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228. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

C’est pour cela que bien loin de cacher le péché de David, on le publie même dans l’Église à cause de sa pénitence ; afin que ceux qui ne sont pas encore tombés, l’écoutent de peur de tomber : et que ceux qui sont déjà tombés, l’écoutent pour se relever. […] C’est pourquoi on ne jouait point de Comédies, ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne point écouter, non pas même en se jouant, ceux qui parlaient contre les Lois « Comedias et Tragedias non admittebant Lacones, ut neque serio, neque joco, eos qui legibus contradicerent, audirent. » Plutarch. […] En effet il n’y a point de plus beau sacrifice, ni qui soit plus cher et plus agréable aux Dieux, que le soin que nous prenons de leur présenter notre cœur aussi pur qu’il nous est possible : et quelle plus grande preuve peut-on donner de la vénération qui leur est due, que de ne rien dire, et de ne rien écouter d’indécent en leur présence ?...  […] , « qu’on ne jouait point de Comédies, ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne point écouter, non pas même en se jouant, ceux qui représentaient des choses contraires à leurs lois  ». A combien plus forte raison les Chrétiens devraient-ils s’abstenir d’écouter et de voir représenter les choses qui sont si contraires à la Foi Chrétienne ?

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