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9. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Réfléchissons donc que les hommes d’état à la tête du gouvernement, ne sont pas plus libres aujourd’hui sur le fauteuil ministériel, que Ferdinand VII ne l’est sur son trône. […] C’est à mon avis une calamité, dans un état, de changer souvent de ministres. […] Une fois délivrés du joug honteux des jésuites, les ministres d’état, libres alors de faire le bien, et en suivant chacun sa propre impulsion, se distingueront par une noble émulation, pour profiter des avis et des réflexions que tous les partis également comprimés, sans qu’aucun ait la préférence, s’empresseront à l’envi de leur offrir. […] Les hommes d’état généralement parlant, furent de tout temps des hommes choisis et remarquables par leur génie, leurs talents, leur habileté et leur dextérité à manier les affaires politiques. […] Si j’ai salué notre premier ministre du nom de Canning, l’un des plus grands hommes d’état de nos jours, l’éloge, quoique prématuré, n’est point dérisoire de ma part.

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