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52. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

On ne peut sans doute le refuser aux enfants des Comédiens, on ne le refuse pas à ceux des hérétiques et des plus grands scélérats, ils ne sont pas comptables du crime de leurs pères ; mais il n’y a point de Curé qui l’accordât à un adulte Comédien, à moins que, comme S. […] quelles cautions de leurs mœurs et de leur religion, que des pécheurs publics, des maîtres publics du vice, qu’elle ne met point au nombre de ses membres, à qui elle ne peut accorder les choses saintes sans les profaner ! […] Si un Comédien à l’extrémité est touché de Dieu, et demande les derniers sacrements, que nos Juges examinent avec soin si on peut se fier à lui ; et si l’Evêque l’approuve, qu’on lui accorde cette grâce. […] ) : « Scenici, si in extremo periculo constituti, pro salute sacramenta poscentes, si Antistes probant, consequantur ; statim ad Judices perferatur, et sedula exploratione quæratur an indulgeri possit. »Il résulte de ces dispositions qu’on leur refusait les sacrements pendant la vie, et qu’on ne les leur accordait même à la mort qu’avec beaucoup de précautions, sur leurs dispositions et l’approbation de l’Evêque.

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