Et nous devons ajouter pour une seconde réponse, que de ces sujets même les plus consolants, soit l’Histoire de Judith, ou telle autre qu’on voudra prendre, il n’en est aucun où Dieu ne paraisse seul grand, seul aimable, seul digne de nos attentions, où les plaisirs de ce monde ne soient condamnés, et la Pénitence louée : or ces retours, ces réflexions, ces maximes, tout cela n’est point du goût du Théâtre, il faut les passer ou les déguiser. […] Dieu approuve ses ajustements et ajoute même de nouveaux agréments à sa beauté ; quelle joie pour une assemblée, qui ne sait presque s’entretenir d’autres choses que de parures, d’ajustements, et des avantages de la beauté ? […] 4. que « Dieu même lui ajouta un nouvel éclat, parce que tout cet ajustement n’avait pour principe aucun mauvais désir, mais la vertu seule. […] Ajoutons par des femmes, qui par la hardiesse de monter sur le Théâtre, jointe à l’application continuelle de plaire aux jeunes gens qui vont à la Comédie, sont trop semblables aux danseuses dont Saint Ambroise a fait en plusieurs endroits une peinture affreuse, quoique fort naturelle. […] Car outre qu’Origène nous a dit qu’il ne faut s’en nourrir que dans les lieux saints, « In loco sancto edi jubentur », le Prophète Jérémie qui regarde les divines paroles comme « la nourriture de son âme et la joie de son cœur », ajoute d’abord après, que la parole de Dieu lui a appris à ne pas s’asseoir avec ceux qui jouent Jerem[ie]. 15. 17.