Ce Prince cependant était délicat sur les bienséances. […] Ce Prince connaissait trop la dignité du Trône, pour s’amuser de ces lâches petitesses, qui n’aboutissent à rien qu’à faire mépriser et haïr celui qui a la faiblesse de les goûter. […] Une si basse vengeance et une si puérile sensibilité sont indignes d’un grand cœur ; combien sont-elles au-dessous d’un grand Prince, qui tout occupé des grands intérêts de l’Etat, doit ignorer les bas artifices de l’amour propre ? […] Ces frivoles amusements occupèrent si bien ce Prince, qu’il n’eut pas même l’éducation convenable, et ne dut qu’à son génie les grandes choses qu’il fit durant son règne. […] Quant à ce qu’on leur fait dire que le Prince n’a pas le même Evangile à suivre que les particuliers, que l’Eglise d’aujourd’hui n’est pas aussi sévère que celle des premiers siècles sur la condamnation du vice et les occasions du péché, c’est une morale de courtisan que la Sorbonne n’a jamais enseignée et autorisée par ses décisions.