Peu de temps après Charlemagne (qui bannit les Jongleurs & les Parceurs) on donna quelques Représentations d’actions saintes dans les Eglises : ainsi le Dramatisme va renaître comme il avait commencé. […] Cependant l’Eglise, après en avoir fourni l’idée, l’abandonna bientôt tout-à-fait. […] Mais ces Poètes ne doivent être regardés tout-au-plus que comme les sécularisateurs du Drame : saint Ambroise introduisant le chant à deux chœurs dans l’Eglise de Milan, y déposa, sans le savoir, le germe qui devait reproduire un jour la Tragédie. […] On se rappela que le Dramatisme avait été flétti par les Docteurs de la première Eglise ; on vit une faible image de l’ancienne Comédie dans la manière dont on jouait les Moralités & la Passion, & sur-tout les Prêtres sentirent qu’ils ne devaient pas laisser partager le droit de Représentation, qui leur appartient éminemment dans tous les temps & dans tous les cultes. […] « Les hommes étaient accoutumés à la Représentation dans le Service Divin ; & la Comédie ne parut que comme une suite de ce Service, & même elle se joua pour l’ordinaire dans les Cimetières des Eglises.