Mais comme ces voîles n’empêchaient pas la chaleur, causée par la transpiration & les haleines d’une si nombreuse assemblée, les Anciens avaient soin de la tempérer par une espèce de pluie, dont ils fesaient monter l’eau jusqu’au-dessus des portiques, & qui retombant en forme de rosée, par une infinité de ruyaux cachés dans les Statues qui règnaient autour du Théâtre, servait non-seulement à y répandre une fraîcheur agréable, mais encore à y exhaler des parfums les plus exquis ; car cette pluie était toujours d’eau de senteur. […] Néron non-seulement les fit teindre en pourpre, mais y ajouta encore des étoiles d’or, au milieu desquelles il était peint monté sur un char ; le tout travaillé à l’aiguille, avec tant d’adresse & d’intelligence, qu’il paraissait comme un Phœbus qui modérant ses rayons dans un jour sérein, ne laissait briller que le jour agréable d’une belle nuit.