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23. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

D’Amboise, Lorraine, Tournon, Ximenès, même Wolsey en Angleterre, Cardinaux et Ministres d’Etat, comme eux, ont-ils érigé des théâtres, ceint leur front des lauriers du parnasse, et employé les revenus de l’Etat à soudoyer des Poètes comiques et des troupes d’Acteurs ? […] Que l’Etat soit perdu, que ma perte le suive, pourvu que mon amante vive… Les Rois ont des sujets, et n’ont point de parents  »… quels sentiments ! […] Celui de la religion, de l’Europe, de l’Etat, tient-il à la gloire de Rodrigue ? […] Les poèmes de Corneille, ainsi que de Voltaire et de la plupart des tragiques, ne sont pas bonnes dans un Etat monarchique. […] Mais il ne sera jamais de l’intérêt de l’Etat de rendre les Ministres des Autels vicieux et méprisables, ni d’amuser et de dissiper les Ministres du Prince par la corruption et la frivolité du théâtre.

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