L’École des Maris & l’École des Femmes de Moliere, dont le fonds est pris des Adelphes de Térence & du Décameron de Bocace, & qui ont servi de modelle à vingt autres comédies, l’École des Pères, l’École des Mères, des Filles, des Garçons, des Jaloux, des, &c. semblent par leur titre promettre de sages leçons & une bonne morale sur le mariage ; mais les paroles des Comédiens, comme celles des amans, Jupiter s’en moque, perjuria ridet Jupiter ; toutes ces écoles prétendues sont l’école la plus pernicieuse pour les mœurs, singulierement pour le mariage. […] Toutes ces écoles sont de vrais scandales. […] L’intrigue de l’École des Femmes est la même. […] Le dénouement est le même dans l’École des Maris. […] L’adultère un cas fortuit qu’on ne peut empêcher, le voir avec indifférence, s’en faire un plaisir, le souhaiter ; voilà l’école des maris & des femmes.