Quelles finesses, quelles nuances, l’Acteur découvre-t-il que le Poëte n’ait point apperçues ? […] Car on sçait que le même Acteur représente les personnages vertueux & ceux qui ne le sont pas. L’art de l’Acteur est une imitation. […] Je suis même persuadé que les Poëtes perdent autant dans la bouche de l’Acteur, que le grand Peintre dans les copies de ses Eleves. Enfin, si l’Acteur étoit affecté réellement des sentimens qu’il exprime, il lui seroit impossible de passer rapidement aux divers mouvemens qu’il doit représenter.