Ce Prince étoit livré à l’esprit du monde, au plaisir, au luxe, à l’ambition. […] Et comment les apprécier, à moins de les mettre en vente, & de supposer que les coquettes de Jérusalem les achetoient, pour les peser, parce qu’ils étoient fort beaux, ce qui n’auroit guère convenu à ce Prince. […] C’est dommage que nos petits maîtres, moins riches que ce Prince, soient forcés de se borner à l’amidon ; la poudre d’or seroit plus brillante. Cette Cour étoit digne d’un Prince aveuglé de l’amour des femmes. Malgré sa haute sagesse jusqu’à devenir idolâtre, & à bâtir des Temples à leurs Dieux ; il fut imité dans cette extravagante toilette par les Empereurs Romains, très-propres à figurer avec les Pages & les Concubines d’un Prince perdu de débauche.