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1 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
une espèce de casque qui couvrait toute la tête, & qui, outre les traits du visage, représentait encore la barbe, les chev
ait, la difformité dont leur genre est susceptible, c’est-à-dire, des traits outrés & chargés à plaisir, un air hideux ou
ucien ; ils n’ont pas la bouche ouverte comme les autres ; mais leurs traits sont justes & réguliers, leur forme est natur
ois, comme dans les Pièces d’Aristophane, à jouer, sous leurs propres traits , des personages vivans. Mais d’un autre côté ces
la couleur du visage, que dans les altérations qui surviennent à ses traits . Or le rouge qui est à la mode, depuis cinquante
mais le masque des anciens Comédiens cachait encore l’altération des traits , que le rouge nous laisse voir2. Il est donc cert
p; le Public, & le masque cachait encore l’altération hideuse des traits  !
2 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
fécondes d’un talent embrasé. On emprunte des images, on invente des traits , en un mot on consulte le goût ; le dessein le pl
’est un défaut, un vice ; une sorte de compassion nous séduit : si le trait est noble au contraire, relevé, une espéce de jal
s objets sont plus sensibles, les instruments plus simples, & les traits plus éloquents. Le Peintre ne parle qu’aux yeux,
rganes que ses touches ; la Musique que sa mesure ; la Poësie que ses traits  : tout cela quelqu’animé qu’il soit a-t-il jamais
ture, la Musique & la Poësie tout s’y offre au contraire sous des traits étrangers. Outre que personne n’est accoutumé à d
le parlante ; elle n’a jamais la force du sentiment : inutilement les traits sont animés ; ils n’ont jamais l’expression du ge
x yeux, surprendre l’esprit, séduire l’oreille. Un coloris riant, des traits frappés, une harmonie touchante : rien de si faci
le sous le peinceau : sous ses accens le sentiment éclater, comme les traits sous les touches : sous son geste en un mot, le p
cette expression attachée à la nature qu’en en prenant exactement les traits & la figure. Bornés un Acteur à une imitation
u sentiment à son geste. Il a fait sa besogne : c’étoit de jetter des traits épars, de fabriquer des ressorts, de préparer des
ion avec la chose, le relief avec les situations, le coloris avec les traits  ; varier les tons : être tantôt sec & coupé ;
 ? C’est l’homme ; ce sont ses mœurs, ses sentimens qu’on peint ; les traits sous lesquels on les rend sont-ils empruntés, les
les morceaux différens qu’ils mettent au jour, il est toujours mille traits auxquels ils ne peuvent atteindre & qui obmis
se montre, si c’est par des dehors imposteurs ; le vice est sous des traits infames : quel avantage peut-il en résulter pour
images, moins il opere. Ce n’est point dans les tours ingénieux, les traits brillans, les idées enluminées que je cherche la
antages ? La nature a-t-elle des leçons aussi vives ? le Commerce des traits aussi puissants ? les Livres un langage aussi mâl
 ; mais est-il quelqu’un a qui il vienne seulement en pensée, que ces traits de goût, ces images enluminées soient susceptible
sous la forme d’une belle égalité qu’elle prétend régner ; elle a des traits qui lui sont propres & qu’elle conserve par-t
Les images n’y sont-elles pas plus vives, les tours plus relevés, les traits plus frappés ; les caractéres plus grands, les pr
st-là qu’on apprend en un mot à connoître la nature, à distinguer ses traits qui sont toujours modestes & simples, d’avec
ération : Tout cela trouve-t-il dans le monde son caractére & ses traits  ? L’amour y a-t-il sa délicatesse & sa pûreté
un mot qu’on voit tout comme il doit être. On dira sans doute que les traits sont grossis, les sentimens outrés, les caractére
ue ce soit, c’est un ton, un style consacré. La Tragédie fourmille en traits d’élévation, la Comédie en points de délicatesse
proche. Une Piéce peut-être semée sans danger d’épisodes galantes, de traits badins, de pensées cavalieres : quel mauvais effe
assez absurde pour aller prendre des incidens pour des principes, des traits détachés pour des maximes, des pensées folles pou
pour lui les frais d’une gaze agréable & piquante : ce seront des traits gais, des pensées badines ; eh bien, mettons les
rd s’en mêle ; on doit être encore sans inquiétude sur l’effet de ces traits  ; parce qu’ils deviennent alors trop légers pour
s gens de cette trampe, évidemment sans danger, par la raison que ces traits seront sans force & sans vertu. Comment au re
voile au contraire & l’esprit s’en mêlent ; il est naturel que le trait à raison de sa finesse flate & recrée ; mais
nd il y paroît, c’est ordinairement dans son caractére & sous des traits d’une réelle utilité pour nous. Là il ne sçait no
adroits, un jeu intelligent, seront sortir avec plus d’expression les traits qu’on prétend infectés, leur donneront plus de se
chargeant le ridicule, change-t-on pour cela sa vertu ; Il amusoit ce trait , eh bien il amusera d’avantage ; & si le trib
une démonstration ? Et qui au lieu d’y attacher l’organe que tous ces traits naturellement interressent, s’avisera d’y fixer s
pas de même de tout ce qui interresse essentiellement nos mœurs ; les traits , les régles & les modéles reprennent alors le
3 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
s funèbres, Sur les yeux les plus saints a jeté ses ténèbres. Ce trait est-il bien vrai ? ces sentimens sont-ils conform
pernicieuse pour les mœurs qu’une école de libertinage. C’est même un trait de libertinage, & un outrage fait au Roi, de
mment a-t-on pû se flatter que quelques louanges feroient oublier ces traits injurieux ? Cette espérance même est une injure :
it la même faute, & que s’il revenoit au monde, il adouciroit les traits de son pinceau, respecteroit davantage l’honnêtet
sur la médisance : presque point de piece nouvelle où il n’y ait des traits malins contre quelqu’un. Freron en rapporte une i
Grec, né moqueur, par mille jeux plaisans Distilla le venin de ses traits médisans : Aux accès insolens d’une bouffonne j
s par le contraste, & leur ménager des protecteurs. On y sema des traits de morale utiles. Ce sont des couleurs riantes au
populace même dans ce tas d’ordures qu’elle vomit, lâche souvent des traits pleins de sel, des saillies ingénieuses & agr
elque cerveau mieux organisé, pour embellir le spectacle, aiguiser le trait , faire une batterie réguliere de médisance, comme
z constamment séparé ces deux genres. Il y en avoit pourtant bien des traits dans les anciens Mystères, où les choses les plus
eretés & même des indécences révoltantes ; ce qui étoit moins des traits malignement réfléchis, que la grossiere simplicit
C’est son esprit, son emploi, sa vie, son plaisir. C’est un tissu de traits piquans, de récits malins, de rencontres plaisant
fait pas un amusement du mal : Non gaudet super iniquitate. Mais ces traits ne tombent sur personne. On se trompe : ils tombe
des modelles de médisance. Les gens sages, à la vérité, méprisent ces traits de malignité ; mais ils font des plaies profondes
a crainte du ridicule qu’elle y attache ; elle arme les vices par les traits envenimés d’une langue licentieuse qui les favori
u’ils vont follement mettre en œuvre contre le ciel. Finissons par un trait singulier du Dictionnaire philosophique, v. Athéi
4 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
ée. Ce doit être un homme caustique, tous ses ouvrages sont pleins de traits mordans, mais amusant dans la société, qui a cult
té, qui a cultivé son esprit, & en a beaucoup. A en juger par les traits qu’il lance fréquemment contre les choses saintes
e fonds d’idées galantes, enchassées dans différens cadres sans aucun trait de génie. Mais je n’apprécie point son mérite lit
entre la France & l’Angleterre, & ramasse avec soin tous les traits de ce genre. Il y en a plusieurs curieux & ut
ouvent fabuleux & de son invention, & croit y trouver quelque trait de ressemblance. Mais ce qui n’est pas pardonnabl
in, &c. les noms de Moine, Ecclésiastique, Souverain Pontife. Les traits malins contre la religion, les mœurs, la levée de
ons. Cette idée favorite de notre Auteur, qui peint lui-même sous ces traits le caractère de ses productions, le développement
les routes du vice, & ces fêtes voluptueuses où l’on boit à longs traits le poison ? La femme est séduite par le serpent,
s avancée en âge, mais aussi peu chaste que la premiere. On y voit un trait fort joli, parce qu’il est vrai ; en parlant des
de méditation & de commentaire, & ne pensera guère à quelque trait sententieux de morale qu’on y débitera. Quelle in
t, & qui dans le cours de cette monstrueuse production a semé des traits ingénieux, étoit-il dans le délire quand il l’a f
p; sentir plus vivement ses charmes empoisonnés. On y trouve quelques traits d’une bonne morale ; mais tout y est plein de la
mis les mêmes paroles, les mêmes actions sous un autre nom. Il y a un trait à remarquer : Le premier dénouement, dit-il, me p
ope, de Phedre, de la Fontaine, qu’on commence ou termine par quelque trait de morale, elles forment chacune un petit drame,
, jouoit tous les rôles ; il porteroit à tous la même voix, les mêmes traits , la même taille, les mêmes allures ; on le reconn
veulont trouver une nouvelle merveille à chaque monosyllabe. Un autre trait qui caractérise cet Auteur, & qu’il nous four
5 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
tous les arts. La peinture, la sculpture, la gravure ont transmis ses traits à la postérité ; mais n’ont pu lui présenter un b
er un beau visage : cet Arléquin étoit fort laid. Une mine basse, des traits grossiers, une physionomie impudente & chagri
l s’est beaucoup licencié dans ses notes ; il a osé répéter plusieurs traits de Moliere qui pourroient bien faire lancer sur l
e en montant un âne sur le Théatre : on pu rire en effet, mais par un trait auquel on s’attendoit pas. Moliere sur son âne at
saccades, fut victorieuse de tous leurs efforts ; il partit comme un trait , en s’élançant sur le théatre : il dérangea toute
6 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
public à l’occasion d’un évenement qui l’intéresse, assortir tous les traits qui caractérisent le personnage, la profession, l
uvrage très-superficiel de Cahusac sur la danse ; c’est un recueil de traits , d’anecdores amusantes sur la danse, où quelquefo
port, & les font circuler rapidement. Chacun en passant lance son trait , & enfonce profondément celui des autres ; c’
es passions qu’il voit jouer. Des couleurs mortes sur un tableau, les traits inanimés d’une statue, peuvent allumer des feux d
r la vérité & la moralité ; que sera-ce des passions réelles, des traits de flamme, des mouvemens lascifs ? En peignant si
est précédé d’une préface qui a fourni au Mercure de janvier 1769 des traits singuliers où la religion & les mœurs sont pe
s les Mosquées : il étoit plein de génie. En voilà sans doute un beau trait , mais il porte à faux. On n’a jamais dansé dans l
long-tems est le plus parfait. Ces danses religieuses ne sont que des traits de force & de fureur. Les femmes toujours enf
s folies pour les grands : Pro magnis aliquando insanire necesse. Ces traits sont rapportés par Æneas Silvius, L. 4. in vitâ A
bien chastes, rendent-ils chaste le spectateur ? Voilà les principaux traits de la préface ; nous nous y bornons, nous n’avons
avons garde d’entrer dans le détail des tableaux très-peu gazés ; des traits voluptueux & très-séduisans dont le chant sur
Dieu charmant, tous les arts te doivent leur beauté Et tous leurs traits divers ; c’est toi que j’ai chanté. Qu’on juge
’on juge de l’indécence & du danger de la danse de théatre par ce trait de la Sallé, l’une des meilleures danseuses qui a
r tous les spectateurs, transportés dans le centre de la volupté, des traits si licencieux & si séduisans ! quel effet sur
7 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
s contre le Gouverneur, qui pour toute réponse le mit au cachot. Cent traits de ce caractere lui attirerent une foule de quere
e querelles & d’ennemis, dont sa vie fut toujours agitée. Mais le trait le plus singulier, qui a fait le plus de bruit da
es juremens qu’il auroit pu & dû supprimer, qui ne sont point des traits caractéristiques, mais des traits roturiers très-
dû supprimer, qui ne sont point des traits caractéristiques, mais des traits roturiers très-dégoûtans. Dans le Mari confident
p; justes. C’est un bon peintre ; il en découvre, il en rend bien les traits . Chaque acteur sans se dementir conserve le sien
is sur sa parole, & je le souhaite. Il auroit dû en rapporter des traits & en donner des preuves. Il n’explique pas qu
icateurs, dans tous les Peres, dans l’Ecriture Sainte même, plusieurs traits de railleries contre les Pêcheurs, contre les Ido
t un sophisme qui abandonne l’état de la question. Ce ne sont pas ces traits en eux-mêmes qu’on condamne, mais la très-mauvais
-on pas naufrage de mille manieres ? qu’importe quelle main lance les traits , s’ils sont mortels ? La comédie, bien loin d’et
du particulier au général. Sans doute ; on voit dans les comédies des traits honnêtes, de la bonne morale, assaisonnés des tra
les comédies des traits honnêtes, de la bonne morale, assaisonnés des traits innocents de plaisanterie qui les fait goûter. Il
es. Les peintures les plus licentieuses le sont-elles dans tous leurs traits  ? tous les vers d’une poësie indécente le sont-il
prétendu faire qu’une tragi-comédie d’un goût nouveau, qui alliat les traits sublimes de la tragédie avec le plaisant de la co
fidie, l’ambition, la colere, l’emportement, n’ont pas à craindre ses traits . Elle manqueroit son but, elle ennoyeroit, si ell
8 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
oute découverte en impose-t-elle plus qu’une prude modeste ? Voici un trait sur les Italiens qui a échappé à leur Historien.
à leur Historien. M. l’Evêque du Bellay (le Camus) a rempli de mille traits plaisans, dans le style de son temps, sa Comédien
nt corrompent les mœurs, apprennent au peuple des mots de gueule, des traits de gausserie, des quolibets sales, & le porte
La vie d’une Comédienne peut être fort amusante par une multitude de traits de toute espèce, qui en caractérisant les femmes
Je ne vous réplique point, la dévotion me rend sotte. Voici quelques traits pris au hasard qui feront juger de ce livre. (p. 
t. Il faudroit copier tout le livre, si on vouloit rapporter tous les traits qu’il lance sur les Actrices. En voici quelques-u
vous ne me paroissiez que foible & fait pour être dupe. Tous les traits de désintéressement, de générosité, de reconnoiss
t, ne connoissant que le burlesque, Lulli perdu de débauche. Voici un trait qui caractérise les mœurs & la religion de ce
charité. Le Courier d’Avignon (déc. 1767, Beziers.) rapporte un autre trait de dévotion comédienne. La Confrairie des Péniten
tugal, qu’on fait voir par là n’être pas noble, comme ceux d’Espagne ( trait de satyre impie). Cet expédient satisfait tout le
de manquer au respect dû à la religion. On rempliroit des volumes des traits innombrables de ce mélange impie & ridicule d
9 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
r fait prêcher & venant d’entendre celui de S. Louis, dont un des traits de vertu rapportés dans la bulle de sa canonisati
seau. Mais voici sans doute le vrai motif de son indulgence, c’est un trait de reconnoissance pour ce grand Comédien ; elle l
plein, aux dépens de la réputation de l’Auteur, & il a inséré ce trait , qu’il a fait composer par quelque Acteur, ce qui
rvus d’esprit & de sel que de décence & de justice, & ces traits partoient de la main de quelques Académiciens. Ma
par son amour & par son zèle pour la religion, soient remplis de traits capables d’altérer le respect dû à la religion mê
, sa Majesté y étant, le 21 septembre 1771 signé Phelipeaux. Un autre trait qui n’est pas moins singulier, c’est l’opposition
bsurdités naissent des beautés inattendues, d’une seule partent mille traits de satire qui se dispersent & frappent à la f
portrait est vrai, le Théatre de Moliere est un amas d’absurdités, de traits ciniques, de blasphêmes, de calomnies, d’insultes
es, (malgré les Italiens & les Espagnols) même l’Avare malgré les traits de Plaute. Quelle prodigieuse création ! quelle r
de Chrisalde, de Martine (servante des Femmes savantes). Ce sont des traits qui confondent les méprises, font le triomphe de
n doive marquer chaque passion dans son plus fort degré & par les traits les plus vifs, pour en mieux marquer l’excès &
te innocence rustique, & fait rentrer le vice dans son empire. Ce trait sur le Théatre, qui devoit trouver place dans les
nisé dans Moliere. On leur a su bon gré de leur silence, & par un trait d’équité & de reconnoissance inconnu dans cet
a conçu en faveur du genre humain, & pour cela il y imprimera les traits de sa ressemblance ; rien de plus parfait que lui
senisme, comme le premier, qui leur avoit imprudemment lancé bien des traits . Mais il a un mérite de plus, qui n’a pas trouvé
tises des Rois, c’est la conclusion de la plus part des histoires. Ce trait de satyre contre les Rois passe le blasphême poët
iné ? Moliere n’est jamais fin ; cette idée est fausse, Moliere a des traits de plaisanterie remplis de finesse, si on prend f
ent, mais parce qu’il peint l’homme, qui ne passe point, aucun de ses traits n’est perdu. Ses innombrables antitheses ne sont
s vîte. La moitié du Théatre de Moliere est suranné, la moitié de ses traits sont perdus. Nous serions furieux, si on nous dis
où de loin en loin on fait valoir, on exagère beaucoup deux ou trois traits de vertu morale, qu’on trouveroit aisément chez l
ux, & d’avoir donné des pieces dont la constitution demandoit des traits licencieux. Comme si des personnages de Comédie d
édiocre Prosateur, qui a de l’esprit, qui de temps en temps lance des traits satyriques avec finesse, donne un coup de pinceau
10 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
cher dans une fable dramatique. Je ne puis m’empêcher de remarquer un trait du génie de Molière, qui, à mon avis, mérite l’ap
ui n’étant pas, ou ne voulant pas être sur ses gardes, l’avale à long traits  : on n’y voit que l’excès de la passion. Angéliq
s, dans la conversation qu’il a avec son frère Chrisale, n’est pas un trait bien surprenant pour les gens du métier ; mais qu
t cela par l’organe d’une autre personne telle que Martine : c’est un trait de génie incomparable, et je ne me souviens pas d
ssit quelquefois, parce qu’ordinairement leurs Pièces sont pleines de traits de médisance sous le nom de critique ; Et par la
11 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
par une critique fine & judicieuse ; ils sont deshonorés par les traits les plus odieux de la Satyre. Pourra-t-on croire
n d’honnête-homme (M. R** de G…) y fut traduit sur la Scène, avec des traits extérieurs qui pouvaient le caractériser. L’Auteu
la Société, & la punition ou le mépris suit toujours de près les traits odieux lancés par l’envie. *. C’est l’Auteur du
12 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
re, si elles sont peintes avec finesse : elles nous sont rire, si les traits de cette maligne joie, aussi frapans qu’inattendu
Satyre, mais d’une espèce d’hommes répandus dans la Société, dont les traits les plus marqués sont réunis dans une même figure
es saisir. On s’amuse à recopier le Petit-maître, sur lequel tous les traits du ridicule sont épuisés, & dont la peinture
Dandins avec les Sotenvilles. Si dans ces modèles, on trouve quelques traits qui ne peuvent amuser que le Peuple… en revanche,
comique de situation : ou elle présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer, & dans des périls ou des
p; une force d’imagination qui réunisse sous un seul point de vue les traits que sa pénétration n’a pu saisir qu’en détail. Ce
re, bien mieux qu’un Peintre de l’antiquité ne reconnut son rival, au trait de pinceau qu’il avait tracé sur une toile. [Ce R
13 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
ndécence n’y est-elle pas plus révoltante & plus dangéreuse ? Les traits de l’objet y sont plus frappants, la tentation pl
à la décoration ; on se peint sans y penser, sur les murailles ; les traits épars du vice se réunissent pour faire le tableau
bientôt infecté & le public & lui-même ? Peut-il échapper aux traits que lui-même il se lance ? Quam pravum, quam infa
Gregor. Millan. Qu’on ne s’excuse pas, sous prétexte que ce sont de traits de l’Ecriture sainte, ou de la vie des Saints, l’
revient cent fois ; on y passe les heures entieres : on avale à long trait le poison de la volupté : ainsi le peintre, le sc
uché. Ce n’est point alors la vertu, c’est le vice qui en émousse les traits , comme un homme dans l’ivresse, dont les vins les
ortes d’images est frappant & facile, les uns nous apprennent les traits édifians de la vie des Saints ; les autres les év
nt les scénes nocturnes, & lancent dans un cœur sensible tous les traits de la passion. Le vice ne triomphe pas moins sous
14 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
de la parure. Tel est l’Opéra des Monnes ; ce n’est qu’un recueil de traits bachiques qu’on trouve dans mille chansons, &
de combats, le temps, la mort, une haire, rien n’a pu n’arracher à se trait  ; voilà l’unique Dieu que je sers, que j’adore, à
prêche pour convertir les autres ! Elle se relève avec fureur. Autre trait de conversion. Appercevant son amant, qui balance
pallier & augmenter le scandale & le sacrilège. On a jugé ce trait si beau, qu’on en a fait le sujet de l’estampe qu
du beau tragique ? C’est un goût infernal. Il peint son crime par des traits qui en justifieroient le châtiment : J’ai pris pe
enser penser de l’Auteur & des Acteurs, à moins que ce ne soit un trait de malignité pour donner du ridicule aux Religieu
mprimée, qu’il est difficile d’être vertueux ! A force de grossir les traits , on passe la nature : Qui variare cupit rem prodi
de roman & de tragédies, qui ne sait que dire, & rappelle ce trait plaisant de Boileau : Et toujours bien mangeant,
y paroître. Il y a dans les comédies de Moliere les plus morales des traits que la police n’approuveroit pas, comme dans l’Ec
15 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
soi sent souffrir la nature » : et il n'est pas cruel ! « Et par des traits perçants tout son cœur déchiré, jouit de la doule
dit que dans une entrée d'une pièce de théâtre on peignit, « avec les traits les plus forts et les plus vrais, les jeux des at
est pas moins. Dans ses Mémoires sur la Mothe-Houdart, il rapporte ce trait pris du discours de ce Poète sur la tragédie de R
tu ! La nôtre, plus favorisée du ciel, chérit le bien par ses propres traits  : il ne nous faut que des modèles de vertu pour d
our les âmes innocentes, de leur exposer dans tous ses jours tous les traits de la scélératesse ! C'est pour les condamner, di
teront si c'est Messaline ou Faustine. Un portrait peut n'être qu'un trait de galanterie, toutes les Actrices se font peindr
sceau de l'autorité publique : on y connaît les bienséances. Nouveau trait de la corruption du théâtre. Pour peindre la Clai
vements, les contorsions de ses gestes, la fureur de ses regards, ses traits enflammés, sa bouche tremblante, son rouge et sa
dirait que des obscénités et des impiétés, serait-il écouté ? Quelque trait de morale lui sert de passeport : c'est l'hypocri
as toujours l'épée qui porte le coup mortel, chaque passion lance ses traits  ; l'arsenal de l'iniquité, le carquois du démon,
16 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
nte dans ses propos & dans son maintien. On en peut voir bien des traits dans les Mémoires de Mesdames de Monpensier &
Barres. La vie de l’Abbé de Choisi ajoute, mais ne donne que comme un trait incertain, qu’il y emmena & entretint une Act
sincèrement, & mena une vie édifiante. Je n’ai rapporté tous ces traits que pour faire sentir l’étroite liaison entre le
areils excès. Mission, dans son voyage d’Italie, prétend que c’est un trait de politique, afin de faire venir l’argent &
u théatre pour déclarer sa passion ; il composa une comédie pleine de traits délicats & tendres, dont la Reine avoit la cl
comme du masque enluminé, du rouge qui loin d’embellir, défigure les traits , le tein, la fraîcheur, & transforme en visag
uarts du théatre Italien, ne consistent qu’en mascarades. Ce sont les traits les plus faillans, les coups de théatre, les ress
ce qu’il y a de singulier, ce n’est point un effort d’imagination, un trait de génie dans le Peintre, ce portrait ressemblant
moitié. Il faut être bien maître du jeu des muscles pour donner à ses traits , à ses yeux, à ses lèvres, des figures si variées
t plus petits, il n’est pas nécessaire de tant grossir la voix ni les traits , comme il le falloit pour être vu & entendu d
tesse d’inflexion de voix, ce souris, ce coup d’œil, cette finesse de traits , qui peignent sur le champ toutes les nuances des
17 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
e : tous les deux avec dignité ont ennobli le vice. Bellecour de ses traits a saisi la finesse ; Son bachique enjouement n’es
&c. tandis qu’il copie & embellit de sa poësie érotique leurs traits les plus licencieux. Ses contes, ses pieces fugit
ient quelquefois au blasphême, & parle en désespéré. En voici des traits pris au hasard sur cent autres. Tout pouvoir qui
débauche : son ouvrage est une explosion de libertinage. En voici des traits . Me plonger dans l’amour, m’y concentrer sans ce
irréligion : il n’en faut pas davantage pour être admirable. Quelques traits suffiront. C’est une répétition de la piece du si
blasphême ! quel désespoir !) Les autres Lettres galantes ont divers traits de ce caractere, mais moins révoltans : aussi ell
our modele & en faire l’éloge. Apulée dans son âne d’or a quelque trait en petit nombre de ce libertinage. Il ne leur doi
l y a bien du désordre dans ses ouvrages. Voilà qui justifie tous les traits de sa vie, que, contre la foi de toutes les histo
qu’avec la lié qu’avec la lie du peuple. Il y appris les principaux traits de ces Tableaux ; il a peint la nature bourgeoise
de damner les humains. Sur un fourneau qu’on t’a chaussé d’avance En trait de feu, je te retrace ces vers. A toi ! le Diable
) Le Journal rapporte tout au long une piece de vers dont voici des traits  :     Amans des Muses, pauvres diables, Qui cour
imagination riante qui assaisonne le vice & le fait boire à longs traits . Il est orné de quantité de vignettes & de cu
18 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
ns on leur en eût donné des leçons. L’Auteur a manqué deux forts bons traits , l’un de Calot, qui dans la tentation de S. Antoi
autres, d’une maniere très-savante & de très-bonne grace. L’autre trait du P. Drexellius, de Infern. C. 8. Ce Père préten
teront-elles moins les anathèmes de tous les gens de bien ? Voici des traits intéressans que Cahusac a aussi oubliés ou cru de
ont sans doute des signes des mouvemens de notre ame, & comme des traits du tableau, signes très-naturels qui échappent so
l’envisage dans l’ordre moral, il assaisonne son panégyrique par des traits qui confirment les anathèmes des Pères & de l
doit intolérable. Tout le monde y applaudit, & c’est un des beaux traits que Pline loue dans le panégyrique de ce Prince.
moins méprisables, il ne peut s’empêcher de s’écrier : Concluons d’un trait aussi caractéristique de ce siecle, que les conno
ens de décorations & d’habit, égalité de tailles, ressemblance de traits , harmonie & cadence, symmétrie des pas &
ce, tendresse, tous les agrémens imaginables, par conséquent tous les traits de la séduction ; tout y peint la volupté, met la
u des lignes de séparation, la danse ne peut être un hors-d’œuvre, un trait étranger au tableau, que dans les entractes, comm
pernicieux sur le théatre, qu’il y est mieux apprêté & bu à longs traits avec plus de profusion. Tout ce que la religion a
é, ce Wauxhal François, qu’on appelle les Fêtes de Tempé par un petit trait d’érudition. Les Comédiens François se sont plain
19 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
te du camp, des préparatifs du combat, des dangers de la defaite ; un trait des beaux yeux de l’Indienne, perce son foible cœ
he pas d’aller applaudir Arlequin . Guyot de Pitaval, qui rapporte ce trait , ajoute plaisamment : c’est un bonheur que Gacon
propre bouche ! Cet absurde paradoxe n’est avancé que pour lancer un trait malin contre les Evêques, en disant que leurs mœu
malin contre les Evêques, en disant que leurs mœurs sont déréglées : trait aussi faux qu’indécent. Le très-grand nombre des
uteur, ce sont donc les gestes, les regards, les coups de gosier, les traits , les bras de l’actrice qui reglent les plans, les
& quelques réligieux vicieux : cela peut être ; mais si quelques traits de vertu doivent couvrir au théatre, un tas de dé
membres, & sont les mêmes actions. Les nuances des couleurs, les traits de la phisionomie, l’accent, les allures, le lang
pare de tous les agrémens, de tout le fard, c’est-à dire de tous les traits les plus empoisonnés. Les mauvais discours, les p
nfans : sous les couleurs de la fiction, on y avale le poison à longs traits , lors même qu’on le connoît, & qu’on s’en déf
encore, ce n’est pas un poison lent, le vice de l’impureté lance ses traits avec violence, ils blessent subitement ; un coup
, quelques maximes utiles, débitées par des bouches impures, quelques traits de vertu, vraie où apparente, semés çà & là d
arle au long Tom. 2, pag. 47. Nous l’avons cité ailleurs, en voici un trait singulier : Les Magistrats violent jusqu’à la bi
Moliere a corrompues, & que les deux Jésuites défendent. Ce seul trait suffiroit pour faire apprécier le tréros, ses pié
20 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
s critique, la plus susceptible & la plus communément remplie des traits repréhensibles. Mais un Censeur est un homme publ
. Si dans les pieces mauvaises il se glisse quelque sentence, quelque trait de vertu, de génie, de bon goût, le ciseau du Cen
ant & plus dangereux que l’obcenité grossiere qui revolte par ses traits hideux. Au reste quelle est la comédie dont l’int
ène est le pays où ces fruits amers naissent le plus abondamment. Les traits satyriques qui couloient de sa langue & de sa
i intitulée, Elomire hypocondriaque. C’étoit bien son caractere ; les traits de sa vie y étoient rassemblés : mais la Faculté
fort rançonné par son Médecin. Elle peut avoir donné lieu à quelques traits insérés dans ses premieres pieces, que les Médeci
ais, ce qui est encore moins vraisemblable, c’est qu’après de pareils traits , il y ait des magistrats & des parlementaires
en effet la plupart pour la populace, & qu’on veut donner pour un trait de génie, & qui n’est qu’une habitude de fami
21 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
défauts sont concevables aussi dans le cœur d’un tel homme, et leurs traits ne nuiraient pas beaucoup plus à la vraisemblance
r et embellir les couleurs qui sont propres aux vices, ou flatter les traits des personnages immoraux et criminels en les repr
t l’éternelle image des passions humaines les plus honteuses sous les traits sacrés de la vertu qu’enfin on ne croit plus voir
ux sans cesse et malgré eux, où qu’ils se trouvent, lors même que ces traits leur attestent réellement la présence de la vertu
e ou poursuivre. Or, je pense que la meilleure manière de diriger les traits contre les premiers, est sagement indiquée dans c
ns ordre et le plus confusément, à cor et à cri, à tir et à courre, à traits de limiers, aux furets et à panneaux ; c’est-à-di
sarcasmes, de quolibets, de huées, de ridicules, de lazzis, lesquels traits , qui sont les moyens dramatiques de réforme, ils
22 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214
uerres sont la réponse à les écrits : ce livre vivant est lui-même un trait de Machiavélisme. L’artifice du florentin est d’a
iers ; il en avoit lui-même souffert les plus mauvais traitemens, ces traits ne se pardonnent pas, la colere suffit & vaut
e France, qui fut pour elle un puissant appui. Qu’on ramasse tous ces traits dans une tête exaltée & naturellement caustiq
armes & leur licence, font espérer leurs faveurs, aiguisent leurs traits  ; la toilette est l’arcenal, les foyers le champ
de Rome & la bâtit toute de marbre. L’histoire est pleine de ces traits  : rien n’est nouveau sur la terre ; tous les tyra
il ne fut qu’un plagiaire d’Aristote, il n’a fait que recueillir les traits ordinaires des usupateurs, non-plus que Bodin, Ju
tres, sur la grandeur & la décadence des Romains, ne sont que des traits de Machiavélismes. On vient de découvrir à Arles
23 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
Tout leur mérite consiste dans un petit nombre de bons mots & de traits de bonté de ce Prince, qu’on entend répéter avec
piques, donnassent quelques pains aux parisiens. C’étoit, dit-on, un trait d’humanité ou plutôt une moquerie. Qu’est-ce, pou
rrier, bon Roi : plusieurs circonstances de sa vie offrent des grands traits . La Bataille d’Ivri, la Conjuration de Biron, la
ns le premier, pour le faire admirer ; bornez-vous dans l’autre à ces traits de bonhommie qui le font aimer. Si, au milieu des
esperat tractata nitescere posse relinquit. Pour ses bons mots, ses traits de bonté, de franchise, de familiarité qui le fon
s grands hommes, tout n’est pas ingénieux dans les beaux esprits. Ces traits qui pour la plupart n’ont rien que de trivial, so
e style, le langage, la vie du pays, voilà la Poule-au-pot, & ces traits populaires qui semblent à la Cour des phénomenes,
yeux de l’Univers, si on n’étoit instruit de ses foiblesses. Un autre trait de maladresse : on met partout Henri IV. en paral
, il est plus grand que lui, & le Roi lui doit tout. En voici des traits  : Henri a la foiblesse d’aimer la Duchesse de Bea
écus pour boire, & il chantera vos louanges. On ne met point ces traits dans les comédies, le libertinage y perdroit trop
ladins & les bouffons. Sa vie & ses ouvrages sont remplis de traits qui lui font honneur. Il a été très-bien loué par
Lenoncourt que rien ne prépare ; 9°. ce mêlange d’histoires & de traits particuliers de Henri, rassemblés comme dans un A
e porter le nom, pour lui substituer Henri IV, Prince qui, à quelques traits de bonté près, mérite peu d’être imité. Et n’est-
, ne les mêloient pas avec le myrthe. Les notes au bas des pages, les traits qu’elles renferment ne sont pas plus glorieux. S
on a fait de la Henriade, les plagiats qu’on lui a reproché, voici un trait frappant qui intéresse la Religion, les mœurs &am
leuron de la couronne qu’ont obtenu les drames de Henri IV : voici un trait des plus glorieux. Le Parlement de Pau les a fait
aux remontrances des Parlemens. Ce n’est alors ni un in-promtu, ni un trait caractéristique du Prince, non-plus que le préamb
24 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
p; très-lucratifs, prodigués à l’Auteur du Siege de Calais, voici des traits singuliers. La médaille d’or, prix dramatique éta
citoyen. Ose venger nos maux & nos forfaits, &c. Cent autres traits de ce ténébreux sublime sont-ils intelligibles ?
nçois, a jetté sur la piece un ridicule pire qu’une parodie. Ce grand trait de patriotisme n’est qu’une fable, ces héros prét
a pris de la vie de Charles Quint, qui proposa un duel à François I : trait romanesque peu séant à deux Rois. L’artifice d’Ha
quels il sacrifie sans scrupule la vérité historique, ne sont que des traits héroïques de générosité par le pardon des plus gr
rtain, de l’aveu de tout le monde, qu’on ne devroit y prendre que des traits décens & vertueux, Esther Athalie, les Maccha
chabées, &c. On doit à la vertu ce choix judicieux, même dans les traits de la fable & de l’histoire profane, à plus f
s leur religion. Les Prêtres Payens (car il faut bien lancer quelques traits odieux contre les Prêtres), abusant du pouvoir qu
lontairement forçat à la place de son pere, condamné aux galeres. Ces traits sont beaux, mais non sans exemples, Les histoires
omans s’immolent, du moins veulent s’immoler pour leur maîtresse. Ces traits ne tiennent à aucune religion en particulier. L’h
êt de laisser libre le cours de la justice ? La Préface est pleine de traits bien peu réfléchis, pour ne rien dire davantage.
n ami s’offre pour mourir à sa place. Pilade étoit-il Protestant ? Ce trait d’amitié est aussi généreux que celui d’André pou
bonnes ou mauvaises, comme la fureur du duel. Il assure que c’est un trait de courage dans l’Auteur d’avoir osé tenter ce ge
On peut même distinguer quelques gestes ; mais on n’apperçoit pas les traits de la physionomie, il faut avertir, c’est un tel
des revenans & des diableries, tendre des pieges & lancer des traits contre la créance & l’éternité de l’enfer, la
eu ces vues. C’est une idée folle, non un projet d’impiété. Voici des traits d’une autre espece dans un voyage nouveau, Essais
t, mais sans avoir de si fausses idées sur la pénitence. Il ajoûte un trait souvent répété dans l’ouvrage, qui caractèrise le
25 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
artemens, & trop peu élégante pour y figurer. Ceci me rappelle un trait de Moliere qu’on trouve par-tout, & qu’on des
bouffonne & peu décente, qui est dans son style ordinaire, est un trait de satire, & contre les grands qui ont chassé
t, dans quelques taudis. St. Augustin rapporte & admire un pareil trait d’un pauvre de Milan ; mais d’un style fort diffé
e pour disposer de bonne heure au mariage & s’aguerrir contre les traits d’un amour volage & d’une volupté insatiable,
ge, sed nulla est jam fuga ; l’amour caché dans ce tableau, lance des traits , allume son flambeau ; ce n’est qu’une fille en p
ns ses confessions & dans le livre de la cité de Dieu rapporte ce trait de Terence, & en fait le même usage contre le
s’en étant apperçu, la lui donna. Pline & Ælien qui rapportent ce trait , en font beaucoup d’honneur au Prince, magnus ani
ur elle les plus infames libertés. L’histoire nous rapporte plusieurs traits semblables des statues qu’il a fallu mutiler ou c
pas plus les choses saintes que la mithologie payenne. On choisit les traits de l’Ecriture, où l’on peut déployer l’obscénité 
alien, des petites piéces, des parades, qui ne sont qu’un recueil des traits de libertinage. Outre les décorations analogues,
, du déguisement d’Achille, par son goût pour les armes. On trouve un trait singulier sur les statues & la comédie, dans
Maxime, auteur payen, mais vertueux, qui a recueilli une infinité de traits de vertu, prouve, L. 8, C. 11, combien est dangér
, C. 11, combien est dangéreuse l’indécence des statues, par ces deux traits , la Venus de Praxitele dans le temple de Gnide, é
26 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
défauts. Malheur au critique trop sincere ! qui réunit contre lui les traits de la supercherie & de l’ignorance, en dessil
ai que c’est précisément le contraire. Cet homme de génie a des beaux traits , des pensées sublimes, des sentimens nobles, des
ils noirs, presque brun, donnant à son visage des mouvemens & des traits d’Arlequin, dont il avoit pris l’habitude sur les
ces quatre vers qu’il lui avoit préparé pendant le voyage. Voilà ses traits , c’est son fou, son génie, Il brave la caducité :
quoiqu’il y ait beaucoup de pensées propres au Comte, & même des traits plus beaux que dans Racine, semés sans doute à de
ésentations & les reprises de celles qui sont annoncées. C’est un trait de charlatanerie pour imposer silence aux auteurs
houlette, depuis les génies jusqu’aux chats. Ces futilités semées de traits d’esprit, dignes d’un meilleur sort, doivent leur
ieux que le frere, & fut plus estimée. Il y a dans ses romans des traits ingénieux, des portraits bien dessinés, des senti
ouceur & l’honnêteté de son caractere lui fit bien des amis ; des traits de satyre sur le libertinage de la Cour, qui d’ai
yant son portrait un peu flatté, elle dit très-joliment, je hais mes traits dans mon miroir, je les aime dans mon image . Son
iere, & montée sur le ton plaisant qui lui est propre. De tant de traits répréhensibles, nous nous bornons à l’importance
27 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
ne représentent, ne respirent que le vice. Et on pourra boire à longs traits le poison de la volupté dont elles présentent la
rincipes empoisonnés de la morale, détruisent à tous momens jusqu’aux traits de la vertu la plus médiocre. Les discours artifi
s les plus respectables, lui feroient acheter trop cherement quelques traits frappans, quelques termes énergiques, quelques na
si sage être mis au rang des livres classiques d’une fille. Tous ces traits en bien & en mal doivent donner du poids à so
animé ! le démon y triomphe, il s’élance dans les cœurs par tous les traits que l’immodestie lui porte : Figurâ nudâ dæmon as
a sunt ubera tua vino. Le Saint-Esprit a ainsi voulu peindre sous les traits d’un amour profane les chastes libertés de l’amou
poursuites, ses entreprises vous perdront ; vous l’avez exposé à vos traits , vous vous livrez aux siens ; il allume dans votr
aire cacher ne sont pas moins attrayans que le feu des yeux & les traits délicats d’une belle physionomie. Sans doute il s
estie, une prudente gravité en imposent ; la vertu s’y peint avec les traits les plus respectables, l’ame se montre toute enti
ourroit faire naître. Le visage, sur lequel le Seigneur a gravé mille traits de ressemblance, peut servir d’instrument à sa gr
28 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
ous n’en sentons pas plus vivement les dangers. Voici quelques autres traits qu’on peut mettre dans le même rang. M. Le Franc
st absolument étranger ; mais ce qui ne l’est pas, ce sont les grands traits avec lesquels un des plus grands amateurs peint u
ccupée à proner ses frivoles sornettes. (Epit. 18). Il y a quelques traits de satyre tournés énergiquement, mais sans finess
scriptions assez naturelles, mais le fond est très-peu de chose ; nul trait de génie, nulle élevation, une infinité de choses
, & presque toujours durement. Ce ne sont point de bons mots, des traits fins, des idées plaisantes ; ce sont de vrais sar
nomme les Saints Peres, N’accusons point Julien (l’Apostat) sous les traits de Tibere. Tout l’univers reçut un mensonge pieux
ommes de sots & de bêtes, & se croire le seul sage. Est-ce un trait de sagesse, & une preuve de la verité de sa d
eurs, A ces amours badins allons couper les aîles, Et décochons leurs traits droit les cœurs de ces belles. Nous ne sommes enf
trouble & sans regret. Nous nous bornerons à rapporter quelques traits sans autre liaison. Tout ce livre est plein de ce
29 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1
es Où mille grâces écloses Luy firent trouver les Cieux. Superbe ses traits il lance, Vous d’invincible puissance L’emprisonn
sordre : Car rangeant tes cheveux en ordre, Tu fournis de corde et de traits . Unique bien que tout respire L’esprit captif so
30 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
. Le Jeu retenu demande une grande expression dans les yeux, dans les traits , & nous ne balançons point à bannir du Théâtr
ous ces secours à la fois. Une voix ingrate, des yeux muets & des traits inanimés, ne laissent aucun espoir au talent inté
31 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
s les-honneurs d’une seconde édition ; nous allons en extraire divers traits qui regardent le théatre, qu’on ne trouveroit pas
ment jusqu’à la fin (dont on donne des leçons aux femmes). Il y a des traits plaisans, jusqu’à lui avoir fait pardonner les ob
Le meurtre est un crime d’un aussi bon aloi qu’un autre. Il y a cent traits de cette force & d’une aussi bonne morale. Le
res & sur les stampes, n’annoncent que la volupté : tein, taille, traits , fraîcheur, &c. on n’y voit que ce qui flatte
l’enchère. Ce seul titre étoit une calomnie, sans compter quantité de traits licencieux. La police défendit cette piece. Boiss
de faire faire une suite de portraits burlesquement chargés pour les traits , la figure, le maintien de tous les Acteurs &
t troisieme dans les représentations : sifflets, critiques, parodies, traits malins, on en feroit des volumes. Les meilleures
eur des femmes, & il a même la foiblesse de l’avouer. Étoit-ce un trait de galanterie ? L. Assiduis mulierem querelis inq
32 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
est déclaré contre le spectacle. Sénèque, qui rapporte avec éloge des traits de Publius Sirus, ne l’est pas moins. Port-Royal
Joseph, Jephté, &c. ? Quand il se trouve dans une comédie quelque trait de bonne morale, il frappe d’autant plus qu’on s’
ge va-t-il dans des lieux où l’on ne peut s’empêcher de boire à longs traits un poison violent ? Que l’homme est ingénieux à s
t scrupule d’y souffrir l’amour ; ils se contentent de retrancher les traits contre le gouvernement, les obscénités, les impié
és trop marquées. Encore même, s’ils sont tournés ingénieusement, ces traits obtiennent-ils grace. Mais le Censeur peut-il rép
dité de ses raisons & à la vérité de sa morale. En voici quelques traits . Depuis plusieurs années j’avois beaucoup à souff
rs brillant décide d’une maxime scandaleuse. L’idée est téméraire, le trait impie, n’importe, le vers est heureux, on ne peut
33 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
V fit semblant de ne pas entendre, ou peut-être n’entendit-il pas les traits malins lancés dans la tragédie d’Esther contre In
t le lâche poison des libelles satiriques ou se montrant offensés des traits obscurs de la satire. Une si basse vengeance et u
u Pape, qu’il prétend amateur et approbateur de la comédie, et par un trait d’érudition qu’on ne soupçonnerait pas en lui, ju
ns toute l’Eglise catholique que le Théâtre Cardinal de Richelieu. Ce trait d’érudition de Boursault a quelque chose de comiq
âtre papal pour Sa Sainteté, qui n’y eût pas été trop bien placée. Ce trait serait curieux, il éclaircirait la chronologie du
t plus d’une espèce de maux à la France. Finissons ce chapitre par un trait singulier d’un Evêque du douzième siècle, qui ten
homme poli et agréable est un Comédien, et que les facéties sont des traits de force. M. Fleury et les historiens de l’Eglise
34 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
atholiques sur la danse, le fard, le luxe, le jeu ; en voici quelques traits sur le sixième commandement dans le style marotiq
mieux que toute la comédie de Moliere. Moliere a mis une infinité de traits caractéristiques, grand nombre d’autres sont faux
ns le Commentaire du sienr Bret sur les œuvres de Moliere, il y a des traits sur le Tartusse que je crois devoir rassembler po
dame de Gomez sont assez bien écrites, il y a de beaux sentimens, des traits d’histoire intéressans ; quoique d’une érudition
regards, les attitudes, la danse, le langage du geste. Voici quelques traits de cette prétendue lettre : Je suis surpris, Ovid
is pour que la conversation amuse leurs maîtresses, ils lanceront des traits contre l’Église, & leurs belles aussi dévotes
nes ; quelle femme bien élevée en fait usage ? Eile y a semé quelques traits de morale, d’histoire, de politique très-superfic
t un fond de sensualité & d’imprudence qui va bientôt éclater. Un trait fort plaisant que l’ivresse du théatre peut seule
r en lui un rival, & ne le traita pas bien. Moliere lâcha quelque trait contre lui dans ses précieuses ; tout cela n’abou
35 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
vagances. Mais, dit-on, il y a quelquefois de l'esprit et du sel, des traits de sagesse, et de bonnes maximes. Sans doute il f
ù à grands frais pendant plusieurs années il avait recueilli tous les traits relatifs à son travail, qu'il fit orner de jolies
ivres de l'Ecriture, nomment par leur nom et peignent par leurs vrais traits les actions les plus infâmes. Les Saints dans leu
ent. » On n'a pas besoin que je fasse au théâtre l'application de ces traits  ; chacun le montre au doigt, et dit le voilà. Par
oi ses torts. L'Ecriture rapporte, sans les blâmer ni les louer, deux traits de folie apparente dans l'un des plus saints et d
des mains, etc. qui tous doivent se réunir de concert pour former les traits du tableau ; de là tous les divers habits et paru
36 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79
nant. Prélats, prêtres, moines, parens, amis, tout fut blessé par les traits d’Arétin. Son irréligion fit faire cette épigramm
légante frisure, n’en savent gueres davantage. On y voit pourtant des traits d’érudition semés çà & là. En voici la raison
divers noms où elles sont renfermées ; car on ne sait la plupart des traits de sa vie que par les lettres dont il a donné un
p; plus présomptueux ; la ressemblance du style, des expressions, des traits de satyre, des obscénités, des fautes d’histoire,
s en ont fait frapper pour Corneille, & l’ont représenté sous les traits d’Auguste, avec les attributs d’un empereur romai
les Sermons de Bourdaloue. 2°. L’insolence de l’auteur qui lance ses traits sur ce qu’il y a de plus respectable. C’est Jupit
e, malgré des talens & des lumieres fort au-dessus du commun, ses traits d’esprit & de raison ne sont que des éclairs
s les Dieux sois le seul que j’implore ; que l’Art d’aimer se lise en traits vainqueurs, en traits de feu, tel qu’il est dans
ul que j’implore ; que l’Art d’aimer se lise en traits vainqueurs, en traits de feu, tel qu’il est dans dans mon cœur. L’Amour
amour cette attente profonde, ce sentiment soumis, tendre, ingénu, ce trait de feu qui des yeux passe dans l’ame, de l’ame au
eras & des comédies, dont on a recueilli & arrangé les divers traits  : il seroit aisé d’en faire le recueil & le p
avoit vêcu : ses plus grands panégyristes ne rapportent de lui aucun trait , aucune marque de religion. Il fut enterré sans c
c qu’un vernis de politesse où la vertu ne gagne rien. Voici quelques traits propres à caractériser cet homme de théatre. L’Hi
37 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81
eurs ont souvent sur les lévres le langage de l’impiété : il faut des traits hardis pour réveiller l’attention, & pour fla
un Auteur entierement décrié du côté de la Religion. Je ne cite aucun trait de lui, persuadé que l’on m’en croira volontiers
vengeance. Votre Avocat, Mademoiselle, rapporte (p. 127) ce dernier trait , comme une image digne de tous nos éloges. Le Thé
38 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248
aint s’en aperçut. Bandez votre arc, dit-il au Chasseur, et lancez un trait . Il le fit. Encore un, reprit le Saint. Le Chasse
lise aient déclamé avec tant de force contre les spectacles. Voici un trait remarquable dans l’Ecriture, au chapitre 4. du Li
ai modèle de toutes sortes de vertus ; mais on ignore une infinité de traits particuliers qui justifient cette idée générale q
39 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4
[Introduction] L’Abbé de St. Pierre rapporte de Racine un trait singulier, qu’il dit tenir de Madame de Lafayete.
été, la rend suspecte, tourne en ridicule ceux qui le pratiquent. Les traits des deux scenes font également aux mœurs de profo
40 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
les chrétiens comme des fanatiques d’un autre ordre, et d’y semer des traits les plus marqués contre les dogmes de la religion
qu’ils emploient, sans détour, le langage de l’impiété ; il faut des traits hardis pour réveiller l’attention, et pour flatte
41 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
les mettant en comparaison avec un homme noté d’infamie. Mille autres traits font voir que Roscius était Citoyen et universell
e applaudies avec fureur. Si l’on en retranchait ce qu’on appelle les traits hardis, c’est-à-dire, ces maximes pernicieuses, c
ux que moi les Ouvrages dont je parle, et vous vous rappelez déjà les traits que je trouve condamnables. Maintenant voyons si
ter ceux dont le fond serait vicieux. On retrancherait des autres les traits licencieux, ou peu mesurés qui pourraient s’y ren
42 (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -
er ; et il n’y eut point de prétendu bel esprit qui ne lui lançât son trait de Satire. Mais malgré cette foule d’écrits, celu
ançais verront une critique judicieuse, savante, variée de différents traits , qui sauvent les redites si ordinaires dans ce ge
ns mêmes. D’un autre côté nos Dramatiques n’ont-ils pas déjà assez de traits dans leurs Poèmes auxquels peut convenir cet ouvr
43 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
CHAPITRE V. Du Mensonge. L’un des traits de malignité le plus pernicieux à la société, c’e
plûtôt dont on se fait un mérite, qu’on regarde comme une finesse, un trait d’esprit. Les mensonges pernicieux bien-tôt ne co
si rare exemple apprenez à mentir. Toutes les comédies offrent des traits semblables, par-tout quelque mensonge adroit &
es, des friponneries, des intrigues de toute espèce, en avale à longs traits le plaisir, en admire l’adresse, en raconte le su
s y penser. Le théatre se donnant lui-même pour une fable, combien de traits d’histoire, de sentimens, de règles de morale, qu
44 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
ortent sur toutes les Actrices passées, présentes & à venir : des traits charmans, une physionomie pleine de finesse, le v
oins pardonner ses défauts, & font bien plus d’impression que les traits d’une austère verru. Le ridicule qu’on croit lui
se tenir un grand conseil dans les foyers pour faire ce choix. Que de traits nous allons voir de toutes les vertus, & sur-
(la Dumesnil est donc sorcière) ! Quel art pour prononcer les grands traits de la nature avec tant d’énergie & de force,
re n’a pas eu celle de jeter au feu ces impertinences. Voici quelques traits singuliers des théatres de société : Clément. Let
e craignez pas les dangers du théatre, votre cœur est à l’épreuve des traits de l’amour, vous êtes une héroïne de chasteté ; l
s n’a fait impression, qu’on n’a éprouvé aucune révolte ? que tant de traits lancés par l’amour ont toujours trouvé le cœur in
on & des mœurs, qu’il ne manquera jamais dans la patrie. Voilà un trait admirable de patriotisme. Cette œuvre pieuse a es
45 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74
dités & ces parures lancent de toute part sur les spectateurs des traits mortels inévitables. Quelques interpretes ont cru
passion a établi son trône, & d’où elle lance de toutes parts des traits empestés sur les ames, sans quoi je lancerai sur
empestés sur les ames, sans quoi je lancerai sur vous à mon tour les traits enflammés de ma juste colere. Je vengerai en même
lui ont donné ces leçons. La Fable enseigne la même vérité par deux traits célebres. Meduse & les Furies n’ont pas toujo
te appelle les trois concupiscences, d’abord agréables, mais dont les traits sont si funestes. Amour des richesses, concupisce
rices & des femmes galantes, & il semble d’abord que certains traits les favorisent. Faisons sentir la foiblesse de cr
s de morale. La conduire & les paroles de Judith sont un tissu de traits contraires aux loix de l’Evangile. S. témérité à
n triomphe ; elle mérita les plus grands éloges. Mais il y a bien des traits que la morale Chrétienne ne fauroit avouer, &
les perles l’emportent sur la magnificence de Judith. Il y a même un trait dont les danseuses peuvent faire usage : Ma chaus
p; immunis ab eo transeat. On ne m’accusera pas d’avoir négligé les traits de ressemblance entre Judith & les Actrices.
& portant toujours un cilice. Quelle Actrice se reconnoîtra à ces traits  ? Le jour arrive où elle doit combattre ; elle aj
46 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
p; l’un des plus grands objets de son zele apostolique. On y voit des traits singuliers, aussi agréables qu’unles. C’en est d’
rconstances étonnantes de cet événement unique, qui forment autant de traits de ce sublime tableau ; les trois puissances, la
ns son sein, couronnée de gloire, élevée au-dessus de tout. Les mêmes traits peuvent s’appliquer à l’Eglise. Elle brille de la
es maux que fait une femme immodestement parée, sont sans nombre. Les traits tombent sur tous ceux qui la voient, & à qui
t, les péchés qu’elle fait faire, non seulement dans l’instant que le trait part, maïs long-temps après par le souvenir ? La
tant qu’il est effeminé comme elle. Parer cet objet, c’est éguiser le trait qui blesse. Comme un papillon voltige sur les fle
maîtresses. Hercule, dont il semble qu’on ait imaginé la mort sur ce trait d’histoire, habillé en femme, filant aux pieds d’
les dans l’idolatrie. Peut-on douter que leur parure n’ait été un des traits qui l’a blessé profondement ? Dans le livre des c
ans d’oreilles, rubans, pompons, aigrettes, diamans, feu des regards, traits de la langue, impudence du front, que sais-je ! e
s-dinée, celle d’hier n’est pas celle d’aujourdhui. Ses couleurs, ses traits , son air, varient tous les jours. Elle étoit viei
pâle, elle est rouge ; sa phisionnomie étoit douce & modeste, ses traits sont rudes & enflammés, c’est une furie. Qu’o
47 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
sorte d’apologie (ce qui est tout le but de ce Livre), il y seme des traits de morale, sous le nom d’affections sociales, à q
ur doit regarder l’impureté comme une vertu . Sur quoi il rapporte le trait de ce libert dans Terence, dont nous avons parlé
ut par, lé autrement d’un citoyen si célebre ? Il a ramassé plusieurs traits répandus dans ses Essais en faveur de la Religion
un livre de dévotion de Voltaire : mais il a un plus grand nombre de traits contre l’une & l’autre. C’étoit son goût &
p; où les beaux esprits vont puiser des sophismes, des sarcasmes, des traits d’histoire, des passages d’auteurs, dont ils se p
s voyages qui ne sont pas grand’chose. Nous en rassemblerons quelques traits intéressans. Voyage de Suede. La Reine Christine
nt en rond. Ce village est devenu une ville puissante & riche. Ce trait , s’il est vrai, paroît imité de la fondation de C
noient naturellement sur toutes sortes de sujets, n’a jamais lancé de traits contre les choses saintes. Mérite rare dans un si
’embrassa tendrement, & lui rendit la liberté. Qu’on juge par ce trait qu’elle est la force du Théatre pour exciter la p
a nommé les gens & n’a occupé aucun Tribunal ; en voici quelques traits remarquables : 1.° On laisse en Flandre une entie
mais c’est là que tous les âges & tous les sexes boivent à longs traits le poison de tous les vices.
48 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
ur la Richesse & sur l’Impôt, cite avec les plus grands éloges un trait de l’Encyclopédie. V. Economie politique, tom. VI
sort de ses mains. (C’est un bien petit monde.) Quelle force dans les traits  ! quel contraste ! comme il saisit les nuances le
Pourceaugnac ? Le barreau a-t-il entendu rien de plus sublime que ce trait , La poligamie est un cas, est un cas pendable  ?
ois, un peintre qui ramasse des tableaux, & en changeant quelques traits du visage, quelques plis des habits, les vend pou
n violant mes vœux, qu’ai-je fait ? Mon bonheur. Mon cœur blessé d’un trait de flamme, résiste & combat vainement ; rien
jamais, passa du théatre sur l’échaffaud. On ne retrouve gueres à ces traits un prince qui, dans son apologie & son testam
Votre très-affectionné serviteur, Moi-même . Il lance en passant des traits contre le nouveau parlement. Si les accessoires
l’Europe, au grand préjudice de la religion & des mœurs. Voici un trait remarquable du discours de M. Sicard à l’Académie
cours successifs de poëtes à toujours représenter l’héroïsme sous les traits de l’espece humaine encore informe ? Que prouve c
surprise & d’essais en essais . C’est-à-dire, de savourer à longs traits tout ce qui allume le feu de l’impureté ; & c
laisir de mes yeux. Il ne doute pas que ces beautés ne lancent leurs traits sur les cœurs, n’excitent les mêmes mouvemens par
49 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
it un traité contre la comédie, approuvé par douze Ministres, cite un trait remarquable de l’observation de cette discipline.
d’un Religieux qui court après les applaudissements du public par des traits si peu dignes de lui, arbitrio popularis auræ, en
un personnage de femme ni jamais l’habit de ce sexe. » On trouve cent traits de cette sagesse dans les règlements de ce vénéra
on les y méritera encore plus parce qu’on ne se conformera pas à ces traits de sagesse qui l’ont rendu vénérable. Pour le thé
nct et de l’intérêt ? Si la religion se montrait aux mortels sous des traits visibles, ce serait dans nos temples et sur nos a
les, ce serait dans nos temples et sur nos autels, ce serait sous des traits graves et majestueux, propres à inspirer la vénér
50 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
homme fort instruit, est bon & intéressant : il renferme quelques traits utiles sur le théatre que nous allons extraire. O
& de peine il lui a fallu pour déterrer dans son Mentor quelques traits épars & noyés dans ses pieces, les rassembler
est toujours le même : la philosophie n’a pu le corriger. En voici un trait singulier, tout récent sur le théatre de Londres 
it-il pas plus d’un grand homme de réunir habilement la sublimité des traits & le bel ordre des regles ? Corneille & R
orgeron ; un marteau à la main & la gueule béante, avaler à longs traits d’un tailleur fanfaron le récit surprenant qui l’
e zele lui faisoit faire, & se corrigea. L’auteur qui rapporte ce trait , l’embellit en protestant ennemi des Papes, exage
modele, Ce seroit l’Arcenal de Cythere, puisque chaque parure est un trait lancé contre les cœurs. L’immense variété de ces
t le nom, qu’on tâcheroit de peindre au naturel, pour conserver leurs traits à la postérité. Il voudroit qu’à l’imitation d’un
sumite, regite. Graces, Amours, voici des flambeaux, des chaines, des traits  ; choisissez, prenez & gouvernez le monde.
e ce cathéchisme païen, nous remplissons quelques mauvais vers de ces traits d’écolier dont nos régens font l’éloge. Un âge pl
51 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
des expressions nobles & décentes, font avaler le poison à longs traits , & jette dans une sorte d’ivresse. C’est un p
ose que la passion, dans tous les points de vûe imaginables. Voici un trait frappant de l’excès de la licence. Danchet compos
’une conjuration, qui par des diversions continuelles émoussoient les traits d’une passion si agitée. Quelques autres Poëtes o
que le langage des crocheteurs. Il seroit aisé par un recueil de ces traits prétendus décens, & qui sont sans nombre, de
p; laisse tout-entrevoir, le sel ingénieux qui plaît & enfonce le trait plus avant, en mettant en apparence les droits de
jour, par l’éloignement, l’embarras de la foule, en perdît-il quelque trait , l’Acteur qui joue avec elle, saisit tout, il est
avilissoit ces arts mêmes en exigeant d’eux qu’ils éternisassent ces traits par le marbre & le bronze (le portrait, l’est
52 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
qui couvre le vice, sauve la honte, attire le spectateur, enfonce le trait , insinue le poison, le crime n’en devient que plu
Tous les rôles, les incidens, les discours, les saillies, le moindre trait , tout semble fait exprès pour représenter le cara
la foiblesse d’un malade, &c. Tout cela est-il bien sublime ? Un trait fin, une répartie naturelle peignent le caractère
de la gloire que la scène a acquise ; il la lui croyoit bien dûe. Les traits qu’il lance contre ceux qui critiquoient ses piec
rruption des hommes. Les rafinements, les projets, les intrigues, les traits échapés, les saillies, &c. ne sont point écri
67 elle proposa pour sujet de son prix l’Eloge de Corneille. C’est un trait de patriotisme : Corneille étoit de Rouen, &
ge poli qui pare les idées licentieuses de termes honnêtes, lance des traits d’autant plus séduisans, qu’ils ont une apparence
53 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
e maxime hardie, scandaleuse, extravagante : l’idée est téméraire, le trait est impie, n’importe, le vers est heureux, sonore
respect dû à la Raison, que je me suis cru obligé d’en conserver les traits & la censure, par l’intérêt que tout Citoyen
t sur nos cendres. Je vous demanderois grace ; Monsieur, sur quelques traits de cette Lettre, qui paroissent sortir des limite
54 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
les ont eu leur poësie, leur musique, leur théatre. En voici quelques traits pris de Garcilasso de la Vega, Auteur Peruvien du
ous, à l’invitation de la savante musique de leur Orphée. En voici un trait qui ne caractérise pas moins la corruption que la
tous les états une liberté entiere aux femmes publiques ; mais par un trait de sagesse qui a formé les gens les plus honnêtes
tout ce qu’on veut. Ce petit exercice est utile à la santé : nouveau trait de l’honnête Philosophe. Les Espagnols n’y font p
ecle ; il paroît sans religion comme sans mœurs, & inépuisable en traits satyriques contre les Prêtres, les Religieux, les
eux, & ce que chacun pense à leur désavantage. On y voit quelques traits ingénieux, mais en général ce n’est qu’un morceau
i mieux pratiquée que la sienne. On en avale encore le poison à longs traits . Qui peut s’en défendre ? Qui libenter fœda spec
goûté. La Galerie Françoise, tom. 2, art. de Marivaux, en rapporte un trait singulier. Cet homme, qui étoit bon & charita
it ? L’Histoire de Danemarc, tom. 1, C. 9, attribue aux Islandois un trait de religion fort plaisant. Ces peuples, dans leur
55 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212
fans de-Chœur, le Carrillonneur & le Bedeau. On y trouve quelques traits plaisans, mais en général ce ne sont que des puér
avoit plus de génie, on a recueilli ses œuvres, & il y a quelques traits assez bons. Sa fortune fut toujours mediocre, mai
re ne fut jamais ni leur occupation ni leur ressource. Il y a quelque trait de génie dans une de ses comédies l’embarras des
taliser un homme si scandaleux, Mr. St. Marc a-t-il cru que ce fut un trait de la morale sévere ? Il ne l’est pas même de la
& cum ipso in pulvere dormient.     Nectar qu’on avale à longs traits , Beaume que répand la nature Sur les maux qu’elle
ignorant l’histoire & le costume ; il faut acheter cherement des traits heureux, des intrigues bien conduites, c’est à-pe
u de mots qui sont rire, de quelques bons airs qui plaisent, & de traits de satyre qui piquent, ç’en est tout le mérite. E
i n’est pas trop imbécile. La vie de la Comtesse de Barri rapporte un trait qui dépare un peu les Panégyriques Episcopaux. La
est charmante, elle eût eu bien de la peine à se soutenir. Voici un trait de cet esprit : La Fée Dentue voulant marier la f
56 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
valeur des premiers. Les branches nous conduisent au tronc. Plusieurs traits de lumiere nous découvrent la masse, & du mil
fait tomber son Poëme, si elles n’étoient mêlées à un grand nombre de traits , vraiment sublimes. Nous avons en notre Langue de
cette même pensée à exprimer à une imagination brillante ; d’un seul trait elle nous peindra le lieu ; elle nous y montrera
ns & cet athléte & ses Ancêtres qui y ont brillé. D’un autre trait , elle nous peindra les douces occupations qui ont
57 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
uisans, & en triomphe lors même qu’ils se croient à l’abri de ses traits . En vain s’efforce-t-on de les excuser, c’est un
anguissans, faits pleins de tendresse, Acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétran
on regarde aujourd’hui comme innocens. C’est là où le Démon forge les traits de feu qui enflamment la convoitise, & où la
e déplore l’aveuglement des hommes qui servent ou qui boivent à longs traits ce funeste poison. Pour le Saint des Saints, dont
58 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
ement du monde, l’étude, le travail, l’oraison. On rapporte de lui ce trait singulier : Ayant été nommé Evêque, encore catéch
qui corrompent tout. Je ne pense pas qu’on se dissimule que tous ces traits retombent directement sur le théâtre, qui rassemb
que. Le théâtre est comme le carquois de Cupidon. Il en tire tous les traits qu’il lance dans les cœurs, selon les idées famil
elicias incessu » ; ses yeux pleins de feu lancent en se jouant mille traits , ou plutôt mille pièges, « ludentibus jaculant pa
59 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200
nt abandonnées dans le monde ; je vois qu’on n’a fait qu’aiguiser les traits de toutes les passions contre elles, ou contre ce
nal et en tire plus de force, d’autorité et d’audace, pour lancer les traits du ridicule contre ses adversaires. Prétendre que
ion injuste, sans proportion, et comme gratuitement cruel lorsque ses traits seront dirigés contre des défauts légers, qui n’e
es ; il suffit de quelque rapport ou consonnance de noms, de quelques traits de ressemblance dans les accessoires du tableau e
utres, se perdent dans la foule où ils se montrent moins affectés des traits de la satire que les plus délicats. On s’y prend
ger avec prudence et d’une main ferme contre tel individu pervers les traits qu’ils lançent si malheureusement contre le corps
ondamner. Oui, un épisode, une scène, et même une simple citation, un trait lancé à-propos, en un mot, un coup de plume suffi
ités plus décemment, et mieux jugés. On y voit que dans le cas où les traits d’une satire auraient été mal dirigés, on trouver
60 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
faire, & qui font tout faire par des maîtresses. Il rapporte des traits singuliers de la Cour de Louis XIV & de celle
enfermer à la Bastille, d’où il n’est plus sorti. Voici quelqu’autre trait amusant. L’Auteur des Mémoires fut volé par une A
e. C’étoit un de ces tableaux où par les regles de la perspective ces traits bizarres, regardés dans un certain point de vue,
n cylindre optique qui placé au bout du tableau, rassembloit tous ces traits , & en formoit une belle femme. On prétendoit
tude minutieuse. Ils renferment comme ceux du Comte de Chavagnac, des traits plaisans sur les spectacles. Il y a une grande ch
lant des amours d’Elizabeth, Reine d’Angleterre, nous avons oublié un trait du Comte d’Essex, son favori, rapporté dans l’His
la vertu, le connoissoit bien mal. On lui conseilla d’y sémer quelque trait de libertinage. Il le fit, mais il en mit trop pe
re respecter la personne auguste à qui on la présente. Voici quelques traits du compliment de l’Archevêque de Lion, qui n’est
61 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
oses ; il fit retentir le langage de l’amour, blessa les cœurs de ses traits , & par une route différente parvint à partage
dieuse & contagieuse, & malheureusement trop chérie, dont les traits perfides doivent moins être bravés qu’évités, &am
enfin des Actrices, ces amazonnes du théatre, si habiles à lancer les traits les plus perçans ? Quel appareil de mollesse &
e théatre réel est justement condamné, puisqu’on n’y trouve aucun des traits qui rendroient innocent & utile le théatre im
objets les plus séduisans, en butte & à découvert à une grêle de traits empoisonnés, peut-elle sans miracle n’être pas bl
n n’a point de motif criminel. Mais pour ne pas chercher la mort, ses traits blessent-ils moins, le poison épargne-t-il pour c
décisions des Casuistes sur la comédie. La matiere lui eût fourni des traits aussi réjouissans que le contrat Mohatra. Il est
ce du péché & du prestige de la vanité du monde. Nous trouvons ce trait dans les Maximes Chrétiennes de l’Abbé Clément, O
62 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
t d’abdiquer. Voilà les héroïnes que forme la scène. Il y a plusieurs traits singuliers qui marquent sa frivolité, sa fureur p
s ; elle étoit petite & contrefaite, n’avoit rien de fin dans ses traits , rien de délicat dans son tein, chantoit & da
l’est de ses pompons, elle ne vouloit pas moins plaire, mais par des traits vifs, étant dépourvue des autres, c’est toujours
femmes de me baiser ? Est-ce parce que je ressemble à un homme ? Ce trait est plus caustique & libertin qu’il n’est ing
uirai point l’autel où j’ai sacrifié . La Reine ne lui donna rien. Ce trait n’est pas héroïque, le refus du Poëte vaut mieux
’on a retenu, & des lettres dont on a fait un recueil, il y a des traits ingénieux, des réparties vives, quelques réflexio
de la galanterie en est la partie la plus frivole. Jugeons en par ces traits , qui quoique traduits en trois langues n’en ont p
que des échos qui répétent. Voici le François de Ménage, dans ce seul trait on en verra mille : Quelle est donc cette Nymphe
lle sait mauvais la Religion même pour laquelle elle la quitte. Autre trait singulier : lorsque par jalousie elle fit assassi
fortuné par l’ordre d’une si barbare & si ridicule Héroïne. Autre trait d’irréligion (Baile Republ. des Lett. juin 1684)
63 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
ion ne le produit que rarement. Il y a des nuances, des rapports, des traits de maître qu’elles ne connoissent point, & qu
mettre un effet tout contraire à ses vûes. Elle déploye en un mot des traits qui n’ont point paru, & qui surpassent en bea
 ; en un mot, si l’on peut le dire, l’esprit de son rôle. C’est à ces traits d’indépendance & de souveraineté qu’on reconn
64 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
ier les exemples du vice puni, & de la vertu recompensée. Par les traits frappans de l’un, ils jettent dans l’ame le troub
Il est sans cesse en garde, ainsi que la pudeur, contre les moindres traits qui peuvent effleurer l’éclat de la vertu. Si le
pleines mains. Tous ces ménagemens d’une vaine délicatesse, tous ces traits adoucis & enveloppés, manquent leur but. Et v
65 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
son action ; si l’on excepte quelques coups de Théatre, ou ces grands traits , qui ont, pour ainsi dire, leur fortune faite. Il
en auroient-ils pu tarir les sources ? Il n’est pas plus vrai que les traits brillants qui distinguent les Poëtes qui ont paru
urquoi tant d’hommes d’esprit sont dédaigneux, & glissent sur des traits ravissants. Nous remarquons dans tout ce qui nous
66 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10
es folies ? Cela n’est point vrai en entier, plus de la moitié de ces traits de satyre tombent sur d’autres personnes. Mais, s
uptueuses, les attraits séduisans des femmes étalés sur la scène, les traits perçans, des discours, des gestes, des intrigues
compagnies, les dangers d’une vie oisive, dissipée, frivole, tous ces traits épars dans une forêt, ou plutôt un labyrinthe d’e
67 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
uille, occupée des soins de sa maison : c’était précisément les mêmes traits , la même beauté : avec la même parure, on n’aurai
C’est la parure, & cette idée de rouge, dont la teinte anime ses traits , & semble leur prêter plus de vivacité… Tu vo
68 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
comédie. Le Dictionnaire d’Anecdotes, v. Bravoure, rapporte plusieurs traits de la Maupin, Actrice de l’opéra, qui s’est souve
t être le modèle de toutes les vertus. Mais on voit bien que c’est un trait de satyre, comme c’en seroit un de dire qu’il n’e
&c. &c. &c. Les Essais sur Paris ne sont qu’un Recueil de traits ridicules destinés à mettre dans des farces de la
rendre l’essor à son imagination. Il y mêle, je ne sais pourquoi, des traits d’avarice vrais ou faux de quelque Curé de Picard
la noblesse. P. 39. A propos de la rue de l’Arbre sec, il compile des traits d’avarice de l’Evêque & des Curés de Paris du
peine qu’on se mette en frais pour le réfuter. Tom. 4. pag. 8. Autre trait d’injustice. Il y a des milliers de Couvents, &am
erre contre la France, qui remplit le troisieme tome, est un tissu de traits la plupart faux ou malignement défigurés, contre
iece est un tissu de pareils monstres d’une imagination échauffée. Ce trait , qu’il ne croit pas lui-même, fût-il vrai, il eût
habitans de Paris (ce seroit un service rendu à la capitale). Mais ce trait de pure malignité porte absolument à faux. La jur
69 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
vieillesse ou la jeunesse de Corneille et de Molière, on y trouve des traits de génie, des étincelles de leur feu divin ; car
r de ses ennuyeuses beautés. On en a si fort prisé jusqu’aux moindres traits , qu’on n’a pas rougi d’offrir aux public dans une
dent qui avance ou recule le succès. C’est le même canevas ; quelques traits différents dans ces portraits, même cadre : c’est
avait plus de jeu que lui. La comédie du Fâcheux n’est qu’un amas de traits du même caractère, mais sans conduite (une pièce
t pour sa patrie. L’assassinat et le suicide ne furent jamais que des traits de fureur. Retranchez des tragédies les plus bell
aventure du plus bas étage, qu’on daignerait à peine entendre. A ces traits on ne peut méconnaître tout ce que le Théâtre ita
se hausser, prenaient un masque pour renforcer la voix et grossir les traits , déployaient des paniers et une étoffe immense po
es sont essentiellement différents ; la chaire se dégraderait par les traits familiers d’une scène comique ; elle ne combat qu
s leçons de sagesse, de politesse et de bon goût. Suétone rapporte un trait frappant de cette façon insensée de penser et de
70 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
qu’elle nous offre, nous saisissons avec fureur, nous buvons à longs traits avec délices le poison subtil qui nous donne la m
nés dans l’Ecriture. Mais je sais que vous opposez d’abord à tous les traits d’autorité un bouclier que vous croyez impénétrab
mp; je défie que personne méconnoisse le théâtre le plus châtié à ces traits . Il forme cependant, il délasse l’esprit. Encore
; téméraires n’eussent pas même osé nous peindre la sainteté sous ces traits  ; faire languir & soupirer (Seigneur, où étoi
me, en la représentant réglée, la regle-t-il en vous ? L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un héros à son gré ; mai
diés d’un déclamateur d’autant plus propre à porter dans les cœurs le trait de la volupté, qu’il fait mieux s’en feindre bles
lon l’expression de Saint Basile, qu’à vous percer, vous déchirer des traits des passions qu’elles représentent : sans tout ce
71 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137
tyle énergique les Ecclésiastiques petits maîtres parmi tant d’autres traits de mondanité qui les caractérisent, leur reproche
iscipline pour les Clercs & pour les Religieux sont pleins de ces traits , les vies des Saints en fournissent par-tout des
ais les fleurs & les parfums. Tous les romans emploient les mêmes traits dans le tableau de leurs héroïnes, & les Actr
tricii munus , &c. On ne finiroit point, s’il falloit épuiser les traits que lance le zele des saints Peres contre l’indéc
phraste, habile Naturaliste aussi bien que Philosophe moral. L’un des traits qu’il donne à l’homme impudique, dans ces caracte
dans ses observations sur cette loi, Liv. 4, ch. 60, rapporte divers traits de Terence & de Plaute, qui en font le même c
s foiblesses, les rides, les cheveux blancs, il en porte par-tout les traits lugubres & ineffaçables. Le sommeil, le trava
72 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109
t d’Henri sut bien distinguer des citoyens si précieux à l’Etat. Quel trait de lumiere passe jusqu’au fond de mon cœur ! que
t : l’élégance de sa toilette est une vraie mascarade. Voici quelques traits de cet homme singulier, d’une sainteté éminente.
robes longues, & même à longue queue, &c. Il y a cent autres traits de ce caractère. Mais c’en est assez pour connoît
ours de distinguer les espèces, les sexes & les individus par des traits qui les rendissent reconnoissables. C’est aller c
qui peuplent la terre, il n’y en a pas deux qui se ressemblent ; les traits , la physionomie, le coup d’œil, la couleur, la ta
’emporter sur la mode : Major est natura quàm patria. C’est encore un trait de luxure d’avoir des domestiques si élégans : Ad
altotier, profession fort suspecte pour l’autre vie. Finissons par un trait singulier de la grossiere simplicité de nos pères
73 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
éâtre Italien, de presque tous les Poètes comiques, en renferment des traits piquants, la Comtesse d’Escarbagnas, les Fourberi
eu près dans le goût du recueil des Arrêts d’amour. En voici quelques traits . L’amour est-il un contrat entre deux cœurs ? peu
gistrat amoureux, étant aveugle, peut-il être Juge, etc. ? Voici deux traits les plus singuliers. Il compare l’amour à l’Emper
a jurisprudence dont il était l’oracle ! Finissons ce chapitre par le trait qui termine la première satire de Perse. Ce fameu
teurs, Le matin au palais, et le soir au théâtre. » On peut voir ce trait de Perse employé au même usage que nous en faison
74 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
Chrétiens jusqu’à la moindre parole indécente ou boufonne ? Voici un trait dans l’Ecriture qui regarde encore les spectacles
ssions, mais peinture fine, naïve, pathétique, animée, & dont les traits délicats n’en sont que plus dangereux. Tout ce qu
estines ? on rentre chez soi avec un cœur blessé, qui porte encore le trait empoisonné ; on a perdu le goût de la vertu &
s spectacles, comme la source de tous les désordres, rapporte ce beau trait d’une illustre Princesse, dont toute la France a
75 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
ans, urbanum, ingeniosum, facetum. Et Ciceron ajoute qu’on trouve des traits de ce genre dans Plaute, & dans la vieille Co
s votre affaire ; ce mot dit par simplicité, fait sentir plusieurs traits picquans. La raillerie est amere & enjouée :
judicio, velut palato, excitatque & tædio defendit orationem. Des traits fins & enjoués, répandus dans une Comédie ne
76 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
ur de si charmants portraits, Qu’on cesse d’éviter et de craindre ses traits  ? Tu voulus dans les vers d’Esther et d’Athalie,
e, Vole vers cet objet, s’y livre toute entière ; Et goûtant, à longs traits , l’aimable vérité, Conçoit pour tout le reste une
77 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
s, &c. & il dit expressément, vovete & reddite Deo. Autre trait d’érudition : Les anciens Cénobites ne faisoient
evoient se déployer, & se rendre utile, content d’avoir lancé son trait malin, il ne dit plus rien, que pour insulter de
ucun moyen, ni pour instruire, ni pour sauver sa maîtresse. Depuis ce trait fatal qui a percé son cœur d’outre en outre, jusq
t qu’il en fait une sorte d’excuse, disant qu’il supprime quantité de traits piquans par égard pour un jeune Auteur qu’il n’a
senter une fille forcée à être Religieuse, & on ne rapporte aucun trait de violence, ni menace, ni mauvais traitement, ni
forcée, dont les passions sont si violentes, ne laisse échapper aucun trait qui la décelle ? Abbesse, Maîtresse des Novices,
irs, &c. Aussi quel homme que ce Monval ! Sur son front, dans ses traits la grace répandue (ce n’est pas au moins la grace
age. Le mari, homme sensé, qui ne reconnoît point les Religieux à ces traits , lui représente que la ville & Cour s’engagen
aut-il que cette absence & si longue & si dure Ait effacé les traits que peignoit la nature ? Ce n’est que du verbiage
la folie de sa passion. Elle lui répond en insensée, se tue, le beau trait de génie ! la belle intrigue ! le beau dénouement
lant rendre la religion odieuse, l’Auteur tournât contre lui-même ses traits , & se rendit ridicule : foderunt ante faciem
78 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
ite, des sentiments, un langage, si indignes d’eux ? C’est bien à ces traits la plus vile populace, revêtue d’habits et d’un s
re adoptif. Voilà deux Romains de la plus haute naissance. Le premier trait , digne de la grandeur et de la probité Romaine, e
s noirceurs, en prend lui-même la lugubre teinte, et n’a plus que des traits hideux qui de Cupidon font un Cyclope. Ce ne sont
i pour terminer sa carrière dans des flots de sang. En voici quelques traits dignes de lui, et peu dignes d’un cœur Français.
ont dans le Clergé que parce que le monde les lui inspire ? Voici des traits du beau sermon de ce grand Prêtre. C’est d’abord
uelles sifflent les serpents. Ce sont de beaux vers, il est vrai, des traits éloquents, pathétiques. Hélas ! le poignard est-i
Crébillon, écrites dans le même esprit, fourniraient une infinité de traits semblables. C’en est trop pour faire connaître le
conféré le pouvoir souverain ; ce qui rendait sa personne sacrée. Ce trait ne fait pas l’éloge de Cicéron, lequel, selon les
era certainement des impies, par le mépris de la vraie piété sous les traits de la fausse. Mahomet est un Tartuffe les armes à
ans ses pièces dramatiques, et embelli des grâces de la poésie et des traits de l’héroïsme. Tous les défenseurs de cette doctr
s le tenir ? Tout Auteur tragique le bégaie en naissant. En voici des traits .  (Virginie) « Je perdrai vos Tyrans, et quel q
79 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
num. En vous formant Dieu a réglé les dimensions de votre corps, les traits de votre visage, la couleur de vos cheveux, la vi
les que son cœur, c’est la Reine qu’il nous faut. » Il y a plusieurs traits plaisants sur les vapeurs des femmes, sur les qua
l emploie utilement ses forces, voilà les livrées de la Divinité, les traits de son image, les signes de sa présence, les rayo
oi, la ceinture de la vérité, les souliers du zèle, pour résister aux traits de l’ennemi. Ces armes sont bien différentes de l
sont bien différentes de l’arcenal de Cithère, du carquois, & des traits de l’amour qui blessent les cœurs. Ainsi dit l’Ap
du combat dans le lieu saint, pendant le saint Sacrifice ; lancer ces traits empoisonnés sur des personnes pieuses, dont on tr
80 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
n état : son goût l’a fait monter au Parnasse. Il y a encore bien des traits contraires à l’Ecriture. Le profond respect qu’on
torique, ou plutôt l’éloge des Œuvres de Voltaire, d’où a été pris le trait de l’Abbé de Voisenon, on trouve une épigramme en
s siecles traitées avec goût ? Choisissez dans nos bons tragiques les traits les plus frappans de leurs vies ; composez de ces
t qu’un tissu de crimes, semé de quelques sentences & de quelques traits de vertu. La voracité du loup, la fureur du lion,
un certain talent ; il avoit de la gentillesse, & quelques petits traits assez fins & assez piquans ; aussi étoit-il d
de s’écrier, les étranges animaux que les Comédiens ! & à chaque trait qu’on lui raconte de ces Messieurs & de ces D
81 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
e Tartuffe, mais M. le premier Président ne veut pas qu’on le joue. » Trait le plus insolent et le plus injuste, dont tout le
es nôtres, où sous une enveloppe légère de galanterie, on lançait des traits contre la religion et la vertu. On les mettait da
Athées, sèment dans leurs conversations et dans leurs livres quelques traits de religion ; il en est dans Spinoza, dans Vanini
rs, et non de leur inspirer l’horreur de l’impiété et du crime. » (Ce trait a été supprimé dans quelques éditions.) « Cette p
la mettent à portée de tout le monde, et pour la faire boire à longs traits , la parent des grâces de la poésie et de l’action
t Dii. » Leur irréligion facilite, prépare celle des Chrétiens. Autre trait d’impiété auquel je n’ai jamais pu m’accoutumer.
82 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
nes au milieu d’une fiction. Cet homme avoit de l’esprit ; il y a des traits ingénieux, & des saillies agréables, mais ils
Cyranno ne se mêla point de politique, ses satyres étoient moins des traits caustiques que des plaisanteries d’un débauché. J
la gazette, il passe le lendemain chez le Frippier. En voici quelques traits pris aux hasard ; ils feront juger s’ils méritoie
n aiguillon fatal,     Evitez ses piqures. Fuyez, si vous pouvez, les traits     Qui partent à sa bouche ; Elle pique, & s
ie saute aux yeux. 4.° On a laissé grand nombre d’images obscenes, de traits d’irréligion qu’on auroit dû supprimer. Cet assai
Hamilton d’être satyrique, & ses ouvrages en effet sont pleins de traits mordants, vrai-semblablement effet de la mauvaise
ement effet de la mauvaise humeur où le jetoit son exil. En voici des traits . Nous voulions adresser nos Mémoires à l’Académi
n est à l’agonie,             Et la raison au desespoir. Il y a cent traits de ce caractere sur tout le monde. Le Mercure de
e briser ses fers. Le plaisir ne peut souffrir le joug. On raconte un trait singulier de Corneille, dont je ne garantis pas l
83 (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352
Pere prétend que Moliere est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la Nature qui la distinguent & qui la font
re Pour jamais sous la tombe eût renfermé Moliére. Mille de ces beaux traits , aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à
rre, Vouloit vanger la Cour immolée au Parterre, Mais si-tôt que d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eût rayé du nom
84 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
convenir que la Comédie pour parvenir à son but, doit lancer tous ses traits sur le fond du vice, & laisser aux hommes le
ivât ainsi, puisque généralement parlant, la Comédie a lancé tous ses traits plutôt sur la maniere d’être extérieure du vice,
Mœurs d’après nature, & qu’elle s’éloigne de son but, lorsque ses traits tombent plutôt sur la maniere d’être des Mœurs, q
85 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
nguissans, récits pleins de tendresse, acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétran
n regarde aujourd’hui comme innocens : c’est-là où le démon forge les traits de feu qui enflamment la convoitise, & où la
pressions du théâtre où tout paroît effectif, où ce ne sont point des traits morts & des couleurs seiches qui agissent, ma
rices des comédies se percent & se déchirent mutuellement par les traits des passions qu’ils représentent. Quatrié
consciences, la Vérité doit se faire entendre, & lancer tous ses traits . Division du Discours.Or, pour traiter cette mat
s à en inspirer toute l’horreur qu’on en doit avoir ; mais sous quels traits a-t-on coutume de l’offrir ? Est-ce avec ce carac
té avec tant d’art. Le cœur ouvert à la séduction, reçoit bien-tôt le trait qui le blesse ; & tel qui étoit chaste avant
ient recevoir aux spectacles la premiere plaie de leur cœur, & le trait malheureux qu’il leur faut porter jusqu’au dernie
les de ces mêmes passions ? L’Auteur peut s’arrêter où il veut par un trait de plume ; mais il n’est pas le maître d’arrêter
blées nocturnes, où déguisant un visage sur lequel Dieu a imprimé des traits de sa grandeur & de sa majesté, on emprunte,
tres au contraire, ne sont que des rendez-vous, où le démon lance des traits de feu qui allument la convoitise, où la mort ent
qu’elle nous offre, nous saisissons avec fureur, nous buvons à longs traits avec délices le subtile poison qui nous donne la
nouveaux spectacles.Mais je fais que vous opposez d’abord à tous les traits d’autorité, un bouclier que vous croyez impénétra
amp; je défie personne de méconnoître le théâtre le plus châtié à ces traits . Suite du même sujet.Il forme cependant, il déla
; téméraires n’eussent pas même osé nous peindre la sainteté sous ces traits , faire languir, soupirer, (Seigneur où étoit votr
mme en la représentant réglée, la régle-t-il en vous ? L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un Héros à son gré ; mai
diés d’un déclamateur, d’autant plus propres à porter dans le cœur le trait de la volupté, qu’il sait mieux s’en feindre bles
’expression de saint Basile, qu’à vous déchirer, qu’à vous percer des traits des passions qu’elles représentent ; sans tout ce
86 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
t le reste n’est que farce. On y trouve, il est vrai, quelquefois des traits de maître ensevelis sous des tas d’ordures, et da
moins en garde contre la séduction, moins en état d’en repousser les traits et d’en démêler les pièges, lui dont la piété moi
s du théâtre ont cru lui sauver les anathèmes des saints Pères par un trait d’érudition. Ils ont dit que le spectacle contre
ort indécents, appelés Majuma, qui ne subsistant plus, laissent leurs traits sans application. Cette défaite pèche en tout. 1.
87 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
ez le Marchand, & appliquées par le Baigneur ; de laideur par les traits , la figure, la couleur donnée par la nature ; des
t, de Ministre & de Scaramouche ; nous en avons rapporté bien des traits en divers endroits de cet ouvrage : en voici qui
nne du scandale à lui-même, & se blesse le premier de ses propres traits , non-seulement parce que ses propres regards trou
neusement ; rien d’impur ne peut avoir l’entrée de son Royaume, à ces traits on reconnoîtra que vous êtes de sa famille, il vo
ra que vous êtes de sa famille, il vous avouera pour ses enfans ; les traits de couleurs empruntées défigurent & lui sont
mais il a de l’éloquence, de la force, de la vérité, le livre d’où ce trait est pris a joui de la plus grande réputation, cou
auve pour vos frisures, une corde pour vos rubans. Fagnan ajoute deux traits d’histoire. Le Pape Urbain VIII entendant parler
88 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
rre, et métamorphoser en drame au milieu de la dissolution, les mêmes traits de foi et de charité qu’on vient de lui donner da
enter saintement ? Le même Auteur, dans une autre Lettre, rapporte un trait fort plaisant. « Je vis, dit-il, à Bruxelles, Mad
même, qui ne s’embarrassait ni des Dieux ni des hommes, après quelque trait de ridicule dans son Amphytrion et dans sa Psyché
Gaudete in Domino semper. Pourquoi donc nous priver d’une infinité de traits amusants que peuvent fournir ces sortes de pièces
gion, et que la religion en est comme la sauvegarde ? La perte de ces traits divertissants est légère, et ce serait les achete
er. Sans doute rien n’offre à l’esprit, au cœur, à l’imagination, des traits plus sublimes, des sentiments plus touchants, des
t a beau par ses artifices écarter l’idée du crime, et y répandre des traits de ressemblance avec la Divinité ; instruire par
89 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
erte de la conjuration de Catilina. Les histoires sont pleines de ces traits qui font peu d’honneur aux deux parties, & à
it, le repos est votre plus grand ennemi : Varillas, Perefixe. Autre trait qui le caractérise. Il dit à la Duchesse d’Étrée
s craindre le carquois de l’Amour, bien resolus de repousser tous les traits que tant de beaux yeux pourroient lancer. On en f
te sept-à-huit explications, & en donne une de sa façon. Quelques traits paroissent assez justes ; le miroir & le peig
nt de donner dans ces extravagances. L’histoire n’en a conservé aucun trait . Elle les a méprisés avec raison. Il y a même app
s obscénités, mai ces écarts étoient rares, & aussi rares que les traits pieux le sont de nos jours, où la perfection de l
a une infinité de Dames qui avoient été de la joyeuse bande. Ce beau trait figure admirablement bien dans un roman ; mais ce
amais, si ce n’est que Dieu la fit ressuciter. Sur quoi par un petit trait d’érudition de sa façon, Brantome dit, Virgile
n les voyant on demeuroit tous ravis (de dévotion) En voici d’autres traits . Elle ne failloit à ses messes, qu’elle rendoit
comédie. Le devot Abbé de Brantome conclud son dévot discours par un trait de sa propre dévotion fort comique. Mon petit di
90 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
Peres lui fournissent toujours ses couleurs les plus vives, & ses traits les plus pathétiques : il emprunte jusqu’au langa
aussi efficaces que convaincantes, D. R. y joint encore de ces grands traits d’éloquence, qui ont signalé le zèle des Basiles
les Théâtres, ne fait que rendre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame des spectateurs. On no
91 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
Peres lui fournissent toujours ses couleurs les plus vives, & ses traits les plus pathétiques : il emprunte jusqu’au langa
aussi efficaces que convaincantes, D.R. y joint encore de ces grands traits d’éloquence, qui ont signalé le zéle des Basiles
les Théâtres, ne fait que rendre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame de spectateurs. On nou
92 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
ce si parfaite… Votre son de voix, votre démarche, vos yeux, tous vos traits en un mot. Quel trouble involontaire elle me caus
mais on m’a communiqué une Lettre, qui fait part à madame Du D** d’un trait tout semblable, arrivé depuis peu dans une Ville
vous plaire plus que toutes les autres femmes ! Ces paroles furent un trait de lumière : le Magistrat reconnut dans sa femme
93 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
ts sur le théâtre, mais à condition que le Poète les peindra avec les traits et les couleurs qui peuvent exciter dans le spect
l’injustice, de la méchanceté, de la scélératesse, et jamais avec des traits et des couleurs qui diminuent le crime en y dégui
u tout du but de la politique qui est d’inspirer aux citoyens par des traits de ridicule le mépris et l’indignation que mérite
94 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
hasse de la maison, donne sa malédiction. Moliere a cru sans doute ce trait fort brillant. Il le répette dans l’Avare, comme
ece ? Il ne caractérise ni le principal personnage ni les autres. Ces traits maussades & dégoûtans décellent la stérilité
vertueux. 9.° Moliere porte la maladresse jusqu’à joindre à tous les traits qui rendent Tartuffe odieux, des circonstances qu
e Juge n’agit qu’en cas de résistance. Il s’est trahi lui-même par un trait de l’équité suprême, s’est découvert au Prince un
couvert au Prince un fourbe renommé : Quel galimatias ! Est-ce par un trait de l’équité du Prince que Tartuffe s’est découver
95 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
s te menaient à la mort. Relisez l’histoire ; vous y lirez cent mille traits de passion. Faites-vous ouvrir les porte-feuilles
n. Un homme comme vous ne fait point de Roman. En nous présentant les traits de la pudeur, vous nous autorisez à penser que vo
traits de la pudeur, vous nous autorisez à penser que vous croyez ces traits réels et bien palpables, et quand vous nous peign
, dans des songes aimables, vous vous représentez les femmes sous des traits plus dignes de l’humanité. Oui, c’est dans une nu
et le jour, fait pour éclairer la nature, devorait, à son retour, les traits charmants qui l’avaient caractérisé pendant la nu
96 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
théâtral, les fers, les chaînes, les feux de l'amour, de l'hymen, les traits de la beauté, une amante, un amant, etc. y est or
dans le commentaire Latin de Del Rio sur Séneque, et on boit à longs traits le poison de cent pièces de théâtre. Eh qui s'emb
ation. Nous avons même fait voir en divers endroits qu'Esther par ses traits satiriques et ses flatteries outrées, et Athalie
us grand désordre, de leur fureur pour le théâtre, il lance les mêmes traits contre les Empereurs ses prédécesseurs qui l'avai
de relire l'histoire et les ouvrages de ce fameux Apostat. Voici des traits qui m'avaient échappé. Mardonius, son Gouverneur,
97 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
badinages de l’amour paternel. J’ai vû bien des Gens enchantés de ce trait & d’une infinité d’autres. Mais il n’y a poin
ois, Et crois toujours la voir pour la premiere fois. Ces sortes de traits sont fréquens dans les Pieces de Racine. Mais pou
Hippolyte. Quoiqu’il y ait dans cette déclaration si connue quelques traits heureux empruntés de la Tragédie d’Hippolyte attr
t. Les passions doivent être assorties aux caractères, en prendre les traits , l’empreinte, & pour ainsi dire la couleur. I
eureuses foiblesses de l’humanité se reconnoissent par-tout aux mêmes traits . Qu’un Peintre veuille exprimer la tristesse ou l
traitant avec toute la vérité possible, il n’y a point mêlé assez de traits de mœurs nationales, je dirois qu’il a peint l’hu
s de leur avis ; mais ils vont plus loin. Ils ajoutent que de pareils traits sentent nos mœurs ; que ce sont-là des rafinemens
que que Racine avoit bien étudiée, & dont on connoît, à plusieurs traits répandus dans ses Pieces, qu’il eût sû mieux qu’u
; quelle énergie de versification ! Que d’expressions neuves ! Que de traits hardis ! Il fut des Juifs, il fut une insolente
égaré le plus sage. Un ample & judicieux Commentaire sur chaque trait de ce morceau seroit préférable à tous les ad usu
98 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
pitre II. Autres Anecdotes du Théatre. NOus avons vu bien des traits , pour & contre, qui régardent la Magistrature
e tour de bâton des actrices ; si au contraire il leur échape quelque trait malin, qui nuise au succès de quelques pieces, il
, pensent voir de fort loin, (la finesse du geste, du coup d’œil, des traits du visage, &c. ne vont pas plus loin ni si lo
n de la voix, la lenteur & la rapidité de la diction ajoutent les traits les plus vifs, ce sont les couleurs de l’oreille,
triche, qu’il avoit pu voir représenter, & avoir retenu plusieurs traits de Corneille. C’est à peu près la question que fi
trainé, plongé plus que jamais dans l’abîme du libertinage, par les a traits & les artifices, ou plutôt par les fourberies
99 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
lient à l’infini. Mais les pasquinades ne sont que des bons mots, des traits malins, de épigrammes satyriques : il est rare qu
ses liaisons avec la Princesse de Santa-Cruce, & appuyée sur des traits des poësies de sa jeunesse, avant son cardinalat,
es chrétiens, il est déclaré contre le théatre. Entre une infinité de traits répandus dans ses discours, il établit par-tout l
ique avec ses intrigues, l’orgueil avec son luxe, la comédie avec ses traits efféminés, l’hypocrisie avec ses dissimulations,
hes dont vous repaissez votre passion & votre vanité. Voici un trait singulier de S. Felix de Cantalice, capucin, oppo
ufflets à Sa Grandeur, qui se tien en crosse & en mitre. C’est un trait d’adresse dans la déclamation auquel on s’exerce
100 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
profiter des droits & des exemples de ses maîtres. Voici quelques traits singuliers d’une conduite bien différente. La bel
ier. En effet ce qui fait le plus rire dans les comédies, ce sont les traits obscènes de satyre contre les mœurs des femmes. A
dit ou écrit contr’elles, la comédie le rassemble ; un recueil de ces traits feroit des livres, & seroit la satyre la plus
n’en ont jamais tant dit. Ces plaisanteries, ces invectives sont les traits qui amusent le plus, ils deviennent de bons mots
op achetées au prix des injures, un amant dédommage de tour. Voici un trait qui caractérise parfaitement l’empire que le théa
sur la philosophie ; elle est presque toute la philosophie. Voici des traits d’une autre espèce. L’un des plus intéressans, c’
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