Chapitre XII. Des
Spectateurs
. CE n’est pas le tout de bien connaître les d
’un Drame ; il faut savoir encore que l’action, quoique étrangère aux
Spectateurs
, les suppose présens. M. Dacier & l’Abbé d’Au
ns un Carrefour, ou à l’entrée du Vestibule d’un Palais, afin que les
Spectateurs
fussent censés pouvoir être témoins de ce qui se
ns de quelques Auteurs judicieux. Moyen d’amener naturellement les
Spectateurs
d’une action Théâtrale. Ne faites point assis
Spectateurs d’une action Théâtrale. Ne faites point assister les
Spectateurs
à l’action de gens renfermés chez eux ; comme à u
qu’une seule Scène dans la Tragédie d’Ajax où l’on ne suppose plus de
Spectateurs
; mais le Poète est quelquefois forcé de ne les r
on action dramatique. Il faut donc autant qu’il est possible, que les
Spectateurs
puissent réellement voir ce qu’on leur représente
out où il est naturel qu’une foule de Peuple peut se trouver. Les
Spectateurs
du nouveau Théâtre sont quelquefois réellement pr
n d’on ne s’avise jamais de tout dans la rue. Il est possible que les
Spectateurs
en soient témoins. Le second place les personnage
Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des
spectateurs
force les auteurs dramatiques à composer licencie
lons voltigeant çà et là, sans savoir où, faits, ce semble, pour être
spectateurs
de toutes choses, excepté d’eux-mêmes. Qui ensuit
ux, et courent se livrer à leurs écueils ordinaires. « Quels autres
spectateurs
? Des hommes fatigués de querelles domestiques, q
e, avec une égale indifférence. « Se persuadera-t-on que de pareils
spectateurs
s’embarrassent fort si l’école des spectacles est
ilà pourtant la partie la plus saine, ou plutôt la moins mauvaise des
spectateurs
. N’en est-il point d’autres ? et les voit-on en p
qu’on charge si bien que personne ne peut s’y reconnaître. Voilà les
spectateurs
à qui les poètes et les comédiens doivent plaire,
nt leur jeu ? Ne sont-ils pas trop intéressés à se prêter au goût des
spectateurs
pour qu’ils ne travaillent pas de la manière la p
quelles on a de l’horreur, ils ont grand soin de dérober à la vue des
spectateurs
tout ce qui peut leur causer cette horreur. Ils p
es et violentes ; car les affections communes ne peuvent procurer aux
spectateurs
le plaisir qu’ils y cherchent. Les spectateurs ne
e peuvent procurer aux spectateurs le plaisir qu’ils y cherchent. Les
spectateurs
ne trouveraient rien que de froid dans un mariage
plaisent qu’autant qu’elles flattent les inclinations corrompues des
spectateurs
. Qu’on ne s’imagine pas que ces mauvaises maximes
prononce que le poète et les acteurs ont bien réussi à intéresser les
spectateurs
. La nature, dira-t-on, est assez bien exprimée ;
esak. » Les pièces de cet auteur n’auraient certainement pas plu aux
spectateurs
, si elles ne leur avaient donné agréablement des
aux leçons flatteuses qu’ils débitent, ils excitent l’admiration des
spectateurs
et insinuent dans leur cœur une passion vive et a
septième, et ainsi de suite. Il faut que le spectacle plaise fort aux
spectateurs
, autrement ils n’iraient point en grand nombre au
aux bonnes mœurs, mais au contraire qu’il soit propre à inspirer aux
spectateurs
des sentiments vertueux, ou du moins opposés au v
rais des spectacles lorsqu’ils sont utiles à la société, et c’est aux
spectateurs
à payer l’autre partie de ces frais, parce qu’ils
uront fait plus de pièces qui soient en même temps plus agréables aux
spectateurs
et plus utiles aux bonnes mœurs. Le feu Roi a déj
e comparée à la grande utilité qui en reviendra à un nombre infini de
spectateurs
. On me dira peut-être que ce qui paraît possible
i est le désir de la distinction, le Poète pourra en divertissant les
spectateurs
augmenter considérablement l’empire de la vertu e
bien plus facile aux Poètes sérieux de mettre en œuvre à l’égard des
spectateurs
le ressort ou le motif de la belle gloire ; car i
dirigé par le Bureau des spectacles peut beaucoup servir à rendre les
spectateurs
non seulement très désireux de gloire et de disti
de la corruption de nos mœurs ; le Poète pour procurer du plaisir au
spectateur
et pour gagner plus d’argent ne s’embarrasse pas
ir toujours dans les spectacles l’utilité de la société au plaisir du
spectateur
. Les spectacles peuvent donc être utiles et agréa
s lui eussent permis d’inspirer contre les bonnes mœurs au commun des
spectateurs
une sorte de compassion pour le sort malheureux d
r des crimes ou de Médée, ou de Phèdre qu’on les rendrait aimables au
spectateur
au point de lui inspirer de la pitié pour leurs m
re Phèdre où il réussit si bien à faire plaindre ses malheurs, que le
spectateur
a plus de pitié de la criminelle que du vertueux
s peindra avec les traits et les couleurs qui peuvent exciter dans le
spectateur
l’horreur de l’injustice, de la méchanceté, de la
e visait qu’à faire sa réputation et sa fortune à force de plaire aux
spectateurs
, et comme il ne se souciait point du tout du but
t, et qu’elle ne respire que la vengeance ; et je suis persuadé qu’un
Spectateur
, qui entre dans cette pensée, regardera les plus
as méritée, il faut adroitement mettre des bornes à la compassion des
Spectateurs
, en la diminuant par quelque trait qui donnent at
s’exposent à faire paraître Œdipe trop vertueux ? d’où il suit que le
Spectateur
s’irrite plutôt qu’il ne s’afflige de son malheur
arrêté. De son temps le goût et le cœur de la plus grande partie des
Spectateurs
étaient également corrompus par l’effet d’une lon
u à une mauvaise fin, et qui excitent le plaisir ou l’indignation des
Spectateurs
suivant les circonstances du sujet. Il est aisé p
sont représentés trop vertueux, sans donner lieu à la compassion des
Spectateurs
de s’affaiblir par la vue de quelque défaut, suiv
moi, que les Anciens n’ont jamais songé à diminuer la compassion des
Spectateurs
; car ce serait avoir entrepris de faire violence
cs n’ont pas voulu contraindre le cœur humain ; et ils ont laissé aux
Spectateurs
toute la liberté de s’attendrir et de fondre en l
u Destin qui les condamnait, et cet ordre était le seul point que les
Spectateurs
envisageaient. Œdipe est puni du crime qu’il a co
Poètes Grecs ne prétendirent jamais affaiblir la compassion dont les
Spectateurs
étaient émus pour Œdipe, pour Oreste, pour Hyppol
pour Œdipe, pour Oreste, pour Hyppolite, etc ? Ils voulaient que les
Spectateurs
fussent persuadés de la fatalité forcée, qui entr
nc que les personnages qui meurent peuvent être innocents, et que les
Spectateurs
peuvent s’en affliger tant qu’ils veulent ; pourv
ort de Géta et de Justine, en seront plus violents ; et en ce cas les
Spectateurs
pourront les plaindre l’un et l’autre tant qu’ils
uel désordre et quelle conduite ! et cela pour ne point présenter aux
Spectateurs
un jeune homme tel que Télémaque, sans qu’il eût
on aurait eû deux caractères décidés et vrais en même temps ; et les
Spectateurs
ne seraient pas indécis, pour savoir s’ils doiven
je trouve cette action tragique bien atroce, pour être présentée aux
Spectateurs
de notre temps. Il me paraît, au reste, que cette
est l’excès de son crime ; c’est ce crime qui seul doit attacher les
Spectateurs
, et faire sur eux une vive impression. A l’égard
eu de châtiment à Médée, et qui est d’une grande instruction pour les
Spectateurs
; si Médée mourrait, je suis persuadé que le Spec
ion pour les Spectateurs ; si Médée mourrait, je suis persuadé que le
Spectateur
n’en serait pas si touché. La mort, qui finit les
soulagement pour les malheureux, et une grace pour les scélérats. Le
Spectateur
, voyant Médée rester en vie, ne cesse point de dé
oir, ne peut être que d’un très mauvais exemple, et doit révolter les
Spectateurs
. La loi naturelle ne permet pas de se procurer un
ne m’embarrasse pas de ce que produira la compassion dans le cœur des
Spectateurs
; mais je suis extrêmement touché de l’impression
mal entendue, on ne doit pas courir le risque de scandaliser un seul
Spectateur
, quand on supposerait même qu’il y en a un nombre
ue les Acteurs ne courent pas moins le risque d’être séduits, que les
Spectateurs
. Quoiqu’il en soit, il est temps que l’enchanteme
ue la passion d’amour de la Tragédie de Jugurtha ne doit inspirer aux
Spectateurs
que de la compassion, et que la compassion est pl
Ilione n’inspire pas une simple compassion dénuée d’horreur ; car le
Spectateur
ne peut se dispenser de se souvenir que, si ces d
es derniers, l’Auteur se proposait pour but principal de plaire à ses
Spectateurs
: car soit qu’il voulut les corriger, soit qu’il
al de ce Spectacle doit consister à imiter la nature, en sorte que le
Spectateur
croit voir ceux qu’on lui représente, et soit aff
et de l’autre côté que les Acteurs la font tellement grimacer que le
Spectateur
qui la cherche ne peut la reconnaître ; Mais lors
Bal fait naître des mouvements différents selon les dispositions des
Spectateurs
: un Feu d’artifice excite la joie : une Pompe fu
ces mouvements s’emparent bien souvent dans un seul jour du cœur des
Spectateurs
, jusqu’à leur faire sentir toutes ces différentes
les Poètes dramatiques sont en possession d’inspirer dans le cœur des
Spectateurs
telles passions qu’il leur plaît : et que l’objet
ions que cette même Pièce peut inspirer. Je suppose que quelqu’un des
Spectateurs
aura par préférence été touché en voyant représen
rigue, remportera du Théâtre des sentiments de vengeance. Voilà trois
Spectateurs
agités de trois différentes passions : et je conv
nsemble ; dans l’Acte les Acteurs parlent & agissent aux yeux des
Spectateurs
. On entend par entre-Acte ce qui sépare, ce qui d
e, puisqu’ils doivent toujours agir tant que l’action dure ; mais aux
Spectateurs
, dans la crainte que leur attention ne se fatiguâ
e repos dans leurs Pièces ; ils détournaient seulement l’attention du
Spectateur
sur des objets qui le délassaient sans le distrai
avaient établis la règle des divisions des Drames, pour accorder aux
Spectateurs
quelques tems de repos, auraient-ils souvent lais
ec le chœur, ou qui gardait le silence ? c’était toujours attacher le
Spectateur
; car pouvait-il se dispenser de fixer sa vue sur
ire leur éffet si la Pièce était trop concise ; on m’objectera que le
Spectateur
n’aurait pas le tems de s’intéresser en faveur du
la fin du cinquième Acte, ou même qu’il fût nécessaire d’instruire le
Spectateur
de choses indispensables, je souhaiterais qu’il f
iberté dans le Cid, le mariage de Chimène s’accomplirait aux yeux des
Spectateurs
, qui n’auraient plus rien à désirer. Ce nouvel Ac
ils sont contraints d’aller agir hors de la Scène. Cependant comme le
Spectateur
peut trop se refroidir par des repos fréquents &a
ns huit ou dix heures, s’est écoulé dans un instant, loin des yeux du
Spectateur
. Ainsi les entre-Actes approcheront, autant qu’il
écède comme à ce qui va suivre, & aux sentiments qu’éprouvent les
Spectateurs
. Les autres Théâtres devraient mettre à profit un
aisemblance le permet. C’est par un tel usage qu’on peut empêcher les
Spectateurs
de trop se distraire dans l’intervalle des Actes
e continus. La plus-part des Opéras-sérieux remplissent d’ennui leurs
Spectateurs
, malgré l’éxcellence de leur musique : retranchez
désordre, quel ravage ne peut-elle pas causer dans l’imagination des
Spectateurs
, suivant les différentes situations où ils se tro
ocence, en faisant naître des idées corrompues, même dans l’esprit du
Spectateur
le plus indifférent. Les sentiments les plus corr
les Amants finissaient par être réellement malheureux : En ce cas les
Spectateurs
pourraient concevoir de l’aversion pour une passi
et surtout celui de la Comédie, a toujours un succès heureux ; et le
Spectateur
en conclut avec raison, que les maux soufferts pa
que souffrent les Amants, ne détournera point de l’amour, et que les
Spectateurs
, après avoir plaint les Amants dans leurs travers
verses, si on ne la mettait sur le Théâtre que pour l’instruction des
Spectateurs
et pour la correction des mœurs. On répondra, peu
rtements ; et, par là, cette passion n’a jamais manqué d’inspirer aux
Spectateurs
une horreur capable de les corriger. Les Modernes
evraient jamais traiter cette passion que dans la vue d’instruire les
Spectateurs
; ils pourraient encore joindre à cette passion,
nts ne seraient jamais en risque d’être désaprouvés, ou mal reçus des
Spectateurs
; car, dans une grande assemblée, il peut bien se
u fils, ou mari, ou citoyen : et si, par hasard, il se rencontrait un
Spectateur
qui fut bon père, mais qui ne fut pas bon citoyen
arrive pas au Théâtre moderne ce qui arriva à celui d’Athènes, où les
Spectateurs
, ennuyés d’entendre depuis longtemps des chansons
de donner des instructions utiles sur cette passion, en sorte que les
Spectateurs
puissent en devenir meilleurs, il faudrait admett
ions, loin d’être approuvées ou victorieuses, ne peuvent inspirer aux
Spectateurs
qu’une horreur salutaire. 3°. On examinera toutes
y en a deux, principalement, qui déplairont au plus grand nombre des
Spectateurs
; le second et le cinquième. Dans le second, j’ex
d’une pâte toute nouvelle : on ajoutera qu’il est impossible que des
Spectateurs
, qui n’ont jamais connu d’autres Spectacles que c
tion ne respirent que l’amour, il est impossible, dis-je, que de tels
Spectateurs
adoptent précisément le contraire, et ne soient p
métamorphose si générale, je ne désespère pas qu’une bonne partie des
Spectateurs
ne se déclare en faveur du nouveau Théâtre, par l
il pourrait bien arriver que, dans les commencements, l’affluence des
Spectateurs
ne fût pas grande ; mais en ce cas la caisse du T
ourtant que les chambrées diminuent, et que la plus grande partie des
Spectateurs
d’aujourd’hui, sans être remplacés par d’autres,
et, presque tous les dix ans, on les voit entièrement renouvellés de
Spectateurs
. Ces jeunes gens trouveraient le Théâtre réformé,
ur temps. Je pense donc que, pour accoûtumer le plus grand nombre des
Spectateurs
aux Pièces du Théâtre de la Réformation, il n’est
un d’eux puisse penser de la sorte ; et je crois aussi que, parmi les
Spectateurs
, il n’y aura qu’un petit nombre de gens peu instr
lance pour la vérité. C’est une douce violence que le Théâtre fait au
spectateur
, pour l’intéresser à l’action, & lui cacher l
meilleur Acteur, dénué des accessoires, ne pourroit jamais forcer le
spectateur
, qui sait qu’il va voir une fiction, à croire que
e, sa figure marqueroient, comme dit Riccoboni, un étonnement dont le
spectateur
seroit frappé. Celui-ci n’auroit aucune idée qui
ir distrait & désœuvré, portent leurs regards ça & là sur les
spectateurs
. Comment dans cet état opéreroient-ils cet ensemb
expression de celui qui parle ; & s’ils y réussissent aux yeux du
spectateur
, n’aident-ils pas fortement à le séduire ? Des ho
és de ce que ceux-ci leur disent à l’ouverture de la Scène ? Ceux des
spectateurs
qui n’ont pas les mêmes droits, mais qui ne saven
encore vu le Théâtre, ou qui n’en ont qu’une foible idée. De pareils
spectateurs
seroient sans doute ravis en extase, à la représe
n pas que les Comédiens cherchent à augmenter la prévention où est le
spectateur
contr’eux, au lieu de lui faire illusion ? Ne sem
amp; à l’illusion qu’il doit soutenir sans cesse. Disons plus ; si le
spectateur
a lieu de soupçonner que ce que dit l’Acteur, ne
nt à rendre l’illusion plus frappante. Elles achèvent de persuader un
spectateur
que tout ce qu’il voit est véritable : quand les
autre, sans faire le moindre bruit, ni le moindre signal entendus des
Spectateurs
. S’il faut absolument qu’un signal avertisse ceux
es moyens étrangers. Leurs Tragédies charmeront pourtant toujours les
Spectateurs
, par la seule beauté de la diction & des pens
correctes que les nôtres. Ils ne négligent rien afin d’attacher leurs
Spectateurs
, que l’uniformité de nos meilleures Pièces n’ébra
la musique & à la Poèsie, la gloire de charmer, de surprendre les
Spectateurs
. Mais le Poète lyrique à plusieurs choses à obser
d Spectacle. La musique lui suffirait pour attirer un grand nombre de
Spectateurs
; mais il se sert tout à la fois de deux moyens,
e des Ariettes, se flattèrent au moins de ramener une partie de leurs
Spectateurs
, en ajoutant à leurs Drames de superbes décoratio
t ce que nous appelons mœurs. Il faut les marquer si vivement, que le
spectateur
soit en quelque façon prévenu sur le parti, que d
ent dans le même endroit. Quelques-uns voudraient que la présence des
spectateurs
fût essentiellement liée à la pièce, dans la véri
èce, qui est d’autant plus vive et plus intéressante, que l’esprit du
spectateur
est toujours suspendu sur l’événement. Lorsque le
produisent les uns et les autres ; intéresser, suspendre, tromper le
spectateur
; qu’il n’y ait que des caractères élevés ; nulle
le ; il faut qu’il se sente des faiblesses de l’humanité, afin que le
spectateur
craigne qu’il ne lui arrive quelque malheur ; car
e, Oreste, Alcméon, Médée, Thyeste étaient de ce caractère ; ainsi le
spectateur
était toujours dans la terreur et dans l’effroi ;
d’autres bonnes qualités, et des vertus, qui leur affectionnaient le
spectateur
; mais si le Héros est absolument vicieux, il fau
sent un plaisir si délicat. Pour exciter ce sentiment dans le cœur du
spectateur
, il faut que le Poète amène avec art les aventure
et qu’il ne confonde point par des changements notables les idées du
spectateur
. Un Auteur se rendrait ridicule, s’il faisait par
le monde, les trois Horace contre les trois Curiace ; il faut que le
Spectateur
apprenne par des récits ces aventures cruelles, q
nant souffertes sur notre Théâtre, et il faut les dérober aux yeux du
spectateur
. Eschyle, ni Sophocle n’y ont pas regardé de si p
on plus qu’Egisthe, Amant de Clytemnestre, soit massacré à la vue des
spectateurs
, ni de son Amante, pour épargner à cette Reine in
ans la Phèdre de M. Racine, est si pathétique, et si touchant, que le
spectateur
est autant attendri par cette narration, que s’il
t qui est tellement défiguré, qu’à peine le peut-elle reconnaître. Le
spectateur
fait bon gré au Poète, de lui épargner la vue des
sue doit être triste et funeste, fasse tout son effet sur l’esprit du
spectateur
; il faut que le Poète dans les premiers Actes le
ui ne répond pas à ces heureux commencements, surprend extrêmement le
spectateur
, et cette surprise fait l’une des principales bea
s personnes d’une naissance illustre. Rien n’attache plus l’esprit du
Spectateur
, que la liaison des événements, qui doivent être,
le monde ; il fallait s’en tenir là. Mais le Poète donne le change au
Spectateur
, en lui représentant Hécube acharnée à se venger,
n retour de bonne fortune. C’est ce qui surprend, et ce qui frappe le
Spectateur
, qui se trouve, dans un moment, agité par une fou
illes, par les spectacles, et par les récits ; lorsqu’on fait voir au
spectateur
, quelque objet pitoyable, ou qu’on lui raconte qu
re toutes les règles de son art, pour jeter le trouble dans l’âme des
spectateurs
, qui entrent dans tous les sentiments du Héros qu
ues moralités, qui deviennent fades et ennuyeuses, et font languir le
spectateur
. Ce n’est pas que si l’on introduisait un Philoso
exprime, et fasse sentir ces incertitudes, pour faire comprendre aux
spectateurs
, que la raison condamne ces crimes, et que ce son
e de paroles et d’actions réjouissantes, inventées pour le plaisir du
spectateur
, et capables de lui délasser l’esprit ; mais il f
cœur ; en effet, disent-ils, le but des Comédiens est d’émouvoir les
spectateurs
, pour les faire entrer dans toutes les passions q
trouve, la peinture des passions que l’on tâche d’inspirer à tous les
spectateurs
, les impressions que ces objets laissent dans l’e
nt point d’autre but, que d’exciter un plaisir sensuel dans l’âme des
spectateurs
, et de dresser des pièges à la pudeur. Voilà pour
vait de son tems. « Comment, s’écrie-t-il, prétend-on persuader à des
Spectateurs
que sans changer de place ils voyent une action q
donc supposée alors transporter les Acteurs de la Pièce ainsi que les
Spectateurs
que rien ne peut naturellement faire changer de p
utre que les règles sont éxtremement violées par un pareil usage, les
Spectateurs
ne sont point à leur aise quand la Scène change a
pendant dix ou douze jours de suite, en y comprenant les nuits23. Les
Spectateurs
& les Acteurs se relèvent mutuellement : tand
Théâtre, où rien n’est interrompu. La Pièce ne finit que lorsque les
Spectateurs
se retirent comme de concert. Voilà pour le coup
l que je donne ici, se démontre sans peine. Plus on peut faciliter au
Spectateur
les moyens de s’imaginer que ce qu’il voit est ré
Celui de l’action de nos Pièces est toujours mal choisi, eu égard aux
Spectateurs
. On la fait commencer en plein jour, quelquefois
u, on les regarderait avec justice comme autant de chefs-d’œuvres. Le
Spectateur
aurait lieu de se persuader qu’il est réellement
égal à celui de la représentation. Il faut se garder d’avertir le
Spectateur
de l’heure où se passe l’action, lorsqu’elle est
tation peut être un lundi ; & cette supposition qu’il faut que le
Spectateur
se fasse tout-à-coup le fatigue sans nécessité. M
Corbleu, Madame, je vous épousai sitôt après le passage du Rhin ». Le
Spectateur
conçoit tout de suite qu’on lui parle de cette fa
ire parait trop minutieux, je prierai les Critiques de songer que les
Spectateurs
d’un Drame sont assez portés à s’appercevoir de l
ssent tout ce qui peut avoir quelque rapport à la vie du Comédien. Le
Spectateur
sensé n’apperçoit, il est vrai, dans l’Acteur que
rtage les maux ou la joie d’une seule. D’ailleurs, l’attention que le
Spectateur
est contraint de donner à une Pièce dont les prin
ere très-différent, à cause de la différence des Spectacles & des
Spectateurs
. Le caractere de ces deux Tragédies n’est pas le
her à en adoucir l’horreur. Nous nous contentons de faire pleurer les
Spectateurs
par le récit de la mort d’Hippolyte : il étoit ap
tes, de parricides, la premiere raison est la différente Religion des
Spectateurs
, & la seconde leur différente condition. Nous
sur ce que le Poëme Epique ne devoit faire son impression que sur des
Spectateurs
éclairés, & par conséquent, disoient-ils, l’E
oin des secours que la Tragédie emprunte pour faire son effet sur des
Spectateurs
qui sont d’ordinaire une vile populace. Les place
t, nos Poëtes travaillent pour plaire à l’esprit d’un petit nombre de
Spectateurs
qui doivent avoir de l’éducation, au lieu que les
t plus ceux du Peuple, leur caractere changea, & pour occuper des
Spectateurs
d’un autre goût, on traita les Sujets de la Fable
té couronnée à Athenes, puisqu’elle a eu tant de peine à plaire à des
Spectateurs
qui n’étoient point Peuple ? Qui ne veut qu’être
plus de mouvemens que de discours. La nôtre est faite aussi pour des
Spectateurs
plus tranquilles, qui ayant du goût & des con
xaminons point si le Sujet qu’il a traitté, est bien conduit : jamais
Spectateur
qui pleure, ne critique celui qui le fait pleurer
d’Athalie, où la Reconnoissance produit une Catastrophe qui remet le
Spectateur
dans la tranquillité ; mais en même tems cette Pi
XIV. La comédie considérée dans ses
Spectateurs
. Le mal de la Comédie, qu’on ne s’y trompe pas,
s & des Actrices. Il va bien au-de-là : il passe bientôt dans les
Spectateurs
. Et n’en est-ce pas déja un grand de leur part, q
es délices, & on se croira innocent ! N’est-ce donc rien pour les
Spectateurs
que de former ces assemblées où se réunit tout ce
d’où elle ne sort point sans atteinte ! Prov. ch. 7. v. 20. 21.Les
Spectateurs
sont-ils innocens, lorsqu’ils ferment les oreille
nt transportés par de semblables objets. Il y a donc dans le cœur des
Spectateurs
un Théâtre secret, où chacun est Acteur & jou
mes en actes & en chœurs. Ces derniers soutenoient l’attention du
spectateur
en le délassant. Corneille trouve cette maniere d
nécessaire, que le chœur lui-même aidoit à entretenir l’attention du
spectateur
, l’empêchoit de porter ses regards ailleurs &
suppositions que fait Corneille, les chœurs, loin de dissiper trop le
spectateur
, ou d’en exiger un effort pénible de mémoire, sou
t-il bien certain que nos intermedes ayent pour but le délassement du
Spectateur
? Je ne puis me le persuader. Les grands événemen
it, on n’y mettroit jamais assez de clarté & d’ordre, pour que le
Spectateur
pût l’entendre. Une pareille Tragédie ressemblero
’il eût assez de force de poulmons pour la réciter. Le délassement du
Spectateur
n’est donc pas ce qu’on se propose au moins pour
eut-on, sans se faire d’effort ? Aussi le mieux qui puisse arriver au
spectateur
, c’est que les premieres Scènes de chaque Acte, n
tation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des
Spectateurs
d’un Drame sérieux. A fin de terminer ce cinq
ais hazarder des réfléxions sur les divers sentimens qu’éprouvent les
Spectateurs
d’un Poème dramatique ; je vais tâcher de découvr
’a rien de réel, & que ses Personnages sont tous chimériques ; le
Spectateur
intelligent doit donc s’étonner de s’intéresser à
, plus ils seront chargés de ridicules, & plus ils réjouiront les
Spectateurs
. Les bons mots, les plaisanteries d’un Poème enjo
ée de ce qui se passe dans la société, doit plaîre nécessairement aux
Spectateurs
, qui ne se méconnaissent pas tout-à-fait dans les
subjuguent & nous étonnent. Quoiqu’il semble que la plus-part des
Spectateurs
d’une Tragédie doivent considérer son action avec
on court avec empressement aux représentations des Drames sérieux. Le
Spectateur
contemple avec éffroi ses passions dans l’âme des
e de lui, qui n’écoute que la voix de la sagesse ; mais il charme les
spectateurs
par des caractères toujours en contradiction, qui
re de l’invention du poète, ne font pas une grande impression sur les
spectateurs
. Je réponds encore que ces punitions et ces récom
réunit par ses talents, sa fermeté et son courage, toute l’estime des
spectateurs
? Qu’il eût, si l’on veut, une âme forte : en éta
je jouis enfin du prix de mes forfaits. Je veux bien supposer que les
spectateurs
, renvoyés avec cette belle maxime, n’en concluron
l’intrépide vertu de Zopire. Cependant je crains bien qu’aux yeux des
spectateurs
, sa grandeur d’âme ne diminue beaucoup l’atrocité
ur l’instruction du parterre. « Dans quelle disposition d’esprit le
spectateur
voit-il commencer la Bérénice de Racine ? Dans un
nfaiteur du monde et les délices du genre humain. Qu’en pense le même
spectateur
après la représentation ? Il finit par plaindre c
einte, elle fait parler une douleur approchante du désespoir ; et les
spectateurs
vivement touchés commencent à pleurer quand Bérén
pas une tragédie qui remplit bien son objet, et qui apprend bien aux
spectateurs
à surmonter les faiblesses de l’amour ! « Quoiq
ur la renvoie malgré lui et malgré elle ; on peut ajouter, malgré les
spectateurs
. Titus a beau rester romain, il est seul de son p
teurs. Titus a beau rester romain, il est seul de son parti, tous les
spectateurs
ont épousé Bérénice. Tant il est vrai que les tab
mes. Tout est mauvais et pernicieux, tout tire à conséquence pour les
spectateurs
; et, le plaisir même du comique étant fondé sur
es et ses incartades, il ne laisse pas d’intéresser et de plaire. Les
spectateurs
ne voudraient peut-être pas lui ressembler, parce
milieu entre le vice et la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des
spectateurs
, il leur persuade que, pour être honnête homme, i
tournée en ridicule, pour essuyer le mépris et encourir la haine des
spectateurs
. Sans doute on ne peut que louer l’intention de c
là des objets qui, selon moi, ne devraient jamais être présentés aux
Spectateurs
; les chemins par où l’on passe, pour arriver à c
cette passion est égale dans tous les cœurs, il est bien rare que le
Spectateur
puisse s’en former une idée convenable à la majes
urs, et ne peuvent causer aucune mauvaise impression dans le cœur des
Spectateurs
. Si donc l’amour de Mithridate a fait paraître da
obéïra. Une pareille idée est bien terrible, et je m’en rapporte aux
Spectateurs
, de quelque nation qu’ils soient. Je déteste surt
tablit une maxime très capable de séduire et de corrompre le cœur des
Spectateurs
; mais l’austère vertu dont la Reine fait parade
cette espèce d’inaction, ne fera jamais une grande impression sur les
Spectateurs
, soit pour l’instruction, soit pour le mauvais ex
. En effet, je crois que si on représentait Alexandre sans amour, les
Spectateurs
s’en accommoderaient mieux, quoi que l’Histoire f
s en défigurer le caractère. Bref, la morale et l’instruction que les
Spectateurs
peuvent tirer de cette Tragédie, se réduisent à c
s tragiques depuis lui ont toujours fait ou tâché de faire croire aux
Spectateurs
que l’amour dans leurs Tragédies était enfanté pa
de la Pièce, qui par conséquent, ne peut jamais faire dans l’âme des
Spectateurs
d’autres impressions, que celles de la molesse et
grande bouche béante, toujours prête, pour ainsi dire, à dévorer les
Spectateurs
. On peut ajouter à ces trois sortes de masques, c
& l’autre rabatu ; & il a une grande attention à montrer aux
Spectateurs
, celui des côtés de son masque qui convient à sa
e un Personage pour un autre Personage par une partie des Acteurs. Le
Spectateur
, qui se trompait lui-même, en voulant discerner d
ersonages vivans. Mais d’un autre côté ces masques fesaient perdre au
Spectateur
le plaisir de voir naître les passions, & de
porte-voix, & leur donnait moyen de se faire entendre de tous les
Spectateurs
, quand d’un autre côté ce masque leur fesait perd
ible que les altérations du visage fussent aperçues distinctement des
Spectateurs
; dont plusieurs étaient éloignés de plus de douz
sais bien, Racine, à l’aide d’un acteur, Emouvoir, étonner, ravir un
spectateur
! Jamais Iphigénie, en Aulide immolée, Ne coûta t
le qu’aux grâces du style, qu’à la beauté des pièces : au lieu que le
spectateur
est exposé à tous les charmes d’une déclamation a
par le mérite des drames que le théâtre des Romains attirait tant de
spectateurs
. Quintilien dit que les comédiens embellissaient
xposée au public ou non, c’est-à-dire, si on a lieu d’espérer que les
spectateurs
se sentiront fortement affectés des sentiments pa
y comprenaient toute l’enceinte du lieu commun aux Acteurs & aux
Spectateurs
. Le Théâtre, chez eux, était un lieu vaste, accom
ies étaient comprises ; celui des Acteurs appelé la Scène ; celui des
Spectateurs
, nommé particulièrement le Théâtre ; & l’Orqu
s Théâtres : l’Orquestre était destiné aux Danses chez les Grecs, aux
Spectateurs
qualifiés chez les Romains ; l’Hyposcénion (Sous-
îles soutenues par des mâts & par des cordages, pour défendre les
Spectateurs
de l’ardeur du soleil. Mais comme ces voîles n’em
la Scène, d’autres à la spécifier, & d’autres à la commodité des
Spectateurs
. Ceux qui servaient d’ornement, étaient les plus
lieu de couverture, & on s’en servait pour la seule commodité des
Spectateurs
, afin de les garantir des ardeurs du soleil. Catu
vre ? & la masure d’un bon Villageois, pourrait-elle donner à des
Spectateurs
le sentiment du Palais magnifique d’un Roi fastue
mp; des Cirques ouverts ; mais comme parmi les Modernes, la foule des
Spectateurs
est médiocre, leur Théâtre a peu d’étendue, &
ontempler) : ainsi Amphithéâtre signifie proprement un lieu, d’où les
Spectateurs
rangés circulairement, voyent également bien : au
me. Elle annonce ce qui doit se passer, mais de façon pourtant que le
Spectateur
n’apprene que ce qu’il ne peut ignorer absolument
nse à quelques critiques faites contre l’Auteur, & une prière aux
Spectateurs
de vouloir bien écouter en silence : On aurait be
s avec plaisir, sur-tout quand l’on n’a rien d’interessant à dire aux
Spectateurs
, & que les personnages ont quelque sujet d’ag
, il se répand un je ne sçai quoi qui ébranle & attache l’ame des
Spectateurs
. Il ne s’agit plus que de les soutenir dans la mê
t être vif, serré. Que rien ne languisse ni ne diminue l’attention du
Spectateur
: dès qu’on l’a refroidit, l’illusion dans la que
étaient prévus, ils ne causeraient plus de surprise dans l’ésprit des
Spectateurs
; & s’ils n’étaient point préparés, ils parai
ait devoir arriver à tel Personnage lui convint de telle sorte que le
Spectateur
craignit à chaque instant de l’en voir déchu. Une
cèlébre se flatte d’attacher autant que s’il piquait la curiosité des
Spectateurs
en leur cachant les ressorts d’où naissent les év
e ; maison fait naître de petits incidens qui tiennent en haleine les
Spectateurs
, & donnent à la Pièce une certaine durée. Les
ens y sont marqués avec de fortes touches afin qu’ils fassent sur les
Spectateurs
la même impression que sur le Personnage qui les
irait qu’on a réuni plusieurs Poèmes ensemble. Il arrive aussi que le
Spectateur
est tout étonné de voir représenter avec ce qu’on
e les meilleurs dénouemens tragiques sont ceux qui pénètrent l’ame du
Spectateur
d’un profond chagrin, & je crois qu’il a rais
ut aussi en placer un après le dénouement ; cela achève de réjouir le
Spectateur
, & c’est finir par un beau coup d’éclat.
ent de l’horreur pour le crime de Phèdre, elle force en même temps le
Spectateur
d’aimer ses remords et sa vertu à l’exemple de ce
re de l’invention du Poète, ne font pas une grande impression sur les
Spectateurs
[…]. »bq Il ne fallait pas dire « sur les Spect
ssion sur les Spectateurs […]. »bq Il ne fallait pas dire « sur les
Spectateurs
» mais dire « sur moi », et ne pas conclure de vo
», et ne pas conclure de votre insensibilité singulière que tous les
Spectateurs
soient insensibles : votre allégation d’ailleurs
teurs se font une loi de respecter les faits attestés, et loin que le
Spectateur
, dans les circonstances inventées s’amuse à réflé
agnent rien à leur triomphe qu’une horreur plus grande de la part des
Spectateurs
; je le prouverai bientôt. Revenons. « […] quel
réunit, par ses talents, sa fermeté, son courage, toute l’estime des
Spectateurs
? etc.. »bs Avec quelles lunettes avez-vous don
qu’il cherche à le rendre, et qu’il le rend en effet plus odieux aux
Spectateurs
. Brutus, dans La mort de César, reproche à celui-
bu Si l’on admire le courage de Catilina quand il entre au Sénat, le
Spectateur
, bien instruit qu’il va mentir, ne voit en lui qu
its, s’en vantent, » et vous ne voyez pas « de quoi peut profiter aux
spectateurs
, une Pièce où ce vers, "Et je jouis enfin du prix
ns jouent rarement cette pièce c’est qu’ils savent que la plupart des
Spectateurs
sont révoltés si fort de l’horrible cruauté d’Atr
en qu’une pareille scène fit oublier la catastrophe à tous les autres
Spectateurs
et que bien en prit aux Acteurs que le vers qui m
vous occupez nullement du spectacle, donnez toute votre attention aux
Spectateurs
, et vous jugerez par les épithètes dont ils honor
courage, son éloquence et sa fermeté, il captive l’estime de tous les
spectateurs
? Si un scélérat pouvait être estimé, assurément
e on rappelle peut-être mal à propos l’indulgence ou la compassion du
Spectateur
; je voudrais au contraire augmenter l’horreur qu
e jouis enfin du prix de mes forfaits." Je veux bien supposer que les
Spectateurs
, renvoyés avec cette belle maxime, n’en concluron
Rois. Transportons-nous à la représentation. Supposons des Rois pour
spectateurs
; examinons leur contenance, étudions leurs geste
ppartenir à la méditation qu’au sentiment, considérons dans les mêmes
spectateurs
l’effet immédiat du spectacle…. Quelle impression
re que les tragédies, ayant bien des Rois pour Acteurs, mais non pour
spectateurs
, doivent purger les passions de tous les hommes,
ile aux Sujets comme aux Rois ; car il me semble qu’il n’est point de
spectateur
qui, frappé de la générosité d’Auguste, ne se ret
leur ressembler ? Non : il ne l’ignorait pas ; mais il doutait de ses
spectateurs
; ou plutôt il n’en doutait point. Il savait qu’u
ts. Mais il n’est pas moins certain que le Poète a souvent ramené les
spectateurs
à une opinion qui n’était pas la leur : et en ce
que ce sonnet fût trouvé mauvais, comme il l’est réellement ; et les
spectateurs
, contents ou non contents du piège qui leur avait
ls l’augmentent. Mais (insistez-vous) comment l’augmentent-ils, si le
spectateur
s’acquitte de tout ce qu’il doit à la vertu, par
cès, ce qui est. » S’il est vrai qu’à force de vouloir instruire les
spectateurs
, on ne les instruit plus ; il faut convenir que t
e froids raisonnements, que l’esprit de l’Auteur parle à l’esprit des
spectateurs
; de pareilles armes s’émoussent trop aisément co
été frappé de la représentation du préjugé à la mode ? Les larmes des
spectateurs
ne vous semblent-elles pas l’éloge de leurs mœurs
s traits qui vous semblent peu dignes d’elle ? Et demanderez-vous aux
spectateurs
, de quoi leur aura profité la pièce, où des senti
e des Artistes, s’ils ne font pas servir leur art à l’instruction des
spectateurs
, comme à leur plaisir. Ah ! Monsieur, était-ce à
c’est la même nature qui souffre, & dans l’Acteur, & dans le
Spectateur
. Ainsi l’action d’Œdipe étant terrible, elle est
Polyeucte, les Horaces ; en voilà des exemples. Le Héros pour qui le
Spectateur
s’intéresse, tombe dans un malheur atroce, effray
, on souffre autant que lui. Aristote se plaignait de la mollesse des
Spectateurs
Athéniens, qui craignaient la douleur Tragique :
de la vérité de la passion qu’il crut la plus puissante sur l’âme des
Spectateurs
pour lesquels il écrivait. Corneille avait cepend
, il parut plus aimable, plus commode, & plus à la portée de tout
Spectateur
. Corneille est, comme quelqu’un l’a dit, un aigle
scélérats des qualités capables de leur concilier la bienveillance du
Spectateur
. Ce serait aller contre le grand but de la Tragéd
s cette Pièce Dramatique pour sa victime, un Prince contre lequel les
Spectateurs
étaient révoltés. Il y a un genre de Tragédie qu’
objet de l’imitation poétique. Il semble même que le grand nombre des
Spectateurs
étant dans cet état mitoyen, la proximité du malh
. Ce trait de l’imagination de Corneille est admirable ; parce que le
Spectateur
est instruit qu’ils sont tous les deux dans l’err
on demande, et avec l’heureux avantage de corriger et d’instruire les
Spectateurs
. En effet, rien n’est plus capable de nous inspir
s hommes, celle de l’amour est la seule que l’on puisse présenter aux
Spectateurs
, sous différentes faces : l’avarice, le jeu, la j
sion excite différents sentiments et différentes impressions dans les
Spectateurs
mêmes ; tantôt elle corrige par l’horreur, comme
m Sanche d’Arragon, peut fournir une instruction réelle et solide aux
Spectateurs
. Dans cette Fable on ne voit pas un Acteur qui ne
digne d’envie ; le tableau ne peut qu’inspirer de bons sentiments aux
Spectateurs
, en leur faisant sentir le bonheur que peut procu
arts. Je me suis enfin déterminé à ne juger de la Pièce que comme les
Spectateurs
, et à la considérer uniquement du côté de l’impre
e conviens que ce sont là des objets terribles pour les présenter aux
Spectateurs
de notre temps. Quoique je ne les condamne point
conde, qui me paraît en toutes ses parties tendre à l’instruction des
Spectateurs
. Je ne sais si je me suis trompé ; mais, en tout
e celle-ci, les rôles des femmes peuvent être supprimés, sans que les
Spectateurs
les regrettent. ORESTE ET PILADE, de M. de la
me extravagante, ce Roi en est puni par sa mort, et par conséquent le
Spectateur
est instruit, loin d’être séduit ou corrompu. Je
rté à un tel excès dans cette Pièce, qu’il mérite d’être présenté aux
Spectateurs
; afin que chacun d’eux conçoive une juste horreu
riger les mœurs en faisant rire, & de faire passer dans l’ame des
Spectateurs
d’utiles vérités par le canal du plaisir. Il est
n’est pas par conséquent de l’essence de la Comédie de faire rire les
Spectateurs
, puisque la Comédie ne traite que des actions ver
s ou vicieuses. Je dis plus, une Comédie qui a beaucoup fait rire les
Spectateurs
a manqué son effet ; car c’est une preuve que l’A
nfermoit de ridicule, & qu’il s’en sera tellement occupé, que les
Spectateurs
n’auront rien trouvé d’odieux ou de révoltant dan
e faire passer par le canal du plaisir d’utiles vérités dans l’ame du
Spectateur
. Avant de répondre à cette objection, il est à pr
ttaque sont dangereux, elle ne doit point leur prêter pour amuser les
Spectateurs
, un ridicule qui ne serviroit qu’à affoiblir l’ho
d’après nature le vice avec ses suites funestes, & de laisser les
Spectateurs
les maîtres d’y ajouter le ridicule, s’ils en ont
s partent toujours de la même source. Cette ressemblance refroidit le
spectateur
, & il n’y a qu’un pas du refroidissement au d
ais, dit encore le Pere Brumoy ? Faut-il s’étonner que la portion des
spectateurs
la plus capable de saisir les beautés d’une Tragé
» Que contiennent-elles ces scènes ? des sentimens connus de tous les
spectateurs
. Car qui n’a pas aimé ? Quoiqu’on ne soit ni Roi
atiété, qu’à rallumer notre curiosité. 10 Il est une autre classe de
Spectateurs
sur lesquels l’amour semble avoir épuisé tous ses
pas sur eux un effet bien puissant. Il reste une troisiéme portion de
spectateurs
, sur laquelle elles peuvent en faire davantage ;
nt les Personnages d’un quinqué, & quelquefois même d’un trio. Le
Spectateur
ne peut comprendre leurs discours que par conject
s font un meilleur éffet, parce qu’ils détendent moins l’attention du
Spectateur
. J’ôse être d’un avis contraire. Je suis fâché qu
e, ainsi que le soutient le grand Corneille, dissipent tout-à-fait le
Spectateur
, parce qu’elles n’ont aucun rapport avec l’action
des entre-Actes ont été imaginées afin de délasser par intervale les
Spectateurs
; mais l’usage des chœurs intimement liés au suje
les de l’art. Les chœurs laissaient reposer un moment l’attention des
Spectateurs
, sans la détourner entièrement de ce qui devait l
peut jouer telle Piéce qu’il lui plaît. Si c’est au contraire pour le
spectateur
, le goût de celui-ci l’emporte avec raison sur le
, des remèdes qui ne seroient bons qu’à lui-même ? C’est donc pour le
spectateur
que le Comédien joue. Il remplit cette obligation
son zéle, par son jeu, & par la beauté des piéces qu’il donne. Le
spectateur
s’acquitte envers lui, en connoissant, & en s
mens, dans des lieux entourés de siéges, au milieu de cinquante mille
spectateurs
? Voilà pourtant le Théâtre ancien. Thespis a emb
ne Pièce écrite en vers, qui étonnent l’oreille, éblouit & ôte au
spectateur
le tems d’apercevoir ses défauts. On fait donc de
rade, dont l’éclat & la chute étourdissent. On ne voit pas que le
spectateur
même en applaudissanr est réfroidi, & ne sait
L’émotion tient lieu du saisissement, l’étonnement de l’horreur ». Le
spectateur
n’est point agité des violentes secousses que les
urprenant. Que de larmes cette belle scène ne fit-elle pas verser aux
spectateurs
! Une des plus belles reconnoissances du Théatre
particuliere. L’en croire sur sa parole eût choqué la délicatesse du
spectateur
. Sophocle imagina de faire présenter par Oreste à
minuera enfin ces émotions ; elles en jouiront vingt fois au-delà des
spectateurs
ordinaires, mais elles arriveront enfin au même d
guére d’homme qui n’ait un ami, & vingt ans fourniront à peine un
spectateur
doué des qualités que nous supposons ici. Voilà p
trêmement quoiqu’elles ne soient pas nouvelles pour nous. Quant à ses
spectateurs
éclairés, pour qui les reconnoissances ont de nou
uveau à decouvrir, à admirer, rentreront dans la classe du commun des
spectateurs
; tout au plus leur dégoût ne sera pas glacé, déd
autre côté du Théatre. Sa garde qui jusques-là n’avoit été que froide
spectatrice
, parce qu’il n’étoit pas encore tems qu’elle agît
sse pour monter une belle Musique : c’est le chant seul qui attire le
Spectateur
; le sens n’est rien ; on n’entend dans les chef-
ons, il faut, pour les mieux imiter, mettre en vogue des Pièces où le
Spectateur
ne peut effectivement saisir que des sons !… Les
ons Comédiens, & le Jeu des mauvais, effarouchent aujourd’hui les
Spectateurs
délicats : on s’abstient d’aller à telle Pièce, q
sque ceux qu’on pourrait corriger par-la, sont rarement au nombre des
Spectateurs
. Mais surtout qu’on n’expose pas au mépris des ef
n : on se contente de peindre ; on n’ajoute rien qui puisse porter le
Spectateur
à improuver le mal, & à profiter du bien, lor
nt nous sommes surchargés, est très inutile : outre que le commun des
Spectateurs
perd les deux tiers de ce que l’on dit, ces Coméd
& presque jamais rien de délicat, qui puisse dédommager l’honnête
Spectateur
de la mauvaise compagnie qu’on lui donne. Ce genr
; la [D] Comédie-Ariette [E] [E], moins de perfection, & plus de
Spectateurs
. Les Drames de la seconde & de la troisième e
Sallon, dans un Cabinet, il faut éviter tout ce qui peut rappeler au
Spectateur
qu’il est au Théâtre : il serait à propos que les
; de situation : d’un autre côté, l’illusion est détruite, des que le
Spectateur
sent s’élever cette pensée, qu’on ne s’échapperai
te : les portes ouvertes de cet appartement exposeraient aux yeux des
Spectateurs
, sans que les personnages se déplaçassent, les Sc
e qui précède celle du Récit, en ouvrant le fond du portique : que le
Spectateur
entrevît alors rapidement passer l’Amante du frèr
grossiers de ce tableau, vu dans l’éloignement, ne parviendraient aux
Spectateurs
qu’avec leur nuance de douceur & de dégradati
dans le Parterre, par la suppression des sifflets on ne voit plus le
Spectateur
confondu avec l’Acteur : la manière d’applaudir e
a part du Public*. Le nombre des Billets sera fixé de manière, que le
Spectateur
ne soit pas trop gêné : la distribution se fera t
a à y être debout, cette situation comportant un plus grand nombre de
Spectateurs
. La disposition la mieux entendue d’une Salle de
Tableau séduit les yeux, plaît à l’esprit, intéresse le cœur ; chaque
Spectateur
, se dit, Je suis homme, tout ce que je vois ici a
sse le cœur sans l’amollir, peigne la vertu contraire aux penchans du
Spectateur
, & la lui fasse aimer ; représente les vices
cheter bien des défauts. On en peut dire autant de Mahomet ; car tout
Spectateur
raisonnable sent assez que la perte de Palmyre es
ir mettre de pareils tableaux sur la Scène) ayent pour eux le cœur du
Spectateur
: [c’est l’effet que produit sur les gens sensés
ainsi présentées, peuvent devenir une leçon pernicieuse à plus d’une
Spectatrice
. Il était bien capable de traiter ce sujet autrem
où il approche davantage de l’idéalité (c’est-à-dire de l’idée que le
Spectateur
peut se former de la manière dont le personnage a
ais encore qu’il faut grossir les traits du tableau pour réveiller le
Spectateur
; & qu’il est très-difficile de le faire par
actère, le dénoûment, & qui consiste à ne mettre sous les yeux du
Spectateur
que des actions convenables & possibles ; à f
ntfleury, dans une de ses Pièces (le Gentilhomme de Beauce) régale le
Spectateur
d’un froid soliloque de trois pages, en deux scèn
en fait est d’une grande commodité, pour qu’un Personnage révèle aux
Spectateurs
ce qui se passe dans son âme, lorsque ses réflexi
s deviennent alors d’une invraisemblance si choquante, qu’elle ôte au
Spectateur
, sans que lui-même s’en apperçoive, le goût de la
n, & nos phrases exclamatives sont les seuls A-parts naturels. Le
Spectateur
, dira-t-on, sent bien que le personnage ne fait q
moins qu’il est possible : celle d’avoir le visage tourné du côté du
Spectateur
, est du premier genre. Ces deux choses réunies gê
i qui l’écoute, pour apostropher du geste & des yeux la foule des
Spectateurs
: je conseille donc pour le nouveau Théâtre (supp
nt le ton du personnage ; de sorte, que se trouvant très-éloignés des
Spectateurs
, il en résultera qu’ils n’en seront jamais entend
donne sa main à baiser à Valère ; cette action est indécente : aucun
Spectateur
ne voudrait que sa sœur ou sa fille en fissent au
qui fait rire d’une mauvaise action. Dans l’Avocat-Patelin, tous les
Spectateurs
prennent intérêt pour un fripon ; l’on desire que
nt des yeux, des bras, ou du corps, qui fasse naître dans l’esprit du
Spectateur
, l’idée nondécente exclusivement à l’autre ; il a
lité bornée, en ne représentant que des actions hors de la portée des
Spectateurs
. Il serait donc à desirer que nos jeunes Auteurs,
er au lieu de pleurer, mettre par-tout une affectation qui fatigue le
Spectateur
: il faut éviter ce jeu de comédien-bourgeois, où
s des jeunes Acteurs, une des règles du nouveau Théâtre sera, que les
Spectateurs
n’approuveront, ou n’improuveront, qu’à la fin de
conduite des Personnages du Drame, & tantôt réelle de la vie des
Spectateurs
. Art. IX. Comment représenter les Tragédies.
ir la Danse ; il faut seulement la rendre digne des Acteurs & des
Spectateurs
. Elle sera même nécessaire, dans le nouveau Plan,
droit ajoûté à nos Salles, sur les côtés de la Scène, & caché aux
Spectateurs
par les Coulisses. Dès qu’un Acteur ou une Actric
e qu’en dit l’Auteur, que du lieu de la Scène, & non de celui des
Spectateurs
. [Note de l’Éditeur.] [F] [G] [H] 1. J’avertis q
ssent à-tort-à-travers : dans les plus beaux endroits, une partie des
Spectateurs
frappe des pieds & des mains, tandis que l’au
l’Acteur qui occupe seul la Scène donne plus de plaisir, parce que le
Spectateur
n’est pas distrait par un personnage écoutant, pr
e expressif, des mouvemens intelligens & sentis, font éprouver au
Spectateur
toutes les passions qu’elle veut exciter. Aussi l
pathetique, ou terrible, selon la Pièce, ébranlât d’avance l’âme des
Spectateurs
. [Les Danses des Anciens étaient presque toujours
*. Il serait sur-tout avantageux pour les nouvelles Pièces, que les
Spectateurs
n’eussent pas ce repos, dont une critique, souven
*. Dans les Pièces à composer, on évitera de faire dormir debout les
Spectateurs
, & de leur apprendre qu’on s’est couché &
a formé, éprouvé les talens, ne peuvent presque pas le rendre mal. Le
Spectateur
, qui ne les trouvera que là, se persuadera plus f
en caracolant, & fut culbuté. Il crioit de toutes ses forces aux
spectateurs
: Pardon ! Messieurs, pardon ! ce maudit animal
Messieurs, pardon ! ce maudit animal a voulu entrer malgré moi. Les
spectateurs
n’y perdirent rien ; ils rioient à gorge déployée
u’y a-t-il de plus méprisable qu’un bouffon sur le Théatre, & des
spectateurs
imbéciles qui l’admirent ?) Ma foi, non plus que
;c, sont-ils moins puériles ? On a beau couvrir les acteurs & les
spectateurs
d’or & d’argent, ce sont des enfans qui vont
nt dirigés par des comédiens, qui n’ont d’autre but que de plaire aux
spectateurs
, et de tirer un salaire du plaisir qu’ils leur pr
te à si peu de sujets, et ces sujets seraient si éloignés du goût des
spectateurs
, qu’elle tomberait d’elle-même : car elle ne se s
i ressemblent beaucoup, et qui sont peut-être encore plus du goût des
spectateurs
, sont restées en possession de ce qu’il y a de pl
trouva plus le même plaisir. Ce changement, dans les dispositions des
spectateurs
, en produisit nécessairement dans les Poëtes. La
de faux préjugés dans les jeunes gens, & même parmi le commun des
spectateurs
. Si l’on en excepte les Journalistes, qu’est-ce q
la piéce. Cette injurieuse distinction offense les Auteurs & les
spectateurs
éclairés. Les uns en sont tellement indignés qu’i
t à ce genre périlleux, prennent presque autant de soin de gagner les
spectateurs
, que de composer de bons ouvrages ? Ils n’en port
ue ennemie. L’une & l’autre l’emportent sur la petite portion des
spectateurs
désintéressés. La suite ordinaire de ces combats
sants. Quels maux n’en resultent-ils pas ? Les Poëtes qui ne sont que
spectateurs
de ces abus des honneurs & des suffrages, ne
e le but de la Tragédie ne soit d’attendrir finement le Lecteur ou le
Spectateur
, de saisir son sensible par la fiction des choses
ortes ; ce qui est, ce me semble, une manière d’avis au Lecteur ou au
Spectateur
, comme vous voudrez, des Tragédies, dans lesquell
orsqu’elle peut arracher des larmes véritables, ou qu’elle renvoie le
Spectateur
comme tout engourdi des passions violentes qui vi
bles effets. Non, Monsieur, cette fureur a son beau dans l’esprit des
Spectateurs
, qui la regardent comme l’émétique d’une âme sens
nommer après le chef-d’œuvre du Théâtre, Ariane a bien accoutumé les
Spectateurs
aux frénésies de l’amour jaloux : c’est pour vous
eune homme qui l’observeraitg pourrait changer la thèse, et rendre le
Spectateur
plus susceptible de passion. Mais croyez-moi, Mon
t qui leur attirent tout à la fois l’indignation et la compassion des
Spectateurs
, et je l’ai trouvé à la fin. *** Le Chevalier jou
n’épousant pas Angélique, il est réduit à une indigence extrême ; le
Spectateur
cependant peut soupçonner que la punition du Joue
arvenue à de tels excès, c’est, à mon avis, une grande leçon pour les
Spectateurs
. LES FEMMES Savantes, Quand pour la premiè
tre. A l’occasion de cet obstacle Molière donne de grandes leçons aux
Spectateurs
. Il y critique la trop faible complaisance d’un m
n que la passion d’amour la plus irrégulière plaît sur le Théâtre aux
Spectateurs
corrompus, de même la médisance ou la satyre y et
Des causes du plaisir qu’une Tragédie parfaite excite dans l’ame des
Spectateurs
. Peut-on réduire toutes ces causes au seul goût q
le n’est pas moins utile, soit pour faire voir qu’elle excite dans le
Spectateur
d’autres plaisirs que celui qui naît de l’imitati
s, leurs pensées ou leurs sentiments ; & me mettant à la place du
Spectateur
, je m’interroge moi-même sur les divers mouvement
ns son Epitre* à l’Auteur du Discours, Le jeu des passions saisit le
Spectateur
: Il aime, il hait, il pleure, & lui-même est
s excuses. Quelle impression ne fait pas Phedre sur l’ame d’une jeune
spectatrice
lorsqu’elle charge Venus de toute la honte de sa
e toutes ces pensées sont-elles souvent bien éloignées de l’esprit du
spectateur
. Une révolution surprenante le frappe, il se livr
ut ce qui l’accompagne, l’image de la Vertu affecte toujours l’ame du
spectateur
. Ce n’est plus la Vertu seule, c’est un mélange d
’a dit de Racine, Despreaux, Epit. VII. Emouvoir, étonner, ravir un
Spectateur
, soit par les passions, soit par ce qui devroit
urs vicieuses de notre siécle, qu’elle nous les rend méprisables ; le
spectateur
qui se reconnoît rarement dans les portraits qu’i
ir la Pitié & la Terreur, il ne pense qu’à exciter dans l’ame des
Spectateurs
par la sublimité des pensées, & par la beauté
n plaisir plus fin & plus spirituel, qui n’est bien connu que des
Spectateurs
capables de réflexion, mais qui ne laisse pas de
tissu ingénieux, qui forme si adroitement le nœud de la Piece, que le
Spectateur
cherche avec inquiétude comment le Poëte pourra l
sque qu’avec la Comédie, & le Poëme Epique ; c’est de préparer au
Spectateur
le plaisir de la surprise, en disposant de telle
nt toutes les regles de la vraisemblance : il évite donc de mettre le
Spectateur
en droit de lui dire, Quodcumque ostendis mihi s
émontre par les événements & par cette espéce d’expérience que le
Spectateur
fait, suivant le proverbe Espagnol, sur la tête d
leurs bouches mêmes, ne portent que trop réellement dans le cœur des
Spectateurs
leurs différentes passions. Jugeons par ce qui se
e passion contagieuse. Elle se communique, elle pénétre dans l’ame du
Spectateur
, qui devient presque comme ces Peuples que le son
onnoître les prémieres causes de l’impression qu’elle produit sur les
Spectateurs
en réveillant, en fortifiant, en authorisant leur
-là les mêmes impressions que la représentation de Cinna fait sur les
Spectateurs
, & qu’elle a faites encore plus lorsqu’elle a
ions, les sentiments, les pensées de ceux qu’il met sur la scène, les
Spectateurs
se reposent sur lui , (comme Racine l’a fort bie
s oreilles n’ont droit qu’aux seconds plaisirs : & tout ce que le
Spectateur
ne peut voir exprimé dans les pas, dans le person
mp; dont la beauté ou la laideur peuuent fortifier dans la volonté du
Spectateur
l’amour ou la haine que les belles Ames doivent a
t digne des soins de l’Artisan, & s’il peut donner du plaisir aux
Spectateurs
. Ie ne vois pas de fonds ny plus sûr ny plus rich
hesses & de l’extravagance. Il y a mesme quelque avantage pour le
Spectateur
, de ne luy offrir que des objets connus & des
doute que dans l’un & l’autre Sexe de ces temps-là, il y eut des
Spectateurs
qui soûpirerent à l’aspect des choses indecentes,
eux, preferant un mot qui pouvoit leur estre utile, & attirer des
Spectateurs
, à toutes les autres consequences. Le Titre doit
it defectueux. La principale action du Titre est d’ouvrir l’esprit du
Spectateur
, de luy découvrir subtilement le sujet & d’ex
& qui sollicite les desirs & la patience des Auditeurs ou des
Spectateurs
. Ce n’est pas tout, il doit estre de bonn-foy, &a
st asservy à sa matiere, & fait profession de livrer aux yeux des
Spectateurs
, les objets entiers & parfaits. Quelque divis
qu’une Entrée soit forcée, elle fait un embaras dans l’imagination du
Spectateur
, & passe pour une extravagance du Poëte. On a
teres Paternels, qui iustifient son origine, & qui empeschent les
Spectateurs
de se méprendre, ou de faire des iugements temera
& n’est point sujet à essuyer les desobligeantes comparaisons du
Spectateur
. De plus, une Entrée d’un seul ne court point les
avec celle du Masson & du Maître-d’Hostel ; Parce qu’il suffit au
Spectateur
de voir les Fatigues de la Iournée. Section VI
onvenance non seulement desagreable, mais encore embarassante pour le
Spectateur
& pour le sujet. Car qui ne sçait que le deüi
ne répond pas, ou à l’intention apparente du Poëte, ou à l’attente du
Spectateur
, ou à l’Idée du Spectacle. Ainsi il faut bien exa
ectacle, d’estendre ses plaisirs à tous les sens, & de donner aux
Spectateurs
autant de divertissement qu’ils en peuvent prendr
fera-il paroistre des Asiatiques ? comment les fera-il discerner aux
Spectateurs
? comment rendra-il connoissable une Sibille de C
, de la Phrygienne & de toutes les autres, s’il ne les expose aux
Spectateurs
, revétuës des habits de leur Nation ? Il ny a que
les Entrées expriment bien ce qu’elles doivent exprimer, & que le
Spectateur
y ait le plaisir qu’il pourroit prendre. De toute
ne se revolte jamais impunément, & sans que le Spectacle & le
Spectateur
en patissent. C’est la convenance des habits. Vn
de toutes les erreurs qui le peuvent suivre & faire méprendre les
Spectateurs
, sur ces Bergers, ces Soldats & ces Villageoi
e à rendre un déguisement gracieux, mais encor à faire connoistre aux
Spectateurs
la Personne representée. Ainsi il est besoin d’ha
nt de succez, & on a rendu cette Partie, si belle que la joye des
Spectateurs
semble estre pleine ou imparfaite, selon que les
prise des nouveaux objets qu’elle dérobe aux yeux contre l’attente du
Spectateur
, contre la possibilité apparente, ou contre la ma
ection XIX. Du lieu Fixe, & du Mobile. L a commodité des
Spectateurs
ou des Acteurs demande sans doute la fixation d’u
ux tenoient lieu des degrez, & favorisoient ainsi les regards des
Spectateurs
. Mais quand l’engagement d’un Prince, le voisinag
e parallèle : ils n’y sont soufferts que pour engager adroitement les
spectateurs
à confondre avec de faux cultes le culte véritabl
ion d’idées fausses qui affaiblissent presque toujours dans l’âme des
spectateurs
le respect qu’ils doivent avoir pour elle. « Il
r la scène, et les sentiments impies qu’ils leur prêtent charment les
spectateurs
et attirent leurs suffrages. Ceux-ci prennent du
e triomphe des passions. L'Acteur ne cherche qu'à les émouvoir, et le
spectateur
à les sentir. Celui qui sait le mieux les exprime
e ni Auteur ni Acteur, mais seulement la personne qu'on joue ; que le
spectateur
soit transporté, et comme transformé dans l'actio
quiétiste souffre la sensation du plaisir, mais ne l'excite pas ; le
spectateur
va la chercher, il l'achète, l'Auteur et l'Acteur
itable, prodigue, et ne font détester leurs héroïques transports ! Ce
spectateur
furieux contre un jaloux qui traverse ou un sujet
e, agissant, embelli, applaudi dans l'Acteur, contemplé, goûté par le
spectateur
, se fait jour, se lie, s'établit dans un cœur déj
des jours plus favorables, les anime, les fait agir. L'imagination du
spectateur
est souvent froide, engourdie, distraite ; celle
personnage qu'il représente. Son habileté consiste à faire passer le
spectateur
dans tous les sentiments bons ou mauvais de son r
l'une sur le théâtre, l'autre dans le cœur ; l'Acteur dans l'une, le
spectateur
dans l'autre, s'identifient avec le personnage et
attaque avec l'épée à deux tranchants la plus acérée : le malheureux
spectateur
n'apprend qu'à se désarmer et à se livrer avec pl
s plus vifs qu'imagine l'Auteur, qu'exprime l'Acteur, qu'applaudit le
spectateur
, rassembler contre lui une armée entière, et se r
, elle réprime les moindres saillies. Le théâtre voltige sur tout, le
spectateur
y est toujours hors de lui-même, son âme est tout
, et l’union conjugale trop grave et trop sérieuse pour passionner un
spectateur
qui ne cherche que le plaisir, n’est que par faço
de régulière de sa Pamphile, ou quel que soit le nom de son idole, le
spectateur
serait-il transporté, comme l’auteur de la comédi
a véritable vertu soient méprisées par quelque endroit pour donner au
spectateur
le plaisir qu’il cherche. Le licite et le régulie
dépens de la Ville, mais qui pût contenir pour le moins le double de
Spectateurs
de ce que les Théâtres de Paris contiennent ; on
orence où le Cardinal de Médicis, qui l’a fait bâtir, a voulu que les
Spectateurs
des deux sexes fussent placés séparément les uns
rce que ce sont là autant d’inconvenients pour la représentation. Les
Spectateurs
n’auraient jamais entrée dans l’Orchestre où les
gé de récompenser ! Les Comédiens contribuent à la damnation de leurs
spectateurs
: et il faut encore que les spectateurs les payen
buent à la damnation de leurs spectateurs : et il faut encore que les
spectateurs
les payent de leurs peines. Mais parlons mieux, c
spectateurs les payent de leurs peines. Mais parlons mieux, comme les
spectateurs
sont cause que les Comédiens jouent ; ce sont eux
ieu de leur péché. Car ils ne joueraient pas s’ils n’avaient point de
spectateurs
. Ainsi ce sont eux qui les font demeurer dans leu
ns la Tragédie ? Un Criminel qu’on conduit à l’échafaut, y trouve des
Spectateurs
qui l’attendent. Un Homme qui dans une Place publ
donc quelquefois la douleur ? Sans doute, répond saint Augustin : le
Spectateur
n’est invité au Théâtre que pour sentir la douleu
le Théâtre, que dans l’intention d’émouvoir & de contenter leurs
Spectateurs
. Les meurtres ne s’exécutoient pas sur le Théâtre
i dit plus haut, fit réflexion qu’il étoit dangereux d’accoutumer les
Spectateurs
à voir couler le sang. Ainsi Medée ne tuoit pas d
que chose d’atroce dans des Tragédies de cette nature. La qualité des
Spectateurs
que les Poëtes d’Athenes avoient à émouvoir, les
y comprenoient toute l’enceinte du lieu commune aux Acteurs & aux
Spectateurs
. Quand la difference des Ieux les obligea de dist
s Edifices quoy qu’ils ne fussent que de bois, offrirent aux yeux des
Spectateurs
de si belles choses, que l’on se passoit fort ais
ire (pour user d’un mot de quelques Modernes) pour quatre-vingt mille
Spectateurs
. Mais helas ! sa durée fut courte, & est oubl
eatre, soit pour rafraichir le lieu, soit pour remedier à la soif des
Spectateurs
. Il y a bien eu à la verité d’autres Theatres à R
nt de l’ombre des arbres pour y pouvoir plus commodement divertir les
Spectateurs
. Cette ombre ainsi recherchée donna son nom Grec
& qu’à orner la Scene : les autres estoient pour la commodité des
Spectateurs
. Ceux de la Scene representoient quelque chose de
seule commodité & pour mettre à couvert du Soleil les testes des
Spectateurs
. Mais le luxe se mesla dans cette necessité, &
du génie, laisse nécessairement une impression profonde dans l’âme du
spectateur
. Corneille parut à l’aurore du siècle de Louis XI
moderne fit succéder la voix touchante du sentiment ; intéressant le
spectateur
au combat incertain où l’amour et la vertu s’enga
ronie démasquait la sottise, pensait-il qu’il ne donnait à chacun des
spectateurs
que le malin plaisir de montrer du doigt son vois
tion nationale. Enfin, la verve railleuse de Beaumarchais rappela les
spectateurs
au Théâtre Français. Les grands eurent leur tour,
dernier tableau elle entend un fils maudire sa mère. L’affluence des
spectateurs
s’explique par l’attrait de la variété, la beauté
r le théâtre même, remplissent assez lugubrement la scène pour que le
spectateur
ne désire pas de nouvelles émotions. Je ne contin
s, constatant l’influence expansive de la scène sur les sensations du
spectateur
, il ne reste plus qu’à rechercher l’effet qu’elle
greable & commode tant pour ceux qui s’y exercoient, que pour les
spectateurs
. Ordinairement on le choisisoit entre vne coline
au tour des loges, des marches ou des bans pour y pouvoir placer les
Spectateurs
. Pour empescher les embaras de la foule & les
qui pouvoit contribuer à la solemnité des Festes, à la commodité des
Spectateurs
, & à la magnificence de l’ouvrage. Sa longueu
fossez, mais encore il adjoûta des grilles de fer pour la seureté des
spectateurs
contre la fureur & l’irruption des Lyons &
s yeux suffisamment satisfaits de toute cette magnificence, & les
Spectateurs
ayant remarqué les diverses beautez des équipages
naistre un second plus inquiet & plus desordonné, car chacun des
spectateurs
prenoit party, & parioit pour celuy qui luy a
, dont on tiroit les chevaux destinez à la carriere, qui au bruit des
spectateurs
& aux fanfares des trompetes paroissoient com
, à prevenir le goust, & à saisir l’opinion & le suffrage des
spectateurs
, soit qu’en effet les seconds objets & les pl
ent sujets à trouver plustost de la satieté, & du rebut parmy les
spectateurs
, si l’on en croit Symmachus, le dernier lieu fut
viter de mettre sur la Scène des Tableaux qui peuvent scandaliser les
Spectateurs
et leur nuire. Il est vrai qu’il faut une grande
Comiques n’ont besoin que du ridicule des hommes pour faire rire les
Spectateurs
; mais si de plus ils ont la louable intention de
ndement, et comme la seule passion qui doit régner sur la Scène ; les
Spectateurs
en conviennent, et voilà pourquoi elle y domine i
j’ai été jusqu’à les lire ; j’ai observé ce qui se passoit parmi les
spectateurs
; que vous dirai-je ? Pour vous devenir utile, j’
et qui ne vouloient plus redevenir hommes. Premièrement les jours des
spectateurs
sont exposés à plus d’un danger. On s’étonne de l
gueux, ne la voilà t’elle pas bien propre ? » Il y avoit quinze cens
spectateurs
au moins à ce chef-d’œuvre, et ils étoient dans l
eurs, sur les Pièces considérées relativement à la morale, e, sur les
Spectateurs
. Vous allez voir qu’il n’y a que du mal à remport
la Dugazon et la Guimard ne désavoueroient pas. A la vérité, quelques
Spectateurs
moins aguerris souffrent de ces succès qu’ils reg
aremment d’assigner des bornes. Point de ces détours ingénieux que le
Spectateur
peu fin ne pourroit peut-être pas deviner. On lui
e une pantomime où Dorothée qui en est l’héroïne se défend devant les
Spectateurs
, avec un art trop approchant de la vérité, contre
: la riviere coule pour tout le monde J’ai vu, oui, j’ai vu tous les
Spectateurs
s’indigner de cette atroce application d’un Prove
Orpheline contre cent Assaut de Fourberie ! Il est tems de parler des
spectateurs
. J’ai déjà eu occasion de dire qu’il se trouvoit
imer en style plus que trivial, le jugement qu’ils portent sur chaque
spectatrice
, mêler aux éclats de rire les juremens, raconter
dans les loges, dans l’orchestre ; et font ensorte de se partager les
spectateurs
. Elles sont si utiles, que plusieurs d’entr’elles
acé de la poudre sous le théatre, le feu y prit, & la plupart des
spectateurs
périrent. Ce fut-là comme une conspiration de pou
risquer qu’à espérer, plus à perdre qu’à gagner. Même calcul pour les
spectateurs
. Pour une ame bien née qui écoutera, qui goûtera
, un systême de vice partout répandu & dominant. Il en de même du
spectateur
: il a besoin des plus grands efforts pour démêle
s mieux un grand homme que ces éclairs fugitifs ? Shakespear, dit le
Spectateur
, t. 6, disc. 25, étoit né avec toutes les semence
la Religion que pour l’affoiblir, la décréditer, & s’en jouer. Le
Spectateur
ajoute une réflexion très-vraie, que nous avons f
é. Moliere ne reconnoîtroit plus son Misantrope sur notre théatre. Le
Spectateur
, pour obvier à l’inconvénient, propose (disc. 21)
anglois sera sans doute d’un grand poids dans ce siecle angloman. Le
Spectateur
établit cette regle (disc. 41) : il loue le céleb
théatres d’Athenes & de Rome. Malgré cette pompeuse érudition, le
Spectateur
ne trouve de bon dans la danse que d’enseigner à
route, & lui fait manquer son but. Elle ne détourne pas moins le
spectateur
, qui, aulieu de saisir la piece, s’amuse à des pa
amant fut blessé & vaincu ; il fallut l’emporter demi-morte. Les
spectateurs
rioient du contraste, les dames étoient pénétrées
evaliers de la Table ronde firent de si merveilleux exploits. Mais le
Spectateur
trouve avec raison que ces braves champions firen
nte pour la nation d’être si peu galante ! C’est une réflexion que le
Spectateur
doit à la jeune & jolie Elisabeth Pirson, fil
’un motif plus noble que celui de l’argent qui doit leur revenir, les
spectateurs
seroient plus attendris, & la piece plus inté
c plaisir des objets qu’on méprise ? Que le compositeur, l’acteur, le
spectateur
sacrifient leur temps, leur argent, leur conscien
cides et les incestes exécrables des siècles passés, qu'il semble aux
spectateurs
qu'ils voient encore commettre électivement ces a
commandement de Dieu, les superstitions qu'il aime, lors qu'il en est
spectateur
? Il doit savoir que c'est le Diable et non pas D
néanmoins permis aux fidèles Chrétiens d'en être les acteurs, ni les
spectateurs
; et quelques innocentes qu'elles fussent, ce ne s
qui tiendrait des Comédiens en sa maison ? Or si vous ne pouvez être
spectateur
de la Comédie lors que vous êtes seul, sans bless
présenter : et c'est ce qui oblige les Poètes de dérober à la vue des
spectateurs
tout ce qui leur peut causer cette horreur désagr
pas été agréable sur le théâtre, parce qu'elle frappait l'esprit des
spectateurs
d'une idée horrible d'une prostitution à laquelle
présenter : et c'est ce qui oblige les Poètes de dérober à la vue des
spectateurs
tout ce qui leur peut causer cette horreur. Quand
pas été agréable sur le Théâtre, parce qu'elle frappait l'esprit des
spectateurs
de l'idée horrible d'une prostitution à laquelle
voilà. En y racontant des événemens passés, on prépare adroitement le
Spectateur
à ce qu’il va voir. Agamemnon annonce dans Iphigé
te 35 ; soient l’Ouvrage ; lis. sont l’Ouvrage. pag. 336. lig. 3. un
Spectateur
; lis. au Spectateur. Tome II. pag. 2. lig
age ; lis. sont l’Ouvrage. pag. 336. lig. 3. un Spectateur ; lis. au
Spectateur
. Tome II. pag. 2. lig. 23. après particuli
ais, mais vraisemblables. Des qu’ils sont fondés sur l’impossible, le
Spectateur
se révolte, indigné qu’on veuille le rendre trop
démêler si l’événement qu’ils prenaient pour leur action plairait aux
Spectateurs
, ou les révolterait. M. De Belloi se montre un gr
le puisqu’ils sont comme détachés, ils détournent trop l’attention du
Spectateur
de ce qui devrait l’occuper, & semblent forme
de du travail de la part du Poète, & de l’attention de la part du
Spectateur
; le Spectacle moderne n’en est point susceptible
d’autant plus beau qu’il se pique toujours d’être simple. Que les
Spectateurs
ressemblent aux personnages dont ils goutent les
tre) que si le sujet n’est conforme aux mœurs & aux sentimens des
Spectateurs
, il ne réussira jamais, quelque soin que le Poète
edes ont été établis pour la variété du Spectacle, le délassement des
Spectateurs
, & le repos des Acteurs. Une Action grave d’o
re Sainte, elle n’eût paru qu’une fois à la fin de la Piéce, & le
Spectateur
n’auroit pas conçu pour elle toute l’horreur qu’i
ur du Trône qui lui appartient. Les périls qu’il a courus ont tenu le
Spectateur
dans de continuelles allarmes : ainsi cette Piéce
pour les bons, & funeste pour les méchans ; elle remet l’ame des
Spectateurs
dans la tranquillité : mais une Tragédie, peut, c
e mort, & comme alors ils n’ont plus à le craindre, qu’importe au
Spectateur
, qui des deux soit Héraclius ? Il me paroît donc
p; où l’on suoit au mois de Décembre, étoit une Tragédie en Prose. Un
Spectateur
quand il est en larmes n’examine point si les Ver
s bien exécuté les trois autres Parties, qui sont plus difficiles. Le
Spectateur
emporté par la Représentation rapide d’une Action
dres 38 Représentations de suite. On peut bien dire qu’alors tous les
Spectateurs
étoient Peuple, ce qui arrive aussi parmi nous.
is non plus comptées par la voix publique, parmi les bonnes : mais le
Spectateur
, quand même il est instruit de leurs défauts, les
out cet appareil a quelque chose de majestueux, qui fait plaisir à un
Spectateur
, & cette raison me persuade encore ce que j’a
ntendre que dans des intermédes, qui liés avec l’Action, délassent un
Spectateur
par une aimable variété, il prête son attention à
vraisemblance dans des intermédes : mais quand l’Action est finie, le
Spectateur
qui doit sortir tout rempli de la Catastrophe, ne
rs, que toute la Scene soit déclamée par d’excellentes Actrices, quel
Spectateur
retiendra ses larmes ? En versera-t-il, quand il
rs, il convient beaucoup mieux de n’inspirer qu’un même sentiment aux
Spectateurs
; faites leur éprouver ou la douleur ou le plaisi
en loin de la perfection. J’ai remarqué pourtant que la plus-part des
Spectateurs
d’une Comédie-Bourgeoise, se livraient à la gaiet
, les ont fait paraître aux yeux du Philosophe. Si l’on fait rire les
Spectateurs
d’une action sérieuse & comique, ne serait-ce
grands maîtres de l’art, que la passion qui charme, qui transporte le
spectateur
, est l’objet direct de la Piéce ; & que tout
présent si dans une Comédie c’est le mariage qui meut, qui ravit les
spectateurs
. Si cela est, plus l’union conjugale sera formée
XVII. Les gens du monde,
spectateurs
ordinaires des Comédies ont trois principales pen
ce qu'elles flattent les inclinations corrompues des lecteurs ou des
spectateurs
. C'est la source du plaisir que l'on prend à ces
XVII. Les gens du monde,
spectateurs
ordinaires des Comédies, ont trois pentes princip
ce qu'elles flattent les inclinations corrompues des lecteurs, ou des
spectateurs
. Et c'est de là que vient le plaisir que l'on pre
observée avec un soin infini. « Non que les mœurs de la plus-part des
Spectateurs
soient épurées ; il est arrivé, par je ne sçais q
e l’indécence ; doit-il s’appliquer à éxciter les passions ? Tous les
Spectateurs
ne seraient-ils que des libertins & des homme
mpagnie a des plaisirs que les gens grossiers ne connaissent pas… Les
Spectateurs
en ce cas sont comme les amans qu’une jouissance
ient si souvent, qu’on s’apperçoit que l’Auteur craint de trouver des
Spectateurs
trop crédules. Il les avertit encore de ne point
la porte… je vais la fermer ». Quelle idée se forme dans l’esprit du
Spectateur
pendant ce Dialogue ? & lorsque M. Pince pose
zet est pris mot-à-mot ? Or une semblable Pièce peut-elle remplir les
Spectateurs
d’idées honnêtes ? Je voudrais au moins qu’on mit
ra Bouffon respire la volupté, l’amour du libertinage. L’attention du
Spectateur
est souvent réveillée ; on l’avertit de prendre g
involontaire ; & font presque tomber la gaze légère qui cache aux
Spectateurs
une partie de la vérité La manière dont s’èxprime
d’une musique délicieuse achève de porter l’ivresse dans les sens des
Spectateurs
; elle répand un nouveau charme sur l’élégance du
e peut rendre les passions hideuses, parce qu’elles feraient fuir les
Spectateurs
, & que le vice y sera toujours sous le masque
ces Beautés faciles, auprès desquelles ils vont se dépiquer ; que le
Spectateur
, pour avoir du plaisir, mettra de même ses passio
euses, les passions mises hors de l’unisson, par l’excès, laissent le
Spectateur
au-dessous d’elles, & qu’il les partage moins
objections dans le cours de votre Projet, Madame. Septimanie. Le
Spectateur
au-dessous des passions ! Adelaïde. Oui : c’
ès étant trop au-dessus du ton que peuvent prendre celles d’un simple
Spectateur
, il les laisse s’élever, s’y intéresse moins que
e, & s’instruit par leurs effets. Septimanie. J’entends : le
Spectateur
ne se met jamais réellement à l’unisson du person
es yeux les séduisans excès, avec lesquels il donne à entendre que le
Spectateur
est toujours à l’unisson, parce que, selon lui, i
lui, il n’est aucun degré d’amour par lequel le plus grand nombre des
Spectateurs
n’ait passé ; ce qui est d’autant plus vrai, à no
e cette passion que le doucereux & le faible ? Des Arcis. Le
Spectateur
qui abuse du tendre sentiment que le Drame a réve
moins en état qu’un autre de juger des effets de l’Actricisme sur le
Spectateur
: ensuite, j’ai considéré cet Auteur, comme un ho
emmes ne paraissaient pas au Théâtre, soit comme Actrices, soit comme
Spectatrices
, parce qu’elles vivaient retirées, & n’étaien
blesser la convenance & les usages : elles ne pouvaient même être
Spectatrices
, que d’un lieu qui les dérobat aux regards des ho
euse ; si elle est malheureuse, c’est par des fautes qu’on apprend au
Spectateur
à éviter ; si elle est heureuse, elle présente le
x, qui s’y trouvent réunis, ne peuvent que donner une double leçon au
Spectateur
. Septimanie. Cette réponse vaut bien la vôtr
uisqu’il ne donne pas la loi, mais qu’il la reçoit du Public ; Que le
Spectateur
y va déja convaincu de toutes les vérités qu’on y
s cœurs : mais si le Peintre n’avait soin de flater ces passions, les
Spectateurs
seraient bientôt rebutés, & ne voudraient plu
t réussir ; ce qui est évidemment faux : car il faudrait que tous les
Spectateurs
fussent également susceptibles de la passion joué
ion. La Comédie, comme excitant les passions, est dangereuse pour les
Spectateurs
mal-disposés, cela est incontestable : mais elle
ies, & les fomenter : quant à celles qui dominent dans le cœur du
Spectateur
, il ne les purgera pas ; mais il enseignera qu’il
ère à être improuvé, cela suffit le plus souvent sur la Scène, où les
Spectateurs
doivent juger, & se décider par les lumières
tilina, Mahomet, Œdipe, Phèdre, laissent, après la Représentation, le
Spectateur
moins pénétré d’horreur, pour le parricide, la fé
tout est mauvais & pernicieux ; tout tire à conséquence pour les
Spectateurs
; & le plaisir même du Comique étant fondé su
de les défendre ; or ce n’est que dans ces Comédies, où le plaisir du
Spectateur
est fondé sur un vice du cœur humain ; parce que
ujourd’hui les Pièces de pure intrigue ; que le plus grand nombre des
Spectateurs
était révolté, lorsqu’on hazardait celles que vou
’aura pu voir les deux premières : si la Pièce est mauvaise, tous ces
Spectateurs
desireront de se venger de l’ennui qu’elle leur a
oublié, mon amie, que c’est-là précisément le moyen d’exciter dans le
Spectateur
le dérèglement, ou si vous voulez, le trouble des
cet accord, résultera le surcroît du danger de la Représentation : le
Spectateur
, dont les passions seront exaltées en sortant de
e ne saurais le croire. Loin de-là, il me semble que je vois tous les
Spectateurs
pénétrés des vérités qu’ils entendent, verser des
est plus complette : il serait aussi parfait qu’il peut l’être, si le
Spectateur
, oubliant le Théâtre & le Comédien, ne voyait
de la part des Acteurs, mais, ce qui va vous surprendre, de celle des
Spectateurs
eux-mêmes, ou plutôt de cette partie des Spectate
re, de celle des Spectateurs eux-mêmes, ou plutôt de cette partie des
Spectateurs
, qui ne sentant rien, & ne se connaissant pas
n acquitta de manière à causer des transports d’admiration à tous les
Spectateurs
. A la fin de la Pièce, quelque Parterrien petit-m
; pur, d’accord pour dire un Je vous aime, qui portera dans l’âme des
Spectateurs
, non des desirs effrénés, mais, une douce, une dé
us distinguée. Mais quelle impression terrible devaient faire sur les
Spectateurs
, les combats sanglans de ces hommes qui s’étaient
haque Représentation, on exposait nue, en plein Théâtre, aux yeux des
Spectateurs
une des Actrices qui venait de jouer ; afin que c
eprésentée d’après nature, fera bien plus d’impression dans l’ame des
spectateurs
, que n’en feroit la même action que les mêmes per
Grecs & Romains, n’étoit pas plus propre à laisser dans l’ame des
Spectateurs
des impressions de vertu dégagées de tout mêlange
r fade & triste ; notre Opéra la rendra digne de charmer tous les
Spectateurs
par une parure simple & champêtre, qui lui co
: si on le mettait sur le Théâtre tel qu’il est pour l’ordinaire, les
Spectateurs
en seraient révoltés ; ils en détourneraient bien
rger fidèle, tout agréable, tout célèbre qu’il est, glace souvent ses
Spectateurs
, lorsqu’on le joue en Italie, parce qu’il occupe
ent point un grand intérêt, elle éxcite peu de passions dans l’ame du
Spectateur
; or il se refroidit lorsqu’on le contraint de co
l’étendue d’un Acte ; s’ils n’ont le secret d’émouvoir fortement les
Spectateurs
, pendant trois Actes. Que la Musique des Past
e juger des impressions que nos Poëmes dramatiques produisent sur les
spectateurs
. Ils sçavent comment on les intéresse. Enfin, un
insi dire, leur fortune faite. Il est rare de voir un Comédien simple
spectateur
sur son Théatre, parce qu’il est rare que nous me
es. Pour qu’un Acteur connût les moyens qui sont propres à toucher le
spectateur
, il faudroit, 1°. Que la somme de ces moyens fût
as un avantage particulier au Comédien. Il y a peut-être un tiers des
spectateurs
qui le posséde comme lui. & on ne niera pas q
Mais un bon Acteur fait tousiours honneur au Poëte, & plaisir au
Spectateur
. Il seroit aussi à souhaiter que toutes les Comed
e leur seroit vtile, & qui augmenteroit beaucoup la multitude des
Spectateurs
. Par exemple, de comencer de bonne-heure la Comed
ie, la paresse bannit l’estude, & la memoire s’affoiblit, mais le
Spectateur
est furieusement ennuyé de voir durant deux mois
’ambition pour faire valoir leurs Comedies, & pour plaire à leurs
Spectateurs
; mais leur generosité est encor plus à plaindre
Athée y est puni à la fin, mais le but de l’Auteur est de réjouir les
spectateurs
, comme il le déclare dans sa Préface ; et non de
ue nul Chrétien ne peut ni représenter, ni même assister comme simple
spectateur
à la représentation des Pièces de Théâtre qui son
ferme, dit-il, des choses déshonnêtes et lascives, les Acteurs et les
spectateurs
pèchent mortellement, parce que c’est prendre pla
on ne peut sans un très grand péché jouer en public pour divertir les
spectateurs
une Pièce qui afflige tous ceux qui ont de la pié
érité, mais qui n’en sont que l’accessoire, destinées à intéresser le
Spectateur
, mais qui renversent quelquefois le but principal
mœurs. Que de rôles étrangers à ceux de la piece, se jouent entre les
spectateurs
! Dans le second point de vue, la Comédie est un
r le fondement et lui ôter jusqu’aux acteurs, loin de lui laisser des
spectateurs
oisifs. La raison de ce philosophe était qu’en co
les dont on voulait porter au dehors l’expression et le caractère. Le
spectateur
entrait aussi dans le même esprit : il louait et
reté et la pénitence ? Elles ne seraient guère propres à divertir les
spectateurs
. Ceux qui ont voulu faire paraître des saints sur
iduité au théâtre rend aussi l’âme tragique. S’il se trouve parmi les
spectateurs
un malheureux réduit au désespoir, ou qui, au pre
resse de leur esprit, qu'au lieu d'attirer la haine et l'aversion des
spectateurs
, elles attirent au contraire leur affection; de s
n'a rien d'horrible lorsqu'elle est revêtue de ces ornements; et les
spectateurs
sont plus portés à aimer cette furieuse qu'à la h
resse de leur esprit, qu'au lieu d'attirer la haine et l'aversion des
spectateurs
, elles attirent au contraire leur affection. De s
n'a rien d'horrible lorsqu'elle est revêtue de ces ornements: et les
spectateurs
sont plus portés à aimer cette furieuse qu'à la h
ivers diables : et toute autre chose qui émeut et attire les yeux des
Spectateurs
, ou attraitv les oreilles, si on regarde son orig
e avait soif : et entre les plaisirs et passe-temps, que prennent les
Spectateurs
, ils voient mourir quelques-uns, afin que par tel
s une bête cruelle, pour le supplice d’un homme, afin qu’à la vue des
Spectateurs
, elle s’effarouche plus cruellement : on instruit
t une boule d’airain, toute telle gloire est folie, Qu’il n’y ait nul
spectateur
, il n’y aura nul joueur.et pour dire en un mot, q
il n’y aura nul joueur.et pour dire en un mot, qu’il n’y ait point de
Spectateur
, tout ira en fumée. Les fidèles Chrétiens (comme
e bâton les autres luttant homme à homme et autres. Qu’il n’y ait nul
spectateur
, il n’y aura nul joueur. Nore esprit est assez fa
, et l’union conjugale trop grave et trop sérieuse pour passionner un
spectateur
qui ne cherche que le plaisir, n’est que par faço
Plus ils emploient les ressorts de l’éloquence, plus ils émeuvent les
spectateurs
, plus ils sont assurés d’atteindre à leur but. L’
u besoin que d’un trait de plume ; mais ils n’ont pu en prescrire aux
spectateurs
, ni les empêcher de recevoir les impressions de l
uelquefois lentement, mais presque toujours sûrement. Dans combien de
spectateurs
le théâtre n’opère-t-il pas des effets plus promp
réable et le style léger et délicat des drames n’inviteraient pas les
spectateurs
à se livrer à l’amour, la magie du spectacle, la
à séduire les assistants ? Ajoutez la confusion et la négligence des
spectateurs
, le lieu même qui invite à la volupté, tout ce qu
ire souffrir est plus grand. Un homme attaché à une roue aura plus de
Spectateurs
qu’un homme attaché à une potence : mais quelque
ne potence : mais quelque soit son supplice, il ne mourra jamais sans
Spectateurs
, parce que nous trouvons un plaisir secret à cont
Réflexion, & après avoir vu l’effet que produisoit Œdippe sur les
Spectateurs
, qu’Aristote a conseillé aux Poëtes les Sujets le
doit faire son impression sur le champ par la Représentation, sur un
Spectateur
qui n’ayant pas le tems de méditer, ni de réflech
y réussir ou que par l’imitation d’une Action plaisante qui force ses
Spectateurs
à rire, c’est l’objet de la Comédie, ou que par l
ez vivement pour les faire pleurer, c’est l’objet de la Tragédie. Les
Spectateurs
trouvent leur amusement & leur plaisir dans c
uneste aux méchans, remet les choses dans l’ordre, & l’ame de ses
Spectateurs
dans la tranquillité, comme dans le Poëme Epique
ses Spectateurs dans la tranquillité, comme dans le Poëme Epique ; le
Spectateur
n’a pas à se plaindre d’un Poëte qui a su par son
enir pendant quelque tems dans un trouble qui s’est appaisé ; mais ce
Spectateur
est encore bien plus content lorsqu’au lieu d’ess
unie. Cette Catastrophe remet les choses dans l’ordre, & l’ame du
Spectateur
dans la tranquillité. Mais la Piéce quoique dans
même quand un Personnage, par ses qualités particuliéres, attache le
Spectateur
de façon qu’il en épouse les intérêts, comme un P
génie Françoise : elle a dans toute la Piéce intéressé si vivement le
Spectateur
par ses vertus & sa douceur, que s’il voyoit
polyte est fabuleuse, pleure en lisant le recit de sa mort, & les
Spectateurs
pleurent lorsqu’ils entendent le recit de cette m
e qui n’a pas besoin d’elle sur le Théâtre, n’en parle plus, & le
Spectateur
ignore ce qu’est devenue cette détestable femme,
usemens parleront plus haut que les Loix ? Ils le disoient : mais les
Spectateurs
attendris, tantôt pour Chimene, tantôt pour Rodri
jet, mais ils n’annoncent pas le Dénouement, afin qu’il surprenne les
Spectateurs
. Leurs décorations sont belles, leurs Piéces ont
t, durent dix ou douze jours de suite, en y comprenant les nuits. Les
Spectateurs
& les Acteurs se succedent pour aller boire,
aginaires & volontaires, ne font qu’une foible impression sur les
Spectateurs
. Voilà ce que comprirent en peu de tems les Grecs
giques plus empressés d’amuser que d’instruire, pour exciter dans les
Spectateurs
une violente émotion, faisoient retentir les plai
uillement, j’ai le tems de réflechir, & de le condamner ; mais un
Spectateur
n’a pas le tems de réfléchir, & un habile Com
gré lui, de tout ce qu’il prononce, Le jeu des Passions saisit le
Spectateur
, Il aime, il hait, il craint, & lui-même es
re de la Poësie Dramatique chez les Grecs, que pour rendre la joie au
Spectateur
attristé par la Tragédie, les Poëtes inventerent
iéces sont remplies, nous voyons que le Chœur s’adressoit souvent aux
Spectateurs
pour leur faire observer que ce Poëte ne les amus
paroît sur notre Théâtre, elle fait rire & le Parterre, & les
Spectateurs
délicats, je parle de celle des Plaideurs. C’est
qui a pour Auteur Machiavel, a-t-elle pû trouver un Théâtre & des
Spectateurs
! Moliere, au Sel Attique joignit aussi, comme Ar
t un moyen de terminer leurs Pièces avec gaité, & de renvoyer les
Spectateurs
contens. Comme le Vaudeville ne se trouve guères
par ce que l’Action qui se termine promptement satisfait davantage le
Spectateur
, & que le moindre mot lui paraît froid &
à peindre des passions, il est clair qu’elle détourne l’attention du
Spectateur
, & qu’elle l’oblige souvent à perdre de vue l
me serait naturel & sa marche plus rapide : je crois même que les
Spectateurs
auraient lieu d’être contens ; ils cesseraient à
e du mauvais éffet de l’air simple mis auprès de l’Ariette, ce que le
Spectateur
éprouve en entendant les petits Couplets qui sont
nsérer dans les Drames du Théâtre Moderne, sans crainte de lasser les
Spectateurs
; c’est au goût seul à lui enseigner ce qu’il doi
, selon moi, tout-à fait l’action, & causent beaucoup d’ennui aux
Spectateurs
. La faute en est principalement au Musicien qui d
est une école du vice par la faute des Auteurs, des Acteurs & des
spectateurs
: circonstances qu’il est impossible d’écarter. O
aires, des ames vénales, vendues au vice ; on n’y rassemblera que des
spectateurs
oisifs, & presque tous vicieux ; on ne verra
pour ne pas perdre les autres & soi-même. Mais il faut plaire aux
spectateurs
, qui la plupart ne cherchent & ne goûtent que
vice : nouvelle source de la corruption des spectacles. Qui sont ces
spectateurs
? des gens curieux, légers & frivoles, qui ve
es Auteurs & les Acteurs s’abandonnent à la licence par goût, les
spectateurs
n’en sont pas moins coupables ; il ne tient qu’à
s idées de perfection possible ne sont que des rêves. Auteur, Acteur,
spectateur
, tout est mauvais, tout n’enseigne que le vice, &
ndoit s’ils étoient Chrétiens, distingue les pieces de théatre, où le
spectateur
ne cherche ni ne trouve ni plaisir criminel, ni d
rtu se réunissent pour la combattre de tous côtés, que la plupart des
spectateurs
y succombent, que tous risquent d’y être vaincus.
ement plus coupables, puisqu’ils sont cause de la représentation, les
spectateurs
qui payent à l’entrée d’un spectacle formé sans e
ivertir. Il caractérise l’inhumanité, l’irréligion, la corruption des
spectateurs
, qui s’embarrassent peu qu’on se damne, pourvu qu
t. On ne peut pas douter que, dans les commencements, les Poètes, les
Spectateurs
et les Gouvernements n’ayent reconnu, d’un aveu u
es bornes à la licence des Théâtres. Nous voyons de nos jours que les
Spectateurs
ne pensent pas que le Théâtre doive servir à la c
vn Chrestien qui doit necessairement estre idolatre, ou n’estre point
spectateur
. S’il n’a pas dessein d’idolatrer, & s’il abh
trompeurs qui gaignent si subtilement la veuë & les oreilles d’vn
spectateur
, on la découurira dans vn mort, dans vn Idole, ou
es hommes en suitte des jeux & des passe-temps pour apprendre aux
spectateurs
, que le fruict qu’ils remporteront de céte veuë s
nt le soin de ces animaux, & qui les dressent pour le plaisir des
Spectateurs
, les animent au carnage par mille artifices, &
s voluptez n’auoient pas assez d’empire d’elles mesmes, on expose aux
Spectateurs
ces exemples de l’impudicité de nos ancestres, po
estime gloire ce qui est vne pure folie ; & de moy i’estime qu’vn
Spectateur
seroit bien sage s’il reconnaissoit la vanité de
trouve que des discours qui sont seulement propres pour instruire le
spectateur
aux régles de la vie civile, & non pas pour e
eurs ouvrages, & réfléchi sur l’objet du théatre, sur le goût des
spectateurs
, & sur la nature des applaudissemens que l’ig
la parure, la modestie des Actrices, fait moins d’impression sur des
spectateurs
tous bien inférieurs en sévérité, & la plûpar
lage, ou plûtôt les Auteurs pour se satisfaire, & pour plaire aux
spectateurs
& aux lecteurs, remettent ce beau tableau sou
sante. Elle en est même plus insinuante, en se conformant au goût des
spectateurs
. Et n’est-ce pas l’artifice ordinaire de tous les
a contrainte, par quelque farce dont la licence satisfasse le goût du
spectateur
& de l’Acteur. C’est le vrai sel du théatre.
les Acteurs pèchent en les jouant, les Auteurs en les composant, les
spectateurs
en les regardant, les Magistrats en les tolérant,
e nous permet pas de sentir, c’est le mélange des deux sexes dans les
spectateurs
, dans les acteurs, dans les rôles. Dans les premi
rs favorables à la beauté, c’est la représentation sur un théatre. Le
spectateur
, par quelque faux jour, par l’éloignement, l’emba
s les plus galantes, sans allumer un feu criminel dans leur cœur ? Le
spectateur
, témoin éloigné, étranger à la piece, en est ému
t de parfaits Stoïciens ne seraient jamais ni auteurs, ni acteurs, ni
spectateurs
; que produiraient-ils ? que représenteraient-ils
ue la cruauté, que de voir avec plaisir le mal d'autrui ? « L'âme des
spectateurs
trouve en secret des charmes dans ce qui leur arr
, se battait à fer émoulu, sous les yeux des Princes, et où les Dames
spectatrices
, par un mélange odieux de douceur et de barbarie,
ne, c'est de faire entrer les passions que l'on joue dans le cœur des
spectateurs
, de l'échauffer, d'en parcourir toutes les cordes
que plaire ; la passion n'est pour eux que le ressort du plaisir. Le
spectateur
ne demande rien de plus. La vertu, qu'on dit en ê
s je remercie Dieu de ne me l'avoir pas donné. Peut-il se trouver des
spectateurs
à qui ces jeux plaisent ? Je prie Dieu de ne pas
t de les excepter. Il faut à ce prix que les Acteurs et les Actrices,
spectateurs
et spectatrices, soient des saints du premier ord
er. Il faut à ce prix que les Acteurs et les Actrices, spectateurs et
spectatrices
, soient des saints du premier ordre, puisqu'ils v
s ; pourtant un pareil tableau mis sur la Scène, révolterait tous les
Spectateurs
; parce qu’il peindrait des choses trop éloignées
ce dont le dénouement devenait trop difficile ; mais je doute que les
Spectateurs
voulussent se contenter d’un tel moyen, employé a
e jusqu’à la plus haute antiquité. Or, quel doit être la surprise des
Spectateurs
, chaque fois qu’on la représente, de voir arriver
elevait adroitement les fautes ; des allusions fines avertissaient le
Spectateur
de ce qu’elle avait en vue. Elle éxcitait des ris
sque continu ! que de charges ! que d’extravagances ! Faut-il que les
Spectateurs
d’un Drame bouffon rient toujours à gorge déployé
orner les Parodies modernes, si l’on a dèssein qu’elles attirent des
Spectateurs
. La Parodie est soumise aux mêmes règles que
la piété et la justice, n’y paraissent que pour essuyer le mépris des
spectateurs
: aussi les personnes foncièrement vertueuses et
la place des passions, en secouant les torches de l’impureté sur les
spectateurs
, en feraient jaillir sur votre cœur des étincelle
sera votre réunion dans l’enfer avec les poètes, les comédiens et les
spectateurs
aux fautes desquels vous aurez participé et qui a
nts, très polis, faire passer jadis tous les nains devant eux, et les
spectateurs
silencieux gradués comme les cierges à ténèbres.
sez de talent pour composer des pièces pareilles à celles dont il est
spectateur
. On s’essaie, on réussit. O malheur ! Un premier
une a souffert. Les théâtres de pur amusement, où l’on exige moins du
spectateur
, sont le seul asile où il leur soit possible de p
ilisé à l'époque surtout par plaisanterie. j. [NDE] A l'époque, les
spectateurs
au parterre étaient généralement debout et les pl
Pages 21 et 22. « Quand Arlequin Sauvage est si bien accueilli des
Spectateurs
, pense-t-on que ce soit par le goût qu’ils prenne
uvais et pernicieux (de la Comédie), tout tire à conséquence pour les
Spectateurs
; et les plaisirs même du Comique étant fondés su
s permis au Théâtre. » Page 93. « Pour moi je crois entendre chaque
Spectateur
dire en son cœur à la fin de la Tragédie : Ah ! q
bals que je propose, toute personne mariée y fût admise au nombre des
spectateurs
et des juges, sans qu’il fût permis à aucune de p
qui lui sont dus ; les Acteurs jouiront de ceux qu’ils méritent ; le
Spectateur
lui-même s’applaudira d’avoir été sensible. Ainsi
spectacle s’enfonça de manière qu’il tourna en tombant, renversa les
spectateurs
et fit enfoncer le second plancher. On retira dix
, renversa une partie des murs et embrasa le théâtre ; la plupart des
spectateurs
sautèrent en l’air avec l’édifice, ou furent ense
uperbes & vastes Théâtres, qui ne rendoient le son de la voix aux
spectateurs
, qu’à l’aide des vases d’airain placés dans les i
ous savons seulement que rien n’y étoit épargné pour la commodité des
spectateurs
. Des voiles d’une étoffe précieuse étendus sur de
Oreste, en arrivant avec lui sur le scène, l’explique en même tems au
spectateur
en ces termes : « Illustre rejetton de ce Prince
des jours mémorables choisis dans l’histoire, devant une multitude de
spectateurs
qui n’auroient acheté le droit d’y entrer, que po
ature, les mœurs, les caracteres & les passions, & offrir aux
spectateurs
des imitations dont il doit connoître les modeles
ue reprise des différens opéra, de faire imprimer les paroles pour le
spectateur
qui doit les avoir à la main, non pour aider à la
autre, en s’exprimant dans un degré d’éloignement qui suppose dans le
spectateur
l’impossibilité d’entendre les interlocuteurs, ne
ce aussi étendu & changé dans ses différentes parties aux yeux du
spectateur
, autant de fois que l’unité d’action & de tem
pe la vivacité du dialogue, & arrête & suspend l’attention du
spectateur
, qui veut être toujours également intéressé. Il r
rations, & qui offre à la fois aux yeux & à l’entendement des
spectateurs
, ces choses séparées entre la peinture & l’hi
issemens, avec quelle satisfaction, avec quels transports de joie les
spectateurs
verroient des jeunes élèves de l’Ecole Militaire
el ambitione pronubâ malè collocatæ ? Quid spectatores isti, qui istæ
spectatrices
aucupantur, & expetunt in Theatro ? nisi vel
cademiques ; Negociateur celebre sur le Theatre de l’Europe : non pas
Spectateur
oisis, mais digne par la noblesse de son air &
int de faire croire que l’imitation l’emporte sur la réalité. Hé quel
Spectateur
ne croiroit, que par un enchantement subit les si
rs de tout âge & de tout sexe, que l’on vous récite. Vous devenez
Spectateur
& témoin des combats & des palmes de ces
& de l’histoire telle qu’elle est ? Consultez le Lecteur & le
Spectateur
, les Biblioteques & les Amphiteatres : &
sacrifiant pour elle ? Dispensez-moi de le dire, Messieurs. C’est aux
Spectateurs
respectables de tout état à prononcer. Dédaignent
? Aux Auteurs en premier lieu ; Aux Acteurs ensuite ; & enfin aux
Spectateurs
; comme si tous ceux qui auroient dû réünir leurs
ranimer la flame, & à en répandre les étincelles dans le sein des
Spectateurs
. Racine jeune le consola de Corneille vieilli &am
autrui, & se perdre soi-même. Après tout, il faut plaire à des
Spectateurs
, injustes la plûpart, & moins disposés à goût
du Théatre est la faute principale, pour ne pas dire universelle, des
Spectateurs
. N’en introduisez que de vertueux, ou de ceux qui
, voltigeans ça & là sans sçavoir où, faits (ce semble) pour être
Spectateurs
de toutes choses, excepté d’eux-mêmes. Qui ensuit
x, & courent se livrer à leurs écueils ordinaires. Quels autres
Spectateurs
? Des hommes fatigués de querelles domestiques, q
est-à-dire, une égale indifference. Se persuadera-t-on que de pareils
Spectateurs
s’embarrassent fort si l’Ecole des Spectacles est
ilà pourtant la partie la plus saine, ou plûtôt la moins mauvaise des
Spectateurs
. N’en est-il point d’autres, (& les voit-on e
retracer à l’imagination de trop coupables vérités. Voilà donc les
Spectateurs
ausquels il s’agit de plaire. Est-il surprenant,
y conforme sa licence ? Doit-on balancer par conséquent à charger le
Spectateur
de cette double licence qu’il a exigée ? C’est au
lascifs de gayeté de cœur dans leurs ouvrages, & dans leurs jeux.
Spectateurs
, cesserez-vous pour cela d’être coupables ? Vous
aximes, & à tant d’autres semblables d’une Ecole voluptueuse, les
Spectateurs
réclamoient avec l’autorité qui leur convient, le
t & de leur honneur. C’est donc à vous, Messieurs, (je parle aux
Spectateurs
, Censeurs nés de la plume des Poëtes, & du je
la Comédie. Leurs Acteurs étoient leurs Prêtres. Pour encourager les
Spectateurs
à la vertu, ils ne trouvoient rien de plus frappa
oulez décider de leur valeur que par l’impression qu’ils font sur les
Spectateurs
. Il s’agit dans votre premiere proposition de déc
Tragédies de la mort de César et; de Mérope, qu’on peut intéresser le
Spectateur
François sans lui parler d’amour. On peut donc tr
ajoutez-vous, si le Peintre n’avoit soin de flatter ces passions, les
Spectateurs
seroient bientôt rebutés, et; ne voudroient plus
mes. » Appellez-vous flatter les passions que de fixer l’attention du
Spectateur
en l’intéressant ? Direz-vous que l’ambition et;
de traiter quelque chose d’aussi sérieux que le Misantrope devant des
spectateurs
accoûtumés à des bouffonneries ; mais cette hardi
là je conclus que si le Théatre s’assujettit aux mœurs et; au goût du
spectateur
, c’est moins pour le flater que pour le corriger
t point parce que nous ne nous trouverions pas du goût de ses anciens
spectateurs
, comme vous le dites ; mais c’est que tout excell
dis-je, qu’un tel personnage n’attireroit pas les applaudissemens des
Spectateurs
? Je sais bien qu’aujourd’hui particulierement qu
conviction vague qui précéde la représentation ne produit pas sur le
Spectateur
le même effet que l’action opérera. L’attention q
tendant. « Dans les querelles, dites-vous, dont nous sommes purement
spectateurs
, nous prenons à l’instant le parti de la justice…
t-on pas une seule copie d’un pareil original. Il s’y rencontrera des
spectateurs
qui auront des défauts, sans avoir le cœur gâté,
rsonnellement à lui. Que dans les querelles dont nous sommes purement
spectateurs
nous prenons à l’instant le parti de la justice,
réellement. L’homme y paroît-il plus foible qu’il n’est en effet ? Le
Spectateur
ne sera que trop porté à lui rendre beaucoup plus
re de l’invention du Poëte, ne font pas une grande impression sur les
Spectateurs
. » Je répons à cela qu’il n’est pas exactement vr
mier jusqu’au quatrieme Acte inclusivement, il étonne, il étourdit le
Spectateur
par la hardiesse de ses projets, au cinquieme ses
eux Romains fissent quelqu’impression désavantageuse sur l’esprit des
Spectateurs
, elle s’évanouiroit bientôt par les soins qu’on l
’est donc à tort que vous accusez Mr. de Crébillon d’avoir obligé les
Spectateurs
à accorder toute leur estime au scélérat qu’il a
Tout en est mauvais et; pernicieux, tout tire à conséquence pour les
Spectateurs
, et; le plaisir même du comique étant fondé sur u
ui qui doit indubitablement faire la plus sensible impression sur les
Spectateurs
. Eh bien, Monsieur, je vous proteste et; je vous
à la vertu de la même personne dont il badinoit les ridicules. Si les
Spectateurs
ne voudroient point lui ressembler, ce n’est pas
milieu entre le vice et; la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des
Spectateurs
, il leur persuade, que pour être honnête homme il
ion de plaire à des esprits corrompus. Vous taxez sans doute tous les
Spectateurs
de corruption par une suite de votre principe, qu
encez par vous rétracter sur la mauvaise opinion que vous avez de nos
Spectateurs
; et; par un effort qui vous seroit bien glorieux
ntention de Moliere n’a pas été de persuader au grand soulagement des
Spectateurs
, que pour être honnête homme, il suffit de n’être
tout à coup votre bile, et; transporté par un délire frénétique : Les
Spectateurs
, vous écriez-vous, sortent complices des crimes q
lles deviennent les précepteurs du public ; c’est leur donner sur les
Spectateurs
le même pouvoir qu’elles ont sur leurs amans. En
durable, on s’appercevroit dès le sixieme, par le peu d’affluence des
spectateurs
, de l’inutilité de cette tentative, quelque varié
n’oubliez jamais cette utile et; sublime sentence de Ciceron, que le
Spectateur
a mis à la tête de son article de la médisance. P
ent point à la justice divine ; voilà l’utilité qu’il vouloit que ses
spectateurs
tirassent de la représentation de cette Tragédie,
es choses à dire assez importantes pour qu’il faille les entendre. Le
Spectateur
, étonné d’un Tableau aussi vaste, ne sait où ses
n’y soient amenés qu’un moment, & qu’afin de délasser les yeux du
Spectateur
, trop long-tems arrêtés sur le principal personna
ils avoient cette complaisance : les Poëtes modernes traiterent leurs
Spectateurs
comme Peuple, quand ils eurent peur de les trop a
ultueuse de tout un Peuple, qu’ils avoient à plaire. Ils avoient pour
Spectateurs
, des Papes, des Empereurs, des Rois. Pourquoi ne
ereurs, des Rois. Pourquoi ne leur présentoient-ils rien de bon ? Ces
Spectateurs
, dira-t-on, ignoroient alors aussi bien que les P
tote. C’étoit un bonheur pour les Poëtes, qui avoient à contenter des
Spectateurs
moins difficiles que nous. Pour juger d’une Piéce
ne Piéce nouvelle, & la nouveauté suffisoit pour leur attirer des
Spectateurs
. Comme il étoit plus aisé d’occuper leur attentio
pouvoit pas juger des Piéces qu’il n’entendoit pas. Mais l’Auteur du
Spectateur
ne donne pas une grande idée de la Tragédie de sa
l’air & le jeu des Acteurs, le concours & la disposition des
Spectateurs
. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la Comé
née, y fait des vœux pour obtenir aux Auteurs, aux Acteurs, & aux
Spectateurs
une retenuë & une décence, qui empêche d’inte
pour récréer ? Si les Dames n’y trouvoient que des Acteurs & des
Spectateurs
de leur sexe, auroient-elles le même empressement
aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame des
spectateurs
. On nous assure que cet Ouvrage, fruit d’un zèle
▲