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74. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Nous n’entendons par ce terme, qu’un lieu élevé, où l’Acteur paraît, & où se passe l’action : au lieu que les Anciens y comprenaient toute l’enceinte du lieu commun aux Acteurs & aux Spectateurs. […] La troisième & dernière partie, était un espace ménagé derrière la Scène, qui lui servait de dégagement, & que les Grecs appelaient Parascênion (Arrière-Scène) : c’était où s’habillaient les Acteurs, où l’on serrait les Décorations & les Machines. […] Pollux nous apprend que c’étaient des espèces de trappes qui élevaient les Acteurs au niveau de la Scène, & qui redescendaient ensuite sous le Théâtre par le relâchement des forces qui les avaient fait monter. […] Nous lisons dans Suétone qu’un Acteur qui jouait le Rôle d’Icare, & dont la machine eut malheureusement le même sort, alla tomber près de l’endroit où était placé Néron, & couvrit de sang ceux qui étaient autour de lui. […] La Scène, qui parmi ces derniers ne représente qu’une salle, un vestibule, où tout se dit en secret, d’où rien ne transpire au-dehors, que ce que les Acteurs y répètent ; la Scène, dis-je, si resserrée parmi les Modernes, fut immense chez les Grecs & les Romains.

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