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41. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Les journaux ne veulent point prononcer sur ses éloges : ce doute ne fait honneur, ni au héros, ni au panégyriste. […] (Sans doute, ceux qui travailleront à l’éloge de Catinat, pour obtenir le prix de l’académïe, supprimeront ce trait peu glorieux à sa mémoire. […] J’ai vu cette misérable rapsodie (son éloge) ; s’il vivoit encore, il rougiroit de la maniere plate & ridicule dont on le loue : il n’y a que ceux qui sont capables d’imiter les grands hommes qui soient capables de les louer. Je prens l’éloge d’un sot pour un affront : mais les éloges d’un homme d’esprit qui divinisent sans restriction un homme que la débauche & l’irréligion ont dégradé, ne sont-ils pas un affront à la religion & à la vertu, & ne blessent-ils pas les bonnes mœurs. […] Heureusement pour les orateurs catholiques, on n’a pas exigé d’eux cet éloge d’étiquette, qui auroit profané l’église & la chaire de vérité par des mensonges ou par l’abus de la parole divine.

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