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18. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

C’est dommage que les Apôtres, les Pères de l’Eglise, les saints Missionnaires, les Magistrats, les Avocats de tous les siècles, n’aient pas connu cette sainte et savante école ; ils y seraient devenus d’éloquents Orateurs, et quel progrès n’auraient pas fait la religion et la jurisprudence sous de si heureux auspices ! […] En effet peut-on acquérir à cette école profane ces grâces extérieures, qui font des sermons un spectacle, que le monde Chrétien réprouve parce qu’il respecte la divine parole, et que le monde profane désire parce qu’il se fait un amusement de la religion, comme de tout le reste ? […] Quelle école, où l’on commence par tout risquer, et l’on finit par tout perdre et se perdre soi-même pour convertir, et scandaliser le public pour l’instruire ! […] « La jeunesse, formée à l’école du plaisir, et devenue si différente d’elle-même, vient lui marquer sa reconnaissance. […] le théâtre deviendrait l’école des vertus chrétiennes ?

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