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232. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

On introduisit des personnes qui s’entreparlaient ; on en fit un divertissement tout profane : et les séparant tout-à-fait de la Religion, elles devinrent en plusieurs endroits une École de désordre : Car les Auteurs de ces Pièces cherchant leur propre avantage plutôt que l’honneur de ces fausses Divinités pour lesquelles ils n’avaient guères de vénération, prirent pour sujet de leurs Discours les matières les plus agréables, qui sont ordinairement celles qui traitent de l’amour. […] Examinons maintenant s’il est vrai, comme l’Auteur de l’Approbation le fait sonner si haut, que les Comédies d’à présent sont tellement épurées et modestes, qu’elles peuvent passer pour des Écoles de vertu. […] En vérité, je ne sais ce que l’Auteur veut dire, quand il avance que la Comédie est réformée, et qu’on y peut trouver une École de vertu : Pour moi, je ne saiS ce que les anciens Théâtres avaient de plus contraire aux bonnes mœurs ; j’entends de ceux dont les horreurs étaient bannies, et contre lesquels néanmoins les Pères et les Conciles se sont tant récriés.

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