Mais enfin il m’a été impossible d’accorder la Comedie avec la morale de Jesus-Christ. […] a plus dit en se taisant, que si elle s’étoit expliquée par des defenses expresses : « Elle a eu honte de faire un précepte pour des choses, qui étoient si visiblement indignes du Chrêtien, qu’elle instruisoit. » Mais non : la sainte Ecriture ne s’en tait point absolument : elle nous dit, que tout Chrêtien a la qualité sainte & venerable de Membre de Jesus-Christ, qu’il doit exprimer dans la conduite de sa vie, la vie de ce Chef humilié ; & comment accorder cette qualité, & ces devoirs avec les vanités, & les dissolutions, qui se rencontrent dans la Comedie ? […] Qu’on dise donc tant qu’on veut, que la Comedie n’est pas toûjours un écueil, contre lequel l’innocence chrétienne se brise : on m’accordera du moins, qu’elle desseche le cœur, & le rend incapable des tous les mouvemens que la grace y pourroit insinuer.