Car quelle apparence de vouloir faire croire à tout le monde que les comédiens et ceux qui les voient sont entachés de cette lèpre spirituelle qui conduit les corps et les âmes en leur éternelle ruine. […] La licence que sa bonté nous a concédée jusques ici de tirer l’épée et de mettre toutes sortes d’armes à la main en sa présence, avec autant de franchise et de liberté que en ce lieuah, nous lave de toutes calomnies, montrant la créance qu’il a que nos armes non plus que nos âmes ne sont faites que au détriment et à la ruine de ses ennemisai. […] Mais c’est assez pour cette fois, vous protestant néanmoins que, si vous continuez vos contuméliesaq, je vous montrerai par effetar que la comédie n’est point si désertée de beaux esprits qu’il ne se trouve encore quelque âme généreuseas qui courageusement repoussera vos médisants assauts. […] Le roi est persuadé que les armes et les âmes des comédiens ne servent que contre ses ennemis.