/ 232
1. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Nous le prendrons de la Vie de Corneille par Fontenelle, de l’Histoire de l’Académie par Pélisson, de celle du Théâtre par les frères Parfait. […] On prétend qu’il offrit une bonne somme à Corneille pour se faire céder le Cid, comme il offrit cent mille écus à M. le Gay pour se faire céder la Polyglotte, et laisser croire qu’il en était l’Auteur ; ce que Corneille refusa fièrement, et qui contribua à la persécution qui lui fut suscitée. […] Corneille eut la faiblesse d’y paraître sensible, d’y répondre aussi vivement, et de faire écrire ses amis. […] Les poèmes de Corneille, ainsi que de Voltaire et de la plupart des tragiques, ne sont pas bonnes dans un Etat monarchique. […] Corneille en fut piqué et consterné, s’en plaignit amèrement, avec hauteur et avec bassesse : il était Auteur, et Auteur dramatique.

/ 232