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163. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « PRÉFACE. » pp. 3-6

Mais les choses ont tellement changé de face, et se sont si fort perverties, que c’est présentement une espèce de paradoxe de dire, qu’on ne peut aller à la Comédie sans blesser sa conscience et sans offenser Dieu. Et c’est ce qui nous doit donner lieu de présumer, que nous approchons de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle, que de Dieu, ne pourront plus souffrir la saine Doctrine ;2. […] L’on a déja fait à la vérité plusieurs excellents écrits sur le sujet de la Comédie, qui sont comme autant de flambeaux capables de dissiper les ténèbres de ceux qui aiment ce vain amusement ; mais comme les goûts des hommes sont différents, j’espère que celui-ci, ne laissera pas d’être utile, d’autant qu’il peut servir de Décision sur cette matière, puisqu’il est fondé sur l’Ecriture Sainte, les Conciles et les Pères de l’Eglise ; C’est pourquoi il y a tout lieu de croire que Dieu y répandra sa bénédiction.

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