Le théatre Anglois par Madame de Riccoboni : on voit que les Ecclésiastiques, les Magistrats, les femmes ne croyent pas contraire à la modestie de leur état de leur sexe, de rendre hommage à la scéne ; ces articles font plus de 30 volumes, sans compter plus de 30 pieces détachées pour tous les théatres & par toute sorte d’Auteurs, chaque affiche en cite de nouvelles. […] Je redoublai les amusemens pour retirer N. de cet état de mélancolie & de langueur ; la musique me fut d’une grande ressource. […] Nos résolutions dépendent de l’état de notre ame : on refuse tout quand la tristesse s’empare de l’esprit & on accorde tout quand cette vapeur est dissipée. […] Les comédiens firent une affaire d’état de leurs spectacles ; avoient-ils tort ? […] L’amour régne dans les plus sévéres ; dans Polieucte même, (il n’a pas osé dire pieuses) il se mêle aux affaites d’état, aux conspirations, aux intérêts les plus terribles, ce qui donne à la tragédie moderne un air de galanterie, une allure efféminée qu’on n’a point à reprocher aux tragiques Grecs : les mœurs de nos tragédies sont efféminées, donnant à Melpomene la ceinture de Vénus.