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1 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
Article dixiéme. Sur les Spectacles . Observation préliminaire sur les spectacles,
cle dixiéme. Sur les Spectacles. Observation préliminaire sur les spectacles , Comédies, &c. D ans le traité qui précé
en général & du jeu, nous réservant de traiter dans celui-ci des spectacles , comédies, & en un mot, de tous les divertiss
s impiétés sacriléges, les obscénités honteuses qui deshonoroient les spectacles anciens ; les nôtres, pour être plus épurés, ne l
vent faire naître. 2°. Il faut prendre garde dans un Discours sur les spectacles , de n’y point comprendre les divertissemens qui d
bague, les combats des animaux, &c. 3°. En montrant le danger des spectacles , il ne faut cependant rien outrer, vû qu’il y a d
s personnes qui ne peuvent se dispenser de se trouver quelquefois aux spectacles , par le respect qu’elles doivent à ceux qui les y
trop exagérer le danger que courrent ceux qui se font une habitude du spectacle . J’avertis encore, qu’il ne sera pas déplacé de m
r la raison que plusieurs tomberoient à faux, vû la différence de nos spectacles & de ceux contre lesquels ils invectivoient.
eux contre lesquels ils invectivoient. Pensées diverses. Sur les Spectacles . L’Eglise condamne les comédiens & par c
de l’Evangile. Les saints Peres ont dans tous les temps condamné les spectacles .Ce n’est pas avoir lû les Peres, que de dire qu’i
n’est pas avoir lû les Peres, que de dire qu’ils ne blâment dans les spectacles de leur temps que l’idolâtrie, & les scandale
les scandaleuses & manifestes impudicités : ils blâment dans les spectacles des théâtres, la prodigieuse dissipation, le trou
vaines : on trouvera dans les Peres toutes ces raisons de blâmer les spectacles , & beaucoup d’autres. Les spectacles exciten
s ces raisons de blâmer les spectacles, & beaucoup d’autres. Les spectacles excitent les passions que tout Chrétien est oblig
l est sans difficulté que rien n’est plus propre que ce qui s’appelle spectacles , bals, comédies, opéra & autres semblables. C
e toutes les passions humaines ? Quelques honnêtes qu’on suppose les spectacles , ils portent communément au mal.Tout ce qui se fa
espire l’impureté. Si quelqu’un dit qu’il n’y a au contraire dans les spectacles d’aujourd’hui que des choses innocentes, honnêtes
anger, que du plaisir. La conscience est toujours en danger dans les spectacles .Quel est d’ordinaire le but des comédies ? De tou
si évident ? Les suites & les effets funestes que produisent les spectacles .L’oubli de Dieu, l’éloignement des Sacremens, la
e peut presque plus apporter de reméde ? Une jeune personne vient aux spectacles , comme dit saint Cyprien, avec un cœur encore pur
uroit trop gémir. Tout ce qui se voit & tout ce qu’on entend aux spectacles , est une occasion de péché.Considérez ce que c’es
acles, est une occasion de péché.Considérez ce que c’est que tous ces spectacles profanes, où est employé tout ce qui peut allumer
p; personnelle de péché. C’est en vain qu’on cherche à justifier les spectacles .Voici à peu-près la maniere dont les gens du mond
éché en soi-même. Il en est ainsi du bal, ou des autres assemblées ou spectacles , où l’on suppose qu’il ne se trouve que des gens
e intention des particuliers, qui en est la cause, & nullement le spectacle , qui est de soi indifférent, & qu’on peut ren
ées : Jerem. 15. Non sedi cum concilio ludentium  : si ces sortes de spectacles & de divertissemens avoient été indifférens,
, vous n’auriez pas parlé de la sorte. Les motifs qui conduisent aux spectacles sont toujours pernicieux.Saint Jerôme, parlant de
tes déplorables pour des familles. Le mal en général que causent les spectacles .Le premier desir qui emporta saint Augustin avec
desir qui emporta saint Augustin avec plus de violence, fut celui des spectacles , spectacles qui lui furent si pernicieux, & q
porta saint Augustin avec plus de violence, fut celui des spectacles, spectacles qui lui furent si pernicieux, & qu’on regarde
laisirs. Comment donc en allant dans ces lieux où se représentent ces spectacles , pouvez-vous espérer de vous conserver un honneur
partie si essentielle des plaisirs publics, qu’on ne peut souffrir de spectacle ou non-seulement elle ne soit, mais encore où ell
eurs actions & par leurs paroles, l’horreur qu’ils avoient de ces spectacles profanes : ceux qui étoient possédés de la passio
qu’il a reçue de Dieu ? La conduite que tient l’Eglise à l’égard des spectacles & autres dangereux divertissemens.Telle a tou
e ecclésiastique, le grand saint Charles ; car, ne pouvant abolir les spectacles , il fit ordonner au troisiéme Concile Provincial,
les où il n’y a point de mal ; qu’ils décriroient avec exécration les spectacles , les jeux, les boufonneries du théâtre, &c. L
c. Les Conciles jusqu’aprésent n’ont pas cessé de fulminer contre les spectacles , quoique depuis plusieurs siécles, le théâtre ne
ns cesse renouvellés ; & si les gens du monde passionnés pour les spectacles cherchent des approbateurs, qu’ils se souviennent
; des Peres, qui depuis le premier jusqu’au dernier, ont condamné les spectacles , & employé la ferveur de leur zele & la v
n d’arrêter & de tromper les yeux de ceux qui les regardent. Les spectacles pernicieux à l’innocence.Le spectacle n’est plus
e ceux qui les regardent. Les spectacles pernicieux à l’innocence.Le spectacle n’est plus une amusement vuide & oisif. C’est
nt sans ce pernicieux artifice : on veut être émû & touché par le spectacle  ; la scene languit, si elle n’irrite quelque pass
ui plaisent en effet, l’ame sera-t-elle maîtresse de ses desirs ? Ces spectacles profanes ne sont à proprement parler, qu’une sava
audir, on apprend à ne rougir de rien. Comme l’Evangile condamne les spectacles , & comment.On se trompe de dire que l’Evangil
sorte que tout l’Evangile lui-même est une manifeste condamnation des spectacles si communs dans notre siécle. Les personnes mond
mondaines n’entendent pas volontiers parler contre les bals & les spectacles .Ceux qui aiment le bal, les jeux, la comédie, les
amp; les spectacles.Ceux qui aiment le bal, les jeux, la comédie, les spectacles , & qui suivent le luxe & les vanités du s
sans inquiétude. On a beau leur dire qu’il y a des jeux défendus, des spectacles & des assemblées dangereuses ; ils s’en moque
eux qui sont défendus, comme sont les bals, les comédies & autres spectacles de cette nature qui sont dangereux & corrompe
aculo revertitur impudica. Id. Ibid. La femme qui étoit allée au spectacle chaste, en revient sans pudeur. Diabolu
ecognoscere vitia, vel discere. Id. Ibib. Tout le monde court aux spectacles , & l’on se fait un plaisir malin, ou de recon
crimina ; discit facere, dum consuescit videre. Id. Ibid. A ces spectacles on met bas la pudeur, on devient plus hardi à com
spectacula meliora si velit. Id. Ibid. Un Chrétien doit fuir ces spectacles , il en peut trouver de plus sortables à son état,
m. Ibid. Il n’y a rien de plus gâté, que l’œil qui peut voir ces spectacles avec patience. Quidquid illuc dicitur &
m, & fomitibus ignis mei. S. Aug. Lib. 3. Confess. c. 2. Les spectacles de théâtre qui me faisoient voir les images de ma
itatis & honestatis eversio. Id. Libr. 1. de Civit. Dei. Les spectacles sont la peste des ames, la destruction de la prob
stin, Livre 3. de ses Confessions, chap. 2. parle amplement des vains spectacles des théâtres. Le même, Liv. 2. de la Cité de Dieu
ent pour infâmes les comédiens. Tertullien a fait un Livre entier des Spectacles . Saint Cyprien a fait un Traité particulier des S
entier des Spectacles. Saint Cyprien a fait un Traité particulier des Spectacles . Saint François de Sales, dans son Livre de l’Int
e Prince de Conti a donné au Public un Traité de la Comédie & des Spectacles , selon la Tradition de l’Eglise. M. Thiers, Curé
t, dans ses Réflexions spirituelles, parle du bal, de la comédie, des spectacles . Le P. le Jeune, Sermon 16. parle contre les dans
3e Dimanche après la Pentecôte, qui est contre les jeux, danses & spectacles publics. Le P. Cheminais dans son Discours sur la
iculiers, Tome 2. a un Sermon contre les bals, comédies, & autres spectacles . Plan et Objet d’un Discours suivi sur les
; autres spectacles. Plan et Objet d’un Discours suivi sur les Spectacles . Facta autem die egressus, ibat in desertum l
ur satisfaire ses passions, on ferme les yeux sur les dangers que les spectacles renferment. Conduite des premiers Chrétiens au s
spectacles renferment. Conduite des premiers Chrétiens au sujet des spectacles , bien différente de la nôtre.Dans les premiers si
leurs discours & leur conduite, l’horreur qu’ils avoient pour les spectacles , & ceux qui se les permettoient, reconnoissoi
s leur voir combien ils se rendent coupables par la fréquentation des spectacles . Tout semble se réunir pour autoriser les specta
équentation des spectacles. Tout semble se réunir pour autoriser les spectacles .Je fais tout ce que j’entreprends, en attaquant u
pour traiter cette matiere, mon dessein est d’exposer tout le mal des spectacles , & de combattre les prétextes qu’on allégue p
damner ; ainsi je vous ferai voir dans ma premiere Partie combien les spectacles sont mauvais ; & dans l’autre, combien les ra
iscours est de faire demander à la plûpart : Quel est donc le mal des spectacles  ? Sans m’arrêter ici à déplorer un aveuglement si
llant le véritable esprit du Christianisme, faisons-leur voir que les spectacles lui sont entierement opposés dans leur nature &am
ons de cette premiere Partie. Preuves de la premiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’esprit du Chris
sont opposés à l’esprit du Christianisme.Pour comprendre combien les spectacles sont opposés au Christianisme dans leur nature, c
e, considerons ce que c’est qu’un Chrétien, & ce que c’est que le spectacle lui-même, & nous verrons combien l’un est ind
ns du siécle, que la lumiere l’est des ténébres. Ce que c’est que le spectacle .Or, pour savoir si cette idée peut s’allier avec
spectacle.Or, pour savoir si cette idée peut s’allier avec celle des spectacles , il suffit d’examiner ce que c’est que le spectac
r avec celle des spectacles, il suffit d’examiner ce que c’est que le spectacle  : il suffit de remarquer, avec Tertullien, que c’
inés, par des enchantemens diaboliques. Or, voilà ce que c’est que le spectacle , & ce que c’est qu’un Chrétien. Un Disciple
tien. Un Disciple de J. C. ne doit pas par sa présence autoriser les spectacles .Or, rapprochant maintenant ces deux idées, je vou
ses usages criminels. Je vous demande si un Chrétien fréquentant les spectacles , peut regarder cette œuvre comme une œuvre de Jes
st, de rapporter à Dieu tout ce que vous faites, la fréquentation des spectacles doit être regardée comme une œuvre digne de lui.
 ? Laissez répondre votre cœur, c’est lui que j’interroge. Aller aux spectacles ne peut être une œuvre agréable au Seigneur.Quoi 
C’est pour vous, Seigneur, c’est pour l’amour de vous que je vais aux spectacles  ? c’est pour vous obéir, que je vais rendre homma
é de ce langage ? Si vous ne pouvez pas dire que la fréquentation des spectacles est une action dont l’Esprit de Dieu soit le prin
ces personnes en auroient besoin, doivent-elles s’accorder celui des spectacles , puisqu’on ne peut l’offrir à Dieu comme une œuvr
s principes ; & s’ils sont de bonne foi, ils conviendront que les spectacles sont opposés au véritable esprit du christianisme
ais encore dans leurs effets. Preuves de la seconde Soudivision. Les spectacles sont opposés à l’esprit du Christianisme dans leu
inations aussi peu réglées que les nôtres, quel doit être l’effet des spectacles  ?Or avec des inclinations si déréglées que les nô
inclinations si déréglées que les nôtres, quel peut-être l’effet des spectacles que de les réaliser en nous, & de leur donner
n éprouve lui-même une véritable ? Impressions funestes que font les spectacles .Pour le comprendre, il ne faut que considérer que
l’Auteur ou dans l’idée du Peintre, quelle impression ne font pas les spectacles , où ce ne sont pas des personnages morts ou des f
mp; la font brûler des flammes les plus impures ? On essaye dans les spectacles de cacher la honte & le crime des passions le
; la déclarer même au séducteur qui l’a fait naître ? N’est-ce pas au spectacle que vous voyez ce que le monde par-tout ailleurs
le trait qui le blesse ; & tel qui étoit chaste avant d’entrer au spectacle , n’en sort point sans cesser de l’être. L’exempl
e parle d’Alippe, malgré l’aversion qu’il avoit toujours eue pour les spectacles de l’amphitéâtre, fut assez imprudent pour s’y la
ivé dans ce lieu barbare, il se flattoit de ne prendre aucune part au spectacle , en tenant les yeux fermés : mais bien-tôt contra
horreur, étoient capables de produire de tels effets, que sera-ce des spectacles de nos jours, ou loin de révolter, tout amollit &
es les passions de quelque espece qu’elles soient, se font sentir aux spectacles .En effet, c’est-là que la volupté, l’ambition, la
e son fils, & lui ordonne de tuer ou de mourir. On ne reçoit aux spectacles que de dangereuses leçons.Voilà les leçons qu’on
s que de dangereuses leçons.Voilà les leçons qu’on reçoit souvent aux spectacles , presque sans le vouloir ; c’est-à-dire, que tout
entrer sous l’empire du démon & se rendre à lui tout entier. Les spectacles éteignent le goût de la piété.Voilà l’outrage qu’
piété.Voilà l’outrage qu’on fait au christianisme en fréquentant les spectacles . Voilà le mal qu’on se fait à soit-même de propos
tous les biens spirituels en s’abandonnant aux plaisirs grossiers des spectacles , les actions mêmes sérieuses & communes devie
r de la nature, & qu’il devient une entrée à tous les vices. Les spectacles sont les sources de la dissolution de notre siécl
s que nos peres ne connoissoient pas, seroient-ils si communs, si les spectacles ne les occasionnoient pas ? Verroit-on les Grands
débauchés, les femmes si corrompues, si tous n’alloient recevoir aux spectacles la premiere plaie de leur cœur, & le trait ma
ssession de tant de Chrétiens ? Tel qui étoit pieux avant d’aller au spectacle , se familiarise avec le crime depuis qu’il les a
fidéles reçoivent à cette école, le poison des mœurs innocentes. Les spectacles sont cette ivraie que l’homme ennemi est venu sem
s plus votre peuple : Neque invocaretur nomen tuum super nos. Les spectacles sont interdits aux enfans de la Foi.Doutera-t-on,
p; quand vous entendez les principes qui nous portent à condamner les spectacles , pouriez-vous encore chercher des prétextes qui v
les confondre. Soudivision de la seconde Partie. Justifications des spectacles .On justifie ordinairement le spectacle de deux fa
de Partie. Justifications des spectacles.On justifie ordinairement le spectacle de deux façons, ou en lui-même, ou par rapport à
auroient garde de le tolérer, de le permettre. Ceux qui justifient le spectacle par rapport à eux-mêmes, disent que tout dangereu
es raisons qu’on apporte d’ordinaire aux principes qui condamnent les spectacles . Preuves de la premiere Soudivision. Réfutation
is d’abord m’arrêter ; je dois plutôt vous dire que prétendre que les spectacles n’excitent les passions qu’indirectement & pa
age ? Quel est l’objet des acteurs : celui même de ceux qui vont aux spectacles  ?Quel est encore l’objet de ceux qui le représent
s, ni faire couler vos larmes ? Quel peut donc être l’objet direct du spectacle , si-non d’exciter les passions, puisqu’il ne peut
pas en sûreté dans les Temples, doit-on s’attendre à l’être plus aux spectacles  ?Dites, avec saint Cyprien, que si l’on n’est pas
ples où le précepte nous rassemble, on l’est donc bien moins dans les spectacles d’où la Religion nous bannit : si nous somme trou
e ne peut être que plus infaillible. Les loix toléreroient-elles des spectacles aussi dangereux qu’on nous les représente ?Mais o
sentir la fausseté de ses prétextes, on se hasarde à dire que si les spectacles étoient aussi mauvais qu’on le prétend, les Loix
l’Eglise ne lance pas les mêmes foudres sur ceux qui fréquentent les spectacles , parce que le nombre en est trop grand, s’ensuit-
qu’on aime toujours. Quand les loix civiles ne défendroient pas les spectacles , des Chrétiens doivent-ils les autoriser par leur
eres. Preuves de la seconde Soudivision. On justifie mal-à-propos le spectacle par rapport à soi-même.Mais s’il est des gens qui
tacle par rapport à soi-même.Mais s’il est des gens qui justifient le spectacle en lui-même, il en est d’autres qui le justifient
ns des occasions moins importantes. Si rien ne semble vous tenter au spectacle , le démon saura prendre son temps pour vous attaq
ilà ce qu’on peut répondre à ceux qui prétendent pouvoir assister aux spectacles , parce qu’ils ne s’y sentent pas émûs. On peut le
ux qui sont visibles. Le scandale seul que nous donnons en allant au spectacle , nous rend coupables.Rassurez-vous tant qu’il vou
.Rassurez-vous tant qu’il vous plaira sur le peu d’impression que les spectacles font sur vous : on n’en conclura jamais que vous
urs ! Vous seul occasionnez presque toutes ces offenses ; & si le spectacle ne vous fait pas de plaies par lui-même, vous vou
un fameux courtisan, qu’on ne peut être Chrétien & participer aux spectacles .Si ces raisons ne suffisent pas pour confondre vo
disgraces qui lui furent suscitées : & nous pouvons appliquer aux spectacles , ce qu’il disoit de ces assemblées nocturnes, où
s que vous ne pensez. Le témoignage de notre conscience au sortir du spectacle suffit pour en montrer le danger.Mais, qu’est-il
ce moment un ministre relâché vous débiter dans cet auditoire que les spectacles ne sont point défendus ; que loin d’être dangereu
qu’on faisoit aux premiers Chrétiens, c’étoit de ne pas paroître aux spectacles .Les premiers Chrétiens ne recevoient pas de plus
des ennemis de la Foi, que de ne paroître jamais ni au cirque, ni aux spectacles publics ; c’étoit le principal crime dont on les
dans vos plaisirs, vous ne les prenez pour vos modeles ? Courir aux spectacles c’est faire outrage à la Religion.Sentez-donc tou
ut l’outrage que vous faites à la Réligion ; & s’il vous faut des spectacles pour vous intéresser, que tout y soit Chrétien. I
spectacles pour vous intéresser, que tout y soit Chrétien. Il est des spectacles , dit saint Cyprien, bien plus dignes de vos regar
ent bien mieux réunis que dans les folles représentations du théâtre. Spectacles seuls dignes d’un Chrétien.S’il vous faut de beau
noncer à jamais aux criminelles représentations du théâtre. Voilà des spectacles vraiment dignes des Chrétiens, continue saint Cyp
aint, je puisse vous être fidele sur la terre, & jouir un jour du spectacle de votre gloire dans le Ciel. Plan et Objet
e dans le Ciel. Plan et Objet d’un second Discours suivi sur les Spectacles . Manuscrit anonyme. Socrus Simonis tenebatur
plusieurs de ceux qui sont ici présens, ne se soient trouvés hier au spectacle , & ne comptent bien s’y trouver peut-être enc
vos passions vous en donne. Ce que le monde pense ordinairement des spectacles .Examinons donc aujourd’hui ce que le monde pense
es.Examinons donc aujourd’hui ce que le monde pense ordinairement des spectacles  ; il les regarde comme un amusement indifférent e
uit, après lui, le torrent des Docteurs. Avant que de décider sur les spectacles , il s’agit donc d’examiner 1°. si aucune Loi ne l
end le monde. Preuves de la premiere Soudivision. Loi qui défend les spectacles .1°. Une Loi qui défende les spectacles ! Où est-e
oudivision. Loi qui défend les spectacles.1°. Une Loi qui défende les spectacles  ! Où est-elle, nous dit-on ? est-ce dans l’Ecritu
ur se justifier on oppose la différence des anciens avec les nouveaux spectacles .Mais je fais que vous opposez d’abord à tous les
c’est la différence prétendue que vous affectez d’exagérer entre les spectacles anciens & les spectacles de nos jours : j’avo
e que vous affectez d’exagérer entre les spectacles anciens & les spectacles de nos jours : j’avoue qu’il étoit autrefois des
& les spectacles de nos jours : j’avoue qu’il étoit autrefois des spectacles infâmes par eux-mêmes, spectacles même d’une infâ
: j’avoue qu’il étoit autrefois des spectacles infâmes par eux-mêmes, spectacles même d’une infâmie grossiére, spectacles qui euss
acles infâmes par eux-mêmes, spectacles même d’une infâmie grossiére, spectacles qui eussent fait rougir les fronts les plus endur
les qui eussent fait rougir les fronts les plus endurcis aux crimes ; spectacles , crimes plutôt eux-mêmes, que représentations de
s déclamoient. Outre ces abominations grossieres il y avoit d’autres spectacles qui animoient le zele des SS. Peres.Ces abominati
à tout Chrétien, sans réserve & sans exception. Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens.Sans-
sont interdits aux Chrétiens.Sans-doute, il étoit autrefois d’autres spectacles que les abominations grossiéres du cirque & d
, pour permettre les uns & défendre les autres ? Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens par d
s jours par un Concile de Milan, sous saint Charles. Ce sont tous les spectacles en général, dont saint Thomas décide qu’ils ne pe
criminel. Les raisons qui dans tous les temps ont fait défendre les spectacles .C’est que les raisons qui engagerent de tous temp
e ; ces raisons, les voici. Rien en général de plus contraire que les spectacles , à l’esprit du Christianisme, à la profession du
la profession du Christianisme, aux exercices du Christianisme. Les spectacles sont contraires à l’esprit du Christianisme.L’esp
tien ; & vous, ajoûtoit-il ensuite, refuserez-vous du moins à vos spectacles le nom de vanité ? le monde, en effet, a-t-il rie
igion. Or, cette premiere preuve de saint Ambroise, convient-elle aux spectacles de nos jours ? On reconnoissoit autrefois les Ch
On reconnoissoit autrefois les Chrétiens à leur éloignement pour les spectacles .L’esprit du Christianisme est un esprit de sainte
reté de notre Morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les spectacles  : que diroit-il de nous ? Sommes-nous, disoit-il
re tirée de Théophile, convient-elle aux théâtres de nos jours ? Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Chris
profession du Christianisme en second lieu, s’accorde-t-elle avec les spectacles  ? heureux initiez, s’écrioit saint Chrysostôme, i
ullien : Je leur demande s’il est permis aux Chrétiens d’assister aux spectacles . Ils sont persuadés que vous y avez renoncé, &
iens presque la même chose. Aussi toutes les fois qu’on vous voit aux spectacles , on vous voit apostats. Et que cette pensée ne vo
n du théâtre est donc une espece d’apostasie pour des chrétiens. Les spectacles sont incompatibles avec les exercices du Christia
le, sur la Victime sans tache, ces yeux éblouis encore de la pompe du spectacle , & tout pleins peut-être de l’action d’un déc
aux théâtres de nos jours ? Avouez donc du moins que ce sont tous les spectacles en général, ceux de nos jours comme ceux de leur
le font encore. Ne nous dites donc plus, poursuit Tertullien, que les spectacles ne sont point défendus dans l’Ecriture. Non, répo
teur, & même tout auteur de théâtre : non pas dans un temps où le spectacle fut une école de dissolution, comme vous voulez l
lateur qui regardoit la seule liberté de fictions introduite dans les spectacles , comme une source intarissable de perfidie &
rit & tous les désordres du cœur. Si les idolâtres blâmoient les spectacles , que doivent faire les Ministres de l’Evangile ?A
e, qu’on nous montrât les auteurs, les acteurs & les partisans du spectacle devenus les plus vertueux & les plus Chrétien
mons nos Eglises ; Ministres du Seigneur taisons-nous : on trouve aux spectacles plus de profit à faire pour la vertu, que dans to
ugez-les sur les mêmes régles. Pour moi en condamnant aujourd’hui vos spectacles , je ne prétends justifier ni la mollesse & l’
sions de la seconde Partie.Voilà une image fidele du mondain dans les spectacles  ; il ne croit jamais y courir le moindre danger.
ie du théâtre de nos jours ; & moi je dis en premier lieu, que ce spectacle si chaste, si honnête en apparence, est le plus s
ion. Oui je consens, disoit Tertullien, que tout soit simple dans vos spectacles , que tout soit charmant & même honnête : Sin
es agrémens que l’ennemi de la pudeur a pris soin de répandre sur les spectacles  ; de-la, comme remarque l’ingénieux Lactance, cet
Les peres & meres ne doivent pas laisser aller leurs enfans aux spectacles .Allez donc maintenant, peres & meres, allez c
uche & du luxe qui ont perdu les Empires, est l’établissement des spectacles . Les spectacles perdirent la Grece.Qu’est-ce qui
e qui ont perdu les Empires, est l’établissement des spectacles. Les spectacles perdirent la Grece.Qu’est-ce qui perdit les flori
rs Sages. Voici ce qu’en dit le plus éloquent de leurs Orateurs : Les spectacles firent naître l’amour du merveil leux, & dégo
ôt la débauche de la Grece passa en proverbe dans les Histoires. Les spectacles causerent la perte de Rome.Rome fut long-temps ve
de Rome.Rome fut long-temps vertueuse. Ce fut tant qu’elle ignora les spectacles , selon la belle remarque de saint Augustin : The
s plaisirs. Différens exemples particuliers qui prouvent combien les spectacles sont cause de la corruption.Si je passe des exemp
t-il y réussir ? En introduisant à Jerusalem les jeux, les fêtes, les spectacles de la Grece. Et vous, avant que de prétendre cont
rs je verrai si je vous recevrai en témoignage. J’assiste à tous les spectacles , dit-on, & j’en sors toujours innocent : quel
point dangereux, on ose se donner pour exemple : J’assiste à tous les spectacles , dit-on, & j’en sors toujours innocent. Qui p
sont point eux qui le diront sans doute, J’assiste tous les jours aux spectacles , & j’en sors toujours innocent. Non, non, ils
suis pas surpris qu’ils nous le disent : J’assiste tous les jours aux spectacles , & j’en sors toujours innocent. Hélas ! vous
ur rien. Je conçois maintenant comment vous pouvez sortir innocens du spectacle . Suite du même sujet. J’assiste tous les jours a
cens du spectacle. Suite du même sujet. J’assiste tous les jours aux spectacles , & j’en sors toujours innocent. Le peuple d’A
reux ! Reproche que se feront au tribunal de J. C. les partisans des spectacles .Mais que vous changerez bien un jour au Tribunal
ce que vous dites à présent, que vous êtes toujours sorti innocens du spectacle , encore faudroit-il conclure avec un grand Docteu
que de vous obstiner à la prodiguer toujours ainsi ? Quels sont les spectacles dignes d’un Chrétien ?Ah ! Chrétiens, s’écrioit T
Traité qu’il a écrit sur cette matiere, Chrétiens, si vous aimez les spectacles , si vous ne pouvez vous en passer, nous en avons
, du sang versé ? Ah ! voilà le Sang de Jesus-Christ qui coule : quel spectacle plus touchant & plus beau pouvez-vous desirer
ous y montre votre place, il vous appelle. N’est-ce point assez de ce spectacle  ? nous vous en montrerons d’autres encore. Ce mon
: dites-nous, quelle place alors voulez-vous occuper ? Voilà le grand spectacle qui doit vous dégoûter de tous les autres. Repro
er de tous les autres. Reproche de Tertullien à ceux qui courent aux spectacles .Le théâtre, poursuit Tertullien, est l’empire de
rien caché de tout ce qui pouvoit vous inspirer de l’horreur pour les spectacles profanes. Allez donc à présent, si vous êtes obst
ier la comédie. Les saints Peres ont dans tous les temps condamné les spectacles . Les spectacles excitent les passions que tout Ch
Les saints Peres ont dans tous les temps condamné les spectacles. Les spectacles excitent les passions que tout Chrétien est oblig
Chrétien est obligé de réprimer. Quelques honnêtes qu’on suppose les spectacles , ils portent communément au mal. La conscience es
ent communément au mal. La conscience est toujours en danger dans les spectacles . Les suites & les effets funestes que produis
s spectacles. Les suites & les effets funestes que produisent les spectacles . Tout ce qui se voit & tout ce qu’on entend a
nt les spectacles. Tout ce qui se voit & tout ce qu’on entend aux spectacles , est une occasion de péché. C’est en vain qu’on c
st une occasion de péché. C’est en vain qu’on cherche à justifier les spectacles . Tob. 3. Jerem. 15. Les motifs qui conduisent aux
fier les spectacles. Tob. 3. Jerem. 15. Les motifs qui conduisent aux spectacles sont toujours pernicieux. Le mal en général que c
pectacles sont toujours pernicieux. Le mal en général que causent les spectacles . Les comédiens & les baladins ont toujours pa
faire observer ses loix. La conduite que tient l’Eglise à l’égard des spectacles & autres dangereux divertissemens. Désordres
bals & dans les danses la pureté est attaquée de tous côtés. Les spectacles pernicieux à l’innocence. Comme l’Evangile condam
es spectacles pernicieux à l’innocence. Comme l’Evangile condamne les spectacles , & comment. Les personnes mondaines n’entende
mondaines n’entendent pas volontiers parler contre les bals & les spectacles . Ridicule appareil d’une Dame de qualité qui se d
d’aller au bal. Exorde. Conduite des premiers Chrétiens au sujet des spectacles , bien différente de la nôtre. Tout semble se réun
bien différente de la nôtre. Tout semble se réunir pour autoriser les spectacles . Division du Discours. Introduction à la premiere
ons de cette premiere Partie. Preuves de la premiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’esprit du Chris
it du Christianisme. Ce que c’est qu’un Chrétien. Ce que c’est que le spectacle . Un Disciple de J. C. ne doit pas par sa présence
tacle. Un Disciple de J. C. ne doit pas par sa présence autoriser les spectacles . Un Chrétien ne doit point aller entendre des max
ndre des maximes pernicieuses, voir des indécences, &c. Aller aux spectacles ne peut être une œuvre agréable au Seigneur. Tout
permis doivent étre honnêtes. Preuves de la seconde Soudivision. Les spectacles sont opposés à l’esprit du Christianisme dans leu
inations aussi peu réglées que les nôtres, quel doit être l’effet des spectacles  ? Impressions funestes que font les spectacles. O
doit être l’effet des spectacles ? Impressions funestes que font les spectacles . On essaye dans les spectacles de cacher la honte
es ? Impressions funestes que font les spectacles. On essaye dans les spectacles de cacher la honte & le crime des passions le
es les passions de quelque espece qu’elles soient, se font sentir aux spectacles . On ne reçoit aux spectacles que de dangereuses l
pece qu’elles soient, se font sentir aux spectacles. On ne reçoit aux spectacles que de dangereuses leçons. Les spectacles éteigne
pectacles. On ne reçoit aux spectacles que de dangereuses leçons. Les spectacles éteignent le goût de la piété. Les spectacles son
dangereuses leçons. Les spectacles éteignent le goût de la piété. Les spectacles sont les sources de la dissolution de notre siécl
la dissolution de notre siécle. Tel qui étoit pieux avant d’aller au spectacle , se familiarise avec le crime depuis qu’il les a
acle, se familiarise avec le crime depuis qu’il les a fréquentés. Les spectacles sont interdits aux enfans de la Foi. Introduction
seconde Partie. Soudivision de la seconde Partie. Justifications des spectacles . Preuves de la premiere Soudivision. Réfutation d
nagée. Quel est l’objet des acteurs : celui même de ceux qui vont aux spectacles  ? Il est faux que le théâtre n’excite les passion
pas en sûreté dans les Temples, doit-on s’attendre à l’être plus aux spectacles  ? Les loix toléreroient-elles des spectacles auss
tendre à l’être plus aux spectacles ? Les loix toléreroient-elles des spectacles aussi dangereux qu’on nous les représente ? Quand
nous les représente ? Quand les loix civiles ne défendroient pas les spectacles , des Chrétiens doivent-ils les autoriser par leur
ence ? Preuves de la seconde Soudivision. On justifie mal-à-propos le spectacle par rapport à soi-même. Quelque soit notre insens
ne met pas notre ame plus en sûreté. Si rien ne semble vous tenter au spectacle , le démon saura prendre son temps pour vous attaq
ps pour vous attaquer. Le scandale seul que nous donnons en allant au spectacle , nous rend coupables. Mon expérience m’a appris,
un fameux courtisan, qu’on ne peut être Chrétien & participer aux spectacles . Exemple d’un Auteur qui expia par la pénitence l
consacrés au théâtre. Le témoignage de notre conscience au sortir du spectacle suffit pour en montrer le danger. Le plus grand r
qu’on faisoit aux premiers Chrétiens, c’étoit de ne pas paroître aux spectacles . Courir aux spectacles c’est faire outrage à la R
iers Chrétiens, c’étoit de ne pas paroître aux spectacles. Courir aux spectacles c’est faire outrage à la Religion. Spectacles seu
spectacles. Courir aux spectacles c’est faire outrage à la Religion. Spectacles seuls dignes d’un Chrétien. Suite du même sujet.
s’allume le feu des passions. Ce que le monde pense ordinairement des spectacles . Division du Discours. Introduction à la premiere
Soudivisions. Preuves de la premiere Soudivision. Loi qui défend les spectacles . Pour se justifier on oppose la différence des an
ur se justifier on oppose la différence des anciens avec les nouveaux spectacles . Outre ces abominations grossieres il y avoit d’a
aux spectacles. Outre ces abominations grossieres il y avoit d’autres spectacles qui animoient le zele des SS. Peres. Ce sont tous
tres spectacles qui animoient le zele des SS. Peres. Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens. Les
Chrétiens. Les raisons qui dans tous les temps ont fait défendre les spectacles . Les spectacles sont contraires à l’esprit du Chr
raisons qui dans tous les temps ont fait défendre les spectacles. Les spectacles sont contraires à l’esprit du Christianisme. On r
On reconnoissoit autrefois les Chrétiens à leur éloignement pour les spectacles . Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la pro
t autrefois les Chrétiens à leur éloignement pour les spectacles. Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Chris
Christianisme. On ne peut paroître au théâtre sans être apostat. Les spectacles sont incompatibles avec les exercices du Christia
te du même sujet. Suite du même sujet. Si les idolâtres blâmoient les spectacles , que doivent faire les Ministres de l’Evangile ?
. Les peres & meres ne doivent pas laisser aller leurs enfans aux spectacles . Preuves de la seconde Soudivision. L’expérience
e le théâtre a toujours perdu & perd encore toutes les mœurs. Les spectacles perdirent la Grece. Les spectacles causerent la p
perd encore toutes les mœurs. Les spectacles perdirent la Grece. Les spectacles causerent la perte de Rome. Différens exemples pa
rte de Rome. Différens exemples particuliers qui prouvent combien les spectacles sont cause de la corruption. Suite du même sujet.
ont cause de la corruption. Suite du même sujet. J’assiste à tous les spectacles , dit-on, & j’en sors toujours innocent : quel
sujet. Reproche que se feront au tribunal de J. C. les partisans des spectacles . La perte de l’innocence n’est pas une perte lege
s. La perte de l’innocence n’est pas une perte legere. Quels sont les spectacles dignes d’un Chrétien ? Reproche de Tertullien à c
dignes d’un Chrétien ? Reproche de Tertullien à ceux qui courent aux spectacles .
2 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
Spectacles . Dans l’usage ordinaire, on entend par le mot d
Spectacles. Dans l’usage ordinaire, on entend par le mot de spectacles tous les divertissemens que l’on donne au public,
ie, pastorale, ballets, &c. Quelques-uns attribuent l’origine des spectacles à la politique des Grecs, qui les inventerent, di
cher de former des cabales contre l’état. D’autres prétendent que les spectacles doivent leur origine à la lie du paganisme, &
il gâtoit les fruits. Quoi qu’il en soit, le but, le propre objet des spectacles , n’est autre que d’exciter, de nourrir & d’en
construire un théâtre de pierre, le grand Scipion représenta que les spectacles corromproient infailliblement les Romains ; &
e rien n’est plus contraire aux bonnes mœurs que d’assister à quelque spectacle  ; que l’ame s’y trouvant séduite par le plaisir,
lon, ce célebre Législateur d’Athenes, s’opposa à l’établissement des spectacles , en disant que si on les toléroit, on les verroit
la corruption & la perte de cette république à sa fureur pour les spectacles . Ils n’étoient point soufferts à Lacédémone, &
me des corrupteurs. Tacite assigne l’opposition des Germains pour les spectacles , comme l’une des causes de la pureté de leurs mœu
oup d’autres qui en avoient fait l’expérience, ont tous écrit que les spectacles sont dangereux, séduisans, corrupteurs, & qu’
d’avouer que rien ne seroit plus utile que la suppression entiere des spectacles . Mais, dit-on, l’Ecriture ne défend point les spe
entiere des spectacles. Mais, dit-on, l’Ecriture ne défend point les spectacles . Les saints Peres ne les condamnent que par rappo
ole de vertu, dont on fait l’éloge avec la censure du vice. On va aux spectacles sans mauvais dessein, & sans mauvais effet. L
effet. Les puissances ecclésiastiques & séculieres permettent les spectacles . Ils sont permis surtout en Espagne & en Ital
ont les frivoles raisons qu’on allegue communément pour justifier les spectacles . L’Ecriture, dit-on, ne défend point les spectac
ur justifier les spectacles. L’Ecriture, dit-on, ne défend point les spectacles . Il est vrai que l’Ecriture ne condamne point for
amne point formellement la comédie, l’opéra, ni les autres semblables spectacles , parce qu’elle ne les nomme point expressément. M
re toute entiere est une condamnation implicite & continuelle des spectacles , puisqu’elle condamne jusqu’à un geste, un clin-d
e ou boufonne ? Voici un trait dans l’Ecriture qui regarde encore les spectacles le plus près. Nous lisons, au ch. 4 du second liv
t que trop dans son malheureux dessein, que d’établir à Jérusalem les spectacles de la Grece. Les saints Peres ne condamnent les
salem les spectacles de la Grece. Les saints Peres ne condamnent les spectacles que par rapport à l’idolâtrie, aux superstitions
ssieres qui y régnoient de leur tems. Les saints Peres condamnent les spectacles non-seulement par rapport à l’idolâtrie, aux supe
aux impuretés grossieres, mais encore par la raison générale que les spectacles mêmes où il n’y a ni idolâtrie, ni superstition,
surcroît. Après cet examen, Tertullien conclud à la condamnation des spectacles , parce qu’ils excitent les passions, qu’ils sont
loyent les mêmes raisons & d’autres semblables pour condamner les spectacles . On sait comment saint Augustin déplore dans ses
lore dans ses confessions le penchant funeste qu’il avoit eu pour les spectacles mêmes où il n’y avoit ni idolâtrie, ni obscénité.
r, à transporter. Quand tous les autres désordres seroient bannis des spectacles , le systême fabuleux qui y regne, & les terme
tateurs avides le plus chaste & le plus épuré théâtre. On va aux spectacles sans mauvais dessein & sans mauvais effet. Qu
sensibilité de ceux qui disent qu’ils n’éprouvent rien de mauvais aux spectacles  ? n’est-ce pas de ce qu’ils ont des passions plus
ue celles qu’on y représente, & qu’ils sont si corrompus, que les spectacles ne trouvent plus rien à faire en eux ? Mais est-i
rouvent plus rien à faire en eux ? Mais est-il bien vrai qu’on va aux spectacles sans en ressentir aucun mauvais effet ? eh ! que
antes, tant d’autres mouvemens que le cœur éprouve dans le cours d’un spectacle , & qui continuent, & qui reviennent si so
oury, en 1726, in-12. « Je vous conjure, dit cet auteur, d’éviter les spectacles , & d’en éloigner tous ceux pour qui vous vous
u’ils puissent encore servir de modeles : on prend plaisir à voir ces spectacles impurs, parce que l’on aime à voir ce que l’on a
e ». Les puissances ecclésiastiques & séculieres permettent les spectacles . Non, les puissances ecclésiastiques & séculi
s puissances ecclésiastiques & séculieres ne permettent point les spectacles  ; elles les tolerent seulement, comme elles toler
ur les méchans, il les supportoit pour le nom de Jesus-Christ. Les spectacles sont permis sur-tout en Espagne & en Italie,
en Italie, de l’aveu & sous les yeux des souverains Pontifes. Les spectacles ne sont pas plus permis en Espagne & en Itali
ems Professeur en Théologie à Salamanque, parle avec force contre les spectacles dans sa grande collection des Conciles d’Espagne,
es souverains Pontifes touchant les théâtres, que le traité latin des spectacles , imprimé à Rome en 1752, par le célebre Pere Conc
entique, par laquelle il proteste à tout le monde qu’il ne tolere les spectacles qu’à regret ; la troisieme, que le même Pape enco
tacles qu’à regret ; la troisieme, que le même Pape encore combat les spectacles dans ses différens ouvrages. Nous apprenons d’ail
à Rome. Il faut conclure de tout ce que nous avons dit, qu’aller aux spectacles est un péché mortel de sa nature, & qu’on pec
mp; sans nécessité, par goût, par inclination, par choix. Lorsque les spectacles sont une occasion prochaine de péché mortel, quoi
ence ; 9°. parce qu’on viole les loix de l’Eglise, qui condamnent les spectacles & ceux qui les représentent. C’est aussi un p
p; ceux qui les représentent. C’est aussi un péché mortel d’aller aux spectacles , quoiqu’on y aille à regret & par nécessité,
ermis de s’exposer à ces sortes d’occasions. Mais lorsqu’on ne va aux spectacles que par pure nécessité, & par l’engagement in
it pas condamner de péché mortel les personnes qui n’auroient été aux spectacles que par la nécessité & dans les circonstances
és de suivre leurs Maîtres ou Maîtresses ou de mener leurs enfans aux spectacles . Voyez la réponse de ce Docteur à la consultation
t & Fromageau, au mot Comédie ; le Pere Concina, traité latin des spectacles  ; lettre de M. DES P. DEB. Avocat au Parlement, à
de M. DES P. DEB. Avocat au Parlement, à M. le Chevalier DE… sur les spectacles , imprimée à Paris chez la veuve Lottin, & J.
voir que l’aumône exigée pour l’Hôpital général, de ceux qui vont aux spectacles , ne les justifie point ; réfutation d’un écrit fa
ebre Orateur, après avoir prouvé qu’il n’est point permis d’aller aux spectacles , & qu’il n’y pas un Philosophe ancien, soit g
s un Philosophe ancien, soit grec, soit romain, qui n’ait regardé les spectacles , comme la source de tous les désordres, rapporte
ir. Cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle . Quel plaisir pourrois-je y goûter ? Que ces sen
3 (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188
apitres. Préface. i Introduction. vii Chapitre I er. Origine des spectacles . 1 Chap. II. Le métier de comédien est mauvais p
fane est la plus dangereuse de toutes les passions. 29 Chap. IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. 32 Chap. V. Le but de
ncieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. 76 Chap. VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. 86 Chap.
spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. 86 Chap. VII. Les spectacles favorisent les suicides. 90 Chap. VIII. Les spec
hap. VII. Les spectacles favorisent les suicides. 90 Chap. VIII. Les spectacles favorisent les duels. 93 Chap. IX. Les spectacle
0 Chap. VIII. Les spectacles favorisent les duels. 93 Chap. IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouverne
sent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. 96 Chap. X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui
ent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles . 105 Chap. XII. La représentation des pièces de
a lecture. 108 Chap. XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles . 109 Chap. XIV. La fréquentation des spectacles
angereux de tous les spectacles. 109 Chap. XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiment
la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. 116 Chap. XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. 131 Chap. XVI. Il
. XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles . 136 Chap. XVII. Accidents arrivés dans les spec
cents que les spectacles. 136 Chap. XVII. Accidents arrivés dans les spectacles . 150 Chap. XVIII. Eprouver par soi-même si les s
s dans les spectacles. 150 Chap. XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dan
t vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. 154 Chap. XIX. Les spectacles condamnés par les saintes Ecritures. 164 Chap. X
X. Les spectacles condamnés par les saintes Ecritures. 164 Chap. XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints
par les saints Pères et par les saints conciles. 168 Chap. XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et mod
ssements. 183 [Chap. XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles . 191] [Conclusion. 195]
4 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
ique, b, 401 Arles (Concile d’). Citation d’un de ses canons sur les Spectacles , b, 123 Aguesseau (Henri d’), pere du Chancelier
esseau (Henri-François d’), Chancelier de France. Son éloignement des Spectacles dans l’âge le plus jeune, a, 315. Idée de ses ver
e caractere & les devoirs du Magistrat, 331. Ce qu’il pensoit des Spectacles , relativement aux mœurs, 335, 347 Aguesseau (Jea
r d’Aguesseau, a, 329 Aguire (le Cardinal de). Son sentiment sur les Spectacles , b, 249 Ambroise (Saint). Sa pensée sur le repen
, a, 4 Ammien Marcellin. Anecdote sur la fureur des Romains pour les Spectacles , dans le temps de la décadence de l’Empire, b, 36
Antilogies, b, 278 Antonin (Saint). Examen de son sentiment sur les Spectacles , a, 170 Apulée. Ce qu’il dit d’un Acteur, appell
un Acteur, appellé Planipes, a, 86 Arcere. Son Ode sur le danger des Spectacles , a, 260, 503 ; & b, 213 Archiloque, chassé d
ux qui sont chargés de gouverner les hommes, 325. Funestes effets des Spectacles , 350, 352. Citation relative aux jeux de Théatre,
Sa Réponse aux sophismes que Jean Racine avoit employés en faveur des Spectacles , a, 309. Barbieri, dit Beltrame, Auteur Italien.
). Mauvais succès d’une cause dont il s’étoit chargé relativement aux Spectacles , a, 482 Beauteville (de Buisson), Evêque d’Alais
b, 229. Fausses idées sur l’indulgence qu’on lui a attribuée sur les Spectacles , b, 248 Bergerac (Cyrano de), cité par Bayle pou
u’on a fait d’une de ses Réflexions, en l’appliquant mal-à-propos aux Spectacles , b, 408 Bernard (Saint). Son jugement sur les li
t pour l’Ecriture Sainte, b, 139. Son observation sur les dangers des Spectacles , b, 325 Berthier (le P.) Son Eloge de l’Ouvrage
325 Berthier (le P.) Son Eloge de l’Ouvrage de D. Ramire contre les Spectacles , b, 213 Bertone (M. Marc Aurelius Balbis), Evêqu
astoral, b, 244. Citation d’une Lettre de ce Prélat, relativement aux Spectacles , 257 Besplas (Gros de). Interprétation de son op
n de son opinion sur M. de Fénelon & M. Languet, relativement aux Spectacles , a, 172. Utilité de la lecture de l’Ecriture Sain
ure de l’Ecriture Sainte pour les Rois, a, 394. Citation relative aux Spectacles , & réflexions à ce sujet, b, 362. Combien l’E
amatiques, 398. Ses réflexions sur la fureur de notre siecle pour les Spectacles , & les mauvais effets qui en résultent, b, 46
i en résultent, b, 464 Bestagno (le Comte de). Anecdote relative aux Spectacles , b, 240 Bibliotheque universelle des Romans. Obs
21. Son jugement sur un Ouvrage dont on a rapporté un passage sur les Spectacles , b, 311 Billard. Dépendance des Poëtes à l’égard
, 173 Bodin. Ses idées sur les influences des climats, & sur les Spectacles , b, 369 Boëce. Incertitude de l’ame, lorsqu’aprè
n de nos Théatres, 160. Lettre faussement attribuée à Boileau sur les Spectacles , 192. Son sentiment sur les Drames appellés Saint
Sa Réponse aux sophismes que Jean Racine avoit employés en faveur des Spectacles , a, 309 Bonami. Citation de ses Mémoires sur la
des Pieces de Théatre, 47. Jugement qu’il a porté des Lettres sur les Spectacles , 156. Son sentiment sur le zele des Poëtes dramat
9 Borron (Robert de), b, 58 Bossuet. Sa Réponse à Louis XIV sur les Spectacles , 61. Ce qu’il pensa de l’Opéra, d’après une expér
C Caisotti (M. Paul). Evêque d’Asti en Italie. Son zele contre les Spectacles , b, 240 Caffaro (le P.) Sa Lettre en faveur des
Citation relative aux intentions de Théodoric sur la suppression des Spectacles , a, 126 Catinat (le Maréchal de). Eloge de sa co
402 Chalucet (Bonnin de), Evêque de Toulon. Son Mandement contre les Spectacles , b, 197 Chamfort (de). Indiscrétion qui lui est
s Evêques, b, 126 Charles (S.) Borromée. Ses vrais sentimens sur les Spectacles , a, 171-173, 227, b, 132, 257 Chaudon. Auteur de
Comédiens de Paris, a, 121 Clément XIII. Acte de son zele contre les Spectacles , a, 122 Clément XIV. Ce qu’il dit des Ordres Rel
, b, 48. Interprétation de la tolérance qu’on lui attribuoit pour les Spectacles , 231. Son éloge de M. le Prince Pamphili Doria, N
es défauts de l’Eloquence de notre siecle, 256. Son Sermon contre les Spectacles , b, 274. Ce qu’il pensoit des représentations dom
onnerre, Evêque de Clermont. Sa Réponse à Louis XIV, relativement aux Spectacles , a, 63 Clerc (le). Sa réflexion sur un fait de l
rc (le). Sa réflexion sur un fait de l’histoire ancienne, relatif aux Spectacles , b, 294. Son sentiment sur l’utilité attribuée au
tif aux Spectacles, b, 294. Son sentiment sur l’utilité attribuée aux Spectacles , 293 Clergé de France. Avertissemens de ses asse
e de Montpellier. Son Ordonnance & ses avertissemens touchant les Spectacles , a, 594 & suiv. Colleges. Motifs qui ont fa
, 487 Coligni (l’Amiral de), b, 471 Colisée, Quel est l’objet de ce Spectacle , & quels en sont les dangers, b, 456 & su
b, 456 & suiv. Collier (Jérémie), Anglois. Ce qu’il pensoit des Spectacles , & en particulier de ceux de Londres, b, 300
t spirituel, a, 584, b, 452 Concina (le P.) Son sentiment contre les Spectacles , a, 122, 181 & b, 227. Critiques qu’il a essu
té faits contre la Lettre de M. J.J. Rousseau à M. Dalembert, sur les Spectacles . Consultazione Theologico Morale se chi intervie
le Théatre, 508 Cosme III. Difficulté qu’il eut d’abolir l’usage des Spectacles , a, 126 Coste (la), b, 146 Coudrai (le Chevalie
dée de son voyage d’Italie, b, 234. Son indiscrétion à l’occasion des Spectacles de Rome, b, 236 Cratinus. Poëte de la vieille Co
ébillon. Pensée présomptueuse, a, 223 Critique d’un Livre contre les Spectacles , intitulé : J.J. Rousseau, &c. à M. Dalembert
penser des abus les plus anciens, a, 119. Condamnation implicite des Spectacles dans l’Ecriture Sainte, b, 102. Sa Réponse à ceux
rsonnes du sexe, a, lxxvj. 325, 496-502 Cyrus. Son sentiment sur les Spectacles , b, 326 D Dacier. Son avis sur un préjugé rel
es Italiens, relativement à leur profession, a, 123 Dialogue sur les Spectacles , b, 464 Dictionnaire Anti-Philosophique. Notice
, b, 528 Dictionnaire des Anecdotes dramatiques. Scenes arrivées aux Spectacles , b, 491 Diomedes. Sur les différentes Comédies d
53 Dorat, b, 331. Sa critique de ceux qui fréquentent les foyers des Spectacles , & réflexions à ce sujet, 316. Son opinion su
Prélat, b, 238 Doria (Paul Matthias). Ses idées sur la tolérance des Spectacles , b, 293 Duchesne. Caractere des Spectacles de so
dées sur la tolérance des Spectacles, b, 293 Duchesne. Caractere des Spectacles de son temps, a, 164 Duclos. Observations sur la
d’Esther, 337. Anecdotes sur ce Sçavant, b, 204. Ses pensées sur les Spectacles , b, 202 Dulac : son Sonnet sur la Comédie, a, 60
mœurs leur a souvent attiré des injures de la part des partisans des Spectacles , a, 404, 596, 599 Education. Les Spectacles détr
a part des partisans des Spectacles, a, 404, 596, 599 Education. Les Spectacles détruisent les bonnes éducations, a, 43. Une bonn
bonne éducation doit éloigner les jeunes gens de la fréquentation des Spectacles , b, 389 Elisabeth (la Reine). Anecdote relative
n des Spectacles, b, 389 Elisabeth (la Reine). Anecdote relative aux Spectacles , b, 300 Eloquence. Ce qui la rend plus ou moins
nitent, 525 Estrade (d’), Jésuite. Son Apologie des Danses & des Spectacles combattue par Vincent, Ministre Protestant, b, 28
national, b, 459 Etat actuel de la Musique de Paris & des trois Spectacles , b, 131 Etienne (François), b, 131 Evangile. Au
enticité de sa divinité, a, 192, 300 Evénemens funestes relatifs aux Spectacles , a, 450-454 ; & b, 489-497 Evêque (l’) de la
de la), b, 60 Fénelon, Archevêque de Cambrai. Son sentiment sur les Spectacles , a, 172 & 173. Son jugement sur les Sermons d
sur les imperfections de nos Drames, 378 Ferry. Son jugement sur nos Spectacles , a, 250 Feuillade (le Maréchal de la). Anecdote
Feuillade (le Maréchal de la). Anecdote relative à un Sermon sur les Spectacles , b, 274 Feuilles d’un Journal Ecclésiastique Heb
19, 534 Fléchier (Esprit), Evêque de Nîmes. Son Mandement contre les Spectacles , a, 412. b, 199 Fleury (Joly de). Ses pensées su
(Comédien), b, 182 Floriot. Citation relative à la fréquentation des Spectacles , a, 437 Floris, a, 370 Florus. Combien la molle
, b, 104 François (Saint) de Sales. Ses véritables sentimens sur les Spectacles , a, 178 François (l’Abbé le). Citation d’un de s
6. Son renoncement aux Poëmes dramatiques, 67. Son sentiment sur les Spectacles , 185. Motifs de son annoblissement, b ; 341. Port
. l’Abbé Riballier, 538 Gusman (le P.), Jésuite. Son opinion sur les Spectacles , a, 180 & 484 H Harlai (de), Archevêque de
Plutarque, b, 467 Henriette (Madame) de France. Son jugement sur les Spectacles , & sa conduite édifiante à cet égard, a, 183
résentées par les Comédiens de Paris, a, 121. Acte de zele contre les Spectacles , a, 435 Intendans de Provinces. Notice à leur su
art ne doivent la corruption de leurs mœurs qu’à la fréquentation des Spectacles , a, 43, 55 ; b, 390. Leur vertu leur attire de la
ise de). Extrait de ses Avis à son Fils sur la Religion & sur les Spectacles , a, 35, 39 Lambert (de Saint-). Son tableau des
; sur les Spectacles, a, 35, 39 Lambert (de Saint-). Son tableau des Spectacles dans son Poëme des Saisons, b, 416. Ses idées sur
1 ; b, 422 Law (Guillaume), Anglois. Citation de son Ouvrage sur les Spectacles , b, 302 Lenglet Dufresnoi. Citation de son Trait
teur de Sorbone sur la Comédie, 157 Lettre de M. de Bordelon sur les Spectacles , 189 Lettre d’un Curé du Diocese de Paris à M. d
haine, 499 Lettre de J.J. Rousseau de Geneve à M. Dalembert, sur les Spectacles , a, 195-221 ; b, 269-283, 278 Lettres sur l’Ouvr
ulé : Querelles littéraires, b, 346 Lettres historiques sur tous les Spectacles de Paris, b, 166. On a omis d’indiquer l’Ecrit su
tribué à M. de la Dixmerie, a, 195 Lettres sur l’état présent de nos Spectacles , avec des vues nouvelles sur chacun d’eux, partic
ce qu’on nomme le quart des pauvres qui se retient sur la recette des Spectacles  ; retenue que l’Auteur dit vexer les Comédiens, &
état de fournir, sans s’obérer, à la pompe & à la dignité de leur Spectacle . Lettre d’un ancien Officier de la Reine sur les
é de leur Spectacle. Lettre d’un ancien Officier de la Reine sur les Spectacles , 356 Lettres historiques sur les Spectacles, à M
cier de la Reine sur les Spectacles, 356 Lettres historiques sur les Spectacles , à Mademoiselle Clairon, b, 356 Lettres à Eugéni
emoiselle Clairon, b, 356 Lettres à Eugénie, b, 424 Lettres sur les Spectacles , avec une Histoire des Ouvrages pour & contre
s, 294 Louis XIV, Sa question à M. Bossuet, Evêque de Meaux, sur les Spectacles , a, 61. Défenses faites aux Comédiens Italiens de
s Bals, a, 408 Mandement de M. Fléchier, Evêque de Nîmes, contre les Spectacles , a, 414 Mandement du Chapitre de la Cathédrale d
t de ceux contractés sans réflexion, 41 Mariana. Son opinion sur les Spectacles , a, 84, 180, 484 ; b, 365. Idée de son Livre : De
s XV, Roi de France. Sa question à l’Abbé de Pontac, relativement aux Spectacles , 62 Marie-Antoinette, Archiduchesse d’Autriche,
ine de Hongrie. Notice d’un Réglement de cette Princesse, relatif aux Spectacles , a, 459 Marie-Thérese d’Autriche. Trait de son E
g (Jean Chopinel de), b, 57 Meusy (l’Abbé de). Citation relative aux Spectacles , a, 458 ; b, 353 Mézerai. Portrait du Parlement
265 Monacho (François Marie del). Extrait de son Ouvrage contre les Spectacles , & à la suite se trouve le texte original, 52
des plaisirs, 488 Montazet (de), Archevêque de Lyon. Censure de nos Spectacles , a, 449. Citation de son Instruction Pastorale su
ontchal (de). Censure de la passion du Cardinal de Richelieu pour les Spectacles , b, 165 Montesquieu (de). Fausses idées sur ce q
Ministre, b, 510-516 N Nadal. Objet du plaisir qu’on recherche aux Spectacles , b, 395 Néron. Sal passion pour les Spectacles c
r qu’on recherche aux Spectacles, b, 395 Néron. Sal passion pour les Spectacles corrompit la jeunesse de Rome, a, 491 Neufchâtea
rvations sur la Comédie, b, 193 Ode de M. Arcere, sur le danger des Spectacles , 503 Oldemburge. Son opinion sur les Parlemens d
mœurs relativement aux Jeux Scéniques, a, 432 Opéra. Caractere de ce Spectacle , a, 77 ; b, 57, 177, 384, 555 Ordonnance de M. d
êque d’Alby ; & de M. de Pouillac, Evêque de Lodeve, touchant les Spectacles , a, 596 Ordres Religieux. Sentiment de Clément X
ité relativement au motif de la taxe imposée pour les pauvres sur les Spectacles , 131. Son refus d’admettre des Comédiens Italiens
Philippe de Néry (S.) Exposition de ses véritables sentimens sur les Spectacles , a, 430 Philosophie moderne. Son portrait par M.
izzi (Joachim), b, 422 Placette (Jean de la). Ses Réflexions sur les Spectacles , b, 198 Plaisirs. C’est dans leur choix qu’on fa
le prix d’un Roi digne de l’être, 316 Plutarque. Funestes effets des Spectacles d’Athenes, a, 57. Son sentiment sur les Spectacle
unestes effets des Spectacles d’Athenes, a, 57. Son sentiment sur les Spectacles , b, 326. Sagesse du Gouvernement de Sparte, 441.
s réflexions pour la réforme de notre Théatre, 425. sur le danger des Spectacles pour la jeunesse, 443. Portrait de notre siecle,
emme de Louis XV, sur la licence de quelques Prélats relativement aux Spectacles , a, 62. Cité sur les Jeux Augustaux, 107 Porée (
aine-Sainte, b, 453 Protestans. Leur morale sur la fréquentation des Spectacles est aussi exacte que celle des Catholiques, a, 59
455. sur le Waux-Hall, 456. sur les suites funestes de la passion des Spectacles , 465. sur l’état d’un Journaliste à l’occasion de
choit aux Comédies d’Aristophane, 88. Son opinion sur les dangers des Spectacles , a, 95. Ce qu’il pensoit sur les exercices dramat
qu’il avoit employés dans les égaremens de sa jeunesse en faveur des Spectacles , 309. Ses derniers & véritables sentimens sur
des Spectacles, 309. Ses derniers & véritables sentimens sur les Spectacles , 312. Ce qu’il pensoit de ses Tragédies d’Athalie
Vie, 533 Radier (Dreux du). Extrait d’un Ouvrage de Rivet contre les Spectacles , b, 282 Radonvilliers (l’Abbé de), Son attention
pire des sens la dégrade, 543 Ramire. Extrait de son Ouvrage sur les Spectacles , b, 213 Ramsai (de). Témoignage honorable à la p
sur les principales vérités de la Religion ; ce qui y est dit sur les Spectacles , b, 311 Réfutation d’un Ecrit favorisant la Comé
a Tragédie de Judith, b, 184 Réponse aux Questions proposées sur les Spectacles , b, 203 Requisitoires (Extraits des) de M. Joly
r la mauvaise éducation, 387 Richard (l’Abbé). Anecdote relative aux Spectacles , a, 451. Cité sur les Spectacles de Rome, b 228-2
hard (l’Abbé). Anecdote relative aux Spectacles, a, 451. Cité sur les Spectacles de Rome, b 228-230 Richard (le P.), Dominicain.
n de l’année, 427. Exposition de ses raisons pour la condamnation des Spectacles , 440. Son sentiment sur les représentations des T
nde, est comparé à une Piece de Théatre, 69. L’histoire comparée à un Spectacle dramatique, 70. Scenes du monde comparées à un Ba
’Evangile, 192. Pensées extraites de sa Lettre à M. Dalembert sur les Spectacles , 194-221. Ses idées sur le devoir des Sociétés Li
b, 279 Rubin (le Comte Diego). Citation d’un de ses Ouvrages sur les Spectacles , b, 421 Rulfo (Paul). Notice d’un bon Ouvrage La
e réflexion de Bayle à ce sujet, b, 521 Sainte-Ecriture. Comment les Spectacles s’y trouvent condamnés, b, 102. C’est profaner le
uelques faits de l’Ecriture Sainte, pour y trouver l’autorisation des Spectacles , 348-353. Comment on peut lire avec fruit l’Ecrit
nsée sur l’état des Grands, b, 106 Salvien. Combien de son temps les Spectacles de Marseille étoient scandaleux, b, 39 Sanadon (
dans le Dictionnaire Ecclésiastique du P. Richard, tom. III, p. 958. Spectacles . Peu de personnes sont en état d’y aller pour jug
amnés par l’expérience & la raison, 428-448. Différence entre les Spectacles de la Cour & ceux des Théatres publics, a, 18
Théatres publics, a, 183. Impossibilité de justifier de bonne foi les Spectacles , 185. Les Spectacles & les mœurs sont choses
183. Impossibilité de justifier de bonne foi les Spectacles, 185. Les Spectacles & les mœurs sont choses inconciliables, 194.
. Citations de quelques événemens sinisties ou tumultueux arrivés aux Spectacles , 450-455 ; b, 489-497. Ce qui y attire le plus gr
on que leurs passions y éprouvent, 490. Epoque de l’établissement des Spectacles à la Martinique & à la Guadeloupe, & les
ques, a, 16, 17, 23 & 27-29 ; b, 494. Ce qu’ils vont chercher aux Spectacles , a, 32-34 Stobée. Cité sur le zele qu’on exigeoi
servation du rit national, a, 150 Stryck, Jurisconsulte. Dangers des Spectacles , a, 58. Citation d’une imposition mise en Flandre
Spectacles, a, 58. Citation d’une imposition mise en Flandres sur les Spectacles , au profit des Pauvres, 131. Autre citation, b, 1
tême social. Idée de cet Ouvrage, b, 428. Ce qui y est dit contre les Spectacles , & sur la mauvaise éducation des filles de no
anciens Germains, a, 31. Leur pureté attribuée à leur éloignement des Spectacles , 60. Impression de la vertu sur les méchans mêmes
reur des Grands de Rome pour les jeux de Théatre, 491. Influences des Spectacles sur les mœurs, 608. Décret du Sénat pour empêcher
antomimes ; b, 33. Opposition des Sages de Rome à l’établissement des Spectacles , b, ibid. Siecles où la vertu a son prix, 472. T
s en faveur des Théatres, b, 350 Tertullien. Motifs & effets des Spectacles voluptueux, a, 33. Efforts de l’ignorance pour ju
ulo Rulfo, b, 242 Théodoric. La difficulté qu’il eut à supprimer les Spectacles , a, 126 Thespis. Passe pour être l’inventeur du
nre dramatique, b, 2 Thomas (Saint). Examen de ses sentimens sur les Spectacles , a, 162 Thou (de). Son éloge du brave La Noue, a
le (Marie de la Tour, Duchesse de la), citée en témoignage contre les Spectacles , b, 180 Trissino, b, 100 Tronchon. Epitaphe de
les de ses Statuts touchant les Jeux de Théatres, ibid. Utilité des Spectacles , Discours en Vers, par M. Armand. Fausses asserti
me. Opposition des anciens habitans de la ville de Marseille pour les Spectacles , a, 86. Idée des mœurs des anciens Romains, 297
édie, b, 9 Verenfels (Samuel). Citation d’un de ses Discours sur les Spectacles , b, 295 Veri Sentimenti di S. Filippo de Neri in
des bons Confesseurs d’Italie à ne point tolérer la fréquentation des Spectacles , 433 Veri Sentimenti di Santo Carlo Borromæo int
son attachement à la le Couvreur, 53, 266. Ses fausses idées sur les Spectacles , 58. Son jugement du Discours de M. Bossuet, Evêq
ntation des Théatres, 106. Sa ridicule opinion contre les ennemis des Spectacles , 130. Son fanatisme contre ceux qui n’approuvent
ontrôleur-Général des Finances, 461. Son opinion sur la nécessité des Spectacles pour empêcher des crimes, 463. Sa conduite a donn
Langue Françoise dans les actes publics, b, 47 Waux-hall. Idée de ce Spectacle , petite piéce de vers à ce sujet, a, lvij, &
les jeux de Théatre, a, 433 Zucchino (Stephani). Ce qu’il pense des Spectacles de Rome, b, 227 Zurlauben (le Baron de). Citatio
5 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
mes Chrétiennes le métier de Comédiennes, 105. son zèle à décrier les Spectacles , 160. refuse les présents du Préfet Symmaque, 294
nt, ne doit point en recevoir des Comédiens, 291 Arnobe contraire aux Spectacles , 155. Se moque des Païens qui laissaient jouer le
oniface, 294 Aurèle (Marc) Empereur, tâche de diminuer la passion des Spectacles , 63 Aurélien Empereur, donne des Jeux Scéniques,
rets, 30. Preuves de son ignorance, 153 Caligula, sa passion pour les Spectacles , 56 Carin, dépense prodigieusement en des Jeux, 7
nt que les Comédiennes remontent au Théâtre, 120. Punis au milieu des Spectacles , 121 Casuistes Espagnols, peu favorables à la Com
ours de Fête et de Pénitence, 199. Mesure qu’il prend pour abolir les Spectacles , 234. Son Traité contre la Comédie imprimé en Fra
à l’occasion des Jeux, 116. Beaux endroits de ses Homélies contre les Spectacles , 161 et suiv. Cicéron, idée qu’il donne de la Co
bid. De Cologne, 229. Constantin Empereur, sa mort fait suspendre les Spectacles , 101 Conti (M. le Prince) écrit contre la Comédie
n, 72 Domitien gêne les Histrions, 60 E Ecriture Sainte, condamne les Spectacles , 141. Respect que le Concile de Trente veut qu’on
tat sous Constantin, 99. Ce qu’elle exige de ses Ministres contre les Spectacles , 273 et 274. L’Eglise Grecque est opposée aux Jeu
ée aux Jeux de Théâtre, 179 et suiv. S. Ephrem condamne hautement les Spectacles , 159. 345 Espagne n’a plus de Jeux sous les Visig
sous les Visigots, 125 Evêques, Justinien leur défend d’assister aux Spectacles , 134 Excommunication, celle qui est lancée contre
seulement comminatoire, 279 F Fléchier (M.) son Mandement contre les Spectacles , 352 Flora, ses Jeux ne doivent point être confon
e Gaulois, 131 S. François de Sales, on examine son sentiment sur les Spectacles , 260 et suiv. G Gallien amateur passionné des Spe
ment sur les Spectacles, 260 et suiv. G Gallien amateur passionné des Spectacles , 69 Garnier Poète, a tiré ses pièces de Sophocle,
Théâtres devant les Eglises, 244. Beaux Vers de ce Prélat contre les Spectacles , 309 Grégoire Evêque d’Antioche, joué sur le Théâ
Honorius Empereur, retranche les Jeux du Paganisme, 115. Accorde les Spectacles aux Carthaginois, 120 I Jean de Salisbury écrit c
alisbury écrit contre les Bouffons, 184 S. Jérôme est très opposé aux Spectacles , 165 Jeux en l’honneur des Idoles proscrits, 4. d
se marier aux enfants de famille, 136 Justinien Empereur, défend les Spectacles aux Evêques et aux Prêtres, 135. Permet aux Coméd
et aux Comédiennes de quitter le Théâtre, 136 Juvénal désapprouve les Spectacles , 75. 140 L Lactance s’élève contre la volupté des
Théodose, 111 Mandements, extraits de quelques Mandements contre les Spectacles , 248. 249. 252 Mariade chassé du Conseil d’Antioc
s, 177 Noailles (Louis-Antoine de) Cardinal, son zèle pour abolir les Spectacles , 250 O Ovide, convient que les Spectacles sont pe
l, son zèle pour abolir les Spectacles, 250 O Ovide, convient que les Spectacles sont pernicieux, 137. 138 P Palilia Fêtes de Rome
ier contre quelques Comédiens, 216. 217. Différents Arrêts contre les Spectacles , 255. 256. 348 Philippe Auguste chasse les Comédi
terré, 259 S Saenz d’Aguirre, Cardinal, s’élève avec force contre les Spectacles , 267 Salvien, quelques réflexions sur les Spectac
force contre les Spectacles, 267 Salvien, quelques réflexions sur les Spectacles , 168 et suiv. Satires, signification particulièr
tioche, laisse tout son bien à cette Ville pour célébrer des Jeux, 55 Spectacles ce qu’on entend par ce mot, 37. défendus les jour
nd par ce mot, 37. défendus les jours solennels, 118. 178. 295. Quels Spectacles permis aux Chrétiens, 343 Synodes Diocésains cité
e Grenoble, 246. De Nyon, 247. de Toulon, 253 T Tacite, contraire aux Spectacles , 139 Tapia Casuiste Espagnol, son sentiment sur l
Comédies, 92. Son Epitaphe, 95 Tertullien, Analyse de son Traité des Spectacles , 80 et suiv. Théâtre Grec et Romain, ses différen
’aveuglement, 303 Théodoric Roi d’Italie, ce qu’il écrit au sujet des Spectacles , 128. envoie un Page à Clovis, 131. Théodose le G
dose le jeune prive les Païens de toutes les Charges, 114. défend les Spectacles les jours de Fête, 118 Théophile Evêque d’Antioch
cles les jours de Fête, 118 Théophile Evêque d’Antioche, condamne les Spectacles , 143 Thomas Evêque d’Antioche calomnié et joué su
Théâtre, 133. S. Thomas d’Aquin, discussion de ses principes sur les Spectacles , 188. et suiv. Ne veut pas qu’on fasse des imposi
les Comédiens pour l’Eglise, 294. Tibère Empereur n’aimait point les Spectacles , 55 Tite fait bâtir un Théâtre, 60 Tolérance, bea
ais il est contredit par Spartien, 61 Trèves puni pour la passion des Spectacles , 123 Troubadours, appelés aussi Ménétriers, leur
le quinzième siècle, 210 V Valentinien I. défend aux Gouverneurs les Spectacles , 108 Valère Maxime condamne les Spectacles ; loue
défend aux Gouverneurs les Spectacles, 108 Valère Maxime condamne les Spectacles  ; loue les Marseillais de ne point recevoir les M
6 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
Des Spectacles . I. Le Spectacle n’est plus un amusement
Des Spectacles. I. Le Spectacle n’est plus un amusement vide, et oisif ; c’est un
grément sans ce délicieux artifice. On veut être ému et touché par le spectacle  ; la scène languit si elle n’irrite quelque passi
ui plaisent en effet, l’âme sera-t-elle maîtresse de ses désirs ? Les spectacles profanes ne sont, à proprement parler, qu’une sav
moins libres, des manières d’agir plus chrétiennes ? Et au sortir des spectacles , reste-t-il beaucoup de goût pour la dévotion ? P
bienséances parmi les mondains, ne soient le fruit nécessaire de ces spectacles profanes ? Et certes, à moins qu’on ne veuille ét
igion, par quel artifice nouveau peut-on accorder l’Evangile avec les spectacles  ? Le démon, dit Tertullien, ne conduit plus aux T
t à le faire apostasier. Aussi ne trouve-t-on jamais de Chrétiens aux spectacles  : et si on en trouve, dit-il, c’est une marque qu
ni l’Ecriture sainte, ne défend nulle part la comédie, ni les autres spectacles profanes. Ainsi répondaient autrefois à saint Cyp
eussent eu besoin d’un commandement particulier, pour n’aller pas aux spectacles  ? II. Mais on se trompe de dire que l’Evang
épond que tout l’Evangile lui-même est une manifeste condamnation des spectacles . Et certes, dût-on dépouiller le théâtre de ces c
nt d’impression sur l’âme ; on ne peut dissimuler que tout ce qui est spectacle , n’excite la passion ; que tout ce qui concourt à
ssemblées sans danger. Certainement tous les Saints qui ont parlé des spectacles n’en ont pas jugé ainsi. Comptera-t-on pour rien
zèle chagrin de ces docteurs qui croient qu’on ne peut assister à ces spectacles profanes sans péché. On convient que le théâtre
et que le théâtre purgé, tel qu’il est aujourd’hui, de l’obscénité du spectacle , n’a rien d’incompatible avec un cœur droit qui n
eur raison, leur religion sera la même. Auront-ils alors touchant les spectacles les mêmes sentiments ? A la mort où l’on juge si
a mort où l’on juge si sainement de toutes choses, trouveront-ils les spectacles innocents ? Mais, mon Dieu ! pour condamner de si
es divertissements, pourquoi chercher ailleurs d’autre raison que les spectacles mêmes. Une salle, le rendez-vous de tous les libe
faire accroire qu’il n’y a nul danger, que tout est innocent dans ces spectacles  ? Ce ne sont là que des préludes des funestes con
pour n’être pas incommode : une médiocre clarté est plus de l’art des spectacles . Les sens ne sont-ils pas d’abord pris par ce fra
s Chrétiens, croit pouvoir assister tous les jours sans périls, à ces spectacles profanes ; c’est-à-dire, s’exposer sans défense à
nt, comme si ces voix, ou cette symphonie pouvaient être séparées des spectacles . Mais pour ne pas chercher la mort, est-on moins
ir goûter que la douceur du poison, expose-t-on moins sa vie ? Si les spectacles profanes sont une occasion prochaine de péché, co
ister en sûreté de conscience ? On ne s’aperçoit pas, dit-on, que les spectacles aient fait nulle impression sur le cœur ; on en s
éveiller le pécheur, peut-elle se faire entendre dans le tumulte des spectacles  ? Aussi elle ne se tait jamais sitôt, que quand o
réglé. L’ennemi du salut est trop malin et trop rusé pour décrier les spectacles , en faisant trop de bruit. Il est de son intérêt
perdition, sans leur dire mot, et les voient tranquillement venir des spectacles au sacré Tribunal, et passer de la table de la Co
ectacles au sacré Tribunal, et passer de la table de la Communion aux spectacles . Ces faux Prophètes, qui s’étudient à ne dire jam
qu’ils ne pensaient pas qu’il y eût du mal d’assister quelquefois aux spectacles , quand le Seigneur leur demandera compte de tant
era compte de tant de gens qui s’y seront perdus ? Qu’on dise que les spectacles profanes sont un divertissement indifférent : que
t-on cependant d’une mort soudaine, arrivée au milieu de la salle des spectacles  ? Pourrait-on s’empêcher de regarder comme un ter
peur d’être surpris par le tentateur. On ne peut disconvenir que les spectacles ne soient pleins de périls. Y est-on fort en gard
ertins raisonnent tant qu’ils voudront, il sera toujours faux que les spectacles profanes soient licites ; il sera toujours vrai q
tion qu’on doit, que tout cela interdit aux Chrétiens la comédie, les spectacles profanes, et toutes ces assemblées de plaisirs, d
7 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
déclare le semblable en cette Epître, que le Chrétien doit fuir tous Spectacles et Jeux publics, de quelque sorte que ce soit : o
approuver telles folies : puis discourant par toutes les espèces des Spectacles , en fait le diable auteur, et l’Idolatrie mère :
plutôt les œuvres de Dieu, et les saintes écritures, comme les vrais spectacles des vrais enfants de Dieu. Tertullien a écrit de
up plus amplement, car il décrit l’origine, et espèces de ces Jeux et Spectacles , les appareils, les prix et joyaux, et tout ce qu
soutenir les vices, comme si ce ne fût point mal fait se trouver aux Spectacles publics pour se récréer (car la vigueur de la dis
s saintes écritures, les superstitions des Gentils, mêlées avec leurs spectacles et jeux publics, et avouent leur idolatrie. Les t
e écriture, desquels ils abusaient.Car quand un Chrétien se trouve au spectacle , pour assister à ce que les Gentils font en l’hon
r ce que ces choses-là ne sont pas écrites, afin de les aller voir ès spectacles , ains pour exciter de plus en plus nos esprits et
elle prohibe de faire. Elle a condamné, dis-je, toutes ces espèces de spectacles , et jeux publics, quand elle a ôté l’Idolatrie mè
x, dont tous ces monstres de vanité et légèreté sont sortis. Car quel spectacle , y a-t-il, sans Idole ? quel jeu sans sacrifice ?
eu, lesquelles il aime en les regardant ? Au reste qu’il entende, Les spectacles et jeux publics sont invention du diable, et l’Id
impudemment les diables en l’Eglise, puisqu’il loue leurs voluptés ès Spectacles  : et vu qu’il a une fois renoncé au diable, et qu
retranché : à la vérité puisqu’après Jésus-Christ il va au diable au Spectacle , il renonce à Jésus-Christ, comme il avait fait a
t qu’on a en horreur la nue et simple idolatrie, il l’a entremêlée de Spectacles , afin que sous ombre de passe-temps et récréation
Sacrifices, qui se sont ès jeux Grande cruauté des anciens, en leurs spectacles , èsquelsx quelquefois les hommes ou étaient immol
ent les Spectateurs, ils voient mourir quelques-uns, afin que par tel Spectacle sanglant, ils apprennent à exercer toute cruauté 
lui suffît point, s’il ne l’apprenait même en public. Autre sorte de spectacle , auquel les hommes bataillaient contre les bêtes
al, et sans méprendre discouriraa légèrement ce qui touche ce lieu et Spectacle  ? Et si tu l’interroges de ce qui appartient à Jé
x. Et si derechef je l’interroge, par quel chemin il est parvenu à ce Spectacle , il confessera, que çaab été par le bourdeauac, p
faire, et par appétit désordonné a conduit ses yeux, pour regarder un Spectacle d’Idolatrie, ayant été si téméraire, que de mener
ritant plus grièveae damnation d’avoir pris plaisir à contempler tels Spectacles . Mais afin que je passe outre, et que je vienne à
dition qu’elle soit, si est-ce, que tous courent à la foule voir tels Spectacles . Ils prennent passe-temps et délectation à cette
au bourdeau, avec la représentation des vilénies, qui se montrent ès spectacles et jeux publics.Celles qui par leur malheur se so
es pauvres femmes éhontées. Car on cherche occasion par le regard des Spectacles de commettre adultère. On ajoute à cette infamie
l n’est pas licite, dis-je aux Chrétiens fidèles de se trouver à tels Spectacles  : il ne leur est pas licite totalement : ni sembl
iens (comme nous avons dit par plusieurs fois) doivent fuir tous tels Spectacles tant frivoles, tant dommageables et sacrilèges, e
xcité ? Parquoy il le faut retirer de là. Le Chrétien a des meilleurs Spectacles s’il veut. Il a des vrais et profitables passe-te
Il a des vrais et profitables passe-temps s’il se veut récréer. Quels spectacles sont propres aux Chrétiens.Et afin que j’omette l
e. Que toutes ces choses, dis-je, et autres œuvres divines soient les Spectacles des fidèles Chrétiens. Il n’y a théâtre humain ta
du haut degré et sommet de sa noblesse. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien.Que le Chrétien fidèle s’adonne
e Chrétien fidèle s’adonne aux saintes écritures, car là trouvera des Spectacles dignes de sa foi. Il verra comme Dieu crée le mon
se réunir à leurs âmes : et surtout verra un merveilleux et admirable Spectacle , à savoir le diable, lequel avait triomphé de tou
tout étendu, sous les pieds de Jésus-Christ. N’est-ce pas là un beau Spectacle , frères ? n’est-il pas plaisant ? n’est-il pas né
son espérance, et ouvrir les yeux pour son sauvemental ? c’est là un Spectacle , lequel on peut voir même la vue étant perdue : c
Spectacle, lequel on peut voir même la vue étant perdue : c’est là un Spectacle , qui n’est point proposé ni par un Préteur, ny pa
d l’idolatrie, elle défend quant et quants tout ce qui en dépend. Les spectacles et jeux publics sont invention du diable, et l’Id
les Idoles, ne sont point dieux. Grande cruauté des anciens, en leurs spectacles , èsquelsx quelquefois les hommes ou étaient immol
ou s’entretuaient l’un l’autre, comme les gladiateurs. Autre sorte de spectacle , auquel les hommes bataillaient contre les bêtes
au bourdeau, avec la représentation des vilénies, qui se montrent ès spectacles et jeux publics. Des comédies, et Tragédies. Des
facile de soi-même à pécher, sans qu’on lui en donne occasion. Quels spectacles sont propres aux Chrétiens. Il n’y a théâtre huma
i puisse être égalé aux œuvres de Dieu. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien. Exod. 14. 22 Exod. 17. 6. Ibide
8 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
ation et Privilege. SERMON POUR LE I. DIMANCHE DE CAREME Sur les Spectacles . « Et ostendit omnia regna mundi, et gloriam
mes pour les vanités du monde, il les leur présente sous la forme des Spectacles les plus séduisants, et il triomphe de leur défai
d’un crime énorme, et du plus grand scandale qu’il y eut jamais. Les Spectacles sont l’œuvre du Démon ; c’est là qu’il élève son
faites vous-même entendre à ces insensés qui, oubliant le magnifique Spectacle de la Terre et des Cieux, n’en connaissent point
vérité, mes Frères, lorsque vous aurez appris ; Premièrement, que les Spectacles sont les pompes mêmes du monde, et les œuvres du
exige l’importance du sujet. Ave Maria. PREMIER POINT. Si les Spectacles ne sont pas réellement les maximes du monde, et l
i de la pureté Angélique qui doit former nos mœurs ? N’est-ce pas aux Spectacles que toutes les vertus se cachent, que tous les vi
onviendrez pas, puisque c’est cela même qui vous rend si amateurs des spectacles , et qui vous y fait courir avec tant d’ardeur. Ou
me des Spectateurs, et d’enivrer tous leurs sens. Que serait-ce qu’un Spectacle à vos yeux où l’on ne parlerait ni d’intrigues ni
i les mœurs du siècle, ni les usages du pays ? Ah ! sans doute un tel spectacle vous semblerait la chose la plus désagréable et l
ppelle, et tout ce qui vous les représente. Aussi voyons-nous que les Spectacles changent comme les mœurs, et qu’il n’y a point d’
héâtre, et ne me rendrais-je pas coupable si, en m’élevant contre les Spectacles , je venais vous en rappeler le souvenir ? Non, me
ntente d’avoir appris Jésus-Christ crucifié. Ne parlons donc plus des Spectacles , mes Frères, que pour vous en inspirer la plus gr
e retentissent que des maximes du monde ? Ah ! je vous le demande, le Spectacle continuel d’un Chrétien n’est-il pas la croix du
rt du sang qu’il répandit pour vous et pour moi ? Ah ! sans doute, ce spectacle vous mettrait hors de vous-même, et peut-être vou
ui seul mérite d’être aimé. Ah ! ne venez donc plus nous dire que les Spectacles peuvent s’allier avec les devoirs du Chrétien ; c
t son occupation et ses délices, ne peuvent pas plus s’allier que les Spectacles avec la Croix de notre divin Sauveur, et que cepe
tonne contre tous les divertissements profanes, ainsi que contre les Spectacles . Ce n’est pas à nous qu’il faut vous en prendre,
e Croix. Comment ferez-vous, dites-le-moi, pour allier maintenant les Spectacles avec votre Baptême, et pour vous persuader qu’ils
ui ne fût dans la dernière surprise de voir un Religieux assister aux Spectacles . Votre indignation ne pourrait sûrement se conten
nitent. Le malheur vient de ce qu’on s’est accoutumé à fréquenter les Spectacles . Ce scandale n’affecte plus, parce qu’il est en u
e l’Eglise ont appelé les Théâtres, persuadés qu’ils étaient, que les spectacles ne pouvaient passer que pour les œuvres du Démon 
sinon ses triomphes ? et où sa victoire est-elle plus complète qu’aux Spectacles  ? N’est-ce pas là qu’il domine, en foulant aux pi
à ce prix que vous donnerez votre Royaume éternel ? Les amateurs des Spectacles espèrent-ils donc que vous leur direz un jour, ve
endant quelle est la juste conséquence de votre enthousiasme pour les Spectacles , et de votre ardeur à les excuser. Ou ils sont bo
ous suggère de telles réponses, et toutes vos objections au sujet des Spectacles , sont la meilleure preuve que le Démon vous tient
uelles pénitences on condamnait autrefois celui qui avait assisté aux Spectacles , et vous verrez qu’ils furent toujours regardés p
te qu’il n’y a pas lieu de douter que l’Apôtre n’ait voulu parler des Spectacles , lorsqu’il publie qu’on ne peut assister à la tab
um. » Ah ! si le Seigneur voulait vous révéler, au milieu même de ces Spectacles que vous fréquentez, quelle est maintenant la des
pos qu’ils ne trouveront jamais. Eh ! plût à Dieu, mes Frères, que ce Spectacle s’offrît à vos yeux, au lieu de celui que vous al
ce qui respire la mollesse et la vanité ? Mais n’attendons rien d’un Spectacle , où le Démon préside, d’un Spectacle qu’il anime,
ité ? Mais n’attendons rien d’un Spectacle, où le Démon préside, d’un Spectacle qu’il anime, et qu’il a fait succéder au culte de
mette au nombre des actions contraires à la pureté, l’assistance aux Spectacles  ; aussi voyons-nous que tous les Confesseurs qui
privez les pauvres de leur substance, lorsque vous dépensez pour les Spectacles  ; que vous perdez un temps dont toutes les minute
i se font peut-être un devoir de vous imiter ; et que, quand même les Spectacles ne vous feraient nulle impression, vous répondez
ront point assez fortes pour vous affecter ; cependant, outre que les Spectacles sont ces maximes du monde, et ces pompes de Satan
ges de la mort et de la solitude la plus profonde, les traces que les spectacles de Rome laissèrent dans son imagination ; Antoine
ra sans risque, sans danger, sans scrupule, s’exposer aux périls d’un Spectacle où l’on n’aperçoit que des objets de séduction ?
andales et les désordres que cause journellement la fréquentation des Spectacles  ? Ah ! c’est là, vous le savez, qu’ont commencé t
œur, et que l’âme devient coupable d’adultère. Lorsque vous sortez du Spectacle , dit Saint Chrysostome, et que vous revenez dans
ous a données. Je vous exhorte donc, continue ce Père, à abhorrer les Spectacles publics, et à en arracher tous ceux que vous pour
is ? » Que ne puis-je rassembler ici sous vos yeux tous ceux dont les Spectacles ont corrompu les mœurs ; tous ceux dont ils ont c
iez vu, avec toute l’Eglise dont vous devez écouter les lois, que les Spectacles sont la ruine des bonnes mœurs. Ne passons pas si
borez contre l’Eglise et contre ses Ministres, lorsque vous allez aux Spectacles , vous devriez les regarder avec la plus grande ho
us vous êtes malheureusement dépouillés, et vous reconnaîtrez que ces spectacles que vous excusez avec une espèce de frénésie, son
trefois, que l’innocence fait presque toujours naufrage au milieu des Spectacles  ; qu’on en revient avec le cœur rempli des plaisi
empêchent de s’abattre, et qui le tranquillisent. N’attendez donc des Spectacles que des vices et des erreurs ; et croyez que s’il
aussi de l’irréligion. On ne se familiarise point impunément avec les Spectacles , selon l’expression de Saint Bonaventure ; ils co
vous le demande, mes Frères, peut-on dire qu’elles ne règnent pas aux Spectacles , ces Scènes malheureuses où l’on ne déclame que p
rédules dont le cœur est corrompu, sont les plus grands partisans des Spectacles , les plus célèbres Apologistes du Théâtre. Ils se
cipe et pour mobile une chose aussi réfléchie et aussi combinée qu’un Spectacle , alors l’âme ne peut plus se défendre, et elle fi
t aujourd’hui les Apôtres du Déisme, et qui, pour avoir fréquenté les Spectacles préparent sans s’en défier les voies mêmes à l’An
ral pour tout ce qu’elle prescrit : et voilà, mes Frères, comment les Spectacles sont ordinairement une source d’incrédulité. Si l
le vôtre, et qu’actuellement même que je vous fais voir le danger des Spectacles , vous ne murmuriez pas en secret contre la sévéri
mes, qu’on peut arriver au Royaume des Cieux. Si l’on objecte que les Spectacles sont permis, cette objection n’empêche pas qu’ils
; c’est dans ce Livre qu’on trouve les plus fortes preuves contre les Spectacles et contre ceux qui les fréquentent ; Livre éterne
die, et qui osât à ce dernier moment offrir à Dieu son assistance aux Spectacles , comme une œuvre méritoire ? Hélas, il n’y a pers
de personnes qui pensent intérieurement comme nous sur le danger des Spectacles , et qui attendent à la mort à se repentir de les
donné des désirs et des yeux, vous devez naturellement souhaiter des Spectacles . Mais ne savez-vous pas que la Providence y a mag
jours éternels pour lesquels nous sommes nés. Voilà, mes Frères, les Spectacles du Chrétien, les Spectacles du Philosophe, les Sp
s nous sommes nés. Voilà, mes Frères, les Spectacles du Chrétien, les Spectacles du Philosophe, les Spectacles de tout homme qui r
Frères, les Spectacles du Chrétien, les Spectacles du Philosophe, les Spectacles de tout homme qui réfléchit. Si vous ne les trouv
ns les Amphithéâtres, à la férocité des Tigres et des Lions, comme un Spectacle propre à amuser le Peuple et les Empereurs. C’est
ces objets ne sont pas capables de vous frapper, retournez donc à vos Spectacles lascifs et scandaleux ; mais allez auparavant ren
ns se souviennent de la grâce de leur vocation ; qu’ils abhorrent les Spectacles comme absolument contraires à votre sainte Religi
9 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
arçons qui se permettaient aux yeux du peuple d’être les Acteurs d’un spectacle le plus contraire à la pudeur, et que Caton, aver
impudique qui était dégénérée en coutumeb. La description d’un pareil spectacle n’avait effectivement rien de magnifique aux yeux
de S. Cyprien, il n’est pas étonnant qu’ils aient fulminé contre les spectacles et que les Comédiens aient été en horreur aux gen
Théâtre la légitimité de leur Anathème, n’ont rien prononcé contre un spectacle utile aux mœurs et conforme à la raison. Alcibiad
re un Saint ni même un Chrétien, pour penser comme S. Chrysostome des spectacles de son temps. Tertullien, S. Cyprien, S. Jérôme,
S. Jérôme, S. Chrysostome, S. Augustin se sont tous élevés contre les spectacles avec un zèle légitime. Le degré de corruption qui
ître en cet art détestable etc . »d Croyez-vous Monsieur que si les spectacles du temps de ces Saints hommes eussent ressemblé à
a-t-il de plus particulier à la Comédie, dit un habile Apologiste du spectacle , que d’amuser par des paroles et des actions ingé
pérament dans les plaisirs. » S. Bonaventure dit formellement : « Les spectacles sont bons et permis s’ils sont accompagnés des pr
accompagnés des précautions et des circonstances nécessaires » ; nos spectacles sont dans ce cas, et je le prouverai. Donc si que
erai. Donc si quelque Barbare à qui l’on ferait la description de nos spectacles , répondait : « les Français n’ont-ils donc ni fem
l’on ne parvenait à lui faire approuver les motifs qui ont établi le spectacle Français dans les Cours principales de l’Europe.
abli le spectacle Français dans les Cours principales de l’Europe. Ce spectacle est adopté en Allemagne comme en France, d’abord
ur esprit par un délassement utile à l’esprit même. « Demander si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes, c’est faire un
d’avoir fixé les termes. »e Point du tout : puisque par le mot de «  spectacle  » on n’entend ordinairement que ceux où des Auteu
er la vertu, des Tragédies et des Comédies et non pas tous les autres spectacles frivoles qui ne font rien pour le cœur ni pour l’
it : on peut donc alors avancer la question et conclure en faveur des spectacles . La Tragédie et la Comédie sont bonnes aux hommes
rnements, des lois, des coutumes, des préjugés et des climats sur les spectacles . Térence et Molière ont eu le même objet, ils ont
ectacles. Térence et Molière ont eu le même objet, ils ont offert des spectacles de même espèce à des peuples différents par les l
décent que tous les quatre. Il donna dans Le Misanthrope un modèle de spectacle tel qu’il doit être pour être bon à tous les homm
oup près un succès aussi étendu, d’où l’on doit conclure que les bons spectacles sont ceux où l’on attaque les vices communs à tou
s et de la Religion. L’énergie, la vérité, le sublime que ce genre de spectacle exige, sont les fruits du génie, moins encore que
’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le d
quis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mê
morale que toutes les nations peuvent s’appliquer. Voilà Monsieur les spectacles utiles qu’on doit autoriser : les Comédiens qui l
10 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
Sermons sur les spectacles (2) SERMON POUR LE DIMANCHE DE LA QUINQUAGÉSIM
pectacles (2) SERMON POUR LE DIMANCHE DE LA QUINQUAGÉSIME. Sur les Spectacles . Ut quid claudicatis in duas partes ? Si Dominu
ne croient point en perdre le fruit & le mérite, en assistant aux Spectacles du théâtre ; & qui regardent comme permis &am
il faut laisser aux adorateurs de Baal ces pompes, ces plaisirs, ces spectacles qui font partie du culte impie qu’ils lui rendent
des mondains décidés que je veux convaincre aujourd’hui du danger des spectacles profanes : nous n’avons point de principes commun
voir concilier, avec les devoirs qu’elle prescrit, l’assistance à ces spectacles pernicieux ; c’est à vous que je veux prouver que
fréquenter, sans vous exposer à votre perte éternelle. Le danger des Spectacles pour la piété & pour les mœurs sera le sujet
PREMIERE PARTIE. Pour donner à des Chrétiens une juste horreur des Spectacles du théâtre, il suffiroit, mes Frères, de rappeler
é contre cette honteuse profession. Autant vous avez de goût pour les Spectacles , autant vous avez de mépris pour ceux qui vous le
e de Carthage défend sévèrement aux Clercs de prendre aucune part aux spectacles profanes ; & quelle est la raison qu’il en ap
quelle est la raison qu’il en apporte ? c’est que l’assistance à ces spectacles a toujours été défendue à tous les Chrétiens &
éponse que vous opposez à ces raisonnemens & à ces autorités. Les Spectacles , dites-vous, ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils é
propos que l’Eglise levât des anathèmes qui ne sont plus mérités. Les Spectacles ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils étoient autref
? Je veux, mes Frères, examiner avec vous cette réforme prétendue des Spectacles , & vous prouver que, dans l’état où ils sont
; si jamais vos yeux & vos oreilles n’ont rien rencontré dans les Spectacles , qu’on dit être les plus châtiés, qui pût alarmer
donner de l’horreur. Cette réforme d’ailleurs s’étend-elle à tous les spectacles que l’on met sous vos yeux ? Si la licence est, e
eureusement trop naturalisé parmi nous ? ne règne-t-elle pas dans ces spectacles d’un ordre inférieur, qu’on a multipliés à l’infi
tances où nous nous trouvons, vanter encore la pureté, la décence des Spectacles  ? La capitale ne retentit-elle pas encore des app
teur, de la figure ou de la voix d’une actrice. Cette fureur pour les Spectacles , qui nous anime & nous transporte aujourd’hui
amnable chez les François, que chez les Romains ? Non ; parce que nos Spectacles ne sont pas meilleurs que les leurs. Nous le conn
gulam facias voluptatis quanti periculum. Appliquons, mes Frères, aux Spectacles de nos jours ce que disoit ce grand homme de ceux
. Qu’importe qu’on ne voie, qu’on n’entende plus directement dans les Spectacles rien qui puisse alarmer la pudeur & salir l’i
veut nous conduire. Or, c’est-là ce que produisent ordinairement ces Spectacles dont on ose vanter la décence & la pureté. En
& l’affoiblir. Quelle horreur ne devons-nous donc pas avoir d’un spectacle où tout tend, au contraire, à l’excuser ou à la f
de la jeunesse. Les personnes qui ont eu le malheur de fréquenter les Spectacles , savent mieux que moi que ces maximes sont la cor
le y occasionne ; l’amour, dis-je, n’est pas la seule maladie que les Spectacles puissent donner à nos ames. Combien d’autres vice
pirent que l’humanité & la douceur ; & vous vous repaissez du spectacle affreux d’une mère qui égorge ses propres enfans,
a conduite & de ses mœurs les maximes qu’on débite dans cet autre spectacle , qui est destiné à représenter les actions les pl
ion, mais dont la mort devroit donner plus de frayeur aux amateurs du Spectacle que ses ouvrages ne leur causent d’admiration &am
ez coupables ; lorsque vous choisissez pour assister à ces pernicieux spectacles le jour même du Seigneur ; lorsque, pour me servi
lez faire partie, & qui n’est peut-être pas moins blâmable que le Spectacle même qui en est l’objet ? Qui ne sait, en effet,
r ; qu’elles y deviennent elles-mêmes la partie la plus dangereuse du Spectacle  ; qu’une infinité d’hommes, rassasiés du plaisir
am videri & videre ; & ce qu’il y a de plus indécent dans les spectacles , c’est ce mêlange d’hommes & de femmes, parée
nfin, lorsque nous exposons les dangers inhérens à la nature même des Spectacles , & qui les rendent si redoutables à la piété
e aux Ministres de l’Evangile, lorsqu’ils croient devoir censurer ces spectacles pernicieux, des reproches odieux d’ignorance, de
re ; & que si nous étions capables de penser ou de parler sur les Spectacles d’une manière qui pût plaire au monde, nous ne se
ous les yeux même de cette Eglise & dans ce Royaume Chrétien, les Spectacles du théâtre sont tolérés, autorisés même en quelqu
pas dans le point de vue de la politique que nous considérons ici les Spectacles , c’est dans celui de la religion. Nous n’examinon
-t-il parmi nous des hommes assez corrompus pour que l’assistance aux Spectacles , quelque condamnable qu’elle puisse être, soit en
ur l’Etat, plus ruineux pour les familles. Dans cette supposition les Spectacles peuvent être regardés comme un mal nécessaire ; &
ici cet opprobre de nos mœurs. Il est donc nécessaire qu’il y ait des Spectacles , comme il est nécessaire, selon Jésus-Christ même
éritables Chrétiens de ceux qui n’en ont que le nom. Il faut donc des Spectacles pour le monde, oui, j’en conviendrai, s’il le fau
ce ne sont point de tels hommes que je veux convaincre du danger des Spectacles . Je n’entreprends d’en détourner que ceux qui cro
amp; Chrétienne. Que le Gouvernement politique tolère ou autorise les Spectacles , cette condescendance en change-t-elle la nature 
san du théâtre, en vain s’efforce-t-on de me convaincre du danger des Spectacles  ; mon expérience me rassure contre les terreurs q
Vous dites, mes Frères, que jamais vous n’avez éprouvé les dangers du Spectacle , & qu’il ne fait sur vous aucune de ces impre
voir vu & entendu si impunément ce qu’on voit, ce qu’on entend au Spectacle  ? Vous en concluez l’innocence de ce divertisseme
égard ? Appliquez-vous à vous-mêmes, mes Frères, cette réflexion : le Spectacle ne fait point sur vous d’impression dangereuse ;
t à sa simplicité. Mais enfin, c’est trop long-temps supposer que le Spectacle ne fait point sur vous de funestes impressions. V
aimer & la ressentir ? En quoi consiste d’ailleurs le plaisir du Spectacle , & en quoi diffère-t-il de celui que pourroit
si insipide. Tant il est vrai, comme ledit Tertullien, que le but du Spectacle est de vous agiter, de vous transporter, de vous
otre cœur bien approfondi ne prouve que trop évidemment le danger des Spectacles . D’après cela ne demandez plus, mes Frères, si c’
demandez plus, mes Frères, si c’est un grand péché de fréquenter ces Spectacles pernicieux. Oui, c’en est un, sans doute ; parce
lier l’œuvre de Dieu avec celle du monde. Les tributs imposés sur les Spectacles en faveur des pauvres & des malheureux, &
os frères indigens ne vous donneroient pas le droit de fréquenter ces Spectacles profanes. Je dis plus : la part que vous prendrie
lier l’œuvre de Dieu avec celle du monde. Les tributs imposés sur les Spectacles en faveur des pauvres & des malheureux ne les
11 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
La vraie philosophie Sur les Spectacles . Il est bien dur de voir anéantir l’autorité des
s saints, de l’Eglise, des Peres, des Païens mêmes, pour défendre les spectacles . Il seroit bien plus prudent d’imposer silence au
n & laisse le Comédien à ses réflexions. Solon s’étant rendu à un spectacle par complaisance, pour tout applaudissement frapp
les libertins de Rome, comme ils font parmi nous, pour accréditer les spectacles , en montant eux mêmes sur les treteaux, le sénat
ux. Les Romains ouvrirent les yeux à la vue des effets malheureux des spectacles . L’Empereur Tibere chassa tous les Comédiens. Le
spectacles. L’Empereur Tibere chassa tous les Comédiens. Le goût des spectacles reparut-il ? l’Empereur Justinien les chassa une
Tel est le sentiment unanime de tous les sages de l’antiquité sur les spectacles . Examinons sans préjugé le mal qu’ils ont causé,
s’imagine-t-il point, & ne lui dit-on pas, qu’en fréquentant les spectacles il se polira, il apprendra les belles manieres &a
vec lui. Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les peres & meres ont malheureuse
rser de trop justes larmes ! Loin donc que ce jeune homme apprenne au spectacle à mettre dans ses vertus une certaine noblesse, d
rs, doivent accréditer dans l’esprit des honnêtes gens, le danger des spectacles  ». Tous ces grands divertissemens (dit M. le Duc
, qui avoit beaucoup fréquenté le Théatre) sont dangereux. On sort du spectacle le cœur si rempli des douceurs d’amour, & l’e
d’avouer que rien ne seroit plus utile que la suppression entiere des spectacles . « Je crois, dit-il3, que c’étoit précisément à u
mauvaises mœurs & de la corruption. Il déclame contre l’Opéra. Ce spectacle si dangereux, qu’il renferme tous les périls, une
la modestie & la pudeur sont forcées d’échouer4. Nos coureurs de spectacles amollis par ces charmes apparens, ne sont occupés
, C’est l’aveu que faisoit le Prince de Conty, en écrivant contre les spectacles . Que se passe-t-il dans le cœur d’un jeune libert
un cœur de Messaline ? Ne sont-ce pas là les impressions que font les spectacles  ? On n’y parle que de plaisirs, on n’y inspire qu
té. Malgré toutes les preuves qui démontrent évidemment le danger des spectacles , les partisans de la Comédie osent avancer, avec
tolere à Rome. A cette objection, je réponds qu’il y avoit à Rome des spectacles avant que la Souveraineté temporelle fût unie à l
uelle il protesta le regret qu’il avoit de ne pouvoir abolir tous les spectacles . Il en diminua, autant qu’il put, le nombre à Rom
lebre Pere Concina, Dominicain, à composer un Traité latin contre les spectacles , qui fut imprimé à Rome en 1752. C’est avec le mê
e maniere équivoque sur ce sujet ; pas un seul qui n’ait condamné les spectacles . Saint Chrysostôme appelle les spectacles l’école
seul qui n’ait condamné les spectacles. Saint Chrysostôme appelle les spectacles l’école du démon ; Saint Augustin celle des passi
comme un lieu d’apostasie. Tertulien a fait un Traité contre tous les Spectacles . Dans presque tous les Conciles l’Eglise a dit an
pectacles. Dans presque tous les Conciles l’Eglise a dit anathême aux spectacles , comme à des lieux infames ; elle a excommunié le
l’exemple des Ecclésiastiques qu’on dit rencontrer tous les jours aux spectacles , ne doit en imposer : c’est peut-être le plus gra
t, les noms sacrés6 & vénérables dont on abuse pour justifier les spectacles , les textes prétendus favorables, les anecdotes f
a jamais acquérir de prescription contre cette loi. Les partisans des spectacles manqueront toujours de la possession de bonne foi
ene, c’est annoncer qu’il est mal à son aise. On croit s’assembler au spectacle , & chacun s’isole ; chacun oublie ses parens,
bare, à qui l’on vantoit les jeux publics de Rome ? Mais que dire des spectacles , en les regardant comme une école intéressée à fl
a conduite, les discours, tout annonce à quel degré de corruption les spectacles conduisent naturellement. La ville de Geneve, ins
e de Geneve, instruite de ces principes, n’a jamais voulu souffrir de spectacle . Le Dictionnaire Encyclopédique a blâmé la sévéri
lopédistes ; & quoiqu’il fût de leur nombre, il a sait contre les spectacles un ouvrage digne de la plume la plus éloquente. U
-t-il convaincu les gens de bien ? En a-t-il persuadé les coureurs de spectacles  ? le croit-il lui-même ? Scarron répond pour lui,
Scarron répond pour lui, oh, non ! Quelle idée peut-on se former des spectacles , si l’on en juge par les personnes qui les fréque
nt une partie des crimes qui se commettroient ; & tout ce que les spectacles causent d’entretiens dans les cafés & autres
Chrétienne on n’arrête le crime que par un autre crime ? La magie des spectacles , dit M. Nougaret, la vue des actrices, les femmes
a comédie & la tragedie mettent toujours l’amour en jeu : mais le spectacle moderne, c’est à-dire le Théatre Italien7, met da
ans les sens des Spectateurs. Je doute que les Sibarites aient eu des spectacles plus dignes de leur mollesse, & des passions
effets de débauche & de dépravation ne doivent point produire des spectacles dans lesquels tout conspire à nourrir, ou à faite
eçons de sagesse, que tant de désœuvrés vont journellement courir aux spectacles , où peu attentifs à la Piece, nous les voyons per
es Peres, la raison & les païens mêmes, ont toujours condamné les spectacles . On ne peut disconvenir que l’oubli de Dieu, le l
ent dans nos villages ; je m’attends qu’en élevant la voix contre les spectacles , ils déclameront contre moi, effrayés par la pert
r ; cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle , quel plaisir pourrai-je goûter ? Maximes pour se
er la composition des Ouvrages dramatiques & la fréquentation des spectacles …. Tout fidele quel qu’il soit, quand ses égaremen
12 (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276
Article Septième. Des spectacles ou des représentations scéniques. Les représen
ession pure du beau, du grand, du sublime, du généreux ; dès-lors les spectacles , aux yeux de la multitude, perdront tout leur int
Pères de l’Église ont fulminé des anathèmes contre la comédie ou les spectacles  ; ils les ont toujours regardés comme ennemis des
der à l’idolâtrie ; en un mot, ils ont considéré la fréquentation des spectacles comme une espèce d’apostasie, parce que, disent-i
es où il n’y a point de mal ; qu’ils décrieraient avec exécration les spectacles , les jeux, les bouffonneries du théâtre, et les a
u’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles  ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraci
éraciner ce mal et faire cesser cette corruption. « Il faut fuir les spectacles profanes, les comédies…, dit le rédacteur des Con
dans son immense charité, paraît souvent si accommodant, regarde les spectacles comme dangereux. Voici ce qu’il en dit dans son I
uspect d’ascétisme, de M. Charles Dupin. Voici ce qu’il a dit sur les spectacles , il y a quelques années, dans un discours public 
. Nous l’avons dit dans un autre ouvrage en parlant du suicide, « les spectacles sont plus dangereux encore (que les romans) aux y
é ?2 Il est inutile de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle , sans songer au sens des paroles ni aux sentiment
chanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle , ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense et
rit ». D’autres affirment imperturbablement qu’ils ne voient dans les spectacles aucun danger pour eux, qu’ils sortent du théâtre
ement, soit par applaudissement, ou même par la simple assistance aux spectacles notablement obscènes, ob turpem delectationem ind
péché mortel un jeune homme qui, sans nécessité, voudrait assister au spectacle dans le cas dont il s’agit3 ; à moins qu’il ne fû
notablement obscène. Mais on sait assez qu’on ne va ordinairement au spectacle que par ces sortes de motifs, c’est-à-dire par cu
prochain de péché mortel que l’on ne peut manquer de trouver dans un spectacle notablement obscène. Voici maintenant le texte de
squ’il avance qu’il n’y a point de péché mortel quand on assiste à un spectacle obscène, turpis ob solam vanam curiositatem, etc.
e l’on ne pèche que véniellement quand on assiste sans nécessité à un spectacle indécent. Voici la suite du texte de Sanchez qui
une homme à qui on permet d’assister, sans nécessité, à ces sortes de spectacles , c’est-à-dire notablement obscènes, sans pécher m
a véritablement la conscience très-timorée, le voit-on fréquenter des spectacles notablement obscènes ? Et puis encore, dans l’esp
saint Liguori), sont généralement moins difficiles sur l’article des spectacles que les théologiens français. Il ne faut donc pre
o.) Les mêmes auteurs affirment qu’il n’y a nul péché à assister aux spectacles non obscènes, si pour cela il y a quelque raison
endi. » C’est d’après cela, ajoute-t-on, qu’il est permis d’aller aux spectacles non obscènes, aux femmes mariées, pour ne pas dép
’aux consuétudinaires, c’est-à-dire à ceux qui vont habituellement au spectacle avec affection et sans légitime excuse, parce qu’
ie chrétienne. Nous ne parlons ici que des personnes qui assistent au spectacle et non des acteurs, etc. Suivant Collet, Lamet ra
ailly, ne font aucune mention des spectateurs ou de ceux qui vont aux spectacles  : c’est qu’apparemment la consultation adressée à
is de les absoudre tous en masse, in globo et sans distinction. « Le spectacle par lui-même n’est point mauvais, dit Mgr Gousset
e de péché mortel, l’assistance à la comédie, à l’opéra et à tous les spectacles que représentent les comédiens et les bateleurs,
age de Mgr Gousset qui nous y ramène. Ce savant théologien dit : « Le spectacle n’étant point mauvais de sa nature, la profession
certain que ce fameux passage de saint Thomas doive s’appliquer à nos spectacles et en justifier la pratique : il ne prouve donc p
icite sur le passage de saint Thomas si souvent invoqué en faveur des spectacles . Voici ce qu’il en dit : « Comme les fauteurs des
règle de conduite à tenir à l’égard des personnes qui fréquentent les spectacles , que l’on trouve tracée par le pieux évêque feu M
écrit il y a près d’un siècle : « Si un pénitent, qui a fréquenté les spectacles , n’avait pas été auparavant instruit de l’iniquit
que le pénitent a été instruit, et qu’il a promis de ne plus aller au spectacle , il est tombé et a manqué à sa parole, le confess
il en fait, il n’est pas véritablement disposé à fuir entièrement les spectacles , il doit lui refuser l’absolution, jusqu’à ce que
age 741.) D’après tout ce que nous avons dit jusqu’à présent sur les spectacles , il est aisé de voir que, depuis Bossuet et surto
héâtre est radicalement irréformable. Vouloir réformer et réduire les spectacles , contre leur nature, aux règles sévères de l’honn
r l’indication des principaux auteurs qui ont écrit sur et contre les spectacles . Le prince de Conti, Traité de la comédie et des
ontre les spectacles. Le prince de Conti, Traité de la comédie et des spectacles , selon la tradition des Pères ; Nicole, Essais de
s Pères ; Nicole, Essais de morale, tome 3 et tome 5, pensées sur les spectacles  ; Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie,
ossuet s’élève contre le théâtre ; Desprez-de-Boissy, Lettres sur les spectacles  ; Concina, théologien dominicain, de Spectaculis
au, Pontas, etc. Jean-Jacques Rousseau lui-même a fortement blâmé les spectacles dans une longue et éloquente lettre à d’Alembert.
ayle, la Mothe, Gresset, Riccoboni, qui avaient connu les dangers des spectacles , gémissaient de s’être dévoués au service du théâ
sque, flétrie, fanée, saturée de plaisirs, de volupté, de musique, de spectacles , de danses, de bals et d’autre chose encore : la
ies du jour, à Melpomène, à Thalie et à Terpsichore, c’est-à-dire aux spectacles et aux bals où l’on achève d’épuiser le peu de se
as ici dérouler le sombre et sinistre tableau. 3. C’est-à-dire à un spectacle notablement obscène. 4. Ce quidam doit s’entendr
13 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157
fs. Tertulien, celui de tous les Peres qui a le plus écrit contre les Spectacles , & l’un des premiers en date, se borne, il es
emportant toutes les superstititons orientales, parmi lesquelles les Spectacles ne furent pas oubliés. Les Romains qui copioient
s odieuses qui couvrent de honte toute la nation font les délices des Spectacles . Puis donc l’origine de ceux-ci est criminelle, p
ance. Vous dites, ajoute ce Pere1, que l’Ecriture ne défend point les Spectacles  : comment les auroit-elle proscrits, puisqu’ils é
un grand nombre de maximes d’où suit naturellement l’interdiction des Spectacles . Heureux celui1 qui n’est point entré au conseil
la nation juive qui consentirent à la mort de Jesus-Christ : or, les Spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des con
oracle n’est point le seul d’où Tertulien infére la condamnation des Spectacles  : il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile & de
s seront plongés dans la tristesse. Saint Cyprien dans son Traité des Spectacles , trouve pareillement en leur nature un vice radic
mpereurs, & dans un tems où le paganisme étoit à l’agonie, où les Spectacles étoient purgés de toute espéce d’idolâtrie, n’a p
ens. Il ordonne d’abord aux Pénitens de s’abstenir des jeux & des Spectacles du siécle. Cohibeat se à ludis & Spectaculis
ions les plus innoncentes ; mais je vous assure que l’éloignement des Spectacles est un preservatif nécessaire à quiconque est jal
un peuple & de sa propre vertu. Comment osez-vous fréquenter les Spectacles , s’écrie Salvien1, après avoir reçu le Baptême, v
n y préside avec toutes ses pompes ! Vous cherchez de l’amusement aux Spectacles , & c’est une mort spirituelle que vous y renc
oche, qui malgré ses avertissemens réiterés, fréquentoit toujours les Spectacles  : vous courez à l’Amphithéâtre où l’on voit des d
es temporelles tendre la main aux Chefs de l’Eglise, à l’occasion des Spectacles  : si nous remontons jusqu’au IIe. siècle, nous tr
tulien, St. Clément d’Alexandrie qui dit à ceux qui fréquentoient les Spectacles  : qu’elle est votre sécurité1 de vous jetter en u
amp; St. Ambroise2 qui se sont vivement élevés contre les dangers des Spectacles  : là, dit St. Jerôme3 s’accomplit l’oracle du Pro
nt en vue, s’il est vrai qu’il ait avancé quelque chose en faveur des Spectacles . Avouez, Mademoiselle, que votre Avocat étoit bie
à votre cause. Il confesse que les premiers Romains n’avoient pas de Spectacles , ce qu’il attribue à leur barbarie ; (p. 121) nos
ce grand appréciateur des choses, nation aussi féroce, n’avoient pour Spectacles que la danse des jeunes gens sur des épées nues.
ns sur des épées nues. Seneque pensoit tout différemment touchant les Spectacles de Rome, l’affoiblissement de la République vient
en séduisant les yeux & flattant agréablement les oreilles1. Les Spectacles étoient ignorés à Rome2 dans les beaux jours de l
ois sur le Théâtre. Telle étoit la politique de Rome relativement aux Spectacles  : la tolérance dont elle usoit ne fut pas sans in
bonnes mœurs : ce fut Pompée qui le rétablit. Avant cette époque, les Spectacles n’avoient point eu de consistance dans la Capital
de la M… l’éloignement que les Germains avoient pour toutes sortes de Spectacles , comme un effet de leur barbarie ; il attribue à
es. O la plaisante maniere de corriger les mœurs, dit-il encore1 ! Le Spectacle ne plait que par la représentation des hommes vic
e appréhende2 que l’on ne perde la santé de l’ame, en fréquentant les Spectacles pour amuser son oisiveté, & que l’innocence n
avec les Peres de l’Eglise, dans le jugement qu’ils ont porté sur les Spectacles , & que la seule raison les ait convaincus d’u
. 3. *. Geneve, malgré son Protestantisme, n’a jamais souffert aucun Spectacle . M. de Voltaire avoit cependant mis quelques cito
14 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466
mmes qui nous aient précédés. Des Théâtres. J’ai déjà parlé des spectacles , théâtres et comédies, et je croirais avoir assez
que quelques circonstances ne dussent pas s’y opposer. C’est donc des spectacles infâmes où l’on ne voit, et on n’entend que postu
l’esprit de Dieu. Le Saint Evêque de Marseille, Salvian, parlant des spectacles , dans le sixième livre qu’il a fait du gouverneme
’est dire et protester, qu’ils renoncent au diable, à ses pompes, aux spectacles que tu reconnais et confesses être des œuvres du
être des œuvres du diable ? Tu as une fois renoncé au diable et à ses spectacles  ; ainsi il s’ensuit nécessairement qu’allant aux
et à ses spectacles ; ainsi il s’ensuit nécessairement qu’allant aux spectacles à dessein et de propos délibéré tu retournes en e
t vers l’autre : car je renonce, dis-tu, au diable, à ses pompes, aux spectacles et à ses œuvres, et après cela, tu dis, je crois
à quitte Dieu qui retourne au diable. Or le diable se trouve dans ces spectacles , et parmi ces pompes ; de sorte que retournant au
ans ces spectacles, et parmi ces pompes ; de sorte que retournant aux spectacles , nous faisons banqueroute à la foi de Jésus-Chris
ajoute : s’il y a donc quelqu’un qui s’imagine que de se trouver aux spectacles ne soit qu’une faute légère, qu’il considère atte
nne bien garde que le plaisir et le contentement ne se trouve pas aux spectacles , mais la mort ; et quelques lignes après il dit,
ents ; voici comme il en parleLib. de spectat. c. 10 [Tertullien, Des spectacles , chapitre 10.] : « Pour bien faire connaître, dit
s le corps de laquelle le diable entra, pendant qu’elle assistait aux spectacles  : car comme on faisait les exorcismes pour chasse
sont suffisamment expliqués, pour faire connaître à un chacun que les spectacles et les théâtres ne doivent jamais passer chez les
on cher Lecteur, oseriez-vous après cela baptiser les théâtres et les spectacles , de récréations et de divertissements ? ne confes
et autoriser les théâtres. Lib. de spectat. c. 10 [Tertullien, Des spectacles , chapitre 10.]
15 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178
Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints
ères et par les saints conciles. Si l’Ecriture ne défend point les spectacles , c’est qu’ils n’étaient pas connus des Juifs ; ma
e la nation juive qui consentirent à la mort de Jésus-Christ : or les spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des con
t oracle n’est pas le seul d’où Tertullien infère la condamnation des spectacles  ; il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile et de l’a
ir, lorsqu’ils seront plongés dans les larmes. Saint Cyprien juge les spectacles incompatibles18 avec la loi chrétienne, et qu’on
jeux et d’exercices publics sans exception, regardant l’appareil des spectacles comme une sorte d’idolâtrie. On aurait dû, ce me
’un siècle après la conversion des empereurs, et dans un temps où les spectacles étaient purgés de tout levain d’idolâtrie, n’a pa
iens ; il ordonne d’abord aux pénitents de s’abstenir des jeux et des spectacles  : Cohibeat se a ludis et spectaculis hujus seculi
tions les plus innocentes ; mais je vous assure que l’éloignement des spectacles est un préservatif indispensable à quiconque est
propre. « De quel front, s’écrie Salvien20, osez-vous fréquenter les spectacles après avoir reçu le baptême ? Vous n’ignorez pas
n y préside avec toutes ses pompes ? Vous cherchez de l’amusement aux spectacles , et c’est là que vous êtes surpris d’une mort spi
he, qui, malgré ses avertissements réitérés, fréquentait toujours les spectacles . « Vous courez, lui disait-il21, à l’amphithéâtre
ent d’Alexandrie, qui parle en cette sorte à ceux qui fréquentent les spectacles . « Quelle est votre sécurité22 de vous jeter dans
et craignant les blessures de l’âme, était obligée de s’interdire les spectacles publics, où la volupté siégeait comme sur son trô
ctions criminelles29. Dans le siècle suivant, saint Thomas a jugé les spectacles vicieux par le scandale qu’ils donnent, et par le
es. L’Eglise, dans plusieurs conciles, a défendu la fréquentation des spectacles et les spectacles eux-mêmes. J’ai rapporté la déc
plusieurs conciles, a défendu la fréquentation des spectacles et les spectacles eux-mêmes. J’ai rapporté la décision du concile d
s comédiens, il suppose un vice dans leur profession, en tenant leurs spectacles pour un amusement incompatible avec le service di
lique en ces termes : « Le saint concile défend les farceurs et leurs spectacles , et les danses qui se font sur le théâtre. Si que
lois de la modestie. Non, il n’est pas permis de se souiller par des spectacles de cette nature » : « Neque enim fas est hujusmod
e d’excommunication les comédies, jeux de théâtre et toutes sortes de spectacles irréligieux : « Comædias, ludos scenicos vel thea
16 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
st légitime & permis. En effet ; qu’est-ce, dans le fond, que nos Spectacles  ? L’amusement le plus naturel, le plus proportion
 ; une main adroite diminue & fait disparaître les seconds. Notre Spectacle est le grand miroir moral où les deux sexes se vo
rait qu’il ressemble au Marquis de la Pupille. A cette définition du Spectacle dramatique en particulier, j’en ajoute une plus g
que je trouve heureusement dans un Livre fameux*. On y définit le mot Spectacles , Représentations publiques, imaginées pour amuse
pour tenir l’âme occupé agitée, & quelquefois déchirée . Tous les Spectacles inventés par les hommes, offrent aux yeux du corp
manque point de les saisir avidement. C’est de-là que sont venus les Spectacles établis chez presque toutes les Nations. Il en fa
peuple & non peuple, il n’était pas possible qu’avec le tems, les Spectacles n’eussent pas lieu dans la société humaine : mais
homme étant composé d’un corps & d’une âme, il y a deux sortes de Spectacles qui peuvent l’intéresser. Les Nations qui ont cul
i ont cultivé le corps plus que l’esprit, ont donné la préférence aux Spectacles où la force du corps & la souplesse des membr
t. Celles qui ont cultivé l’esprit plus que le corps, ont préféré les Spectacles où on voit les ressources du génie & les ress
ns. Il y en a qui ont cultivé l’un & l’autre également, & les Spectacles des deux espèces ont été en honneur chez elles. »
r chez elles. » Mais il y a cette différence entre ces deux sortes de Spectacles , que dans ceux qui ont rapport au corps, il peut
ses peuvent s’y passer sans feintes & tout de bon, comme dans les Spectacles des Gladiateurs, où il s’agissoit pour eux de la
lateurs représentoient la victoire d’Actium. Ainsi dans ces sortes de Spectacles , l’action peut être ou réelle, ou seulement imité
tacles, l’action peut être ou réelle, ou seulement imitée. » Dans les Spectacles où l’âme fait ses preuves, il n’est pas possible
age de la colère ; ainsi toute passion, dès qu’elle n’est que pour le Spectacle , est nécessairement passion imitée, feinte, contr
& artificielles. » D’où il suit deux choses : la première que les spectacles où on voit la force du corps & la souplesse,
eut le faire passer pour vérité. » La seconde conséquence est que les Spectacles du corps doivent faire une impression plus vive,
nnent à l’âme doivent la rendre ferme, dure, quelquefois cruelle. Les Spectacles de l’âme au contraire, font une impression plus d
a Scène, l’accoutume à pleurer sur le sort des malheureux. Le premier Spectacle convient à un Peuple guerrier, c’est-à-dire destr
’eux les Citoyens par la compassion & l’humanité. » Les derniers Spectacles sont sans doute les plus dignes de nous, quoique
remue l’âme & la tient occupée. Tels étaient chez les Anciens le Spectacle des Gladiateurs, les Jeux Olympiques, Circenses &
qui ont cessé. La plupart des Peuples polis, ne goûtent plus que les Spectacles mensongers qui ont rapport à l’âme, les Opéras, l
s Pantomimes. Mais une chose certaine, c’est que dans toute espèce de Spectacle , on veut être ému, touché, agité, ou par le plais
n’ignore la dépense excessive des Grecs & des Romains en fait de Spectacles , & sur-tout de ceux qui tendoient à exciter l
remplie de faits qui prouvent la passion démesurée du Peuple pour les Spectacles , & que les Princes & les Particuliers fes
ntonin le Philosophe, ordonna que les Acteurs qui joueraient dans les Spectacles que certains Magistrats étaient tenus de donner a
dont les commencemens avaient été peu de chose, était dégénéré en des Spectacles si somptueux, que les Royaumes les plus riches au
pense. » Quant aux beaux Arts qui préparent les lieux de la Scène des Spectacles , c’était une chose magnifique chez les Romains. L
eprésenter toutes ces choses avec goût dans les endroits destinés aux Spectacles . Ovide ne pouvait rendre le Palais du Soleil trop
côté que nos décorations sont fort mesquines, & que nos lieux de Spectacles , dont les entrées ressemblent à celles des prison
, offrent une perspective des plus ignobles. » De tous les genres de Spectacles en usage chez les Anciens, il ne nous reste, à pr
ne sont que des amusemens passagers, ou des Farces indignes du nom de Spectacle ). C’est cette unité de genre, que nous avons adop
ut sens notre Théâtre une école de vertu. ‌§ I.ER Inconvéniens des Spectacles . Ce qu’on vient de lire, ne concerne que le fond
des Spectacles. Ce qu’on vient de lire, ne concerne que le fond des Spectacles , considérés comme objets de curiosité, ou comme p
ion du pays, & à quelques-unes des Loix civiles ! La forme de nos Spectacles consiste dans le genre du Drame, le jeu des Acteu
orsqu’il s’agit de se former une idée des véritables inconvéniens des Spectacles , si l’on ne fait que consulter les Livres, on s’e
par ses Pièces, par la Musique, par les Danses, par le temps que les Spectacles consument, mais encore par le plaisir qu’ils proc
eux sortes : les unes viennent de nous ; les autres de l’extérieur du Spectacle . Pour connaître celles de la première espèce, il
faut que rentrer en soi-même & s’intéroger : Qu’éprouvons nous au Spectacle  ? Une émotion relative aux dispositions que nous
is estomac change en poisons les mets les plus salubres, de même, les Spectacles ne sont pour plusieurs qu’une Ecole de persiflage
. C’est donc principalement par notre corruption antécédente, que les Spectacles inconvénientent aux mœurs. Pour rendre cette véri
ingénuité. C’est donc une erreur, de croire, que les inconvéniens du Spectacle ne soient, absolument, que dans le Drame, dans la
Spectacle ne soient, absolument, que dans le Drame, dans la pompe du Spectacle , la Musique & les Danses, la dissipation, la
la corruption est portée à un certain point, il faille supprimer les Spectacles , qui ne peuvent plus être que pernicieux ? Un par
*. Voyez aussi les Notes [B], [C], [D], [F], &c. *. Ennemis des Spectacles . [On trouvera dans la Lettre XIII, les Inconvénie
17 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiment
des chrétiens ne devraient pas attendre, pour se déclarer contre les spectacles , qu’on les y contraignît, mais y renoncer d’eux-m
eler le véritable esprit du christianisme, et leur faire voir que les spectacles lui sont entièrement opposés dans leur nature et
s leur nature et dans leurs effetsba. « Pour comprendre combien les spectacles sont opposés au christianisme dans leur nature, i
l faut considérer ce que c’est qu’un chrétien, et ce que c’est que le spectacle lui-même, et l’on verra facilement combien l’un e
tien. « Or, pour savoir si cette idée peut s’allier avec celles des spectacles , il suffit d’examiner ce que c’est que le spectac
avec celles des spectacles, il suffit d’examiner ce que c’est que le spectacle  ; il suffit de remarquer, avec Tertullien, que c’
rter tout ce qu’il fait à Dieu, peut-il regarder la fréquentation des spectacles comme une œuvre digne de Dieu ? et pourrait-il bi
erdre les âmes, serait une œuvre sainte et agréable au Seigneur ! Les spectacles tels que nous les voyons aujourd’hui, plus crimin
tre, que par les scènes impures ou passionnées qu’elles débitent, les spectacles seraient des œuvres de Jésus-Christ ! » « Jésus-C
C’est pour vous, Seigneur, c’est pour l’amour de vous que je vais aux spectacles  ; c’est pour vous obéir que je vais rendre hommag
s horreur toute l’impiété de ce langage ? « Si la fréquentation des spectacles ne peut être une œuvre de Jésus-Christ, ou du moi
nc un chrétien viole les vœux de son baptême, lorsqu’il fréquente les spectacles  ; de quelque innocence dont il puisse se flatter,
e à être offerts à Dieu. « Or, peut-on appliquer ces caractères aux spectacles auxquels on court aujourd’hui avec tant d’empress
eux qui se divertissent toujours, et qui sentent le besoin d’aller au spectacle , pour y trouver un remède au dégoût, qui accompag
auraient besoin de délassements, doivent-elles se procurer celui des spectacles qu’on ne peut offrir à Dieu comme une œuvre chrét
ets ? « Pour savoir si un chrétien peut allier la fréquentation des spectacles avec la sainteté de son état, examinons l’impress
inclinations si déréglées que les nôtres, quel peut être l’effet des spectacles , si ce n’est de les réaliser en nous et de leur d
l’auteur ou dans l’idée du peintre, quelle impression ne font pas les spectacles , où ce ne sont pas des personnages morts ou des f
t la déclarer même au séducteur qui l’a fait naître ? N’est-ce pas au spectacle que l’on voit ce que le monde, partout ailleurs,
ôt le trait qui le blesse ; et tel qui était chaste avant d’entrer au spectacle , n’en sort point sans cesser de l’être.  « Nous
pe, ami de saint Augustin : il avait autrefois passionnément aimé les spectacles , et saint Augustin l’avait guéri de cette passion
s l’y entraînèrent de force. Il ferma constamment les yeux pendant le spectacle  ; mais tout à coup, sur la fin, un cri extraordin
eilles et excita sa curiosité : il ouvrit les yeux. A peine vit-il le spectacle qu’il s’y sentit intéressé. Ravi, transporté, il
horreur, étaient capables de produire de tels effets, que sera-ce des spectacles de nos jours, où, loin de révolter, tout amollit
e de tuer ou de mourir. « Voilà les leçons qu’on reçoit souvent aux spectacles , presque sans le vouloir. Ces leçons s’allient-el
nd, avec des modifications minimes, Hyacinthe de Montargon, « Sur les spectacles  », op. cit., vol. 13, pp. 687-699. bb. [NDE] De
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
Chapitre II. Utilité des Spectacles . L a nouveauté du Théâtre dont je parle souve
aux Critiques. Je ne veux l’élever ici, qu’en le considérant comme un Spectacle , & qu’en faisant voir qu’on ne saurait trop m
er les Théâtres, par les divers avantages qu’on en retire. Que les Spectacles furent approuvés de tout tems. Il est demontr
’un Peuple est plongé dans la barbarie, il ignore ce qu’on entend par spectacle  ; à mesure qu’il se polit, on le voit caresser le
é que des monstres barbares & grossiers, sans leur amour pour les spectacles du Colisée, & sans leur goût pour les Belles-
sein de la barbarie, qu’une Nation laisse éteindre son goût pour les Spectacles . Lorsqu’il commence à naître, il est le présage d
nt en pétit nombre. Mais qu’ai-je besoin de prouver l’utilité des Spectacles  ? de grands hommes l’ont démontrée beaucoup mieux
Les Censeurs du Théâtre ignorent son utilité. Les Ennemis du Spectacle , qui s’en éloignent par état, ou par préjugé, rev
e est terrassé, & nos cœurs sont satisfaits. Voila les beautés du Spectacle , & une partie de ses avantages. Disons tout e
r que son but est non-seulement de divertir, mais de corriger. Le Spectacle est nécessaire à la Police. Je veux pour un i
se succéderaient les uns aux autres ! Que de familles ruinées, si les Spectacles étaient abolis ! Le jeu deviendrait notre idole f
jour dans le sang. Après un trait d’Histoire aussi fort en faveur des Spectacles , poura-t-on douter encore de leur utilité ? P
; mais il est encore plus aisé de la détruire. Si vous voulez que les Spectacles soient regardés comme une école de la vertu, &
se montrent bien plus sensés que nous. Quels sont les Ennemis du Spectacle . Les Gens dont j’ai parlé plus haut, ennemis
is œil ; ils doivent penser qu’on a très-grand tort de multiplier les Spectacles  : il est aisé de leur faire sentir combien ils so
tendus philosophes du siécle, qui n’ont d’autre interêt à déprimer le Spectacle moderne, que pour soutenir leurs idées. Combi
r le Spectacle moderne, que pour soutenir leurs idées. Combien le Spectacle moderne diffère des autres Théâtres. Lorsqu’o
oderne diffère des autres Théâtres. Lorsqu’on invente un genre de spectacle qui n’a rien de semblable à ceux qui sont reçus,
nouveau de plaisir & d’amusement ? Puisqu’il diffère en tout des Spectacles qui sont en droit de nous plaire, on ne doit poin
ecs & des Romains ; ils ne craignaient pas de trop multiplier les Spectacles  ; ils allaient applaudir tour-à-tour la Tragédie,
n demandant d’abord, s’il est possible d’imaginer un genre nouveau de Spectacle qui ait rapport à la Littérature & à la Musiq
ndre un arrangement inconnu ; il doit être permis aussi d’inventer un Spectacle nouveau, où l’on pourra parler & chanter, pou
bouffon se trouve dans ce dernier cas. Qu’il devrait y avoir deux Spectacles de chaque genre. Je dis plus ; il serait à so
19 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248
Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles . Il n’est pas possible d’être toujours occupé.
onstances et les dispositions où l’on se trouve ; j’en dis autant des Spectacles , ne fut-ce d’abord qu’à raison de l’occasion de p
ur cela vous familiariser avec eux ? 2°. S. Cyprien ajoute : Dans ces spectacles publics, personne n’est pour vous une occasion de
s un Philosophe ancien, soit Grec, soit Romain, qui n’ait regardé les spectacles , comme la source de tous les désordres. L’an 400.
posa, et fit à ce sujet un discours si véhément, pour prouver que les spectacles corrompraient infailliblement les Romains, que le
te fit voir que Scipion ne s’était pas trompé, et l’établissement des spectacles à Rome fut l’époque du luxe et de la mollesse, qu
ints Docteurs de l’Eglise aient déclamé avec tant de force contre les spectacles . Voici un trait remarquable dans l’Ecriture, au c
l employa, et qui fut le plus efficace, fut d’établir à Jérusalem les spectacles de la Grèce. Les Prêtres eux-mêmes, dit l’Ecritur
représenter sur la place. On croit répondre à tout, en disant que les spectacles , aujourd’hui, sont bien différents de ce qu’ils é
de jour en jour ? Que le Monde est contradictoire à lui-même ! Si les spectacles sont aussi innocents qu’il le prétend, si bien lo
s me direz que vous êtes à la Cour, et que souvent à la Cour aller au spectacle est un devoir d’état. Eh ! tous les jours ne save
Maître ? Mais ce n’est qu’une seule fois, dit-on, qu’on veut aller au spectacle . Il faut du moins savoir ce que c’est. On ne prét
’est. On ne prétend pas s’en faire une habitude. Je réponds que si le spectacle est mauvais en soi, il n’est pas plus permis d’y
pécher ! On ne sait guère ce que c’est que péché, si l’on nie que les spectacles en soient une occasion prochaine. Mais de plus, e
ec eux à l’Amphithéâtre. Alype autrefois avait aimé passionnément les spectacles , et saint Augustin, étant son Maître de Rhétoriqu
vec mes Livres. En effet, Alype ferma constamment les yeux pendant le spectacle , et au lieu d’y prendre aucune part, il ne s’occu
reilles et excita sa curiosité. Il ouvrit les yeux. A peine vit-il le spectacle , qu’il s’y sentit intéressé. Ravi, transporté, ho
ertir. Cette réflexion m’occupe et m’absorbe toute entière pendant le spectacle . Quel plaisir pourrais-je y goûter. » Que cette f
20 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles E St-ce un mal d’aller aux spectacles ? C’est,
Mr. *** à Madame *** sur les spectacles E St-ce un mal d’aller aux spectacles  ? C’est, Madame, le sujet de vôtre Lettre. Elle m
vous me faites l’honneur de me demander, si c’est un mal d’aller aux Spectacles  ? Pour répondre à une question aussi importante,
on veuille sincérement s’instuire, & qu’on soit de bonne Foi, les Spectacles n’auront plus de charmes, & les Théatres sero
it. Premiere vérité. L’Eglise a toujours eu, & a encore les Spectacles en horreur : Premiere preuve. Tirée des Con
Le Concile d’Afrique défend de forcer des chrétiens à fréquenter les Spectacles , d’autant, dit-il, qu’on ne peut authoriser à fai
p; qu’on doit beaucoup considérer le péril quil y a de coopérer à ces spectacles , même en y assistant par force 3 Le sixieme Conc
enu à Constantinople, en 680, condamne tous les Comédiens & leurs spectacles . Si quelqu’un, dit ce Concile universel, en tran
Nomocanon, les loix ecclésiastiques & civiles, qui condamnent les spectacles du Théatre. Il y fait voir que les fidéles doiven
u en 813, sous Charlemagne, défend aux ecclésiastiques d’assister aux spectacles , sous peine de suspense, & leur ordonne d’en
les Comédiens eux-mêmes en conviennent. M. Iraïl, zélé défenseur des spectacles , avoue dans le second tome de ses querelles litté
en fit de même en 1761. En un mot, la doctrine de l’Eglise contre les spectacles étoit si claire & si constante, même du tems
s, personne n’étoit reçu au Baptême, s’il ne renonçoit auparavant aux spectacles , comme aux pompes du Démon. Le Grand St. Charles,
imprimé en 1662. St. François de Sales, après s’être expliqué sur les spectacles , dans son Introduction à la vie dévote, dit dans
e mauvaises affections. Si c’est ainsi qu’on se déclare en faveur des spectacles , comment faudra-t-il s’exprimer pour les condamne
enseigné une autre doctrine. Ceux , dit ce Saint, qui assistent aux spectacles , se rendent coupables ; parce qu’en étant les spe
ces de notre Théatre. Elles sont tirées ces raisons, de la nature des spectacles , qu’ils mettent constamment au nombre des Pompes
représentations sont opposées à l’ésprit de Jesus-Christ. Combien ces spectacles d’iniquité sont capables d’entretenir les passion
nt dans celui qu’il a donné en 1708. L’Eglise , dit-il, condamne les spectacles , & nous les condamnons avec l’Eglise. Ensuite
nicieux aux bonnes mœurs, féconds en mauvais exemples. &c. Les spectacles … sont des œuvres de Satan , dit M Massillon Evêqu
e, dont les Evêques firent imprimer en leur nom, un traité contre les spectacles en 1581. Est-il un fait mieux établi ? Quatrie
sifs. L’Eglise, dit celui de Toulon en 1702, a toujours improuvé les spectacles , son intention a toujours été d’en détourner les
on, dans ses Statuts & Ordonnances Synodales en 1694., défend les spectacles avec la même vigueur, à tous les Fidéles, &c.
disent les ordonnances Synodales de Toulon, en 1704, que ces lieux de spectacles sont les écoles des Démons… Rien n’etant donc plu
uieme preuve. Les Souverains Pontifes ne sont pas plus partisans des spectacles , que les autres Pasteurs de l’Eglise. LE Pap
Comédiens. Le St. Pape Gelase ne negligea rien pour faire cesser les spectacles , qui recommencerent en 519. Innocent XI. fit démo
48. une déclaration authentique, pour certifier qu’il ne toléroit les spectacles , qu’à regret. Dans un de ses ouvrages, intitulé d
été assez hardi, pour dire qu’un Ecclésiastique pourroit assister aux spectacles , sans commettre un peché mortel, pourvû qu’il fût
té en 1752. Ce seroit donc se faire illusion, que de s’authoriser des spectacles de Rome… Quoique le Gouvernement civil y souffre,
s, tous conviennent unanimement, que l’Eglise a toujours condamné les spectacles , & c’est d’après ses décisions, qu’il sont to
u même Diocèse, consultés en 1769., ne furent pas plus favorables aux spectacles & aux spectateurs, que ne l’avoit été Françoi
isif ? Les Théologiens Espagnols ne sont pas moins décidés contre les spectacles . Pour abréger, je ne citerai que deux des plus fa
e, & ne les croit par moins grands, que ceux que produisoient les spectacles , contre lesquels les Peres de l’Eglise s’élevoien
onnes mœurs. Et dans sa lettre à l’Académie Françoise, en parlant des spectacles , il dit, qu’on n’y représente les passions corro
nc être , ajoute-t-il, la sévérité des nations Chrétiennes contre les spectacles  ? on n’y parle que de feux, de chaine, de tourmen
l’écueil où viendront nécessairement échouer tous les Apologistes des Spectacles . C’est apparemment pour éviter le naufrage commun
, ci-devant Prémier Président de la Cour des Aides, à Montauban. Nos Spectacles , dit ce savant Magistrat, dans sa lettre à Louis
conférences déjà citées, pag 551. 552. Troisieme vérité LEs Spectacles ont toujours été regardés par les Conciles, par l
é, tout ce qui expose au danger moral, ou probable de pécher. Or, les Spectacles , selon les Conciles, les Peres &c, exposent a
iennes ? » C’est toujours St. Chrysostome dans son homélie contre les spectacles , prononcée à Constantinople en 399. « Etes-vous p
s objets dangéreux ? &c. » Tertullien, dans son traité contre les spectacles , au chap. 22. 27. St. Cyprien, St. Clement d’Alex
re. Saint Augustin avoit enfin obtenu d’Alipe, qu’il n’iroit plus aux Spectacles , lorsqu’il enseignoit la Rhétorique à Carthage ;
du peuple, ouvrit les yeux & reprit sa prémiere passion pour les Spectacles . Tant il est vrai, que celui qui s’expose au dang
un des spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste, de ces spectacles , où les expressions, les gestes, les tours, les i
au faux amour ? » L’Eloquent Flechier, Evêque de Nismes, parlant des spectacles de ce siécle, ne s’exprime pas autrement, que ces
l’on fait profession de les enseigner ? » Ce terrible cri contre les spectacles , ne vient pas de ce que nos adorateurs de Théatre
l’avouer, dit ce zélé défenseur du Théatre, personne n’a combattu les spectacles avec autant de force que vous. « On ne peut pas d
foule de gens à Genêve ; il a démontré, que les charmes trompeurs des spectacles ravissent à la fois aux Citoyens, leur substance,
péché mortel, l’assistance à la Comédie, à l’Opera, & à tous les spectacles , que représentent les Comédiens… & sans aucun
tholique, ne s’expliquent pas d’une maniere moins décisive contre les spectacles . « Il est de fait, y est-il dit pag. 550, que la
es mœurs, ou d’en augmenter la corruption. » Or, direz-vous, que des spectacles , où il faut être de fer ou de pierre, pour ne rec
igner les mauvaises mœurs, prétendrez-vous, dis-je, que de semblables spectacles ne soient point des occasions prochaines de péché
stent à leurs réprésentations, en un mot, tous ceux qui coöperent aux spectacles du Théatre. En voici les preuves… 1°. Ceux, qui d
nt de voir, que l’Eglise a toujours regardé, & regarde encore nos spectacles , comme des occasions prochaines de péché. Ceux qu
e au danger de commettre les fautes les plus graves, en assistant aux spectacles . Il est donc palpable, qu’on ne peut y aller, san
péché, s’amuser à des œuvres de Satan ? Or, de quoi s’occupe-t-on aux Spectacles  ? le célébre Massillon va vous l’apprendre au nom
’apprendre au nom de l’Eglise. « Vous me demandez sans cesse, si les Spectacles sont innocens pour des Chrétiens, dit ce grand Ev
ette action, que sa gloire, & le désir de lui plaire ? Quoi ! les spectacles , tels que nous les voyons aujourd’hui, plus crimi
sur le Théatre, que par les scénes passionées qu’elles débitent ; les spectacles seroient des œuvres de J. C. ! J. C. aimeroit une
voit point de spectateurs, il n’y auroit point des Comédiens & de spectacles . »Hom. de David & de Saül. Ne dites donc p
vous pour rien le mauvais exemple que vous donnez ?… En assistant aux Spectacles , vous coöpérez à la perte d’un frere, d’un Chréti
, en assistant à leurs représentations. 4°. Mais si les partisans des spectacles péchent, en les autorisant par leur présence, son
nation ? C’est un péché, dit St. Antonin, d’assister à ces sortes de spectacles , & c’en est un autre de donner de l’argent po
n donnant lieu, solidairement avec tous les autres, qui assistent aux spectacles , à entretenir les acteurs, dans un état, qui sûre
ntion de l’Eglise, à ceux qui ne veulent pas sincérement renoncer aux spectacles . l’Eglise croit donc, que c’est un péché d’aller
r aux spectacles. l’Eglise croit donc, que c’est un péché d’aller aux spectacles . Si après que le pénitent a promis de ne plus all
ux spectacles. Si après que le pénitent a promis de ne plus aller aux spectacles …Il a manqué à sa parole, le Confesseur doit lui d
dans le mandement cité… Nous ordonnons, y est-il dit, en parlant des spectacles , à tous nos Pasteurs, de s’appliquer avec soin, à
n des Théatres, & avancer que les écrits de Sts. Peres contre les spectacles , & les condamnations, qu’ils ont prononcées c
ux, une décision, qu’ont donnée, il y a environ deux mois, contre les spectacles , trente six Prélats, tant Cardinaux, qu’Archevêqu
&c. 1 » Si le pénitent n’est pas disposé à fuir entierement les spectacles , il doit lui refuser l’absolution « jusqu’à ce qu
nsultés, ainsi que tous ceux qui défendent aux fidéles d’assister aux spectacles , donnent tous leurs décisions par écrit. Elles so
il n’y a pas ici de Confesseurs, assez peu éclairés sur l’article des spectacles , pour n’en pas faire un crime à leurs pénitens ;
me spernit &c. Or, direz-vous qu’on peut aller, de plein gré, aux spectacles , sans mépriser les leçons & les défenses des
Or, n’est-il pas incontestable, que l’Eglise s’est expliquée sur les spectacles  ? Son enseignement consigné, 1°. Dans les Concile
s-je, ne nous demontre-t-il pas, que l’Eglise a toujours condamné les spectacles , & qu’elle les a toujours interdits aux fidél
sonnement. 8° S’il étoit vrai, qu’il n’y eût point de mal d’aller aux spectacles , s’ils pouvoient etre mis au nombre des divertiss
r dans les Chaires de vérité, pour inspirer aux fidéles l’horreur des spectacles , c’est de la part de l’Eglise, qu’ils leur défend
seurs doivent absolument détourner les fidéles des Comédies & des spectacles , dit St. Charle Borromée, dans son second Concile
émiers Pasteurs, qui ne se contentent pas de faire prêcher contre les spectacles , montent eux-mêmes en Chaire, & font des Mand
exemple, Bénoit XIV. Ce n’est donc pas une injustice de condamner les spectacles , de les décrier dans les lieux Saints, & de d
, & de déclarer coupables, les Acteurs & les Spectateurs. Les spectacles ne peuvent donc pas être mis au nombre des Divert
21 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68
de l'Eglise contre les comédiens et contre ceux qui assistaient à ces Spectacles , et le grand soin qu'elle prend pour empêcher qu'
diocre. La seconde est, que les Canons qui sont en général contre les spectacles sont aussi contre la Comédie, parce qu'ils compre
acles sont aussi contre la Comédie, parce qu'ils comprennent tous les Spectacles , et que la Comédie en était un chez les anciens,
n ne peut pas dire que ces canons ne sont faits que contre les autres Spectacles . Car, si cela était vrai, l'Eglise y aurait fait
ait fait quelque différence, en marquant à ses enfants quels sont les Spectacles qui leur sont permis, et quels sont ceux qui leur
qui marque encore plus clairement que les canons qui sont contre les Spectacles en général comprennent aussi la Comédie, c'est qu
soit contenté de demander aux empereurs qu'ils défendissent tous les Spectacles à de certains jours plus particulièrement destiné
rs en est une preuve manifeste; car il marque que c'est parce que ces spectacles étaient contraires aux commandements de Dieu. Mai
point de juridiction, et que d'ailleurs l'attachement du peuple à ces spectacles était si grand, qu'il avait été presque impossibl
igion, qui était aussi dès ce temps-là la religion des Empereurs, les spectacles cessassent absolument lorsque l'Eglise était occu
E, tenu l'an 397. Qu'il soit défendu à tous Laïques d'assister aux Spectacles : Car il a toujours été défendu aux Chrétiens d'al
urs de Fête, quitte l'Assemblée solennelle de l'Eglise pour aller aux Spectacles , qu'il soit excommunié. CONCILE D'AFRIQUE, te
ux très-pieux Empereurs Théodose et Valentinien, qu'ils défendent les Spectacles des Théâtres, et des autres Jeux les Dimanches et
rouve au Cirque, au lieu d'aller à l'Eglise, si la représentation des Spectacles qu'on a accoutumé de donner au Peuple, se rencont
mpereurs qu'on ne doit point contraindre les Chrétiens d'assister aux Spectacles , ou d'en être les acteurs; car il ne faut persécu
publics, qu'on contraint par la terreur des peines, de se trouver aux Spectacles contre les Commandements de Dieu. Les Empereurs T
laisirs, et afin que nul ne s'imagine qu'il est obligé d'assister aux Spectacles , ou de les représenter à notre honneur, par la vé
al condamne ceux qu'on appelle Comédiens, et défend entièrement leurs Spectacles , comme aussi les Danses qui se font sur le Théâtr
une infinité de malheurs. Qu'ils représentent sans cesse combien les Spectacles , les Jeux, et les autres divertissements semblabl
22 (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)
Abréviations Desprez de Boissy = Lettres de M. Des. de B. sur les spectacles avec une histoire des ouvrages pour et contre le
oste, Bonnet]. Voir Pégurier . Anonyme, Discours en vers sur les spectacles , 1738 • Anonyme : Discours en vers sur les spe
vers sur les spectacles, 1738 • Anonyme : Discours en vers sur les spectacles à M. de la Ch. de l’Acad. Franç., Paris, Knapen,
PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Chapitre XIII. Des jeux, des spectacles , & et des bals, qui sont défendus aux Filles
ont défendus aux Filles Chrétiennes », p. 274-320. [La partie sur les spectacles n’occupe que les pages 280-284.] Anonyme, In
ires, s. d. • Anonyme : Instructions morales et populaires sur les spectacles et les danses recueillies de quelques sermons prê
f.). PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Instruction II. Sur les Spectacles  », p. 42-87. Anonyme, Instructions sur les p
f.). Voir Drouas de Broussey . Anonyme, Lettre à Madame… sur les spectacles , 16.. • Anonyme (Ms) : Lettre à Madame… sur le
sur les spectacles, 16.. • Anonyme (Ms) : Lettre à Madame… sur les spectacles , ms aux armes du duc de Soubise, in-4º, 172 p. du
abbé Desmares, prédicateur-missionnaire, sur deux péchés mortels (les spectacles et les danses) dont il a entretenu ses auditeurs
e, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles , ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catho
au sujet de la lettre de M. Desp. de B* avocat en Parlement, sur les spectacles , Berlin et Paris, Veuve Lottin et Butard, 1759, i
2 ff.) 109 p. PDF : Google.   N.-B. [= Lettre II des Lettres sur les spectacles de Charles Desprez de Boissy ; réponse de Boissy
er de ***, à la réponse de Campigneulles (1758) à sa Lettre sur les spectacles ]. Voir Desprez de Boissy . Anonyme, Lettre
traitté de Monseigneur le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles , ou la Réfutation d’un livre intitulé Dissertatio
e, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles , ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catho
abbé Desmares, prédicateur-missionnaire, sur deux péchés mortels (les spectacles et les danses) dont il a entretenu ses auditeurs
die, 17.. • Anonyme : La Vérité sur la comédie, les bals et autres spectacles , s. l. n. d. [xviiie  siècle], in-8º, 62 p. Ex. B
s. l. n. d. [xviiie  siècle], in-8º, 62 p. Ex. BnF Richelieu, Arts du spectacle  : 8-RT-584 ; 8-RT-585 (cf. Notice). Adibert,
exte : Avertissement du tome I, p. v-viii. Anselme, « Sermon des spectacles profanes », 1694 • Anselme, Antoine (1652-1737
) 440 p. (2 ff.). PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Sermon des spectacles profanes, Pour le II. Dimanche de l’Avent » [2e d
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• Arcère, Louis-Étienne (1698-1782 ; oratorien) : « Le Danger des spectacles . Ode de M. Arcère qui a remporté le Prix de Poési
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us OBVIL.   Éditions modernes • Lettre d’un théologien en faveur des spectacles , Lille, Leleux, 1826, in-8º, 64 p. Absent du cata
pour le chevalier de *** à la lettre de M. Desprez de Boissy sur les spectacles , p. 128-142. N.-B. Voir Desprez de Boissy .
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uil, chevalier (1746-1832) : Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles d’après les maximes de l’antiquité païenne, les t
) 150 p. PDF : Gallica (vol. 1, vol. 2). Chatel, Discours sur les spectacles , 1833 • Chatel, Ferdinand François (1795-1857 
• Chatel, Ferdinand François (1795-1857 ; abbé) : Discours sur les spectacles , prononcé par M. l’abbé Chatel, évêque primat par
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: Google. → Texte : art. XVII : « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles  », p. 233-248. • Maximes pour se conduire chrétie
 : Google. → Texte : art. XVII : « Des plaisirs et en particulier des spectacles  », p. 185-197. Clément, « Sermon sur les spe
ticulier des spectacles », p. 185-197. Clément, « Sermon sur les spectacles  », 1772 • Clément, Denis-Xavier (1706-1772 ; a
t, 1772, in-12, viii-520 p. PDF : Google. → Texte : « Sermon sur les spectacles . Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme », p
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able. Ex. : Tolbiac : D-14158 ; Arsenal : 8-T-5868. Coyer, « Des spectacles en Italie », 1775 • Coyer, Gabriel-François (1
329 + 320 p. (ff.). PDF : Gallica. → Texte : t. II, chap. xi, « Des spectacles en Italie », p. 206-208. Cyprien de Carthage
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s de farces », ff.2r-16r. • Saint Cyprian à Donat, à Démétrian ; des spectacles  ; et de la vanité des idoles, de la version du R.
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chrestien ne doit voir ni assister à aucuns jeux de battelage ni aux spectacles publics, le tout mis en français par L. Daneau, s
0-234. • Id., Paris, Cl. Hérissant, 1753, t. IV. Debreyne, « Des spectacles ou des représentations scéniques », 1845 • Deb
32 p. PDF : Google. → Texte : 1re partie, chap. ii, art. VII : « Des spectacles ou des représentations scéniques », p. 246-276.
obscènes » ; art. VI : « Des danses et des bals » ; art. VII : « Des spectacles ou des représentations scéniques » ; art. VIII :
, Paris, J. G. Dentu, 1814, in-8º, 40 p. Ex. : BnF (Richelieu Arts du spectacle  : 8-RT-604 <Ex. 1> ; Arsenal : 8-BL-40856,
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ez de Boissy, Charles (1730?-1827) : Lettres de M. Des. de B. sur les spectacles , avec une Histoire des ouvrages pour et contre le
. Des P. de B., avocat en Parlement, à M. le chevalier de *** sur les spectacles , Paris, Veuve Lottin et J. H. Butard, 1756, in-8º
au sujet de la lettre de M. Desp. de B* avocat en Parlement, sur les spectacles , Berlin, Paris, Veuve Lottin et Butard, 1759, in-
187-406) : à la réponse de Campigneulles (1758) à sa Lettre sur les spectacles . • 3e éd. : Lettres de M. Desp. de B*, avocat en
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emière partie) ; Google (deuxième partie). • 6e éd. : Lettres sur les spectacles , avec une Histoire des ouvrages pour et contre le
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Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Chapitre LII. De la Comédie et des Spectacles  », p. 142-146. Autres éditions • 1re éd. : Id.,
es + ff. PDF : Google. → Texte : « Chapitre LII. De la comedie et des spectacles  », p. 136-139. • Id., nouvelle édition, corrigée
(3 ff.). PDF : Google. → Texte : « Chapitre LII. De la comédie et des spectacles  », p. 193-197. D. T. Voir Tilenus . D
ui. Dubois-Goibaud Voir Goibaud . Duguet, Pensées sur les spectacles , 1697 • Duguet, Jacques Joseph (1649-1733 ; or
• Duguet, Jacques Joseph (1649-1733 ; oratorien) : Pensées sur les spectacles , par Mr l’Abbé Du Guet, 1697   Manuscrits • BnF,
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es et chrétiennes, à l’occasion d’un ouvrage intitulé Les dangers des spectacles , ou les mémoires de Mr. le Duc de Champigny. Par
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e, Marc-François (17??-18??) : La Criticomanie ou Nouvelle Guerre aux spectacles . La Criticomanie (scénique), dernière cause de la
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• Huerne de La Mothe, François-Charles (17..-17..) : Épître sur les spectacles ou Mon retour à Paris, Genève, s. n., 1761, in-16
dans Joseph-Romain Joly  : Lettres historiques et critiques sur les Spectacles adressées à Mlle Clairon. Dans lesquelles on prou
pectacles adressées à Mlle Clairon. Dans lesquelles on prouve que les Spectacles sont contraires à la Religion Catholique, selon l
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hieu (....-18.. ; abbé, vicaire de Charleville) : Instruction sur les spectacles , par l’abbé Hulot, vicaire de Charleville, Paris,
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terman, D 13157). Joly, Lettres historiques et critiques sur les Spectacles , 1762 • Joly, Joseph-Romain (1715-1805 ; abbé,
1715-1805 ; abbé, capucin) : Lettres historiques et critiques sur les Spectacles adressées à Mlle Clairon. Dans lesquelles on prou
pectacles adressées à Mlle Clairon. Dans lesquelles on prouve que les Spectacles sont contraires à la Religion Catholique, selon l
de Luxure, c’est de ne jamais se trouver aux Comédies ni à de pareils spectacles . »] N.-B. Selon André Derville, article « La Fe
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ur les Theatres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans peril », p. 191-200. Réédition • Nouvelles
artie, chap. XII, « Du temps que l’on perd à la Comédie et aux autres spectacles de même nature », p. 269-279, et chap. XIII, « Du
édien, à M. Rousseau, a sa Lettre contre le projet d’établissement du Spectacle à Geneve », p. 397-459, in Œuvres diverses de Mon
édition, augmentée de sa Lettre contre le projet d’établissement des spectacles à Geneve, de la Réponse de M. d’Alembert, de cell
ier, 1754, in-12, 72 p. PDF : Google. Mann, Le Pour et contre des spectacles , 1782 • Mann, Théodore-Augustin (1735-1809 ; a
• Mann, Théodore-Augustin (1735-1809 ; abbé) : Le Pour et contre les spectacles . Première édition, par l’abbé M***, Mons, C. S. B
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e l’« Encyclopédie » et principalement sur ses sentimens touchant les spectacles , Genève, Emanuel Du Villard fils, 1759, in-8º, VI
ttre de M. Rousseau, Citoyen de Geneve, à M. d’Alembert, au sujet des Spectacles  », p. 211-389. Massé, De l’Imposture et Trom
tome second, viii-594 p. PDF : Google. → Texte : « Titre XXVIII, Des Spectacles  », t. II, p. 368-381. N.-B. Analysé par Despre
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Mouhy, Charles de Fieux (1701-1784 ; chevalier de) : Les Dangers des spectacles , ou les Mémoires de M. le duc de Champigny, Paris
Réflexions philosophiques, politiques et morales sur les dangers des spectacles , ou les mémoires de M. le duc de Champigny de l’a
l’abbé François-Xavier de Feller , 1781. Murray, Du danger des spectacles , 1724 • Murray, Lindley (1745-1826) : Du dange
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es spectacles, 1769 • Rabelleau (17..-17..) : Dissertation sur les spectacles , suivie de Déjanire, opéra en trois actes, par M.
ica. Corpus OBVIL. Rémard, Antidote rationnel contre la manie des spectacles , 1836 • Rémard, Louis-Ed. (abbé) : Antidote ra
• Rémard, Louis-Ed. (abbé) : Antidote rationnel contre la manie des spectacles , par l’abbé Rémard, curé de Saint-Jacques-du-Haut
De Lossy, 1836, in-12. Ex. BNF Tolbiac : D-50193 ; Richelieu, Arts du spectacle  : 8-RT-627 ; Arsenal : GD-24882 (cf. Notice).
635. 1. Si les mœurs de l’ame suivent le temperament du corps. 2. Des Spectacles », p. 281-288 (Des Spectacles, p. 287-288).
suivent le temperament du corps. 2. Des Spectacles », p. 281-288 (Des Spectacles , p. 287-288). Restif de La Bretonne, Le Mimo
mica de Girolamo Bartolommei, 1658. Richard et Giraud, article «  Spectacles  », 1762 • Richard, Charles-Louis (1711-1794 ;
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libus », p. 258-266. Rivet, Instruction chrestienne touchant les spectacles , 1639 • Rivet, André (1573?-1651) : Instructio
• Rivet, André (1573?-1651) : Instruction chrestienne touchant les spectacles publics des Comoedies et Tragoedies, où est décid
0 p. Ex BnF Tolbiac : MFICHE YF-12967 ; YF-12967 ; Richelieu, Arts du spectacle  : 8-RT-188 (cf. Notice). PDF : Internet Archive.
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ie du théâtre, 1758-1759 ; Mézières , Critique d’un livre contre les spectacles , 1760 ; Villaret , Considérations sur l’art du t
º, 47 p. PDF : Gallica. Rousseau, Thomas, Lettre à M. *** sur les spectacles de boulevard, 1781 • Rousseau, Thomas (1750-18
ard, 1781 • Rousseau, Thomas (1750-1800) : Lettre à M. *** sur les spectacles de boulevard, par M. Rousseau (de Toulouse), Brux
 2, (2 p.) 451 p. + 7 p. Saint-Pierre, « Mémoire pour rendre les spectacles plus utiles à l’État », 1726 • Saint-Pierre, C
arles-Irénée Castel (1658-1743 ; abbé de) : « Mémoire pour rendre les Spectacles plus utiles à l’Etat », Mercure de France, avril 
PDF : Gallica. Corpus OBVIL.   Réédition • « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat », p. 176-194, in Œuvres div
00062 ; C-4319 (cf. Notice). → Texte : Livre VI « Ou toutes sortes de spectacles et jeuz sur les eschafauts sont condamnez », f. 1
. PDF : Google. N.-B. Traité contre les déguisements, mascarades et spectacles . Schynckele, Dissertation épistolaire sur la
colas-Joseph (1737-1802) : Lettre à un père de famille sur les petits spectacles de Paris, par un honnête homme, Paris, Garnéry, 1
agnificence des Princes dans les habits, dans les Festins et dans les spectacles publics », p. 226-234). Réédition • 3e éd. : Id
autographe de la Bibl. de l’Institut). Soanen, « Sermon sur les spectacles  », 1686/1688 • Soanen, Jean (1647-1740, orator
gle. Corpus OBVIL. → Texte : « Pour le I dimanche de Carême, sur les spectacles  » [sermon prêché à la cour en 1686 ou 1688], t. I
urs des héros », t. I, p. 143-262. Tertullien, Traité contre les spectacles , éd. 1733 • Tertullien (150?-220?) : Traité co
spectacles, éd. 1733 • Tertullien (150?-220?) : Traité contre les spectacles [=De spectaculis] trad. fr. de Mathieu Caubère, p
, p. 143-261, in Traités de Tertullien sur l’ornement des femmes, les spectacles , le batême et la patience, avec une Lettre aux ma
1-88 ; Traité de l’ornement des femmes, p. 89-142 ; Traité contre les spectacles , p. 143-261, avec les Remarques sur le traité con
s spectacles, p. 143-261, avec les Remarques sur le traité contre les spectacles , p. 247-261 ; Traité de la patience, p. 262-345 ;
: Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles , Paris, s. n., 1759, 84 p. PDF : Gallica. Val
bitant de Montmorency. En réponse à sa lettre à M. d’Alembert sur les Spectacles , Genève [i. e. Paris, Antoine-Urbain II Coustelie
éfense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles ou la réfutation d’un livre intitulé Dissertation
91 p. PDF : Google. N.-B. Voir Conti , Traité de la Comédie et des spectacles , 1666. Voltaire, Conversation de M. l’intend
Davies, and J. Wilkie, 1768, 40 p. Voltaire, « Sur la police des spectacles  », 1745/1757 • Voltaire, François-Marie Arouet
Voltaire, François-Marie Arouet dit (1694-1778) : « Sur la police des spectacles  », p. 341-347, in Œuvres de M. de Voltaire, secon
. PDF : Gallica.   N.-B. Article imprimé dès 1745 : « Lettre sur les spectacles  », p. 344-348, in Œuvres de Mr. de Voltaire, t. V
Voltaire Foundation, 2006, p. 69. Éditions modernes • « Police des spectacles  », in Dictionnaire philosophique, vol. 4 (Œuvres
Wikisource. Version de l’édition de Kehl, 1785. • « Sur la police des spectacles  », in Œuvres complètes de Voltaire, vol. 28A : Œu
de M. de Chalucet, Archevêque de Toulouse, du 5 mars 1702, contre les spectacles , cité par Desprez de Boissy , éd. 1771, 1re part
Nîmes 1687) : Mandement de Monseigneur l’Evesque de Nismes contre les spectacles . Aux Fideles de son Diocese, Paris, Jacques Estie
ement de M. l’Evêque de Nîmes, aux Fidéles de son Diocèse, contre les Spectacles  », p. 234-245. Rituels [Paul V, pape]
éfense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles , 1671, p. 308-316. Il est repris, en français, da
Anonyme : Les Théâtres. Lois – règlements – instructions – salles de spectacle – droits d’auteur – correspondance – congés – déb
oucke, 1862, 90 p. PDF : Google. Anonyme, Protestation contre les spectacles ultra-réalistes, 1908 • Anonyme : Protestation
ectacles ultra-réalistes, 1908 • Anonyme : Protestation contre les spectacles ultra-réalistes. Rapport du président de la socié
23 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
quelqu’un ne se fasse illusion en croyant qu’il est permis d’aller au spectacle , car l’amour du plaisir a tant de force sur la pl
selon la vérité de Dieu et le jugement qu’il en porte. » Tertull. des Spectacles , ch. 1. 1re objection, ou 1re excuse. Le thé
1re objection, ou 1re excuse. Le théâtre toléré à Rome. Si les spectacles sont si pernicieux, nous disent les partisans du
gard du théâtre de Rome, comme si le saint Père ne réprouvait pas les spectacles , sont-ils de bonne foi ? Pourquoi n’ajoutent-ils
xcuse. Les bonnes personnes qui fréquentent le théâtre. Si les spectacles sont si pernicieux, nous dit-on encore, pourquoi
e. Cependant ces personnes fréquentent les sacrements ; et si les spectacles étaient si pernicieux, des confesseurs les permet
les permettraient-ils à leurs pénitents ? Répliquons d’abord : si les spectacles sont innocents pourquoi des confesseurs les défen
its dans l’art de conduire les âmes, osent vous permettre d’aller aux spectacles et assurer que tout ce que nous pouvons vous dire
ous en éloigner ne sont que des déclamations des SS. Pères contre les spectacles de leur temps, mais tout à fait déplacées contre
se trouve des fidèles qui fréquentent à la fois les sacrements et les spectacles , ne peut-on pas dire avec plus de vraisemblance q
ance que cela arrive non pas parce que les confesseurs permettent les spectacles à leur pénitents, mais parce que les pénitents n’
ui par conséquent sont inviolablement obligées de les accompagner aux spectacles publics ? La réponse a été faite dans une excelle
vertir. Cette réflexion m’occupe et m’absorbe tout entière pendant le spectacle . Quel plaisir pourrais-je y goûter ? » Telle doit
ois forcément au théâtre. 4e objection, ou 4e excuse. On va aux spectacles pour trouver compagnie, ou pour la musique. Ma
usique. Mais que répondre à une personne qui vous dit : Je vais au spectacle , moins pour la comédie, que pour y trouver compag
près les témoignages de d’Alembert même et de J.-J. Rousseau, que les spectacles ne sont nécessaires que pour y rassembler « des g
atre par complaisance pour des amis. Je vais excessivement peu au spectacle , vous dira une autre personne. Ce plaisir, je l’a
our m’y refuser. D’ailleurs que j’aille, ou que je n’aille point, les spectacles n’en iront pas moins leur train ; et là-dessus ce
 Grégoire de Nazianze et à S. Chrysostôme tous ceux qui couraient aux spectacles de leur temps. « Êtes-vous donc de fer ou de pier
e la parole, du chant, des gestes des acteurs et des actrices ? » Les spectacles ne vous font pas la moindre impression, « mais n’
s passions. Il ne sert de rien de répondre qu’on n’est occupé que des spectacles sans songer au sens des paroles, ni aux sentiment
chanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle , ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense, e
mme une faiblesse, « Quand on l’accorderait ainsi, aux défenseurs des spectacles , ils ne pourraient nier qu’il y paraît comme une
être en donnant lieu, solidairement avec les autres qui assistent aux spectacles , à entretenir les acteurs et les actrices dans un
en faveur du théâtre, devrait suffire pour éloigner à tout jamais des spectacles toute personne honnête, qui respecte encore la fo
bien que vous ne serez pas déshonoré devant les hommes, en allant aux spectacles , mais comptez-vous pour rien de vous déshonorer d
âtre, nous dit dans ses réflexions sur l’art dramatique, qu’on va aux spectacles pour y retrouver ses penchants et ses vices. « Si
lut prendre la défense du théâtre, mais il fut forcé d’avouer que les spectacles sont un poison dangereux. Quand on tente la jus
nous accusent de petitesse d’esprit, parce que nous n’aimons pas les spectacles . Boileau, l’honneur de la France, selon Voltaire,
ême, on en fait aujourd’hui des conseils et même des préceptes. » Nos spectacles nous ont appris à ne plus rougir des passions, di
plus rougir des passions, dit l’illustre d’Aguesseau, les charmes des spectacles et les actions qui y sont représentées, étouffent
 : « Quels parents sages et timorés conduiront leur fille à un pareil spectacle  ? Et ce que je dis de celui-là, je le dis de tous
ant et qui par là donnent insensiblement accès au déréglement. » Les spectacles sont des amusements criminels, parce que d’après
s. Dans sa lettre à l’Académie, l’illustre Fénélon dit en parlant des spectacles , qu’on n’y représente les passions que pour les a
« Souvent on voit des parents, qui mènent eux-mêmes leurs enfants aux spectacles publics et à d’autres divertissements, qui ne peu
passions. » Le célèbre évêque d’Amiens, M. de La Motte, appelait les spectacles l’écueil inévitable de l’innocence et le péché q
endue de son diocèse une infinité de jeunes personnes renoncèrent aux spectacles . Le saint évêque eut la consolation de faire en c
econder à prémunir leurs paroissiens et leurs compatriotes contre les spectacles . « C’est là, dit l’évêque de Namur en 1815, c’est
r comme coupables de péché mortel ceux qui assistent aux très-mauvais spectacles . Écoutons Benoît XIV, un des plus grands et des p
s théologiens d’Italie à découvrir à leurs compatriotes le poison des spectacles et à leur inspirer l’horreur qu’il en avait lui-m
, dit cet illustre écrivain, que d’assurer qu’ils ne blâment dans les spectacles de leur temps que l’idolâtrie et les impudicités,
nergie : ne vous y trompez pas ; Dieu a en horreur les partisans des spectacles . C’est en vain qu’on prétend que le théâtre a é
e la dépravation qui en est la suite nécessaire parmi le peuple. « Un spectacle où la moralité serait respectée, resterait désert
squ’à présent nous n’avons rien dit en particulier sur les ballets de spectacle . Hélas ! que de tristes réflexions ne se présente
enser de ces confesseurs. Nous croyons avoir fait sentir assez que le spectacle produit de très-mauvais effets dans presque toute
ésus-Christ, prenez courage. Si le monde cherche à vous entraîner aux spectacles , nous vous en conjurons, restez fermes et inébran
r, je vous le demande, pouvez-vous croire que J.-C., vous suive à ces spectacles profanes, condamnés par son Église ? Pouvez-vous
on. Or, supposé même que ce ne soit pas un péché mortel d’assister au spectacle , vous êtes au moins forcés de convenir que c’en e
timents plus chrétiens. Au lieu d’engager vos enfants à fréquenter le spectacle , employez tout ce que vous avez d’autorité pour l
’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière des spectacles . L’opéra lui paraît excessivement dangereux dans
le vice. Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les pères et les mères ont l’impruden
24 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
IV. Sermon des spectacles , comedies, bals, &c. Domine ut videam. Lu
ulos meos ne videant vanitatem , détournez, Seigneur, mes yeux de ces spectacles , où la vanité, la pompe, la magnificence, & t
us agreablement, est la comedie, le bal, les danses, & les autres spectacles , qui sont souvent criminels, & toûjours dange
es spectacles, qui sont souvent criminels, & toûjours dangereux ; spectacles opposez à l’esprit du Christianisme, & à la p
’est s’y r’engager publiquement, que de courir avec tant d’ardeur aux spectacles publics, jusque-là que c’étoit autrefois une marq
bsolument renoncer à la profession de Chrétien, que de se trouver aux spectacles , ausquels les Chrétiens passent une partie du Car
prévaricateur d’une si bonne cause, vous avoüer de bonne foy, que ces spectacles , dont je pretends vous détourner, ne sont pas, à
z par ses Canons, & prononcé Anathême contre les Spectateurs. Ces spectacles dont ils parlent, & contre lesquels ils invec
t bien de la peine à reprimer. Je vous avoüe donc, Messieurs, que les spectacles que j’attaque aujourd’huy, ne sont pas à beaucoup
es paroles & des expressions des saints Peres, pour condamner les spectacles d’aujourd’huy, tels qu’ils sont, ce ne sera que d
grief de se trouver au bal, d’assister à la comedie, & aux autres spectacles publics, & enfin de se trouver dans ces assem
ter au bal & à la comedie, qui sont maintenant les deux sortes de spectacles qui sont le plus en usage, & où l’on fait le
s ou quatre regles, par lesquelles vous conclurez vous-mêmes, à quels spectacles il vous est défendu de vous trouver, & quelle
r foiblesse, ils sont susceptibles de toutes les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits ; c’est
n s’expose, que d’en juger par la nature, ou par l’institution de ces spectacles , ou par la fin qu’ont eû ceux qui les ont invente
nd les saints Peres vouloient détourner les premiers Chrétiens de ces spectacles , la plus forte raison qu’ils leur en apportoient,
ardente passion. Je vous diray donc, encore une fois, que quoyque ces spectacles , dont on est si passionné, ne soient plus cruels,
airement le crime, c’est être dans le dessein de le commettre. Or ces spectacles ausquels vous courez, sont de cette nature, eû ég
soit une occasion prochaine, ou bien un danger évident ; puisque ces spectacles sont tout autres que ceux des Anciens ; qu’on ne
, je l’avoüe, dont on flatte la passion que l’on a pour ces sortes de spectacles  ; mais cela n’excuse pas de peché, ceux qui, dans
oiblesse, ne peuvent ignorer le danger où ils s’exposent : car si ces spectacles , tels qu’ils sont aujourd’huy, leur sont une occa
fet de la politesse du siecle, que de sa probité ; de maniere que les spectacles de ce temps sont d’autant plus dangereux, que le
ie moins, & qu’il s’insinuë plus facilement. Je veux dire que ces spectacles épurez de ce qu’ils avoient de plus scandaleux au
st si bien déguisé. Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’
aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & qu’elles y portent les a
us me proposez ; car je veux que le bal, la comedie, & les autres spectacles de cette nature, soient comptés entre les choses
quoy, dira-t-on, se feroit-on un point de conscience d’assister à ces spectacles , puisque les gens d’une vertu plus reguliere, &am
ore un grand nombre, qui ne peuvent, sans grand peché, frequenter ces spectacles , à cause de la perte du temps & de l’argent q
vent à toutes les comedies, à tous les jeux publics, & à tous les spectacles , & qui ne seroient pas contens d’eux-mêmes, s
leurs affaires, & au soin de leur domestique ? Deplus, comme ces spectacles ne se font pas sans grands frais, & qu’on n’e
us, qu’il y a bien des gens, qui ne peuvent sans peché frequenter ces spectacles , quelque innocens qu’on les fasse ; puisqu’ils so
e satisfaire en ma seconde Partie, où j’ay à vous faire voir, que ces spectacles qui sont criminels à l’égard de plusieurs, sont e
ion. Seconde Partie. SI l’on ne peut dire absolument, que les spectacles dont nous avons parlé, soient criminels, mais seu
nes. Je vous avertiray seulement, que je ne comprends point entre ces spectacles dangereux & préjudiciables à l’innocence des
bligation d’y assister. Je fonde, Messieurs, ce danger sur ce que ces spectacles nous mettant devant les yeux tout ce que le monde
is que parcourir cecy, qui suffira pour vous faire concevoir, que ces spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, & avec toute la
ables de seduire, que dans ces assemblées, dans ces cercles, dans ces spectacles , qui ne sont faits que pour plaire ; & où le
ant du monde, qui ne paroît jamais avec plus de charmes, que dans ces spectacles dont nous parlons ? Que si l’on regarde la condit
ne s’y corrompe par le plaisir même qu’ils ont à le voir ? Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit
lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale
omedies, ausquelles je m’arrête plus particulierement, en parlant des spectacles , que les comedies, dis-je, de ce temps, soient pl
en jugez autrement, c’est la passion que vous avez pour ces sortes de spectacles , qui vous fait fermer les yeux au danger present 
tassiez tout un autre jugement, si je pouvois vous découvrir un autre spectacle , plus triste, & plus lugubre, qui est ce qui
es qui pourroient en empêcher l’impression : d’où il s’ensuit que ces spectacles sont toûjours dangereux pour tout le monde, &
oit jamais se fier à sa propre vertu. Enfin, Messieurs, ces sortes de spectacles sont d’eux-mêmes contraires à l’esprit du Christi
usquelles un veritable Chrétien doit s’appliquer. Or c’est ce que nos spectacles , tout innocens qu’on les croit, ont de commun ave
ssi pressoient-ils cette raison, quand on leur alleguoit que tous les spectacles n’étoient pas criminels, qu’il y avoit des jeux,
d’y rentrer, lorsqu’il en sera absolument necessaire. Quand donc ces spectacles ne causeroient point d’autre mal, que de dissiper
lies du monde ! Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles , & à tous ces divertissemens ; puisque le moi
il y eût du danger pour vous, & qu’ainsi vous ne regardez pas ces spectacles comme des occasions de peché, mais comme des dive
Heureux donc encore une fois, celuy qui n’ouvre point les yeux à ces spectacles & à ces vanitez : Beatus qui non respexit in
25 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE V. Que la circonstance d'aller aux Spectacles un jour de Fête, et de jeûne est une circonstance aggravante. Que ceux qui les fréquentent ne sont pas disposés à approcher des Sacrements. » pp. 83-87
CHAPITRE V. Que la circonstance d'aller aux Spectacles un jour de Fête, et de jeûne est une circonstance
tent ne sont pas disposés à approcher des Sacrements. D. Aller aux spectacles un jour de Fête, serait-ce une circonstance qui a
u'on commet en y allant un autre jour ? R. N'en doutez pas. Quand les spectacles seraient permis d'ailleurs, il faudrait les exclu
vin, et quand les Eglises sont fermées ? R. Ceux qui fréquentent les spectacles , ne sont pas d'ordinaire fort assidus aux Offices
ombien d'occasions pourrions-nous dire avec Salvien. « On préfère des spectacles à l'assemblée des Fidèles. On méprise les Autels,
e à quoi on donne sa préférence. Les Eglises sont désertes un jour de spectacle  : Et si un Chrétien y vient sans savoir qu'on en
de recueillement et de componction. D. L'Eglise a-t-elle condamné les spectacles plus sévèrement les Dimanches, et les Fêtes, que
lais rapporter tout ce qui regarde la condamnation du Théâtre, et des spectacles , dans les jours que l'Eglise ordonne de sanctifie
n jour de jeûne commandé, aggrave-t-elle aussi la défense d'aller aux spectacles  ? R. L'Eglise a toujours regardé les jours de jeû
mme des jours de deuil, et d'affliction. Comment permettrait-elle les spectacles dans ce temps qu'elle appelle un temps favorable,
s ont toujours insisté sur cette maxime, qu'il en fallait exclure les spectacles quand même ils seraient innocents. D. Sur ces pr
ls seraient innocents. D. Sur ces principes ceux qui frequentent les spectacles méritent-ils de recevoir l'absolution quand ils s
26 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
lices des meurtres qui s'y font: Nous n'osons pas assister aux autres Spectacles , de peur que nos yeux n'en soient souillés, et qu
us ne profanez pas la divinité ? Chap. 38. Nous renonçons à vos Spectacles , comme nous en condamnons les diverses origines,
os plaisirs ne sont pas les vôtres. TERTULLIEN Dans le Traité des Spectacles . Chap. 1. Serviteurs de Dieu qui êtes prê
la discipline Chrétienne, condamnent absolument le divertissement des Spectacles , comme les autres dérèglements du monde, afin qu'
ine à croire qu'ils soient obligés de se priver du divertissement des Spectacles , parce, disent-ils, qu'il ne paraît point dans l'
rez point injure à votre prochain. Mais néanmoins la condamnation des Spectacles est assez clairement exprimée, par ces premières
is dans la chaire de pestilence. Chap. 14. Peut-on dire que les Spectacles ne sont pas défendus par la sainte Ecriture; puis
la gourmandise, et la luxure, elle comprend aussi la volupté. Or les Spectacles sont une espèce de volupté. Chap. 4. Je pas
Si nous faisons donc voir qu'il est constant, que tout l'appareil des Spectacles appartient à l'idolâtrie, il s'ensuit par une con
au Diable, à ses pompes, et à ses Anges, nous avons aussi renoncé aux Spectacles . Chap. 10. Quant aux Comédies, si nous cons
corruption, et la ruine inévitable, si l'on souffrait la licence des Spectacles . Ainsi les sentiments des Païens qui sont aussi l
quel, dit-il, nous avons mis des sièges pour ceux qui assisteront aux Spectacles : ainsi sous le titre d'un Temple, il éleva ce bât
elque bon et modéré que soit l'usage que les hommes peuvent faire des Spectacles , selon leur dignité, selon leur âge, ou même selo
paroles qui nous le font connaître. Chap. 22. Les Auteurs des Spectacles , et ceux qui sont chargés de les faire représente
nd à la Comédie ? Mais il n'y a rien de plus scandaleux dans tous les Spectacles , que de voir avec quel soin, et avec quel agreeme
le nom de Dieu ? Chap. 26. Pourquoi donc ces gens qui vont aux Spectacles ne sont-ils pas possédés du Démon ? Nous en avons
tres exemples y a-t-il de ceux qui suivant le party du Démon dans les Spectacles , ont secoué le joug du Seigneur, car personne ne
infecté par ces voix exécrables ? Encore qu'il n'y eut rien dans les Spectacles qui ne fut doux, agréable, simple, et qu'il y eût
e pour Dieu ? Ce sont là les voluptés des Chrétiens; ce sont là leurs Spectacles , Spectacles saints, éternels, et qui leur sont do
? Ce sont là les voluptés des Chrétiens; ce sont là leurs Spectacles, Spectacles saints, éternels, et qui leur sont donnés gratuit
r la Miséricorde; l'insolence chassée par la Modestie. Ce sont là nos Spectacles où nous sommes couronnés. Chap. 30. Mais qu
pectacles où nous sommes couronnés. Chap. 30. Mais quel sera ce Spectacle , qui s'approche de l'avènement du Seigneur, lors
l'éclat de la nouvelle Cité de Jérusalem ? Mais ce sera bien un autre Spectacle , lors que le dernier jour du Jugement arrivera, d
, sera consumé par un commun embrasement. Quelle sera l'étendue de ce Spectacle  ? Avec quelle admiration, avec quel plaisir, avec
e, et tous les efforts de l'industrie des hommes, n'égalent point ces Spectacles . CLEMENT D'ALEXANDRIE Dans le 3. Livre du Pé
Jésus-Christ, qui est: notre Pédagogue, ne nous conduira point aux Spectacles . On peut justement appeler les Théâtres, et la ca
ion qui se présente pour satisfaire leur cupidité. C'est pourquoi ces Spectacles doivent être défendus, où l'on ne voit que des ch
pas au moins emporter à des plaisirs inutiles ? S'ils disent que les Spectacles leur servent seulement de jeu et de divertissemen
pudeur, nous nous abstenons de vos voluptés, de vos pompes, et de vos Spectacles , comme de choses mauvaises, et consacrées à de fa
27 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
Chapitre III. Origine des Théâtres. L’époque des Spectacles ne me paraît pas juste. On prétend qu’ils ne fure
après une victoire signalée, ne leur ait fait inventer une espèce de Spectacle  ? Les uns célébraient par leurs danses la victoir
st vrai, de la simplicité des tems ; mais qui n’en était pas moins un Spectacle . Ainsi l’origine de la Comédie, ou de la Pastoral
en humeur tous les esprits, sera venue ensuite égayer malignement les Spectacles bacchiques. Delà l’invention des paroles & du
aubon paraît être de mon avis ; il date de bien loin la naissance des Spectacles , puisqu’il prétend qu’ils ne la doivent qu’à la N
; de la Danse est venue la Musique ; & des bons mots sont nés les Spectacles comiques. » Voila, selon moi, une réfléxion à laq
ait de leurs saillies, & des quolibets qu’on lui lançait. Les Spectacles comiques sont aussi anciens que le Monde. Je
louange de ce Dieu. » Les Auteurs soutiennent que c’est de-là que les Spectacles ont pris naissance. J’ose avancer qu’ils étaient
s assurent que les hommes ont de tout tems recherché le plaisir ; les Spectacles , & surtout ceux des prémiers habitans du mond
e la Tragédie. Ce que j’ai dit plus haut, en parlant de l’origine des Spectacles , en est une preuve certaine. En effet, on est con
les délires du vin qui ont inspirés aux hommes la prémière idée d’un Spectacle  ; or, est-il probable qu’ils ayent alors songé à
ndu parler que de la Tragédie, lorsqu’ils ont avancé que l’époque des Spectacles doit être fondé sur l’aventure du Bouc immolé à B
-peu à l’aide de la Comédie le tragique entier. Des lieux, où les Spectacles furent d’abord accueillis. Je trouve ici une
J’aurais voulu marquer dans quels lieux précisément commencèrent les Spectacles  ; mais je l’avourai, je n’ai que des indices peu
je ne vois pas pourquoi quelque autre Peuple n’aurait pas inventé les Spectacles . Cependant il faut décider ; l’Histoire est rempl
 : comment entreprendrai-je de parler avec certitude de l’origine des Spectacles , dont elle n’a presque rien dit, & qui se per
s pages de l’Histoire, doivent nous faire présumer qu’ils avaient des Spectacles dignes de leur grandeur & de leurs richesses.
les Égyptiens, par exemple, n’ont-ils pas bâtis des lieux propres au spectacle , aussi magnifiques que les autres monumens qu’ils
ces superbes3 n’avaient pas besoin d’en bâtir à grands frais pour les Spectacles . La Grèce fait paraître les Spectacles avec é
ir à grands frais pour les Spectacles. La Grèce fait paraître les Spectacles avec éclat. Voilà, selon moi, les Grecs déchu
ut leur en ravir une autre qui vaut bien celle-là. Ils ont élevés les Spectacles jusqu’à un point auquel ils ne seraient peut-être
n’examinerai point de nouveau la question que j’ai déja traitée. Les Spectacles comiques étaient en usage chez les prémiers Peupl
du Théâtre la licence & la grossiéreté. Ce qui fit tomber les Spectacles de la Grèce. Voilà quels furent les progrès d
ber les Spectacles de la Grèce. Voilà quels furent les progrès du Spectacle chez les Grecs. Il est étonnant que ce Peuple écl
en même tems son antique valeur & son goût pour les Arts. Des Spectacles des Romains. Les Romains contraignirent les p
carnage ; le bruit des armes était son seul amusement. Elle avait des Spectacles  ; mais ils se ressentaient de ses mœurs féroces.
leur découvrirent les charmes de la Littérature, & la beauté des Spectacles , dont ils avaient à peine l’idée. Ils dédaignéren
u grand succès de notre Opéra-Bouffon ? Différens genres de leurs Spectacles comiques. On divisait à Rome la Comédie en tr
l’inondation des Barbares, sont encore des causes de la décadence du Spectacle . Les Muses restèrent pourtant quelque tems en Ita
cle passé, & qui ne parait point devoir changer de sitôt. Les Spectacles passent en France. Par une vicissitude singul
de Paris savaient à peine lire. Ce qu’ils furent d’abord. Les Spectacles pourtant furent long-tems dans l’enfance. Nos bon
qui occupait tous les esprits. On ne saurait mettre en doute que les Spectacles sont toujours analogues aux mœurs de la Nation qu
parts : le goût, la politesse viennent embellir la France ; & les Spectacles brillent d’un nouvel éclat. Le faible mérite qu’i
amp; se mettre à même de surpasser, peut-être dans tous les tems, les Spectacles de l’Europe, des Grecs & des Romains. La prot
& des Espagnols ; c’est que son origine fut la même que celle des Spectacles de France. La dévotion, le goût des Croisades, fi
encore à parler de l’origine de l’Opéra-Bouffon ; ce genre nouveau de Spectacle qu’on se fait une gloire d’estimer, mérite d’être
28 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
il. »eu Rien de plus sage assurément que ce que vous dites ; et les spectacles devraient être proscrits s’ils entraînaient l’inc
e que ce qu’il doit faire est condamnable, et j’interdis avec vous le spectacle à tous ceux qui le préféreront à un travail utile
s croyez-moi, ceux qui ont assez peu de conduite pour venir perdre au spectacle le temps qu’ils devraient donner à leurs affaires
gens à le perdre partout ailleurs d’une façon plus criminelle, si le spectacle leur était interdit. Il est donc à propos que cet
st donc à propos que cette espèce de gens perdent plutôt son temps au spectacle que dans les Cabarets, les assemblées de jeu, et
droit à se forger des excuses ? Vous vous trompez, si vous croyez les spectacles préjudiciables « par la nature des occupations qu
est bon encore pour amuser les gens sages et laborieux, parce que le spectacle est en effet un délassement, et que le plaisir qu
ient bornés à ces amusements après un travail fatiguant et assidu. Le spectacle est donc l’amusement qui leur convient le mieux ;
t tous les jours à éclairer la nôtre. Ils donnaient souvent de grands spectacles au Peuple parce qu’ils étaient persuadés que ce g
Républiques. Il serait donc très sage et très utile de multiplier les spectacles et les entretenir aux dépens même de l’Etat pour
aises dispositions. Les Césars faisaient eux-mêmes tous les frais des spectacles , parce que tous les gens suspects, occupés des pl
rter ? Il serait donc avantageux pour tous les Etats du monde que les spectacles fussent non seulement le plaisir des honnêtes gen
s qu’il désire sans cesse, sans pouvoir se les procurer ? Mais si des spectacles amusants et peu coûteux le captivent, qui sera as
au contraire ceux que leur travail met en état de faire la dépense du spectacle . Les Théâtres ne sont communément fréquentés que
édiens si les seuls fainéants (comme vous le dites) fréquentaient les spectacles  ? Ils sont partout en si grand nombre, que les sa
nnent ; il est trop délicat pour des goûts grossiers et corrompus. Le spectacle est si peu capable de faire des libertins et des
e Directeur de Comédie qui ne se ruinât s’il n’établissait l’heure du spectacle sur celle où les occupations nécessaires des cito
binet, un Procureur son Etude, un Financier son Bureau, pour venir au spectacle dans un temps où leur devoir et leurs intérêts ex
ntérêts exigent leur présence. Il faudrait donc qu’un Entrepreneur de spectacle eût perdu le sens s’il ne s’assujettissait pas à
ravaillent depuis cinq heures du matin, jusqu’à huit du soir, que les spectacles sont destinés : mais à ceux dont le travail exige
ir la Migraine ; ceux-ci, dis-je, peuvent se permettre l’amusement du spectacle . Comme le repos est nécessaire aux fatigues du co
e Molière, « savent tout sans avoir jamais rien appris »ex , à qui le spectacle est destiné : avec tant de talents à exercer, ils
op certain qu’on y voit souvent les mêmes abus que vous reprochez aux spectacles , et comme disait en Chaire un certain Jésuite pas
ectes, l’arbre ne s’en portera que mieux. Ce n’est donc pas contre le spectacle qu’il fallait écrire, mais contre les sottises qu
que sa malice et sa mauvaise foi voulait nous faire éprouver. « Les spectacles , dites-vous, peuvent être bons pour attirer les é
 ; si une Nation, accablée d’un joug trop rigoureux, trouvait dans le spectacle un soulagement à ses maux, ne serait-ce pas le pl
lus grand des biens pour cette Nation ? Mais il s’en faut bien que le spectacle ait cette faculté, il ne sert, au contraire qu’à
tat de le faire qu’on donne de l’argent à ses plaisirs : donc plus le spectacle sera fréquenté, plus on en doit conclure que le P
faire encore un très grand bien, que de nous conserver le goût. Si le spectacle couvrait d’un vernis de procédés la laideur du Vi
c’est ce que font nos Auteurs, comme je vous l’ai prouvé. Mais si le spectacle empêche que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en
emps sur les bords du Lac : il est donc essentiel à Genève d’avoir un spectacle , puisque vous lui accordez une si grande vertu qu
s êtes, comme à l’ordinaire, en contradiction avec vous-même. Ici, le spectacle est bon pour les bons, et mauvais pour les méchan
t il vous plaît de noircir les Comédiens : les voici. I. Les gens de spectacle des deux sexes sont si récalcitrants et si libert
de se dédommager aux dépens de leur honneur du peu de fortune que le spectacle leur laisse espérer ? Ce n’est donc point parmi l
laisse espérer ? Ce n’est donc point parmi les femmes subalternes du spectacle que je vous conseille d’aller chercher la Vertu.
nt s’appesantir avec justice sur les gens de mauvaise vie attachés au spectacle comme sur les autres citoyens dont les mœurs sont
le punir de sa mauvaise conduite, que l’on chasserait avec infamie du spectacle , deviendrait un exemple qui retiendrait ses confo
ts dans leur devoir. Quatre obstacles s’opposent à l’anoblissement du spectacle et à la pureté des mœurs qui le justifierait. Pre
établi pour les mettre à couvert de la mauvaise foi des Directeurs de spectacle , qui leur font si souvent banqueroute, et les réd
ers Gentilshommes de la Chambre du Roi, comme préposés à la Police et spectacles . Les règles que j’établis sont fondées sur l’expé
us que l’on peut reprocher au Théâtre. Je me suis attaché à rendre le spectacle décent et respectable, à en faire une ressource p
même temps les moyens d’appliquer, au profit de l’Etat, le produit du spectacle qui excèderait les frais de l’entretien, et ce n’
Corps, que l’Eglise elle-même s’étant relâchée en faveur des gens de spectacle , et leur permettant partout ailleurs que dans cer
uons plus les Mystères, nous ne joignons point des abominations à des spectacles sacrés. L’objet des successeurs des Confrères de
es. Aujourd’hui la Police entretient la décence et le respect dans ce spectacle . Les Auteurs, soumis à des Censeurs irréprochable
atre premiers Gentilshommes de la Chambre, chargés de la conduite des spectacles du Roi, croient leur gloire intéressée à ne comma
ur vaudrait trois mille livres et serait prélevée sur les produits du spectacle . Si les infirmités exigeaient la retraite absolue
irection Royale, et ne pourraient rien innover dans la disposition du spectacle . Soumis eux-mêmes au Règlement, ils ne pourraient
ction publique ; et tout ce qui regarderait la police particulière du spectacle à l’égard des Comédiens serait jugé en dernier re
des particuliers à qui je confierais le Privilège et l’entreprise du spectacle  : ce serait aux Corps de ville, Prévôts des March
on économie. Ce serait l’unique moyen de faire jouir les Provinces de spectacles aussi brillants que la Capitale ; et j’indique le
de frais qu’à l’ordinaire. Les Seigneurs chargés de la Direction des spectacles dans les différentes Cours de l’Allemagne ayant m
des l’en ont fait tirer. Ce n’est pas offenser MM. les Directeurs des spectacles des différentes Cours de l’Allemagne, que de dire
j’indique ; et, par conséquent, le Directeur en état de conduire son spectacle sans avoir besoin d’autres lumières. Pour éteindr
r prescrire de porter un uniforme propre et modeste. L’entreprise des spectacles étant déclarée Royale par tout le Royaume, les su
dit, et sans moyen la liberté de s’établir effrontément Directeurs de spectacles et, par conséquent, de tromper des sujets qu’ils
on purgera le Théâtre d’un nombre infini de sujets qui avilissent le spectacle , dégoûtent le Public, et éloignent de ce parti bi
ir tous les abus qu’on a pu jusqu’à présent reprocher avec justice au spectacle  ; et vous avouerez peut-être qu’en se bornant aux
d’hypocrisie : habitués à bien vivre, les lois prescrites aux gens de spectacle ne leur paraîtront point trop rigoureuses puisqu’
ns doute aussi condamnables que l’inconduite d’une partie des gens de spectacle . Il semble que ce soit un reproche que vous vouli
dans la petite imagination des sots. « Sparte ne souffrait point de Spectacle  »fh . Ce n’est pas une raison pour en conclure qu
t de Spectacle »fh . Ce n’est pas une raison pour en conclure que les spectacles soient mauvais. Quelle quantité de bonnes choses
le Législateur de cette République féroce n’a-t-il pas rejetées ! Les spectacles étaient absolument contraires à ses vues : ils n’
evant, comme après, on se conduisit sagement : on n’attaqua point les spectacles , parce qu’on était convaincu qu’ils étaient bons
des lois pour le maintien de la police et des mœurs parmi les gens de spectacle  ? Vous établissez une Cour d’honneur, vous lui pr
al faite, et ne conclut rien contre celles qui le seront mieux. « Un spectacle et des mœurs, ce serait un spectacle à voir »fi .
elles qui le seront mieux. « Un spectacle et des mœurs, ce serait un spectacle à voir »fi . Je vous le donnerais moi, ce spectac
urs, ce serait un spectacle à voir »fi . Je vous le donnerais moi, ce spectacle là ; un grand nombre de mes Camarades aussi. Il n
« Quisquis in scenam prodierit infamis est. »fk Ce fut lorsque ces Spectacles sacrés devinrent profanes et impudiques qu’ils fu
Atellanes, prouve toujours que les lois ne s’élevaient pas contre les spectacles comme mauvais en eux-mêmes, ni contre des Acteurs
a vie de proposer de toucher à des sommes considérables destinées aux spectacles , même pour la défense de la Patrie, dans le temps
e, dans le temps qu’Athènes était assiégée par Philippe. Les premiers spectacles qui parurent en France furent édifiants ; aussi l
infâmes ; on leur reproche quelque part à eux-mêmes d’avoir allié des spectacles impudiques et des scènes lascives aux objets les
L’objet de l’excommunication n’était pas sans doute de proscrire les spectacles décents et raisonnables, mais seulement ceux qui
hoquantes pour la raison que contraires à la pureté des mœurs. Si les spectacles ont essuyé la même révolution à Paris que dans l’
d’un Théologien à M. Boursault fs, qui lui demandait son avis sur les spectacles  : pour éviter la prolixité, j’y renvoie le lecteu
oi d’une lettre envoyée par Leroy. fi. [NDE] Ibid., p. 115 : « Des Spectacles et des mœurs ! Voilà qui formerait vraiment un Sp
115 : « Des Spectacles et des mœurs ! Voilà qui formerait vraiment un Spectacle à voir, d’autant plus que ce serait la première f
29 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
érée dans l’état où elle est aujourd’hui en Espagne. Dans ce genre de Spectacle qu’y a-t-il en soi de licite ? 2°. Peut-on l’auto
fervente n’est-elle pas un aveu formel des abus, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sç
acles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que le prétendent ses défenseurs,
mière avec sa solution est tirée de S. Chrisostome. Les partisans des Spectacles disoient à ce Père : nous y assistons, sans en re
ale de la Scène ? Mais ce n’est pas à mauvaise intention qu’on va aux Spectacles  : on n’y cherche qu’une honnête récréation. Pour
moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spectacle tout ce qui en fait le péril, aura-t’-il alors le
e point foi à quiconque se porte pour n’avoir point été blessé de ces Spectacles  : se nulli credere viro, si dicat se illasum evas
sonnée4. Nous ne croyons pas que la plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles , puissent lire sans se sentir troublés & alar
tures tracées d’après les plus graves Auteurs. On ne revient point du spectacle comme on y étoit allé ; l’innocence n’en sort poi
ux par l’honneur qu’on en tire. Conduire ses fils & ses filles au spectacle , c’est les conduire aux autels des démons & l
molaverunt filios suos & filias suas dæmoniis. Les défenseurs des Spectacles opposent à leurs adversaires l’autorité de S. Tho
lus grand avantage. En effet ces Docteurs n’ont jamais permis que des spectacles , où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuv
formels, qu’on ne conçoit pas comment on ose les citer en faveur des Spectacles . Ils n’approuvent donc la Comédie dans son essenc
a vuë de tant de décisions, de censures, & d’anathèmes, contre ce Spectacle , on ne peut s’empêcher de gémir sur l’endurcissem
l aimeroit mieux voir un Chrétien enfermé dans un cachot, qu’assis au spectacle . Dans une prison, dit-il, il pourra faire des réf
nd, 1°. Que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les spectacles n’en sont pas plus innocents. Il ne craint point
nocents. Il ne craint point d’avancer, que ces Abbés, qui suivent les spectacles , ne sont rien moins que la bonne odeur du Clergé,
de la Comédie ; passons à la seconde question : peut-on autoriser ce Spectacle  ? On peut aisément deviner la réponse qu’y fait n
ous exposer, il conclut qu’on ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison de bien, même plus gra
pposer de tout son pouvoir : en un mot le Théologien Espagnol met ces Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débi
n lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la Comédie est un spectacle indifférent, où les simples ne risquent rien, les
mplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise
langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour
& de l’obscénité qui régnoit alors sur son Théâtre : or entre ces Spectacles & les nôtres, il y a autant d’opposition qu’e
30 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
érée dans l’état où elle est aujourd’hui en Espagne. Dans ce genre de Spectacle qu’y a-t’il en soi de liçite ? 2°. Peut-on l’auto
fervente n’est-elle pas un aveu formel des abus, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sç
acles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que le prétendent ses défenseurs,
iére avec sa solution, est tirée de S. Chrisostome. Les partisans des Spectacles disoient à ce Père : nous y assistons, sans en re
ale de la Scène ? Mais ce n’est pas à mauvaise intention qu’on va aux Spectacles  : on n’y cherche qu’une honnête récréation. Pour
moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spectacle tout ce qui en fait le péril, aura-t’il alors les
e point foi à quiconque se porte pour n’avoir point été blessé de ces Spectacles  : Se nulli credere viro, si dicat se illasum eva
sonnée*. Nous ne croyons pas que la plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles , puissent lire sans se sentir troublés & alla
tures tracées d’après les plus graves Auteurs. On ne revient point du Spectacle comme on y étoit allé ; l’innocence n’en sort poi
x par l’honneur qu’on en tire. Conduire ses fils & ses filles aux spectacles , c’est les conduire aux autels des démons & l
laverunt filios suos & filias suas damoniis. Les défenseurs des Spectacles opposent à leurs adversaires l’autorité de S. Tho
lus grand avantage. En effet ces Docteurs n’ont jamais permis que des spectacles , où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuv
formels, qu’on ne conçoit pas comment on ose les citer en faveur des Spectacles . Ils n’approuvent donc la Comédie dans son essenc
a vuë de tant de décisions, de censures, & d’anathèmes, contre ce Spectacle , on ne peut s’empêcher de gémir sur l’endurcissem
l aimeroit mieux voir un Chrétien enfermé dans un cachot, qu’asfis au spectacle . Dans une prison, dit-il, il pourra faire des réf
nd, 1°. Que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les spectacles n’en sont pas plus innocents. Il ne craint point
nocents. Il ne craint point d’avancer, que ces Abbés, qui suivent les spectacles , ne sont rien moins que la bonne odeur du Clergé,
de la Comédie ; passons à la seconde question : peut-on autoriser ce Spectacle . On peut aisément deviner la réponse qu’y fait no
ous exposer, il conclut qu’on ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent ; qu’aucune raison de bien, même plus gr
pposer de tout son pouvoir : en un mot le Théologien Espagnol met ces Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débi
n lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la Comédie est un spectacle indifférent, où les simples ne risquent rien, les
mplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise
langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour
& de l’obscénité qui régnoit alors sur son Théâtre : or entre ces Spectacles & les nôtres, il y a autant d’opposition qu’e
31 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
es femmes qui étaient peut-être chastes lors qu'elles sont allées aux Spectacles en sortent impudiques. Les Farceurs avec leurs ge
oison dans les cœurs de ceux qui les écoutent. Dans le Traité des Spectacles Quand même la sainte Ecriture ne défendrait pa
d même la sainte Ecriture ne défendrait pas aux Chrétiens d'aller aux Spectacles , la pudeur le leur devrait défendre: Lors que l'E
n'est pas permis de faire, elle a, dis-je, condamné toutes sortes de Spectacles , en condamnant l'Idolâtrie qui est la mère de tou
vanité et de légèreté sont sortis. Que fera donc un Chrétien dans ces Spectacles , s'il fuit l'Idolâtrie ? Que dira-t-il ? Peut-il
xorciser dans l'Eglise les Démons, dont il loue les voluptés dans les Spectacles  ? Ayant renoncé au Diable dans le Baptême, il a r
ui lui appartient. Mais si après s'être uni à Jésus-Christ, il va aux Spectacles du Diable, il renonce à Jésus-Christ, comme il av
âtrie toute nue donnait de l'horreur, il la revêtue de la volupté des Spectacles , pour la rendre aimable. Néanmoins tout le monde
es Spectacles, pour la rendre aimable. Néanmoins tout le monde va aux Spectacles  ; On se plaît à cette infamie publique, ou pour y
l'impureté, et comment s'exposera-t-il à perdre toute pudeur dans ces Spectacles , pour pécher après avec plus d'audace ? En s'acco
être chargé de ses propres vices ; on se veut encore charger dans les Spectacles des excès de tous les siècles passez. En vérité i
t profession du Christianisme. Les fidèles Chrétiens doivent fuir ces Spectacles , qui sont, comme nous l'avons déjà dit, si vains,
u'il s'applique à la lecture de la sainte Ecriture, il y trouvera des Spectacles dignes de la Foi, dont il fait profession ? Y a-t
dignes de la Foi, dont il fait profession ? Y a-t-il, mes frères, de Spectacles plus beau, plus agréable, et plus nécessaire, que
re des Institutions Divines. CHAP. 20. Vous devez rejeter les Spectacles publics, parce qu'étant des occasions des vices,
s s'il y a moins de dérèglement dans les Théâtres que dans les autres Spectacles ; car on représente dans les Comédies l'incontinen
a vue. Chacun selon son sexe se représente à son imagination dans ces Spectacles  ; on les approuve lors qu'on en rit, et non seule
'en retournent plus corrompus en leurs maisons. Il faut donc fuir les Spectacles , non seulement afin que les vices ne fassent aucu
32 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dan
s font l’un et l’autre à l’égard d’une même personne, qui revient des spectacles avec moins de force et plus d’orgueil, et qui n’e
« Il y a plus d’espérance pour les personnes qui sont touchées des spectacles , mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont f
faut condamner. « Car il ne s’agit pas de dire qu’on est revenu des spectacles comme on y était allé. Les pertes qu’on y a faite
s’affaiblit et se corromptbp.  « Entre les jeunes gens qui vont aux spectacles , y en a-t-il qui connaissent toute la pureté de l
e confiance méritent donc ces personnes, quand elles assurent que les spectacles ne font aucun tort à leur vertu ? Si elles savaie
rtu, elles tiendraient un langage bien différent. « En effet, ou le spectacle attache et plaît, ou il inspire du dégoût et dépl
ention secrète qu’on a de chercher du plaisir dans l’agitation que le spectacle cause à l’âme, que l’indignation que l’on ressent
lessé, et satisfait si ses plaies sont profondes. « Tout ce qui est spectacle est passion ; les sentiments ordinaires et modéré
e aime, et elle aime ce qu’elle veut sentir. Voilà ce qui conduit aux spectacles . Mais n’est-ce pas le comble de la misère de ne p
soit en devenant frénétique et en riant de ses propres maux. « Les spectacles sont cette frénésie réduite en art ; et il n’y a
secours de la religion et des grâces que Dieu lui accorde ; mais les spectacles augmentent le dégoût des vrais biens, et en affai
tous les vices ; mais l’un et l’autre sont certainement la suite des spectacles , et toujours dans la même proportion qu’on les ai
malgré sa corruption. Ceux même qui sont les plus passionnés pour les spectacles en sentent bien le vide et le faux, s’ils ont de
tre aimé. « Il est vrai aussi que toutes les personnes qui vont aux spectacles n’en sont pas également blessées ; mais c’est la
t la louange de la grâce de Jésus-Christ, et non la justification des spectacles . La miséricorde de Dieu est encore plus grande qu
on reconnaîtra facilement qu’il n’est pas possible de fréquenter les spectacles sans en recevoir de mauvaises impressions, et qu’
NDE] Ce chapitre reprend le traité de Pierre Nicole, Penseées sur les spectacles , Oeuvres, vol. 13, p. 324-334. Les premiers parag
33 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
ulos meos ne videant vanitatem, détournez, Seigneur, mes yeux de ces spectacles , où la vanité, la pompe, la magnificence, & t
us agreablement, est la Comedie, le Bal, les Danses, & les autres spectacles , qui sont souvent criminels, & toûjours dange
es spectacles, qui sont souvent criminels, & toûjours dangereux ; spectacles opposez à l’esprit du Christianisme, & à la p
’est s’y r’engager publiquement, que de courir avec tant d’ardeur aux spectacles publics, jusque-là que c’étoit autrefois une marq
prévaricateur d’une si bonne cause, vous avoüer de bonne foi, que ces spectacles , dont je pretends vous détourner, ne sont pas, à
z par ses Canons, & prononcé Anathême contre les Spectateurs. Ces spectacles dont il parlent, & contre lesquels ils invect
’ils avoient bien de la peine à reprimer. Je vous avoüe donc, que les spectacles que j’attaque aujourd’hui, ne sont pas, à beaucou
es paroles & des expressions des Saints Peres, pour condamner les spectacles d’aujourd’hui, tels qu’ils sont, ce ne sera que d
grief de se trouver au Bal, d’assister à la comedie, & aux autres spectacles publics, & enfin de se trouver dans ces Assem
ter au Bal & à la Comedie, qui sont maintenant les deux sortes de spectacles qui sont le plus en usage, & où l’on fait le
is ou quatre regles, par lesquelles vous conclurez vous-méme, a quels spectacles il vous est défendu de vous trouver, & quelle
r foiblesse, ils sont susceptibles de toutes les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits ; c’est
n s’expose, que d’en juger par la nature, ou par l’institution de ces spectacles , ou par la fin qu’ont eû ceux qui les ont invente
nd les saints Peres vouloient détourner les prémiers Chrétiens de ces spectacles , la plus forte raison qu’ils leur en apportoient,
rdente passion. Je vous diray donc, encore une fois, que quoyque ces spectacles , dont on est si passionné, ne soient plus cruels,
airement le crime, c’est être dans le dessein de le commettre. Or ces spectacles ausquels vous courez, sont de cette nature, eû ég
soit une occasion prochaine, ou bien un danger évident ; puisque ces spectacles sont tout autres que ceux des Anciens ; qu’on ne
, je l’avoüe, dont on flatte la passion que l’on a pour ces sortes de spectacles  ; mais cela n’excuse pas de peché, ceux qui, dans
oiblesse, ne peuvent ignorer le danger où ils s’exposent : car si ces spectacles , tels qu’ils sont aujourd’huy, leur sont une occa
fet de la politesse du siecle, que de sa probité ; de maniere que les spectacles de ce tems sont d’autant plus dangereux, que le m
ie moins, & qu’il s’insinuë plus facilement. Je veux dire que ces spectacles épurez de ce qu’ils avoient de plus scandaleux au
st si bien déguisé. Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’
aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & quelles y portent les au
us me proposez ; car je veux que le bal, la comedie, & les autres spectacles de cette nature, soient comptés entre les choses
quoy, dira-t-on, se seroit-on un point de conscience d’assister à ces spectacles , puisque les gens d’une vertu plus reguliere, &am
ore un grand nombre, qui ne peuvent, sans grand peché, frequenter ces spectacles , à cause de la perte du tems & de l’argent qu
vent à toutes les comedies, à tous les jeux publics, & à tous les spectacles , & qui ne seroient pas contens d’eux-mêmes, s
leurs affaires, & au soin de leur domestique ? Deplus, comme ces spectacles ne se font pas sans grands frais, & qu’on n’e
us, qu’il y a bien des gens, qui ne peuvent sans peché frequenter ces spectacles , quelque innocens qu’on les fasse ; puisqu’ils so
e satisfaire en ma seconde partie, où j’ay à vous faire voir, que ces spectacles qui sont criminels à l’égard de plusieurs, sont e
vous plaît, vôtre attention. Si l’on ne peut dire absolument, que les spectacles dont nous avons parlé, soient criminels, mais seu
nes. Je vous avertiray seulement, que je ne comprends point entre ces spectacles dangereux & préjudiciables à l’innocence des
bligation d’y assister. Je fonde, Messieurs, ce danger sur ce que ces spectacles nous mettant devant les yeux tout ce que le monde
is que parcourir cecy, qui suffira pour vous faire concevoir, que ces spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, & avec toute la
ables de seduire, que dans ces assemblées, dans ces cercles, dans ces spectacles , qui ne sont faits que pour plaire ; & où le
ant du monde, qui ne paroit jamais avec plus de charmes, que dans ces spectacles dont nous parlons ? Que si l’on regarde la condit
ne s’y corrompe par le plaisir même qu’ils ont a le voir ? Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit
lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale
omedies, ausquelles je m’arrête plus particulierement, en parlant des spectacles , que les comedies, dis-je, de ce tems, soient plu
en jugez autrement, c’est la passion que vous avez pour ces sortes de spectacles , qui vous fait fermer les yeux au danger present 
assiez tout un autre sentiment, si je pouvois vous découvrir un autre spectacle , plus triste, & plus lugubre, qui est ce qui
es qui pourroient en empêcher l’impression : d’où il s’ensuit que ces spectacles sont toûjours dangereux pour tout le monde, &
oit jamais se fier à sa propre vertu. Enfin, Messieurs, ces sortes de spectacles sont d’eux-mêmes contraires à l’esprit du Christi
usquelles un veritable Chrétien doit s’appliquer. Or c’est ce que nos spectacles , tout innocens qu’on les croit, ont de commun ave
ssi pressoient-ils cette raison, quand on leur alleguoit que tous les spectacles n’étoient pas criminels, qu’il y avoit des yeux,
d’y rentrer, lorsqu’il en sera absolutment necessaire. Quand donc ces spectacles ne causeroient point d’autre mal, que de dissiper
lies du monde ! Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles , & à tous ces divertissemens ; puisque le moi
il y eût du danger pour vous, & qu’ainsi vous ne regardez pas ces spectacles comme des occasions de peché, mais comme des dive
Heureux donc encore une fois, celuy qui n’ouvre point les yeux à ces spectacles & à ces vanitez : Beatus qui non respexit in
34 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98
nt si formellement condamné, ils ne manquent pas de répondre, que ces Spectacles , qui ont attiré l’indignation des premiers Chréti
joutent que ces mêmes Pères ne pouvaient imaginer, pour lors, que les Spectacles prendraient quelque jour une autre forme et devie
s Pères, contre le Théâtre de leur temps, ne prouvent rien contre les Spectacles d’aujourd’hui. Il suffirait, pour détruire ce rai
t pénétrons les motifs qui ont déterminé nos Docteurs à interdire les Spectacles modernes aux Chrétiens. Le Théâtre ne fait plus,
e de tout ce que les premiers Pères de l’Eglise ont dit, au sujet des Spectacles des Payens, peut être appliquée, à juste titre, à
armi les Docteurs modernes, ceux qui ont paru les plus favorables aux Spectacles d’à présent, en prononçant qu’on pourrait les tol
quoique je convienne de la grande différence qui se trouve entre les Spectacles modernes et les anciens, surtout du côté de l’int
crois qu’il n’est pas hors de propos de remarquer aussi que tous les Spectacles des Grecs et des Romains subsistent encore, du mo
tissait d’autres sur leur modèle, on serait forcé de convenir que les Spectacles , en passant des Payens aux Chrétiens, n’ont fait
ays. Quant à moi, je ne les ai jamais regardés que comme un reste des Spectacles des Anciens ; j’y ai trouvé par tout l’image viva
habitent aujourd’hui l’Europe ne font, dans leurs Jeux et dans leurs Spectacles , qu’imiter imparfaitement ce que leurs Pères avai
t exécuté avec plus de régularité et de magnificence. Ces Jeux et ces Spectacles , que l’autorité publique avait abolis, ou qui ava
tout ce qu’ils tenaient de leur première origine. De-là vient que les Spectacles modernes sont une image informe des Spectacles de
e. De-là vient que les Spectacles modernes sont une image informe des Spectacles des Anciens. La Tragédie et la Comédie sont repar
a Comédie sont reparues aussi chez les Modernes, ainsi que les autres Spectacles des Anciens ; mais leur sort a été bien différent
35 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
t indubitable que tous les Jeux du Théâtre, aussi bien que les autres Spectacles des Anciens, étaient des actes de Religion, il ne
anciens Pères de l'Eglise a fait un grand discours exprès contre les Spectacles des Païens plein de doctrine, de raisons, d'autor
faut pas s'imaginer que la défense que nous faisons aux Chrétiens aux Spectacles du Paganisme ne soit qu'une invention de la subti
orts et plus considérables que dans l'Idolâtrie ? De sorte que si les Spectacles en sont procédés et soutenus, il ne faut point do
termesc. 24. : « Donc si toutes les choses sont introduites dans les Spectacles par les Démons, s'ils sont faits pour eux, et si
a cette femme qui se trouva c. 26possédée d'un Démon, à la sortie des Spectacles , et qu'on lui demanda de quel droit il avait entr
raison aux Païens pourquoi les Fidèles refusaient d'assister à leurs Spectacles , il dit en un mot. « Nous y renonçons, parce que
e, et défendre les vaines superstitions qui sont mêlées dans tous les Spectacles  ? Car alors qu'ils assistent à ces Jeux que les P
re de Dieu par des Hymnes saintes ; et l'on ne se doit point faire un Spectacle des choses dont l'artifice du Démon a corrompu la
pour les rendre criminelles. Nos Livres sacrés ont condamné tous les Spectacles , en condamnant l'idolâtrie qui les a produits ; c
Spectateur ? Il fait exorciser les Démons dans l'Eglise, et loue aux Spectacles les voluptés qu'ils ont introduites. Enfin après
il renonce à Dieu, dans ces Jeux publics. L'idolâtrie est la mère des Spectacles , et pour y attirer les Chrétiens, elle les flatte
dans la Grèce, n'ont pour présidents que les Démons ; Enfin tous ces Spectacles qui charment la vue, et qui chatouillent l'ouïe,
ncile troisième de Carthage défend à tous les Chrétiens de donner les Spectacles publics, et d'y assister, il est ajouté ; « Parce
es Théâtres dans les Villes où tu te rends coupable en commandant ces Spectacles , en applaudissant à ceux qui les font, et en appu
en ces Jeux, et pour peu que le Diable les flatte, ils courent à ces Spectacles impies, et se jettent volontairement dans les ret
s avec Bélial ? Comment donc souffrez-vous d'être par la vanité de ce Spectacle Enfants des Hommes ? D'où vient que vous Idem in
al. 118. hom. 18. avez le cœur si pesant que vous aimez la vanité des Spectacles , et que vous cherchez le mensonge en la bouche de
hom. i.. « Et je vous exhorte, dit-il ailleurs, à ne point aller aux Spectacles , aux Courses de Chevaux, et aux Jeux de Théâtre,
qui dit dans un même sentiment, « Nous allions en notre jeunesse aux Spectacles et aux bouffonneries de ces sacrilèges ; Nous y r
plaisir à ces Cantiques de vanité, à la turpitude des Théâtres, à ces Spectacles inutiles, aux folies du Cirque, aux cruautés de l
r de l'encens en faveur des Démons Symbol. ad Catec. l. 2.. Fuyez les Spectacles , dit-il, aux Catéchumènes, fuyez l'impudence des
r le Nom de Dieu, et tu le souffres patiemment, tu les vois aller aux Spectacles , et tu ne les retiens pas. Ces trois jeunes Marty
 ; Mais celui qui regarde avec plaisir les images des Idoles dans les Spectacles nocturnes, ne leur a-t-il pas sacrifié ? Oui sans
nt, en ne les empêchant pas, tous coupables. » « Il faut éviter les Spectacles « Vitanda spectacula omnia non solum ne quid viti
l ne fait injure au vrai Dieu, mais une très grande injure ? Dans les Spectacles on devient en quelque façon Apostat, c'est une pr
adorons toutes choses, et nous jugeons Dieu seul digne de mépris. Les Spectacles ont deux grands maux ; l'homme se rend lui-même l
tés ; mais je vous tiens plus misérables de demander à l'Empereur les Spectacles du Théâtre et du Cirque. Hélas quelle Ville ! pou
36 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
croire qu’elle appreuue les crimes & les diuertissemẽs impies des spectacles puis que (disent-ils) n’ont rien qu’vn innocent p
t le sens des Sainctes Escritures pour maintenir les abominations des Spectacles  ; qu’ils prophanent ce qu’il ne faut manier qu’au
 ? quelle odieuse lascheté ; puisque fauorisants de leur presence les spectacles qui sont instituez à l’honneur d’vn Idole, c’est
rguments dont ils la couurent. Ils n’attendent pas qu’on deffende les spectacles , ils preuiennent eux-mesmes, & demandent hard
uthorise si solemnellement. C’est ainsi qu’ils vont tout glorieux aux Spectacles . C’est ainsi que ces rares interpretes suiuent la
’accorder à leurs sentiments, on ne les y a pas couchés en faueur des spectacles , & des Chrestiens qui y assistent : mais au c
e seule intention, & non pas pour donner cours à la vanité de ces Spectacles , qui sont les fruits de la superstition payenne ;
stre donc bien aueuglé que de ne mettre point de difference entre les Spectacles deuots, & les Spectacles impies & malicie
ne mettre point de difference entre les Spectacles deuots, & les Spectacles impies & malicieux : Mais nostre artificieux
les fruits qu’a produit céte enragée, céte mere feconde des jeux, des spectacles , de ces monstres de la vanité & legereté des
es monstres de la vanité & legereté des payens. Car a ton quelque spectacle sans auoir vn idole ; voyons nous vn seul des jeu
qu’il fait d’vn crime le suiet de ses plaisirs, & qu’il agrée des spectacles & des impietez, dont Dieu n’a iamais permis l
t au diable & à ses vanitez dans le Baptesme, courir vistement au spectacle pour y renoncer Iesus-Christ. L’idolatrie, comme
’elle dõneroit plus d’horreur que d’amour, s’auisa de la reuestir des spectacles , afin qu’auec le foïble plaisir dont ils sont mes
tique ? Demandez-luy en-suitte le chemin qu’il a tenu pour arriuer au Spectacle , vous le verrés confus, & forcé d’auoüer que
oin de beaucoup de méchancetés : & ces mesmes yeux qu’il porte au Spectacle des Idolatres, sont les yeux qu’il a soüillé n’ag
s & prostituées, sans cõsiderer que pour le plaisir criminel d’vn Spectacle , il attire sur soy les vengeances & les chast
s de famille, qui quittent froidement leur mesnage pour se treuuer au Spectacle , pour y folastrer, pour y faire les gaillards, &a
’y voir personne qui en témoigne du ressentiment, qui ne se treuue au Spectacle , & qui ce semble ne tiene à gloire d’y estre
n pas assez commettre, ou dépecher contre les leçons qu’on en fait au Spectacle  : car à la face des loix mesme, on enseigne la pr
age. Ie ne puis souffrir que les Chrestiens, au lieu de condamner ces spectacles y donnent leur attention ; & ils ne sçauroien
ure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spectacle  ; & ceux qui lient entre eux vne partie de ma
nesteté y est en triomphe. On void mille autres extrauagances dans le Spectacle . Les vns tous nuds se picquent d’adresse à bien s
d’impietés & de superstitions, & tout ce superbe équipage des spectacles seruent seulement à rendre l’idolatrie plus pompe
ferer les loüables occupations à l’oysiueté du theatre ; & si les spectacles ont attiré ses inclinations, il y en a de plus be
tretien les vrays & solides plaisirs. Car sans luy descouurir ces Spectacles surnaturels, ces beautés celestes & rauissant
re, les oyseaux dans l’air, & les poissons sous les eaux. Que ces Spectacles sont rauissants, veritablement ils meritent seuls
grãdeur de sa naissance. On peut bien estre Chrestien & aymer les Spectacles , mais il les faut rechercher dans l’Escriture sai
ourris sortir des tombeaux pleins de vie. Et pour la derniere face du Spectacle , il verra le diable qui auoit reduit sous sa domi
& d’orner le triomphe de sa croix, de ses propres dépoüilles. Ces Spectacles (mes freres) sont curieux & diuertissants, il
’est vne necessité d’ouurir les yeux à l’esperãce & au salut. Ces Spectacles sont bien plus illustres que ceux des payens, pui
ffé à monstrer au peuple sa magnificence par le superbe appareil d’vn spectacle  ; mais à ce Souuerain Monarque, à cette infinie M
37 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. La Religion chrétienne n’est p
ien plus solides & plus purs, elle substitue plaisirs à plaisirs, spectacle à spectacle. Tout est plein dans l’Écriture des c
ides & plus purs, elle substitue plaisirs à plaisirs, spectacle à spectacle . Tout est plein dans l’Écriture des consolations
le bonheur de lui obéir & de lui plaire ? Voilà les délices, les spectacles des Chrétiens, saints, durables, accordés gratuit
miques. Ce ne sont point des fables, mais des vérités. Quel plus beau spectacle , dit Tertullien (C. 30), que le dernier avénement
si ancien & tant de fois renouvelé, sera consumé par le feu, quel spectacle , quel transport, quel ravissement ! Quoi ! tant d
vendoit, que vous avez fait mourir sur une croix. Pour voir ce grand spectacle , vous n’avez pas besoin de Consul & de théatr
au lion, la douceur à l’agneau & à la colombe ? &c. Un autre spectacle bien digne de vos regards, dit le même Père, c’es
hé du monde entier, mordant la poussiere aux pieds du Sauveur. Que ce spectacle est beau, qu’il est agréable, qu’il est utile ! v
dont les levres font couler le lait & le miel ! Vous faut-il des spectacles , dit S. Cyprien, sans attendre ceux que l’heureus
operibus poterit comparari. Qu’y a-t-il en effet de plus beau que le spectacle de la nature, jusques dans ses moindres objets ?
même pensée sur ce fameux passage de S. Paul : Nous sommes devenus un spectacle au monde, aux Anges & aux hommes : Spectaculu
aculum facti sumus. 1. Cor. 4. Vous pouvez faire mieux que de voir le spectacle  ; donnez-le vous-même aux Anges & aux hommes 
amp; la terre forment deux théatres, & se donnent mutuellement le spectacle  ; le ciel, par les graces qu’il répand, le bonheu
ement que paroîtra dans tout son jour le contraste de ces deux grands spectacles  ; le Juge des vivans & des morts, assis sur s
les vertus aux vices, confondant les vices par les vertus ; le grand spectacle de l’ouverture du livre des consciences, qui en d
ettre en parallelle leurs puériles croquis, avec l’immense, l’éternel spectacle que nous offre l’Évangile. Ce mot de spectacle, s
c l’immense, l’éternel spectacle que nous offre l’Évangile. Ce mot de spectacle , si commun du temps de S. Paul, se trouve par-tou
nèque dit qu’un homme de bien luttant contre l’adversité est un grand spectacle pour Dieu : Magnum Deo spectaculum homo cum fortu
de théatre que quelques Commentateurs de S. Paul emploient au lieu de spectacle , est moins juste. L’Apôtre fait allusion aux comb
bourreaux & leurs passions, donnoient par leur courage un pareil spectacle (Consc. ibid. C. 9.). Il compare les efforts des
ourt, ni ne combat, ni ne dispute le prix à personne. Voilà les beaux spectacles de vertu dont on ne sauroit trop s’occuper. Voule
pectacles de vertu dont on ne sauroit trop s’occuper. Voulez-vous des spectacles bien plus dignes de vous, comparez la religion ch
castumque Joseph, mors conteritur, Deus amatur. Eh que sont dans vos spectacles ces tours de force, ces tours d’adresse, en compa
igion ? Consultez votre cœur, quand vous allez à l’office divin ou au spectacle , à quel des deux vous conduit la vertu ? quand vo
iecle passé. Les gens vertueux, assidus dans nos temples, vont-ils au spectacle  ? les amateurs vont-ils au service divin & au
ugustin, parlant aux Catéchumènes (L. 2. C. 1.), leur dit : Fuyez les spectacles , ces cavernes du démon, pour n’en être pas vaincu
u : Fugite spectacula, caveas diaboli. S’il vous faut réjouir par des spectacles , occupez-vous de ceux que vous fournit l’Église,
Corneilles, quelque grands qu’on les dise, d’imaginer de si brillans spectacles , ni de composer des ouvrages qui approchent de la
s objets, d’une maniere plus excellente que ne feront jamais tous les spectacles du monde ? Suétone (in August.) rapporte qu’un Am
apporte qu’un Ambassadeur de quelque peuple barbare ayant assisté aux spectacles , & vû la fureur avec laquelle les Romains y c
, par la séduction & ses effets. Si on ne peut être heureux qu’au spectacle , le genre humain est bien à plaindre ; il n’y a p
38 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
Sermon sur les spectacles Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme.
nt aujourd’hui présents en ce lieu assisterent ces jours derniers aux spectacles . (Messieurs, crainte que vous ne me soupçonniez d
e. Examinons donc aujourd’hui ce que le monde pense ordinairement des spectacles . Il les regarde comme un amusement indifférent en
suit après lui le torrent des Docteurs. Avant que de décider sur les spectacles , il s’agit donc, d’examiner ; 1°. Si aucune loi n
Aussi est-ce bien là ce que prétend le monde. Une loi qui défende les spectacles  ! Où est-elle, nous dit-on, cette loi ? Est-ce da
’est la différence prétendue, que vous affectez d’exagérer, entre les spectacles anciens & les spectacles de nos jours. Autref
que vous affectez d’exagérer, entre les spectacles anciens & les spectacles de nos jours. Autrefois, dites-vous… Oui, j’avoue
jours. Autrefois, dites-vous… Oui, j’avoue qu’il étoit autrefois des spectacles infames par eux-même, spectacles même d’une infam
i, j’avoue qu’il étoit autrefois des spectacles infames par eux-même, spectacles même d’une infamie groffrere, spectacles qui euss
tacles infames par eux-même, spectacles même d’une infamie groffrere, spectacles qui eussent fait rougir les fronts les plus endur
tacles qui eussent fait rougir les fronts les plus endurcis au crime, spectacles crimes plutôt eux-mêmes que représentations de cr
éserve & sans exception. Sans doute, il étoit autrefois d’autres spectacles que les abominations grossieres du Cirque & d
pour permettre les uns & réprouver les autres ? Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdis aux Chrétiens par de
s jours, par un Concile de Milan sous Saint Charles. Ce sont tous les spectacles en général, dont Saint Thomas décide qu’ils ne pe
Or ces raisons les voici : rien en général de plus contraire que les spectacles à l’esprit du Christianisme, à la profession du C
vous, mes Freres, ajoutoit-il ensuite, refuserez-vous du moins à vos spectacles le nom de vanité ? Le monde, en effet, a-t-il rie
Or cette premiere preuve de S. Ambroise convient-elle, Messieurs, aux spectacles de nos jours ? L’esprit du Christianisme est un e
rofession du Christianisme, en second lieu, s’accorde-t-elle avec les spectacles  ? Heureux Initiés, s’écrioit Saint Jean Chrysosto
tullien. Je leur demande s’il est permis aux Chrétiens d’assister aux spectacles  ; ils sont persuadés que vous y avez renoncé ; il
ens presque la même chose ; aussi toutes les fois qu’on vous voit aux spectacles , on vous croit Apostats. Et que cette pensée ne v
acle, sur la Victime sans tache, ces yeux tout éblouis de la pompe du spectacle , & tout pleins peut-être de l’action d’un Déc
, au théâtre de nos jours ? Avouez donc du moins que ce sont tous les spectacles en général, ceux de nos jours comme ceux de leur
le sont encore. Ne nous dites donc plus, poursuit Tertullien, que les spectacles ne sont point défendus dans l’Ecriture. Non, répo
e, qu’on nous montrât les auteurs, les acteurs & les partisans du spectacle de venus les plus vertueux & les plus Chrétie
s, fermons nos Eglises, Ministres du Seigneur, taisons-nous ! Dans un spectacle on trouve plus de profit à faire pour la vertu qu
gez-les sur les mêmes regles. Pour moi, en condamnant aujourd’hui vos spectacles , je ne prétends justifier ni la mollesse & l’
va te perdre. Voilà, Messieurs, une image fidele du Mondain dans les spectacles  ; il ne croit jamais y courir le moindre danger.
du théâtre de nos jours ; & moi, je dis, en premier lieu, que ce spectacle si chaste, si honnête en apparence, est le plus s
a passion. Oui, je consens, disoit Tertullien, que tout soit dans vos spectacles simple, charmant, même honnête. Remarquez que les
agréments, que l’ennemi de la pudeur a pris soin de répandre sur les spectacles . De-là, comme remarque l’ingénieux Lactance, cett
evant vous, & pour peut-être vous donner vous-mêmes devant eux en spectacle  : amusement nouveau, nouvel artifice mis à la mod
du libertinage, qui a perdu tous les Empires, est l’établissement des spectacles , & sur-tout le rafinement de goût & de so
s, & sur-tout le rafinement de goût & de somptuosité dans les spectacles . Qu’est-ce qui perdit les florissantes République
s Sages ; voici ce qu’en dit le plus éloquent de leurs Orateurs : Les spectacles firent naître l’amour du merveilleux & dégoût
oires. Rome fut long-temps vertueuse ; ce fut tant qu’elle ignora les spectacles , selon la belle remarque de Saint Augustin : The
ir ? Ce fut en introduisant à Jérusalem les jeux, les fêtes & les spectacles de la Grece. Et vous, Messieurs, avant que de pré
point dangereux, on ose se donner pour exemple ? J’assiste à tous les spectacles , dit-on, & j’en sors toujours innocent. Qui p
mais ce ne sont point eux qui le diront : j’assiste tous les jours au spectacle & j’en sors toujours innocent. Non, non, ils
suis pas surpris qu’ils nous le disent : J’assiste tous les jours au spectacle , & j’en sors toujours innocent. Hélas ! mes F
rien. Je conçois maintenant comment vous prétendez sortir innocent du spectacle . J’assiste tous les jours au spectacle, & j’e
s prétendez sortir innocent du spectacle. J’assiste tous les jours au spectacle , & j’en sors toujours innocent. Le peuple de
que vous dites à présent, que vous êtes toujours sortis innocents du spectacle , encore faudroit-il conclure avec un grand Docteu
traité qu’il a écrit sur cette matiere, Chrétiens, si vous aimez les spectacles , si vous ne pouvez vous en passer, nous en avons
, du sang versé ? Ah ! voilà le Sang de Jesus-Christ qui coule ; quel spectacle plus touchant & plus beau pouvez-vous desirer
us y montre votre place, il vous appelle. N’est-ce point assez de ce spectacle  ? Nous vous en montrerons d’autres encore. Ce mon
s quelle place alors vous voulez occuper. Voilà certainement le grand spectacle qui doit vous dégoûter de tous les autres. Le thé
s ai rien caché de tout ce qui pouvoit vous inspirer de l’horreur des spectacles profanes. Allez donc à présent, si vous êtes tout
39 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défe
s, et corrompent les bonnes mœurs. Dieu n'en peut être la fin. D. Les spectacles peuvent-ils être comptés parmi les plaisirs permi
pectacles peuvent-ils être comptés parmi les plaisirs permis ? R. Les spectacles sont absolument défendus, parce qu'ils sont absol
entiments, et aux devoirs d'un véritable Chrétien. D. Qu'appelle-t-on spectacles  ? R. On appelle spectacles des divertissements pu
'un véritable Chrétien. D. Qu'appelle-t-on spectacles ? R. On appelle spectacles des divertissements publics, tels que sont les Co
vain divertissement à ces dangereuses émotions. D. Met-on au rang des spectacles défendus toutes les représentations qui se font s
ssais de mor[ale]. Traité de la coméd[ie]. chap. 10. D. Pourquoi les spectacles sont-ils absolument mauvais ? R. Parce qu'on n'y
aire naître l'amour du monde dans le cœur des Spectateurs. D. Si les spectacles sont absolument mauvais, d'où vient que l'Ecritur
R. C'est une erreur que de croire que l'Ecriture ne condamne pas les spectacles . L'Ecriture les condamne quand elle condamne les
sur la comédie. p. 42. D. Les Pères de l'Eglise ont-ils cru que les spectacles étaient condamnés par ces paroles de l'Apôtre ? R
e l'Ecriture en condamnant les concupiscences du siècle, condamne les spectacles . « Quasi parum de spectaculis pronuncietur cum co
eurs autres Pères. D. Ne dit-on pas que les Pères ne condamnaient les spectacles , qu'à cause de l'idolâtrie qui y régnait ? R. L'i
idolâtrie n'était pas le seul mal que les Pères condamnaient dans les spectacles . Une de leurs principales raisons était, qu'ils p
umer les feux de l'amour impudique. D. L'Eglise a-t-elle condamné les spectacles dans ses Conciles ? R. L'Esprit de l'Eglise dans
es, ou plutôt les Pères ont parlé comme l'Eglise ; qui a condamné les spectacles pour les mêmes raisons tant particulières que gén
ianisme. Si tout le monde s'accordait à ne vouloir point assister aux spectacles , les Comédiens cesseraient bientôt de les donner.
40 (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246
TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES . Fidèles Chap. 1. serviteurs de J.C. vous catéc
e la discipline, l’obligation où vous êtes de renoncer au plaisir des spectacles , de même qu’aux autres folies du siècle. Instruis
ment bon. Il faut sans doute mettre dans ce rang tout ce qui sert aux spectacles  ; par exemple, le cirque, le lion, les forces du
es pierres, le ciment, le marbre, les colonnes. Enfin les jeux et les spectacles ne se passent qu’à la vue du ciel, qui est aussi
vaincus par l’autorité des Ecritures, pour se résoudre à renoncer aux spectacles  ; ou qui doutent, s’ils doivent absolument s’abst
d peuvent très bien s’entendre, d’une défense spéciale d’assister aux spectacles . En effet, s’il a donné le nom d’assemblée à une
es amphithéâtres il y a des voies, où l’on se tient pour assister aux spectacles . On appelle voies ces amas de degrés, qui séparen
s deux royaumes il comprend tout l’univers. De même quand parlant des spectacles , il les appelle du nom d’assemblée des impies : i
ci à subtiliser, venons à la principale autorité, qui nous défend les spectacles  : elle est fondée sur notre baptême. Lorsque nous
ailleurs plus au long. Si je montre donc ici, que tout l’appareil des spectacles est fondé sur l’idolâtrie, ce sera un préjugé évi
e sera un préjugé évident, que dans le baptême nous avons renoncé aux spectacles , dont l’idolâtrie a fait une espèce de sacrifice
de sacrifice à Satan et à ses anges. Voyons donc l’origine de chaque spectacle en particulier : comment ces jeux ont été introdu
rmi plusieurs autres cérémonies superstitieuses, ils instituèrent des spectacles sous un manteau de religion. Les Romains ensuite
ù l’on devait les célébrer. De sorte que dans la suite on donna à ces spectacles le nom latin [ludi] à cause des Lydiens de qui il
dans lequel nous découvrirons aussi clairement l’origine de nouveaux spectacles , par les titres qu’on leur a donnés. On voit par
ssi les mêmes, comme provenant de la même cause : par conséquent leur spectacle est le fruit malheureux qu’une même idolâtrie a p
où les démons en foule semblent avoir établi leur demeure. Que si ces spectacles sont moins magnifiques dans les provinces, parce
me suis proposé ; venons maintenant aux lieux où l’on représente les spectacles . Le Cirque est principalement consacré au soleil.
r leurs têtes. Comme ils assurent, que Circé la première institua des spectacles à l’honneur de son puissant père le soleil, ils p
uelques-uns. Quoi, disent-ils, si je vais au cirque hors du temps des spectacles , dois-je craindre que mon âme y contracte quelque
s aucun péril, non seulement aux endroits où l’on s’assemble pour les spectacles , mais encore aux temples des gentils ; lorsqu’il
à Dieu. Si je vais au cirque, ou au théâtre, à dessein d’assister aux spectacles , je trahis ma religion. Ce ne sont pas les lieux
point de celui du cirque. On se rend à l’un et à l’autre de ces deux spectacles au sortir du temple ; où l’on a prodigué l’encens
Vénus ; où nous avons ajouté, dit-il, quelques emplacements pour les spectacles . De cette sorte il couvrit du titre de temple un
ont les démons, qui prévoyant dès le commencement, que le plaisir des spectacles serait un des moyens les plus efficaces pour intr
2. nous reste à parler du plus fameux et du plus agréable de tous les spectacles . On l’a d’abord appelé devoir, comme qui dirait o
ient la même chose. Les anciens s’imaginaient, que par cette sorte de spectacles ils rendaient leurs devoirs aux morts ; surtout a
n consolait les morts par des meurtres. Voilà l’origine du devoir. Ce spectacle quelque temps après, devint d’autant plus agréabl
ateurs, dont nous venons de montrer l’origine. Quoique cette sorte de spectacle ait passé de l’honneur des morts à l’honneur des
13. crois avoir montré en combien de façons l’idolâtrie a souillé les spectacles . J’ai fait voir, que l’origine, que l’appareil, q
anes, à combien plus forte raison ne devons-nous pas éloigner de tout spectacle consacré ou aux dieux, ou aux morts, les autres o
u’il ne paraît point de loi positive, qui nous défende d’assister aux spectacles  :1. Joan. 2. comme si ces spectacles n’étaient pa
qui nous défende d’assister aux spectacles :1. Joan. 2. comme si ces spectacles n’étaient pas interdits dès qu’on nous interdit t
plaisirs. Or entre les autres espèces de plaisir, on peut compter les spectacles . Les convoitises, dont nous venons de parler, pri
les plaisirs entendus dans une signification générale, s’étendent aux spectacles . Du reste nous avons déjà dit en parlant des lieu
Du reste nous avons déjà dit en parlant des lieux, où se donnent les spectacles , que ces lieux ne nous souillent pas par eux-même
nos colères, par nos chagrins. Or comment accorder tout cela avec les spectacles , qui troublent, qui agitent si furieusement l’esp
s devoirs de notre religion. Je veux même qu’une personne assiste aux spectacles avec la gravité, et la modestie qu’inspire ordina
16. nous défend la fureur, on nous interdit donc aussi toute sorte de spectacles , surtout le cirque, où la fureur préside plus par
. Voyez le peuple qui s’achemine tout hors de lui vers le lieu, où le spectacle doit se donner : voyez-le, dis-je, tout agité, to
s. Aussi le plus grand charme du théâtre consiste d’ordinaire dans le spectacle des plus grandes infamies. Ce sont ces infamies q
Dieu ; et par conséquent que nous devons détester ces deux espèces de spectacles  ; je veux dire la comédie, et la tragédie, où son
e plaise, qu’un chrétien veuille en savoir beaucoup pour renoncer aux spectacles . Personne ne peut mieux exposer ce qui se passe à
disent-ils, aucun endroit formel dans les Ecritures, qui condamne les spectacles  : un chrétien ne peut-il donc pas y assister ? Vo
nos fourberies, nos adultères, nos injustices, nos idolâtries, et nos spectacles  ; et c’est pour cela que nous ne devons pas y ass
erviteurs de Dieu, qu’ils doivent détester tout ce qui appartient aux spectacles  ; puisque tout cela déplaît à leur divin maître ?
à leur divin maître ? S’il est vrai, comme je l’ai fait voir, que les spectacles ont été institués pour honorer le démon ; si l’ap
x-mêmes. Demandons-leur, s’il est permis aux chrétiens d’assister aux spectacles , que répondront-ils ? Infailliblement, disent-ils
blement, disent-ils, cet homme est devenu chrétien : il a renoncé aux spectacles  ; il n’y paraît plus. Vous voyez par là que celui
tout : peut-on trouver un plus horrible scandale dans toute sorte de spectacles , que ces parures extraordinaires qui y brillent,
piscence. Ajoutez que la première pensée que l’on a en se rendant aux spectacles , c’est d’y voir, et d’y être vu. D’ailleurs est-i
ui ont perdu le Seigneur pour avoir communiqué avec le démon dans les spectacles . Car « nul ne peut servir deux maîtres ». Math. 6
ersonne ne vous reconnaît pour chrétien, tandis que vous assistez aux spectacles . Mais songez à ce que Dieu détermine de vous dans
oix de mille scélérats, qui y jettent des cris ? Je veux que dans ces spectacles il y ait des choses purement agréables, simples,
tesse et d’agrément. Par conséquent tout ce que vous trouvez dans les spectacles de grand, de poli, de mélodieux, de divertissant,
es mets qu’il leur offre : qu’ils se rendent exactement aux lieux des spectacles , où leur patron les invite. Pour nous le temps de
pour Dieu ? Voilà les véritables plaisirs des chrétiens : voilà leurs spectacles innocents, perpétuels, et qui ne leur coûtent rie
étuels, et qui ne leur coûtent rien. Représentez-vous dans ces saints spectacles une image des jeux du cirque ; considérez-y la co
épandu ? Vous avez celui de Jésus-Christ. Mais Chap. 30. surtout quel spectacle plus éclatant que celui, où toutes les nations de
ront régner éternellement ? Il est vrai qu’il y aura en même temps un spectacle bien différent ; je veux dire le terrible jour du
tants sera consumée par un déluge de feu. Quelle sera l’étendue de ce spectacle  ! Quel étonnement, quelle surprise ! Ou si vous v
oulées aux pieds de ceux qui passaient par là. Pour voir de si grands spectacles , pour vous procurer de si magnifiques divertissem
consul, d’un questeur, d’un pontife ? Vous me direz peut-être que ces spectacles sont encore éloignés de nous ? Non, mes Frères, l
du stade, et de tous les autres lieux, que la vanité a consacrés aux spectacles . Chap. 1. Chap. 2. Exode. 20. Chap. 3. Exod
41 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145
Seconde lettre contre les spectacles . On en démontre le poison, par l’aveu même de
8 de Juin, à Mr. de Boissy, Auteur d’un excellent ouvrage contre les spectacles , dit, que… « La Réligion nous a toujours fourni
dit, que… « La Réligion nous a toujours fourni des armes contre les spectacles . Si le monde soit disant Chrétien, ajoute ce St.
terrassés ? On sent le poids de l’autorité &c ; mais on veut des spectacles , & l’on n’oublie rien, pour se faire illusion
it pu donner aux ames honnêtes & pieuses, en travaillant pour les spectacles . « Depuis plusieurs années, dit-il, j’avois beauc
tifier la composition des ouvrages Dramatiques, & les dangers des spectacles , les textes prétentendus favorables, les anecdote
sont donc, ajoutez-vous, ces rêveries sublimes, que les partisans des spectacles appellent à leur secours, pour entreprendre la ju
 48 &c, de ses maximes, que d’assûrer, qu’ils ne blament dans les spectacles de leur tems, que l’Idolatrie & les impudicit
fin du sixieme. Il n’y étoit donc plus question d’Idolatrie dans les spectacles . Mais les Conciles, les Peres &c. En un mot,
s, dit St. Bernard, mort en 1158. Dieu a en horreur les partisans des spectacles .1 Le Bienheureux Laurent, prémier Patriarche de
he de Venise, & Auteur du même siécle, dit, que les partisans des spectacles n’auront d’autre partage, que les flammes éternel
savant Académicien, & Professeur au Collége Royal, comparant nos spectacles actuels, avec ceux des anciens, dit, dans son Edu
e, peut-on se glorifier d’un si heureux changement ? Depuis quand nos spectacles sont-ils si utiles ? C’est ici, où s’embarassent
du Théatre, ainsi que par Mr. Fagan, un des plus zélés défenseurs des spectacles  : celui-ci écrit, en 1752, que c’est au tems de M
que l’Eglise est coupable d’injustice & de scandales, ou, que nos spectacles ne sont pas aussi épurés, qu’on voudroit nous le
rmes invincibles, que la Réligion nous a toujours fournies contre les spectacles  : les Auteurs les plus célébres du dernier siécle
n, Conseiller du Roi, n’écrit pas avec moins de véhémence, contre les spectacles de son tems. En 1674 Mr. Samuel Chapuzeau, ancien
cles de son tems. En 1674 Mr. Samuel Chapuzeau, ancien Apologiste des spectacles , & aussi Comtemporain de Moliere, assure, dan
pect, il est du grand Vocabulaire tom. 25 pag. 425. Qu’a-t-il dit des spectacles , dans le treizieme tome de ses œuvres ? Le voici 
. Jean Racine, qui avoit écrit avec chaleur, une lettre en faveur des spectacles  : Votre lettre , lui dit-il, est très-bien écri
cause. L’Athlête du bon goût , étoit donc bien éloigné de goûter les spectacles , & de les regarder, comme tellement épurés, q
oulois rapporter en détail, toutes les réclamations faites contre les spectacles , pendant que vivoit Moliere, ainsi qu’après sa mo
primer plusieurs piéces, fit mettre en tête, une lettre favorable aux spectacles  ; elle fut attribuée au Pere Caffaro, qui en désa
urs. Et dans sa lettre à l’Academie Françoise, il dit, en parlant des spectacles , qu’on n’y représente les passions corrompues, qu
e grand Magistrat, né en 1668, est mort en 1751. Que dit-il aussi des spectacles  ? Qu’ils nous ont appris à ne plus rougir des pas
ris à ne plus rougir des passions de l’amour &c. « Le charmes des spectacles , dit-il encore, les actions, qui y font représen
p; effaçant insensiblement cette pudeur importune… ainsi, soit que le spectacle ne cause qu’une émotion passagére, qui faussement
qu’il rappelle des passions plus durables… Ce qui fait le plaisir des spectacles , c’est ce qui en fait le danger, & on peut di
p; fils de François I., pour qu’il ne soit pas cité dans la cause des spectacles . Il fut aussi comtemporain de Moliere. Né en 1613
e Contemporain de Moliere à penser, que la pureté & l’utilité des spectacles , ne pouvoient se révoquer en doute ? Bayle lui-mê
e répandre des lumiéres. Quelles sont celles qu’il nous donne sur les spectacles du dix-sept & dix huitieme siécle ? « Les pié
éatre… Les principes de corruption … reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les Peres & les Meres ont l’impru
mêmes années, & dans lesquelles nous lisons expressément, que les spectacles sont contraires à la profession du Christianisme.
dit encore Mr. Nougaret, « mettent toujours l’amour en jeu ; mais le spectacle moderne, c’est-à-dire le Théatre Italien, met l’i
nous dit, dans ses refléxions sur l’art dramatique : 1°. Qu’on va aux spectacles , pour y retrouver ses penchans & ses vices. 2
perverti ; quoique l’Auteur y fasse assez connoître son goût pour les spectacles , il ne peut cependant s’empêcher d’avouer, que le
our les spectacles, il ne peut cependant s’empêcher d’avouer, que les spectacles exaltent les passions, & par là corrompent le
e, & déclara qu’il ne connoissoit rien de plus dangéreux, que les spectacles . Jeremie Collier, écrivain Anglois, qui, selon l
édie d’Esther. Et dans sa réponse à J. J. Rousseau, il avoue, que nos spectacles sont un poison dangéreux. Dans cette même réponse
ais que vous ne serez pas deshonnoré devant les hommes, en allant aux spectacles  ; mais comptez-vous pour rien, de vous deshonnore
de la Poësie lyrique, s’est aussi repenti, d’avoir travaillé pour les spectacles , & à baigné de ses pleurs, les lauriers, qu’i
cé d’avouer, qu’il pensoit comme les Théologiens, sur les dangers des spectacles . Voyez tom. 18. pag. 413. Nous ne devons pas pass
sera désormais assez téméraire, pour oser douter de l’utilité de nos spectacles  ? Ecoutons-le lui-même, il va nous en dire son se
aste & noble pinceau de Raphaël.1 » Le Public qui fréquente les spectacles , dit-il dans sa lettre déjà citée, « est aujourd’
casser les statuts de Jupiter. Il ajoute, que tous ceux qui vont aux spectacles , l’avoient assuré, que Zaïre auroit peu intéressé
à l’horreur du vice ? Tel est cependant notre Théatre, tels sont nos spectacles . C’est la décision du Prince des prétendus Philos
tes ? J’ai consenti, comme vous l’avez vu, à faire juger la cause des spectacles , par tout autre tribunal, que par ceux, auxquels
besoin de lettres de créance, pour être reçues à faire l’apologie des spectacles  ; cependant bien loin de les récuser, comme j’éto
e, & plus favorable à votre cause, & à celle des partisans du spectacle  ? Permettez que je vous fasse ici une question… C
mortels &c &c, sont-ils en état de prononcer sur la cause des spectacles , ou ne le sont-ils pas ? si vous me dites, que ce
, il n’en est que plus dangèreux. Dit le célébre de la Placette. Nos spectacles , dans leur état actuel, ne sont pas, à beaucoup p
ns, d’amuser les joueurs, & de distraire les libertins ? Sans les spectacles , à quoi ne seroient pas exposés les peres de fami
criminels. D’ailleurs on suppose ici, qu’on ne pourroit supprimer les spectacles , sans qu’il en résultât nécessairement un plus gr
c ces mortels, à qui il ne reste d’autre ressource, que de courir aux spectacles , ou de se livrer aux plus grands désordres ? Car
sordres ? Je supposé même pour un moment, qu’un Souverain ordonne des spectacles , pour empêcher de plus grands désordres, seriez-v
ue pour amuser des imbéciles, voudriez-vous vous y trouver ? Sans les spectacles , ajoutez-vous, à quoi les peres de famille ne ser
oi les peres de famille ne seroient-ils pas exposés ? Mais 1°. si les spectacles sont si nécessaires pour le bon ordre & la fû
par celle de leurs filles, leurs inclinations vicieuses. 2°. Sans les spectacles , à quoi &c ! Pour moi, dit Voltaire, dans sa
e de la débauche. N’y a-t-il pas assez de tems, avant & après les spectacles , pour se livrer aux mouvemens des passions les pl
moins de docilité dans les enfans, dans les Villes où il n’y a pas de spectacles  ? 5°. Si les spectacles sont ni nécessaires, pour
es enfans, dans les Villes où il n’y a pas de spectacles ? 5°. Si les spectacles sont ni nécessaires, pourquoi donc les interrompt
54 pour ses Etats, dans lesquels les Comédies, les Opéra & autres spectacles publics sont défendus, 1°. Tous les Vendredis de
& un bigot, ajouta le Philosophe, qui puisse refuser d’aller aux spectacles . Mr., lui répondis-je, je vous avoue ingénuement
re beaucoup de partisans, soit dangéreux, contagieux, &c. Or, les spectacles ont toujours eu, & ont encore beaucoup d’apol
faire l’Eglise, quoique puissent en penser tous les Peres &c, les spectacles ne peuvent être contagieux & contraires à l’e
u avoir alors tant de partisans ? Si du tems même de St. Cyprien, les spectacles étoient de vrais pestes, pourquoi n’y couroit-on
reaux, osa le premier entreprendre par écrit, en 1639, la défense des spectacles . Finissons enfin cette réponse par celle de St. A
à de son tems on s’autorisoit du grand nombre de ceux qui alloient au spectacle . Que répond ce St. Docteur ? « Ah ! disoit-il, si
e autre question. La voici… Cinquieme objection. MAis si les spectacles sont si contagieux, pourquoi donc les souffre-t-o
uffre. 7°. Théodoric, Roi d’Italie, avouoit, que ce n’étoit point aux spectacles , qu’on devoit attendre de la modestie & de la
ection. QUoi, Mr. me dit-elle, je verrai des Ecclésiastiques aux spectacles , & je croirai faire mal en y assistant comme
clésiastique, quels qu’ils soient, savent, ou doivent savoir, que les spectacles leur sont défendus. Ils en sont donc plus coupabl
tacles leur sont défendus. Ils en sont donc plus coupables, & les spectacles n’en sont pas plus innocens. Ces êtres indéfiniss
où il soit dit, que, pour former la jeunesse, il faille l’envoyer aux spectacles . L’université de Paris est bien éloignée de le cr
nstruire & vous toucher. L’Eglise, il est vrai, vous interdit les spectacles , & en excommunie les Acteurs ; mais rassûrez-
sente un plus efficace que la Prédication Evangélique. Volez donc aux spectacles , pour y entendre la voix de J.C. dont ces malheur
la chose aussi sérieuse, & promit de ne jamais plus paroitre aux spectacles . Cette réponse ne fut pas du goût d’une Dame fort
cles. Cette réponse ne fut pas du goût d’une Dame fort partisante des spectacles , & Mademoiselle sa fille fut fort aise de la
t on peut la condamner. Quel mal, aprés tout, y a-t-il d’assister aux spectacles  ? Mais, Madame, lui répondis-je, parce que vous n
de leur conduite ? Quel mal enfin, dites vous, fait-on en allant aux spectacles  ? Cette objection, Madame, n’est pas nouvelle. Le
s le demander : parce qu’ils ne voyoient pas de mal d’aller alors aux spectacles , ou parce qu’ils prétendoient qu’il n’y en avoit
spectacles, ou parce qu’ils prétendoient qu’il n’y en avoit pas, les spectacles en étoient-ils plus épurés, étoient-ils moins cou
Théatre ? Vous soutenez toujours qu’il n’y a point de mal d’aller aux spectacles , dit un Prélat de ce siécle ; mais qui de vous, o
être innocente, en méprisant celle de l’Eglise, qui vous interdit les spectacles , en vous en disant même les raisons ? Permettez e
i donc n’obéissez-vous pas à cette même Eglise, qui vous interdit les spectacles , fussent-ils même indifférens en eux mêmes ? 2°.
de ma fille, me fait sentir la mienne, son inconduite est l’effet des spectacles  ; elle y a appris l’art de me mépriser, & de
ré, & très-expérimenté. M’étant un jour confessée d’avoir été aux spectacles , il me demanda, si j’y avois fait du mal. Je lui
été suffisamment avertis, ne sont pas entiérement disposés à fuir les spectacles . Je veux, ajoutai-je, que Mr. votre Confesseur so
absolution, s’il ne vous trouvoit pas disposée à fuir entiérement les spectacles , & qu’il vous donneroit sa décision par écrit
ndre d’elles, tout ce qu’il ne faudroit pas savoir ? Un partisan des spectacles s’étant servi du nom d’un Religieux, pour dire, q
du nom d’un Religieux, pour dire, que ce n’est pas un mal d’aller aux spectacles , ajoute… Faloit-il donc prendre le nom d’un Prêtr
& Dames, je vous admire ! Vous vous escrimez sur le chapitre des spectacles , comme sur une chose sérieuse, & de la dernie
ai-semblance, auroit-il échappé aux Comédiens & aux partisans des spectacles  ? Quoi ! auroient-ils dit, les Papes défendent la
, que les Souverains Pontifes ont écrit, & fait écrire contre les spectacles . C’en est un autre, qu’ils ont excommunié & q
xigent de nous la raison, la politesse & le Christianisme… Si les spectacles sont mauvais, dit-on sans cesse, pourquoi le Pape
le Pape les souffre-t-il ? Mais je vous le demande à mon tour, si les spectacles sont innocens, pourquoi les Papes les condamnent-
êtes sincere ; examinez les raisons, qui condamnent ceux qui vont aux spectacles  ; elles sont également pour tous, & il est pa
se faire une conscience à sa mode. De plus, Mr., si vous n’allez aux spectacles , que pour y trouver des personnes, avec qui vous
trouveriez-vous vous-même poli ? Iriez-vous, s’il n’y avoit point de spectacles , & ne préféreriez-vous point de vous délasser
plus de droit que vous, & que vous l’avez acheté comme eux ? Les spectacles se donnent sans exception, pour tous ceux qui for
gens de probité, qui communient souvent, & qui cependant vont aux spectacles … « Que je crains, dit-il, que leur probité ne so
utre, oui c’est en vain, qu’on prêche, & qu’on déclame contre les spectacles , on ne cessera pas pour cela d’y aller. Oui, Mada
e 12 ou 13 ans. Je ne sais par quel motif, il lui ordonna d’aller aux spectacles . Le jeune homme n’y fut que par force ; mais rien
-il, à vous demander : ne permettez jamais que mes enfans aillent aux spectacles . Plût à Dieu que je n’y eusse jamais mis les pied
nnuye, les assemblées leur sont insipides : rien ne les amuse que les spectacles  ; ne leur sera-t-il pas au moins permis d’y aller
es occupations du grand nombre de ceux qui courent habituellement aux spectacles  ? Quelles sont les personnes qu’on se propose d’y
dangéreux, ni excessifs. » Or, peut-on appliquer ces caractéres à des spectacles absolument Illicites, & criminels ? Law. Coll
piéces les plus recherchées, & les plus à la mode. Tels sont les spectacles , qu’il n’a jamais été possible d’empêcher de nuir
Obligés encore plus que les autres à s’interdire la fréquentation des spectacles … ne se rendent-ils pas coupables devant Dieu, de
Discedite à me maledicti &c. Conclusion. VOilà donc les spectacles condamnés, & réprouvés par les Conciles d’Ori
s vérités de la Réligion. 5. L’Abbe Clément dans son sermon sur les spectacles . 6. Le Comte de Valmont tom. 2 pag. 106… Ordonn
42 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
tre. T ous les peuples de la terre ont des fêtes publiques et des spectacles  ; toutes les nations policées ont des théâtres, q
x, et lui en faire perdre le souvenir ; mais il doit établir dans les spectacles une police sévere, de peur que ces lieux d’assemb
efs d’un tel gouvernement laissent subsister un assez grand nombre de spectacles pour amuser le peuple, ils limitent pourtant ce n
mbre les grands théâtres, ils laissent sur-tout multiplier les petits spectacles , parce qu’ils ont pour eux l’avantage d’amuser le
grands théâtres, la censure la plus sévere. Quant à celles des petits spectacles , on leur permet d’être très licencieuses, pour vu
faire contre l’application de ce principe. On avance d’abord que les spectacles ne pouvant pas être très-nombreux, la prohibition
le nombre plus ou moins grand des individus qu’elle concerne : Si les spectacles sont nombreux, l’injustice des priviléges est plu
idus, puisqu’ils gênent dans leurs plaisirs les amateurs nombreux des spectacles . Ceux qui conviennent de la nécessité de la concu
s est la cause de la décadence du théâtre. La multiplicité des petits spectacles est dangereuse pour le peuple ; elle corrompt ses
inspirent le goût du vice, au lieu de l’amour des vertus. Ces petits spectacles , à un très-bas prix, ne sauroient nuire aux grand
’œuvres. Ceux qui avancent cette assertion, n’ont jamais assisté à un spectacle gratis ; les traits gais et touchans, les belles
se et promptitude, et vivement applaudis. Le peuple n’iroit pas à ces spectacles  ; il n’aime que les farces. Si le peuple n’alloit
pectacles ; il n’aime que les farces. Si le peuple n’alloit pas à ces spectacles , leur établissement cesseroit bientôt, et ne pour
que le peuple cherche les farces, il est certain que, dans les petits spectacles , les traits de vertu et de courage les plus exagé
us de plaisir. Les gens du monde, dégoûtés du beau, ne viennent à ces spectacles que pour ces traits dont la licence et la trivial
qui se plaîgnent de ce que la morale s’introduit même dans les petits spectacles , et de ce qu’elle y est ennuyeuse, tandis que le
oyens de forcer la paresse au travail, il ne faut donc pas fermer les spectacles au peuple ; tâcher qu’ils deviennent pour lui, sa
faudroit faire. On sait combien les soldats recherchent la garde des spectacles , qui leur vaut un surcroît de paie. La multiplici
es spectacles, qui leur vaut un surcroît de paie. La multiplicité des spectacles ne sauroit donc être dangereuse. Mais quand il se
sont aujourd’hui fort embarassés pour y satisfaire. Quant aux autres spectacles , il est certain que le possesseur d’un privilége
vilégiés. §. II. Doit-on prescrire aux entrepreneurs des différens Spectacles les quartiers et les lieux où ils doivent les pla
ers où ils doivent s’établir. Aucunement. L’intérêt des directeurs de spectacles , l’unique objet pour lequel ils travaillent, est
ersonnes du marais, du faubourg St.-Germain, de la Cité, demandent un spectacle , mais ces spectacles seroient sans spectateurs. I
du faubourg St.-Germain, de la Cité, demandent un spectacle, mais ces spectacles seroient sans spectateurs. Il seroit très-incommo
nsidérables pour le fixer dans son centre, il s’y établira bientôt un spectacle  ; mais c’est à lui seul à choisir le lieu qui lui
ce qui leur nuiroit. Ainsi elle ne peut pas forcer un entrepreneur de spectacle à s’établir dans un quartier ; mais elle pourroit
ster d’autres motifs d’interdiction. Mais, pourra-t-on permettre à un spectacle de s’établir à côté d’un autre ? Assurément, si
ritera la préférence, et sera sûr de l’obtenir. Il en est de même des spectacles . Si un entrepreneur ne veut pas avoir des voisins
out un quartier, et de se fixer au centre. A Londres, les deux grands spectacles sont très-près l’un de l’autre, et cette proximit
n’a jamais été l’objet d’aucune réclamation. Une loi qui banniroit un spectacle du voisinage d’un autre, nuiroit également, et à
n propriétaire eut un terrein si bien placé pour l’établissement d’un spectacle qu’il le vendit deux cent mille francs à un direc
aire exclure un théâtre d’un lieu particulier19. Tout entrepreneur de spectacle doit avoir le droit de l’établir quand il lui pla
par la loi. §. IV. Les genres doivent-ils être fixés aux différens Spectacles . Il seroit aussi ridicule d’obliger des acte
e preuves, que chez eux la censure dramatique n’existoit pas26. Leurs spectacles étoient des fêtes nationales, où un peuple entier
abord tous ses moyens : avant lui, on jouissoit de plus de liberté au spectacle  ; mais à cette époque le parterre étoit toujours
leur autorité jusqu’à interdire à quelques particuliers l’entrée des spectacles . Au moindre bruit, les sentinelles entroient par
si doux, si facile à conduire. Dans les lieux d’assemblée et dans les spectacles , il opposoit la résistance à la force armée, souv
4. Après avoir passé à la censure de la police, les pieces des petits spectacles devoient encore éprouver celle des comédiens Fran
ir. Aussi quelle licence, quelle hardiesse, aux directeurs des petits spectacles , d’oser se permettre de représenter, comme au thé
uefois ils retenoient pour leur théâtre une piece destinée aux petits spectacles . Mais le plus souvent ils jugeoient la piece trop
Mais le plus souvent ils jugeoient la piece trop au-dessus des petits spectacles , et trop au-dessous du leur ; alors ils la défend
iés, ils furent obligés d’adopter la gaze des bleuettes. Ces derniers spectacles étoient d’abord soumis à jouer la parade, ensuite
commenceroit qu’à 7 heures, c’est-à-dire, une heure après les autres spectacles . C’est sans doute aussi pour ne pas enfreindre le
r ne pas enfreindre les priviléges, que M. Séraphin ayant donné à son spectacle le titre d’Ombres Chinoises, Astley a nommé les s
stley a nommé les siennes Ombres Angloises. Enfin les curiosités, les spectacles ambulans étoient grévés, sinon de priviléges, du
s entraves réciproques, les redevances mutuelles, imposées aux divers spectacles . Comment suivre cette échelle, cette graduation d
rivilégiés. 15. Les Délassemens, les associés, et les autres petits spectacles des boulevards, sont remplis, les jours d’opéra,
u, Zaïre, le Grand Turc mis a mort, et le peuple suivoit tellement ce spectacle , qu’en peu d’années les directeurs, qui avoient c
erté du théâtre sera admise, toutes ces querelles entre les différens spectacles , entre les acteurs, entre les auteurs et les comé
des filles Saint-Thomas, parce que cette rue est trop voisine de leur spectacle . Comment détermineroient-ils la distance à laquel
ont encore moins de droit de solliciter la destruction de ce charmant spectacle , le seul où ils puissent prendre des leçons de ch
de la nation, où au moins de ses représentans. Autrement l’opéra, ce spectacle si magnifique, qui attire les étrangers, se croir
uit a cependant très-rarement des suites dangereuses. Le directeur du spectacle doit soumettre chaque piece à la censure du lord
43 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
célèbre Auteur(b), voyant la passion que les Peuples avoient pour les Spectacles , donnerent des instructions déguisées, sous l’app
isir. Voilà la premiere origine des Théâtres. Suivons cet Auteur : Le Spectacle , il entend sur-tout la Tragédie, est le plus util
Marchons sur les traces des Grecs qui avoient en si grand honneur les Spectacles , qu’ils les regardoient comme une partie essentie
e sujet. Il a fait voir comment la Scene seroit l’école des mœurs. Le Spectacle , dit l’Abbé d’Aubignac*, est une secrette instruc
.**. Les Censeurs à Rome pour conserver les mœurs avoient demandé les Spectacles . C’est un puissant remede, disoit le savant Scali
es. Il faut que nos Souverains se montrent à leur Peuple ; donnez des spectacles auxquels ils puissent assister sans danger, &
t est donc un des plus importants pour la politique. Vous avez eu des Spectacles méchaniques dont l’agrément uni à la décence a fi
e a fixé la curiosité universelle(a). Pourquoi ne pas renouveller ces Spectacles  ? ou bien, si vous l’aimez mieux, pourquoi ne pas
’Historien de Rome parlant encore un peu plus bas de l’origine de ces Spectacles , dit qu’elle fut pure, mais qu’ils étoient déchus
ier dit que la modestie & la candeur caractérisoient ces premiers Spectacles  ; Jocis modestis & ingenuis commendabantur
on du Théâtre a beaucoup exercé les Écrivains. On a cité en faveur du spectacle S. Thomas*****. Il est vrai que ce célebre Docteu
tat de relâchement & de licence. Bossuet a combattu fortement les Spectacles , en réfutant la fameuse Lettre attribuée au Pere
de chûte. Il ajoute qu’on croit faussement n’être pas amolli par les Spectacles  ; que les Auteurs tendent des piéges à la candeur
chaque siecle jusqu’au 12e. Voy. aussi le P. le Brun, fort ennemi des Spectacles **. On trouve dans l’ouvrage de cet Écrivain beauc
e Françoise, déclarer que je ne souhaite point qu’on perfectionne les Spectacles où l’on ne représente les passions corrompues que
nsuite de la Phédre de Racine ; ce Tragique, dit-il, a fait un double spectacle en joignant à Phédre furieuse, Hippolite soupiran
ntrigue postiche d’amour, & suivant la simplicité Grecque. Un tel Spectacle , ajoute-t-il, pourroit être très-curieux, très-vi
et. L’Auteur s’y montre très-bon patriote, & fait voir comment le Spectacle peut devenir une école utile à l’État & aux b
Nation du côté des objets que nous avons indiqués, enfin convertir le Spectacle en une École de mœurs, d’humanité, de sensibilité
44 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
ise aient combattu plus souvent et avec plus de zèle, que l’amour des spectacles . On voit en une infinité d’endroits de leurs écri
de soin pour empêcher vos enfants de s’affectionner à ces malheureux spectacles . Je sais bien que l’on prétend qu’il faut faire b
nce que l’on prétend mettre entre les comédies de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens ; et que ce n’est ni le scrupule ni l
resque rien dit contre l’attachement que l’on avait de leur temps aux spectacles , qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de just
x comédies de notre temps. Tertullien, dans le livre qu’il a fait des spectacles , entreprend de montrer que ces divertissements ne
lus violentes passions de l’homme, et qu’entre les plaisirs celui des spectacles est un de ceux qui le transportent davantage Chap
ervir à les fortifier et à les y entretenir. « Cependant, dit-il, les spectacles au contraire font revivre les passions dans les c
me être nommé devant lui Ch. 17. ? » Enfin Tertullien montre que les spectacles ne peuvent être permis aux Chrétiens Chap. 22., 1
p. 23. ; 2. par celui que Dieu même en porte, n’y ayant rien dans les spectacles qu’il ne condamne Chap. 24. ; 3. parce que les sp
en dans les spectacles qu’il ne condamne Chap. 24. ; 3. parce que les spectacles sont du nombre des pompes du diable auxquelles no
y a-t-il, ma Sœur, dans tout ce que ce grand homme allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des comédies d
tullien a estimé être le plus grand scandale qui se trouvait dans les spectacles des Païens, ne se rencontre-t-il pas dans les com
s personnes qui les regardent. Tertullien ne dit donc rien contre les spectacles des anciens, qui ne se puisse appliquer avec just
ous ferais voir que tout ce que S. Cyprien, ou l’auteur du traité des spectacles , qui est entre ses ouvrages ; tout ce que Salvien
lvien, et tout ce que les autres Pères de l’Eglise ont dit contre les spectacles des anciens, retombe naturellement sur les comédi
et en y portant, pour ainsi dire, l’Eucharistie L’Aut. du Traité des spectacles parmi les œuvres de S. Cyprien. encore présente
es Pères ont insisté particulièrement sur ce qu’il n’y avait point de spectacle , qui ne fût dédié à quelque fausse divinité, et q
nt qui vous en revient, en un mot renoncer à tout pour assister à ces spectacles , ils redoublent leur ardeur, et ils s’appliquent
les divertissements, et dans les délices qui sont inséparables de ces spectacles  ; qu’il les condamne, parce qu’on ne peut s’empêc
omme il ajoute en suite, « parce que ce sont ceux qui assistent à ces spectacles qui entretiennent la vie libertine de ceux qui le
le baptême ? N’est-ce pas de renoncer au diable, à ses pompes, à ses spectacles , et à ses œuvres ? Donc les spectacles et les pom
au diable, à ses pompes, à ses spectacles, et à ses œuvres ? Donc les spectacles et les pompes sont selon notre propre confession
sion les œuvres du diable. Et comment, ô Chrétien ! peux-tu aller aux spectacles depuis ton baptême, toi qui confesses qu’ils sont
s sont l’ouvrage du démon ? Tu as renoncé une fois au diable et à ses spectacles  : et par conséquent il est nécessaire, que lors q
quent il est nécessaire, que lors que tu retournes volontairement aux spectacles , tu confesses que tu retournes sous l’obéissance
ps leurs yeux, leurs oreilles, et leur âme. Il le faut, parce que les spectacles sont du nombre de ces pompes du siècle, et de ces
Chap. 22. Chap. 23. Chap. 25. Chap. 25. Ibid. L’Aut. du Traité des spectacles parmi les œuvres de S. Cyprien. Gal. 5. 2. Liv.
45 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
itter ce sujet. Madame, voila mon second cayer. § II.D Utilité des Spectacles . Après les aveux que j’ai faits dans le premier
lles sont mes vues, lorsque je soutiens, dans celui ci, l’utilité des Spectacles  : le coup-d’œil que je dois y jeter, vers la fin,
entraîné vers ces trois genres de plaisir, les trouve réunis dans le Spectacle dramatique. Voudrait-on que ce goût si naturel fû
vec moins de danger qu’au milieu de bien des cercles. Regardons notre Spectacle & ses Drames comme un moyen toujours prêt, do
G]. Mais, avec quel avantage n’établit-on pas l’utilité morale de nos Spectacles , s’il est certain, que le but de la plupart des P
oujours aimable, & de rendre le vice toujours odieux ? De pareils Spectacles sont bien au-dessus de tous ceux des Romains, &am
grandes Villes du Royaume, où il se trouve beaucoup de Riches, que le Spectacle ne dérangera pas, comme les Citoyens de Genève, d
ison suffirait, indépendamment des autres, pour prouver l’utilité des Spectacles , c’est un objet important, noble, relevé, digne d
publics) : l’enchantement des Représentations, & de leur brillant Spectacle , distrait les hommes d’objets desagréables ; au s
où il trouve des plaisirs inconnus ailleurs. Combien d’Etrangers les Spectacles seuls de la Capitale n’y retiennent-ils pas ? Le
mour & la présence des femmes, fassent tout l’inconvénient de nos Spectacles . Loin de-là, je soutiens que si, d’un côté, ces d
emmes sera précisément, lors de la Réforme proposée, ce qui rendra le Spectacle national plus réservé, plus digne de notre respec
s le Théâtre sous ce point de vue, lorsqu’il demandait : « 1. Si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes ? » 2. S’ils pe
re bien observées ? Mais on peut lui répondre : 1. En eux-mêmes, les Spectacles sont bons, louables, utiles : tout ce qu’on a dit
ote tirée de l’Instruction Chrétienne, convient que non-seulement les Spectacles en général sont bons (ce qui ne pouvait être révo
 ». 2. La réponse à la première question, résout aussi celle-ci : les Spectacles , s’ils sont utiles, peuvent s’allier avec les mœu
r victorieusement les Théâtres dramatiques ; ces trois choses sont le Spectacle , le Drame & l’Histrionisme. Examinons-les tou
ectacle, le Drame & l’Histrionisme. Examinons-les tour-à-tour. Le Spectacle est un amusement permis de droit divin & de d
en sont un autre genre plus rapproché de l’homme : enfin, il y a des Spectacles proprement dits, que l’homme social se prépare, q
dans sa Pièce seule qu’est la source du plaisir qu’on va chercher au Spectacle , il peut légitimement compter sur le jeu des Acte
ciété que le jeune-homme ou la jeune-fille vont trouver en sortant du Spectacle  : les honnêtes-gens leur feront chérir l’union sa
ine » : mais convenons, en consultant la raison, qu’en eux-mêmes, les Spectacles , sont légitimes, utiles ; qu’ils peuvent, par leu
les inconvéniens. On n’ignore pas d’ailleurs, que durant longtems les Spectacles se sont alliés chez les Romains, avec l’austérité
esque générale, comme on ne connaît la source, qui n’est pas dans les Spectacles , je me dispenserai de les justifier. A la vérité,
orsqu’Auguste voulut amollir les Romains par le plaisir, il abusa des Spectacles , des Arts, des Sciences en tout genre qu’il proté
ne Ville médiocre seraient-ils pour jamais privés des plaisirs que le Spectacle procure, surtout si l’on considère, que les desor
emps cet amusement aux Provinces éloignées ; il consiste en ce que le Spectacle dramatique, quoique momentané, retiendra chez eux
n traçant une route toute nouvelle. Par cette manière de défendre les Spectacles , on voit que j’abandonne tout ce qui peut blesser
seau dit dans sa Lettre à m. D’Alembert, que c’est par la fureur des Spectacles qu’Athènes a péri . Je n’en savais rien. Je pense
re avec autant d’aparence de raison, n’ont pas péri par la fureur des Spectacles , quoiqu’Auguste s’en soit servi pour assoupir leu
re avec monsieur Rousseau, pourvu que le peuple s’amuse, l’objet des Spectacles est assez rempli . Que sera-ce, si cet objet n’es
st assez rempli . Que sera-ce, si cet objet n’est pas le seul ? si le Spectacle forme la Jeunesse, & réjouit le Vieillard ? s
ribuer les billets dans chaque maison de son district. Les Édiles des Spectacles auraient chacun leur semaine, où ils présideraien
t taxées. On accorderait de même l’entrée journalière aux Auteurs. Le Spectacle serait soutenu sur les fonds publics ; & ce q
idée dans la disposition des articles qui regardent les Salles de nos Spectacles . *. Tels sont les Ménechmes, le Légataire, &
46 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
llusion, sur les dangers auxquels elles s’exposent en fréquentant les Spectacles , et sur l’influence que doit avoir leur exemple.
posa, et fit à ce sujet un discours si véhément, pour prouver que les Spectacles corrompraient infailliblement les Romains, que le
4, et une infinité d’autres païens, ont regardé la fréquentation des Spectacles comme le divertissement le plus propre à émouvoir
enfants, une mère et sa fille, de graves sénateurs, se plaisent à ce spectacle immoral, repaissent leurs yeux de cette scène imp
sé 5 Juvenal ne le cède point à Ovide dans la peinture qu’il fait des Spectacles . L’empereur Julien lui-même n’en jugeait pas plus
n 18, Salvien 19, etc. décident « qu’un Chrétien ne peut assister aux Spectacles , sans abjurer sa Religion, et sans violer la prom
ne des mœurs, a fait, de la représentation et de la fréquentation des Spectacles , l’objet de ses censures : elle n’a rien oublié p
passions : et rien ne les excite davantage, que la fréquentation des Spectacles . II. Le Christianisme tend à nous rendre conforme
u et faites pour sa gloire. Or, qui peut se flatter, en assistant aux Spectacles , d’agir pour Dieu ? Qui oserait lui offrir cette
Christianisme, elle se croit obligée de s’interdire pour toujours les Spectacles , comme les plaisirs qui en éloignent le plus. Ces
mes rachetées du Sang de Jésus-Christ. Comment, après cela, aller aux Spectacles , et se croire innocent ? Le serait-on, en fournis
la terre. » Il est cependant des Chrétiens qui osent avancer que les Spectacles contribuent beaucoup à former la Jeunesse. Mais l
nre de plaisir, et voient avec tranquillité leurs pénitents venir des Spectacles au Tribunal de la réconciliation, et passer de la
es au Tribunal de la réconciliation, et passer de la Table sainte aux Spectacles … Point de règle plus fausse que de juger de la mo
éponse de Bossuet à Louis XIV qui lui demandait son sentiment sur les spectacles , est courte, décisive et pleine de sens : « Sire,
les spectacles, est courte, décisive et pleine de sens : « Sire, les Spectacles ont pour eux de grands exemples ; mais ils ont co
’explique en ces termes : « Je ne souhaite pas qu’on perfectionne les Spectacles , où l’on ne représente les passions corrompues qu
elle devrait donc être la sévérité des nations chrétiennes contre les Spectacles  ! » Bourdaloue, dans son sermon sur les diverti
ents du monde, se propose cette question qu’il résout de même : « Les Spectacles profanes où assistent tant de mondains oisifs et
ilà bien des questions résolues. Vous nous demandez sans cesse si les Spectacles et les autres plaisirs publics sont innocents pou
ans cette action que sa gloire et le désir de lui plaire ? Quoi ! les Spectacles , tels que nous les voyons aujourd’hui, plus crimi
tre, que par les scènes impures ou passionnées qu’elles débitent, les Spectacles seraient des œuvres de Jésus-Christ ? Jésus-Chris
e l’autoriser par sa présence. » « Parmi les personnes qui vont aux Spectacles , y en a-t-il beaucoup qui connaissent toute la pu
n ? Quelle croyance méritent-elles donc, quand elles assurent que les Spectacles ne font aucun tort à leur vertu ?… Qu’elles appre
ant ?… On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c’est un spectacle offert à toutes sortes d’esprits, dont la plupart
er d’un long travail, ne peut-elle pas justifier la fréquentation des Spectacles  ?… La nécessité de se nourrir, ne pouvant servir
iers retranchements, chercheront-ils à s’appuyer sur la tolérance des Spectacles à Rome ? Mais on leur répondra avec M. Desprez de
on et des Mœurs ? Pour ne rien laisser à désirer sur la question des Spectacles , nous allons citer des autorités qui ne seront su
Théâtre. Voici ce que le célèbre Racine écrivait à son fils sur les Spectacles . « Croyez-moi, mon fils, quand vous saurez parler
bien que vous ne serez pas déshonoré devant les hommes, en allant aux Spectacles  ; mais comptez-vous pour rien de vous déshonorer
rien de déshonnête ni de criminel dans la pièce, que celui qui va au Spectacle , n’y apporte point de penchant au vice, ni une âm
’avouer que rien ne serait plus utile, que la suppression entière des Spectacles . « Je crois, disait-il, que c’était précisément à
 » La voie la plus sûre, selon lui, pour faire tomber le goût de nos Spectacles , c’est d’élever les jeunes gens de manière qu’ils
le vice. Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des Spectacles publics où les pères et les mères ont l’imprudenc
ur justifier la composition des Ouvrages dramatiques et le danger des Spectacles , les textes prétendus favorables, les anecdotes f
nce et de la vertu purement humaine, fussent ils réunis en faveur des Spectacles profanes, ils n’ont jamais obtenu, ils n’obtiendr
ience. Il ne croit pas, comme bien des penseurs de nos jours, que des Spectacles et des Mœurs puissent jamais être choses compatib
Homme, qu’il abandonne. « Ce qui établit la prétendue nécessité des Spectacles , n’est point la bonne conscience qui éteint le go
massacres des gladiateurs n’étaient pas si barbares, que ces affreux spectacles . On voyait couler du sang, il est vrai ; mais on
ureuses de Comédie.38. » « Enfin, quelle idée peut-on se former des Spectacles , si l’on en juge par le caractère des personnes q
nfondre avec ces gens oisifs et corrompus ?… 39. Quel cri contre les Spectacles  ! Et quelle force ne doit-il pas avoir, quand on
27. Dissertation sur la Tragédie de Semiramis. 28. Lettres sur les Spectacles . 2 vol. La lecture de cet Ouvrage et de la vingt-
à désirer à quiconque voudra examiner plus à fond la question sur les Spectacles . 29. I. Cor. XV. 33. 30. Tuscul. Liv 4. 31. Ma
 4. 31. Matth. XV. 14. 32. Matth. XVIII. 6. 7. 33. Lettres sur les Spectacles , déjà citées. 34. Telles furent celles d’un célè
 : « Quels parents sages et timorés conduiront leur fille à un pareil Spectacle  ? Et, ce que je dis de celui-là, je le dis de tou
n des sentiments légitimes. 38. Ce que Jean-Jacques Rousseau dit des Spectacles , s’applique naturellement à ces Théâtres de Socié
jet de terribles exemples. 39. C’est d’après ces Principes, que les Spectacles ont été proscrits à Genève, à Utrecht, et dans le
e année. « En Congrès le 16 Octobre 1778. Comme la fréquentation des Spectacles et des lieux publics d’amusement, tend malheureus
senter, ou encourageront par leur présence ou autrement ces sortes de Spectacles seront jugées indignes de conserver leur emploi,
ce qu’il lui apprenait, et ajouta : Puisque le Congrès a défendu les Spectacles , je n’irai sûrement peint. Cette réponse nous don
raison dire aussi : Puisque la raison et la religion ne défendent les spectacles , je n’irai sûrement point.
47 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
ber dans l'hérésie sur la fin de ses jours. Son témoignage contre les spectacles ne saurait en être affaibli, il fut écrit avant s
posa au commencement du troisième siècle un traité complet contre les spectacles qui est un des beaux monuments de l'antiquité. Ce
t sur l'idolâtrie tout ce que le zèle des Pères a prononcé contre les spectacles , comme si l'intérêt des bonnes mœurs ne devait êt
trouvent pas moins leur application. Tertullien, qui combat tous les spectacles , les réduit à quatre ; le cirque, où l'on faisait
rs de corde, des sauts périlleux, etc. Ce sont des restes des anciens spectacles . Le théâtre subsiste en entier : il est à bien de
iolatur, Divinitas construpatur. » C.  38. Nous renonçons à tous vos spectacles , ainsi qu'à tout ce qui leur a donné la naissance
mais rien ne peut affaiblir ce qu'il a dit dans son traité contre les spectacles , que tous les siècles ont admiré. Nous en allons
ons donner une traduction abrégée. Traité de Tertullien contre les Spectacles . « 1.° Connaissez, serviteurs de Dieu, vous
œurs, parmi tant d'autres erreurs du siècle, condamnent le plaisir du spectacle , afin que vous ne péchiez ni par dissimulation ni
ni la conscience ? Erreur dangereuse : nous allons démontrer que les spectacles sont opposés à l'un et à l'autre. On nous accuse
ectacles sont opposés à l'un et à l'autre. On nous accuse de fuir les spectacles par lâcheté, afin que nous rendant la vie dure pa
é même, n'a-t-il pas créé et donné aux hommes tout ce qui compose les spectacles , les murailles, les décorations, les bêtes féroce
te on n'en trouvera pas qui dise en termes exprès, vous n'irez pas au spectacle , comme elle dit, vous n'adorerez point les idoles
ent le démon et ses pompes, que dans l'idolâtrie et la corruption des spectacles  ? Tout y est idolâtrie et superstition, dans l'or
n Toscane, et y avaient apporté avec bien d'autres superstitions, les spectacles , comme des actes de religion, d'où ils ont passé
notre horreur. « 7.° Quoique l'origine et les cérémonies de tous les spectacles , à peu près les mêmes, soient pleines d'idolâtrie
dites-vous, il n'est donc pas permis d'y aller, même hors le temps du spectacle . C'est une erreur. Le lieu par lui-même n'est poi
point, on y joignit les bêtes féroces, on en fit le plus frappant des spectacles . Ces honneurs superstitieux et barbares pour les
et d'acteurs. « 13.° C'en est assez pour nous convaincre que tous les spectacles sont remplis d'idolâtrie, et par conséquent inter
de toute idolâtrie, la corruption du siècle, qui règne dans tous les spectacles , doit les faire détester. Il est une concupiscenc
se, et si cette concupiscence règne quelque part, c'est assurément au spectacle , où toutes les espèces sont distribuées. (On tâch
hagrin, l'emportement et la colère, Comment donc le concilier avec le spectacle , où tout est dans l'émotion ? Partout où il y a d
nt, comme les autres l'émotion secrette du plaisir. On ne va point au spectacle sans l'aimer, on ne s'y affectionne point sans to
oins dans le vice. « 16.° Puisque la fureur est défendue, fuyons les spectacles où elle règne. Voyez ce peuple qui court avec tra
indre son jugement ; mais il ne les voit que trop, aussib ien que nos spectacles . Fuyons-les donc pour n'être pas aperçus de celui
t de l'inconséquence des hommes. Ces mêmes Magistrats qui donnent des spectacles au peuple, dégradent un métier dont ils font tant
rtrir le visage à coups de ceste ? « 24.° Il est donc évident que les spectacles sont l'ouvrage du démon et déplaisent à Dieu, que
Demandons aux Païens s'il est permis aux Chrétiens de se trouver aux spectacles . Cet homme n'y va plus, disent-ils ; il est donc
citiam addiscet attonitus in Mimos. » Rien de plus dangereux dans les spectacles que les parures recherchées, le mélange des deux
y a cent autres exemples de gens rejetés de Dieu après avoir été aux spectacles . On ne peut servir deux maîtres : point de sociét
e sait si vous êtes Chrétien, et ne vous en croira, en vous voyant au spectacle . Mais songez à ce que le ciel ordonne de vous. Ta
délices et leur gloire : vous ne soupirez qu'après les agitations des spectacles . Ne pouvons-nous vivre sans quelque plaisir, nous
e instruit de nos mystères, vivre uni à Dieu ; voilà les délices, les spectacles des Chrétiens, ils sont saints, perpétuels, accor
-il du sang ? vous avez celui de Jésus-Christ. « 30.° Quel plus beau spectacle que l'avènement du Seigneur triomphant, la joie d
cien et tant de fois renouvelé sera consumé par le feu ! quel immense spectacle , quel étonnement, quel ravissement, quel transpor
isciples pour faire croire qu'il était ressuscité. Pour voir ce grand spectacle , vous n'avez pas besoin de Consul, de Préteur, de
48 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
tre. ME sera-t-il difficile de prouver que l’Opéra-bouffon est un Spectacle parfait ou qu’il peut le devenir ? Je ne crains p
tout à la fois le faste & le goût, se fut rendu l’admirateur d’un Spectacle ridicule ? Cette Ville est trop éclairée, trop am
ussitôt ! Une pareille idée tombe d’elle même. Si l’on ne trouvait au Spectacle Moderne du Sublime & de grandes beautés, irai
peindre, & des Tragédiés qui se ressemblent toutes, il adopte un Spectacle nouveau ; non parce qu’il a quelque mérite ; mais
ement ; le Négociant s’occuppe de son commerce ; on va se délasser au Spectacle des fatigues de la journée ; ce n’est point le ca
que l’on y sois tenté d’oublier, ainsi qu’en France, tous les autres Spectacles . Si l’on ne voit pas dans les autres Cours, des t
Ces vaines repliques ne sauraient ébranler les partisans du nouveau Spectacle . Ils sont trop persuadés de son mérite, pour fair
ons-nous ? Corneille, le grand Corneille a prophétisé la naissance du Spectacle moderne, a prévu combien il charmerait la France.
de rapporter en est une preuve, Boileau nous apprend pourquoi ce Spectacle nous fait tant de plaisir. L’énnemi juré des
prit avec plaisir reconnaît la Nature. Je conseille aux Acteurs de ce Spectacle charmant de le faire écrire, en grosse lettres d’
ué, au lieu d’un Marechal-ferrant, d’un pauvre laboureur, &c ? Le Spectacle est fait pour amuser, ou plutôt pour instruire ce
ans sa bassesse. S’il manque de ce sublime qu’on voit dans les autres Spectacles , c’est une singularité qui le distingue, bien loi
ux autres Théâtres de lui dérober. La plus-part des Poètes du nouveau Spectacle paraissent avoir raison de se persuader que le st
plaît généralement. Poussera-ton la malignité jusqu’à disputer au Spectacle Moderne l’avantage de plaire à tout le monde, je
mporter les suffrages des savans & des ignorans6. » Les Drames du Spectacle dont je parle, ont le bonheur de satisfaire à ces
ce que je viens de dire, que nous ne saurions trop aimer cet agréable Spectacle . Apprenons par cœur ces paroles de Tacite ; elles
e suffiraient pas pour calmer l’ardeur que nous ressentons pour notre Spectacle favori. Concluons en, que le Spectacle moderne n’
que nous ressentons pour notre Spectacle favori. Concluons en, que le Spectacle moderne n’inspire point un enthousiasme qui tient
les Sédaine & les Anseaume ? Il faut donc que le genre du nouveau Spectacle ait de certaines difficultés, puisque même des ho
ntage9. » Convenons que tout autorise le prodigieux succès du nouveau Spectacle . Mr. Diderot ne dédaignerait pas non plus le genr
l’ouvrage d’un homme ordinaire ». Dernières objections contre ce Spectacle . Mais je ne puis dissimuler qu’on fait contre
n triomphe, il osa se montrer au grand jour, & devint dans peu le Spectacle de la nation. » Voilà, je l’avoue, une critique à
Poême Dramatique, sans art, sans partie, sans raison10. » Le nouveau Spectacle pourrait-il mieux être défini ? Quelqu’un qui par
force ni génie, à quoi faut-il en attribuer la cause, si ce n’est au Spectacle moderne ? N’est ce pas depuis son établissement q
instant, ils nous approuveront bientôt. Si l’on eut toujours aimé le Spectacle des Mistères, des Actes des Apôtres, nos Théâtres
ce. Voilà quels sont les grands coups que l’on veut porter au nouveau Spectacle , Ses énnemis prétendent l’accabler par de fortes
49 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
s font l’un et l’autre à l’égard d’une même personne, qui revient des Spectacles avec moins de force et plus d’orgueil, et qui n’e
V. Il y a plus d’espérance pour les personnes, qui sont touchées des Spectacles , mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont f
faut condamner. VI. Car il ne s’agit pas de dire qu’on est revenu du Spectacle comme on y est allé. Les pertes qu’on y fait, son
affaiblit et se corrompt. VII. Entre les jeunes personnes qui vont au Spectacle , y en a-t-il qui connaissent toute la pureté de l
le croyance méritent donc ces personnes, quand elles assurent que les Spectacles ne font aucun tort à leur vertu ? Quand elles aur
e vertu, elles tiendront bien un autre langage. VIII. En effet, ou le Spectacle attache et fait plaisir, ou l’on en est mécontent
et satisfait si les plaies descendent bien avant. X. Tout ce qui est Spectacle est passion. Les sentiments ordinaires et modérés
elle aime, et elle aime ce qu’elle veut sentir. Voilà ce qui mène aux Spectacles . Mais c’est le comble de la misère de ne pouvoir
oit en devenant frénétique, et en riant de ses propres maux. XIV. Les Spectacles sont cette frénésie réduite en art ; il n’y a pas
désordre ; et c’est en effet tout l’exercice des Chrétiens. Mais les Spectacles rendent le dégoût des vrais biens encore plus gra
tous les vices ; mais l’un et l’autre sont certainement la suite des Spectacles , et toujours dans la même proportion qu’on les ai
un plus grand objet. Ceux même qui sont les plus passionnés pour les Spectacles , en sentent bien le vide et le faux, s’ils ont de
imable. XXII. Il est vrai aussi que toutes les personnes qui vont aux Spectacles n’en sont pas également blessés ; mais c’est la l
t la louange de la Grâce de Jésus-Christ, et non la justification des Spectacles . La miséricorde de Dieu est encore plus infinie q
us dire dans un entretien. Il ne s’agit pas de traiter ici à fond des Spectacles , et vous n’attendez pas de moi ce que des personn
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
ance applaudit ; j’ai cru que je devais m’arrêter quelque tems sur un Spectacle merveilleux qui lutte avec succès contre l’Opéra-
lles que doivent adopter tous les Peuples qui connaissent ce genre de Spectacle  : observons tout-à-la-fois ce qui concerne notre
nt, & une utilité plus étendue. Ancienneté & origine de ce Spectacle . L’Opéra-Sérieux est le plus ancien Spectacle
& origine de ce Spectacle. L’Opéra-Sérieux est le plus ancien Spectacle du monde. Il dévança de long-tems la Comédie &
Les Grecs ne sont point encore les inventeurs de ce genre brillant de Spectacle  ; ils sont même privé de la gloire de l’avoir per
it dans les Temples aura conduit naturellement à composer un genre de Spectacle dans lequel des troupes d’hommes chantaient ensem
plusieurs troupes de Danseurs, établirent dans leur Ville de pareils Spectacles , environ l’an 320 du monde. Ce ne fut que quatre
. Il ne paraît pas que les Romains ayent fait changer de forme au Spectacle chantant qu’ils trouvèrent en Grèce. Loin de lui
ans les Livres Saints. Venise se distingua bientôt dans ces sortes de Spectacles . Elle s’acquit la réputation d’y éxceller, réputa
ers Opéras d’Italie étaient tirés de l’Ecriture Sainte ; car tous les Spectacles sérieux sont à leur origine liés à la Religion.
tes de son tems, fit appercevoir les beautés que réunirait un jour ce Spectacle superbe. La Ville eut enfin sa part des divertiss
l était entremêlé, firent désirer qu’on put jouir souvent d’un pareil Spectacle . L’Abbé Perrin sollicita auprès du roi l’établiss
en sa saveur ; il rendit bientôt l’Opéra Français un des plus fameux Spectacles de l’Europe. Il dut aussi au bonheur de rencontre
enne, sera entièrement achevée. Il y a toute apparence qu’alors notre Spectacle lyrique sera fixé pour toujours. Ce superbe Théât
Paris ; ainsi dit un Auteur45, les Ediles avaient à Rome le soin des Spectacles . MM. Rébel & Francœur dont les chefs-d’œuvres
les Gentilshommes de la Chambre47 veillent à tout ce qui concerne les Spectacles en général. Ces augustes Mécènes des talens, les
iens de nos jours, n’introduiront pourtant qu’avec ménagement dans ce Spectacle , un chant moins grave ; ils conserveront une part
Pour revenir à l’Histoire de l’Opéra-Sérieux ; peu s’en fallut que le Spectacle lyrique ne prît en se montrant en France la forme
hansons aussi enjouées, aussi gaillardes, que les Ariettes du nouveau Spectacle . Le Prologue des Fêtes de l’Amour & de Bachus
e ? il serait absurde de le croire. Nous adoptons un genre nouveau de Spectacle , parce qu’il nous a paru qu’il était agréable. D’
du grand Opéra. L’Opéra-Sérieux a été comblé d’honneurs qu’aucun Spectacle ne peut se vanter d’avoir reçu. L’on vit danser a
amais le secours des machines, que nous plaçons naturellement dans un Spectacle où tout est merveilleux. D’après cet èxposé sincè
idée ; on n’y voit ordinairement ni danse, ni chœur, ni machines, ni Spectacle  : est-il comparable au nôtre ? Une observation qu
a de contradiction dans les moindres actions des hommes ! Idée du Spectacle lyrique. Essayons maintenant de donner une ju
une juste idée de l’Opéra-Sérieux, tel qu’il est en France. C’est un spectacle qui réunit tout ce qui peut plaîre, comme les déc
à s’accoutumer aux merveilles qu’on lui présente, la Scène change, un Spectacle différent se découvre, d’autres Acteurs paraissen
n attendu que des Drames maigres, décharnés, vides d’actions & de spectacles , l’emporteraient sur le grand-Opéra, qui oblige t
ue le Théâtre lyrique est le seul qui puisse nous donner une idée des Spectacles étonnans des Grecs & des Romains. Philippe Du
és qui seraient ridicules sur d’autres Théâtres ; mais le genre de ce Spectacle semble les éxiger, & veut en même-tems que se
ensemble sur les mêmes principes qui dirigent les Auteurs des divers Spectacles . Il faut que la prémière Scène renferme une èxpos
être puisés dans la Fâble. Les prodiges, la variété, la pompe de Spectacle qui doivent toujours accompagner le grand Opéra,
éraient, fournissent des incidens qui sont très-analogues au genre du Spectacle lyrique. L’Histoire ne lui ouvre qu’un champ stér
les mêler de quelque chose de fabuleux. Son genre éxige absolument du Spectacle & de la variété, sans quoi il serait d’un enn
éâtre lyrique rejette l’incroyable avec autant de soin que les autres Spectacles . Il serait loin de s’écarter de l’impossible, s’i
-je me répéter,) je crois qu’on s’est mal-entendu en soutenant que ce Spectacle n’était susceptible d’aucune vraisemblance. On a
Dieu même peut à peine le faire recevoir. L’Opéra-Sérieux est le seul Spectacle dans lequel on veuille bien le supporter, quoiqu’
e est toujours admirable, & qu’elle l’élève au-dessus de tous les Spectacles de l’Europe ; mais quand elle est mal placée, ell
ées grandes & majestueuses. Quinault connaissait bien le genre du Spectacle qu’il a formé ; & Lully qui ne put s’accommod
plaire, non-seulement à ceux qui ne chérissent que la magnificence du Spectacle  ; mais encore à l’homme de goût. Bien des cho
lle le fait mépriser des Etrangers. La petitesse de nos Salles de Spectacles , & sur-tout de celle du grand-Opéra, révolte
e du grand-Opéra, révolte justement tous les étrangers. La Salle d’un Spectacle si magnifique devrait être proportionnée aux merv
ques soient plus célèbres que nos Théâtres, au lieu que les Salles de Spectacles des Etrangers méritent souvent plus d’attention q
ent ; & que par ce que tout Paris ne peut pas jouir à la fois des Spectacles qui sont en droit de lui plaire. Les danses, les
outrés de Rameau devraient bien faire cette réfléxion : Lully créa le Spectacle lyrique en France ; son seul génie le soutint : p
nos jours ne nous donnaient lieu d’espérer un heureux changement. Un Spectacle ne se soutient qu’en offrant souvent des nouveaut
que je viens de rapporter de la sensation moins vive que fait ce beau Spectacle , & qui nous donnent peut-être lieu d’appréhen
être de loin sa perte totale, si l’on n’y met ordre, c’est le nouveau Spectacle . Un tems peut venir que si Lully sortait de son t
ue. Il faudrait donc réunir, ainsi qu’on l’avait sagement proposé, le Spectacle moderne au Théâtre fondé par Quinault pour la glo
a musique avec la musique ; on formerait par cet heureux èxpédient un Spectacle lyrique complet. Après le chant sérieux, on passe
rand-Opéra dans tout son éclat. Si le nouveau Théâtre surpasse le Spectacle lyrique. Il se présente ici une question impo
ferme leur action. On n’a point jusques à présent tant critiqué notre Spectacle favori que le grand-Opéra. Lorsque même ce dernie
rs tous ceux qui s’avisent de critiquer l’usage de la musique dans ce Spectacle superbe, devraient bien s’appercevoir que le chan
il avait ses raisons ; l’aimable Quinault consacrait ses veilles à ce Spectacle . Mais qu’il est faible dans les critiques qu’il l
uel est celui qu’on doit préférer, fesons un parallèle éxact des deux Spectacles . Sur tout gardons-nous de rien embellir de rien d
Opéra-Bouffon avec l’Opéra-Sérieux. On ne peut disconvenir que le Spectacle du grand-Opéra ne soit magnifique ; celui de l’Op
n doit admirer la violence que j’ai faite à mes sentimens. Mais si le Spectacle moderne perd du côté des paroles ; si son Drame,
51 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
ajoutant des chants placés à propos, ils attireroient les hommes à un spectacle où les charmes de la Poësie Lyrique & de l’Im
itative seroient réunis. Nous ne sommes pas étonnés de voir naître ce spectacle dans la Grece, le Pays des Muses, puisqu’il a dû
les intermedes contenoient des choses graves & sententieuses. Ces Spectacles ne se donnoient point au Peuple pour de l’argent,
ivée. Les Missionnaires trouvant dans cette Nation cet amour pour les Spectacles , y firent exécuter des Piéces sur nos Mysteres, c
: enfin nous voyons dans ce Pays si éloigné du commerce des Muses, un Spectacle qui ressemble à celui des Grecs. Une Tragédie qui
ie, ou de la Comédie, tout est moral. Les Chinois, grands amateurs de Spectacles , n’y connoissent pas la régularité, puisque leurs
teurs de Spectacles, n’y connoissent pas la régularité, puisque leurs Spectacles , dit Acostat, durent dix ou douze jours de suite,
inois, & la Tragédie fut précédée d’une Comédie à la Chinoise. Ce Spectacle étoit mêlé de chants & de danses. M. de la Lo
ter à Siam, & il nous apprend que les Siamois ont encore un autre Spectacle , qu’on peut comparer à celui que les Rapsodes don
glises la Passion. Ces Acteurs qui restent sur le Théâtre tant que le Spectacle dure, me rappellent nos anciennes Représentations
dû aussi apprendre à tous les Poëtes que pour attirer le Peuple à un Spectacle , il faut lui procurer l’un ou l’autre de ces deux
ême Réflexion a dû encore faire sentir à tous les Poëtes, que pour le Spectacle destiné aux larmes, il leur falloit choisir les p
, n’est point arrivé, parce qu’on n’a pas commencé par réfléchir. Les Spectacles nacquirent chez les Grecs des Chants de Bacchus,
52 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
s Confessions. J'avais en même temps une passion violente pour les Spectacles du Théâtre, qui étaient pleins des images de mes
quoi qu'il n'y eût rien que de feint dans ces représentations, et ces Spectacles ; et lors que ces amants étaient contraints de se
ant qu'on recherche de faux Dieux à l'honneur desquels on célèbre ces Spectacles du Théâtre, qui déshonorent et corrompent le corp
erai pas dans la voie que vous m'avez proposée, si vous ne donnez des Spectacles à mes yeux, et des objets à mon esprit, qui me ti
nous leur faisons quitter ? Les laisserons-nous sans leur donner des Spectacles qui leur plaisent, et qui les occupent ? Ils mour
enter, et les retenir ? Il faut sans doute que nous leur donnions des Spectacles pour d'autres Spectacles. Mais quels Spectacles p
l faut sans doute que nous leur donnions des Spectacles pour d'autres Spectacles . Mais quels Spectacles pouvons-nous offrir à un h
ous leur donnions des Spectacles pour d'autres Spectacles. Mais quels Spectacles pouvons-nous offrir à un homme Chrétien que nous
pouvons-nous offrir à un homme Chrétien que nous voulons retirer des Spectacles vains, et profanes du monde ? Je rends grâces à n
otre Seigneur de ce qu'il nous a marqué dans le Verset suivant, quels Spectacles nous devons fournir aux amateurs des Spectacles.
Verset suivant, quels Spectacles nous devons fournir aux amateurs des Spectacles . Oui nous consentons, et nous approuvons que le C
tissements du Cirque, du Théâtre, de l'Amphithéâtre, cherche d'autres Spectacles . Nous ne voulons point qu'il en manque. Que lui d
e par la crainte ; Car pourquoi tend-il tous les jours les pièges des Spectacles  ? pourquoi présente-t-il tant de vanités et d'inf
ots, ce que vous devez rejeter, et ce que vous devez aimer. Fuyez les Spectacles , mes bien aimés, fuyez ces Théâtres infâmes du Di
malin: Mais s'il faut relâcher votre esprit, si vous vous plaisez aux Spectacles , l'Eglise notre sainte et vénérable Mère vous en
vous en fournit de plus excellents et de plus agréables ; ce sont des Spectacles salutaires qui remplissent l'esprit de joie. D
. des paroles du Seigneur. Un bon Chrétien ne veut point aller aux Spectacles , et en cela même qu'il réprime sa passion, et qu'
rer. Il y a donc des Chrétiens qui sont si malheureux que d'aller aux Spectacles , et d'y porter un si saint nom pour leur condamna
Lieux infâmes qui perdent tout le monde, ou plutôt les Villes ou ces Spectacles sont représentés, et particulièrement les personn
ître 463; du même Livre. Celui qui a une passion violente pont les Spectacles du Théâtre, ne sera pas moins transporté pour l'a
re; peut-être que ces chemins nous conduisent aux Jeux publics et aux Spectacles qu'il défend ? Dieu nous a peut-être laissé ce té
ne seraient pas agréables s'ils n'étaient injurieux à Dieu. Dans ces Spectacles dont nous avons parlé, nous nous déclarons en que
t au Baptême, n'est-ce-pas de renoncer au Diable, à ses Pompes, à ses Spectacles , à ses ouvrages. Nous les suivons toutefois après
ous les suivons toutefois après le Baptême ; nous savons bien que ces Spectacles sont des inventions du Diable: nous y avons renon
enonce, dit-on en se faisant baptiser, au Diable, à ses Pompes, à ses Spectacles , et à ses œuvres: et l'on ajoute aussitôt après,
iable, méprise et quitte son Dieu: Or les Démons se trouvent dans les Spectacles et dans les Pompes solennelles, de sorte que quan
fin rien ne subsiste sans la tête. Mais si l'on ne trouve pas que ces Spectacles dont nous avons parlé soient de si grande conséqu
ens sont si détestables. Où trouvera-t-on chez eux tant de malheureux Spectacles  ? Où sont leurs gladiateurs, et tous ces prodiges
s, les Eglises seront elles plus remplies, que les Lieux destinés aux Spectacles  ? Les paroles de l'Evangile sont-elles une plus v
53 (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172
i doit venir, ou si nous devons en attendre un autre ? O les grands spectacles , que nostre Evangile nous présente ! On y voit sa
e, & la récompense d’une danseuse, qui a perdu toute pudeur. Quel spectacle  ! On y voit le Fils de Dieu renverser les loix de
e un témoignage authentique au grand miracle de son Incarnation. Quel spectacle  ! On y voit encore des hommes incredules & mo
a solitude de l’un, de la Doctrine & de la croix de l’autre. Quel spectacle  ! Il n’y en a point, dit saint Cyprien, qui soien
ront leur sanctification & leur joye, & non pas en voyant ces spectacles profanes, que les Payens recherchoient avec tant
lies. C’est l’exemple que je me propose de suivre en vous parlant des spectacles de nostre siecle : persuadé, que plusieurs Chréti
par l’intercession de Marie. Ave Maria. Pour avoir une juste idée des spectacles , il les faut considérer, Messieurs, sous deux fac
je me suis imposé la loy de ne rien dire qui convienne uniquement aux spectacles des Payens, & qui ne soit à la portée de nost
à la portée de nostre siecle ; je me contenteray de dire, que si les spectacles de nos jours sont exempts de crime, comme quelque
tre des combats continuels. La Religion se croyant deshonorée par les spectacles , les a rigoureusement condamnez ; & il n’y a
plume pour les combattre fortement. Voilà, Messieurs, l’estat où les spectacles ont esté, & sont encore aujourd’huy, à l’égar
mon Discours. Ecoutez-les sans prévention, & vous qui blâmez les spectacles , & vous qui en estes les partisans. Vous, pou
r d’abord, que la Religion n’est pas si ouvertement attaquée dans les spectacles de nos jours, qu’elle l’estoit dans ceux des siec
1. Indecence pour la Religion. 1. dit saint Cyprien, est la mere des spectacles . C’est de son sein maudit que l’on a vû sortir ce
t donc pas, absolument parlant, estre idolâtre, que de fréquenter les spectacles  ; c’est du moins flatter, c’est pallier l’idolâtr
it en butte à la contradiction des hommes. Luc. 2. 34. C’est dans les spectacles plus que par tout ailleurs que s’accomplit cette
pas contrister celuy qui nous console. Joan. 14. 26. Mais si dans les spectacles on ne contrevient pas formellement au commandemen
n cœur doux & paisible. Mais quel cœur n’est point agité dans les spectacles par le tumulte des passions ? Et où sont ceux, qu
Mais bien loin que ces vertus croissent & se fortifient dans les spectacles , elles y perdent au contraire toute leur force ;
, quoyqu’ils en soient indignes ; le peut-il, quand ils assistent aux spectacles  ? Pour les regarder, il faut qu’il voye ce qu’ils
lir l’imagination, gâter l’esprit, amollir le cœur, conspire dans les spectacles à la ruine de cette vertu. Hélas ! dit saint Chry
it-il, sont bien plus sages que nous. Ils ne sçavent ce que c’est que spectacles , & s’ils en voyent parmy nous, ils les tourne
mp; des enfants bien élevez. Ce que ce saint Docteur a dit contre les spectacles est infini, & son zele a esté si agréable à D
it estre reconnu pour le martyr de la doctrine de l’Eglise contre les spectacles . Ce discours, selon les apparences, fut le dernie
ay, qu’un Critique célebre prétend, que Tertullien fit son Traité des spectacles , lors qu’il penchoit du côté du Montanisme. Ce qu
nt Cyprien n’eût plaidé la cause de l’Eglise contre les partisans des spectacles , devant un peuple affermi dans l’Evangile, il cou
e, le Jéremie de son siecle, qui a composé un Livre entier contre les spectacles , où il fait une peinture terrible des abomination
pieté. Tout cela vient au secours de la Religion, pour condamner les spectacles qui la deshonorent, puisqu’ils ne conviennent nul
ns ce qu’il dit, & tâchons de luy répondre. Vous avez vû, que les spectacles sont une grande indecence pour la Religion, que l
re Partie de mon Discours. L’EgliseII. Partie a toujours regardé les spectacles comme une des plus dangereuses pompes du monde, a
st, comme nous avions auparavant renoncé au démon. Pompes Art. 1. Les spectacles pompe du monde. du monde en effet, puisque c’est
race, & l’on pourroit demander à chacun de ceux qui assistent aux spectacles , ubi est Christianitas tua ? Salv. Où est vostr
que cet esprit seducteur s’estant saisi d’une femme qui assistoit aux spectacles , répondit aux Exorcistes, qu’injustement on voulo
s la défense, & jamais il n’a manqué de protecteurs officieux des spectacles , qui ont fait tous leurs efforts pour les justifi
en n’ont pas fait difficulté d’avouer, que l’Ecriture ne condamne les spectacles par aucun passage formel. Mais ils disent, que la
uvent plusieurs défenses en une. Ainsi la loy particuliére contre les spectacles est renfermée dans ces paroles générales, « où il
r, après tout ce que nous avons établi dans ce Discours, que dans les spectacles on ne contrevienne à toutes ces loix ? Et qu’est-
passe dans nos jours ? Ils ont combattu avec une force incroyable les spectacles du Cirque & de l’Amphithéatre, qui certaineme
imes. Cependant, les Peres n’ont pas laissé d’interdire ces sortes de spectacles  ; ou parce qu’on y faisoit des cris extravagants
mp; du moins de les regler, puisqu’elle ne sçauroit les détruire. Les spectacles , contre lesquels les Peres ont fait de si fortes
rit estant trop éclairé pour y avoir la moindre part. Partisans3. des spectacles , voilà donc les Peres de l’Eglise certainement co
sserez-vous encore de vous dire précisément le mal qu’il y a dans les spectacles  ? Vous deviez vous en épargner la confusion ; mai
vous confondre, si en vous confondant je pouvois vous désabuser. Les spectacles sont une occasion prochaine de péché, & un pé
is il ne convaincra les personnes sensées & raisonnables, que les spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, puissent s’accorder
foiblesse dans la volonté, que revolte dans les sens ? Regardez les spectacles comme une indecence injurieuse à la majesté de Di
e Dieu vient de vous inspirer par ma bouche. Contemplez desormais des spectacles plus dignes de vous. Considérez le monde luy-même
nes de vous. Considérez le monde luy-même dans sa corruption comme un spectacle qui vous épouvante. Considérez la Religion dans s
qui vous épouvante. Considérez la Religion dans sa sainteté comme un spectacle qui vous console. Regardez-vous vous-mêmes, comme
onsole. Regardez-vous vous-mêmes, comme devant estre dans le temps un spectacle de vertu au monde, aux Anges, & aux hommes,1.
de, aux Anges, & aux hommes,1. Cor. 4. 9. pour mériter d’estre un spectacle de gloire à Dieu & à ses Saints dans toute l’
Cor. 15. 16. II. Partie Tert. libr de spect. cap. 10. Art. 1. Les spectacles pompe du monde. 1. Joan. 2. 16. Cypr. de spect.
54 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
it, que la curiosité n’est point un péché, parce que l’inspection des Spectacles n’est point une chose mauvaise, il nie cette dern
, il nie cette dernière proposition, et il dit11 que l’assistance aux Spectacles est quelque chose de mauvais, en tant qu’elle inc
um, marque la raison pourquoi c’est une chose mauvaise d’assister aux Spectacles , c’est qu’immédiatement après les paroles ci-deva
t il ajoute : d’où vient que Saint Chrysostome dit, que la vue de ces Spectacles rend les personnes impudiques et effrontées. L’on
e prouver, que les Pères dans les premiers siècles, en condamnant les Spectacles , n’ont eu en vue que l’idolâtrie dont ces premier
eaucoup d’impuretés et de dissolutions. Tertullien dans son Livre des Spectacles les condamne dans plusieurs endroits par des rais
la défense. Il faut supposer que Tertullien ne parle pas toujours des Spectacles par rapport à l’idolâtrie, comme il paraît par ce
oique néanmoins cela seul devrait suffire pour abolir entièrement les Spectacles , examinons-en la question par d’autres raisons co
ce que quelques-uns prétendaient, que l’Ecriture ne parlait point des Spectacles , et par conséquent qu’ils ne devaient point être
’elle condamne la concupiscence du siècle ; « comme14 si, dit-il, les Spectacles n’y étaient pas assez condamnés dans la condamnat
lien prouve par d’autres raisons dans les Chapitres suivants, que les Spectacles sont défendus. Premièrement, il montre en général
passion secrète, même dans l’usage le meilleur et le plus modéré des Spectacles . Personne, continue-t-il, ne vient jouir du plais
point consentir à ceux qui les font. » Secondement, il prouve que les Spectacles doivent être condamnés par le jugement que font l
fâmes17. « Peut-on, dit-il, un aveu plus fort de la méchanceté de ces Spectacles que la note d’infamie qui est attachée à ceux qui
a ces Acteurs bien d’une autre sorte. Troisièmement, il dit19 que les spectacles méritent d’être condamnés, parce qu’ils sont la p
renoncé par le baptême. Quatrièmement, il ajoute qu’on doit juger des Spectacles par le jugement que les Païens en faisaient, ils
l s’en abstenait. « Le refus20 , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux Spectacles , est la marque par laquelle les Païens reconnaiss
. Cinquièmement, supposé, dit encore Tertullien, qu’il y ait dans les Spectacles quelque chose d’honnête, de généreux, etc. les Ch
sans danger de se donner la mort : « Je22 veux, dit-il, que dans ces Spectacles tout y soit honnête ou généreux, néanmoins ne lai
sur vous que la crainte qu’il y a dans sa douceur. » Sixièmement, les Spectacles ne s’accordent point avec l’état d’un Chrétien en
e dans le dégoût du plaisir même ? » Saint Cyprien dans le Traité des Spectacles , ne les condamne pas seulement par rapport à l’id
omme qui fait profession du Christianisme d’y assister25. « Quand ces Spectacles , dit ce Père, ne seraient point dédiés aux Idoles
étienne : car il montre ensuite que l’homme fidèle doit fuir tous les Spectacles , à cause du penchant qu’il a au mal, il les regar
de ces sortes de choses ; le Chrétien peut, s’il le veut, trouver des Spectacles plus solides et meilleurs ». Saint Cyprien avait
Jetez27 , dit-il, les yeux sur les différents endroits contagieux des Spectacles , voyez si vous pourrez rien trouver sur le Théâtr
la pudeur ». Saint Clément Alexandrin, et Saint Basile condamnent les Spectacles , par la raison qu’ils corrompent les bonnes mœurs
mœurs. Saint Clément représente en détail quelques maux auxquels les Spectacles donnent lieu28. « C’est dans ces Assemblées, dit
occasion qui augmente en eux le feu des passions. Il conclut, que ces Spectacles doivent être défendus, dans lesquels on ne voit q
l’Hexaméron, parle des chants de Musique, dont on se servait dans les Spectacles qu’il dit être fort dangereux29. « Ils vont, dit-
euvent jamais se rassasier de ces chansons. Il ajoute ensuite que ces Spectacles sont des écoles publiques d’impureté30. Je crois,
crois, ajoute-t-il, qu’ils ne savent pas que l’Orchestre où tous ces spectacles lascifs se voient fréquemment, est comme une écol
e il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les Spectacles et la musique que l’on y chante qui n’est propre
les passions31. « Il ne faut point, dit-il, être curieux de voir ces Spectacles , et les vaines représentations de ces Charlatans,
her à des choses bien plus excellentes. » Saint Chrysostome parle des Spectacles dans plusieurs endroits de ses ouvrages ; mais il
isage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux Spectacles et non par hasard, mais de propos délibéré et ave
nce ? Il conclut en disant35 : j’exhorte et je prie ceux qui vont aux Spectacles , de se purifier par la confession et par la pénit
« pour obtenir le pardon entier de ses péchés, on doit s’abstenir des Spectacles  : car si Dina ne s’était point exposée à voir ce
ue ». Salvien au Livre 6 de la Providence, parle amplement contre les Spectacles et les Comédies. Il fait une comparaison des autr
rtion de notre âme ; mais celui que l’on commet lorsqu’on assiste aux spectacles souille et infecte toutes les puissances de l’âme
de sorte que, dit-il42 , c’est une espèce d’apostasie que d’aller aux Spectacles , et une prévarication mortelle. » Or dans la pens
n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les Comédies par les mêmes raisons, tant parti
on demande aux Empereurs Théodose et Valentinien qu’ils défendent les Spectacles aux jours de Dimanches et autres grandes Fêtes de
t permis les autres jours, puisqu’il est marqué dans ce Canon que les Spectacles sont contraires aux Commandements de Dieu. « Qu’i
point permis, dit le Canon48, de forcer aucun Chrétien à aller à ces spectacles qui sont contre les Commandements de Dieu. » L’Eg
te modération pour lors, à cause que l’attachement du peuple pour ces Spectacles était trop grand pour les défendre tout à fait. L
, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens, et défend leurs Spectacles , comme aussi les danses qui se font sur le Théâtr
blics, des danses, etc. des Comédies, des jeux de Théâtres, et autres Spectacles de la sorte qui sont contraires à la Religion. Da
». L’on objecte que saint Bernard dans un de ses Ouvrages, traite les Spectacles de vanité seulement57. Et dit qu’il ne fait pas d
’il ne fait pas de plus grandes imprécations à ceux qui assistent aux Spectacles , sinon qu’ils courent toujours après, puisqu’ils
. 12, on verrait que ce Père a cru qu’il y avait autre chose dans les Spectacles que de la vanité : il rapporte ce que les gens du
alisberya Evêque de Chartres qui vivait au même temps, a réprouvé les Spectacles , quand il a dit que de son temps les Spectacles a
temps, a réprouvé les Spectacles, quand il a dit que de son temps les Spectacles allumaient le feu de l’impureté, que les Comédien
par le ressentiment de quelque plaisir. C’est donc pour cela que les Spectacles ont été introduits avec mille autres apprentissag
fabuleuses, aux Comédies, à certains exercices d’armes et aux autres Spectacles vains et profanes, de crainte que leurs oreilles
représenteront continuellement, dit ce saint Cardinal69 , combien les Spectacles , les jeux et les divertissements semblables qui t
ers siècles de l’Eglise, comme Salvien et Lactance n’ont condamné les Spectacles que par des raisons particulières qui ne se renco
t l’autorité de Salvien. Pour ce qui est de Lactance, il condamne les Spectacles par des raisons particulières qu’il explique en d
aravant en général, quand dans le même endroit il avait dit72 : « Ces Spectacles publics doivent être abolis, parce qu’ils irriten
ne malheureuse expérience nous apprend que les vierges qui vont à ces Spectacles ont moins de pudeur, les jeunes gens y deviennent
ement éludé la force du raisonnement des Pères de l’Eglise contre les Spectacles et contre ceux qui les fréquentaient, et tout leu
e80, poursuit ce Père, de ce qui se dit et de ce qui se fait dans ces Spectacles . On doit conclure que ceux qui outre cela donnent
uer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne, c’est un Spectacle que l’on expose à toute sorte d’esprits, dont la
s à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces Spectacles à d’autres plus faibles : comment pouvez-vous dir
ieux, dit saint Jean Chrysostome87 , qui ont un empressement pour les Spectacles qui va jusqu’à la folie ; qui disent, nous la reg
accoutume de voir, comme remarque saint Cyprien88, dans son Livre des Spectacles , c’était à peu près ce qu’avait dit Tertullien da
apitre 1589. « Car quand bien même quelque personne assisterait à ces Spectacles d’une manière honnête et modeste, eu égard à son
, dit Cassiodore91 , qui a jamais exigé la gravité des mœurs dans les Spectacles  : les Caton, c’est-à-dire les sages, ne se rencon
llien93 : « Je veux, dit-il, qu’il y ait des choses honnêtes dans les Spectacles , mais c’est un artifice du démon. Personne n’a ja
ans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux Spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures
il n’est parlé en cet endroit du Rituel que de ceux qui assistent aux Spectacles et non de ceux qui les représentent. Et quand il
372. « Nous déclarons pour excommuniés, ceux qui vaquent aux jeux des Spectacles et Farceurs. » Le Rituel de Coutances de l’année
beaucoup de gens qui sont occupés à des travaux purement d’esprit. Le Spectacle est un des divertissements qui le délassent davan
, vous pourrez prendre beaucoup d’autres divertissements que ceux des Spectacles  : vous pourrez vous aller promener dans des jardi
autrefois Isidore de Damiete104, quand il dit que de « son temps, les Spectacles quoique pleins d’iniquités, étaient néanmoins con
ap. Sacerdotum. 13. [NDA] Lib. de Spect., cap. 14. [Tertullien, Des Spectacles , chap. 14] « Interposito nomine idololatriae quod
sius voluptatis ? » 25. [NDA] Cypr. lib. de Spect. [S. Cyprien, Des Spectacles ]. « Haec etiamsi non essent simulacris dicara, ob
(gladiatores)]. 76. [NDA] Tertull. De Spect. c. 17 [Tertullien, Des Spectacles , chap. 17]. « Nec tanti gulam facias voluptatis,
ine detrimento. » 88. [NDA] S. Cyp. lib. de Spect. [S. Cyprien, Des Spectacles ]. « Discit facere, cum consuescit videre ». 89.
cit videre ». 89. [NDA] Tertull., de Spect., c. 15 [Tertullien, Des Spectacles , chap. 15]. « Nam etsi quis modeste et probe Spec
fugiemus ? ». 93. [NDA] Tertull., de Spect., c.27 [Tertullien, Des Spectacles , chap. 27]. « Sint etiam honesta quaedam.Nemo tem
55 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
naître l’Opéra-Comique, qui nous conduisit insensiblement à former un Spectacle plus agréable. C’est dans les Foires qu’il co
’elles firent éclore l’Opéra-Comique : elles sont un des plus anciens Spectacles de la Foire. Il est clair que les Marionnettes de
yait déja la beauté du genre qu’elles feraient éclore un jour. Un Spectacle où l’on fesait danser des Rats fut aussi cause de
nser des Rats fut aussi cause de sa naissance. Une autre sorte de Spectacle tourna tous les esprits à la gaité. Il parodiait
p; même de la Tragédie ? Il n’y a pas tant de raport de Thespis à nos Spectacles que de la chose originale dont je veux parler ave
iginale dont je veux parler avec l’Opéra-Bouffon. Voici quel était le Spectacle bizare que je soutiens avoir contribué à sa naiss
uel notre Opéra doit son origine. Puisque l’on prend celle des autres Spectacles dans les danses, dans les fêtes des Anciens, je p
e à la Comédie des Chansons : il vaut donc mieux tirer son origine du Spectacle des Marionnettes, & du Ballet des Rats. M
entrevoir les vices auxquels il était le plus enclin ; notre nouveau Spectacle agissait de même. C’est à ce Spectacle que no
lus enclin ; notre nouveau Spectacle agissait de même. C’est à ce Spectacle que nous devons le Vaudeville. Il posséda lon
ingulier Théâtre se trouva tout-à-coup en état d’obscurcir les autres Spectacles . Il leur déroba la plus grande partie de leurs Sp
u’Alceste & Cadmus ; oui, nous prétendons y démêler le genre d’un Spectacle qui nous est si cher. La scène de Caron & des
du chant enjoué. L’Opéra-Comique éprouva bien des revers. Ce Spectacle que nous chérissons tant éprouva bien des revers.
us leur nombre se multipliait. On trouva qu’il fesait tort aux autres Spectacles  ; il lui fut défendu de se servir de la parole ;
& 1726, il lui fut ordonné de ne plus se montrer : ce malheureux Spectacle fut contraint alors de récourir à sa prémière ori
piéces de l’Opéra-Comique ; mais encore les infortunés Acteurs de ce Spectacle si souvent renversé jouaient avec eux ; ils se te
jamais l’estime de la Nation, vint dissiper la profonde nuit dont ce Spectacle était environné. Illustre M*** ! si j’oubliais de
Opéra-Comique sur le Théâtre de la Foire. C’est alors que cet aimable Spectacle acheva de se polir, & de mériter tous les suf
qu’il inspirait, & malgré les gémissemens du Public, ce singulier Spectacle fut entiérement aboli8. Cependant ce qu’ont dit l
56 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. « Fuis ce lieu da
ucation en donnent ; mais rien n’affaiblit tant cette horreur que les spectacles  ; parce que cette passion y paraît sans honte et
i Dieu ne nous aidait point à la contenir. De quelque manière que les spectacles la tournent et la dorent, quelque apparence d’hon
es imprimer plus fortement dans la mémoire. Pourquoi est-on touché du spectacle  ? C’est qu’on y trouve l’image, l’attrait et l’al
trouve l’image, l’attrait et l’aliment de ses convoitises. Dès qu’un spectacle ne touche pas les personnes qui y assistent, que
s ; il suffit d’en connaître qui ne doivent qu’à la fréquentation des spectacles l’origine et la continuation de leurs désordres :
des plaisirs à la mode et en la forçant en quelque sorte à aller aux spectacles . La jeune épouse se passionna bientôt pour tout c
’aimer d’un amour que la conscience représente comme sage. On sort du spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amo
c tout le feu d’une passion criminelle ! C’était des Pénélope que les spectacles ont changées en Hélène. » « On y contracte l’habi
t, le feu de l’action, les ornements de la poésie, tout l’ensemble du spectacle émeut et transporte. On est tout entier à ce qu’o
’emporte sur l’imagination et l’amortit : mais ceux-là s’ennuient aux spectacles  ; car il n’amorce que ceux qu’il intéresse. Ses e
criminel. Voilà ceux qui ne sentent pas les effets et les dangers du spectacle  : car sent-on l’impétuosité d’un torrent quand on
ité d’un torrent quand on se laisse aller à son cours ? Retranchez du spectacle ce qui en fait le péril, tout ce que la véritable
avoir pour eux les mêmes charmes. « Convenons, si l’on veut, que le spectacle ne produit pas ces pernicieux effets tout à coup,
on va tendre des pièges à la jeunesse. C’est surtout aux environs des spectacles que se logent les courtisanes. Elles comptent don
ation que les gens du monde font des lieux saints ne justifie pas les spectacles . Que dis-je ? si les chutes sont à craindre dans
ise, où le précepte de Dieu nous rassemble, serons-nous en sûreté aux spectacles d’où sa loi nous bannit ? Si nous sommes troublés
s l’église où Dieu est pour nous, que ne devons-nous pas éprouver aux spectacles , où non seulement le démon, mais Dieu même est co
n’inviteraient pas les spectateurs à se livrer à l’amour, la magie du spectacle , la vue des actrices et des femmes qui remplissen
qui jette sur elle un regard indiscret, des hommes qui assistent aux spectacles , non par hasard, mais avec le plus grand empresse
s à se laisser prendre aux attraits des courtisanes qui se donnent en spectacle . Eh ! si dans le saint lieu où l’on n’entend que
n avez eu par le désir ; vous avez consommé le crime dans le cœur. Le spectacle agit encore sur vous-même après qu’il est fini :
le médecin ? Je m’afflige donc et me désole de ce que vous sortez des spectacles après vous être porté un coup mortel, de ce que,
ectaculis, contre le théâtre. Voir Desprez de Boissy, Lettres sur les spectacles , vol. 1, 1777, pp. xlv -liv. s. [NDE] La premiè
57 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -
pas davantage les règles dont il serait à souhaiter que les Poètes du Spectacle moderne se ressouvinssent toujours ? Ne leur mets
ais charmé d’avoir écrit en abrégé tout ce qui concerne les différens Spectacles  ; & d’avoir prouvé que la Comédie-mêlée d’Ari
toutes neuves à proposer, ou du moins de nouvelles applications ? Le Spectacle moderne me fournit tout ce que je pouvais désirer
s didactiques. Les longueurs où je suis quelquefois tombé au sujet du Spectacle moderne, peuvent aussi être excusées. Est-il éton
devoir pas craindre les longueurs, quand il s’est agi d’écrire sur un Spectacle tout-à-fait nouveau pour nous. Si j’ai osé plaisa
Afin de varier les termes, je désigne sous plusieurs noms le genre de Spectacle si en vogue de nos jours ; je l’appelle quelquefo
enre de Spectacle si en vogue de nos jours ; je l’appelle quelquefois Spectacle moderne, le nouveau Théâtre, & tantôt notre O
proposé d’aprofondir particulièrement tout ce qui concerne le nouveau Spectacle , j’ai cru que je devais insérer les louanges qu’o
au contraire une critique très-forte & très-vraie de ce genre de Spectacle . Lorsque je me récrie sur ses beautés & sur s
es les autres sont inutiles. » Voilà ce que diront les Partisans d’un Spectacle que l’on chérit en France. Il n’est pas difficile
les succès. Tout ce qui s’écartera des règles, comme, par éxemple, le Spectacle moderne, ne peut causer qu’un plaisir passager, &
rmis de dire aux Poètes du nouveau Théâtre, & à ceux des diverses Spectacles , que les règles sont d’une importance extrême, &a
58 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
t dans toutes les Villes de Province & même dans la plus-part des Spectacles de Paris, le rideau de l’avant Scène ne se baisse
e, & les moyens de les amener à propos. Notre siècle est avide de Spectacles  ; une Pièce qui en serait tout-à-fait dénuée, enn
& sublime. Il faut donc que le Poète s’éfforce de faire entrer du Spectacle dans un Drame, le plus qu’il lui sera possible. S
icile à bien éxécuter. Les Pièces de nos Voisins sont remplies de Spectacles . Les Poètes des Nations Voisines n’épargnent
de Spectacles. Les Poètes des Nations Voisines n’épargnent pas le Spectacle dans leurs Pièces en tout genre, qui sont un peu
son de son tems de prétendre qu’un Poète devait très peu s’occuper du Spectacle de sa Pièce, parce qu’il est étranger à l’action 
s femmes qui font peur dès qu’elles ont quitté leurs parures. Le seul Spectacle où les décorations soient approuvées, & même
à celles qui sont dans d’autres Pièces ; de sorte qu’elles offrent un Spectacle tout-à-fait inconnu. Mais cette prémière conditio
ellement des événemens. Que le Poète ait encore soin que la beauté du Spectacle aille toujours en augmentant, en sorte que chaque
La plus-part des Pièces du nouveau Théâtre sont remplies d’un grand Spectacle . La musique lui suffirait pour attirer un grand n
qu’on lui porterait peut être. Chez les Anciens, chaque genre de Spectacle avait sa décoration particulière. Il paraît q
bocages, de grottes, de montagnes, & d’ornemens champêtres « . Le Spectacle moderne se plaît à rassembler tous ces attributs
59 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
des canons des Conciles, et des Ouvrages des Saints Pères contre les Spectacles , parce que c’est le fondement de tout ce qui a ét
y a des Rituels particuliers, qui excommunient ceux qui assistent aux Spectacles les jours de Fêtes et de Dimanches, pendant le Se
enir les peuples, que c’est encore un plus grand péché d’assister aux Spectacles les jours de Fêtes, pendant le Service divin. Aus
les fidèles de Paris, de se laisser entraîner par les compagnies aux Spectacles , on chante des Vêpres du saint Sacrement, pendant
s Vêpres du saint Sacrement, pendant le temps que l’on représente ces Spectacles  ; et c’est pour cette raison, qu’on appelle ces V
expressions de ces Pères, pour en conclure qu’ils n’ont condamné les Spectacles qu’à cause de l’Idolâtrie, ou des représentations
uses et impudiques. Je conviens que ces Saints Pères ont condamné les Spectacles par ces deux motifs ; mais je prétends qu’ils les
es de notre siècle. Je commencerai par Tertullien, dans son Livre des Spectacles , chapitre 4. où il s’exprime en ces termes : « Pe
s, chapitre 4. où il s’exprime en ces termes : « Peut-on dire que les Spectacles ne sont pas défendus dans la sainte Ecriture, pui
, la gourmandise, la luxure ; elle comprend aussi la volupté : Or les spectacles sont une espèce de volupté. » Par là l’on voit qu
spèce de volupté. » Par là l’on voit que cet ancien Père condamne les Spectacles , à cause de la volupté, qui est un motif différen
e. Il se sert encore d’un autre motif, pour détourner les Fidèles des Spectacles  ; c’est dans le chap. 25 du même Livre, où il par
l prend à la Comédie ? Il n’y a rien de plus scandaleux dans tous les Spectacles , que de voir avec quel soin et quel agrément, les
’y a de plaisir à s’en rassasier. » Saint Cyprien, dans le Traité des Spectacles qu’on lui attribue, a suivi les maximes de Tertul
 » Ce passage fait assez voir les sentiments de saint Cyprien sur les Spectacles . Saint Basile dans son Hom. 4. in Hexameron, cond
t cela cause une infinité de maux ; car le plaisir que l’on prend aux spectacles des Comédies, produit l’impudence, et toutes sort
ois que plusieurs de ceux qui nous abandonnèrent hier, pour aller aux Spectacles , sont aujourd’hui présents ; je voudrais les reco
isage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux Spectacles non par hasard, mais de propos délibéré, et avec
60 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat Je suis de l’avis de ceux
qui sous la direction du Magistrat de Police aient soin de rendre les spectacles plus utiles aux bonnes mœurs, c’est-à-dire, aux m
ème, les six nommeront le septième, et ainsi de suite. Il faut que le spectacle plaise fort aux spectateurs, autrement ils n’irai
ort aux spectateurs, autrement ils n’iraient point en grand nombre au spectacle  ; mais il faut que le Poète rende encore le spect
grand nombre au spectacle ; mais il faut que le Poète rende encore le spectacle utile et que les mœurs en deviennent plus aimable
c’est au ministère à unir toujours ces deux points, de manière que le spectacle , non seulement ne soit jamais nuisible aux bonnes
este c’est à l’Etat à payer par des pensions une partie des frais des spectacles lorsqu’ils sont utiles à la société, et c’est aux
comique, qu’il les nomme d’entre les trois que nommera le Bureau des spectacles , ils seront choisis entre ceux qui auront fait pl
e deux cents onces d’argent à celui qui au jugement de l’Académie des spectacles aurait le mieux perfectionné telle comédie. Cette
ans le siècle précédant ; car il faut toujours faire en sorte que les spectacles se perfectionnent à mesure que la raison humaine
re ; or je suis persuadé que le théâtre bien dirigé par le Bureau des spectacles peut beaucoup servir à rendre les spectateurs non
et comme si le but de la raison n’était pas d’unir toujours dans les spectacles l’utilité de la société au plaisir du spectateur.
les spectacles l’utilité de la société au plaisir du spectateur. Les spectacles peuvent donc être utiles et agréables, mais il fa
et des bonnes mœurs, il est à propos que deux de ces Commissaires de spectacles aient deux places de droit des plus commodes pour
ils pourront aux représentations comme Censeurs publics. A l’égard du spectacle de l’Opéra, je crois qu’il n’est pas impossible d
où il est de mon temps ; mais après tout il ne faut à l’Académie des spectacles pour en venir à bout que deux moyens, le premier
ès à présent on établit dans un grand Etat un Bureau pour diriger les spectacles vers les mœurs désirables de la société, si par l
peu de dépense les habitants médiocrement riches puissent assister au spectacle , et l’on verra ainsi le plaisir contribuer au bon
61 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
s, d’une des premières familles de Carthage, qui connaissait bien les spectacles , où il avait souvent été avant sa conversion, et
tes les éditions des œuvres de S. Cyprien un Traité entier contre les spectacles , que toute l’antiquité a cru de lui, et qui n’en
ent du crédit et abusent des Ecritures pour l’autoriser, comme si les spectacles n’étaient qu’un amusement innocent, car la vigueu
t-ils pas honte de justifier par l’Ecriture, les superstitions et les spectacles des Gentils ? car toutes les aventures des Dieux
as lire que de lire si mal, comme si l’on avait voulu nous inviter au spectacle  ; au lieu qu’on n’a voulu qu’animer notre zèle po
 : « Prohibet spectare quod prohibet geri. » Elle a condamné tous les spectacles , en condamnant l’idolâtrie qui a été l’origine de
« Dæmoniorum inventa, non Dei. » Il y a renoncé au baptême ; aller au spectacle c’est renoncer à Jésus-Christ pour revenir au dém
spectaculum vadit, Christo renuntiat. » Il parle ensuite des cruels spectacles des Gladiateurs et des bêtes féroces, qui furent
blier. N’est-ce pas assez de jouir du crime présent ? il faut, par le spectacle , faire revivre les crimes passés. Tout cela est-i
une description des beautés de la nature, des ouvrages du Créateur : spectacle bien supérieur à toutes les comédies. Ne dirait-o
s meurtres qui s’y commettent. Nous n’osons pas même aller aux autres spectacles , pour ne pas souiller nos yeux et remplir nos ore
uvre les absurdités et les vices. Il ne pouvait manquer de parler des spectacles  : objet constant de l’enthousiasme de l’un, et de
la pudeur, nous nous abstenons de vos plaisirs, de vos pompes, de vos spectacles  ; nous en connaissons l’origine profane, et nous
remplies de piété et très utiles. Il leur adresse ces paroles sur les spectacles , comme un devoir des plus importants (1. Cath.).
vres et à ses pompes. Quelles sont les pompes du diable ? Ce sont les spectacles du théâtre, « pompæ diaboli spectacula theatri »,
cepteur de Crispe, fils de l’Empereur Constantin ; que pense-t-il des spectacles , dont le Prince nouveau Chrétien aurait si peu so
des affections de l’âme et des plaisirs des sens, il se jette sur les spectacles . Il faut les abolir, dit-il, ce sont de très gran
avait une grande différence entre satisfaire sa passion en public au spectacle , ou en particulier dans sa maison ? Que sera-ce d
t homme. Ne craignons pas, dit-il (L. 3.), qu’il nous mène jamais aux spectacles . On peut justement appeler le théâtre une chaire
’impureté, par le mélange des hommes et des femmes, qui deviennent un spectacle les uns pour les autres par leurs regards lascifs
ccoutumés à regarder avec impudence, satisfont la cupidité. Fuyez ces spectacles , que la licence et la frivolité des discours rend
place qui gouvernait un Etat et voulait excuser sa tolérance pour les spectacles , sous prétexte que la comédie corrigeait les homm
addictos ». Fuyez, si vous le pouvez, jusqu’aux villes où on donne le spectacle « etiam urbium in quibus exhibentur spectacula. »
s, de traiter de l’origine des choses, a du nécessairement parler des spectacles . Il le fait dans un grand détail (L. 18.) ; mais
trait contre le théâtre, et recommande vivement de s’en éloigner. Les spectacles sont des voluptés qui souillent l’âme par tout ce
ux foyers.) Enfin ce grand Saint conclut en ces termes la matière des spectacles  : Un Chrétien ne doit avoir aucun commerce avec l
pression du démon, qui nous entraîne vers l’amusement, la volupté, le spectacle  : que notre misère est extrême ! Grandis miseria 
e lasser on ne s’occupe, du matin au soir, qu’à repaître ses yeux des spectacles des Comédiens, à entendre et à chanter des vers g
élèbre par sa morale relâchée, et relâché en effet sur la matière des spectacles , cite ce passage, qui le condamne ? Tom. 1. Tract
presque tout employé à faire sentir les crimes qui se commettent aux spectacles , qui suffiraient seuls pour attirer sur nous les
lles par les mauvais discours ; tout se rend coupable à même temps au spectacle  : « In theatre nisi reatu vacat. » L’œil, l’oreil
s ? » C’est faire à Dieu une très grande injure. La fréquentation des spectacles est une apostasie de la foi et des sacrements, et
atio. » Vous avez renoncé au démon, à ses pompes, à ses œuvres, à ses spectacles  ; comment donc après le baptême revenez-vous à ce
i estis. » Isai. 16. A Mayence, à Marseille, à Cologne, à Trèves, les spectacles n’ont cessé que depuis l’invasion des barbares, e
es mêmes, et si on souhaite des biens, ce n’est que pour rétablir ces spectacles . En sommes-nous moins condamnables ? la volonté s
bitate morum. » L’opulence a perdu Rome, en introduisant le luxe, les spectacles , l’impureté ; elle perd les Cours des Rois et les
t anguinum monstrum quod multiplicabat occisio. » C’est l’état où les spectacles ont réduit toutes les Gaules ; la frivolité, le l
62 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles , et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui c
uent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. D. Si les spectacles étaient si précisément condamnés, S. Thomas en pa
ces raisons étaient sans réplique, continuerait-on de fréquenter les spectacles  ? R. Les spectacles n'en sont pas pour cela plus
sans réplique, continuerait-on de fréquenter les spectacles ? R. Les spectacles n'en sont pas pour cela plus permis. La liberté q
Dieu dans l'Eglise, et quelque temps après on vous voit assister aux spectacles , et mêler votre voix avec les cris dissolus des c
ti ? » Aug[ustin]. de simb. ad cathecum. D. Ceux qui fréquentent les spectacles , violent-ils les promesses qu'ils ont faites en r
ls ont faites en recevant le Baptême ? R. Salvien dit qu' « aller aux spectacles c'est en quelque sorte abandonner sa Foi, et abju
le Baptême ? n'est-ce pas de renoncer au Démon, à ses pompes, et aux spectacles qui sont ses œuvres ? Quand après avoir reçu le B
ont ses œuvres ? Quand après avoir reçu le Baptême vous retournez aux spectacles que vous avez mis au rang des œuvres du Démon, ne
C'est plutôt insensibilité qu'expérience. A la vérité le mal que les spectacles produisent, ne se fait pas toujours sentir tout d
c. 6. v. 25. Rien ne marque mieux que les Chrétiens fréquentent les spectacles contre leur conscience que ce que dit saint Augus
e ce que dit saint Augustin. « Combien en voyons-nous qui courent aux spectacles , et avec quelle douleur les voyons-nous négliger
63 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
avaient dit, doit être appliqué aux excès qui se trouvaient dans les Spectacles des Anciens, et que l’on ne voit plus dans les nô
il faut que je fasse voir que quand les Pères ont déclamé contre les Spectacles , ce n’a pas été seulement à cause des excès qu’on
donc clairement quel est le sentiment de ces deux Pères touchant les Spectacles , il faut supposer qu’il y avait parmi les Païens
, il faut supposer qu’il y avait parmi les Païens plusieurs sortes de Spectacles  : personne n’en peut disconvenir. Il faut disting
e Spectacles : personne n’en peut disconvenir. Il faut distinguer ces Spectacles , et vous avez pris grand soin de les confondre ;
ne prétends pas faire une grande dissertation sur la diversité de ces Spectacles , assez d’Auteurs en ont parlé ; mais par la disti
l’on connaisse l’antiquité, on mettra une grande différence entre les Spectacles des anciens qui faisaient une partie de leur cult
inité d’autres, nous ont dit des choses qui font horreur touchant les Spectacles des anciens, pour la condamnation desquelles, com
trompez les autres. Vous avez attribué généralement à toute sorte de Spectacles ce que les Pères ont rapporté de plus infâme touc
Spectacles ce que les Pères ont rapporté de plus infâme touchant les Spectacles des anciens : ce qui cependant ne convenait qu’à
Spectacles des anciens : ce qui cependant ne convenait qu’à certains Spectacles qui étaient parmi eux, et nullement aux Pièces de
’agit donc de vous prouver que ces infamies qui se passaient dans les Spectacles des anciens ne convenaient pas à toute sorte de S
t dans les Spectacles des anciens ne convenaient pas à toute sorte de Spectacles , et que les Tragédies et les Comédies en étaient
s-là que nous avons encore, et des Auteurs profanes qui ont parlé des Spectacles , et de ce qui s’y passait. Pour commencer par les
ce, et leur affectation à ne point invectiver contre ces infamies des Spectacles . Les plus zélés et les plus sages parmi eux n’ont
à peine ont-ils ouvert la bouche pour parler contre les infamies des Spectacles . Et quand je compare les déclamations et les livr
et son idolâtrie dans les Fêtes dédiées à leurs Dieux, dans certains Spectacles et dans les infamies qui s’y passaient ; ils n’av
ficulté de mettre une bonne partie de ce qui se passait dans certains spectacles  ; et les plus sages étaient ceux qui savaient cac
t leur retenue criminelle à ne point déclamer contre les infamies des Spectacles , à la crainte qu’ils avaient de passer pour impie
s auraient dû dire, si la Comédie eût été aussi infâme que les autres Spectacles , et n’est pas suffisant pour convaincre de l’infa
ui a empêché les Auteurs profanes de déclamer contre les infamies des Spectacles qui faisaient partie de l’idolâtrie populaire, n’
ndez, ces infamies avaient été communes aux Comédies comme aux autres Spectacles  : ainsi leur silence et leur affectation me persu
ière preuve que les Comédies étaient exemptes des infamies des autres Spectacles , comme vous l’allez encore mieux voir. Je tire la
leurs Pièces en devaient être exemptes, et que c’était dans d’autres Spectacles qu’elles devaient se commettre, s’il est vrai qu’
e 14 d’un passage de Tertullien, tiré du Chapitre 17 de son Livre des Spectacles , où vous avez affecté de mettre le mot de faire e
l n’y en a point qui soit entré dans un plus grand détail de tous ces Spectacles et qui en ait mieux distingué toutes les espèces
Cyprien, et que vous avez dit qu’il décrit au long dans le Livre des Spectacles , d’où vous tirez le « delectat in mimis », qui n’
entaient, parlant généralement, comme vous faisiez, de toute sorte de Spectacles  : car enfin comment pourrait-on entendre autremen
avoir de vous laisser persuader, passons, je vous prie, au Livre des Spectacles que l’on attribue ordinairement à Saint Cyprien :
s absconderat sub oculorum memoria reducantur. » Il passe ensuite aux Spectacles de Musique, dans lesquels il ne dit pas qu’il s’y
utre idée que vous, et qu’il les croyait plus honnêtes que les autres Spectacles . Je devrais vous faire voir qu’en cela la pensée
t les Auteurs profanes ont parlé, ne convenaient pas à toute sorte de Spectacles  : et si ce que j’ai dit ne suffit pas, je ne sais
est pas seulement à cause de ces excès que les Pères ont condamné les Spectacles , comme vous l’avez prétendu, et que ce qu’ils y o
prétendu, et que ce qu’ils y ont condamné, se trouve encore dans les Spectacles que vous voulez justifier. Après que Tertullien a
er. Après que Tertullien a fait voir au commencement de son Livre des Spectacles , que les Chrétiens n’y pouvaient assister, tant p
êtes ; il pousse la chose plus loin, et prouve au Chapitre 14 que ces Spectacles ne sont pas seulement défendus à cause de l’idolâ
ui y régnait, et répond en même temps à ceux qui prétendaient que ces Spectacles étaient permis, parce que l’Ecriture ne les défen
nt des.espèces de concupiscence ; la volupté en est une autre, et les Spectacles sont une espèce de volupté. « Species autem volup
ndues, cette espèce particulière de la volupté qui le trouve dans les Spectacles l’est aussi. Ne me dites pas que Tertullien ne pa
ectacles l’est aussi. Ne me dites pas que Tertullien ne parle que des Spectacles infâmes. Pour vous en désabuser, vous n’avez qu’à
gnent, en faisant voir l’opposition qu’il y a entre l’émotion que ces Spectacles nous causent, et la tranquillité du Saint Esprit
t de douceur et de paix ; mais comment cela s’accordera-t-il avec les Spectacles , puisqu’il n’y a point de Spectacles sans émotion
t cela s’accordera-t-il avec les Spectacles, puisqu’il n’y a point de Spectacles sans émotion. C'est en effet ce qui ne se peut ac
5 » A votre avis, tout cela ne convient-il pas le mieux du monde aux Spectacles que vous voulez justifier ? Ne vous moqueriez-vou
us pas de moi, si de ma propre autorité je m’avisais de condamner vos Spectacles seulement à cause de l’affectation que les hommes
tion des hommes et des femmes, de paraître avec magnificence dans les Spectacles , y est d’un grand scandale, et que la première pe
deri et videre. 6 » Encore une fois, tout cela ne convient-il pas aux Spectacles que vous approuvez ; et quand vous diriez que Ter
n’est pas seulement à cause des excès prétendus qu’il condamnait les Spectacles des anciens. Soyez-en vous-même le Juge, surtout
ncore le Chapitre 27 dans lequel il exhorte les Chrétiens de fuir les Spectacles , quoiqu’il y ait des choses douces, agréables, si
e Chapitre 29 où vous verrez qu’en substituant aux Chrétiens d’autres Spectacles à la place de ceux qu’il leur défendait, il ne le
elui des Comédies ? Traite-t-on présentement d’autres sujets dans vos Spectacles  ? et ne peut-on pas dire qu’il y a autant de dang
ur. 7 » Que celle qui était peut-être chaste quand elle est allée aux Spectacles , en est sortie impudique, et est retournée en sa
nger dont parle Saint Cyprien, n’était fondé que sur les infamies des Spectacles , et qu’ainsi c’est toujours à cause de leurs excè
y forcera et vous en chassera par ce qu’il en dit dans son Livre des Spectacles . Je vous ai déjà fait voir que Saint Cyprien dans
ous ai déjà fait voir que Saint Cyprien dans ce Livre avait parlé des Spectacles de Symphonie, des Tragédies, des Comédies, et des
s Spectacles de Symphonie, des Tragédies, des Comédies, et des autres Spectacles d’une manière bien différente : ce qui fait voir
m, etc. » Non, dit-il, il n’est pas permis aux fidèles d’assister aux Spectacles dont je viens de parler, pas même à ceux qui ne c
die, de ces folles clameurs de la Tragédie, je dis que quand même ces Spectacles ne seraient pas consacrés aux Dieux, les Chrétien
il faut que vous conveniez que j’ai suffisamment prouvé que tous les Spectacles des Anciens n’étaient pas également infâmes, et q
Alexandro que vous citez pages 16 et 17, en parlant des infamies des Spectacles des Anciens, n’ont pas prétendu comme vous que ce
rétendu comme vous que ces infamies fussent communes à toute sorte de Spectacles . Et quand ils ont déclamé généralement contre tou
de Spectacles. Et quand ils ont déclamé généralement contre tous les Spectacles , ce n’a pas été seulement à cause de ces infamies
aint Cyprien, et qui conviennent, sans que vous puissiez le nier, aux Spectacles que vous approuvez. Voilà donc quel est le sentim
s les plus forts de quelques Pères contre les horribles désordres des Spectacles des Anciens, pour marquer qu’ils ne combattent pa
sage quand il a dit q. 167. a.2. ad 2 de sa 2.2. que l’assistance aux Spectacles devient mauvaise en ce qu’elle porte l’homme aux
prouviez si mal. Vous rapportez pour cela le Chapitre 2 du Livre des Spectacles de Tertullien, et l’Imprimeur sans doute contre v
et par l’exemple enfin de tout ce qui entrait dans la composition des Spectacles . Voilà en abrégé le but et le raisonnement de Ter
ien que Dieu a établi le Cirque ? Si vous entendiez par le Cirque les Spectacles du Cirque, comme il est évident par votre raisonn
tabli de Dieu, ou bien les choses qui entrent dans la composition des Spectacles , qui étant bonnes d’elles-mêmes deviennent mauvai
iennent mauvaises par l’usage et l’application qu’on en fait dans les Spectacles . Dites après cela qu’il faut raisonner de la Comé
que de Tertullien. Saint Cyprien déclame au commencement du Livre des Spectacles contre les Chrétiens qui prétendaient autoriser l
re des Spectacles contre les Chrétiens qui prétendaient autoriser les Spectacles des Gentils par les Ecritures, « de Scripturis ca
ens ; et soutenaient qu’il était permis aux Chrétiens de regarder des Spectacles dont il était parlé dans l’Ecriture, et que ceux-
pas été mis dans l’Ecriture pour porter les Chrétiens à assister aux Spectacles des Gentils ; mais pour les animer à la vertu Eva
dire que puisque Saint Cyprien condamne les Danses et les chants des Spectacles des Gentils, à cause de ce qu’il y avait de lasci
’il faut qu’ils la quittent, et que c’est un péché d’assister à leurs Spectacles , et d’y contribuer en donnant quelque chose pour
teurs n’oublient rien pour inspirer de l’horreur aux fidèles pour les Spectacles . Je retoucherai cet endroit dans la suite ; mais
t, si l’on peut conserver longtemps la pudeur et l’innocence dans ces Spectacles . « Quaere jam nunc an possit esse qui nunc specta
ples dans les places publiques, où on leur inspirait par le moyen des Spectacles les sentiments qu’on prétendait leur donner. L’ex
aura pas plutôt menée lui-même à l’Opéra, qu’elle sera touchée de ces Spectacles , des Danses, des Chants, des Discours qui ne roul
moins de Vers décrire plus naturellement le caractère et le génie des Spectacles de ce temps, il n’y a point là d’infamie des Anci
i de Tertullien que vous puisez dans le Chapitre 16, de son Livre des Spectacles . Mais j’ai été surpris en le lisant de n’y pas tr
ertullien, c’est qu’aux Chapitres 14, 18, 19 et 20, il prouve que les Spectacles sont plus que suffisamment défendus par l’Ecritur
que « l’Ecriture sainte ne condamne pas les Jeux, les Danses, et les Spectacles  ; mais au contraire les justifie en quelque maniè
ous prétendez justifier celles des Opéras, des Comédies et des autres Spectacles , comme faisaient les Chrétiens, contre lesquels S
s Chrétiens, contre lesquels Saint Cyprien déclame dans son Livre des Spectacles  ; je vous dirai ce que ce grand Saint Docteur dis
onse que vous pourriez faire, que Tertullien n’a parlé que contre les Spectacles des anciens : car, comme je vous ai déjà fait rem
an 813, Canon 9, veut que non seulement les Prêtres s’abstiennent des Spectacles  ; mais qu’ils persuadent aux fidèles de s’en abst
Chrétiens d’éviter autant qu’ils pourront, les Comédies et les autres Spectacles , « mimos quantum fieri poterit devitent 35 ». Je
’il veut qu’ils représentent sans cesse au Peuple fidèle, combien les Spectacles sont contraires à la discipline Chrétienne ; qu’i
ces Pères n’eussent déclamé que contre les excès et les infamies des Spectacles des anciens, puisque sans doute ces excès ne dura
condamné la Comédie, et qu’ils n’ont pas seulement déclamé contre les Spectacles des anciens, à cause des excès qui s’y trouvaient
0 du Livre des Institutions divines, après avoir parlé en général des Spectacles publics, et les avoir condamnés, entre dans le dé
l s’il y a moins de dérèglement dans les Théâtres que dans les autres Spectacles  : car on ne parle dans les Comédies que de l’inco
tur ». Chacun selon son sexe se représente à son imagination dans ces Spectacles  ; on les approuve quand on en rit, « ac se quisqu
aits que pour exciter la joie. Cependant c’est contre ces Jeux et ces Spectacles qu’il déclame, et non point contre ceux des Païen
aul pour la condamnation de ces Chrétiens, il leur dit que dans leurs Spectacles ils se déclarent en quelque manière apostats, tra
t protesté dans le baptême de renoncer au diable, à ses pompes, à ses Spectacles , et à ses ouvrages, ils les pratiquent toutefois
conduite qu’ils suivent les maximes du diable, puisqu’il est dans les Spectacles et dans ses pompes. « Et ideo qui revertitur ad d
s pouvons tirer de ce qu’il dit. Je vois d’abord que ce n’est pas des Spectacles des Païens qu’il parle ; mais de ceux que les Chr
toria de hostibus a divinitate praestatur ». Ainsi ne pensez plus aux Spectacles des Païens. J’infère ensuite que les Chrétiens fa
des Païens. J’infère ensuite que les Chrétiens faisant eux-mêmes les Spectacles , et sur tout pour une cause si sainte, ils n’avai
s doute que dans les paroles ou dans les gestes déshonnêtes, dont ces Spectacles étaient toujours remplis et gâtés, et nullement d
pratiquent tout le contraire de ce qu’ils y ont promis ? Sur tout les Spectacles de ce temps n’ayant pas une intention sainte, com
veux bien imiter en cela Salvien. Et puisqu’il ne condamnait pas les Spectacles seulement à cause des excès, mais parce qu’il voy
ion ; que c’est une injustice de ne pas étendre cet adoucissement aux Spectacles , et de ne pas dire, que comme on applique les rep
si fort attachés, qu’ils demeuraient des jours entiers à ces infâmes Spectacles , sans se mettre en peine des divins Offices, ni d
de dire que ce n’était pas par hasard que ces Chrétiens allaient aux Spectacles  ; mais avec un attachement si grand, qu’il leur f
grand, qu’il leur faisait mépriser l’Eglise. Il ne dit pas ni que ces Spectacles fussent infâmes, ni que les Chrétiens y passassen
ssassent les jours entiers ; mais vous supposez toujours que tous les Spectacles des Anciens étaient infâmes, et j’ai prouvé le co
emps de Saint Chrysostome l’attachement qu’ont les Chrétiens pour les Spectacles , leur fait mépriser l’Eglise. « Ut Ecclesiam quoq
depuis le matin jusqu’au soir à repaître leurs yeux de toute sorte de Spectacles , et à entendre sans se lasser des chansons déshon
puis le matin jusqu’au soir repaissaient leurs yeux de toute sorte de Spectacles , vous êtes trop injuste de prendre cette manière
, à moins que vous ne fassiez voir que l’on donnait à manger dans ces Spectacles . Je crois que Saint Jean de Darnas n’a rien dit q
ue vous dites page 54, que les Chrétiens doivent moins fréquenter les Spectacles pendant le Carême, parce que leur état les oblige
omparé le repos que les Chrétiens de leur temps pouvaient prendre aux Spectacles , à celui que Dieu prit le septième jour. Le Diman
C’est particulièrement dans ces jours-là qu’il défend et condamne les Spectacles . En un mot, si les Chrétiens doivent être toujour
donc vous-même avec vous-même. « Ce n’est pas, ajoutez-vous, que ces Spectacles soient mauvais ; mais c’est que ces personnes éta
3. [NDA] Ibid. 4. [NDA] Tert. l. de Spect. c.14 [Tertullien, Des Spectacles , chapitre 14]. 5. [NDA] Tert. l. de Spect. c.15
es, chapitre 14]. 5. [NDA] Tert. l. de Spect. c.15 [Tertullien, Des Spectacles , chapitre 15]. 6. [NDA] Ibid. 7. [NDA] Cyp.
ien, Epître à Donat]. 9. [NDA] Cyp. l.de Spect. [Cyprien, Livre des spectacles ]. 10. [NDA] S. Th., 2.2. q.168. art.2. in corp.
le 2, addition 2] 17. [NDA] Tert., De Spect., c.2. [Tertullien, Des Spectacles , chap. 2] 18. [NDA] Cyp. l.de Spect. [Cyprien,
Spectacles, chap. 2] 18. [NDA] Cyp. l.de Spect. [Cyprien, Livre des spectacles ]. 19. [NDA] S. Anton., 2.p.tit.2.c.23.§ 14et p.
luse, épître 335] 26. [NDA] Tert. l. de Spect. c.15 [Tertullien, Des Spectacles , chap.15]. 27. [NDA] S. Aug. Conf. l.3.c.2.n.2.
rien, Epître à Donat.] 29. [NDA] Tert. l. de Spect. [Tertullien, Des Spectacles .] 30. [NDA] Tert. c.14 1. de Spec. [Tertullien,
Des Spectacles.] 30. [NDA] Tert. c.14 1. de Spec. [Tertullien, Des Spectacles , chap. 14]. 31. [NDA] Tert. l. de Spect. [Tertu
pectacles, chap. 14]. 31. [NDA] Tert. l. de Spect. [Tertullien, Des Spectacles .] 32. [NDA] Conc. Arel. 1. c.5 [1er Concile d’A
me 96, col. 310] 43. [NDA] Tert. l. de Spect. c.25 [Tertullien, Des Spectacles , chap. 25.] 44. [NDA] Gal.3. [S. Paul, Ep. aux
64 (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32
RS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE Quel nouveau spectacle que des pièces de Théâtre soient jointes à l’ouvr
logien, ce Prêtre, et ce Religieux tout ensemble fasse l’Apologie des spectacles pour ne pas priver le Public des pièces Comiques
s, qui depuis le premier jusqu’au dernier ont tous fulminé contre les spectacles , et ont employé la ferveur de leur zèle, et la vi
avoue que tous les Pères et les Conciles se sont soulevés contre les spectacles . Jamais aveu ne fut ni plus clair ni plus déci
nts Page 18., les Opéra et les Comédies Page 20. , mais seulement les spectacles qui représentaient les Fables en la manière lasci
édiens, et contre les Clercs et les Laïques qui assisteraient à leurs spectacles . Tout l’Orient souscrivit à ce Canon et de l’aveu
es Conciles jusqu’à présent n’ont jamais cessé de fulminer contre les spectacles , quoique depuis neuf ou dix siècles le Théâtre ne
é sans cesse renouvelés ; et si les gens du monde passionnés pour les spectacles cherchent des Approbateurs, qu’ils se souviennent
cer fort clairement que l’Eglise n’a jamais cessé d’anathématiser les spectacles . Ce Prêtre a beau faire ensuite quelques efforts
stitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, il
ssez pour faire trembler les Comédiens et tous ceux qui assistent aux spectacles , car si la Comédie était de la nature des choses
effet ont trop souvent menacé des censures les Clercs qui iraient aux spectacles , pour pouvoir excuser ceux qui sur ce point n’obé
est enjoint aux Prêtres d’inspirer aux Fidèles de l’horreur pour les spectacles des Comédiens, aussi bien que pour tous les Jeux
s Jeux déshonnêtes. IV. Nécessité aux Ecclésiastiques d’éviter les spectacles et d’en éloigner les Fidèles. Telle a toujours
pline Ecclésiastique, le grand S. Charles ; car ne pouvant abolir les spectacles , il fit ordonner au 3e Concile Provincial21, que
es où il n’y a point de mal : qu’ils décrieraient avec exécration les spectacles , les jeux, les bouffonneries du Théâtre et les au
u’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles  ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraci
sse point qu’ils ne parlent souvent avec beaucoup de force contre les spectacles  ; et si quelqu’un s’avisait de faire un Sermon en
on avec un homme, qui connaissant, à ce qu’il dit, quelle est sur les spectacles la Tradition de l’Eglise manifestée par tous les
votre consolation est d’attendre que les fidèles seront détournés des Spectacles par les pressantes exhortations des Prêtres. Et e
aient avec tant de religion et de justesse à ceux qui demandaient des spectacles les jours de Fête, « aliud supplicationum noverin
t le sel dont on assaisonne ordinairement ce qui doit plaire dans les spectacles  ? Ici, Messieurs, pour ne pas combattre en aveugl
VII. On le réfute par les meilleurs connaisseurs. Beau portrait des spectacles par Boileau et par M. Racine le fils. M. Despr
anière également vive et naturelle l’impression que peuvent faire les spectacles dans l’esprit et dans le cœur de leurs Epouses, q
e à l’Opéra Satire X., De quel air penses-tu que ta sainte verra D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces Danses, ces
oilà bien assez pour montrer à quoi aboutit tout ce qu’on apprend aux spectacles , et pour faire rougir le prétendu Théologien, qui
65 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44
cent-ils à dire, condamnent avec justice ceux en qui l’assistance aux Spectacles a dégénéré en habitude ; mais ils n’ont point d’a
mon esprit ni de mes yeux, qui ne prendront assurément aucune part au spectacle . Ainsi j’y serai comme n’y étant point, & par
un digne compagnon de ceux qui l’y avoient mené. Le voila attaché au Spectacle comme les autres ; mêlant ses cris avec les leurs
qui se passoit. Enfin il sortit de là avec une telle ardeur pour les Spectacles , qu’il ne respiroit plus autre chose ; & non
vives que nous avons faites de cette foule de dangers qu’on court aux Spectacles  ? Nos allarmes étoient-elles vaines ? Le cœur est
devoir garantir de toute chûte ? Eh ! qu’on ne dise point ici que les Spectacles anciens étoient bien différens des nôtres ; Que c
proposé n’en est que plus frappant. Quoi ! Alype tombe à la vue d’un Spectacle qui ne présente rien que d’affreux & de révol
e révoltant ; & on prétendroit ne pas même chanceler au milieu de Spectacles qui n’offrent rien que de séduisant, & ce qu’
pas si décisif que vous le prétendez, puisque les loix autorisent les Spectacles . S’ils étoient si mauvais, elles ne les toléreroi
66 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
ridicule est à la comédie. Or on demande s’il est bon que ce genre de spectacle ait, dans un Etat bien policé, des théâtres régul
endant deux mois, tandis que la farce la plus grossière a soutenu son spectacle pendant deux saisons entières. Il est donc certai
a farce les succès dont elle jouit, j’ajouterai que dès qu’on aime ce spectacle , on n’aime plus que celui-là, et qu’il serait aus
ociété des honnêtes femmes. On va, dit-on, se délasser à la farce, un spectacle raisonnable applique et fatigue l’esprit ; la far
’elle plaît à des âmes paresseuses ; et c’est, pour cela même, que ce spectacle est pernicieux ; s’il n’avait rien d’attrayant, i
e trop corrompu et n’a pas besoin de l’être encore par la licence des spectacles  ; le monde honnête et poli, qui joint à la décenc
lasse du public l’amour dépravé des mauvaises choses. La farce est le spectacle de la grossière populace, et c’est un plaisir qu’
et du mauvais goût. Admettre la farce sur nos théâtres ; en faire le spectacle de prédilection, de faveur, de magnificence, c’es
vert d’avilir, de corrompre, d’abrutir une nation. — Mais ce sont les spectacles qui rapportent le plus. — Ils rapporteront davant
67 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
rtissemens du monde (Dim. tom. 2.). Ces représentations profanes, ces spectacles où assistent tant de mondains oisifs & volupt
rte d’horreur, ils m’apprendront que les Payens même ont condamné les spectacles , à la honte des Chrétiens qui voudroient les main
amp;c. L’Evêque de Senez (Soanen) a fait un sermon entier contre les spectacles . En voici l’extrait. Ostendit illi omnia regna mu
t des hommes pour les vanités du monde, il les leur présente dans des spectacles les plus séduisans, & en triomphe lors même q
e, dit S. Chrysostome, dont on aime les pompes & les plaisirs. Le spectacle suit les mœurs, & les forme. L’Auteur & l
e, & déshonorer l’auguste qualité des membres de Jesus-Christ. Le spectacle continuel d’un Chrétien doit être la croix. Oseri
des plaisirs que je condamne ? Vous tremblez ! Mais pourquoi ? Si les spectacles sont bons, Dieu les récompensera ; fussent-ils in
les verriez au milieu des flammes. Que ne s’offre-t-il à vos veux, ce spectacle , au lieu de celui que vous allez voir ! vous crai
ous avertit de votre derniere fin. Point d’examen de conscience on le spectacle ne soit compris, point de Confesseur qui en donne
ois l’avez-vous éprouvé ? S. Jérôme ne put effacer les traces que les spectacles de Rome avoient faites sur lui. Si Satan veut vou
la source d’une infinité de désordres dans les familles. Au retour du spectacle , vous méprisez vos femmes modestes, pieuses, si d
& enfin se le persuade. Ce n’est point une affaire de hasard ; le spectacle est une attaque du cœur réfléchie, combinée, sout
profane ; on se moque des choses saintes, &c. S’il vous faut des spectacles , le ciel & la terre, l’histoire, les cérémoni
s contagio morbi tunc blandè irrepat, & que languetur amatur. Les spectacles profanes rassemblent tout ce qui peut allumer le
perdre, pour l’avoir déjà perdue. Or pouvez-vous douter du danger du spectacle , vous qui connoissez la corruption de votre cœur,
désir qui emporta S. Augustin avec le plus de violence, fut celui des spectacles  : spectacles qui lui furent si pernicieux, &
orta S. Augustin avec le plus de violence, fut celui des spectacles : spectacles qui lui furent si pernicieux, & qu’on regarde
pour le commettre. Fléchier, Panégyriq. de S. Augustin. Le bal, les spectacles sont une académie publique pour apprendre l’impur
théatre. Or j’ose dire qu’on n’en trouvera point qui ne condamne les spectacles . Tous les examens de conscience, toutes les prépa
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
’Opéra des Bamboches, qui attira tout le monde durant deux hivers. Ce Spectacle était un Opéra ordinaire, avec la diférence que l
ar une ouverture ménagée dans le plancher de la Scène : ces sortes de Spectacles ridicules réussiront toujours dans ce pays. En 16
hes, du nom d’un Peintre1 qui ne peignait que de petites figures : ce Spectacle , qui plut dans sa nouveauté, ne subsista que quel
uté, ne subsista que quelques mois. Lorsque l’Opéra-comique fesait un Spectacle à part, on y fit très-souvent jouer des Enfans, &
e 2, & Comédiens-de-Bois. Un Acteur Ex-Italien vient d’établir un Spectacle à-peu près dans le genre de l’Opéra & du Théâ
ra devenir une Ecole, où se formeront de jeunes Elèves pour les trois Spectacles de la Capitale. Mais pour y parvenir, il est mill
, verra sans doute que le Théâtre-Ephébique, loin de nuire aux autres Spectacles , peut leur devenir utile : il verra que pour opér
ls seraient destinés à jouer par la suite. Pour dédommager les Grands Spectacles de ce qu’ils accorderaient au Théâtre-Ephébique,
gués par des talens déja supérieurs, qui de-là passeraient aux autres Spectacles , afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole
e dépense attirent chez le Néomime, n’iraient que rarement aux autres Spectacles . 4. L’étendue de la Salle du Néomime étant déterm
Néomime étant déterminée & beaucoup moindre que celle des autres Spectacles , il est clair qu’il ne pourrait leur ôter que peu
ieux que le raisonnement. Je crois que l’on pourrait encore varier le Spectacle du Néomime, en lui prescrivant de donner deux foi
ans ! Mon amie, j’aurai bien du plaisir à les voir. Adelaïde. Ce Spectacle peut devenir charmant, mais il faudrait encourage
69 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16
le des Matières. D epuis la renaissance du Dramatisme, le goût des Spectacles n’avait pas encore été si général qu’aujourd’hui 
inition du Munisme ; ou de l’Art de l’imitation ; suivie de celle des Spectacles en général. 52 Sous le § I, on entre dans quelqu
suite de laquelle se trouve le § II. 72 On y traite de l’utilité des Spectacles , & de la légitimeté du plaisir qu’ils procure
tres : Note [G] 408. Le préambule de ce Titre traite de nos Salles de Spectacles , & des changemens qu’il serait à propos de fa
n fait une digression sur l’Opéra, où l’on parle du genre propre à ce Spectacle . 145 L’Article premier de ce Titre règle ce qui
ois entretiens : Le premier a pour objet de prouver la légitimité des Spectacles Dramatiques ; l’on y répond à MM. Rousseau &
yer à différens Ouvrages qui ont traité de notre Opéra ; parce que ce Spectacle n’entrant presque pour rien dans le Plan de Réfor
’on en a dit, page 145, a paru suffisant. 398 La Note [E] est sur le Spectacle à la mode, & les autres genres du Théâtre de
que la critique a relevés, elle surpasse toutes les autres Salles de Spectacle que nous avions encore vues en France*. Il ne res
naturel. On a tort, je pense, lorsqu’on dit qu’il faut distribuer les Spectacles dans des quartiers éloignés les uns des autres. B
qu’un jour ou deux dans la semaine dont ils peuvent disperser pour le Spectacle , trouveraient un avantage sensible dans le rappro
sa gloire, ne laisse rien à la Postérité qui prouve son goût pour les Spectacles , & l’estime qu’elle fait des chefs-d’œuvres D
e Lettre de M. l’Abbé** sur l’insalubrité de l’air dans nos Salles de Spectacles , devait tout bonnement renvoyer à l’article de l’
age 322. *. Le véritable esprit de notre Religion ne condanne pas le Spectacle en lui-même, puisqu’il l’admet dans le culte de l
le culte de la Divinité : « L’expérience nous apprend qu’il faut des Spectacles pour attacher le Peuple : une Religion dépouillée
. de la Rel. par Bergier, Tome I. seconde édit. page 420. Dès que le Spectacle est légitime, la Religion n’en peut improuver que
70 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149
e XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles . « Brillants amusements d’un monde corrompu,
ux. La vertu seule a droit de faire des heureuxbf. » Outre que les spectacles n’offrent pas un délassement convenable, ni digne
s commotions de volupté, de haine, de tristesse, de vengeance, que le spectacle fait naître. Quel contraste de situation avec cel
’on se remet de l’étourdissement des affaires, « où l’air infecté des spectacles est remplacé par un air bienfaisant, travaillé de
que le parfum de plantes salutairesbi ? » Le temps que l’on passe au spectacle ne serait-il pas mieux employé en le destinant à
x d’usage, dans la fréquentation de ces sociétés choisies, où on a le spectacle de tous les talents et de toutes les vertus, où l
ettre. On y jouit au moins de quelque avantage réel ; au lieu que les spectacles ne fournissent que des plaisirs chimériques, trop
s plaisirs plus purs qu’elle puisse se permettre ? n’a-t-elle pas des spectacles plus intéressants qu’elle puisse se procurer, cel
des plaisirs bien plus dignes de nous que tous ces faux plaisirs des spectacles qu’on n’aime et qu’on ne recherche avec tant d’ar
e la voluptébk. » « Tertullien et saint Cyprien nous invitent à des spectacles bien différents des spectacles profanes : ils int
n et saint Cyprien nous invitent à des spectacles bien différents des spectacles profanes : ils introduisent l’homme raisonnable e
e servitude n’empêche pas leur propagation miraculeuse. « Mais quel spectacle nouveau étonne et confond ma raison ! Moïse, que
nous présentent leurs couronnes. Si nous aimons la saine doctrine, le spectacle qu’elle nous offre est bien au-dessus des lettres
de l’orgueil. « Le dernier événement du Fils de Dieu est un nouveau spectacle que Tertullien n’a point oublié : il nous remet d
rotéger, pour les dérober aux supplices qu’on leur prépare11 ? « Ce spectacle , mûrement examiné, apportera la réforme dans les
71 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
condamne des choses aussi marquées que le sont les Comédiens et leurs spectacles . Faut-il qu’on ose dire que l’Eglise n’a condamné
e jugement que les Auteurs tant sacrés que profanes ont porté sur les spectacles depuis Auguste jusqu’à Justinien. La cinquième co
le milieu du XIIIe siècle jusqu’à nous. Donnons d’abord une idée des spectacles et de ceux qui les représentaient. Pour n’être pa
sert dans ce traité, il est nécessaire de donner d’abord une idée des spectacles et des divers noms qu’on a donné à ceux qui en ét
é à ceux qui en étaient les Acteurs. II. Notion et distinction des spectacles et des Acteurs. On entend par spectacles tout
Notion et distinction des spectacles et des Acteurs. On entend par spectacles tout ce qui se fait en public pour réjouir le peu
et les femmes occupaient le plus élevé d’où elles pouvaient voir les spectacles à couvert des injures de l’air. Pour les degrés
aussi placés dans un endroit particulier ; et les femmes voyaient les spectacles du troisième portique de même qu’à Rome. Outre ce
, parce que les Sénateurs et les Vestales s’y plaçaient pour voir les spectacles . Chez les Grecs elle était de niveau, et destinée
plus doux parfums. Que s’il venait quelque orage qui interrompit les spectacles , il y avait derrière le Théâtre, des portiques où
ur réjouir un plus grand nombre de personnes, ou pour représenter les spectacles auprès du Palais du Prince, ainsi que furent repr
Augustales P. 541.. Cet Empereur établit quelques lois touchant les spectacles . Il défendit aux jeunes gens de l’un et de l’autr
dence, ou contre la quantité. Les Grecs qui avaient toujours aimé les spectacles rallumèrent leur ardeur à l’exemple d’Auguste et
t Hérode Agrippa qui accompagnait Auguste dans ses voyages charmé des spectacles à son exemple dépensa beaucoup à faire perfection
tendre dans les Homélies que S. Chrysostome fit à Antioche contre les spectacles . Tibère successeur d’Auguste n’aimait point les s
contre les spectacles. Tibère successeur d’Auguste n’aimait point les spectacles . Il ne s’y trouva jamais, et il les aurait entièr
guste. Par complaisance73 pour le peuple d’Antioche qui était fou des spectacles , il y fit bâtir un Théâtre74. Il ne changea rien
jeux autant que Tibère les avait méprisé77. Jamais on ne vit plus de Spectacles et de Concerts de Musique que sous son Règne. Il
orte que pour adoucir la peine qu’ils avaient d’être si longtemps aux spectacles , il fit mettre des coussins sur les bancs, qui ju
travagances et de ses impiétés. Il ne régna que deux ans. L’amour des spectacles augmentait tous les jours en Orient, principaleme
se plaignant de ce qu’on n’avait pas employé depuis quelque temps en spectacles l’argent que Sosibius avait laissé pour cela. Ils
tout le mois d’Octobre après quatre ans révolus, et l’on y donna les spectacles des jeux que Sosibius avait prescrits, Scéniques,
te inscription. Du Butin de la Judée. Domitien fut grand amateur des spectacles , cependant il défendit aux Histrions de monter su
s Théâtres à Antioche. Cette malheureuse Ville si passionnée pour les spectacles était souvent punie par les tremblements de terre
’était un monstre de débauche, et en public il se déshonorait par les spectacles des Gladiateurs. A l’égard des pièces de Théâtre,
s les divertissements scéniques à sa table102. Il aimait pourtant les spectacles mais sans y faire des largesses, voulait qu’on tr
ulement que les Orientaux avaient toujours beaucoup d’ardeur pour les spectacles , et qu’en 258 le peuple d’Antioche tout occupé du
n’aurait pas aimé que cet accident eut fait demander la cessation des spectacles , il les aimait trop. Aussi était-il toujours envi
digne de l’Empire par ses grandes actions, aurait dû faire cesser les spectacles  ; cependant après avoir satisfait sa gloire, en t
es habits de soie. Je ne sais, ajoute cet Historien, combien tous ces spectacles ont de charmes pour le peuple, mais je puis assur
istorien Vopiscus marque assez combien les gens sages méprisaient ces spectacles , puisqu’il blâme publiquement Junius Messala, qui
yrie, des femmes débauchées donnaient pendant sept jours un semblable spectacle  ; on célébrait alors la Fête de Majume119 à Gaza
ui n’avait pas plus de pudeur qu’elles. Les gens d’honneur avaient ce spectacle en horreur. Libanius tout Païen qu’il était, écri
e de Julien l’Apostat. Il paraît que dans le Faubourg de Daphné où ce spectacle se donnait, il y avait auprès du Théâtre un réser
résentait depuis que les Chrétiens à Rome pouvaient parler contre les spectacles . Nous ne saurions monter plus haut qu’au temps de
’était aimé que par le peuple et les personnes vicieuses, à cause des spectacles qu’il aimait et qu’il donnait. Cependant quels sp
à cause des spectacles qu’il aimait et qu’il donnait. Cependant quels spectacles représentait-on aux jeux de ce Prince débauché ;
aient mieux s’exposer à être condamnés à la mort, que de paraître aux spectacles où assistait Commode. Le peuple abhorrait le libe
imi ac præstantissimi equorum desultores. » On voit cependant que les spectacles continuaient à Rome, puisque Eusèbe nous apprend
isque Eusèbe nous apprend qu’à la mort de Constantin on suspendit les spectacles publics et les autres divertissements qui amusent
éralités de Constantin, il paraît néanmoins qu’ils n’allaient pas aux spectacles  ; car Julien en parle comme d’une vertu qui leur
« Deinde Sacerdotem quemquam hortare ne accedet ad spectacula. » Les spectacles étaient néanmoins tolérés. Nous lisons dans les A
asilio. » Ce Prince était persuadé, du ridicule et de l’indécence des spectacles  ; car dans son Misopogon, Satire piquante, mais i
ut ce qu’il dit contre la folle passion du peuple d’Antioche pour les spectacles . L’Histoire nous fournit dans ce siècle des monum
on est allé par degré pour détourner les hommes des amusements et des spectacles . D’abord l’Eglise dans le Concile de Laodicée, te
L’Année suivante ce religieux Prince fit encore quelques Lois sur les spectacles  ; une des plus importantes, est celle qui ordonne
avait déjà défendu en 364, aux Gouverneurs de Province d’employer aux spectacles le temps destiné à juger les procès et à décider
t par la Loi que l’Empereur Arcadius donna en 396 combien l’amour des spectacles était encore gravé dans les cœurs de quelques Chr
es de l’Empire, on avait tout lieu d’attendre l’abolition des jeux et spectacles établis par les Païens, décriés si souvent par le
’accommoder au plus grand nombre, et ils laissèrent pour ce sujet les spectacles . Après tous les sermons de S. Chrysostome contre
t les spectacles. Après tous les sermons de S. Chrysostome contre les spectacles , Arcadius abolit seulement les jeux Majuma, dont
i ne cessèrent-ils pas de travailler à priver les fidèles de tous les spectacles . S. Chrysostome continua à prêcher avec la même f
atrice. Les saints Ecrivains Latins n’étaient pas plus favorables aux spectacles . S. Jérôme et S. Augustin n’étant pas dans les Vi
es riches et polies, n’avaient pas lieu de faire des discours sur les spectacles , mais ils ne manquaient pas d’en détourner ceux q
Evêques des Villes d’Afrique ne manquaient pas de prêcher contre les spectacles , mais ils avançaient peu par leurs sermons. C’est
lascivientibus appetatur. » La 2e. qu’on ne souffrit pas non plus les spectacles du Théâtre les dimanches et les jours solennels :
leberrimis amoveantur. » La 3e. qu’on n’obligeât aucun Chrétien à ces spectacles . « Nec oportere etiam quemquam Christianorum cogi
à Milan ; mais on ne voit subsister que la défense de représenter des spectacles les jours solennels. Théodose le jeune en fit une
, pour apaiser la passion folle que les Carthaginois avaient pour les spectacles . Ils ordonnèrent donc à toutes les femmes qui ava
. 7. L. 13.. L’amour désordonné que les Carthaginois avaient pour les spectacles passa en une espèce de fureur ; ils devinrent pre
u tomba sur ce peuple, Dieu voulut les faire punir au milieu même des spectacles et les faire devenir eux-mêmes le principal sujet
des spectacles et les faire devenir eux-mêmes le principal sujet d’un spectacle étonnant et terrible. Les Vandales ayant déjà rav
seric à Carthage. Le peuple comme ensorcelé dans les jeux et dans les spectacles , n’entendit point le bruit des assiégés, et bient
uperbe, insolent, et qui ne cédait à aucun, après avoir tant aimé les spectacles , fut chassé de Carthage, et errant de tous côtés,
hassé de Carthage, et errant de tous côtés, donna à toute la terre un spectacle qui passe, dit Théodoret, tout ce que les Tragédi
hin en 407, et prévient l’objection qu’on pourrait faire que tous ces spectacles ne se trouvent pas dans toutes les Villes des Rom
ois pillés, saccagés, brûlés par les Français, demandaient encore des spectacles , comme pour tout remède à leurs maux P. 143.. « Q
dans la Province Viennoise, n’oublia rien pour faire cesser tous les spectacles . Mais ses exhortations furent inutiles. Nous voyo
re les restes. Le Concile d’Arles en 314, ne put pas faire cesser les spectacles . Ammien Marcellien dit, que Constance en fit célé
[tina]. T. 1. Pag. 668., eut encore lieu de parler souvent contre les spectacles dans ses Homélies, qu’on trouve au 8e. tome de la
que tous les Magistrats étaient Chrétiens, n’ont pas fait cesser les spectacles  ; Gélase répond, qu’on ne lève pas tout à coup le
. » Ce grand Pape fit cesser aussi pour quelque temps les jeux et les spectacles , et il obtint que l’argent que les Consuls y dépe
oussé au L. 3. Ep. 51. Il fait voir les maux que peuvent produire les spectacles , qu’il regarde comme la ruine des bonnes mœurs, e
llé et plusieurs autres beaux édifices ruinés, et depuis ce temps les spectacles cessèrent entièrement à Rome. Ils cessèrent de mê
et qu’ils donnèrent à Arles les jeux du Cirque. Ce sont les derniers spectacles qu’on voit dans l’Occident. Pour les Tragédies et
eût vu le tremblement dont Dieu avait affligé l’Occident à cause des spectacles , on les aimait encore à Antioche, contre laquelle
ysostome avaient parlé si souvent pour la faire rougir de l’amour des spectacles . Aussi mérita-t-elle de périr comme avaient péri
arge de l’informer exactement de tous ceux qui iraient à l’avenir aux spectacles , et de les punir canoniquement « Undique discussi
ent à propos, à tous ceux qui seraient convaincus d’avoir assisté aux spectacles . Il représente dans cette Loi, combien il est mon
icorum aut Thymelicorum spectatores sunt ludorum. », c’est-à-dire aux spectacles du Théâtre, ceux que leur état oblige d’annoncer
nt, que nul Evêque n’assistera jamais aux jeux publics de dés, ni aux Spectacles du Théâtre, s’il est croyable qu’il y en ait qui
n voit bien par cette loi que les grands Empereurs qui ont toléré les spectacles , ont été bien éloignés d’y assister, ni d’approuv
bserver les Canons qui défendaient aux Ecclésiastiques d’assister aux spectacles  ; à quoi il ajouta la défense de contraindre jama
oisième Partie. QUATRIEME PARTIE. Jugement qu’ont porté sur les spectacles les Auteurs tant profanes que sacrés depuis Augus
Justinien. Après avait traité historiquement de ce qui regarde les spectacles depuis Auguste jusqu’à Justinien, il nous reste p
s Amatoria], il dit ouvertement que les femmes Romaines couraient aux spectacles avec le même plaisir, et avec la même ardeur que
suis. » Valère Maxime remarque L. 2. c. 4 de Spect[aculis]. que les spectacles furent d’abord institués pour honorer les Dieux,
e rien n’est plus contraire aux bonnes mœurs que d’assister à quelque spectacle , que l’âme s’y trouvant séduite par le plaisir, r
as manqué de tourner en ridicule la passion du Peuple Romain pour les spectacles . « Ce Peuple, dit-il Traduc[tion]. du P[ère]. Tar
ui, il se tient en repos, pourvu qu’il ait de quoi vivre et aller aux spectacles , il est content. » « Nam qui dabat olim Imperium
anxius optat Panem et Circensis. » Si les Païens parlaient ainsi des spectacles , quelle idée pensez-vous, Messieurs, qu’en eussen
que l’Ecriture ne nous ait point marqué ce que nous devons penser des spectacles , comme l’a osé dire le prétendu Théologien page 3
s font entendre que les Chrétiens avaient en horreur toutes sortes de spectacles . Tatien les condamne par leur seule inutilité, et
Antioche en 168, dit hardiment qu’on ne voit jamais les Chrétiens aux spectacles , de peur de souiller leurs yeux et leurs oreilles
rent leurs louanges que de leurs mœurs, et de leur vie, méprisent vos spectacles , vos voluptés et vos pompes. Nous les fuyons comm
uelques Chrétiens s’imaginèrent qu’il n’était pas défendu d’aller aux spectacles et ce fut ce qui engagea Tertullien à en composer
s relâchés prétendaient qu’il ne pouvait y avoir de mal d’aller à des spectacles , où tout ce qu’on y voyait était l’ouvrage de Die
n passe aux raisons qui doivent faire condamner généralement tous les spectacles « Nunc interposito nosse de Idololatria … alia ja
’on ne trouve pas expressément dans l’Ecriture la défense d’aller aux spectacles , comme si cette défense n’était pas renfermée dan
ussi de la concupiscence dans le plaisir que vous recherchez dans les spectacles . » La seconde preuve se tire de la nécessité de c
ez pas dire, poursuit Tertullien, que vous êtes insensible à tous ces spectacles . On ne va pas chercher le plaisir sans l’aimer. C
de Tertullien. En cinquième lieu, le grand scandale qu’il trouve aux spectacles , c’est que les hommes et les femmes s’y rencontre
ffisamment dans l’Ecriture sainte ; que la Religion nous présente des spectacles bien différents de ceux du Théâtre, et qu’on doit
cédé du son de la trompette, nous rendra nous-mêmes après la mort, un spectacle devant Dieu et ses Anges. Après tant de solides r
uées à notre temps, nous objectera-t-on encore qu’il n’a condamné les spectacles qu’à cause de l’idolâtrie, et que dirons-nous du
ersécution de Sévère, dit nettement que les Chrétiens abhorraient les spectacles Cap. 38. : « Nihil est nobis dictu, visu, auditu
le sentiment de Tertullien dans la Lettre à Donat. Pour le traité des spectacles , que le Théologien cite sous le nom de Saint Cypr
pour le Concile des Apôtres. Page 35. Mais pour revenir au traité des spectacles , de quelque Auteur qu’il soit, si le prétendu Thé
x jeux de Théâtre ; Il nous apprend que les Chrétiens regardaient les spectacles comme des amusements frivoles et dont les gens sa
estable, que la volupté des yeux, c’est-à-dire, celle qu’on prend aux spectacles et aux peintures, détourne ordinairement de la vé
que cependant ces Philosophes mêmes n’ont pas laissé d’assister à ces spectacles  ; mais qu’il n’en doit pas être de même des Chrét
s, qui connaissant la vie bienheureuse, peuvent aisément voir que ces spectacles loin d’y conduire nous en détournent, et ne serve
lus dangereux. Il croit enfin qu’un Chrétien doit fuir toute sorte de spectacles . « Vitanda ergo spectacula omnia, non solùm ne qu
num pulsum æmulantibus, nihil aliud quàm obscænitatem suadent. » Les spectacles ne sont pas moins sévèrement condamnés par S. Gré
que tous les Chrétiens ont fait de fuir les pompes du monde, dont les spectacles du Théâtre ne peuvent être exceptés. Pour saint C
otre exemple. » Mais rien n’est plus sublime que l’Homélie contre les spectacles T. 6. pag. 274 et 275., publiée pour la première
onstantinople, que si après cette instruction, quelqu’un retourne aux spectacles , il lui fermera les portes de l’Eglise, le priver
Chrétiens ne doivent se réjouir que dans le Seigneur, et non dans les spectacles , et dans les autres vanités du siècle. « Alii exu
’écrie-t-il ailleurs In Cap. 20. Ezech[iel]., détournons nos yeux des spectacles , du Cirque et du Théâtre, ils souillent la pureté
u’il a fait lui-même une funeste expérience des maux inséparables des spectacles  ; Il déplore dans les Comédies ce jeu des passion
e à Carthage, il ne laissait point échapper l’occasion de décrier les spectacles , qui ne cessaient presque jamais en cette Ville.
ons du peuple, ouvrit ses yeux et reprit sa première passion pour les spectacles . Cet exemple devrait bien détromper ceux qui se f
us voulions rapporter tout ce que le saint Docteur a écrit contre les spectacles . Il nous suffit de citer ce bel endroit de sa Let
rès avoir remarqué que l’état d’un Chrétien est incompatible avec les spectacles , traite d’apostats et d’impies ceux qui les fréqu
ue vous avez dit au baptême, je renonce au démon, à ses pompes, à ses spectacles et à toutes ses œuvres. » Ce même Auteur prétend
bares, qui firent cesser presque partout l’étude et la politesse. Les spectacles du Théâtre n’eurent plus rien qui ressentît les g
illudendum mimis et scenicis inverecunde proderes. » Cet irréligieux spectacle donna lieu au seizième Canon du huitième Concile
ortants. 1°. Que si l’Eglise tolère les Magistrats qui autorisent les spectacles , elle ne peut pas porter cette tolérance jusqu’à
ans de pénitence publique. Si l’Eglise ne pouvait pas tolérer de tels spectacles , les Evêques croyaient aussi alors qu’on n’en dev
des mains. Le même Pape recommande fortement aux Bulgares de fuir les spectacles C. 44., surtout pendant le Carême, parce que ce t
§ 12., qu’autrefois les Empereurs défendaient en ces saints jours les spectacles , les courses de chevaux et le combat des bêtes :
son Nomocanon les Lois Ecclésiastiques et Civiles qui condamnent les spectacles du Théâtre, et il montre en trois ou quatre endro
que les Goths et les Vandales avaient fait cesser presque partout les spectacles du Théâtre ; et nous n’en trouvons ensuite aucune
étant pas bien séant que leurs yeux soient souillés par de semblables spectacles . « Non decet aut fas est oculos Sacerdotum Domini
niés, il s’ensuit, selon saint Thomas, qu’on ne peut assister à leurs spectacles sans offenser Dieu ; puisque le jeu devient mauva
ement de toutes ces preuves, dit ce Saint Cardinal Cap. 14. , que les spectacles , les jeux et les danses sont illicites au moins e
es avec la sanctification des Fêtes, et que toute sorte de jeux et de spectacles sont défendus en ces mêmes jours par les lois Ecc
Comédiens, et que plusieurs Conciles ne fulminassent contre tous les Spectacles . VI. Sentiment des Conciles et des Evêques, princ
onciles et des Evêques, principalement des Evêques de France, sur les Spectacles . Pour ne pas interrompre le fil de l’Histoire, no
verra par là combien l’Eglise a toujours été éloignée d’autoriser les Spectacles . Le Concile de Béziers tenu en 1233. par Vauthier
ngleur, ou à un Histrion, et veut qu’on le distribue aux Pauvres. Les Spectacles continuaient toujours en Angleterre. Le Concile d
les Ministres du Seigneur détestent les jeux de Théâtre et les autres Spectacles comiques, qui profanent la sainteté des Eglises.
nts Mystères, ne soient souillés par ces infâmes discours, et par ces Spectacles . Ces mêmes Ordonnances Synodales furent publiées
um corporis sui faciant in publico privatove loco. » Ce goût pour les Spectacles se manifestait en différentes manières. C’est ain
vacarme. Un Concile de la Province de Tours tenu en 1448. défend ces Spectacles sous peine d’excommunication. Un Concile de Paris
les expressions de ce Concile, afin qu’on connaisse le caractère des spectacles usités dans ce siècle. Dans un Manuel du Diocèse
première espèce de gourmandise, lorsqu’au sortir de table, on va aux spectacles qui portent à un rire insensé et illicite. « Risu
de l’Eglise d’Urgel, imprimé en 1548. Voici l’endroit qui regarde les Spectacles . « Item amonestan que negun chrestia clegue ni le
èrement défendu, aussi bien que les danses et les représentations des spectacles dans les Eglises et les Cimetières. La même défen
fendent en particulier aux Ecclésiastiques de ne point se trouver aux spectacles des Mimes, des Jongleurs et des Histrions. « Ad s
Charles de son côté travailla de tout son pouvoir à faire cesser les spectacles dans son Diocèse. Dès le premier Concile Provinci
le troisième Concile Provincial de détourner les peuples de tous les spectacles par ces sortes de remontrances que nous avons rap
talien. Dans le temps que Saint Charles signalait son zèle contre les spectacles dans l’Eglise de Milan, Dominique Bollanus Evêque
ici les autorités de quelques Conciles modernes d’Italie touchant les spectacles , pour soulager l’attention des Lecteurs. Le Synod
res aux Charlatans et à tous ces hommes qui par de vains et ridicules spectacles et par des Discours frivoles, détournent le peupl
héâtres publics ou dans les Places : mais le même Synode condamne les spectacles publics des Histrions, et les représentations rid
ées. Les Evêques de France ne montraient pas moins de zèle contre les spectacles . M. Nicolas de Thou Evêque de Chartres dans son L
nt qu’elle fit sur l’observance des Fêtes ; défendit toutes sortes de spectacles comiques, et renouvela l’ordonnance des anciens C
n, les Comédies, les jeux scéniques et de Théâtre, et tous les autres spectacles irréligieux. Il ordonne à tous les Curés de défér
ette Ville, il est défendu de laisser représenter des Comédies et des Spectacles dans les Cimetières. Dans le Chapitre de Confratr
onnances Synodales, imprimées à Paris en 1690. de s’élever contre les Spectacles . Voici l’idée qu’il leur en donne. « Rien n’étant
Synodales de son Diocèse, imprimées en 1694. à S. Quentin, défend les spectacles à tous les Ecclésiastiques avec cette sorte d’élo
Théâtres, puisqu’ils doivent être eux-mêmes, comme parle l’Apôtre, un spectacle d’étonnement au monde qu’ils condamnent, de joie
es Ecclésiastiques de ce Diocèse, d’assister aux Comédies, Tragédies, spectacles publics, Mascarades et Jeux indécents, sous peine
tion aux Fidèles, qui au mépris de son Mandement auront assisté à ces spectacles , et de le consulter sur la Pénitence qu’il jugera
oir pour la Comédie et l’Opéra ? On ne sait que trop que ces lieux de spectacles sont les écoles du Démon, où il n’a pas moins de
» En 1708. M. Fléchier Evêque de Nîmes publia un Mandement contre les spectacles , où il déploya toute la force de son éloquence :
irent dans leur Discipline, un article exprès pour condamner tous les spectacles Discipl[ine]. des Protest[ants]. de France. ch. 1
ances qui accompagnent les représentations des Comédiens, forment des spectacles défendus par l’Ecriture, par les Pères, les Conci
is il est très constant qu’on y parle avec autant de force contre les spectacles qu’on pourrait le faire partout ailleurs. Nous po
[on] 62., où il ne manque pas de parler en divers endroits contre les spectacles , lorsque l’occasion s’en présente. Et dans les No
s croit pas moins grands que ceux que produisaient autrefois tous ces spectacles , contre lesquels les Pères de l’Eglise criaient s
’un des Spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste de ces spectacles , où les expressions, les gestes, les tours, les f
es intrigues, tout porte au faux amour. » Sur quoi il dit de tous les spectacles ce que dit Tertullien : « Firmos gravant, infirmo
Magistrats à considérer s’ils peuvent en conscience souffrir tous ces spectacles , et il fait remarquer aux nouveaux défenseurs du
raisons qui ont interdit autrefois aux Chrétiens la fréquentation des spectacles , ne subsistent encore aujourd’hui. Qu’on y fasse
, 1°. Que l’Eglise a porté ses fidèles Ministres à prêcher contre les spectacles , aussi bien après l’extinction de l’Idolâtrie, co
ise Maîtresse des Princes et des Magistrats a toléré en gémissant les spectacles , excommuniant seulement ceux qui font métier de m
Pénitence, et qu’ainsi l’Eglise peut encore tolérer en gémissant, les spectacles . 3°. Que l’Eglise n’a jamais pu souffrir que les
par conséquent mauvais, les Magistrats n’interdiraient-ils pas leurs spectacles  ? Les Evêques les toléreraient-ils, et souffrirai
nable de leur imposer des travaux continuels, il leur faut donner les spectacles comme une occupation générale pour ceux qui n’en
ce que la Police a pour les Peuples, doit aller jusqu’à permettre les spectacles du Théâtre aux jours de Fête et les jours destiné
se dispenser de dire que c’est un mal et un abus que de souffrir les spectacles aux jours de Fête et aux jours destinés par l’Egl
’un désordre arrivé sur le Théâtre à Antioche, Justinien défendit les spectacles . « Undique discussione divinis propositis eloqui
72 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
ayer par le bruit des Conciles et des Pères, qui fulminent contre les Spectacles  ». Mais si c’est là une maladie, vous m’avouerez,
i ne respectent l’autorité des Conciles et des Pères sur le sujet des Spectacles . Mais je ne lui conseille pas de compter sur de t
Comédie : et ce fut même à leur occasion qu’il composa son Livre des Spectacles qu’il adresse au Peuple fidèle. Voici comme il pa
les, et afin de faire passer pour innocent le plaisir qu’on prend aux Spectacles , quand ce n’est, disent-ils, que pour relâcher l’
rtullien reconnaît que l’Ecriture ne défend nulle part d’assister aux Spectacles  ; et il le confirme lui-même d’un ton magistral,
touche. Le fait de Tertullien est tel. Tertullien dans son Livre des Spectacles , avait deux sortes de personnes à convaincre sur
disaient pour leur défense, que toutes les choses qui composaient les Spectacles étaient les ouvrages de Dieu, et qu’ainsi rien ne
affermie, et qui avaient peine à renoncer tout-à fait au plaisir des Spectacles , ils se flattaient dans leur illusion sur ce qu’o
ur illusion sur ce qu’on ne leur montrait pas dans l’Ecriture que les Spectacles fussent interdits aux Serviteurs de Dieu. A quoi
aux assemblées qui sont contre les bonnes mœurs, telles que sont les Spectacles , et par conséquent les Spectacles se trouvent aus
s bonnes mœurs, telles que sont les Spectacles, et par conséquent les Spectacles se trouvent aussi défendus dans l’Ecriture.» Jug
autorité de Tertullien, comme si ce Père avait dit absolument que les Spectacles ne sont défendus en aucun endroit de l’Ecriture,
es armées. Et c’est justement ainsi que Tertullien a prétendu que les Spectacles étaient interdits dans le premier verset du premi
dans le premier verset du premier Psaume de David, quoique le nom de Spectacles n’y soit point exprimé. Mais on pourrait encore c
s. Qui doutera que Jésus-Christ même n’ait condamné la Comédie et les Spectacles  ? lorsqu’il a dit : « Que le monde se réjouirait,
, et que ses Disciples seraient dans la tristesse ». N’est-ce pas aux Spectacles et à la Comédie où le monde fait profusion de ses
s qui ne sont nullement compatibles avec les charmes et la vanité des Spectacles  ? Comment accordera-t-il, par exemple, avec les p
, qu’il prend encore ici de travers. Saint Cyprien dans son Livre des Spectacles , répond aussi bien que Tertullien à certains libe
ien à certains libertins, qui pour ne pas se déprendre du plaisir des Spectacles , tâchaient de se couvrir de l’autorité des Ecritu
uvrir de l’autorité des Ecritures, ou en tout cas soutenaient que les Spectacles n’y étaient pas défendus. Saint Cyprien leur dit
mal à propos ils allèguent des faits de l’Ecriture pour justifier les Spectacles  ; par exemple, que David avait dansé devant l’Arc
ne descendent pas dans un détail honteux de tout ce qui se passe aux Spectacles , est une censure plus sévère que quelque précepte
e ; comme si saint Cyprien abandonnant les Ecritures sur le sujet des Spectacles , eut voulu rendre la raison humaine la seule arbi
tre Docteur, qui ne patrocinei que pour les Comédiens et que pour les Spectacles d’aujourd’hui. Il ne lui reste donc plus pour tou
end qu’elle peut être appliquée à tout ce que l’on objecte contre les Spectacles de la part des Pères, « Qui ne se sont, dit-il, t
’excès des jeux mêmes, et de l’horreur qui accompagnait autrefois les Spectacles  ; ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Mai
supposer d’abord que les anciens Pères ont combattu quatre sortes de Spectacles  ; savoirj les courses de chevaux, les Comédies, l
e la fausse crédulité des Païens, leur inspira ainsi de dédier chaque Spectacle à quelque Divinité ; afin de les canoniser, pour
criminels ; de manière que de cette façon l’impiété régnait dans les Spectacles , aussi bien que l’effronterie et la licence. Il n
r Tertullien : en même temps qu’il déteste l’horreur et l’infamie des Spectacles , il se fait cette objection : Dieu, dit- il, a ét
e les choses qui entraient dans la composition et dans l’appareil des Spectacles , « Ex quibus spectacula instruuntur », comme le c
l’homme, et que par conséquent il n’y avait rien de mauvais dans les Spectacles . Sur quoi Tertullien commence par se railler de c
pas aussi sur elle. La Comédie d’aujourd’hui n’est autre chose qu’un Spectacle pompeux disposé pour le plaisir, où des Acteurs e
vec plus de soin que sur les Théâtres. Tertullien interdit encore les Spectacles aux Chrétiens, parce que la dissipation des Spect
dit encore les Spectacles aux Chrétiens, parce que la dissipation des Spectacles ne leur permet pas de penser à Dieu. Est-ce donc
les choses que Tertullien même estime les plus scandaleuses dans les Spectacles  : « In omni spectaculo, dit-il, nullum majus scan
-t-il nous montrer la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui parmi les Spectacles que Dieu permet aux hommes en cette vie, et dont
anquons pas non plus, et nous en avons de merveilleux. Quel plus beau Spectacle que de voir l’impudicité renversée par la Chastet
comme à l’amphithéâtre ? Vous avez le Sang de Jésus-Christ. Mais quel Spectacle sera-ce que l’avènement du Seigneur qui approche
triomphant ? » Jusque-là les Comédies n’ont point de place parmi les Spectacles des Chrétiens, et les Comédiens ne comparaissent
ent pas. Mais Tertullien poursuit, et il fait une triste peinture des Spectacles qui suivront le Jugement dernier ; et c’est là qu
es danses, les chants, les Opéras et les Comédies, mais seulement les Spectacles qui représentaient les fables en la manière lasci
trecœur, et que parce que les libertins de son temps autorisaient les Spectacles par cet exemple, et par quelques autres semblable
es Opéras et les Comédies d’aujourd’hui, et qu’il ne condamne que les Spectacles qui représentaient les fables en la manière lasci
ien n’a pas condamné la danse de David ; donc il n’a condamné que les Spectacles qui représentaient des fables en la manière lasci
s’il n’y avait pas un milieu entre la danse de David et ces sortes de Spectacles qui pût être défendu, et que parmi les Pièces de
re Docteur qu’il y a un milieu défendu entre la danse de David et les Spectacles honteux de la gentilité Grecque et Romaine. Il lu
ar conséquent selon lui elles ne sont pas indifférentes. Que dans les Spectacles il y ait un milieu criminel entre la danse de Dav
que quelqu’un ne voulût dire que saint Cyprien ait approuvé dans les Spectacles tout ce qui n’est point de la superstition ou de
Docteur cesse donc de dire, « Que saint Cyprien n’a condamné que les Spectacles qui représentaient les fables en la manière lasci
e. Mais qu’il avoue en même temps que saint Cyprien en condamnant des Spectacles qui n’avaient rien de la superstition et de la li
s le Baptême aux pompes du Démon et du monde, doit aussi renoncer aux Spectacles d’aujourd’hui ; et que d’y assister après avoir é
hristo ut diabolo renuntiat. » Je marquerais ici à notre Docteur les Spectacles que saint Cyprien conseille aux Chrétiens, si je
, et à saint Antonin. « Saint Bonaventure, dit-il, a enseigné que les Spectacles sont bons et permis, s’ils sont accompagnés des p
et du verjus». En fallait-il davantage pour donner de l’horreur des Spectacles à une conscience timorée, et à une Ame tant soit
r en l’âme mille sortes de mauvaises affections ? » Il a regardé les Spectacles avec leur appareil, comme choses si dangereuses a
nt, toute musique, tout instrument, et tout ce qui peut ressentir les Spectacles en dévotion. Et dans sa Constitution 38. il ne ve
er l’esprit du monde. Quoi ! saint François de Sales prétend que des Spectacles et des poupées de dévotion sont capables de dissi
it du monde ; et on croira qu’il a permis comme choses innocentes les Spectacles d’aujourd’hui, tout profanes qu’ils sont ; et où
publiés sous son nom, il se déclare partout contre la Comédie et les Spectacles , et qu’il n’a même rien omis de ce que son zèle p
ordonne aux Prédicateurs de reprendre avec force ceux qui suivent les Spectacles , et de ne pas cesser de représenter aux Peuples «
s « combien ils doivent détester et avoir en exécration les jeux, les Spectacles et autres semblables badineries, qui sont des res
e chapitre : pourquoi donc n’étendrons-nous pas cet adoucissement aux Spectacles  ? » Je réponds au Docteur que son raisonnement p
t mention de danses et de tambours, qui n’ont rien de commun avec les Spectacles , il conclut néanmoins doucereusement qu’il n’obli
u même : « Il n’obligerait pas, dit-il, un Pénitent de s’abstenir des Spectacles  ; puisque Dieu non seulement les permet, mais les
ont représenter des Pièces avec un appareil qui ressent la vanité des Spectacles mondains ; où l’on fait paraître des garçons habi
re ». Ce ne sont point de ces sortes de personnes qui fréquentent les Spectacles , et qui en savent des nouvelles ; elles en ont de
invite toutes sortes de personnes de venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi. » Un argume
instance. « Ces affiches, dit-il, invitent à la Comédie et à d’autres Spectacles qui se jouent avec Privilège de Sa Majesté. Les M
s affiches des coins des rues, dit-il, invitent à la Comédie et à des Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi ; les Magistr
ajesté, laquelle, dit-il, « n’a pas dédaigné autrefois d’assister aux Spectacles  ». Premièrement, il parle d’un temps passé, et en
me fait un grand plaisir. Mais si Sa Majesté a assisté autrefois aux Spectacles , elle a pu avoir des raisons de politique qui ne
connaître à Sa Majesté le peu de convenance qu’il y a du plaisir des Spectacles avec la pureté du Christianisme, et de la Religio
t une tentation presque insurmontable, la canaille n’a-t-elle pas ses Spectacles au Pont neuf aussi bien que les riches à l’Hôtel
d’hui il y reste toujours quelque chose de la première corruption des Spectacles  ; et que d’y assister, c’est s’exposer à faire na
rd’hui, il reste toujours quelque chose de la première corruption des Spectacles  ; qu’on y étale encore tout ce que le monde a de
ible que la gravité et l’harmonie de l’âme ne se perde point dans les Spectacles  : ce qui est néanmoins la seconde condition que s
de l’Ecriture, temps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la Comédie, ce semble, devraient être défendus
, qu’à la vérité les Chrétiens doivent moins fréquenter ces sortes de Spectacles pendant le Carême ; non pas qu’ils soient défendu
r, ou comme s’il avait méprisé les Canons de l’Eglise sur le fait des Spectacles , de la pénitence et de l’observation du Carême. C
énitence et de l’observation du Carême. Car enfin l’Eglise défend les Spectacles à tous les Chrétiens ; et le Docteur veut que sai
et qu’on ne peut plus abandonner les saints Mystères pour courir aux Spectacles  : d’où je conclus que ce n’est point un péché d’a
octeur fait encore aujourd’hui, réduisaient la défense d’assister aux Spectacles au seul temps des Offices divins. « C’est, dit s
a même chose par les Lois des Empereurs, qui défendent absolument les Spectacles aux jours de Fêtes, et il en marque deux qui sont
ode Théodosien : « Nous voulons, dit l’Empereur, que les plaisirs des Spectacles cessent les jours de Fêtes dans toutes les Villes
é moins exacts dans leurs Ordonnances ; eux qui ne parlent jamais des Spectacles qu’avec horreur et exécration ». L’Eglise de Fran
stitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des Spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, il
e l’Italie, où il est si ordinaire de voir des Religieux assister aux Spectacles , que cela est passé en coutume, et qu’il n’y a pl
73 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
es Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. LES Poèmes Dramatiques sont plus
he, qu’il n’y a rien de plus dangereux pour les bonnes mœurs, que les Spectacles . « Nihil vero est tam damnosum bonis moribus, qua
qu’il n’ait pas coutume de parler à son désavantage, il avoue que les Spectacles faisaient de si grands changements dans son cœur,
ntation avec toutes ses circonstances soit entièrement innocente. Les Spectacles sont criminels par leur origine. Le vin, l’insole
pour autoriser la défense qu’ils faisaient aux Chrétiens d’aller aux spectacles . Il n’est pas possible de marquer ici tous les da
pas possible de marquer ici tous les dangers que l’on court dans les spectacles . La cupidité y dresse partout des embûches. Non s
es raisons la défense que l’Eglise a toujours faite de se trouver aux spectacles . C’était autrefois la marque, à laquelle les Païe
renoncerait aux pompes du Diable, qui était le nom qu’on donnait aux spectacles , selon Tertullien.« Hæc est pompa diaboli, advers
ses du Baptème regardent aussi bien les Comédies de ce temps, que les spectacles des anciens. Ce qui doit être évident à ceux qui
ssus. a. [NDA] Minucius Felix. a. [NDA] Epist. 7. a. [NDA] Des Spectacles . ch. 5.
74 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
comme remarque Tertulliene, l’Ecriture condamne la Comédie & les Spectacles dans les passages qui nous défendent de suivre le
édiens. La sixiéme, parce que les Peres de l’Eglise condamnent ou les Spectacles en general ou les Comédies en particulier. Theoph
ies en particulier. Theophile Patriarche d’Alexandriea, parce que les Spectacles sont contraires à la discipline des Chrêtiens ; M
mes ; par le jugement que Dieu même en porte, n’y aïant rien dans les Spectacles qu’il ne condamne ; parce que les Spectacles sont
n’y aïant rien dans les Spectacles qu’il ne condamne ; parce que les Spectacles sont du nombre des pompes du diable, ausquelles n
faut pas que les Prêtres, ni les autres Ecclesiastiques assistent aux Spectacles des boufons, des farceurs, ou des Comédiens. » L
nt aux Fables, aux Comedies, aux Joütes ; aux Tournois, ni aux autres Spectacles vains & profanes, de peur que leurs oreilles
astiques ne joüent jamais de Comédies ; qu’ils n’assistent jamais aux Spectacles  ; & qu’ils n’en representent jamais eux-mêmes
n 1577. « Les Ecclesiastiques fuiront les danses, masques bâteleries, Spectacles & Comédies des Bâteleurs & Farceurs, là o
consacrez au service de Dieu, ne soient soüillez par la contagion des Spectacles deshonnêtes ; Qu’ils n’en representent aussi jama
p; qu’ils n’y assistent jamais, non plus qu’aux danses, ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile Provincial d’Avignonb en
siastiques n’assistent jamais aux danses, aux Comédies, ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile Provincial de Narbonnec e
ux Ecclesiastiques d’assister aux Comédies, aux fables, ni aux autres spectacles que les Comédiens & les Boufons representent,
ui sont dans les Ordres sacrez d’assister aux Comédies, ni aux autres spectacles vains & profanes, de crainte que leurs oreill
’assister à la Comédie, Bals publics & particuliers, & autres spectacles profanes, de peur de soüiller leurs yeux & le
puis 1666, jusqu’en 1673. « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics, danses, bals, comédies, farces, mascarad
uis 1640. jusqu’en 1654. « Les Ecclesiastiques s’abstiendront de tous spectacles , comédies, farces, danses, mascarades, boufonneri
de Seeze en 1674. « Tout jeux publics, danses, comédies, & autres spectacles , sont prohibez aux Ecclesiastiques par les saints
nefices, de porter la soutane, d’assister aux Comédies, ni aux autres spectacles . » IX. L’Opera seroit un divertissement as
Comédie en musique avec des machines, & que la Comédie & les spectacles sont interdits aux Chrêtiens, comme nous le venon
pour Dieu ? Ce sont là les voluptez des Chrêtiens ; ce sont-là leurs spectacles , spectacles saints, éternels, & qui leur sont
Ce sont là les voluptez des Chrêtiens ; ce sont-là leurs spectacles, spectacles saints, éternels, & qui leur sont donnez grat
éternelle sans peine & sans travail, ceux qui se divertissent aux spectacles du theatre, & ceux qui menent une vie impudiq
croïent que la Comedie, les farces, les bousonneries & les autres spectacles vains & profanes leur sont défendus, s’imagin
gredi solet. 4. Parce que l’Opera est veritablement un de ces vains spectacles que les Conciles & les Prelats de l’Eglise dé
lise de Lion en 1577a. « Les Ecclesiastiques fuïront les basteleries, spectacles & comedies des basteleurs & farceurs, là
Les Ecclesiastiques n’assisteront jamais aux comedies, ni à aucun des spectacles que les boufons representent. » Du Concile Provi
Saintes Loix des Conciles, Nous défendons à tous Ecclesiastiques les spectacles , farces, boufonneries, comme aussi d’assister à t
1666. jusqu’en 1673f. « Nous interdisons à tous Ecclesiastiques tous spectacles publics, farces & toute sorte de boufonnerie.
ivent sçavoir qu’une des raisons pour lesquelles Tertullien blâme les spectacles , c’est à cause des déguisemens qui s’y faisoient.
damne par ces motsa : « Que dirai-je du bruit & du tumulte de ces spectacles  ? de ces cris & de ces applaudissements diabo
aller en mascarades, representer aucun personnage aux farces, jeux ou spectacles publics. » Les Statuts du Diocese de Limogesa en
Synodaux de Sensd en 1658. « Nous défendons aux Ecclesiastiques tous spectacles , boufonneries, masques &c. » Les Ordonnances
saintes Loix des Conciles, nous défendons à tous Ecclesiastiques les spectacles , boufonneries, masques, bals &c. » Les Statu
uis 1666. jusqu’en 1673.a « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics, farces, mascarades & toute sorte de
is 1640. jusqu’en 1674.b « Les Ecclesiastiques s’abstiendront de tous spectacles , mascararades, boufonneries &c. » XII.
me, & de laquelle on ne peut remporter que de la honte ; c’est un spectacle également infame & inutile ; c’est une assemb
nsd en 1314. « Nous défendons expressément aux Prêtres d’assister aux spectacles ni aux danses. » « Du Synode de Langres e en 140
sément d’assister aux danses, aux joûtes, aux tournois, ni aux autres spectacles publics & défendus. » Du Concile de Trentec
77. « Les Ecclesiastiques fuïront toutes danses, masques, bâteleries, spectacles & comédies. » Du Concile Provincial de Bourd
es Ecclesiastiques assistent aux danses, aux comédies ; ni aux autres spectacles profanes. » Du Concile Provincial de Narbonnec e
de Sense en la même année : « Nous défendons aux Ecclesiastiques tous spectacles , farces, danses &c. » Des Ordonnances &
saintes Loix des Conciles, nous défendons à tous Ecclesiastiques les spectacles , bals, comme aussi d’assister à toutes ces choses
is 1666. jusqu’en 1673.b. « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics, danses, bals &c. » Du Synode d’Aixc
is 1640. jusqu’en 1674.e « Les Ecclesiastiques s’abstiendront de tous spectacles , danses, mascarades &c. » Je ne fais pas de
. b. Respons. Moral. l. 5. q. 11. c. Traité de la Comédie & des Spectacles . d. Défence de ce Traité. e. Traité de la Coméd
75 (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8
[FRONTISPICE] MANDEMENTDE MONSEIGNEURL’EVEQUE DE NISMESContre les Spectacles . Aux Fideles de son Diocese. A PARISChez Jacques
Vertu[1709] Mandement de Monseigneurl’Evêque de Nîmes Contre les Spectacles Aux Fidèles de son Diocèse a. ESPRIT FLECHIER,
s quelque temps, l’affection et l’empressement que vous avez pour les Spectacles , que nous avons souvent déclarés contraires à l’e
cette Ville ; l’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles , n’y était pas encore introduit. L’oisiveté n’ava
ès-chers Frères, ce fut l’ardeur avec laquelle vous couriez à de tels spectacles . L’argent, qui vous coûte tant à donner à nos hôp
eurs, osiez-vous, ou par crainte, ou par conscience, approcher de ces spectacles que vous fréquentez aujourd’hui ? Vous réserviez
 N’avez-vous oublié de votre ancienne discipline que la privation des spectacles qu’elle vous avait interdite, et les aumônes qu’e
ets, son humble confiance en Dieu, et sa charité pour son peuple. Les spectacles , quand ils seraient innocents, ne doivent-ils  :p
mondeq. Nous adorerons le Dieu des armées, et nous substituerons des spectacles de Religion aux spectacles impurs et profanes, do
Dieu des armées, et nous substituerons des spectacles de Religion aux spectacles impurs et profanes, dont vous n’avez été que trop
uscrit intitulé Mandemant de Monseigneur l’Evêque de Nîmes contre les Spectacles . FAIT à Paris ce 8. Mars 1709. Signé, PASTEL PE
76 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
Lettre sur les Spectacles Des Boulevards & des Foires. De Passy-lès-
UR, V ous me pressez de vous faire part de mes observations sur les Spectacles établis aux Boulevards & aux Foires Saint-Ger
points de vue, qui, peut-être même sans les connaître, condamnent les Spectacles en général, ou de ces Réformateurs éternels qui,
remédiables qu’enfantent ces Trétaux 7, connus d’abord sous le nom de Spectacles Forains, ou au moins décorés de ce nom. Leur étab
aissance ; le libertinage seul a pu les soutenir jusqu’à ce jour. Ces Spectacles , vous n’en doutez pas. Monsieur, sont la cause pr
discrédit absolu. On cessa de venir s’instruire & s’amuser à ces Spectacles , où quelques Citoyens préservés de la contagion g
e salaire de son insolence & de sa turpitude. Si j’entre dans ces Spectacles , où ces fourmillieres d’imbécilles & d’effaré
ici, que les enfans de nos Bourgeois, qui sont les plus assidus à ces Spectacles Forains, & cette jeunesse forme la classe la
ots, de tous les mauvais lieux de la Capitale, &, à coup sûr, les Spectacles du Boulevard ne sont pas les moins mauvais. D’aut
dû à leurs forfaits, sont convenus que leur fatal engoûment pour les Spectacles Forains, était seul la cause de leur perte &
eils établissemens ? quelle vertu habite dans ces asyles ? Est ce aux Spectacles des Boulevards, & des Foires, que l’on va app
fort insipides. Je le répete, on ne saurait douter de l’influence des Spectacles Forains, sur la décadence du goût, des talens &am
par les idées maigres & retrécies, que nos enfans vont puiser aux Spectacles des Remparts. Le fruit se ressent toujours du ter
rien prêté & rendu par les sujets des deux sexes qui abondent aux Spectacles Forains, fait mourir ou estropie plus de citoyens
uite de querelles survenues entre les jeunes gens qui assistent à ces Spectacles . Les choses peuvent-elles se passer autrement, en
Monsieur, ce dont j’ai été malheureusement plus d’une fois témoin aux Spectacles du Boulevard & des Foires : il ne serait pas
s dire, que les atteintes cruelles portées à la pudeur, dans tous ces Spectacles subalternes ; que les leçons que l’on y donne, ch
ce & de sa Patrie, pour oser nier les funestes conséquences de ce Spectacle , & prétendre qu’il produit quelque bien. Quoi
propre fille qu’on parviendra à débaucher & à faire entre dans un Spectacle où ils végéteront toute leur vie sous le poids de
e tous les défauts. Je dis en dernier lieu, que la fréquentation des Spectacles Forains & autres de cette espece, dont une pa
modeste, & intéressant, avait en vue, lorsqu’il disait31 : « Les Spectacles ont répandu un esprit de frivolité dans tous les
orsque ce célebre Journaliste parlait ainsi, il ignorait jusqu’où ces Spectacles Forains porteraient un jour leur ton cynique &
pperçoivent point de tous les désordres ; suites inévitables de leurs Spectacles . Et quel mal pourraient nous faire nos ennemis ju
ide, faire dire à un personnage d’une de ses Pieces : Lettre sur les Spectacles , par M. D. de B. T. I. les richesses sont le souv
onsieur, que des vices, des accidens & des désordres auxquels les Spectacles du Boulevard donnent lieu ; je ne saurais m’empêc
u Souverain, & à ceux de ses Peuples. La preuve que ces sortes de Spectacles sont reconnus pour vicieux, c’est qu’on ne fait q
s ne cherchaient qu’un protecteur assez en crédit pour les placer aux Spectacles du Rempart. Si cette épidémie continue, avant une
le luxe & les plaisirs. Quant aux Auteurs qui composent pour ces Spectacles , vous pouvez croire, Monsieur, que je n’en ai gue
la Nation produisent les mêmes maux, les mêmes abus. 3.° Il faut des Spectacles pour le Peuple. 4.° Ces Spectacles sont utiles au
x, les mêmes abus. 3.° Il faut des Spectacles pour le Peuple. 4.° Ces Spectacles sont utiles aux vues de la Police, pour la recher
, & juger, par eux-mêmes, de tout ce qu’on leur a rapporté de ces Spectacles scandaleux ; tous s’écrient, en sortant, que le m
es Trétaux d’être la cause, sont également les suites nécessaires des Spectacles de la Nation. Il faut avoir une connaissance bien
trouve, le force à se comporter en homme honnête, au moins pendant le Spectacle , au cas qu’il ne le soit point par principes, &am
s hommes & des femmes sans mœurs, qui cause le plus grand mal des Spectacles Forains, ce rapprochement n’ayant & ne pouvan
nage & d’infamie. On m’objecte, en troisieme lieu, qu’il faut des Spectacles pour le Peuple, & pour les gens oisifs, qui f
mp; qu’elle est pitoyable ! D’abord est-il bien vrai qu’il faille des Spectacles pour le bas Peuple, (car c’est de lui qu’on enten
rang & leur état, & moins encore une en faveur de ce genre de Spectacles . Ceux qui avancent qu’il faut de tels amusemens p
e, & ce n’est pas cette portion d’êtres éduqués, qui a besoin des Spectacles Forains ; ceux qui la composent peuvent & doi
notre faveur : 1.° Parce qu’il est de toute fausseté qu’il faille des Spectacles pour la classe des Citoyens les plus indigens. 2°
les plus indigens. 2° Parce que quand bien même il leur faudrait des Spectacles , il est aussi de toute fausseté de soutenir, qu’é
, il leur faut des amusemens grossiers ou extravagans. 3.° Enfin, des Spectacles Bouffons, ou du plus bas Comique, ne doivent pas
Spectacles Bouffons, ou du plus bas Comique, ne doivent pas être des Spectacles obscenes, des Spectacles corrupteurs, & absol
du plus bas Comique, ne doivent pas être des Spectacles obscenes, des Spectacles corrupteurs, & absolument indignes d’un Peupl
tant pour eux, que pour le Public : en se rendant à quatre heures au Spectacle , & n’en sortant qu’à huit ou neuf, voilà plus
fondés à conclure qu’il est de l’intérêt public de ne pas tolérer des Spectacles pernicieux pour ce petit Peuple, qui y perd &
t cette allégation de nos adversaires. Toutes les fois qu’on donne le Spectacle gratis, la populace qui compose la chambrée, prou
-là. Troisiemement, je conviens avec mes antagonistes, qu’il faut des Spectacles pour les gens oisifs, je leur accorde encore qu’i
t pour le menu Peuples, mais je suis bien éloigné de convenir que ces Spectacles , d’un genre borné, comme ils les demandent, que c
e les bonnes mœurs ; ceux qui sont chargés de notre instruction, (les Spectacles & ceux qui composent pour les Théatres, ne do
mire, qui dit positivement qu’on ne doit permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison, de bien, même plus gr
son funeste empire ? L’exemple seul, dit M. d’Alembert Lettre sur les Spectacles , à J. J. Rousseau., suffit pour faire de l’homme
le remarque très-bien M. de Querlon, la fureur immodérée des mauvais Spectacles  ? M. le Franc de Pompignan 37, va plus loin encor
te, s’empresser de porter les premiers & les derniers coups à ces Spectacles corrupteurs, dignes, à la fois, de la stupide ign
ux, que des alimens empoisonnés. Mais on insiste sur la nécessité des Spectacles pour le Peuple ; je conviens qu’il en faut d’honn
it Peuple, qui est le seul pour lequel réclament mes Adversaires. Ces Spectacles ayant pour but, & l’amusement & l’instruc
ité certaine pour les Philosophes & les Politiques, c’est que les Spectacles ont la plus grande influence sur les mœurs ; les
des bouleversemens effrayans. On ne saurait donc trop surveiller les Spectacles , qui, en corrompant le Peuple, ou en le guidant v
nce. Si l’illustre Citoyen de Genêve a raison d’avancerLettre sur les spectacles , à M. d’Alembert., que rien n’est plus contraire
& de la vérité ; mais je suis intimement persuadé aussi, que des Spectacles , tels que ceux qu’on ouvre le jour & la nuit
rt mauvais sujets, dont on ne pourrait jamais s’emparer, si ces mêmes Spectacles cessaient d’avoir lieu. C’est assez nous faire en
plus que suspects, puisqu’ils servent de réfuge aux coquins. 2.° Ces Spectacles contiennent, pendant plusieurs heures du jour, le
ris, & y commettrait mille désordres. Mais que l’on substitue aux Spectacles du Rempart, des Spectacles plus dignes de la Nati
lle désordres. Mais que l’on substitue aux Spectacles du Rempart, des Spectacles plus dignes de la Nation, des Spectacles capables
x Spectacles du Rempart, des Spectacles plus dignes de la Nation, des Spectacles capables de ramener le goût & les mœurs, des
tion, des Spectacles capables de ramener le goût & les mœurs, des Spectacles , enfin, qui dirigent les inclinations de nos enfa
e faire : je vais me résumer. Il résulte de cette Lettre. 1.° que les Spectacles du Boulevard & des Foires, ne produisent aucu
est point d’assez stupides, pour ne pas tirer quelque profit d’un bon Spectacles . D’après ces quatre vérités démontrées, je pense,
de supprimer les Trétaux : voici mon dernier argument contr’eux. Ces Spectacles sont établis ou pour les honnêtes gens, ou pour l
ces mêmes Français ne recevraient-ils pas celui de la suppression des Spectacles des Boulevards & des Foires ? Qu’il paraisse,
faiteurs, & des amis de l’humanité. En substituant aux Trétaux un Spectacle National, dirigé sous les auspices de l’honnêteté
ivers46. Voilà, Monsieur, ce que j’ose attendre de la suppression des Spectacles Forains. Ce n’est pas, ici, un beau rêve, comme l
it, la possibilité de procurer au petit Peuple, l’entrée à ce nouveau Spectacle , au même prix qu’il en jouit aux Trétaux. Je vous
ulli rechauffe des sons de sa Musique. Boil. Sat. X. Tous les autres Spectacles méritent au plus le nom de Trétaux, & c’est l
oulevards & des Foires. 8. J’assistai un jour à je ne sais quel Spectacle des Boulevards, on donnait une piece intitulée :
p; ne le trouvant point. 11. J. J. Rousseau, dans sa Lettre sur les Spectacles , en parlant de leur effet. 12. Ceci a rapport à
cuser les Entrepreneurs des Trétaux, de tout le mal que causent leurs Spectacles  ; & je rend tellement justice à leur probité,
onnaître, ils ne peuvent m’en supposer d’autres. 17. Lettre sur les Spectacles , par M. D. de B. Avocat au Parlement. On ne saura
om d’un Voltigeur, Personnage aujourd’hui le plus intéressant du même Spectacle . 20. Les grands Danseurs sont le premier Specta
éressant du même Spectacle. 20. Les grands Danseurs sont le premier Spectacle établi sur les remparts & à la foire. Les Com
ès-bien à côté, enfin les Eleves pour la danse de l’Opéra. Ce dernier Spectacle , vient, dit-on, de faire banqueroute, & l’on
siecle. 29. Un habile Médecin me disait un jour, la preuve que les Spectacles des Boulevards sont les lieux les plus ordinaires
tôt qui les blanchissent, s’est augmenté à fut & à mesure que ces Spectacles se sont multipliés. Tel qui ne se fiera pas, avec
e, traduit de l’Anglais ; je l’ai déjà cité ci-devant. Lettre sur les Spectacles , par M. D. de B. T. I. 33. Paillasse est sur les
atriote. Ouvrage trad. de l’Angl. Dans le Huron. Ibid. Lettre sur les Spectacles , à J. J. Rousseau. 35. Il est bon d’observer, qu
h. 5. Feuille Hebdomadaire de 1770, par M. de Querlon. Lettre sur les spectacles , à M. d’Alembert. 42. Cicéron, le plus sage des
ortance des Théatres, sur la nécessité de réformer tous ces genres de Spectacles qui rendent visiblement à corrompre les mœurs &am
77 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques. Vocavit Pharao sapientes, & m
tiers pour vivre que celuy de divertir le genre humain, ont faits des spectacles publiques pour representer la vie & les plus
r la force de la magie, & par l’operation du demon, luy firent un spectacle de divertissement par une fausse imitation des mi
iere, & qu’en attaquant le plaisir enchanté qu’on trouve dans les spectacles publiques, & sur tout dans celuy de la Comedi
uples, ce qui a armé de zele de tous les Peres de l’Eglise contre ces spectacles publiques, & ce qui a attiré toute la severit
premiers entre tous les peuples qui instituerent des festes & des spectacles en forme de Religion, dit fort à propos que, int
re les superstitueuses ceremonies de leur culte, ils instituerent des spectacles publiques en forme de Religion. Ces Idolatres pou
ils mieux deshonorer la Religion, qu’en faisant de ces ceremonies des spectacles de divertissement ? en effet M. si vous voulés es
encore tendre & delicate, se laissoient entraîner au plaisirs des spectacles publiques, par l’exemple des Gentils, a employé t
& que toutes les choses qui se representoient dans ces fortes de spectacles , n’étoient dans le fond qu’une idolatrie deguisée
di artium ingenia inspirarunt . Et, considerans que l’institution des spectacles publiques, leur seroit d’un grand secours pour dé
autheur. Et confessez que la comedie qui a été substituée aux anciens spectacles des Payens, étant un reste d’idolatrie, on fait e
ization de nos Saints. Et c’est par cette raison particuliere que les spectacles des Gentils étoient defendus aux premiers Chrétie
toutes ses pompes, nous avons encore renoncez en même tems à tous les spectacles , bals & comedies, ad spectacula quoque , dit
; à ses œuvres, au monde & à ses pompes, comprend encore tous les spectacles publiques, & tous les divertissemens criminel
ejus sunt mancipata per idololatriam , parce que toutes ces sortes de spectacles & de representations se rapportent aux pompes
ent dont se sert Tertullien pour détourner les premiers Chrétiens des spectacles des Gentils, & qu’il tire de la discipline mi
Baptême ; cependant que fait le Chrétien qui a tant d’amour pour les spectacles & les comedies, je dis que c’est un transfuge
t vray que ces lieux destinez à ces sortes de divertissemens & de spectacles , se peuvent appeller en bon François, le Sabat de
re de le bien comprendre. La pompe n’est autre chose sinon un certain spectacle , ou ceremonie publique, accompagnée de joye, de j
ionem nostram opera sunt diaboliSalvian. l. 6. de gubern. , tous les spectacles publiques, selon toutes les maximes de nôtre Reli
ejus , vous avez renoncé une fois pour toûjours, au demon & à ses spectacles , ac perinde necesse est prudens, & sciens, d
des obligations de vôtre Baptême, vous n’allés jamais à ces sortes de spectacles , que vous ne retourniés en même temps au demon, &
nt si criminelle que je la fais, puis qu’elle est bien differente des spectacles des Gentils, contre lesquels seuls les Peres de l
, que ce que les Gnostiques ont allegués autrefois pour justifier les spectacles des Gentils. Ces Heretiques qui étoient les secta
u plaisirs, soûtenoient qu’il n’y avoit rien de mauvais dans tous les spectacles des Gentils qui put offencer la Religion chrétien
ex quibus spectacula instruuntur. Or tout ce qui sert à la pompe des spectacles , est dans le rang de ces bonnes choses qui sont c
Philosophes, & en plus méchans Chrétiens, il n’y a rien dans les spectacles des Gentils, qui soit mauvais ny illicite aux Cat
ure, voicy comme ils pretendoient la prouver. Il y a quatre sortes de spectacles parmy les Gentils. Sçavoit, premierement ceux du
tione constet ipsius , qu’il n’entre rien dans tout l’appareil de ces spectacles qui soit étranger, ou qui puisse même être ennemy
Dieu. Voilà comme ces mauvais Philosophes argumentoient en faveur des spectacles , & comme les Chrétiens du tems raisonnent aus
tre la verité. J’avoüe bien que tout ce qui entre dans l’appareil des spectacles , & dans la representation des comedies, appar
on taille les idoles. Disons donc que les choses qui entrent dans les spectacles & dans les comedies ne sont point mauvaises d
ites & defenduës par le mauvais usage qu’on en fait. Et comme les spectacles des Gentils étoient criminels par leur mauvais us
naculo fidei ejeramus . Oüy, M. je le repete encore une fois tous ces spectacles publiques, ces divertissemens, ces bals & ces
Chrétiens n’en recevoient aucun ; ceux-là en prenoient dans tous les spectacles , dans cette pensée que, nihil obstrepere religio
si des sentimens plus religieux, ils regardoiẽt tous les plaisirs des spectacles publiques cõme autant d’injures & d’outrages
orce, justice, pudeur, innocence, vous ne vous rencontrez point à ces spectacles , ny à ces divertissemens ; la prudence ne vous y
mettez vous-même. Et c’est pour cette raison que S. Irenée appelle ce spectacle du nom d’homicide & de meurtrier, homicidale
ns permis de soüiller nos yeux, & nos oreilles en assistant à des spectacles qui sont institués pour honorer, non pas les Dieu
es impurs, qui passans continuellement comme en reveuë, vous font des spectacles secrets & invisibles, qui attachent vôtre cœu
prit aux meurtres & au carnage, il n’a plus tant d’honneur de ces spectacles sanglans. Si le témoignage d’un Payen vous est su
tudier au Droit, il fut un jour meiné & traîné comme par force au spectacle du combat des Gladiateurs, recusantem vehementer
innocent artifice, je triompheray en même tems & du plaisir de ce spectacle , & de l’injustice de vôtre amitié. Peut-on al
cela Chrétiens temeraires qui faites les esprits forts, dire que les spectacles publiques ne font point de mauvaises impressions
impressions dans vos cœurs ; pour moy j’estime que la comedie est un spectacle plus dangereux que celuy des Gladiateurs, le sang
ibid c. 25. , on ne verra point de plus grand scandale dans tous ces spectacles que cette mutuelle emulation des hommes & des
soit sur le theatre : helas ! je me laissois entraîner au plaisir des spectacles publiques, parce que je voyois le theatre toûjour
our lascif. Cét illustre Penitent ne parloit point là à mon sens, des spectacles sanglans, dans lesquels un gladiateur, ou un lyon
ue les mouvemens dereglés qu’il sentoit dans son cœur à la vuë de ces spectacles , ce sont les mêmes que vous ressentés encore dans
Philosophe repudia autrefois sa femme pour avoir assisté un jour à un spectacle publique, comme si elle y eût perdu l’honneur &am
n des Scipions fit une si puissante harangue dans le Senat contre ces spectacles publiques, qu’il fit abbatre & ruiner theatre
ladiateurs ? Ah ! non, Chrétiens, l’Eglise nous propose bien d’autres spectacles à voir : car aprés tout, s’il faut des spectacles
opose bien d’autres spectacles à voir : car aprés tout, s’il faut des spectacles pour vous divertir, elle vous en offre de toutes
vertir, elle vous en offre de toutes les manieres. Si vous voulez des spectacles de terreur, considerez l’horreur du dernier Iugem
, Juge souverain, & inflexible des vivans & des morts ; autre spectacle de terreur, décendez en esprit dans les Enfers, &
voir jamais finir leur supplice, ny éteindre le feu. Voulez-vous des spectacles de pompe & de gloire, considerez l’état de l’
uale regnum justorum, qualis civitas nova Ierusalem. Voulez-vous des spectacles de pieté & de devotion, considerez les ceremo
itable liberté, & que la pureté de la conscience. Voulez-vous des spectacles tragiques, meditez la mort des Martyrs, & tou
erpetua, gratuita , voilà les innocentes voluptez & les agreables spectacles des Chrétiens, mais spectacles saints, perpetuels
nnocentes voluptez & les agreables spectacles des Chrétiens, mais spectacles saints, perpetuels, & libres ; Saints, puisqu
78 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
uchant l’endroit foible de sa cause ? Il n’a pas voulu considérer les Spectacles dans l’ordre des vertus chrétiennes. (p. 95) Ce r
tandis que la vertu y fait un personnage ridicule : elle y devient un spectacle de risée. Que cherche-t-on aux Spectacles ? Tout
ridicule : elle y devient un spectacle de risée. Que cherche-t-on aux Spectacles  ? Tout ce qui flatte les sens, ce qui favorise le
se lasseroit du combat des Gladiateurs, a inventé un nouveau genre de Spectacles non moins à craindre ; on n’attente plus aujourd’
soit-il, en une autre occasion2 que les personnes qui fréquentent les Spectacles sont plus effeminées, plus lâches, plus vicieuses
s le crime, que lorsqu’elles nous surprennent dans la dissipation des Spectacles  ; c’est une école de prostitution & d’indécen
rédicateurs de son Diocèse de parler avec beaucoup de zéle contre les Spectacles qui sont les appas du démon, qui tirent leur orig
ns la mémoire. Pourquoi, demande Saint Augustin3, êtes-vous touché du Spectacle  ? C’est que vous y trouvez l’image, l’attrait, l’
trait, l’aliment de vos convoitises. Aussi-tôt, dit Tertulien1, qu’un Spectacle n’ébranle pas les personnes qui y assistent, que
exprime, ces sentimens étant vicieux, on comprend tout le danger des Spectacles . Là, dit Saint Cyprien1, un Chrétien apprend à co
oit des Pénélopes, dit agréablement Martial en une Epigramme3, que le Spectacle a changées en Helenes. Penelope venit, abiit Hel
divertissemens sont dangereux, dit M. de la Rochefoucault, on sort du Spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amo
79 (1775) Voyage en Italie pp. 206-208
Le cri ancien du peuple romain, panem et circenses, du pain et des spectacles , se répète encore aujourd’hui dans toute l’Italie
part, et tant de gens trop occupés de l’autre ; ceux-ci ont besoin de spectacles , pour se délasser ; et ceux-là pour alléger le po
ocher, aiment mieux y porter leur argent qu’à la taverne. L’heure des spectacles y favorise tous les métiers. Ils ne s’ouvrent qu’
qu’à la fin de la journée, quand le travail cesse. On ajuste certains spectacles au goût du peuple ; parce qu’enfin il est compté
i est blessé répand du sang ; on le voit couler. L’Opéra est le grand spectacle de l’Italie ; presque toute l’Europe en a adopté
s’approche du ton de Molière. Il y a des pays où l’on demande si les spectacles peuvent s’accorder avec les mœurs et la Religion.
 ; et, à sa mort, on ne lui refusera pas la sépulture Chrétienne. Les Spectacles inquiètent si peu les consciences Italiennes, que
80 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles . S. Augustin mérite une attention particulière
é, que la plupart de ceux qui s’en donnent le nom. Il a fréquenté les spectacles dans un temps où l’idolâtrie détruite par Constan
me les Païens n’y souffraient guère ; dans ces temps en un mot, où le spectacle était tel qu’il est parmi nous. Que pense S. Augu
r de la satisfaire par mes yeux, me donnaient un goût infini pour les spectacles  : « Curiositate magis magisque per oculos emicant
r, tandis qu’ils les font châtier quand ils quittent l’étude pour les spectacles  : « Hos cædi libentur patiuntur, si spectaculis i
matiques. (Ibid. L. 3. C. 2.). J’avais une passion démesurée pour les spectacles du théâtre, plein des images de mes misères, et d
et 8.). Le gouffre des mœurs des Carthaginois, démesurément épris des spectacles , avait absorbé mon ami Alype dans la folie du cir
atière que je traitais m’engagea à parler contre l’aveugle fureur des spectacles . J’en fis voir le danger et le ridicule, et je me
e droit, quelques-uns de ses condisciples entreprirent de le mener au spectacle , dont il avait une horreur extrême. Il eut beau s
ité de la jeunesse, le danger des mauvaises compagnies, la fureur des spectacles , la difficulté de s’en corriger, le péché de ceux
les mœurs pures d’une ville guerrière, en introduisant le luxe et les spectacles des Grecs. Son discours et son autorité furent si
énat fit enlever tous les sièges que l’on avait préparés pour voir le spectacle  : « Hujus verbis commota senatoria providentia, e
, et qui murmurez contre votre libérateur que ces jeux scéniques, ces spectacles d’impureté, cette licence de vanité, sont l’ouvra
fugitifs, étant venus à Carthage, allaient en foule se passionner au spectacle  : « Animos miserorum tantis obcacavit tenebris, t
, de plus fort. Mais nous mourrons d’ennui, si nous ne voyons pas des spectacles . En voilà dans Dieu et dans ses ouvrages plus dig
issimæ ; honoras vitium, non naturam. » (Psalm. 147.). Nous avons nos spectacles , aussi bien que vous. Lorsque après la pièce on v
on, et qu’il prépare dans le ciel, et il fait voir combien ces divins spectacles sont supérieurs à ceux que donnent les hommes, pa
, la vertu. (Serm. 18. de verb. dom.). Un bon Chrétien ne va point au spectacle . Pour réprimer ses passions, il court, il crie, c
. » (L. 2. C. 1. et 2. ad Catech.). Le démon vous propose l’appas des spectacles et des honteuses voluptés, pour reprendre par le
tés, pour reprendre par le plaisir ceux qu’il avait perdus. Fuyez les spectacles , fuyez ces cavernes du démon, pour n’être pas pri
comédie, mais les Comédiens même. Tandis que ceux-ci vous donnent des spectacles de vice au théâtre, il vous offre dans l’Eglise l
ent des spectacles de vice au théâtre, il vous offre dans l’Eglise le spectacle de sa passion et de sa mort, et de celle des Mart
tes aux Idoles, le chant des psaumes, les chansons des Comédiens, les spectacles de la nature et ceux du théâtre, tout cela plaît 
res, lorsque vous voyez vos enfants, par un amour criminel, aller aux spectacles , châtiez-les, et priez Dieu pour eux avec plus de
famie publique, et on adore ces Dieux prétendus qui se plaisent à des spectacles de théâtre qui déshonorent le corps et l’âme. Si
81 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175
. On a parlé plus haut de quelques Traités faits en Italie contre les Spectacles . En 1657, le Curé de Saint Germain l’Auxerrois, à
ussi ses efforts pour établir que les saints Pères n’ont condamné les Spectacles des Païens, qu’à cause de la seule idolâtrie. La
contient sa soumission à la discipline des Rituels qui condamnent les Spectacles , et à tout ce que ce Prélat lui ordonnera pour éd
es deux ouvrages se trouvent à la tête de celui du P. Le Brun sur les Spectacles , intitulé Discours sur la Comédie, ou Traité hist
te et rapporte les différentes autorités qui font la condamnation des Spectacles . Le troisième ouvrage contre la Comédie qui parut
la Comédie que l’on a indiqués. Le onzième, intitulé Pensées sur les Spectacles , se trouve dans la même histoire. Le douzième est
des Canons, des Conciles, et des Passages des saints Pères contre les Spectacles . A l’égard des endroits de l’Ecriture sainte, des
ous les saints Pères, on y va suppléer. Tertullien dans son livre des Spectacles , chap. 4. 25. et 27. Saint Cyprien, dans son Trai
es Spectacles, chap. 4. 25. et 27. Saint Cyprien, dans son Traité des Spectacles . Saint Basile, dans son Tome IV. sur l’ouvrage de
s saints Personnages, le Mandement de M. l’Evêque de Nîmes contre les Spectacles , du 8 Septembre 1708, qui est imprimé à la fin du
82 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
s et sur votre Royaume, spécialement sur ladite ville de ParisJeux et spectacles tolérés dans Paris aux jours de fêtes., où telle
plus autorisée qu’en autre lieu de votre Royaume. Ce sont les jeux et spectacles publics qui se font lesdits jours de fêtes et Dim
choses disent une seule raison d’apparence, à savoir que tels jeux et spectacles , sont bons pour le menu peuple, afin de le détour
leurs familles, (comme si c’était un plaisir honnête que d’aller aux spectacles le jour de la fête en transgressant le commandeme
fend expressément : d’où il apperti que aller et assister aux jeux et spectacles le jour de la fête, est transgresser les lois div
onc pas un plaisir honnête. Au surplus je demande si pour aller à ces spectacles le peuple est moins vicieux et corrompuLes specta
our aller à ces spectacles le peuple est moins vicieux et corrompuLes spectacles corrompent les mœurs du peuple., s’il en hante mo
ne laisse pas d’être oisif, vicieux, et corrompu, tant par ces mêmes spectacles , que par l’impunité et négligence du Magistrat. A
esquelsm ne regardent que Dieu, son honneur, et son service. Jeux et spectacles tolérés dans Paris aux jours de fêtes. Jeux abomi
blics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines. Les spectacles corrompent les mœurs du peuple. Le menu peuple de
83 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
rai, comme le soutiennent quelques personnes, que la Farce Italienne, Spectacle très-ancien & très-constant en Italie, est un
tacle très-ancien & très-constant en Italie, est une suite de ces Spectacles bouffons dont les Romains dans les derniers tems
nipes des Romains, a des souliers sans talons ; Acteur principal d’un Spectacle dont le langage est aussi bigarré que son habit,
voir des soufflets, suivant un Passage du Traité de Tertulien sur les Spectacles , faciem suam contumeliis alaparum objicit. On peu
. Voilà assez d’érudition, au sujet d’Arlequin, pour conclure que ces Spectacles assez semblables à ceux des Pantomimes, & où
se de nos Rois a plus d’une fois mis un frein à la licence de pareils Spectacles . Les Troubadours donnoient quelquefois les noms d
tole d’Ovidio [Maffei des Traduct.] Nous n’avons eu longtems d’autres Spectacles que ces pieuses mascarades, par lesquelles sous p
des Diables, d’exciter la Terreur & la Pitié. Le premier Essai du Spectacle Tragique se fit à S. Maur : on y représenta la Pa
le Prevôt de Paris scandalisé de cette nouveauté, défendit de pareils Spectacles par son Ordonnance du 3 Juin 1398. Les Acteurs se
us le titre de la Passion de Notre Seigneur. Le Roi voulut voir leurs Spectacles , & en ayant été édifié, approuva leur Confrai
notre Théâtre, aussi bien que la Décollation de S. Jean-Baptiste. Les Spectacles donnés par les Evêques Anglois au Concile de Cons
ue de Wormes en 1497, se glorifiant d’avoir introduit en Allemagne un Spectacle dans le goût Grec & Romain, Græcanis & Ro
amp;c. l’Athéisme, le Judaisme, la Lot naturelle, &c. L’amour des Spectacles se répandoit par tout. Shakespear, fondateur du T
t plus facile à un Poëte d’émouvoir les Spectateurs par l’appareil du Spectacle que par ses Vers ; on vit sur le Théâtre des Angl
es soutinrent la Tragédie contre le coup que lui pouvoient porter ces Spectacles entiérement en Musique, dont les Italiens nous co
es intermédes, ce qui fut cause qu’il se vanta d’avoir renouvellé les Spectacles des Anciens, & qu’il écrivit au Cardinal Came
s. Angelicis concentibus præficiendus decessit. L’Epoque du bizarre Spectacle , nommé Opéra, est très-incertaine. En 1574 la Rép
37. Les Sujets les plus merveilleux de la Fable furent consacrés à un Spectacle , qu’on vouloit rendre merveilleux par les Machine
vouloit rendre merveilleux par les Machines & les Décorations. Ce Spectacle qui fit disparoître de l’Italie, Tragédie & C
e qui nous vient des Etrangers, bonté qu’ils n’ont pas pour nous. Les Spectacles trouverent à Londres de grands obstacles de la pa
e Roscius, parce que, dit-on, le Peuple en Italie n’a jamais aimé les Spectacles tristes. Ne les auroit-il pas aimés comme les aut
84 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
e éternelle sans peine, et sans travail, ceux qui se divertissent aux Spectacles du Théâtre, et ceux qui mènent une vie impudique
tes vos œuvres, et à toutes vos pompes. Les pompes du Diable sont les Spectacles du Théâtre, et toutes les autres vanités semblabl
t la vanité ; Ne vous laissez donc pas emporter à la passion pour les Spectacles du Théâtre, pour y voir les excès des Comédiens t
ge, Dieu veuille que cette interprétation ait la force de retirer des Spectacles du Cirque et du Théâtre, ceux qui y courent: Ces
t que vanité, élevez vos yeux vers Jésus-Christ, et détournez-les des Spectacles , et de toutes les pompes du siècle. S. JEAN
tout cela cause une infinité de maux ; car le plaisir qu'on prend aux Spectacles des Comédies, produit la fornication, l'impudence
rois que plusieurs de ceux qui nous abandonnèrent hier pour aller aux Spectacles d'iniquité, sont aujourd'hui ici présents, je vou
isage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; Ceux qui vont aux Spectacles , non par hasard, mais de propos délibéré, et avec
vous prie tous de ne point assister à ces infâmes représentations des Spectacles , et d'en retirer les autres ; car tout ce qui s'y
z de l'Eglise, et celui où vous vous trouvez lors que vous sortez des Spectacles . Si vous comparez ces deux états, selon leurs div
'applaudissement et l'approbation qu'on donne aux représentations des Spectacles  ; c'est pourquoi je vous ai souvent conjurés par
e vous ai souvent conjurés par mes exhortations de ne point aller aux Spectacles , vous qui venez à l'Eglise pour entendre la parol
nt qui vous en revient; en un mot renoncer à tout pour assister à ces Spectacles , ils redoublent leur ardeur, et ils s'appliquent
nt toujours comme ivre et hors de vous, par la vue malheureuse de ces Spectacles  ? Vous y courez avec une ardeur et une avidité in
riez avoir en horreur. Mais que dirai-je du brui et du tumulte de ces Spectacles  ? de ces cris et de ces applaudissements diaboliq
'y avait point de spectateurs, il n'y aurait point de Comédiens ni de Spectacles , et ainsi ceux qui les représentent et ceux qui l
t nécessaire que je vous représente en particulier tous les vices des Spectacles , ce ne sont que des ris dissolus, des représentat
icipent à cette sainte Table, ne trouble, et ne perde son âme par ces Spectacles qui causent la mort : tout ce qui s'y fait, est p
85 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
ertu par toutes sortes de moyens, s’avisèrent de donner au peuple des spectacles publics, entre lesquels la Comédie était des prem
de ce temps-là avait introduites et tolérées. Comme la direction des spectacles et du théâtre ne s’accordait pas avec cet Institu
it, que la curiosité n’est point un péché, parce que l’inspection des spectacles n’est point une chose mauvaise, il nie cette prop
inverecundos constituunt tales inspectiones. » que l’assistance aux spectacles est quelque chose de mauvais, en tant qu’elle inc
um, marque la raison pourquoi c’est une chose mauvaise d’assister aux spectacles , c’est qu’immédiatement après les paroles ci-deva
il ajoute : « D’où vient que Saint Chrysostome dit que la vue de ces spectacles rend les personnes impudiques et effrontées. » L’
n va le prouver, que les Pères des premiers siècles en condamnant les spectacles , n’ont eu en vue que l’idolâtrie dont leurs siècl
eaucoup d’impuretés et de dissolutions. Tertullien dans son Livre des Spectacles la condamne en plusieurs endroits par des raisons
la défense. Il faut supposer que Tertullien ne parle pas toujours des spectacles par rapport à l’idolâtrie, comme il paraît par ce
e, quoique néanmoins cela devrait suffire pour abolir entièrement les spectacles , examinons-en la question par d’autres raisons, c
r ce que quelques-uns prétendaient que l’Ecriture ne parlait point de spectacles , et par conséquent qu’ils ne devaient point être
s pronuntietur cum concupiscentiæ sæculi damnantur. » si, dit-il, les spectacles n’y étaient pas assez condamnés dans la condamnat
lien prouve par d’autres raisons dans les chapitres suivants, que les spectacles sont défendus. Premièrement, Il montre en général
passion secrète, même dans l’usage le meilleur et le plus modéré des spectacles . Personne, continue-t-il, ne veut jouir du plaisi
rde à ne point consentir à ceux qui les font. » II. Il prouve que les spectacles doivent être condamnés, par le jugement que porte
t. » : « Peut-onb , dit-il, un aveu plus fort de la méchanceté de ces spectacles , que la note d’infamie qui est attachée à ceux qu
t pompa diaboli adversus quam in signaculo fidei ejeramus. » que les spectacles méritent d’être condamnés, parce qu’ils sont la p
nous avons renoncé par le Baptême. IV. Il ajoute qu’on doit juger des spectacles par le jugement que les Païens en faisaient ; ils
um de repudio spectaculorum. » , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux spectacles , est la marque par laquelle les Païens reconnaiss
ort à lui ? V. « Supposé, dit encore Tertullien, qu’il y ait dans les spectacles quelque chose d’honnête, de généreux, etc. les Ch
tatis, quanti periculum per suavitatem. » veux, dit-il, que dans ces spectacles tout y soit honnête et généreux ; néanmoins ne la
pouvoir sur vous, que la crainte qu’il y a dans sa douceur. » VI. Les spectacles ne s’accordent point avec l’état d’un Chrétien en
égoût du plaisir même ? C’est dans le 29. chapitre du même traité des spectacles . Saint Cyprien dans un Traité qu’il a aussi compo
pectacles. Saint Cyprien dans un Traité qu’il a aussi composé sur les Spectacles , ne les condamne pas seulement par rapport à l’id
, et maximam et parum congruentem fidelibus vanitatem. ». « Quand ces spectacles , dit ce Père, ne seraient point dédiés aux idoles
tienne ; car il montre ensuite, que l’homme fidèle doit fuir tous les spectacles , à cause du penchant qu’il a au mal ; il les rega
de ces sortes de choses ; le Chrétien peut, s’il le veut, trouver des spectacles plus solides et meilleurs. » Saint Cyprien avait
ori. » , dit-il, les yeux sur les différents endroits contagieux des spectacles , voyez si vous pourrez rien trouver sur le Théâtr
a pudeur. » Saint Clément d’Alexandrie et Saint Basile condamnent les spectacles , par la raison qu’ils corrompent les bonnes mœurs
mœurs. Saint Clément représente en détail quelques maux auxquels les spectacles donnent lieu S. Clem. Alexand. lib. 3. Pedag. cap
ccasion qui augmente en eux le feu des passions. » Il conclut que ces spectacles doivent être défendus, dans lesquels on ne voit q
l’Hexaméron, parle des chants de musique dont on se servait dans les spectacles , qu’il dit être fort dangereux S. Basil. homil. 4
ent jamais se rassasier de ces chansons. » Il ajoute ensuite, que ces spectacles sont des écoles publiques d’impureté Ibid. « Ipse
, il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les spectacles et la musique que l’on y chante, qui n’est propre
ns sequenda. » . « Il ne faut point, dit-il, être curieux de voir ces spectacles , et les vaines représentations de ces Charlatans 
her à des choses bien plus excellentes. » Saint Chrysostome parle des spectacles dans plusieurs endroits de ses ouvrages ; mais il
isage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux spectacles , et non par hasard, mais de propos délibéré et av
is mediocriter delinquitur. »  : J’exhorte, je prie ceux qui vont aux spectacles , de se purifier par la Confession et par la pénit
e pour obtenir le pardon entier de ses péchés, on doit s’abstenir des spectacles  ; car si Dina ne s’était point exposée à voir ce
eur. Salvien au livre 6. de la Providence, parle amplement contre les spectacles et les Comédies. Il fait une comparaison des autr
tion de notre âme ; mais celui que l’on commet, lorsqu’on assiste aux spectacles , souille et infecte toutes les puissances de l’âm
pera sunt diaboli. » , « c’est une espèce d’apostasie que d’aller aux spectacles , et une prévarication mortelle. » Or dans la pens
n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les spectacles et les Comédies par les mêmes raisons tant partic
n demande aux Empereurs Théodose et Valentinien, qu’ils défendent les spectacles aux jours de Dimanches et autres grandes Fêtes de
t permis les autres jours, puisqu’il est marqué dans ce Canon que ces spectacles sont contraires aux Commandements de Dieu. « Qu’i
ræcepta Dei sunt. » le Canon, de forcer aucun Chrétien à aller à ces spectacles qui sont contre les Commandements de Dieu. » L’Eg
ette modération pour lors, parce que l’attachement du peuple pour ces spectacles était trop grand pour les défendre tout à fait. L
, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens, et défend leurs spectacles , comme aussi les danses qui se font sur le Théâtr
publics, des danses etc. des Comédies, des jeux de théâtre, et autres spectacles de la sorte, qui sont contraires à la Religion ;
 » L’on objecte que Saint Bernard dans un de ses ouvrages, traite les spectacles de vanité seulement, et dit qu’il ne fait pas de
’il ne fait pas de plus grandes imprécations à ceux qui assistent aux spectacles , sinon qu’ils courent toujours après, puisqu’ils
aint, on verrait que ce Père a cru qu’il y avait autre chose dans les spectacles que de la vanité : Il rapporte ce que les gens du
ry Evêque de Chartres, qui vivait dans le même siècle, a réprouvé les spectacles , quand il a dit que de son temps ils allumaient l
par le ressentiment de quelque plaisir. C’est donc pour cela que les spectacles ont été introduits, avec mille autres apprentissa
ns fabuleuses, aux Comédies, à certains exercices d’armes, aux autres spectacles vains et profanes, de crainte que leurs oreilles
icasque ærumnas inde in populum Christianum dimanare. » , combien les spectacles , les jeux et les divertissements semblables qui t
rs siècles de l’Eglise, comme Salvien et Lactance, n’ont condamné les spectacles que par des raisons particulières qui ne se renco
t l’autorité de Salvien. Pour ce qui est de Lactance, il condamne les spectacles par des raisons particulières qu’il explique en d
ad beatam vitam non conducunt, sed etiam nocent plurimum. »  : « Ces spectacles publics doivent être abolis, parce qu’ils irriten
ne malheureuse expérience nous apprend que les vierges qui vont à ces spectacles ont moins de pudeur, les jeunes gens y deviennent
ement éludé la force du raisonnement des Pères de l’Eglise contre les spectacles , et contre ceux qui les fréquentaient ; et tout l
 » , poursuit ce Père, de ce qui se dit et de ce qui se fait dans ces spectacles . On doit conclure que ceux qui outre cela donnent
er que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne ; c’est un spectacle que l’on expose à toute sorte d’esprits dont la p
s à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces spectacles à d’autres plus faibles ; comment pouvez-vous dir
i dicunt, spectamus quidem, des sine detrimento. » , qui ont pour les spectacles un empressement qui va jusqu’à la folie ; qui dis
pectac. « Discit facere, cum consuescit videre. » dans son Livre des Spectacles . C’était à peu près ce qu’avait dit Tertullien da
 » « Car quand bien même, dit-il, quelque personne assisterait à ces spectacles d’une manière honnête et modeste, eu égard à son
convenire Catones. , qui a jamais exigé la gravité des mœurs dans les spectacles  ? les Caton, c’est-à-dire, les Sages ne se rencon
buit. » . « Je veux, dit-il, qu’il y ait des choses honnêtes dans les spectacles , mais c’est un artifice du démon. Personne n’a ja
ans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures
il n’est parlé en cet endroit du Rituel que de ceux qui assistent aux spectacles , et non de ceux qui les représentent. Et quand il
372. « Nous déclarons pour excommuniés ceux qui vaquent aux jeux des spectacles , et Farceurs. » Le Rituel de Coutances de l’année
beaucoup de gens qui sont occupés à des travaux purement d’esprit. Le spectacle est un des divertissements qui les délasse davant
, vous pourrez prendre beaucoup d’autres divertissements que ceux des spectacles  : vous pourrez vous aller promener dans des jardi
ementes quietem et securitatem. » , quand il dit que de son temps les spectacles quoique pleins d’iniquités, étaient néanmoins con
86 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
r gain de cause en quelque manière, il s’appesantit sur l’article des Spectacles , et fut la première origine de bien des scandales
Lois de la République, la naissance de Roscius, et la vénalité de ses spectacles  ; et Roscius n’eut rien de solide à lui opposer. 
ère tout ce qu’il faut savoir. Il ignore qu’il n’y avait à Rome aucun spectacle vénal. Il ne sait pas que la Tragédie a été porté
amnables. Maintenant voyons si le système sur lequel sont établis les Spectacles d’à présent est vraiment convenable à des Citoyen
au corps théâtral. Un autre privilège dont jouissent constamment les Spectacles , me paraît encore moins honorable pour eux. Une f
u’il y a de plus grand, que n’employez-vous votre crédit à rendre les Spectacles tels, qu’on ne puisse leur donner que des louange
lui d’admirable Actrice. Voici comme j’imagine que devraient être les Spectacles de Paris, pour que leurs adversaires n’eussent pl
assez grande attention. Pensons maintenant au nombre et à l’espèce de Spectacles qui devraient être établis à demeure dans Paris.
e établis à demeure dans Paris. Une aussi grande Ville doit avoir des Spectacles tous les jours ; cependant rien n’est plus onéreu
dier à tous les inconvénients, je voudrais qu’il y eût à Paris quatre Spectacles  ; c’est-à-dire, deux Théâtres de Comédie, et deux
uement destiné à la Prose. Par ce moyen on aurait deux bons et utiles Spectacles . L’un plus noble, élèverait l’âme aux grands sent
tée, comme l’Opéra sérieux est une Tragédie en Musique. Chacun de ces Spectacles ne serait ouvert que de deux jours l’un. La Coméd
et tous les quatre seraient ouverts le Dimanche. Par ce moyen chaque Spectacle n’aurait que quatre Représentations par semaine,
ron disait de Roscius. Il serait bon de fonder aux dépens de tous les Spectacles une Ecole de Théâtre ; ce dont le Magasin de l’Op
de vue facile à être embrassé d’un seul coup d’œil : je crois que les Spectacles en général n’ont jamais été condamnés. Que l’on n
87 (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360
MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES . Aux Fidèles de son Diocèse Esprit Fléchier, E
s quelque temps, l’affection et l’empressement que vous avez pour les Spectacles , que nous avons si souvent déclarés contraires à
s cette Ville. L’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles n’y était pas introduit. L’oisiveté n’avait pas e
ès chers Frères, ce fut l’ardeur avec laquelle vous couriez à de tels spectacles . L’argent qui vous coûte tant à donner à nos hôpi
reurs, osiez-vous, ou par crainte, ou par conscience approcher de ces spectacles que vous fréquentez aujourd’hui. Vous réserviez a
N’avez-vous oublié de votre ancienne discipline que la privation des spectacles qu’elle vous avait interdit, et les aumônes qu’el
ets, son humble confiance en Dieu, et sa charité pour son peuple. Les Spectacles , quand ils seraient innocents, ne doivent-ils pas
e monde. Nous adorerons le Dieu des Armées, et nous substituerons des spectacles de Religion, aux spectacles impurs et profanes do
ieu des Armées, et nous substituerons des spectacles de Religion, aux spectacles impurs et profanes dont vous n’avez été que trop
88 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435
soit réguliers ou séculiers, de se trouver jamais aux jeux publics et spectacles , et que s’ils sont convaincus d’y avoir assisté,
x renonciations qui se font au saint Baptême, on y ajoutait celle des spectacles et des Comédies lascives. C’est ce qui a obligé S
tres Ce ne sont pas seulement les gens du commun qui assistent aux spectacles pour y entendre les Comédiens, ou les Bateleurs ;
à quel étrange péril de leur salut ils s’engagent, en assistant à ces spectacles . Je ne dirai rien de moi sur ce sujet, me content
ist. ad Donat., lib. 2 [Epître à Donat, livre 2]., qui dit que « tels spectacles d’adultères, d’homicides, de larcins, lubriquemen
t sacrilèges , et que souvent telle femme qui était allée pudique aux spectacles , en retourne impudique » : Tertullien ne doit rie
mes, que « c’est le temple des DiablesLib. de Spect. [Tertullien, Des spectacles ].  ». Il ne faut donc pas douter qu’ils n’y prési
oises, à ces Demoiselles et Dames qui ont tant d’inclination pour les spectacles , lesquelles plaignent bien moins vingt ou trente
e de toute impudicité » : Saint Augustin sur les Psaumes, parlant des spectacles , les appelle « les greniers de l’impudicité ». Ap
hrétiens au rapport de Tertullien, était la fuite des Théâtres et des spectacles  ; qui pourra, Messieurs et Mesdames, se persuader
emblées impies, et assis dans les chaises de pestilence ? Mais si ces spectacles vous sont défendus en toutes sortes de jours, com
ue de nom, puisque vous aimez mieux employer deux ou trois heures aux spectacles , qu’une demi-heure à l’Eglise, pour vous disposer
t., lib. 2 [Epître à Donat, livre 2]. Lib. de Spect. [Tertullien, Des spectacles ]. Homélie 8.
89 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
rançois la permission de jouer le Tartuffe à Paris. Dissertation Spectacles . L’opinion & le préjugé sur les Spectacle
Dissertation Spectacles. L’opinion & le préjugé sur les Spectacles , tous deux contradictoires, ont enfin également t
ec non moins de fondement la fréquentation & l’usage habituel des Spectacles de toute espece, sont-ils donc deux choses adsolu
vertissement devint annuel, ensuite sacrifice public, cérémonie & spectacle . Les peuples de cette contrée qui donnerent le no
aventures, est le palais des descendans de Pélops ». Les frais de ces spectacles pompeux étoient toujours faits par l’Etat, qui po
el l’Etat s’engageoit à fournir le chœur, c’est-à-dire, les frais des spectacles , toutes les fois que quelqu’un voudroit représent
eux métiers, ni deux professions en même tems. De même en parlant des Spectacles des Romains, la jeunesse de Rome , dit-il repré
vancé un systême, il faut bien le suivre, & pour soutenir que les Spectacles sont absolument mauvais en eux-mêmes, dans leur e
us ensanglantée, & l’on y put rire sans crime. On construisit des Spectacles sur le modele de ceux des Grecs. Plaute & Tér
ément l’Etat entier, comme chez les Grecs, qui faisoit la dépense des Spectacles  ; mais seulement la Ville, qui en donnoit le soin
suivirent. On vit en 1564, par ordre de la Reine, à Fontainebleau, le Spectacle d’une Comédie de laquelle étoient le Duc d’Anjou,
&c. Ce sont ces Fêtes que l’on doit regarder comme les véritables Spectacles qui ont succédé en France à ceux des Grecs &
t succédé en France à ceux des Grecs & des Romains, & non les Spectacles particuliers qui s’établirent à Paris sous differ
ntre lui ; mais s’étant pourvûs à la Cour, Charles V voulut voir leur Spectacle , & le 4 Décembre 1402, il leur donna des Lett
Il y a donc toujours eu de tout tems, comme on vient de le voir, des Spectacles chez tous les peuples, mais sous des formes diffé
uré comme au physique, & peut s’appliquer aux différens genres de Spectacles . Les Grecs ont eu des Spectacles, où ceux qui rep
s’appliquer aux différens genres de Spectacles. Les Grecs ont eu des Spectacles , où ceux qui représentoient étoient les personnag
e c’est encore une question de savoir si nous avons eu réellement des Spectacles & des fêtes. La Bruiere a dit que dans quelqu
’ont rien moins que l’éclat brillant qu’entraîne avec soi l’idée d’un Spectacle . Il n’y a aucun écrivain, aucun auteur, aucun etr
marcher à grands pas dans le chemin de la vérité. En considérant les Spectacles dans leur principe, on voit qu’ils ont deux origi
m de menus plaisirs du Roi, & qui serviroit à payer les frais des Spectacles  ? En plaisantant & sans s’en douter, il a tro
a composition de nos premiers théâtres, forment tout le canevas de ce spectacle , & l’on finit par attribuer au genre tous les
attribuer au genre tous les défauts du poëme & de la musique. Ce spectacle cependant considéré en lui-même, peut être aussi
onologue. Ceux qui nous ont précédé & qui ont imaginé ce genre de spectacle , semblent l’avoir mieux connu. C’est d’eux que no
mene naturellement des fêtes & des danses, & l’ensemble de ce spectacle doit former une illusion d’autant plus parfaite,
, soutenu par l’éclat brillant & le prestige de la peinture. A ce Spectacle , l’unité de lieu peut renfermer un espace aussi é
eut ni ne doit se passer en récit. Il n’en est pas de même des autres Spectacles , où un changement de la scène souvent inattendu,
le premier exemple de l’infidélité publique(a). Il n’y avoit point de Spectacles à Sparte, mais il y avoit les danses nues des Lac
eté n’est pas trop facile à concevoir. Quoi ? ne faut-il donc aucun Spectacle dans une République ? se demande-t-il ensuite à
riller avec un air de fête. Mais quels seront enfin les objets de ces Spectacles  ? qu’y montrera-t-on ? Rien, si l’on veut. Plante
ne, s’il étoit possible ! Mais où trouver sur la terre un si touchant spectacle . On peut faire le même paralelle au sujet du Théâ
début de tels acteurs ! Le produit excédant de beaucoup les frais du Spectacle , le surplus alors pourroit être employé au soulag
avec le produit de ses fêtes & de ses jeux. L’établissement de ce spectacle national seroit d’une éxécution facile, si, loin
nos modèles, les Grecs & les Romains, qui eurent de tout tems des Spectacles entretenus aux dépens de l’Etat. Nous voyons dans
jeux qui se célébroient dans l’Amphithéâtre de la ville d’Arles. Quel spectacle seroit plus intéressant, que celui de toute une N
st le dernier de tous les ouvrages qui ont paru pour & contre les Spectacles , qui n’ont point décidé la question. (*). Lettre
ostures, & leur faisoient jouer une partie de leurs pièces. » Ces Spectacles , toujours très-coûteux pour le Prince, n’étoient
;c. (a). On doit entendre ici la belle pantomime, dans le genre du Spectacle de Servandoni, donné aux Thuilleries il y a quelq
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
apparentes naissaient toutes des divers genres adoptés par le nouveau Spectacle . Il est difficile de discerner le vrai genre d
Spectacle. Il est difficile de discerner le vrai genre du nouveau Spectacle . Il me suffirait de citer plusieurs de ses Dr
l doit être l’embarras de celui qui entreprend d’écrire sur un pareil Spectacle  ? Est il étonnant qu’il paraisse se contredire qu
de ses Poèmes ne perd jamais le caractère propre à la Comédie. Ce Spectacle veut peut-être se rendre universel. Peut-être
éritent pas ; mais en général c’est le nom qui convient le mieux à ce Spectacle frivole & plaisant, à la manière dont ses Dra
faire des épithètes qu’on a donné jusqu’à présent aux Poèmes de notre Spectacle favori. Un petit Drame sans musique, rempli de co
suit de-là que presque tous les Poèmes qui paraissent chaque jour au Spectacle moderne ne sont point justement désignés. Je cite
mplement Comédie-chantante. Enfin ceux qui veulent travailler pour le Spectacle de la Nation, auront soin de s’instruire des noms
91 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15
, qui écrivit à la fin du quatriéme siécle, ou il faut se retirer des spectacles de la Comedie, ou il faut s’abstiner de la sainte
de la Table Eucharistique, vous tous, qui vous trouvez aux pernicieux spectacles du Theatre. De quel front allez-vous au matin à l
ne bizarre reconnoissance representer à l’honneur de Jesus-Christ les spectacles du Cirque & du Theatre ? Salv. Lib. VI. de pr
de prov. cap. 4. « Oui c’est une injure (dit-il) & d’assister aux spectacles c’est en aucune façon une apostasie de la foi. »
e. Les Partisans de la Comedie me repliqueront peutêtre, que tous ces spectacles , dont parle ici le Docteur, faisoient partie du c
s condamner. Rien n’est plus vrai, que les paiens en representant ces spectacles prétendoient d’honorer les fausses DivinitésSalv.
ici le zele de Salvien : il parla aux Chrêtiens, qui rapporterent ces spectacles à l’honneur de Jesus-Christ, bien loin qu’ils vou
à leurs passions. Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent
 : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés pa
re à Dieu, que d’y assister. Les autres vous diront peutêtre, que les spectacles modernes ne sont pas si infames & si libertin
e à la misericorde divine, & d’avouer, que cette horreur pour les spectacles , qu’il avoit autrefois inspiré à son ami, en fût
sçavez, que je suis d’un état qui par lui-même m’interdit de pareils spectacles  : mais ce sont des personnes de vôtre rang qui on
92 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
parmi les devoirs des Grands celui d’autoriser par leur présence les Spectacles , & de donner du crédit, par leur exemple, aux
la perpétuité de leur crédit & de leur durée. Quand en effet les Spectacles seroient nécessaires dans de grandes Villes où ab
risques. L’histoire de l’Empire Romain nous apprend que, lorsque les Spectacles y étoient protégés par le Gouvernement, on s’y li
ais à sa table les divertissemens scéniques. Cependant il aimoit les Spectacles  ; mais il se seroit reproché l’argent qu’il y aur
de Conciles aussi fréquemment, la Doctrine de l’Eglise à l’égard des Spectacles se trouve constatée par les Rituels ou les Actes
se, M. Lalouette rapporte des passages du Livre de Tertullien sur les Spectacles , du Traité de Saint Cyprien sur le même sujet, de
enoît XIV & Clément XIII, qui sont autant de décisions contre les Spectacles publics, que nous avons citées dans nos Lettres,
1694. Elle est d’Hedelin d’Aubignac. Cet Auteur croit y justifier nos Spectacles , en prétendant qu’on ne peut point les condamner
’y a aucun scrupule à se faire en les fréquentant. Cette apologie des Spectacles doit être mise avec le Roman de Macarise que le m
es. Aussi ne fait-on que les répéter dans toutes les apologies de nos Spectacles . Mais ces argumens ne peuvent éblouir que les per
ont écrit63. Enfin, nous avons eu occasion de faire observer, que les Spectacles n’ont jamais eu pour défenseurs les Littérateurs
ver qu’il seroit plus sûr & plus utile de défendre absolument les Spectacles , que d’entreprendre de les réformer. Et cette the
assage expose tous les risques que l’on court pour les mœurs dans des Spectacles où, comme le disoit Ovide, les hommes & les f
C’est-à-dire : J’estime que la liberté qu’on se donne d’assister aux Spectacles du Théatre, est assurément une peste pour les mœu
l auroit pu en retrancher le premier, où il ne dit rien en faveur des Spectacles qui n’ait été cent fois réfuté ». Néanmoins Chapu
1658, pour réfuter les Ecrits d’Hedelin d’Aubignac. Pensées sur les Spectacles . Nous les avons attribuées à M. Nicole, & e
qui l’accompagne ». Toutes les pensées de ce grand Philosophe sur les Spectacles sont intéressantes : on n’en citera que celles-ci
La Religion & la Foi tâchent de remédier à ce désordre ; mais les Spectacles rendent le dégoût des vrais biens encore plus gra
n l’empoisonnant par l’erreur & le mensonge. On apprend aussi aux Spectacles deux choses également funestes ; l’une à s’ennuye
us les vices : mais l’un & l’autre sont certainement la suite des Spectacles , & toujours dans la même proportion qu’on les
it Livre intitulé : Etat actuel de la Musique du Roi, & des trois Spectacles de Paris. Il y avoit dans celui des premieres ann
des premieres années une liste des Ecrits faits pour & contre les Spectacles . On ne négligea pas d’y indiquer les Ouvrages, do
Boudet 1769, & réimprimé en 1771. Traité de la Comédie & des Spectacles , par M. le Prince de Conti. Paris, 1666. M. Fagan
oi qu’il en soit, ce Traité est très-décisif pour la condamnation des Spectacles  ; & afin d’émousser le reproche que M. Fagan
Défense du Traité de M. le Prince de Conti sur la Comédie & les Spectacles , par M. Voisin, Prêtre, Docteur en Théologie, Con
n-4° de 500 pages. Il y a beaucoup d’érudition sur les Jeux & les Spectacles des Payens. On y trouve une longue tradition des
çavans hommes de chaque siecle, qui ont condamné la Comédie & les Spectacles . L’Auteur répond aux passages de S. Thomas &
n a tiré de la foiblesse que certains Ecclésiastiques ont d’aller aux Spectacles , il le réfute par l’aveu que ce prétendu Théologi
’Auteur de ce solide Ouvrage déclare [page 133] avoir été amateur des Spectacles . « Je ne connois point, dit-il, d’esprit plus opp
pereurs. A quoi il ajoute deux observations ; l’une est, que tous les Spectacles des Romains ne furent pas institués à l’honneur d
ratique ; & que c’est ainsi qu’ils se sont expliqués au sujet des Spectacles du Théatre & des autres divertissemens. Il ra
par une suite de ses fonctions de Journaliste, étoit l’Historien des Spectacles publics. Un Partisan fanatique des Théatres en fu
que vous engagez la plupart de vos Lecteurs à aller participer à ces Spectacles , que vous dites avec le P. le Brun être si pernic
e Lettres (M. Simonet) qui observa que « la plupart des partisans des Spectacles sont portés plutôt par inclination que par lumier
aise, louable & repréhensible en même temps ; & tels sont les Spectacles . Ils ont leur beauté, & même leur bonté en un
s analyses n’est pas, comme on le suppose, d’attirer les Lecteurs aux Spectacles  ; mais seulement de leur en donner une légere tei
rétractation édifiante est imprimée à la suite de nos Lettres sur les Spectacles , avec un Extrait de l’Ouvrage suivant : Maximes
compte d’Ouvrages fort opposés les uns aux autres sur la matiere des Spectacles . Il soutint le caractere d’un bon & judicieux
vulgaire sur le banc qu’on dit que les Evêques avoient autrefois aux Spectacles de la Cour, & dont il a été ci-devant parlé p
de Richelieu, y est-il dit, autorisoit la Comédie par sa présence aux Spectacles de la Cour, en l’introduisant dans son Palais Car
el fut entr’autres M. Godeau, Evêque de Grasse73. Un Amateur zélé des Spectacles en a donné une Histoire sous ce titre : Lettres
donné une Histoire sous ce titre : Lettres historiques sur tous les Spectacles de Paris, 1719. Cet Auteur cite comme des anecdot
ue si ce Cardinal avoit prévu les abus qui se sont introduits dans ce Spectacle , il ne l’auroit pas établi. Mais ces anecdotes de
nsi c’est sans fondement que l’Auteur des Lettres historiques sur les Spectacles , donne le Cardinal Mazarin pour l’Instituteur de
e Cardinal Mazarin pour l’Instituteur de l’Opéra, c’est-à-dire, de ce Spectacle public de Paris, que M. de Saint-Evremond appelle
nd il seroit vrai que le Cardinal Mazarin eût été l’instituteur de ce Spectacle , on auroit à observer que si l’on a à citer quelq
ans les Colleges. Nous avons placé à la suite de nos Lettres sur les Spectacles , les raisons au nombre de vingt-trois que ce resp
. Paris, 1699. L’Auteur prouve que si l’on exige de ceux qui vont aux Spectacles une aumône pour l’Hôpital Général, elle ne justif
éatre, dans lesquelles on examine avec impartialité l’état actuel des Spectacles de Paris, par M. de Chevrier. Paris, 1755, in-12.
traite de préjugés odieux, les jugemens de nos Monalistes contre les Spectacles . « La bigoterie, dit-il, voudroit proscrire des S
contre les Spectacles. « La bigoterie, dit-il, voudroit proscrire des Spectacles , où pour 20 sols on apprend l’art de penser, d’éc
pas ému à l’occasion de toutes les Critiques de sa Lettre contre les Spectacles . Il les a considérées comme des débats d’ennemis
r M. le Chevalier de ***, à la Lettre de M. Desprez de Boissy sur les Spectacles . Cette Réponse se trouve dans une Brochure intitu
e M. Bonnin de Chalucet, Evêque de Toulon, du 5 Mars 1702, contre les Spectacles . Il y est ordonné aux Confesseurs, sous peine de
ution aux Fideles qui, au mépris de son Mandement, auront assisté aux Spectacles . Réflexions sur divers sujets de Morale, par Jea
es XII & XIII de ses Réflexions sur l’usage du temps, combien les Spectacles sont pernicieux aux mœurs. « L’un des plus justes
M. Esprit Fléchier, Evêque de Nîmes, du 8 Septembre 1708, contre les Spectacles . « Nous voyons avec douleur, dit cet éloquent Pré
s Diocésains, l’affection & l’empressement que vous avez pour les Spectacles , que nous avons si souvent déclarés contraires à
l’Eglise lui a mises en main ». De Theatro Oratio : Discours sur les Spectacles , prononcé le 13 Mars 1733 par le P. Porée. Ce cél
l auroit conclu, non pour la réforme, mais pour la destruction de nos Spectacles dramatiques. On peut en juger par cette derniere
ille tolérer des Théatres dans des Empires Chrétiens, rendez donc ces Spectacles dignes du Citoyen, de l’honnête homme & du Ch
ons ci-dessus, page 127, indiqué un Ecrit, intitulé : Pensées sur les Spectacles . Nous les avons attribuées à M. Nicole ; c’est de
33. Elles y ont pour titre : Réponse aux questions proposées sur les Spectacles . M. l’Abbé Duguet se trouvant chez une Personne d
it une Compagnie très-nombreuse ; on lui demanda ce qu’il pensoit des Spectacles . M. Duguet répondit à la question d’une maniere s
lus de poids à sa réponse aux questions qui lui furent faites sur les Spectacles . Ce qui rendit sa décision si imposante aux perso
ont l’un & l’autre, à l’égard d’une même personne qui revient des Spectacles avec moins de force & plus d’orgueil, & q
n. « Il y a plus d’espérance pour les personnes qui sont touchées des Spectacles , mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont f
il faut condamner. « Car il ne s’agit pas de dire qu’on est revenu du Spectacle comme on y étoit allé. Les pertes qu’on y fait so
iblit & se corrompt. « Entre les jeunes personnes qui courent aux Spectacles , y en a-t-il qui connoissent en quoi consiste la
ambition, la fierté, le desir de la vengeance, l’amour ? On ne va aux Spectacles que pour y éprouver le sentiment des passions. Or
soit en devenant frénétique & en riant de ses propres maux. « Les Spectacles sont cette frénésie réduite en art ; & il n’y
avertit moins. … … … … … « Il est vrai qu’on s’ennuie quelquefois aux Spectacles  ; mais on n’en est pas moins coupable ; & rie
un plus grand objet. Ceux même qui sont les plus passionnés pour les Spectacles , en sentent bien le vuide & le faux, s’ils on
as aimable. « Il est vrai aussi que toutes les personnes qui vont aux Spectacles , n’y sont pas également blessées ; mais c’est la
a louange de la grace de Jesus-Christ, & non la justification des Spectacles . La miséricorde de Dieu est encore plus infinie q
e passion, & par conséquent plus d’un châtiment ». Le Danger des Spectacles . Ode de M. Arcere, qui remporta le prix de Poésie
e à trois questions qui font tout le plan de son Ouvrage. 1°. Dans le Spectacle dramatique, qu’y a-t-il en soi de licite ? 2°. Pe
miere avec sa solution est tirée de S. Chrisostôme. Les partisans des Spectacles disoient à ce Pere : nous y assistons, sans en re
ale de la Scene ? Mais ce n’est pas à mauvaise intention qu’on va aux Spectacles  : on n’y cherche qu’une honnête récréation. Pour
moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spectacle tout ce qui en fait le péril, aura-t-il alors les
ute point foi à quiconque se vante de n’avoir point été blessé de ces Spectacles  : Se nulli credere viro, si dicat se illæsum evas
onnée94. Nous ne croyons pas que la plupart des Chrétiens assidus aux Spectacles , puissent lire sans se sentir troublés & alar
tures tracées d’après les plus graves Auteurs. On ne revient point du Spectacle comme on y étoit allé : l’innocence n’en sort poi
un profond Moraliste, & examine encore de plus près la nature des Spectacles  : il recueille sur cette matiere les définitions
x par l’honneur qu’on en tire. Conduire ses fils & ses filles aux Spectacles , c’est les conduire aux autels des Démons, &
olaverunt filios suos & filias suas dæmoniis. Les défenseurs des Spectacles opposent à leurs adversaires l’autorité de S. Tho
formels, qu’on ne conçoit pas comment on ose les citer en faveur des Spectacles . Ils n’approuvent donc l’Art dramatique dans son
mp; d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les partisans des Spectacles . A la vue de tant de décisions, de censures &
nd, 1°. que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les Spectacles n’en sont pas plus innocens. Il ne craint point d
innocens. Il ne craint point d’avancer que ces Abbés qui suivent les Spectacles , n’ont pas les vertus que leur état exige. 2°. Qu
amire, à détruire les autres prétextes qu’emploient les partisans des Spectacles  : passons à la seconde question : Peut-on autoris
ous exposer, il conclut qu’on ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent ; qu’aucune raison de bien, même plus gr
igé de s’y opposer de tout son pouvoir : en un mot, D. Ramire met les Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débi
mplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles , ils en montrent le danger ; leur langage favoris
langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse ce qu’est un peu d’eau pour
s enfin, dit-on, les Peres n’ont éclaté avec tant de force contre les Spectacles , qu’à cause de l’idolâtrie & de l’obscénité q
mp; de l’obscénité qui régnoient alors sur le Théatre : or, entre ces Spectacles & les nôtres, il y a autant d’opposition qu’e
uite il prouve que la plupart des anciens anathèmes lancés contre les Spectacles , portent sur des raisons communes & transcend
Richard 96, dévoile avec une hardiesse étonnante tous les dangers des Spectacles pour les mœurs. On y condamne les plaisirs qui so
°. Enfin, ces Ecrits manifestent qu’on connoît à Rome les dangers des Spectacles , & que ces sortes de divertissemens y sont co
ple de Rome a un goût outré pour tout ce qui est divertissement & Spectacles  ». C’est une maladie qui dans cette ville, a ses
ment, pour contenter un peuple à qui il ne faut que du pain & des spectacles , panem & circenses. On n’auroit pas rendu jus
c. s’épuisent en clameurs contre la tolérance des Papes à l’égard des Spectacles & des Théatres. Elles opposent avec complaisa
n avec le Gouvernement, qui soutient, qui pensionne les Théatres. Les Spectacles inquietent si peu les consciences Italiennes, que
iscopat, d’attaquer vivement tous les faux préjugés des partisans des Spectacles . Il ordonna à tous les Prédicateurs de son Dioces
e du vice. Un Seigneur de la Ville osa publier un Ecrit en faveur des Spectacles . M. l’Evêque d’Asti ne s’est point laissé ébranle
s Ouvrages qu’on a vu assez fréquemment paroître en Italie contre les Spectacles , & dont nous avons ci-dessus indiqué quelques
ont pour objet de détruire toutes les objections que les amateurs des Spectacles ne cessent d’opposer à ceux qui combattent leur i
e tant de gens ont sur la doctrine de l’Eglise d’Italie à l’égard des Spectacles . On y trouve le Pape Benoît XIV justifié sur l’in
laré que suivant les principes de S. Thomas, dont les Apologistes des Spectacles prétendent pouvoir s’autoriser, il est évident qu
ute grave112. « Comment113, dit le Cardinal de Aguire, justifier des Spectacles , où ceux qui y entrent purs en reviennent pervert
estion de Morale, ils furent d’un sentiment unanime sur le danger des Spectacles , & la nécessité de ne pas en tolérer la fréqu
interprété lumineusement. Cette notice est étrangere à la matiere des Spectacles  ; mais j’ai pensé qu’on seroit flatté de connoîtr
une Histoire littéraire. Je reviens à nos Ecrits nationaux contre les Spectacles  : il en parut un très-bon en 1752, sous ce titre 
Comédiens. Je n’ai point pris la plume précisément pour attaquer les Spectacles  : mais les nouvelles Observations de M. Fagan ont
iété, sans vocation décidée, en un mot un homme du monde. Amateur des Spectacles , je desirerois peut-être plus que qui ce soit, qu
amment de leur conduite, leur seule profession contribue à rendre les Spectacles très-dangereux. Les Comédiennes, en effet, fussen
démontré à cet égard le ridicule des prétentions des Apologistes des Spectacles . Nous passons à la conclusion de notre Auteur. En
ontrer que l’Ecrit donné par M. Fagan, pour la meilleure apologie des Spectacles dramatiques, n’étoit pas dans le cas d’avoir plus
aris, 1753. On y trouve, article 17, de solides réflexions contre les Spectacles . Ils ont aussi fait l’objet d’un de ses Sermons,
4 contre la Comédie. On le trouvera à la suite de nos Lettres sur les Spectacles . Lettre de M. le Franc, de l’Académie Françoise,
tre. Paris, IIIe édit. 1773. Ce respectable Académicien considere les Spectacles Dramatiques ; sous le même point de vue que le P.
iere Lettre de M. Desprez de Boissy, à M. le Chevalier de *** sur les Spectacles . Paris, 1756. On en donna en 1758 une seconde Edi
. de Champigneulles, au sujet de la Lettre de M. Desp. de B** sur les Spectacles . Ces deux Lettres furent réimprimées en 1769 &
mprimé pour la sixieme fois en 1777, sous ce titre : Lettres sur les Spectacles , avec une Histoire des Ouvrages pour & contre
pu triompher des argumens de la Lettre de M. J.J. Rousseau contre les Spectacles . « Cette Lettre, est-il dit dans une Histoire lit
e foule de gens à Geneve. Il a démontré que les charmes trompeurs des Spectacles ravissent à la fois aux Citoyens leur subsistance
re les efforts que l’on fit dans le dernier siecle pour justifier les Spectacles dramatiques, sous prétexte que du côté de l’art i
e Luthérien, mort en Angleterre vers 1551, avoit attaqué vivement les Spectacles de son temps, dans son Traité de Regno Christi. C
ieuse, dont il eut treize enfans. Au reste, son témoignage contre les Spectacles , en doit avoir encore plus de force. André Rivet
volumes in-folio. Cet Ecrit est intitulé : Instruction touchant les Spectacles publics des Comédies & des Tragédies, où est
mœurs. Voici l’extrait qu’il en a donné : L’Ouvrage de Rivet sur les Spectacles publics est divisé en dix chapitres. Rivet y parl
ve point de défense expresse dans l’Ecriture-sainte de fréquenter les Spectacles  ; que quand cela seroit, ces défenses sont si néc
es. Il déclare dans le second chapitre, qu’il n’entend parler que des Spectacles usités, tels que la Comédie & la Tragédie, qu
& de l’innocence du cœur & de l’esprit. Il ajoute, que si le Spectacle n’offroit qu’une morale saine & sérieuse, le
profaner. Il cite le sentiment du Jésuite Mariana dans son Traité des Spectacles , sur l’indécence de l’usage où l’on étoit en Espa
e, septieme & huitieme chapitres, l’Auteur prouve les dangers des Spectacles , la prohibition expresse que l’Eglise en a faite
ous séduire. Qu’on joigne à cela les enchantemens & l’ensemble du Spectacle  ; on conviendra de la différence d’une lecture tr
Vincent, qui prononça un Discours contre les Danses & les autres Spectacles . Le P. d’Estrade, Jésuite, de la même Ville, s’of
d’approbation ; ou à celles dont vous vous appuyez, qui admettent ces Spectacles  ; ou à celle de Saint Louis, dont du Haillan &
u de cette Princesse, qu’on peut citer aussi en témoignage contre les Spectacles . Voici les premieres phrases de cette Epître. « S
e les Théatres. Le P. Vincent Houdry, Jésuite, a rassemblé contre les Spectacles , dans le tome huitieme de la Bibliotheque des Pré
tulé : la Vite Civile, imprimé à Ausbourg en 1710. Il y est parlé des Spectacles publics. Doria, en politique, en admet la toléra
te réflexion : « Cet exemple est plus propre à décréditer l’usage des Spectacles qu’à l’appuyer ; puisqu’ils servoient à perdre la
uleuse, la Religion…. Ne croyez pas que je veuille vous exciter à des Spectacles , dont l’effet réel est de nous faire passer des m
e ; & l’Opinion des Auteurs tant profanes que sacrés touchant les Spectacles  ; traduit de l’Anglois de M. Collier. Paris, 1715
n a cité sur la matiere des Théatres : « Je vous conjure d’éviter les Spectacles , & d’en éloigner tous ceux pour qui vous vous
n veut qu’ils puissent servir de modeles. On prend plaisir à voir ces spectacles impurs ; parce que l’on aime à voir ce qu’on a fa
que les juges orgueilleux qui ont la vanité de se repaître d’un vain spectacle d’une foule de cliens. Les vrais Magistrats que n
Magistrats qui se rengorgent & qui s’étalent dans les foyers des Spectacles , sont ceux qui n’ont apporté d’autre préparation
des Financiers de cette espece ne se rencontrent point aux foyers des Spectacles , où la Tragédie des Druides trouva tant d’approba
e Gouvernement civil a souvent cru avoir des raisons pour tolérer les Spectacles  ; mais de droit & dans le for intérieur, ils
euses. « Qu’on y fasse, ajouta-t-il, élever la jeunesse au milieu des Spectacles & des plaisirs. C’est l’ennemi le plus funest
telles ! « Si nous considérons, dit Plutarque, les meilleurs même des Spectacles , qui étoient les Tragédies ; de quel avantage éto
aste & noble pinceau de Raphaël. Mais le Public qui fréquente les Spectacles , est aujourd’hui plus que jamais dans le goût du
que celui de l’amour-propre. La Lettre de M. J.J. Rousseau contre les Spectacles , n’y est pas mieux traitée. Le Panégyriste de l’i
elle n’a rien tant en recommandation que les jeux, la danse & les Spectacles , & qu’elle fait un mérite à quelques-uns de s
bé Terrasson en a-t-il fait l’éloge dans les mêmes Dissertations. Nos Spectacles sont, selon lui, la meilleure école que les Princ
Lettre d’un ancien Officier de la Reine, à tous les François, sur les Spectacles  ; [par M. Trebuchet] Paris, 1759. Réflexions Mor
ctacles ; [par M. Trebuchet] Paris, 1759. Réflexions Morales sur les Spectacles , par M. de Jean, Prieur de Longuy, 1760, in-12.
précieux à son troupeau. Lettres Historiques & Critiques sur les Spectacles , à Mlle Clairon, Actrice de la Comédie Françoise 
, Actrice de la Comédie Françoise ; dans lesquelles ou prouve que les Spectacles sont contraires aux bonnes mœurs. Avignon, Paris,
ominicains, imprimé chez Jombert en 6 vol. in-fol. On y trouve au mot Spectacles , une suite méthodique des meilleurs principes sur
réflexions les plus justes contre la prétendue utilité morale de nos Spectacles . On sçait que les Poëtes Dramatiques attribuent à
. Elles se réduisent à prouver ce qui a été dit tant de fois, que les Spectacles Dramatiques sont, par leur nature & par tout
plas l’a observé énergiquement dans une des notes de son chapitre des Spectacles . « La sainte Morale transportée sur le Théatre, n
urs de la conformité entre l’humeur d’un peuple & le genre de ses Spectacles . Où les deux sexes sont galans, frivoles, voluptu
pour conserver leurs mœurs, ne se permettent pas la fréquentation des Spectacles . Le célebre M. de Fenelon, Archevêque de Cambrai,
mes Dramatiques. « Je ne souhaite pas, dit-il, qu’on perfectionne les Spectacles , où l’on ne représente les passions corrompues qu
elle devroit donc être la sévérité des Nations chrétiennes contre les Spectacles  ! Loin de vouloir qu’on perfectionne les Théatres
véritable joie de leurs défauts littéraires. Nos Poëtes ont rendu les Spectacles languissans, fades & doucereux comme les Roma
donne l’air de la fable. La nécessité de réformer la licence de nos Spectacles est donc bien connue. Mais cette réformation est-
Il est impossible que des Spectateurs qui n’ont jamais connu d’autres Spectacles que ceux où l’amour sert de base, où cette passio
Auteur indique la voie la plus sûre pour faire tomber le goût de nos Spectacles tels qu’ils sont, c’est d’élever les jeunes gens
c lui. « Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des Spectacles publics, où les peres & les meres ont l’impru
ur n’ignore pas qu’il y a des risques pour les mœurs à fréquenter les Spectacles . Il pense que la plupart des Spectateurs ne s’y p
clame contre l’enthousiasme avec lequel presque tous les Amateurs des Spectacles parlent des Comédiens. Il ne pense pas qu’un état
e l’Art du Théatre en général, où il est parlé de différens genres de Spectacles , & de la Musique adaptée au Théatre. Paris, 1
, à qui l’on attribue cet Ouvrage didactique, paroît très-amateur des Spectacles . Il exagere beaucoup leurs avantages, lorsqu’il d
’un peuple est plongé dans la barbarie, il ignore ce qu’on entend par Spectacle  ; mais à mesure qu’il se polit, on le voit caress
t que ce qu’il appelle gens à préjugés, c’est-à-dire, les ennemis des Spectacles , ont quelque apparence de raison. Voici quelques-
lle espece d’illusion & d’ensorcellement. Et si l’on se plaît aux Spectacles les plus tragiques, quelque déchirement qu’ils fa
i importe, pourvu qu’elles le retirent du désœuvrement. « La magie du Spectacle , dit M. Nougaret, la vue des Actrices, les femmes
a Comédie & la Tragédie mettent toujours l’amour en jeu ; mais le Spectacle moderne, c’est-à-dire, le Théatre Italien, met da
ans les sens des Spectateurs. Je doute que les Sibarites aient eu des Spectacles plus dignes de leur mollesse, & des passions
ôt conduite à l’Opéra, De quel air penses-tu que ta Sainte verra D’un Spectacle enchanteur la pompe harmonieuse ; Ces danses, ces
teur de l’art du Théatre, en parlant de la musique voluptueuse de nos Spectacles , donne incidemment aux femmes un avis très-sage.
positions vicieuses de ceux qui les corrompent. Dissertation sur les Spectacles , par M. Rabelleau. Paris, 1769. Cet Auteur propo
ultitude des désœuvrés ; ainsi la cause premiere de la corruption des Spectacles subsisteroit. Les Poëtes Dramatiques, comme l’obs
ine & de l’entiere décadence ». Tout projet de réformation de nos Spectacles sera toujours sans effet dans des temps où il n’y
& les plus impies. En voici un de cette espece sur la matiere des Spectacles . C’est un arsenal d’impiété, armentarium impietat
n, par M. l’Abbé Bergier : « L’expérience nous apprend qu’il faut des Spectacles pour attacher le peuple. Une religion dépouillée
r, jusqu’à en faire un principe pour établir la nécessité d’avoir des Spectacles voluptueux, comme si nous étions dans l’idolâtrie
soit consister une partie du culte divin dans les divertissemens, les Spectacles , & dont les fêtes étoient des jeux d’où l’on
Etat le premier rang. Il attribue les Censures de l’Eglise contre les Spectacles , à une jalousie des Prêtres qui, dit-il, p. 369,
is, jaloux & envieux par métier, qui voudroient que leur salle de Spectacle ne désemplît pas de monde, afin qu’on ne parlât q
clare, p. 311, avoir été révolté par tous les Ecrits faits contre les Spectacles  : aussi, en conséquence traite-t-il d’interpretes
eucte est viciée sur les Théatres actuels, & qu’en condamnant les Spectacles , le Chrétien raisonne conséquemment. Le projet de
t donna en 1769. On y trouve la description la plus naïve de tous nos Spectacles . Ils paroissent avoir été peints d’après nature.
notes de son Poëme [pages 86 & 168, &c.] il soutient que les Spectacles tels qu’il les a peints, sont une véritable école
ence de Despréaux. Tel auroit été le sort de toutes les apologies des Spectacles , si leurs Auteurs avoient sincérement consulté de
le témoignage intérieur d’un grand nombre de ceux qui fréquentent les Spectacles  ? On en voit qui ont assez de bonne foi pour se c
c les mœurs. Lorsque le P. Concina, par exemple, eut donné contre les Spectacles l’Ouvrage dont le Pape Benoît XIV l’avoit chargé,
’avoir cette décence qu’une école de bonnes mœurs exige. On ne va aux Spectacles que pour y recevoir des impressions de tristesse
ienne, il s’en trouve quelques-uns qui ont observé les influences des Spectacles sur les mœurs ; & ils ont reconnu que les Thé
la Religion cet Ecrivain ; mais ils l’ont très-bien instruit sur les Spectacles . « On voit », y est-il dit, ch. 10, part. 3, « qu
à la dépravation. Quels funestes effets ne doivent point produire des Spectacles , dans lesquels tout conspire à nourrir ou à faire
ons de sagesse, que tant de désœuvrés vont journellement courir à des Spectacles , où, peu attentifs à la Piece, nous les voyons pe
mine, ils commencerent à aimer l’oisiveté, & que l’amour pour les Spectacles les leur rendit absolument nécessaires, leur gloi
ille, autrefois si formidable à ses ennemis, étoient plus occupés des Spectacles & des fêtes, que des projets de Philippe. Pou
cesse à ses concitoyens leur oisiveté & leur amour outré pour les Spectacles . « Les Romains eurent le même sort que les Grecs.
du Peuple, lui avoient donné des fêtes, & l’avoient accoutumé aux Spectacles les plus superbes : les Romains, soumis au maître
C’est sur-tout à cet âge, dit M. le Franc de Pompignan 209, « que nos Spectacles , dans leur état actuel, ne sont pas à beaucoup pr
ien de déshonnête, ni de criminel dans la Piece ; que celui qui va au Spectacle , n’y apporte point de penchant au vice, ni une am
nt nous avons eu occasion de parler dans notre seconde Lettre sur les Spectacles , page 230, donnoit cet avis à Madame la Princesse
, vains, légers & voluptueux. Il leur faut en tout temps quelques Spectacles . C’est pour cette raison qu’à Paris on laisse dan
« Ils ont, dit M. de Querlon 213, 1°. le Concert Spirituel, sorte de Spectacle , autorisé légitimement par l’objet de ses chants,
sir de voir, sont eux-mêmes l’objet du concours, & font à la fois Spectacle & les Spectateurs. Ainsi se renouvelle à Pari
leurs usages, leurs modes. Il ne nous restoit plus qu’à adopter leur Spectacle connu sous le nom de Waux-Hall. « Mézerai, au reg
ns le temps d’une misere universelle qu’une fureur déchaînée pour les Spectacles de tout genre fit construire à Paris un vaste édi
sale. Voici l’idée que M. de Querlon nous donna en 1769 de ce nouveau Spectacle , qui fut d’abord établi sous le nom de Waux-Hall,
pour la danse, où elle exerce ses talens, & sert publiquement de spectacle . C’est ensuite un lieu de ralliement où l’on vien
fense d’autant plus foible, qu’on y a encore plus que dans les autres Spectacles , la facilité de se communiquer ses mauvais desirs
rens qui y menent leurs enfans, & dont plusieurs les y donnent en spectacle , en les faisant servir comme des farceurs à l’amu
y eut dans plusieurs Villes de Provinces le même empressement pour ce Spectacle nouveau. Les habitans de Marseille ne tarderent p
nse ipso facto, de se trouver aux Bals, Comédies, Opéra, & autres Spectacles si contraires à la sainteté de leur état & à
ts périodiques. Il prouve que les Ecclésiastiques qui fréquentent les Spectacles , ou qui en sont les apologistes, sont de droit ré
iv. M. l’Abbé de la Tour n’a pas omis d’observer que pour décrier nos Spectacles , il suffiroit d’exposer le délire qui a dicté la
-hall & du Colisée, deux Ecrits intitulés : Observations sur les Spectacles , & en particulier sur le Colisée ; par M.L. G
s de ces deux Ecrits trouvent dans la fureur de notre siecle pour les Spectacles , le pronostic du retour des délices de l’âge d’or
lices de l’âge d’or. L’on voudroit que tous ceux qui fréquentent nos Spectacles , y prissent l’idée d’une vie pleine de joie &
t M. Gachet, que j’augure que parviendront Paris & le Colisée. Le Spectacle qui doit flatter le plus, c’est celui qui frappe
rappe plus de sens. C’est par là que l’Opéra l’emporte sur les autres Spectacles  ; aussi c’est par cette raison que le Colisée &am
evalier du Coudrai en est l’Auteur. « Selon des gens, y dit-il, Trois Spectacles suffisent, & c’en est trop. Moi, chétif raiso
ançois, les Italiens, le Colisée, Nicolet & Audinot. Le manque de Spectacles seroit une oisiveté, & par conséquent une nou
uent une nouvelle mere de vices. Aussi dans les Fêtes d’Eglise où les Spectacles sont fermés, il se commet plus de crimes dans la
. L’opinion vulgaire sur les désordres attribués à l’interruption des Spectacles , a été réfutée par M. de Voltaire. « Je ne consid
é réfutée par M. de Voltaire. « Je ne considere point, dit-il216, les Spectacles comme une occupation qui retire les jeunes gens d
e d’un Curé ignorant 217. Il y a assez de temps avant & après les Spectacles , pour se livrer aux mouvemens des passions effrén
rer aux mouvemens des passions effrénées. D’ailleurs on ne va pas aux Spectacles tous les jours ». Cette réflexion est vraie ; mai
volupté, de folie & d’indécence. Et l’on doit en conclure que nos Spectacles , loin de pouvoir retirer les jeunes gens de la dé
n en raisonnement. Il parut en 1772, sous le titre deDialogue sur les Spectacles . En voici une pensée : « La passion excessive des
e François, sur-tout à Paris, est excessivement dissipé, rassasié des Spectacles de tous genres, & a presque changé de caracte
jours intéressant & judicieux dans ses notices périodiques. « Les Spectacles , dit-il, ont répandu un esprit de frivolité dans
justifier la composition des Ouvrages Dramatiques & le danger des Spectacles , les textes prétendus favorables, les anecdotes f
céleste, nouveau à nos regards, est descendu sur l’horison ; mais ce spectacle , également frappant pour les esprits éclairés &am
49-455 de notre T.I, ne sont pas les seuls qu’on ait à craindre à nos Spectacles  ; combien n’a-t-on pas à y redouter une multitude
in, Molé & Brizard, s’en retournerent chez eux ; & l’heure du Spectacle étant arrivée, Préville alla prévenir le Parterre
le Suborneur, qui étoit la Piece de M. Billard. La Garde ordinaire du Spectacle ne fut pas suffisante pour appaiser le tumulte. O
mens insupportables. Mes jambes qui me portoient autrefois à tous les Spectacles , & qui étoient mon principal ornement, l’admi
où ses passions le dominent & l’absorbent ? Est-ce au milieu des Spectacles & des plaisirs où il passe ordinairement sa v
nférences que des Littérateurs du premier rang avoient tenues sur les Spectacles , & en particulier sur celui de l’Opéra. Or vo
as la peine d’y faire attention. Et d’ailleurs, quand ils iroient aux Spectacles  ; soyez sûr que leur sévérité ne tiendra pas cont
, qui a décidé que les personnes vertueuses n’ont point de rang à nos Spectacles  ; & que, loin d’y donner le ton, c’est à elle
abitue promptement à y voir & à y entendre avec plaisir ce que le Spectacle a de plus licencieux ; & enfin on parvient ju
ous voyons sur la scene, nous ne trouverions pas plus de plaisir à ce Spectacle , qu’un aveugle en trouve dans la Peinture, ou qu’
le le monde poli de notre siecle, d’avoir un goût si effréné pour les Spectacles , que jeunes & vieux osent presque les ériger
ppée à M. Dorat, dans ses Reflexions sur l’Art Dramatique : On va aux Spectacles pour y retrouver ses penchans et ses vices. Notre
tres de sa Religion, de même qu’il leur ordonna de s’abstenir de tous Spectacles où assistent les femmes. Théodose défendit aux Ma
ison une Comédienne ou une Danseuse. Il défendit de produire dans les Spectacles , & même d’entretenir dans son domestique une
tre ajoute, c’est que nous ne sommes pas titrées ». Concluons que les Spectacles ont contre eux l’expérience des anciens & des
saïe, chap. 5, ℣. 20. 90. Pages 316 & 337 de nos Lettres sur les Spectacles . 91. Jacques-Joseph Duguet naquit le 9 Décembre
Dans son Traité de l’Education civile. 190. Dans son Sermon sur les Spectacles . 191. Cum tanto ceremoniarum apparatu celebrat
eur du Livre de l’Esprit, caractérisé page 453 de nos Lettres sur les Spectacles . 263. Cette même Académie proposa pour le sujet
avoit fait venir de Paris. Les Habitans aimerent mieux abandonner le Spectacle . M. de Villars dénonça à la Cour cette désertion
p; fait déclamer sans cesse contre le Théatre, le Spectateur & le Spectacle . Si le Roi défend qu’il ne s’établisse à l’avenir
93 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347
onclusion. E n réfléchissant sur tout ce que j’ai dit au sujet du Spectacle moderne, on s’appercevra sans peine que la plus-p
ont faire agir des gens obscurs, pris dans le menu Peuple. Il faut au Spectacle moderne un genre qui lui soit propre ; eh, bien !
endre dans le cours de mon Ouvrage, que les Poèmes relevés du nouveau Spectacle , tels que le Roi & le Fermier, Isabelle &
la noblesse de leur action. Ceux qui se sont apperçus des défauts du Spectacle moderne, n’auront pu s’empêcher, en le condamnant
e soit toujours respectée ! Si mes vœux étaient remplis, la gloire du Spectacle moderne & de ses Auteurs en deviendrait plus
n, qu’il peut être utile aux Poètes & aux Musiciens des différens Spectacles , qui de nos jours semblent trop souvent vouloir n
94 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
te. Tout occupé à sauver le fond de la religion et des mœurs, que les spectacles détruisent, on n’a point parlé de l’observation d
rver dans son métier ? J’ajoute que ceux qui ces saints jours vont au spectacle , la transgressent, et qu’on ne devrait pas y souf
s le sein de la religion ! les uns sacrifient avec zèle le plaisir du spectacle , pour assister au service divin ; les autres ne t
tre heures à la comédie, ou peut-être après avoir fait de la messe un spectacle profane, où ils ne sont allés que pour voir et po
ible vérité du petit nombre des élus a-t-elle besoin de preuves ? Les spectacles seuls en seraient la démonstration. Ainsi en ont
Cod. Theod. L. 2. de Spectac. L. 15.) défend absolument de donner des spectacles le dimanche, qu’on appelait alors le jour du sole
accoutumé depuis mille ans dans tout l’empire Romain à toute sorte de spectacles , et livré à la plus grande corruption, pouvait en
réussir, il se borna dans le canon 61 à demander à l’Empereur que les spectacles fussent interdits les dimanches et les grandes fê
de ces Princes ne se borna pas à interdire les jours de dimanche les spectacles aux Chrétiens, ils y ajoutèrent beaucoup d’autres
fêtes. Ce serait nous faire mal la cour de les célébrer alors par des spectacles . Que tout le monde soit bien persuadé qu’on ne pe
tibus Deo omnipotenti obsequium orbis impenditur.. » Les jours où les spectacles sont défendus par l’Empereur, sont les fêtes de N
té nous offre un Dieu né dans une étable, couché dans une crèche ; le spectacle nous montre le vice triomphant dans la magnificen
arole, nous faisons des prières, nous approchons des sacrements ; aux spectacles on chante des chansons licencieuses, on prêche la
que ? On a raison : il faut se taire, prier et gémir. La défense des spectacles aux jours de fête n’est pas aujourd’hui si rigour
tude d’anciens, on verra que le sentiment presqu’unanime condamne les spectacles les jours de fête. 1.° La servilité de l’œuvre n’
essant, quel danger, obligent à monter sur le théâtre, ou à venir aux spectacles  ? Tout au contraire engage à s’en éloigner, le cu
ide que le Seigneur justicier et le Juge pèchent, s’ils souffrent les spectacles dans leur paroisse les jours de fête. L’irréligio
écher ; et pour ne pas laisser d’excuse dans l’innocence prétendue du spectacle , il dit expressément en plusieurs endroits : Il v
el soin extrême on doit le sanctifier : Sabbatum Domini delicatum. Au spectacle apprend-on, pratique-t-on cette sainte délicatess
nstruire, s’animer, approcher des sacrements, demander des grâces. Le spectacle écarte toutes ces idées, éteint tous ces sentimen
isait S. Cyrille, d’employer les saints jours au jeu, aux danses, aux spectacles , et se rendre d’autant plus criminel, que les jou
outes ces voluptés, mais qu’en particulier deux choses condamnent les spectacles dans la loi du jeûne. 1.° Le jeûne doit être exem
es plus vifs reproches à un Gouverneur de province qui avait donné le spectacle un jour de jeûne, et S. Chrysostome (Hom. 5. in G
95 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
jet à la petite Société. Les Jeunes-personnes, qui n’ont jamais vu de Spectacles , sont extrêmement prévenues contr’eux : j’étais é
e n’avoir point de Théâtre. Est-il donc si nécessaire qu’il y ait des Spectacles publics ? Adelaïde. Nécessaire… mais oui, au
la crainte & l’orgueil grossissent aux yeux des Grands ; Que les Spectacles sont une école d’arrogance & de persiflage po
ntinueront d’y devenir heureux : aussi le Poète Ovide suggère-t-il le Spectacle comme un moyen de corruption. Adelaïde. A ce
nt que le Drame a réveillé, avait le cœur corrompu, avant de venir au Spectacle  : le vice y dormait ; il se fût éveillé de lui-mê
imanie. N’abandonnons pas notre sujet. Riccoboni reproche encore aux Spectacles , de n’être que l’occupation oisive de ceux qui n’
des moyens de Réforme plus efficaces que le Livre de Riccoboni. Les Spectacles , dit-on, en passant des Payens aux Chrétiens, n’
la chose, que roule la question de l’utilité ou de l’inconvénient des Spectacles  ? Qu’importent les noms ? mais & le nom &
lumières, rapportons-nous-en à monsieur Des Tianges, qui connaît les Spectacles , le Monde & la Capitale. Des Tianges. Le
e, je devais acquérir tous les genres d’expérience : j’ai donc été au Spectacle , pour savoir, si je pourrai permettre un jour à m
tait la chose elle-même ; j’ai vu, avec étonnement, ce qu’étaient nos Spectacles  : ma surprise ne fut pas de l’admiration ; je rou
de l’admiration ; je rougis pour la Nation, de trouver, au lieu d’un Spectacle , un amusement d’Ecolier, sans vraisemblance, sans
es hommes* ; & c’est ainsi que les Dames Grecques assistèrent aux Spectacles  : si l’on viola cette règle de décence parmi les
enait ensuite dans la société. Voila le véritable inconvénient de ces Spectacles que notre corruption rend nécessaires dans les gr
nges. J’en conviens : aussi ne desaprouverais-je pas qu’il y eût des Spectacles en Province, pourvu que chaque Ville n’eût d’autr
ges. Non certainement. En suivant son idée à la lettre, on aurait un Spectacle ridicule, dégoûtant… figurez-vous Le Kain fesant
ouleurs odieuses que celles qu’on haît naturellement ; que l’effet du Spectacle est de donner une nouvelle énergie à toutes les p
é un Peuple libre, une petite Ville, un Etat pauvre à se charger d’un Spectacle public. Des Arcis. Ceci est contre la vérité
e l’Histoire : les Républiques, les Etats les plus pauvres ont eu des Spectacles  : le manque du nécessaire n’en prive pas le Sauva
Arcis. Je tiens de personnes-sûres, que depuis dix ans, sur-tout, le Spectacle arrache la jeunesse des Tavernes & des Académ
erme, est la pureté des mœurs. Comparons nos Villes de Provinces sans Spectacles , avec celles qui jouissent de cet avantage. La je
yeux ces tableaux, qui doivent vous être inconnus. Honorine. Le Spectacle est un amusement… S’il est vrai qu’il faille des
Des Arcis. Sans doute le temps pourrait être mieux employé qu’aux Spectacles  ; qui en doute ? mais serait-il employé sans eux 
serait infructueuse pour ces gens-là. Honorine. Demander si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux mêmes, c’est faire un
L’Instruction Chrétienne, répond à cette question ; « Qu’il y a des Spectacles blâmables, & des Spectacles indifférens ». La
nd à cette question ; « Qu’il y a des Spectacles blâmables, & des Spectacles indifférens ». La vérité est, qu’il y a des Spect
les, & des Spectacles indifférens ». La vérité est, qu’il y a des Spectacles blâmables, tels que les Combats de Gladiateurs, l
e, la bonne Comédie. Honorine. C’est le plaisir que donnent les Spectacles , & non l’utilité, qui détermine leur espèce.
é, qui détermine leur espèce. Il faut pour plaire à chaque Peuple des Spectacles qui favorisent ses penchans, au lieu qu’il en fau
udrait qui les modérassent. Des Arcis. Il est dans la nature du Spectacle , que le plaisir détermine son espèce, puisqu’il n
rs, & met cette vérité dans le plus beau jour. Honorine. Le Spectacle renforçant le caractère national, il semblerait q
e que le Théâtre, pour reprendre fructueusement les abus. Pour que le Spectacle y soit réprimant, il faut le rendre, comme madame
e celles qu’on a. Des Arcis. Nous avons toutes les passions. Le Spectacle peut réveiller celles qui sont assoupies, & l
cette vaine idée de perfection qu’on nous veut donner de la forme des Spectacles dirigés vers l’utilité publique : c’est une erreu
Arcis. Oui, dans le système actuel, l’idée de diriger la forme des Spectacles vers l’utilité publique, est vaine & chimériq
ieur Des Tianges, que notre Théâtre, tel qu’il est (& non pas les Spectacles en général) pourrait être dangereux chez un Peupl
somimes : mais, dans le fond, que nous importe leur sentiment, sur un Spectacle que nous regardons tous comme imparfait, & qu
ieur Des Tianges les lumières dont j’ai besoin. Je ne connais pas nos Spectacles , ainsi, je veux croire, qu’il est à propos que le
es de la Capitale, en les fesant jouer par différens Acteurs ; que le Spectacle étant pour tout le monde, & sur-tout pour les
en procurer de tous les genres ; le Peuple n’a guères à choisir : les Spectacles qui adoucissent les mœurs, lui sont donc plus néc
’y soient plus admis. Le troisième supprime, comme abusives dans un Spectacle public, les Loges à l’année : on y voit que les d
rt : « Dans les lieux où il y a beaucoup de monde assemblé, comme aux Spectacles , l’air se remplit en peu de temps d’exhalaisons a
e l’on doit considérer, pour la salubrité de l’air dans les Salles de Spectacles , & quand on ne regarde pas le Peuple avec le
Comme un mal nécessaire. Septimanie. Dès que vous approuvez les Spectacles , d’où vient n’admettre ce nouveau genre qu’avec r
ous n’entendez pas. Vous sentez, ma chère Honorine, que le plaisir du Spectacle est d’autant plus grand, que l’illusion est plus
son Rôle. Honorine. Vous m’étonnez ! ainsi je n’aurai pas à vos Spectacles tout le plaisir que je me promettais ? Septim
isons-là*. Honorine. Je sens tout cela, & je desire, que les Spectacles puissent être utiles : un moyen d’épurement pour
ma sœur, lorsqu’on a raconté ce trait. Il n’y a pas ordinairement de Spectacle à B… ce fut par cas fortuit, qu’il s’y trouva der
ser échapper cette occasion, de donner à ses Concitoyens, l’idée d’un Spectacle dramatique. Quelqu’attention qu’il eût apportée à
sonages qui ont regardé le Comédisme comme flétrissant, parce que les Spectacles sont le plus souvent dangereux pour les mœurs, ne
ces destinées aux Jeunes-gens admis à jouer lorsqu’ils assisteront au Spectacle , les Souffleurs, l’Emploi de la Recette, les Part
rez celle qui médit. Adelaïde. Que ce Sage ne craigne rien ; les Spectacles ne priveront pas sa patrie de ce précieux avantag
s autant, & plus à Paris, qu’en aucun lieu du monde. Les nouveaux Spectacles , devenus deux ou trois heures par jour, le rendez
e. Mais, & j’en reviendrai toujours-là, le temps qu’on donne aux Spectacles pourrait être mieux employé : monsieur Rousseau l
ces Comédies, est d’augmenter la somme de nos plaisirs, en donnant le Spectacle nouveau de la réalité, au sein de l’illusion : no
usseau ! monsieur Rousseau ! il fallait du moins suggérer ce genre de Spectacle à vos Genevois. Adelaïde. Les Directeurs pou
hère Honorine croit-elle toujours, qu’il vaudrait mieux supprimer les Spectacles  ? Honorine. Votre sentiment est devenu le mi
 ? vous m’avez dit, que c’était des Notes sur les différens genres de Spectacles . Des Arcis. Je serai votre Lecteur, Madame.
Théâtre, ont tous adopté la chimère, qui rend Thespis l’inventeur du Spectacle Dramatique. Le festin que donna le Vigneron Iscar
les hommes rassemblés ; dans des Fêtes publiques, avant ou après les Spectacles , & le nom peut en être resté au genre Dramati
devoirs de la Religion, dans cette société bornée, étaient les seuls Spectacles que pussent avoir les hommes. Le Patriarche invoq
fut pas le seul roi Comédien. Les premiers Souverains se donnaient en Spectacle  : postérieurement, nous voyons les Chefs des Répu
; peut-être ceux d’un Pédagogue trop sévère. Tels furent les premiers Spectacles des Romains, dont les Comédies Atellanes furent u
, & les Scythes. Par-tout où la Nation s’est assemblée, il y a eu Spectacle , & des Particuliers, plus adroits, plus spiri
chie. Nous avons vu que les Romains avaient, ainsi que les Grecs, des Spectacles publics ; que dans son origine, l’art Dramatique
 ; auparavant, à peine le Romain daignait-il parler de ses triomphes, Spectacle d’une importance si grande pour lui. Cependant, a
imes avilies par le crime. Ainsi rien de méprisable dans les premiers Spectacles des Romains. Les courses de chars en l’honneur de
le Soldat n’était pas assez souple, & trop fier pour se donner en Spectacle , & que l’étude ayant été d’abord méprisée, ce
les Grecs, des femmes libres n’eussent jamais consenti à se donner en Spectacle , & les Loix ne l’eussent pas permis. Dès que
tableaux trop libres, il suffira de dire, que Tibère se fit donner le Spectacle d’une débauche complette, par une troupe de Coméd
tent de donner des combats d’hommes, obligea les femmes destinées aux Spectacles publics à se battre avec des armes meurtrières :
Colysée pour des factions Théâtrales. Aux Pantomimes succédèrent ces Spectacles odieux dont j’ai parlé plus haut ; & ceux-ci
. C’était un Corneille qu’il fallait aux Vainqueurs des Nations. Quel Spectacle pour des Romains, que les Horaces, la Mort de Pom
apitolinus ! Récapitulons : il paraît incontestable, que les premiers Spectacles eurent la même origine & la même faveur chez
en Amérique qu’il faut la chercher : ces Peuples dégradés ont eu des Spectacles , des Fêtes, des réjouissances publiques : grâces
nvasion des Barbares, les hommes n’aient pas eus au moins l’ombre des Spectacles . Les Turcs eux-mêmes ne purent s’en passer : ce f
ent tous les Vendredi, en présence de leur Assambaba ou Supérieur, le Spectacle de ces Danses singulières, où ils tournent avec u
n eut de même un culte & des Fêtes spectaculeuses (car il faut du spectacle , le Peuple en veut ; si les Ministres de sa Relig
a Semaine-sainte, les Ministres s’étudièrent à présenter au Peuple le Spectacle le plus pathétique & le plus grand : ils fire
tôt tout-à-fait. On avait fu profiter de la fermentation que causa ce Spectacle perfectionné, pour exciter les Peuples & les
malheureusement que trop : dès que le but fut rempli, on négligea le Spectacle . Mais des Particuliers, témoins de l’effet-surpre
Purgatoire, dans le même temps où la Passion commençait à devenir le Spectacle favori des Français. L’an 1304, les Habitans du B
rte ce trait (Jean Villani, liv. 2, chap. 70) dit que la nouveauté du Spectacle y attira une si grande foule, que le Pont trop ch
la fin de la Pièce, & qu’il s’y noya beaucoup de monde. Ce fut ce Spectacle ridicule, qui donna au Dante l’idée de la fameuse
ophe le plus aguerri. Il faut au Peuple pour qui la vie est dure, des Spectacles comme ses alimens ; nos Drames ne sont pas plus f
ez elle des entraves au génie : le Prêtre veut bien qu’on se donne en spectacle  ; mais sous une forme ridicule : la décence tragi
que dans notre Religion, les causes de cette maniére d’envisager les Spectacles  : ni la raison ni les mœurs les plus sévères ne p
res actuels. Je dis plus ; en condannant toute espèce d’amusement, de Spectacles , & les Drames de quelque genre qu’ils soient,
aison particulière. Mais la Religion des Romains n’improuvait pas les Spectacles , & le mépris en était par conséquent chez eux
chercher à détruire ces dernières ? Point de milieu ; supprimons nos Spectacles , ou que la Religion & les Loix puissent les a
t rougir de sa basse jalousie. Qu’on se représente pour un moment, le Spectacle ainsi monté, que l’Affiche nous annonce un Auteur
trouve-t-il pas des premières & des seconds, qui ne vont plus au Spectacle que pour voir tel Acteur ou telle Actrice ? Un no
e l’Acteur à la mode*. Je conclus de ce que je viens de lire, que les Spectacles sont bons ; mais que les effets peuvent en être d
r saurait-elle actuellement de quelle manière elle doit envisager nos Spectacles  ? Septimanie. Oui, mon frère : comme très-da
ompe qu’il doit avoir, si les Magistrats voulaient bien envisager les Spectacles publics comme une branche de la Police & du C
me une branche de la Police & du Commerce. [C’est-à-dire, que des Spectacles au-dessus de tout ce que l’on connaît, attiroraie
ns des deux sexes étaient ses Acteurs. 2. C’est de l’Etrurie que les Spectacles sont venus à Rome : quoique je ne cite jamais, da
ui Celano. Il arriva que les infortunés destinés à périr à ce dernier Spectacle , passant devant l’Empereur, lui dirent ces parole
dit, il n’y eut jamais de Dramatisme à Sparte, où pourtant tout était Spectacle  ; parce que des Guerriers étaient peu propres à m
un Patricien nommé Furius, & le Sénateur Q. Calpeus, se donner en Spectacle dans le Forum, sans en rougir, aux Jeux que donna
96 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. Combien vous vous seriez épargn
, si vous aviez été bien sûr de l’impuissance de Genève à soutenir un spectacle . Quelle meilleure raison que l’impossibilité de p
es que vous prétendez qu’il aurait donné à Genève pour en écarter les spectacles . Croyez-moi Monsieur, on se serait moqué de lui c
ue vous fait regarder comme des monstres. Sully n’aurait vu dans les spectacles que ce que tous les gens sages y voient : un déla
t, tous les préjudices que votre prévision fait marcher à la suite du spectacle . Sully n’aurait pas manqué de dire : « Je vois qu
es leurs voisins, qui, sans être moins industrieux, n’auront point de Spectacles , et n’augmenteront point leurs prix. Diminution d
dice. »fu Tels sont les inconvénients que vous voyez à la suite du spectacle  ; mais que le grand Sully verrait à la suite d’un
de sa débauche. Tels sont les plaisirs que vous préférez cependant au spectacle  ; la médisance des femmes, l’ivrognerie habituell
ommes, vous paraissent moins dangereux pour les mœurs que la vue d’un spectacle décent, où la Magistrature aurait eu l’attention
crime. »fv La maxime est nouvelle. Je vous ai prouvé que le goût du spectacle n’en est pas un non plus. Vous prétendez que celu
toute sa fureur, que le vin anime. Citez Monsieur, les crimes que le spectacle a fait commettre : citez-en un, et je me rends. E
s dangereuse conséquence. Quoi de plus sage que de leur substituer le spectacle  ? Car en supposant que quelques jeunes spectateur
maintenant si Genève ne gagnerait pas beaucoup à l’établissement d’un spectacle Français, et si vous aimez votre Patrie comme vou
rcles bachiques et médisants ? Pouvez-vous imaginer maintenant que le spectacle serait préjudiciable à votre République, tandis q
e gardera bien de s’emmarquiser à pareil prix. Si l’on établissait un spectacle à Genève, il y faudrait une garde, et ce serait à
97 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101
Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouverne
toutes parts. Tout les invite à la débauche et à la dépravation. Les spectacles sont pour eux des écoles de vice, des lieux privi
ages continuels. N’est-il pas à craindre que la nation où l’usage des spectacles s’est établi ait le même sort que les Grecs et le
alamine, ils commencèrent à aimer l’oisiveté, et que l’amour pour les spectacles les leur rendit nécessaires, leur gloire et leur
ille, autrefois si formidable à ses ennemis, étaient plus occupés des spectacles et des fêtes que des projets de Philippe. Pour en
ns cesse à ses concitoyens leur oisiveté et leur amour outré pour les spectacles . « Les Romains eurent le même sort que les Grec
tié du peuple, lui avaient donné des fêtes et l’avaient accoutumé aux spectacles les plus superbes. Les Romains, soumis aux maître
e voit qu’en peinture. Je sais que les gouvernements qui tolèrent les spectacles le font par politique, les regardant comme un mal
98 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
. Théatres de Société. Les théatres de société, cette imitation du spectacle public, ce nouvel empire de Thalie, sont l’ouvrag
barras, si elles n’en eussent formé les désirs & donné l’idée. Le spectacle public a pour elles des difficultés, il faut quit
par son épigraphe de l’indulgence à ses lecteurs. Il en a besoin. Le spectacle public fait le portrait des mœurs publiques, celu
Mercure, par les pieces fugitives, les petits romans, les détails des spectacles , n’est guère moins dangereux. Un an auparavant le
que d’en faire des Comédiens, on ne peut y mieux réussir. Le goût des spectacles se répand de plus en plus, dit le Mercure de déce
unter le langage de la vertu. L’imagination est souvent blessée à nos spectacles , par la dissonance qui se trouve entre la personn
sipée, frivole ; ils portent dans chaque maison tous les désordres du spectacle , & s’y répandent plus facilement & plus r
igieux, un vieux Magistrat, une personne pieuse, qui ne vont point au spectacle , voient impunément la comédie dans les maisons pa
témoins sont un préservatif, les ténèbres, la solitude désarment. Les spectacles particuliers sont le tête à tête ; les portes &am
ice qui le lui enseigne, qui est fêté dans la maison, qui y dirige le spectacle , & vit familierement avec elle, plus respecté
ne personne passionnée inspire la passion : personne qui au retour du spectacle , s’il veut rentrer dans son cœur, ne se trouve pl
par la main du Mercure de ces importans événemens. Ainsi l’article du spectacle , déjà si fastidieusement long, ne pourra plus ten
, les Commandeurs, les Novices, la Religion entiere, qui aime fort le spectacle . Quoi ! des Religieux à la porte de leur couvent,
; je ne conseillerai pas d’en espérer un second. Le scandale & le spectacle ne sont que la même chose sous différens aspects.
mp; le spectacle ne sont que la même chose sous différens aspects. Le spectacle est un scandale public : le scandale est un spect
ens aspects. Le spectacle est un scandale public : le scandale est un spectacle particulier. Le spectacle est un crime représenté
est un scandale public : le scandale est un spectacle particulier. Le spectacle est un crime représenté : le scandale est une scè
amp; jouer ainsi deux comédies par un scandale nouveau ? Le profane spectacle au théatre étalé, Les principes impurs qu’on ose
mp; la conduite des amateurs. Le triste effet de la fréquentation des spectacles ne peut servir qu’à les décrier, leur exemple mêm
dû faire toucher au doigt & à l’œil le danger & le crime d’un spectacle où le vice domine, où les occasions naissent sous
re, Poisson, Dancourt, Vadé, Collet, &c. encore n’avoit-on pas le spectacle , la musique, la morale lubrique de l’opéra, peut-
au désordre, les Pères, les conciles n’ont cessé de crier contre les spectacles , & d’exhorter les fidèles à les éviter : tant
d’actionnaires avec privilège exclusif pour l’établissement des trois spectacles , qui réunit la tragédie, la comédie, l’opéra bouf
aine qui commencera à pâques 1768, qu’ils s’adressent au Directeur du spectacle . On a long-temps commencé de compter les années à
a passé avec la ville un bail à ferme ; elle leur a cédé la salle du spectacle avec ses accompagnemens, décorations, magasins, &
on ordre. De leur côté ils se sont chargés de donner toute l’année le spectacle au public, d’entretenir le théatre, décorations,
faisoit un noble Toulousain avant que la ville fît bâtit la salle du spectacle . Mais il est bien plus noble & plus utile au
ublic d’avoir un corps d’Actionnaires qui soit à perpétuité chargé du spectacle  ; on peut espérer, au profit de la religion &
99 (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16
[Discours sur les spectacles ] Si, comme dans les siècles de barbarie du moye
du moyen âge, et lorsque les prêtres eux-mêmes étaient comédiens, le spectacle se composait de représentations obscènes toujours
it décoré s’il n’eût pas craint les sots préjugésb. Sans doute, si le spectacle était ce que le font en chaire ces jeunes écervel
stique et barbare que ni eux, ni leurs maîtres ne comprennent ; si le spectacle , dis-je, était ce que le font ces hommes absurdes
iel des accommodements ? g Ministres de la religion, qui défendez le spectacle , sous quelque prétexte que ce soit, qui proscrive
hypocrisie, la lâcheté, la perfidie, l’avarice ? Eh bien ! puisque le spectacle n’est qu’une critique de ce qui est mal, une cens
oisse ne refuse-t-il pas l’absolution à sa pénitente qui est allée au spectacle , quand M. son curé la lui donne ? A Milan, à Turi
, tâchez de vous entendre ; car, ce n’est pas, je pense, parce que le spectacle est plus décent à Rome et à Turin qu’à Paris, qu’
ent l’application des lois disciplinaires de ces conciles touchant le spectacle , qu’aux seuls histrions, et que jamais il ne fut
Antoine, St Charles Borromée, St François de Sales qui approuvent le spectacle , et, par-dessus tous, le pape qui construit des é
re citoyen ; s’accuse-t-on au tribunal de la pénitence d’avoir été au spectacle  ? on ne peut, selon vous, approcher de la table s
de vous avoir prouvé par les aveux et la conduite des prêtres, que le spectacle n’était point un péché, il faut encore vous montr
de France a eu près d’un siècle la direction du théâtre, et jamais le spectacle ne fut plus mauvais ni plus dangereux pour les mœ
intérêts de la religion ne sont donc pour rien dans la prohibition du spectacle  : le vrai motif des anathèmes de l’Église de Fran
100 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. « LE Théâtre, dit l
la Pastorale ou la Satire. » Cette explication des divers genres de Spectacles pouvait être juste du tems des Grecs, mais elle n
avec son genre primitif. Ce qui fait le genre principal du nouveau Spectacle . Le dernier de nos Spectacles, & peut-êtr
i fait le genre principal du nouveau Spectacle. Le dernier de nos Spectacles , & peut-être le plus naturel de tous, est l’O
t né avec nous. Il résulte de tout ceci qu’Opéra-Bouffon veut dire un Spectacle de choses communes, de pures frivolités ; une ésp
e but moral que se propose, ou que devrait au moins se proposer notre Spectacle moderne, à l’imitation des autres Théâtres. B
motif, un dessein déterminé, sans quoi il ne mériterait pas le nom de Spectacle , & serait indigne de la moindre attention. J’
coutant les discours d’un Maçon, ou d’un Maréchal-Ferrant. Que ce Spectacle conviendrait au menu Peuple. L’Opéra-Bouffon
destinée au gens riches & distingués. Chaque état aurait alors un Spectacle à sa portée, & propre à ses mœurs. Admirons e
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