/ 547
1 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337
qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. Il faudrait construire un Théâtre nouveau aux dépens de la Ville, mais qui pût cont
qui pût contenir pour le moins le double de Spectateurs de ce que les Théâtres de Paris contiennent ; on pourra prendre pour mod
contiennent ; on pourra prendre pour modèle, si on le trouve bon, le Théâtre qu’on voit à Florence où le Cardinal de Médicis,
urs des deux sexes fussent placés séparément les uns des autres17. Ce Théâtre aurait cinq rangs de Loges : le premier, le secon
ier, le second, le troisième et le quatrième à l’ordinaire des grands Théâtres  ; pour le cinquième, qu’on nomme à Venise le Rez
’il est au-dessous du premier rang de Loges, il ferait comme dans les Théâtres d’Italie le tour du Parterre, et le renfermerait
et sans scandale. On ne placerait jamais ni bancs, ni chaises sur le Théâtre  : personne ne pourrait s’y tenir debout, parce qu
t aux premières Loges ; malgré les cinq rangs de Loges l’élévation du Théâtre n’excéderait pas la hauteur des Théâtres d’à prés
rangs de Loges l’élévation du Théâtre n’excéderait pas la hauteur des Théâtres d’à présent. Ce Théâtre ferait partie d’un Bâtime
n du Théâtre n’excéderait pas la hauteur des Théâtres d’à présent. Ce Théâtre ferait partie d’un Bâtiment capable de loger comm
pour le Conseil : enfin tous les lieux nécessaires pour le service du Théâtre et des Acteurs : des Cours avec des Boutiques, qu
vec des Boutiques, qui jouiraient d’exemption, etc… En établissant le Théâtre de la Réforme, il serait injuste de ne pas pourvo
ste de ne pas pourvoir à l’entretien honnête des Actrices de l’ancien Théâtre qui se retireraient de leur bon gré, ou qui serai
assagères, et même pour l’entretien du Bâtiment et les réparations du Théâtre dans la suite des temps, on les trouverait ou dan
arge au Peuple, ou plus aisée à lever. Les Acteurs et les Actrices du Théâtre de la Réforme seraient logées, comme nous avons d
comme s’il avait servi le temps prescrit. Un an après l’ouverture du Théâtre de la Réforme, les Comédiens de Province seront o
voudront suivre la Profession auront soin de se conformer en tout au Théâtre de la Capitale, qui leur fournira des Copies de t
les qu’il aura adopté, à mesure qu’il en aura fait usage. Afin que le Théâtre ne puisse jamais manquer de Sujets, outre les Com
je crois qu’il serait de la prudence d’élever et d’instruire pour le Théâtre une demie douzaine de garçons, et autant de fille
n certain âge on ne leur trouvait pas les talents nécessaires pour le Théâtre , ou s’il leur survenait quelque défaut qui ne leu
, les mettrait en état de trouver un autre établissement que celui du Théâtre . Il me paraît d’une nécessité indispensable que l
ain ou le Sénat mette un fonds considérable dans la Caisse du nouveau Théâtre , ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens
tensils, etc.… d’un autre côté la Ville achetera le fonds de l’ancien Théâtre , et des deniers de la Caisse on payera les habits
qui peuvent être pris pour l’établissement et le bon ordre du nouveau Théâtre , et qui n’échapperaient pas aux lumières du Conse
2 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
tes publiques et des spectacles ; toutes les nations policées ont des théâtres , qu’elles regardent à la fois comme des lieux de
ire le développement et la peinture fidele de toutes les passions. Le théâtre , comme délassement, comme instruction, comme lieu
tions de tous les genres. En fixant à un très-petit nombre les grands théâtres , ils laissent sur-tout multiplier les petits spec
n tout-à-fait semblable qu’ils établissent, sur les pieces des grands théâtres , la censure la plus sévere. Quant à celles des pe
le est soumise aux mêmes entraves que la tragédie9. Tel est l’état du théâtre sous un gouvernement despotique. Tel étoit le nôt
r captives : ces idées se sont étendues à tout ; mais relativement au théâtre , l’esprit de curiosité a plus fait que la connois
ou fanatiques. Cette époque étoit donc celle d’une révolution pour le théâtre François, et cette révolution a été le sujet de p
vertu. Parmi les ouvrages, qui avoient pour unique but la réforme du théâtre , on doit principalement distinguer ceux de MM. de
ux de MM. de Chénier et de Cailhava. Dans son traité de la Liberté du Théâtre , ouvrage fortement écrit et profondément pensé, M
s son dernier écrit, qui a pour titre : Les causes de la décadence du théâtre , et les moyens de le faire refleurir, a parfaitem
e qu’il a cultivé avec succès. Il propose l’établissement d’un second théâtre privilégié. Il indique pour les divers théâtres d
blissement d’un second théâtre privilégié. Il indique pour les divers théâtres des réunions, des séparations, des suppressions q
ic son projet de loi pour la liberté de la presse, dont la liberté du théâtre est une partie très-essentielle. Ce projet, n’aya
s ont déjà établi quelques-uns des principes relatifs à la liberté du théâtre , en déclarant que toutes les pieces imprimées doi
t que toutes les pieces imprimées doivent être communes aux différens théâtres cinq ans après la mort de l’auteur13. Ce projet,
e projet, ces ouvrages ont réveillé tous les ennemis de la liberté du théâtre , et, par conséquent, de la liberté de la pensée l
r les principes que je crois les seuls admissibles, sur la liberté du théâtre . Je ne discute pas l’étendue des priviléges respe
s les choses les plus frivoles. J’examine seulement quel doit être le théâtre dans notre nouvelle constitution, et quelle est l
es : 1°. Tous les hommes ont-ils indistinctement le droit d’élever un théâtre  ? 2°. Peut-on prescrire aux entrepreneurs des thé
oit d’élever un théâtre ? 2°. Peut-on prescrire aux entrepreneurs des théâtres les quartiers et les lieux où ils doivent les pla
xés ? 5°. Les pieces imprimées doivent-elles être communes à tous les théâtres après la mort des auteurs ? 6°. La censure doit-e
ès la mort des auteurs ? 6°. La censure doit-elle être exercée sur le théâtre  ? §. I. Tous les hommes ont-ils, indistinctemen
§. I. Tous les hommes ont-ils, indistinctement, le droit d’établir un théâtre  ? Je ne conçois pas qu’un homme qui a lu la d
nombre de citoyens. Tout ce qui peut nuire est défendu par la loi. Le théâtre ne sçauroit donc pas nuire, puisqu’il n’est pas d
t ce qui n’est pas défendu par la loi. Il est donc permis d’élever un théâtre , puisque le théâtre n’est pas défendu par la loi.
éfendu par la loi. Il est donc permis d’élever un théâtre, puisque le théâtre n’est pas défendu par la loi. La loi ne sçauroit
citoyen ce qu’elle permet à un autre. Si un seul homme peut élever un théâtre , tous les autres hommes ont donc le même droit.
s par personne ; mais ceux qui se montrent contraires à la liberté du théâtre , prétendent que, dans ce cas, leur application es
s il n’y a pas encore de loi qui permette à tout le monde d’élever un théâtre . Il n’y en a pas non plus qui le défende ; des pr
tré que tous les hommes, étant égaux en droits, ont celui d’élever un théâtre , comme d’élever une boutique, d’exploiter une min
l suffit donc d’établir le principe pour démontrer, que la liberté du théâtre ne peut être genée sans porter atteinte à la libe
atique, prétendent qu’on doit se borner à l’érection d’un autre grand théâtre . Certes sous le déspotisme des ministres de Paris
aris, et des gentilshommes de la chambre, l’établissement d’un second théâtre , c’est-à-dire, la concession d’un second privilég
gens de lettres et les amateurs ont sollicité, sans succès, ce second théâtre , et l’on n’imagine pas aujourd’hui comment il a p
tant de difficultés. A présent, ceux-mêmes qui ont empêché le second théâtre par tant de moyens, sentent bien que tous les pri
ablissement, dans la seule vûe de s’opposer à la liberté indéfinie du théâtre . Dans quelques années, quand on aura joui de cett
e conçoit aujourd’hui comment, dépuis vingt ans, on n’a pas un second théâtre . Créer un second théâtre, c’est accorder un secon
ment, dépuis vingt ans, on n’a pas un second théâtre. Créer un second théâtre , c’est accorder un second privilége, et non pas l
dramatique : car point d’art quelconque sans liberté. Créer un second théâtre , c’est partager l’empire, et non pas briser ses f
volonté, et sa volonté n’est pas la loi. Un privilége pour un second théâtre , est un arrêt d’exclusion pour un troisieme. Un p
n arrêt d’exclusion pour un troisieme. Un privilége pour un troisieme théâtre , est un arrêt d’exclusion pour un quatrieme. Et l
et au génie. Il seroit dangereux de souffrir un plus grand nombre de théâtres . Quel seroit ce danger ? Paris seroit bientôt rem
e de théâtres. Quel seroit ce danger ? Paris seroit bientôt rempli de théâtres . Qu’importe ? Cette multiplicité de théâtres entr
seroit bientôt rempli de théâtres. Qu’importe ? Cette multiplicité de théâtres entraînera la chute de l’art. Avancer que le gran
grand nombre des auteurs dramatiques est la cause de la décadence du théâtre . La multiplicité des petits spectacles est danger
les petits spectacles15. Ne vaudroit-il pas mieux qu’on jouât sur ces théâtres , pour un prix modique, les pieces de nos bons aut
petits spectacles, à un très-bas prix, ne sauroient nuire aux grands théâtres  ; car aucun de ceux qui les suivent, ne pourroien
in, et pleurer à Zaïre, pour 6 et 12 sols, puisque le prix des autres théâtres lui en interdit l’entrée ? C’est déshonorer la sc
poli, et parloit-il un langage si épuré ? C’est qu’il se formoit aux théâtres , où tous les citoyens, sans distinction, étoient
éniens, je pourrois encore répondre à ce raisonnement : la liberté du théâtre est précisément ce qui en empêchera la multiplici
is le nombre en sera toujours borné par le fait. L’établissement d’un théâtre exige un emplacement, une salle, des magasins d’h
des spéculations particulieres. Défendre à des directeurs d’élever un théâtre , sous prétexte que cette entreprise les ruinera s
ncertain sans l’heureuse situation de leur salle : c’est ainsi que le théâtre des éleves de l’opéra a tombé, que Torré et les e
ront le même sort. Ce sont donc les priviléges qui enfantent pour les théâtres les inconvéniens que, selon leurs défenseurs, ils
onvéniens que, selon leurs défenseurs, ils doivent empêcher. Quand le théâtre sera libre, les capitalistes ne seront plus sédui
ques sera utile aux auteurs qui ne peuvent être joués que sur un seul théâtre , aux acteurs qui ne peuvent jouer que sur un seul
sur un seul théâtre, aux acteurs qui ne peuvent jouer que sur un seul théâtre , aux ouvriers de tous genres qui ne peuvent trava
ux ouvriers de tous genres qui ne peuvent travailler que pour un seul théâtre , et au public qui jouira de l’effet heureux que p
cer. Il est certain qu’il seroit plus avantageux qu’il y eût des théâtres dans les différens quartiers, que de les voir tou
des marchands ; par-tout où il y aura des spectateurs, il y aura des théâtres . Il seroit injuste d’ordonner à un marchand de s’
ir le lieu qui lui convient davantage. §. III. Peut-on empêcher un théâtre de s’établir dans un quartier ou dans un lieu par
out. Il n’y a donc que la sûreté publique qui puisse faire exclure un théâtre d’un lieu particulier19. Tout entrepreneur de spe
ertu d’un privilége qui attribueroit exclusivement ce genre à un seul théâtre  ; ainsi elle porte par cela seul sa condamnation.
§. V. Les pieces imprimées doivent-elles être communes à tous les théâtres  ? Une piece de théâtre imprimée ne doit pas ê
es doivent-elles être communes à tous les théâtres ? Une piece de théâtre imprimée ne doit pas être soumise à d’autres loix
n certain nombre d’années après la mort de l’auteur. Cependant chaque théâtre regarde ses pieces comme une propriété ; c’est ce
nation est propriétaire, ses pieces ne doivent être jouées que sur le théâtre de la nation.   Nos chefs-d’œuvres dramatiques co
théâtre de la nation.   Nos chefs-d’œuvres dramatiques constituent le théâtre de la nation, dans quelque pays du monde qu’on le
eprise. §. VI. La censure doit-elle être établie sur les pieces de théâtre  ? Je ne conçois pas qu’on puisse seulement fa
à ce sujet, les véritables principes dans son Traité de la liberté du théâtre , et dans quelques lettres au Journal et à la Chro
e de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la loi. Le théâtre est sûrement une maniere de publier sa pensée ; a
s pour protéger la liberté, en punissant la licence. Relativement au théâtre , où finit la liberté, la commence la licence — no
er les éditions. Il ne s’agit donc que de faire une bonne loi pour le théâtre . Elle est difficile à poser ; mais il suffit qu’e
des décorations versatiles, un orchestre pour les danseurs separé du théâtre , un chœur tournant de droite à gauche, et de gauc
t riant de l’autre. En Angleterre ! — il est vrai qu’en Angleterre le théâtre est soumis à des entraves et à des formes arbitra
e, parce qu’il avoit un intérêt considérable dans les deux principaux théâtres . C’est ce même Walpole qui a révélé aux rois d’An
er la liberté. On sait que les Anglois éclairés mettent la liberté du théâtre au même rang que la liberté de la presse28. Le lo
rfield prononça dans la chambre des pairs un discours sur le bill des théâtres , qui est parfaitement écrit, et plein d’excellent
’exemples et de citations, quand il faut des principes. La liberté du théâtre est une liberté, et la violation d’une seule libe
particuliere peut décider. La censure ne sera donc pas exercée sur le théâtre , puisqu’elle mettroit toujours l’opinion d’un hom
Je crois avoir suffisamment établi, sur quelles bases la liberté du théâtre doit reposer. Pourquoi seroit-il seul soumis à l’
dées sur des intérêts particuliers, pour prononcer la loi relative au théâtre , et la faire exécuter. 1. Tout le monde sai
s des petits spectacles, d’oser se permettre de représenter, comme au théâtre François, des pieces vraisemblables. Souvent les
oient que des scenes épisodiques Quelquefois ils retenoient pour leur théâtre une piece destinée aux petits spectacles. Mais le
ontesson, et que les comédiens François alloient représenter sur leur théâtre . Campistron, pour traiter le même sujet, avoit ét
endant tout le regne de Louis XV. On la jouoit cependant sur tous les théâtres particuliers ; mais il étoit défendu de l’offrir
s François n’ont-ils pas fait quitter le titre de Théatre François au théâtre du Palais-royal, comme si cet adjectif François n
tif François ne pouvoit pas être appliqué sans distinction à tous les théâtres , sur lesquels on ne parle ni hébreu, ni grec, ni
leur sont dus. Ils doivent réfléchir qu’il peut exister sur d’autres théâtres des êtres privilégiés comme eux, sinon par le roi
ra, Ne chantez pas la tragédie. 13. Article XVIII. Les pièces de théâtre , soit imprimées, soit manuscrites, ne pourront êt
, soit imprimées, soit manuscrites, ne pourront être jouées sur aucun théâtre public pendant la vie de l’auteur, ou moins de ci
l’auteur, toutes ses pieces seront sensées un bien commun à tous les théâtres . Art. XIX. Les articles 14, 15, 16 et 17 regarde
aussi la musique imprimée, et l’article 18 est commun à la musique de théâtre , imprimée ou manuscrite. Art. XX. Les comédiens,
déjà en possession de jouer des ouvrages de musique et des pieces de théâtre , composés par des auteurs vivans, et sans leur co
réglée par la municipalité ; et, dans ce dernier cas, le caissier du théâtre , ou toute autre personne indiquée par l’auteur, s
enfreizidre les anciens. L’Opéra ayant la suprématie, tous les autres théâtres lui étoient subordonnés, et il levoit sur eux, mê
s théâtres lui étoient subordonnés, et il levoit sur eux, même sur le théâtre François et sur le théâtre Italien, un impôt asse
rdonnés, et il levoit sur eux, même sur le théâtre François et sur le théâtre Italien, un impôt assez considérable pour leur pe
reconnoissans de cet excès de bonté et d’indulgence. Ces trois grands théâtres , vexés réciproquement par leurs priviléges respec
ment par leurs priviléges respectifs, vexoient encore plus les autres théâtres . Le Théatre de Monsieur ne jouoit que des opéras
lieues, ils jouoient à Saint-Cloud. Nous avons vu comment les grands théâtres exerçoient sur les petits la Dictature, la Censur
mais avec beaucoup de difficulté, quelques petites pieces. Ces divers théâtres ne pouvoient pas même chanter un pont-neuf ; et q
compte qu’à la loi. Ne consultez pas les directeurs de ces différens théâtres , ils vous diront qu’il faut supprimer tous les pr
Pendant plusieurs années on a joué aux Associés toutes les pieces du théâtre François, sous d’autres titres : Le Pere de Famil
pieces imprimées ou manuscrites, qui ne se jouent pas sur les autres théâtres . Le peuple suit et applaudit, à l’ambigu comique,
il est impossible d’appeler de leurs arrêts. Mais quand la liberté du théâtre sera admise, toutes ces querelles entre les diffé
cet abandon rendra à l’auteur la permission de la porter sur un autre théâtre , ou on la fera valoir. C’est ainsi que plusieurs
radon sur le divin Racine ». Ils n’ont donc pas lu l’histoire de leur théâtre  ; ils ne savent donc pas que la Phedre de Pradon,
19. MM. les comédiens Italiens ne sont donc pas fondés à empêcher le théâtre de Monsieur de s’établir, rue des filles Saint-Th
né, en se donnant eux-mêmes un titre exclusif, empêcher la liberté du théâtre , ils se sont trompés ; elle est nécessaire pour l
n article du Journal de Paris, du 18 octobre, relatif à la censure du théâtre , « qu’on peut gouverner le peuple, en lui faisant
sure. 27. Le lord Chamberlain a sous sa dépendance les trois grands théâtres , qui sont nommés théatres du Roi. Les acteurs s’y
prérogative empêche la cour d’être tournée en ridicule sur ces trois théâtres  ; mais elle n’y jouit d’aucun autre privilége ; o
00 livres de notre monnoie. 28. Les entraves que l’on veut donner au théâtre , sont des chaînes dont on chargeroit la liberté,
3 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
Le Théâtre . Il est bien triste de voir qu’après plusieurs
es y poussent aveuglément. La lecture des romans, la fréquentation du théâtre , les danses lascives, la mise indécente semblent
de la foi et l’innocence des mœurs font un triste naufrage ; c’est le théâtre . En élevant la voix contre cette école de l’immor
Tertull. des Spectacles, ch. 1. 1re objection, ou 1re excuse. Le théâtre toléré à Rome. Si les spectacles sont si pern
Si les spectacles sont si pernicieux, nous disent les partisans du théâtre , pourquoi le Pape les souffre-t-il à Rome ? Nous
pourquoi le Pape les souffre-t-il à Rome ? Nous répondrons que si les théâtres sont tolérés à Rome ils n’en sont pas pour cela j
r cela justifiés. En 1696 le Pape Innocent XII fit démolir le premier théâtre stable et public à Rome. En 1748 Benoît XIV, gran
. Ceux qui nous citent la tolérance du souverain Pontife à l’égard du théâtre de Rome, comme si le saint Père ne réprouvait pas
oi ? Pourquoi n’ajoutent-ils pas que le saint Père fait surveiller le théâtre à Rome ; qu’il y existe une censure pour les pièc
s pièces et pour le costumes. — Qu’on mette partout, comme à Rome, le théâtre sous la surveillance ecclésiastique et nous adouc
e objection, ou 2e excuse. Les bonnes personnes qui fréquentent le théâtre . Si les spectacles sont si pernicieux, nous d
, ou 3e excuse. Les confesseurs qui permettent la fréquentation du théâtre . Cependant ces personnes fréquentent les sacr
jours. » Pour un confesseur peu instruit et peu exact, qui permet le théâtre , combien trouve-t-on de confesseurs sages et inst
nfesseurs à l’égard des personnes, qui n’ont pas de raison d’aller au théâtre et à l’égard des personnes qui en ont, comme nous
confesseur et pour des raisons graves, vont quelquefois forcément au théâtre . 4e objection, ou 4e excuse. On va aux spec
e, et me procurer un délassement. J’y vais pour la musique. On va au théâtre pour trouver compagnie ! Mais ne sait-on pas, d’a
e, répugne à ma conscience, et si tout le monde faisait comme moi, le théâtre se fermerait bientôt ; mais lorsque la bienséance
ique le mal se fût fait sans eux. 6e objection, ou 6e EXCUSE. Le théâtre ne fait aucun mal à certaines personnes. Des
des témoignages sans nombre prouvent fort bien, dit-on encore, que le théâtre peut être une occasion prochaine de péché mortel
se, et plaisent sans être aperçus. Rien de plus naturel aux pièces de théâtre , que d’exciter les passions, qui y sont représent
réflexions sur la comédie.) Mais tout cela, dira-t-on, paraît sur le théâtre comme une faiblesse, « Quand on l’accorderait ain
ement changée en vertu qu’on l’admire, qu’on l’applaudit sur tous les théâtres , et qu’elle doit faire une partie essentielle des
concupiscence de la chair. (Bossuet, Réflexions sur la comédie.) Le théâtre est donc une école de scandale et de libertinage.
serait assez pour croire qu’on n’a rien à craindre des impressions du théâtre et qu’on n’y fait aucun mal, on ne peut se défend
s venons de dire en réfutation des objections qu’on fait en faveur du théâtre , devrait suffire pour éloigner à tout jamais des
èbres littérateurs, de ceux-là même qui ont le plus travaillé pour le théâtre . Commençons par ces derniers. « Corneille du th
vaillé pour le théâtre. Commençons par ces derniers. « Corneille du théâtre abjurant les maximes, » Eût voulu n’en avoir jama
années à le réparer. « N’est-il pas bien cruel, dit un apologiste du théâtre , que les auteurs de Cinna, d’Héraclius, de Phèdre
ces sentiments dans une lettre à son fils, où il l’exhorte à fuir le théâtre , qu’il avait abandonné avec repentir. « Croyez-mo
lois sacrées de l’Evangile et la morale profane, le sanctuaire et le théâtre , sont des objets inalliables. Gresset renonça à
héâtre, sont des objets inalliables. Gresset renonça à travailler au théâtre dans le temps même que ses talents si enviés de V
nre de célébrité dans la carrière dramatique. Dorat, grand amateur du théâtre , nous dit dans ses réflexions sur l’art dramatiqu
l’amour en jeu. De plus de quatre cents tragédies qu’on a données au théâtre , c’est la remarque de Voltaire, depuis qu’il est
and aveu en disant que le comique obscène est encore souffert sur les théâtres par une sorte de prescription. (Ceci est encore p
Dans une ode sur la suite du monde, H. Houdart de la Motte appelle le théâtre une vive école des passions . Auteur célèbre d’u
osées aux maximes du christianisme. J.-J. Rousseau avait écrit sur le théâtre , il dit entre autres : « L’effet du théâtre est d
usseau avait écrit sur le théâtre, il dit entre autres : « L’effet du théâtre est de donner une nouvelle énergie à toutes les p
le, plus son effet est funeste aux mœurs. Qui peut disconvenir que le théâtre de Molière ne soit une école de vices et de mauva
îtres sur leurs serviteurs. » D’Alembert voulut prendre la défense du théâtre , mais il fut forcé d’avouer que les spectacles so
tacles sont un poison dangereux. Quand on tente la justification du théâtre , dit d’Aubignac, on a contre soi l’infamie dont l
nneur de la France, selon Voltaire, nous dira ce qu’il faut penser du théâtre . « Quoi ! dit-il à ses amis, des maximes qui fera
ent impunément ; dès qu’elles sont mises en vers elles montent sur le théâtre . C’est peu d’y étaler les exemples, qui instruise
pour la vertu il n’y en a pas qui soient plus à craindre que ceux du théâtre . » C’est le sentiment de M. le duc de la Rochefou
dit M. de Saint-Evremont, écrivain célèbre, est directement opposé au théâtre . Dans une des notes de son cours de littérature,
s affections . Le grand Bossuet a fait tout un traité pour flétrir le théâtre . « Français, Italiens, Anglais, Espagnols, Cornei
es. Gresset, dont nous avons parlé plus haut, renonça à travailler au théâtre et répondit, par une lettre imprimée, à ceux qui
s âmes et réprimer, s’il est possible, cette passion effrénée pour le théâtre , conformément aux dispositions des SS. canons et
évêques, nous défendons aux fidèles de notre diocèse l’assistance aux théâtres , laquelle vu les grands dangers auxquels elle les
r une remarque de Bossuet sur les SS. Pères, qui tous ont condamné le théâtre . « C’est lire trop négligemment les Pères, dit ce
e pas sentir que leurs raisons portent plus loin, ils blâment dans le théâtre , l’inutilité, les passions excitées, la prodigieu
ation, etc. » On ne trouvait même plus d’idolâtrie dans les pièces du théâtre , quand elles ont été réprouvées dans le sixième c
ur les partisans des spectacles. C’est en vain qu’on prétend que le théâtre a été épuré. « Des discours trop grossiers le th
prétend que le théâtre a été épuré. « Des discours trop grossiers le théâtre épuré, » Cependant par l’amour est par nous consa
x préparé. » Louis Racine à M. de Valincourt. Si on parlait ainsi du théâtre du siècle de Louis XIV, où trouver les expression
re du siècle de Louis XIV, où trouver les expressions pour flétrir le théâtre de nos jours ? En 1838, il parut à Schaffouse une
ne brochure, qui dépeint en traits vigoureux les pernicieux effets du théâtre moderne sur les mœurs, la Religion et le bien-êtr
age où cet écrit traite de l’immoralité épouvantable dans laquelle le théâtre est tombé de nos jours, et de la dépravation qui
e moral. Parmi les personnes du sexe, qui figurent dans les pièces de théâtre de Victor Hugo et d’Alexandre Dumas on trouve hui
s un espace de trois ans ! » A l’occasion de la loi sur la police des théâtres , nos chambres législatives retentirent des mêmes
ères, d’incestes, de meurtres, d’infanticides et de parricides. Si le théâtre du siècle passé n’est pas à l’abri de tout reproc
était-il renfermé dans certaines limites : en est-il de même de notre théâtre moderne, où tous les crimes et toutes les immoral
outons M. Charles Dupin dans un discours public. « Voyez, dit-il, les théâtres tenant école de corruption et de scélératesse…, f
Nous avons vu plus haut ce qu’il faut penser des meilleures pièces du théâtre , et nous voudrions bien savoir quelles sont ces b
re du Dieu trois fois saint est réprésentée ou plutôt profanée sur le théâtre . Est-ce la Juive où les beaux sentiments se trouv
 ? Il y aurait ici un livre à faire pour montrer en détail combien le théâtre moderne est propre à détruire dans les cœurs des
e de plus répréhensible encore. Résumé de ce qui a été dit. Le théâtre est un funeste écueil contre lequel la foi et les
a foi et les mœurs font souvent à la fois un bien triste naufrage. Le théâtre est l’école de l’immoralité ; le fléau de la soci
afin d’en diminuer le mal. S’il y a des personnes qui fréquentent le théâtre et les sacrements, ces personnes se trompent gros
nces extraordinaires, qui forcent certaines personnes à se trouver au théâtre , nous leur avons indiqué les dispositions avec le
ister. S’il se trouve des confesseurs assez faibles pour permettre le théâtre à leurs pénitents, on sait maintenant ce qu’il fa
nombre d’évêques de tous les pays défendent aux fidèles d’assister au théâtre . Donc le théâtre est mauvais. Deuxième fait. — L
de tous les pays défendent aux fidèles d’assister au théâtre. Donc le théâtre est mauvais. Deuxième fait. — Les théologiens le
me fait. — Les théologiens les plus renommés regardent communément le théâtre comme une occasion prochaine de péché mortel et e
n prochaine de péché mortel et enseignent que ceux qui fréquentent le théâtre ne peuvent pas recevoir la sainte absolution. Don
tent le théâtre ne peuvent pas recevoir la sainte absolution. Donc le théâtre est mauvais. Troisième fait. — Un très-grand nom
de rituels défendent aux confesseurs d’absoudre ceux qui assistent au théâtre . Donc le théâtre est mauvais. Quatrième fait. — 
ent aux confesseurs d’absoudre ceux qui assistent au théâtre. Donc le théâtre est mauvais. Quatrième fait. — Les lois ecclésia
e tout temps noté d’infamie les comédiens et les comédiennes. Donc le théâtre est mauvais. Cinquième fait. — De grands écrivai
ait. — De grands écrivains, qui avaient travaillé avec succès pour le théâtre , ont pleuré leurs égarements ; des hommes du mond
ur rang, et qui parlaient avec connaissance de cause, ont réprouvé le théâtre . Donc le théâtre est mauvais. Ainsi conciles, syn
arlaient avec connaissance de cause, ont réprouvé le théâtre. Donc le théâtre est mauvais. Ainsi conciles, synodes, évêques, th
lésiastiques et civiles, autorité sacrée et profane, tout condamne le théâtre , tout parle de ses fruits amers pour la Religion,
nages irréfragables, qui osera dorénavant élever la voix en faveur du théâtre , fut-ce même sous le vain prétexte de favoriser l
te de favoriser la littérature par l’art dramatique ? Les habitués du théâtre réclameront. Mais de quel poids peut être leur au
circonstances particulières et impérieuses entraînent malgré elles au théâtre , et quelques autres, que le monde, ou l’âge avanc
e monde, ou l’âge avancé, ou l’inexpérience aveugle, les partisans du théâtre se réduisent à cette classe de personnes, que Rou
dépit de la raison et de la foi qu’un chrétien oserait fréquenter le théâtre  ? non, il n’en peut être ainsi. Il est prouvé jus
non, il n’en peut être ainsi. Il est prouvé jusqu’à l’évidence que le théâtre est condamné, le fidèle catholique ne peut donc p
repris ce petit travail. Qu’il vous soit utile, qu’il vous éloigne du théâtre et vous épargne bien des chagrins et des larmes.
vous savez maintenant ce que vous devez penser de la fréquentation du théâtre . Cependant, si tout ce que nous en avons dit ne s
z aveugles pour engager, pour forcer même vos enfants à fréquenter le théâtre , vous ne comprenez pas que la Religion mise en pr
s coupables devant Dieu de toutes les suites funestes, que le goût du théâtre aura produites dans vos enfants ? C’est sur vous
us est suspecte, eh ! bien, écoutez le langage d’un célèbre acteur du théâtre Italien de Paris, auquel il renonça par principe
lleurs quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le théâtre , il n’y aurait pas moins d’inconvénient, et si j’
4 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415
toute l’enceinte du lieu commun aux Acteurs & aux Spectateurs. Le Théâtre , chez eux, était un lieu vaste, accompagné de lon
rs appelé la Scène ; celui des Spectateurs, nommé particulièrement le Théâtre  ; & l’Orquestre, qui était chez les Grecs le
es Romains, à placer les Sénateurs & les Vestales. L’enceinte des Théâtres était circulaire d’un côté, & carrée de l’aut
tres était circulaire d’un côté, & carrée de l’autre : les grands Théâtres avaient toujours trois rangs de portiques élevés
ain-pied dans l’Orquestre, & l’on montait aux différens étages du Théâtre , mais de plus les degrés où le Peuple se plaçait
eil & des injures de l’air, était destiné aux femmes. Le reste du Théâtre était découvert, & toutes les Représentations
e ; & comme l’orquestre avait plus ou moins d’étendue suivant les Théâtres , la circonférence des Degrés était aussi plus ou
 : c’était une grande façade de bâtiment, qui s’étendait d’un côté du Théâtre à l’autre, & sur laquelle se plaçaient les Dé
îles s’étendait une grande toile, à-peu-près semblable à celle de nos Théâtres , & destinée au même usage, mais dont le mouve
s, pour préparer le Spectacle suivant, parce qu’elle se pliait sur le Théâtre  ; de manière que lever & baisser la toile, si
it les Décorations & les Machines. Les Parties qui composaient le Théâtre , s’appelaient le Conistra, le Bouleuticon, les Di
e Théologéon (c’-a-d. propre à faire parler un Dieu) on se servait au Théâtre du Sciadion pour se défendre du soleil. Le Conist
us clair : il y avait jusqu’à trois rangs de 26 Echœa dans les grands Théâtres  : l’Orquestre était destiné aux Danses chez les G
Parasol. Les Anciens avaient plusieurs sortes de Machines dans leurs Théâtres  : outre celles qui étaient sous les portes des re
ssus de la Scène pour les Dieux célestes, & de troisièmes sous le Théâtre pour les Ombres, les Furies & les autres Divi
teurs au niveau de la Scène, & qui redescendaient ensuite sous le Théâtre par le relâchement des forces qui les avaient fai
les avaient fait monter. Ces forces consistaient, comme celles de nos Théâtres , en des cordes, des roues & des contrepoids.
cendaient point jusqu’en bas, & qui ne faisaient que traverser le Théâtre  ; d’autres dans lesquelles les Dieux descendaient
vrit de sang ceux qui étaient autour de lui. Quant aux changemens des Théâtres , Servius nous apprend qu’ils se fesaient ou par d
des châssis qui se tiraient de part & d’autre, comme ceux de nos Théâtres . Mais comme il ajoute qu’on levait la toile à cha
Scène qui fussent couverts, on était obligé de tendre sur le reste du Théâtre des voîles soutenues par des mâts & par des c
ne infinité de ruyaux cachés dans les Statues qui règnaient autour du Théâtre , servait non-seulement à y répandre une fraîcheur
érature des plus beaux jours, métaient le comble à la magnificence du Théâtre , & servaient de toute manière à en faire le c
s pas oublier d’ajouter un mot des portiques qui étaient derrière les Théâtres , & où le Peuple se retirait lorsque quelque o
t au milieu, & sous les galeries qui en formaient l’enceinte. Les Théâtres de Rome offrent quelques particularités. Si nous
aux Grecs mêmes, nous trouverons d’abord que jusqu’à Cratinus, leurs Théâtres , ainsi que leurs Amphithéâtres, n’étaient que de
; fondit tout-à-coup. Cet accident engagea les Athéniens à élever des Théâtres plus solides ; & comme vers ce temps-là la Tr
sa puissance & ses richesses, les Athéniens firent construire des Théâtres qui ne le cédaient en magnificence à aucun édific
des statues ; Néron poussa la prodigalité jusqu’à faire dorer tout le Théâtre , & répandre de la poudre d’or dans l’arène au
’arène au lieu de sable. Entre les rideaux, tapisseries, ou voîles du Théâtre des Romains, les uns servaient à orner la Scène,
gina le premier cette commodité ; car il fit couvrir tout l’espace du Théâtre & de l’Amphithéâtre de voîles étendues sur de
’une belle nuit. Ce n’est pas tout, les Anciens par la forme de leurs Théâtres donnaient plus d’étendue, & avec plus de vrai
rable des fonds publics destinée pour l’ornement & l’entretien du Théâtre . On dit même que les Décorations des Bacchantes,
eusement à la République. La vérité du lieu qui était observée sur le Théâtre ancien, facilitait l’illusion ; mais des toiles g
nnait dans des occasions de Fêtes & de triomphes, il demandait un Théâtre immense, & des Cirques ouverts ; mais comme p
comme parmi les Modernes, la foule des Spectateurs est médiocre, leur Théâtre a peu d’étendue, & n’offre qu’un édifice mesq
tes d’une prison, devant laquelle on a mis des Gardes. En un mot, nos Théâtres sont si mal bâtis, si mal placés, si négligés, qu
t assez que le Gouvernement les protège moins qu’il ne les tolère. Le Théâtre des Anciens était au contraire un de ces monumens
Amphithéatre. Ce mot est composé d’Amphi (autour), & de Théatron ( Théâtre ), qui vient de Theáomaj (regarder, contempler) :
ns & en-dehors. Cassiodore dit que ce bâtiment était fait de deux Théâtres conjoints. Le nom de Cavea, qu’on lui donnait aut
Cavea, qu’on lui donnait autrefois, & qui fut le premier nom des Théâtres , n’exprimait que le dedans, ou ce creux formé par
el vainquait la bête, il était renvoyé absous : c’était encore sur le Théâtre que se fesaient quelquefois les Naumachies (Comba
du fond d’une petite Salle de Spectacle, ronde ou quarrée, opposée au Théâtre .
5 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
, 184 Acteurs, leurs différents noms, 38. 41 Adrien Empereur bâtit un Théâtre à Antioche, 62 Agobard s’élève contre ceux qui do
de l’argent aux Comédiens, 132 Alès (Alexandre) condamne les Jeux de Théâtre , 188 S. Ambroise engage l’Empereur Valentinien I.
eu remarquable de cet Auteur, 258 Auguste aimait beaucoup les Jeux de Théâtre , 53. Fait punir le Comédien Stephanion, 54 S. Aug
le Comédien Stephanion, 54 S. Augustin fait perdre à Alipe le goût du Théâtre , Alipe retourne au Théâtre 166. rejette les dons
S. Augustin fait perdre à Alipe le goût du Théâtre, Alipe retourne au Théâtre 166. rejette les dons du Comte Boniface, 294 Aurè
lien Empereur, donne des Jeux Scéniques, 70 B Saint Basile appelle le Théâtre une école d’impureté, 159 Bayle dit que le Comiqu
jet, ibid. Carthaginois, obtiennent que les Comédiennes remontent au Théâtre , 120. Punis au milieu des Spectacles, 121 Casuist
uistes Espagnols, peu favorables à la Comédie, 265 Caton se retire du Théâtre où l’on voulait faire paraître des femmes nues, 8
s, Loi qui oblige celles qui ne sont pas Chrétiennes, à monter sur le Théâtre , 104. Loi qui condamne celles qui après avoir emb
r embrassé le Christianisme ne vivent pas chrétiennement, à servir au Théâtre , 105. Théodose leur défend de porter des pierreri
e Molière, 270 Corneille (Pierre) se repent d’avoir travaillé pour le Théâtre , 27 Cornutus Poète et Philosophe, 87 Couvreur (le
uses de cette altération ibid. 320. 326. et 332. Son esprit opposé au Théâtre , 310. Prêche le double amour de Dieu et du Procha
amour de Dieu et du Prochain, 312. Impossibilité de l’allier avec le Théâtre , 314 et suiv. Féconde en grands événements, 317.
les Spectacles, 273 et 274. L’Eglise Grecque est opposée aux Jeux de Théâtre , 179 et suiv. S. Ephrem condamne hautement les Sp
Evêque de Grasse, défend sous peine d’excommunication qu’on élève des Théâtres devant les Eglises, 244. Beaux Vers de ce Prélat
at contre les Spectacles, 309 Grégoire Evêque d’Antioche, joué sur le Théâtre , 134 Guiart des Moulins, bon écrivain pour son te
ite, sa réponse à ceux qui se servent de l’autorité des défenseurs du Théâtre pour y aller, 290 H Harlay (M. de) Archevêque de
Comédien, 67. Récompense les Histrions, 68. Il ne parut pas nu sur un Théâtre public, 82 Henri II. Empereur, cesse d’exposer à
à la fureur des Ours des hommes nus, 182. Hérode Agrippa embellit le Théâtre d’Antioche, 54 Histrions, signification de ce mot
de ces Jeux, 77 Jeux Olympiques, célébrés à Antioche, 58. 66 Jeux de Théâtre distingués des Jeux consacrés aux Idoles, 76. déf
, 219 S. Isidore de Séville traite d’Apostats ceux qui fréquentent le Théâtre , 168 Judith, pourquoi son Histoire plaît, 310. dé
aux Evêques et aux Prêtres, 135. Permet aux Comédiennes de quitter le Théâtre , 136 Juvénal désapprouve les Spectacles, 75. 140
bouffons de prendre des habits de Religieux, 182. Il détruit tous les Théâtres , 351 M Majume (Jeux) leur origine, explication de
ençaux, 132 Molière, son enterrement, 259 Minutius Félix, portrait du Théâtre , 144 Musiciennes, leurs différents noms, 41. Théo
cessions Comiques défendues, 214 Protestants, leurs Règlements sur le Théâtre , 255. 308 Provence, les Jeux y subsistent jusqu’a
Son étendue ancienne, 204 R Racine le père, loué pour avoir quitté le Théâtre , 28 Racine le fils, beau portrait qu’il fait de l
ractère de ses Tragédies, 86 Sénèque le Philosophe, ce qu’il pense du Théâtre , 139. 142 Sévère Empereur peu favorable aux Coméd
phe, 95 Tertullien, Analyse de son Traité des Spectacles, 80 et suiv. Théâtre Grec et Romain, ses différentes parties et sa des
c et Romain, ses différentes parties et sa description, 42. Quand les Théâtres fixes commencèrent, 51 et suiv. S’il est permis d
fixes commencèrent, 51 et suiv. S’il est permis de travailler pour le Théâtre , 296 Théodecte Poète, frappé d’aveuglement, 303 T
les Spectacles, 143 Thomas Evêque d’Antioche calomnié et joué sur le Théâtre , 133. S. Thomas d’Aquin, discussion de ses princi
Tibère Empereur n’aimait point les Spectacles, 55 Tite fait bâtir un Théâtre , 60 Tolérance, beau principe de saint Augustin su
leur habit, 109 Université de Paris, ses Règlements sur les Pièces de Théâtre , 250. 284 Fin de la Table des Matières contenues
ceaux, un Livré intitulé, Traité Historique et Dogmatique des Jeux de Théâtre etc. Il m’a paru très solide. Fait à Paris le 28.
rimer un Livre intitulé : Traité Historique et Dogmatique des Jeux de Théâtre , etc. Composé par le feu P. Pierre le Brun, Prêtr
6 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16
’on ne dut autant espérer ou craindre de leurs effets. Les Ennemis du Théâtre ont voulu l’anéantir, en l’attaquant par la Relig
oboni prit seul la route convenable : il dit qu’il falait reformer le Théâtre  ; il indiqua quelques moyens, qui ne furent goûté
Auteur de l’Ouvrage que je publie, plus sévère que Riccoboni, voit le Théâtre des mêmes yeux que le célèbre & vertueux Cito
e [A] 297 qui contient la réponse aux objections, & l’Histoire du Théâtre . 60 Septième Lettre, ou continuation de l’Intrig
oyens de remédier à tous les abus, & d’augmenter les avantages du Théâtre . 104 Nouveau Plan de Réforme. 106 Il commence p
semens sur les trois genres de Drames principalement en usage sur nos Théâtres , & l’on renvoie aux Notes [B] 379, [C] 390, [
èglement est divisé en trois Titres. Le Titre Premier 108 regarde nos Théâtres  : Note [G] 408. Le préambule de ce Titre traite d
ond embrasse ce qui regarde les Pièces à représenter sur les nouveaux Théâtres . 123 On parle dans le Préambule, 1. des qualités
édies en treize classes. 156 L’Article quatre est pour les Pièces du Théâtre Italien. 163 Article cinq, des Pièces de rebut d
s du Théâtre Italien. 163 Article cinq, des Pièces de rebut des deux Théâtres . 165 La Note [Q] 443, sur la Parodie, se trouve
cence dans les Exercices. 190 Article trois, Temps de l’admission au Théâtre . 191 Article quatre Applaudissemens. 194 Articl
ouvelles. ibid. Article six, Imitation de la nature dans le jeu de Théâtre . 198 Dans cet Article est la Note [K] 420, sur l
Article treize, Jours des Représentations. 221 Note [N] 430, sur les Théâtres Ephébiques. 222 Article quatorze, Répétitions. 2
a Note [E] est sur le Spectacle à la mode, & les autres genres du Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. 399 On dit un mot, dans
dans [F], des avantages du Jeu découvert. 407 [G] donne une idée des Théâtres des Anciens. 408 [H] traite des Décorations. 415
ion sur la Danse. 425 Dans la Note [N], il est question d’un nouveau Théâtre Éphébique, établi depuis un an. 430 La Note [O]
s de dire un mot des Projets donnés pour la construction d’un nouveau Théâtre National, dont on paraît sérieusement occupé. La
avions encore vues en France*. Il ne reste donc qu’à desirer, pour le Théâtre Français, un édifice convenable, qui réunisse la
r chacun un Plan, tant pour la construction que pour l’emplacement du Théâtre de la Nation. Le premier propose de le placer dan
mps qui doit s’écouler jusqu’à la confection de la nouvelle Salle, le Théâtre des Tuileries que l’Opéra vient de quitter. On a
ible d’en proposer un autre, & de l’appuyer de bonnes raisons. Le Théâtre National ne pourrait-il pas être plus avantageuse
l’aller & le retour des voitures, dans les deux angles, & le Théâtre occuperait le milieu : on pourrait élargir, &
vérité de la Scène, que pour la salubrité. Si l’on voulait donner au Théâtre plus de magnificence, au-lieu des trottoirs élevé
autour de la Place, des portiques colonadés, dans le goût de ceux des Théâtres Grecs & Romains, qui prendraient tout l’empla
être raisonnable de le faire, de défendre aux carrosses l’approche du Théâtre , & de ne la permettre qu’aux chaises-à-porteu
Sainbarthélemi & de la Barillerie qui masque le Palais : ainsi le Théâtre , absolument isolé, aurait des issues multipliées.
le, trouveraient un avantage sensible dans le rapprochement des trois Théâtres  : il en coûte peu à chacun de se rendre de bonne-
sans inconvénient pour l’Opulence. Ainsi je proposerais de mettre le Théâtre des Ariettes à la Place-des-Victoires vis-à-vis l
n les deux Comédies causeraient moins d’embarras qu’aujourd’hui ; les Théâtres auraient des emplacemens convenables à ces sortes
& de favoriser les Représentations Dramatiques, sans reformer le Théâtre , ce serait montrer qu’on est peu scrupuleux sur l
ns donc l’opposition dont je viens de parler, avant de construire des Théâtres , sans quoi ce serait une inconséquence de plus :
écence dignes de la première Nation de l’Univers, alors quon élève un Théâtre somptueux comme le Palais des Rois*. *. Ce mot
sens qu’il prend ici. *. Il paraît une Critique bouffonne du nouveau Théâtre de l’Opéra, dans laquelle les mystifications de M
que les accessoires, tels que le Drame, l’Etat de Comédien, le Jeu de Théâtre  : Si l’on desinconvéniente ces trois objets, les
Théâtre : Si l’on desinconvéniente ces trois objets, les plaisirs du Théâtre cessent d’être contraires à la Religion établie ;
7 (1647) Traité des théâtres pp. -
u que par là demeure réfutée l’imposture de certains Apologiseurs des Théâtres de par deçà, qui avaient osé coucher de lui, comm
de la bonne foi de ceux qui en voulaient faire les partisans de leurs Théâtres , et les autoriser de ces noms célèbres. Préfa
ser plusieurs, que nous voyons épris d’une passion démesurée pour les Théâtres , sur la créance qu’ils peuvent les fréquenter san
s suivants, à chacun desquels nous donnerons un chapitre. 1. De quels Théâtres nous entendons traiter, à savoir de ceux où se jo
où se jouent les Tragédies, et Comédies. 2. Du mal qu’il y a en ces Théâtres , à les considérer en eux. 3. De l’exception qu’i
ifications, qui regardent les Traités oratoires. CHAP. I. De quels Théâtres il s’agit en ce Traité. Sans nous arrêter pou
us arrêter pour cette heure à la recherche et description des Anciens Théâtres , dont il y a des livres exprèsJuste Lipse, Amphit
iens, qui montent sur l’échafaud. Suivant cela lorsqu’on condamne les Théâtres , on y comprend aussi ceux des Charlatans, qui y m
ntée impudicité. Ainsi notre but, pour cette heure, regarde les seuls Théâtres sur lesquels se jouent les Comédies, et les Tragé
e pour ce qu’ils sont véritablement. CHAP. II. Du mal qu’il y a ès Théâtres à les considérer en eux-mêmes. En premier lieu
êmes. En premier lieu, si nous remontons à la première origine des Théâtres , saint Chrysostome soutientChrysostome, in Mattha
même TertullienTertullien, De Idololatria. l . Puis donc qu’aller aux Théâtres , C’est se rendre aux lieux que l’idole s’était af
qui auront seulement une étincelle de leur zèle, ayant appris que les Théâtres tirent leur origine de l’ancienne idolâtrie, et t
steront, et ne voudront en aucune façon s’en approcher. Le 2e mal des Théâtres c’est la perte du temps : Comme nous sommes compt
Or quel conte lui en pourront rendre ceux qui aussi long temps que le Théâtre demeure dressé en une ville, n’en bougent non plu
conscience de s’aller seoir oisif des journées entières au pied d’un Théâtre , pour voir et ouïr des choses vaines, et des bate
nnait, serait distribué aux nécessiteux ». Le 4e mal qui se trouve ès Théâtres , leur a été jadis reproché par TertullienTertulli
ent reconnu l’indignité qu’il y a en de tels déguisements. Or tout le Théâtre n’est composé que de personnages ainsi feints, et
niens, ainsi que nous verrons ci-dessous. La 5e accusation contre les Théâtres , c’est qu’entre ces fictions il y en a d’horrible
oyen d’épandre son plus noir venin, faisant dire impunément dessus le Théâtre , ce qui ailleurs serait puni de mille gibets et d
lle roues. En 6e lieu, le plus grand et universel reproche contre les Théâtres , c’est que de tous temps on les a tenus comme des
ctaculis, cap. 10. z , c’est qu’outre le dommage qui peut revenir des Théâtres , par les choses qui y sont dites, Satan y a d’aut
t les adressent à une école très dangereuse. Tout cela se trouvant ès Théâtres , c’est un sujet plus que suffisant de les condamn
uffisant de les condamner. CHAP. III. Touchant l’exception que les Théâtres ne sont plus dissolus comme auparavant. Les d
éâtres ne sont plus dissolus comme auparavant. Les défenseurs des Théâtres exceptent ici, que les Anciens allégués parlent d
eurs des Théâtres exceptent ici, que les Anciens allégués parlent des Théâtres des Païens, qui à la vérité ont été remplis d’inf
illeurs que si durant un temps il y a eu lieu, de se plaindre que les Théâtres d’à présent étaient déshonnêtes, cette plainte do
t le grand retranchement de ceux qui aujourd’hui apologisent pour les Théâtres  : mais il n’est pas mal aisé de les en tirer, et
aisé de les en tirer, et leur montrer leur mécompte. 1. Posé que les Théâtres ne fussent plus impudiques, comme ils reconnaisse
és. 2. Ils s’abusent, attribuant le blâme que les Pères donnaient aux Théâtres , à ce que toutes les pièces qui s’y jouaient étai
ccuser la corruption qui s’y était glissée Etant fort peu répandu, le théâtre d’Aristophane passe souvent pour chaste, jusqu’au
IIIe s. . Lors donc que les Pères ont ainsi condamné généralement les Théâtres , ce n’est pas qu’ils ne sussent qu’il s’y disait
ar fait en leur exception, que les Anciens qui ont ainsi condamné les Théâtres , n’ont entendu parler que de ceux des Païens. Car
sous Honorius et Arcadius, qui étaient Empereurs Chrétiens. Ainsi les Théâtres qu’ils ont condamnés n’ont pas été ceux des Païen
rbis Esaiae “vidi Dominum, etc”. ab , qu’entre ceux qui hantaient ces Théâtres , et même qui y étaient forcenés, il y en avait qu
ui présentaient une très belle apparence de piété : Or durant que ces Théâtres étaient Païens, ceux qui voulaient être tenus pou
e méprise, lorsqu’on veut poser, que les Pères n’ont condamné que les Théâtres Païens, et non pas ceux des Chrétiens. Soit les u
sures. 4. Les Auteurs de cette exception, qui posent par fait que les Théâtres sont ainsi réformés, et qu’on s’y peut rendre et
e lors en Ange de lumière, ne laisse pas d’être Satan, Encore que les Théâtres , parfois, prennent un plus beau masque, et ne mon
u’elle n’était avant ce déguisement. CHAP. IV. Du mal qu’il y a ès Théâtres à les prendre en notre égard. Mais outre le m
tres à les prendre en notre égard. Mais outre le mal qu’il y a ès Théâtres , ainsi considérés en eux, il y en a deux autres q
ienTertullien, De Spectaculis, in Præf. af , entre autres choses, les Théâtres et les Spectacles. De plus en tant que Chrétiens
iscipline de sa vraie Eglise, laquelle sans contredit nous défend ces Théâtres . Cela étant ainsi, Ceux de nous qui y assistent,
le vice, tout au rebours, subissent à ses Censuresak. Au fond si les Théâtres tiennent rang entre les choses libres, nous l’exa
à les y obliger par leurs seingsam. Lorsqu’ensuite ils condamnent les Théâtres , c’est grande injustice de les accuser qu’ils don
e scandale de ceux qui s’offensent d’en voir d’autres qui courent aux Théâtres est un scandale pris, et non pas donné. Il serait
andale pris, et non pas donné. Il serait tel qu’ils le disent, si les Théâtres étaient libres et indifférents en eux, et s’il n’
eu. CHAP. V. Qu’entre les Païens mêmes, les Sages ont condamné les Théâtres . Nous avons ouï que ce sont les Païens à qui
mné les Théâtres. Nous avons ouï que ce sont les Païens à qui les Théâtres rapportent leur Origine, Or y ayant couru avec un
des Tragédies à Athènes, fut un certain Thespis, qui ayant dressé un Théâtre , tout le peuple y prenait un merveilleux goût. Or
es »Plutarque en la vie de Solon. aq . Nonobstant son improbation les Théâtres gagnèrent, et se mirent en grande vogue ; Ce qui
ermet point à aucun Citoyen, ou personne libre, de se produire sur le Théâtre , pour aucun Batelage, et renvoie cela aux seuls E
r répond-il, que nous souffrions aisément que vous veniez dresser vos Théâtres en lieu public, ni que vous produisiez des joueur
llir combien il tenait préjudiciable à une République d’y endurer des Théâtres . Or il n’est pas raisonnable que la sienne ait ét
assez montré quel jugement il faisait de tous ceux qui montent sur le Théâtre , lorsqu’il recherche en l’un de ses Problèmes, « 
utres, qui hantait les Comédiens, et était éperdu de passion pour les Théâtres , il rechercha les moyens de l’en retirer : Et à c
ur il ne manquerait de le lire. Lui aussi jugeait défavorablement des Théâtres , et avait reconnu le dommage qu’ils causent à ceu
employés, c’est qu’elle avait banni de chez elle tout cet attirail de Théâtres . « Elle ne donne (dit-il) nulle entrée aux Batele
Elle ne donne (dit-il) nulle entrée aux Bateleurs, pour monter sur le Théâtre , vu que les sujets qu’ils y louent, sont pour la
bout du doigt toutes leurs Antiquités, que lorsqu’il se bâtissait un Théâtre en la ville de Rome, les Censeurs, qui étaient de
s continua jusques au temps de Pompée le Grand, qui pour garantir son Théâtre de passer par la même rigueur, s’avisa d’en faire
ors de sa dédicace, y ayant assemblé le peuple, ne le qualifia pas un Théâtre , mais lui donna le nom de Temple, et le consacra
rand homme, qui est d’autant plus croyable en ce qu’il dit contre les Théâtres , qu’il couche de sa propre expérience. Nous exhor
s ceux qui aujourd’hui se flattent en l’opinion de l’indifférence des Théâtres , d’écouter la raison, parlant par la bouche de ce
ue ne l’ont été jadis des Païens. Je préjuge que nos Apologiseurs des Théâtres se voudront jeter dans leur retranchement ordinai
eunesse pour la faire croire femme de bien. Puisque ce sont les mêmes Théâtres , les mêmes Acteurs, tout le même appareil d’aupar
evenues toutes saintes, toutes ces nouvelles louanges qu’on donne aux Théâtres , ne doivent pas faire que nous les confions non p
s avons ouï. CHAP. VI. Que les Lois civiles forment le procès aux Théâtres . Ceux que nous venons d’alléguer sont à notre
a parlé par les Lois. Or il se trouve qu’elles ont fait 1e procès aux Théâtres . De fait elles notent d’infamie ceux qui y montai
harge publique. Les Lois donc réduisant là ceux qui montaient sur les Théâtres , et les flétrissant ainsi, semblaient avoir voulu
r de dessus la matriculebi des Citoyens, tous ceux qui se mêlaient du Théâtre , et les assujettit à payer tribut, Ce qu’il fit «
x il leur fut fait expresse défense de paraître ailleurs que sur leur Théâtre . C’était faire un très mauvais jugement, tant d’e
iens, cette même Loi, qui déclarait infâmes ceux qui montaient sur le Théâtre ayant retenu sa vigueur, Nous trouvons en la Cons
Tout cela étant constant, je demande quel jugement on doit faire des Théâtres , et si on les peut tenir pour honnêtes, puis que
. CHAP. VII. Que la pratique des premiers Chrétiens a condamné les Théâtres . La droite raison, et les Lois, ayant ainsi f
es. La droite raison, et les Lois, ayant ainsi fait le procès aux Théâtres , néanmoins la folle, et comme enragée passion, qu
rait horreur de cette Ecole de meurtres ? En ceux qui montent sur les Théâtres pour les Tragédies et Comédies, la fureur n’y est
, il paraissait à clair, que les premiers Chrétiens se retiraient des Théâtres , et ainsi qu’ils faisaient leur compte qu’il étai
ient avoir nulle part. CHAP. VIII. Que les Conciles ont flétri les Théâtres par leurs censures. Combien que la pratique d
ps, se relâchèrent, et ne firent point de difficulté de se rendre aux Théâtres . A ce sujet donc les Serviteurs de Dieu firent de
est ordonné que celui dont la femme se trouverait avoir monté sur le Théâtre ne pourrait être admis à aucun degré Ecclésiastiq
u à Arles, en notre France, au Canon 5, tous ceux qui se mêlaient des Théâtres sont exclus de la Communion. Mais surtout doit êt
à la restaurer, Entre les autres abus, voulurent remédier à celui des Théâtres , et dressèrent ce Canon, qui se trouve le 51, en
x qu’on appelle, Bateleurs, et leurs Spectacles, et de s’en aller aux Théâtres , que si quelqu’un méprise le présent Canon, et s’
on ne saurait contredire que les Anciens Conciles n’aient flétri les Théâtres de leurs plus honteuses Censures, et Cela non seu
IX. Que les Anciens Pères se sont écrié d’une commune voix contre les Théâtres Outre ce que les Synodes en déterminèrent ain
i entre ses œuvres, où il appelle les assemblées qui se faisaient aux Théâtres , « des Eglises du Diable, et des rendez vous d’im
ametés. Que si ce qu’ils ont dit quant à eux, doit être restreint aux Théâtres de leur temps, tandis que l’impiété Païenne avait
ix arrêter, et retenir ceux qui courent aux différents Spectacles des Théâtres  !»Basile, Hexaemeron, Hom. 4. by  » Saint Basile,
by  » Saint Basile, qui écrivait du même temps, parlant de ces mêmes Théâtres , les qualifie une « publique et commune boutique
réhensions à ceux qui s’y adonnaient, appelle le chemin qui menait au Théâtre , « le chemin qui mène à la mort », qualifie « fré
s’est étendu en plusieurs endroits dessus ce même sujet, a appelé ces Théâtres , « la Boutique du Diable , a dit, qu’ il soupirai
Docteurs. Ainsi on y peut voir quel jugement ils ont fait de tous les Théâtres et Spectacles, voir puisce qu’ils en parlent en d
s leur en sont faites. CHAP. X. Que l’Ecriture condamne les mêmes Théâtres par ses Arrêts Souverains. A ces raisons et a
Arrêts Souverains. A ces raisons et autorités, les Défenseurs des Théâtres tâchent de parer, en exceptantcf que la Parole de
e Dieu, de laquelle seule ils veulent dépendre, ne condamne point les Théâtres , et n’en dit un tout seul mot ; Ainsi que nul des
ssé libre. Cette objection n’est pas nouvelle, car les Sectateurs des Théâtres 1’avaient faite dès il y a plusieurs Siècles à Te
ut à plat, que l’Ecriture, comme ils le prétendaient, ne dît rien des Théâtres , et qu’elle laissât libre aux fidèles d’y aller o
ne déroberas point », elle n’a pas à la lettre, « Tu n’iras point au Théâtre   » : Mais il soutient que comme son sens est d’un
ap. 10. ck , qui aussi bien que nous a allégué ce reproche contre les Théâtres . En effet, on ne doit faire par jeu, ni pour quel
contre la défense qu’il en a faite. 6. Nous avons convaincu ces mêmes Théâtres d’être dissolus, et de corrompre les mœurs, et co
ce qui peut y servir d’amorce. 7. Les plus opiniâtres défenseurs des Théâtres ne sauraient nier qu’on n’y oie des bouffonneries
etiraient ceux qui donnaient leurs noms à J. C. étaient compris leurs Théâtres et Spectacles ; de quoi il ne faut point d’autre
re septième. Ces lieux donc, sans contredit, défendent absolument les Théâtres . De ce peu de passages on peut recueillir l’évide
ceux qui veulent prétendre que la Parole de Dieu ne condamne pas les Théâtres . Que s’il y en a d’opiniâtres qui par une subtili
de notre temps ont donné des modèles de Républiques, en ont banni les Théâtres . Tout ce que dessus ayant été pesé, et soigne
n policées, Ils ont pris à tâche de faire voir le mal que causent les Théâtres , lorsqu’on les y souffre. Il nous suffira d’en pr
re qui doit être gardé en une République. Quand ce vient à parler des Théâtres , et des Tragédies, et Comédies, lesquelles on y j
sprits légers. Je ne crois donc pas qu’il les faille jouer dessus les Théâtres , combien que d’ailleurs les Doctes ne les doivent
on savoir très rare, un jugement du tout exquis. Y traitant aussi des Théâtres , et des Comédies et Batelages, voici ce qu’il en
ité des femmes mêmes les plus chastes. Enfin nous pouvons définir les Théâtres , un égout, et une école de turpitude, et de toute
et de toute sorte de vices. » cs Ces deux, qui accoutrent ainsi les Théâtres , eussent été bien loin de dresser pour eux des ap
honnêteté. Chap. XII. Que les raisons dont on essaie d’appuyer les Théâtres sont tout à fait futiles. Apres ces condamnat
es Théâtres sont tout à fait futiles. Apres ces condamnations des Théâtres , il reste que nous oyions ce que leurs Défenseurs
que nous avons allégué et réfuté au chapitre 3 et 5 à savoir, que ces Théâtres ont été réformés, et ne sont plus dissolus, et im
e là quelque pièce qui soit honnête, le même aussi avait lieu sur les Théâtres des Païens, nonobstant quoi les Anciens les ont c
pour les autres, où il mêlait son venin ; Ce qui se trouve de même ès Théâtres d’aujourd’hui. 3. Les Comédies qui ne sont pas re
itres deux, et quatrième. 4. En tout cas, posé qu’il fût vrai que ces Théâtres fussent devenus ainsi honnêtes, comme celui qui a
t chassé, de même, puisque le procès avait été fait juridiquement aux Théâtres , à cause de leur dissolution, par les Assemblées
contre l’ordre, et prévariquer en sa charge. II. On nous dit que les Théâtres , forment à la vertu, tant par les belles Sentence
en qu’ils aient l’apparence de piété, ils ne laissent pas d’aller aux Théâtres , et disent qu’il leur en revient beaucoup d’utili
n fol »Prov. 26. 7. cu . Posé qu’un Arlequincv prononçât de dessus le Théâtre tous les plus graves dits de Sénèque, cette bouch
r ce qui est de l’autre Subterfuge, qu’en ce qui se représente sur le Théâtre , la vertu est récompensée, et le vice châtié ; no
qui l’y portent. III. Outre cette allégation des belles Sentences des Théâtres , et que les actions qui s’y représentent portent
doivent être annoncés ès Temples, et non pas échafaudéscz dessus des Théâtres . Dieu veut qu’ils soient publiés par ceux qu’il s
ême jugement. Ainsi lorsqu’on nous allègue cette nouvelle coutume des Théâtres , c’est produire leur accusation et non pas les ex
privé, il n’aurait point fait de difficulté d’aller publiquement aux Théâtres , où ces Comédiens se jouaientdf, combien qu’alors
Donc, si aujourd’hui on avait ces mêmes Comédies entières, et que les Théâtres les jouassent, au grand détriment de la piété, et
rer de ce que S. Paul a lu et cité Ménandre, qu’il a prêté faveur aux Théâtres dont est notre débat. Certes il y a lieu d’appliq
onséquence, que saint Paul eût trouvé bon qu’on eût représenté sur le Théâtre celles de ce Poète, poli et savant, à cause qu’il
l les avait lues. V. D’autres se présentent, qui veulent appuyer les Théâtres par l’autorité propre de notre Discipline Ecclési
t, à l’approbation de ceux qui font métier ordinaire de monter sur le Théâtre , et y entretenir l’oisiveté d’une foule inutile q
ar des enfants en un Collège privé, pour leur façonner la grâce, à un Théâtre dressé en un lieu public, sans utilité quelconque
its tels qu’ils se décrivent, et qui sont atteints de mélancolie, les Théâtres sont parfois très dangereux, et capables, au lieu
faisant tous les mêmes gestes qu’ils avaient vu représenter dessus le Théâtre  : Et leur dura cet accès frénétique par l’espace
fureur. Cette raison donc tirée de la Médecine, et du secours que les Théâtres peuvent prêter à ceux que la Mélancolie travaille
pure de principe, comme on parle ès Ecoles. Car ils supposent que les Théâtres sont de la nature des choses indifférentes ds, qu
fauxdt, et par raisons, et par toutes autorités, je veux dire que les Théâtres , soient entre les choses libres ; tout au contrai
dre en général. Or s’il est une fois posé, ceux qui plaident pour les Théâtres y perdent leur cause tout du long, combien même q
er en leur vie, Ont vu un inconvénient grand s’ils se rendaient à ces Théâtres , et ont estimé que là est un entretien de l’oisiv
ratifié unanimement : Cela étant ainsi, il est très certain, que ces Théâtres ne sont plus entre les choses libres, posé mêmeej
t conspira contre MoïseNomb. 16. ek . VIII. Une autre excuse pour les Théâtres , est tirée de la qualité et condition de divers q
eurs soins, pour la conduite de leurs Etats. De là les Défenseurs des Théâtres se tirent un grand avantage, et croient être suff
AugustinAugustin, in Psal. 39. el , lorsqu’aussi il criait contre les Théâtres . Afin de lui fermer la bouche, on lui alléguait d
u fût offensé. Que s’il est vrai qu’elles se divertissent parfois aux Théâtres , nous avons déjà dit, que nous n’estimons pas que
pas emporter dessus le devoir. IX. En fin après que les partisans des Théâtres se sont ainsi tournés de tous les côtés pour tâch
t déjà quelque chose qu’ils commencent à passer condamnation pour les Théâtres , et au lieu de l’utilité qu’ils y trouvaient, qu’
ttes, ne recevaient nulle atteinte de tout le mal qui pouvait être ès Théâtres  ». Mais comme cet Ancien ne reçut point cette exc
autres qui passent condamnation absolue qu’il y a du mal à aller aux Théâtres , mais chicanent sur le degré, et sur la nature de
d’autant que leur goût y trouve de l’amertume. Ceux donc qui vont aux Théâtres étant ici les malades, et les censures la Médecin
jamais l’espèce : sans doute il n’y a pas la même horreur à aller au Théâtre qu’à brigander et à assassiner, mais il n’y en a
déraisonnable. Si, comme à la fin ils l’ont reconnu, il y a du mal ès Théâtres , les Pasteurs prévariqueraient, et seraient au ra
et de discrétion qui les y adressefb. Que si par fois ils parlent des Théâtres , et alors se taisent ou des Blasphèmes ou d’autre
ion les y semondrontfd. Combien donc qu’ilsfe parlent quelquefois des Théâtres , lorsqu’ils les voient dressés, et qu’on y court
t autre que non pas celle du péché qui se commet par ceux qui vont au Théâtre . De là vient aussi que les Pasteurs s’écrient con
é doit être publique. De là vient donc, qu’en ce fait particulier des Théâtres , les Pasteurs font des censures publiques, et for
s ces autres péchés. Ils en usent ainsi, à cause que ceux qui vont au Théâtre le font en foule publique, à la face du Soleil, e
a nuit. A la vérité, si comme on court ouvertement et publiquement au Théâtre , il y avait même abordfh pour aller en un lieu in
au »fi » ; Car, quelque grande que soit la faute de ceux qui vont aux Théâtres , elle n’approche point de l’horreur du crime des
pour la clôturefj, à ceux qui nous demandent, si condamnant ainsi les Théâtres , nous voudrions dire, que tous ceux qui y vont fu
entreprise en ce Traité. Car 1. Nous avons montré le mal qu’il y a ès Théâtres à le considérer en eux, à savoir un reste de l’an
ous avons réfuté l’exception tirée de la Réformation prétendue de ces Théâtres , et montré, qu’en partie elle est fausse, et qu’a
a même autorité l’eût levée. 3. Nous avons fait voir qu’à prendre les Théâtres à notre égard, ils sont condamnables, tant à caus
à J. C. l’une des marques était qu’on ne le voyait plus se rendre aux Théâtres . 7. Nous avons justifié que divers Conciles parti
e l’Ecriture ne leur est pas plus favorable, et combien que le mot de Théâtre n’y soit pas, en divers endroits elle condamne la
s épluché une à une toutes les principales exceptions des Avocats des Théâtres , et avons fait voir qu’il n’y en a une seule qui
qu’avec une révérence craintive, que vous n’eussiez, aucune part aux Théâtres , et vous donnassiez garde de mêler les choses de
Tertullien, De Spectaculis, cap. 10. aa Etant fort peu répandu, le théâtre d’Aristophane passe souvent pour chaste, jusqu’au
Leyde, s.n., 1632. e. Nous n’avons pas identifié cet apologiste du théâtre qui a osé se réclamer de Rivet pour affirmer que
ogiste du théâtre qui a osé se réclamer de Rivet pour affirmer que le théâtre est un adiaphoron, une de ces choses indifférente
est très mal placé (employé). p. Compendre : qui ont des moyens. Le théâtre n’est pas une charge pour ceux qui en ont les moy
et de l’argent ; c’est la prodigalité qui est immorale et non pas le théâtre , dont il n’est pas question, puisqu’il ne s’agit
rreur, et ils se tinrent en particulier à l’écart des dépravations du théâtre . bs. Vincent fait une traduction très libre et
as Perrot d’Ablancourt, parue en 1637. bt. Vincent utilise contre le théâtre le canon 51 du 6e concile œcuménique de Constanti
dicitiae » une fois (chapitre 17, 1), elles qualifient toutes deux le théâtre mais ne sont jamais associées. ca. Comprendre :
e : en produisant un argument qui doit suspendre le procès intenté au théâtre . cg. Comprendre : se placer abusivement au-des
ndre : tous les maux dont nous avons établi qu’on les trouve dans les théâtres . cj. Comprendre : les théâtres. cm. « aut turp
ons établi qu’on les trouve dans les théâtres. cj. Comprendre : les théâtres . cm. « aut turpitudo aut stultiloquium aut scurr
mplicité, et bonté naturelle d’un peuple (…) bref on peut dire que le théâtre des joüeurs est un apprentissage de toute impudic
ndre : à supposer qu’on leur accorde, par pure bienveillance, que les théâtres sont des adiaphora, ils se montrent mauvais théol
es le droit d’édicter des règles pour le bien des fidèles. Même si le théâtre est « indifférent », les pasteurs peuvent l’inter
e citation. en. Vincent sait bien que Richelieu défend activement le théâtre et que Louis XIII a fait le 16 avril 1641 sa célè
uvert de censurer les comédiens, affirme la légitimité intrinsèque du théâtre . eo. Comprendre : ceux qui affirment (par écrit)
la nourriture. ew. Rejetteraient. ex. Comprendre : les amateurs de théâtre étant les malades et les interdictions lancées co
s de théâtre étant les malades et les interdictions lancées contre le théâtre étant la médecine. ey. Comprendre : il n’y a qu
lieu infâme de la même façon (« même abord ») publique que l’on va au théâtre et que les pasteurs condamnaient hautement les sp
d’amorcer une rébellion. fo. Comprendre : les pasteurs assistent au théâtre contre leur serment d’obéir à la discipline ecclé
8 (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500
tièresContenues dans ce Volume. Chapitre Premier. L’Obscénité du Théâtre Anglais dans le langage, page 1 Suite de cette li
nité ; contre le savoir vivre aussi bien que contre la Religion, 7 Le Théâtre Anglais scandaleux au souverain degré sur ce poin
le dans un Auteur Chrétien que dans un Auteur Païen, 21, et suiv. Le Théâtre de Rome et le Théâtre d’Athènes bien moins licenc
tien que dans un Auteur Païen, 21, et suiv. Le Théâtre de Rome et le Théâtre d’Athènes bien moins licencieux que le Théâtre An
Théâtre de Rome et le Théâtre d’Athènes bien moins licencieux que le Théâtre Anglais, 22 Preuves tirées sur cela : de Plaute,
ur cela : de Plaute, 23 de Térence, 31 de Sénèque, 40 Comparaison du Théâtre Anglais avec le Théâtre d’Athènes, 41, et suiv.
de Térence, 31 de Sénèque, 40 Comparaison du Théâtre Anglais avec le Théâtre d’Athènes, 41, et suiv. Caractère abrégé d’Eschy
là même. Tout ce qui est dans la nature n’est pas bon à mettre sur le Théâtre , 58 Critique des Ouvrages d’Aristophane, et son a
etcher, 84 Autorités Et de Pierre Corneille, contre l’état présent du Théâtre Anglais, 88 CHAPITRE SECOND. L’impiété du Théâtr
l’état présent du Théâtre Anglais, 88 CHAPITRE SECOND. L’impiété du Théâtre Anglais consistant ; en premier lieu, dans les im
et dans les jurements, 92 Pourquoi on a recours aux Jurements, 93 Le Théâtre Anglais plus coupable aujourd’hui à cet égard qu’
mpiété, 96 Impiété punie par les Lois mêmes humaines, 97 Jurer sur un Théâtre public, c’est n’avoir aucun principe d’éducation,
usent ainsi, 169 Quelques exemples de leur insolence, 170 Conduite du Théâtre Anglais contraire en ce point à l’usage de toutes
Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais, 240 Combien l’on est coupable, lorsqu’on
ès nos Poètes, 246 et suiv. Les vertus morales persécutées sur notre Théâtre , 248 Les Héroïnes de nos Comédies aussi vertueuse
médie, 277 Incongruités de nos Dramatiques par rapport à la poésie du Théâtre et à la politesse convenable, 283 Jusqu’où nos Po
iens et des Poètes mêmes du Paganisme touchant les Spectacles, 400 Le Théâtre blâmé par les Lois d’Athènes, de Sparte et de Rom
ts d’Angleterre, 413 Par des Mandements des Prélats de France, 415 Le Théâtre proscrit par la primitive Eglise, par les Concile
nciles d’Illiberis, d’Arles, etc. 418 Témoignages des Pères contre le Théâtre , et surtout de Théophile d’Antioche, 421 De Tertu
aint Augustin, 460 Censures des Pères et des Conciles, convenables au Théâtre Anglais, 474 Conclusion, 466
9 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116
éformation du Théâtre. Il me paraît que, lorsque la réformation du Théâtre serait décidée, le Souverain ou la République, qu
la Ville ; deux Docteurs de la Faculté de Théologie ; deux Poètes de Théâtre , d’un âge mûr et en état de juger des Pièces, et
ient, à peu près, ce qu’on va lire dans les articles suivants. 1°. Le Théâtre n’est que trop souvent une porte ouverte au déran
rme : il se soumettrait sans réserve à tous les règlements du nouveau Théâtre  ; et, si dans la suite il manquait à son devoir,
a conduite se dérangeât, et qu’enfin on fût obligé de le congédier du Théâtre , il sortirait sans aucune récompense. 2°. Dans to
ense. 2°. Dans toutes les Pièces nouvelles qui seront écrites pour le Théâtre de la Réformation, soit Tragédies, Comédies, ou a
bles avec la pureté des mœurs que l’on se propose d’introduire sur le Théâtre . Si pourtant le Conseil jugeait à propos d’en con
u ; ce qui doit être le premier objet de toutes les Pièces du nouveau Théâtre . 4°. Il n’y aura point de femme dans la Troupe qu
rès leur sortie de la Troupe. De même, si, pendant qu’elles seront au Théâtre , on s’apperçoit d’un dérangement plus marqué, ell
l sera défendu, à l’avenir, aux filles et aux femmes de danser sur le Théâtre , sans en excepter même celles qui seraient Actric
de piété. 8°. La Troupe sera composée comme on la voit aujourd’hui au Théâtre Français ; mais, pour jeter plus de comique dans
on ajoutera, aux Acteurs ordinaires, l’Arlequin personnage masqué du Théâtre Italien. On sait, par expérience, avec quelle fac
pre à la rendre encore plus amusante. 9°. Il sera défendu d’ouvrir le Théâtre , ni de donner aucun Spectacle, de quelque genre q
*** De tous les articles que je propose, pour parvenir à réformer le Théâtre , je suis sûr qu’il y en a deux, principalement, q
out à fait la passion d’amour des Pièces qu’on écrira pour le nouveau Théâtre  ; et, dans le cinquième, je prétends abolir entiè
, que ce Philosophe eût créé des hommes nouveaux ; et, pour fonder le Théâtre que je propose, on dira qu’il faudrait pétrir des
u’une bonne partie des Spectateurs ne se déclare en faveur du nouveau Théâtre , par les motifs que j’ai présentés plus haut : qu
uence des Spectateurs ne fût pas grande ; mais en ce cas la caisse du Théâtre suffira, pour soutenir la dépense, avec ses propr
e et d’un plus grand poids pour les Auteurs et les Acteurs du nouveau Théâtre . Supposé pourtant que les chambrées diminuent, et
tièrement renouvellés de Spectateurs. Ces jeunes gens trouveraient le Théâtre réformé, et s’en accommoderaient sans peine ; les
t quand, dans un âge plus avancé, ils liraient les Pièces de l’ancien Théâtre , loin de se plaindre de ce qu’on ne les jouerait
e, pour accoûtumer le plus grand nombre des Spectateurs aux Pièces du Théâtre de la Réformation, il n’est pas nécessaire de ren
er un éternel silence ; et que les contraindre à écrire des Pièces de Théâtre sans amour, c’est comme si on voulait forcer des
naître combien l’amour, qu’on croit aujourd’hui l’unique fondement du Théâtre , y est étranger ; pendant que la nature toujours
ns. A l’égard du cinquième article, qui abolit la danse des femmes du Théâtre , je n’ai qu’à répéter ce que j’ai dit dans le qua
NDA] Voyez mes Réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe, page 196. 9. [NDA] Voyez à la fin d
l’Europe, page 196. 9. [NDA] Voyez à la fin de l’ouvrage le plan du Théâtre , etc. qu’on aurait placé ici, si l’on n’avait cra
10 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
uites. Le goût extrême et les travaux infinis des Jésuites pour le théâtre sont un phénomène incroyable. Qu'un particulier s
gloire, de composer des traités de l'art dramatique, et des pièces de théâtre , et d'en faire représenter de tous côtés avec le
du monde les plus occupés, et occupés des objets les plus opposés au théâtre  : chaire, confessions, missions, retraites, congr
ir. Où a-t-on pu trouver le temps de composer plus de mille pièces de théâtre , et en faire jouer plus de dix mille, préparer, e
ix mille, préparer, exercer, habiller les écoliers, faire dresser des théâtres , etc. ? Ce n'est point une exagération, sur cent
uite est un prodige ; ils ont tous les talents infus, jusqu'à ceux du théâtre , les ouvrages naissent sous leurs pas. Leurs jeun
sséq, qu'on parcoure le catalogue de leurs Poètes, on trouvera sur le théâtre des ouvrages sans nombre. Sans sortir de notre Fr
s Jésuites ferait un grand nombre de volumes, et un traité complet du théâtre . Leurs pièces ne sont pas ordinairement si bonnes
e la plupart de leurs ouvrages de littérature est monté sur le ton du théâtre . Bornons-nous à celui de leurs livres, qui, sans
ussi. Ce qui fait percer partout d'une manière singulière l'esprit de théâtre qui dirigeait cette plume ingénieuse, c'est que r
énieuse, c'est que rien n'y est plus fréquemment répété que ces mots, théâtre , scène, rôle, personnage, acte, nœud, dénouement,
que c'est un homme qui, comme un grand nombre de Jésuites, nourri du théâtre , ayant composé et représenté des pièces, regardan
, qu'on n'exigeait pas, qui se conforme en tout au goût du Prince, le théâtre ait fait chez les Jésuites depuis le milieu du de
s immenses de M. Parfait sur les Auteurs les plus obscurs de l'ancien théâtre , on trouvera quelque Ecclésiastique en petit nomb
Parlement de Paris, furent rétablis vers 1606, et firent revivre leur théâtre . Dès qu'on avait fondé un Collège, on y jouait de
rands Collèges, la Flêche, Toulouse, Lyon, Rouen, etc. on y bâtit des théâtres à demeure, pour y représenter régulièrement tous
s n'avaient instruit des charmes séduisants de la scène régulière. Le théâtre des Jésuites a partout précédé de plusieurs année
ère. Le théâtre des Jésuites a partout précédé de plusieurs années le théâtre public, et l'a fait désirer. Il a passé des Collè
ire plusieurs centaines de jeunes gens, sont enchantés d'une pièce de théâtre , tout y flatte les inclinations de leur âge. Répa
par goût, bientôt elle appellera des troupes d'Acteurs, et bâtira des théâtres . Le spectacle public ne suffira pas, il se former
ne suffira pas, il se formera des troupes d'Acteurs, on dressera des théâtres dans des maisons particulières. Le germe de cette
inspirer le pyrrhonisme dans la morale que leur conduite à l'égard du théâtre . Tous leurs Sermonnaires, tous leurs livres de pi
st grossier et obscène. On peut donc y aller presque toujours, car le théâtre est aujourd’hui sur un ton de politesse qui banni
représenter par leurs écoliers toutes les mêmes pièces qu'on donne au théâtre Français ; Corneille, Racine, Molière, Regnard, C
rainte de leur ressembler, et on fait venir des Acteurs danser sur le théâtre , aider à exercer, on habille les enfants, on les
le goût, en allume le désir, est la source du torrent qui entraîne au théâtre . En s'accoutumant à jouer un petit jeu, on devien
tiques ouvraient sous les pieds de leurs disciples l'affreux abîme du théâtre  ? Mais en devenant les Apôtres de la scène, ont-i
on ne peut disconvenir qu'elle n'ait été mille fois débitée sur leur théâtre , comme sur tous les autres. Cinna, Pompée, Athali
mains de tout le monde, qu'on sait par cœur, dont on débite sur cent théâtres les pernicieux principes, parés de toutes les grâ
io sur Séneque, et on boit à longs traits le poison de cent pièces de théâtre . Eh qui s'embarrasse dans le monde du thème d'un
bûchers s'allument. Qui ne connaît Corneille, Racine, Voltaire, et le théâtre des Jésuites ? On les protège, on les aime, on y
une morale licencieuse ? La dépravation des mœurs fait la fortune du théâtre . Qu'il cesse de parer de tous ses charmes la volu
des Jésuites même ? Leur Général leur a souvent défendu les pièces de théâtre Françaises, et ce Monarque, qu'on dit si despotiq
est affaiblie ; la religion et les mœurs ont perdu à vue d'œil par le théâtre , et ne se rétabliront pas tandis qu'il subsistera
p vive ; mais on ne peut contester qu'il n'ait la vérité pour lui. Le théâtre ne grossira jamais le martyrologe ; mais depuis M
la liberté que le Poète s'est donné de faire monter les Saints sur le théâtre , d'altérer la vérité de l'histoire, de corrompre
les maîtres de la morale évangélique ont prononcé avec raison, que le théâtre le plus épuré aux yeux du monde, sera toujours in
idé pour la religion et les mœurs, et jusqu'ici contre les dangers du théâtre , au lieu d'applaudir à cette vérité, se déclare c
mes bien éloignés, dit-il (Juin 1765. pag.  1045.), de penser que le théâtre soit aussi épuré qu'il devrait l'être pour l'inté
des exemples de la plus héroïque vertu ?  » Ce pompeux panégyrique du théâtre est bon à faire à quelqu’un qui ne l'a jamais vu 
les saints Pères et alors et dans tous les temps ont écrit contre le théâtre , ne permet pas de douter que l'Eglise n'eût conda
'Eglise n'eût condamné l'entreprise de ces savants Chrétiens. Mais ce théâtre et cette approbation n'existent que sous la plume
ait pu. Les Chrétiens sous cet Empereur n'étaient pas les maîtres des théâtres , et ne s'étaient pas encore avisés d'en construir
ndécence : ils abandonnèrent cet air puérile de dévotion porté sur le théâtre , où tout le dément, et jouèrent toute sorte de pi
inteté sont toutes dans le même goût. Mais en établissant le règne du théâtre , ils ont fourni une partie des armes dont ils ont
ien l'Apostat. J'ai parlé ailleurs des sentiments de ce Prince sur le théâtre . Sa philosophie l'en éloignait par principe de ve
plus grand ridicule et du plus grand désordre, de leur fureur pour le théâtre , il lance les mêmes traits contre les Empereurs s
nne éducation, de leur inspirer du mépris et de l'éloignement pour le théâtre . Dans sa grande lettre à Arsace, Pontife de la Ga
de l'Eglise, tant il y donne de sages règlements : il insiste sur le théâtre . M. de Fleury en a orné son histoire (L.  15. n. 
res de votre province de l'être. Un sacrificateur ne doit ni aller au théâtre ni boire au cabaret. Etablissez des Hôpitaux dans
troduise dans sa maison(approuverait-il qu'un Corps Religieux eût des théâtres dressés dans les collèges ? en eût-il épargné le
pour modèle à ses Prêtres ?). Je voudrais les bannir entièrement des théâtres , et qu'ils laissent au peuple l'impureté des spec
ontrer moins zélée pour la pureté qu'un Empereur Païen et apostat. Le théâtre était pourtant alors très épuré depuis les lois d
lise, le Vicaire et la doctrine du Galiléen, en faisant l'apologie du théâtre ils combattent un de leurs héros les plus disting
11 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
ut-elle donc vous être si sensible ? Le Ch. Oui, très-sensible. Le théâtre est ce que l’esprit humain a jamais inventé de pl
Le Ch. Vous ignorez sans doute, en parlant ainsi, les défauts que le théâtre a réformés. Je pourrois vous citer plusieurs exem
elques pédants sont devenus hommes, à qui en a-t-on l’obligation ? au théâtre , au seul théâtre. Le C. Voilà sans doute de gr
nt devenus hommes, à qui en a-t-on l’obligation ? au théâtre, au seul théâtre . Le C. Voilà sans doute de grands changements 
ressent peu la société, & non de la correction des vices, dont le théâtre est plutôt l’aliment que le remede. Les comédies
ez raison, si les démarches passionnées qui précedent les mariages du théâtre pouvoient être innocentes ; mais la galanterie en
souvent très-licencieuse. Il se fait des milliers de mariages sur le théâtre  ; en est-il un seul dont la religion soit ou paro
es joue-t-on par-tout ? Non seulement les villes principales ont leur théâtre , mais toutes les cours, même dans leurs maisons d
es ainsi que les prédicateurs ? Louis XIV, qui aimoit à danser sur le théâtre , ne fut-il pas corrigé par Racine ? Lorsqu’on jou
ui donnoit les plus grands ridicules. Louis XIV ne parut plus sur les théâtres , & ne dansa plus dans les ballets, quoiqu’il
rrigea le monarque. Le C. Vous parlez d’un ridicule réformé par le théâtre , & je vous ai déjà dit qu’il étoit propre à c
s les sujets. Bien-loin d’instruire & de reprendre les grands, le théâtre entretient, flatte, augmente tous leurs défauts,
ite, un air de dignité, un devoir d’état, un apanage de naissance. Le théâtre est le plus grand des flatteurs. Qui peut lire, s
s toujours leurs principes. Ceux des sénateurs romains étoient que le théâtre est très-dangereux. Ils firent tout ce qu’ils pur
furent toujours regardés comme infames. La honte, la proscription du théâtre le suivirent dans son plus grand triomphe sur la
comédie elle-même l’est, comment le public est-il si empressé pour le théâtre & pour les suppôts du théâtre ? Le C. C’es
e public est-il si empressé pour le théâtre & pour les suppôts du théâtre  ? Le C. C’est une contradiction frappante, &am
penser, qui est toute différente. Au-delà comme au-deça des monts, le théâtre n’est que toléré, comme les femmes publiques, en
t XIV, &c. Cependant, on fréquente, en Italie comme en France, le théâtre , malgré la loi & la conscience parce que le v
Réflexions morales, politiques, historiques & littéraires sur le Théâtre , en 5 vol.1. Il y trouva son sentiment sur les sp
le chap. premier du livre V, intitulé : Préjugés légitimes contre le Théâtre , & il y trouva les réflexions suivantes. Pr
mp; il y trouva les réflexions suivantes. Premier préjugé contre le Théâtre . Les spectacles, depuis leur origine jusqu’à Con
t souvent mêlée, & dont les païens ne pouvoient faire un crime au théâtre , mais, sur tout, par rapport aux bonnes mœurs, qu
premiers chrétiens l’avoient si fort en horreur, que l’éloignement du théâtre étoit une marque de christianisme reconnue dans l
de la dévotion & des mysteres, se sentit bientôt de la nature du théâtre . Le fleuve suivit sa pente ; & le nom de comé
qu’en Écosse. Second préjugé. Tous les suppôts & manœuvres du théâtre , acteurs, actrices, figurantes, danseurs, chanteu
comédienne ; & la premiere résolution que prendra tout suppôt du théâtre , qui voudra sincérement se convertir, sera de qui
. Mais, dans le fond, que peuvent être, pour la vertu, les auteurs du théâtre italien, de la foire, des parades, &c ? S’occ
la corruption. Quatrieme prejugé. Le caractere des défenseurs du théâtre . Il a trouvé des apologistes, cet art pernicieux,
, qui ont pu prendre le change, & avoir quelqu’indulgence pour le théâtre . Des exceptions si rares confirment la regle ; le
elle décente, les acteurs vertueux, la seule assemblée qui compose le théâtre est un préjugé contre lui, & devroit le faire
r, qui est de n’y pas aller ? Je n’ai jamais connu aucun défenseur du théâtre , qui ne convienne qu’il y a quelquefois du danger
ce qu’on a lu, blâmer la juste sévérité de l’Église, qui proscrit le théâtre , & qui anathématise les suppôts du théâtre ?
glise, qui proscrit le théâtre, & qui anathématise les suppôts du théâtre  ? Il n’y a qu’un comédien qui puisse s’élever con
12 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
ses pour faciliter l'intelligence de tout mon discours : l'une que le Théâtre ne signifie pas proprement comme nous l'entendons
eurs parties, que nous appellons maintenant comme d'un nom propre, le Théâtre  ; et là se faisaient plusieurs Jeux, de musique,
n a souvent compris tous ensemble sous le nom de Jeux Scéniques ou de Théâtre . Mais rejetant ici tous les Combats et Spectacles
nt les Poèmes Dramatiques, je ne veux entendre sous ce nom de Jeux de Théâtre que les représentations qui se faisaient sur cet
de Théâtre que les représentations qui se faisaient sur cet échafaud, Théâtre ou Scène, soit qu'elles fussent sérieuses ou bouf
il y en avait entre eux et ceux qui s'appliquaient aux autres Jeux de Théâtre ou de scène, qui n'avaient presque rien de commun
otre sujet. Nous avons dit et justifié clairement dans la Pratique du Théâtre , que la Comédie et la Tragédie commencèrent par l
ainsi continuée durant quelque temps, passa dans sa Ville et sur les Théâtres , et fut appelée Tragédie, du nom du bouc que l'on
Diod. l. 4. ont cru que Bacchus avait institué les représentations du Théâtre , et donné lui-même les exemples de plusieurs Dans
iensPausan. in Achai. Bœot. et Béotiens avaient dans leurs Temples un Théâtre à l'honneur de cette fausse Divinité. Démosthène
fausse Divinité. Démosthène écrit que faire des Jeux de Musique ou de Théâtre est révérer le Dieu Bacchus. Ce fut pourquoi les
n'ait passé jusqu'aux autres Dieux qu'ils honoraient par les Jeux du Théâtre  ; car aux Fêtes de Minerve les Athéniens introdui
Poésie et de Musique ; et chez les Romains il y avait toujours sur le Théâtre deux Autels, l'un à la main droite, consacré à Ba
erce de la vie civile. Et ces représentations qui se faisaient sur le Théâtre , étant consacrées à ces Dieux imaginaires qu'ils
grande faveur qu'ils croyaient en avoir reçue. Et Valère dit que les Théâtres ont été inventés pour rendre honneur aux Dieux, e
nd la représentation des Poèmes Dramatiques, comme les autres Jeux du Théâtre , auxquels selon Plutarque elle futSymp. l. 5. ajo
ait les Espagnols, célébra toute sorte de spectacles, et même ceux du Théâtre , par des Acteurs en toutes langues. Auguste surpa
ever. donna dans la ville de Rome tous les Jeux, et nommément ceux du Théâtre . Quant à la célébration de ces Jeux sacrés, Quint
honneur des Dieux, et que c'est un sentiment de Religion de nommer le Théâtre un Temple ou un Sanctuaire et la procession qui s
nité chimérique : Et comme l'institution et la célébration de Jeux du Théâtre n'avait point d'autre fondement que la dévotion d
Mythologies. Ce qui nous découvre que tout ce qui se faisait dans le Théâtre , et tout ce qui s'y disait touchant les faux Dieu
s, celle des Philosophes dans les Écoles, et celle des Poètes sur les Théâtres . Aussi les Prêtres et les Magistrats prenaient gr
es autres Spectacles ; Car quand les Auteurs écrivent que les Jeux de Théâtre étaient donnés au peuple par les Magistrats, et q
13 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
anger. Esprit-Saint, donnez force & efficace à mon Discours ! Vos théâtres , mes Freres, vos théâtres, c’est-là le funeste fo
z force & efficace à mon Discours ! Vos théâtres, mes Freres, vos théâtres , c’est-là le funeste foyer où s’allume, s’attise
ele austere vous étonne. Ah ! c’est qu’en effet vous ne connoissez le théâtre que par l’idée qu’un préjugé trop soutenu de vos
’on pourroit y courir ; mais danger à présent, dit-on, chimérique, le théâtre étant épuré comme il l’est de nos jours. Là-dessu
me le plan de ce Discours, en proposant simplement deux questions. Le théâtre est-il, comme on le prétend, indifférent en foi ?
ont notre siecle a emprunté ce qui a paru de plus merveilleux sur nos théâtres  ; & ce sont ces chef-d’œuvres de l’antiquité,
ennemis irréconciliables, nous qui ne pouvons souffrir, même sur vos théâtres , la seule représentation de ces vices ? Le théâtr
rir, même sur vos théâtres, la seule représentation de ces vices ? Le théâtre est-il donc changé de nos jours, reprenoit un Doc
r dites-vous quelles sont les pompes de Satan. Montrez-nous-en, si le théâtre n’en est point une ; & si vous osez nier qu’i
on ne les y verra jamais : dans les temples des Idoles & sur les théâtres . Remarquez, mes Freres, continuoit Tertullien : l
mes Freres, continuoit Tertullien : les temples des Idoles & les théâtres , c’est donc pour les Chrétiens presque la même ch
, en effet, dans les principes du monde même, cesser de fréquenter le théâtre , est-ce faire profession d’une vie plus réguliere
-ce faire profession d’une vie plus réguliere ? Pourquoi retourner au théâtre après y avoir renoncé, est-ce un signe de retour
avoir renoncé, est-ce un signe de retour au monde ? Pourquoi aller au théâtre seroit-ce un scandale pour vous-mêmes dans des pe
d’hui, comme suivant celle des anciens Idolâtres, la fréquentation du théâtre est donc une espece d’apostasie pour des Chrétien
s-nous encore, reprenoit Saint Jean Chrysostome, comment au sortir du théâtre vous vous trouvez disposés à prier ? Hélas ! nous
ullien & de S. Jean Chrysostome, conviennent-elles, Messieurs, au théâtre de nos jours ? Avouez donc du moins que ce sont t
, & de celle de l’Ecriture même, une preuve sans réplique, que le théâtre est illicite en soit : Argumentum mala rei ? C’es
presque le seul qui pût mériter d’être vu & d’être écouté sur le théâtre , il étoit, d’autre part, le seul de tous ceux qu’
résent tant de réputation & tant de gloire ? Triste preuve que le théâtre est illicite en soi : Argumentum mala rei ! Car e
x bien examiner en eux-mêmes les motifs par où l’on prétend rendre le théâtre licite. Ces motifs sont de se former l’esprit en
ns sérieuses, & même de prendre, dit-on, des leçons de vertu. Le théâtre forme donc, il délasse l’esprit. D’abord, j’en co
romans toute l’Histoire ; & je défie que personne méconnoisse le théâtre le plus châtié à ces traits. Il forme cependant,
ements violents de l’ame ; & je défie que personne méconnoisse le théâtre le plus châtié à ces effets. Il forme cependant,
gislateur, qui regardoit la seule liberté de fiction autorisée sur le théâtre comme une source intarissable de perfidie & d
ite, en excluoit non-seulement tout acteur, mais aussi tout auteur de théâtre  ; & pourquoi ? Précisément, parce que rien, d
qu’il ne peut jamais être permis de faire. Ce n’étoit donc pas que le théâtre fût alors, comme vous voulez le supposer toujours
ssi religieusement de nos jours ? Ajoutons : si quelqu’un approuve le théâtre , ce ne sera pas ce fameux Orateur de Rome, homme
Dites donc, il faut le dire pour vous justifier, que si vous allez au théâtre , c’est pour y prendre des leçons de vertu. Le thé
i vous allez au théâtre, c’est pour y prendre des leçons de vertu. Le théâtre une école de vertu : le beau paradoxe, Messieurs 
doxe, Messieurs ! Véritablement, il n’est pas nouveau ; depuis que le théâtre est établi, on eut toujours grand soin de nous le
p; depuis qu’on le dit, on a répondu, je le réponds encore, que si le théâtre purge les passions, forme les mœurs, c’est dans l
rétendu suivre. Depuis combien de temps, en effet, fréquentez-vous le théâtre  ? Et depuis ce temps, quel vice a-t-il corrigé en
is enfin, Messieurs, dites-moi donc, reprend un Saint Docteur, sur ce théâtre , où vous n’allez que pour vous former à la vertu,
du Christianisme, que je décide après tous les saints Docteurs que le théâtre est criminel en soi. J’ajoute que quand même on p
sur autorités, pour le détromper. On prétexte toujours la modestie du théâtre de nos jours ; & moi, je dis, en premier lieu
en second lieu, que l’expérience commune & générale, c’est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’
mps, & perd encore aujourd’hui toutes les mœurs. Premiérement, le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence ; à moins,
ime, il faut avouer que, selon la belle expression de Salvien, sur le théâtre , tout est crime ; parce que tout y tend à autoris
ssieurs ; il ne faut ici que du détail. Que voit-on maintenant sur le théâtre , qu’un héroïsme corrompu par les égarements d’un
me de plus saint ! Or ne sont-ce point là cependant les mœurs de tout théâtre  ? Ensuite, quand vous entendrez les saintes Loix
onheur ! Or ne sont-ce pas là les sentiments & le langage de tout théâtre  ? Sur-tout, quand on vous fera remarquer la passi
mobile de toutes les fortunes ! Or n’est-ce pas là l’intrigue de tout théâtre  ? Enfin, quand par mille sentiments divers &
é & le défaut d’ardeur ! Or n’est-ce pas là le dénouement de tout théâtre  ? Ah ! concluoit Lactance, n’est-ce donc point a
ibidine. Prétextez à présent encore la modestie & la retenue du théâtre . Oh ! qu’il seroit à souhaiter qu’il fût, en effe
donnant un masque de vertu. Il est vrai, comme vous le dites, que le théâtre aujourd’hui purifie l’amour profane, & ne for
i enflammée une fois ne souffre jamais ou presque jamais de regle. Le théâtre qui l’enflamme, en la représentant réglée, la reg
iere, elle l’irrite ; il est déjà bien loin. Hélas ! Messieurs, notre théâtre , supposé même qu’il soit plus châtié, n’en est do
, même honnête. Remarquez que les Peres ne déclamoient pas contre des théâtres de dissolution & d’infamie, comme vous vous o
toutes les bienséances condamnent. C’est là, Messieurs, l’héroïsme du théâtre de nos jours, c’est la grande science qu’on y ens
t un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le théâtre & ses acteurs ; mais sur-tout, infaillible mo
t, en second lieu, que l’expérience commune & générale est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’
s publiques ; la jeunesse quitta ses anciens exercices pour courir au théâtre  ; l’oisiveté & le mollesse d’un sexe produisi
sage des Romains. Il s’étoit fortement opposé à l’établissement d’un théâtre fixe, assurant que ce seroit pour Rome une Cartag
n s’étoit trompé. Voulez-vous donc, Messieurs, soutenir encore que le théâtre n’est point la cause nécessaire de la corruption
noble franchise, si digne d’un vrai Pénitent, avoue que c’est sur le théâtre qu’il respira par les oreilles & par les yeux
sa foiblesse, reconnoît de bonne foi qu’il est allé plusieurs fois au théâtre , & que jamais il n’en est revenu que moins ho
en témoignage. Car n’est-il pas étonnant que pour nous prouver que le théâtre n’est point dangereux, on ose se donner pour exem
ment le grand spectacle qui doit vous dégoûter de tous les autres. Le théâtre , poursuit Tertullien, est l’Empire de l’ennemi de
; vous quittez, vous désertez l’Eglise où Jesus regne, pour courir au théâtre  ! Savez-vous donc que celui qui quitte son Prince
vous êtes tout-à-fait obstinés à vous perdre, allez, courez encore au théâtre . Autel, Eglise, murs de ce Temple, vous m’en sere
nt de la perte de ces ames, vous ne m’en demanderez point compte ? Le théâtre est criminel en soi ; l’innocence y court toujour
14 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre . L’origine du théâtre n’est ni édifiante ni br
CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. L’origine du théâtre n’est ni édifiante ni brillante ; il est l’ouvrag
uand on considère la dépravation des mœurs, qui fut toujours l’âme du théâtre , on regarde comme un paradoxe ridicule que les co
; voilà toute la mythologie en action, c’est l’olympe descendu sur le théâtre . Voyez Valer.Max. (L. 2. C. 4.), Macrob. (Saturna
i de Neptune au cirque, celui d’Hercule à l’amphithéâtre, de Vénus au théâtre . Quelque Prêtre de la Divinité devait y présider,
estales même y avaient un rang distingué. L’idolâtrie enfanta donc le théâtre , et se l’appropria. L’Eglise avait sans doute dan
âtrie une raison essentielle d’interdire, dans les premiers temps, le théâtre aux fidèles, ou plutôt ils se l’interdisaient eux
rs, Neptune aux batailles navales ; Diane à la chasse ; mais tous les théâtres étaient dédiés à Vénus, elle seule préside aux in
est le sanctuaire de Vénus : Sacrarium Veneris. Pompée lui dédia son théâtre  ; il n’osa pas même le bâtir sous le nom de théât
pée lui dédia son théâtre ; il n’osa pas même le bâtir sous le nom de théâtre , par la crainte des Censeurs, qui ne le souffraie
utres Docteurs de Cythère, conseiller la fuite ou la fréquentation du théâtre de Pompée, selon qu’on veut conserver ou perdre l
 ; les croquis furent des tableaux magnifiques, et les tombereaux des théâtres superbes. Les dépenses en furent énormes : on fit
; Vénus, Adonis, Jupiter, Endymion, etc., ne règnent pas moins sur le théâtre . Nous ne croyons pas, dites-vous, à ces Divinités
e, qui sur les tombereaux de Thespis furent dans la Grèce le germe du théâtre , le spectacle ayant pris une forme régulière, fut
s, n’auraient eu garde d’y souffrir la dissolution et la débauche. Le théâtre était innocent, et même pieux dans les principes
ongtemps respectées. Tout empire : le luxe introduisit la licence, le théâtre leur donna des ailes, elles vengèrent l’univers v
Cassiodore. Je dis quelque poignée de cendres : on a beau réformer le théâtre , on a beau couvrir le feu, il ne change point de
ne fut que dans les premiers siècles, où l’on n’avait à Rome que des théâtres mobiles, qu’on dressait à l’occasion de quelque f
, pour donner des jeux à l’honneur des Dieux. Mais depuis que par des théâtres fixes, construits à demeure, les représentations
ls des faux Dieux y demeurassent toujours. Car telle fut la marche du théâtre . D’abord (dit Tacite, L. 14. C. 20. et Juste Lips
otos theatro continuaret. » Quelqu’un ayant commencé de construire un théâtre fixe pendant la censure de Messala et de Cassius,
ait trop puissant pour trouver le même obstacle ; il bâtit un superbe théâtre de pierre. Après lui Auguste et Balbus en bâtiren
oque de l’entière dépravation des mœurs, par le goût et l’habitude du théâtre qu’elle inspira, l’occasion et la facilité qu’ell
s collèges d’imiter cette innovation de Pompée, en y construisant des théâtres à demeure, comme si ce n’était pas assez d’en éle
és qui se donnaient en l’honneur des Dieux, et les jeux ordinaires du théâtre  ; les jeux sacerdotaux, où devait toujours se tro
e des objets pour eux religieux. Cette origine Païenne doit rendre le théâtre abominable aux Chrétiens, qui font profession d’a
ours pour les hommes une source intarissable de péchés ? Car enfin le théâtre ressuscite et perpétue le système depuis longtemp
Chrétiens y verrait les mêmes horreurs qui lui faisaient détester le théâtre . On n’a pas besoin de remonter à son berceau pour
ier n’était que l’appui et l’enveloppe, ne s’est pas moins emparée du théâtre . C’est là qu’on lui offre le culte le plus religi
hilosophe malgré lui), ouvrage sensé et ingénieux, dit, en parlant du théâtre  : « Dans nos réduits champêtres, la voix mélodieu
utes y sont excitées. Cette bête sur laquelle elle est montée, est le théâtre , sur lequel pompeusement étalée elle donne ses lo
mille blasphèmes, ils sont écrits sur son corps et sur ses habits, le théâtre en retentit perpétuellement. Il y a peu de pièces
tre la main qui l’a versé ? Sortez de Babylone, mon peuple, fuyez ce théâtre , où vous n’entendez que des discours, où vous ne
Est-ce un Chrétien qui tient ce langage ? Non : c’est un amateur du théâtre . Est-ce à un Chrétien qu’on le tient ? Non : c’es
tion ordinaire de cette vision de l’Apocalypse à la ville de Rome, le théâtre n’y perdrait rien. Il est certain que la fureur d
ures des Lucrèce, des Virginie, des Scipion, ne sont que des rôles de théâtre . Ces rôles font rire dans le plus sérieux tragiqu
rendrait pas assez de vies pour en immoler une à chaque aventure. Le théâtre fit connaître et répandit le luxe dans Rome, occa
que togatam !  » La religion se trouve aussi mêlée dans l’origine du théâtre , soit qu’on ait voulu attirer le peuple à la piét
iècle doit faire excuser les moyens aussi imprudents qu’indécents. Le théâtre fut d’abord parmi nous un exercice religieux. Le
es Saints. De là il est aisé de passer aux représentations animées du théâtre . Il se forma des troupes de Comédiens qui pour se
ise. Cette ombre de piété se dissipa, le vice régna sans obstacle, le théâtre Païen fut rétabli : « On vit renaître Hector, An
15 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98
Méthode et règlement pour réformer le Théâtre . Avant Propos. Quand on objecte aux Défenseur
rmer le Théâtre. Avant Propos. Quand on objecte aux Défenseurs du Théâtre l’autorité des Pères de l’Eglise qui l’ont si for
ils concluent que les vives déclamations des Anciens Pères, contre le Théâtre de leur temps, ne prouvent rien contre les Specta
rs des derniers temps sont d’accord avec les Anciens sur l’article du Théâtre . Mais allons plus loin, et pénétrons les motifs q
né nos Docteurs à interdire les Spectacles modernes aux Chrétiens. Le Théâtre ne fait plus, il est vrai, partie du culte de la
ayenne ; mais la corruption des mœurs n’y règne pas moins que sur les Théâtres de Rome et d’Athènes. La plus grande partie de to
as la même forme ; qu’ils sont destitués de l’appareil majestueux des Théâtres , des Cirques et des Amphithéâtres ; et c’est peut
fusément et par lambeaux, quand ils nous font la description de leurs Théâtres , nous laisse, il est vrai, dans l’incertitude sur
ut-être par cette raison que les citations des Anciens, en matière de Théâtre , ont jeté les Commentateurs dans une confusion te
fférent. Sans être soutenues, comme autrefois, par la somptuosité des Théâtres , elles ont eu le bonheur de revivre, telles que l
sques et même par la voix, dont le son n’était jamais naturel sur les Théâtres d’Athènes et de Rome ; car il fallait la proporti
ie des personnages, et à la distance des Spectateurs. Ajoutons que le Théâtre moderne mérite toute préférence, par la commodité
voir toute la force et toute la finesse de l’expression ; puisque les Théâtres modernes ne sont pas, à beaucoup près, si vastes
les Théâtres modernes ne sont pas, à beaucoup près, si vastes que les Théâtres des Anciens, ni exposés au grand air, comme ils l
ant mon avis, les Modernes peuvent se vanter qu’en faisant revivre le Théâtre , ils l’ont mis dans un meilleur état qu’il n’étai
vre le Théâtre, ils l’ont mis dans un meilleur état qu’il n’était. Ce Théâtre , dira-t-on, qui, par tant de motifs, est devenu u
inces, et ne peuvent être mérités par les Comédiens, que temps que le Théâtre sera dans un état tel que les honnêtes gens et le
ique des Gouvernements de toute l’Europe s’oppose à la suppression du Théâtre par de bonnes raisons, je n’en entrevois aucunes
16 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci co
Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. L’Italie qui, sous les Médicis, & s
es Chefs-d’œuvres, que les Grecs ne désavoueroient pas. L’Histoire du Théâtre Grec est, à la différence des mœurs près, celle d
istoire du Théâtre Grec est, à la différence des mœurs près, celle du Théâtre François. La ressemblance dans l’origine, & l
Peuple ; car en France, comme dans la Grèce, ce ne fut que lui que le Théâtre envisagea d’abord ; son ignorance, ses goûts gros
s moyens dont l’esprit humain se servit pour exécuter ses projets. Le Théâtre Italien, tout foible, tout ridicule qu’il étoit,
Jesus-Christ même, furent mis sur la Scène. Chez nos dévots ayeux le Théâtre abhorré, Fut longtems, dans la France, un plaisir
, de la connoissance du mieux, à la réforme & à la correction. Le Théâtre prit une face nouvelle. On peut fixer cette secon
Théâtre prit une face nouvelle. On peut fixer cette seconde époque du Théâtre parmi nous, à Tristan l’Hermite, Mairet, Rotrou &
une action honnête, une déclamation aisée, des gestes expressifs. Le Théâtre se perfectionnoit ; mais trop scrupuleux imitateu
s Episodes étrangers, & des chœurs mal-cousus. Chez les Grecs, le Théâtre étoit annobli & protégé par le Gouvernement,
ent ne voir que plus de raisons de le soumettre à leur caprice. Là le Théâtre étoit un fond public, un patrimoine national, que
grand que l’Auguste moderne partagea dans la suite avec lui. Tous les Théâtres de l’Europe furent remplis de ses beaux Poémes. L
Femmes, &c. Ces beaux Ouvrages offrirent de nouveaux plaisirs. Le Théâtre devint le rendez-vous de toutes les conditions, &
ais le bon goût & une satyre fine, les corrigerent habilement. Le Théâtre acquit une considération proportionnée aux plaisi
ace. Par ce que nous venons de dire, on voit les ressemblances que le Théâtre François a avec celui des Grecs, tant dans leur o
plusieurs subsistent encore, & qui sembloient devoir anéantir le Théâtre dans sa naissance, répandent un plus grand éclat
de la perte de ces deux grands hommes. On ne vit plus sur le premier Théâtre du monde, que des piéces foibles & traînantes
 ; mais la suite n’a pas répondu à ces commencemens. Il semble que le Théâtre ne puisse plus se soutenir que par les Poémes des
. Puissions-nous être assez heureux pour les détruire, pour rendre au Théâtre son ancien éclat, & convaincre les jeunes Poé
17 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. De tout temps l’éta
on et des désirs des hommes sages. Platon n’a pas hésité de mettre le Théâtre au nombre des choses pernicieuses qu’il bannit de
d’abord quelle a été l’intention des Anciens dans l’établissement du Théâtre  ; et examinons si les Modernes, en suivant leurs
uivant leurs exemples, s’y sont proposés les mêmes vues. En Grèce, le Théâtre commença par la critique : elle fut générale et s
représentées par une troupe de jeunes gens, et ne parurent pas sur le Théâtre des Comédiens. Cependant la bonne Comédie Latine
à les examiner, et les mettre vis-à-vis de la plus modeste Comédie du Théâtre moderne ; et l’on verra, à notre honte, combien l
ritique et de la Comédie du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâtre des Latins, ne nous fournit que des intrigues de
t, comme les vices sont de tout pays, Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du Poète Gr
œurs des Romains. Les premiers Poètes dramatiques modernes prirent le Théâtre de Plaute et de Térence pour modèle ; et, parce q
et qu’ils s’imaginèrent peut-être que, sans les intrigues d’amour, le Théâtre serait insipide, comme j’ai dit autre part ;4 on
isanes ; et on établit ces amours, comme le mobile et le fondement du Théâtre moderne. Après quelques temps le Théâtre se corr
e mobile et le fondement du Théâtre moderne. Après quelques temps le Théâtre se corrigea : on substitua, à ces amours déréglés
e on a cru, en France, pouvoir conserver en partie et ajouter à notre Théâtre les mœurs des Latins ; les Valets de la Comédie m
des pièges à l’innocence, ou pour seconder la débauche des amants de Théâtre  ; mais ils ont substitué, aux Esclaves, des homme
es Français, jointes aux amours, soi-disant honnêtes, sont la base du Théâtre moderne, et en font en même temps tout le défectu
algré le préjugé du plus grand nombre des Spectateurs, qui croient le Théâtre de nos jours irréprochable. Il est donc vrai que
e nos jours irréprochable. Il est donc vrai que l’on peut appeller le Théâtre moderne, dans son commencement, le triomphe du li
a réforme, si on les avait introduits dans l’intention de corriger le Théâtre  ; mais ce ne fut point là l’esprit dans lequel on
Je me contenterai d’en donner un seul exemple que je tirerai même du Théâtre du grand Molière, que j’admire si fort du côté de
 2. Valere Max. liv. 2. c. 4. 4. [NDA] Réfléxions sur les différents Théâtres , etc.
18 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
de l’action s’exécutait par une grande Marionnette, qui fesait sur le Théâtre les gestes convenables au Récit que chantait un M
n Particulier fit construire au Marais une Salle d’Assemblée, avec un Théâtre où il ne fit paraître que de petits Enfans : ce q
re où il ne fit paraître que de petits Enfans : ce qui fit nommer son Théâtre , le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 q
fit paraître que de petits Enfans : ce qui fit nommer son Théâtre, le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 qui ne peigna
Enfans, & c’est-là que se sont formées deux Actrices actuelles du Théâtre Français. Ambigu-Comique, (qui serait mieux nomm
t d’établir un Spectacle à-peu près dans le genre de l’Opéra & du Théâtre des Bamboches : mais où l’on découvre plus de moy
ches : mais où l’on découvre plus de moyens de perfection, puisque ce Théâtre réunit trois genres différens : Une sorte de Décl
nte). Je vais examiner les avantages qu’on peut retirer de ce nouveau Théâtre . L’idée du Directeur de l’Ambigu-Comique est des
eureuses : elle doit intéresser le Gouvernement & les Amateurs du Théâtre . Le premier pas est fait : il n’y aurait plus qu’
celle que je vais proposer ne sera pas goûtée des Acteurs des grands Théâtres  : mais ici ce ne sont pas nos Comédiens qu’il fau
gu fût, par exemple, un rapproché, intelligemment fait d’une Pièce du Théâtre Français, où, en conservant les plus beaux vers,
un Acte (ou si elle était en plusieurs, réduite comme la première) du Théâtre des Ariettes ; que le troisième fût un Opéra, une
auraient des rôles d’enfans à remplir, soit pour les attacher à leur Théâtre , lorsqu’ils paraîtraient suffisament formés. Voil
j’opinerais même encore à ce que son Orquestre fût composé, comme son Théâtre , de jeunes Sujets, distingués par des talens déja
qui de-là passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Profess
eu des Enfans plaira sans doute : mais il n’est pas assez parfait, le Théâtre ne sera pas assez également bien composé pour att
mposé pour attacher l’homme-de-goût, sérieux ou léger, que les grands Théâtres ont coutume d’attirer : il ira quelquefois chez l
il ira quelquefois chez le Néomime, mais il suivra journellement les Théâtres ordinaires. 2. Je dis que nos Théâtre ne sont pas
is il suivra journellement les Théâtres ordinaires. 2. Je dis que nos Théâtre ne sont pas suffisans, & je donne en preuve c
iguées, & de le laisser sous la tyrannie des Comédiens des grands Théâtres , il faudrait l’y soustraire, & le rendre util
mmé Il Bambocchio en Italie, à cause de sa confor mation bizarre. 2. Théâtre des Enfans ; d’Ephébos, adolescent.
19 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48
CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre . La pudeur est l’apanage des femmes ; et c’est
int de preuves certaines que les femmes, en Grèce, aient monté sur le Théâtre  ; les Latins ne nous ont rien laissé qui nous don
Atellanes. En effet, les Masques, dont les Latins se servaient sur le Théâtre pour grossir les têtes à proportion de la figure
, que, parmi les Modernes, les femmes ne commencèrent à monter sur le Théâtre que vers l’an 1560, comme nous l’avons dit autre
vons dit autre part ;5 ainsi ce sont les Modernes qui ont corrompu le Théâtre dans toutes ses parties ; parce qu’il est inconte
s réflexions ne s’accordent point avec l’idée que l’on s’est faite du Théâtre , presque généralement. On prétend le justifier, e
, qu’il y a eu des temps où les mœurs étaient moins respectées sur le Théâtre qu’elles ne le sont à présent dans nos Comédies ;
s nos Comédies ; mais il n’est pas moins vrai, pour cela, que dans le Théâtre , tel qu’il est actuellement, il reste encore bien
este encore bien de la corruption. Malgré la nécessité de réformer le Théâtre , il paraît presque impossible, aujourd’hui, d’en
re, puisque c’est sur ce fondement que l’autorité publique protège le Théâtre  ; faisons, au moins, tout le bien que nous pouvon
e autant que nous voudrions. J’ai prouvé, si je ne me trompe, que le Théâtre est pernicieux dans l’état où il est aujourd’hui 
re un amusement aussi utile qu’agréable ; car je suis persuadé que le Théâtre serait bien moins redoutable à la vertu, et qu’il
rayer par l’appareil de l’austérité, et du pédantisme. Si une fois le Théâtre était amené à ce point de perfection, qui ne manq
tion, que je donnerai à la suite de ce Traité. 5. [NDA] Histoire du Théâtre Italien. Paris 1728.
20 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TABLE » pp. 338-343
TABLE PREMIERE PARTIE. Chapitre premier. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. pag. 1 Chapitre second
c les modernes. pag. 1 Chapitre second. De la passion d’amour sur le Théâtre . 17 Chapitre troisième. Réfléxions sur le renouv
Théâtre. 17 Chapitre troisième. Réfléxions sur le renouvellement du Théâtre . 36 Chapitre quatrième. Des Femmes de Théâtre. 4
r le renouvellement du Théâtre. 36 Chapitre quatrième. Des Femmes de Théâtre . 41 Chapitre cinquième. Du principal motif de l
tre. 41 Chapitre cinquième. Du principal motif de la Réformation du Théâtre . 49 Chapitre sixième. Les obstacles qu’on peut r
Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre . 58 Chapitre septième. Quelle doit être la Coméd
apitre septième. Quelle doit être la Comédie après la Réformation du Théâtre . 69 DEUXIEME PARTIE. Méthode et règlement pour r
u Théâtre. 69 DEUXIEME PARTIE. Méthode et règlement pour réformer le Théâtre . 86 Règlements pour la Réformation du Théâtre. 9
ement pour réformer le Théâtre. 86 Règlements pour la Réformation du Théâtre . 98 TROISIEME PARTIE. Tragédies à conserver sur l
rmation du Théâtre. 98 TROISIEME PARTIE. Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. 117 Tragédies
emmes. 315 George Dandin. 317 Conclusion de l’Ouvrage. 319 Plan du Théâtre , etc. 329 Fautes à corriger. Page 25. ligne 19.
21 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
ce qu’on y représente, vous reconnaîtrez aisément que les plaisirs du théâtre sont entièrement opposés à la morale évangélique,
amner par les saints Pères. Plus irréligieux que ceux des païens, les théâtres d’aujourd’hui sont si loin de respecter la religi
s et par leurs attitudes passionnées. Les comédiennes, montées sur le théâtre à la place des passions, en secouant les torches
triste naufrage. Votre âme, bientôt éprise des plaisirs trop vifs du théâtre , trouverait les plaisirs innocents trop froids et
s des maximes antichrétiennes et libertines qu’ils ont recueillies au théâtre  : sous prétexte de corriger en eux quelques trave
s porte à toute sorte d’excès. Chrétiens, gardez-vous bien d’aller au théâtre , quand même le sujet de la pièce serait tiré de l
t de représenter l’innocence des vierges. Vous, qui ne fréquentez les théâtres que pour vous décharger du poids de l’oisiveté, e
us soyez bien familiarisé avec le mal, pour être plus corrompu que le théâtre n’est corrupteur. Mais fussiez-vous invulnérable
rable et inaccessible à toute espèce de corruption, votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour plusieurs, et ce mo
motif seul devrait vous en éloigner pour toujours. Votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour ces âmes faibles qu
nées par l’exemple pernicieux que vous leur donnez. Votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour les acteurs que vou
s éclats des foudres que l’Eglise lance contre eux. Votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour les auteurs dramati
t et est un suffrage de plus que vous leur donnez ; votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour vos frères à qui vo
arbarie que de couvrir, par les cris que la joie vous fait pousser au théâtre , les cris que la douleur arrache à tant de malheu
? Ne croyez point que la protection que l’autorité civile accorde aux théâtres en rende les plaisirs plus décents et moins dange
de la moralité d’une ville que de dire qu’elle avait dans ses murs un théâtre fréquenté. Laissez les hommes malfaisants et les
nté. Laissez les hommes malfaisants et les femmes perdues chercher au théâtre un aliment proportionné à la corruption de leur c
e certains casuistes qui ne condamnent pas absolument les plaisirs du théâtre  ; n’oubliez pas qu’ils sont forcés de convenir qu
n éloigneraient. Ces grands hommes vous disent qu’on ne peut aller au théâtre sans abjurer sa qualité de chrétien, sans désobéi
22 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
ds ou des Foires, & les Salles de simple amusement. I. Le premier Théâtre des Baladins est sans contredit celui de Nicolet 
honorent l’Artiste, quel que soit le genre qu’il ait adopté. II. Les Théâtres de Marionnettes n’ont rien qui doive intéresser,
’enfant, l’attention que méritent les choses sérieuses. IV. Outre les Théâtres de Jeux, la Capitale offre encore un autre alimen
vaincre les obstacles que les préjugés opposent à la civilisation du Théâtre , à sa légitimation, & à son anoblissement, je
a discipline la plus sévère. Ces nouveaux Acteurs rempliront tous les Théâtres , depuis celui de l’Opéra, jusqu’à la baraque du d
ois la semaine les Acteurs & les Actrices qui lors occuperont les Théâtres de la Capitale, viendront donner des leçons aux E
éâtres de la Capitale, viendront donner des leçons aux Elèves, sur un Théâtre construit à cet effet dans une des Salles du Coll
er. III. On pourrait, chaque année, élever dans la cour du Collège un Théâtre , où les Elèves donneraient des Représentations pu
lics qu’on ferait un triage des Sujets qui ne seraient pas propres au Théâtre  : les Garsons mis au rejet après la troisième ann
aux Actrices la connaissance du monde & des usages, nécessaire au Théâtre . [Adelaïde. Deux choses peu compatibles à ré
ix que pour l’actricisme. A quinze, les Filles pourront monter sur le Théâtre de la Nation, & les jeunes-hommes à dix-huit 
dre du Prince, ou des personnes préposées par lui, dans le cas où les Théâtres n’appartiendraient pas à la Ville ; ou de celui d
; ou de celui des Magistrats-municipaux, si les Villes font bâtir les Théâtres à leurs dépens, & se chargent de la Direction
s Théâtres à leurs dépens, & se chargent de la Direction. VI. Les Théâtres seraient donc, ou immédiatement sous la direction
Acteurs & Actrices. VII. Les jeunes Elèves ne débuteront sur les Théâtres publics, qu’après en avoir été jugés dignes aux E
suivant les circonstances, ou les talens des Elèves, ou le besoin du Théâtre , & la convenance de l’âge dans certaines Pièc
s précautions indiquées, l’Acteur débutant ne serait pas goûté sur le Théâtre de la Capitale, il ira jouer sur ceux de la Provi
ince. VIII. Les Villes de Province, assez considérables pour avoir un Théâtre où l’on jouerait toute l’année, ou seulement dura
précédent, qui n’auront pas encore été jugés capables d’être admis au Théâtre de la Capitale, soit des autres, qui auront néanm
te. On obligerait même deux fois l’année, les meilleures Actrices des Théâtres relevés, à faire chez les Baladins, des Rôles rid
charmes. X. Les Acteurs & les Actrices, une fois admis à l’un des Théâtres de la Capitale, y resteront attachés pour tout le
ans les Troupes de province, où ils feront les derniers rôles, ou aux Théâtres des Baladins. Ces Troupes, tant celles des Villes
celles des Bas-Spectacles, suivront la même règle que ceux des grands Théâtres de la Capitale. Quant aux Comédiens-ambulans, des
issemens des Affranchis qui auront obtenu la permission de quitter le Théâtre  ; ou, s’ils meurent Acteurs, de leurs enfans. Dan
on, l’Actrice qui aura fait le principal Rôle, quittera ses habits de Théâtre , déposera tout ce qui pouvait l’embellir, & v
héâtre, déposera tout ce qui pouvait l’embellir, & viendra sur le Théâtre avec des haillons de bure, en sabots, gros linge,
outre, chaque année, les Acteurs & les Actrices paraîtront sur le Théâtre , enchaînés ; & là, ils entendront, de la bouc
s des Servantes, & à paraître avec les habits de ces états sur le Théâtre , après les Représentations, &c. XVII. Lorsque
enir, que dans l’Etat actuel de nos Acteurs & de nos Actrices, le Théâtre n’est pas à beaucoup près l’école de la vertu. Eh
ns la première Fille perdue qui frappera leurs regards, en sortant du Théâtre . Au lieu qu’en l’avilissant, on détruit cette esp
vous faire part du jugement que monsieur D’Alzan porte des Acteurs du Théâtre Français : reprenons à l’endroit où j’intérompis
Arcis. Acteurs & Actrices qui ont paru avec éclat sur notre Théâtre . 1. Jodelet, (Julien Joffrin) célèbre Acteur dans
ies, [Voyez, pour de plus grands détails le Dictionnaire Portatif des Théâtre  ; & la Collection des Calendriers des Spectac
mp; deux Comédies. 19. Dancourt, Auteur-Comédiens ; Gentilhomme : son Théâtre est le plus nombreux de tous : on y compte plus d
, se distingua dans les Rôles de Rois & de Paysans : il rendit au Théâtre le naturel de la Déclamation, trop négligé avant
(& après). 24. P. Poisson, fils de Raymond, Comédien-Auteur : son Théâtre est composé de huit Comédies. 25. Berci, retiré e
es Rôles de Niais. Son neveu, qui fesait les mêmes Rôles, a quitté le Théâtre en 1763. 27. Du Boccage. 28. Quinaut l’aîné : exc
e les Rôles à manteau. Nous avons de lui quelques jolies Pièces : son Théâtre consiste en dix-huit Comédies. 33. La Thorillière
édie, 1739 ; de Zélisca, Comédie-Ballet, 1746 ; du Retour-de-Mars, au Théâtre Italien, 1735 ; & de la Coquette-corrigée, 17
1756. Il est un de ceux dont on peut citer la pureté des mœurs sur le Théâtre . 49. Rosely, 1742. Tragédien. 50. Ribou, Tragédie
figure noble & intéressante, 1744. Un accident lui fit quitter le Théâtre en 1754. 53. Velaine, Pensionnaire, mort en 1769.
cette Actrice avec transport par les Vieillards, amateurs du premier Théâtre du monde : elle a joué durant plus de 40 années,
conserva la réputation de la plus excellente Actrice qui ait paru au Théâtre Français. Débuté en 1717 ; morte en 1730. Tout le
ag. 28. Clairon, Actrice célèbre dans la Tragédie, & l’honneur du Théâtre Français. Pour encourager celles qui lui ont succ
mp; d’amour de la gloire. Dans ce dernier cas, pourquoi monter sur le Théâtre  ? Quittez la Scène, fuyez, profanes, si vous ne v
du célèbre Acteur : jouait les Soubrettes, 1761-1768.   Acteurs  du Théâtre Français. Messieurs *, 54. BONNEVAL…… Adelaïd
S, 1769 : Cette Tragédienne a l’expression du sentiment ; mais sur le Théâtre , elle est encore trop elle-même, & pas assez
tter.   Acteurs & Actrices distingués, qui jouent sur les autres Théâtres . Au Théatre Italien. Acteurs : Messieurs, Carlin
D’Alzan en fut la cause………§] Des Tianges. Je vais y suppléer. Le Théâtre de l’Opéra est nombreusement fourni de sujets méd
es. *. Le reste de cet Entretien roulait sur des objets étrangers au Théâtre  ; l’Editeur l’a supprimé.
23 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre . En proposant la réforme du Théâtre, je ne fai
la nécessité de la réforme du Théâtre. En proposant la réforme du Théâtre , je ne fais que marcher sur les traces d’hommes r
ons déguisées, sous l’appas du plaisir. Voilà la premiere origine des Théâtres . Suivons cet Auteur : Le Spectacle, il entend sur
es Dieux***. Les Romains avoient la même estime & la même idée du Théâtre  ; ils reconnoissoient sa puissante influence sur
s-lors la chûte des mœurs, en voyant la liberté qui s’introduisoit au Théâtre .**. Les Censeurs à Rome pour conserver les mœurs
elon occupé sans cesse du bien de l’humanité. proposoit la réforme du Théâtre à cette célebre Compagnie faite pour imprimer le
célebre Pere Porée. Cet austere & pieux Religieux soutint que le Théâtre par lui-même étoit une école de mœurs, & que
uence des mœurs sur la politique, sentiront la nécessité de rendre le Théâtre plus vertueux. S’il le devenoit, toutes les passi
ous est tendu. Il me semble qu’on peut ajouter pour la réformation du Théâtre des raisons puissantes. Il faut que nos Souverain
ici un divertissement honnête. Le célebre Richelieu vouloit donner au Théâtre une forme qui le rendit propre à être un amusemen
ans un cercle étroit d’amis généreux, ils n’ont que la distraction du Théâtre  ; & souvent quel écœuil pour leur vertu ! Un
straction du Théâtre ; & souvent quel écœuil pour leur vertu ! Un Théâtre où après avoir puisé nos passions nationales, &am
bien, si vous l’aimez mieux, pourquoi ne pas placer l’intérêt de vos Théâtres dans l’amour de la vertu, de la patrie & de n
ommendabantur ****. Cependant comme la corruption infecta bientôt le Théâtre de Rome, nous n’offrirons point les Romains comme
nt s’intéresser à quelques traits que je vais ajouter. La question du Théâtre a beaucoup exercé les Écrivains. On a cité en fav
ur dit que la Comédie est licite en elle-même  ; mais on sait que le Théâtre de son temps* ne ressembloit en aucune maniere au
à décider cette question relativement à nos mœurs****. D’ailleurs le Théâtre Italien n’est pas du même caractere que le nôtre.
me du seul Catalogue de ces Auteurs*****. La plupart ont considéré le Théâtre dans son état de relâchement & de licence. Bo
qui l’accompagnent, contre les scandales mêlés aux représentations du Théâtre  ; il ramene à son opinion les Peres, les Philosop
x & mortifié de la Religion n’est pas compatible avec les jeux du Théâtre  ; telle est la substance de son Traité**. Je ne
cette matiere. Il semble par quelques Piéces mises sur les différens Théâtres de la Capitale dans ces dernieres années, que des
Poëtique d’Arist. ch. 5. ***. Polybe, livre 4. *. Pratique du Théâtre . **. L. 1. ch. 1. p. 4-9, 16. ***. Lettre d
aux Enfers, par Servandoni. *. M. Riccoboni sur la réformation du Théâtre , pag. 4. & 5. **. Liv. 7. n. 2. *. Voy.
espectable, M. Riccoboni ; on doit le consulter sur la réformation du Théâtre . Son Livre est écrit avec tant de solidité &
24 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
lâtrie détruite par Constantin et ses enfants, ne régnait plus sur le théâtre , et où leurs lois chrétiennes en avait réformé le
le spectacle était tel qu’il est parmi nous. Que pense S. Augustin du théâtre prétendu réformé ? Il nous l’apprend en cent endr
’est cette même Didon qu’a fait, après bien d’autres, paraître sur le théâtre un Auteur célèbre, que diverses charges de magist
d. L. 3. C. 2.). J’avais une passion démesurée pour les spectacles du théâtre , plein des images de mes misères, et des aliments
as souffrir ? Cette douleur fait le plaisir (c’est le chef-d’œuvre du théâtre ). Quelle folie plus digne de pitié ! car on est d
. Mais quelle compassion peut-on avoir pour des fables et des jeux de théâtre  ? L’Acteur invite à s’affliger, non pas à donner
els étaient les sentiments de joie que me donnaient les amants sur le théâtre , lorsque par leurs intrigues ils faisaient réussi
» Ainsi S. Augustin condamnait ce qu’il y a de moins répréhensible au théâtre , ce que l’Auteur et l’Acteur s’applaudissent, com
ainement dirait-on qu’il s’agit là des horreurs de l’amphithéâtre. Le théâtre n’est que plus dangereux, on n’y trouve que les a
la chute des horreurs du cirque, a eu l’adresse de lui substituer le théâtre . Peste encore plus sensible et plus dangereuse, q
urs : « Astutia spirituum nefandorum pestilentiam longè gravierem (le théâtre ) qua plurimum gaudet non corporibus, sed moribus
e l’empire, en particulier par la cessation ou la réforme des jeux du théâtre , dont les Dieux étaient fort irrités. Le christia
blique, déclaré tel par le décret du Sénat, que c’est au contraire le théâtre qui a perdu l’empire. Scipion Nasica, votre Ponti
connue doit nous être toujours présente, empêcha le Sénat de bâtir un théâtre , et par un discours très sage de laisser énerver
vous laisse encore quelque lueur de bon sens : les Dieux ordonnent le théâtre pour vous préserver des maux du corps, et leur Po
de, l’aveuglement si profond, qu’après le sac de Rome les amateurs du théâtre , fugitifs, étant venus à Carthage, allaient en fo
et affligé de vos malheurs, et vous, quelle fureur ! vous chercher le théâtre , vous le remplissez, vous y faites plus de folies
té et des mœurs, dont voulait vous préserver Scipion en abolissant le théâtre . Ce n’est pas dans la force des murailles, mais d
dendi causa coram matribus suis agere pudet, etc. » Il passe de là au théâtre . Si vos Dieux étaient des Dieux véritables, ils v
chez les Chrétiens, où l’on prêche la plus pure morale. C’est sur le théâtre , direz-vous, et il est vrai que vos comédies et v
ediæ et tragediæ nulla verborum obscenitate compositæ. » (Voilà notre théâtre .). Qu’importe d’en bannir la grossièreté des paro
nsi dans les livres que Cicéron a écrits sur la République. Jamais le théâtre n’eût fait tolérer ses désordres, si l’usage ne l
fait le portrait de la licence des mœurs de Rome, introduite avec le théâtre , inconnue pendant quatre cents ans dans les beaux
joue nuit et jour, qu’on chante et qu’on danse de tous côtés, que les théâtres soient ouverts, que les femmes de mauvaise vie so
(C. 20.) par exhorter les Romains à renoncer à leurs Dieux et à leurs théâtres . Peuple célèbre, enfants des Régulus, des Scipion
té lorsque dans le temps que vous vouliez les honorer par les jeux du théâtre , vous avez déclaré infâmes les Acteurs qui les re
et fait voir que les malheurs des temps viennent de la corruption du théâtre  : « Theatra incusanda, non tempora. » Par une pro
de la perte de vos âmes. Scipion Nasica empêcha le Sénat de bâtir un théâtre , et fit vendre tout l’attirail des décorations qu
ertu que ce grand homme, qu’on se plaigne moins de nos ennemis que du théâtre  : « Non de hostibus, sed de theatro conquerantur.
s. En voilà dans Dieu et dans ses ouvrages plus dignes de vous que le théâtre et le cirque. (Psalm. 53.). Je vous louerai, Seig
vous louerai, Seigneur, non comme ces insensés amateurs des folies du théâtre qui devraient rougir, et souvent malgré eux rougi
si bien que vous. Lorsque après la pièce on voit cet antre profond du théâtre vomir une foule de gens perdus de vices, pleins d
omme l’aveugle de l’Evangile, après Jésus-Christ, et non pas après le théâtre (Tract. 100. in Joann.). Porter de l’argent aux C
Evang.). Vous vous plaignez que les temps sont mauvais, parce que les théâtres tombent, ces honteux abîmes, cette profession pub
diens même. Tandis que ceux-ci vous donnent des spectacles de vice au théâtre , il vous offre dans l’Eglise le spectacle de sa p
! Les uns, en venant ici, ont vaincu le démon ; les autres, allant au théâtre , ont été vaincus : « Qui ad Ecclesiam cucurrerunt
s, les chansons des Comédiens, les spectacles de la nature et ceux du théâtre , tout cela plaît ; l’un est permis, et l’autre dé
Mart.) Dieu nous ordonne de nous entr’aimer. Est-ce comme ces amis de théâtre ou de cabaret ? Non : la mauvaise conscience fait
om.) Les démons se plaisent aux cantiques de vanité, aux impuretés du théâtre , à la cruauté du cirque, aux partis qui se formen
bâtiments, sans prendre garde à la ruine des âmes, ils bâtissent des théâtres , et renversent les fondements des vertus. On appl
, et on adore ces Dieux prétendus qui se plaisent à des spectacles de théâtre qui déshonorent le corps et l’âme. Si Dieu permet
antur, et blasphematur Deus, etc. » Quelles horreurs d’exposer sur un théâtre public les amours des Dieux, les adultères de Jup
25 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre  ? S’il ne fallait que l’autorité pour décider
pays et de tous les siècles se réuniraient aisément pour accabler le théâtre de leurs anathèmes. Nous mettons à la tête le fam
époux de la nièce du Cardinal Mazarin, qui avait toujours favorisé le théâtre , il eut le courage de le combattre au milieu d’un
recherche trop. Ce n’est même qu’un très petit nombre des citoyens du théâtre qui y recueillent ces prétendus fruits. Il peut c
egarde comme impossible, depuis le péché originel l’entière pureté du théâtre , ainsi que des Poètes, parce « que les mauvais ex
et laissent une vive impression dans l’âme. Bref, on peut dire que le théâtre est un apprentissage de toute impudicité, ruse, f
qu’il pût pour faire chasser Thespis, et empêcher l’établissement du théâtre  ; mais que la corruption des Athéniens l’emporta
nt les en empêcher ? Aristote eût bien mieux dit qu’il faut raser les théâtres , et fermer les portes de la ville aux Comédiens. 
de la poésie, de la musique et de la danse, et condamne absolument le théâtre , comme contraire au bien de la République, gâtant
, et jamais l’image de ce qu’on ne doit pas faire ; que les pièces de théâtre ne sont que des fables ; qu’il ne convient pas d’
us graves Théologiens n’ont porté plus loin la sévérité. Cependant le théâtre ne fut jamais plus châtié que Platon le suppose,
rs, les conjurés se rassemblent, et l’intrigue s’avance également. Le théâtre peut même la favoriser, on s’y donne des rendez-v
prétexte que prirent les Princes ennemis pour cacher leur marche. Le théâtre anime les passions, allume la fermentation dans l
passions qu’on vient d’éprouver, rendent plus impatient. Un homme de théâtre est moins soumis, moins simple, moins modeste, mo
t. « Il y a un grand mal qui se tolère à Paris (il n’y avait point de théâtre réglé ailleurs) les jours de fête et dimanche ; c
un cloaque et maison de Satan, nommée l’Hôtel de Bourgogne (l’ancien théâtre ). Là se donnent mille assignations scandaleuses c
s mains, et ne peuvent avoir ni honneur ni civilité, etc. » (Hist. du Théâtre , tom. 3. Préf.). Qu’on rabatte, à la bonne heure,
raient pas moins de doléances à faire que dans le seizième siècle. Le théâtre , comme tout le reste, doit sans doute, selon le g
t banni de la société des honnêtes gens, quoique l’opéra comique, les théâtres de la foire, les spectacles des boulevards, les f
théâtres de la foire, les spectacles des boulevards, les farces, les théâtres de province, soient encore fort éloignés d’accéde
ommerce, on n’a point corrigé les hommes, et moins encore les gens de théâtre . Les attraits de la passion, le goût du vice, le
s ces batteries de l’enfer sont autant et plus que jamais dressées au théâtre . La grossière simplicité de nos pères ignorait ce
oles, bien dignes d’elle : « Il n’est pas question dans les pièces de théâtre de satisfaire les libertins et les vicieux, qui n
s se divertissent ; les mauvais exemples sont contagieux, même sur le théâtre , les feintes représentations ne causent que trop
dame de Maintenon est un phénomène dans l’histoire, c’est l’opposé du théâtre . L’Actrice, Reine en apparence par son rôle, est
é à penser et à parler en homme d’Etat, elle eut des scrupules sur le théâtre . Voici comme elle en parle dans les Mémoires de l
dres, les passions, les fureurs des hommes de qualité, prétend que le théâtre en est la cause et le fruit. Voici la traduction
le Docteur Bellier : « Pour quelle autre raison pensons-nous que les théâtres qui sont par toute la terre, soient remplis tous
e obliti totam vitam in spectaculis consecrantes miseri. » Tom. 1. Le théâtre est pourtant bon à quelque chose. Fréron (Ann. Li
par la bouche d’un Comédien ? ce beau nom n’est-il donc qu’un nom de théâtre  ? J’en rougis pour ma patrie, et je dirais, comme
l enseignait et pratiquait la religion et la vertu, Epictète parle du théâtre en plusieurs endroits (Manuel, art. 45. et 46.).
ectacles » (art. 53.). Il dit : Ce n’est pas une nécessité d’aller au théâtre  ; si tu y vas par occasion, ne fais point des exc
ce mépris. » M. Dacier a pourtant vécu dans le prétendu beau temps du théâtre épuré. Cornelius Nepos, Philosophe d’une autre es
ant, n’était point scrupuleux ; il parle pourtant fortement contre le théâtre . Non seulement le métier de Comédien est infâme e
1764. Les lois ont eu plus d’une fois à se plaindre des attentats du théâtre . Nous en avons vu nombre de traits ; en voici un
les Princes véritablement grands ont fait fort peu de cas des jeux du théâtre . Il serait infini de suivre dans toutes les Cours
les rappelât ; il était trop corrompu pour ne pas aimer éperdument le théâtre  ; c’était une de ses maîtresses qui lui en fourni
sensé et ses folies. Les anciens Romains qui laissèrent introduire le théâtre , ne le regardaient que comme un amusement momenta
armi nous de notre ancienne simplicité et de l’état où fut d’abord le théâtre , où on ne connaissait point de loges. On n’en con
emier se fit adorer comme un Dieu, étalait surtout sa divinité sur le théâtre  : idole et temple bien dignes l’un de l’autre. Ju
ce pour contenir les Acteurs. Il peignit en mourant sa religion et le théâtre , dans un mot célèbre, qui ne fit honneur ni à sa
s assemblés autour de son lit : Ai-je bien joué mon personnage sur le théâtre de la vie ? « Satis ne comode personam nostram in
ira le rideau, et rendit l’âme. Voilà la vie et la mort d’un homme de théâtre . Cherchez-y la sagesse, trouvez-y l’éternité. Fin
10.) qu’il y avait à Rome un Intendant des voluptés, qui présidait au théâtre . Il en est fait mention dans le Code Théodosien ;
ager à les remplir. Les termes en sont remarquables. Quoique l’art du théâtre soit opposé aux bonnes mœurs, et que la vie licen
everendissimo Senatori ; mais qui peut répondre de ce qui se passe au théâtre  ? peut-on y espérer la décence des mœurs ? « More
26 (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381
Hôtel des Ducs de Bourgogne qu’ils avoient acheté, & d’y avoir un théâtre , à condition de n’y jouer que des sujets profanes
: & en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre qu’elles soient du tout exemptes d’impureté, nous
4 Juillet 1728 défend d’afficher aux portes des Eglises des pièces de théâtre , à peine de destitution. Les Comédiens Italiens j
ant de mépris pour les Acteurs que les Citoyens, qui montoient sur le Théâtre , étoient chassés de leur Tribu ; ce qui étoit la
i du 19 Mai 386, à tous Juges de se trouver aux jeux publics, soit du Théâtre , soit du Cirque, à l’exception des jours de la na
jeune & Valentinien défendent de représenter aucuns jeux, soit du Théâtre , soit du Cirque, les Dimanches, les jours de Noël
ense regarde des représentations honnêtes, mais seulement des jeux de théâtre obscènes & indécens. La suite du texte le fai
Réponse de Rousseau à d’Alembert, qui souhaitoit l’établissement d’un théâtre à Genève. Voici ce que lui écrit cet homme singul
aitement réfuter ce qu’on pourroit dire de plus spécieux en faveur du Théâtre . « Je vois en général, dit-il, que l’état de Comé
couvre indistinctement du même opprobre tous ceux qui montent sur le Théâtre , quisquis in scenam prodierit, ait Prætor, infam
roit badiner en passant, qui en diroit davantage ? Les Apologistes du Théâtre ne font pas honneur à leur esprit (peut-être même
la défense. Ils conviennent eux-mêmes de la nécessité de réformer le Théâtre , & conséquemment ils le condamnent ; & il
que demandons-nous autre choseb ? » Marmontel, dans son Apologie du Théâtre , convient que « à l’égard des tentations auxquell
 ; on ne doit pas s’attendre, ajoute-t-il, de voir des mœurs pures au Théâtre , tant que le fruit du travail & du talent ne
mme lui. Le plaisir de gens sans mœurs qui fréquentent d’ordinaire le Théâtre , doit-il se payer par le fruit des sueurs & d
r tombant sous le faix ; du Citoyen religieux, qui compte pour peu le Théâtre  ? Qu’il pese tout dans la balance de la raison ;
Laval, je crois qu’il n’a voulu que plaisanter en prenant le parti du Théâtre dans sa Réfutation de la Lettre de Rousseau. Il n
n 198 ; l’Apologétique de Tertullien sur les abominations des anciens Théâtres . V. sur ceux de France le Traité de l’Opinion, li
. On peut consulter encore le Projet de d’Aubignac pour la Réforme du Théâtre . M. l’Abbé de Besplas dans ses Causes du bonheur
c, pag. 367 ; dans ses Observations sur la nécessité de la Réforme du Théâtre  ; la Lettre de l’immortel Fénélon à l’Académie Fr
rtel Fénélon à l’Académie Françoise ; Riccoboni sur la Réformation du Théâtre  ; les Maximes & Réflexions sur la Comédie dan
du grand Bossuet, tom. 2 in-12. où il réfute la Lettre en faveur des Théâtres , attribuée au P. Caffaro, Théatin, & désavoué
 ; emblême, dit Villaret, de la piété des premiers Instituteurs de ce théâtre . Cette maison appartient aux anciens Confrères de
on ». a. Qu’on observe cette Loi, il n’y aura pas peut-être un seul théâtre de Comédiens dans le Royaume. a. Les Comédiens n
s dans le Royaume. a. Les Comédiens ne peuvent représenter sur leurs théâtres ni les Ecclésiastiques ni les Religieux. Voyez En
s jours des citoyens consacrer leurs plus beaux jours à des filles de théâtre nées dans le libertinage ? De quelle peine ne dev
ontaine, des Quinault, des Greffet, &c. d’avoir travaillé pour le théâtre . La lettre de ce dernier qui lui fait tant d’honn
27 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
quatre cents personnes, voilà deux cents journées perdues. Deux mille théâtres dans le royaume, et même davantage, dont chacun l
ns. Veut-on sur le nombre des spectateurs, des représentations ou des théâtres , en rabattre la moitié, c’est beaucoup, mais je n
leur vie à sentir, à goûter, à peindre, à inspirer les passions ! le théâtre ne forme-t-il pas même un grand nombre de ces bea
nstruments, de peinture, etc. cette multitude étonnante de suppôts de théâtre , d’amateurs, de spectateurs oisifs, de compositeu
out ce peuple de beaux esprits qui inonde la France ? N’est-ce pas le théâtre qui remplit leur imagination, qui exerce leur vei
Tom. 1. Liv. 3, tit. 3. Non seulement on perd le temps qu’on passe au théâtre , mais on y apprend à perdre tout le reste ; on s’
ner des enfants, à servir le public ? On y devient inepte. L’amour du théâtre fit-il jamais, peut-il jamais faire un bon Médeci
e, la confiance du public, celle-ci fût-elle moins riche. L’amour du théâtre est un si grand dérangement, que par les lois Rom
nne ne peut désavouer, il serait du bien public de supprimer tous les théâtres . Quel avantage peut compenser le désordre de la c
am fregerit, libidine vino, ludicræ artis more perinquinaverit. » Le théâtre lui-même souffre de la fréquentation du peuple, i
cle, et en bannir cette modestie prétendue qu’on vante tant. Aussi le théâtre a-t-il toujours dégénéré et dégénérera toujours.
ue l’esprit d’irréligion, si funeste à tout le monde, et si commun au théâtre , se répand plus facilement dans le peuple, moins
t plus peuple que la plus vile populace. Je m’étonne cependant que le théâtre favorise si fort le peuple de tous les états. C’e
rdre et la décence sont de fort minces objets. Quelques défenseurs du théâtre ont cru lui sauver les anathèmes des saints Pères
éfaite pèche en tout. 1.° Ces jeux étaient eux-mêmes un des fruits du théâtre , qui en avaient inspiré le goût et donné l’idée :
tout retomberait sur lui. 2.° Ces jeux ne furent jamais des pièces de théâtre , mais c’est s’aveugler volontairement de ne pas r
héâtre, mais c’est s’aveugler volontairement de ne pas reconnaître le théâtre dans leur proscription. L’origine du Majuma est f
lus ancienne, et qui lui a survécu. Leur suppression dut être pour le théâtre une vive leçon de se contenir dans de justes born
), les Parergues d’Alciat (L. 5. C. 5.), et tous les Interprètes. Nos théâtres ne valent guère mieux. Le théâtre Anglais, le thé
 5.), et tous les Interprètes. Nos théâtres ne valent guère mieux. Le théâtre Anglais, le théâtre Italien, celui de la Foire, l
terprètes. Nos théâtres ne valent guère mieux. Le théâtre Anglais, le théâtre Italien, celui de la Foire, les théâtres de Moliè
mieux. Le théâtre Anglais, le théâtre Italien, celui de la Foire, les théâtres de Molière, de Poisson, de Monfleury, de Dancourt
, perdre au Prince des milliers de sujets. On en conclut en faveur du théâtre . La fréquentation, dit-on, diminue la fureur du c
satisfaire ses passions, sont les fruits qu’on se propose de tirer du théâtre , on a parfaitement réussi. C’est une terre fécond
oins bien partagés. Mais prend-on garde qu’en nourrissant le vice, le théâtre fait à la population une plaie bien plus profonde
iers d’Acteurs, chanteurs, danseurs, instruments, qui remplissent les théâtres sans nombre du royaume, il n’y en a peut-être pas
me, il n’y en a peut-être pas un vingtième de mariés. Les amateurs du théâtre sont la plupart dans le même goût : d’un million
es soins embarrassants d’une famille ! Marmontel dans son apologie du théâtre compte dans Paris seul cent mille célibataires, q
Qu’on compte, de bonne foi, dans quelque ville que ce soit où il y a théâtre , le nombre des célibataires laïques que la débauc
enève, où les mœurs sont plus pures, parce qu’on n’y souffre point le théâtre , les mariages sont plus nombreux, plus heureux, p
op de charges pour être au goût des libertins, il est trop méprisé au théâtre , et le vice trop favorisé, pour y faire des prosé
ur y faire des prosélytes. En effet ce ne fut que dans le temps où le théâtre fut le plus en vogue, que le célibat fut le plus
i ne sont pas mieux peuplés, il est vrai, quoiqu’ils n’aient point de théâtre  ; mais ils en ont l’équivalent dans les serails :
28 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241
cette idée. *** § IV.ME Conclusion. Les mœurs sont en sûreté ; le Théâtre est honorable ; les Acteurs sont estimés autant q
épublique. Presque toutes les Villes un peu considérables ont déja un Théâtre  : il ne s’agirait plus que de quelques Décoration
res. Mais rien n’empêcherait qu’une Ville opulente n’étalât, dans son Théâtre , une magnificence proportionnée à ses richesses.
dispensable. Les unes & les autres auront, dans la Caisse de leur Théâtre , une ressource toujours prête pour les besoins su
, pour le premier Acteur & la première Actrice de chacun des deux Théâtres , cent louis chaque Prix : quatre Prix formeront u
livres, ci…… 9,600 l. Accessits, au nombre de trente à chacun des Théâtres , distingués en trois décuries ; ceux de la I.re à
ix à deux mille livres, trente Accessits à mille livres, sur les deux Théâtres  : Total, 46 mille livres, ci…… 46,000 l. De l’
oufleurs, Receveurs, Ouvreurs de Loges, &c. Concierges, Valets de Théâtre , Gardes, avec le Luminaire, & quelques Rafraî
afraîchissemens pour les Acteurs, cinq cents livres par jour à chaque Théâtre  ; & par an, la somme de trois cents soixante-
tions, &c. par an, une somme de 100,000 l. Total, pour les deux Théâtres , 500 soixante-cinq mille six cents liv. ci* 565,
s Représentations. *** La Recette journalière, pourrait être à chaque Théâtre , l’un portant l’autre, grands & petits jours,
arquet, ensemble cinq cents livres, ci…… 500 l. Total pour les deux Théâtres , par jour, trois mille livres, ci…… 3,000 l. Pa
ger d’environ 100,000 liv. n’a-t-on pas lieu de présumer que les deux Théâtres des Acteurs-Citoyens, au moyen des Nouveautés con
un profit pécuniaire, que l’on établit l’utilité de la Réformation du Théâtre & du nouveau Règlement : C’est l’épurement de
; travailler pour tous les âges. *. Les frais journaliers de notre Théâtre se montent actuellement à 400 liv. la Recette ord
cas. *. Monsieur Rousseau réduit à 300 le nombre des Spectateurs du Théâtre national, & moi je le porte à 806 ; ce qui fa
nt il parle, le mien l’est également pour celui-ci. Jamais le goût du Théâtre ne fut si vif, si général. Les Ouvriers qui buvai
urbanité que le séjour de la Ville ne donne pas seul : les Pièces de Théâtre ébauchent, ce que la conversation de quelques per
29 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
prie d’observer trois choses. 1°. Que quoi que l’on ait banni de nos théâtres les impiétés sacriléges, les obscénités honteuses
es & manifestes impudicités : ils blâment dans les spectacles des théâtres , la prodigieuse dissipation, le trouble, la commo
mbition est le caractere essentiel qu’on y donne toujours au héros de théâtre , & que le cœur se laisse amollir par des amou
en condamne l’usage, combien plus sera-t-on touché des expressions du théâtre où tout paroît effectif, où ce ne sont point des
es leurs graces trompeuses. Mais tout cela, dira-t-on, paroît sur les théâtres comme une foiblesse, je le veux : mais il y paroî
nt changée en vertu, qu’on l’admire, qu’on lui applaudit sur tous les théâtres , qu’elle doit faire une partie si essentielle des
tise qui en est le principe. On répond que pour prévenir le péché, le théâtre purifie l’amour profane, que la scène, toujours h
amp; cet illicite dont on auroit honte ; il en est inséparable sur le théâtre , de quelque maniere que vous vouliez qu’on le tou
ces spectacles profanes : ceux qui étoient possédés de la passion du théâtre , reconnoissoient au moins qu’ils ne suivoient poi
à agir chrétiennement. L’instruction n’est plus la fin des piéces de théâtre .Le desir de plaire est ce qui conduit l’Auteur ;
les rallume même lorsqu’elles sont éteintes. L’auteur d’une piéce de théâtre n’est pas le maître d’arrêter les passions qu’exc
e cœur dévoué à tous ces sentimens n’est plus capable de retenue. Le théâtre pour être plus honnête qu’il n’a jamais été n’en
jamais été n’en est que plus dangereux.Quoi qu’on veuille dire que le théâtre ne souffre plus rien que de chaste, & que les
piété, que la charité, que les autres vertus fussent bafouées sur un théâtre & traduites en ridicules ? Pourquoi recevoir
iroient avec exécration les spectacles, les jeux, les boufonneries du théâtre , &c. Les Conciles jusqu’aprésent n’ont pas ce
fulminer contre les spectacles, quoique depuis plusieurs siécles, le théâtre ne soit plus tel qu’il étoit dans les premiers. L
randes dispositions ? Tout ce qu’on voit, tout ce qu’on entend sur le théâtre ne s’adresse qu’aux sens & à la cupidité, par
n de honteux dans les passions, dès qu’elles ont été déguisées sur le théâtre , & embellies par l’art ; & à force d’admi
prian. Epist. ad Donat. C e que vous verrez représenter sur les théâtres vous causera de la honte & de la douleur.
. Ibid. On s’autorise des choses qui se représentent sur les théâtres , & dès-là qu’on ne les regarde plus comme des
l’idolâtrie si on la représentoit toute nue, la fait paroître sur le théâtre accompagnée des ris & des jeux pour la faire
refat. Comment. in Joan. Tout ce qui se dit & se fait sur le théâtre ne sert qu’à célébrer les pompes de satan.
ibus ignis mei. S. Aug. Lib. 3. Confess. c. 2. Les spectacles de théâtre qui me faisoient voir les images de ma misere &am
de ses Confessions, chap. 2. parle amplement des vains spectacles des théâtres . Le même, Liv. 2. de la Cité de Dieu, montre que
nstruction à notre siécle, quoi de plus dangereux parmi nous, que ces théâtres profanes où le monde court en foule ? S’il est de
r l’horreur : il suffit de considérer, avec tous les Docteurs, que le théâtre est un amas d’objets séduisans, d’immodesties cri
eut l’offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne ? Que les partisans du théâtre rapprochent ces principes ; & s’ils sont de b
L’exemple d’Augustin & de son ami prouve qu’on sort rarement du théâtre aussi indifférent qu’on y étoit entré.Vous avez u
connu parmi nous l’art odieux de laver une injure dans le sang, si le théâtre ne l’avoit peint avec tant d’avantage, revenons à
de Partie.Après la peinture que je viens de vous faire des dangers du théâtre , après vous les avoir montrés comme contraires en
premiere Soudivision. Réfutation de la premiere justification : Si le théâtre excite les passions, c’est indirectement & pa
ions, c’est indirectement & par hasard.Quand vous dites que si le théâtre excite les passions, c’est indirectement & pa
les puissent être excitées, même par hasard, à ces représentations du théâtre , pour qu’elles soient défendues : mais je n’attaq
a-t-il de plus direct & de plus essentiel à toutes les piéces de théâtre , que ce qui fait le premier objet de celui qui la
 ; mais il le faut pour éclaircir la vérité. L’auteur d’une piéce de théâtre ne s’étudie qu’à intéresser en tout le spectateur
; satisfait, si les plaies descendent bien avant. Il est faux que le théâtre n’excite les passions que par hasard.Ne dites don
théâtre n’excite les passions que par hasard.Ne dites donc pas que le théâtre n’émeut les passions, que par hasard & indire
son siécle ; cet Ecrivain que vous osez nommer le Réformateur de vos théâtres , cet Ecrivain d’autant plus dangereux, qu’il couv
que vous vantez si fort ? Quelques honnetes que soient les piéces de théâtre , elles sont toujours dangereuses.Mais quand même
p; que le cœur s’y livre avec moins de résistance. Les ménagemens du théâtre , sont des artifices du démon pour nous surprendre
voit dans le monde peut faire d’aussi dangereuses impressions que le théâtre .Cependant, dit-on, si le théâtre excite les passi
aussi dangereuses impressions que le théâtre.Cependant, dit-on, si le théâtre excite les passions, il n’est rien dans le monde
 ? Dans le monde tout est plein de piéges : on y risque autant qu’au théâtre .Tout est plein dans le monde de piéges & d’éc
bre n’est pas grand ; elle se contente d’excommunier les ministres du théâtre , & elle croit par-là défendre assez le théâtr
r les ministres du théâtre, & elle croit par-là défendre assez le théâtre  ; & même sa décision est précise : elle prive
lus grand & plus dangereux ? Quelque soit notre insensibilité au théâtre , elle ne met pas notre ame plus en sûreté.Mais qu
qui expia par la pénitence l’abus des talens qu’il avoit consacrés au théâtre .Je ne vous dirai rien de la pénitence d’un Auteur
qui, dans le siécle passé, eut le malheur d’exceller en consacrant au théâtre ses travaux & ses veilles ; ce grand maître s
ue faut-il de plus pour vous manifester que vous ne pensez pas que le théâtre soit permis, puisque vous auriez horreur d’un min
se trouvent bien mieux réunis que dans les folles représentations du théâtre . Spectacles seuls dignes d’un Chrétien.S’il vous
cesse briser ses flots aux pieds de son trône. Quelles décorations de théâtre peuvent égaler l’éclat de ces globes de lumieres
ces objets, pour renoncer à jamais aux criminelles représentations du théâtre . Voilà des spectacles vraiment dignes des Chrétie
ds ? Ah ! bannissant de vôtre mémoire jusqu’au souvenir des images du théâtre , ouvrez les Livres sacrés, & dites avec le Pr
le nommerai-je aujourd’hui, envain en découvrirai-je le danger. Les théâtres sont le foyer où s’allume le feu des passions.Vos
nger. Les théâtres sont le foyer où s’allume le feu des passions.Vos théâtres , oui vos théâtres : voilà le funeste foyer où s’a
s sont le foyer où s’allume le feu des passions.Vos théâtres, oui vos théâtres  : voilà le funeste foyer où s’allume & se nou
ous surprend sans-doute. Ah ! c’est qu’en effet vous ne connoissez le théâtre , que par l’idée qu’un préjugé trop soutenu de vos
’on pourroit y courir : mais danger à présent, dit-on, chymérique, le théâtre étant épuré comme il l’est de nos jours. Divisio
me le plan de ce discours, en proposant simplement deux questions. Le théâtre est-il, comme on le prétend, indifférent en soi ?
ennemis irréconciliables, nous qui ne pouvons souffrir, même sur vos théâtres , la seule représentation de ces vices ? Le théâtr
rir, même sur vos théâtres, la seule représentation de ces vices ? Le théâtre est-il donc changé de nos jours, reprenoit un Doc
Or, cette seconde preuve encore tirée de Théophile, convient-elle aux théâtres de nos jours ? Les spectacles ne peuvent s’accor
pondîtes-vous. Or, dites-nous quelles sont les pompes de satan, si le théâtre n’en est point une ; & si vous osez nier qu’i
les y forcer on ne les y verra jamais, dans les Temples & sur les théâtres . On ne peut paroître au théâtre sans être aposta
ais, dans les Temples & sur les théâtres. On ne peut paroître au théâtre sans être apostat.Les Temples des Idoles & le
aroître au théâtre sans être apostat.Les Temples des Idoles & les théâtres , remarquez bien ceci, continuoit Tertullien : c’e
point outrée : dans les principes du monde même, pourquoi renoncer au théâtre , est-ce une profession de vie plus réguliere ? po
, est-ce une profession de vie plus réguliere ? pourquoi retourner au théâtre après y avoir renoncé, est-ce un signe de retour
renoncé, est-ce un signe de retour au monde ? pourquoi fréquenter les théâtres , est-ce un scandale pour vous-même dans des perso
d’hui, comme suivant celle des anciens idolâtres, la fréquentation du théâtre est donc une espece d’apostasie pour des chrétien
dites-nous encore, reprenoit saint Chrysostôme, comment au sortir du théâtre vous vous trouvez disposés à prier ? Hélas ! nous
tullien & de saint Jean Chrysostôme, ne conviennent-elles pas aux théâtres de nos jours ? Avouez donc du moins que ce sont t
replique ? C’est la maniere dont on a toujours regardé les acteurs du théâtre dans le Paganisme. Demandez aux Auteurs de Rome c
u’étant presque le seul qui pût mériter d’être vû & écouté sur le théâtre , il étoit d’autre part le seul de ceux qu’on y vo
résent tant de réputation & tant de gloire ? Triste preuve que le théâtre est illicite en soi. Si le théâtre est si danger
de gloire ? Triste preuve que le théâtre est illicite en soi. Si le théâtre est si dangereux, pourquoi le tolere-t-on ?Car en
x bien examiner en eux-mêmes les motifs par où l’on prétend rendre le théâtre licite. Ces motifs sont de se former l’esprit en
s sérieuses, & même de prendre, dit-on, des leçons de vertus. Le théâtre ne forme pas l’esprit.Le théâtre forme donc, il d
e, dit-on, des leçons de vertus. Le théâtre ne forme pas l’esprit.Le théâtre forme donc, il délasse l’esprit d’abord j’en conv
n Romans toute l’Histoire ; & je défie personne de méconnoître le théâtre le plus châtié à ces traits. Suite du même sujet
de l’ame les plus violens ; & je défie personne de méconnoître le théâtre le plus châtié à ces effets. Suite du même sujet
rfaite, commençoit à en bannir tout acteur, & même tout auteur de théâtre  : non pas dans un temps où le spectacle fut une é
-on du moins aussi chastement de nos jours ? Si quelqu’un approuve le théâtre , ce ne sera pas ce grand Législateur qui regardoi
là où le Seigneur est offensé, que dans ce qui va jusqu’au crime. Le théâtre ne peut être une école de vertu.Dites donc, il fa
Dites donc, il faut le dire pour vous justifier, que si vous allez au théâtre , c’est pour y prendre des leçons de vertus. Le th
vous allez au théâtre, c’est pour y prendre des leçons de vertus. Le théâtre une école de vertu ! ah ! le beau paradoxe ! véri
le beau paradoxe ! véritablement il n’est pas nouveau ; depuis que le théâtre est établi, on eut toujours grand soin de nous le
uis qu’on le dit, on a répondu, & je le réponds encore, que si le théâtre purge les passions, forme les mœurs, c’est dans l
, on nous le dit : Seigneur, décidez entre nous. Voudroit-on être au théâtre frappé subitement de mort ?Mais enfin dites-moi d
de mort ?Mais enfin dites-moi donc, reprend un saint Docteur : sur ce théâtre où vous n’allez que pour vous former à la vertu,
u Christianisme, que je décide après tous les saints Docteurs, que le théâtre est criminel en soi. J’ajoûte que quand même on p
détromper autorité sur autorité ; on prétexte toujours la modestie du théâtre de nos jours ; & moi je dis en premier lieu,
en second lieu, que l’expérience commune & générale, c’est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’
aujourd’hui toutes les mœurs. Preuves de la premiere Soudivision. Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence.Le théâtre
iere Soudivision. Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence.Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence ; à moins q
ime, il faut avouer, selon la belle expression de Salvien, que sur le théâtre tout est crime, parce que tout y tend à autoriser
nuer agréablement, & à l’imprimer fortement dans le cœur. Sur le théâtre tout est crime.Que voit-on maintenant sur le théâ
le cœur. Sur le théâtre tout est crime.Que voit-on maintenant sur le théâtre , qu’un héroïsme corrompu par les égaremens d’un f
même de plus saint ! Et ne sont-ce pas là cependant les mœurs de tout théâtre  ? Suite du même sujet.Sur-tout quand vous entend
heur : & ne sont-ce pas là les sentimens & le langage de tout théâtre  ? Suite du même sujet.Sur-tout encore quand on v
ile de toutes les fortunes ; & n’est-ce pas là l’intrigue de tout théâtre  ? Enfin, quand par mille sentimens divers & m
amp; le défaut d’ardeur : & n’est-ce pas là le dénouement de tout théâtre  ? Ah ! concluoit Lactance, n’est-ce dont point au
pectateurs.Prétextez encore à présent la modestie & la retenue du théâtre  : qu’il seroit à souhaiter qu’il fût encore de no
donnant un masque de vertu. Il est vrai, comme vous le dites, que le théâtre aujourd’hui purifie l’amour profane & ne form
enflammée une fois, ne souffre jamais ou presque jamais de régle : le théâtre qui l’enflamme en la représentant réglée, la régl
elle l’irrite ; il est déja bien loin. Il est bien difficile que les théâtres ne donnent la mort à nos ames.Hélas ! notre théât
ifficile que les théâtres ne donnent la mort à nos ames.Hélas ! notre théâtre , supposez même qu’il soit plus châtié, n’en est d
onesta. Remarquez que les saints Peres ne déclamoient pas contre des théâtres de dissolution & d’infamie. Mais, poursuit Te
pour aider à les retenir plus aisément. Tout ce qui se passe sur le théâtre est pernicieux à l’innocence, déclamation, danse,
passion que toutes les bienséances condamnent. C’est-là l’héroïsme du théâtre de nos jours, c’est la grande science qu’on y ens
a seconde Soudivision. L’expérience commune & générale est que le théâtre a toujours perdu & perd encore toutes les mœu
dit en second lieu que l’expérience commune & générale est que le théâtre a perdu de tout temps, & qu’il perd encore au
publiques ; la jeunesse quitte ses anciens exercices pour courir aux théâtres . L’oisiveté & la mollesse d’un sexe produisit
-temps de tous ses vices. Voulez-vous donc soutenir maintenant que le théâtre n’est pas la cause nécessaire de la corruption ?
oble franchise si digne d’un vrai Pénitent, il avoue que c’est sur le théâtre qu’il respira par les oreilles & par les yeux
sa foiblesse, reconnoît de bonne foi qu’il est allé plusieurs fois au théâtre , & qu’il n’en est jamais revenu que moins hom
ir ce langage ?Car n’est-il pas étonnant que pour nous prouver que le théâtre n’est point dangereux, on ose se donner pour exem
autres. Reproche de Tertullien à ceux qui courent aux spectacles.Le théâtre , poursuit Tertullien, est l’empire de l’ennemi de
p; vous quittez, vous désertez l’Eglise où Jesus regne pour courir au théâtre  ! Savez-vous que celui qui quitte son Prince pour
donc à présent, si vous êtes obstinés à vous perdre, courez encore au théâtre . Autel, Eglise, murs de ce Temple vous m’en serez
ocent de la perte de ces ames, vous ne m’en demanderez pas compte. Le théâtre est criminel en soi, l’innocence y court toujours
pour un divertissement. L’instruction n’est plus la fin des piéces de théâtre . L’auteur d’une piéce de théâtre n’est pas le maî
tion n’est plus la fin des piéces de théâtre. L’auteur d’une piéce de théâtre n’est pas le maître d’arrêter les passions qu’exc
pas le maître d’arrêter les passions qu’excite la représentation. Le théâtre pour être plus honnête qu’il n’a jamais été n’en
t L’exemple d’Augustin & de son ami prouve qu’on sort rarement du théâtre aussi indifférent qu’on y étoit entré. Toutes les
premiere Soudivision. Réfutation de la premiere justification : Si le théâtre excite les passions, c’est indirectement & pa
ssions, c’est indirectement & par hasard. L’auteur d’une piéce de théâtre ne s’étudie qu’à intéresser en tout le spectateur
urs : celui même de ceux qui vont aux spectacles ? Il est faux que le théâtre n’excite les passions que par hasard. Excuse peu
des inclinations honnêtes. Quelques honnetes que soient les piéces de théâtre , elles sont toujours dangereuses. Les ménagemens
piéces de théâtre, elles sont toujours dangereuses. Les ménagemens du théâtre , sont des artifices du démon pour nous surprendre
voit dans le monde peut faire d’aussi dangereuses impressions que le théâtre . Dans le monde tout est plein de piéges : on y ri
re. Dans le monde tout est plein de piéges : on y risque autant qu’au théâtre . Si comme l’on dit, on n’est pas en sûreté dans l
spectacle par rapport à soi-même. Quelque soit notre insensibilité au théâtre , elle ne met pas notre ame plus en sûreté. Si rie
qui expia par la pénitence l’abus des talens qu’il avoit consacrés au théâtre . Le témoignage de notre conscience au sortir du s
ectacles seuls dignes d’un Chrétien. Suite du même sujet. Exorde. Les théâtres sont le foyer où s’allume le feu des passions. Ce
’accorder avec la profession du Christianisme. On ne peut paroître au théâtre sans être apostat. Les spectacles sont incompatib
sujet. De quelle maniere a-t-on toujours regardé les acteurs ? Si le théâtre est si dangereux, pourquoi le tolere-t-on ? C’est
e justifier, le motif qui décide de la nature d’une action morale. Le théâtre ne forme pas l’esprit. Suite du même sujet. Suite
nt les spectacles, que doivent faire les Ministres de l’Evangile ? Le théâtre ne peut être une école de vertu. Voudroit-on être
ile ? Le théâtre ne peut être une école de vertu. Voudroit-on être au théâtre frappé subitement de mort ? Il faudra donc condam
ivisions de la seconde Partie. Preuves de la premiere Soudivision. Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence. Sur le thé
Soudivision. Le théâtre est le plus sûr écueil de l’innocence. Sur le théâtre tout est crime. Suite du même sujet. Suite du mêm
ceux qui se font dans les spectateurs. Il est bien difficile que les théâtres ne donnent la mort à nos ames. Tout ce qui se pas
s théâtres ne donnent la mort à nos ames. Tout ce qui se passe sur le théâtre est pernicieux à l’innocence, déclamation, danse,
a seconde Soudivision. L’expérience commune & générale est que le théâtre a toujours perdu & perd encore toutes les mœu
30 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour la défense du Théâtre . MADEMOISELLE, Tout Paris accoutumé à vous app
e occasion. Protégés et récompensés du Roi, les Comédiens voient leur Théâtre sans cesse rempli d’une foule de Spectateurs, qui
méritée, croiront que c’est précisément pour avoir pris la défense du Théâtre , que le Livre et l’Auteur ont été en même temps c
bien mieux valu faire réimprimer ce qui a été dit pour la défense du Théâtre , par le Père Caffaro, Théatin de Parisb. Son Ouvr
qui en est l’Auteur, a démontré par des raisons sans réplique, que le Théâtre n’a jamais été condamné par l’Eglise, et qu’en so
ce que le Père Caffaro a si parfaitement exposé. Le nouvel Avocat du Théâtre avance que la Condamnation contre la Comédie, a é
us le dire, Mademoiselle, et cette anecdote fort intéressante pour le Théâtre , est sans doute ignorée des Comédiens, qui n’aura
eurs les plus affreuses, fut d’avoir employé son esprit au soutien du Théâtre . On fit retomber sur lui l’excommunication lancée
n’auraient pas souffert patiemment l’injure qu’on leur faisait, et le Théâtre ne se serait pas laissé avilir en gardant un hont
ntenant à la note d’infamie que l’on veut attacher à la profession du Théâtre . Je ne ferai là-dessus qu’une réflexion fort simp
voir commis une indécence affreuse, en faisant assez de bruit dans le Théâtre pour interrompre un homme tel que Roscius pendant
selle, de vous parler d’un autre point beaucoup plus embarrassant. Le Théâtre n’est pas condamné, je le sais. Mais tel qu’il es
tion, quoique sans talents, elle peut être admise à se montrer sur un Théâtre . Voilà des privilèges manifestement favorables au
les plus communes ; et sans trop de rigidité, on pourrait regarder le Théâtre comme le rempart où se cachent ceux qui, hors de
nage public. Il aurait dû se taire sur cet article ; et les Femmes de Théâtre devraient au moins cacher aux regards de la socié
adversaires n’eussent plus rien à leur reprocher. L’institution d’un Théâtre devrait être réellement académique, comme la Cons
je voudrais que l’on soumît à une exacte censure tous les Ouvrages de Théâtre , tant anciens que modernes. On défendrait de repr
es Spectacles tous les jours ; cependant rien n’est plus onéreux à un Théâtre , que d’être ouvert toute la semaine. Pour remédie
e voudrais qu’il y eût à Paris quatre Spectacles ; c’est-à-dire, deux Théâtres de Comédie, et deux d’Opéra. Mais il faudrait qu’
s quatre essentiellement différents les uns des autres. L’un des deux Théâtres de Comédie, ne pourrait jamais jouer que des Pièc
té depuis son origine. Si la Nation se glorifie des beaux Ouvrages de Théâtre que ses Auteurs ont produit, le Recueil des Opéra
l serait bon de fonder aux dépens de tous les Spectacles une Ecole de Théâtre  ; ce dont le Magasin de l’Opéra n’a jamais été qu
de la sorte seraient bien supérieurs à ceux qui prennent le parti du Théâtre sans avoir rien appris de ce qui est nécessaire p
e M. Huerne de la Mothe, dont le texte figure dans le corpus Haine du Théâtre . b. [NDE] Ce texte fait partie du corpus Haine
Haine du Théâtre. b. [NDE] Ce texte fait partie du corpus Haine du théâtre .
31 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
Princes et les Princesses, le Dauphin, le Roi même, montaient sur le théâtre , pour y jouer des rôles dans les ballets et les p
yale y était trop peu respectée. Un grand Roi doit-il jouer le Roi de théâtre , et à plus forte raison un rôle inférieur ? Les G
es lui donnait le plus grand ridicule. Louis XIV ne parut plus sur le théâtre , et ne dansa plus dans les ballets, quoiqu’il aim
érir des passions. Ce Prince aima toujours et favorisa ouvertement le théâtre , son règne en est même l’époque la plus brillante
s lui auraient été plus glorieux et plus utiles, et qui prostitués au théâtre ne peuvent que faire verser des larmes à la vertu
le siècle de Louis XIV fait un mérite à ce Prince d’avoir favorisé le théâtre , d’y avoir lui-même paru, et ajoute que ce serait
mie des Comédiens était si constamment établie, que ce Prince, fou du théâtre jusqu’à s’y montrer parmi les Acteurs, y jouer de
lle ne les choisirait jamais pour la confession ni pour les pièces de théâtre  ». On peut voir les Mémoires de Motteville (Tom. 
e et d’extravagance, est un monument effrayant des funestes effets du théâtre sur les personnes les plus éminentes, les mieux é
le remercier de la sagesse de son administration. Mais Néron aima le théâtre , Néron fut comédien : c’est là qu’il apprit, qu’i
bien d’autres monstres. Etre inscrit parmi les Acteurs, monter sur le théâtre , y passer sa vie, y jouer des rôles, y disputer d
a la prodigalité jusqu’à faire couvrir de feuilles d’or tout le vaste théâtre de Pompée, édifice immense, qui contenait plus de
Actrices. Il parcourut la Grèce, joua, chanta, remporta sur tous les théâtres des prix déshonorants que personne ne lui disputa
uelque sorte l’infamie dont il allait se couvrir en paraissant sur le théâtre , il lui décerna d’avance le prix de la musique et
lyre, fléchit un genou, salua l’assemblée, obéit à toutes les lois du théâtre , voulut être jugé à la rigueur, et fut au comble
et les en corriger. » L’expérience dément en tout ce raisonnement. Le théâtre ne corrige pas les Grands ; il n’oserait l’entrep
Prince (Tom. 3. C. 13, art. 6. n. 38.). « Le Prince qui fréquente le théâtre , dit-il, n’est bientôt plus le même, tous ses dev
sur le commun des hommes, dont chaque jour on se joue. Et quel est le théâtre qui oserait démasquer et censurer les grands Seig
pante bassesse on souffre dans les foyers, dans les coulisses, sur le théâtre , leur indiscrétion, leurs familiarités, pour juge
pour se convaincre que la religion et la vertu n’ont aucun besoin du théâtre pour annoncer la vérité aux Grands, que les Orate
açon de l’Archevêque de Cambrai : qui voudrait à sa tête des Héros de théâtre  ? qui voudrait donner à ses Princes des Comédiens
, sur les sentiments qu’on inspire, sur la conduite qu’on approuve au théâtre , serait pire que le Prince de Machiavel. Non, la
rné en ridicule. Bien loin d’instruire et de reprendre les Grands, le théâtre entretient, flatte, augmente tous leurs défauts,
’état, un apanage de la naissance, surtout il nourrit leur vanité. Le théâtre est le plus grand des flatteurs, le règne de la f
me que ce sage gouverneur ! A son tour j’ose dire que la Cour gâte le théâtre . Les Comédiens y prennent des airs de grandeur, u
ton à la capitale, et la capitale aux provinces, c’est d’abord sur le théâtre de la Cour que s’étalent les modes, elles passent
e théâtre de la Cour que s’étalent les modes, elles passent de là aux théâtres de Paris, et de ceux-ci tout passe au peuple. Les
iers de Thalie. Ils se jouaient eux-mêmes dès les premiers temps. Nos théâtres modernes les ont imités, et depuis Molière jusqu’
te des faux Dieux, enchérit sur ses prédécesseurs, et de son temps le théâtre fut plus réservé que jamais. Pour imiter les Chré
s réservé que jamais. Pour imiter les Chrétiens, qui s’abstenaient du théâtre , il défendit à ses Prêtres d’y aller. Lui-même il
de la compagnie des Acteurs ; il se moquait du goût des César pour le théâtre , et de la fureur des habitants d’Antioche, et les
e son enterrement fut une comédie ambulante, dont les rues étaient le théâtre . Ces funérailles étaient dignes du Comédien couro
e Comédien que Gladiateur, s’il fallait choisir entre le cirque et le théâtre  ? qui jamais a craint la mort jusqu’à ne pas la p
la hauteur, qui méprise le peuple ? Ils ne sont pas fréquents sur le théâtre public ; sont-ils rares sur les théâtres particul
ne sont pas fréquents sur le théâtre public ; sont-ils rares sur les théâtres particuliers ? est-il de rôle assez bas, assez vi
e, fait tourner la tête la plus noble : la souveraine félicité est au théâtre , le souverain honneur dans le mérite dramatique.
nthousiasme est si prodigieux, que Néron mourant est encore occupé du théâtre  ; il songe moins qu’il est Empereur qu’il n’est f
32 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68
Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre . Je conviens que, dans la plupart des projets
iles réflexions ; mais je soutiens que le projet de la réformation du Théâtre n’est sujet à aucune des contradictions fâcheuses
rise de la réformation des mœurs a souffertes en tant d’occasions. Le Théâtre est une chose à part, et qui n’a point de rapport
ermeté et toute la puissance du Gouvernement ; mais la réformation du Théâtre ne demande pas le moindre effort : une simple Ord
Une obéissance prompte et tranquille prouve combien la réformation du Théâtre rencontrerait peu d’obstacles, si on voulait y tr
s Princes mêmes, qu’on s’amuse à jouer la Comédie. La passion pour le Théâtre va si loin en France, que les mères les plus aust
s mères les plus austères, celles qui évitent avec le plus de soin le Théâtre public et qui par conséquent n’ont garde d’y lais
. Il semble qu’il suivrait de là que ce sont les murs et les loges du Théâtre public, les décorations, les habits des Comédiens
qui serait absurde et insoutenable. En effet, c’est sur les Pièces de Théâtre que doit principalement tomber la réformation ; t
celles-ci que je voudrais qu’on réforme les autres ; en sorte que le Théâtre soit également par tout un délassement utile et u
essive et, pour ainsi dire, héréditaire de fréquenter et de suivre le Théâtre  ; et le goût en est aujourd’hui si général, qu’on
es est que, parmi les amusements qui sont permis ou tolérés, celui du Théâtre doit être regardé comme le plus innocent. Qui est
sérieusement et qui voulussent l’exécuter, ils verraient bientôt leur Théâtre désert ; et, à l’exception d’un petit nombre de p
médiens fussent en état de substituer, à ce qu’ils retrancheraient du Théâtre pour le réformer, tout ce qui serait nécessaire p
33 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34
irent sans être aperçus pendant qu’on était au spectacle. Les anciens théâtres des grandes villes étaient des édifices immenses
tait plus temps de se mettre en défense, les troupes environnèrent le théâtre , et eurent bon marché de cinquante mille personne
bruit de l’artillerie, les fortifications avancées, la petitesse des théâtres , rendent des surprises aussi considérables morale
ient avec les cris de joie et les chansons de ceux qui se jouaient au théâtre  : « Confundebatur vox morientium, voxque Bacchant
ns le même camp élever des monceaux de cadavres et des décorations de théâtre , entendre les gémissements d’une province désolée
er sur la valeur, le zèle, l’habileté des Soldats et des Officiers de théâtre  ? On reprochait à César, comme une grande faute,
aire les gens, et qui avait composé quelque comédie, de monter sur le théâtre et de jouer sa pièce. Ce ne fut qu’une fois, par
lus piquants contre César. Après avoir joué son rôle, il descendit du théâtre , et alla chercher une place dans le quartier des
uguste d’avoir seulement souffert que des Chevaliers parussent sur le théâtre . Suétone (C. 43.) ne l’excuse qu’en disant que le
s Paul-Emile, des Pompée, qu’on ne vit jamais, passant du Capitole au théâtre , faire flétrir leurs lauriers, en les laissant to
point eu dans les leurs. Mais la frivolité et la mollesse ont jugé le théâtre si nécessaire à former de grands Capitaines, qu’o
cadence de l’Empire Romain, remarquent que depuis l’établissement des théâtres le Soldat Romain commença à dégénérer ; on ne vit
tilia timpana secum. » Ce fut la principale raison qui arma contre le théâtre le sage Scipion Nasica. Rien de plus opposé, disa
ques Empereurs a laissé monter les Chevaliers et les Sénateurs sur le théâtre de Rome, ce désordre n’a jamais passé à l’armée.
de plus opposé à l’esprit de leur état, que le luxe et la mollesse du théâtre  : il les affaiblit, les énerve, les rend lâches,
Craignez ces hideux Espagnols, ces féroces Gaulois ; ils n’ont pas de théâtre , mais ils ont des armes : « Horrida vitanda est H
es brelansg, des tavernes, les amusa par la galanterie et les jeux de théâtre , et n’en eut plus rien à craindre : « Jussit caup
ium ac desidia superavit. » Qu’on ne soit pas surpris que je parle de théâtre dans des temps si reculés, il était déjà établi e
Le mot ludicras artes de Justin, constamment employé pour les jeux du théâtre , ne permet pas d’en douter. Au reste, c’est la mê
chose ; les jeux voluptueux qui efféminent les hommes, ne sont que le théâtre en détail, et le théâtre n’est que l’amas de tout
ux qui efféminent les hommes, ne sont que le théâtre en détail, et le théâtre n’est que l’amas de tout ce qui corrompt les mœur
tent de politesse ce qui fait leur servitude. Si on ne voit pas là le théâtre et ses pièges, on est aussi aveugle que ces barba
argés d’argenterie, de tapisseries, de duvet, de velours ! Comment le théâtre , qui a tant joué les Marquis et les Petits-maître
t dans le camp, à la tranchée, au pied de la brèche : que de coups de théâtre n’ameneraient pas les événements de la guerre ! M
aient pas les événements de la guerre ! Mais, dites-vous, que fait le théâtre à cette morale misanthrope ? Ce qu’il y fait ! Il
ia Principis Madianitarum. » (Num. 25. v. 14. et 15.) Vous trouvez le théâtre partout, plusieurs siècles avant sa naissance, ju
et qui les rendent parfaitement, sont nos Acteurs et nos Actrices. Le théâtre est le tableau du monde : nos Comédiens sont les
a vie à vingt-quatre mille personnes, est d’autant mieux approprié au théâtre , que c’était la célébration de la fête de Belphég
us les Interprètes. Tout le monde sait que c’est là ce qui peuple nos théâtres  ; voilà l’objet du culte, des sacrifices, des dés
’est ni beau, ni bon, s’il n’en est embelli et assaisonné. Le premier théâtre fut donc dans les plaines de Belphégor, et tous n
e premier théâtre fut donc dans les plaines de Belphégor, et tous nos théâtres ne sont que ses temples, plus artificieusement pa
rsuadé, et savait bien en convaincre Rome. On le voyait jusque sur le théâtre faire aux Acteurs et aux Actrices des caresses in
34 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
de fête. Dans le grand nombre d’ouvrages qu’on a écrits contre le théâtre , on n’a guère traité la question s’il est permis
mauvais plaisant, les Comédiens ne célèbrent-ils pas des fêtes sur le théâtre  ? Sans doute : ils n’en célèbrent que trop. Plusi
dans bien des villes, sans aucun égard pour la décence, on a bâti les théâtres auprès des Eglises : les deux foules, dont l’une
, à la honte des Magistrats municipaux qui le souffrent, dresser leur théâtre dans une place en face de quelque Eglise, interce
it, les gambades, les bouffonneries, les nudités, dont ces misérables théâtres foisonnent. Quel contraste dans le sein de la rel
nt allés que pour voir et pour être vus, ils passeront de l’Eglise au théâtre , comme on passe des coulisses sur la scène. De bo
ième concile de Carthage (L’année 401.). Ce concile voulait abolir le théâtre  ; mais craignant de ne pas réussir, il se borna d
nnaissent point nos fêtes, ils doivent les respecter et s’abstenir du théâtre . » Sur ce principe on les obligeait de s’abstenir
r un divertissement qui alors ne prend rien sur son travail ; mais le théâtre ne fut jamais dans le christianisme un moyen de s
ête qui outre la fin générale du culte de Dieu, si opposée à celle du théâtre , n’ait aussi son esprit particulier qui ne le com
ce et le luxe. L’Epiphanie nous invite à l’adorer avec les Mages ; le théâtre nous engage à adorer avec le monde le crime dans
ine sainte nous conduit aux pieds de la croix du Sauveur mourant ; le théâtre nous étale les idoles de la débauche. Nous nous r
ir concilier ces deux ennemis : ils vont sans scrupule de l’Eglise au théâtre , du sanctuaire aux foyers, de l’office divin aux
les jours de dimanche et de fête pendant l’office divin. La fureur du théâtre est si grande, que le Prince a cru n’en pouvoir e
occupée de la passion et de la mort de son Dieu. Ils ferment bien le théâtre à la maladie du Roi, à la mort des Princes ; l’ou
s désordres les plus grossiers, n’a expressément proscrit les jeux de théâtre que pendant l’office divin, les Conciles de toute
éfend d’employer des acteurs ou des violons, et autres instruments du théâtre , dans les motets qui se chantent dans l’Eglise, e
s, Musiciens, ou instruments du Chapitre, aillent chanter ou jouer au théâtre . On trouve de pareilles défenses dans le Concile
r tous ces articles, et si elles s’expliquent moins sévèrement sur le théâtre , il est aisé de comprendre que le théâtre égalant
ent moins sévèrement sur le théâtre, il est aisé de comprendre que le théâtre égalant et surpassant même tous ces désordres, il
contre leurs arrêts ; mais j’en conclus qu’ils n’épargneront pas les théâtres , qui à ce double titre méritent plus la proscript
le perdrait peut-être dans l’ivresse, les querelles, la débauche, les théâtres  ? Nous ne nous permettrions jamais ce parallèle,
ligion, s’il n’était encore plus propre à faire rougir l’impiété. Les théâtres sont regardés par quelques politiques comme un ét
lus réglé, instruit, touché, pieux. Qui oserait comparer la morale du théâtre avec un sermon, les décorations avec les tableaux
blic, ne permet pas à plus forte raison aux Magistrats de tolérer les théâtres , après avoir supprimé les Congrégations. La suppr
ose la même loi. Jamais leur morale ne fut plus relâchée que celle du théâtre . Pour faire un livre d’assertions plus infâme en
n n’a qu’à extraire la moitié des opéra, comédies, tragédies, farces, théâtre italien, on fera une chaîne de tradition non inte
l’œuvre n’est pas douteuse pour tous les ouvriers qui travaillent au théâtre , aux décorations, aux habits, aux machines, aux c
ui aille donner ses leçons les jours de fête ? le souffrirait-on ? Le théâtre change-t-il la nature de l’œuvre ? la rend-il mei
n, les aliments ordinaires à apprêter, etc. Quelque hardi que soit le théâtre , je ne pense pas qu’il ose accorder à la comédie
culière ? Quel besoin pressant, quel danger, obligent à monter sur le théâtre , ou à venir aux spectacles ? Tout au contraire en
urtout à l’heure de la mort, où tout se montre dans son vrai jour. Le théâtre fut-il par lui-même indifférent, il devient très
vre plus servile, par conséquent plus interdite les jours de fête. Le théâtre est un tissu de péchés ; rien de plus servile, de
hés ; rien de plus servile, de plus proscrit les jours de fête que le théâtre . Quel langage ! C’est celui de la vérité. Il pass
e folie aux yeux des sages Païens : Gentibus stultitium. 3.° Enfin le théâtre ne fût-il qu’un obstacle aux bonnes œuvres, il de
montrent à l’oreille, au doigt et à l’œil, les suppôts et les amis du théâtre . Que le Casuiste le plus relâché juge donc si c’e
oniserait la source intarissable de tous les vices ? Non seulement le théâtre détourne des exercices de piété, mais encore il a
l’Eglise, portée partout, dégoûte de toute pratique de religion : le théâtre inspire un esprit de dissipation et de frivolité,
on n’a pas besoin de l’exclure, elle se fait justice. Les amateurs du théâtre n’en approchent guère davantage ; je m’en rapport
de l’Eglise, on ne doit pas aller à la comédie les jours de jeûne. Le théâtre doit donc être fermé tout le carême, les quatre t
igion. O vous à qui il reste encore quelque principe de piété, que le théâtre arrachera bientôt, si vous entretenez des liaison
35 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41
CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre . Le Théâtre recommença par les représentations
CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. Le Théâtre recommença par les représentations saintes ou mor
teurs et les Gouvernements n’ayent reconnu, d’un aveu unanime, que le Théâtre n’avait rien de mauvais, et qu’il méritait, au co
e leur côté, cherchèrent à persuader, par leurs dissertations, que le Théâtre était utile, et que les Anciens l’avaient regardé
ne consultant, à son ordinaire, que son propre goût, il décida que le Théâtre était un soulagement nécessaire pour les esprits
ont tâché, dans tous les temps, de mettre des bornes à la licence des Théâtres . Nous voyons de nos jours que les Spectateurs ne
s. Nous voyons de nos jours que les Spectateurs ne pensent pas que le Théâtre doive servir à la correction des mœurs : on le pr
e de bonne foi, ce n’est pas la correction des mœurs qu’il cherche au Théâtre , il n’y va que pour son plaisir ; mais, si les pl
tre, il n’y va que pour son plaisir ; mais, si les plaintes contre le Théâtre se renouvellent, son langage n’est plus le même ;
Dans ce cas, il change de sentiment en apparence, et soutient que le Théâtre est épuré, et qu’il n’y a pas une Pièce qui ne te
ons exemples, et pour n’être jamais un sujet de séduction. L’amour de Théâtre des Anciens était scandaleux, et les Modernes ont
36 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175
sentations publiques. Elles commencerent par des Jeux bouffons sur un Théâtre , Spectacle très-nouveau pour un Peuple belliqueux
rniciosius moribus, intulerunt. Ils s’imaginerent que des Jeux sur un Théâtre appaiseroient la colere des Dieux ; ils firent ve
’ayant plus la même considération pour les Acteurs, reparurent sur le Théâtre , pour réciter à la fin de la Piéce sérieuse, quel
siécle. Le Peuple prenant goût aux Piéces Dramatiques, il fallut des Théâtres  ; ils n’étoient d’abord que de planches rassemblé
isiveté. La sévérité de la discipline faisoit quelquefois abattre les Théâtres . Le Consul Scipion en fit détruire un, comme inut
nages gémir du même mal, & les Censeurs faire souvent abattre les Théâtres . Tout changea, les mœurs tomberent, & les Cen
, les mœurs tomberent, & les Censeurs firent eux-mêmes élever des Théâtres  : il se trouva encore du tems de Pompée des Perso
ompée des Personnes séveres qui lui reprocherent de ce qu’au lieu des Théâtres qui n’avoient été jusqu’à lui que de planches ras
s : le Peuple qui admiroit l’esprit des Grecs, ne vouloit voir sur le Théâtre que des Sujets tirés des Piéces Grecques : il fal
achrymarunt. Ces Ris & ces Jeux ne furent point ramenés sur le Théâtre par Térence Carthaginois, qui acheté comme Esclav
ecs : ils oserent même, dit Horace, marcher seuls en mettant sur leur Théâtre des Sujets pris dans leur Histoire & dans leu
Ce Roscius a laissé un nom si célebre qu’il mérite dans l’Histoire du Théâtre une place d’autant plus honorable, que fameux par
Ciceron ce grand éloge, qu’il paroissoit seul digne de monter sur le Théâtre , & seul digne de n’y pas monter. Quiconque ex
ssi opposés que le Terrible, & le Plaisant. Il falloit à Rome des Théâtres dignes d’une Ville devenue la maîtresse de l’Univ
un Temple à Venus la Victorieuse, afin que ce qui étoit véritablement Théâtre , faisant aussi partie d’un Temple, fût respecté c
re des Spectacles. Pompée dont le principal dessein étoit d’élever un Théâtre , & non pas un Temple, plus occupé de plaire a
qui faisoit écrire à Ciceron qu’il n’étoit pas nécessaire d’aller au Théâtre pour en voir, qu’on en voyoit assez dans le Sénat
ui bientôt, comme dit Pline, eurent leur effet, ensorte que ce fameux Théâtre fut fatal à celui qui l’avoit établi. Quelque mag
e fut fatal à celui qui l’avoit établi. Quelque magnifique que fût le Théâtre de Pompée, celui de Scaurus Gendre de Sylla, le f
e raison, Theatrum temporarium ! Puis-je ne point parler ici des deux Théâtres qu’imagina Curion, ce voluptueux, qui n’avoit d’a
ique, que la Puissance de son Beau-pere Sylla. Ce Curion imagina deux Théâtres , qui opposez l’un à l’autre, pendant qu’on jouoit
achines, & formoient un Amphitéâtre. Pline se rappellant ces deux Théâtres s’écrie avec douleur : Voilà donc le Peuple Romai
e l’aveu de Pausanias, par la magnificence & la grandeur de leurs Théâtres . Ce peuple dans ses Edifices publics a toujours p
mp; ou l’on exécutoit les Piéces, avant que de les représenter sur le Théâtre , il y eut à Rome quatre Odeons. Auguste acheva le
nter sur le Théâtre, il y eut à Rome quatre Odeons. Auguste acheva le Théâtre , dont Cesar avoit jetté les fondemens, & l’on
urent nommés les Tonneres Claudiens. Nous apprenons par Horace que le Théâtre étoit souvent couvert de fleurs, sur lesquelles o
atues. Que de raisons devoient animer les Poëtes a travailler pour le Théâtre  ! Pollion & Varius composoient des Tragédies 
d’Ovide. Le mauvais goût des Romains faisoit souvent remettre sur le Théâtre les Piéces d’Andronicus, d’Ennius, de Pacuvius, &
iter la colere de Pline, contre les mœurs de sa Patrie, que le double Théâtre de Curion, devint la seule Passion, & la hont
, tous les Amours, toutes les Voluptés, la douleur & la gloire du Théâtre Romain, & les délices de Rome. Quiquis Fla
si admirable, quel Tombeau, & quelle Epitaphe ! La corruption du Théâtre causa celle de la Ville, & celle même des Arm
en, qui ne parle avec éloge que des Comédiens. Ils remettoient sur le Théâtre les Piéces anciennes. Dans le Prologue d’une de C
e Comédiennes avec tous ceux qui contribuoient aux divertissemens des Théâtres . Ce n’étoient point des Piéces faites pour plaire
ns, des Courses de Chevaux, ou des Gladiateurs, avoit moins besoin de Théâtres que de Cirques & d’Amphithéâtres. L’amour des
César fit construire le premier sur l’idée qu’avoient donnée les deux Théâtres mouvans de Curion, dont j’ai parlé. L’Amphithéâtr
ordonna qu’ils ne paroîtroient plus qu’aux portes du Cirque & du Théâtre , les portraits des hommes infames, dit cette Loi,
int la proie du Barbare vainqueur, & la main des Goths fit tomber Théâtres & Amphitéâtres, ouvrages qui paroissoient à P
e les grands Poëtes n’étoient pas tentés d’exposer leur gloire sur le Théâtre , parce qu’ils connoissoient le mauvais goût des S
37 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
éloquence. Bien loin que les tons, les airs, les gestes, le style du théâtre soient utiles aux Ministres de l’Eglise ou à ceux
), d’après Cicéron et tous les maîtres de l’art, blâme l’éloquence du théâtre , même dans les Avocats, quoiqu’ils ne soient que
ands Orateurs, sur son affectation à copier les gestes et les airs du théâtre . C’est un Comédien, disait-on, une actrice, une d
le, pour remuer le peuple, les Missionnaires ont quelquefois copié le théâtre , n’ont-ils pas fait gémir les honnêtes gens ? les
s à tout ce qu’il caractérise, et le livre au mépris. Les amateurs du théâtre tiennent ce langage comme les autres, et en sente
dû leur gloire ; la seule idée que leurs talents étaient l’ouvrage du théâtre , les eût décrédités sans retour ; on eût dit comm
ans bien des collèges font représenter à leurs écoliers des pièces de théâtre . Voici quatre autorités différentes qui les prosc
est ainsi des Orateurs que vous formez, ils se ressentent toujours du théâtre de collège. Le Principal en convint ; mais il dit
à où il ne devrait y avoir que du recueillement, et enfin la pompe du théâtre et les déclamations tendres inspirent le goût de
désir de s’instruire par leurs yeux de la manière dont on déclame au théâtre , de le fréquenter, et de prendre pour la comédie
gré soi. On ne le tolère que rarement : permettrait-on l’assiduité au théâtre , et le métier de Comédien ? Il faut que la pièce
vont donc pas plus que les Catholiques chercher leurs Prédicateurs au théâtre . En effet peut-on acquérir à cette école profane
des laïques, peut-on sans gémir voir de jeunes Ecclésiastiques sur le théâtre , quitter leur habits, vêtus en mondains, en arleq
La conduite des Jésuites fut toujours dans la bouche des amateurs du théâtre une de ses plus plausibles apologies. Cette Socié
ièces de toute espèce. C’est la tâche des jeunes Régents : elle a des théâtres tout dressés dans plusieurs maisons, choisit les
ais c’est toujours malignité, qu’à la grossièreté près, dont tous les théâtres sont aujourd’hui purgés, on trouve dans ces pièce
tion serait plus flétrissante pour les Jésuites que favorable pour le théâtre  ; il vaut mieux les abandonner qu’une vérité si c
t s’en mêler. Or ces règles veulent qu’on ne représente des pièces de théâtre dans les collèges que très rarement, que le sujet
tur » (Reg. rect. de ration. stud. n. 13.) Ces précautions ne font du théâtre qu’un exercice littéraire, tel que le permet et l
, sont en latin. J’en conclus qu’on n’a jamais parlé d’amour sur leur théâtre  ; qu’on n’y a jamais traité que des sujets pieux 
m’inscrire en faux contre toutes les imputations de leurs ennemis. Le théâtre ainsi épuré, et n’étant plus qu’un exercice litté
pprendre, de les représenter, ce goût, ou plutôt cette fureur pour le théâtre est alors peu excitée et peu satisfaite. Ces plat
ans ont constamment marqué de l’éloignement pour la fréquentation du théâtre , combattu les écrits qui le favorisaient, accueil
e les Jésuites ont données dans leurs collèges ; l’idée et le goût du théâtre , qu’ils ont partout inspiré, sans doute sans le v
oncilia la confiance de tous les Catholiques, ne connaissait point le théâtre . Quand il commença de s’introduire, avec les préc
leur donne. Voici ses paroles, qui sont également la condamnation du théâtre public, et de celui des collèges, tel qu’il est a
de ce vénérable Institut, et on voit en particulier sur les pièces de théâtre , qu’avec toutes les précautions qu’on y apporte p
eux et la discipline de maîtres pieux, on a tant de peine à régler le théâtre , que sera-ce dans la licence d’une troupe de Comé
tolère, avec lesquelles il assure qu’on a tant de peine à contenir le théâtre , et malgré lesquelles le meilleur est après tout
ormera pas à ces traits de sagesse qui l’ont rendu vénérable. Pour le théâtre public, l’apologie des collèges à de pareilles co
Le Dictionnaire portatif de son adversaire, quoique grand amateur du théâtre , parle à peu près de même, verb. Porée. « Le but
e, est un triomphe de la force de la vérité. Il fut représenté sur le théâtre des Jésuites de Rouen, le 10 et 12 août 1750 un b
on, et qu’on en grave les principes dans les jeunes cœurs ? Quoi ! le théâtre deviendrait l’école des vertus chrétiennes ? elle
énération la plus profonde. La Société (des Jésuites) la place sur un théâtre , et ne craint point d’en faire un histrion ! Il é
aux collèges le Parlement de Normandie ne permettra pas les pièces de théâtre  : le pourrait-il sans se contredire ? Il y a bien
tc., c’est en vérité une morale bien singulière ; faire danser sur un théâtre , et faire des remerciements au plaisir, la foi, l
our allumer dans un instant l’incendie ? On a beau parer la morale du théâtre , et le théâtre lui-même, d’un air de piété ; on a
s un instant l’incendie ? On a beau parer la morale du théâtre, et le théâtre lui-même, d’un air de piété ; on a beau l’étayer
38 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? L'Histoire du Théâtre aux premiers tomes, le Journal des Audiences, T. 
and. Génial. Dier.(L.  5. C.  16.). Ils ne souffraient qu'à regret le théâtre dans leur ville ; mais ne pouvant l'abolir entièr
ssin en équipage de Princesse de Paris à Marseille, pour jouer sur un théâtre qui n'est plus fermé à personne. Les papiers publ
es études, il est expressément défendu aux Etudiants de fréquenter le théâtre , et aux Régents de le souffrir (C.  1. de Stud. l
ilosophe, pour corriger un de ses disciples qui aimait éperduement le théâtre et négligeait l'étude, ce qui en est la suite ord
ls son éducation était confiée, auraient corrigé ce goût prématuré du théâtre , qu'on ne lui permit de satisfaire dans le moment
e, avait donné la plus belle éducation, mais dont la fréquentation du théâtre fit un débauché. Son père, baigné de larmes, le s
espèces ; les uns des enfants de famille, que la débauche a livrés au théâtre  ; les autres des misérables qui sont allés y cher
» Quintilien ne veut pas même qu'on permette la lecture des pièces du théâtre aux jeunes gens, jusqu'à ce que l'âge mûr ait mis
et quatre jour après ils en faisaient représenter les pièces sur leur théâtre . Que l'homme est peu conséquent ! Rien n'est plus
est plus opposé aux progrès dans les sciences que la fréquentation du théâtre . La jeunesse y perd absolument le goût de l'étude
sur l'éducation de la jeunesse, n'aient pas songé à lui interdire le théâtre . Les épines d'une langue morte, les ténèbres de l
clide ? Pétrone, qui n'était pas un pédant sévère, compare l'amour du théâtre à l'ivresse, et assure qu'il fait le même ravage
istrionibus » (Sat. L.  1.) La jeunesse a d'autant plus à craindre le théâtre , que c'est surtout à elle qu'on en veut. Il n'est
ait être injuste de ne pas convenir qu'elles sont très différentes du théâtre public, différentes dans les mœurs des Acteurs et
nnue, que quand le Collège s'écarte des bienséances, on le compare au théâtre , et les Ecoliers aux Comédiens, et qu'au contrair
et les Ecoliers aux Comédiens, et qu'au contraire quand une pièce du théâtre n'a pas excité la passion, on dit d'abord c'est u
s longtemps, j'appris bientôt que cette femme qui représentait sur le théâtre des personnages si vertueux, n'était dans le part
ortes passions que les honnêtes femmes : le rôle qu'elles font sur le théâtre , donne du goût pour celui qu'elles jouent ailleur
ement et la vertu des Actrices, les bons effets que produisent sur le théâtre leurs vertus apparentes et leur saine morale sur
le monde, et n'était point scrupuleux. « Le dangereux poison que le théâtre inspire, Les principes impurs qu'on ose y débiter
aissait les pièces de Collège et les effets pernicieux que produit le théâtre sur un jeune cœur. L'Apologie des Jésuites (C.  1
re, élude toute la loi et sauve tous les spectateurs et Acteurs. « Le théâtre est épuré, dit-on, il n'y a plus aujourd’hui de p
'extrait du livre, Considérations sur la littérature, dit : Il y a un théâtre à Amsterdam, un à La Haye. Sur le premier jouent
nation. » L'Auteur observe que les coquetteries des Marquises de nos théâtres jouées en Hollande, y ont gâté depuis vingt ans e
aisse deux oraisons célèbres, l'une contre les romans, l'autre sur le théâtre . Dans la première, où il condamne les romans sans
ins dangereuse que la fréquentation du spectacle, son discours sur le théâtre , où il fait quelque tentative pour l'excuser, est
r l'excuser, est un phénomène. La seconde partie, où il prouve que le théâtre corrompt les mœurs, détruit la première, où il pr
e serait d'ailleurs un piège pour la jeunesse, de lui faire goûter le théâtre de si bonne heure. Elle ne manquera pas de le fré
t ce qu'il pût par lui-même et par ses Ecclésiastiques pour abolir le théâtre à Milan, et qui n'ayant pu y réussir, demanda qu'
-il s'étayer de l'exemple du Cardinal de Richelieu, en qui l'amour du théâtre fut un vrai ridicule et une grande faute, et un m
t-il mettre en parallèle la construction de la Sorbonne et celle d'un théâtre dans son Palais, et faire passer pour une bonne œ
promenaient en triomphe dans la ville, et le faisaient monter sur le théâtre public pendant la représentation, pour recevoir l
r respecter, se faire mépriser. Cette conduite parut si indécente, le théâtre si peu fait pour des Jurisconsultes, et les mœurs
d'excommunication, à tous les Etudiants en droit, de paraître sur le théâtre , et de faire aucune de ces bouffonneries : tant l
aient embrassé, leur paraissait blessée par tout ce qui ressentait le théâtre  : « Eos qui docentur leges civiles Græcis moribus
r un beau zèle du bien public se chargèrent de fournir tour à tour au théâtre , et par une noble émulation pour soutenir la gloi
gagnèrent. Les Théologiens et les Philosophes ne parurent pas sur le théâtre scolastique ; la jeunesse dans les uns, la sainte
paganisme qu'elle adore. Il y montre combien la lecture des pièces de théâtre et l'assiduité au spectacle dérangent le cœur et
ans lumière et sans expérience. Voilà ce qu'on place dans le foyer du théâtre , qui comme un miroir ardent, rassemble tous les r
de la comparaison que je fais, me rappelle un autre foyer derrière le théâtre , où tous les feux du vice sont encore plus ardent
a fait composer pour la maison de S. Cyr et représenter des pièces de théâtre par ses filles, elle les a fait exercer par Racin
qui l'avaient si longtemps amusé. Elle s'avisa de construire un petit théâtre dans son appartement, qui était à plein pied de c
ivre les mouvements de la vertu, lui donner du lustre, et réformer le théâtre . D'ailleurs Esther, la pieuse et l'aimable Esther
te avec l'idée qu'ils voulaient que l'on eût de leur aversion pour le théâtre , ils désirèrent que toutes les pièces ressemblass
issante, si embarrassée, si pleine de remords, que le chef-d’œuvre du théâtre n'eut aucun succès, et S. Cyr a été depuis plus d
dans son petit S. Cyr (la maison de l'Enfant Jésus), a fait aussi son théâtre , et ses filles y ont représenté, tandis que lui-m
mœurs : n'est-ce pas détruire cette pureté, que de les exposer sur un théâtre aux regards avides de toute la Cour ? C'est leur
ousie de celles qui ne jouent pas, des airs de hauteur qu'on prend au théâtre et qu'on ne quitte pas dans la suite ; tous les c
ver l'inconséquence de cette conduite, à concilier la condamnation du théâtre avec l'essai qu'on en fait, l'intelligence qu'on
Mais ceux qui font ces plaintes ne voient pas que la fréquentation du théâtre est encore plus pernicieuse par tout ce qu'on y t
esses, les plus grands Seigneurs, remplissaient tous les rôles sur le théâtre et dans l'orchestre. Ce spectacle eut le plus gra
t l'éloge. M. Bossuet disait dans des circonstances semblables : « Le théâtre a de grands exemples pour, et de grandes raisons
es pour, et de grandes raisons contre. » On peut dire ici que le même théâtre a de grands exemples pour et contre. Madame de Ma
39 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
SECOND DISCOURS Où on fait l’Histoire des Jeux de Théâtre et autres divertissements Comiques, et des sentim
omme si les Conciles du 16e siècle n’interdisaient aux Fidèles que le Théâtre de Néron ou d’Héliogabale, et si le Rituel de Par
Messieurs, le sujet de ce Discours, où nous allons voir quel a été le Théâtre depuis le premier siècle de l’Eglise jusqu’à prés
en différentes parties. La première comprendra l’Histoire des Jeux de Théâtre depuis Auguste, jusqu’à la conversion de Constant
ste jusqu’à Justinien. La cinquième contiendra l’Histoire des Jeux de Théâtre depuis l’extinction de l’Idolâtrie, jusqu’à la na
n’ont nul rapport à ce que nous traitons. Les autres étaient ceux du Théâtre qui se faisaient à l’ombre, d’où est venu le mot
e] 5.. «  Saltantes Satyros imitabitur Alphæsibæus.  » L’endroit du Théâtre où quelques Musiciens devaient se tenir, et les d
Les mots génériques qui exprimaient tous ceux qui montaient sur le Théâtre étaient Scenici Au[lu]-Gell[e]. Noct[es]. Att[ic
, Ars Theatralis, Ars Scenicæ, Ludi Scenici, l’Art des jeux, l’Art du Théâtre , l’Art de la Scène, les Jeux Scéniques. Les Coméd
tella Ville de la Toscane où elles furent inventées. IV. Notion du Théâtre Grec et Romain. Le Théâtre des Anciens58 se di
lles furent inventées. IV. Notion du Théâtre Grec et Romain. Le Théâtre des Anciens58 se divisait en trois principales pa
la Scène ; celui des Spectateurs qu’ils nommaient particulièrement le Théâtre et l’Orchestre qui était chez les Grecs le départ
ez les Romains à placer les Sénateurs et les Vestales. L’Enceinte des Théâtres était circulaire : c’était le département des Spe
t jusqu’au pied de l’Orchestre toujours en diminuant. Dans les grands Théâtres il y avait trois étages dont chacun était de neuf
Auteurs que les Chevaliers occupaient les quatorze premiers rangs du Théâtre , il faut entendre les deux premiers étages. Le tr
e qui les coupaient en ligne droite, et qui tendant tous au centre du Théâtre , donnaient aux amas de degrés qui étaient entre e
vec les sept passages qui conduisaient à l’Orchestre. Voici ce que le Théâtre des Grecs avait de particulier dans ce premier dé
endus partout dans une étendue aussi vaste que l’était celle de leurs Théâtres , qui avaient jusqu’à trois et quatre cent pieds d
les plus proches de l’Orchestre, qui était la partie la plus basse du Théâtre , où l’on entrait de plein pied par les passages q
les degrés : comme elle était située entre les deux autres parties du Théâtre dont l’une était circulaire, et l’autre carrée, e
 : c’est ce qu’on appelait le Proscenium, parce qu’il était au bas du Théâtre principal qu’on nommait en général la Scène. Le P
droit où les Romains mettaient leur Symphonie. La troisième partie du Théâtre qui était la Scène, se subdivisait en trois parti
Scène, était une grande face de bâtiment qui s’étendait d’un côté du Théâtre à l’autre et sur laquelle se plaçaient les décora
les se tendit une grande toile, qui tout au contraire de celle de nos Théâtres qu’on plie sur le cintre, s’abaissait au commence
nt de la pièce et se levait à la fin, parce qu’elle se pliait sous le Théâtre  ; ainsi lever et plier la toile signifiait chez l
machines : car les Anciens en avaient de plusieurs sortes dans leurs Théâtres , qui revenaient en quelque façon aux nôtres ; mai
trois sortes selon les trois sortes de pièces qui se jouaient sur le Théâtre , les Comiques, les Tragiques et les Satiriques. L
r des châssis qui se tournaient de part et d’autre, comme ceux de nos Théâtres  ; mais non pas si proprement, puisqu’à chaque cha
excepté les portiques et les bâtiments de la Scène, tout le reste du Théâtre était découvert, on était obligé d’y tendre des v
ne infinité de tuyaux cachés dans les statues qui régnaient autour du Théâtre , cette pluie était toujours d’eau de senteur, et
quelque orage qui interrompit les spectacles, il y avait derrière le Théâtre , des portiques où le peuple se retirait, et qui d
cessaires pour entendre les Auteurs anciens qui ont parlé des jeux de Théâtre et donnent du jour pour en traiter. PREMIERE
u jour pour en traiter. PREMIERE PARTIE. Histoire des jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts
guste jusqu’à la conversion de Constantin. Avant Pompée les jeux de Théâtre étaient assez rares. Il n’y avait point à Rome de
rop de plaisir à ces vains amusements. Mais après qu’on eut élevé des Théâtres de pierre également commodes et magnifiques, les
guste par lequel nous commençons cette Histoire, on voit à Rome trois Théâtres fixes ainsi que le rapportent Suétone60, Strabon6
one60, Strabon61, Ovide62, et Sénèque63. Pompée fit élever le premier Théâtre de pierre l’an 699 de la fondation de Rome « In h
s jeux solennels l’an 743 de Rome, comme le marque Dion au L. 54. Ces Théâtres étaient extrêmement grands. Celui de Pompée conte
erres précieuses y brillaient de toutes parts. Quelquefois outre les Théâtres de pierre, on en élevait d’autres de bois, ou pou
L. 19. c. 2.. Toute la décoration67 était quelquefois d’argent, et le Théâtre couvert d’or68. Toutes ces magnificences charmaie
viteur une femme déguisée en garçon, il le fit fouetter par les trois Théâtres de la Ville et le bannit. Il ne désapprouvait pas
libéralités. Passant par Laodicée de Lyrie, il y fit faire un superbe Théâtre . Et Hérode Agrippa qui accompagnait Auguste dans
es spectacles à son exemple dépensa beaucoup à faire perfectionner le Théâtre d’Antioche Malel[a][n. Chronic. p. 288. . Peu de
de faire dresser des règlements par le Senat touchant les Acteurs du Théâtre , dont les principaux que Tacite rapporte75, furen
ompagner dans la rue ; et qu’ils ne pourraient représenter que sur le Théâtre public. Son règne ne se passa point, que les Comé
ait une Ville Grecque81 ; et revenant à Rome, il voulut se montrer au Théâtre . Le Sénat pour éviter l’infamie dont il s’allait
a un poème, après quoi il joua de la Lyre, obéit à toutes les lois du Théâtre , comme de ne se reposer, de ne cracher, ni se mou
e infamie. Galba, Othon, ni Vitellius ne diminuèrent rien des jeux du Théâtre . Le dernier aurait été plutôt porté à les augment
gner de l’horreur pour les jeux des Gladiateurs. Il se plut à ceux du Théâtre  ; et de son temps les Pantomimes étaient si fort
it. Après avoir ruiné Jérusalem, venant à Antioche, il y fit bâtir le Théâtre de Daphné, avec cette inscription. Du Butin de la
des spectacles, cependant il défendit aux Histrions de monter sur le Théâtre , et ne leur permit d’exercer leur art que dans de
juger qu’il était indigne des personnes graves d’assister aux jeux de Théâtre . Il défendit aux Chevaliers Romains de fréquenter
rétablir les Danseurs ou les Pantomimes que Domitien avait bannis du Théâtre . Mais cet Auteur ajoute que ceux mêmes qui avaien
ce qui fut fait89. Je ne sais si cet Empereur bannit les Danseurs des Théâtres d’Orient ; on voit seulement qu’il fit bâtir des
anseurs des Théâtres d’Orient ; on voit seulement qu’il fit bâtir des Théâtres à Antioche. Cette malheureuse Ville si passionnée
ît en même temps rétablir les Théâtres90. Adrien bâtit aussi un grand Théâtre auprès d’Antioche à la fontaine de Daphné. Il ava
fait à cette fontaine un grand réservoir d’eau qu’on pouvait voir du Théâtre , et il mit plusieurs statues en l’honneur des Naï
rapporte cette circonstance ajoute plus bas, qu’Adrien fit abattre le Théâtre du Camp de Mars que Trajan avait fait bâtir : « T
aisante pour s’être laissé entraîner quelquefois à l’Amphithéâtre, au Théâtre , et au Cirque95. L’amour de la Philosophie le tin
0. Mais toute cette troupe qui le rendit ridicule ne parut pas sur le Théâtre , et ne servit qu’à le divertir en particulier ave
shonorait par les spectacles des Gladiateurs. A l’égard des pièces de Théâtre , il n’osa pas les rendre lubriques comme il aurai
loin de l’estimer le jouèrent, ou du moins se moquèrent de lui sur le Théâtre , et les Historiens lui reprochent seulement deux
les Historiens lui reprochent seulement deux choses qui regardent le Théâtre , la première d’avoir caressé son Favori dans l’Or
s, et qu’en 258 le peuple d’Antioche tout occupé du divertissement du Théâtre se vit tout à coup investi par les Barbares. Ammi
nt du règne de Gallien le peuple d’Antioche qui assistait aux jeux du Théâtre , étant charmé de voir les gestes d’un farceur qu’
. » Le feu ayant pris à une voile qu’il avait fait tendre, consuma le Théâtre , que Dioclétien fit ensuite rebâtir avec plus de
it Chrétien ». Tous les Spectateurs saisis de fureur montèrent sur le Théâtre , et ayant pris Gélasin ils le lapidèrent. Ainsi f
ou moins d’infamie durant les trois premiers siècles, et les jeux de Théâtre furent plus ou moins fréquents, plus ou moins hon
s Juvénal ne peut soutenir la raillerie : l’infamie que l’exercice du Théâtre donnait, lui paraissait si grande, qu’il ne croit
prétendu Théologien s’appuyait. La première est, que tous les jeux du Théâtre ne se faisaient pas en l’honneur des Idoles ; et
’égard des premiers, les bouffons, dit-il, ne paraissaient pas sur le Théâtre , non pas même du temps de Néron, au lieu qu’il le
efois, il s’avise de dire que « les Comédiens paraissaient nus sur le Théâtre  ». Voici la cause de sa bévue. Nous apprenons d’O
où il conclut mal à propos, que les Comédiens paraissaient nus sur le Théâtre . S’il connaissait un peu mieux l’Antiquité, il sa
où vient, comme le dit Valère-Maxime, que Caton se trouvant auprès du Théâtre , où l’on devait faire paraître ces femmes, person
e Faubourg de Daphné où ce spectacle se donnait, il y avait auprès du Théâtre un réservoir où ces femmes venaient se baigner, e
réservoir où ces femmes venaient se baigner, et qu’on montait sur le Théâtre , pour être témoin de leur impudence. Saint Chryso
omédiens représentaient nus : c’est qu’Héliogabale parut ainsi sur le Théâtre . Quand ce qu’il dit serait vrai, que prouverait l
le mortel que la terre ait porté ? Mais il est faux que ce fut sur le Théâtre public qu’Héliogabale osât faire le personnage de
logien. Voyons néanmoins par des preuves positives, que les pièces de Théâtre étaient souvent plus honnêtes et plus chastes que
te, et qui était aimé de ce grand Empereur, donna ainsi les règles du Théâtre dans son Art Poétique : « La Tragédie, dit-il, es
. Despréaux, et les autres qui ont traité depuis peu des pratiques du Théâtre , ont-ils donné des règles plus pures, plus honnêt
remier tome des Poètes ; et le Père Rapin a dit avec raison, « que le Théâtre serait bien plus innocent, s’il était réglé selon
» Mais voulez-vous, Messieurs, une preuve parlante, que les pièces de Théâtre d’autrefois étaient souvent plus chastes que cell
rer l’Amour ? Quelle différence ne mettra-t-on pas encore entre notre Théâtre et celui de ces temps-ci, en considérant qu’on ne
i de ces temps-ci, en considérant qu’on ne faisait que représenter au Théâtre l’Histoire des Dieux, et que ces représentations
respectable dans les Temples, que dans les Vers des Poètes ou sur les Théâtres De Civit[ate]. Dei. L. 6. c. 7.. Saint Augustin f
tout était incomparablement plus infâme dans les Temples que sur les Théâtres , et qu’ils devaient être obligés aux Comédiens de
ectaculis nudaverunt, quæ sacrarum ædium parietibus occuluntur. » Les Théâtres étaient donc moins dangereux que les Temples pour
e P. de Courbeville Jésuite La Critique du Théâtre Anglais comparé au Théâtre de France et de Rome.. Il fallait bien que les An
els on expose à présent une intrigue d’amour dans un Roman, ou sur le Théâtre . On n’ose pas dire ouvertement des sottises : mai
servé à la Comédie. Si on avait aimé ou souffert des impuretés sur le Théâtre , on en aurait eu une belle occasion au temps de N
si débauchés. Cependant on ne saurait rien trouver qui prouve que le Théâtre eût été souillé par les indécences qu’on se repré
que Néron, aurait été ravi que le libertinage eût été d’usage sur le Théâtre  ; mais loin que ses mœurs ouvertement déréglées c
s ouvertement déréglées convinssent avec ce qu’on représentait sur le Théâtre , il fut méprisé par les Comédiens ; « appellatus
us dit que son impudence alla jusqu’à assister à l’Amphithéâtre ou au Théâtre avec des habits de femme : « Tanta impudentia fui
ertinage de ce Prince. Cependant il n’osa jamais faire représenter au Théâtre le libertinage qu’il plaît à des Auteurs de se fi
héâtre le libertinage qu’il plaît à des Auteurs de se figurer dans le Théâtre des Anciens ; et si l’on n’en trouve ni sous Néro
aste pour le temps, que tout ce qu’on oserait à présent mettre sur le Théâtre . On regardait ce Poète comme un homme qui devait
it sous Tibère ; on estima ses Fables : et sérieusement les pièces de Théâtre d’aujourd’hui imitent-elles la pureté des mœurs q
’Aristoph[ane]. et de Men[andre]., dit que Ménandre était la joie des Théâtres aussi bien que des Compagnies agréables. Et nous
s avoir décrit la vieille Comédie, il décrit ainsi la nouvelle. « Le Théâtre perdit son antique fureur, La Comédie apprit à ri
les Vers de Ménandre. » Voilà déjà, Messieurs, des idées de l’ancien Théâtre , bien différentes de celles qu’il a plu au Théolo
in de la première partie. SECONDE PARTIE Histoire des jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts
arcasme, il leur fait dire qu’il a ruiné leur Ville en abattant leurs Théâtres et en chassant les Comédiens et les Danseurs pagg
nts plus décisifs pour connaître ce qu’on pensait de la profession du Théâtre . Par une Loi donnée à Mayence en 371, les Empereu
Comédiens convertis ne pourraient pas être obligés de remonter sur le Théâtre Cod[ice]. Theod[osianus]. XV. Tit. VII. L. 1. p.
u 24 avril. Elle ordonne aux Comédiennes de continuer à monter sur le Théâtre , à moins qu’elles ne soient Chrétiennes et ne viv
ue si les femmes qu’on déchargeait de l’obligation de paraître sur le Théâtre par respect pour la Religion Chrétienne qu’elles
brassée, menaient une vie déréglée, seraient contraintes de servir au Théâtre sans rémission tout le reste de leur vie Tit. VII
ait y avoir placé ; elle ne les souffre qu’à l’entrée du Cirque ou du Théâtre , parce qu’il est indécent de voir dans des endroi
Malgré les mesures que prirent les Empereurs pour éteindre le goût du Théâtre Tit. VI. L. 1. pag. 357. ; il paraît par la Loi q
de la seconde partie. TROISIEME PARTIE. Histoire des jeux de Théâtre et des autres divertissements comiques soufferts
appetatur. » La 2e. qu’on ne souffrit pas non plus les spectacles du Théâtre les dimanches et les jours solennels : « Nec non
ine Circensibus fuit. » Mais à l’égard de la défense de monter sur le Théâtre , en faveur des Comédiennes qui s’étaient faites C
ait par le fil de l’épée, d’avec ceux qui folâtraient au Cirque et au Théâtre I. 6. pag. 238.. « Quis estimare hoc malum possit
entura pariat dies. » Voilà, Messieurs, de quelle manière les jeux de Théâtre furent abolis en Afrique. Ce sont des témoins ocu
erchait sans craindre la foudre, Sur le sang, sur des os en poudre Le Théâtre de ses plaisirs. » La Ville de Trèves fut vérita
s les Français ni Childéric, ni Clovis ne rétablirent pas les jeux de Théâtre , et ils cessèrent dans toutes les Villes où il y
en 442, ou 443, que la Provence et Marseille où il y eut des jeux de Théâtre , parce que la Provence n’avait point été ravagée,
Mais ses exhortations furent inutiles. Nous voyons dans la suite des théâtres à Narbonne, à Lyon et à Trèves. Dans les autres V
or. « In loco qui dicitur, les Areines, ante S. Victorem. » Comme les Théâtres ont été longtemps fréquentés en Provence, et qu’o
faisons-en l’histoire en peu de mots. Il y avait à Arles un fort beau Théâtre de pierre, dont on voit encore les restes. Le Con
lancée dans le premier Concile en 314, contre ceux qui montent sur le Théâtre . « De Theatricis, et ipsos placuit, quandiu agunt
s l’Occident. Pour les Tragédies et les Comédies, ou autres pièces de Théâtre , on n’avait garde d’en voir. Car outre les raison
le Gaulois, ainsi ils n’auraient donc pu rien entendre aux pièces de Théâtre , et on ne se serait pas avisé d’en faire composer
issant, il y aurait eu des Poètes qui auraient pu faire des pièces de Théâtre . Il fallait bien qu’il y eut alors des Comédiens,
ent appuyait ce Calomniateur ; en sorte que le Patriarche fut joué au Théâtre , et exposé aux insultes de toute la Ville Evag[er
blement de terre. L’Evêque Grégoire fut sauvé184. L’Amour des jeux de Théâtre ne diminua point à Constantinople, et il y eut mê
melicorum spectatores sunt ludorum. », c’est-à-dire aux spectacles du Théâtre , ceux que leur état oblige d’annoncer à tous ceux
êque n’assistera jamais aux jeux publics de dés, ni aux Spectacles du Théâtre , s’il est croyable qu’il y en ait qui y assistent
 ; à quoi il ajouta la défense de contraindre jamais de monter sur le Théâtre pour faire le métier de Comédien Cod[ice]. l. 1.
. l. 33.. Il veut donc qu’il soit libre aux Comédiennes de quitter le Théâtre , et défend à toutes sortes de personnes de les co
Justinien, il nous reste pour achever de confondre les défenseurs du Théâtre , à rapporter le jugement qu’ont porté sur les jeu
sont une semence de corruption, il exhorte ce Prince à supprimer les Théâtres . « Ut tamen hoc fatear : Ludi quoque semina præb
oriférantes ; il exhorte les jeunes débauchés de Rome à fréquenter le Théâtre , qu’il regarde comme l’écueil de la vertu, et où
de donner des préceptes honnêtes ; il recommande de fuir avec soin le Théâtre , persuadé que le son des instruments, les chanson
naient que les spectateurs ne se portassent à imiter les désordres du Théâtre , « ne talia spectandi consuetudo, imitandi licent
rêcher l’Evangile ? un précepte formel de n’aller ni au Cirque, ni au Théâtre aurait été alors assez inutile. Mais ne croyons p
Jean ne condamne pas moins S. Joan[nes]. 2. 16. les vains plaisirs du Théâtre , lorsqu’il inspire aux Chrétiens de l’horreur pou
ie. Car, où est-ce qu’on trouve ces trois vices plus rassemblés qu’au Théâtre  ? Sénèque l’a ouvertement déclaré, en nous disant
e pare avec tout l’art dont elle est capable, et qu’elle monte sur un Théâtre pour joindre à la parole les gestes, le ton et le
tes ». On peut bien conclure que Tertullien a mis tout ce qui sert au Théâtre et à la Comédie parmi les œuvres de Dieu, car ass
nce par l’Idolâtrie qui se trouve mêlée presque dans tous les jeux de Théâtre , et après cette raison qui ne regarde plus notre
en nous à mesure que les passions s’y allument. On ne va cependant au Théâtre que pour y être touché de plusieurs passions d’am
ve Cap. 12. de l’infamie dont sont notés tous ceux qui montent sur le Théâtre . Car puisqu’on les exclut des honneurs et qu’on l
n peu de mots toutes les autres raisons de Tertullien. Il condamne le Théâtre , parce qu’il est incompatible avec la prière touj
e la Religion nous présente des spectacles bien différents de ceux du Théâtre , et qu’on doit s’occuper principalement de celui,
ullien s’était proposé ces deux objections. L’une, que ce qui sert au Théâtre étant de soi-même indiffèrent, les jeux de Théâtr
que ce qui sert au Théâtre étant de soi-même indiffèrent, les jeux de Théâtre ne peuvent pas être mauvais : L’autre que l’Ecrit
L’autre que l’Ecriture n’a pas expressément interdit aux Chrétiens le Théâtre . Tout le traité de Tertullien est employé à réfut
pes qu’il établit pour éloigner les Chrétiens des vains amusements du Théâtre , prouve encore combien l’on doit les avoir en hor
orreur, par l’Histoire d’une femme qui fut possédée pour avoir été au Théâtre , et d’une autre qui fut sévèrement reprise en vis
t que les Dieux se plaisaient au bruit des instruments et aux jeux de Théâtre  ; Il nous apprend que les Chrétiens regardaient l
d’avoir pour maris des Comédiens, ni aucun de ceux qui montent sur le Théâtre . Quoique le sens de ce Canon puisse se restreindr
ns. Rien ne marque mieux combien l’Eglise détestait ce qui sentait le Théâtre que le fait rapporté par Nicéphore L. 8. Hist[oir
tre ceux qui estimaient heureuses les personnes qui fréquentaient les Théâtres  ; « vous ignorez sans doute, leur dit-il, que le
ntaient les Théâtres ; « vous ignorez sans doute, leur dit-il, que le Théâtre est une école publique d’impureté, que les sons d
. Grégoire de Nazianze Ad Saleuc. Jambic. 3.. Il dit nettement que le Théâtre est l’école de toute sorte d’infamies et de débau
ts dont se servait S. Ambroise pour détourner les Fidèles des jeux du Théâtre , était le 37. v. du 118. Psaume « Vanitas circus
hrétiens ont fait de fuir les pompes du monde, dont les spectacles du Théâtre ne peuvent être exceptés. Pour saint Chrysostome,
prêcher, à Antioche et à Constantinople pour détourner les Fidèles du Théâtre . Tantôt il leur dit qu’on devrait rougir, de voir
ait rougir, de voir que des femmes aient l’impudence de monter sur le Théâtre  : Tantôt il leur fait considérer que puisque tout
l’orage fut dissipé ; mais deux jours après, ce même peuple courut au Théâtre . Le saint Patriarche leur représenta avec force,
maladie, et que vous n’avez point recours au médecin. Vous sortez du Théâtre le cœur plein d’adultère, et vous demandez quel m
e cœur ; ce n’est pas précisément pendant le temps qu’elle est sur le Théâtre  ; vous le continuez, la pièce finie ; son image,
20. Ezech[iel]., détournons nos yeux des spectacles, du Cirque et du Théâtre , ils souillent la pureté de l’âme, la réduisent à
Peu de temps après Alipe étant venu à Rome, il se laissa entraîner au Théâtre par quelques amis Ibid. c. 8.. « J’y assisterai,
e aller en ruine ce qui fait la beauté des âmes ; lorsqu’on élève des Théâtres et qu’on sape les fondements de tout bien et de t
e fait des Dieux en l’honneur de qui on puisse faire paraître sur les Théâtres des infamies, qui déshonorent également l’âme et
la Ville de Marseille n’eût jamais laissé monter des Bouffons sur le Théâtre , comme le dit Valère-Maxime L. 2. c. 6., elle l’a
r J. C. ils voudraient offrir à Jésus-Christ les jeux du Cirque et du Théâtre . « Christo ergo (ô amentia monstruosa !) Circense
car lorsque les spectateurs prennent plaisir à ce qui se passe sur le Théâtre , c’est comme s’ils la représentaient eux-mêmes.
rième Partie CINQUIEME PARTIE. Contenant l’Histoire des Jeux de Théâtre , et autres Divertissements Comiques soufferts ou
ent cesser presque partout l’étude et la politesse. Les spectacles du Théâtre n’eurent plus rien qui ressentît les gens d’espri
Chrétiens ne devaient jamais appeler à leurs festins les danseurs de Théâtre  ; il représente que la Table des Chrétiens doit ê
les Lois Ecclésiastiques et Civiles qui condamnent les spectacles du Théâtre , et il montre en trois ou quatre endroits que l’E
ster aux jeux et aux danses qui se faisaient par les Comédiens sur le Théâtre In Can[on]. 51.. La raison que Zonare, Ecrivain d
badineries de ces sortes de bateleurs, qui à force de folâtrer sur le Théâtre , excitent les spectateurs à des ris immodérés, et
encore d’assister aux danses ou à tous autres jeux qui se font sur le Théâtre , parce que, soit qu’on y fasse paraître des homme
ens. L’Eglise d’Occident a toujours observé la même discipline, et le Théâtre n’a pas été plus cultivé dans ce second temps par
et les Vandales avaient fait cesser presque partout les spectacles du Théâtre  ; et nous n’en trouvons ensuite aucune mention qu
Comédie, ni Tragédie. Mais de quelque manière que fussent les jeux du Théâtre , le Concile de Chalons en 813. les interdit aux E
usements de la Cour. C’est là où nous voyons que s’il y avait quelque Théâtre public, ce ne pouvait être que pour des bateleurs
artie. DERNIERE PARTIE. Du Jugement qu’on a porté des Jeux de Théâtre , ou des divertissements qui en approchaient, depu
temps de saint Thomas les Auteurs comiques ne montaient point sur des Théâtres publics, et qu’ils joignaient simplement quelques
dans des maisons particulières, ce qui est bien différent d’avoir un Théâtre fixe pour y monter tous les jours, et y faire par
nce, et craignait la flétrissure attachée à ceux qui montaient sur le Théâtre , lorsque voulant faire paraître sa belle voix, il
infâmes. Les Philosophes Païens ont reconnu cette différence entre le Théâtre public et la récitation de quelques Vers accompag
y eut bientôt plusieurs Poètes qui prirent le parti de monter sur des Théâtres . Les moins polis se distinguèrent par le choix de
dans le troisième chant de l’Art Poétique. Chez nos dévots aïeux le Théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir i
ion à la Comédie, se dégoûtant bientôt de ces jeux dévots, déserta le Théâtre , et obligea les Auteurs de le fermer. On a lieu d
Ces motifs montrent assez qu’il n’y avait pas alors d’autres Jeux de Théâtre à Paris Regist[re]. du Parle[ment]. mois de Novem
Cour fut de retour de Poitiers, le Roi voulut qu’ils rouvrissent leur Théâtre . » Cela n’empêcha pas que l’Eglise ne condamnât t
s réservé jusqu’à présent les monuments Ecclésiastiques concernant le Théâtre , depuis le douzième siècle jusqu’au dix-septième.
en donne ; c’est que les Ministres du Seigneur détestent les jeux de Théâtre et les autres Spectacles comiques, qui profanent
ocents ou des enfants, et que quelques-uns représentaient des jeux de Théâtres , faisaient des mascarades et des danses d’hommes
e même Concile général, défend aux Clercs les Mascarades, les jeux de Théâtre , les danses et les autres bouffonneries ; il leur
nnocents. Le même Concile ordonne aux Clercs de ne pas monter sur les Théâtres , de ne point jouer des Comédies, qui étaient alor
de Sens de l’an 1528. pour défendre aux Clercs d’assister aux jeux de Théâtre , et de faire le métier de Comédien, de Bouffon, d
e que les Fidèles en profanaient la sainteté en assistant aux jeux de Théâtre . On y défend aux Prêtres et surtout aux Curés de
r s’il se pouvait de tous Pays Catholiques. L’Auteur de l’Histoire du Théâtre Italien publiée depuis peu Le Sieur Riccoboni., d
ssure avoir vu dans sa jeunesse une vieille Comédienne appelée sur le Théâtre Lavinia, qui dans la succession de son père avait
ues suffisent pour compter Saint Charles au nombre des Apologistes du Théâtre Italien. Dans le temps que Saint Charles signalai
de Camerino dans l’Ombrie tenu en 1630. défend de laisser dresser des Théâtres aux Charlatans et à tous ces hommes qui par de va
u des Conciles modernes en Italie, où sans vouloir abolir les Jeux de Théâtre , on a voulu seulement les purger de toute profana
enter sans la permission de l’Evêque, les actions des Saints, sur les Théâtres publics ou dans les Places : mais le même Synode
oètes et les Comédiens ne consentiraient jamais à jouer les pièces de Théâtre après que les Evêques les auraient examinées. Les
s les Eglises des Airs lascifs, efféminés et tels qu’on chante sur le Théâtre  ; il défend encore les chansons déshonnêtes et to
dans les Cimetières. Elle interdit encore aux Clercs la profession du Théâtre  ; ce qui fait voir que cette coutume durait encor
ment au peuple de faire des mascarades, et de représenter des Jeux de Théâtre . « Prohibetur populus. . . . larvas et theatrales
sous peine d’excommunication, les Comédies, les jeux scéniques et de Théâtre , et tous les autres spectacles irréligieux. Il or
s imprimées à Paris en 1644. d’élever devant la porte des Eglises des Théâtres pour des Charlatans et Bateleurs. M. Félix de Via
ligés d’éviter les dangereuses représentations qui paraissent sur les Théâtres , puisqu’ils doivent être eux-mêmes, comme parle l
ieuses à la Cour, mit tout en œuvre pour supprimer par degré tous les Théâtres publics, ou du moins pour les purger de toutes pr
une Ordonnance publiée le 5. Mars 1702. représente l’Opéra comme « le Théâtre où le Démon étale avec plus de faste et le plus f
nt de Paris donna aussi divers Arrêts pour interdire tous les jeux de Théâtre publics Regist[re]. du Parl[ement]. Octobre 1584.
e Troupe de Comédiens étant venus à Paris en 1584. et ayant dressé un Théâtre dans l’Hôtel de Cluny, la Chambre des Vacations e
s ou obtenues. » VII. Le Cardinal de Richelieu crut pouvoir purger le Théâtre , mais inutilement. Il paraît que le Parlement a t
iger des Comédiens ce qu’ils ne feront jamais, de peur de rendre leur Théâtre désert. Aussi cette Déclaration du Roi ne leur a
d’Aubignac. reconnaissant que deux principales causes déshonorent le Théâtre Pratiq[ue] du Théâtre. pag. 499. « 1°. La créance
sant que deux principales causes déshonorent le Théâtre Pratiq[ue] du Théâtre . pag. 499. « 1°. La créance commune, que d’y assi
ances et Arrêts, avec défenses néanmoins de rien dire ni faire sur le Théâtre contre les bonnes mœurs. » C’est déclarer bien ou
puisqu’il avoue lui-même dans la Dissertation sur la condamnation des Théâtres en 1666 Pag. 244.. « que la Comédie est retombée
iment de la piété et aux bonnes mœurs. » Molière montait alors sur le Théâtre , et on sait bien qu’il n’a pas travaillé à le pur
es qu’après une déclaration publique, qu’ils ne monteront plus sur le Théâtre . C’est ainsi qu’en usa autrefois M. Marlin Curé d
édies pour éviter pis, mais on note d’infamie ceux qui montent sur le Théâtre , et on ne cesse de prêcher et d’écrire pour détou
s passent parmi eux simplement pour des Histoires représentées sur un Théâtre  ; il faut leur avouer qu’en ce sens elles sont to
e ne peut douter qu’elles ne soient indifférentes. Certainement ni le Théâtre , ni des hommes, ni des femmes, ni des vers récité
que plusieurs Religieux ne font point de difficulté de fréquenter les Théâtres . Il n’est pas question de savoir si en Espagne ou
ui déclarent les Comédiens infâmes, et défendent la fréquentation des Théâtres , et parle de plusieurs Auteurs habiles de sa nati
aire imprimer à Rome308. Il gémit sur les désordres que les pièces de Théâtres produisent, et ne les croit pas moins grands que
tous ces spectacles, et il fait remarquer aux nouveaux défenseurs du Théâtre , combien ils nuisent et à leur salut et à celui d
lui de Didacus de Tapia. Je prends cette citation dans la Critique du Théâtre Anglais, p. 465. Ce savant Théologien répondant à
ause de l’Idolâtrie ou des nudités scandaleuses qui paraissent sur le Théâtre . Mais l’Histoire des divertissements Comiques que
seront attentifs. Car qui est-ce qui ne verra pas, que les pièces de Théâtre contiennent des maximes d’amour, et d’ambition co
uché des vérités de la Religion, qu’on a horreur d’avoir fréquenté le Théâtre  ; car qui est-ce en effet qui a plus aimé Molière
ligion Chrétienne n’approuve point que des femmes osent monter sur le Théâtre  : Que l’Ecriture sainte défend à tous les Fidèles
nt recherchée : Que les passions criminelles, qu’on représente sur le Théâtre sont souvent d’autant plus dangereuses, qu’elles
ctacles, excommuniant seulement ceux qui font métier de monter sur le Théâtre , sans lier par aucune censure les simples Fidèles
leur sentiment par écrit, touchant ceux qui contribuent aux pièces de Théâtre , soit en les composant, en les imprimant, en joua
ie, nous fournit une réponse qui mérite quelque attention Pratique du Théâtre , page 8.. « Comme il y a toujours, dit-il, dans u
re, et leur oisiveté même s’y trouve occupée. » C’est un défenseur du Théâtre qui parle, il faut l’en croire et regarder ceux q
on représente des Comédies et des Tragédies dans toutes les règles du Théâtre . Pourquoi donc condamner ailleurs ce qu’on approu
eux ; car on peut bien dire que la plupart de ceux qui fréquentent le Théâtre ne font pas profession de vertu : Enfin entre des
ies en soi, détachées de toutes les circonstances qui accompagnent le Théâtre public sont indifférentes. Car qui dira jamais qu
n observe partout inviolablement de ne laisser jamais paraître sur le Théâtre aucun personnage de fille ni de femme. C’est un r
nt et aussi peu utile qu’il l’est de faire paraître des femmes sur un Théâtre , et de faire représenter par des Ecoliers un pers
ites ou des Pères de l’Oratoire il se serait passé dans des pièces de Théâtre quelque chose de contraire aux règles prescrites,
st un péché d’assister jamais à aucune. En second lieu, les pièces du Théâtre public sont appelées honnêtes, lorsqu’on y déguis
irs et les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien représentés sur le Théâtre . » Jugez, Monsieur des suites que peuvent avoir d
an Jésuite Isaie. 520. . Il y a des défenseurs et des Protecteurs des Théâtres et des Comédies ; et ils ne sont pas en petit nom
ce a pour les Peuples, doit aller jusqu’à permettre les spectacles du Théâtre aux jours de Fête et les jours destinés par l’Egl
nce. Dixième difficulté. S’il est permis d’aider ou de travailler aux Théâtres pour les Comédiens. Réponse. Il est certain que c
uffrir dans la Communion de l’Eglise, un Comédien qui avait quitté le Théâtre , mais qui s’appliquait à former des Acteurs pour
ire des gestes mous et lascifs. Ce n’est donc pas assez de quitter le Théâtre , si on ne cesse encore d’enseigner à d’autres ce
u XIII. siècle, il n’y avait point de Comédiens qui montassent sur le Théâtre ni avant ni après Saint Louis ; mais qu’on ne vit
assé du Royaume, et il ne leur défendit pas non plus de monter sur le Théâtre , puisqu’ils n’y étaient point montés, ni en Prove
e dissertation de M. Boindin de l’Academie des Belles Lettres, sur le Théâtre des Grecs et des Romains. 59. [NDA] « Quippe Po
s] Jud[aicae]. L. 19. c. 1. De Arte Poet[ica]. Ibid. La Critique du Théâtre Anglais comparé au Théâtre de France et de Rome.
De Arte Poet[ica]. Ibid. La Critique du Théâtre Anglais comparé au Théâtre de France et de Rome. Traduct[ion]. de M. Coste.
ag. 183. Chronograph. dit qu’à l’occasion d’un désordre arrivé sur le Théâtre à Antioche, Justinien défendit les spectacles. «
on Histoire de la même Ville, L. III. Ch. LIII. qui fait mention d’un Théâtre public dressé à Lyon en 1540. « Et là, dit-il, pa
la farce au bout pour recréer les assistants. » Le peuple nommait ce Théâtre le Paradis. Si le P[ère] le Brun avait consulté l
Eglises, et qu’ensuite elles furent jouées en divers endroits sur des Théâtres publics. Note de l’Editeur. Regist[re]. du Parl
. Octobre 1584. Ritual. Paris. pag. 108. d’Aubignac. Pratiq[ue] du Théâtre . pag. 499 Pag. 509. Pag. 244. 304. [NDE 1731]
sura contemptus vel offensæ puniantur. » Ibid. pag. 461. Pratique du Théâtre , page 8. « Denique populus intelligat histriones
40 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
e mettre aujourd’hui sous les yeux du Sauveur, sinon ces illusions du Théâtre dont cet Ange de ténèbres fascine les esprits ? A
a regna mundi, et gloriam eorum. » En vain on s’efforce d’excuser les Théâtres , comme des écoles où l’on épure l’esprit, et où l
tion avec laquelle cet Ange artificieux nous déguisera les dangers du Théâtre et ses horreurs. Le Démon en effet toujours plein
émon en effet toujours plein de malice et de ruses, rassemble sur les Théâtres tout ce que le monde à de plus éblouissant. Ici i
pire, et faites retentir une voix forte et puissante qui renverse les Théâtres comme la Trompette fit autrefois tomber les murs
âtres comme la Trompette fit autrefois tomber les murs de Jéricho. Le Théâtre est l’Autel du Démon élevé contre celui de Jésus-
ysostome disait autrefois, si je connaissais ceux qui fréquentent les Théâtres , je les chasserais de l’Eglise, et je leur en int
s et des chimères. Où trouver en effet plus véritablement que sur les Théâtres , ce luxe si opposé à la pauvreté évangélique, cet
e Satan se représentent à tout instant, et comme l’embellissement des Théâtres , et comme le principal objet des acteurs ? Je dis
des spectacles, et qui vous y fait courir avec tant d’ardeur. Oui, le Théâtre est le tableau du monde, et un tableau qui, par l
vengeance qui se fait craindre ; là l’impureté qui gouverne : mais au Théâtre cela fait un tout qui ne se diversifie que pour s
coutumes du Monde, ses usages, ses modes, qui ne brillent pas sur les Théâtres , et qui n’en fassent pas l’assaisonnement ? On y
dégoûtante ; preuve, dit Saint Chrysostome, que vous ne recherchez au Théâtre , que les maximes du monde, et que vous n’aimez qu
 ? La Chaire de vérité est-elle destinée à détailler les mensonges du Théâtre , et ne me rendrais-je pas coupable si, en m’éleva
dû y être. Heureuse ignorance que celle qui ne sait ni les règles du Théâtre , ni les criminelles beautés des pièces qu’on y jo
croyez pouvoir, sans déshonorer cette auguste qualité, fréquenter les Théâtres qui ne retentissent que des maximes du monde ? Ah
bjet ? Eh que diriez-vous si l’on vous présentait tout à coup sur ces Théâtres que vous aimez tant, l’image de l’Homme-Dieu clou
oir suffisamment confondu, en opposant tout simplement aux maximes du Théâtre l’image de Jésus-Christ dont toute votre vie doit
Qu’un Païen livré au culte des Idoles vienne nous faire l’apologie du Théâtre , dit Saint Bernard ; qu’un Musulman même, discipl
plus forts que ceux du Baptême ; et le Chrétien est aussi déplacé au Théâtre , que le Moine le plus pénitent. Le malheur vient
mblées du Démon. C’est ainsi que les Pères de l’Eglise ont appelé les Théâtres , persuadés qu’ils étaient, que les spectacles ne
norer les vices, à accréditer les erreurs ! telles sont les leçons du Théâtre . Les personnes qui les donnent, presque toutes dé
oir des Couronnes immortelles, parce que vous avez plus fréquenté les Théâtres , que mes Temples ; parce que vous vous y êtes rem
omment justifierez-vous les larmes que vous versez continuellement au Théâtre  ? Ah ! quand elles couleraient pendant toute votr
qu’il s’était emparé de leur esprit, parce qu’il les avait trouvés au Théâtre , c’est-à-dire, dans un lieu qui lui appartenait ;
age de sa justice, combien il sera redoutable envers les amateurs des Théâtres , et les Poètes qui contribuent à les entretenir.
er, refusent la grâce de l’absolution à tous ceux qui fréquentent les Théâtres . Ajoutons à tant de vérités que c’est participer
ndez pas, Chrétiens mes Frères, que, pour vous peindre les écueils du Théâtre , j’entre ici dans des détails plus propres à vous
de vous dire, mes Frères, avec tous les Docteurs de l’Eglise, que le Théâtre est le foyer de l’amour profane, l’école du liber
péché ; si, lorsqu’on aime le danger, on y périt, comment excuser les Théâtres qui présentent à la vue des Actrices chargées de
evenez dans vos maisons, brûlant du feu de cette concupiscence que le Théâtre a allumé dans vos veines, vous méprisez une femme
as, mes Frères, à ce terme de damnation, et regarderez-vous encore le Théâtre comme une école de sagesse et de vertu ? Qui est-
nstances éloignées la cause du scandale de leurs filles ; et c’est le Théâtre , n’en doutez pas, qui a perdu les uns et les autr
’obéissance aux parents comme une tyrannie. Ne nous dites pas que les Théâtres sont aujourd’hui châtiés, de manière qu’il n’y a
ous vous révoltez contre elle toutes les fois que vous fréquentez les Théâtres . Sentez-vous toute la force de cet argument que j
cteurs, tous les Saints ont frappé d’anathème quiconque fréquente les Théâtres . S’ils ne vous font point d’impression, c’est peu
e ! Alors on craignait jusqu’à l’ombre du mal ; alors on regardait le Théâtre comme une source empoisonnée, et ceux qui en étai
l’on est insensible aux maux de son prochain ; si, au sortir même du Théâtre , on brusque les pauvres au lieu de les assister ;
quand le cœur est corrompu, dit le Docteur Angéliqueb, et puisque le Théâtre est l’école du libertinage, il doit l’être aussi
lus grands partisans des Spectacles, les plus célèbres Apologistes du Théâtre . Ils sentent que cette école est nécessaire pour
vent pour la mettre en honneur. Examinez ceux qui travaillent pour le Théâtre , ceux qui récitent, ceux qui écoutent, et vous tr
nit par douter des vérités les plus certaines. Lorsqu’on fréquente le Théâtre , dit Saint Chrysostome, on vient à l’Eglise avec
à la Majesté suprême, et qu’on avait eu l’audace de réciter en plein Théâtre . C’est ainsi qu’on sème l’incrédulité, et que sou
et comme on sent qu’on ne veut pas interrompre la coutume d’aller au Théâtre , on s’éloigne des Sacrements, et l’on finit par n
nsi l’on passe alternativement du Bal au Salut, de la Sainte Table au Théâtre où l’on ose venir avec les lèvres encore teintes
acté l’affreuse habitude de ne plus s’accuser de la fréquentation des Théâtres . Terrible état ! où l’on s’imagine être vivant, e
ile, les Chrysostome, les Augustin, ont tous parlé de l’assistance au Théâtre , comme d’une véritable Apostasie. Vous me répondr
re éternel, Livre divin, où chaque page est un Arrêt qui proscrit les Théâtres comme étant la ruine de la Religion. Quel est l’h
reconnaisse alors que c’est véritablement un péché de fréquenter les Théâtres , et qui ne demande pardon au Seigneur d’y avoir é
41 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
rte d’horreurs & de folies. Des pareils spectacles sur les vastes théâtres de la Grece firent la réputation & la moitié
mp; dans les tableaux qui représentent l’enfer poétique, & sur le théâtre de l’opéra, où on les fait sortir de terre, avec
ibertinage & la débauche sont pire que les diableries. Le nouveau théâtre de l’opéra fait lui seul un spectacle singulier d
ux autres de les placer dans leur Palais. En attendant que le nouveau théâtre des François soit bâti, les comédiens ont quitté
int Germain, & ont élevé leur trône aux Thuilleries : sur le même théâtre que l’opéra vient de quitter. Tout le monde s’int
s’est donné à peu de frais, un grand air d’érudition sur les anciens théâtres d’Athènes & de Rome ; on n’a pas même négligé
machines ; on a même voyagé exprès en Italie, pour lever le plan des théâtres de Rome, de Venise, de Naples, de Florence, de Pa
de Paris, à qui l’on doit solemnellement donner le glorieux titre de théâtre de la Nation. On a même proposé des prix accadémi
cles, par Cochin ; (ce n’est pas le fameux Avocat, il brilloit sur un théâtre bien différent.) 2°. Véritable plan d’un théâtre,
, il brilloit sur un théâtre bien différent.) 2°. Véritable plan d’un théâtre , par je ne sçai qui. 3°. Principes pour l’Ordonna
d’un théâtre, par je ne sçai qui. 3°. Principes pour l’Ordonnance des théâtres  ; il en est comme des livres sur le commerce, l’é
O ! si l’on pouvoit n’en perdre aucuns, & fondre tous ces divers théâtres , en un seul, qui réunit tant de beautés différent
seul, qui réunit tant de beautés différentes ; ce seroit le plus beau théâtre du monde, le plus digne de la Nation. Le Comédien
Le Comédien d’Alinval, se croyant à la veille d’aller sur le nouveau théâtre , fit ce compliment de clôture : Le théâtre franço
lle d’aller sur le nouveau théâtre, fit ce compliment de clôture : Le théâtre françois, touche enfin à l’époque la plus flateus
(Moreau) qui a été assez heureux pour vous plaire. Il est tems que le théâtre national jouisse des mêmes avantages ; il est tem
nt concours sur la construction de la huitieme merveille du monde, le théâtre de la Nation Françoise, n’occasionnât quelque dis
de spectacle : on parloit en 1760, dit le sieur Antoine, d’éléver le théâtre de la Nation, dans l’Hôtel de Conti. Ce projet m’
sfait & me promit sa protection : son bon cœur aime tendrement le théâtre . L’exécution en a été retardée : on s’occupa du r
tre. L’exécution en a été retardée : on s’occupa du rétablissement du théâtre de l’Opéra, qui fut brûlé en 1762. Le Prince de C
62. Le Prince de Condé voyant que la maison d’Orléans avoit obtenu le théâtre de l’Opera, aux dépens de la Ville ; demanda, com
et de ses prérogatives, la préférence sur la maison de Conti, pour le théâtre de la comédie Françoise ; il l’obtint aux mêmes c
mes conditions, que la Ville de Paris en fera tous les frais ; que le théâtre fera corps avec l’Hôtel, s’y simétrisera avec la
Ainsi les trois premieres maisons du Royaume, régneront sur les trois théâtres du Royaume. L’Opéra est le théâtre des Dieux, il
Royaume, régneront sur les trois théâtres du Royaume. L’Opéra est le théâtre des Dieux, il sera l’appanage du premier Prince d
eds, & haute de trente-deux, proportion qui rapproche le fonds du théâtre , & le met avec égalité sous les yeux du spect
la dignité, la Majesté du trône qui exige d’avoir dans ses maisons un théâtre . C’est encore, dit-on, pour montrer les progrès d
qui ont présidé, qui, pour se signaler, n’y ont mis aucune borne. Ce théâtre , avec ses accessoires, foyers, coulisses, loges,
eux lier on a assujetti l’entrée du Parquet & la communication au théâtre , à la galerie basse de la Chapelle. Ces deux temp
feront les prieres les plus dévotes ? On a ménagé dans les avenues du théâtre une salle particuliere de gardes, ce qu’on n’a fa
uffit pour toute la maison ; en faut-il une à chaque appartement ? Le théâtre est-il donc une maison différente, où le Roi daig
éligion & sans mœurs, on a cru la personne du Roi plus exposée au théâtre , & on a pris plus de sûreté, pour sa précieus
e modestie, de douceur, d’humilité, en un mot le christianisme est-le théâtre . Le partage est si bien fait, l’opposition si bie
reconnue, qu’on n’oseroit placer dans la Chapelle aucun des Dieux du théâtre , ni aucun image de dévotion au théâtre c’est le j
la Chapelle aucun des Dieux du théâtre, ni aucun image de dévotion au théâtre c’est le jugement anticipé, où les bons sont à la
entir les infirmités humaines, & pour en parlet ; les amateurs du théâtre sont plus terrestres ; il leur faut des garderobe
uet se leve tout entier avec des cries, pour être mis à la hauteur du théâtre , dans les occasions qui demandent toute l’étendue
utume. Si les comédiens Romains avoient fait peindre des Anges à leur théâtre , les Chrétiens l’auroient pris comme une dérision
ien payés. On a fait aussi à Londres de très-grandes dépenses pour un théâtre de Drurilane ; & on en a établi directeur, le
payer tout le prix comme à Paris. Il fit promulguer cette loi sur son théâtre au commencement de la piéce mauvaise ploitique, i
ois, & qu’on exigea de lui sous peine de démolition totale de son théâtre , qu’il demandât pardon à genoux, qu’il le fit, ma
tion qu’on lui avoit déjà fait subir, en démolissant la moitié de son théâtre  ; tout cela me fait croire cette circonstance fau
42 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? Cette expression tri
adoptée, on ne cesse de la répéter, elle est l'apologie et l'éloge du théâtre , on la fait remonter jusqu'à la poétique d'Aristo
ngrédient, qu'on ne trouvera jamais dans toute la matière médicale du théâtre . Toute la pharmacie ne saurait l'expliquer. Veut-
ours des passions. L'apathie absolue du stoïcisme est une chimère. Le théâtre pense si peu à la produire, qu'elle l'anéantit, e
en rendre, et les voir jouer avec plaisir. Les passions sont l'âme du théâtre , dira-t-on qu'il les modère ? Autre chimère. Il e
et elle est comblée d'éloges par l'Auteur du Mercure, enthousiaste du théâtre (octobre1764). « Suivez ce peuple entier, ce peupl
ez ce peuple entier, ce peuple curieux, qui se présente en foule à ce théâtre affreux destiné par Thémis à punir des coupables 
tre affreux destiné par Thémis à punir des coupables »: l'échafaut un théâtre  ! « Le peuple est-il cruel ? Non, il veut être ém
ous offre un spectacle d'horreur » : il est plaisant qu'on compare le théâtre à la Grève pour en faire sentir les beautés. « L'
tragédie dont quelque mort ne fasse le dénouement, et souvent sur le théâtre , quoique aujourd'hui la scène ne soit pas si souv
ue aujourd'hui la scène ne soit pas si souvent ensanglantée ; mais le théâtre Anglais est toujours inondé de sang ; les combats
Mercure de décembre 1763 nous dit que dans une entrée d'une pièce de théâtre on peignit, « avec les traits les plus forts et l
édiens ne copient que trop leur original. Un Chrétien, s'il en est au théâtre , a-t-il besoin de masque pour sentir qu'il y est
et que le peuple en soit témoin, pour en être intimidé et retenu. Le théâtre l'imite ; le crime y est paré, c'est un échafaut
'elle punit ? Ne serait-ce pas une belle leçon que celle que donne le théâtre  ! Il fait précéder le crime, l'enseigne, et puis
pères. Voudrait-on s'amuser à faire de pareils essais ? Les leçons du théâtre sont l'orviétan des mœurs, pure charlatannerie. O
cipice ? Mais est-il bien vrai que le crime soit toujours puni sur le théâtre , et la vertu récompensée ? Non : ce dénouement es
lles. Il n'y en a pas trois dans Molière, il n'y en a pas une dans le théâtre Italien, dans celui de la Foire, dans Poisson, Mo
n'aboutit à rien. On n'en devient pas plus vertueux, pour voir sur le théâtre la vertu récompensée. C'est au contraire diminuer
euvent pas être d'un grand fruit pour les mœurs, quoique la partie du théâtre la plus sévère. Nous ne nous proposons pas d'écla
et demandant où l'on peut le trouver, dit : « Le chercherai-je aux théâtres , Vive école des passions, Qui charment les cœurs
ction de l'art ? » Racine pense de même (Préface de Phédre) : « Le théâtre de Sophocle et d'Euripide était une école où la v
'est pas suspect, il n'était pas encore converti. Voilà donc l'ancien théâtre , plus épuré que le nôtre, où l'on ne songe qu'à d
the Le Vayer (Lettr.  80.) que l'origine de la division des pièces de théâtre en cinq actes vient des cinq sens, et la division
is actes des trois puissances de l'âme. Tous les sens sont flattés au théâtre , et toutes les puissances de l'âme occupées à en
au moins trois ; au-delà de cinq elle fatigue. Quoiqu'il en soit, le théâtre n'est que le règne des passions, l'art du théâtre
oiqu'il en soit, le théâtre n'est que le règne des passions, l'art du théâtre n'est que l'art de les exciter, pour en faire goû
nter. Rousseau prétend que l'Acteur qui joue si bien le fripon sur le théâtre pourrait bien ailleurs mettre à profit son adress
tre pour celle de Valère ». Qui voudrait être servi par des valets de théâtre  ? La tragédie n'est pas moins pleine de scélérats
s ses Lettres, sous le nom d'une Péruvienne, une description de notre théâtre , digne de son esprit et de sa vertu. Elle est d'a
e montrer, surtout le Mercure, dont l'Auteur, bien payé par les trois théâtres , se fait un devoir de justice et de reconnaissanc
d'un livre qu'il vend fort cher, à recueillir toutes les futilités du théâtre , et a le courage d'être l'intarissable, l'inépuis
que : on y connaît les bienséances. Nouveau trait de la corruption du théâtre . Pour peindre la Clairon, on a saisi dans la trag
Damiens tenaillé et tiré à quatre chevaux à la Grève ? Il faut que le théâtre dénature les hommes et les fasse des tigres et de
ue toujours infortunée pour exciter la pitié. C'est même une règle du théâtre . La juste punition d'un scélérat est peu théâtral
imitateurs, même de ses vertus : on dirait que la vertu déroge. Si le théâtre s'embarrassait de la vertu, elle y aurait toujour
ession, la perte de leurs objets. Les passions factices qu'on sent au théâtre , sont sans chagrin, sans remords, sans fatigue, s
Quelque trait de morale lui sert de passeport : c'est l'hypocrisie du théâtre . Quel est le véritable Tartuffe ? C'est l'Acteur,
t de ses forces, une insultante fierté de sentiment et de langage. Le théâtre le plus épuré ne formera tout au plus qu'un philo
onnus sur la scène ? L'intempérance et la paresse sont les délices du théâtre comique ; partout l'éloge du vin et de la bonne c
ût du luxe, de la fatuité, de la débauche ? Qu'un Prince formé par le théâtre serait odieux et méprisable ! Il a fallu tout l'e
mment les sottises de galanterie aussi, car elles sont si communes au théâtre , qu'on leur ferait tort de les excepter. Il faut
ésordres, ce n'est qu'en les condamnant. Dans l'école et la morale du théâtre au contraire, il faut étaler et embellir les forf
âmes, les lier aux mauvaises compagnies, pour les rendre vertueux. Le théâtre est un grand maître ; il réalise ses leçons, et j
43 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
CONCLUSION de l’Ouvrage. J’ai toujours pensé que le Théâtre était plus propre à exciter les passions qu’à les
ons qui m’ont déterminé à souhaiter et à conseiller la Réformation du Théâtre . Une foule d’Ecrivains tant anciens que modernes
é sur cet article, et qu’il prit envie à quelqu’un de soutenir que le Théâtre , dans ses commencements, a été tel que nous le vo
nt être des coups d’essai de l’esprit humain. En effet l’invention du Théâtre qui aujourd’hui (faute d’y réfléchir) n’est pas r
quelques Poètes n’ont pû arriver à ce but ce n’est point la faute du Théâtre , mais uniquement de l’Auteur ou de l’Acteur, comm
de l’Auteur ou de l’Acteur, comme on va tâcher de le faire sentir. Le Théâtre devant réprésenter des actions humaines, soit les
une Pompe funèbre la tristesse, et ainsi des autres. Le Spectacle du Théâtre est le seul qui embrasse et qui excite toutes les
ècles du Christianisme, a engagé les Pères de l’Eglise à proscrire le Théâtre des Payens ; et c’est peut-être par la même raiso
de nos jours les personnes pieuses se font un devoir de s’abstenir du Théâtre , et même de le condamner. Les uns et les autres o
 : un troisième enfin animé par le courage de Rodrigue, remportera du Théâtre des sentiments de vengeance. Voilà trois Spectate
lité reviendra aussi parfaite qu’elle était avant qu’ils allassent au Théâtre  ; par malheur la même chose n’arrivera pas à ceux
r il suffit d’être homme. Je crois donc qu’il faut convenir que si le Théâtre excite toutes les passions, jamais, ou rarement d
s séduisante, je crois qu’il est absolument nécessaire de réformer le Théâtre en ce point, comme je l’ai dit tant de fois, et c
44 (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351
TROISIEME DISCOURS S’il y a lieu de approuver que les Pièces de Théâtre soient tirées de l’Ecriture Sainte. Quoique ce q
prenne des Histoires de l’Ecriture Sainte pour en faire des pièces de Théâtre  ; nous pourrions nous dispenser de traiter cette
que nous ne balancerons pas sur le parti que nous devons prendre. Le Théâtre des Comédiens est trop disproportionné avec ce qu
et il est trop évident qu’on ne peut faire paraître l’Ecriture sur le Théâtre sans l’altérer et la profaner. C’est ce que nous
le partage de ce Discours. L’Ecriture Sainte ne peut paraître sur le Théâtre sans y être altérée et corrompue, c’est la premiè
ne la corromprait pas, elle est par sa sainteté incompatible avec le Théâtre  ; c’est la seconde proposition. Voyons les preuve
yons les preuves de toutes les deux. PREMIERE PARTIE. Lorsque le Théâtre s’introduisit en France, il y a près de quatre ce
omme on avait fait à Paris. Saint Charles qui ne pouvant détruire les Théâtres , obtint qu’on les rendit moins dangereux, ne voul
est terminée, et qu’on ne doit plus penser à laisser paraître sur le Théâtre des sujets tirés de l’Ecriture Sainte. Et cette c
ticle que pour montrer que ceux qui voudront sérieusement comparer le Théâtre des Comédiens avec la sainteté de l’Ecriture, aur
œurs, et régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Eglise et non pas le Théâtre . » Mais pour ne pas laisser ces autorités sans m
s feront apercevoir que l’Ecriture ne saurait être représentée sur le Théâtre des Comédiens sans y être altérée et corrompue. L
qu’on cherche à la Comédie, c’est à-dire, que ceux qui fréquentent le Théâtre , ne sauraient souffrir qu’on y exposât la fin pou
et on l’altère. Or peut-on attendre que ceux qui travaillent pour le Théâtre feront remarquer partout ce double amour, et la c
s les affections opposées ? Fut-il jamais de lieu moins propre que le Théâtre à établir, que tout ce qu’on ne fait pas pour Die
qu’on ne fait pas pour Dieu est une cupidité condamnable ? Est-ce au Théâtre des Comédiens où l’on pourra exhorter les hommes
es hommes avec saint Paul à ne pas se conformer au siècle ? Est-ce au Théâtre ou l’on pourra leur dire avec saint Jean I Joan[n
a chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie. » Est-ce au Théâtre où l’on pourra exposer ce que dit l’Ecriture cont
événements ; mais ils ne sont pas destinés à être représentés sur un Théâtre de Comédiens et devant des personnes, qui voulant
etours, ces réflexions, ces maximes, tout cela n’est point du goût du Théâtre , il faut les passer ou les déguiser. Donc l’Ecrit
les passer ou les déguiser. Donc l’Ecriture ne saurait plaire sur le Théâtre des Comédies sans y être altérée ou corrompue. II
e. II. Le choix même des sujets qu’on croit les plus propres pour le Théâtre , est une nouvelle cause d’altération, parce qu’on
ent interdits à la jeunesse. Voilà cependant ce qu’on prendra pour le Théâtre . L’Histoire de Judith plaira, parce que outre ce
our proposer utilement l’Histoire de Judith à ceux qui fréquentent le Théâtre  ? Et pourrait-on même se promettre après toutes s
Nous pouvons voir quelles pensées l’Histoire de Judith fera naître au Théâtre , par celles que la nouvelle Tragédie a développée
s ces sortes de sujets font naître à des personnes qui fréquentent le Théâtre , et combien ils s’altéreront dans leur esprit. Il
a galanterie dans les sujets tels qu’ils soient qui paraîtront sur le Théâtre . C’est le principal assaisonnement des pièces des
mpé. Voilà à quoi aboutit tout ce qu’on met de bon dans les pièces de Théâtre . Tertullien l’avait déjà bien remarqué de son tem
i. » Ne faut-il pas dire au contraire de ceux qui travaillent pour le Théâtre , ou qui le fréquentent, qu’ils admettent les pass
e de ce que je viens d’avancer. Comme si on y faisait un aveu, que le Théâtre ne peut subsister sans galanterie, on crée un per
rum. » On a bien vu que cela était trop édifiant pour être mis sur le Théâtre . Et en qui pensez-vous, Messieurs, qu’on ait conv
ui voudraient égayer l’Ecriture Sainte, pour la faire paraître sur le Théâtre  : « De la foi d’un Chrétien les Mystères terrib
Il nous suffit d’avoir montré que les Auteurs qui travaillent pour le Théâtre des Comédiens, ne croient pas pouvoir se passer d
ue nous n’en saurions prévoir, c’est que ceux qui travaillent pour le Théâtre , sont incapables de manier l’Ecriture. Les licenc
mper. Elles savent qu’entre les mains de ceux qui travaillent pour le Théâtre , l’Ecriture sera toujours altérée ; altérée, parc
parce qu’ils choisissent des sujets, qui, sans les précautions que le Théâtre ne saurait admettre, s’altèrent nécessairement da
prit des gens du monde ; enfin parce qu’on ne saurait souffrir sur le Théâtre l’Ecriture expliquée et entendu comme elle le doi
qu’il n’est pas possible que l’Ecriture puisse jamais paraître sur le Théâtre des Comédiens, sans y être altérée et corrompue.
en difficile de supposer que l’Ecriture puisse jamais paraître sur le Théâtre des Comédiens, sans y être altérée ; supposons-le
ute sa force et toute sa pureté, on ne pourrait la représenter sur le Théâtre des Comédiens. Nous n’aurions pas de peine à prou
relle. Ajoutons par des femmes, qui par la hardiesse de monter sur le Théâtre , jointe à l’application continuelle de plaire aux
en sujet de trembler d’avoir osé prononcer les paroles saintes sur le Théâtre . Ils ne peuvent ignorer que l’Eglise les regarde
ment voudrait-on que nous nous réjouissions, quand on nous dit que le Théâtre des Comédiens retentit des divins cantiques, et c
s amusements. « Oubliant et rejetant les folies et les amusements des Théâtres et des Poètes, dit Saint Augustin De vera Relig[i
rend, et profanes par les changements qu’on y fait. Ces défendeurs du Théâtre s’imaginent-ils qu’on respectera des Comédiens, q
ruption du cœur, et quelque apparence de piété qu’aient les pièces de Théâtre , on sera toujours en droit de renouveler la délib
l’égard de toutes sortes de sujets qu’on pourrait représenter sur le Théâtre . Que les Comédiens soient donc persuadés, que si
acles, elle excommunie tous ceux qui font profession de monter sur le Théâtre . Que si les Comédiens osent lui insulter jusqu’à
lui insulter jusqu’à se moquer de ses Règlements, et à porter sur le Théâtre les choses saintes, comme si leur état était bien
la hardiesse si loin, qu’ils en seront punis civilement, et que leurs Théâtres seront entièrement détruits, comme ils le furent
issent leur faute, et que l’Ecriture Sainte ne paraisse jamais sur le Théâtre , puisqu’on ne saurait l’y faire paraître sans l’a
it Ecclésiastique : n’aurait-il pas dû choisir une autre route que le Théâtre , plus convenable à ses talents, à son honneur et
45 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. Les défenseurs du théâtre les plus raisonnables se retranchent sur la néces
. » Mais laissons ces idées lugubres, toute vraies qu'elles sont : le théâtre s'embarrasse-t-il de l'Evangile ? Rapprochons-nou
ainsi dans le portrait d'un mondain, qu'il ne manque pas de mener au théâtre  : « Il vole au rendez-vous chez la Camargot, la G
n formerez un corps d'armée de vertu contre l'armée des vices dont le théâtre est le champ de bataille. Est-il même bien vrai q
ont le théâtre est le champ de bataille. Est-il même bien vrai que le théâtre soit si réjouissant ? Malgré tous les soins que p
ité des loges, au mouvement perpétuel de ceux qui vont figurer sur le théâtre ou dans les coulisses. C'est quelquefois la faute
omédie quand ils sont à table. Cependant le plus grand nombre aime le théâtre , il n'y vient que dans le dessein et l'espérance
s de tous ses efforts. On veut sentir des mouvements agréables, et le théâtre les promet, souvent les donne. Remue-t-il la pass
n contre celui qui n'a pas su les enflammer ! Cet ennui, si commun au théâtre , malgré tous les efforts qu'on fait pour l'éviter
cinquante pages au détail de toutes les folies qui paraissent sur les théâtres , et à l'éloge de tous ceux qui y montent, et quel
est d'une telle force de lumière, qu'on n'y voit goutte, sinon que le théâtre fait radoter. N'est-ce qu'une probabilité idéale
de Soubrette, d'Arlequin, et dans tous les temps l'Opéra Comique, le théâtre de la Foire l'a si bien emporté sur la Comédie Fr
omain, le rendait féroce ; les scènes horribles de Shakespeare sur le théâtre Anglais, si analogues au caractère de la nation,
ée à tous les vices. » Faire une nécessité de l'ennui, et un crime au théâtre de le chasser, voilà des paradoxes de la morale s
savoir supporter l'ennui, comme tous les autres dégoûts de la vie. Le théâtre , qui le lui rend plus insupportable, en l'accoutu
nuyeuse, malgré toutes ces aventures, imagine de la faire divertir au théâtre , et lui forme jusque dans son temple la cour la p
it une scène vraiment comique : les actes de l'Eglise de Milan, et le théâtre de Corneille ! Phèdre, Bérénice, et la vie dévote
Je ne sais si l'Auteur est Comédien de profession, ou enthousiaste du théâtre  ; mais il a raison de dire qu'il fait voyager son
ée des excès. C'est cette dissipation et cette frivolité que donne le théâtre , cet esprit sage et sérieux qu'il détruit. Il tou
'on juge, qu'on apprécie les choses, à quoi est bon un homme livré au théâtre  ? Qu'est-ce que le sérieux ? C'est un état de mod
tant de respect que la futilité donne du mépris pour le vieillard. Le théâtre renverse de fond en comble cet ouvrage de sagesse
qui regarde sa maison et son cœur comme une prison insupportable. Le théâtre ouvre la porte à tous les vices ; il remplit d'un
solide. Il entraîne à tout par la compagnie et le mauvais exemple. Le théâtre est la boîte de Pandore qui renferme tous les mau
édie, ridicules, intrigues, fourberies, galanteries. A-t-on besoin du théâtre  ? Il est partout dressé, partout des Acteurs, des
Sage a dit tout n'est que vanité, omnia vanitas ; c'est bien plus du théâtre qu'il a voulu dire, vanité des vanités, vanitas,
me un animal imitateur, contrefaisant, singe, comédien, pantomime. Au théâtre il est singe de singe, pantomime de pantomime. Fa
nt tous nos ris, ses crimes toutes nos larmes. Que devaient penser du théâtre ces deux Philosophes, où ils voyaient qu'on avait
s de la crèche, et toutes les ignominies du calvaire. Jésus-Christ au théâtre  ! qui oserait proférer ce blasphème ! Voilà pourt
penser du maître, peut-il être permis au disciple ? Trouvera-t-on au théâtre les enfants, les imitateurs d'un Dieu ? On n'y ve
ctement opposées. Les Païens jouaient la religion Chrétienne sur leur théâtre , pour la tourner en ridicule ; des Chrétiens acte
es. Celles qu'on donne en y allant, font gémir. Examinez ces gens du théâtre , si même il est possible, car comme des Protées,
sonnables ? Non : ce sont des enfants qui jouent, ce sont des gens de théâtre . Considérez ces yeux, ils ne regardent pas, ils v
gito loquitur, terit pede. » Mais pourquoi attribuer exclusivement au théâtre un défaut commun dans le monde ? Non, je ne préte
éâtre un défaut commun dans le monde ? Non, je ne prétends pas que le théâtre soit la seule folie, quoique une des plus grandes
tous ses progrès. Un goût naturel de frivolité fut d'abord le jeu du théâtre  ; ce fruit si ressemblant et si cher l'a répandu
erre. Mais vous n'êtes pas équitable, la bonne morale qu'on prêche au théâtre n'est-elle pas un admirable contrepoison de ce qu
yle affecté, ces gestes comiques, ce ton de voix efféminé, cet air de théâtre , ces parures mondaines. Le beau réformateur ! qu'
d'autorité, c'est cela même qui fait rire et en empêche le fruit. Le théâtre jure si fort avec la religion et la morale, qu'on
de la même bouche dont il vient de prononcer des sentences, passe du théâtre aux foyers, de la tragédie à la farce, aussi peu
triotisme, humanité, magnanimité, quelques grands mots, l'Evangile du théâtre ne passe pas, n'atteint pas la loi naturelle, et
tant. Dans les pièces les plus épurées, ces prétendus Prédicateurs de théâtre composent et débitent des préceptes à leur mode e
e joli cours de morale que celui qui serait extrait des assertions du théâtre  ! nous avons vu qu'il ne faut pas en excepter les
ntrastaient pas avec leurs arrêts. Mais qu'après avoir étudié dans le théâtre Italien, et pratiqué la pureté dans les bras d'un
46 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
e que je vais tracer, tous les inconvéniens qu’il trouve à établir un Théâtre dans son ingrate & chère Patrie, auraient ent
 : édifions plutôt ; l’être fut toujours préférable au néant*. « Le Théâtre , chez les Romains, était un lieu vaste, magnifiqu
tes, & de belles allées plantées d’arbres. On distinguait dans le Théâtre proprement dit, trois parties, l’Echaffaut, ou la
parties, l’Echaffaut, ou la Scène, que nous appellons aujourd’hui le Théâtre  ; l’Orquestre, que nous appellons le Parterre, &a
uées & qui les ont illustrés à jamais, on pourrait leur élever un Théâtre , convenable tout-à-la-fois, & aux Drames, &am
*** ‌NOUVEAU PLAN DE RÉFORME. L es Drames qu’on représente sur nos Théâtres sont aujourd’hui de quatre sortes : la Comédie [B
seconde & de la troisième espèces sont à l’étroit sur nos petits Théâtres  : il leur faudrait des Palais dignes de la majest
is dignes de la majesté des Dieux & de la grandeur des Rois ; des Théâtres en un mot, (presque*) comme ceux de la Grèce &
son [F] [F]. ‌TITRE PREMIER. Théatres. [G] [G]. Les Salles de nos Théâtres actuels, déstinés à la Comédie, peuvent donc deme
, il faut éviter tout ce qui peut rappeler au Spectateur qu’il est au Théâtre  : il serait à propos que les Coulisses semblassen
la maladresse des Acteurs, ou seulement de la mauvaise disposition du Théâtre , il vient de l’Auteur : il est sur-tout sensible
qu’on prenne à tâche de les augmenter ; & l’on remarque sur notre Théâtre une Décoration comique, où les Coulisses sont eff
n endroit peu sûr pour eux, & qu’ils ont dû quitter. Enfin, si le Théâtre représente un Jardin ou une Campagne, on doit lui
habit de la Scène [H] [H] ; elle la pare, l’ennoblit : soutenir qu’un Théâtre où l’on joue de bonnes Pièces n’a besoin ni de Dé
uelles ne sont pas adaptées à ces Drames majestueux : il leur faut un Théâtre , où la Scène ait l’étendue nécessaire pour représ
rait dans une Comédie : on a déja perfectionné la décoration, sur nos Théâtres actuels, quand le Drame s’accomplit dans l’intéri
lle pas, sur-tout lorsque cet ensemble serait aidé de la majesté d’un Théâtre digne de la Nation ! Ce que je propose pour cette
eux-mêmes, ils ne savent souvent qu’en faire. Une sage disposition du Théâtre remédierait à tous ces inconvéniens : on fuirait
avec l’Acteur : la manière d’applaudir est le seul abus qui reste au Théâtre , de la part du Public*. Le nombre des Billets ser
Ci…… 1 l. [Les Loges de la nouvelle Salle de l’Opéra, & celles du Théâtre de Mets, sont construites sans pilliers, & de
ortes d’intrigues, tous les genres de vices & de ridicules sur le Théâtre , non-seulement sans danger, mais avec fruit. Malg
ecret à la coquetterie, à l’adultère même : Molière, en la mettant au Théâtre , est d’autant plus coupable de pervertissement de
e les mœurs & la nature. En effet, on ne doit pas supposer sur le Théâtre , que les domestiques ont plus de part dans les ré
its*. Bien des choses sont un obstacle au naturel de position sur nos Théâtres  : les unes sont nécessaires, & sans remède, l
des yeux la foule des Spectateurs : je conseille donc pour le nouveau Théâtre (supposés faits les changemens dans la forme de l
n’en seront jamais entendus. Quant à la liberté des mouvemens sur le Théâtre , elle a été portée fort loin dans les Tragédies d
t choqué de voir, dans nos anciennes Comédies, un Acteur au milieu du Théâtre qui en écoute d’autres, sans en être apperçu, quo
de discours1. Ainsi l’on retranchera des anciennes Pièces laissées au Théâtre , toute action d’improbité ou libre, tout geste fo
a pierre-de-touche. On ne souffrira jamais de pareils tableaux sur le Théâtre réformé. Dans l’Aveugle-Clairvoyant 2, Damon parl
douceurs qu’elle veut que Damon prenne pour lui. On bannira de notre Théâtre ces actes d’impudence, c’est un mauvais Comique,
dans le discours ne fera plus soufferte. Autrefois, on voyait sur nos Théâtres , certaines indécences d’attitude, que les Bateleu
upté peu délicate. Je cite en exemple de cette inconvenance sur notre Théâtre , la Scène du I Acte du Glorieux entre Lisimon &am
dans les Ouvrages ordinaires, destinés à n’être que lus ; mais sur le Théâtre , elle doit être respectée. Heureusement on a comm
devoir ajouter quelque chose à ce qu’on en a vu dans la Note [D]. Le Théâtre de Polymnie est parmi nous, ce qu’étaient les Tem
ueuse : la Salle où l’on chante ces airs, est moins regardée comme un Théâtre dramatique, que comme le rendez-vous commun de la
eux, les Demi-dieux, les Fées, & la Chevalerie ; admettons sur le Théâtre par excellence, les Lycurgue, les Solon, les Char
e serait là le seul moyen de mettre enfin des objets imitables sur le Théâtre tragique* : c’en serait peut-être un très-efficac
elmire, &c. Tous ces genres peuvent être cultivés pour le nouveau Théâtre  : mais les Auteurs qui réussiront dans les Tragéd
s louanges qui leur seront dues comme Poètes, seront couronnés sur le Théâtre , comme bons Citoyens. ‌ Art. III. Comédies. O
la première Classe, seront honorés d’une couronne de laurier en plein Théâtre , ainsi que ceux des Tragédies patriotiques : Ceux
rmis aux Auteurs qui réussiront dans ces genres, de se montrer sur le Théâtre , au cas qu’ils y fussent demandés : ils n’auront
que nous devions ou l’envier, ou même desirer de la conserver sur nos Théâtres . Mais le Spectacle du Marais a des Comédies de dé
Marais a des Comédies de déclamation, qui pourront passer au nouveau Théâtre . Quant aux Comédies-Ariettes, quoique ce soit une
ce que ce genre a d’honnête, de fin, de délicat, nous le mettrions au Théâtre de la Nation : il ne porterait aucun préjudice au
’on détaille au Titre suivant2. ‌ Art. V. Pièces de rebut des deux Théâtres . Les Pièces tant des Français que des Italiens,
que des Italiens, qui ne seront pas jugées admissibles sur le nouveau Théâtre , pourront être laissées à des Histrions qui n’aur
stouches, de Lachaussée, de M. de Voltaire, &c. réservées pour le Théâtre Français ; ni sur tous ces Drames intéressans, do
uer de l’ennuyeuse & monotone répétition de Farces médiocres. Ces Théâtres libres seraient substitués à ceux des Baladins ;
ux des Baladins ; chaque Archimime viendrait acheter du Directorat du Théâtre national, la liberté de représenter durant le cou
. La Parodie [Q] [Q] leur serait aussi dévolue. Nous regarderions ces Théâtres , comme destinés à récréer ceux des Citoyens dont
ccords enchanteurs mettraient nos sens à leur unisson (car le nouveau Théâtre aurait un excellent Orquestre) : la Danse qui s’y
ouvât l’âme vide en sortant du Spectacle*. La route que l’on prend au Théâtre Français est bien opposée : il semble qu’on ne re
’est sous ce Titre, que je me propose de remédier aux inconvéniens du Théâtre , d’en prévenir les dangers & d’en réformer to
re Acteur sans se deshonorer* : déclamer, représenter un Drame sur le Théâtre , ce n’était pas un état, mais simplement une occu
x emplois que l’on exerçait en qualité de Citoyen. On vit donc sur le Théâtre d’Athênes des Généraux d’armées, c’est-à-dire, de
, & des Citoyens distingués par leurs talens & leur vertu. Le Théâtre était un Edifice public, destiné non-seulement au
enant en main une sceptre d’or, annonçait à haute voix sur le bord du Théâtre le motif pour lequel il décernait la couronne, &a
ette manière2. Les Romains n’admirent pas en tout cette importance du Théâtre  : chez eux, on fit Comédiens des Esclaves publics
n Stéphanion, qu’Auguste fit déchirer à coups de fouet dans les trois Théâtres  ; un Hylas, traité de la même manière, dans le ve
lie, mais dont chaque individu se fait adorer. Créons donc un nouveau Théâtre Français : formons-nous des Acteurs d’un ordre no
si l’on en découvrait un parmi la jeunesse, il faudrait l’éloigner du Théâtre  ; il y réussirait difficilement. Quel avantage po
n peignant ce qui est, & comme il est ; en n’employant pas sur le Théâtre des gestes insolites, qu’on ne voit que là : sage
mettent trop bien toutes les conditions ; on corrigera sur le nouveau Théâtre ce défaut dans l’Actricisme, qui ne tend qu’à gén
n leur sait bon gré d’éviter la malfaçon de l’habit, & le nouveau Théâtre sera même un modèle d’élégance & de bon goût 
transparence d’une gaze à la crème, ne me présentent que la fille de Théâtre  : nos Actrices ignoreraient-elles que la belle fa
ricisme, & malheureusement les bons Modèles en sont rares sur nos Théâtres . (Il n’est point ici question du Débit musical, q
Voici quelques conditions, aussi nécessaires qu’inobservées sur notre Théâtre , pour que le Débit soit vraisemblable & dans
mp; noble, le port & la démarche agréables, qu’il soit éloigné du Théâtre national : le privilége d’y paraître, supposera r
s, & les dons de la nature. [Voyez sous la Note [A] l’Histoire du Théâtre .] ‌ Article premier. Education des Acteurs.
stoire du Théâtre .] ‌ Article premier. Education des Acteurs. Le Théâtre Français n’appartiendra plus à la Troupe des Comé
s à faire goûter à leurs Concitoyens. Plusieurs fois l’année, sur des Théâtres construits, soit dans les Colléges, soit dans les
nses pour-tous les degrés, & l’on ne sera admis à paraître sur le Théâtre , qu’après avoir mérité tous les prix du genre que
admises au rang d’Acteurs-citoyens : ils auront des appointemens ; le Théâtre sera leur état ; & pour le reste, les Opéradi
euse, qu’agréable & utile. ‌ Art. III. Temps de l’admission au Théâtre public : Rôles. On ne permettra de monter sur le
dmission au Théâtre public : Rôles. On ne permettra de monter sur le Théâtre de la Nation, qu’aux jeunes-gens dont l’éducation
comme eux, ne jouer que rarement ; l’étude des différentes Pièces de Théâtre ne pourrait que leur rendre impossible l’exercice
ux-mêmes. Les Citoyens destinés aux grands emplois, acquerront sur le Théâtre , une aisance de représentation, qui ne pourra que
les amis ou les ennemis des jeunes Acteurs, une des règles du nouveau Théâtre sera, que les Spectateurs n’approuveront, ou n’im
ont jugés qu’après avoir été appris par les jeunes Elèves destinés au Théâtre , & représentés trois fois sur l’un des Théâtr
Elèves destinés au Théâtre, & représentés trois fois sur l’un des Théâtres d’Exercice, non-seulement devant les Juges nommés
de leur mariage. ‌ Art. VI. Imitation de la nature dans le jeu de Théâtre . Les jeunes Acteurs s’appliqueront sur-tout à sa
& réfléchie. ‌ Art. VII. Habits & Décorations [L] [L]. Le Théâtre national, ne négligera rien, pour avoir les Habit
te Maîtresse. ‌ Art. III [VIII]. Condition des Acteurs. Comme les Théâtres de la Nation n’auront plus de Comédiens & de
la Déclamation représentative, il faudrait n’admettre à jouer sur les Théâtres que les enfans des gens aisés, en même-temps qu’o
ondition, destinés à représenter dans le monde, se formeraient sur le Théâtre  ; ils se mettraient en état, de parler & d’ag
i apprendraient à obéir, comme les autres à bien commander ; & le Théâtre offrirait enfin tout-à-la-fois, une imitation tan
s Tragédies. Il serait à propos que ces Drames majestueux eussent un Théâtre particulier, ou qu’on les plaçât sur celui de not
rait des siéges, &c.* Les évolutions seraient plus libres, sur un Théâtre étendu, profond, où tout cela ferait tableau beau
ès qu’une jeune personne sera mariée, elle cessera de paraître sur le Théâtre national. Une femme a des occupations sérieuses q
ur les différens Rôles qui demandent de l’expérience & l’usage du Théâtre  ; ils s’exerceront aussi de temps-en-temps pour l
’Article xix . [Ce seront nos Acteurs & nos Actrices actuels des Théâtres Français & Italien, qui feront, en attendant,
nt des paroles lascives* : on donna quelquefois de ces Danses sur les Théâtres , & dans presque toutes les maisons, on receva
partie essencielle, & le talent de la Danse sera proposé sur les Théâtres de la Nation, comme un modèle pour toute la jeune
e même fruit que les Anciens tiraient de leur Gymnastique*. Quant au Théâtre , on se gardera bien d’en bannir la Danse ; il fau
& de Vestris *. ‌ Art. XII. Direction. Il conviendrait que les Théâtres fussent gouvernés, à la Capitale par douze Direct
eux quelqu’une des Actrices-Citoyennes, leur parler en particulier au Théâtre , &c. S’ils ont quelques réprimandes à leur fa
te une première fois, si elle n’est pas considérable, & exclus du Théâtre à la seconde : la même règle aura lieu à l’égard
uira le même effet que deux. Ceux ou celles qui auraient violé sur le Théâtre quelqu’une des règles de la décence, & manqué
es-Citoyennes ; & jamais une jeune personne ne se montrera sur le Théâtre que sous l’habit & les accompagnemens qu’elle
mais dans l’ordre suivant : les jours de Tragédie, on donnera sur les Théâtres Comiques, une de nos Pièces en trois Actes, une d
que, ou bien une Comédie-Ariette, suivie d’une grande Pièce. Les deux Théâtres Comiques de la Capitale exécuteront dans la semai
s, mais à des jours différens : & comme les Acteurs attachés à un Théâtre ne passeront jamais sur un autre, le Public se tr
es hommes aux Acteurs, & les femmes aux Actrices. Un des côtés du Théâtre , ne sera occupé que par les jeunes-hommes, &
les règles, avec la plus grande exactitude. Ainsi l’on suivra sur les Théâtres de la Nation, les mêmes loix de décence, prescrit
Théâtres de la Nation, les mêmes loix de décence, prescrites pour les Théâtres d’Exercice, par l’ Art. ii ci-dessus. ‌ Art. X
x Réprésentations publiques, par des Répétitions journalières sur les Théâtres d’Exercice, auxquelles assisteront, à tour de rôl
es liés avec le leur ; & ce ne sera que pour la Répétition sur le Théâtre public la veille de la Représentation, que tous l
Acteurs & les Actrices-citoyens qui devront jouer, se rendront au Théâtre après midi, de sorte que toute la Compagnie soit
ois avant la Représentation. Les Acteurs & les Actrices de chaque Théâtre , pourront aller à tous les Spectacles ; ils y ser
s, &c. Je donnerai une autre fois, l’a-peu-près du produit de nos Théâtres dans la nouvelle Administration. Je crois pourtan
ce de nos vertus & de nos vices, il ne serait pas mal qu’à chaque Théâtre , il y eût un double Prix, & quelques Accessit
îtres de les recevoir en argent, en médaille, en bijoux, en habits de Théâtre ou autres : il leur fera permis de se parer de ce
entendues dans l’éloignement. Ainsi, lors même qu’ici l’on propose un Théâtre plus vaste pour nos Tragédies & notre Opéra,
laisse échapper une bouillante Jeunesse. Je concluerais donc : Qu’au Théâtre , le Paysan s’étaye de Proverbes, Ésope de Fables,
plice, que par la perte de la vie. 1. Depuis quelque temps, les deux Théâtres français & italien, semblent suivre une route
ie à l’original. *. Il vient de paraître un second Volume du Nouveau Théâtre Anglais, par madame Riccoboni, contenant trois Pi
-possédé : les deux premières sont des chefs-d’œuvres dignes de notre Théâtre . J’ai ouï dire que monsieur Moore, auteur de la F
médie, & qu’il allait la traduire de nouveau, pour la remettre au Théâtre . Quant à la Femme-jalouse, on ne peut se lasser d
mais où les vrais Héros seront toujours déplacés. N’avons-nous pas un Théâtre digne de ces derniers ? Pourquoi confondre tous l
il est des Romans tendres qu’on lit avec utilité, & des Pièces de Théâtre très-passionnées qu’on ne verra pas sans profit.
censeur, devint admirateur fou. Aussi proposé-je de mettre sur notre Théâtre tout ce que ce genre a de joli ; le goût du Beau
& du ridicule. Ne sommes nous pas tout cela ? 2. Un Amateur du Théâtre , que ses emplois obligent de parcourir le Royaume
sant, & des talens demi-formés. J’entens quelquefois dire, que le Théâtre Français n’a pas une quantité de Pièces proportio
ore le nombre suffisant. Dans le nouveau Système, où l’on a celles du Théâtre du Marais, avec les Comédies-Ariettes & quelq
ques Opéras-Comiques, on pourra diversifier toute l’année. Ce dernier Théâtre est possesseur de 40 Pièces de Déclamation en 3 A
Pièces qu’on peut joindre aux 182 dont j’ai parlé. [On compte sur le Théâtre national 121 Grandes Comédies représentables en c
s effets des Représentations dramatiques seraient infaillibles sur le Théâtre réformé. [I] *. Cet usage subsiste encore à Nap
pectacles, de quelque genre qu’ils fussent. 2. C’était encore sur le Théâtre que paraissaient les Orfelins élevés aux dépens d
s rabaissant à l’humiliant emploi d’amuser la populace de Rome sur le Théâtre  : ils les traitaient comme des Esclaves, afin de
n d’acquérir de la gloire ! *. Aucun fruit considérable à espérer du Théâtre , si l’on ne prend cette route. Que dans nos Acteu
aisir, feront éclore le germe des vertus. Que peut-on éprouver, à nos Théâtres actuels ? Quelquefois l’admiration, plus souvent
’ennui, qu’on trouvera moyen d’ôter, en même-temps qu’on procurera au Théâtre une Recette toujours à-peu-près égale. Les Comédi
de Pièces. Il vaudra mieux qu’on se rende moins difficile, au nouveau Théâtre , pour l’acceptation des Pièces nouvelles : afin d
c juge de leur travail : d’après sa décision, les Pièces resteront au Théâtre , ou bien elles en seront bannies. *. Une Religio
; plus Acteurs : ils peindront la nature. Ce n’est pas sur nos petits Théâtres qu’il faut tout outrer & observer à la lettre
, des jeunes-gens de la première distinction, s’exposeront-ils sur un Théâtre , au risque d’être jugés par le Peuple, & impr
oposer ici un moyen efficace. Non, le plaisir qu’ils donneront sur le Théâtre , n’est pas le but unique que j’avais en vue : je
gnité des accessoires. Ce Spectacle aurait eu un effet surprenant aux Théâtres majestueux de la Grèce. *. Il serait bien à desi
ginal de leur Rôle. Mais, cette médiocrité de talent existât-elle, le Théâtre de la Nation n’en serait pas moins fréquenté. Tou
fréquenté. Tous les jours de nouveaux Citoyens se montreront sur nos Théâtres  ; on voudra du moins les voir : ce n’est pas tout
us les rendra plus chers. Le Public ne court-il pas en foule au petit Théâtre , où des Enfans [N] [N] jouent des idées de Pièces
47 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
J’ ai cru qu’il serait utile que je parlâsse en particulier d’un Théâtre , rival dangereux de celui que toute la France app
rouvera naturellement placé dans ce sixième Livre, ce qui concerne un Théâtre dont la musique est la principale partie. Il est
re, & des règles dont il est susceptible42. Après avoir parlé du théâtre lyrique en général, arrêtons nous à éxaminer l’Op
re. Une chose qu’il faut se garder d’ignorer, c’est qu’à l’origine du Théâtre lyrique en France, on ne représentait que des Opé
e roi. Ce ne fut qu’au mois de Mars 1671 qu’il fit l’ouverture de son Théâtre , à l’Hôtel Guénégaud, rue Mazarine, par sa fameus
ut aussi au bonheur de rencontrer Quinault, les rapides succès de son Théâtre , & la gloire dont il se couvrit : car un habi
qu’alors notre Spectacle lyrique sera fixé pour toujours. Ce superbe Théâtre doit beaucoup aux bontés de l’auguste Prince qui
, qui agita autrefois toute la France. Des soins avec lesquels ce Théâtre est conduit. Le Roi, par un Arrêt du Conseil
pourrait bien devenir moins lente qu’autrefois. Je prévois que le Théâtre lyrique va bientôt changer de face. On ne se plai
ui nous font actuellement tant de plaisir. Je suis persuadé que si le Théâtre Italien jouait cette Pomone autrefois si célèbre,
Pièce, ne manqueraient pas de faire un bel éffet de nos jours sur le Théâtre moderne. Encore une fois, je ne saurai jetter les
nché tout ce qui lui est étranger ; chaque genre à sa place & son Théâtre marqué. On ne vit pas toujours des Danseuses
; son Théâtre marqué. On ne vit pas toujours des Danseuses sur le Théâtre du grand Opéra. L’Opéra-Sérieux a été comblé
ce à Paris, on introduisit pour la prémière fois des Danseuses sur le Théâtre de l’Opéra ; avant ce tems-là, les Balets n’étaie
embellir l’Opéra-Sérieux, nous charmeraient-ils tant à ce magnifique Théâtre , si de leur union intime il ne résultait un tout
la déclamation, encore ses récitatifs en approchent-ils beaucoup. Ce Théâtre est particulièrement consacré aux prodiges. Les F
paraissent, & une nouvelle harmonie se fait entendre. Le nouveau Théâtre nous offre-t-il tant de diversités, tant de beaut
ige tous les Arts à concourir à nos amusemens ? Il est certain que le Théâtre lyrique est le seul qui puisse nous donner une id
nce èxprimait par ces paroles tout ce qu’on peut dire à la louange du Théâtre lyrique.52 Que les Drames lyriques sont susc
ues sont susceptibles de la plus-part des règles des autres Pièces de Théâtre . Ceux qui ont prétendu que ses Poèmes n’étaie
s se permettent quelques libertés qui seraient ridicules sur d’autres Théâtres  ; mais le genre de ce Spectacle semble les éxiger
la joie & la surprise. Formé sur le modèle de nos deux principaux Théâtres , il est tout simple qu’il les imite dans ce qu’il
yrique est composé selon les principales règles qu’éxigent les autres Théâtres , que si quelque Auteur s’avisait d’en écrire un q
;c. sont remplis de tout le surprenant si nécessaire aux Poèmes de ce Théâtre . Cahuzac est le prémier qui à mis avec succès sur
es de ce Théâtre. Cahuzac est le prémier qui à mis avec succès sur le Théâtre de l’Opéra, des Fées & des Magiciens. Je croi
g-tems pensé avec tout le monde que l’incroyable seul embellissait le Théâtre de Quinault ; mais de sérieuses réfléxions m’ont
i ne paraît hazardé qu’au prémier coup d’œil. Lorsque l’on dit que le Théâtre lyrique est dénué du vraisemblable, l’on doit ent
merveilles sans nombre. Il résulte de ce que je viens de dire, que le Théâtre lyrique rejette l’incroyable avec autant de soin
sement trompés, puisqu’il renferme ces deux qualités si précieuses au Théâtre . Pour moi, (dussai-je me répéter,) je crois qu’on
Magiciens, des Fées, des Génies & des Dieux. Du miraculeux au Théâtre lyrique. « Si les événemens des Poèmes de l’O
ser ; me dira-t-on sans doute. Le Miraculeux, continuera-t-on, est au Théâtre , non-seulement contre la nature, mais encore cont
un tel événement tient du prodige ; mais il ne doit point révolter au Théâtre lyrique, ainsi que je me suis éfforcé de le prouv
l’illusion, parce qu’un Miracle de ce genre n’est point recevable au Théâtre , qui veut toujours que les choses soient dans la
le Miraculeux, ou des faits impossibles, qu’on ne saurait admettre au Théâtre . On a jetté sur le Poète un ridicule dont le Mach
terme d’entre-Acte un intervale, un repos général, ou l’instant où le Théâtre cesse d’être occupé. Néanmoins nos Poèmes lyrique
bsurde, & tout à-fait contre la règle, qui veut que les Pièces de Théâtre ne contiennent tout au plus que cinq Actes, ou ci
pas, je crois nécessaire d’èxpliquer ce qu’on entend par Tragédie au Théâtre de l’Opéra. On conçoit assez qu’on désigne par ce
on sut au sujet des divers Titres que portent en France les Drames du Théâtre lyrique. Personne ne les avait encore définis. Si
riques. Lorsque de nos jours on voit paraître un Drame nouveau sur le Théâtre de notre Opéra-sérieux, le stile en est si froid,
er dans ses travaux. Tout ce que je viens de dire doit montrer que le Théâtre lyrique est fondé sur des règles assez difficiles
Fesons part maintenant des inquiétudes que me donne avec sujet le Théâtre lyrique des Français. Tant de choses conspirent à
u’on y représente. Il est certain que le peu d’espace que contient le Théâtre lyrique, nous empêchera toujours d’égaler l’éclat
Décorations, nos voisins nous surpassent par la vaste étendue de leur Théâtre , qui prête plus de grandeur & d’illusion à to
ine un petit nombre d’Acteurs ont-ils la liberté de se mouvoir sur le Théâtre , qui devrait être le plus vaste de France. Oseron
qui devrait être le plus vaste de France. Oserons-nous comparer notre Théâtre lyrique à celui de Venise, de Turin & d’Espag
sans doute, que nos Ouvrages dramatiques soient plus célèbres que nos Théâtres , au lieu que les Salles de Spectacles des Etrange
arent un peu en les comparant à ceux de Lully. Ce prémier Musicien du Théâtre lyrique a trouvé des défenseurs jusques dans notr
ns, quelquefois au désavantage de l’une & l’autre musique. Le Théâtre lyrique ne donne point assez de nouveauté. De
u Public ; & cependant des années entières s’écoulent sans que le Théâtre lyrique en donne une seule : qu’il agissait diffé
ssait différemment le siècle passé ! Dans une année on voyait sur son Théâtre jusques à trois & quatre Pièces nouvelles : u
irer de nouveau. Mais le nombre des Gens de Lettres qui consacrent au Théâtre lyrique quelques-unes de leurs veilles, est malhe
-seulement moins récompensés que ceux qui travaillent pour les autres Théâtres  ; mais ils sont encore privés de ce qui leur revi
rant la carrière lyrique. La représentation d’un Drame sur les divers Théâtres , n’est retardée que par ce qu’il faut que chacun
Sérieux. L’avourai-je ? ce qui pourra faire le plus grand tort au Théâtre lyrique ; ce qui nous présage peut-être de loin s
réunir, ainsi qu’on l’avait sagement proposé, le Spectacle moderne au Théâtre fondé par Quinault pour la gloire des Arts. L’Opé
u à Castor & Pollux, on verrait succéder avec plaisir sur le même Théâtre  : On ne s’avise jamais de tout, ou le Sorcier, &a
erver en France le grand-Opéra dans tout son éclat. Si le nouveau Théâtre surpasse le Spectacle lyrique. Il se présente
ué notre Spectacle favori que le grand-Opéra. Lorsque même ce dernier Théâtre était le plus couvert de gloire, des esprits crit
ns ce Spectacle superbe, devraient bien s’appercevoir que le chant au Théâtre de l’Opéra-sérieux, est l’image de la parole ; &a
, que des jeux de mots. J. J. Rousseau n’a pu nous faire croire qu’un Théâtre pour lequel il travailla avec succès fût aussi mé
tacle. Mais qu’il est faible dans les critiques qu’il lança contre ce Théâtre , afin de nuire à Quinault par contre-coup ! Voici
oblir son genre, il est toujours de beaucoup au-dessous du magnifique Théâtre qu’il veut imiter. Celui-ci possède l’Art de se v
ns une Scène entière : au-lieu que la plus part des Sujets du nouveau Théâtre sont d’une licence révoltante ; & que plusieu
e ses Poèmes font d’un bout à l’autre rougir la vertu. Le nouveau Théâtre l’emporte par le genre de sa Musique. Je me s
e à la Poèsie, qui prouvent que cette union n’est point si bisarre au Théâtre de l’Opéra, où tout doit être merveilleux ; mais
48 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
s, et qui fait loi dans l’Eglise. Un vieux Acteur qui avait quitté le théâtre gagnait sa vie à exercer et former des Comédiens.
au le plus vif de la corruption du siècle, il met la fréquentation du théâtre au nombre des plus grands désordres dont il fait
num, de Opere et Elemosina, etc. non seulement il blâme en général le théâtre , mais il condamne en détail chacun des ressorts q
uru dans le cirque ? David qui a dansé devant l’Arche, a-t-il paru au théâtre , pour y représenter les amours des Divinités Grec
et des bêtes féroces, qui furent abolis par Constantin, et revient au théâtre . Vous n’avez peut-être pas commis les crimes qu’o
ez de recevoir le Saint-Esprit ou l’Eucharistie, et vous le portez au théâtre parmi les femmes débauchées ! Je rougirais de rap
e cet éloquent Docteur a vu ces frivoles et pernicieuses apologies du théâtre qu’on a fait de nos jours ? C’est que le vice a t
ander. » Irai-je perdre mon temps à admirer un joueur de flûte sur le théâtre  ? Nous vous abandonnons toutes ces folies ; embra
ladiateurs, l’art de tuer les hommes ! La fureur n’est pas moindre au théâtre , mais l’infamie y est plus grande : « In scenicis
pompes. Quelles sont les pompes du diable ? Ce sont les spectacles du théâtre , « pompæ diaboli spectacula theatri », et toutes
fin qu’ils ne voient point la vanité. Gardez-vous donc de la folie du théâtre  : « Ne secteris insaniam theatrorum. » Vous y ver
ter par l’Empereur l’édit fameux de leur abolition. De là il passe au théâtre . Je ne sais, dit-il, s’il peut y avoir de plus gr
dicules : « Corruptiores ad cubicula sua revertuntur. » Fuyez donc le théâtre pour vous garantir de l’impression du vice, pour
die ? Le Cardinal de Richelieu, qui le premier en France fit bâtir un théâtre chez lui, et y faisait représenter ses pièces, n’
anse, ni cette mélodie des airs vifs ou tendres qui enchantent sur le théâtre . La retenue, la sévérité, la simplicité de l’Evan
, qu’il nous mène jamais aux spectacles. On peut justement appeler le théâtre une chaire de pestilence ; ces assemblées sont pl
mollesse de leur chant avait, des louanges de Dieu, fait des airs de théâtre  ; ce qui dérangeait même à l’Eglise les gens les
» Dira-t-on que ces airs tendres et efféminés sont moins dangereux au théâtre , où tout favorise, où rien n’arrête la passion ?
cu par un regard. Qu’on juge par ces traits des saintes assemblées du théâtre . L. 3. Ep. 100. Il se moque de ceux qui font l’é
a dépravation des spectateurs ; si l’on s’appliquait à la vertu, leur théâtre serait désert, et leur art anéanti, « si meliores
pratique des vertus. Elles vous deviendront faciles, si vous fuyez le théâtre , qui est la perte générale du monde : « Si theatr
pectacula. » Ibid. Ep. 463. Celui qui a une passion violente pour le théâtre , est un insensé et un débauché, « insanus ac perd
18.) ; mais presque à chaque article il lance quelque trait contre le théâtre , et recommande vivement de s’en éloigner. Les spe
des Rois, les comiques des amours et des intrigues des coquettes ; le théâtre n’est qu’un lieu de débauche, « theatrum prostibu
ulum ». Les vices des hommes et l’instigation du démon ont inventé le théâtre , les passions et l’idolâtrie se sont combinées po
epleverunt. » Il prétend qu’il y avait des foyers ménagés derrière le théâtre , où après la pièce on allait se divertir avec les
it avoir aucun commerce avec les folies du cirque, les impudicités du théâtre , « cum impudicitia theatri ». C’est renoncer à Di
he, dont il reste encore plusieurs ouvrages utiles, dit en parlant du théâtre (L. de sacra Sinaxi). Quel est notre aveuglement 
de changement de mœurs ; et souvent nous passons les jours entiers au théâtre ou dans la volupté et la pompe du diable, sans en
; vos pieds vous ont conduit à l’Eglise, doivent-ils vous conduire au théâtre  ? vos yeux, vos oreilles, tous vos sens, qui ont
iam et voluptatem vitæ tempus traducunt. » Peuvent-ils ignorer que le théâtre est une école publique de libertinage ? « Publica
ole de Dieu et les cantiques des Anges ; que voit-il, qu’entend-il au théâtre  ? des chants diaboliques, des femmes qui dansent,
d’expliquer combien sont dangereux les pièges que tend la volupté au théâtre  : « Quam periculosos laqueos exhibeant mimicæ vol
st nécessaire de parler. On donne plus aux démons qu’aux Apôtres, les théâtres sont plus fréquentés que les Eglises. Qui a éclai
s sont donc innocents ? vous n’avez pas même cette mauvaise excuse au théâtre  ; quand vous n’y êtes pas, vous y voudriez être :
oler, blasphémer, sans devenir coupable ; on ne peut voir les jeux du théâtre sans tomber dans le désordre, le spectateur est c
resses, rendre le bien pour le mal, que d’offrir à Dieu des pièces de théâtre en reconnaissance ? « Christo pro beneficiis thea
aste, agréable à ses yeux par ses bonnes œuvres. Le trouverez-vous au théâtre ce peuple fidèle à l’imiter et à lui obéir ? « Vi
, sed mortem. » Rien de pareil chez les barbares ; ils n’ont point de théâtre , des écoles publiques de vice. Leur ignorance les
mières ? « Majoris prævaricationis labe peccamus. » Nous préférons le théâtre à l’Eglise, et si le service divin et la comédie
rvice on voit que la comédie va commencer, on quitte l’Eglise pour le théâtre . Voilà la source des calamités dont nous gémisson
mmes-nous moins condamnables ? la volonté suffit pour nous damner. Le théâtre a renversé l’Empire Romain ; et nous nous vantons
elle ? Il s’en faut bien que ce ne soient que des fautes légères ; le théâtre fait commettre les plus grands péchés : « Quidqui
redoutons les images, nous en abhorrons les objets, nous détestons le théâtre , qui en est la source féconde. Bon, c’est alors q
a source féconde. Bon, c’est alors que nous y courons. Nous volons au théâtre , nous nous repaissons de ses folies, le peuple en
etc. Après avoir vivement condamné (C. 7.) la folie de Néron pour le théâtre , il ajoute (C. 8.). Personne sans doute ne voudra
s de la parure, si opposée à la modestie et à la décence, sur quoi le théâtre , par ses raffinements, porte tout au dernier excè
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre . ME sera-t-il difficile de prouver que l’Opér
la plume à la main. Mes seules pensées ne soutiendront pas le nouveau Théâtre . La plus-part des Auteurs Anciens & Modernes
Objections importantes. J’entens un des énnemis de ce précieux Théâtre s’écrier ici, que Paris ne chérit ses Poèmes que
plus grand détail. Je vais rapporter une partie de ce que le nouveau Théâtre peut alléguer en sa faveur. Je demande au Lecteur
u Philosophe Grec empêchera qu’on ne puisse triompher en attaquant le Théâtre moderne ; cet axiome est même construit de manièr
que les Lettres avaient besoin d’un nouvel ornement, & que notre Théâtre n’était point encore arrivé au point de la perfec
Ce grand homme connaissait trop les règles, les véritables beautés du Théâtre , pour s’être trompé en parlant des moyens qui le
joie. Objections embarassantes qu’on peut faire encore contre ce Théâtre . On me dira peut-être que le Théâtre doit ins
peut faire encore contre ce Théâtre. On me dira peut-être que le Théâtre doit instruire, & qu’il faut absolument qu’un
soient sages ou vicieux ? Ne se corrigerait-on pas mieux en voyant au Théâtre un homme d’un état un peu distingué, au lieu d’un
’abord à ces derniers articles. Pourquoi ne mettrions-nous pas sur le Théâtre des Artisans, des Manœuvres, puisqu’il nous est p
ui nous amuse nous paraît digne de notre attention. On avait purgé le Théâtre des personnages vils & grossiers, par ce qu’o
a-Bouffon a ses beautés particulières qu’il est impossible aux autres Théâtres de lui dérober. La plus-part des Poètes du nouvea
u’on qualifie du nom de Poètique, achevera de montrer qu’une Pièce de Théâtre n’est point toujours méprisable, quoique son stil
idée ; qu’on en juge : « Ce n’est que le sang froid qui applaudit au Théâtre à la beauté des Vers. » La conséquence que j’ai t
la représentation, ainsi que je le prouverai ailleurs. Le nouveau Théâtre plaît généralement. Poussera-ton la malignité
out le monde, je veux dire à la plus-part de ceux qui fréquentent les Théâtres  ? Je crois avoir déja prouvé que ses adversaires
n grand art pour savoir contenter les différens goûts. « Une pièce de Théâtre , dit Aristote, doit pour être bonne remporter les
font le plus d’honneur à la France, sont aussi de zélés partisans du Théâtre Italien. S’il était méprisable, ainsi que le sout
distingués dans la République des Lettres, ne pouvoir atraper sur ce Théâtre ce je ne sais quoi qui fait tant applaudir les Sé
elques uns des traits de satire qu’on ne cesse de lancer contre notre Théâtre . Je ne dirai peut-être qu’un mot pour les confond
e s’est changée en cette farce, ou impertinente bouffonnerie, que nos Théâtres ont souffert ensuite du Poême Dramatique, sans ar
euple éclairé ; ils lui font croire qu’il vient entendre une Pièce de Théâtre , tandis qu’on repaît son esprit de vains sons, de
qu’on ne peut s’empêcher de s’écrier, lorsqu’il paraît un Poème à ce Théâtre dans lequel on fait agir des Acteurs d’une condit
gens ! On commence, il est vrai, à jetter dans les Drames du nouveau Théâtre des personnages relevés. Mais ils sont presque to
t si ridicules, étaient une grande beauté. Preuves que le nouveau Théâtre corrompt le bon goût, & détruira tout-à-fait
pas là les seuls sujets de reproches qu’il soit possible de faire au Théâtre actuellement en vogue ; continuent toujour les Cr
t toujours aimé le Spectacle des Mistères, des Actes des Apôtres, nos Théâtres seraient encore dans la barbarie : par la même ra
médie. 8. Lettres sécrettes. 9. Lettres secrettes. 10. Pratique du Théâtre , l. 2. Chap. 10.
50 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
us dangereux : je veux dire la faveur qu’ils accordent aux talents du Théâtre . L’école destinée, nous dit-on, à corriger les vi
du rang le plus éminent ont oublié leur dignité premiere. L’homme de Théâtre s’est vu admis dans les plus nobles Sociétés de l
té au bien public ! hommes illustres, que vous sert d’admirer sur nos Théâtres , les fameux héros de la Grece & de Rome, si l
es si inférieurs à votre rang, que diriez-vous de la confusion que le Théâtre a jettée dans l’ordre de nos Sociétés ? O nobles
teriez-vous de notre siecle ? Toutes vos vertus sont publiées sur nos Théâtres , aucune n’est dans nos cœurs. Vous-même, Auteur s
avoir confié le secret du cœur humain ; vous à qui les succès même du Théâtre rendoient le poids de l’humiliation plus pesant &
’il sera asservi aux caprices d’un frivole personnage, d’une Femme de Théâtre , qui prétend ne chercher que dans elle seule, la
ireroit, serviroit lui-même à rendre la vertu plus aimable. Alors le Théâtre deviendroit véritablement le spectacle de la Nati
as de le fréquenter, & recevroit des leçons. Socrate assistoit au Théâtre  ; & tous les Sages de la Grece y prenoient le
oient du monde & de ses préjugésa. Enfin toutes les vertus sur le Théâtre aux prises avec les revers, les dangers, les pass
bre Orateur de ce siecle* s’adressant à tous ceux qui fréquentent nos Théâtres , sollicitoit auprès d’eux cette réforme ; mais ja
emander. Nous ne sommes plus dans le siecle heureux des Athéniens. Le Théâtre ayant une fois retenti de cette maxime, que le so
p; la Piece proscritea. Mais, dites-vous, l’amour une fois banni, nos Théâtres seront déserts. Non, mettez sur la Scene l’amour
e César. a. Les Personnages les plus recommendables ont regardé le Théâtre comme étroitement lié à l’ordre public. Saint Cha
mes vues ; ainsi les Saints, les Politiques, les Sages ont cru que le Théâtre méritoit une attention particuliere de la part du
lheurs, comme il est précédé de traverses, si on ne le mettoit sur le Théâtre que pour l’instruction des Spectateurs, & pou
mœurs. De la réform. du Théât. ch. 2. de la passion de l’amour sur le Théâtre . p. 24. 25. Edit. 1767. a. Je puis, disoit M.
cré & le profane, le sérieux & le comique, la Chaire & le Théâtre doivent se liguer pour rendre le vice odieux. a
ieux. a. Voyez Politiq. d’Arist. & le Projet pour la réforme du Théâtre François par d’Aubignac, P. 507. *. Le P. Porée
51 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
e de Maintenon qu’il ne convenait pas de jouer à S. Cyr des pièces de théâtre , elle répondait que la plupart des Communautés Re
rabattant pourtant quelque millier, qui n’aurait pas pu tenir sur le théâtre  ; les Visitandines y ont mis S. François de Sales
sur ces pièces pieuses, toutes différentes qu’elles sont de celles du théâtre public, ne cause quelque sorte de scandale, et ne
eu dans l’Eglise, faisait représenter dans ses couvents des pièces de théâtre dans la plus grande ferveur de la réforme, et par
ne saurais pardonner à certains Collèges de représenter des pièces de théâtre dans l’Eglise, après en avoir tiré le très saint
.), croit qu’il est permis aux Religieux de représenter des pièces de théâtre , prises de la vie des Saints ou de quelque sujet
Communauté, mal à propos voudrait-on en conclure la justification du théâtre public, lors même qu’on y donne des pièces pieuse
e des pièces de Collège, qui, quoique moins dangereuses que celles du théâtre public, ne sont pas toujours exemptes de reproche
ien mordant des Ordres religieux fait semblant de faire l’apologie du théâtre par l’exemple des Religieux, et dans le fond ne v
e fond ne veut que donner du ridicule aux Religieux, par un vernis de théâtre . Mais il faut convenir que ces divertissements, a
, quand il dit qu’ils approuvent toutes les folies qui se font sur le théâtre de la foire S. Laurent, qu’ils y assistent, et qu
joutait, et ceci était décisif, que M. Vincent étant mort en 1660, le théâtre de la foire n’était pas connu de son temps, qu’il
une pièce ; qu’on n’y en joua que longtemps après sa mort, lorsque le théâtre de Paris ayant acquis quelque solidité, ce mauvai
et se devoir à eux-mêmes, de faire tous leurs efforts pour abolir le théâtre de la foire, et la Cour de Versailles, qui protèg
services, donna cette satisfaction à la Cour de Rome, et supprima ce théâtre , qui par sa licence l’avait d’ailleurs bien mérit
roupe s’étant présentée, et ayant promis d’être plus circonspecte, le théâtre a été rétabli. L’histoire de l’Opéra, et chaque a
ute pour prévenir les querelles qui naissaient souvent entre les deux théâtres , en voici quelques traits qui feront une épisode
foire, auxquels il avait garanti dans son bail, la pleine liberté du théâtre sur son terrain. Mais quoique la troupe eût le mê
ouent quelquefois entre eux seuls, et fort secrètement, des pièces de théâtre sur des sujets de piété, et louent pour cet effet
à celle de Lisieux, avait dans chacune de ses maisons de campagne des théâtres toujours dressés, qu’en termes d’argot on appelai
leurs vérités, pour leur apprendre à éviter la médisance. Les jeux de théâtre , il est vrai, n’ont pas passé la capitale. Les Sé
t à la Cour, a jugé à propos depuis plusieurs années, de supprimer le théâtre , et malgré toutes les instances qu’on a pu lui fa
mettre un habit modeste par-dessus. Un Prêtre grave présidait sur le théâtre , et se promenait dans les coulisses pour arrêter
vité et de bouffonnerie, formaient un spectacle plus grotesque que le théâtre de la foire ; c’étaient de vrais jeux d’enfants,
our leur faire goûter les mystères de la religion, ils dressèrent des théâtres et composèrent des pièces sur la vie, la passion,
venait des milliers de spectateurs. De là est venu l’établissement du théâtre au Pérou et au Mexique, qui dans la suite à Lima,
e n’est pas la première fois que des spectacles pieux ont enfanté les théâtres profanes, sans doute contre l’intention des Missi
sionnaires se soient servis de ce moyen à la Chine et au Japon, où le théâtre , établi dans tout l’Empire depuis plusieurs siècl
rêchait, d’assister à la comédie ». V. la Chine du P. du Halde sur le théâtre Chinois, où il rapporte quelques pièces Chinoises
t en voit le détail dans la vie de M. de Laval, liv. 11. Cependant le théâtre ne s’est pas soutenu à Québec ; il ne s’y joue qu
sistassent ? La même raison doit exclure notre Clergé ; nos pièces de théâtre sont aussi éloignées de la Religion Chrétienne qu
eu ? Encore même les Romains n’admirent que bien tard les Vestales au théâtre , et ils ne tardèrent pas à s’en repentir ; depuis
r sexe, et par une ruse politique pour sanctifier en quelque sorte le théâtre par la présence de ce qu’il y avait à Rome de plu
e foule de dévots de leur beauté plutôt que de leur Déesse Vesta ; le théâtre leur fournissait des rendez-vous et des facilités
modesta jubet converso pollice rumpi. » L’assistance des Religieux au théâtre ne serait parmi les Chrétiens que plus indécente,
52 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
a tête de tous les Poèmes dramatiques que l’on peut conserver pour le Théâtre . IPHIGENIE en Aulide. La Tragédie d’Iphigén
lide. La Tragédie d’Iphigénie me paraît très convenable au nouveau Théâtre  : On pourrait dire que c’est une Tragédie sans am
, que presque toutes les Tragédies Grecques peuvent rester au nouveau Théâtre  : si l’on ne s’était point écarté de ces dignes m
u Théâtre : si l’on ne s’était point écarté de ces dignes modèles, le Théâtre moderne aurait peu besoin de correction, et ne se
fils de Maurice, ces Amants ne se trouvent jamais tête à tête sur le Théâtre pour parler de leurs amours. Quant à l’amour de P
emps, Thomas Corneille avait été chargé de faire une Tragédie pour le Théâtre de la Réformation, je ne sais s’il aurait mieux r
Réformation ; et la Tragédie de Stilicon me paraît excellente pour ce Théâtre . ANDROMAQUE. Je ne sais si je me trompe ; m
sentir de quelle manière on peut traiter la passion de l’amour sur le Théâtre  : on pourrait ajouter même qu’Euripide nous a lai
rait laisser Andromaque telle qu’elle est, et lui donner place sur le Théâtre de la Réforme ; après avoir pourtant fait précéde
ue la rendre plus dangereuse ; autant suis-je éloigné de l’exclure du Théâtre , toutes les fois qu’elle y pourra paraître avec u
out lorsqu’on les compare à la licence qui règne ordinairement sur le Théâtre  ; et, quoique ce soient des personnes du plus hau
n ? et ne pouvons nous pas ajouter que la dangereuse méthode reçue au Théâtre contribue encore à faire tomber les hommes de pré
n trop grand nombre de Pièces ; mais il faut aussi l’approuver sur le Théâtre , lorsqu’elle peut être profitable. Si D. Sanche n
la bienséance. Je pense donc qu’on doit conserver cette Pièce sur le Théâtre de la Réforme ; avec la seule réserve qu’il en fa
on. Polyeucte est un chef d’œuvre qui, en tout temps, fera honneur au Théâtre moderne, et qui peut être regardé comme un morcea
rne, et qui peut être regardé comme un morceau éternellement digne du Théâtre de la Réformation. MANLIUS CAPITOLINUS. La
ù je le rencontre, ne me paraît pas toujours mériter d’être bannie du Théâtre , comme je l’ai déjà dit. Dans Manlius Capitolinus
t de Valérie. Je suis donc persuadé que cette Tragédie doit rester au Théâtre , comme un ouvrage qui non seulement ne peut pas a
avait et sentait à merveille cette vérité ; mais, par malheur pour le Théâtre moderne, non seulement il n’eut pas la force de l
la mort et le carnage dominent ; si on voulait en faire usage pour le Théâtre de la Réforme, il y aurait peu de chose à changer
l’Auteur, quand il la fit, n’était pas qu’elle fût représentée sur un Théâtre public. Cependant, telle qu’elle est en trois Act
hœurs en musique, je ne balancerais pas un instant à la mettre sur le Théâtre de la Réformation. INÈS DE CASTRO. Lorsque
bonnes leçons, et que par conséquent elle peut être conservée pour le Théâtre de la Réformation. ATRÉE ET TYESTE. Avant q
s différents temps. Les Grecs ne pensaient pas comme nous, en fait de Théâtre  ; l’horrible d’une action tragique ne les révolta
enait lieu de tout. Aujourd’hui on ne pense pas de même ; on ne va au Théâtre que pour se divertir : on rit à la Comédie, et l’
ces faiblesses, qui pourraient empêcher qu’on ne la conservât pour le Théâtre de la réforme, dont je la crois extrêmement digne
dernière Pièce dans le rang de celles que l’on peut conserver pour le Théâtre de la Réformation. Dans la première de ces deux T
restreindre l’action. Je n’ai jamais songé à retrancher les femmes du Théâtre de la réforme ; quoique j’eûsse souhaité le pouvo
’Oreste et Pilade de la Grange me paraît une Pièce excellente pour le Théâtre de la Réformation. Il est vrai que Pilade aime Ip
ne crois donc pas qu’il y ait rien à changer pour la rendre digne du Théâtre de la réforme. BRUTUS, de M. de Voltaire.
dernière de celles que j’examine dans l’idée de les conserver sur le Théâtre de la réforme : et je répète que je l’ai fait de
nommés, en cas que mon projet réussisse, pour examiner les Pièces du Théâtre de la réforme plus sévèrement que je n’ai prétend
est là le cas unique où l’on peut, sans risque, la représenter sur le Théâtre . Quand les Auteurs se seront imposés la loi de pu
me ils punissent toutes les autres passions, alors elle sera digne du Théâtre  ; parce que la représentation en deviendra utile
récompensée, comme on ne le voit que trop souvent dans les Pièces de Théâtre  ; alors on ne pourra en aucune manière la justifi
53 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre . T ant que les Comédiens dirigeront le Théâtr
lice intérieure du Théâtre. T ant que les Comédiens dirigeront le Théâtre , selon leur caprice & leurs propres intérêts,
tre considéré comme la cause des usurpations qu’ils ont faites sur le Théâtre , sur les Auteurs & sur le public. Pour les co
nt laissé jetter à ce préjugé de profondes racines, on n’a regardé le Théâtre que comme un divertissement dont la forme étoit i
reposa sur les Comédiens. Ils se logerent où ils purent, donnerent au Théâtre telle forme & telles Loix qu’il leur plût. Le
ui leur servit de regle. Les Auteurs qui étoient les arcs-boutants du Théâtre , en devinrent les manœuvres. Ils n’étoient alors,
ence des Officiers municipaux, qu’on doit la prompte décadence que le Théâtre éprouve. En effet, les Comédiens jouant pour leur
urs, qui, dans le droit, sont les seuls créateurs des plaisirs que le Théâtre procure. Car on conçoit bien un spectacle sans Co
roit jouer ses piéces lui-même, comme il y en a des exemples. Mais un Théâtre ne seroit qu’un être de raison sans Poëmes, &
. Ainsi il s’en faut bien que ce petit nombre suffise pour remplir un Théâtre . N’est-il pas honteux à la capitale du Royaume,
considérables de Province, en ont de construites à leurs dépens ? Un Théâtre bâti par la Ville de Paris, illustreroit autant l
54 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre . Nous osons le dire, au risque de déplaire aux
Théâtre. Nous osons le dire, au risque de déplaire aux amateurs du théâtre , l’objet le plus essentiel à l’homme, c’est la re
lus grand nombre des autres sont le renversement du christianisme. Le théâtre a plus répandu l’esprit d’irréligion que le Dicti
prit d’irréligion que le Dictionnaire de Bayle et l’Encyclopédie ; le théâtre , qu’on dit épuré, a formé les Déistes et les espr
. Rendons justice aux Jansénistes, ils furent toujours les ennemis du théâtre . C’était leur rôle, ils font profession de la mor
leurs Ecrivains ont toujours fortement et même solidement attaqué le théâtre . (Nicole, Traite de la Comédie. Lettres sur les S
mœurs, et un libertin ne tardera pas à faire naufrage dans la foi. Le théâtre réunit tout : l’irréligion et le libertinage en o
uadé que le lecteur rit de ma réflexion. Ce langage serait barbare au théâtre . J’en conviens. Voilà précisément de quoi je me p
gnies, il est vrai. Est-ce là faire leur éloge ? elles ont le goût du théâtre . Le raffinement de l’impiété ne va-t-il pas quelq
les mystères à leur mode, la déshonoraient, il est vrai, parce que le théâtre est inalliablem avec la religion, mais ne s’avisa
l’anéantissement de toutes les idées de la piété. Le raffinement d’un théâtre poli ne peut s’accommoder de cette gothique franc
u plaisir. Ce n’est plus même tant pour calmer une conscience dont le théâtre ne s’embarrasse guère et enseigne à se débarrasse
ant venue au moment qu’on allait commencer, Molière s’avançant sur le théâtre , dit : « Nous allions vous jouer le Tartuffe, mai
es ses pièces. Il y a prétendu comprendre, dans la juridiction de son théâtre , les droits qu’ont les Ministres de l’Eglise de r
vir de lui pour corriger le vice. Tertullien a eu raison d’appeler le théâtre le royaume du Diable. Faut-il pour trouver le rem
piété. M. Bossuet sur la comédie ne ménage pas davantage ce maître du théâtre . « Il faudra que nous passions pour honnêtes les
adie dont il mourut peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre , parmi lesquelles il rendit presque les dernier s
fférent de celui de ses adorateurs, il est bien d’un autre poids. Le théâtre Anglais est dans ce goût d’irréligion. On y joue
on dans un royaume catholique de voir la religion en spectacle sur un théâtre  ? Le concile de Carthage (canon 17.), parlant des
a, Christiani non accedant. » Du temps de Trajan et de Dioclétien, le théâtre mêlant sa voix à celle de Celse et de Porphyre, b
le temps de ce concile, les Empereurs chrétiens, qui avaient purgé le théâtre , ne l’auraient pas souffert, les Comédiens ne l’a
édiens ne l’auraient pas osé. Les Païens qui furent plus longtemps au théâtre qu’ailleurs après l’établissement du christianism
c, lorsque parut le Festin de Pierre, nouvelle batterie que dressa le théâtre contre la religion, en faisant semblant de la déf
ole de libertinage, et rend la majesté de Dieu le jouet d’un valet de théâtre , qui en rit et en fait rire ? Et ne pensez pas qu
de religion et d’impiété, de morale et de bouffonnerie » (Histoire du Théâtre , tome 9. année 1665. page 345.). Je croirai, si l
ser d’un revenant affublé d’un linceul, que Molière fait venir sur le théâtre parler à son athée, et l’inviter à souper avec lu
676, c’est ordinairement du côté de l’impureté que l’on a condamné le théâtre , et c’est en effet son grand désordre. Mais l’imp
grès ne font-ils pas dans le monde ? est-il douteux que la licence du théâtre n’en grossisse tous les jours l’abominable torren
res des halles ; oserait-on, sous ce prétexte, le faire monter sur le théâtre  ? Mais le bon goût ne le permet pas. Non sans dou
a de plus séduisant dans les mauvais livres ? Qu’est-ce alors que le théâtre  ? une école d’erreur, un prêche d’impiété, une ch
fficultés qu’on dit si mal résolues. Tout cela arrive en effet sur le théâtre , où l’Auteur et l’Acteur, très ignorants en théol
e Tribunal défendit la composition et la représentation des pièces de théâtre dans toute la Grèce. Le Sénat Romain fut souvent
ous les sièges de amphithéâtre ; mais il ne pût réussir à détruire le théâtre , la fureur du peuple l’emporta sur ses sages réso
ndre, eh qui ? la vertu sans doute. Bon, la vertu ! vient-elle sur le théâtre  ? C’est une Actrice. Une Actrice venir du ciel !
Dieu, des Ministres, de son Eglise, de la morale évangélique, sur nos théâtres , sous prétexte de quelque rôle nécessaire à la pi
ait de la comédie pour jouer le papisme, ils ont constamment parlé du théâtre comme les Catholiques : unanimité qui n’est pas u
, qui ont proscrit la même chose. Dans le synode de Leyde la cause du théâtre fut plaidée solennellement par quelques Professeu
ense générale de jouer pour les Provinces Unies, et qu’on y abolît le théâtre . Plusieurs Auteurs en ont parlé au long, et même
plus singulier est Guillaume Prinn, Anglais, qui a composé contre le théâtre un gros in-folio, intitulé, Histrionomatrix, où s
e ce qu’on pense dans la réforme. Voltaire, qui s’est déclaré pour le théâtre , contre les dangers duquel il avait autrefois écr
e leurs enfants. » L’Abbé d’Aubignac, auteur, amateur, modérateur du théâtre , dont il a donné des règles dans sa Pratique, dit
55 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
res patentes et de titres légitimes que rapportent les apologistes du théâtre , aussi peu croyables dans les rôles de Jurisconsu
ux Acteur Jacob, emporté par le torrent du vice, s’étant abandonné au théâtre , changea son nom pour ne pas faire tort à sa fami
de Caracalla, d’avoir quelquefois obligé les Sénateurs a jouer sur le théâtre . Les gens riches avaient des bandes d’Acteurs pou
les décorations, devenues très considérables, ont obligé de fixer les théâtres , ils ne courent plus tant ; ils vont pourtant pou
ouvrent que de nouvelles preuves et une nouvelle raison de roture. Le théâtre n’était pas souffert à Sparte, il y était méprisé
entes spectare. » Il est vrai que dans quelques villes de la Grèce le théâtre ne déshonorait pas, il donnait même une sorte de
ités, en était le culte religieux. Ce sont les mêmes Divinités que le théâtre adore, et au même titre. Est-il étonnant que la c
Législateurs et tous les Philosophes, à Epicure près, ont proscrit le théâtre . Il est bien plus étonnant que de pareilles idées
, portant l’ivresse jusqu’au comble, ne rougissaient pas d’honorer le théâtre , ce fonds de grandeur, de sagesse et de vertu, no
nfamia, et ab honestate remota. » On cite quelquefois à l’honneur du théâtre les sentiments de Cicéron pour Roscius. Cet homme
ur et la profession : « Roscius, dit-il, a un si grand talent pour le théâtre , qu’il ne devrait jamais en descendre, et tant de
u Code Théodosien est presque tout employé à régler la discipline des théâtres , et chaque loi par les termes les plus méprisants
C’était pourtant le siècle où par le zèle des Empereurs Chrétiens le théâtre était le plus châtié. Le Jésuite Comitolus, homme
veur de la noblesse comédienne ? peut-on mieux prouver sa roture ? Le théâtre est plus contraire à la noblesse que le commerce,
e dans la religion et dans l’Etat, qui sont même utiles au public. Le théâtre réunit et surpasse la bassesse de toutes ces déro
alois, sœur de François I, et Reine de Navarre, composa six pièces de théâtre , qu’elle appelait Pastorales, deux Farces, et qua
e parti entra pour beaucoup dans l’honneur que cette Princesse fit au théâtre de composer pour lui. Les mœurs y eurent aussi be
s lettres étaient en grand crédit. C’est dommage que la gloire que le théâtre prétend tirer des personnes illustres, soit couve
anc-fief, il ne défendit sa noblesse qu’en disant n’être monté sur le théâtre que pour son plaisir, sans faire corps avec la tr
e fait que confirmer la règle. Leur noblesse n’est qu’une noblesse de théâtre . Ces réflexions, très justes en supposant, comme
omme on sait, ne décide rien pour le fonds. L’Auteur de l’Histoire du Théâtre (Tom. 8. p. 221.), mieux instruit que Piganiol, n
dus à voir leur postérité dans une branche cadette se dégrader sur le théâtre ). Mais comme sa famille, autrefois protestante, a
aient risqué de voir tomber leur demande, si Floridor avait quitté le théâtre , comme il le quitta en effet deux ans après, ou d
de cette maladie ; mais fidèle à sa parole, il ne remonta plus sur le théâtre , et mourut quelque année après chrétiennement. On
pris de leurs talents et de leurs grâces, étalés dans le beau jour du théâtre , et bien sûrs d’y trouver de grandes maîtresses d
tites maisonsi. Je pense que ce n’est qu’une ironie pour se moquer du théâtre , de la vanité de quelques Comédiens, et de l’imbé
Speculum vitæ humanæ (L. 1. C. 31.), fait ce portrait peu flatteur du théâtre . La gravité y est rare, la modestie ne s’y trouve
e. L’Abbé de Boisrobert est une sorte de phénomène dans l’histoire du théâtre . Il était fils d’un Procureur à la Cour des Aides
fait pour aimer le spectacle ; il y était si assidu qu’on appelait le théâtre la paroisse ou la cathédrale de l’Abbé Boisrobert
ert. Il composa dix-huit comédies, qu’il fit représenter sur tous les théâtres de Paris et de la Cour, la plupart indécentes, et
om du plus fameux Comédien qui fût alors) qui doit prêcher ce soir au théâtre de Bourgogne. Il aimait beaucoup les plaisirs de
e, les lettres de Costar, de Chapelain, et surtout dans l’histoire du théâtre , à l’occasion des diverses pièces de cet Auteur,
ut ce qu’on a vu de monstres sur le trône des Césars, ont été fous du théâtre  ; ils entretenaient et souvent causaient leurs ex
er tout le monde à mener la vie philosophique. Il toléra cependant le théâtre , qu’il n’approuvait ni n’aimait ; mais il fixa le
le jeune (L. 4. Epist. 10.), rapporte qu’un particulier ayant bâti un théâtre à Vienne dans les Gaules, les Magistrats le firen
avoir chassé les Comédiens de Rome, et inspiré au peuple le dégoût du théâtre , l’aversion pour ces molles et indécentes représe
Vitellius, malgré la bassesse de ses sentiments, méprisait si fort le théâtre , qu’il défendit aux Chevaliers Romains de se désh
êtassent. Domitien, malgré sa dépravation et ses fureurs, interdit le théâtre , et ne laissa aux Comédiens que la liberté d’alle
226 d’une horrible peste, pour réjouir le peuple, furent les premiers théâtres inventés, et la première fois les Histrions admis
raduit en 1569, dédié au Cardinal de Givry, où il rassemble contre le théâtre quantité de faits, de lois, de raisonnements, don
56 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
ais que, depuis quelques siècles et presque depuis l’établissement du Théâtre moderne, tout ce qui a été écrit, soit pour blâme
au surplus que le Public n’aura pas oublié que, dans mon Histoire du Théâtre Italien imprimée l’an 1727, je fis les plus grand
e que ces deux Saints la demandent, se trouve-t-elle aisément sur les Théâtres publics ? Je suis sûr que dans toute l’Europe, pa
deux Saints Docteurs. Quand j’écrivis mon Histoire, j’étais encore au Théâtre  ; et je ne pouvais en quelque sorte me dispenser
te son étendue le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre  ; et je conviens sans peine de tout ce que tant d
s réflexions, et le plan de réformation que j’ai conçu pour mettre le Théâtre sur un autre pied, et pour le rendre, s’il est po
la même sincérité que, depuis la première année que j’ai monté sur le Théâtre , il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujo
oi-même ; et je n’ai eu dans l’esprit que l’idée de la Réformation du Théâtre . J’ai voulu me frayer un chemin et pressentir en
a pour titre, Réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe d ; c’est là où je dévoile mes sentim
je dévoile mes sentiments, en faisant voir le besoin qu’ont tous les Théâtres d’être réformés, et en promettant au Public l’Ouv
ffets. Je fais donc voir dans cet Ouvrage la nécessité de réformer le Théâtre  : en conséquence de ce principe je propose une mé
uis Riccoboni, Réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe, Paris, Imprimerie de Jacques Guerin,
57 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre . Suivant le sentiment des personnes les plus g
es femmes fournissent les deux principaux motifs de la réformation du Théâtre  ; mais je suis persuadé que quiconque proposerait
Ecrivains ont dit contre l’abus de cette passion devenue le mobile du Théâtre moderne. Il est sûr que les expressions des Amant
venue vicieuse. Or la passion d’amour la plus pure peut perdre sur le Théâtre toute son innocence, en faisant naître des idées
vagances les moins permises, sont les routes ordinaires des Amants de Théâtre , pour peu qu’ils trouvent de résistance dans leur
dans sa fin, comme dans son progrès : mais malheureusement l’amour de Théâtre , et surtout celui de la Comédie, a toujours un su
urs, comme elle est précédée de traverses, si on ne la mettait sur le Théâtre que pour l’instruction des Spectateurs et pour la
édies, qui est presque toujours malheureux, pourra donc être admis au Théâtre , pour fournir à la correction des mœurs, et qu’ai
s Modernes et les Anciens, que les Anciens n’ont mis l’amour sur leur Théâtre que très rarement, et que les Modernes en ont fai
ntérêts tendres et vifs, qui seraient nouveaux et très convenables au Théâtre  ; intérêts qui peuvent avoir leurs degrés, suivan
ible aux impressions de l’amour, tel qu’on le voit communément sur le Théâtre , et qui par conséquent ne regarde qu’avec indiffé
onnaîtra qu’il n’y a presque point de devoir dans la vie, qui, sur le Théâtre , ne soit asservi à la passion de l’amour. Vis-à-v
es Latins, qui nous restent, nous l’ont transmise : et, depuis que le Théâtre moderne subsiste, les intrigues d’amour ont toujo
ne chose aussi souvent et depuis si longtemps rebattue que l’amour de Théâtre  ? Ne doit-il pas paraître extraordinaire qu’un si
nnaîtra, sans que je les nomme. Je suis surpris qu’il n’arrive pas au Théâtre moderne ce qui arriva à celui d’Athènes, où les S
’Amour, plus d’Amour. En effet, n’est-il pas ridicule qu’en allant au Théâtre , on soit forcé d’entendre toujours des Amants épa
e ! Eh que l’on crie donc à la fin, plus d’amour, plus d’amour. Si le Théâtre moderne avait commencé par la passion d’amour, je
58 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
se que je vais plaider, c’est celle des Poëtes Dramatiques. Un second Théâtre Français dans la Capitale de la France, où il y e
ance, où il y en a eu jusqu’à sept à la fois, (Voyez mon Histoire des Théâtres .) étoit le vœu général : c’étoit la demande, non-
Gens du Monde. Les Écrits sans nombre pour prouver la nécessité de ce Théâtre honorable à la Nation, utile pour les mœurs, inon
ailhava fit paroître sa brochure, intitulée Causes de la décadence du Théâtre , & des moyens de le faire refleurir ; ce qui
e je puis, l’ordre chronologique, & cela à cause de l’Histoire du Théâtre Français. Au commencement de 1775, un Homme de Le
réponds qu’il ignore, ou qu’il veut bien ignorer, que les avenues du Théâtre , bien loin d’être bordées d’orangers, de citronni
nt homme sur le chemin du Temple de Thalie. » Je le dis hautement, le Théâtre est perdu ; les Comédiens ne veulent point faire
Pour avoir des nouveautés au Comique, au Tragique, il faut un second Théâtre dans notre Capitale. » Monsieur, Frere du Roi, aj
sement d’une seconde Troupe, seul moyen de faire éclore les talens du Théâtre , d’encourager les Auteurs, & de rendre les Co
ne pourra être qu’en 1779, encore… encore… L’établissement du second Théâtre Français ne se faisant pas, quelques Poëtes Drama
ues, las d’attendre cinq à six ans, firent jouer leurs Piéces sur les Théâtres de Province ; entr’autres M. Sauvigny à Bordeaux,
eneroient pas la méthode ancienne de faire jouer leurs Piéces sur les Théâtres des grandes Villes ; ils y seroient jugés plus éq
ens de Lettres, qui auroient une réputation faire par trois succès au Théâtre , quatre dans le Tragique, quatre dans le comique,
rler M. Cailhava, dans son Ouvrage intitulé, Cause de la décadence du Théâtre , &c. Après avoir démontré tous les risques qu
est assez éclairé pour juger de l’effet que la Piéce peut produire au Théâtre , si elle est dans le genre qu’il aime, &c. »
n de fixer l’attention du Comité, dégoûtent ceux qui écrivent pour le Théâtre , fatiguent l’émulation, tournent le travail vers
pour la composition des Poëmes Dramatiques, une noble passion pour le Théâtre  ; mais né, malheureusement pour moi, avec de la t
nde impartialité, qu’il a tort, & très-grand tort d’abandonner le Théâtre . Il a fait ses preuves de talens dans l’Art Drama
en juger par les trois Piéces qui composent le premier volume de son Théâtre de Famille. Qu’il me permette une comparaison, qu
e est si indécente, qu’elle souleve tous les esprits. Les Amateurs du Théâtre , les plus zélés partisans des Comédiens, déposent
59 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
sa chûte ou son succès. S’il est mal choisi, s’il ne peut se plier au Théâtre , les éfforts du génie deviennent inutiles ; envai
n être trop difficile sur le choix d’un sujet. Si quelques Auteurs du Théâtre Français voyent mourir leurs pièces à l’instant q
volterait. M. De Belloi se montre un grand Maître dans la pratique du Théâtre  ; il n’ignore point que le sujet fait souvent le
suadé ; ce n’est qu’àprès une Etude réfléchie de la nature du nouveau Théâtre que j’ose en pénétrer les Mistères, & que je
s, je soutiendrai toujours qu’ils ne sont point faits pour le nouveau Théâtre , puisqu’ils s’éloignent de la simplicité que son
avis ; il fait bien plus d’accueil aux Pièces simples de son aimable Théâtre , qu’aux Poèmes intrigués qu’on se hazarde à y pro
aréchal-Ferrant, & presque toutes les pièces qui brillent sur son Théâtre , ne sont qu’un image de la vie des Artisans, sans
ns une, ainsi que je le prouverai ailleurs. Le jeune Poète du nouveau Théâtre est donc contraint de faire choix d’un sujet qui
s son action sera simple & commune, plus elle fera d’èffet sur le Théâtre que nous adoptons. Messieurs Sédaine & Anseau
s différent dans sa Poètique. Il prétend que les sujets des Pièces de Théâtre ne tariront jamais. Je suis au désespoir de me tr
amilier. La meilleure preuve que je puisse donner de la stérilité du Théâtre Comique, c’est que les Auteurs de nos jours, osen
amp; de surprise, qu’aucun trait d’Histoire qu’on aurait pu mettre au Théâtre . Ils avaient tort de borner les sujets tragiques 
cles leur étaient vraiment utiles, puisqu’ils n’entendaient parler au Théâtre que de la Religion qu’ils suivaient, des guerres
s jours qu’ils avaient négligé ce qui ferait le plus d’honneur à leur Théâtre . M. de Voltaire est un des prémiers qui osat plac
Les sujets de l’Opéra-Bouffon ne tariront pas sitôt. Le nouveau Théâtre ne craint point encore de manquer de Sujets. Un j
oût, dans la façon de penser des Français. Sujets dont le nouveau Théâtre pourait tirer un grand parti. Les jeunes Poèt
rait tirer un grand parti. Les jeunes Poètes qui se consacrent au Théâtre moderne ont peut-être certaine peine à rencontrer
férentes manières de jouer des Acteurs qui montent tour-à tour sur le Théâtre , de même vous jouirez du plaisir de voir de quell
r aussi dangereuse aux progrès des Arts & des Sciences, & nos Théâtres sembleront renaître. Les sujets de notre Opér
s Suppliantes, &c. On m’objectera que je ne cite que l’enfance du Théâtre  ; mais son enfance vaut bien sa décrépitude. D’ai
pas d’un appareil de grand éclat. » Scaliger encourage les Poètes du Théâtre moderne à être simples : « En un mot, dit-il, les
amp; ce n’est pas une des moindres observations que j’aye fait sur le Théâtre ) que si le sujet n’est conforme aux mœurs & a
amp; des Spectacles prodigieux. Aussi leurs Poètes mettent-ils sur le Théâtre tout ce qui peut le plus frapper les yeux, soit p
e ses Drames ; mais j’espère qu’on me pardonnera de parler souvent du Théâtre de nos Voisins. 13. Réfléxions sur l’Art drama
sumendum, idque maximè varium multiples que faciendum. 17. Prat. du Théâtre , Liv. 2. 18. Liv. 2. Chap. 3.
60 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
nse au poëte Boursault, qui eut du scrupule d’avoir travaillé pour le théâtre , & qui consulta ce religieux. On sçait que Ra
nché à ne composer que des tragédies saintes, il abjura totalement le théâtre , & se retira à Port-royal pour y expier, dans
un casuiste, tel que le P. Caffaro, ils n’eussent jamais abandonné le théâtre . Ce religieux en fait hautement l’apologie dans s
es choses là, que sur l’abus qu’on peut en faire. La décence de notre théâtre est mise en opposition avec le cynisme, auquel se
ucun de ceux qu’on fait contre les spectacles ne lui paroît fondé. Le théâtre , dit-on, est défendu, & sans doute qu’il méri
i ne jouent qu’entre cinq ou six heures, & qui donnent relâche au théâtre à la fin du carême, & à toutes les grandes fê
& qui y jouent du violon pour amuser les buveurs. L’apologiste du théâtre termine sa lettre par cette réflexion : « D’autre
t à la vérité. » Un prêtre, un religieux, qui entreprend de laver le théâtre de son ancien opprobre, étoit capable de rassurer
ières ; si les changemens arrivés à nos mœurs n’ont pas amené ceux du théâtre . Point de justesse ni d’exactitude dans cet écriv
es, & qui étoient aussi supérieurs la plume à la main, que sur le théâtre . Il revient continuellement à la sévérité des loi
t : « Je proteste que, depuis la première année que j’ai monté sur le théâtre , il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujo
hé jusqu’aux larmes, en considérant le bien qu’on pourroit retirer du théâtre , & les maux ordinaires qui en résultent. L’au
dinaires qui en résultent. L’auteur de Didon se déclare aussi pour le théâtre , mais pour un théâtre plus décent, plus réservé e
ent. L’auteur de Didon se déclare aussi pour le théâtre, mais pour un théâtre plus décent, plus réservé encore que le nôtre. Il
sur la nation, M. de Voltaire ajoute qu’elle s’en fût sauvée ; que le théâtre se seroit relevé de son premier état d’infamie, s
éra comique, sur les comédiens François. C’est qu’on n’a que faire de théâtre , pendant que le monde en est un assez grand lui-m
iles & pratiques. M. d’Alembert a proposé aux Génevois d’avoir un théâtre de comédie. « Voilà, dit M. Rousseau, le conseil
l a déjà causée ; & que, dans le fond de l’ame, il ne voudroit de théâtre nulle part. Pour les sapper tous par les fondemen
préférables à la vertu ; que les plus grands scélérats jouent sur le théâtre le plus beau rôle ; qu’ils y paroissent avec tous
n a combattu l’idée de M. Rousseau. On lui a fait voir que l’objet du théâtre étoit mieux rempli, & que le spectacle des su
arquise de Lambert favorable à ce frondeur déterminé : « On reçoit au théâtre de grandes leçons de vertu, & l’on en remport
ais enfin il rompit le silence & défendit son opinion. Si, sur le théâtre , on a voulu quelquefois, dit-il, intéresser pour
. La comédie a le même avantage. A l’exception de quelques pièces, le théâtre de Molière est le code de la bienséance, de l’hon
de croire « que les valets, en s’exerçant à voler adroitement sur le théâtre , s’instruisent à voler dans les maisons & dan
renouvelle aux Génevois la proposition qu’il leur a faite d’avoir un théâtre . Il leur garantit que cet établissement ne sçauro
de ta patrie, ô vertueux Rousseau ! tout annonce qu’elle établira un théâtre chez elle. Lacédémone n’en vouloit pas, convaincu
porte, qu’en cas que « les comédiens règlent tellement les actions du théâtre , qu’elles soient toujours exemptes d’impureté, il
âme, ni nuire à leur réputation dans le commerce public ». Puisque le théâtre des comédiens François subsiste depuis plus de ce
Romain qui, après avoir été forcé, par l’empereur, de paroître sur le théâtre , dit : J’y suis monté chevalier Romain, & j’e
61 (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)
. sur les spectacles avec une histoire des ouvrages pour et contre le théâtre , Paris, Butard, Boudet, Saillant et Nyon, Dessain
n, éd. = Nicole, Traité de la comédie et autres pièces d’un procès du théâtre , L. Thirouin éd., Paris, Champion, 1998. Urbain
1998. Urbain et Levesque = Ch. Urbain et E. Levesque, L’Église et le théâtre , Paris, Grasset, 1930. Molière, éd. Couton : Mol
s. d. [1744], 42 p. Voir Schynckele . Anonyme, Entretien sur le théâtre au sujet de Judith, Tragédie, 1695 • Anonyme :
re au sujet de Judith, Tragédie, 1695 • Anonyme : Entretien sur le théâtre au sujet de Judith, Tragédie, Paris, Michel Brune
imes et réflexions sur la Comédie, 1694. Anonyme, « L’Honneur du théâtre  », 1620 • Anonyme : « L’Honneur du théâtre »,
Anonyme, « L’Honneur du théâtre », 1620 • Anonyme : « L’Honneur du théâtre  », p. 39-42, in L’Asne ruant. Composé par un disc
la Comédie Françoise, au sujet d’un ouvrage écrit pour la défense du Théâtre , Paris, Christophe-Jean-François Ballard, 1761, i
a Réfutation d’un livre intitulé Dissertation sur la condamnation des théâtres , Paris, Louis Billaine, 1671. PDF : Google. Corpu
Prêtres, boutade en vers, suivie de notes, par M. E. Arnal, acteur du théâtre du Vaudeville, (Constant-Champie), Paris, chez to
4-101395 (cf. Notice). Aubignac, Projet pour le rétablissement du théâtre français, 1641 • Aubignac, François Hédelin (1
çois Hédelin (1604-1676 ; abbé d’) : Projet pour le rétablissement du théâtre français [rédigé en 1641], publié avec Pratique
sement du théâtre français [rédigé en 1641], publié avec Pratique du théâtre , Paris, Antoine de Sommaville, 1657, p. 499-514.
1657, p. 499-514. PDF : Gallica.   Édition moderne • La Pratique du théâtre , éd. avec corrections et additions inédites de l’
, Alger, J. Carbonel, 1927, p. 387-397. Aubignac, La Pratique du théâtre , 1657 • Aubignac, François Hédelin (1604-1676 
• Aubignac, François Hédelin (1604-1676 ; abbé d’) : La Pratique du théâtre  : œuvre très nécessaire à tous ceux qui veulent s
514 p. (2 ff.). PDF : Gallica, Google.   Rééditions • La Pratique du théâtre … par Monsieur Hedelin, abbé d’Aubignac, Paris, De
Thierry, 1669, in-4º, 514 p. (2 ff.). PDF : Google. • La Pratique du théâtre … par Monsieur Hedelin, abbé d’Aubignac, Paris, De
s Thierry, 1683, in-4º, 514 p. (1 f.). PDF : Google. • La Pratique du théâtre par l’abbé d’Aubignac, Amsterdam, Jean Frédéric B
gle (tome I, tome II, tome III). Éditions modernes • La Pratique du théâtre , éd. avec corrections et additions inédites de l’
Slatkine, 1996. Mode texte : Frantext (Q646, Q647). • La Pratique du théâtre , édité par Hélène Baby, Paris, Honoré Champion, c
, (8) 135+ 176 p. Aubignac, Dissertation sur la condemnation des théâtres , 1666 • Aubignac, François Hédelin (1604-1676 
Hédelin (1604-1676 ; abbé d’) : Dissertation sur la condemnation des théâtres , Paris, Nicolas Pépingué, 1666, (6 ff.) 250 p. PD
le. Corpus OBVIL.   Réédition • Dissertation sur la condemnation des théâtres , Paris, Jacques Le Febvre, 1694, (7 ff.) 250 p. P
Aucour Voir Barbier d’Aucour . Aure, « Censure chrétienne du théâtre moderne », 1668 • Aure [Avre], François d’, « 
oderne », 1668 • Aure [Avre], François d’, « Censure chrétienne du théâtre moderne », in Dipne, Infante d’Irlande, tragédie,
édition par Barbara Selmeci Castioni, sur le site IdT — Les idées du théâtre . Auzou, Discours sur les plaisirs populaires
Paris, ce 10 mai 1666 ». Bardou, Epistre sur la condamnation du théâtre , 1694 • Bardou, Pierre (16..-1724 ; prieur de
erre (16..-1724 ; prieur de La Voux) : Epistre sur la condamnation du théâtre , à Monsieur Racine, Paris, Veuve de Jean-Baptiste
entation et édition par Sabine Lardon, sur le site IdT — Les idées du théâtre . Bastide, Lettre à M. Rousseau, 1758 • Ba
e la Cour qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de théâtre  », p. 312-410. Traduction anglaise • The Letter
ap. premier : « De la censure », p. 602-616 (contre les acteurs et le théâtre , pernicieux pour la république, p. 611). Mince al
le théâtre, pernicieux pour la république, p. 611). Mince allusion au théâtre dans le chapitre II, « Des finances », p. 618.
pitre II, « Des finances », p. 618. Boïeldieu, De l’influence du théâtre , 1804 • Boïeldieu, Marie-Jacques-Armand (1757-
eldieu, Marie-Jacques-Armand (1757-1844 ; avocat) : De l’influence du théâtre , de la chaire et du barreau dans la société civil
Chasteté », p. 615-652 ; « Des comedies », p. 638-643. Boone, Le Théâtre , 1840 • Boone, Jean-Baptiste (1794-1871 ; SJ) 
one, Le Théâtre, 1840 • Boone, Jean-Baptiste (1794-1871 ; SJ) : Le Théâtre . Par l’Auteur des Mauvais Livres, Gand, T. et I. 
mpens, 1840, 43 p. PDF : Google.   Réédition • Instruction contre le théâtre , Paris, A. Davesne, 1845 [1846], in-18, 45 p. Ex.
tation et édition par Clotilde Thouret sur le site IdT — Les idées du théâtre . Boursault, « Au Lecteur », 1694 • Boursa
e comédie augmentée de quantité de vers qui n’ont pas été dits sur le théâtre , Paris, Jean Guignard, 1694, s. p. (3 p.). PDF :
tation et édition par Clotilde Thouret sur le site IdT — Les idées du théâtre . Boursault, « A Monseigneur de Harlay, arche
n infra entre parenthèses). Prologues participant d’une apologie du théâtre Publiés pour la première fois dans Les Nouvel
monde » (nº 105, p. 549-554). Prologues touchant à la moralité du théâtre et des comédiens Publié pour la première fois
Publié en pagination séparée avec Riccoboni , De la réformation du théâtre . Nouvelle édition augmentée, 1767. Caffaro,
tre permise, ou doit être absolument défendu », p. 1-75, in Pièces de théâtre de Boursault, Paris, Jean Guignard, 1694. PDF : G
chevesque de Paris », 1694 ; Bardou , Epistre sur la condamnation du théâtre , 1694 ; Fléchier , lettre à l’abbé Ménard, 20 av
sson, 1694, p. 262-263. PDF : Gallica. Camel, De l’influence des théâtres , 1822 • Camel, Jean Baptiste Louis (ca 1780-18
2 • Camel, Jean Baptiste Louis (ca 1780-1848) : De l’influence des théâtres , et particulièrement des théâtres secondaires sur
(ca 1780-1848) : De l’influence des théâtres, et particulièrement des théâtres secondaires sur les mœurs du peuple, Paris, Nouzo
. d., in-8°, 30 p. PDF : Gallica. Autre édition • De l’Influence des théâtres et particulièrement des théâtres secondaires sur
Autre édition • De l’Influence des théâtres et particulièrement des théâtres secondaires sur les mœurs du peuple, prix proposé
tes et notes par Anne Duprat, Genève, Droz, 2007. Chappuzeau, Le Théâtre françois, 1674 • Chappuzeau, Samuel (1625-1721
u, Le Théâtre françois, 1674 • Chappuzeau, Samuel (1625-1721) : Le Théâtre françois, divisé en trois livres, où il est trait
té : I. de l’Usage de la comédie ; II. des Auteurs qui soutiennent le théâtre  ; III. de la Conduite des comédiens, Lyon, M. May
Mayer, 1674, (41 p. non ch.) 284 p. PDF : Gallica.   Rééditions • Le Théâtre français, accompagné d’une préface et de notes pa
ion : Paris, Éd d’Aujourd’hui, coll. « Les Introuvables », 1985. • Le Théâtre françois, édition critique par C. J. Gossip, Tübi
médies, 1664. Charpentier, Causes de la décadence du goût sur le théâtre , 1768 • Charpentier, Louis (17..-17..) : Cause
harpentier, Louis (17..-17..) : Causes de la décadence du goût sur le théâtre , où l’on traite des droits, des talents et des fa
çaise-primatiale, faubourg Saint-Martin, en présence des artistes des théâtres de la capitale, Paris, sacristie de l’église, 59 
. PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Huitième entretien, sur le théâtre  », p. 150-171. [Fortement inspiré des Réflexions
es Réflexions de l’abbé de La Tour .] Chénier, De la liberté du théâtre en France, 1789 • Chénier, Marie-Joseph de (17
ce, 1789 • Chénier, Marie-Joseph de (1764-1811) : De la liberté du théâtre en France, s. l., s. n., 1789, in-8º, 46 p. PDF :
46 p. PDF : Gallica. Corpus OBVIL.   Réédition • Id., p. V-XLIV, in Théâtre posthume, Paris, Foulon et Cie, Baudouin frères,
p. (2 ff.). PDF : Google. N.-B. Autres titres : « Sur la liberté du théâtre  », « Considérations sur la liberté du théâtre ».
s : « Sur la liberté du théâtre », « Considérations sur la liberté du théâtre  ». Chevassu, « Sur les danses, les comédies
scours en tête de chacun des trois volumes de l’édition de 1660 :] Le Théâtre de P. Corneille revu et corrigé par l’autheur, Pa
Courbé et Guillaume de Luyne, 1660, 3 vol. in-8º.   Rééditions • Le Théâtre de P. Corneille, revu et corrigé par l’autheur, P
tation et édition par Clotilde Thouret sur le site IdT — Les idées du théâtre . Courbeville, La Critique du théâtre anglois
le site IdT — Les idées du théâtre. Courbeville, La Critique du théâtre anglois, 1715 • Courbeville, Joseph de (1668-1
nglois, 1715 • Courbeville, Joseph de (1668-1715) : La Critique du théâtre anglois, comparé au théâtre d’Athènes, de Rome et
e, Joseph de (1668-1715) : La Critique du théâtre anglois, comparé au théâtre d’Athènes, de Rome et de France, et l’opinion des
nd Livre des Epistres, Epistre seconde [À Donat], p. 38-43 [contre le théâtre , p. 40-41] • Saint Cyprian à Donat, à Démétrian 
e, François Grasset, 1760, (3 ff.) 224 p. PDF : Google. • Apologie du théâtre ou les avantages des spectacles, démontrés par L.
ours sur cette question : Quels sont les moyens de faire concourir le théâtre à la perfection du goût et à l’amélioration des m
sur les spectacles, avec une Histoire des ouvrages pour et contre les théâtres  ; quatrieme édition, revue, corrigée et augmentée
sur les spectacles, avec une Histoire des ouvrages pour et contre les théâtres , par M. Desprez de Boissy ; cinquieme édition, re
sur les spectacles, avec une Histoire des ouvrages pour et contre les théâtres , par M. Desprez de Boissy ; sixieme édition, revu
sur les spectacles, avec une Histoire des ouvrages pour et contre les théâtres , par M. Desprez de Boissy ; septieme édition, 2 v
eau, Citoyen de Genève à M. d’Alembert, 1758] ; • « Scéniques jeux » [ Théâtre des Grecs et des Romains] (Jaucourt, t. XIV, 1765
446-447, ARTFL) ; • « Spectateur » (t. XV, 1765, p. 447, ARTFL) ; • «  Théâtre  » [Architecture] (Jaucourt, t. XVI, 1765, p. 227,
héâtre » [Architecture] (Jaucourt, t. XVI, 1765, p. 227, ARTFL) ; • «  Théâtre des anciens » [Architecture et littérature] (Jauc
(Jaucourt, t. XVI, 1765, p. 521, ARTFL). Dorimond, L’Apologie du Théâtre , 1655 • Dorimond, Nicolas Drouin, dit le sieur
• Dorimond, Nicolas Drouin, dit le sieur (1626?-1664) : L’Apologie du Théâtre , par le Sieur Dorimond, dédié à SAR Mademoiselle,
, Gresset, de l’Académie Françoise, Parfaict, Auteur de l’Histoire du Théâtre François, Par l’Auteur des Anecdotes de l’Empereu
ions au sujet des condamnations prononcées contre les comédiens », in Théâtre de M. Fagan et autres œuvres du mesme auteur, p. 
ur les spectacles. Cruauté des parents qui destinent leurs enfants au théâtre  », p. 364-386, in Mélanges de politique et de lit
N.-B. Condamnation du jeu et des divertissements, mais qui évoque le théâtre en élargissant à lui sa condamnation des jeux, vo
67, et « Observations particulières sur la nécessité de la réforme du Théâtre  », p. 367-379 (in « Seconde cause du bonheur publ
itre X. Des Grands dans la Capitale », p. 287-291 ; « Chapitre XI. Du Théâtre . Des ses rapports avec les mœurs des Grands, et a
Grands, et avec les mœurs générales », p. 291-306 ; « Note IX. Sur le Théâtre  », p. 331-344 (in « Seconde Partie. La Religion »
la Comédie françoise. Au sujet d’un ouvrage écrit pour la défense du théâtre , Paris, Christophe-Jean-François I Ballard, 1761,
itions • Manuscrit du fonds Dupuy édité par H. Boyer dans « L’ancien théâtre à Bourges », Mémoires de la société historique, a
ur, Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théâtre , 1763-1778 • La Tour, Bertrand de (1701-1780 ;
) : Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théâtre , Avignon, Marc Chave, 1763-1778, 20 livres. • Li
« Réflexions politiques, historiques, littéraires et morales, sur le théâtre  », in Œuvres complètes de La Tour, doyen du chapi
à XX]. PDF : Google (tome IV, tome V). La Tour, Discours sur le théâtre , 1768 • La Tour, Bertrand de (1701-1780 ; abbé
Motiens, 1768, 258 p. PDF : Google.   Réédition • « Discours sur le théâtre  », col. 1532-1553, in Œuvres complètes de La Tour
l’on voit la réponse au Théologien qui la deffend, avec l’Histoire du Théâtre et les sentiments des Docteurs de l’Église depuis
iscours sur la Comédie ou Traité Historique et Dogmatique des Jeux de Théâtre & des autres Divertissemens Comiques souffert
iècle de l’Eglise jusqu’à présent. Avec un Discours sur les Pièces de Théâtre tirées de l’Ecriture Sainte, Seconde Edition augm
iscours sur la comédie ou traité historique et dogmatique des Jeux de théâtre […] avec un Discours sur les pièces de théâtre ti
dogmatique des Jeux de théâtre […] avec un Discours sur les pièces de théâtre tirées de l’Ecriture sainte, Paris, Veuve Delaune
La Porte . Le Franc de Pompignan, Lettre à M. Louis Racine sur le théâtre , 1752 • Le Franc de Pompignan, Jean-Jacques (1
mpignan, Jean-Jacques (1709-1784) : « Lettre à M. Louis Racine sur le théâtre en général et sur les tragédies de Jean Racine en
OBVIL.   Autre édition • Édition séparée : Lettre à M. Racine sur le théâtre en général et sur les tragédies de son père en pa
[témoignage sur l’affaire Caffaro avec le sentiment d’un abbé sur le théâtre ]. N.-B. Voir Caffaro , Lettre d’un théologien,
u Farceurs & Comediens », p. 106-108. Marmontel, Apologie du théâtre , 1758-1759 • Marmontel, Jean-François (1723-17
Repris dans les éditions des Contes moraux, suivis d’une Apologie du Théâtre , à partir de l’édition de Paris, Lesclapart, 1761
2 vol. in-12, XIV-360, 389 p. PDF : Gallica. → Texte : « Apologie du Théâtre . Analyse de la lettre de M. Rousseau, Citoyen de
25, in-8°, 50 p. Exemplaire BnF Tolbiac : 8-LD4-4501. Mercier, Du théâtre , 1773 • Mercier, Louis-Sébastien (1740-1814) :
cier, Du théâtre, 1773 • Mercier, Louis-Sébastien (1740-1814) : Du théâtre ou Nouvel essai sur l’art dramatique, Amsterdam,
p. 1-6 [se veut hors de la polémique mais attaque les adversaires du théâtre ]. Meslé le Jeune, Essai sur la comédie moder
à M. d’Alembert, 1758. Millin de Grandmaison, Sur la liberté du théâtre , 1790 • Millin de Grandmaison, Aubin-Louis (17
• Millin de Grandmaison, Aubin-Louis (1759-1818) : Sur la Liberté du Théâtre , Paris, Lagrange, 1790, in-8º, 60 p. PDF : Gallic
, in-8º, 16 p. PDF : Gallica. Corpus OBVIL. Nougaret, De l’art du théâtre en général, 1769 • Nougaret, Pierre-Jean-Bapti
l, 1769 • Nougaret, Pierre-Jean-Baptiste (1742-1823) : De l’art du théâtre en général, où il est parlé des spectacles de l’E
la musique, & des observations sur ses différens genres reçus au théâtre , Paris, Cailleau, 1769, 2 vol in-12, XVII-382 et
se à Caffaro , Lettre d’un théologien, 1694. Petit, Apologie du théâtre français, 1765 • Petit : Apologie du théâtre f
Petit, Apologie du théâtre français, 1765 • Petit : Apologie du théâtre français, dédiée à Messieurs les comédiens frança
La Mimographe ou Les Idées d’une honnête femme pour la réformation du théâtre national, Amsterdam, Changuion [ou : La Haye : Go
, Slatkine reprint 1980 et 1988. Riccoboni, De la réformation du théâtre ¸1767 • Riccoboni, Louis (1676-1753) : De la ré
théâtre¸1767 • Riccoboni, Louis (1676-1753) : De la réformation du théâtre . Nouvelle édition augmentée des moyens de rendre
oogle. Corpus OBVIL.   Autre édition • 1re éd : De la réformation du théâtre , s. l., s. n., 1743, in-12, XXIII-[1 bl.]-337-[6]
tions sur l’art dramatique, 1828 • Robillon, Clément (directeur du théâtre de Versailles) : Considérations sur l’art dramati
’art dramatique et les comédiens ; sur les causes de la décadence des théâtres , et les moyens de la prévenir, Versailles, Sallio
de la ville de Versailles], 1828 • Robillon, Clément (directeur du théâtre de Versailles) : [Requête de C. Robillon au maire
btenir le remboursement de dépenses qu’il a faites comme directeur du théâtre de Versailles], Versailles, impr. de Klefer, 1843
ume de l’ENCYCLOPEDIE, et particulièrement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, Amsterdam, Marc Michel
. B. citoyen de Marseille, à son ami, 1760 ; Marmontel , Apologie du théâtre , 1758-1759 ; Mézières , Critique d’un livre cont
contre les spectacles, 1760 ; Villaret , Considérations sur l’art du théâtre , 1759 ; Ximénez , Lettre à M. Rousseau sur l’eff
théâtre, 1759 ; Ximénez , Lettre à M. Rousseau sur l’effet moral des théâtres , 1758. Rousseau, Jean-Jacques, De l’imitatio
de la Ville de *** au sujet de la Comedie. Scudéry, Apologie du théâtre , 1639 • Scudéry, Georges de (1601-1667) : Apol
e du théâtre, 1639 • Scudéry, Georges de (1601-1667) : Apologie du théâtre , Paris, Augustin Courbé, 1639, in-4º, (4 ff.) 99 
. Corpus OBVIL.   N.-B. Publié en réponse à Marmontel , Apologie du théâtre , 1758-1759. Voir Rousseau , Jean-Jacques Roussea
n L. Thirouin, éd., p. 171-183. Vernon (attribué à), Apologie du théâtre , 1762 • [Vernon] (17...-17.. ; médecin) [attri
[Vernon] (17...-17.. ; médecin) [attribué par Barbier] : Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… célébre actrice de la Comédi
leur censure, p. 381-384. Villaret, Considérations sur l’art du théâtre , 1759 • Villaret, Claude (1715-1766) : Considé
1759 • Villaret, Claude (1715-1766) : Considérations sur l’art du théâtre . D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Gene
re éd. 1739.] Édition moderne • in Racine, Œuvres complètes, t. I : Théâtre — Poésie, édition de Georges Forestier, Paris, Ga
a réfutation d’un livre intitulé Dissertation sur la condamnation des théâtres , Paris, Coignard, 1671, in-8º, xl-491 p. PDF : Go
16 ; D 13157. Ximénez, Lettre à M. Rousseau sur l’effet moral des théâtres , 1758 • Ximénez (ou Ximenes), Augustin-Louis d
tin-Louis de (1728-1817) : Lettre à M. Rousseau sur l’effet moral des théâtres , s. l., s. n., 1758, in-8º, 30 p. PDF : Gallica.
(vol. GGG fº. 234) », p. 536-537. PDF : Gallica. Décrets sur le théâtre de la Révolution et de l’Empire • Décrets sur
ts sur le théâtre de la Révolution et de l’Empire • Décrets sur le théâtre de la révolution et de l’Empire : p. 177-283 in A
théâtre de la révolution et de l’Empire : p. 177-283 in Anonyme : Les Théâtres . Lois – règlements – instructions – salles de spe
e Trévisane, en Italie), en date du 30 Juillet 1769 », p. 298 [sur un théâtre foudroyé à Feltri, avec plusieurs morts]. N.-B.
ages ultérieurs Simonet, Traité de la police administrative des théâtres , 1850 • Simonet, Claude-Hubert : Traité de la
• Simonet, Claude-Hubert : Traité de la police administrative des théâtres de la ville de Paris, Paris, G. Thorel, 1850, in-
-8º, VII-248 p. PDF : Google, Gallica. Thierry, De l’influence du théâtre sur la classe ouvrière, 1862 • Thierry, Édouar
13-1894 ; administrateur de la Comédie-Française) : De l’influence du théâtre sur la classe ouvrière. Lectures faites le 22 et
62 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
sont éfforcés de répandre une vive clarté dans la pénible carrière du Théâtre  ; ils ont fait en sorte que les couronnes de laur
e tableau frapperait agréablement par sa diversité : les partisans du Théâtre verraient tout d’un coup par combien de moyens on
ure, & qu’on lui souhaite depuis long tems. Le Traité de l’Art du Théâtre , que je présente au Public, est plutôt un essai q
ces, en mettant au jour cet abrégé des règles les plus nécessaires au Théâtre , je n’ai cherché qu’à montrer avec quel zèle je s
Lettres, & qui lui mérite seul ce nom respectable. L’Histoire, le Théâtre , la Poésie, une sage Critique, sont des occupatio
uteurs Dramatiques. Le Poète qui voudra connaître particuliérement le Théâtre auquel son génie le porte, verra que les règles s
optant mes principes ; les Grands-Hommes qui ont traité des règles du Théâtre , seront presque toujours mes guides ; c’est à la
e prouver que les Auteurs de Poétiques n’ont pas tout dit au sujet du Théâtre  ? Quand il serait vrai qu’ils n’eussent rien oubl
à parler successivement de tous les Poèmes joués actuellement sur nos Théâtres , & à faire remarquer ce qui les concerne sépa
e qui intéresse vraiment le Poète, le Comédien, & les amateurs du Théâtre , je n’aurai garde d’oublier ce qui a rapport à la
l’on voudra renfermer tout ce qui regarde les Spectacles. Deux fameux Théâtres , celui de l’Opéra-Sérieux, & celui de la Comé
63 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
cture des Ecritures, doivent convenir qu’elle n’est pas faite pour le théâtre  ; que c’est la défigurer, l’avilir, la déshonorer
ceux-mêmes qui défendent la lecture de l’Ecriture, la mettent sur le théâtre  ? Les Infidèles nous font la leçon. Que ces relig
tre ? Les Infidèles nous font la leçon. Que ces religieux amateurs du théâtre aillent chez les Turcs jouer l’Alcorank, Mahomet,
sont avisés, la Synagogue ne l’eût pas souffert. Ils connaissaient le théâtre Grec et Romain, ils connaissent le nôtre, et sont
vouloir en faire l’apologie, je demande si une histoire sainte sur le théâtre n’est pas mille fois plus profanée que dans l’his
Chrétien, son Athalie, la plus belle et la plus honnête des pièces de théâtre , seule capable de réconcilier le théâtre avec la
a plus honnête des pièces de théâtre, seule capable de réconcilier le théâtre avec la religion, si cette paix était possible. L
tent pas de recevoir ? Jamais profanation plus éclatante que celle du théâtre  ; ce n’est pas une conversation particulière, où
, du Concile. S. Charles Borromée fit tous ses efforts pour abolir le théâtre à Milan ; mais n’ayant pu réussir, il obtint du m
ée. Le fameux Mariana, que le P. le Brun, dans son Traité des Jeux du théâtre (pag. 307.), appelle pieux et savant Jésuite, Mar
serait porter le sacrilège jusqu’à exposer le Saint des Saints sur le théâtre  ? qui sera assez téméraire pour livrer aux profan
lus grands hommes, comme des personnes ordinaires, des personnages de théâtre , fort au-dessous du haut degré de vénération où l
’homme du monde n’en entend qu’avec dégoût la lecture ; celui dont le théâtre vient d’éteindre la piété, la soûtiendra-t-il ? Q
aux hommes que pour être, comme dans votre passion, traité en Roi de théâtre , couvert d’un manteau de pourpre, un roseau à la
’Acteur et du Poète, en croient tout ce qu’ils voient et entendent au théâtre . Quels garants que le Poète et l’Acteur ! quels i
elles n’en altèrent la vérité. Pour mettre une histoire sainte sur le théâtre , il faut ourdir une intrigue, former des obstacle
ix, des tonnerres, des visions. Quelle indécence ! la Divinité sur le théâtre  ! Je frémis en prononçant ces mots ; ils ont un a
és, pour être prises de la Bible, sont-elles moins dangereuses sur le théâtre que celles de la mythologie Païenne ? l’inceste d
et à la rendre méprisable. Le P. le Brun, Disc. III. sur les Jeux du Théâtre , où il traite la même question, donne en preuve d
l’appelle beauté immortelle, et fait toutes les folies des amants de théâtre  : elle lui répond sur le même ton. Elle avait gar
se prosterne devant Dieu : c’est trop de sérieux et de piété pour le théâtre , il faut quelque chose de plus amusant ; toute ce
la matière de beaucoup d’ouvrages. On crut éluder la condamnation du théâtre par une pièce pieuse, et l’Abbé Boyer dans sa pré
ges sans intérêt ; elle tomba pour ne jamais se relever. (Histoire du Théâtre . 1710.). L’Absalon de Duché fut plus brillant et
ers rôles devant le Roi. Le public y applaudit, quand il fut livré au théâtre . Cette pièce est belle et intéressante, mais l’Ec
teur qu’il fait rire ; il assure qu’il n’a mis qu’en tremblant sur le théâtre de l’Opéra une pièce tirée de la Bible. C’est aus
« Je n’ai point, dit-il, osé bannir tout à fait l’amour profane d’un théâtre qui n’est fait que pour lui. » Il tâche d’excuser
la sainteté du sujet, et n’ose plus le représenter. La conduite et le théâtre de Pélegrin étaient dans le même goût ; il disait
est un des plus décents. Mais la seule indécence qu’on connaît sur un théâtre où tous les jours on voit tant de crimes de toute
les ténèbres, l’idole de Dagon et l’Arche d’alliance, la vertu et le théâtre  ? Le silence est le seul éloge, les tourments la
tant, pour ne pas choquer le peuple qui l’adorait. Tel un Chrétien de théâtre , qui n’ose attaquer de front la créance commune,
tenon, rapporte quelques anecdotes singulières sur les deux pièces de théâtre les plus pieuses qui aient jamais paru, Esther et
Demoiselles élevées dans la piété. « xEsther , dit-il, réussit sur le théâtre de S. Cyr. Cette innocente Troupe semblait faite
adame de Maintenon, après la mort du Roi, apprit avec surprise que le théâtre s’était emparé de la pièce d’Athalie, et que le C
omme les nôtres. Il est pourtant vrai que ce désordre est rare sur le théâtre public, quoique fréquent dans les spectacles des
gion, et on ne voit pas en effet des sujets pris de l’Ecriture sur le théâtre de Hollande. Il est vrai qu’en permettant les piè
cet asile, quelle idée donnent-ils de tout le reste ! Il faut que le théâtre soit bien mauvais, puisqu’il n’y a que ce peu de
à propos de jouer ces espèces de fous et de folies sur nos différents théâtres , surtout à la foire pour le peuple, d’en récompen
» Qu’on juge que deviendrait la religion, si elle était abandonnée au théâtre de la foire, et les Acteurs récompensés pour la j
64 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
est surprenant qu’il faille exhorter la Magistrature à s’éloigner du théâtre . Aucun état dans tous les temps ne s’est plus déc
fois la semaine, les fêtes, comme les autres jours, etc. Tel était le théâtre à Toulouse, à Cahors, à Pont-à-Mousson, où ce gra
res suivants développent en détail la jurisprudence du royaume sur le théâtre et les Acteurs. Nous y verrons un corps de lois c
s et ecclésiastiques qui partout le poursuivent. Quant à la police du théâtre , on en trouvera beaucoup d’articles dans le beau
à l’Hôtel-Dieu. On y voit de quoi apprécier ce que les défenseurs du théâtre appellent charité, générosité des Acteurs, et qui
toire de la ville de Paris (Tom. 2. pag. 727.), et dans l’histoire du Théâtre (Tom. 5. pag. 49.). Sur la fin de 1633 il se form
Théâtre (Tom. 5. pag. 49.). Sur la fin de 1633 il se forma un nouveau théâtre dans un jeu de paume. Les habitants des rues vois
si parfaitement, qu’on n’en trouve ni détail ni vestige (Histoire du Théâtre , ibid.). Ce siècle fut fécond en établissement de
eraient plus que ces plaisanteries ne réjouiraient. La propagation du théâtre dans toutes les villes du royaume ne fournirait p
lis ; il n’y a point de ville populeuse dans le royaume qui n’ait son théâtre . Plusieurs même très peu populeuses ont le leur,
que fait Montaigne des offices de dévotion avec les « ébattements du théâtre  », en les mettant sur la même ligne de l’utilité
e si peu ses expressions, peut être aisément édifié de la modestie du théâtre  ; est-il un bon garant de ce qu’il honore de son
cu avec le plus grand monde, fréquentant, connaissant parfaitement le théâtre , lié avec le plus célèbre Comédien, Juge éclairé
prix de la bienséance et de la vertu ; qui vivait dans un temps où le théâtre n’était point parvenu à la dissolution où il fut
rence, qui nous restent encore, et par lesquelles on peut comparer le théâtre Romain avec le nôtre. Quel suffrage, et de quel p
ie que la force de l’usage et la pudeur avaient fait conserver sur le théâtre , où l’on n’en connaît presque plus. C’est de ne p
recundiam, ut in scena sine subligaculo prodeat nemo. » Quoi ! sur un théâtre païen les Actrices n’osent paraître sans ceinture
ût-on osé s’y montrer en panier, en robe volante ? Les apologistes du théâtre peuvent-ils dire que l’ancienne comédie était plu
tribuent à Cicéron, et qui n’est pas indigne de lui, on assure que le théâtre est une des principales causes de cette corruptio
se dans tous les collèges plusieurs mois avant et après les pièces de théâtre . Nous rapporterons bien d’autres traits de Cicéro
on et de ceux qui l’exercent ? J.J. Rousseau, dans son ouvrage sur le théâtre , convient aussi qu’il a trouvé un Comédien honnêt
ur des spectacles sur le Boulevard, d’attirer beaucoup de monde à son théâtre , s’il pouvait l’y faire monter. Ils passèrent un
ler à conserver ses bonnes mœurs, l’oblige de renoncer pour jamais au théâtre  ». Gaudron, fort surpris de cet accès de dévotion
aient tous deux raison. Personne ne peut être obligé de monter sur le théâtre , les lois sont expresses, même pour les esclaves 
la loi et la conscience n’y sont pas moins positives. Mais les autres théâtres fussent-ils tolérables, personne assurément ne pe
Parades de Vadé en font foi, et il est étonnant que les défenseurs du théâtre osent dire en général et indifféremment que la no
’était, non plus que son cabaret, guere plus dévot que Gaudron et son théâtre , ne faisait pas présumer les motifs d’une sublime
ar les lois de l’Evangile, caractérise parfaitement l’illégitimité du théâtre , qui aussi bien que l’usure, malgré la tolérance,
ts opposés qui en diverses occasions ont blâmé, réformé, supprimé des théâtres , et en constatent le désordre. Règlement du Parle
les défenses. La Roche, verb. Bateleurs, etc. Tous les défenseurs du théâtre font beaucoup valoir, et d’un ton bien plus décis
s plus grands de la troisième, se sont ouvertement déclarés contre le théâtre . Charlemagne, par un capitulaire de l’an 789, sup
ous introduite dans quelques Eglises, qui semblait être un rejeton du théâtre . Elle fut généralement proscrite par les deux pui
velle comédie leur a si peu succédé, qu’elle a joué longtemps sur des théâtres différents, qu’elle a eu des procès avec eux, les
eillir leur succession. Ce qui m’étonne, c’est que les apologistes du théâtre moderne aient été assez peu instruits, ou assez p
s Comédiens Français veuillent faire avec eux cause commune. Ces deux théâtres , depuis un siècle plus rivaux qu’amis, n’ont cher
Cour fut de retour de Poitiers, le Roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre . » Le Journal dit que ce fut le 19 mai que ces It
uche ; car jusqu’alors les femmes avaient été modestement voilées. Le théâtre leva tous les scrupules, il adopta aussitôt cette
rime d’établir. Leur exemple a été contagieux, l’indécence a gagné du théâtre dans le monde ; par une criminelle émulation, les
65 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
de la charité ; des Acteurs, et des Lazaristes ; des hôpitaux et des théâtres  ; des sommes immenses répandues d’un côté pour so
ne réussit pas. Lysis, non plus qu’Europe, n’ont plus paru sur aucun théâtre . Il y a pourtant une grande différence entre ces
avoir traité de fat dans ses lettres, il le tourna en ridicule sur le théâtre . Pendant le schisme de Clément VII, Jeanne Reine
dissait, des scènes où les Evêques se battent à coups de poing sur le théâtre  ? laisserait-on dire à un Arlequin : « Nos Prélat
ui fait l’avantage ni du peuple ni du Souverain, et jamais le goût du théâtre n’entra dans le nombre des choses qu’ils ont dû s
la nation et l’amollir, pour l’asservir, lui forger des fers dans le théâtre , et la désarmer par les mains de la frivolité. Ma
ne s’embarrassait guère de ce qui arriverait après lui. Une pièce de théâtre était pour lui comme un repas donné au luxe, au p
quelque grand événement. Les mœurs n’en souffrirent pas moins, et le théâtre s’autorisait de plus en plus sous ses auspices. C
théâtre s’autorisait de plus en plus sous ses auspices. Cependant le théâtre ne jouit pas sans trouble de sa gloire sous Mazar
long (Dict. v. Comédie) que cet illustre Corps a toujours condamné le théâtre . Mais cette décision fût-elle véritable, qu’en pe
, où il n’y a rien de dangereux pour les mœurs. Belle chimère, que le théâtre ne vit et ne verra jamais, et qui donnant le chan
s en lui, jusqu’au Pape Alexandre III, qu’il dit avoir eu chez lui un théâtre dont il faisait les honneurs, et où, comme de rai
même les plus malignes, comme le Voyage de Misson, on ne trouvera de théâtre papal que dans la tête de Boursault. L’histoire e
ête de Boursault. L’histoire ecclésiastique fournit tout aussi peu de théâtre patriarcal à Antioche, à Constantinople, à Alexan
théâtre patriarcal à Antioche, à Constantinople, à Alexandrie, ou de théâtre épiscopal dans aucun diocèse ; on ne trouvera dan
aucun diocèse ; on ne trouvera dans toute l’Eglise catholique que le Théâtre Cardinal de Richelieu. Ce trait d’érudition de Bo
, accorda au Doge l’honneur insigne d’avoir la troisième place sur le théâtre du Pape, après l’Empereur, qui avait la seconde.
près l’Empereur, qui avait la seconde. Le Pape, dit-il, avait donc un théâtre à lui pour voir la comédie (quoique le Latin n’en
ains Protestants. Il est vrai que les Centuriateurs ne parlent que du théâtre Romain, sur lequel le Pape, comme Souverain de Ro
’honneur à l’Empereur et au Doge, mais non, comme dit Boursault, d’un théâtre papal pour Sa Sainteté, qui n’y eût pas été trop
en placée. Ce trait serait curieux, il éclaircirait la chronologie du théâtre , il montrerait dès le douzième siècle un spectacl
Rome et à Venise, tandis que toutes les histoires ne font renaître le théâtre en Europe, depuis la domination des Goths, que pl
cle pour lequel un Comédien même n’imaginerait pas que le Pape eût un théâtre où il se plaçait en cérémonie. Mais Boursault n’é
nit des mémoires à Boursault, s’il n’a voulu se moquer de lui. Le mot théâtre ne signifie là qu’une estrade élevée de quelques
Doge, Souverain du lieu. Mais un faiseur de comédies voit partout des théâtres . Voici ce qui peut avoir donné lieu à la malignit
idem et basilicum ambulabis » ; le Pape, l’Empereur et le Doge sur un théâtre  ; le Pape donnant des indulgences autant qu’il pe
sais quel tableau dans l’arsenal de cette ville. Voilà les titres du théâtre , et les faits sur lesquels il établit son innocen
nseurs. Il y aurait plus d’apparence de raison de citer les pièces de théâtre représentées devant Léon X et Clément VII, tous d
et croyait sans doute que les charmes de ses vers et de ses pièces de théâtre l’en feraient aimer. La vertu et la fierté de la
avit, à moins que Maimbourg ne pense que l’air Français est un air de théâtre , qu’un homme poli et agréable est un Comédien, et
de l’Eglise Gallicane suppriment cet endroit-là, et ne parlent ni du théâtre ni de l’air Français. Ont-ils cru devoir sacrifie
la main d’un habile baigneur ; mais je ne sais par quelle fatalité le théâtre et l’Eglise, la comédie et la sagesse, les airs d
66 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
nt nous une Poësie Dramatique : nous leur accordons qu’ils ont eu des Théâtres avant nous, & nous ne leur envions point cett
tte gloire, parce que, comme tout ce qui s’exécute en Dialogue sur un Théâtre , n’est pas Poësie Dramatique, nous croyons ne dev
uter des questions obscures sur les origines & les antiquités des Théâtres , questions où les recherches sont très-difficiles
ont très-difficiles, & les découvertes très-peu importantes. Les Théâtres ne tomberent pas avec l’Empire Romain en Italie,
mme étant un Sujet tout de larmes, & par tout on exécutoit sur le Théâtre des Sujets saints. On a connoissance d’une Requêt
assacre des Innocens, Sujet fort Tragique, qui a aussi paru sur notre Théâtre , aussi bien que la Décollation de S. Jean-Baptist
’Œdippe de Sophocle traduit en Italien, fut représenté en 1585 sur le Théâtre Olympique, & le Palladio, mort quatre ans aup
t quatre ans auparavant, ne fut témoin d’aucune Représentation sur ce Théâtre qu’il avoit fait à l’imitation de ceux des Romain
ans Vitruve, pour orner la Ville qui lui avoit donné la naissance. Ce Théâtre en fut un magnifique & inutile ornement, n’ay
enfin que c’étoit profaner les Mysteres que de les représenter sur un Théâtre , avec un mélange de Scenes bouffonnes : & lor
à notre ancienne Sculpture, que toutes les Piéces jouées alors sur ce Théâtre n’en font à notre Poësie. Nous fûmes très-longtem
ssoit par cette exclamation, yach, évoé, yach, yaha. Le Dieu de notre Théâtre trouva un Rival dans Garnier, qui parut à quelque
L’Italie prit goût à ce genre Dramatique : un Michelagnolo mit sur le Théâtre un genre encore plus champêtre. Sa Piéce intitulé
iste & Melibée, qui est en vingt-un Actes. Après avoir mis sur le Théâtre des Bergers avec leurs houlettes, on y mit des Pê
talie la Tragédie & la Comédie, excepté celle d’Arlequin, dont le Théâtre est inébranlable. La Poësie Dramatique avoit un g
’amour des Spectacles se répandoit par tout. Shakespear, fondateur du Théâtre Anglois, fit tout à la fois parler Prose & Ve
ctateurs par l’appareil du Spectacle que par ses Vers ; on vit sur le Théâtre des Anglois, ainsi que sur celui des Hollandois,
nés de leurs Confesseurs, conduits à l’échaffaut. Vondel, le heros du Théâtre Hollandois, fut Poëte comme Shakespear, sans le s
aujourd’hui toutes nos meilleures Piéces, qui font l’ornement de leur Théâtre  : les Anglois constans à admirer Shakespear, ne n
os richesses Poëtiques. Après que notre Garnier eut fait voir sur son Théâtre la Captivité de Babylone, & Nabuchodonosor av
avoir parlé de Lopes de Vega, on ne peut appeller fécond un Poëte de Théâtre qui n’a composé que huit cent Piéces. Je me conte
même de l’Europe, puisque jusqu’à lui on n’avoit encore vû sur aucun Théâtre paroître la Raison. Ayant tiré de l’enfance, ou p
, pour lui représenter que Rome attendoit de lui la construction d’un Théâtre stable. Rinuccini, Poëte Musicien de Florence, ne
la Poësie, dont elle devroit être l’esclave, après avoir corrompu le Théâtre , est entrée hardiment dans nos Temples, & là,
naturelle. Voici encore ce qu’en dit Riccoboni dans son Histoire des Théâtres  : Notre Musique n’est plus que bizarre ; on a mis
envierent point nos richesses Dramatiques. Les Chef-d’œuvres de notre Théâtre ne parurent sur celui de Londres que si changés,
utres Peuples : traduites chez les Italiens, elles parurent sur leurs Théâtres , & y firent oublier toutes celles que Crescem
suite de cette Piéce ; & à l’égard du succès de la Merope sur les Théâtres de l’Italie, je rapporterai ce qu’en a écrit Ricc
67 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
n donne au public, & plus particulierement les représentations du théâtre , opéra, comédie, tragédie, tragi-comédie, pastora
olere, la vengeance, & sur-tout l’amour profane qui paroît sur le théâtre comme une noble foiblesse, & avec tous les ag
& avec tous les agrémens les plus capables de l’inspirer. Sur le théâtre paroissent encore des Acteurs & des Actrices,
indécentes, suivant que l’exige la scene. Voilà ce qui se voit sur le théâtre , & ce qui l’a fait condamner comme une source
n de Rome, les Censeurs ayant proposé au Sénat de faire construire un théâtre de pierre, le grand Scipion représenta que les sp
t fit vendre aussi-tôt les matériaux préparés pour la construction du théâtre . Ovide, dans sa fameuse apologie adressée à l’Emp
es semences de corruption, & il exhorte ce Prince à supprimer les théâtres . Ut tamen hoc fatear : ludi quoque semina prabea
re passion. Le fameux Riccoboni, qui avoit monté cinquante ans sur le théâtre , le regardoit comme l’école des mauvaises mœurs &
tions & aux impuretés grossieres qui y régnoient de leur tems. Le théâtre moderne est pur & modeste. Il est même une éc
1, ch. 11, v. 15 & 16, ne condamne-t-il pas les vains plaisirs du théâtre , lorsqu’il défend aux Chrétiens l’amour du monde
la vie ? où voit-on cette triple concupiscence plus triomphante qu’au théâtre  ? l’Apôtre saint Paul, Ephes. 4, 5, ne défend-il
u’au théâtre ? l’Apôtre saint Paul, Ephes. 4, 5, ne défend-il pas les théâtres , lorsqu’il interdit aux Chrétiens jusqu’à la moin
les spectacles mêmes où il n’y avoit ni idolâtrie, ni obscénité. Le théâtre moderne est pur & modeste. Ceux qui ont compa
é. Le théâtre moderne est pur & modeste. Ceux qui ont comparé le théâtre de Racine, des deux Corneilles, de Moliere, &
lus propre à corrompre le cœur. La pureté prétendue qu’on attribue au théâtre moderne, n’est donc tout au plus qu’une pureté, a
e avec plaisir le vin empoisonné de leurs dissolutions. En un mot, le théâtre le plus épuré n’est autre chose que l’art réduit
a place du Créateur par le plus monstrueux de tous les attentats. Le théâtre est une école de vertu. « Oh, la belle école, en
e l’avarice, de la vanité, de la vengeance, de l’ambition, &c. Le théâtre , quelque épuré qu’on le suppose, est donc la véri
tu qu’offre aux spectateurs avides le plus chaste & le plus épuré théâtre . On va aux spectacles sans mauvais dessein &
rds, avant-coureurs de l’enfer. Les passions humaines débitent sur le théâtre les maximes du démon. On prend le cothurne, on se
, ni plus certain, des sentimens des souverains Pontifes touchant les théâtres , que le traité latin des spectacles, imprimé à Ro
s. Nous apprenons d’ailleurs que le même Pape a diminué le nombre des théâtres à Rome. Il faut conclure de tout ce que nous avon
de l’Encyclopédie, & particulierement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, à Amsterdam, chez Marc
pas comment on pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du théâtre , que pour elle c’étoit un vrai supplice. La perso
68 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
rment contre moi, je marche sans crainte à l’ennemi. Les romans et le théâtre sont fort semblables, le roman est une comédie en
i mérite ? C’est une des folies de la scénomanie de s’imaginer que le théâtre enseigne tout, qu’il décide tout, qu’il est tout,
une règle de versification. Chaque genre de poésie à sa muse, dont le théâtre n’ambitionne, ni ne ménage les faveurs. Le genre
l’autre. Le poëte universel est encore à naître, même dans les divers théâtres tragique, comique, lyrique, pastoral. Qui lit les
t sortir que des musiciens de la plus savante académie de musique, le théâtre ne peut faire que des comédiens. S’il était permi
ver que ce qu’il y a d’ingénieux et de bon : toute la bibliothèque du théâtre de plus de mille volumes ferait à peine deux ou t
la frivolité du genre, à la médiocrité du mérite, on joindra comme au théâtre , la petitesse du volume. Les amateurs sont un peu
manie du vers, on n’ait pas fait la scénomanie pour jouer la manie du théâtre . Il pourrait bien y avoir des scènes bien instruc
t dont je me nourris. Qu’on choisisse donc ce qu’il y a de bon, et le théâtre sera utile. Ce choix ne se fait pas ni ne peut se
qu’on n’a pas rougi d’offrir aux public dans une foule de volumes du théâtre Italien, les esquisses, les canevas, les croquis
a, attribué à Cicéron et qui n’en n’est pas indigne. Il assure que le théâtre est une des principales causes de la corruption d
vention ni excès. Le juge le plus compétent est le moins suspect : le théâtre lui-même prononce cet arrêt. Point de tribunal au
blir, c’est l’âme ; peindre et faire goûter, c’est la diction. Or, le théâtre borne le génie, affaiblit l’âme, rend l’esprit fa
c’est le même sujet, tourné et, retourné sous des noms différents. Au théâtre , plus qu’ailleurs, tout est dit depuis longtemps.
oman comique, comme dans l’Arioste et dans Dom Quichotte, que dans le théâtre de Molière. Corneille a aussi plus de variété dan
e un oracle ? 2° Elévation des sentiments. S’il en est des modèles au théâtre , ce ne peut être que dans le haut tragique. La co
nom de ses autres pièces ? sur cinquante mille vers qu’il a donnés au théâtre , je doute qu’on en trouve cinq cents à l’épreuve
é Dubois et d’autres avaient faite avant lui. La poésie et surtout le théâtre prend toujours la teinte des passions régnantes.
ait. L’amour devint la passion à la mode, son empire s’établit sur le théâtre , c’est la seule à laquelle on peut se livrer dans
société qu’il quitta. Que disons-nous de plus pour faire redouter le théâtre  ? Il est d’autant plus à craindre dans les monarc
etournée douze fois dans la tragédie de Pompée, et mille fois dans le théâtre de Corneille. Ce fou qui se disait le Père éterne
à l’énergie de Corneille et de Milton. Marmontel, dans l’apologie du théâtre , ose dire, Milton est sublime dans les blasphème
bis. (Gen., III, 22.) Quoi, dira-t-on, ne pas respecter les dieux du théâtre  ! douter du sublime de leurs pensées ! C’est une
Enfin les propositions du meurtre et du suicide, si fréquentes sur le théâtre , sont-elles encore du sublime ? Il n’y a point de
siècle, un goût de colifichet, un ton de familiarité ; on les doit au théâtre . Le principe des beaux-arts, comme l’a remarqué M
babioles ne feront passer un nom à la postérité. C’est là le goût du théâtre  : tout y est colifichet. Le théâtre lui-même en e
la postérité. C’est là le goût du théâtre : tout y est colifichet. Le théâtre lui-même en est un. Ne vous extasiez pas de ces r
te, la vertu, ils sont au-dessous du rien ; mais même dans l’ordre du théâtre . C’est une poupée qui de la tête aux pieds n’est
e savon, et court à cheval sur une canne ; la décoration et le jeu de théâtre sont aussi puérils. Une inflexion de voix, un ges
andeur, la noble élégance sont inconnues. C’est partout une espèce de théâtre et de comédie. La pièce a quelque chose de plus g
à peine entendre. A ces traits on ne peut méconnaître tout ce que le Théâtre italien et celui de la Foire, les farces, les piè
tres nous présentent. A trois ou quatre pièces près, qu’est-ce que le théâtre de Molière ? Une boutique de bijoutier, c’est une
galerie de grotesques, qui étale des magots. Le souffle contagieux du théâtre a infecté la littérature par le goût de colifiche
ence du corps, ainsi que celle de l’esprit, au lieu de s’apprendre au théâtre , ne peut que s’y gâter. Je ne parle que d’après l
s, dans tous les genres, et même dans la société, la prononciation du théâtre  : Nimia in oratore reprehendenda imitation quœ m
on, et l’un des plus grands orateurs, parce qu’il imitait les airs du théâtre . C’est une comédienne, disait-on, gesticularia Di
au mépris et au ridicule tout ce qu’il caractérise ; les amateurs du théâtre le disent comme les autres. Les comédiens eux-mêm
érence, et même de l’opposition entre la prononciation et le style du théâtre à celui des orateurs. Pourquoi donc exercer les j
nt sa patrie, comme Andromaque pleure son fils ? En effet, il faut au théâtre passer les bornes de la nature, changer les portr
apôtre, jamais un Père de l’Eglise n’alla chercher le Saint-Esprit au théâtre . 4° L’une des plus belles qualités du style, même
pas s’y assujettir. Toutes ces espèces de familiarité que prennent au théâtre les personnes les plus polies, regardent les mœur
, passe les bornes de la familiarité : c’est le jargon des halles. Le théâtre , pendant un siècle, n’eut pas d’autre langage et
tte vérité est devenue un proverbe : Familiarité engendre mépris. Le théâtre est une république où tous les citoyens sont égau
e la vertu est trop gênante pour ne pas en empoisonner la douceur. Le théâtre , qui réunit tous les plaisirs vicieux, brise néce
nœuvrer des voleurs, parce qu’il y a des gibets ? On parle de tout au théâtre sans ménagement. Religion, politique, droit publi
uelque chose quand on ne le sait qu’en comédien ? Tel est l’esprit du théâtre  : on ne s’y propose que de se réjouir par des rid
n, passe la vie à danser, rire, chanter, se moquer de tout : voilà le théâtre  ; nos acteurs et nos actrices valent bien les sat
n crime au ministre des autels de fréquenter, d’étudier, de copier le théâtre  : heureusement ce désordre est rare et tout le mo
tous les péchés, c’est à lui à se faire justice et à se convertir. Le théâtre peint en petit, en colifichet, en grotesque. L’or
n sont-ils des instructions ? Quelle maladroite apologie ! excuser le théâtre , parce qu’il est assez contagieux pour répandre s
on ne cherche qu’à s’amuser ; si mal, si on désire de s’instruire. Le théâtre est le modèle, l’école, l’arbitre souverain de l’
petits livrets ne sont que des comédies et la plupart des farces. Le théâtre et la littérature sont à l’unisson. Avant le règn
sérieuses, dont il y aurait de l’injustice de ne pas faire honneur au théâtre . L’empereur Auguste, grand amateur, étant au lit
69 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
. 60.), en ont permis et même conseillé l’usage. Ne pouvant abolir le théâtre , ils ont cru, ad duritiam cordis, que c’était du
ar ses filles. Racine converti, après avoir solennellement renoncé au théâtre , a cru ne pas manquer à ses engagements en les co
voulu changer les temples et les mosquées en Eglises, ont mis à leur théâtre dévot des conditions qui ne s’observent guère, et
utés et les collèges, mais que certainement ne connaissent pas sur le théâtre les gens sans mœurs qui les donnent à des spectat
Que peut-on donc conclure de ces respectables suffrages en faveur du théâtre  ? que n’en peut-on pas conclure contre lui ? Les
squ’au milieu du dernier siècle, où on les supprima, et on donna leur théâtre à la troupe de Molière. Les scandales des Dieux d
ns les maisons particulières, dans les places publiques, enfin sur un théâtre régulier pour le temps, voulaient mettre d’une ma
e musique. Bientôt l’Amour fertile en tendres sentiments, S’empara du théâtre ainsi que des romans. De cette passion la sensibl
igé de l’abolir. Les mœurs ni la religion n’ont rien gagné au nouveau théâtre . Les Italiens, la Foire, Molière, Regnard, Vadé,
profane est un sacrilège ; mais avec cette différence que le nouveau théâtre a aussi peu de bon que l’ancien avait de mauvais 
de bien qui s’oublie, l’autre un scélérat qui se contrefait. Mais le théâtre ne plaît qu’autant qu’il flatte la corruption : d
e Spectaculis tollend.). Ainsi mal à propos, pour faire l’apologie du théâtre , et donner du ridicule au Clergé, imputerait-on à
lique, et l’ont inspirée à bien d’autres. C’est un des grands abus du théâtre . Les choses saintes ne sont pas faites pour être
fable. » (Boil.) On pourrait faire de même l’histoire des folies du théâtre , des caprices, des ridicules, des vices, des acte
te des fous, elle n’a mérité ce titre que parce qu’on a transporté le théâtre dans l’Eglise. MM. Parfait l’ont donnée au public
onnée au public sous un autre titre ; car qu’est-ce que l’histoire du théâtre , que l’histoire des folies humaines mise en actio
es plus riches habits ; oserait-on s’y montrer avec des haillons ? Le théâtre lui-même ne le souffrirait pas dans les grands rô
fait à plaisir ; mais ce qui est très réel, il n’avait qu’à aller au théâtre du collège, il y eût vu des Régents bien éveillés
. Les choses saintes méritent la plus respectueuse circonspection. Le théâtre aurait pu servir à jouer les faux Dieux, et à tou
nt converti, et de Comédien devenu Chrétien abjura le paganisme et le théâtre , et mérita la couronne du martyre. A propos de S.
fois ressassées jusqu’à la fadeur, où l’on chante leurs louanges. Le théâtre ne connaît pas ses richesses, il cherche des suje
s Quakers par de rigoureux châtiments, on s’avisa de les jouer sur le théâtre de Londres, et il faut convenir que leurs extases
eur critique par un Janséniste. Ces pièces n’ont été jouées sur aucun théâtre public, et je doute qu’on les eût goûtées, quoiqu
et des biens dont on ne parle que par divertissement ? est-ce sur un théâtre que Dieu a fait ses promesses, et que les Apôtres
Narraverunt mihi iniqui fabulatione sed non ut lex tua. » Jamais le théâtre ne peut employer convenablement les choses sainte
opposé. L’Ecriture ne prêche que l’amour et la crainte de Dieu, et le théâtre n’inspire que l’amour de la créature. Là on comba
ngile contraire, créer une morale opposée à celle de Jésus-Christ. Le théâtre est la parodie des livres saints. Mais est-il fai
ivine, pour en faire un usage contraire ? Il faut que l’opposition du théâtre à l’esprit de Dieu soit bien entière, puisqu’on n
s le séjour de l’innocence ? « Eritis sicut Dii. » Souffrirait-on au théâtre des décorations qui représenteraient les mystères
en autoriser la peinture animée ? Qu’un Peintre s’avise de prendre un théâtre pour le fond de son tableau, et qu’il y peigne le
ndu, sous peine de prison et de punition corporelle, de porter sur le théâtre , non seulement les ornements sacerdotaux, mais mê
Eglise a toujours condamné ce mélange peu édifiant de la chaire et du théâtre , du caractère de Ministre et des œuvres d’un Comé
res, la bénédiction et la malédiction. Mais, dira-t-on, pourvu que le théâtre instruise et édifie, qu’importe d’où vient l’inst
es bouches les plus impies ; Caïphe lui-même prononça des oracles. Le théâtre édifier, et instruire des choses saintes ! y pens
rophètes, des Apôtres ; jamais il n’a envoyé des Comédiens. Est-ce au théâtre qu’on trouvera cette lumière céleste, cette oncti
pécheurs ? Le Saint Esprit n’y descendit jamais, il y a bien loin du théâtre au cénacle, où il remplit les Apôtres. C’est le D
inge de la Divinité, qui s’est fait adorer dans tous les temps sur le théâtre , n’exécute que trop ces funestes promesses. Tertu
mœurs et régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Eglise et non pas le théâtre . » (Godeau.) On a porté la sévérité jusqu’à déf
rouvé l’usurpation et la profanation des choses saintes, faite par le théâtre , plus profane que tous les motets : « Novellæ sch
ligieux, et deviennent, selon lui, des scandales, quand l’appareil du théâtre s’y mêle. « Déclarerai-je ce que je pense d’un be
es, places retenues et payées, motets distribués, comme les pièces au théâtre , rendez-vous, entrevues, causeries, murmures, que
satisfaite, cessez vos exhortations et vos reproches, laissez-nous le théâtre , venez y figurer avec nous, en goûter les plaisir
ait de lui, tout le regardait comme un Dieu, et cependant les gens de théâtre le respectent si peu, qu’ils se moquent de lui :
urs. S. Grégoire de Nazianze et plusieurs Saints en ont faits, que le théâtre ne s’est jamais appropriés, et qu’on ne lui desti
ure ; ils les sentent, ils y sont livrés, leur cœur en est le premier théâtre , de l’abondance du cœur la bouche parle, la natur
70 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation
méritait pourtant bien une place dans des Ouvrages faits au sujet du Théâtre . Je suis étonné qu’on ait pu la négliger jusqu’à
. Raisons qui engagent à croire qu’il suffit qu’un Poème plaise au Théâtre . Je fais qu’il est un grand nombre d’Auteurs,
Opéras-Bouffons, qui pensent que c’est assez qu’un Drame réussisse au Théâtre , & qu’il faut peu s’inquiéter de l’éffet qu’i
s fondent leur sistême sur des raisons assez plausibles. Une Pièce de Théâtre , disent-ils, est un trait de la vie humaine mis e
Ils vont encore plus loin. L’on ne doit absolument travailler pour le Théâtre , continuent-ils, qu’afin de plaire dans l’instant
; preuves qui portent à croire qu’un Drame doit encore plaire hors du Théâtre . Rien n’est plus aisé. L’éxemple des Auteurs
quoi d’ailleurs prétend-on que le stile soit à rejetter des Pièces de Théâtre  ? c’est sans doute à cause de ses difficultés. Ma
, nous montrent eux-mêmes qu’il doit pourtant paraître ailleurs qu’au Théâtre , puisqu’ils le font imprimer. Il est clair que le
avoir qu’un succès passager. Je plains l’Auteur, & je méprise le Théâtre , qui ne sauraient rassembler ces deux parties imp
71 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
Apologie du théâtre ou Analyse de la Lettre de M. Rousseau, Citoyen
ns-les de bonne foia. M. d’Alembert a proposé aux Genevois d’avoir un Théâtre de Comédie. « Voilà, dit M. Rousseau, le conseil
étourner les Genevois de l’établissement proposé, il leur présente le théâtre le plus décent de l’univers comme l’école du vice
ujours, n’y saurait intéresser personne… Qu’on n’attribue donc pas au théâtre le pouvoir de changer des sentiments ni des mœurs
r de la gloire, ou du moins celui de l’honneur. Il est certain que le théâtre doit ménager, flatter même ces passions, s’il veu
qui ne tient point à ce caractère général, est livrée à la censure du théâtre . La haine, la vengeance, l’ambition personnelle,
t c’est la seule dont M. Rousseau ait pu dire qu’on la fait valoir au théâtre aux dépens de celle qu’on y peint avec des couleu
urs ; mais à Pékin il aurait tort. Ainsi tout n’est pas du ressort du théâtre , c’est l’école des citoyens, et non celle de la R
s mœurs fondamentales sont altérées ou corrompues dans leur masse, le théâtre n’y peut rien, je l’avoue ; mais en attaquant les
e ; mais en attaquant les vices épars, et les passions naissantes, le théâtre ne peut-il pas affaiblir le poison dans sa source
e des plus morales et des plus intéressantes qui aient paru sur aucun théâtre du monde. Si quelque chose peur faire sentir la b
laconique, la discussion ne le serait pas. S’il est vrai que sur nos théâtres la meilleure pièce de Sophocle tomberait tout à p
conclusion a trois parties ; la première est vraie dans un sens ; le théâtre ménage, favorise des mœurs nationales, les fortif
ister que par le pillage, la piraterie devrait être en honneur sur le théâtre de Tunis. Mais si par les mœurs nationales on ent
maintien de la société, je n’en vois point, comme je l’ai dit, que le théâtre favorise, je n’en vois point que le public ne per
de censurer. Toutes les inclinations pernicieuses sont condamnées au théâtre  ; toutes les passions funestes y inspirent l’horr
êmes que M. Rousseau a choisis. « Je sais, dit-il, que la poétique du théâtre prétend faire tout le contraire, et purger les pa
ent les préservatifs du vice qui les avait fait naître. L’artifice du théâtre n’est autre chose, et M. Rousseau en est bien ins
ur à la fin d’une tragédie. » Hé bien, je choisis les trois pièces du théâtre où la plus séduisante des passions est exprimée a
e, et s’il est des âmes qui corrompent tout, ce n’est pas la faute du théâtre . « Le seul instrument qui serve à les purger(les
c’est la raison, et j’ai déjà dit que la raison n’avait nul effet au théâtre . » Voilà deux assertions également dénuées de pre
egarde le rôle de Caton, dans la tragédie d’Adisson, comme déplacé au théâtre  ? Ce rôle si intéressant et si beau, est la raiso
nquille, il serait beaucoup moins touchant. Mais pourquoi recourir au théâtre Anglais ? Toutes les vertus sur la scène Français
’aller faire égorger par l’offenseur ; et qu’on emploie tout l’art du théâtre pour rendre ces personnages intéressants, comme L
grossièreté n’est bonne à rien ; nous la rejetons de la société et du théâtre . 2°. Le sage est un personnage fort respectable,
spectable, mais la bravoure est une de ces qualités nationales que le théâtre Français doit honorer. Si le sage est un Thémisto
l’opinion, et l’attrait du plaisir : or, les lois n’ont nul accès au théâtre … L’opinion n’en dépend point… Et quant au plaisir
bonnes ou mauvaises. Tel est l’infaillible effet des émotions que le théâtre nous cause : quelque passagères qu’elles soient,
ment un peu vif de l’ennui qu’ils lui ont causé. « Néron, chantant au théâtre , faisait égorger ceux qui s’endormaient… Nobles A
nce, ou qu’il ne lui en coûte guère pour imaginer des assassins. « Le théâtre rend la vertu aimable… il opère un grand prodige
e de cet amour actif, et de cette haine véhémente que l’on respire au théâtre , tous les hommes ont de bonnes mœurs ; et si M. R
cet amour et cette haine sont assoupis dans l’âme, les impressions du théâtre font un bien en les réveillant. 3°. Que si l’on n
vice que dans autrui, comme il le fait entendre, le grand avantage du théâtre est de nous ramener en nous-mêmes par la terreur
et si ce doute est fondé, que faut-il penser de cet effet si vanté du théâtre  ? » Ce ne sont pas les crimes, ce sont les crimin
les criminels que l’on déteste moins à la fin de la pièce : l’art du théâtre les rapproche de nous ; en les conduisant pas à p
es pièces. » Oui, sans doute, la source en est en nous, mais l’art du théâtre la purifie. L’homme est né bon, je le crois ; ma
quelle morale plus vive, plus sensible, plus pénétrante que celle du théâtre , peut en renouveler l’empreinte ? Si cette morale
t méchant. En un mot, ou toute instruction est superflue, ou celle du théâtre , comme la plus frappante, doit être aussi la plus
ec pleine lumière, ou sa corruption est sans remède, ou l’habitude du théâtre doit réveiller dans son âme l’effroi, la honte et
nsiblement le caractère qui lui est analogue ? Si la fréquentation du théâtre n’influe pas sur les mœurs, il en doit être de mê
s qui les calomnient, et il aurait pu attribuer à la fréquentation du théâtre quelques nuances de ce caractère généreux et comp
vertus de ses héros, que de parler en vers, et d’endosser un habit de théâtre . » Encore un coup, où a-t-il vu cela ? Se croirai
lui de nous croire des monstres ? Le gigantesque qui est ridicule au théâtre , le serait dans la société : j’en conviens. Mais
t applaudie. « Tout se réduit à nous montrer la vertu comme un jeu de théâtre , bon pour amuser le public ; mais qu’il y aurait
intérêt soit pour le crime. Je dis plus, il n’y en a pas une seule au Théâtre qui ait réussi avec ce défaut. « Le savoir, l’esp
u’elle se présente, Monsieur, cette vertu douce et modeste, et sur le Théâtre et dans la société, nos hommages iront au-devant
les Personnages, comme celui de Thyeste, sont si rarement employés au Théâtre . Cependant le goût des Grecs fut-il en cela préfé
Anciens, dit-il, avaient des Héros, et mettaient des hommes sur leurs Théâtres  ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des Hé
te des Dieux. Les Tragédies de ce dernier genre sont toutes tirées du Théâtre ancien. Je ne sais quel intérêt pouvaient avoir l
ant dès qu’il s’occupe de sa grandeur et de sa gloire. Oreste sort du Théâtre déchiré par les Furies pour un crime aveuglément
ls exemples on est fondé à écrire, qu’il n’est pas vrai que sur notre Théâtre le meurtre et le parricide soient toujours odieux
e aux pieds tous les droits de l’humanité. Il n’y a pas un méchant au Théâtre , qui, dans l’intimité d’une confidence, ou dans q
nt frémir la nature. » Si on versait réellement une goutte de sang au Théâtre , la Scène tragique serait tout au plus le Spectac
r, ce sentiment si naturel et si dangereux, qui est l’âme de nos deux Théâtres . Je l’ai déjà dit, l’assertion est rapide et tran
se concilier avec M. Rousseau, il ne suffit donc pas d’avouer que le Théâtre , quoique purgé de son ancienne indécence, n’est p
blic attache le ridicule et le mépris ? Si le vicieux se méconnaît au Théâtre , il se méconnaît encore plus dans un discours de
tile ; ce que M. Rousseau n’a certainement pas prétendu. A l’égard du Théâtre , rappelons-nous ce qui s’est passé dans la nouvea
cule qu’ils évitent. Si donc les mœurs sont fidèlement peintes sur le théâtre comique, si les vices et les travers en sont les
morale, comme la censure des femmes de Genève. Que l’on médise sur le théâtre ou dans un cercle, c’est toujours la malignité hu
humaine qui sert d’épouvantail au vice, avec cette différence, qu’au théâtre on peint les vicieux, et que dans un cercle on le
vantage de démasquer, d’humilier les vices, et de les livrer en plein théâtre à l’insulte des spectateurs. « Si on veut corrige
ce et la nature, et le tableau ne fait plus d’effet. » La peinture du théâtre est une imitation exagérée ; mais voici comment.
r n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre au théâtre avec un air d’approbation, comme pour exciter les
e de les châtier. A l’égard des vices des dupes, ils sont humiliés au théâtre , mais ils n’y sont jamais flétris : cette distinc
qu’il put jamais se proposer. En effet, supposons qu’il n’eût mis au théâtre que des gens de bien, voilà tous les fripons en p
des gens de bien, voilà tous les fripons en paix : qu’il n’eût mis au théâtre que des fripons, dès lors la scène comique n’étai
comique n’était plus qu’une académie de fourberies : qu’il eût mis au théâtre des gens de bien et des fripons ; mais ceux-ci mo
re, quoiqu’elle fasse, que le jouet ou la victime. C’est alors que le théâtre comique serait une école pernicieuse par le décou
n qui met la sottise et la friponnerie en évidence, soit applaudie au théâtre  : ce n’est pas qu’on aime les fripons, mais c’est
voit l’exemple dans le cinquième acte du Tartuffe, ce chef-d’œuvre du théâtre comique, dont M. Rousseau ne dit pas un mot. Il e
t sur la cause. C’est de quoi je ne conviens point. Que l’on mette au théâtre un homme vertueux et simple, sans aucun de ces vi
santhrope va rendre plus sensible encore mon opinion sur les mœurs du théâtre de Molière. « C’est un grand vice, dit M. Roussea
qu’aucune autre la véritable vue dans laquelle Molière a composé son théâtre , et nous peut mieux faire juger de ses vrais effe
e dise où est le mal, et en quoi le goût du siècle a nui aux mœurs du théâtre de Molière ? Je sens bien que tous les ridicules
isanthrope. Vous ne sauriez me nier deux choses, ajoute le Censeur du théâtre  ; l’une, qu’Alceste dans cette pièce est un homme
at de l’entendre n’était pas un attrait pour la multitude. Le sage au théâtre eût paru froid et n’eût point attiré la foule. Un
t de la pièce à l’autre, efface tout, n’est jamais effacé, et sort du théâtre ennemi de la nature entière, autant admiré qu’app
scène, il l’eût pris au fond des forêts. Il est inutile de donner au théâtre des leçons d’une morale outrée, qu’il ne serait n
e réfuter sa conclusion contre la morale du Misanthrope et de tout le théâtre de Molière. Si les principes sont détruits, la co
elle-même. Je suis convenu, avec M. Rousseau, qu’il restait encore au théâtre Français des comédies répréhensibles du côté des
’âme, il serait bon, je l’avoue, de bannir ce comique méprisable d’un théâtre qui doit être l’école de l’honnêteté. Mais que ce
e l’honnêteté. Mais que ces défauts « soient tellement inhérents à ce théâtre , qu’en voulant les en ôter, on le défigure », c’e
au, ne soit même dans les personnages vertueux, un exemple vicieux au théâtre . Que tout ce qui respire la licence, que tout ce
ngereuse : et depuis Molière et Corneille, on ne voit plus réussir au théâtre que des Romans, sous le nom de pièces dramatiques
obile. Voilà comment et pourquoi l’amour a été introduit sur nos deux théâtres  : est-ce un bien, est-ce un mal pour les mœurs ?
s est un préjugé contre nous ; mais partout et dans tous les temps le théâtre a dû suivre les constitutions nationales. Chez le
rien de commun avec le gouvernement d’Athènes, n’y fût point admis au théâtre  ; et que ce même sentiment, qui est d’un si grand
Mais comment M. Rousseau trouverait-il les honnêtes femmes placées au théâtre  ? Il trouve même indécent qu’elles soient admises
t c’est là surtout ce qui cause son déchaînement contre les pièces de théâtre où l’amour domine. « L’amour est le règne des fem
lopper tout le sexe dans un mépris universel. Vous êtes indigné qu’au théâtre une femme pense et raisonne ; qu’on lui donne un
principes et des vertus ? Et si les femmes s’offensaient qu’on mît au théâtre des héros et des sages, les croiriez-vous moins f
toujours une femme qui sait tout, qui fait tout ; la bonne est sur le théâtre , et les enfants sont au parterre. » Quand on met
st sur le théâtre, et les enfants sont au parterre. » Quand on met au théâtre Didon, Sémiramis, Elizabeth, il faut bien suppose
t plus d’attention, qu’elles sont moins préoccupées. L’amour règne au théâtre , il faut bien qu’elles y règnent, et qu’elles exe
le vice de leur domination ; et si l’amour tel qu’il est peint sur le théâtre , contribue ou remédie au mal que leur commerce pe
nous bien entendre. Il s’agit de l’amour que M. Rousseau condamne au théâtre . Quelle est d’abord l’idée qu’il attache à ce nom
peut-être abandonné. » Ovide et Quinaut ne disaient pas mieux, et le Théâtre n’eut jamais de plus indulgente morale. D’après c
l’amour dans ses relations politiques et morales, et voir en quoi le théâtre qui le favorise, est nuisible à la société. D’abo
x. Or, l’amour seul, et j’entends l’amour tel qu’il est représenté au Théâtre , honnête, vertueux, fidèle ; peut être le contrep
nt duquel les plaisirs vont en foule quand le luxe les met à prix. Le Théâtre , dit-on, allume les désirs ; comme s’il était bes
e, de là vient que toutes les vertus se tiennent par la main : or, le Théâtre  ; en nous intéressant, prend soin de réunir dans
a s’opère. « Quand il serait vrai, dit M. Rousseau, qu’on ne peint au Théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-il de là que
le inspire n’est donc pas un crime. En supposant que les peintures du Théâtre produisent les mêmes effets, le Théâtre devrait d
upposant que les peintures du Théâtre produisent les mêmes effets, le Théâtre devrait donc, ce me semble partager les éloges qu
mposé, où dominent les affections morales, je nie que les émotions du Théâtre n’en déterminent pas l’objet. Ce n’est pas telle
déterminent pas l’objet. Ce n’est pas telle ou telle personne que le Théâtre nous dispose à aimer, mais une personne douée de
de l’amour. » Voilà donc cette foule de Spectateurs qui reviennent du Théâtre avec un besoin si pressant d’aimer ! Voilà l’effe
manque à nos mœurs, ce qui serait à souhaiter que pût nous donner le théâtre  ; et ce n’est pas à nous à craindre que la faible
er l’éloignement de la jeunesse Française pour les vieillards ; et le théâtre qui fait respecter les vertus de cet âge, comme i
s objets qui affectent l’âme, et les objets qui émeuvent les sens. Le théâtre peut faire l’une et l’autre impression ; mais ces
me soit tendre et sensible, s’il est à craindre par conséquent que le théâtre ne contribue à le rendre tel, est-ce au théâtre,
par conséquent que le théâtre ne contribue à le rendre tel, est-ce au théâtre , est-ce à la nature qu’un Philosophe doit s’en pr
ts d’un jeune cœur livré à lui-même. Mais dans tout cela, que fait le théâtre  ? Il supplée par la peinture des affections honnê
ou une Cénie tout au moins. » Je veux que ce jeune homme n’ait vu au théâtre que des Constance, des Cénie, qu’il n’y ait vu pe
vous assez insensé ? Ne faut-il pas s’abstenir aussi d’exposer sur le théâtre l’amitié pure et sainte, de peur que quelque jeun
cher. C’est la leçon qu’il lui donnerait, et cette leçon est celle du théâtre . Il ajouterait à ce tableau le contraste d’une fe
e ses égarements. Voilà dirait-il, ce que vous devez craindre ; et le théâtre l’a dit mille fois. Il serait bon sans doute de m
les frappent l’oreille sans toucher le cœur, ce n’est pas la faute du théâtre . « Zaïre meurt, et l’on ne laisse pas de souhaite
je ne puis concevoir. « Les circonstances qui le rendent vertueux au théâtre , s’effacent, dit M. Rousseau, de la mémoire des s
ens, et il va l’apaiser par un crime. Cela peut être ; mais ce que le théâtre a fait, le spectacle le plus innocent l’eût fait
ugle qui croit toujours se fonder sur l’estime. » J’ai dit comment le théâtre répond à ces vues ; mais dans les principes de M.
ie, et qu’il ne manie avec beaucoup d’art, pour attaquer les mœurs du théâtre . L’amour honnête qu’on y respire, réunit toutes l
on en dise, est encore en vénération parmi nous. Après avoir peint le théâtre comme l’école la plus pernicieuse du vice, on doi
éros ; que ces grands spectacles étaient donnés sous le ciel, sur des théâtres magnifiques, et devant toute la Grèce assemblée.
que si jamais l’état de Comédien a dû être déshonorant, c’est sur le théâtre d’Athènes. Dans les premiers établissements des n
œux de la nation et aux motifs puissants qui sollicitent en faveur du théâtre , c’est par des raisons très supérieures aux préju
omme inévitables. On ne doit pas s’attendre à voir des mœurs pures au théâtre , tant que le fruit du travail et du talent ne pou
lles savent par cœur : « Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire. » « Le théâtre Français est, dit-il encore, la plus pernicieuse
72 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre . L e nouveau Théâtre nous offre pareillement
Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. L e nouveau Théâtre nous offre pareillement plusieurs genres de comiq
sûrement que dans le cours de cet ouvrage j’aie quelquefois nommé le Théâtre moderne Opéra-Bouffon, & que j’aie désigné au
chal-Ferrant est-il du genre de la Fée Urgèle ? Qu’on juge combien le Théâtre moderne embrasse de sujets différens : les uns so
il étonnant qu’il paraisse se contredire quelquefois ? Les autres Théâtres conservent davantage un caractère distinctif.
Opéra-Bouffon paraît, pour ainsi dire, avoir été composé pour quelque Théâtre nouveau. Embarras d’un Auteur qui écrit sur l
trop embrasse mal étreint. Qu’on fait bien d’appeller le nouveau Théâtre , Opéra-Bouffon. Après bien des réfléxions, j’a
Après bien des réfléxions, j’ai cru découvrir que le vrai genre du Théâtre moderne était le bas & le burlesque. C’est po
rquer ici, que les diverses manières d’indiquer les Drames du nouveau Théâtre furent imaginées, afin de désigner les différens
oit le faire nommer ou comique ou bouffon. Les Acteurs du nouveau Théâtre voudraient le faire changer de forme. J’avert
s jeunes Poètes, que je fais de bonne part que les Acteurs du nouveau Théâtre ont résolus de préférer les Poèmes dont le genre
73 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
 ? Ce n’est assurément pas à la magistrature à prendre le parti du théâtre  ; elle y est très fréquemment jouée, ainsi que to
etc. Grand nombre de pièces de Monfleury, de Molière, de Poisson, du théâtre Italien, de presque tous les Poètes comiques, en
nt on implore la justice, au lieu de donner audience, ne parle que de théâtre , de danse, de mascarade, renvoie les plaideurs et
re, surtout le contraste de la gravité du Magistrat et de la folie du théâtre a je ne sais quoi de si comique qu’il réveille le
erait siffler. Il faut déposer le caractère de Juge ; il jure avec le théâtre  ; n’y en dépose-t-on pas aussi les sentiments ? i
n de mépris et d’insultes ne sont-ils pas exposés au parterre, sur le théâtre , dans les coulisses, aux foyers ? et combien d’in
ils s’y permettent impunément tout ce que la passion inspire, que le théâtre enseigne, que la mauvaise compagnie applaudit, qu
l’on fut longtemps à Rome et où l’on est toujours parmi nous, que le théâtre n’est point fait pour eux, que si par hasard quel
montrant à la comédie. Hélas ! cependant l’Eglise est déserte, et le théâtre est peuplé. En voici le portrait, tracé par le Lé
m de son Persan, le grand mouvement est sur une estrade qu’on appelle théâtre . Aux deux côtés on voit dans de petits réduits, n
bas une troupe de gens debout qui se moquent de ceux qui sont sur le théâtre , et ceux-ci rient à leur tour de ceux qui sont en
trise. Un homme de robe ne saurait guère danser au bal ou paraître au théâtre , sans consentir à son propre avilissement. Il est
server autrefois. Très peu allaient à la comédie, la fréquentation du théâtre a tout changé. Il n’y eut d’abord à Rome que les
’abord à Rome que les captifs et les esclaves condamnés à être sur le théâtre les victimes de la volupté publique. Dans la suit
nes gens de la plus haute qualité, que la débauche a précipité sur le théâtre . J’avoue à leur gloire, que si Caton revenait, il
. Aussi Caton ne serait pas embarrassé de choisir entre l’arène et le théâtre , à qui des deux il se vendrait : « Aspice illos j
les lois de la décence ; il défendit aux Sénateurs de paraître sur le théâtre . Quelque temps après il fit la même défense aux C
trices qui les corrompent ? devrait-on souffrir qu’ils montent sur le théâtre pendant le pièce, se mêlent avec les Acteurs, se
pectacle d’un Magistrat Comédien, qu’ils aient dans leurs maisons des théâtres particuliers, qu’ils y jouent des comédies, où il
hrétienne les Magistrats de la ville de Burgos firent abattre le beau théâtre de leur ville, qui avait coûté vingt mille ducats
laint amèrement que Caton ait accusé ce Sénateur d’avoir dansé sur le théâtre . C’est, dit-il, le dernier excès de folie et de v
nt pas également criminelles, on ne peut l’entendre que des danses du théâtre , les bals, les ballets, etc. qui ne sont en effet
es, l’obligation d’édifier plus étroite. Les plus zélés défenseurs du théâtre conviendront que ce n’est pas là qu’on la remplit
ui n’est pas toujours opulent, et entraînent dans le précipice que le théâtre a creusé ; ces vues ne sont pas assez nobles, du
cabunt. » Il n’y a qu’un Jurisconsulte que je sache, qui favorise le théâtre . Une petite digression sur le personnage singulie
n soit tenté de m’opposer l’autorité de ce Jurisconsulte en faveur du théâtre . En tout cas voilà de quoi l’apprécier ce qu’elle
, et émaillé de vers et de contes, il ne pouvait manquer de parler du théâtre , l’aiguillon, et le règne brillant de la volupté,
ge de Polyphile. C’est une fatalité que les amateurs et défenseurs du théâtre se soient toujours distingués par quelque erreur,
renversé dans sa chaise à porteurs, Le matin au palais, et le soir au théâtre . » On peut voir ce trait de Perse employé au mê
74 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125
ire, puisqu’aux yeux de tout le public il monte habituellement sur le théâtre . Cette peine est très grande pour un homme d’honn
dit-il ! vous donnez des spectacles au peuple, vous estimez l’art du théâtre , vous payez, vous recherchez ceux qui l’exercent,
nfamie dont la loi les couvre. Premier effet. Un fils qui se donne au théâtre , peut être déshérité par son père, si ce père lui
droit de chasser son fils de sa maison. Une fille qui se livrerait au théâtre serait encore plus coupable, elle aurait franchi
le sera pas après lui ; c’est l’Abbé d’Aubignac, dans la pratique du théâtre , qui prétend que la profession de Comédien n’est
t Abbé, plus Comédien que Jurisconsulte, modérateur et panégyriste du théâtre , malgré la sainteté de son état, ne sera jamais l
Furgole veut distinguer les Comédiens des Bateleurs et autres gens de théâtre . Si ce ne sont des Comédiens, je ne sais quels so
Si ce ne sont des Comédiens, je ne sais quels sont ces autres gens de théâtre . Il définit mal les Gladiateurs, quand il dit que
a loi de l’exhérédation regarde tous ceux qui par état montent sur le théâtre et représentent publiquement pour de l’argent. Qu
ien l’Abbé d’Aubignac, on verra quel est son respect pour les gens du théâtre . Il confirmait par un fait tragique arrivé de son
tinait sa charge et avait donné la plus belle éducation, fréquenta le théâtre , et, à l’ordinaire, y devint un libertin. Il port
r de Comédien, et entra au barreau. Il y porta cet air et ce style de théâtre qui amuse et fait mépriser, et continua à mener u
r et de corrompre. Ainsi un mineur de vingt-cinq ans qui monte sur le théâtre , n’encourt pas l’infamie, pourvu qu’il quitte ava
ui se fait Comédien, on a droit de répudier une femme qui se livre au théâtre , qui même le fréquente contre la volonté de son m
-il pas censé y avoir consenti ? pouvait-il ignorer que la prenant au théâtre , ou s’y livrant, après l’avoir prise, c’était se
 7. C. 3.). Ce privilège d’impunité, le seul que les lois laissent au théâtre , engageait quelquefois les femmes adultères, pour
n coûtait peu, leur goût était décidé, et leur apprentissage fait. Le théâtre était leur asile : comment poursuivre le désordre
à perdre ? La privation suppose la possession. En livrant sa femme au théâtre , il est censé la livrer au public et lui permettr
ues des femmes ou des maris infidèles qu’on met tous les jours sur le théâtre , les Acteurs et les Actrices composent ou jouent
natas », pourvu qu’elles renoncent sans retour à l’infâme habitude du théâtre . Alors un honnête homme pourra les épouser, à con
sentit au mariage, qu’à condition qu’il ne travaillerait plus pour le théâtre et achèterait une charge. Il promit tout, et tint
e servir aux divertissements du Roi, il éluda l’autre, en quittant le théâtre de la Comédie Française pour s’appliquer à l’Opér
onsulter la vie de Quinault à la tête de ses Œuvres, et l’Histoire du Théâtre sur l’année 1658, d’où nous avons tiré tous ces f
uval pour son légitime époux. Et aussitôt, par un merveilleux coup de théâtre , Beauval, qui avait le mot, sort de la coulisse d
les à la haute dignité d’Acteur, qu’il remplit assez mal. Histoire du Théâtre , tome 14. année 1708. M. de Samson, Gentilhomme d
e Samson que « si on ne le recevait pas, elle le ferait monter sur le théâtre  ». C’était en effet pour des gens d’honneur une v
prouverait qu’un pareil homme aurait eu la bassesse de monter sur le théâtre , peut-on penser qu’une pareille extravagance l’ai
aux Sénateurs, mais encore aux Chevaliers Romains de paraître sur le théâtre , même par jeu ; ce qu’Auguste observa soigneuseme
dans les affaires de leurs semblables, ou qui se sont passées sur le théâtre , dans lesquelles ils sont plaignants ou témoins n
un Comédien entre au service, cette nation n’a de bravoure que sur le théâtre  ; mais si par hasard quelqu’un se fût avisé de s’
orte que ce même Scipion, si estimé et si estimable, fit supprimer le théâtre , et en vendre à l’enchère les décorations et les
orations et les meubles. Mais le vice reprit bientôt le dessus, et le théâtre fut rétabli. Cette exclusion de toutes les charge
s mœurs, de leurs droiture et de leur probité, l’exercice habituel du théâtre . Qu’on s’amuse à en faire un moment l’application
liques et le métier de Comédien. Rousseau, dans son ouvrage contre le théâtre , Marmontel, dans son apologie, et tous, tant défe
tte multitude de jeunes gens que nous voyons si souvent se récrier au théâtre , et des parents qu’ils ont volé pour quelque Acte
u lucratif, on fasse usage de l’adresse qu’on a si bien étalée sur le théâtre  ? Passons rapidement aussi, et gardons-nous de pl
te. Cinquième effet. Les Préteurs et les Ediles, chargés des lois des théâtres , avaient droit, ainsi que les Consuls et tous les
omédiens, trouva cette liberté de punir trop étendue : il la borna au théâtre , et ne voulut point qu’on les fît fouetter ailleu
int l’ordre et la décence. Il fit fouetter publiquement sur les trois théâtres de Pompée, de Marcellus et de Balbus, un fameux C
uple. Il n’est pas dans nos mœurs de faire fouetter personne en plein théâtre , ni personne publiquement qu’après une condamnati
75 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
es, et assassine les Rois. Il est certain, eh ! qui l'ignore ? que le théâtre est le triomphe des passions. L'Acteur ne cherche
rentes, pourquoi ne seraient-elles pas indifférentes ? Voilà l'art du théâtre , c'est un habile chimiste, qui sépare le plaisir
dissertation ; mais nous donnons un moment à quelques apologistes du théâtre qui font semblant de ne pas croire ces vérités, j
te l'enfer. Que le flambeau de cette morale à la main, on parcoure le théâtre , en sonde son cœur, je m'en rapporte à la bonne f
pas à l'épreuve la vertu des autres, ne remue pas leurs passions ; le théâtre est plus zélé, il travaille à remuer, à flatter l
nquillise sa dévote sur ses passions, a fait celui d'un apologiste du théâtre qui s'efforce de calmer les scrupules de l'homme
Sa tranquille vertu conserve tous ses crimes. » Voilà l'Evangile du théâtre . Qu'on en mette à l'alambic les pièces et les apo
aint-il la colère de Dieu et l'enfer ? Venez, et voyez. Quoi donc, ce théâtre si vanté pour la correction des mœurs et la réfor
êtrière, des maisons de Refuge, on verra si depuis l'établissement du théâtre et dans les villes où il est le plus florissant,
ence insoutenable : Glicerion en travail d'enfant s'écrie derrière le théâtre  : Junon, Déesse titulaire des accouchements, seco
ie ou rebelle contre Dieu ou contre son Roi, la surprise d'un coup de théâtre , la pitié pour un amant malheureux, la joie du su
qu'on est sans défiance et sans repentir. De là naît un goût pour le théâtre qui va jusqu'à l'enthousiasme, une familiarité av
ellir tout ce qui tombe sous son rapide pinceau ? C'est une espèce de théâtre intérieur qui tantôt comme une prairie émaillée d
t par un plaisir imaginaire, mais qui n'est qu'un péché trop réel. Le théâtre représente les objets plus vivement encore, et da
Et si dans ce moment on jouissait de la liberté, comme on en jouit au théâtre , si on excitait volontairement ces mauvais songes
xcitait volontairement ces mauvais songes, comme on excite le rêve du théâtre , ne serait-on pas véritablement criminel ? Qu'est
s sont plus profondes. Il se joue deux pièces à la fois, l'une sur le théâtre , l'autre dans le cœur ; l'Acteur dans l'une, le s
r la première fois. Les gens grossiers, avancés en âge, accoutumés au théâtre , n'y trouvent qu'un plaisir médiocre ; il faut ré
langueur. De là tant de gens s'ennuient au spectacle, courent sur le théâtre , voltigent dans les loges et les coulisses, n'éco
is de volupté ; le goût du péché peut seul leur plaire. C'est bien au théâtre qu'a lieu cette impiété si connue : Il ne manque
s, pour être délicieux, que l'assaisonnement du péché. Le plaisir du théâtre est celui d'un malade dont le goût dépravé dédaig
onscience est peu délicate, il ne demande ni ne mérite d'apologie. Le théâtre présente à des yeux Chrétiens un second spectacle
! qu'il y a d'enfants à cinquante ans, de peuple sous la pourpre ! Le théâtre de chaque siècle, comme celui de chaque nation, p
la Paix (juillet 1763.) par Favart, farceur célèbre, il paraît sur le théâtre , contre toutes les ordonnances, un Ecclésiastique
itesse, règnent sur la scène Française. Paris est l'île de Paphos, le théâtre en est le temple, on en connaît les Prêtresses. L
éâtre en est le temple, on en connaît les Prêtresses. Les horreurs du théâtre Anglais sont assorties au massacre des Rois, au c
aire voir par le portrait du vice. » Bien des gens m'abandonneront le théâtre Anglais et demanderont grâce pour le Français. Ce
nt grâce pour le Français. Cette distinction est peu fondée. Les deux théâtres adoptent mutuellement leurs pièces : Londres ne t
e vient-elle pas du penchant à l'irréligion ? du moins ces maîtres du théâtre ne le détruiront pas. Nous sommes si faibles, il
Arnaud n'a pas prétendu donner, puisqu'elle doit faire abandonner le théâtre ). Que sera-ce lorsqu'on rassemble tous ses attrai
celui qu'on ne craint pasp. » Un amateur, selon l'expression même du théâtre , est un papillon charmé de l'éclat de la lumière,
et vous vous amusez de leur damnation et de la vôtre ! Le plaisir du théâtre est précisément le contraire de la contrition, so
philosophie, dans un siècle où tout s'en mêle, même les Comédiens, le théâtre est l'antipode du stoïcisme. Le stoïcien s'efforc
et se plaire à la représentation des fripponneries et du suicide ! le théâtre Italien et le matérialisme ! qui certes n'a rien
rs, et de tout exercice de piété, qu'un homme plein des frivolités du théâtre  ? Cette ivresse absorbe tous les bons sentiments.
it que Dieu, attentive à tout, elle réprime les moindres saillies. Le théâtre voltige sur tout, le spectateur y est toujours ho
76 (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16
défendre contre ses détracteurs. Mais, qu’y a-t-il de commun entre le théâtre de nos jours et les tréteaux des confrères de la
remplis par des prêtres, ont-ils la décence des pièces jouées sur nos théâtres modernes ? Lisez les premières vous y trouverez d
rtoires, vous serez convaincu que le clergé d’autrefois exploitait le théâtre pour mieux exploiter la crédulité du peuple en fl
flattant ses passions, et que de nos jours il le défend, parce que le théâtre , par la direction des esprits et les progrès de l
dions faire l’apologie sans restriction de tout ce qu’on joue sur nos théâtres  ; nous savons que les mœurs n’y sont pas toujours
qu’ils devaient édifier. De nos jours au contraire, qu’est-ce que le théâtre  ? un lieu où sont représentés avec une étonnante
es un prêtre ne peut-il pas sans encourir les censures, se montrer au théâtre même en soutane et en chapeau à trois cornes ? En
ouverneur de Milan d’examiner toutes les pièces qu’on devait jouer au théâtre . Le censeur, chargé de l’examen provisoire, était
être plus scrupuleusement observés que partout ailleurs, il existe un théâtre magnifique que le pape Benoît XIII a fait élever
appartient en toute propriété à la chambre des finances du pape. (Le théâtre de Cordonne. Dict. de l’Italie, tit. 2, p. 566o.)
Italie, tit. 2, p. 566o.) Le pape Innocent XI a organisé lui-même des théâtres  ; nous en comptons huit à Rome où l’on rencontre
tes conséquent dans l’application de vos lois ecclésiastiques sur les théâtres , ou vous ne l’êtes pas ; si vous êtes conséquent,
domination. Le clergé de France a eu près d’un siècle la direction du théâtre , et jamais le spectacle ne fut plus mauvais ni pl
i eussent trait aux mystères de la religion et aux choses saintes. Le théâtre changeant alors de direction, changea aussi de di
térature. Et c’est précisément ce qu’ils ne pardonneront jamais à nos théâtres . Voilà le motif de leurs lois de catégorie ; lois
soi-même. Laissez nos princes ecclésiarquess exploiter à leur gré le théâtre , ils trouveront que tout ce qui s’y joue est à la
. 69) . c. [NDE] Les frères Parfaict, dans leur Histoire Générale du Théâtre françois depuis son origine jusqu’à présent (Pari
, Mais on trouve avec lui des accommodements. » h. [NDE] Acteurs du Théâtre français. i. [NDE] Nous rectifions la graphie « 
XVe s. Voir sa Summa theologica, III, 8, 4, 12 o. [NDE] Il s’agit du théâtre de Tordione à Rome, bâti par Benoit XIII. Voir De
te Lully (1632-1687) obtient en 1672 le privilège de la création d’un théâtre lyrique en France, remplaçant ainsi Molière. q.
77 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
’Aristote ne connaissait pas : Corneille a trouvé des beautés pour le Théâtre qui ne lui étaient pas connues : nos Philosophes
s causaient tout ce qu’il y avait de grand et d’extraordinaire sur le Théâtre des Anciens, par leurs haines, par leurs protecti
ibertins. Les Prédicateurs ne souffriraient point que la Chaire et le Théâtre fussent confondus, et qu’on allât apprendre de la
nos Docteurs abandonnent toutes les matières saintes à la liberté du Théâtre , faisons en sorte que les moins dévots les écoute
e nos Saints sont trop contraires aux vertus des Héros que demande le Théâtre . Quel zèle, quelle force le Ciel n’inspire-t-il p
tation que les Vertus Chrétiennes de nos Martyrs lui eussent ôtée. Le Théâtre perd tout son agrément dans la représentation des
la religieuse opinion qu’on leur doit, quand on les représente sur le Théâtre . A la vérité, les Histoires du vieux Testament s’
veilleux qu’ils y produiraient a quelque chose de plus propre pour le Théâtre . Mais il me semble que les Prêtres ne manqueraien
’était par ces Dieux, ces Oracles, ces Devins, qu’on voyait régner au Théâtre un esprit de superstition et de terreur, capables
nts excessifs de la Crainte et de la Pitié h, n’était-ce pas faire du Théâtre une Ecole de frayeur et de compassion, où l’on ap
des impressions de la peur ; et que cet esprit d’épouvante inspiré au Théâtre avec tant d’art, ne devint que trop naturel dans
e crainte et d’affliction aux Spectateurs, il y avait toujours sur le Théâtre des Chœurs d’Enfants, de Vierges, de Vieillards,
tat où elle s’est trouvée ? Entre mille personnes qui assisteront au Théâtre , il y aura peut-être six Philosophes, qui seront
s ; et on peut presque assurer que par l’habitude de ce qu’on voit au Théâtre , on s’en formera une de ces malheureux mouvements
Princes. Bien souvent nos plus grands Héros aiment en Bergers sur nos Théâtres , et l’innocence d’une espèce d’amour champêtre le
r les vertus. Comme les Dieux causaient les plus grands crimes sur le Théâtre des Anciens, les crimes captivaient le respect de
ifice barbarej. Aujourd’hui nous voyons représenter les Hommes sur le Théâtre sans l’intervention des Dieux, plus utilement cen
écompensées. Avec les bons exemples que nous donnons au public sur le Théâtre  ; avec ces agréables sentiments d’amour et d’admi
Hédelin, Abbé d’Aubignac, publia en 1657, un Traité de la Pratique du théâtre . Quelque temps après, il donna une Tragédie en pr
er le langage de ce temps-là, étaient jouées par personnages, sur des Théâtres publics. Castelvetro dit qu’on jouait à Rome la P
78 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
La liberté du théâtre DE LA LIBERTÉ DU THÉATRE, EN FRANCE. Par M.J.
Il ne faut pas s’imaginer qu’on pense librement chez une Nation où le Théâtre est encore soumis à des loix arbitraires, tandis
me siècle, que des François peuvent contester l’extrême importance du Théâtre . III. Les mœurs d’une Nation forment d’abord l’es
. Bientôt ses ouvrages dramatiques forment son esprit. L’influence du Théâtre sur les mœurs, n’a pas besoin d’être prouvée, pui
sés à profiter de l’instruction directe. Mais dans une belle pièce de Théâtre , le plaisir amène le spectateur à l’instruction s
La sensation que fait éprouver à deux mille personnes rassemblées au Théâtre François, la représentation d’un excellent ouvrag
 XIV, la Nation Françoise commençoit à s’instruire en écoutant, à son Théâtre , les Scènes admirables de P. Corneille, & les
ent. Ce n’est donc point assez d’avoir composé en France une pièce de Théâtre  ; ce n’est point assez d’avoir à essuyer les intr
leur coin de Magistrature, leur droit d’inspection sur les Pièces de Théâtre , leur privilège ; car où n’y en a-t-il pas en Fra
rnement, qui recherchent, avec un soin scrupuleux, dans les Pièces de Théâtre , ce qui pourroit choquer la tyrannie & combat
quelques hommes, que dépend la permission de représenter une Pièce de Théâtre . Crébillon déclarant à l’auteur de Mahomet qu’il
’un esprit droit & d’une forte volonté, donna, pour un moment, au Théâtre d’un Peuple asservi, un peu de cette liberté qui
éâtre d’un Peuple asservi, un peu de cette liberté qui caractérise le Théâtre des Nations gouvernées par elles-mêmes. Il aida M
oire, écrivoit jadis Aristote. J’avois crû qu’on pouvoit rendre notre Théâtre plus sévère encore que celui d’Athène. J’avois cr
ofession de la combattre. XIV. Est-il possible de représenter, sur le Théâtre , un Roi de France tout-à-la-fois homicide & p
ation ne peut la venger après deux siècles écoulés, en livrant sur le Théâtre , la mémoire de ce monstre, à l’exécration publiqu
XV. N’est-il pas indécent de représenter des Prêtres chrétiens sur le Théâtre  ? N’est-ce pas un moyen sûr de nuire à la Religio
utre homme, & les priviléges de l’Eglise doivent être anéantis au Théâtre comme ailleurs, par la raison, maintenant connue,
avec la Patrie, malgré les maximes d’esclave qu’on vous débite à vos Théâtres , dans vos prétendues Pièces nationales. C’est le
c, pour des opinions théologiques. XXI. Si je réclamois la liberté du Théâtre dans l’auguste Assemblée des Représentans de la N
ai qu’au commencement du seizième siècle, on représenta sur différens Théâtres d’Italie, & même à Rome, devant le Pape Léon 
it déjà le trône Apostolique. Jettons maintenant un coup-d’œil sur le Théâtre d’Angleterre. Shakespeare écrivoit à la fin du mê
ou Partisans du despotisme, tel fut pourtant, sous le despotisme, le Théâtre de l’Angleterre & de l’Italie. XXII. Je sais
688, on a tenté d’abolir, en Angleterre, la liberté dont jouissoit le Théâtre . Je sais que Walpole est parvenu à consommer cett
cette iniquité ministérielle. Depuis cet Anglois lâche & vil, le Théâtre est soumis dans son pays à des formes arbitraires
de la liberté de la Presse, sans jouir en même temps de la liberté du Théâtre . Comment ne pas voir, en effet, que l’une & l
t tous les hommes de publier leur pensée ? Depuis cet avilissement du Théâtre , nul homme d’un véritable génie n’est entré dans
i nous devons aussi le premier essai régulier dans l’art Tragique. Le Théâtre est, comme la Chaire, un moyen d’instruction publ
ue je n’ai peut-être pas su dire. Vous sentirez combien la liberté du Théâtre est à desirer pour l’utilité publique. Cette rais
sclavage, ni pour la licence. N’avons-nous pas vu représenter sur nos Théâtres les parades les plus indécentes & les plus in
é, de leur vivant, désignés avec outrage, & presque nommés sur le Théâtre , tandis qu’on ne permettoit pas d’y dénoncer, d’u
qu’il en faut établir, du moment que j’ai démontré que la liberté du Théâtre est juste, ainsi que la liberté de la Presse, &am
ette tâche nouvelle. Je proposerai des loix, non pas seulement sur le Théâtre , mais sur tout ce qui est relatif à la publicatio
mme à raison ; cet homme écrit la vérité. XXVIII. Mais la liberté du Théâtre n’intéresse que les Gens de Lettres. La propositi
re n’intéresse que les Gens de Lettres. La proposition est fausse. Le Théâtre , je l’ai dit, est un moyen d’instruction publique
n’eussent pas des momens d’énergie, la raison a fait entendre, sur le Théâtre & dans les Livres, une voix timide, il est vr
s’en suit très-évidemment qu’il n’est pas raisonnable d’interdire au Théâtre la représentation d’un seul état de la société, s
ierté naturelle. A des arts esclaves succéderont des arts libres ; le Théâtre , si long-temps efféminé, si long-temps adulateur,
, sous quelque forme que ce soit, par la voie de l’Impression, sur le Théâtre , dans la Chaire & dans les Tribunaux ; si l’o
nri IV ne sera point déshonorée, par la raison que dans des Pièces de Théâtre on aura fait parler & agit Louis XI & Cha
 ; mais il n’est pas permis de publier ses pensées dans un pays où le Théâtre ne participe point à la liberté de la Presse. En
rreurs s’étonneront de cette importance que j’attache à la liberté du Théâtre , du Théâtre qui change insensiblement les mœurs N
nneront de cette importance que j’attache à la liberté du Théâtre, du Théâtre qui change insensiblement les mœurs Nationales. L
79 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
Gresset, dans laquelle cet auteur annonce au Public son abjuration du Théâtre . J’ai une obligation sincère à l’Auteur Périodiqu
te de Mr. Gresset n’est pas un titre suffisant pour la réprobation du Théâtre . Saint Paul a dit : Mariez vous, vous ferez bien 
ncore mieux. Vous qui seriez entraînés par tous les vices si l’art du Théâtre n’était capable de vous distraire de mille mauvai
e l’espace du mal au bien, et du bien à la suprême perfection ? Or le Théâtre est un des plus sûrs moyens de faire d’honnêtes g
que d’être un saint. Un Janséniste ne manquera pas de me nier que le Théâtre inspire la probité. Qu’aura-t-il à me répondre, s
expérience et me demandera de lui prouver qu’on est sorti meilleur du Théâtre qu’on n’y était entré. Prouvez moi, lui dirai-je
galement inutiles. En laissant subsister cette opinion d’inutilité du Théâtre , ce serait autoriser en quelque sorte sa réprobat
laissé prendre, ne sera pas plus touché de la Morale de nos pièces de Théâtre , que des principes sacrés développés dans une har
ants, pour l’empêcher de faire du mal. Si par rapport à cet homme, le Théâtre n’a pas l’avantage de le porter à faire le bien,
les moyens possibles d’empêcher les méchants de se livrer au mal ? Le Théâtre est un de ces moyens, le Théâtre est donc nécessa
es méchants de se livrer au mal ? Le Théâtre est un de ces moyens, le Théâtre est donc nécessaire. Je suis bien éloigné de born
t donc nécessaire. Je suis bien éloigné de borner à cela l’utilité du Théâtre , je sais par expérience qu’il est capable de form
ns ; s’il ne m’est pas permis de me citer moi-même et de remercier le Théâtre des sentiments de probité dont je fais profession
œurs et sa vertu prouvent authentiquement qu’il s’en faut bien que le Théâtre soit capable de corrompre un cœur bien fait ; c’e
qu’il ne soit pas facile de faire un bon Chrétien de quelqu’un que le Théâtre aura déjà rendu honnête homme ? Mais supposons en
de penser en matière de Religion. Mr. Gresset vient d’abandonner le Théâtre  ; il n’est pas douteux qu’il a bien fait, s’il a
iens. Mais s’il est vrai comme il est aisé de s’en convaincre, que le Théâtre peut faire d’honnêtes gens, peut-il en conscience
l’Evangile et les maximes de la Morale prophane, le Sanctuaire et le Théâtre sont des objets absolument inalliables. Je ne sai
-il dire que les maximes de l’Evangile sont inalliables avec l’art du Théâtre  ; ne représente-t-on pas avec succès dans les Col
èges des sujets tirés de l’Ecriture, n’en représente-t-on pas sur nos Théâtres publics ; l’Evangile n’a-t-il pas fourni le sujet
consulter les réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe par Riccobonie le Père. J’ai vu à Mu
t la Parabole du mauvais Riche ; on peut, comme vous voyez, allier le Théâtre avec l’édification, et si les Saintes Ecritures n
e l’espèce de celle-ci que M. Gresset a eu en vue lorsqu’il dit qu’au Théâtre on se laisse entraîner à établir des principes qu
plus que nos scrupuleux Censeurs ne souffrent point dans une pièce de Théâtre l’exposition d’une maxime hardie encore moins d’u
ts que soient les vers qui les expriment. Concluons donc en faveur du Théâtre que puisqu’on n’a rien de scandaleux à lui reproc
particulier ne peut jamais assister au spectacle parce que le vice au Théâtre est toujours en opposition avec la vertu et que l
Gresset rend compte de ses scrupules pour autoriser son abjuration du Théâtre , le Public me permettra sans doute de lui rendre
doute de lui rendre compte des motifs qui m’ont porté moi à monter au Théâtre et de ceux qui m’engagent à persister dans l’état
n’être plus à charge à mon Père, me rappelait au projet de monter au Théâtre . J’avais eu dès ma plus tendre jeunesse du goût p
 : mais mon inclination plus forte que leurs scrupules me peignait le Théâtre comme une profession si aimable que je ne perdis
e l’imiter : mais les circonstances ne me permettant pas d’aspirer au Théâtre de Paris où quelques talents que j’eusse possedés
plus désagréables. Il me fallut toute la passion que j’avais pour le Théâtre , pour que ces premières épreuves et un accident t
arades me déterminèrent à revenir à Paris, sans renoncer cependant au Théâtre , parce que je n’ignorais pas que la troupe que je
ousseau ce féroce ennemi des spectacles ne dit-il pas lui même que le Théâtre est capable d’empêcher les mauvaises mœurs de dég
plus grand cas, l’abolition de certains scrupules que j’avais sur le Théâtre . Je M’étais confessé à lui d’avoir joué la Comédi
s’amuser fort honnêtement et sans pêcher par l’exécution de pièces de Théâtre , pourvu qu’on ait donné la préférence à celles da
e que Comédien, je le suis, n’ai-je pas raison ? Tous les Censeurs du Théâtre approfondissent ma profession, ils en cherchent l
’aurais pu prendre, de choisir l’état le moins périlleux pour moi. Le Théâtre est suspect de luxure, mais outre qu’il serait di
s’exposer. Vous n’avouerez donc pas, me dira-t on, qu’on peint sur le Théâtre la passion de l’amour comme une vertu et que par
n’est qu’à des beautés recommandables par tous ces avantages, que le Théâtre conseille aujourd’hui de s’attacher. La peinture
horte nos Auteurs Dramatiques à s’imposer la même retenue pour que le Théâtre à l’avenir soit absolument exempt de tous reproch
ré elle, le remède est fort simple, il n’y a qu’à ne plus souffrir au Théâtre que d’honnêtes gens. Dirai-je plus, il n’y a qu’à
qu’à n’y plus souffrir que de la Noblesse et pourquoi non dès que le Théâtre sera annobli ? Combien de jeunes Demoiselles vict
ilier avec la tendresse paternelle. Une Demoiselle serait destinée au Théâtre , elle y jouirait d’appointements honnêtes, qui la
le aux témoignages de reconnaissance que toute la Nation lui donna au Théâtre de l’Opera, en secondant par ses applaudissements
de voir les suffrages de son Maître confirmés par ceux du Public ? Le Théâtre deviendrait pour eux ce que le Champ de Mars étai
je veuille conseiller de prendre subitement le parti de de confier le Théâtre qu’à la Noblesse. Je ferais moi-même la victime d
e ; mais je conseille pour l’avenir de ne plus faire d’Elèves pour le Théâtre qui ne soient nobles et à qui leur famille donne
s de ses Elèves. C’est sans doute un argument assez fort en faveur du Théâtre , que cet usage. Il ne me reste donc plus qu’à fai
re de la Renaissance de l’école de Parme. d. [NDE] Type de pièce de théâtre espagnole, née durant l’Âge d’or du théâtre espag
. [NDE] Type de pièce de théâtre espagnole, née durant l’Âge d’or du théâtre espagnol, qui traite d’une allégorie religieuse,
blesse et la bourgeoisie montante. h. [NDE] [NDE] Sidney, pièce de théâtre écrite par Jean-Baptiste Gresset en 1745 i. [ND
Jean-Baptiste Gresset en 1745 i. [NDE] [NDE] Édouard III, pièce de théâtre écrite par Jean-Baptiste Gresset en 1747 j. [ND
DE] Le Marchand de Londres ou l’Histoire de George Barnwell, pièce de théâtre , tragédie bourgeoise en 5 actes, écrite par Georg
80 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES DISCOURS. » pp. -1
de la Comédie. Page 1. II. DISC. Où l’on fait l’Histoire des Jeux de Théâtre et autres divertissements comiques, et des sentim
teurs de l’Eglise sur cette matière. 33 I. PART. Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts
jusqu’à la conversion de Constantin. 51 II PART. Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts
antin jusqu’à l’Empereur Honorius. 99 III. PART. Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts
uste jusqu’à Justinien. 137 V. PART. Contenant l’Histoire des Jeux de Théâtre , et autres divertissements Comiques soufferts ou
Scholastiques. 171 DERN. PART. Du jugement qu’on a porté des Jeux de Théâtre , ou des divertissements qui en approchaient depui
proposées. 275 III. DISC. S’il y a lieu d’approuver que les Pièces de Théâtre soient tirées de l’Ecriture Sainte. 303 Mandemen
81 (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30
[De l’influence des théâtres ]a « Nourri dans le sérail, j’en connais les d
« Nourri dans le sérail, j’en connais les détours. » Bajazet. Les Théâtres , depuis ceux du premier ordre jusqu’aux tréteaux
t, au moins une fois par mois, la preuve qu’en fait d’ouvrages mis au théâtre , la quantité l’emporte sur la qualité ; le plus m
t Poucet. Un enfant du Marais, au courant du répertoire ordinaire des Théâtres secondaires, n’est point embarrassé aujourd’hui p
famille ! ils ont tout abandonné pour courir à leur perte. J’ai vu le théâtre offrir un instant une école de vol et le peuple s
vérités sur lesquelles on doit tenir un éternel rideau et surtout au théâtre . N’est-il point coupable, l’auteur qui se creuse
enre, dans la société, on n’en voit pas deux réussir ; ce n’est qu’au théâtre , où il faut que la morale triomphe du vice, qu’on
messieurs tels et tels. Je sais bien que les circonstances amènent au théâtre des innovations, qui ne sont pas toujours heureus
exploiter les foires qu’elle supprimait, a porté un coup terrible aux théâtres du premier ordre. Le répertoire Français fut un i
se avec toutes licences. Dès lors, plus de bornes à l’imagination, le théâtre Allemand et le théâtre Anglais étalèrent à Paris
. Dès lors, plus de bornes à l’imagination, le théâtre Allemand et le théâtre Anglais étalèrent à Paris toutes les beautés des
e humeur contre cette fureur dramatique, qui menace de transformer en théâtres les cafés et les cabarets de notre bonne ville, j
qu’il ne s’agissait point du droit, encore une affiche de spectacle ! Théâtre du Ranelagh : quoi, m’écriai-je, en lisant l’anno
soir même au spectacle, dont elle m’indiqua l’affiche. « Comment ! un théâtre dans ce quartier perdu, m’écriai-je ? » — « Sans
honnêtes fonctions ; un démon, jaloux de sa perte, est venu placer un théâtre sur une route du cercle de ses devoirs ; moitié f
ouvai encore poursuivi par le démon qui, malgré mes dents, m’offre un théâtre à chaque pas ; devant un bâtiment neuf, désigné s
re que le Panorama dramatique actuel puisse offrir des ressources aux théâtres d’un ordre supérieur ; mais plus tard, quand le g
ourut le privilégié, l’estimable père de la directrice actuelle de ce théâtre . Ses jeux de nuit60, jadis amusèrent la ville et
merciai mon Cicérone, et j’arrivai devant l’ancien Opéra, aujourd’hui théâtre de la Porte Saint-Martin. Il y avait affluence, c
tablir son despotisme, il a paralysé l’ vrai genre qui convenait à c’ théâtre qui, d’ premier pour le mélodrame, est d’venu l’
des marais désignés aux décharges publiques. Deux cafés et un nouveau théâtre produisaient cet éclat. Je m’approchai de la barr
ent comique ; deux flâneurs disputaient sur les chances de ce nouveau théâtre  ; je prêtai une oreille attentive, et voilà, mot
ce siècle, on n’a rien pour rien. Les comités et les parterres de nos théâtres s’achètent aujourd’hui, voilà ce qui fait… que vo
mon retour à Paris, je trouvai encore sur ma route les Variétés et le théâtre Favard, qu’on a réuni à celui de la rue Feydeau,
est bon pour les grivoises du boulevard des Panoramas75. Du reste, ce théâtre est heureux et mérite de l’être. Administrations
que, dans le moment où l’autorité donne des commissaires aux premiers théâtres , sa sollicitude devrait s’étendre sur les théâtre
aires aux premiers théâtres, sa sollicitude devrait s’étendre sur les théâtres du second ordre ; que le pouvoir, dans les mains
get de chacun d’eux, paieraient ces commissaires, qui changeraient de théâtre tous les ans ; rendraient un compte fidèle de leu
d’assureurs, aux gages de la sottise et de la médiocrité ! Et que le théâtre , épuré par les soins d’une équité incorruptible,
grande vogue. 37. [NDA] Fénelon et les Danaïdes furent joués sur le théâtre de la Gaîté. 38. [NDA] Sauteur de la troupe Nic
[NDA] Mélodrame de la Gaîté. 42. [NDA] Mélodrame créé à Molière, ( théâtre supprimé), et repris à la Gaîté. 43. [NDA] Pant
[NDA] Directeur du spectacle désigné sous le nom des Associés, depuis théâtre Sans Prétention, café d’Apollon et enfin ce qu’il
nt le succès peut être regardé comme le fondement de la fortune de ce théâtre . 68. [NDA] Ouvrage dont le succès peut être reg
nt le succès peut être regardé comme le fondement de la fortune de ce théâtre . 69. [NDA] Ouvrage dont le succès peut être reg
nt le succès peut être regardé comme le fondement de la fortune de ce théâtre . 70. [NDA] La procédure d’Albi, arrangée pour l
our répondre à un concours de l'Académie de Lyon : De l'Influence des théâtres et particulièrement des théâtres secondaires sur
cadémie de Lyon : De l'Influence des théâtres et particulièrement des théâtres secondaires sur les moeurs du peuple, prix propos
r, en 1806-1807, par des décrets qui limitent le nombre des salles de théâtre à Paris et en province. c. [NDE] Nous ajoutons
ts » (sicut infantes audi nos), devise d’Audinot, qui commença par un théâtre de marionnettes à la Foire Saint-Germain puis fit
82 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
400 de Rome, les Censeurs proposèrent au Sénat de faire construire un Théâtre de pierre. Le grand Scipion s’y opposa, et fit à
cette scène impudique. Plus l’intrigue est conduite avec art, plus le théâtre retentit d’applaudissements ; plus la pièce renfe
nde, la mortification, l’oubli des injures, le pardon des ennemis. Le Théâtre prêche, inspire l’amour profane, l’orgueil, l’amb
refuse les Sacrements, même à la mort, à moins qu’ils ne renoncent au Théâtre . Quiconque assiste à leurs représentations, contr
créature impudique, les moyens d’entretenir son infâme commerce ? Le Théâtre , on le répète, excite les passions ; il en est l’
’amuser aux dépens de la Religion ou des Mœurs devenues les jouets du Théâtre  ? Consultons l’expérience ; elle nous dira, avec
Desprez de Boissy 28 : « J’ai considéré de près les disciples de nos Théâtres , ceux qui avaient commencé à les fréquenter avec
qui vont les suivre, on a lieu d’espérer que, parmi les partisans du Théâtre , ceux au moins qui se piquent encore de bonne foi
nnête, n’aimerait pas mieux voir sa fille dans le tombeau, que sur le Théâtre  ? Qui ne regarde celles qui sont dans une profess
r sexe avait consacrées à la modestie, s’étalent elles-mêmes en plein théâtre , avec tout l’attirail de la vanité : leurs regard
t s’y expose. » « Qui que vous soyez donc, qui plaidez la cause des Théâtres , vous n’éviterez pas le Jugement de Dieu. » Fén
endant, loin de se rendre à de semblables Autorités, les partisans du Théâtre en appellent à leur propre jugement, et ne se fon
r. Pouvez-vous rapporter à la gloire de Jésus-Christ les plaisirs des Théâtres  ? Jésus-Christ peut-il être pour quelque chose da
par la débauche publique des créatures infortunées qui montent sur le Théâtre , que par les scènes impures ou passionnées qu’ell
s d’une voix qui corrompt les cœurs ? Jésus-Christ paraîtrait sur les Théâtres , en la personne d’un acteur ; d’une actrice effro
ont un tout autre langage. Elles comprendront que la fréquentation du Théâtre est une tentation recherchée de gaieté de cœur ;
ents si solides que deviennent toutes les objections des partisans du Théâtre  ? Forcés dans leurs derniers retranchements, cher
Rome ? Mais on leur répondra avec M. Desprez de Boissy 33 : « Que les Théâtres n’y sont pas ouverts pendant toute l’année, que l
orale chrétienne. S’efforcera t-on enfin de préconiser la décence du Théâtre français ? Mais les meilleurs pièces, si l’on en
ver, jusqu’à la fin de ses jours, le regret d’avoir travaillé pour le Théâtre . Voici ce que le célèbre Racine écrivait à son f
nt impunément, dès qu’elles sont mises en vers ! Elles montent sur le Théâtre en faveur de la musique, et y parlent plus haut q
e à lui. » La Mothe, dans le temps où il travaillait encore pour le Théâtre , fait cet aveu public, dans son discours sur la T
rop faible et vient trop tard. » Louis Riccoboni, célèbre acteur du Théâtre italien de Paris, auquel il renonça par principe
mprimé en 1743 et 1767, que, dès la première année qu’il monta sur le Théâtre , il ne cessa de l’envisager du mauvais côté. Il d
e son étendue, le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre , et je conviens sans peine de tout ce que tant de
rsonnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cet objet. » Le Théâtre , selon Riccoboni, était, dans son commencement, l
leurs, quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le Théâtre , il n’y aurait pas moins d’inconvénient, et, si j
son repentir, des succès qu’il a obtenus en parcourant la carrière du Théâtre . Il l’a consigné dans une Lettre imprimée en 1759
j’avais beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le Théâtre , étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des
on secours tous les grands et frêles raisonnements des apologistes du Théâtre  ; mais tous ces secours ne pouvaient rien pour ma
e l’Evangile et les maximes de la morale profane, le Sanctuaire et le Théâtre , sont des objets absolument inalliables. Tous les
ents lucides où il parlait le langage de la Vérité, a porté contre le Théâtre un jugement fondé sur sa propre expérience. Il ne
fréquentent : N’ont-ils donc ni femmes, ni enfants, ni amis ? « Le Théâtre purge les passions qu’on n’a pas, et fomente cell
endre le cœur plus sensible à toutes ? » « Le mal qu’on reproche au Théâtre , n’est pas seulement d’inspirer des passions crim
aux dépens de la vertu. » « Quand il serait vrai qu’on ne peint au Théâtre que des passions légitimes,37 s’ensuit-il de là q
nde si c’est un grand moyen d’éviter de lui ressembler ? « L’art du Théâtre ne consiste plus qu’à donner une nouvelle énergie
pour les précepteurs du public… » « La même cause qui donne sur le Théâtre , l’ascendant aux femmes sur les hommes, le donne
tromper. Voilà sous quel honorable aspect on montre la vieillesse au Théâtre  ; voilà quel respect on inspire aux jeunes gens p
lents que lui donna la nature ? » « Suivez la plupart des pièces du Théâtre français, vous trouverez, presque dans toutes, de
uction du parterre. » « Si, dans la Comédie, on rapproche le ton de Théâtre à celui du monde, on ne corrige point, pour cela
ue, dont les ouvrages nous soient connus. Qui peut disconvenir que le Théâtre de Molière ne soit une école de vices et de mauva
nesse débauchée et des femmes sans mœurs. » « La belle école que le Théâtre  ! La belle instruction surtout pour les jeunes ge
du vice, à tourner la Sagesse en ridicule, à substituer un jargon de Théâtre à la pratique des Vertus, à travestir les citoyen
n-Jacques Rousseau dit des Spectacles, s’applique naturellement à ces Théâtres de Sociétés si multipliés de nos jours, et que l’
rçant un emploi quelconque sous les Etats-Unis, représenteront sur un Théâtre , y feront représenter, ou encourageront par leur
83 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
s Poètes ; & non pour ceux qui sont chargés du soin de décorer le Théâtre . Avis important donné aux Machinistes. Je
jours équivoque ? Le coup de sifflet est sur-tout choquant lorsque le Théâtre change de face au milieu d’un Acte, par un pouvoi
& les contrepoids qui font mouvoir avec déxtérité les machines du Théâtre . Mais il doit savoir l’éffet des décorations dans
s’il peut mettre beaucoup de pantomime, & sur-tout force coups de Théâtre les uns sur les autres ; il est certain d’avoir l
ée par la raison & la vraisemblance. Il est vrai que les coups de Théâtre trop fréquens ôtent aux Drames la simplicité qui
me où il en faut absolument, c’est l’Opéra-sérieux. Sur ce magnifique Théâtre on voit avec plaisir la peinture disputer à la da
’est de cette variété que résultera un Poème lyrique accompli. Le Théâtre moderne a besoin du secours des décorations.
in du secours des décorations. La plus-part des Pièces du nouveau Théâtre sont remplies d’un grand Spectacle. La musique lu
n de politique l’engage encore à se comporter de la sorte. Les autres Théâtres le voyant s’enrichir à l’aide des Ariettes, se fl
de Spectacle avait sa décoration particulière. Il paraît que les Théâtres des Anciens avaient chacun des décorations analog
ctacle moderne se plaît à rassembler tous ces attributs des différens Théâtres . Tantôt sa Scène représente l’intérieur d’une mai
dans le cours d’un Drame. Je voudrais que les Auteurs du nouveau Théâtre eussent soin de faire dire à leurs personnages un
84 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
prenions aujourd’hui, quant à la représentation, toutes les Pièces de théâtre , soit Tragédie, Comédie ou Tragicomédie. Aussi n’
toutes ces Pièces qui ont succedé aux moralités qui avaient occupé le théâtre Français pendant près de cent cinquante ans. L’Ar
sujets profanes ; et que ces Pièces ont été données au public sur le théâtre , suivant la permission qui en avait été accordée
n qui avaient seuls ce privilège cessèrent de monter eux-mêmes sur le théâtre . Les Pièces qui devaient y être représentées, ne
Loges pour eux et pour leurs amis ; elles étaient les plus proches du théâtre , distinguées par des barreaux, et on les nommait
inguées par des barreaux, et on les nommait les Loges des Maîtres. Ce théâtre pendant plus de vingt ans eut le sort de tous les
l’on ne fit aucune difficulté d’en souffrir la représentation sur le théâtre , sans aucun déguisement. PasquierPasquier, recher
araître sur la scène trois autres Poètes qui fournirent des Pièces au théâtre  : Jean de Baïf fit la Comédie de Taillebras ; la
ils crurent être assez forts pour venir à Paris partager la gloire du Théâtre avec l’Hôtel de Bourgogne. Une Troupe y vint joue
i est cet ancien Palais de Julien l’Apostat ; ils y firent dresser un théâtre de leur autorité, et ils y jouerent quelques Pièc
unautés. Sur ce fondement quelques Comédiens de Province élevèrent un théâtre à Paris dans les lieux et dans les temps de la Fo
ogne ; et les autres, du consentement de ceux-ci élevèrent un nouveau théâtre dans une maison nommée l’Hôtel d’Argent au quarti
il six cens dix-neuf : Signé, Le Jay, et Charles Leroy. Les Pièces de théâtres de nos premiers Poètes commencèrent à vieillir ;
rtins qui s’accommodèrent de ces spectacles ridicules, si indignes du théâtre Français. Cette licence était parvenue à un tel p
ba dans un fort grand mépris. Les choses étaient dans cet état, et le théâtre presque abandonné, lorsque Corneille fit paraître
mier ouvrage, continua de travailler, et donna sept ou huit Pièces de théâtre en moins de six ans : l’on fut toujours de plus e
et qui reçurent encore la même approbation du Public. Pendant que le Théâtre Français se rétablissait, que l’on y réparait ain
t chez eux les Opéra. Chacun sait à présent que ce sont des Pièces de théâtre en musique, accompagnées de danses et de machines
ne personne de qualité d’un génie très singulier pour les machines de théâtre , et le Sieur Champeron qui était fort riche. Ils
tant à Paris, que dans les Provinces les plus éloignées. Leur premier théâtre fut dressé dans le jeu de paume de la rue Mazarin
ant la somme qui fut convenue entr’eux. Lully fit construire un autre théâtre proche du Palais d’Orléans par les soins de Vigar
réussite. Ainsi l’on vit alors en cette grande Ville trois différents théâtres pour les divertissements publics. L’Opéra au Faub
Le Roi réunit les deux Troupes de Comédiens Français, qui prirent le théâtre que l’Opéra avait occupé au Faubourg saint-Germai
’Hôtel de Bourgogne. Les Français ont depuis fait bâtir un magnifique théâtre dans une maison qu’ils ont acquise rue des Fossés
avaient commencé de mêler dans leurs Scènes, ont été chassés et leur théâtre détruit ; en sorte qu’il ne reste plus présenteme
enir la tranquillité nécessaire aux divertissements publics. Ces deux théâtres ont eu aussi quelques petits démêlés entr’eux, qu
préjudice considérable à l’exécution des ouvrages de Musique pour le théâtre du Sieur Baptiste Lully Surintendant de la Musiqu
mission qu’elle avait donnée auxdits Comédiens, de se servir sur leur théâtre de six Musiciens et de douze Violons ou Joueurs d
iens externes, quelques-uns ne laissent pas de faire chanter sur leur théâtre des Musiciens, qu’ils prétendent n’être pas exter
gages, et empêchent par ce moyen que les ouvrages de Musique pour le théâtre du sieur Lully, Surintendant de la Musique de la
servir de deux Comédiens de leur troupe seulement pour chanter sur le théâtre , et leur fait très expresses défenses de se servi
taliens, d’avoir dans la représentation de toutes sortes de pièces de théâtre , plus de deux voix qui doivent être de leur Troup
85 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466
’on peut réduire ces divertissements à cinq principaux, à savoir, les théâtres et comédies, le jeu, les régals, la chasse, et le
selon la règle des plus saints hommes qui nous aient précédés. Des Théâtres . J’ai déjà parlé des spectacles, théâtres et c
s aient précédés. Des Théâtres. J’ai déjà parlé des spectacles, théâtres et comédies, et je croirais avoir assez dit, pour
t il s’agit ne m’y engageait, et si le mal que traînent après eux les théâtres , ne m’y forçait, vu même que c’est ce malheureux
ondamne avec tant de chaleur : voici ses propres termes : « Aller aux théâtres , dit ce Saint, est une espèce d’apostasie de la f
et chez les Barbares ? y voit-on des jeux de cirques ? où sont leurs théâtres  ? où est cet assemblage, et cet amas criminel de
ises, nous méprisons les Autels, et autorisons par notre présence les théâtres . Le même Salvian ajoute encore un peu après, je d
chapitre 10.] : « Pour bien faire connaître, dit-il, qu’est-ce que le théâtre , et en déclarer l’essence, on peut dire que c’est
expliqués, pour faire connaître à un chacun que les spectacles et les théâtres ne doivent jamais passer chez les vrais Chrétiens
moi, de grâce, mon cher Lecteur, oseriez-vous après cela baptiser les théâtres et les spectacles, de récréations et de divertiss
s, comme parle Salvian, pour aller aux jeux publics, et autoriser les théâtres . Lib. de spectat. c. 10 [Tertullien, Des specta
86 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
voir que l’amour n’est pas la seule passion qui puisse réussir sur le Théâtre  : et l’on peut dire que le grand succès de l’Iphi
rien contre nous, ils faisaient réussir bien d’autres choses sur leur Théâtre , qui seraient ridicules sur le nôtre. TIMANTE.
n sens approuvaient du temps de Sophocle et d’Euripide, des Pièces de Théâtre sans amour, pourquoi ne veut-on pas qu’on les app
n je vous prie avons-nous maintenant de faire paraître l’Amour sur le Théâtre , quelle raison avaient-ils de le bannir ? Les Gre
it plus de scrupule que nos Auteurs, de faire paraître l’amour sur le Théâtre . CLEARQUE. Je vois bien que Sophocle pouvait fa
iez nier, qu’il n’y ait bien des choses qui se sont souffertes sur le Théâtre des Anciens, et qui se souffrent encore aujourd’h
si différent, s’il n’avait été obligé de mettre quelque chose sur le Théâtre en faveur du peuple, qui ne laissait pas que d’av
leur fait souffrir toutes les extravagances que nous voyons sur leur Théâtre . Et cela n’est de nulle conséquence pour nous, qu
t qu’il avait appliqué aux Poètes et à ceux qui travaillaient pour le Théâtre , la belle leçon que lui fit un jour Périclès, en
uhaite de trouver un Amant aussi fidèle que celui qu’elle a vu sur le Théâtre  ; elle trouve du plaisir à entretenir un commerce
évanouit bientôt dans son cœur par l’exemple qu’on lui propose sur le Théâtre . Est-ce là un petit mal, quand il serait vrai qu’
’aurait-il pas faites contre les Tragédies, si Thespis eût mis sur le Théâtre tout ce que nous y voyons aujourd’huik. CLEARQUE
ne puisse y avoir du danger à assister à la plupart de nos pièces de Théâtre . CLEARQUE. Il faut donc défendre les Tragédies.
; on pouvait même tirer Oreste du Berceau et le faire paraître sur le Théâtre en âge d’agir et d’aider à l’embellissement de la
sa Pièce, et s’il vous avait dit qu’il voulait faire paraître sur le Théâtre une Princesse dont toute la tendresse serait pour
ses de son Père. TIMANTE. C’est pourtant ce qui fait tout le jeu du Théâtre , c’est ce qui fait paraître toute la tendresse et
ur. Il en est de même de tous les autres Héros qu’on introduit sur le Théâtre  ; et en voyant tant de grands hommes soutenir si
Théâtre ; et en voyant tant de grands hommes soutenir si peu sur nos Théâtres le caractère qu’ils avaient autrefois, et que les
, on pourrait faire la même plainte que cet Ancien, qui cria en plein Théâtre à un homme qui faisait parler Bacchus d’une maniè
lle diminue beaucoup. Dans la dernière Sophonisbe w qui a paru sur le Théâtre , on n’est point touché du malheur de Syphax, parc
i, parce que l’usage ne demande aujourd’hui que des amourettes sur le Théâtre , il ne sera pas permis à un Auteur de faire autre
e faire autre chose ? L’usage a-t-il la même force pour les Pièces de Théâtre que pour la langue, et doit-on s’y soumettre aveu
sur ce principe qu’il faut travailler les sujets qu’on expose sur le Théâtre , et non pas sur la bizarrerie de l’usage, qui sou
eté de notre Religion que de représenter l’Histoire des Saints sur un Théâtre profane ; et il me semble encore que vous approuv
ucune fable. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne puisse mettre sur le Théâtre un héros Chrétien. Le portrait d’un Héros de cett
duite trop éloignée du vraisemblable. On est bien aise de voir sur le Théâtre des hommes qui ressemblent aux hommes, et tous le
-vous jamais lu d’Histoire de Martyr qui vous ait paru propre pour le Théâtre  ? CLEARQUE. J’en sais plusieurs dont on s’est s
, puisque parmi tant de Poètes qui travaillent tous les jours pour le Théâtre , il y en a si peu qui puissent s’en piquer avec r
que des vers. Quand même ces hommes Savants auraient du génie pour le Théâtre , ce qui n’est pas impossible ; je ne voudrais pas
commencé à vous dire que les Héros Chrétiens pouvaient plaire sur le Théâtre , et je voulais, ce me semble, vous le prouver par
car quel est le Collège où l’on n’a pas représenté vingt fois sur le Théâtre les Histoires dont vous parlez ? TIMANTE. On les
e-même le livrer à la mort : tout cela ne peut-il pas paraître sur le Théâtre Français ; et plaire même aux gens les plus délic
s trop connus que je ne voudrais pas donner pour titre à une Pièce de Théâtre  ; mais y a-t-il rien de plus aisé à changer qu’un
me semble que ce n’est pas s’y prendre comme il faut, pour réussir au Théâtre , que de commencer par chercher des aventures extr
ependant j’ai lu depuis peu une Histoire qui me semble propre pour le Théâtre , si elle était conduite de la manière dont je l’a
foiaj. Si cette Histoire paraissait devant vous avec les ornements du Théâtre , vous n’auriez peut-être pas sujet de regretter l
veux pas laisser échapper, c’est qu’il est difficile qu’une Pièce de Théâtre réussisse, quand tout ce qu’elle représente est i
e être toute fabuleuse, néanmoins on se plaît bien plus à voir sur le Théâtre un nom illustre, et des aventures dont on a déjà
e ne voudrais pas qu’un Auteur qui n’a point encore travaillé pour le Théâtre commençât par un sujet et un nom caché. CLEARQUE
Auteurs qui ont fait profession de n’introduire que des Saints sur le Théâtre . Un spectacle de cette sorte serait fort en dange
émorables dans l’histoire qui pourraient avoir un grand succès sur le Théâtre . CLEARQUE. Il faut donc que quelque heureux tém
ne crois pas qu’aucun des Poètes qui travaillent aujourd’hui pour le Théâtre ait assez de courage pour passer par-dessus toute
point d’un mariage, on n’a pas besoin d’introduire les femmes sur le Théâtre . CLEARQUE. Je m’étonne de ce que vous ne citez
onseillerais seulement aux Auteurs qui introduisent des femmes sur le Théâtre de les faire paraître dans la modestie et la rete
Laurent Thirouin, L’Aveuglement salutaire, Le réquisitoire contre le théâtre dans la France classique, Paris, Honoré Champion,
ors d’une grande scène d’anagnorisis. Cette légende a été mise sur le théâtre par Baro et Desfontaine (respectivement en 1637 e
s les règles de bienséance appliquées aux personnages féminins sur le théâtre . ar. [NDE] Euripide, Hippolyte, v. 28 (dans Euri
87 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
Chapitre II. Utilité des Spectacles. L a nouveauté du Théâtre dont je parle souvent dans le cours de cet ouvrag
ctacle, & qu’en faisant voir qu’on ne saurait trop multiplier les Théâtres , par les divers avantages qu’on en retire. Que
u’il se polit, on le voit caresser les Muses & courir en foule au Théâtre . Qu’on parcoure l’Histoire des Nations ; dans leu
iecle brillant de Louis XIV, père des Arts & des Lettres ? Si nos Théâtres dépérissaient un jour, si on se lassait d’y couri
éclat : elle le conservera parmi nous tant que rien ne ternira notre Théâtre , & tant qu’il ne sera point en proie au mauva
e l’on aura ressenti. D’ailleurs, le nombre de ceux qui dédaignent le Théâtre est heureusement très-médiocre ; leurs vaines cla
niques, & d’être presque le seul de son avis. Les Censeurs du Théâtre ignorent son utilité. Les Ennemis du Spectacl
ctacle est nécessaire à la Police. Je veux pour un instant que le Théâtre ait quelque chose de nuisible ; il suffit qu’il e
e la peinture de leurs travers. On devrait, selon moi, trouver que le Théâtre fait un grand bien aux mœurs & à la société,
guent leurs biens aux dépens de ceux qui doivent en hériter. Enfin le Théâtre qui nous découvre nos erreurs les plus dangereuse
pectacles, poura-t-on douter encore de leur utilité ? Pourquoi le Théâtre est méprisé. Je crois découvrir une des princ
public les Ouvrages des Hommes de génie ? On ne croira jamais que le Théâtre soit le centre du bon goût, & le réformateur
Comédie par ignorance ou par entêtement, voyent sans doute le nouveau Théâtre de mauvais œil ; ils doivent penser qu’on a très-
enir leurs idées. Combien le Spectacle moderne diffère des autres Théâtres . Lorsqu’on invente un genre de spectacle qui
herche à s’introduire, ne peut réussir qu’au grand dommage des autres Théâtres , qu’elle vient peut-être éffacer : elle ne leur e
té de Montfleuri, & Racine à celle de Pradon. Il falut jadis deux Théâtres pour nous produire une foule de grands hommes ; p
88 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
e délire parle plus qu'un homme sage. Voilà le goût qui fait aimer le théâtre , et que le théâtre entretient, un goût frivole de
qu'un homme sage. Voilà le goût qui fait aimer le théâtre, et que le théâtre entretient, un goût frivole de colifichet. Un col
s nobles, plus solides, de tout un autre prix. Tout est colifichet au théâtre , le théâtre n'est lui-même qu'un colifichet. Ne v
us solides, de tout un autre prix. Tout est colifichet au théâtre, le théâtre n'est lui-même qu'un colifichet. Ne vous extasiez
les de savon et va à cheval sur une canne. La décoration et le jeu du théâtre sont aussi puériles ; une inflexion de voix, une
n daignerait à peine entendre. A ces traits on ne peut méconnaître le théâtre Italien et celui de la Foire, les farces, les piè
s plus grands maîtres, à quatre ou cinq pièces près. Qu'est-ce que le théâtre de Molière ? une boutique de bijoutier : on voit
galerie de grotesques qui étale des magots. Le souffle contagieux du théâtre a tout infecté de colifichets. Ainsi s'amuse-t-on
ne cherche qu'à cabrioler ; si mal, si l'on désire de s'instruire. Le théâtre en est le modèle, l'école, l'arbitre. Tous ces pe
etits airs, ne sont que des comédies. Les mœurs, la littérature et le théâtre sont à l'unisson. Avant ce règne brillant les gen
rillant les gens étaient polis, sensés, modestes, sages ; un homme de théâtre eût passé pour fou. Thalie a la gloire d'avoir tr
singuliers. Salluste (L.  2. Hist. Jugurt.) peint par la frivolité du théâtre deux militaires bien différents, Marius, l'un des
is qu'il eût porté la fatuité et la mollesse jusqu'à faire dresser un théâtre dans son palais pour y jouer la comédie : « Scena
les plus sérieuses, dont il serait injuste de ne pas faire honneur au théâtre . L'Empereur Auguste, grand amateur, étant au lit
ensonge manque au respect plus que la simplicité. Quoiqu'on trouve au théâtre l'obscénité, le burlesque, le mensonge, qui penda
et les plus sages contractent dans la fréquentation du spectacle. Le théâtre est une république où tous les citoyens sont égau
ait ; un intérêt commun fait secouer ce joug et assure la liberté. Le théâtre , qui réunit tous les plaisirs vicieux, brise tous
On ménage aussi peu les choses que les personnes. On parle de tout au théâtre , et comment ? A voir cet Acteur traiter légèremen
nce ? Il semble qu'Isaïe ait voulu faire une peinture prophétique des théâtres  : On verra, dit-il, dans les temples de la volupt
exemples sont contagieux ! Le public n'en est pas la dupe. L'élève du théâtre a dû aller bien secrètement à l'école, et en dégu
dité sans retour. Jamais un Apôtre n'alla chercher le Saint Esprit au théâtre . C'est un Comédien, dit-on. Ce mot dit tout, il r
89 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
itre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. « LE Théâtre , dit l’Abbé d’Aubignac, étant peu-à-peu & par
es Bourgeois dans les Villes, & celle des gens de la Campagne, le Théâtre aussi a reçu trois genres de Poèmes dramatiques,
s seuls genres propres à la Comédie. D’Aubignac aurait dû voir que le Théâtre qui semble n’être consacré qu’à une espèce de Poè
onnaître. S’il prétend qu’il n’y a que trois sortes de personnages au Théâtre , il s’est encore trompé. La Scène ne passe point
ène plus de trois sortes de personnages ? Remarquons seulement que le Théâtre qui reçoit des personnages qui lui sont étrangers
tendre ; elle servira sur-tout à démontrer pour quel motif le nouveau Théâtre est établi. Le mot Opéra fut d’abord en usage che
e ce que je vais en dire. Principale raison des succés du nouveau Théâtre . *« L’Opéra-Bouffon est une peinture des mœu
e déclarations d’amour, nous les quittons avec justice en faveur d’un Théâtre qui satisfait en partie un panchant né avec nous.
écarte trop de ce qui devrait être le caractère distinctif du nouveau Théâtre . Il ne me reste plus qu’à dire un mot sur le but
u moins se proposer notre Spectacle moderne, à l’imitation des autres Théâtres . But moral du nouveau Théâtre. Il est ais
moderne, à l’imitation des autres Théâtres. But moral du nouveau Théâtre . Il est aisé de comprendre ce que c’est que l
rtée, & propre à ses mœurs. Admirons en d’avantage l’adresse d’un Théâtre qui vise à gauche pour frapper au but, c’est à di
90 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
de l’empire. Les Wisigoths, les Vandales, etc., n’ont jamais aimé le théâtre , goût bien différent des folies des derniers sièc
cent, eh quoi ? une ravaudeuse qui n’avait point de pain avant que le théâtre eût étalé et offert ses grâces au public. Bien pl
ne loge, dans un cercle, si elles n’étaient en état de figurer sur le théâtre  ? Les jeunes gens ne sont pas plus sages ; le Bai
eu honnête ? Qu’on leur abandonne, à la bonne heure, l’avant-salle du théâtre , les foyers et les coulisses ; ces endroits sont
ave était infâme, par conséquent celle de Comédien. ». Cet amateur du théâtre n’est dans cet occasion ni bon historien ni juris
n sont inséparables, que les lois Romaines ont constamment déclaré le théâtre infâme. L’Apologiste convient que l’infamie dure
t. Les Mahométans n’ont pas tous ces embarras, ils n’ont jamais eu de théâtre ni public ni particulier. George Almacin (Histoir
27.) écrit, au nom de Théodoric, à un Sénateur qu’on avait insulté au théâtre , que c’est tant pis pour lui, qu’il ne devait pas
qu’il se fera respecter partout ailleurs, mais qu’il ne répond pas du théâtre  : « Mores graves in spectaculis quis requirat ? »
grand danger leur religion et leurs mœurs. N’y eût-il que le goût du théâtre et l’envie d’y aller, qu’ils ne peuvent manquer d
ver chez eux à toute une ville l’écueil de l’honnêteté publique et le théâtre du désordre qui n’en abandonne jamais les Acteurs
’hui qu’il est notoire. Pour peu qu’on soit initié dans l’histoire du théâtre , on y trouve sans interruption cette succession h
iens. La dépravation des mœurs subsista si bien, malgré la réforme du théâtre , que les plus infamantes flétrissures, les lois l
nel se transmet de main en main. Qu’on parcoure dans les histoires du théâtre les anecdotes de ce peuple célèbre, dont on a dai
ers, et animait ainsi sa verve : il ne se convertit qu’en quittant le théâtre . Poisson, Dancourt, etc., la belle chronique qu’u
Les vignettes, les culs de lampe qu’on voit sans nombre à l’Opéra, au théâtre Italien, tragédies, comédies, ballets, etc., offr
es habitants de Cythère. Les gens de bien les plus indulgents pour le théâtre fuient du moins et détestent la société des Coméd
at doit les protéger, et souffrir qu’on les étale publiquement sur un théâtre avec toute la pompe et les appas les plus séducte
me qui n’a jamais été toléré. Ces questions ne sont pas étrangères au théâtre , chacun en fait aisément l’application. Mais les
en, ces excès n’étant tolérés nulle part. Que penser de l’apologie du théâtre par Marmontel, qui fait une pathétique exhortatio
n fait, mérite quelques regards. On voit ici le manège d’une fille de théâtre , les subtilités et l’effronterie d’une danseuse d
ent et leur cœur, et consacrer leurs plus beaux jours à des filles de théâtre nées dans le libertinage ? quelle punition ne mér
ur état ? Cinquième effet. On ne peut forcer personne à monter sur le théâtre , ni l’empêcher de le quitter ; libre ou esclave,
qui bien différentes de leurs mères, voudraient par vertu quitter le théâtre , et mener une vie honnête, de se retirer, pourvu
is que les femmes de mauvaise vie, vulgaris vitæ, sont faites pour le théâtre , et le théâtre pour elles. La qualité de Chrétien
es de mauvaise vie, vulgaris vitæ, sont faites pour le théâtre, et le théâtre pour elles. La qualité de Chrétienne et d’honnête
xte de religion, profane cette religion sainte, et quoiqu’éloignée du théâtre , elle en suive l’esprit, « animo scenica », en se
saire. Sur quoi Godefroy fait cette réflexion : « Quoique éloignée du théâtre , ses vices font voir qu’elle est toujours Comédie
par leur conduite édifiante. L’Auteur des Lettres Juives, qui aime le théâtre , l’a fréquenté, le connaît bien, et n’est pas scr
fleuve qui a coulé, qui coule, qui coulera, tandis qu’il existera de théâtre . Voici une déclaration de Louis XIII en faveur de
prends, sans chicaner, telle qu’elle est rapportée dans l’histoire du théâtre en l’année 1641 (16 avril). « Louis, etc. Les co
ion, nous voulons et entendons que nos-dits Juges leur interdisent le théâtre et procèdent contre eux par telles voies qu’ils a
ent. Et en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre , qu’elles soient du tout exemptes d’impureté, nou
sait au Cardinal de faire justifier sa conduite à Paris et à la Cour, théâtre de sa faiblesse. Sa passion pour un objet toujour
utôt cette loi se tourne contre elle. On y déclare que jusqu’alors le théâtre avait été très licencieux, on marque beaucoup de
sement cet ordre, de procéder contre les coupables, leur interdire le théâtre et les punir. Aux menaces on ajoute des peines in
91 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
t ne se conduisaient que par ses avis, ne permet pas de douter que le théâtre de son temps ne pût aussi bien que le nôtre, se s
s sont l’ouvrage de S. Ambroise, qui ne pouvant abolir entièrement le théâtre , engagea les Empereurs à en retrancher du moins l
lics leurs portraits, qui donnent à toutes les personnes attachées au théâtre la liberté de se retirer quand elles veulent se c
ec ces sentiments, on voit bien qu’il ne pouvait pas être partisan du théâtre , où l’on enseigne une morale toute opposée, où le
ttitudes, vers, sentiments, intrigue, etc. A-t-on remarqué que sur le théâtre il n’est jamais question de la Déesse ni des Prêt
o jussit interfici. » On disait qu’il aimait les jeux du cirque et du théâtre , il n’y parut plus, il ne les permit plus, même l
s les affaires de galanterie il se trouve toujours quelque héroïne de théâtre ) : « Scenicæ cujusdam forma et decore Romæ adoles
es magnifiques hôtels, des riches décorations, de la multiplicité des théâtres , il ne leur fait pas sans doute plus de grâce qu’
des citoyens. Quelles sont en effet les Eglises si bien ornées que le théâtre  ! 5.° Dans son commentaire sur le Ps. 118 (v. 37.
ent détourner les hommes des jeux du cirque et des représentations du théâtre  ! : « Utinam his possimus revocare ad circensium
été du plumage, la douceur du ramage de ses oiseaux ; tout l’univers, théâtre de la puissance divine, ne vaut-il pas les fragil
s qu’on se dissimule que tous ces traits retombent directement sur le théâtre , qui rassemble tous ces dangers à la fois. Ce ne
s de Dieu, qui maudit le monde et nous ordonne de nous en séparer. Le théâtre est une armée rangée en bataille, où le démon ram
 ? Ce sont les spectacles, c’est le cirque, la course des chevaux, le théâtre , qui ne servent à rien, qui corrompent tout : « V
er, si on voulait rapporter tous les anathèmes de ce saint Evêque. Le théâtre est comme le carquois de Cupidon. Il en tire tous
es émousser, S. Ambroise semble avoir voulu analyser et décomposer le théâtre pour le foudroyer en détail, et le renverser, en
am matura victoriæ, certari difficilis, facilis coronari. » Est-ce au théâtre qu’on cueille de pareilles couronnes, ou qu’on ap
rosis antequam marcescant. » Si l’on ne voit pas dans ce portrait le théâtre et sa morale, le parterre et sa folie, les Actric
di ; mais si après ces connaissances, on aime encore, on fréquente le théâtre , plus misérablement aveugle, on ne voit pas l’enf
92 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
evait éviter, et justifiait les restrictions imposées aux libertés du théâtre dans le lieu même où il avait pris naissance. Aux
tonnée. Athènes, dans sa prévoyance, arrêta cette licence et plaça le théâtre , encore dans son enfance, sous la direction de so
ce qui pouvait nuire à la morale publique ; le peuple n’entendait au théâtre que de saines maximes qui l’excitaient aux vertus
s répandus dans des scènes détachées, jusqu’au siècle de Périclès, le théâtre fut vraiment une école de vertus, de grandeur et
n’être descendus qu’au rôle d’espions domestiques et de délateurs au théâtre . Quoique en arrière des auteurs dramatiques de no
condamné à mourir de faim pour les avoir transgressés en parodiant au théâtre ces paroles d’une pièce d’Euripide : « La nature
onde fois aux tréteaux de l’Attique1. A l’époque de la renaissance du théâtre en France, les premières inspirations ne furent p
crifié ; Rousseau le lui reproche dans sa Lettre à d’Alembert sur les théâtres . Entre l’école de civilisation fondée par les Gr
tte époque, on dévorait les ouvrages obscènes ; on avait abandonné le Théâtre Français pour les pointus c, les Cadet Roussel, e
unesse si brillante, si pleine d’avenir, l’espoir de son pays, si vos théâtres la corrompent, n’êtes-vous pas responsables de se
Enfin, la verve railleuse de Beaumarchais rappela les spectateurs au Théâtre Français. Les grands eurent leur tour, et furent
de sait que Beaumarchais exerça une grande influence en proclamant au théâtre la supériorité de l’intelligence. Je crois avoir
l est en France le rapport actuel de ces deux puissances sociales. Le théâtre n’est certainement pas en ce moment l’expression
rance, et à de grandes distances, des homicides : mais ce n’est qu’au théâtre qu’ils se pressent, et que tous les forfaits réun
’éboulement des catacombes, l’espérance de voir un homme pendu sur le théâtre même, remplissent assez lugubrement la scène pour
de l’autre deux pareils interlocuteurs. Je ne connais pas de scène au théâtre français où la main d’un grand maître soit plus s
-il donc absolument nécessaire de sacrifier la morale à des effets de théâtre  ? s’il en était ainsi, mieux vaudrait cent fois l
itude de sa profession. Plus d’une grisette sans doute en quittant le théâtre du Palais-Royal aura envié le sort de Frétillon,
r nos premiers chefs-d’œuvre : si quelquefois encore on représente au Théâtre Français une tragédie de Corneille ou de Racine,
lât pas toujours sur la place publique ce qu’on tolère aujourd’hui au théâtre . Si le sentiment règle toujours le goût et soumet
, qui peut assurer que les obscénités que l’on souffre aujourd’hui au théâtre , en se gravant dans la mémoire, ne finissent pas
de Hastings en 1066. c. [NDE] Référence à un type de pièce jouée au Théâtre des variétés et au Vaudeville, comme Jérôme Point
93 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101
s que leur nommaient des soldats séditieux, ne voulurent plus que des théâtres . Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leu
es mêmes raisons qui avaient causé la perte du premierap. » Ce fut au théâtre que prirent naissance les deux factions qui parta
lois, tant qu’ils aimèrent leur Dieu et leur roi ; mais, dès que les théâtres retentirent des maximes impies et libertines, leu
ent par détruire le trône sur les débris de l’autel. La plaie que les théâtres ont faite à la France n’est point encore fermée ;
joug de l’obéissance. La vue des conspirateurs qui paraissent sur le théâtre avec honneur, qui y sont applaudis et récompensés
osant que les gouvernements ne puissent pas sans danger supprimer les théâtres , ni en diminuer le nombre, chose qui ne paraît pa
de malignité et le rend souvent incurable ? Quand même ces pièces de théâtre ne contiendraient rien de formellement séditieux,
truction des empires, ne s’ensuit-il pas évidemment que ces pièces de théâtre , en établissant le règne des sens sur les débris
ons s’élever à grands frais, jusque dans les plus petites villes, des théâtres dont la structure riche et élégante, dont les déc
côté les temples du Seigneur abandonnés et déserts, et de l’autre les théâtres , ces temples élevés au démon, regorger continuell
94 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
ns Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre , parce que c'était participer à l'Idolâtrie. Pu
iper à l'Idolâtrie. Puis qu'il est indubitable que tous les Jeux du Théâtre , aussi bien que les autres Spectacles des Anciens
euse, qu'elle était agréable. Il ne fallait point lors distinguer les Théâtres d'avec les Temples ; ils étaient également religi
mêmes Démons et les mêmes Sacrilèges. Et ce qu'il y avait de plus au Théâtre , était un plaisir et une satisfaction publique, q
es quels ont été leurs sentiments, quand ils ont condamné les Jeux du Théâtre . Tertullien le plus sévère, comme un des plus anc
, dont les lieux même sont souillés. » Et enfin il ajoutec. 10.. « Le Théâtre est le vrai Sanctuaire de Vénus et de Bacchus, c'
Chryst. hom. 15. ad. pop. Ant. se réjouissant de voir le Cirque et le Théâtre abandonné par les Chrétiens, et les Eglises plus
s, dit-il, employé de discours pour obliger les Fidèles à quitter les Théâtres et les désordres qui s'y font, sans qu'ils en aie
Orose n'avait point d'autreOros. l. 4. sentiment, lorsque parlant des Théâtres Romains dans son Histoire, il s'écrie par digress
ndre aux délicatesses des Sens, et à celles qui se font voir dans les Théâtres  : Cela ne convient pas à ceux qui sont appelés au
Soldats de Jésus-Christ. Et c'est pour cela qu'il a fait dresser des Théâtres dans les Villes où tu te rends coupable en comman
et favorisant ces ouvrages du Diable. » Il appelle encore les Jeux de Théâtre des Pompes, des Conciles et des Sociétés diaboliq
ne point aller aux Spectacles, aux Courses de Chevaux, et aux Jeux de Théâtre , et à ne point mêler les Mystères Divins à ceux d
Démons prennent plaisir à ces Cantiques de vanité, à la turpitude des Théâtres , à ces Spectacles inutiles, aux folies du Cirque,
us, dit-il, que Dieu reste en notre cœur au milieu des Cirques et des Théâtres des Païens ? Ils pratiquent ces choses dans la cr
Eglise de Dieu, nous méprisons ses Autels, et nous allons honorer les Théâtres  ; nous y aimons toutes choses, nous y adorons tou
crées aux Idoles. Minerve est adorée dans les Gymnases, Vénus dans le Théâtre , Neptune dans le Cirque, Mars dans les Arènes des
ait selon la qualité des Auteurs de ces Jeux. Les impudences sont aux Théâtres , l'insolence à la Lutte et à l'escrime, les empor
ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre , dont voici les plus belles paroles tirées d'un g
vous tiens plus misérables de demander à l'Empereur les Spectacles du Théâtre et du Cirque. Hélas quelle Ville ! pour une Ville
95 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
ion, on choisira dans l’Hôpital les sujets les mieux disposés pour le théâtre par les talens & la figure ; quatre garçons &
mp; les écoles de toute espece, sont sans nombre, & où l’amour du théâtre porte jusqu’au délire, & fait un objet capita
t aux jeunes filles des leçons de coquetterie. Tranquilisons nous, le théâtre y a pourvu, il est lui-même une école où les plus
édies, si même ils n’en sont les Auteurs, qui dédaignant la gloire du théâtre , les ont fait passer sous son nom. Ces deux homme
N’y eût-il que le danger de leur donner l’idée, l’estime, le goût du théâtre , qu’ils ne prendront que trop-tôt dans le monde,
siastiques de cet Abbé traducteur. La science, l’amour, l’exercice du théâtre , ne furent jamais mis au nombre des choses utiles
s accusa de relâchement, & qu’ils étoient trop indulgents pour le théâtre . Constit. p. 4. c. 19. §. 2. Rat. stud. c. 1. n. 
re lire jamais. Tous ces dangers, & bien d’autres, se trouvent au théâtre . Le vice y est présenté avec la plus grande chale
combien se montre-il aisément à l’unisson. Il y a quatre plaisirs au théâtre , dit M. d’Aguesseau, tom. 1. sur la Tragédie ; de
de suite. On auroit dû le faire expliquer aussi sur son Appologie du théâtre , d’une très-mauvaise morale, & sur ses Contes
utiles, qui semblent en être le passeport. Cet Auteur a brillé sur le théâtre par plusieurs pieces dont la jalousie a trop exag
, décelent une autre main ; nous n’en prendrons que ce qui regarde le théâtre . Tout y respire le libertinage, l’irréligion, le
e la journée. Voilà la belle obligation qu’on a aux actrices & au théâtre . Pag. 83. Dom Philippe fit son entrée à Parme ;
de 1200 liv. La Marquise de P. qui y jouoit, & devoit beaucoup au théâtre par les agrémens de sa voix, de son chant & d
s. L’Opéra de Paris qui voyoit d’un œil chagrin les succès des autres théâtres , voyant que les François avoient la foulé, s’avis
e. Cette saillie fit rire : cependant ces mêmes François fermerent le théâtre , comme le Parlement avoit fermé le palais, &
bagatelle, devint une affaire d’Etat, par l’importance qu’on donne au théâtre . Il prévient ; ajoute le rédacteur, une infinité
u plutôt de Philosophe, ne lisoit point de Romans, mais des pieces de théâtre . Elle préféroit, il est vrai les tragédies, où l’
faire sentir la beauté, comme l’Abbé d’Aubignac a fait la méthode du théâtre , & le P. Brumoi, le Théâtre des Grecs. Le mêm
’Abbé d’Aubignac a fait la méthode du théâtre, & le P. Brumoi, le Théâtre des Grecs. Le même Abbé s’est avisé de faire revi
pit. 2., prétend que le désordre & la frivolité sont si grands au théâtre , qu’on n’y vient pas même pour voir la piece ; qu
s XIV, après avoir parlé des prétextes qu’employent les défenseurs du théâtre , ajoute judicieusement : Quoiqu’on puisse dire, o
e M. le Beau, Tom. 5. Il réforma le luxe & la licence des gens du théâtre  : défendit d’exposer dans les lieux publics, les
errier célebre. Il quitta les armes à quarante ans, & se livra au théâtre , où il fut souvent couronné. C’étoit en effet le
on que de sa valeur. Sophocle parut lui ravir la palme. Le sceptre du théâtre étoit dû à ce Poéte. Son début fut de combattre E
ie de l’original & de la traduction. Il met celle-ci au dessus du Théâtre des Grecs du P. Brumoi, & il a raison : la no
& des pieces des Auteurs Grecs, le style, les régles, le goût du Théâtre  ; l’Accadémicien n’efface point le Jésuite. L’Aut
vélé le mystere des Initiés, & le peuple pensa l’assomer en plein théâtre  ; mais il fut absous, parce que n’étant pas initi
pas inventif poëte, il n’est qu’inventif décorateur. Il a embelli le théâtre de peintures, de point de vue & d’objet intér
ui : cet entousiasme, cette superstition, ce délire, font le génie du théâtre , il est idolâtre, il est fou de lui-même. Les pie
us supportables : on est moins révolté de voir pendre un homme sur le théâtre Anglois, que de voir une femme égorgeant son mari
ut le parricide. Quel arrêt dans la bouche de la sagesse ? Si dans le théâtre françois, comme dit M. le Franc. On donne à Melpo
r redoutable, qui démontre combien est criminelle la fréquentation du théâtre , même le plus châtié & le plus noble ; il fau
plus châtié & le plus noble ; il faut convenir qu’aucontraire le théâtre Grec donne à Melpomene la tête de Méduse. Sont-ce
art dramatique, rien n’est parfait, rien n’est véritablement grand au théâtre . L’enthousiasme des amateurs, pour les Auteurs, l
is le fonds de la pensée est faux. Leur morale étoit moins pure, leur théâtre aussi peu chaste, leurs actrices des prostituées,
ez nous Chrétiens, nourris dans les leçons pures du Christianisme, le théâtre tragique semble n’être fait que pour émouvoir la
resque tout affoibli ; que d’environ quatre cent tragédies données au théâtre , depuis qu’il est en possession de quelque gloire
le que donnent les Chrétiens, moins scrupuleux que des Payens, sur le théâtre , peut-on avoir quelque élévation dans les sentime
a tragédie grecque à peine transportée des traiteaux de Tespis sur un théâtre imparfait, montre d’abord plus de pompe & de
dramatiques produits en Europe, deux mille ans après la perfection du théâtre .
96 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
ur. Ses Drames de la fin du siècle passé, ceux qui firent briller son Théâtre au commencement du siècle où nous sommes, & l
à peine le libertin déterminé. C’est un plaisir de voir souvent à son Théâtre les Dames se couvrir de leur éventail, en feignan
tacle moderne. Puisque j’ose parler de la sorte contre le nouveau Théâtre estimé de toute la France, qu’on soit certain que
pensées, les peintures indécentes qui fourmillent dans les Pièces du Théâtre moderne lui ont attiré grand nombre d’énnemis, &a
re aux bonnes mœurs. Songez en écrivant un drame, n’importe pour quel Théâtre il soit destiné, que votre Ouvrage doit être vu p
sons au moins l’apparence. Il est donc important de ne rien offrir au Théâtre qui puisse blesser l’imagination, la bienséance y
point encore épuré. La licence est bannie depuis long-tems de nos Théâtres . Faut-il que le Spectacle moderne réssuscite ces
le des mœurs, l’amusement le plus honnête & le plus utile ; notre Théâtre favori doit-il être le centre de l’indécence ; do
les faiblesses humaines ? Je crains bien que les sévères censeurs du Théâtre n’en prennent occasion de crier de nouveau contre
les & voluptueuses. On remporte, en sortant de quelques Pièces du Théâtre moderne, une langueur, un fond de tendresse, qui
s, dit ce grand homme(3), un penchant éxcessif pour les Spectacles du Théâtre  ; ils me peignaient au naturel mes faiblesses, me
se autoriser un Poète à peu respecter les bonnes mœurs. Les Pièces de Théâtre sur-tout doivent-être remplies de leçons de vertu
nt eu garde de manquer à faire sentir combien l’indécence sied mal au Théâtre , ainsi qu’ailleurs. Il eût été trop dangereux de
’importance d’une vive sortie contre le genre plus que galant. Le Théâtre des Anciens respectait toujours les mœurs. Le
eux de plaisir sans bienséance ». J’espère après cela que le nouveau Théâtre sentira la nécessité de se corriger, & que se
tacle, en est la véritable cause. On le regarde, sans doute, comme un Théâtre consacré à la licence, qu’il serait ridicule de r
. Je donne des éxemples des désordres où plusieurs Auteurs du nouveau Théâtre se sont livrés, des images licencieuses qu’ils pr
d’agir librement. Voici comme il s’èxprimait en 1745. On joua sur son Théâtre une Pièce intitulée Pigmalion (6) ; la Statue de
vre sa gorge. Aurait-on cru que de nos jours on eût osé mettre sur le Théâtre une pareille Scène ? « Nous sommes seuls — votre
Qu’un sujet indécent rendu public, n’est aucunement propre pour le Théâtre . Il faut se garder de choisir le sujet d’un D
é, lève sans peine le rideau qui couvre ce que la rigueur des loix du Théâtre vous oblige de voiler. Son imagination prévenue v
emme poussat l’oubli de ses devoirs jusqu’à ce point, ce n’est pas au Théâtre qu’on doit nous peindre de pareils tableaux. Enfi
e pas qui veut des vieilles. car enfin il faut de la délicatesse au Théâtre . Il n’est pas permis d’y salir l’imagination. Enc
issance ». J’avoue ma surprise ; je suis étonné qu’on ait souffert au Théâtre qu’une femme à qui l’on adjuge un jeune homme afi
’évanouir : stratagême usé qui n’en impose qu’à un novice. Le nouveau Théâtre ne croit il pas qu’il est de certaines choses qu’
r, leur indiquera ce qu’ils doivent faire. Voilà pourtant quel est ce Théâtre qu’on fréquente chaque jour, qu’on applaudit, &am
s aux nues. Lorsque l’on nous raconte qu’il est chez les Etrangers un Théâtre dont les Drames sont aussi licencieux, nous ne ma
s trouvé des indécences que l’èxpression indiquait légèrement ; notre Théâtre favori n’en serait pas moins repréhensible. L’art
her jamais. Ce serait s’enflammer d’un zèle trop outré. Les Poètes du Théâtre moderne peuvent se corriger. Mais les nouvelles P
l fallait même que les Auteurs, sur-tout ceux qui travaillent pour le Théâtre , n’eussent ordinairement rien à voiler. (6). De
ra enfin bannie du nouveau Spectacle, ainsi qu’elle l’est de tous les Théâtres .
97 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
nt en perdre le fruit & le mérite, en assistant aux Spectacles du théâtre  ; & qui regardent comme permis & innocent
E. Pour donner à des Chrétiens une juste horreur des Spectacles du théâtre , il suffiroit, mes Frères, de rappeler ici le jug
nt ici de milieu, mes Frères, il faut choisir entre l’Eglise & le Théâtre , & condamner l’un ou l’autre. Il faut ou reco
rmi vous qui n’aimât mieux voir ses enfans dans le tombeau que sur le théâtre . Mais si c’est une honte, si c’est un crime d’exe
i leur a attiré tant de justes censures, en est sévèrement bannie. Le théâtre , alors l’école du vice & de l’impudence, est
bles avec la piété. Je sais, mes Frères, que la plupart des pièces de théâtre sont exemptes de ces grossières équivoques, de ce
; dissolues, l’air d’effronterie & d’impudence qu’on étale sur le théâtre  ; si vous adopteriez le langage qu’on y parle ; &
s que l’on met sous vos yeux ? Si la licence est, en effet, bannie du théâtre national, ne s’est-elle pas réfugiée sur un théât
effet, bannie du théâtre national, ne s’est-elle pas réfugiée sur un théâtre , étranger d’origine, & malheureusement trop n
-elle pas encore des applaudissemens insensés qu’a reçus, même sur le théâtre national, une pièce également contraire au bon go
le premier de tous les arts ; qu’il ose avancer que la gloire de son théâtre est une partie essentielle de la gloire nationale
sont pas meilleurs que les leurs. Nous le connoissons, mes Frères, ce théâtre des anciens ; on nous a conservé quelques-unes de
euses pour les mœurs, que celles qu’on représente aujourd’hui sur nos théâtres  ? Non : si les Auteurs dramatiques qui les ont pr
s, ils en ont encore plus copié les vices. Cependant les partisans du théâtre en vantoient dès-lors l’honnêteté, & les Père
n’est-ce pas l’amour profane qui fait le fond ordinaire des pièces de théâtre  ? Les héros qu’on introduit sur la scène tragique
aire Evangélique, en citant ici les maximes insensées qu’on débite au théâtre sur l’usage des passions, sur l’amour des plaisir
nsés ? quelle opposition entre la morale de l’Evangile & celle du théâtre  ! Jésus-Christ vous ordonne d’oublier les injures
t à vos ennemis, de les aimer ; & vous applaudissez à un héros de théâtre qui vient se vanter d’avoir lavé dans le sang une
eur personne ou leur autorité : & vous vous plaisez à voir sur le théâtre le jeu criminel d’une révolte ou d’une conjuratio
me à ceux de la religion une foiblesse & un crime : il est sur le théâtre un acte de magnanimité ; il est presque la fin or
ire des héros malheureux. Et que dirai-je de tant d’impiétés dont les théâtres retentissent aujourd’hui ? L’incrédulité a mêlé s
t reçus de l’Auteur de la nature. Qui donc osera désormais appeler le théâtre une école de vertu ? Nous n’en connoissons point
de Dieu est la fin. Sont-ce-là les vertus auxquelles on applaudit au théâtre  ? Les héros qu’on y introduit donnent, il est vra
la vie ; je veux dire la comédie ? C’est à elle que les partisans du théâtre attribuent particulièrement le pouvoir de corrige
entum meum per os tuum ? Jusqu’ici, mes Frères, je n’ai considéré le théâtre que du côté de sa morale & de ses maximes, &a
pour discuter ensuite les raisonnemens par lesquels les partisans du théâtre s’efforcent de le justifier : ce sera le sujet de
partie. SECONDE PARTIE. Lorsque nous opposons aux partisans du théâtre l’autorité de l’Eglise & les condamnations ri
sus-Christ. Mais voyons qu’elle solidité peut avoir cette apologie du théâtre . Premièrement, mes Frères, je veux bien supposer
ême de cette Eglise & dans ce Royaume Chrétien, les Spectacles du théâtre sont tolérés, autorisés même en quelque sorte par
re d’une ville immense & d’un peuple innombrable, qu’il y ait des théâtres ouverts à l’oisiveté. Peut-être y a-t-il parmi no
rnels, qui réalisent trop souvent les désordres dont ils vont voir au théâtre la représentation voluptueuse, & qui retrouve
te condescendance en change-t-elle la nature ? rend-elle la morale du théâtre plus pure & plus conforme à celle de Jésus-Ch
aussi réels que nous le prétendons ? En vain, nous dit un partisan du théâtre , en vain s’efforce-t-on de me convaincre du dange
, & même un des plus affligeans pour la religion, de retrouver au théâtre les mêmes personnes qui nous édifient maintenant
98 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
94. Cette Lettre a été mise au commencement du Volume de Pièces de Théâtre du Sieur Boursault. L’Auteur y feint avoir été co
és. Cet Auteur a presque copié la Dissertation de la condamnation des Théâtres , et ce qu’il y a ajouté, peut faire plus de tort
ue ce saint Evêque ordonne à ceux qui veulent aller à la Comédie, les Théâtres seraient bientôt fermés, et il trouve son discour
et la mort qui s’approche. On voit dans cet Ouvrage des peintures du Théâtre Italien, où l’on débite tant de mauvaises et dang
et déterminée pèchent, et particulièrement ceux qui composent pour le Théâtre les Pièces que l’on y représente ordinairement, p
Comédie telle qu’elle est dans l’usage ordinaire de ce siècle sur le Théâtre Français. Voici ses preuves en abrégé. L’Auteur r
l’on voit la Réponse au Théologien qui la défend, avec l’Histoire du Théâtre , et les Sentiments des Docteurs de l’Eglise, depu
t l’un déclare infâmes les Comédiens qui font métier de monter sur le théâtre , Tit. 3. Chap. 21. Et l’autre défend aux Clercs d
Tit. 3. Chap. 21. Et l’autre défend aux Clercs d’assister aux Jeux du Théâtre , sous peine d’être interdits de toute fonction Ec
introduit Mr. Pradon louant Mr. Racine d’avoir renoncé à la Poésie du Théâtre  : « Que ne suit-on les pas du modeste R... Que l
ns le troisième Chant de l’Art Poétique : « Chez nos dévots Aïeux le Théâtre abhorré, Fut longtemps dans la France un plaisir
lle le règlement contre les personnages de Femmes et de Filles sur le Théâtre de leurs Collèges. On voit ensuite les Réponses à
es les Comédies de Molière, qui remplissent encore à présent tous les Théâtres des équivoques les plus grossières. Il ajoute que
t à l’esprit ce qu’elles expriment ; et il dit que les expressions du Théâtre touchent plus, parce que tout y paraît effectif :
dans ceux qui les regardent. La mort tragique de Molière sur le même Théâtre où il jouait le Malade imaginaire, n’y est pas ou
éveillaient les passions, quoique les Femmes ne parussent pas sur les Théâtres des Païens par pudeur. Ainsi les Hommes y prenaie
qui leur défendent de faire paraître des personnages de Femme sur les Théâtres de leurs Collèges. Je ne m’arrêterai pas aux Réfl
our les Rois, et il dit : « Que les Rois n’apprendront jamais rien au Théâtre  : et que Dieu les renvoie à sa Loi pour y apprend
c elle en s’éveillant comme un Salomon : que pour les instructions du Théâtre , la touche en est trop légère, et qu’il n’y a rie
refuser le Viatique aux Comédiens, s’ils ne promettent de renoncer au Théâtre . Il cite l’exemple de Floridor fameux Comédienai,
S. Sulpice à la Fête du Saint Sacrement, pour ne pas passer devant le Théâtre des Comédiens Français ; pour apprendre aux Fidèl
ançais ; pour apprendre aux Fidèles combien l’Eglise a en horreur ces Théâtres . Cet Auteur fait encore le récit du bruit, qu’il
non suspects de morale outrée. L’Auteur fait voir dans les Pièces du Théâtre les plus approuvées dans ce siècle, le vice loué
-tu ? » Voilà assez d’exemples pour faire voir combien les leçons du Théâtre sont funestes aux jeunes gens. L’Auteur répond au
riture sans une espèce de sacrilège. L’approbation des Spectateurs du Théâtre , bien loin de justifier son sacrilège, fait conna
’absolution, s’ils ne promettaient par écrit de ne plus monter sur le Théâtre , avaient présenté une Requête au Pape, dans laque
99 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
age sur la Scène ; elles seraient admirables dans un Roman : quant au Théâtre de la Réforme, il n’adopterait jamais une passion
ncèrement que je ne conseillerai jamais de conserver Bérénice pour le Théâtre . POMPÉE. En faveur des grandes beautés que
mettre au rang de celles qui, avec des corrections, peuvent rester au Théâtre  : mais pour la corriger, je n’ai trouvé que deux
’aurait peut-être pas suffi pour rendre cette Pièce soutenable sur le Théâtre de la Réformation. Les circonstances des amours d
la lecture, plutôt que de s’obstiner à la faire représenter sur aucun Théâtre , quelque correction qu’on y fasse. MITHRIDATE.
regarde que le sujet en lui-même ; car, il est bien moins question au Théâtre de la Réformation de savoir si les Auteurs ont de
; mais elle ne me paraît point du tout convenable pour être admise au Théâtre de la Réformation. LE COMTE D’ESSEX. De tou
entiment, qui était de croire cette Pièce insoutenable sur le nouveau Théâtre  ; surtout quand je donne l’exclusion à des Tragéd
on d’amour, qui du temps de Racine s’était si généralement emparée du Théâtre , peut seule l’excuser d’en avoir fait usage avec
s pas que l’Alexandre de M. Racine, puisse jamais convenir au nouveau Théâtre . VENCESLAS. La Tragédie de Venceslas de Rot
s un point de vue qui de notre temps ne serait jamais souffert sur le Théâtre . La passion de Ladislas naît du vice et non de la
ême parlé de cette Tragédie, si Venceslas ne subsistait encore sur le Théâtre , pendant que les autres ouvrages de Rotrou sont a
eprésentée, il n’y a personne qui ne lui refusât son suffrage pour le Théâtre de la Réformation. En effet, le lieu de la Scène
ue des intrigues d’une nature à ne pouvoir jamais être admises sur le Théâtre de la réforme. Son Atalide est une jeune Princess
non seulement hors d’état d’être représentée telle qu’elle est sur le Théâtre de la réforme ; mais de plus, je ne crois pas pos
s donc point susceptible de correction, ni digne en aucune manière du Théâtre de la Réforme. ASTRATE ROI DE TYR, de M. Quin
is persuadé que la Tragédie d’Astrate non seulement serait rejetée du Théâtre de la Réformation, mais que tout le monde, après
ion, mais que tout le monde, après un mûr examen, la bannira même des Théâtres d’aujourd’hui, fussent-ils encore moins épurés qu
100 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
at leurs faux raisonnements, à peu près les mêmes que les amateurs du théâtre font encore. Il l'envisage du côté de la religion
s sauts périlleux, etc. Ce sont des restes des anciens spectacles. Le théâtre subsiste en entier : il est à bien des égards por
des égards porté à un degré de perfection bien supérieur aux anciens théâtres , et malgré un vernis de politesse et de décence q
l'or sur leurs habits ; en particulier les lois qui proscrivaient le théâtre , et le faisaient partout détruire, comme le corru
ant. » Vous avez même par un excès de luxe couvert tout le terrain du théâtre , et introduit l'usage de certains manteaux qui me
la magnificence des loges ? C.  15. Vous ne vous réjouissez sur vos théâtres qu'aux dépens de vos Dieux et des bonnes mœurs. I
de tous les Dieux, etc. on verra une grande partie de nos opéra et du théâtre Italien). Dites-moi, continue Tertullien, si ce s
ces portraits, ils ne rendent que faiblement les Actrices de tous nos théâtres , et les Spectatrices, qui se font un mérite et un
r les éléments et les saisons que les autres Dieux. « 10.° Passons au théâtre . Il n'est pas moins que le cirque l'ouvrage et l'
acrifices, sous la conduite d'un Intendant et des Haruspices. Mais le théâtre est bien plus infâme que le cirque par le vice :
par le vice : « Nunc transimus ad scenicos ludos, à loci vitio ». Le théâtre est proprement le temple de Vénus, « proprie sacr
qu'ils voyaient courir les plus grands risques, détruisaient tous les théâtres  : « Maxime theatra destruebant ». Pompée ayant fa
urent toujours ligués contre la vertu : « Duo dæmonia conjurata ». Le théâtre a même des fêtes bachiques du nom de leur auteur.
sont couverts de leurs noms ; c'est moins l'idolâtrie qui a formé le théâtre , que le théâtre qui a répandu l'idolâtrie. Ils on
e leurs noms ; c'est moins l'idolâtrie qui a formé le théâtre, que le théâtre qui a répandu l'idolâtrie. Ils ont connu que rien
disant qu'ils s'élevaient contre l'idolâtrie qui régnait alors sur le théâtre  ; on verra dans tout le reste de cet ouvrage qu'i
'impureté n'étant pas moins défendue que la fureur, on doit fermer le théâtre , qui en est le consistoire, « consistorium impudi
tes, leurs attitudes, leur changement de sexe, plus licencieux sur le théâtre que chez eux. Les nudités des Actrices sont ici d
ui y conduit est corrompu ? La défense de l'impureté emporte celle du théâtre . Au reste, nous méprisons cette politesse, cette
éprisons cette politesse, cette science du monde, dont on veut que le théâtre soit l'école : c'est une folie devant Dieu. De de
e souvenir. « 20.° On fait un autre mauvais raisonnement en faveur du théâtre . Le soleil et Dieu même le voient sans en être so
rmis de s'abandonner à la fureur hors du cirque, à l'impureté hors du théâtre ,parce que Dieu en est témoin ? Ce qu'il défend es
ole libre souillât les oreilles de leurs filles, et ils les mènent au théâtre , où les gestes et les discours sont licencieux ;
ez de répondre Amen dans la liturgie ! « 26.° Aussi le démon règne au théâtre . En voici un exemple (j'en prends Dieu à témoin).
élicieuses ; regardez comme du poison couvert de miel, tout ce que le théâtre peut avoir de noble, de poli, de judicieux, d'hon
nge, cueillez les palmes du martyre. Si vous aimez les productions du théâtre , nous avons dans les livres saints une science, u
Acteurs tragiques pousseront alors des cris plus perçants que sur le théâtre , les Comédiens seront comme dissous par la force
u, l'esprit de l'homme ne saurait comprendre ! Le cirque, l'arène, le théâtre , l'amphithéâtre, n'en approchèrent jamais. »
CHAPITRES. ChapitreI. Du sombre Pathétique, page 5 Chap.  II. Le Théâtre purge-t-il les passions ?32 Chap.  III. Est-il à
/ 547