Augustin disait à Dieu ; « Tu es le seul vrai et le seul souverain plaisir capable de remplir une âme ; tu rejetais loin de moi tous ces faux plaisirs, et en même temps tu entrais en leur place, toi qui est plus doux et plus agréable que toutes les voluptés, mais non à la chair et au sang. » La manne ne tombe sur les Israélites, que quand les viandes qu’ils avaient apportées d’Egypte se trouvent consumées. […] « Ô impiété, disait Clément d’Alexandrie, vous avez fait descendre le Ciel sur le théâtre, et Dieu est devenu une Comédie ! […] Un tel homme est-il bien en état d’élever son âme à son Dieu ? […] Bernard, est la consolation divine, c’est une femme chaste mais jalouse, qui méritant seule d’être aimée, ne se peut donner à celui qui court après les étrangères. » C’est pourquoi Salomon crie, vanité sur tous les plaisirs de la terre, desquels il avait fait expérience à ses dépens ; car il avait pensé lui en coûter le salut éternel : C’est pour cela même que David déclare si souvent qu’il ne veut point avoir d’autre plaisir que celui de son Dieu. « M’approcher de Dieu, c’est mon bien ; lui être uni, c’est mon tout » : « Laisse tout, disait Saint Augustin, et tu trouveras tout, car celui-là trouvera tout en Dieu, qui pour l’amour de Dieu méprisera toutes choses. » Voici donc un des principaux conseils que l’on peut donner aux bonnes âmes qui prétendent se disposer à la dévotion.