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378. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Les Grands, ambitieux comme un Catilina, & les misérables qui n’ont rien à perdre, aiment toujours le changement. […] On les aime à cause des passions qu’elles peignent, & de l’émotion qu’elles excitent. […] En voulant peindre les hommes au naturel, on y fait des portraits trop charmans de leurs défauts ; & loin que de pareilles images puissent inspirer la haine du vice, elles en cachent la difformité pour le faire aimer ». […] Mais, lorsque le cœur aime ses maladies, & qu’il ne peut s’en garantir que par la suite, ce seroit un remede pernicieux que de se rendre malade pour se guérir. […] *** Souvent un jeune cœur, qu’épouvantoit l’obstacle,  Ou le danger même d’aimer, Perd cette heureuse crainte, & de tout le Spectacle  N’apprend qu’à ne plus s’alarmer.

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