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93. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Parmi ses Dialogues des morts on en trouve un entre Molière & Paracelse ; ce sont deux Charlatans qui se disent leurs vérités. Voici ce que Molière dit de lui même : Mon métier a été d’étudier les sottises des hommes, on les suit en gros & confusément, quand on vient au détail, on est surpris de l’étendue de cette pièce, j’assemblois dans un rôle autant de gens que je pouvois, & je leur faisois voir qu’ils étoient des sots. […] Molière ne traite guère mieux la dévotion, la Religion, c’est un amas bisarre & impie d’irréligion & de piété, de morale & libertinage, parce que dans la vérité il n’y a ni mœurs ni religion : tout est sacrifié au plaisir, tout est employé pour amuser & pour plaire, & on n’y plaît qu’à mesure qu’on sacrifie tout ce qui est contraire au plaisir.

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