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111. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Il s’agit d’examiner si Alceste est un galant homme tourné mal à propos en ridicule ; si la pièce, comme vous vous l’imaginez, est contraire aux bonnes mœurs ; si un homme qui dit durement son avis sur tout, qui ne s’embarrasse jamais de mortifier personne, qui prend le Dé à tous coups, et s’établit orgueilleusement le Juge et le Précepteur du genre humain, qui joint l’insolence à la brusquerie, n’est pas un homme vicieux et blâmable ; et si la probité est un titre qui exclue la politesse et la modestie. […] Il ne s’agit pas de savoir si le Misanthrope que vous dites, est celui que Molière aurait dû mettre sur la scène ; vous n’êtes pas assurément fait pour apprendre à ce Grand homme ce qui convenait le mieux au Théâtre de son temps et du nôtre. Il s’agit de savoir s’il y a dans le monde des Misanthropes comme celui de Molière ; or il est certain qu’il y en a, et que j’en connais aujourd’hui ; Molière a donc bien fait de les jouer. […] [NDE] Il s’agit probablement de J. 

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