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1 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
qui est au-dessus des âmes vulgaires. La première qualité de l’action Tragique est donc qu’elle soit héroïque. Mais ce n’est poi
pitié ; c’est ce qui fait sa différence & qui la rend proprement tragique . La terreur est un sentiment vif de sa propre fai
emble pour lui-même, & pleure sur Œdipe : c’est l’autre partie du Tragique , la pitié qui accompagne nécessairement la terreu
terrible, elle est en même-temps pitoyable, par conséquent, elle est tragique . Le premier Acte expose le sujet ; le second fait
l’entendre » : le cinquième est tout rempli de larmes. Par-tout où le Tragique ne domine pas, il n’y a point de Tragédie. Le vra
out où le Tragique ne domine pas, il n’y a point de Tragédie. Le vrai Tragique règne, lorsqu’un homme vertueux, ou du moins plus
é à laquelle tous les hommes sont sujets, comme Œdipe ; voilà le vrai Tragique  ; voilà ce qui nous trouble jusqu’au fond de l’âm
’élévation des Personnages, l’action est héroïque en même-temps & tragique , & produit en nous une compassion mêlée de te
ur être un plaisir. Mais la punition d’un oppresseur n’opère point le Tragique  : Mithridate ne me cause point de pitié, non plus
int, mais elles ne vont pas jusqu’au but. Si nous les prenons pour du Tragique , c’est parce qu’on nous l’a donné pour tel, que n
t ce qu’on pourrait nous donner. Où sont donc les dénouemens vraiment Tragiques  ? Phèdre, les Frères-ennemis, Britannicus, Œdipe,
de la mollesse des Spectateurs Athéniens, qui craignaient la douleur Tragique  : qu’aurait-il dit aux Français ? La Tragédie est
ie est née chez les Grecs, comme tous les Arts. Eschyle, leur premier Tragique , donna à la Tragédie un air gigantesque, des trai
élicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle app
quand il en donnait de nouvelles : il est tendre, touchant, vraiment tragique , quoique moins élevé & moins vigoureux que So
l’âge de 75 ans. Il avait composé 75 Tragédies. Ce qui nous reste des Tragiques Latins n’est pas digne d’entrer en comparaison av
u genre à Racine, lorsque Corneille commençait à vieillir. Ce premier Tragique avait pour ainsi dire raproché les passions des A
ire. Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Personnages du Poète Tragique  : mais leurs passions sont plus impétueuses ; &am
omique. Ainsi la terreur & la pitié que la peinture des évènemens Tragiques excitent dans notre âme, nous occupent plus que l
’exciter la terreur & la compassion, il faut d’abord que le Poète Tragique nous fasse voir des Personnages également aimable
ompassion. On peut donc mettre des Personnages scélérats sur la Scène Tragique , mais on blâmerait le Poète qui donnerait à des P
hérissant les uns sur les autres, ils ont fait une ruelle de la Scène Tragique  ; qu’on nous passe le terme. La Tragédie sera moi
ser toujours au plus grand & au plus noble, où peut-on trouver le Tragique parfait, que dans les Rois ? Sans compter qu’étan
2 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
que le Spectateur puisse s’en former une idée convenable à la majesté tragique . On pourrait aussi examiner si la passion d’amour
sans entrer dans ce détail, je me contenterai de dire, qu’une action tragique de cette nature (malgré la supériorité avec laque
hoisir dans les faiblesses de l’amour des sujets dignes de la majesté tragique . Les Tragédies Grecques me font faire une observa
bservation ; les Anciens ont établi l’ambition pour motif de l’action tragique , et quelquefois la passion d’amour aussi, dans le
’est que l’excès de la passion d’amour, qui fait le motif de l’action tragique  : ainsi je suis porté à conclure qu’il n’y a que
faiblesses ; il n’y a donc que l’ambition qui convienne à la majesté tragique  : et si nous voulons y associer l’amour, que ce s
nnent, ne me paraît point s’accorder avec la grandeur des personnages tragiques . Je ferai mention, en passant, de l’art du Poète
ne telle action, s’est imaginé de la relever et de la rendre digne du tragique par l’horreur extraordinaire que Rodogune inspire
Historien, je crains bien qu’il ne puisse pas le défendre comme Poète tragique . La passion d’amour, qui du temps de Racine s’éta
lle était la licence de la Scène du temps de Rotrou ; mais les Poètes tragiques depuis lui ont toujours fait ou tâché de faire cr
3 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques «  Analyse et sommaire du présent Traité  » p. 63
être toléré en l’Eglise Chrétienne : La matière des Jeux Comiques et Tragiques est telle : Ils ne doivent donc être tolérés en l
siastiques que profanes, que le Diable a ordonné les Jeux Comiques et Tragiques comme partie de son service : Ils ne doivent donc
Chrétiens sans déshonorer et offenser Dieu : Or les Jeux Comiques et Tragiques se jouaient anciennement pour ladite fin : Ils ne
4 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
, sa composition n’est presque plus gênante. Des meilleurs sujets tragiques . Les Poètes Grecs qui se livraient à la Tragé
ur ce genre de Drame. Ils ne leur était permis de mettre sur la Scène Tragique que deux ou trois Familles, célèbres dans leur Hi
on aurait pu mettre au Théâtre. Ils avaient tort de borner les sujets tragiques  ; c’était trop gêner les Poètes ; c’était empêche
onner qu’ils ayent été plus d’un siecle à ne représenter sur la Scène tragique que des Héros Grecs & Romains, sans considére
st un des prémiers qui osat placer des Héros Français sur notre Scène Tragique . M. de Belloi, éclairé par les éssais & par l
e son sujet, pris au milieu de la Nation. Il me semble que nos Poètes Tragiques , encouragés par les applaudissemens qu’ils ont vu
ille ans avant nous, ou qui n’éxista peut-être jamais. Que les Poètes Tragiques ne craignent donc point de puiser dans nos annale
, n’est-ce donc que la seule l’Antiquité qui rend les sujets vraiment tragiques  ? Lorsqu’un événement peut dater d’un siècle, on
en retireront un nouveau lustre. Qu’il faudrait imiter les Poètes Tragiques . Il est étonnant qu’on laisse prendre à la Tr
5 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
ue. Comme les Anciens avaient trois sortes de Pièces, de Comiques, de Tragiques & de Satyriques, ils avaient aussi de trois s
nes, c’est-à-dire, des Décorations de ces trois différens genres. Les Tragiques représentaient toujours de grands bâtimens, avec
milieu était toujours celle du principal Acteur : ainsi dans la Scène Tragique , c’était ordinairement la porte d’un Palais : cel
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
que raison que l’on puisse donner de l’intérêt qu’on prend aux Poèmes tragiques , le Philosophe s’étonnera toujours que l’on chéri
dèssein de réfléchir. L’Abbé du Bos21 croit qu’on aime les Spectacles tragiques , quelque déchirement qu’ils fassent éprouver à l’
nous n’en fesons nos délices qu’à cause de ces mêmes éffets. Le Drame tragique qui ne nous désespère point par une catastrophe a
losophiques de M. Hume. 18. Est quadam fiere voluptas. Sénéque le tragique . Ce que je vais de dire sert à prouver la vérité
7 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
dégoûtons les auteurs, enchaînons le génie du sieur Caihava. Ce ton tragique forme une comédie larmoyante : quand tous les ac
paradoxes, l’un sur le genre terrible qu’il dit être le seul vraiment tragique  ; l’autre sur la division des drames en cinq acte
nnoit, qui n’estime que soi ; appeller son talent & son genre, le tragique par excellence, lui donner le privilege exclusif,
ment, dans quelques scénes, exposé ces magnifiques tableaux, & ce tragique vigoureux, qu’on a seul la hardiesse de dire tout
es timides convenances, que le grand Corneille n’a pas atteint le but tragique , que ses maximes, ses raisonnemens, ses projets,
ux & ce reflux de mouvemens ; que Racine n’a jamais la majesté du tragique , (idée fausse, le terrible n’est pas majestueux,
dégoutent & inspirent de l’horreur ; que Voltaire lui meme n’est tragique que dans le quatrieme acte de son Mahomet. Tous c
du denouement peuvent être diversifiés à l’infini sans cesser d’être tragiques . Que ce soit une vertu, ou un crime ; un acte hér
sous-divisions dans le genre ; mais n’est pas moins dans le genre du Tragique . Les poëmes de Corneille, de Racine, de Crebillon
e le sombre, le terrible, l’horrible, le diabolique soient des sujets tragiques , à la bonne heure ; mais que ce soient les seuls,
ctère des spectateurs, & passeroient, d’une voix unanime, pour le tragique par excellence, le seul vrai tragique : le plaisi
nt, d’une voix unanime, pour le tragique par excellence, le seul vrai tragique  : le plaisir en tout genre est relatif au goût &a
encement jusqu’à la fin, n’en est que plus desagréable, & si fort tragique , qu’elle est insoutenable, à la représentation, &
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
érité le sens de toutes sortes de Poèmes : Il excellait dans la Danse Tragique , s’occupait même de la Comique & de la Satyri
uelqu’établissement que ce soit. Le premier excellait dans les sujets Tragiques , & le second dans les sujets Comiques. Ce qui
roupes complettes, qui exécutaient également toutes sortes de sujets, Tragiques & Comiques. Ce fut peut-être du temps de Luci
ant plus merveilleux, qu’il exécute également toutes sortes de sujets Tragiques & Comiques. Nous savons aussi que les Chinois
9 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
siere. Delà encore, cet essain toujours renaissant de Poëtes épiques, tragiques , comiques, lyriques, graves, badins, galans, élég
des renards & des singes, le beau secret que vous auriez trouvé ! Tragiques François, quittez pour un moment le cothurne, &am
si dure envers les talens : ils érigeoient des statues à leurs Poëtes tragiques , & distribuoient publiquement des couronnes a
it : mais n’avez-vous observé aucune différence entre la conduite des tragiques Grecs & la vôtre. Les premiers, si j’ai bien
re, & c’étoit toujours ce que l’on retenoit le mieux de la Piece. Tragiques François, telle étoit la conduite de ceux dont vo
en reste aucun souvenir en rentrant dans le sein de leurs familles ? Tragiques François, répondez enfin ; ou, si vous vous obsti
uriez également tenté de leur plaire, vous vous seriez rapprochés des tragiques Grecs ; & je ne doute presque point qu’avec l
10 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
iècle, sous Auguste, Rome connoissoit à peine la Tragédie. Sénéque le tragique , ne vint que long-tems après, c’est-à-dire, dans
Comédie a paru après la Tragédie. Des succès fortunés, du Spectacle tragique , Dans Athènes naquit la Comédie antique. Chez le
ils le méchanisme des vers, qu’ils entrent hardiment dans la carriere tragique . Au moins, n’y en a-t-il guères qui n’ayent comme
uerres fréquentes des Grecs, ont encore contribué à faire précéder le tragique parmi eux. Ces Peuples, toujours frappés du bruit
re, « que les Romains avoient le génie profond, élevé & propre au tragique  ; mais qu’ils craignoient le travail, & croyo
11 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
ra tous les jours trois heures destinées à celle des Drames Comiques, Tragiques & Lyriques, & l’un des Acteurs-Régens &am
ire :) 2. Belle-Rose, (le Messier) en 1623, excellait dans les Rôles Tragiques & Comiques. (on lui reprochait de l’affectati
; quitté en 1768. 44. Sarrazin, 1729 : les Rôles de Vieillard dans le Tragique , dans le Haut-comique & les Drames du genre m
tiré en 1763. 46. Dubois, les seconds Rôles & les Récits, dans le Tragique  : & quelquefois de petits Rôles de Valet dans
étaient filles du Comédien Dufrêne. 23. Lamotte, 1722, débute pour le Tragique , prend les Rôles de Caractères quelque temps aprè
ant sous les coups de Tisiphone. Elle avait les Rôles tendres dans le Tragique & dans le Comique : le Ciel l’avait douée d’u
ui, s’il veut toujours imiter. Joue les amoureux & quelques rôles tragiques . 69. D’ALAINVILLE, 1769. On en dit du mal, on en
reux dans la Comédie, & (malheureusement) de grands rôles dans le Tragique . 70. NEUVILLE. Doublant pour les Petits-maîtres &
0. NEUVILLE. Doublant pour les Petits-maîtres & quelques rôles du Tragique . Un Acteur dont l’état est de plaire, & qui n
12 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XV. La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe.  » pp. 61-63
ie une passion qui ne pouvait soutenir la sublimité et la grandeur du tragique  : et toutefois ce tragique si sérieux parmi eux,
it soutenir la sublimité et la grandeur du tragique : et toutefois ce tragique si sérieux parmi eux, était rejeté par leurs phil
13 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
aut-il d’avantage pour appuyer mon opinion ? S’il paraît que le genre tragique se soit plutôt perfectionné chez les Grecs que le
s. Qu’il est plus vraisemblable que le Comique ait fait naître le Tragique . Il est certain, que si la Comédie était conn
crifiât un bouc au dieu du vin, elle peut avoir fait naître l’idée du tragique . L’âme passe plus facilement du plaisant au série
chez les Anciens ; ils ont créés peu-à-peu à l’aide de la Comédie le tragique entier. Des lieux, où les Spectacles furent d
s-hommes. La Comédie se perfectionne en Grèce en même tems que le Tragique . Plusieurs Savans ont fait remonter l’origine
sèrent Ménandre, & Sénéque copia faiblement quelques endroits des Tragiques Grecs. Je crois découvrir la raison qui fit réuss
rs vertus jusqu’à l’instant de leur esclavage, ne s’attachèrent qu’au Tragique  ; ils y chèrissaient l’image de leur fierté, &
14 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
re, parce qu’ils étaient la peinture fidelle de ses mœurs. Les fameux Tragiques d’Athènes, & Aristophane même, tout outré qu’
re. Nous ne nous piquons pas d’éxceller dans le Dialogue. Les tragiques Français prennent assez communément Sénéque pour
Drame est beaucoup mieux traitée dans la Comédie que dans les Poèmes tragiques . Les Poètes de ce dernier genre s’écartent presqu
-tems par l’éxemple de la Scène grecque de quelle manière nos Auteurs tragiques devraient couper le Dialogue de leurs Poèmes.
15 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92
lle nuit n’ose chasser le jour qui les éclaire. La plupart des pièces tragiques sont pleines de cette sorte de fureur, qu’on nomm
ans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au théâtre rend aussi l’âme tragique . S’il se trouve parmi les spectateurs un malheure
16 (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508
i. 5. ch. 8. Or y avait-il trois manières d’icelles Scènes : à savoir Tragique , Comique, et Satirique. Les lieux de la Tragique
es Scènes : à savoir Tragique, Comique, et Satirique. Les lieux de la Tragique étaient enrichis de Colonnes, Frontispices, Statu
17 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des Sentences mélées à l’action Théatrale, chez les Anciens & les Modernes. » pp. 153-158
ant fait des efforts pour justifier l’usage des maximes dans le poëme tragique . Il prétend qu’on n’y doit pas moins instruire qu
nt dans ses piéces. C’est pour cela que les jeunes gens qui lisent ce tragique , le préférent à Sophocle, parceque ces grandes mo
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
s’y rapportaient, ou directement ou d’une façon moins marquée. Si les Tragiques Grecs avaient établis la règle des divisions des
Drame, en sorte que s’il était possible de bien resserrer une action tragique , on fût libre d’en composer des Drames en quatre
tes, & même en un. On me dira, que les passions qui sont l’ame du tragique , ne pourraient faire leur éffet si la Pièce était
n mot. On sentira aisément pourquoi il insinue tout doucement que les Tragiques Grecs pâssaient quelquefois la longueur que nous
19 (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42
a d’un coup de Sceptre un importun sur le Théâtre, rendant la comédie tragique , ou la tragédie plus funeste. Nous imiterons sa n
es, et vos yeux des plus agréables feintes que l’invention Comique ou Tragique puisse trouver pour vous complaire, et vous témoi
20 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
orté plus haut, d’après Aristote dans sa Rhétorique, que les premiers Tragiques Grecs tomberent dans cette faute. Le successeur d
sons, des expressions nouvelles ou hardies que doit affecter le Poëte Tragique  ; puisqu’il n’est imitateur qu’en se servant d’ex
annobliront jamais parmi nous un mot, que ne recevroit pas notre Vers Tragique . Sans nommer la fiévre, nous disons, Phedre at
de l’Amour. Il est très attentif, dit Longin, à traiter d’une maniere Tragique ces deux Passions, la Fureur & l’Amour. Eurip
our : c’est ce que Longin appelle traiter cette Passion d’une maniere Tragique εκτραγῳδησαι, maniere si long-tems ignorée parmi
us, il osa comme Euripide εκτραγῳδῆσαι, traiter l’Amour d’une maniere tragique , & peindre dans Phedre vertueuse toute l’horr
21 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
Chapitre III. De la Fable Tragique . L a Fable, où le sujet d’un Poéme dramatique
mettent de nos iours, contre quelques parties du plan, où de la Fable Tragique . Telles sont l’exposition, l’intrigue, la catastr
ibles, mais non vraisemblables, qu’on mêle mal-à-propos dans la fable tragique . Personne ne doute qu’il n’y ait des vérités qui
pas vraisemblable, & la vraisemblance est essentielle à l’action tragique . On fait paroître & mourir Luzignan, dès qu’i
22 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
. Dernières raisons des succès du nouveau Théâtre. L’Art des Tragiques Grecs est de persuader que l’action s’est passée
leurs Drames. Ils ont une difficulté à vaincre que n’avaient pas les Tragiques Grecs, & que n’éprouvent point les Auteurs mo
23 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177
out ce qui est Dramatique, & qui se represente sur la Scene, soit Tragique , soit Comique, soit Satyrique. Nous ne faisons po
in & l’execution seroient des exẽples precieux, mesme aux anciens Tragiques & Comiques, que nous prenons pour nos exemple
ous les jours éclorre de nouvelles & admirables Productions & Tragiques & Comiques, & un nombre considerable d’ex
24 (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500
. Caractère abrégé d’Eschyle, 41 La Chasteté de l’expression dans ce Tragique , 42 Le génie et la conduite de Sophocle dans ses
é par l’exemple de Plaute et de Térence, 147 et s. Par l’exemple des Tragiques d’Athènes, 150 Sénèque plus criminel sur cet arti
25 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
tation d’avec la chose imitée. Ceci nous mène à l’examen des Auteurs tragiques & d’Homere leur chef*. Car plusieurs assurent
p; d’Homere leur chef*. Car plusieurs assurent qu’il faut qu’un Poëte tragique sçache tout ; qu’il connoisse à fond les vertus &
einture, quand il pourroit s’en faire une en effet ? Si donc l’Auteur tragique sçavoit réellement les choses qu’il prétend peind
e les corrompre ou de les décourager ? Quand Homère ou quelque Auteur tragique nous montre un Héros surchargé d’affliction, cria
le Poëte par excellence, le modèle & le chef de tous les Auteurs tragiques . Mais songez toujours que les Hymnes en l’honneur
. *. C’étoit le sentiment commun des Anciens, que tous leurs Auteurs tragiques n’étoient que les copistes & les imitateurs d
26 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
t vicieux ou impie ; car nous en avons de ces dernières, soit dans le Tragique , soit dans le Comique ; corriger celles qui ne pé
un cœur ce qui n’y étoit pas avant lui. Quand on versifie un Dialogue tragique , il ne suffit pas d’aimer, pour être en état de d
rite, la plus parfaite enfin qui soit sortie de la main d’aucun Poëte tragique . L’art y est merveilleux. Le trouble, l’agitation
éir à son Père ! Voilà d’abord un intérêt de situation, & du plus tragique . Quel monologue n’eût pas fait Racine ! Et quel m
tte réflexion paroît à quelques-uns au-dessous de la gravité du Poëme tragique , & je serois volontiers de leur avis ; mais i
le parfait de vertu. Nous n’avons point de Piece où l’amour soit plus tragique  ; il y produit des effets funestes. Pyrrhus est a
du terrible & de l’effrayant. Le sujet de Phedre est encore plus tragique . De semblables passions ne sont pas indignes de l
’apperçois le systême de Racine sur l’usage ou sur l’abus qu’un Poëte tragique peut faire de l’amour. On remarquera qu’il avoit
e Bérénice étoit la Concubine de Titus. Un fonds vicieux & si peu tragique , n’est point sauvé par la noblesse des sentimens,
bition y sont mêlées avec art, & le rendent plus noble & plus tragique . Le caractère de Roxane est d’une grande force. L
attendu. UnPhedre. mot suffira pour Phedre. C’est le triomphe du vrai tragique , & de l’art des vers. Cette tragédie seroit s
27 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques . O n appelle caractère au Théâtre, la manière
s personnages dans des circonstances qui dévoilent leur ame. L’action Tragique qui représente de grandes révolutions & des H
s en font ; & on sait assez ce que les caractères des personnages tragiques y gagnent en particulier. Il est quelquefois avan
28 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
ller la paresse des Acteurs. Pour avoir des nouveautés au Comique, au Tragique , il faut un second Théâtre dans notre Capitale. »
eurs & ces Dames ne jouent que huit Piéces nouvelles par an, soit tragiques , soit comiques ; tandis qu’ils pourroient en donn
ient une réputation faire par trois succès au Théâtre, quatre dans le Tragique , quatre dans le comique, afin de juger les Poëmes
29 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
ollux distingue trois sortes de masques de Théâtre, des Comiques, des Tragiques & des Satyriques : il leur donne à tous, dans
rme des masques comiques portait au ridicule, & celle des masques tragiques inspirait la terreur*. Le genre Satyrique, fondé
30 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [FRONTISPICE] »
[FRONTISPICE] TRAITÉ DES JEUX COMIQUES ET TRAGIQUES . CONTENANT INSTRU- ction, et Resolution de la Q
31 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
ectandi risus detergeret. Après un Spectacle tout en Musique, quelque Tragique qu’en ait été le Sujet, après un Opéra, a-t-on be
ement fait pour être chanté. On m’objectera Lucien qui peint l’Acteur Tragique , chantant des Iambes, modulant des calamités. Il
 : ils se sont servis aussi de ce mot prononcer, reciter. Les Auteurs Tragiques se forment long-tems en particulier, dit Ciceron,
Nature quand ils s’emportoient. Je crois que dans les Représentations Tragiques la Flutte pouvoit faire un véritable accompagneme
qui semblent faire entendre qu’au lieu d’une voix naturelle, l’Acteur Tragique poussoit de grands cris, & pour ainsi dire he
ns sont plus communs que les bons, & les cris des mauvais Acteurs Tragiques , donnerent lieu aux railleries de Lucien : mais p
32 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
cience, une éloquence, une poësie, bien supérieures à tous les Poëtes tragiques & comiques. Ce ne sont point des fables, mais
s immortelle, livrés aux mêmes feux avec leurs disciples ! ces Poëtes tragiques & comiques, palpitant d’effroi, non au tribun
toute puissante fit sortir du néant le ciel & la terre. La scène tragique y va puiser ses plus beaux traits. Eh quoi de plu
oint de comédies, à moins qu’on ne donne pour une piece dramatique la tragique scène qui perdit l’homme, & qui fut le modell
33 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
s, d’exciter la Terreur & la Pitié. Le premier Essai du Spectacle Tragique se fit à S. Maur : on y représenta la Passion de
veur, l’arrivée des Mages, & le massacre des Innocens, Sujet fort Tragique , qui a aussi paru sur notre Théâtre, aussi bien q
erdam, Palamede, Piéce fameuse, qui rappellant aux Spectateurs la fin tragique de l’illustre Barnevel, eût causé celle du Poëte,
iccoboni, qui y contribua beaucoup par son talent pour la Déclamation tragique , talent devenu très-rare dans le Pays de Roscius,
34 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
ses causes, ne pouvoit produire que des impressions foibles & peu tragiques . Racine, dont les piéces ne respirent que la douc
feroit les plus fortes impressions ; ainsi on dégrade les personnages tragiques , & on rend la scène languissante. C’est dans
35 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
l’assurent : il l’a mit en action en composant des Vers de plusieurs tragiques célèbres une Comédie dans les règles ; il s’appli
ne de railleries spirituelles sur Homère, & contre divers Auteurs tragiques . Nous ne pouvons plus sentir une grande partie de
36 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
s querelles domestiques, seraient chez eux des acteurs peut-être plus tragiques et plus comiques que ceux qu’ils vont voir. Ne vo
donnerez, à vous-même et aux autres, un spectacle bien triste et bien tragique . La terreur, l’épouvante, le désespoir, composero
37 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
e : Il faut d’avantage au poëte comique, il ne doit ceder en rien au tragique , doit avoir autant de génie, être aussi bon poëte
nt vrai que la tragédie est plus difficile, qu’il y a moins de poëtes tragiques que de comiques, & de bonnes tragédies que de
r les pieces ; leurs séances sont des vraies scénes comiques, souvent tragiques , pour le pauvre poëte, qui, après avoir long-tems
llante des Lettres. Quelle protection n’accorda-t-il pas à la majesté tragique  ? Et quels furent les efforts du Cardinal Bibiana
us les défauts de sa maison, ne fut point un protecteur de la majeste tragique , & Bernard Bibiana que quelques-uns nomment T
se sort aimé, il ne l’a même jamais protégé, encore moins la majesté tragique , puisqu’il n’aimoit que les bouffonneries & l
ni le faire appeller le Restaurateur des Lettres, & de la majesté tragique . Après la mort de Jules II. le fidéle Bibiana fut
les poëtes, dans le Palais du Vatican ; cette farce eut un dénouément tragique , l’Elephant, éffarouché du bruit des acclamations
38 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
bles qu’il avoit versées au Théatre, ou en lisant dans Virgile la fin tragique de Didon ; & il n’y a personne qui n’ait fait
l en est de même des autres passions que l’action imitée par le Poëte Tragique , réveille dans notre ame ; & sans en dire dav
nnes s’accommodent souvent beaucoup mieux que des véritables passions tragiques . Mais le désir d’apprendre & d’occuper notr
u. J’entends par ces termes appliqués à la Tragédie, cet art du Poëte Tragique , par lequel il construit si habilement toutes les
qui en est l’ame, & qui en doit animer tout le corps. Si le Poëte Tragique entre bien dans l’esprit de son art, il faut que
suivant le proverbe Espagnol, sur la tête d’autrui ; par-là le Poëme Tragique renfermeroit une espéce de Philosophie, si les Po
deux derniers points qu’Aristote distingue dans l’imitation du Poëte Tragique comme dans toute autre imitation ; l’un est la ma
, voudroient-ils répondre que c’est par l’imitation même que le Poëte Tragique prépare ces différents genres de plaisir. Il est
en même-temps l’origine & la raison de toutes les regles du Poëme Tragique , & même de l’Art Poëtique en général. Il me s
39 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
otre Langue, qui n’est pas propre aux Sujets majestueux, aucun de nos Tragiques n’a eu le bonheur de passer la médiocrité. Riccob
Chapitre, savoient faire entre le Genre sérieux & le bouffon, le Tragique , & le Comique. Tout dialogue exécuté sur un T
que leurs Poëtes furent obligés de faire succéder aux Représentations Tragiques , quelque Piéce plaisante, pour reveiller le Peupl
la France avoit quelque chose d’admirable. Ce n’est pas que l’Esprit Tragique ne soit le nôtre ; mais Shakespear, Otwai, Dryden
40 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
de l’Histoire Nationale ; d’attacher à des passions, à des événemens tragiques , un grand intérêt politique, un grand but moral.
J’ai choisi, pour mon coup d’essai, le sujet, j’ose le dire, le plus tragique de l’Histoire moderne ; la Saint-Barthélemi. Nul
la perfection de l’art, représenter sur la Scène ces grands événemens tragiques , ces grandes époques de l’Histoire, qui intéresse
se ressemblent toutes par la mollesse & l’absence d’idées. Poëtes tragiques François, lisez, relisez Sophocle & Tacite ;
er des Tragédies allégoriques, à retracer en vers excellens, mais peu tragiques , & encore moins philosophiques, les amours du
Trissino à qui nous devons aussi le premier essai régulier dans l’art Tragique . Le Théâtre est, comme la Chaire, un moyen d’inst
41 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
?   Chap. III. Considération de la fin des spectacles comiques et tragiques , et du plaisir qu’on y prend. Pour bien juger
ux qui emploient des matières sacrées pour sujets de jeux comiques et tragiques  ; ou qui se servent des lieux sacrés, pour les je
braient, récitaient, et jouaient  ». Cependant les Poètes comiques et tragiques se licencièrent de parler de leurs Dieux et de le
stoires du Nouveau Testament étaient converties en fables comiques et tragiques , en plusieurs endroits si blasphématoires ; en d’
Chap. VI. Ou sont proposées des raisons, contre les jeux comiques et tragiques , mêmes hors les lieux et matières sacrées. Pe
erons par là. Il est vrai, que les Théâtres et spectacles comiques et tragiques , n’ayant point été en usage parmi le peuple d’Isr
prendront cela, ou qui vêtiront des personnes comiques, satyriques ou tragiques , s’ils sont clercs, seront déposés, s’ils sont la
démoniens commandèrent qu’on jetât hors de Sparte les livres du Poète tragique Eschylebu, comme étant inutiles, et publiés plutô
tous spectacles en général, mais spécialement contre les comiques et tragiques comme ennemis des bonnes mœurs. Entre les choses
plus facilement en la mémoire des auditeurs. Davantage les Histoires tragiques mettent devant les yeux des parricides, et des in
hensions des jeux et spectacles publics, et notamment des comiques et tragiques . Nous en choisirons quelques-unes, par lesquelles
étendues justifications, de ceux qui se plaisent aux jeux comiques et tragiques de ce temps. Les hommes sont toujours ingénieu
nis Lambin Professeur du Roy à Paris74. « Parlons, dit-il, des Poètes tragiques qui sont ès mains de tous et se lisent, et appren
au cirque, en allant contre l’interdiction de son mari. cw. Le patin tragique  : le cothurne. cx. Le mot est ici féminin, selo
42 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
t que la disposition de la Scène le permettra. Si le lieu de l’action tragique est une Place, il est nécessaire que le local ait
lles de Lanoue. Cette règle, de suivre la nature, peut s’appliquer au Tragique même ; ce genre veut de la grandeur, & point
iptions brillantes où l’art se montre doivent être bannies des Drames tragiques  ; à plus forte raison de la Comédie. Cette règle
es criminations de la postérité. ‌ Art. II. Tragédies. Les Drames tragiques , outre le reproche qu’on leur fait d’être dangere
prêtés à une illusion flateuse. Telle fut la source où puisèrent les Tragiques Grecs ; & tel est aussi le moyen de rendre la
là le seul moyen de mettre enfin des objets imitables sur le Théâtre tragique * : c’en serait peut-être un très-efficace pour ra
fût content. ‌ Art. VI. Assortiment des Pièces. Pour qu’une Pièce tragique ou comique fît une impression utile, autant que p
rait même décider, d’après les Décorations d’un Opéra, quelles Pièces tragiques l’on donnerait pendant sa durée ; la Tragédie pro
nt aussi de temps-en-temps pour les Rôles de Vieillards, tant dans le Tragique que dans le Comique. Comme ces Acteurs seraient o
, & le nombre des Représentations marquera le degré de mérite. Le Tragique patriotique, outre la somme fixée par le Director
Les Comiques dans la première Classe, auront le même honoraire que le Tragique patriotique, ainsi que la couronne & la médai
n seul mot, son silence ténébreux, prêtent au tableau toute la teinte tragique dont il est susceptible. L’imitation française ne
en état de remplacer nos bons Acteurs des Français, sur-tout dans le Tragique . Un Bordelais, un Lyonnais, un Strasbourgeois cit
la Grèce. *. Il serait bien à desirer, qu’on admît, pour les Drames tragiques , les Vers blancs, qu’on nommerait, Vers dramatiqu
s donnent à la forme ; le style conserverait la majesté convenable au tragique  ; en même-temps qu’on éviterait l’inconvénient de
s-gens. [Note de l’Éditeur.] *. On pourrait fixer les honoraires des Tragiques patriotiques & des Comédies de la première Cl
43 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
Thébaïde, et même qu’il ne doit pas y en avoir. Les deux plus grands Tragiques de la France en ont usé bien différemment avec le
e place parmi le majestueux, l’intéressant et le lugubre d’une action tragique . » Racine savait et sentait à merveille cette vér
l fit aussi, de cette malheureuse passion, la base de tous les sujets tragiques qu’il a traités. La Thébaïde est écrite dans le g
ensaient pas comme nous, en fait de Théâtre ; l’horrible d’une action tragique ne les révoltait point ; et, si la représentation
44 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVIII. Sentiment d’Aristote.  » pp. 66-68
dre, dit-il, les premières impressions d’un âge tendre que les sujets tragiques auraient trop ému. Ce n’est pas qu’on y jouât alo
45 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
immortels ; nous nous croyons généreux en donnant des larmes à leurs tragiques avantures, & déplorant leurs destinées, nous
er ce qu’on aime. Il a consacré son loisir à la traduction des Poétes tragiques Grecs, & sans doute à celle des comiques. Il
de faire ronfler les furies par fureur, ce qui est plus burlesque que tragique  ; malgré tous ses défauts, on le combla d’honneur
Chrétiens, nourris dans les leçons pures du Christianisme, le théâtre tragique semble n’être fait que pour émouvoir la plus dang
r de galanterie, une allure efféminée qu’on n’a point à reprocher aux tragiques Grecs : les mœurs de nos tragédies sont efféminée
dées sur leur intrigue d’amour ; plus propre à la comédie qu’au genre tragique , c’est presque toujours la même piece, le même nœ
46 (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] » p. 590
la fureur et la rage des tourments qu’ils endurent : Ainsi les Poètes Tragiques feignent que l’Ame de Thyeste sortant des Enfers,
47 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
du moins conserve le caractere de la bourgeoisie, au lieu que le ton tragique , les airs héroïques, les meurtres, les suicides,
n fonds l’Auteur a pris dans Crebillon tout ce qu’il a trouvé de plus tragique , & l’a fondu dans Melanie. Que Racine connoit
épend, non d’une scene, mais de la sentence de l’Official. Rien là de tragique ni de comique. Le second cas peut faire naître de
& moralement impossible. Rien qui puisse faire naître d’événement tragique . Une ame incapable de résister à de si foibles im
d’Ericie & d’Euphemie n’ont eu garde de le placer auparavant. Le tragique bourgeois, le tragique religieux, sont des chimèr
mie n’ont eu garde de le placer auparavant. Le tragique bourgeois, le tragique religieux, sont des chimères dans une Novice bour
rrasser d’une folle. On croit faire merveille en enflant la trompette tragique , & on manque son but par des folies qui porte
faire une tragédie, & sans discernement on a rassemblé des idées tragiques  ; on a voulu rendre odieux les Monasteres, &
48 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — V. La Comédie donne des leçons de l’amour impur. » pp. 9-11
. « Le premier principe, ajoûte-t-il ; sur lequel agissent les Poëtes tragiques & comiques, c’est qu’il faut intéresser le Sp
49 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
religion qu’à la raison, sont préconisées dans une infinité de pièces tragiques . On y déprécie le courage qui supporte les injure
50 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
Le poëte universel est encore à naître, même dans les divers théâtres tragique , comique, lyrique, pastoral. Qui lit les poésies
uches, intempérance, mollesse, seraient-elles souffertes sur la scène tragique  ? la comédie ne saisit que les ridicules réjouiss
S’il en est des modèles au théâtre, ce ne peut être que dans le haut tragique . La comédie est toute bourgeoise. S’il en est dan
iers accès de l’enthousiasme prodiguèrent le nom de grand. Les autres tragiques qui se font un devoir de l’adorer et une gloire d
tragédies de l’oncle et des charmes de la nièce, se monta sur le ton tragique et fit imprimer plusieurs pièces adressées à Volt
qu’on ose représenter ces pièces. On extrairait aisément des auteurs tragiques un recueil horrible d’assertions sur le régicide
51 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
Acte, rendraient son caractère plus grand et plus digne de la majesté tragique  ; on ne le verrait balancer qu’entre la générosit
nts, est tout à fait barbare et dénaturée ; et je trouve cette action tragique bien atroce, pour être présentée aux Spectateurs
ds que ceux qu’on leur fait souffrir dans un Livre ou dans une action tragique . Au reste, je n’exclus pas tout à fait cette Tra
édie, a fait longtemps mes délices. J’y trouvais la véritable horreur tragique , telle que les Anciens l’ont connue ; mais modifi
52 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
goût de la Nation & des Auteurs est tourné presque totalement au Tragique . J’aurois pu montrer que la Comédie dans son orig
approuver dans Térence ; il parle ensuite de la Phédre de Racine ; ce Tragique , dit-il, a fait un double spectacle en joignant à
53 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
diateurs, & le Peuple d’Athenes qui couroit à des Représentations Tragiques , étoient l’un & l’autre emportés par le même
urs femmes enceintes se blesserent de frayeur ! Une Furie a un regard Tragique , dit Aristophane, Βλέπει τραγῳδικον : sur quoi so
54 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
verra presque tous ses Auditeurs le quitter & courir au Spectacle tragique . Par quelle bisarrerie l’homme qui ne souhaite qu
ce pour y resister, la tristesse que nous causent les Représentations Tragiques ne pouvant nous nuire en aucune façon, semble cha
55 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
le Théâtre, & jouent des Rôles, tant dans le Comique que dans le Tragique , dans les Spectacles où l’on déclame ; car à l’Op
56 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71
tif à ce philosophe pour bannir de sa République les poètes comiques, tragiques , épiques, sans épargner ce divin Homère, comme il
57 (1580) De l’institution des enfants « De l’institution des enfants. Essais, I, 26 [fin] »
nfants de bonne maison. j. [NDE] « Il découvre son projet à l’acteur tragique Ariston. C‘était un homme distingué par sa naissa
58 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
omme des sujets dignes de lui, & combler d’éloges tous les poëtes tragiques & comiques de quelque nom ; ce corps plein de
e peut-être, Plus véhément que tous les deux, Le dirai-je encore plus tragique , Dans cet art profond & magique Il a pénétré
ur le Parnasse ; cette actrice a quelques talents pour la déclamation tragique mais son esprit & son génie n’ont pas encore
l est moins sage que lui, quoique fort supérieur, plus véhément, plus tragique , & ayant pénétré plus loin. On lui donne sept
59 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
horreur en effet, et il dit vrai. L'homme ne se plaît aux spectacles tragiques que parce qu'il est cruel, et ces spectacles achè
titude qui s'en repaît, le loyer des fenêtres à chacune de ces scènes tragiques forme un revenu considérable. Il n'y a point de t
, de jalousie, de désespoir, non des punitions régulières. Les autres tragiques ne font pas plus d'actes de justice, et sur quels
s élevé, les Rois même et les Dieux, font presque tout le sublime des tragiques . Jamais la vanité des femmes n'a été plus flattée
60 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
s sujets ne deviennent bientôt rares. On nous vante envain les sujets tragiques , c’est-à-dire tirés de l’Histoire ; je soutiens q
romettent au Poète lyrique un succès plus brillant. Et d’ailleurs, le tragique ne peut-il pas se trouver aussi bien dans un suje
e fait naître ordinairement. Quinault n’a-t-il pas mis des situations tragiques , déchirantes, dans Alceste, Cadmus, Armide ? &
amp;c. Il s’en faut pourtant de beaucoup que les sujets de ces Poèmes tragiques soient puisés dans l’Histoire. Que l’action d
st plutôt grave que simple, & dont la catastrophe est quelquefois tragique . Les Opéras qui portent parmi nous le titre de Ba
n’est guères moins naturel que la déclamation empoulée de nos Acteurs tragiques (60). D’autres Censeurs lui reprochaient, & lu
61 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4
mœurs, elles paroissent s’être partagé les attaques. Racine & les tragiques font excuser les vices & aimer les vicieux ;
62 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
s et Tragédies, il me doit être permis, de commencer par exclamations Tragiques , etc. » Sans m’amuser à leurs risées, je prie les
reconnaissons ce que le Seigneur même y a pesé. » Es jeux Comiques ou Tragiques , faut considérer deux choses : Premièrement le su
n, ou pour le moins l’indifférence, de leurs déguisements Comiques et Tragiques  : Mais devant que venir à cette conclusion, il fa
emple d’idoles : Car ils ne peuvent ignorer, que les jeux Comiques et Tragiques , étaient partie du service que les Idolâtres rend
ries en l’Eglise. Jusques ici nous avons examiné les Jeux Comiques et Tragiques , par leur matière, et par leur forme, tant extéri
apparente, de produire leurs témoignages, contre les Jeux Comiques et Tragiques de ce temps ; auquel on joue les mêmes Comédies e
es gladiateurs, et la vilénie des Scènes, c.à.d. des Jeux Comiques ou Tragiques , qui se jouaient aux Théâtres ; lesquels n’étant
63 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
lus marqués contre les dogmes de la religion chrétienne. Ces tableaux tragiques remplissent l’imagination d’idées fausses qui aff
64 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182
’enfance, il ne peut se résoudre à faire grâce à cette foule d’hommes tragiques , dont il est le chef et le maître. Voltaire, dont
65 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
oint chez les Romains, et que Marcus Paccuvius était regardé comme un Tragique inimitable par Cicéron même, qui était parfaiteme
acles. L’un plus noble, élèverait l’âme aux grands sentiments dans le tragique , au bon goût et à la saine réflexion, par le haut
66 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
lon eut la curiosité d’aller voir ses représentations et ses fictions tragiques  ; il en fut si indigné qu’il lui dit : « N’as-tu
Rome des mimes et des pantomimes qui jouaient toutes sortes de sujets tragiques et comiques, sans rien prononcer. Ils se faisaien
67 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186
evenu sans peine, mais malheureusement pour lui, le prince des poètes tragiques , il fit longtemps retentir le théâtre des applaud
68 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
mortifier sa chair ; on a beau dire que le lutheranisme est une chose tragique  ; pour moi rien ne me paroît plus comique, ou si
 ; où l’on est enlevé dans les airs par des cordes ; mais elle devint tragique pour la N. lorsque la corde se rompit, & Juno
la pompe de la représentation dans toutes sortes de drames liriques, tragiques & comiques ; tout le théatre est mis sur le t
ressentiment. C’est l’idée que donne, de cet événement comique & tragique , l’Avocat général, qui l’a le mieux connu, &
69 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
urs que le Poëte lui a données. Il ne faut pas s’étonner, si tous les Tragiques ont fait usage des reconnoissances. Des enfans qu
t, sont presque toujours achetées aux dépens de la vérité de l’action tragique  ? Il faut en dire autant de ces poignards, qui so
70 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
cela veut dire que ces Mimes dansaient des Episodes tirées des Poètes tragiques , ou qu'ils représentaient par la danse des sujets
anseur de Tragédies, c'est-à-dire Histrion ou Acteur de sujetsLucian. tragiques par la danse et les postures. C'est pourquoi Luci
71 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175
ausées Carthage, commencerent à chercher ce qu’avoient dit de bon les Tragiques Grecs : ils oserent même, dit Horace, marcher seu
tes les Graces l’accompagnoient, & il excelloit également dans le Tragique & dans le Comique, talent très-rare dans un A
de son tems, sans daigner dire un mot de ces misérables Déclamations Tragiques qui sont venues jusqu’à nous, sous le nom de Sene
72 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168
respecter, sont précisément ceux que Ballion méprise davantage. Les Tragiques de la Grèce ont plus de piété et écrivent plus co
in de la Pièce, le Poète qui parle dans le Chœur expose ces aventures tragiques , en montre l’origine, et déclare que c’est Créon
que brave le Ciel par d’horribles rodomontades. Mais la méthode de ce Tragique ne nous importe guère : il fait de son Héros la S
Eschyle et de Sophocle sont formés sur le plan de la vertu ; ces deux Tragiques savent allier l’innocence au plaisir, et tendent
l par le feu.Heraclid. p. 295. Le Chœur dit dans un autre Poème de ce Tragique qu’il faut être dépourvu de raison pour ne pas ré
73 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
raisonnables, lorsque nous voyons représenter dans Homere ou dans les Tragiques , quelques-uns des Héros dans l’affliction, &
ations, il vous arrivera le même inconvénient que dans les imitations Tragiques , je veux dire que vous vous accoutumerez à faire
s, car il n’y a rien en cela que de Scélérat, & il n’y a point de Tragique , [n’y ayant point de sang répandu] aussi il arriv
suivant Aristote, parce que l’atrocité du crime s’y trouve, & le Tragique ne s’y trouve point ; cela n’est point pathétique
l’Aréopage. Le Sujet de Médée a été traité par les Poëtes, comme fort Tragique , & non pas comme instructif. Après que cette
perdre. Voilà la véritable Pitié. Il seroit bien difficile à un Poëte Tragique d’exciter une Pitié de cette nature : ainsi quoiq
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446
s ce genre : on y voit des railleries sur Homère & sur les Poètes Tragiques , dont il parodie l’enflure par des expressions tr
75 (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146
tes et malignes sur les différents états. D’autres fois des aventures tragiques , des trahisons, des fourberies, des combats, des
76 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
ts. Ce préjugé a été trop funeste à la Poésie, & sur-tout à l’art tragique , pour que nous ne faisions nos efforts pour le dé
de style est au Poëte, combinant les idées, ce que le Comédien est au tragique . D’ailleurs, on préfére avec raison une école qui
77 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
s, puisqu’ils ont donné le prémier éxemple de l’oubli des règles. Les Tragiques Grecs, si souvent proposés pour modèle, ont quelq
neille a crû pouvoir faire une faute, que s’était permise le meilleur Tragique Grec, & de laquelle Aristote ne dit rien. Je
78 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
e ces mots, théâtre, scène, rôle, personnage, acte, nœud, dénouement, tragique , tragédie, spectacle, Acteur. En un mot on trouve
âchée a-t-il pu négliger d'embellir sa collection d'une foule de vers tragiques et comiques sur tous les points de la morale, et
ir le cœur, de former les mœurs, et de produire de vrais citoyens.  «  Tragiques Français, dit-il, quittez pour un moment le cothu
79 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
t : sujet mieux envisagé que les autres. Je ne sais pourquoi le Poète tragique a négligé cette circonstance, que lui avait fourn
la sphère par un nouveau genre de pathétique qu'on appelle le sombre tragique , comme on a depuis peu imaginé le comique larmoya
us les romans sont pleins d'aventures et de décorations lugubres ; le tragique lui-même n'est qu'un sombre, il ne représente que
et sombres ? doit-on beaucoup se féliciter de la découverte du sombre tragique  ? Qu'on serait à charge à la société, qu'on le se
80 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
rneille, de Racine, Crébillon, Voltaire, Marmontel, Héros de la scène tragique , à qui l’Académie Française a donné des provision
sont la doctrine générale et la tradition non interrompue de tous les tragiques . Le recueil de leurs assertions l’emporterait sur
nt là les éléments du cothurne, les premiers vers qu’enfante une Muse tragique , qu’elle regarde comme les morceaux brillants, da
à chaque scène que de tuer quelqu’un ou se tuer eux-mêmes. Ce barbare tragique n’a pas sans doute oublié le langage affreux et f
tron a tenu le même langage. Pouvait-il ne pas le tenir ? Tout Auteur tragique le bégaie en naissant. En voici des traits.  (V
gné ces parricides tragédies ? Il est inutile de parcourir les autres tragiques , anciens et modernes ; on ne finirait point, s’il
81 (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211
en de plus juste, elle est inexcusable. Mais pensez-vous que le Poëte Tragique en soit moins adroit parce qu’il sent la difficul
l’autorité, ne dédaigna pas (dit-on) de délasser en traçant des vers Tragiques , une main qui tenoit le timon de l’Europe, &
s ? Il me semble, Messieurs, qu’on m’accorde à présent que le Theatre tragique ou comique peut devenir une Ecole capable de form
isé à la malignité humaine de passer les bornes. Ecrivains François, Tragiques & Comiques, est-ce-là l’idée que vous avez de
mour. Est-ce vous, inimitable Corneille, Génie formé pour enfanter le Tragique  ; grande ame en qui la Nature voulut, ce semble,
mmes mêmes en autant de Héros, leur avoit donné une ame véritablement Tragique  ; l’autre rabbaissant ses Héros presque au rang d
non par l’ignorance, mais par l’épreuve. C’est ainsi que les anciens Tragiques entreprirent quelque fois de guerir la crainte tr
d’élégance & d’agrément, s’ils ont eu droit de détourner le Chœur Tragique , (d’où est né l’Opera) de son premier office, je
82 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
lus on s’y attache, moins il paroît d’action, & par conséquent de Tragique  ?
83 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
fut occupée qu’à des saints exercices ; la prison de son pere, la fin tragique du Connétable de Montmorenci son oncle la détache
Cette comedie partagea toute la Cour : malheureusement il s’y mêla du tragique . Deux amans de parti contraire se battirent en du
valent bien tous les hommages du tems passé. Ce galimatias comique, tragique , galant, dans un vieux Evêque dont on veut faire
tat : mais cette ambassade comique ne réussit pas : le dénouement fut tragique . La déesse perdit ses deux amans, le Duc de Nemou
e cette grande maitresse. La vue du tombeau de son oncle, dont la fin tragique lui avoit fait verser tant de larmes, lui représe
84 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
es caractères trop délicats à manier et trop dangereux à exposer. Nos Tragiques n’y eussent pas cherché tant de mystère : ils aur
le, c’est être raisonnable. C’est-à-dire, qu’au sentiment de ces deux Tragiques , la régularité dans les mœurs suit de la droite r
es œuvres qu’il a laissées à la postérité. Il nous est représenté, ce tragique , comme un homme sérieux, fier, haut, sensible à l
evable de sa conduite au naturel et au vraisemblable, que ne l’est le Tragique  ? N’est-ce pas composer des farces et non des Poè
traire. Dans sa défense d’Eschyle,Ran. p. 242. Euripide reproche à ce Tragique d’avoir trop d’emphase dans ses vers, trop d’enfl
85 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
Quoiqu’il paraisse que le Comique se trouva de tout tems joint au Tragique , je n’approuve point une pareille association ; j
86 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
i sublime un modèle accompli. On ne voit pas régner, dans ce nouveau tragique , Tout le faux merveilleux de la vertu stoïque. Te
87 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
e de la posséder ? Le premier principe sur lequel agissent les Poètes tragiques et comiques, c’est qu’il faut intéresser le spect
88 (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -
ntiments et de passions ? Quel plus digne sujet peut occuper l’Auteur tragique , s’il veut conserver la vérité de l’Histoire sans
89 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
isit son fils Henri III aux plus grands excès, & enfin à une mort tragique . Elle avoit introduit la vénalité des charges de
dieux ; des formalités juridiques, présenté par les loix. Sa mort fut tragique , par les remors, les soupçons, les inquiétudes do
t demeuré depuis la mort de son pere, signalerent un regne, que de si tragiques événemens auroient du rendre sage. Son fils natur
ce publique, un Pape de paille. Cromwel poussa ses attentats jusqu’au tragique , en faisant perir son Roi sur un échafaut, par la
90 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
es dramatiques, ou Recueil des meilleures Pieces du Théatre François, Tragiques , Comiques & Lyriques, avec des Discours sur l
aginé de donner un Recueil des meilleures Pieces du Théatre François, Tragique , Comique & Lyrique, & de suppléer, autant
n. On ne sauroit déterminer le nombre des volumes. Les trois Théatres tragique , comique & lyrique en fourniront plus de cent
toire ne seroit-elle qu’une comédie ? doit-elle être traitée en style tragique , comique, ou lyrique ? De pareils historiens sont
91 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
amp; Terence. Il seroit aisé de faire un pareil recueil dans tous les tragiques & comiques françois, italiens, espagnols, &am
, &c. n’ont fait que des drames. Corneille n’a réussi que dans le tragique . La traduction de l’Imitation ne se lit pas, son
actrices ? Il est vrai qu’on joue mieux le comique, mais le meilleur tragique ne fait pas autant pleurer qu’un bon comique fait
ne vient au théatre que dans ces vues. Il s’en faut bien que le genre tragique , quoique plus sublime, soit aussi goûté. La Galer
92 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
de cet auteur en sont pleins. Après avoir rapporté sur le ton le plus tragique  ; le procès de Calas, de Sirven, de Montbailli, &
mes de tous les siecles traitées avec goût ? Choisissez dans nos bons tragiques les traits les plus frappans de leurs vies ; comp
mépris à pleines mains. De pareils centons, composés de ces lambeaux tragiques & comiques, seroient aussi scandaleux que rid
93 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
écompensée. Je réponds que, quand cela serait, la plupart des actions tragiques , n’étant que de pures fables, des événements qu’o
p rigoureux à cette règle aurait banni du Théâtre des sujets vraiment tragiques , tels que Britannicus, Atrée et Mahomet : mais je
dissements si l’exiguïté de ma taille m’eût permis de me consacrer au tragique  ; mais comme le Public veut que ses yeux soient c
94 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99
se que les Acteurs y parlent, & non le Poëte. Ces Poëmes estoient Tragiques , ou Comiques, ou Satyriques, & ils avoient le
r Scene & leurs sujets particuliers & distinguez. Les Acteurs Tragiques avoient une espece de Brodequins ou Patins Cothur
95 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
& Spartacus de la même condition que Sosie, serait un Personnage tragique à la tête de ses conjurés. Le degré des passions
r un Personnage comique, dans Tartufe, & Shakespear un Personnage tragique dans Glocester. Si Molière a rendu Tartufe odieux
96 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
e au caractère français. Je ne puis m’empêcher de citer ici ce que le tragique le plus soumis aux sentiments de ses contemporain
pour le public, doit se proposer, et c’est ce que les premiers poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. » Cette déclarati
97 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
es à son genre. Vitruve nous l’apprend en termes formels : « La Scène tragique était décorée de colonnes, de frontons élevés, de
98 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
Voilà ce qu’ils m’ont fait. Que les Dieux le leur rendent. Quel tragique Spectacle que celui d’Hercule mourant sur le mont
99 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
d’Aubignac. Je crois même que l’esprit comique est plus opposé que le tragique à la théorie des regles. Le tragique fait penser
t comique est plus opposé que le tragique à la théorie des regles. Le tragique fait penser profondément, s’occupe d’objets série
Aussi y a-t-il incomparablement plus d’auteurs comiques que d’auteurs tragiques , de comédies & de bonnes comédies que de trag
soutenue que Corneille, qui lui étoit très-supérieur. On admiroit le tragique , on goûtoit le comique ; tout le monde entendoit
100 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
veut. C’est ce mot qu’Horace avoit en vue quand il comparoit un Poëte Tragique à un Magicien.   Meum qui pectus inaniter angit
des Agamemnons, sembloient faites pour fournir aux Poëtes des Sujets Tragiques . Voilà les Principes d’Aristote sur l’Action ou l
u Chœur, retirons-nous en dansant : ce qui n’arrive jamais à un chœur Tragique . On comprend tout d’un coup d’où vient cette diff
s, ne fut jamais arrosé de larmes, quoiqu’on y traite des Sujets fort Tragiques . Ils y sont à la vérité, ordinairement traités d’
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