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69. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Ces fondements posés, il sera aisé de vider notre question ; à savoir, S’il est permis de jouer Comédies, Tragédies, et autres tels jeux, en l’Eglise Chrétienne. […] Ce qui ne doit être restreint aux seules assemblées Ecclésiastiques, car puisque l’Apôtre défend ailleurs à la femme d’enseigner en l’Eglise, il semblerait qu’il le voulût permettre ici, pourvu qu’elle eût la tête couverte. Et certes la modestie, et l’ordre de nature, ne doivent pas être gardés seulement en l’Eglise, mais en tout lieu, principalement en compagnie, qui n’est jamais petite, aux lieux où se jouent Comédies ou Tragédies. […] Nous nous moquons des Papistes, quand ils allèguent cette même histoire de Michol, pour maintenir les images en l’Eglise de Dieu, puisqu’il y en avait, ce disent-ils, en la maison de David, qui en était la figure : Et toutefois, il y a plus d’apparence, bien qu’aussi peu de force, d’alléguer pour ce sujet-là, que pour celui-ci. […] Je ne sais si cette glose si subtile, si sublime, est digne d’Hellébore, ou de Ciguë ; Bien sais-je, que tels glossateurs, mériteraient d’être confinés en l’Ile d’Anticyrece, pour s’y purger par les remèdes qu’elle produit, devant que produire telles rêveries en l’Eglise.

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