Le bonhomme continue qu’« il le voyait à l’Eglise prier Dieu avec beaucoup d’assiduité et de marques de ferveur » ; que pour peu qu’on lui donnât, il disait bientôt, « C’est assez » : et quand il avait plus qu’il ne lui fallait, il l’allait, aussitôt qu’il l’avait reçu, souvent même « devant ceux qui lui avaient donné, distribuer aux pauvres ». […] Je ne feins pas de vous avouer, que ce sentiment me paraît un des plus considérables effets de la corruption du siècle où nous vivons : c’est par ce principe de fausse bienséance qu’on relègue la Raison et la Vérité dans les pays barbares et peu fréquentés, qu’on les borne dans les Ecoles et dans les Eglises, où leur puissante vertu est presque inutile, parce qu’elles n’y sont cherchées que de ceux qui les aiment et qui les connaissent ; et que comme si on se défiait de leur force et de leur autorité, on n’ose les commettre où elles peuvent rencontrer leurs ennemis.