L’Evangile nous apprend à combattre les passions par les vertus, avec la grace, l’orgueil par l’humilité, la colere par la douceur, l’avarice par l’aumône, la crainte par l’espérance, la sensualité par la mortification ; jamais un vice par un vice, un péché par un péché. La morale de l’Evangile est trop pure, pour tolérer aucun vice ; à plus forte raison pour lui prêter des armes. […] Tout ce beau systeme de morale théatrale s’évanouit à la lumiere de l’Evangile, sur l’idée que Dieu nous donne de la vertu véritable ; héroïsme chimérique, qui remplit de vanité, d’amour du plaisir, & corrompt le cœur qu’on veut qu’il éleve. […] Du côté du cœur & des bonnes mœurs, c’est encore pis ; il detruit la pudeur, la religion, la sincérité, la charité, l’humilité, la douceur, le goût de Dieu, la pensée des choses saintes, l’amour de la pauvreté, de la pénitence, la lecture des bons livres, les pratiques de piété, des Sacremens, l’étude, la parole divine, en un mot tout l’Evangile.