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25. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Dans la préface qui est à la tête de ses Œuvres le Traducteur excuse cette monotomie de vertu sur les ordres de la Cour de Vienne, pour laquelle il travailloit, qui pour faire du Théatre une école, ne veut y voir que des vertus. […] Le Théatre, tel qu’il fut chez nous, dès sa naissance, sous Corneille & Moliere, une école des vertus & des mœurs, est l’instruction publique la plus utile, parce qu’elle est la plus agréable. Il n’est que trop vrai que le Théatre est une espece d’école & d’instruction publique. C’est ce qui le rend si pernicieux & l’a toujours fait condamner, parce que c’est une école de vice & d’irréligion. Corneille en fit une école d’orgueil & d’indépendance, Crebillon une école de vengeance & de fureur, Racine une école de galanterie, Voltaire une école d’irréligion, Moliere, Dancourt, Poisson, Montfleuri, Vadé, Gherardi, & tous plus ou moins, une école de libertinage, d’adultere, de fourberie, &c.

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