Jamais profanation plus éclatante que celle du théâtre ; ce n’est pas une conversation particulière, où quelque bouffon détourne à un sens profane quelque mot de l’Ecriture, c’est ici une pièce entière, où de propos délibéré, avec le plus d’art et de réflexion, on change, on ajoute, on retranche, on altère, uniquement pour amuser le parterre, le texte, les pensées, les événements des livres saints, souvent avec la plus grande indécence, par des épisodes et des personnages qui y mêlent la galanterie et le crime. […] Racine est celui qui l’a le plus respectée ; il y a pourtant ajouté dans Esther et dans Athalie. […] Cependant ils y sont défigurés à chaque scène, dans ce qu’on y ajoute et dans ce qu’on en retranche. […] Cyr, ne réussit pas à Paris parce qu’on s’y était trop scrupuleusement attaché au texte sacré, sans y ajouter aucun ornement.