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1 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
es attraits, ne sont pas moins corrompus par l’amour des voluptés. Ne sentez -vous pas qu’il y a des choses, qui sans avoir des
t, connaîtrait la source secrète des plus grands péchés. C’est ce que sentait Saint Augustin au commencement de sa jeunesse emp
aide le mal à éclore ; et un sage confesseur qui saurait alors faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et le
ement de chute. Si l’on ne connaît de maux aux hommes que ceux qu’ils sentent et qu’ils confessent, on est trop mauvais médecin
eurs maladies. Dans les âmes comme dans les corps, il y en a qu’on ne sent pas encore, parce qu’elles ne sont pas déclarées,
as encore, parce qu’elles ne sont pas déclarées, et d’autres qu’on ne sent plus, parce qu’elles ont tourné en habitude ; ou
s sont extrêmes et tiennent déjà quelque chose de la mort, où l’on ne sent rien. Lorsqu’on blâme les comédies comme dangereu
onde disent tous les jours avec l’auteur de la dissertation qu’ils ne sentent point ce danger. Poussez-les un peu plus avant, i
r là et trop faibles et trop sensibles : pour eux, disent-ils, ils ne sentent rien, et je les en crois sur leur parole. Ils n’o
t garde, tout gâtés qu’ils sont, d’apercevoir qu’ils se gâtent, ni de sentir le poids de l’eau quand ils en ont par-dessus la
ar-dessus la tête : et pour parler aussi à ceux qui commencent, on ne sent le cours d’une rivière que lorsqu’on s’y oppose :
e rivière que lorsqu’on s’y oppose : si on s’y laisse entraîner on ne sent rien, si ce n’est peut-être un mouvement assez do
ouvement assez doux d’abord où vous êtes porté sans peine, et vous ne sentez bien le mal qu’il vous fait que tôt après quand v
2 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
te. On s’était livré à tout ce qui pouvait agiter l’âme, et lui faire sentir du plaisir par cette agitation ; et rien ne décou
et tous les autres mouvements. Tout cela ne plaît qu’autant qu’il est senti , et l’on est content à proportion de ce que le se
dies. Elle est flattée par tout ce qui flatte ses passions. Elle veut sentir ce qu’elle aime, et elle aime ce qu’elle veut sen
sions. Elle veut sentir ce qu’elle aime, et elle aime ce qu’elle veut sentir . Voilà ce qui mène aux Spectacles. Mais c’est le
raître aimable ; mais on ne veut point guérir, et l’on veut néanmoins sentir de la joie. Il faut donc que ce soit en devenant
n ne se défie point de l’amour ni de l’ambition, quand on en fait que sentir les mouvements, sans en éprouver les inquiétudes 
objet. Ceux même qui sont les plus passionnés pour les Spectacles, en sentent bien le vide et le faux, s’ils ont de l’esprit ;
r des uns et des autres n’en est que plus corrompu, d’aimer ce qu’ils sentent bien qui n’est pas aimable. XXII. Il est vrai aus
d’un certain côté, et qu’ils ont tout évité, si à cet égard ils ne se sentent pas affaiblis. Il y a plus d’une passion, et par
3 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
dans le cœur. Toutes ces passions ne plaisent qu’autant qu’elles sont senties , et que le sentiment en a été plus vif et plus pr
ies. Elle est flattée par tout ce qui flatte ses passions ; elle veut sentir ce qu’elle aime, et elle aime ce qu’elle veut sen
ions ; elle veut sentir ce qu’elle aime, et elle aime ce qu’elle veut sentir . Voilà ce qui conduit aux spectacles. Mais n’est-
raître aimable : mais on ne veut point guérir, et l’on veut néanmoins sentir de la joie. Il faut donc que ce soit en devenant
ne se défie point de l’amour ni de l’ambition, quand on n’en fait que sentir les mouvements sans en éprouver les inquiétudes.
uption. Ceux même qui sont les plus passionnés pour les spectacles en sentent bien le vide et le faux, s’ils ont de l’esprit ;
ur des uns et des autres n’en est que plus corrompu d’aimer ce qu’ils sentent bien n’être pas aimable ni digne d’être aimé. «
d’un certain côté, et qu’ils ont tout évité, si à cet égard ils ne se sentent pas affaiblis. Il y a plus d’une passion, et par
4 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
ée de nos crimes. J’avoue que toutes les femmes réduites à nous faire sentir le despotisme, n’y ont pas employé des moyens dig
z-vous avec tant de complaisance, si vous le croyez imaginaire ! Vous sentez donc qu’il y a des femmes qu’on ne peut trop chér
yez nous confondre par cette injurieuse imputation ? Vous nous faites sentir , au contraire, que nous avons la véritable idée d
utres objets. Vous accusez les femmes de ne rien savoir et de ne rien sentir . Quel blasphême ! L’inexpérience même et l’ignora
seraient cent fois plutôt sensés que passionnés : elles ne savent, ni sentir , ni décrire l’amour même. En vérité, Monsieur, j
A l’égard de la passion, que vous dites qu’elles ne sont capables de sentir ni d’exprimer, je vous avoue que la plume me tomb
r. Vous me direz que la passion qui est dans ces lettres ne fut point sentie , et n’est qu’un monument de l’artifice de l’imagi
uffisent, Monsieur, pour prouver que les femmes sont très capables de sentir , et plus capables d’exprimer. Mais les preuves ne
rs. Une douleur continuelle aigrit son sang, blessa sa raison ; il se sentait fait pour être heureux, il voyait mille coquins m
er encore les causes de sa mort par les fantaisies de son appétit. On sent que cette société ne peut que lui être fatale. De
plus aimable. Il veut la fuir, il est forcé de la considérer ; il se sent enchaîné ; mais son esclavage l’irrite, et des in
n prévaudra… Dites votre malheur, et je m’en rapporte à vous-même. Ne sentez -vous pas vos maux adoucis par ma présence ? S’ils
, votre réputation a passé jusqu’à moi ; j’ai adoré vos vertus : j’ai senti , j’ai cru sentir du moins que je vous appartenais
on a passé jusqu’à moi ; j’ai adoré vos vertus : j’ai senti, j’ai cru sentir du moins que je vous appartenais déja ; faudra-t-
t été fait par le plus honnête homme. Zima la regardait, l’examinait, sentait son cœur palpiter ; mais il restait debout, et ét
e viens de peindre, il se rappelle tout ce qu’il vient d’entendre, il sent qu’il doit quelque chose à la reconnaissance, mai
5 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
es plaisirs sans mélange : vous vous contentiez de croire ce que vous sentiez  : Et sans vous embarrasser dans ce que vous ne co
intérieurement dans chacun : rien n’est plus certain que ce que nous sentons , et notre sentiment est la chose la plus constant
si je décidais que tout ce qui me paraîtrait être mes semblables, dût sentir comme moi, et si je voulais les y obliger : c’est
faisait cela ; je méritais, moi, de faire de bonnes actions » : je me sentis pénétré d’une lumière qui échauffa mon cœur, qui
e mènent au crime, devons-nous le croire par préférence à ce que nous sentons  ? M. Rousseau dit4 que quand une Française croit
voir, toucher et goûter différemment un même objet ? Leibnitz a bien senti cette difficulté ; c’est elle qui lui a fait embr
6 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32
andent que lentement, & durent long-temps, les saveurs ne se font sentir qu’en s’appliquant au palais, & la sensation
u’à leurs livres ; une bibliothèque odorante fera peu de savans, elle sent moins le savant que la femme. Le Philosophe Zenon
Nous ne sommes pas tous des hommes, il y a ici quelqu’un déguisé qui sent la femme, il se décèle par ses odeurs. C’est un
cine, leurs romans parfumés, afin d’avoir en les lisant le plaisir de sentir l’odeur. Excès de sensualité dont à la longue la
à tant de parfums de toute espèce ? Mais, dit-on, quel mal y a-t-il à sentir des bonnes odeurs ? Aucun sans doute ; les odeurs
tulle par ces paroles : cette odeur est si agréable que pour la mieux sentir , vous prierez les Dieux de vous faire tous nez,
. L’excès est inévitable, l’habitude y accoutume si bien qu’on ne les sent plus ; un plaisir d’abord agréable n’est plus un
e cinique s’en moquoit ouvertement. La bonne odeur de votre tête fait sentir mauvais votre ame & infecte votre réputation,
comæ fragrantia famæ graveo lentiam affert . Qu’on juge combien doit sentir mauvais la conduite, la réputation des gens de th
oit sentir mauvais la conduite, la réputation des gens de théatre qui sentent si bon, capitis odor, vitæ fœtor. Les odeurs comm
ns dans les prairies cherchent les fleurs odoriférantes, non pour les sentir , mais pour s’en nourrir ou en tirer le suc. Mais
ns dont l’amour ne peut se passer. Divers passages de l’Écriture sont sentir l’extrême influence des parfums sur la volupté, &
urs qu’à dissiper la dégoûtante atmosphère qui l’environne. Celui qui sent toujours bon ; sent mauvais ; ce jeu de mots renf
dégoûtante atmosphère qui l’environne. Celui qui sent toujours bon ; sent mauvais ; ce jeu de mots renferme une vérité très
alimens. Vous vous donnez pour un homme à bonne chère, & vous ne sentez pas que l’ail, la ciboule, le pain bis inflexible
7 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
l’inclination, ainsi qu’on les représente, c’est ce qu’on veut faire sentir et ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, q
fin d’une tragédie : l’émotion, le trouble et l’attendrissement qu’on sent en soi-même, et qui se prolongent après la pièce,
. Elles ne donnent pas toujours de l’amour, mais elles préparent à en sentir  : elles ne choisissent peut-être pas dans le mome
e émeut et transporte. On est tout entier à ce qu’on voit, à ce qu’on sent . On se remplit, on se pénètre à loisir des mêmes
s penchants que font paraître les personnages qu’on représente. On se sent attendrir, on verse des pleurs en dépit de soi, o
ux émotions les plus vives, qui sont blasés sur les plaisirs ; qui ne sentent plus rien, pour avoir trop épuisé toute espèce de
inquiéter de ce qu’elles peuvent avoir de criminel. Voilà ceux qui ne sentent pas les effets et les dangers du spectacle : car
ceux qui ne sentent pas les effets et les dangers du spectacle : car sent -on l’impétuosité d’un torrent quand on se laisse
mettre de demeurer ferme dans un lieu où le démon tente en maître qui sent le pouvoir qu’il a sur ses esclaves ? Si nous som
issent si bien les passions, si elles n’étaient point habituées à les sentir  ? « Voilà pourquoi, dit Voltaire, les acteurs jou
8 (1675) Traité de la comédie « XVIII.  » pp. 300-301
faire leurs impressions sans qu'on s'en aperçoive ; et un Gentilhomme sentira plus vivement un affront, et se portera plus faci
que comme d'une action basse et pleine de lâcheté; les mouvements que sentirait une personne offensée seraient infiniment plus le
er ces sentiments s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir à sentir les mouvements qu'ils inspirent, ce qui le dispos
9 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
rps tombe dans une espece de langueur & d’abbattement, nous ne le sentons presque plus, & à peine croyons-nous vivre lo
rps tombe dans une espece de langueur & d’abbattement, nous ne le sentons presque plus, & à peine croyons-nous vivre lo
otre esprit, sans allarmer sa paresse naturelle, se présente celui de sentir , ou pour parler avec plus de précision, celui d’é
ntes, dont l’impression le charme par un trouble passager qui se fait sentir sans se faire craindre. Nous voulons être parfait
II. Ch. I. : ce sont ces miseres mêmes, qu’on aime à y voir & à y sentir . Le jeune Racine n’a donc pas eu tort de dire dan
rt d’amener, si j’ose le dire, ces moments de repentir, de nous faire sentir la pesanteur de nos chaînes, la douceur de la lib
entierement à l’émotion agréable qu’elle excite en lui ; & il en sent tout le plaisir, sans chercher à en corrompre la
mp; qu’il n’y en a guères qui nous touche davantage que celui de nous sentir enlevés & comme transportés hors de nous-même
Spectateurs capables de réflexion, mais qui ne laisse pas de se faire sentir à ceux même qui réfléchissent le moins, & qui
ceux qu’ils représentent, l’imitation deviendra la nature même, vous sentirez la même émotion que si vous entendiez parler ceux
uvements qui ont agité le Poëte dans la chaleur de la composition. Il sent dans son ame je ne sçai quoi de plus noble, de pl
effet dans les représentations d’Esther & d’Athalie* qui ont fait sentir combien ce mêlange de Vers & de Musique donno
se mêle & qu’il influe dans tous les autres, & qu’il se fait sentir également par rapport à tous les Ouvrages de l’ar
ent à l’imitation, soit qu’il imite lui-même, soit qu’il ne fasse que sentir l’effet de l’imitation faite par un autre. Mais A
l’Art met devant nos yeux. Qu’il me soit permis, pour en faire mieux sentir la différence, de comparer l’impression que fait
des rapports apperçus entre l’original & la copie, qui se feroit sentir à mon ame, puisque l’action même se passeroit en
elle devient elle-même ce cœur touché dont le Musicien a voulu faire sentir l’état par des modes propres à inspirer la tendre
on, ne vient qu’après-coup ; c’est un plaisir réflechi qui ne se fait sentir qu’en second. L’habile Musicien, qui s’est fait u
ui d’appercevoir des rapports ; comme le plaisir d’agir qui nous fait sentir notre force ; le plaisir de mépriser l’original,
nance à mettre l’Histoire dans le même rang. Il n’y a personne qui ne sente que le plaisir qu’il trouve à la lire, à satisfai
de s’instruire, qui est commun à tous les hommes. Le plaisir que nous sentons à satisfaire ce désir s’useroit bien-tôt, & i
s rien de nouveau à y apprendre ; il n’y a personne d’ailleurs qui ne sente en soi-même quelque chose de plus que ce plaisir
s choses mêmes. On ne trouve dans les derniers que la satisfaction de sentir la perfection absolue de son esprit, au lieu que
une si grande douceur pour ceux qui s’attachent à les découvrir : ils sentent un repos, un calme intérieur, une espece de bonhe
& encore plus de persévérance dans une application pénible, pour sentir cette espece de volupté purement spirituelle que
10 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
en ces lieux, pour la faible jeunesse, Que celle, où l’on enseigne à sentir la tendresse ? Où, pour toucher d’exemple, et sub
e Du véritable Dieu la grandeur souveraine. De sa gloire invisible on sent la majesté ; On y craint sa justice, on chérit sa
majesté ; On y craint sa justice, on chérit sa bonté. Mon âme, qui se sent de sa grandeur première, Vole vers cet objet, s’y
roits de Bourdaloue : Celui qui de son Dieu tendait à s’éloigner, S’y sent , par le plaisir, doucement ramener. Et quand, des
11 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
s l’autre. Je suis persuadé que le Lecteur m’a prévenu, & qu’il a senti quel était le genre de musique qui méritait la pr
on pas dire qu’ils ne la célèbrent avec tant de soin que parce qu’ils sentent qu’elle ne saurait se passer de leurs suffrages,
e, qui les mettent à la portée de tout le monde. Pour être en état de sentir les beautés, la fraîcheur & le coloris d’un t
12 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
ient avec plus d’art les paroles qu’ils destinent pour le chant ; ils sentiraient d’abord si elles se prêteront à la modulation, si
ssez du Poème auquel il joint les agrémens de son Art. Il est aisé de sentir qu’un Compositeur laisse échapper bien des choses
urtant nécessaire que le Musicien soit instruit, pour être en état de sentir ce qu’éxigent telle pensée, telle situation ; &am
13 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
ssions. L'Acteur ne cherche qu'à les émouvoir, et le spectateur à les sentir . Celui qui sait le mieux les exprimer et les fair
ur peindre parfaitement les passions, l'Auteur doit commencer par les sentir , se passionner, se transporter, qu'il soit pour l
apin, etc. furieux, ambitieux, fier, cruel, tendre, jusqu'à ne pas se sentir lui-même. C'est le chef-d’œuvre de l'art, sans qu
dre les horreurs, en excuser les excès, en inspirer le goût, en faire sentir les mouvements, en ouvrir l'école, en donner des
ais ce n'est qu'un jeu : qui prétend corrompre le cœur en lui faisant sentir un trouble agréable ? Cette douce langueur, cette
veut ? Et n'est-ce pas l'infaillible effet de la séduction, de ne le sentir , ni le pouvoir, ni le vouloir ? « Qui amat pericu
ivre, et l'habitude qui se forme, et la faiblesse qui s'augmente ? On sentira à la première occasion la force impérieuse d'un e
véritablement criminel ? Qu'est-ce qu'être touché à une pièce ? C'est sentir tout ce qu'exprime l'Acteur, c’est-à-dire tout ce
 ? C'est sentir tout ce qu'exprime l'Acteur, c’est-à-dire tout ce que sentirait le personnage qu'il représente. Son habileté cons
de toutes les passions. L'apathie stoïcienne est une chimère, le Sage sent comme un autre, et souvent plus qu'un autre, le p
e, à laquelle nous devons tous travailler, qui consiste, non à ne pas sentir , mais à souffrir patiemment la douleur, à résiste
14 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
l ne faut que savoir quelle est notre condition depuis le péché, pour sentir le besoin que nous avons de ce secours. Aussi la
rop fortement leur esprit et qui les remplissent de folies ? Ceux qui sentent ce besoin sont-ils autrement constitués que ceux
, qui s’en passaient bien ? Ceux qui se divertissent toujours, et qui sentent le besoin d’aller au spectacle, pour y trouver un
à la crainte, de la pitié à l’indignation ? n’est ce pas là qu’il se sent attiré au crime par les pièges qui lui sont tendu
ls sont, se retracent naturellement à l’esprit, si on ne peut même en sentir toute la beauté et toute la force sans entrer dan
curiosité : il ouvrit les yeux. A peine vit-il le spectacle qu’il s’y sentit intéressé. Ravi, transporté, il mêla ses applaudi
15 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
r Homère, & contre divers Auteurs tragiques. Nous ne pouvons plus sentir une grande partie de ses traits fins & délica
que la gâterait peut-être, au lieu de l’embellir. Il ne saurait faire sentir la finesse d’une èxpression satyrique, & même
trop fréquantes, afin de faire plus d’impression, & d’être mieux senties . N’oubliez pas encore, que les turlupinades, les
opulaire, & qu’on en diminue de beaucoup la durée. Il est aisé de sentir que cette espèce de Parodie est aussi très-peu es
16 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
e vous ne vous en apercevez plus. Que pensez-vous d’un malade, qui ne sent plus ses maux ? Son état est-il moins dangereux ?
coutent. Pourquoi en est-on touché, si ce n’est qu’on y voit, qu’on y sent l’image, l’attrait, la pâture de ses passions, et
e très-dangereuses, les gens du monde disent tous les jours qu’ils ne sentent point ce danger. (Nous venons d’y répondre.) Pous
théologiens, d’un commun accord, les condamnent hautement.) «  Ils ne sentent rien, disent-ils, et on peut les croire sur parol
ien, disent-ils, et on peut les croire sur parole. Ils n’ont garde de sentir le poids de l’eau, quand ils en ont au-dessus de
dessus de la tête ; et pour parler aussi à ceux qui commencent, on ne sent le cours de la rivière que lorsqu’on s’y oppose.
a rivière que lorsqu’on s’y oppose. Si on s’y laisse entraîner, on ne sent rien si ce n’est peut-être un mouvement assez dou
en si ce n’est peut-être un mouvement assez doux d’abord ; et vous ne sentez le mal qu’il vous fait que quand vous vous noyez.
ien de personnes fort chastes, dit le savant cardinal d’Aguire, qui y sentent exciter des passions, dont elles ne s’apercevaien
e et les impudicités, c’est être trop sourd à la vérité que de ne pas sentir que leurs raisons portent plus loin, ils blâment
nant ce qu’il faut penser de ces confesseurs. Nous croyons avoir fait sentir assez que le spectacle produit de très-mauvais ef
17 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVIII.  » p. 474
que comme d'une action basse et pleine de lâcheté, les mouvements que sentirait une personne offensée seraient infiniment plus le
r ces sentiments, s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir à sentir les mouvements qu'ils inspirent, ce qui le dispos
18 (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171
r odeur ? Nous nous en servons, et déliées, et par bouquets, nous les sentons , et nos femmes s’en parent le sein. Mais vous nou
ons point de couronnes, et si nous croyons que c’est par le nez qu’on sent les fleurs, et non pas par les cheveux, ni par le
u’il avait prouvé par autorité, par raison et par exemples, ce qui se sent mieux ordinairement qu’il ne s’exprime. Et j’étai
19 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
eillir du Public avec enthousiasme, le fait bientôt se décider. Il se sent pénétrer d’une nouvelle ardeur. Le Spectacle mode
tier, & la personne des gens de la lie du Peuple. Mon jeune Élève sent l’importance de mes conseils, il se promet bien d
de cet énorme colosse que le tems aura tant de peines à détruire, ont senti la nécessité de s’approcher des Artisans dont l’o
yent tardés jusques à aujourd’hui à le mettre en usage : au reste, on sentira bien que je ne parle qu’à ceux qui sont encore to
it & sans âme, c’est qu’ils ont pensés que les Gens de Lettres en sentiraient d’eux-mêmes l’importance. Je suis le prémier qui
20 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
horreur, ce sont des malheurs de l’humanité qui nous effraient. Nous sentons tous que nous ne sommes pas les maîtres de notre
Spectateur s’intéresse, tombe dans un malheur atroce, effrayant : on sent avec lui les malheurs de l’humanité, on est pénét
de vieux mots, des discours quelquefois embarrassés, des endroits qui sentaient le déclamateur. Racine eut le talent d’éviter ces
dée des crimes qu’un Personnage de Tragédie a commis, nous empêche de sentir pour lui une pareille compassion. On peut donc me
e personne qui n’ait eu le malheur [ou le bonheur, c’est selon] de la sentir , du moins une fois en sa vie. C’en est assez pour
21 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
r, les porte à l'excès. Il plaît à mesure qu'il la fait plus vivement sentir . Se retranche-t-on à dire qu'il les combat l'une
eur arrache et des cris et des larmes » : quelle âme barbare ! « Elle sent qu'elle existe en ces affreux moments » : affreus
» : il est plaisant qu'on compare le théâtre à la Grève pour en faire sentir les beautés. « L'homme que frappe alors une vive
és. « L'homme que frappe alors une vive peinture, avec plaisir en soi sent souffrir la nature » : et il n'est pas cruel ! « 
al. Un Chrétien, s'il en est au théâtre, a-t-il besoin de masque pour sentir qu'il y est réellement au milieu des démons et de
ions. L'Orateur ne remue que pour faire agir, l'Acteur pour les faire sentir . Démosthène tonnait pour faire déclarer la guerre
oman singulier par cette pensée très vraie pour quiconque mérite d'en sentir la vérité. « Je ne saurais concevoir quel plaisir
mêlés avec les bons, soit pour opposer leurs rôles et les faire mieux sentir par le contraste. Toute la pièce est un conflit d
la possession, la perte de leurs objets. Les passions factices qu'on sent au théâtre, sont sans chagrin, sans remords, sans
22 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218
Mais j’entends ici plusieurs personnes qui protestent qu’elles ne se sentent point émues à la comédie, et qu’elles n’ont jamai
e vous êtes déjà esclave, et qu’un esclave ne combat plus ? Car on ne sent la force de cet ennemi indomptable à toute autre
sance qu’à la grâce, que lorsqu’on s’efforce de lui résister, vous ne sentez rien ! Hé ! Comment sentiriez-vous, puisque vous
rsqu’on s’efforce de lui résister, vous ne sentez rien ! Hé ! Comment sentiriez -vous, puisque vous êtes toujours dans l’infection
fort pour sa justification, ce que j’y ai répliqué doit vous en faire sentir la faiblesse, et conclure avec moi que le théâtre
23 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
une action lâche, comme un crime énorme, les mouvements de colère que sentirait une personne offensée seraient infiniment plus le
fortifier cette impression ; l’esprit s’y abandonne sans réserve, et sent avec plaisir les mouvements qu’ils inspirent, et
24 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
jugea tout-à-fait contraire aux bonnes mœurs. Il en fut alarmé, & sentit que toute la sagesse de ses loix ne feroit jamais
es, n’offrir que des illusions, ne se montrer que sous le masque ? On sent bien que S. Augustin, qui dans les trois livres q
t, toute sorte de rôles, & tendre comme vraies & profondément senties toute sorte de passions factices. Un cœur droit,
perbes, de ces beautés divines ; on entend ces discours doucereux, on sent ces transports, tout devient théatral & roman
contre le mensonge ; contre, car il lâche quelques vers pour en faire sentir la bassesse ; pour, car il le montre par-tout ing
les représentations théatrales, où il ne voit, n’entend, ne goûte, ne sent que des mensonges, des perfidies, des friponnerie
25 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
par la corruption de leur cœur, ils ne laissent pas d’aimer ce qu’ils sentent n’être pas aimable. Notre pente aux plaisirs des
& affectent de faire paroître leur esprit à exprimer ce qu’ils ne sentent point : par là ils s’engagent insensiblement dans
jure. Bien loin de détester cette impression, on met son plaisir à la sentir , & son honneur à suivre les mouvemens qu’elle
& n’est-ce pas là que tendent les Comedies & les Romans ? Ne sent -on point d’éloignement pour le portrait des déreg
es spectacles prophanes : il y faut quelque chose de plus vif, qui se sente d’une fausse grandeur, d’un amour aveugle, ou de
26 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
oyable. Dans son Sermon sur le mauvais riche & Lazare, pour faire sentir la vanité des richesses, il compare les gens rich
villes que le théatre, & c’est parce qu’il est grand qu’on ne le sent pas : Magna mala theatra in civitatibus, magna ne
gna neque hoc scimus quia magna. Homil. 12. 1. Corint. 4. Pour faire sentir l’injustice & la vanité des jugemens des homm
p; par le malheur le plus déplorable, ceux qui en sont consumés ne le sentent pas. S’ils le sentoient, se livreroient-ils à cet
le corps & l’ame de leurs aveugles amans. S. Chrysostome en fait sentir les suites affreuses. Homil. 37. 1. Corint. Quell
27 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XII. La représentation des pièces de théâtre est plus dangereuse que la lecture. » pp. 108-110
ose que l’art du théâtre offre de différents mouvements pour la faire sentir . Ce fut apparemment pour le prouver qu’il fit un
c ou non, c’est-à-dire, si on a lieu d’espérer que les spectateurs se sentiront fortement affectés des sentiments passionnés que
28 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
cessaire, une Guerre qui duroit depuis plusieurs années, de lui faire sentir le ridicule de sa Religion, de lui reveler les fo
emander si je fais votre affaire ; ce mot dit par simplicité, fait sentir plusieurs traits picquans. La raillerie est amere
uans. La raillerie est amere & enjouée : voilà ce sel qui se fait sentir à l’esprit, dit Quintilien, comme le sel ordinair
ait sentir à l’esprit, dit Quintilien, comme le sel ordinaire se fait sentir au palais : quand il assaisonne un Ouvrage, cet O
29 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -
mp; de Racine. 1 Le Continuateur du Dictionnaire de Bayle en a aussi senti le prix ; car le fond de cette Lettre lui a servi
ent & l’équité, en relève les défauts avec justesse & en fait sentir les beautés avec intérêt. Par-tout il annonce l’e
30 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
vous mariez pas vous ferez encore mieux. Un Philosophe moderne a fait sentir que l’appât du mieux pourrait être la cause de la
Théâtre peut faire d’honnêtes gens, peut-il en conscience, s’il ne se sent pas en état de remplir une carrière plus sublime,
onc à mon Pere l’unique ressource à laquelle je pusse m’attacher ; je sentais trop vivement ma situation et la sienne, pour ne
la societé qu’on pouvait mieux jouer que moi, le rôle d’un Héros. Je sentis trop sa supériorité pour vouloir lui disputer les
pas cependant que je croie qu’on ne puisse faire mieux ; si vous vous sentiez la force nécessaire pour employer tous vos loisir
uvelle pour les frais de mon apprentissage, il aurait fallu que je me sentisse de l’inclination pour aucune de ces professions M
ces professions Mécaniques et qu’en conscience pour m’y livrer, je me sentisse capable de l’exercer. J’en appelle aux gens de bo
e le parti du Commerce, pour peu qu’on ait la conscience timorée ? On sent bien qu’un bon chrétien dans cet état, ne fera pa
s l, de nous avoir donné un modèle de spectacle très capable de faire sentir aux jeunes gens tous les dangers du libertinage e
ors de nous proscrire. Que dis-je, Protecteurs du bien public, ils se sentiront obligés d’être les nôtres. La rigueur d’une loi d
plus il s’efforcerait, en lui en prodiguant de nouveaux, de lui faire sentir qu’il aurait deux objets en vue. Quel spectacle a
ne raison légitime en apparence de le critiquer. On dit que j’ai bien senti qu’en répétant tout ce qu’il avait dit, je n’aura
31 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
eront présentés. Une ame, accoutumée à ne s’ouvrir qu’aux effets, les sent plus vivement. Nulle considération étrangère, ne
de leur critique. La démangeaison de briller fit perdre le plaisir de sentir . Elle passa en habitude, qui elle-même dégénéra e
érent d’autres genres. Si quelques-uns cédérent à leur penchant ; ils sentirent la nécessité d’innover pour plaire, & pour tr
éable d’apprendre au public, qu’il s’étoit occupé de ces plaisirs. On sent combien ses détours coûtent à l’amour-propre. L’a
32 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
ont les Comédiens s’offensent, quoiqu’ils le méritent. C’est assez de sentir combien les jeux plaisans, les propos facétieux,
hatie, on gémira de son erreur ; les oracles de l’Eglise nous en font sentir le danger, & ce n’est pas l’asyle dans lequel
objets, n’est occupé que de ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent dans ces momens de plaisir : Gravitas totaliter r
, vivant, agissant avec toutes les graces & les attraits du vice, sentent , expriment, font sentir tout ce que sentiroit le
outes les graces & les attraits du vice, sentent, expriment, font sentir tout ce que sentiroit le personnage qu’ils jouent
ereux, très-mauvais, qu’on ne peut se permettre en conscience. Qui ne sent la différence des romans avec les livres de médec
s personnes, plus grand pour les uns que pour les autres. Quand on le sent , quand on l’a éprouvé, qui peut douter de la néce
33 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
a plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles, puissent lire sans se sentir troublés & alarmés, tout ce qu’un zèle éclair
lus pathétiques : il emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent. Le théâ
nes les plus religieuses, le Pécheur s’attendrit sans se repentit, on sent le plaisir de la compassion, sans sentir l’amertu
attendrit sans se repentit, on sent le plaisir de la compassion, sans sentir l’amertume de la componction ; ce n’est pas une p
34 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
a plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles, puissent lire sans se sentir troublés & allarmés, tout ce qu’un zèle éclai
lus pathétiques : il emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent. Le théâ
es les plus religieuses, le Pécheur s’attendrit sans se repentir ; on sent le plaisir de la compassion, sans sentir l’amertu
ttendrit sans se repentir ; on sent le plaisir de la compassion, sans sentir l’amertume de la componction ; ce n’est pas une p
35 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
ecteur ou le spectateur est transporté hors de lui-même, tantôt il se sent le cœur plein d’un feu martial, et s’imagine comb
il estime, il craint, il désire, il n’y a point de passion dont il ne sente les atteintes et les émotions. Ainsi il fait un e
ndresse, de vengeance, tout est en combustion chez lui, sans qu’il en sente seulement la fumée parce qu’il en est dehors, l’a
usie, la vengeance, tous peints avec des couleurs si belles, qu’on se sent forcé d’estimer ceux en qui ils se trouvent. A l’
es spectacles dont ils ont remporté des blessures profondes qu’ils ne sentaient pas alors, et d’y avoir consumé tant de temps. P
36 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
ειν μελη, le plus vil instrument suffit. Ces Passages ne font-ils pas sentir que les Chœurs seuls étoient chantés ? §. IIb.
hantés par une harmonie que nous ne trouvons point dans Seneque. Nous sentons nos oreilles agréablement frappées par une prose
dies, & non pas per hos dies, il répond qu’il est plus aisé d’en sentir la raison que de la dire. Comment la pourrions no
raison que de la dire. Comment la pourrions nous dire, nous qui ne la sentons pas ? Les Ecrits de Cicéron, malgré cet Art qui y
e, que jusqu’à lui les Poëtes avoient fait breve. Quelle différence y sentons -nous, & comment la faisons-nous sentir en lis
reve. Quelle différence y sentons-nous, & comment la faisons-nous sentir en lisant dans Virgile Italiam, Italiam ? &c.
les mêmes pieds, n’ont donc pas les mêmes nombres, les mêmes modes : sentons -nous cette différence ? Je rapporte ces choses, o
ne d’inflexions de voix, d’élévations & d’abaissemens, pour faire sentir non seulement la quantité des accens & des sy
37 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
e convenables ; à l’autre, à se mettre à la place du premier, & à sentir ce qu’il veut lui dire. Le lecteur déclame en lis
Corneille a mis son qu’il mourut , l’auroit-il écrit au hazard, sans sentir les beautés de cette expression ? Le spectateur l
ait éclore de l’énergie des idées, l’énergie d’action, cela eût moins senti l’enthousiasme, & on se seroit apperçu que l’
il l’immortalité ? De même, si on vante un Acteur, c’est d’avoir bien senti & bien rendu les idées du Poëte, & les pa
38 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
nitence ; faisons tout ce qu’il faut pour en avoir plus de besoin. On sent le ridicule de ce raisonnement. Quand sentira-t-o
n avoir plus de besoin. On sent le ridicule de ce raisonnement. Quand sentira-t -on l’indignité de cette conduite ? On aurait hont
es n’y serait pas exposé un homme de bien ? Raison plausible qui fait sentir de quel caractère sont les gens qui s’y trouvent.
s de lui faire voir la malignité de ce qui lui plaît, et de lui faire sentir le poison de ce qui l’enchante. J’ai toujours cru
39 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
d’en avoir été touché jusqu’aux larmes, seulement en le lisant, & senti le feu de l’impureté s’allumer dans son cœur ; &a
ce séjour heureux la tristesse est bannie, Le devoir n’y fait point sentir sa tyrannie, Le penchant du plaisir y tient lie
er un nouvel être :   Destinez-leur vos plus beaux jours : Vous en sentirez mieux de quel prix est la vie. Nos Poëtes eccl
re ? Une autre sorte d’indécence que l’habitude ne nous permet pas de sentir , c’est le mélange des deux sexes dans les spectat
us violente passion inspire. De part & d’autre on s’efforce de la sentir pour la bien exprimer, de la bien exprimer pour l
la légèreté du style, y décellent une femme du grand monde, & ne sentent point le génie d’un homme dur, sec, serré, concis
es de la religion & de la vertu. Voyez Mercure d’août 1765. On ne sent pas dans le monde cette indécence, & on est s
40 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
éer le Peuple : objet plus important qu’une jeune-personne ne peut le sentir . Il faut au Peuple des amusemens qui lui soient p
sez généralement : un homme qui s’est une fois cru deshonoré, qui l’a senti de sens-froid, ne s’honore plus lui-même que par
il : la médiocrité suppose toujours un fonds de paresse, un manque de sentir & d’amour de la gloire. Dans ce dernier cas,
e fripon : mais dans ceux d’honnête bonhommie des Drames nouveaux, on sent qu’il joue d’après son cœur, & les larmes qu’
ans le Haut-Comique, sont d’une vérité qu’on ne peut qu’admirer & sentir . 60. MOLÉ, en 1761 : Pour vous, il faut vous modé
61 : les seconds rôles dans les deux genres : son Jeu quelquefois est senti  : mais sa démarche semble guindée, & son acco
C’est-à-dire, que la liste en est courte. Messieurs, Gélin, (un jeu senti , de la chaleur, mais une voix cessante). Larrivé
41 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
a fréquentation, en écarter les idées, en combattre le goût, en faire sentir le danger, en faire craindre le péché. Malheur à
ation, & n’intéresse point ; il n’occupe point, on ne voit, on ne sent que la galanterie, on ne goûte qu’elle. Si le spe
rités connues des Peres de l’Eglise, il ajoute celles-ci. 1.° Il fait sentir le danger de la danse théatrale, de la musique ef
r faire lire, que le Précepteur doit les lire avec eux, leur en faire sentir la beauté, l’utilité, les mettre au fait de la pr
liarisent avec lui ; car enfin, pour bien représenter & pour bien sentir , il faut qu’il se forme au-dedans de nous, du moi
l’état de l’ame dans le vice ? Car les passions agissantes, écoutées, senties avec plaisir, quel qu’en soit le motif, ne sont p
Castillon dans leur Journal (Juillet 1774) le lui font ingénieusement sentir  : L’Auteur, disent-ils, pouvoit bien se passer d
Poëte seroit en général agréable, si la frivolité ne s’y faisoit trop sentir . Ses talens ne seroient-ils pas plus utilement em
décence. Il faut être épris de l’amour jusqu’à l’ivresse, pour ne pas sentir l’obscenité d’une intrigue contraire à la vérité,
42 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
, la Sçène change ; on entend le lieu de l’action : il est aisé de le sentir . Usage des Grecs & des Latins. Les Gre
encore qu’elles ayent besoin d’être jointes pour être entendues & senties . Si vous otez la moindre petite roue d’une montre
teur éxprime par des paroles les passions dont son ame est agitée. On sent qu’il faut se prêter à l’illusion ; le Poète inte
urtre de sa Sœur, quoiqu’il ait vaincu leurs énnemis : il est aisé de sentir que ces deux célèbres Auteurs se sont furieusemen
43 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
l’Eglise & écouter la divine parole ? Consultez-vous vous-même ; sentez la différence de l’état où vous êtes en revenant
u spectacle du Cirque, où on ne voyoit que des courses de chevaux. On sent bien qu’il ne faisoit pas grace à ceux où l’on ét
plus animés. Je ne prétends pas excuser les Acteurs, mais vous faire sentir que vous êtes le plus coupable, & la vraie so
ur, dit S. Paul. Oui dans le Seigneur, non pas dans le Démon. Comment sentirez -vous vos péchés, comment vous en repentirez-vous,
r chercher ces frivoles & honteuses voluptés ? Ils nous faisoient sentir par là qu’il n’est rien de plus cher que la socié
44 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
élaguer dans la suite, le changer de sol, améliorer la culture, il se sent toûjours de sa racine. Là le Grec, né moqueur,
On charge même les caractères, on les contraste, pour en faire mieux sentir les défauts, & donner matiere au ridicule. Es
donner des coups mortels à des personnages véritables. Il est aisé de sentir dans son style un habitant de ce climat cynique,
our souffle, attise, alimente ce feu. Mais il est surprenant qu’on ne sente pas que le bien public demande qu’on arrête cette
nt de la méchanceté : Mors & vita in manibus linguæ. Pour en bien sentir l’énormité, faites vous-en l’application. Voudrie
arque ne dépeint ce farceur. Le langage d’Aristophane, dit Plutarque, sent son misérable charlatan. Ce sont les pointes les
45 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39
nchanteur, ce charme inexprimable répandu sur toute sa personne, j’ai senti combien vous deviez l’aimer ; qu’il n’était dans
t rentré tard ; il n’a pas assez pris de ménagemens pour le lui faire sentir  ; il l’aura peut-être affligé, peut-être aigri ;
46 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58
permettaient pas même de les amuser par des allégories ; c’est qu’ils sentaient que les premières impressions, qui se font dans l
de l’éducation des enfants serait seul assez puissant, pour en faire sentir la nécessité ; et pour en déterminer l’exécution 
47 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
uniquement de l’Auteur ou de l’Acteur, comme on va tâcher de le faire sentir . Le Théâtre devant réprésenter des actions humain
souvent dans un seul jour du cœur des Spectateurs, jusqu’à leur faire sentir toutes ces différentes impressions à la fois. C’e
48 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
une pièce comique, ou dans l’éloquente tragédie, des pleurs que nous sentons couler de nos yeux, suffisent pour nous faire sen
pleurs que nous sentons couler de nos yeux, suffisent pour nous faire sentir une vérité, que l’auteur d’un traité de morale no
rarie aucune opinion particulière d’aucun des arbitres ; mais on doit sentir , en récompense, que rien n’est moins possible, qu
ragédie vraîment nationale. Je dis le premier, car tout le monde doit sentir que des Romans en dialogue sur des faits très-peu
 ? Est-ce bien sous le règne d’un Prince équitable, d’un Prince qui a senti lui-même le besoin de limiter son pouvoir, qu’on
nistre en Ministre ; mais qui est fatiguée de la servitude, & qui sent enfin sa dignité. XIX. Il n’est pas vrai que ces
des miennes. Vous penserez ce que je n’ai peut-être pas su dire. Vous sentirez combien la liberté du Théâtre est à desirer pour
nt législateurs par-tout où leur opinion particulière décide. Mais ne sentez -vous pas les inconvéniens d’une liberté sans limi
49 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
dont l’un assaisonnera son jeu, ne seront point à l’autre, qui les a senties & exprimées, soit en détail, soit dans le car
t pas, on les croit pénétrés de ce qu’ils disent. L’amour propre fait sentir aux plus méchants la nécessité de paroître vertue
nts la nécessité de paroître vertueux. Si l’on ne disoit que ce qu’on sent , y auroit-il dans le monde tant de fausses caress
50 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
ions de l’homme, l’amour, l’ambition et la vengeance, en nous faisant sentir du plaisir dans la représentation des plus grands
n apercevions. Ces spectacles nous corrompent l’âme, sans que nous le sentions . La lecture des Romans et de la Comédie fait le m
51 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
es ; ils verront la licence bannie d’un lieu qu’ils ont méprisé ; ils sentiront la vertu pénétrer insensiblement dans leur cœur ;
ran de Phérès, ville de Thessalie, voyant jouer l’Hécube d’Euripide ; sentit son cœur barbare s’attendrir malgré lui. Il sorti
s-grand tort de multiplier les Spectacles : il est aisé de leur faire sentir combien ils sont dans l’erreur. Je ne veux pourta
52 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53
s de s’abstenir de tous ces divertissements mondains.Magister lib. 4. sentent . D. 16. ubi dicitur pœnitentem à ludis et spectac
culi qui perfectam vult consequi gratiam remissions. Magister lib. 4. sentent . D. 16. ubi dicitur pœnitentem à ludis et spectac
53 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
st piqué de jalousie, mais de représenter le dépit intérieur que l’on sent quand on nous préfère quelqu’un à cause de son mé
es raisons si recherchées, y ayant bien plus de personnes capables de sentir cette première impression qui les choque, qu’il n
54 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127
par mon examen sur Œdipe : mais, en pénétrant plus avant, je me suis senti forcé de les abandonner ; et je me suis dit à moi
utres qui, depuis le commencement jusqu’à la fin de son ouvrage, fait sentir le faux des préceptes d’Aristote.10 La fameuse qu
55 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
ombé dans l’oubli qu’il mérite. Je ne daigne en parler que pour faire sentir l’étroite liaison de la licence & du théatre
raduites. Mais peu importe d’éclaircir ce mystere, il suffit de faire sentir le goût dominant du Théatre de S. Foix, ce qui n’
ceptible, si, jusque dans les Couvens, jusqu’aux pieds des Autels, il sent & se développe à lui-même un penchant vicieux
de la soie dont il est composé, fait regarder plus curieusement & sentir plus vivement ses charmes empoisonnés. On y trouv
’amour les verra, il abandonnera ces lieux. Il a raison : tout ce qui sent la vertu est si traînant & si triste ! Quoiqu
tes voix ou différens instrumens, c’est toujours la même chanson ; on sent par-tout la même main, par-tout on trouve le même
56 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
alheureuse intrigue qui cause la mort d’Hyppolite ; en un mot si l’on sent de l’horreur pour le crime de Phèdre, elle force
sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son cœur sensible
lement de la part du Public de trouver dans son rôle un seul vers qui sente le pédant. Quant à Cicéron, que vous qualifiez de
les hommes de jugement. »by C’est donc votre fautebz de n’avoir pas senti pourquoi M. de Crébillon a conservé au caractère
nal Grec, à très peu de chose près ; c’est votre faute de n’avoir pas senti pourquoi ce Sophocle Français a mis, dans la bouc
rais au contraire augmenter l’horreur que Mahomet inspire, en faisant sentir par mon expression que j’ai du dépit d’avoir aucu
57 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
e la liberté dont on y jouit, des passions qu'on y exprime et qu'on y sent , tout y est réuni, tout invite, l'un appuie l'aut
qui afflige une âme frustrée des fruits de tous ses efforts. On veut sentir des mouvements agréables, et le théâtre les prome
eu des plaisirs dont ils sont les plus enivrés, devrait nous en faire sentir la vanité, et nous bien convaincre qu'il n'est po
des Rois laissât insulter à cet excès à la misere publique, et faire sentir la déprédation des impôts ? Autre déclamation d'e
dans cette personne divine : je rougis de le dire, même pour en faire sentir l'indécence. Il a passé, dit S. Paul, par toutes
empire de la folie ! L'esprit n'est point fait à ces merveilles : les sent -il, les goûte-t-il, les pratique-t-il, ces préten
58 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
uels on n’a en effet pour but que d’y laisser passer le temps sans le sentir , ou plutôt sans se sentir soi-même, et d’éviter,
but que d’y laisser passer le temps sans le sentir, ou plutôt sans se sentir soi-même, et d’éviter, en perdant cette partie de
Les hommes de peine, employés à des travaux rudes et journaliers, ne sentent d’autre besoin que celui du repos. Ceux qui se li
de trois heures et de se remplir l’esprit d’extravagances ; ceux qui sentent de semblables besoins doivent considérer cette di
, non seulement ces insensés vivent sans la sagesse, mais encore n’en sentent pas le besoin, et, dans leur stupide indifférence
59 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
raît que la Tragédie d’Andromaque est très convenable pour nous faire sentir de quelle manière on peut traiter la passion de l
corrige pas, il instruit du moins et d’une façon singulière ; il fait sentir avec qu’elle précaution il faut traiter l’amour s
l’intéressant et le lugubre d’une action tragique. » Racine savait et sentait à merveille cette vérité ; mais, par malheur pour
peut qu’inspirer de bons sentiments aux Spectateurs, en leur faisant sentir le bonheur que peut procurer l’amour conjugal. Ma
s condamner tout à fait ceux qui m’en avaient fait ce portrait, je me sentis engagé à faire quelques réflexions sur la différe
60 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216
ent ce que son père lui doit ; et ici, par une inconséquence trop peu sentie , elle l’abandonne et le laisse à la merci du pouv
se et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que j
61 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
qui les écoutent pèchent mortellement, quoiqu’ils les entendent sans sentir un plaisir sensuel et seulement par récréation. L
septième Classe, est un Récit des punitions tragiques que Dieu a fait sentir à ceux qui assistaient aux Spectacles. Elles sont
egardent l’amour des femmes. La coutume du pays où il écrit, lui fait sentir la difficulté de faire recevoir la vérité de ces
ullien, si dignes d’un Chrétien des premiers siècles, et dont nous ne sentons plus la vérité, parce qu’en nous éloignant de ces
62 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
tion ou les sens, un homme dans une Apathie perpétuelle, incapable de sentir et de désirer ? Qu’on se garde bien de mettre un
n avis est plus estimable qu’un homme sans passions. Pour commencer à sentir l’utilité des spectacles, supposez Monsieur un Go
sans doute rempli la tâche que la raison impose aux Philosophes. Il a senti qu’il ne s’agissait pas de faire d’autres hommes,
ntithèses, pour les plus belles productions de l’esprit. Faisons-leur sentir combien les objets dans lesquels ils font consist
ivrent beaucoup moins par goût que pour suivre la mode ; faisons-leur sentir que ces rubans, ces pompons, ces colifichets dont
barbares pour s’expliquer parce que le plaisir de savoir ne peut être senti que lorsqu’on peut se faire entendre, c’est ce qu
e lunette, ou de pouvoir se battre avec les Ours à forces égales. Ils sentent trop que ces avantages physiques ne les dédommage
des femmes savantes, mais il était trop grand maître pour cela, il a senti qu’il ne fallait opposer que du bon sens à l’abus
’est aux lois, à la raison, c’est aux Auteurs Dramatiques à lui faire sentir que la fausse application du courage est un vice
ité et la raison ont gagné dans le cœur des braves gens de leur faire sentir que la plus grande partie des raisons pour lesque
63 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
nt traité, et les autorités où ils ont puisé leurs réflexions. M.F. a senti sans doute que ces Observations n’étaient pas pro
ément dans le monde. Il parle un langage poli, châtié ; (quoiqu’il se sente toujours de son accent, qui, malgré lui, le fait
rre, l’hypocrisie dans le Tartuffe, l’avarice dans l’Avare. Mais pour sentir combien ces trois Pièces sont peu propres à corri
délicate. Ainsi on rapportera nûment quelques passages sans en faire sentir l’énergie. On choisit l’Ecole des femmes que M.F.
est toute entière dans les cœurs, avant qu’on l’ait, pour ainsi dire, sentie s’y introduire ; en un mot qu’elle porte à chaque
lheureux sentiment dans tous ses degrés, dans tous ses caprices, à le sentir , à l’inspirer, à parler son langage. L’idée qu’en
ra un crime ; on le leur peindra affreux, dangereux ; on leur en fera sentir les conséquences ; on les veillera. Qu’importe ?
nieux ; plus leur succès est sûr et la séduction certaine. Ainsi l’on sent combien le retranchement qu’on en conseille doit
le coup un divertissement innocent. On ne conçoit pas comment M.F. ne sent pas la différence de ces Pièces avec celles de no
faibles qui ne peuvent rompre leurs chaînes, et qui peut-être ne les sentent pas ; on voit que l’Eglise doit tolérer ceux qui
nt bien plus étendus, et ont des dispositions bien plus générales. On sent bien que M.F. s’est trouvé intéressé à les taire 
avant, et le condamner comme Auteur comique. Il n’y a personne qui ne sente et qui ne fasse cette distinction. Il en est de m
Théologien s’étendroit davantage sur cette objection, et ferait mieux sentir à M.F. combien il s’est égaré. Mais sans l’être,
si bien, seraient-elles supposées ne les pas connaître, et ne les pas sentir  ? Comment faites pour le plaisir, et le prêchant
64 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -
x qui cultivent l’Opéra-Bouffon, ou la Comédie-mêlée-d’Ariettes, n’en sentiront -ils pas mieux la nécessité de suivre sans cesse l
fantaisie. La réfléxion vient bientôt déssiller les yeux ; elle fait sentir combien l’on a tort de chercher à briser les chaî
65 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
as tous suivi à peu près la même route ? La même reflexion a dû faire sentir à tous leurs Poëtes, que puisqu’ils vouloient imi
lque tems ignorée chez les Grecs. La même Réflexion a dû encore faire sentir à tous les Poëtes, que pour le Spectacle destiné
66 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
sons de sa musique ? Mais de quels mouvements, dans son cœur excités, Sentira-t -elle alors tous ses sens agités ? Je ne te répond
ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir , lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissen
67 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
son imprudence, ou après avoir commis quelque mauvaise action, on se sent indigné contre ses vices, et peu attendri de ses
parfait en toutes choses, car cela est impossible ; il faut qu’il se sente des faiblesses de l’humanité, afin que le spectat
’a que trop mérités par ses crimes ; ou si la fortune le favorise, on sent un secret dépit de voir le vice récompensé par de
nt la couronne qu’ils voulaient usurper, on ne pourrait s’empêcher de sentir de l’indignation en les voyant dans la prospérité
r de son caractère, pourvu qu’il s’énonce en peu de mots, pour ne pas sentir le déclamateur. Si la disposition du sujet, ou la
élibère de commettre un crime. Il faut que le Poète exprime, et fasse sentir ces incertitudes, pour faire comprendre aux spect
stissaient absolument : Toutes les raisons qu’on apportait pour faire sentir le ridicule de cet air précieux, ne faisaient que
naires. Ceux qui se vantent d’aller à la Comédie et d’en sortir, sans sentir de mauvaises impressions, ne la justifient pas po
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
sse & sa sœur ; & il s’en est déclaré le champion. Les hommes sentiraient -ils, comme par instinct, que l’effet du Théâtre e
Ils ont en outre un degré d’utilité, que je croyais avoir fait assez sentir . Septimanie. N’avez-vous pas défini la Coméd
la Réformation de Riccoboni : il faut vous faire part de ce que j’ai senti durant cette lecture. D’abord, il m’a semblé qu’u
t : pour m’en convaincre, je n’ai pas examiné, je me suis contenté de sentir  : la première fois que je vis représenter Mithrid
dé. Des Arcis. Je voudrais bien, mon amie, que vous nous fissiez sentir ce que vous avez trouvé de si convaincant dans la
our, malgré sa douceur, pourrait tomber dans ces forfaits, & n’en sentir toute l’horreur, qu’après les avoir commis : la T
encieusement des maximes pernicieuses ; à moins d’être des Enfans, ne sent -on pas, que le nom du personnage, & sa qualit
, les Amantes même des Jeunes-gens, si elles étaient au Théâtre. L’on sent quel nouveau ressort l’on donnerait par cet usage
ête, respectée au fond de tous les cœurs, d’avec ce que peuvent faire sentir des Baladins, des femmes dérèglées ? Une Pièce, d
e vais d’abord vous éclaircir l’Article que vous n’entendez pas. Vous sentez , ma chère Honorine, que le plaisir du Spectacle e
, & ne se connaissant pas même en plaisir, veut persuader qu’elle sent beaucoup, & qu’elle sait parfaitement saisir
r la modestie de leur sexe, deviennent le partage d’un malôtru qui ne sent ni leur mérite ni son bonheur, auquel une automat
rrons le bonheur de ceux qui nous auront touchés, attendris ; nous le sentirons presqu’aussi vivement qu’eux. Des Arcis. Mon
a là quelque chose de noble & de grand, que les âmes bien faites sentiront , & qu’à Sparte on ne dédaigna pas. Les Actric
Il continue sur la même mesure, jusqu’à ce qu’il ait tout exprimé. On sent bien que ce n’est pas le Vieillard qui doit exécu
es matérielles des principes généraux, qui remplissent tout, que l’on sent , mais qu’on ne voit nulle part ? Voila quelle est
leurs Esclaves, pour en former les Instituteurs de leurs enfans. L’on sent combien, par cette conduite, les Sciences & l
éder dans ceux qu’elle aurait pu charmer, une confusion salutaire. On sent combien cet usage rendait la profession du Théâtr
on jouait les Moralités & la Passion, & sur-tout les Prêtres sentirent qu’ils ne devaient pas laisser partager le droit
trouverait digne de l’homme : vous verriez alors, s’il est capable de sentir  ; ses sanglots, sa religieuse frayeur porteraient
ntrent dans la profession du Théâtre par la porte du libertinage : on sent bien que les Sujets de cette classe ne sont pas p
ir cette carrière ? C’est alors que nous verrions des situations bien senties , & les chefs-d’œuvres de nos grands hommes, p
69 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
ubliquement sa personne en vente. J’adjure tout homme sincère s’il ne sent pas au fond de son âme qu’il y a dans ce trafic d
n besoin même de disputer sur les différences morales des sexes, pour sentir combien il est difficile que celle qui se met à p
racle continuel ? L’immodestie tient si bien à leur état, et elles le sentent si bien elles-mêmes, qu’il n’y en a pas une qui n
70 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
ommes, et pour l’admiration que l’on a pour leur vertu. 2°. Lui faire sentir délicatement la différence d’estime et d’admirati
s ; c’est son penchant naturel, c’est un de ses grands plaisirs de se sentir distingué parmi ceux avec qui il a à vivre ; ains
enfin pour Membres de cette compagnie des connaisseurs délicats, qui sentent combien les bonnes mœurs sont importantes pour au
71 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « Dédicace » p. 
n ami. Ce titre annonce tous les avantages que j’y trouve. Vous les sentez comme moi, mon cher Ami ; votre cœur vous les dit
72 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42
qu’une personne soit de bronse ; & qu’au milieu du feu elle n’en sente aucune affection, aucun mouvement qui l’amollisse
int Jerome au milieu de la Terre Sainte, où tout inspira de la pieté, sentit toute la peine du monde pour se recueillir ; &
fatales & propres à donner de l’entrée au peché. Si après cela on sent la tentation, on est hors d’état de se défendre :
le que la Comedie, vous avez trop de penetration, Madame, pour ne pas sentir le malheur des personnes, qui par leur exemple on
rement nous donner exemple, & dont toute ame, qui a de la pudeur, sent de l’horreur & de l’aversion. Je finis, Madam
73 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
par l’intrigue obscure d’Hippolyte et d’Aricie. Arnauld l’avait bien senti , quand il disait à Racine : « Pourquoi cet Hippol
ors à des discours généraux, et à une approbation faible, parce qu’il sent qu’Oronte veut être loué, et que dans des bagatel
connus, et de l’autre plus de recherche et plus de nuance pour faire sentir des ridicules moins apparents. Le zèle dont vous
r pour vous y soumettre et pour le défendre ? Comment n’avez-vous pas senti , que si ceux qui représentent nos pièces méritent
ardonnez-moi ce dernier mot) vous fera aisément obtenir grâce ; elles sentiront du moins, et elles vous en sauront gré, qu’il vou
ur vanité à la gêne, de flatter leur amour-propre. On dirait que nous sentons leurs avantages, et que nous voulons les empêcher
être l’âme ; car quand vous dites « qu’elles ne savent ni décrire, ni sentir l’amour même » v, il faut que vous n’ayez jamais
e sera plus libre de se répandre, plus étendue et plus égale, nous en sentirons alors les effets bienfaisants ; nous cesserons de
me forme contre vous une objection incommode que vous paraissez avoir sentie en n’osant vous la faire, et à laquelle vous avez
74 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « AVERTISSEMENT. »
e lieu à la plaisanterie. Et peut-être est-il aussi à propos de faire sentir le ridicule de l’erreur que le sublime de la véri
75 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
sont ordinairement mieux placées que sur une Scène plus vaste : on en sent la raison [F] [F]. ‌TITRE PREMIER. Théatres. [
ion : d’un autre côté, l’illusion est détruite, des que le Spectateur sent s’élever cette pensée, qu’on ne s’échapperait pas
. On en peut dire autant de Mahomet ; car tout Spectateur raisonnable sent assez que la perte de Palmyre est un châtiment tr
re du Drame. Je pense qu’il n’est point d’Auteur dramatique qui n’ait senti , que pour atteindre au naturel, au vrai, par la R
ire merveille, les accompagne d’un geste bien déployé, & d’un ton senti  ; ils deviennent alors d’une invraisemblance si c
clamatives sont les seuls A-parts naturels. Le Spectateur, dira-t-on, sent bien que le personnage ne fait que penser ce qu’i
uvelles idées, les meilleurs Opéras possibles, ne tardèrent-ils pas à sentir , combien il était insipide de faire chanter des H
n pas égal avec la Musique dans leur Opéra : leur génie peu musical1, sent qu’Euterpe ne lui suffit pas ; il faut que Melpom
d’eux-mêmes, sans y rentrer ; se voir aimés sans payer de retour ; ne sentir leur existence que par la volupté, & que le b
apable de nos vertus. Non, ce ne sont pas les femmes qui craignent de sentir vivement, ce sont des hommes efféminés bien infér
le en serait plus respectable, & dès-lors plus intéressant2. L’on sent combien les beaux Rôles de nos Tragédies, par exe
asse déclamer par un excellent Acteur ; qu’il note couramment tout le senti de la Déclamation, pour lui servir de cannevas, &
ce. Son jeu muet, un geste expressif, des mouvemens intelligens & sentis , font éprouver au Spectateur toutes les passions
geste, ni le feu de l’action ; toujours guidés par la Musique, ils ne sentent que par elle ; dès qu’elle cesse de les animer, i
Ariette. *. « L’émotion, le trouble, & l’attendrissement qu’on sent en soi-même, & qui se prolonge après la Pièce
& la petite Pièce y met bon ordre. En sortant du Spectacle, on ne sent plus rien. M. Rousseau dit un instant après : « U
émotion : si l’Acteur est mauvais, quoique sa voix soit belle, on ne sent rien. Les airs mêmes, qui devraient avoir l’effet
Mon jugement n’est pas le même sur la Musique instrumentale : j’en ai senti la force ; souvent elle exprime, elle peint : l’o
76 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170
tées, les Comédiens sont purement tolérés. Le Parlement l’a bien fait sentir à votre Avocat dans la peine infamante qu’il vien
es. Mediol. inter epist. S. Ambros. epist. 6. 1. Galat. i. v. 8. 2. Sent . decret. Lib. 5. tit. 11. cap. 4. & ibid. Lib
77 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
i]. Lib. 6. n. 6… 7. D. L'expérience de ceux qui y assistent sans se sentir coupables d'aucun péché, ne peut-elle pas balance
vérité le mal que les spectacles produisent, ne se fait pas toujours sentir tout d'un coup. Ils sont un poison tantôt lent, t
78 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
u jour, ne les portait à courir en foule au Théâtre colifichet ! L’on sent bien que, quelles que soient les mœurs d’un Petit
néprouvé ; c’est du neuf pour eux ; ils en sont enchantés : sans rien sentir , ils soupirent, & par des mouvemens passionés
sous le même toît, n’ayant (on ne le disait pas, mais on le laissait sentir ) qu’un même lit : De voluptueuses images à chaque
79 (1675) Traité de la comédie « VIII.  » p. 283
Comédie ne fait aucune mauvaise impression sur soi parce que nous ne sentons point qu'elle excite en nous aucun mauvais désir.
80 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -
instruits qu’aiguillonnés. Les principes ne leur disent que ce qu’ils sentent , & ne sont tels que parce qu’ils le sentent.
disent que ce qu’ils sentent, & ne sont tels que parce qu’ils le sentent . En lisant un beau discours, on essaye ses forces
81 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
rouverait les plaisirs innocents trop froids et trop insipides, et ne sentirait plus que du dégoût pour la piété. Les devoirs que
que de l’ennui, cessez donc de rechercher un divertissement dont vous sentez bien le vice et le faux : craignez que votre assi
82 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
contagieuse, et ne l’inspire aux spectateurs. On veut que ceux-ci la sentent en quelque maniere, et si, par exemple, un endroi
ut. On fait ce qu’on peut pour faire que le spectateur, non seulement sente la passion que l’on represente, mais encore qu’il
83 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
qui est celui de corriger en critiquant : mais, comme ces deux Poètes sentaient que, pour parvenir à corriger, il fallait plaire 
milieu du siècle passé, les ont faites revivre en France : ce qui fit sentir qu’ils avaient enfin connu la nécessité de la cri
84 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -
de et triste ; et, quoique j’eusse grand besoin de distraction, je me sentais si peu en état de penser et d’écrire que, si l’id
plus cruelle et que je voudrais en vain dissimuler ; le public ne la sentirait que trop malgré moi. Si dans les essais sortis de
85 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
it d’accord avec moi de tout ce que je disais : il ajouta qu’il avait senti lui-même ce défaut dans le cours des représentati
ctère. Les Poètes qui ont retranché Créon de cette Tragedie n’ont pas senti de quelle importance était ce personnage, sans le
séance inspire : le sexe en général en est offensé ; et tout le monde sent que de pareils exemples doivent être bannis du Th
ter en vie, ne cesse point de détester l’Auteur de tant de crimes, et sent un plaisir secret à espérer qu’elle languira long
mbattre sans cesse, et de ne jamais y succomber : c’est pour cela que sentir une passion n’est point un crime, ne pas la répri
86 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — VII.  » p. 461
la Comédie ne fait aucune mauvaise impression sur soi, parce qu'on ne sent point qu'elle excite aucun mauvais désir formé. I
87 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXIV.  » pp. 482-483
ssaient bien, puisqu'il chassa les comédiens de son royaume. Ceux qui sentent en eux ce besoin le doivent considérer non comme
88 (1675) Traité de la comédie « XXIV.  » pp. 312-313
ssaient bien, puisqu'il chassa les Comédiens de son Royaume. Ceux qui sentent en eux ce besoin, le doivent considérer non comme
89 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27
et 46.), et notamment de S. Thomas, qui le décide positivement (in 4. Sent . dist. 6. q. 4. art. 2.), qui croit même qu’on pe
ent les pièces, juge plus hardiment, prononce plus décisivementc, qui sent , qui goûte mieux le jeu des Acteurs et les grâces
es traiter, les enseigner, les imprimer ? quel aveuglement ! Si on ne sent pas l’indécence de ces ouvrages par de telles plu
. Ne sont-ce donc là que des conseils de bienséance ? Diana aurait dû sentir que le mot vita et honestas, honestum, comme on p
90 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
malheurs des morts, ou rire aux dépens des vivants. Mais j’aurais dû sentir que ce langage n’est plus de saison dans notre si
éviter avec tout le soin dont nous sommes capables. Il ne faut, pour sentir la mauvaise foi de toutes ces réponses que consul
fin d’une Tragédie. L’émotion, le trouble, et l’attendrissement qu’on sent en soi-même et qui se prolonge après la Pièce, an
e bon sens et l’intrépide vertu de Zopire15. Il fallait un Auteur qui sentît bien sa force, pour oser mettre vis-à-vis l’un de
ans sa perfection, c’est-à-dire, à sa naissance. On convient et on le sentira chaque jour davantage, que Molière est le plus pa
quoiqu’Alceste ait des défauts réels dont on n’a pas tort de rire, on sent pourtant au fond du cœur un respect pour lui dont
lles ne donnent pas précisément de l’amour, mais elles préparent à en sentir  ; elles ne choisissent pas la personne qu’on doit
endu, eût fait de l’effet, s’il eût été plus digne de lui ; mais tous sentirent que l’intérêt principal était pour Bérénice, et q
ignifiait cela, sinon qu’on tremblait qu’elle ne fut renvoyée ; qu’on sentait d’avance la douleur dont son cœur serait pénétré 
e aux pieds de Bérénice ; que, pénétrée d’un si grand sacrifice, elle sente que son devoir serait de refuser la main de son a
ent sa personne en vente. J’adjure tout homme sincère de dire s’il ne sent pas au fond de son âme qu’il y a dans ce trafic d
, celui qui serait tenté de le devenir ? Quoiqu’elle puisse faire, on sent qu’elle n’est pas à sa place en public, et sa bea
n besoin même de disputer sur les différences morales des sexes, pour sentir combien il est difficile que celle qui se met à p
racle continuel ? L’immodestie tient si bien à leur état, et elles le sentent si bien elles-mêmes, qu’il n’y en a pas une qui n
souvent un écart de jeunesse décide du sort de la vie, et quand on se sent un vrai talent, qui peut résister à son attrait ?
de jeune homme qui traitera nos cercles de corps de garde, et croira sentir l’odeur du tabac. Il faut pourtant répondre : car
pport aux femmes, je le dis maintenant par rapport aux hommes. Ils se sentent autant et plus qu’elles de leur trop intime comme
urrions-nous jamais nous élever de grand ? Nos talents, nos écrits se sentent de nos frivoles occupations50 : agréables, si l’o
souvent fermenter l’amour ; les hommes n’y sont que trop capables de sentir des passions violentes, les femmes, de les inspir
pareil établissement par manière d’essai, sauf à l’abolir quand on en sentira les inconvénients : car ces inconvénients ne se d
, ils restent quand leur cause est ôtée, et, dès qu’on commence à les sentir , ils sont irrémédiables. Nos mœurs altérées, nos
e vos plaisirs ne soient effémines ni mercenaires, que rien de ce qui sent la contrainte et l’intérêt ne les empoisonne, qu’
nsieur, ce n’est pas ainsi qu’on les peut ramener. Il faut que chacun sente qu’il ne saurait trouver ailleurs ce qu’il a lais
autres : il faut des yeux faits pour le voir, et un cœur fait pour le sentir . Non, il n’y a de pure joie que la joie publique,
article. Puisse-t-elle connaître et mériter son sort ! Puisse-t-elle sentir toujours combien le solide bonheur est préférable
t rentrer dans ses bornes ; elle a toutes les prises imaginables pour sentir qu’ils n’existent pas : car bien qu’on ne puisse
e tout cela dans la scène. C'était donc ma faute si je ne l’avais pas senti  : mais voilà ce qui nous arrive à nous autres pet
du sexe, et attente avec violence aux charmes d’un jeune objet qui ne sent rien pour lui ; sa grossièreté n’est point passio
cent fois plutôt sensés que passionnés. Elles ne savent ni décrire ni sentir l’amour même. La seule Sapho, que je sache, et un
Mon père, en m’embrassant, fut saisi d’un tressaillement que je crois sentir et partager encore. Jean-Jacques, me disait-il, a
91 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
goût du plaisir, le tenoient enchaîné. Il y en a bien d’autres qui ne sentent pas moins leur péché, & n’ont pas le courage
étudié, où tout est porté à l’excès ? On n’a pas besoin d’apprendre à sentir une passion que la nature n’inspire que trop ; ma
s impressions, ils y apprennent toujours trop tôt à connoître & à sentir l’amour ; & quand même il seroit vrai qu’il f
eçons prématurées, infiniment funestes à leur innocence, avant qu’ils sentent quel est son prix, & combien sa perte est aff
oufflant ? La religion & la vertu n’approuvèrent jamais qu’on fît sentir à l’ame de si violens mouvemens ; cela seul a dû
92 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VI. Elle le donne pour une foiblesse : mais on veut qu’il y régne. » p. 12
end pour l’entretenir. Mais si on n’oseroit faire un tel aveu ; si on sent le coup qu’il porteroit à la Religion ; qu’on jug
93 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A la signore Isabelle » pp. 25-
pre étincelant, et l’émail des vôtres, et entre mille belles fictions sentez un aise véritable de dire la vérité, qui citoyenn
94 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — VIII.  » p. 462
VIII. Que ceux et celles qui ne sentent point que les Romans et les Comédies excitent dan
95 (1675) Traité de la comédie « IX.  » pp. 284-285
IX. Que ceux donc qui ne sentent point que les Romans et les Comédies excitent dan
96 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
s suspects ? Ils le paient cher ; la raillerie ne manque pas de faire sentir le contraste de la dévotion et de la comédie, si
s tristes et lugubres, Tibicines, et turbam, tumultuantem Tout ce qui sent la comédie n’est ni dévot ni sage. On était allé
sur tout : ce sont des hommes et des femmes véritables, qui parlent, sentent , agissent ; c’est à la fois la poésie, la danse,
ieux. Qu’ils peignent toutes les passions, à la bonne heure ; ils les sentent , ils y sont livrés, leur cœur en est le premier t
e, ennuyeux, languissant ; Mais la nature est vraie, et d’abord on la sent . » Dans les pièces de Communauté, où les Acteur
s de Communauté, où les Acteurs sont communément des gens de bien, on sent qu’il leur en coûte de remplir les rôles de scélé
97 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
e. Ce fut à la comédie qu'elle commença à se développer et à se faire sentir en moi, et je le dirai à ma confusion ou à celle
la beauté et par la tendresse des sentiments de son personnage. Je me sentis affligé de la voir malheureuse ; il me sembla mêm
t leur saine morale sur la jeunesse qui s'y trouve, s'y font aisément sentir . Celui qui parle connaissait bien le monde, et n'
rès du feu, il a beau ne pas le vouloir, il est impossible qu'il n'en sente l'ardeur, et qu'enfin il ne se brûle. Le second d
ièces et les faisait représenter, enseignait ses élèves à déclamer, à sentir et à inspirer la passion. Elle introduisit cette
on, son bon ami (de l'Education des filles), « tout ce qui peut faire sentir l'amour, plus il est adouci et enveloppé, plus il
98 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
t le vrai moyen d’animer ses travaux. » « IlPage 256. faut que chacun sente qu’il ne saurait trouver ailleurs ce qu’il a lais
Mon père, en m’embrassant, fut saisi d’un tressaillement que je crois sentir et partager encore. "Jean-Jacques, me disait-il,
99 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
l, et un génie supérieur, c’est la Poésie dramatique. Quiconque ne se sent pas les dispositions nécessaires pour la traiter
passions inséparables de quelque ridicule. Et qui est-ce donc qui ne sent pas la force et l’utilité d’une pareille Comédie,
100 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
pour s’imaginer qu’ils ne seroient pas capables de connoître & de sentir les beautés des Ouvrages du Sophocle François, s’
en vois peu auxquels le nôtre ne paroisse préférable. Comme vous avez senti la foiblesse des preuves qu’il vous étoit possibl
de la raison, c’est un art qui peut, en les faisant agir, nous faire sentir leurs forces, l’étendue de leurs mouvemens, nous
raindrois de vous refuter sérieusement, & je veux croire que vous sentez toute la fausseté de ce qu’une effervescence mome
s estimables, des imbecilles, des Gerontes, dont la Comedie nous fait sentir les défauts : on apprend à ne leur pas ressembler
la vieillesse respectable, à s’attendrir en faveur des malheureux, à sentir le prix de la vertu, & à connoître combien le
t de cordialité, & dont je crois qu’il est superflu de vous faire sentir les consequences, qui se manifestent d’elles-même
positions qu’il veut établir ? C’est à cette flexibilité des ames qui sentent avec force & rapidité, qu’on doit l’excellenc
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