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262. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Imaginez-vous donc de voir d’abord paraître une Vieille, qu’à son air et à ses habits on n’aurait garde de prendre pour la mère du maître de la maison, si le respect et l’empressement avec lequel elle est suivie de personnes très propres et de fort bonne mine ne la faisaient connaître. […] De là, après quelques autres discours revenant à son premier sujet, il conclut qu’« elle peut bien juger considérant son air, qu’enfin tout homme est homme, et qu’un homme est de chair ». […] Cela se voit bien clairement dans cette Scène ; car cet homme, qui a tout l’air de ce qu’il est, c’est-à-dire du plus raffiné fourbe de sa profession ; ce qui n’est pas peu de chose : cet homme, dis-je, y fait l’acte du monde le plus sanglant, avec toutes les façons qu’un homme de bien pourrait faire de plus obligeant ; et cette détestable manière sert encore au but des Panulphes, pour ne se faire point d’affaires nouvelles, et au contraire mettre les autres dans le tort par cette conduite si honnête en apparence, et si barbare en effet.

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