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289. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

contre ceux qui estimaient heureuses les personnes qui fréquentaient les Théâtres ; « vous ignorez sans doute, leur dit-il, que le Théâtre est une école publique d’impureté, que les sons des instruments et les chansons des Comédiennes, entraînent le cœur à la corruption exprimée par les airs et par les paroles. […] Il dit nettement que le Théâtre est l’école de toute sorte d’infamies et de débauches : « Schola fœdiatis omnis et lasciviæ ; que les Vers qu’on y récite amollissent la vigueur de l’âme, et allument le feu des passions, et que tous ces divertissements sont dignes des larmes des Chrétiens. […] Comme, selon la méthode de l’Ecole, les Théologiens ne se contentent pas de résoudre les cas par rapport aux circonstances qui les accompagnent ordinairement ; mais que pour aller au devant des objections que pourraient opposer ceux qui ont l’esprit tourné à la chicane, ils examinent quelquefois les difficultés par rapport à plusieurs suppositions abstraites et métaphysiques, il est visible qu’ils doivent approuver en certaines suppositions, ce qu’ils condamnent dans la pratique commune. […] On ne sait que trop que ces lieux de spectacles sont les écoles du Démon, où il n’a pas moins de Sectateurs que de Spectateurs.

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