C'est en effet ce qui ne se peut accommoder, et c’est pour cela qu’il condamne même ceux qui pourraient y assister avec modération, et avec quelque espèce de sûreté par rapport à leur dignité, à leur âge ou à leur naturel ; parce que s’ils y cherchent le plaisir, il n’y a point de plaisir sans affection et sans émotion, puisque c’est elle seule qui le procure et qui le fait goûter ; s’ils n’y cherchent pas le plaisir, c’est donc un vain amusement qui les y attire, et dont ils sont coupables. « Si cessat affectus, nulla est voluptas, et est reus jam ille vanitatis. […] Ou si vous voulez en juger plus favorablement, ce seront des gens qui par le caractère de leur esprit et par leur tempérament, ou par le dégoût des plaisirs ou par leur âge seront supérieurs et insensibles à certaines choses qui en toucheront d’autres : car ne voit-on pas tous les jours des personnes qui seraient bien fâchées de rire de ce qui fait rire les autres.