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1 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
d’en avoir ; de justifier enfin les Pasteurs de votre Eglise sur les sentiments que je leur ai attribués en matière de religion.
ppent et fortifient par les mouvements qu’elles excitent en nous, les sentiments dont la nature a mis le germe dans nos âmes. On
s, que de prémunir contre le vice les âmes faibles par l’exercice des sentiments honnêtes, et d’affermir dans ces mêmes sentiments
par l’exercice des sentiments honnêtes, et d’affermir dans ces mêmes sentiments les âmes vertueuses. Vous appelez passagers et st
ux du Philosophe. Ces mouvements sont des secousses par lesquelles le sentiment de la vertu a besoin d’être réveillé dans nous ;
l suffirait pour les justifier de ce reproche, de faire attention aux sentiments louables, ou tout au moins naturels, qu’elles exc
est en effet ce besoin, et non pas, comme on le croit communément, un sentiment d’inhumanité qui fait courir le peuple aux exécut
loin d’être alors dangereuse, elle est au contraire importune ; et un sentiment de cette espèce peut-il être une source de vices
ir tant de courage et d’habileté devenus inutiles ; on se reproche ce sentiment , mais il nous saisit malgré nous, et ce n’est que
e que de réveiller par des peintures et des situations séduisantes un sentiment si dangereux. Permettez-moi de vous faire une que
r les efforts même que l’on fait pour le remplir, que l’impression du sentiment reste, et que la morale est bientôt oubliée. Je p
ais quand ce spectateur regarde au fond de son âme, et approfondit le sentiment triste qui l’occupe, qu’y aperçoit-il, Monsieur ?
de notre âme, et par le courage qu’elle nous inspire pour réprimer ce sentiment dans ses effets, en conservant le sentiment même.
inspire pour réprimer ce sentiment dans ses effets, en conservant le sentiment même. Si donc les peintures qu’on fait de l’amour
e de ses autres Tragédies que l’amour ne dépare et ne refroidisse. Ce sentiment exclusif et impérieux, si propre à nous consoler
tte horreur pour combattre nos travers ; et il est tout simple que le sentiment qu’elle suppose nous affecte moins (dans le momen
que pour cela elle nous fasse prendre le change sur celui de ces deux sentiments qui doit dominer dans notre âme. Si quelques Comé
idicule. Il me semble que le sujet et les détails de la pièce, que le sentiment même qu’elle produit en nous, prouvent le contrai
araissent hors de son caractère. Permettez-moi de n’être pas de votre sentiment . Le Misanthrope de Molière n’est pas un homme gro
s qu’en perspective ; et dans le temps même où nous les plaignons, un sentiment confus semble nous dire pour nous consoler, que c
u’ils y ont presque toujours fait du pathétique et du plaisant ; deux sentiments si tranchants et si disparates ne sont pas faits
s de la vie sont propres à être représentées sur le Théâtre, et si le sentiment trouble et mal décidé qui résulte de cet alliage
férence philosophique. Mais comment allier cette indifférence avec le sentiment si séduisant qu’elles inspirent ? Qui peut avoir
nent presque uniquement à se contrefaire sans cesse, à n’avoir pas un sentiment qu’elles n’étouffent, une opinion qu’elles ne cac
grément, elles réussiraient mieux que nous, surtout dans ceux dont le sentiment et la tendresse doivent être l’âme ; car quand vo
et la plus vraie est entre les hommes vertueux ; ou plutôt ce sera un sentiment plus délicieux encore, le complément et la perfec
t plus délicieux encore, le complément et la perfection de l’amitié ; sentiment qui dans l’intention de la nature, devait nous re
res n’ont souvent pour principe que la vanité et l’ambition. Mais ces sentiments étrangers, que l’éducation a portés dans notre âm
deviennent (à la honte de l’humanité) plus puissants sur nous que les sentiments naturels ; la douleur fait plus périr de ministre
sur lequel par cette raison je m’arrêterai moins encore. Ce sont les sentiments que j’attribue à vos Ministres en matière de Reli
plète. Si je me suis trompé dans l’exposition que j’ai faite de leurs sentiments (d’après leurs ouvrages, d’après des conversation
rmées) tout autre que moi, j’ose le dire, eût été trompé de même. Ces sentiments sont d’ailleurs une suite nécessaire des principe
ccueil que votre Lettre ; nos Prêtres m’ont presque fait un crime des sentiments hétérodoxes que j’attribuais à leurs ennemis. Voi
ien jeter les yeux sur la pièce qu’il lui laissait, pour lui dire son sentiment . Il revint quelques jours après le demander, et M
d., p. 4 : « […] mais si c’était en effet leur [= celui des pasteurs] sentiment , et qu’ils vous l’eussent confié, sans doute ils
2 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
uvent inspirer, entretenir et fortifier l’amour pour la patrie et des sentiments de courage, de justice, et de bienfaisance ; je c
nir dans la comédie ; c’est-à-dire, dans l’imitation des actions, des sentiments , des discours, et dans la peinture des événements
s, mais au contraire qu’il soit propre à inspirer aux spectateurs des sentiments vertueux, ou du moins opposés au vice. Au reste c
c des traits et des couleurs qui diminuent le crime en y déguisant le sentiment et les opinions des criminels : et serait-ce un p
é dans les ouvrages de Molière un grand nombre d’endroits où quelques sentiments de justice et de bienfaisance sont dans la bouche
dieux et méprisables ; je crois qu’ils auraient remarqué et blâmé des sentiments d’injustice dans la bouche de personnes d’ailleur
pas que nos successeurs n’entendent chanter avec plus de plaisir les sentiments et les actions des grands hommes, que les maximes
ns des grands hommes, que les maximes honteuses de la mollesse et les sentiments extravagants qu’inspire l’ivresse de l’amour. Si
enfants à la Comédie comme au meilleur Sermon, pour leur inspirer des sentiments raisonnables et vertueux, il arrivera que dans to
s, la nation se polirait de plus en plus jusques parmi le peuple, les sentiments de vertu entreraient avec le plaisir dans les cœu
3 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
fils du Chancelier d’Aguesseau, a, 329 Aguire (le Cardinal de). Son sentiment sur les Spectacles, b, 249 Ambroise (Saint). Sa
’Ormesson, a, 322 Antilogies, b, 278 Antonin (Saint). Examen de son sentiment sur les Spectacles, a, 170 Apulée. Ce qu’il dit
ire violent de l’amour réciproque des deux sexes, a, 5. Basnage. Son sentiment sur ceux qui écrivent contre les Théatres, b, 313
nt à la Tragédie une fin morale, comme son objet essentiel, b, 4. Son sentiment sur l’origine de la Comédie, b, 10. Caractere d’A
s de Théatre. Eloquence de ses Mémoires contre M. Goëzman, a, 18. Son sentiment sur la prétendue réforme des mœurs de nos Théatre
, 25. Correction des mœurs, faussement attribuée à la Comédie, a, 74. Sentiment de l’existence de Dieu, a, 130. Preuve de son res
de Dieu, a, 130. Preuve de son respect pour la Religion, a, 509. Son sentiment sur les dangers des Théatres, a, 515. Sa descript
0. Lettre faussement attribuée à Boileau sur les Spectacles, 192. Son sentiment sur les Drames appellés Saints, 386. Pensée sur l
, 47. Jugement qu’il a porté des Lettres sur les Spectacles, 156. Son sentiment sur le zele des Poëtes dramatiques à défendre la
de Théatre, 406 Clément. Ses Lettres contre M. de Voltaire, 550. Son sentiment sur le caractere des Nuits d’Young, 63, 506 Clém
r un fait de l’histoire ancienne, relatif aux Spectacles, b, 294. Son sentiment sur l’utilité attribuée aux Spectacles, 293 Cler
Pontife, 253 Concert spirituel, a, 584, b, 452 Concina (le P.) Son sentiment contre les Spectacles, a, 122, 181 & b, 227.
l’éducation des personnes du sexe, a, lxxvj. 325, 496-502 Cyrus. Son sentiment sur les Spectacles, b, 326 D Dacier. Son avis
Critique de son opinion sur les mœurs du Théatre de Londres, 305. Son sentiment sur notre Théatre, 385 Euripide. Ce qu’il éprouv
yette (la Comtesse de la), b, 60 Fénelon, Archevêque de Cambrai. Son sentiment sur les Spectacles, a, 172 & 173. Son jugemen
re, b, 181. Son jugement sur l’Art dramatique de M. Mercier, 410. Son sentiment sur l’objet moral de nos Drames comiques, 423. So
bé). Citation de son Ouvrage intitulé : Education civile, b, 357. Son sentiment sur les Poëtes dramatiques, & sur les représe
ariage honnête, a, 6. Son renoncement aux Poëmes dramatiques, 67. Son sentiment sur les Spectacles, 185. Motifs de son annoblisse
de ses Avis à sa petite fille, la Princesse de Marsillac, a, 230. Son sentiment sur la Danse, b, 449 Liancourt (le Marquis de).
0. Son sentiment sur la Danse, b, 449 Liancourt (le Marquis de). Son sentiment sur les Duels, & notice sur son courage, a, 2
éduits à un même principe, b, 345 Mornay (Philippe, Marquis de). Son sentiment sur le duel, a, 239 ; b : 138 Mothe (Houdart de
outiennent pas le caractere par leur conduite, a, 328 Noue (la). Son sentiment sur les Duels, a, 226 Nougaret, b, 394 Nouvelle
Evêque de Lodeve, touchant les Spectacles, a, 596 Ordres Religieux. Sentiment de Clément XIV à leur égard, b, 48 Ormesson (Ann
316 Plutarque. Funestes effets des Spectacles d’Athenes, a, 57. Son sentiment sur les Spectacles, b, 326. Sagesse du Gouverneme
nos Théatres, a, 251. Ses réflexions sur l’état de Comédien, 292. Son sentiment sur les représentations des Tragédies dans les Co
e de Sénez, b, 274. Son jugement sur nos Pieces dramatiques, 314. Son sentiment sur la Tragédie des Druides, 315. Comment le Théa
ruides, 315. Comment le Théatre devient une école d’impiété, 323. Son sentiment sur le danger des Romans, 334. Caractere de ses F
position de ses raisons pour la condamnation des Spectacles, 440. Son sentiment sur les représentations des Tragédies dans les Co
essés à les corrompre, a, 340-346 ; b, 173, 175, 342-345 Rollin. Son sentiment sur l’usage des représentations de Tragédies dans
des faux Philosophes, 508. Mauvais goût du Théatre Italien, 397. Son sentiment sur la Musique, & sur celle de nos Eglises, a
essaire pour l’instruction des Rois, a, 394 Sales (le Comte de). Son sentiment sur les Duels, a, 229 Sallier (l’Abbé), a, 524
Valeur. Ne point confondre l’abus du courage avec le courage, a, 239. Sentiment de Louis XVI sur la valeur vraiment recommandable
n fanatisme contre ceux qui n’approuvent point les Théatres, 131. Son sentiment sur le caractere dominant de nos Drames, b, 330.
ées sur le mystere de la Rédemption, 506 Z Zozzint (Mariana). Son sentiment sur les jeux de Théatre, a, 433 Zucchino (Stepha
4 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
ement pour l’Imitation ? Je ne sçaurois croire que ce soit là le vrai sentiment de l’Auteur ; & Aristote même me fournit dans
me, les mœurs ou le caractere des Personnages, leurs pensées ou leurs sentiments  ; & me mettant à la place du Spectateur, je m
ne belle Tragédie. Quel est le premier & peut-être le plus foible sentiment dont il est affecté ? C’est celui qu’Aristote att
t à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’aut
ne belle Tragédie. Quel est le premier & peut-être le plus foible sentiment dont il est affecté ? C’est celui qu’Aristote att
t à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’aut
sirons encore plus d’être heureux, & nous regardons le plaisir du sentiment , comme ce qui nous met en possession d’une félici
treprenois d’expliquer à fond toutes les raisons qui font voir que le sentiment nous affecte bien plus que la simple perception o
u le caractere de ceux qu’elle met sur la Scène, leurs pensées, leurs sentiments , leurs expressions, tout conspire à réveiller ou
a destinée, à la nécessité d’un penchant invincible : on retrouve ses sentiments avec plaisir dans ceux qu’on appelle des Héros ;
qui regarde la satisfaction que notre ame trouve à être émûe par des sentiments intéressants, je conviendrai volontiers avec eux,
oins vertueuses ; c’est parce qu’il agit sur elles par goût & par sentiment , plutôt que par voye de lumiere & de raison.
isser enflamer d’une noble émulation ; il s’applaudit en secret de ce sentiment , dont le cœur le plus corrompu est toujours agréa
l’admiration, que la Comédie par le mépris. Elle réveille en nous ces sentiments nobles & généreux, qui sont comme endormis au
out ce qui est grand & sublime, tout ce qui s’éleve au-dessus des sentiments & des actions du commun des hommes, fait sur
un pas vers cette immensité de connoissance, & cette plénitude de sentiment qui est le terme de ses desirs ; il est au moins
azarder ici cette pensée, que nous pûssions connoître la Vertu par un sentiment d’admiration, comme nous découvrons la Vérité par
er alors ces mouvements naturels d’estime & d’admiration, que des sentiments héroïques & des actions magnanimes font naîtr
des Spectateurs par la sublimité des pensées, & par la beauté des sentiments , une certaine admiration dont plusieurs personnes
l’une & de l’autre peinture. Mais quelle disproportion entre les sentiments dont je suis affecté par les différents objets qu
sérieuse, plus forte, plus profonde par la grandeur, la noblesse, le sentiment que le Peintre a sçu jetter dans les caracteres q
ment, que la grandeur des caracteres, la sublimité ou la violence des sentiments peuvent exciter dans mon cœur. Or ne sont-ce pas-
de l’événement, dans les caracteres des Héros de la piece, dans leurs sentiments , dans leurs expressions, en un mot, dans ce que l
toujours plus que la plus parfaite peinture. Elle excite en nous des sentiments plus vrais, des passions plus originales, au lieu
touché : & si le Poëte a sçu imiter parfaitement les actions, les sentiments , les pensées de ceux qu’il met sur la scène, les
nt d’abord à examiner si un air tendre & touchant exprime bien le sentiment d’un cœur foible & passionné : elle se livre
Art, peut en être frappé plûtôt ; mais le commun des hommes jouit des sentiments que la Musique fait naître dans son ame, sans en
te vérité, elles sont si foibles, si obscures, si enveloppées dans le sentiment , qu’ils ne s’en apperçoivent presque pas eux-même
celle de l’Imitation ; il se forme alors dans notre ame un mêlange de sentiments dont les uns naissent de l’objet représenté, &
s qui sont entre les choses que nous connoissons soit par idée ou par sentiment , & il y en a plusieurs raisons. Je ne ferai q
orte vers les derniers. Il suffit, pour les goûter, d’être capable de sentiment . Mais il faut une certaine force d’esprit, &
une Imitation qui nous paroît d’autant plus intéressante que c’est le sentiment qui en juge au dedans de nous, beaucoup plus que
5 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
ait vivre » : et au fond rien ne lui paraît plus élevé que les grands sentiments d’une vertu Stoïque ; rien de plus naturel que la
clamations des Comédies font-elles naître autre chose en nous que des sentiments profanes, ou directement opposés à la mortificati
les impressions reçues dans les organes soient accompagnées de divers sentiments , et par conséquent de dispositions bonnes ou mauv
que en quoi la Comédie se corrige. Est-ce dans la manière ou dans les sentiments  ? Je soutiens qu’elle ne se corrige point dans le
ans les sentiments ? Je soutiens qu’elle ne se corrige point dans les sentiments , et que si elle se corrige dans la manière, ce n’
moins mauvaise ? Et si le Père veut nous convaincre de son religieux sentiment , ne doit-il pas nous prouver qu’il n’y a pas moin
celle-là. Afin qu’il n’y manque rien le Théologien s’imagine que son sentiment est le même que celui d’Albert le Grand ne pouvan
sa désobéissance au Créateur se fut rendu dépendant de son corps, les sentiments dont il fut prévenu à tout moment le rendirent ri
que la raison s’étant trouvée comme éteinte sous la multitude de ces sentiments , il n’était plus possible qu’il agit en créature
ls n’aient bien connu les défauts les uns des autres : mais comme les sentiments , qui sont les suites des impressions qu’on a reçu
aison, et être toujours répandus au-dehors. C’est l’effet naturel des sentiments qui les remplissent. Et ils ne pouvaient pousser
voulait bien avant toutes choses accorder un Spectacle accommodé aux sentiments de la concupiscence avec une Religion qui ne nous
int un bon effet ? Il lui siérait mieux, ce me semble, de prouver son sentiment par la connaissance de l’homme, et par les vraies
rieure ; l’autre établit entre Dieu et nous une communion parfaite de sentiments et de pensées ; l’une et l’autre sont subordonnée
suivant le goût du siècle. Il se présentera quelques interprètes des sentiments de l’Eglise. La puissance qui fait taire, ou parl
: mais il voudra bien qu’on croie toujours qu’il est rare d’avoir des sentiments de Religion, et de ne pas trouver le stoïsme de n
te à ce précepte le charitable conseil de se reposer dans les tendres sentiments que l’Opéra et la Comédie inspire après qu’on s’e
modérés, comme s’il avait quelqu’un à combattre qui ne fut pas de ce sentiment  ? Au témoignage des Pères il joint celui des Prof
nous peut-être utile, d’où vient que l’Eglise, fidèle interprète des sentiments de son Epoux, la déteste et la foudroie ? D'ou vi
i les spectacles qu’on nous donne ne nuisent point invinciblement aux sentiments de Religion, s’ils peuvent s’accommoder avec la m
. » Il n’a pas bien lu, il faut qu’il recommence. Car ce n’est pas le sentiment ni la doctrine des Pères qu’il a rapportée, c’est
as le sentiment ni la doctrine des Pères qu’il a rapportée, c’est son sentiment et sa doctrine particulière. Il « jure qu’il ne s
6 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
r les lui communiquer ; il les pardonnerait à mon cœur. Il verrait le sentiment dans mes discours ; en les écoutant, il se connaî
per à l’éxagération ; et le terme de toutes les idées, et de tous les sentiments qu’entraîne ce sentiment injuste, c’est la ruptur
e terme de toutes les idées, et de tous les sentiments qu’entraîne ce sentiment injuste, c’est la rupture et la misanthropie. La
st l’homme dont je parle. La France dévore ses écrits et condamne ses sentiments  ; moi, j’examine son cœur, et je plains sa situat
voir écouter ; et je sens que je l’estime assez pour trouver dans mes sentiments le don de l’engager à m’entendre. Monsieur, Je
e de votre style. Je n’y ai considéré que votre cœur, ou du moins vos sentiments présents ; et mes réflexions ne porteront que sur
connu cet état, Monsieur ; il m’en reste un souvenir qui se tourne en sentiment pour vous ; aussi n’est-ce pas vos idées que j’ex
’est-ce pas vos idées que j’examinerai dans votre livre ; ce sont vos sentiments , vos motifs, vos douleurs, que je veux rechercher
rite ! Ce n’est pas le mal qu’elles vous ont fait, qui vous donne ces sentiments furieux : c’est le mal que vous souffrez, qui, s’
lic, si son empressement pour tous vos écrits n’était pas tel que vos sentiments les plus erronés et les plus extraordinaires, reç
lle un génie tout particulier pour rendre avec beaucoup de passion un sentiment qui n’existe nullement dans le cœur. Vous ne voul
s ennemis. Vous n’avez pas pensé que toutes ces calomnies avaient nos sentiments pour objection, et jusqu’à nos malheurs pour répo
ume, écoute comme des oracles les destructeurs du genre humain. Leurs sentiments cruels, leurs peintures homicides, sont la seule
mme tel que Zima : les vertus s’unissaient aux attraits ; l’esprit au sentiment  ; les graces au génie, au goût, à la pénétration,
lles horribles ; leur âme tourmentée n’eût plus éprouvé que d’affreux sentiments … Les Dieux, qui entendent les gémissements de la
premiers regards ; on dit que le cœur des mortels attend nos premiers sentiments , pour être rempli ? Vous êtes au centre des plais
7 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
e, sans l’affectation qu’il fait paraître à combattre mal à propos le sentiment d’Aristote : Ronsard, du Bellay, Peletier qui com
derne a égalé, s’il n’a surpassé l’Ancien. Ceux qui ne sont pas de ce sentiment , ne donnent tant d’éloges au Romain, que par un d
erve les bienséances, les mœurs et les caractères ; qu’il exprime les sentiments en termes choisis, nobles, et convenables à sa ma
lorsqu’on agit sans connaître, et que l’on reconnaît quand on a agi. Sentiments , c’est tout ce qui fait la matière du discours ;
’un méchant homme est une chose ordinaire, qui n’excite pas de grands sentiments . Ce n’est pas qu’il faille que le Héros soit parf
drissent l’âme, et qui causent un plaisir si délicat. Pour exciter ce sentiment dans le cœur du spectateur, il faut que le Poète
nne par des récits ces aventures cruelles, qui ne lui causent que des sentiments douloureux, et qui ne lui donnent que de l’horreu
e ne se pas assez soutenir dans sa narration, pour produire de grands sentiments dans l’esprit de ses auditeurs, leur met sous les
vers qui le fait tomber tout à coup dans le malheur, excite de grands sentiments par un retour de passions contraires. Il est enco
sonnes de différents pays ont aussi des mœurs toutes différentes. Les sentiments d’un Asiatique, nourri dans la mollesse, ne resse
angeant de fortune, pour l’ordinaire, on changé aussi de mœurs, et de sentiments  : Ceux qui ont passé d’une naissance obscure aux
s tient toujours l’esprit en haleine, et le fait entrer dans tous les sentiments de l’Acteur. Racine a bien ménage cette liaison d
randes actions, l’âme partagée demeure incertaine, et ne sait à quels sentiments se fixer. C’est une faute que les critiques repro
eter le trouble dans l’âme des spectateurs, qui entrent dans tous les sentiments du Héros que l’on expose sur la scène, soit que s
sont lugubres, et conformes à la situation de leur fortune, que leurs sentiments n’aient rien de bas ou de rampant. Il faut que le
propos, et jette les hauts cris à l’approche du plus petit péril. Des sentiments si lâches, et ces alarmes continuelles ne convien
rer. Quelque méchant que soit un homme, il ne laisse pas d’avoir des sentiments vertueux qui le retiennent, et qui le font balanc
qu’il découvre les vicieuses inclinations des personnes, qui ont des sentiments dépravés, de peur que leur mauvais exemple ne fas
pour faire leur cause bonne, et pour donner de la probabilité à leurs sentiments . Ceux qui ont de l’indulgence pour les spectacles
laisir ; les pièces qu’ils donnent au public, sont châtiées, tous les sentiments en sont beaux, et portant plutôt à la vertu, qu’a
lus d’indulgence, et qui veulent qu’on lui fasse grâce, appuient leur sentiment  ; mais les Censeurs des Spectacles sont intraitab
r condamner les Comédies, qu’elles soient déshonnêtes, et remplies de sentiments superstitieux ; tout ce qui les accompagne ; la m
sont pas pour cela moins dangereuses, parce qu’elles sont remplies de sentiments capables d’attendrir le cœur, et d’inspirer toute
e, les spectacles, les vers tendres et passionnés n’inspirent que des sentiments profanes, et directement opposés aux maximes de l
Concile de Carthage, à tous Laïques, d’assister aux spectacles : Les sentiments des Pères de l’Eglise sont conformes aux décision
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
s en offrent à l’esprit : ils donnent le ton à l’imagination & au sentiment  ; l’imagination & le sentiment le donnent aux
nt le ton à l’imagination & au sentiment ; l’imagination & le sentiment le donnent aux organes. Il doit sur-tout étudier
r s’étend & se plie à différens caractères : celui qui n’a que du sentiment ne joue bien que son propre rôle ; celui qui join
’en profiter : on n’entendit plus que les accens d’une âme épuisée de sentiment . On prit cet accident pour un effort de la passio
9 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. Suivant le sentiment des personnes les plus graves, l’amour et les fem
corrompues, même dans l’esprit du Spectateur le plus indifférent. Les sentiments les plus corrects sur le papier changeront de nat
paraître, dans la personne qui serait occupée de quelques-uns de ces sentiments , une infinité de caractères marqués et différents
force du raisonnement et par l’ascendant du caractère ? Ces sortes de sentiments ne seraient jamais en risque d’être désaprouvés,
sait-on si cette circonstance ne réveillerait pas, dans son cœur, des sentiments qui ne sont peut-être qu’assoupis, ou dont les ge
toujours prêts à éclore à la moindre occasion ? Les quatre sortes de sentiments que je viens d’indiquer sont tels que, s’ils étai
raversés dans leur passion par leurs enfants, prennent contre eux des sentiments de haine : les fils, de leur côté, deviennent enn
10 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
Tragédie, si les entretiens de Pauline et de Sévère, animés d’autres sentiments et d’autres passions, n’eussent conservé à l’Aute
dans Lucain, les Héros valent des Dieux. Pour vous dire mon véritable sentiment , je crois que la Tragédie des Anciens aurait fait
andonner à la pitié pour un misérable : et afin de mieux imprimer les sentiments de crainte et d’affliction aux Spectateurs, il y
s regardent ensemble ses malheurs et ses vertus, et qu’avec le triste sentiment de la pitié nous ayons celui d’une admiration ani
igurés. Nous mettons une tendresse affectée où nous devons mettre les sentiments les plus nobles. Nous donnons de la mollesse à ce
ne nous paraîtrait plus barbare, plus funeste, plus opposé aux vrais sentiments qu’on doit avoir. Notre siècle a du moins cet ava
eligieuse soumission. Que si l’on conservait en ce temps-là les vrais sentiments de l’humanité, il fallait murmurer contre la crua
emples que nous donnons au public sur le Théâtre ; avec ces agréables sentiments d’amour et d’admiration, discrètement ajoutés à u
amais être selon les règles de l’ancienne Tragédie. Je finirai par un sentiment hardi et nouveau. C’est qu’on doit rechercher à l
11 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comé
que la Lettre que vous avez écrite à votre ami, pour lui marquer vos sentiments touchant la Comédie, ait engagé quelqu’un à les r
x qui se contentent de la seule apparence de vérité, surtout dans les Sentiments qui flattent leurs passions et qui les autorisent
ie le Seigneur qu’il veuille vous ouvrir les yeux, et vous donner des Sentiments d’une véritable componction. Je veux bien croire
ystère de votre nom. Ceux qui le croiront, n’auront pas pour vous des sentiments aussi favorables que moi : cela me fait de la pei
s excès. Pour faire voir que les Théologiens ne sont pas en cela d’un sentiment différent de celui des Pères, vous tâchez de mont
essein de ma Réfutation, dans laquelle je ne prétends pas examiner le sentiment de tous les Pères, et de tous les Théologiens qui
Thomas. Je crois qu’il est plus à propos de voir d’abord quel est le sentiment des Pères ; permettez-moi donc de ne pas suivre v
rme : car il ne s’agit pas, ce me semble, d’attirer les Pères dans le sentiment de Saint Thomas, comme il paraît que vous l’ayez
l’ayez voulu faire ; mais plutôt de faire parler Saint Thomas dans le sentiment des Pères, comme je ferai. Je commence donc par l
r dans la suite de ceux dont vous avez voulu éluder l’autorité et les sentiments . Tertullien et Saint Cyprien me suffisent à prése
té, et plus de régularité. Pour connaître donc clairement quel est le sentiment de ces deux Pères touchant les Spectacles, il fau
spectacles ; et les plus sages étaient ceux qui savaient cacher leurs sentiments . Et comme il y en a toujours eu qui ne les ont pu
rouvé des gens, quoiqu’en petit nombre, qui n’avaient pu trahir leurs sentiments . Vous pourriez mettre ceux dont vous parlez de ce
est sortie impudique, et est retournée en sa maison du moins avec des sentiments impurs. Ce que j’ajoute pour adoucir les paroles
je prétends que les autres que vous avez cités n’ont pas été dans des sentiments différents. Comme je vous ai déjà dit que je ne m
ez le nier, aux Spectacles que vous approuvez. Voilà donc quel est le sentiment des Pères, voyons présentement quel est celui des
ela, mais nullement dans l’effort que vous avez fait de conformer les sentiments des Pères à ceux de Saint Thomas. Je crois qu’il
de Saint Thomas. Je crois qu’il est plus raisonnable de conformer les sentiments de Saint Thomas à ceux des Pères ; quand ils n’au
ssion à l’autorité d’un Père, quelque opposé qu’il parût à son propre sentiment , se contentant de l’expliquer le plus favorableme
doute d’accord, puisque vous prétendez qu’ils ont été en cela du même sentiment que Saint Thomas. Je ne crois pas même devoir m’e
us tous les autres Théologiens ou Casuistes en grand nombre, dont les sentiments sur ce sujet paraissent différents de celui de Sa
rapporter toutes ces choses avant que de découvrir précisément votre sentiment sur ce sujet, et que sur les principes incontesta
conviens avec vous que ces Théologiens n’ont pas eu en cela d’autres sentiments que Saint Thomas, tout dépend de bien connaître e
z bien ce qu’il en dit19, et vous verrez qu’il parle conformément aux sentiments de Saint Thomas qu’il cite, qu’il admet les mêmes
Psalm. 102 et distint. 8. c. Donare. » où vous voyez qu’il appuie son sentiment par Saint Augustin et par le Droit Canon, et se s
e ; si c’est de son Chapitre 23. de la 1ère Partie que vous tirez son sentiment , je ne vois pas que Saint François de Sales y con
rnent de la dévotion, qu’elles empêchent l’âme de se remplir de pieux sentiments et de courir après Dieu, et qu’enfin c’est un mal
moins qu’elles n’eussent été de la dernière pureté et purgées de tout sentiment dangereux. Et si vos bons amis voulaient à présen
t qu’on y trouvera bien des choses à réformer et à condamner ; et mon sentiment n’est fondé que sur les lumières que j’en ai tiré
is avec une vie pénitente, avec une solide et austère piété, avec des sentiments véritablement Chrétiens, il n’y a point de Théolo
frappée ; mais prenez garde que son cœur a été auparavant pénétré des sentiments de l’impiété, qu’il les conserve, et les porte ch
quelqu’un de réputation, si dans la suite touché de Dieu il change de sentiments , s’il quitte le vice qu’on lui a reproché pour em
laces publiques, où on leur inspirait par le moyen des Spectacles les sentiments qu’on prétendait leur donner. L’expression ou la
Comédie. De là vient que si une Pièce de Théâtre n’est remplie que de sentiments qui ne soient pas contraires ni à la piété ni aux
s tant qu’on ne représentera sur le Théâtre que des Pièces pleines de sentiments d’amour impur, de haine, de vengeance et d’ambiti
ce et d’ambition, etc. la fin de ces Pièces sera d’inspirer ces mêmes sentiments à ceux qui les verront représenter ; et ce ne ser
de parler pour lui, et d’inspirer à cette jeune fille d’aussi tendres sentiments qu’il pourrait lui inspirer lui-même. Il n’est pa
pice, et comme une victime que l’on doit bientôt immoler. Et dans ces sentiments bien loin de s’éloigner de ce honteux sacrifice,
on la regardât comme infâme, puisque lui-même n’en avait pas d’autres sentiments . Il demeura d’accord de tout cela, en ajoutant ce
i dans lequel je suis malheureusement engagé. Ce sont là en effet les sentiments des plus honnêtes Comédiens qui ne demeurent dans
entièrement dissipée à la Comédie, puisqu’on y perd ordinairement les sentiments de la pudeur, de la piété et de la Religion, si o
u’il n’y en a point dans l’Ecriture contre la Comédie, appuyant votre sentiment sur celui de Tertullien que vous puisez dans le C
nantur. 30 » Demandez après cela un précepte formel, et appuyez votre sentiment sur celui de Tertullien. Vous faites parler Alber
s. » Je n’ai autre chose à vous dire là-dessus, si ce n’est que notre sentiment n’est pas différent de celui d’Albert le Grand ;
our abréger. Ce que j’en dis, suffit pour vous faire voir quel est le sentiment de ces Conciles. Je m’en tiendrais même à ces qua
jure que vous lui avez faite, page24, de vouloir l’attirer dans votre sentiment , lui qui y était si fort opposé. Je ne sais pas d
comment avez-vous pu entreprendre d’attirer Saint Charles dans votre sentiment , surtout si vous avez lu le Livre 3 des Actes de
dans ceux de ce temps. Il me sera sans doute permis de juger de leurs sentiments par celui de Tertullien, et de Saint Cyprien, pui
us les siècles, ont parlé conformément à ceux dont j’ai rapportés les sentiments . Mais quand je le pourrais sans peine, je ne le p
ertullien, Saint Cyprien, Salvien, et Lactance que pour appuyer votre sentiment , j’ai cru qu’il me suffisait de les justifier, et
point d’espèce de Sophisme que vous n’ayez employé pour établir votre sentiment . Mais vous vous êtes surpassé dans celui-ci, et v
e vous vouliez justifier. Et je tire cette conséquence de vos propres sentiments , et du désir que vous témoignez que l’on prenne à
nt maintenant, plus que toute autre chose, détromper là-dessus de vos sentiments . On savait déjà d’ailleurs que dans toutes les oc
Charles, vous deviez dans celle-ci avoir un peu de déférence pour ses sentiments , et faire réflexion que dans le 3e Synode de Mila
r combien peu de raison vous avez eu d’appuyer sur Saint Thomas votre sentiment de l’assistance à la Comédie le jour de Dimanche 
que occupation. Je n’aurais pas sans doute eu la peine de réfuter vos sentiments . Arrêtez-vous donc à cette dernière pensée qui es
meilleure que celle que vous aviez dans la page 39, et en cela votre sentiment sera conforme à celui des Prélats, des Ecclésiast
ée par des Evêques, et servie par des Religieux qui ont bien d’autres sentiments que vous sur la Comédie, et ce n’est pas sur leur
plaisir de la Comédie licite. Il s’agit présentement de concilier les sentiments des Pères avec ceux des Théologiens. Quoique je n
ustre Théologien, de vous défendre toujours de donner par écrit votre sentiment touchant la Comédie. Un Théologien ne doit mettre
s réglez pour une bonne fois et vos actions et votre doctrine sur les sentiments de l’Eglise. Que si la condescendance qu’il faut
12 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80
it, des interprétations à leur mode, ni aucun lieu de douter de leurs sentiments , à ceux qui cherchent la vérité dans la tradition
e la morale chrétienne, il faut faire voir dans cet avertissement les sentiments de ces grands hommes sur ce sujet, recueillis en
éri de ses passions. Il reconnaît devant Dieu, comme un grand mal, le sentiment qui le portait, lorsqu'il voyait représenter des
s un volume, et non pas un avertissement, si je voulais rapporter les sentiments de tous les Pères des autres siècles ; on les ver
it de lui dire ce que dit saint Athanase à un évêque de Corinthe, vos sentiments ne sont point ceux de l'Eglise orthodoxe, et nos
13 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
te et rien d’étudié, où la douceur et la véhémence, les images et les sentiments , le ton philosophique et le langage populaire son
sonne… Qu’on n’attribue donc pas au théâtre le pouvoir de changer des sentiments ni des mœurs, qu’il ne peut que suivre et embelli
s admire encore, c’est plus par honte de s’en dédire, que par un vrai sentiment de leurs beautés. » M. Rousseau a-t-il pu croire,
les faiblesses malheureuses y font naître la pitié et la crainte. Les sentiments qui de leur nature peuvent être dirigés au bien e
e Caton : colluctantem cum aliqua calamitate. D’ailleurs la pitié, ce sentiment si naturel et si tendre, nous touche plus que l’a
ménagées, quand on voit l’âme de Phèdre ou de Médée agitée des mêmes sentiments qui s’élèvent en nous, susceptible des mêmes reto
e, qui ne dure pas plus que l’illusion qui l’a produite ; un reste de sentiment naturel étouffé bientôt par les passions, une pit
une Mère d’avoir les entrailles de Mérope ; à une épouse d’avoir les sentiments d’Inès ! De quel public nous parlez-vous ? Si je
sonnes. Par exemple, en ne supposant à Andromaque et à Mérope que les sentiments naturels d’une mère, c’en est assez du danger de
é de cette sorte de spectacle est de nourrir et d’exercer en nous les sentiments d’humanité qu’il réveille ; car je compte pour tr
ir ce qui regarde la Comédie, les Mœurs des Comédiens, et l’Amour, ce sentiment si naturel et si dangereux, qui est l’âme de nos
à ce que Molière attaque dans le Misanthrope ; et pour le ramener aux sentiments de l’humanité compatissante, il lui fait voir qu’
l s’était voulu peindre lui-même. » Confrontons ce témoignage avec le sentiment de M. Rousseau. « Ayant à plaire au public, Moliè
t les peintures sont froides, les vers lâches, le coloris faible, les sentiments fades, l’intrigue languissante, les caractères ma
…. Les impressions vertueuses en déguisent le danger, et donnent à ce sentiment trompeur un nouvel attrait, par lequel il perd ce
e, au tendre et vertueux amour que nous ressentons avec lui. Comme le sentiment de l’amour n’est pas toujours violent et passionn
tion des personnages, et les intérêts qui lui sont opposés ; comme ce sentiment le plus naturel, le plus familier dans tous les é
uvernement d’Athènes, n’y fût point admis au théâtre ; et que ce même sentiment , qui est d’un si grand poids dans nos mœurs, soit
lle de n’en point avoir. Il est aisé de reconnaître l’injustice de ce sentiment , etc. » (Fléchier, Oraison funèbre de Madame de M
petit mal ; cependant si les femmes étaient naturellement privées du sentiment du beau, elles pourraient l’être du sentiment du
aturellement privées du sentiment du beau, elles pourraient l’être du sentiment du vrai, du juste et de l’honnête ; et cette prop
s moins délicats que nous, le coup d’œil ou l’oreille moins juste, le sentiment en général plus lent ou plus confus ? Est-ce l’ex
enséance, disputer le même avantage à personne. Mais supposons que le sentiment soit plus faible dans les femmes que dans les hom
s’exerce à tempérer dans les hommes cette fougue, cette véhémence de sentiment que les femmes n’ont pas, la vertu ne fait donc e
mes avec les femmes. M. Rousseau n’entend pas qu’elles nous ôtent les sentiments du courage et de l’honneur. « Les femmes, dit-il,
avaient également fait et reçu les avances, le plus doux de tous les sentiments eût à peine effleuré le cœur humain, et son objet
e intéressants ; de faire en sorte qu’on les partage ; d’asservir les sentiments avant d’attaquer la personne. Ce n’est pas assez
pas prudent de s’en tenir à cette règle. M. Rousseau admet, dans les sentiments de l’homme en société, une moralité inconnue aux
orise, est nuisible à la société. D’abord, observons dans l’amour des sentiments très distincts, qu’il est bon de ne pas confondre
té, qu’autant qu’il se mêle confusément, et comme à notre insu, à des sentiments plus purs et plus nobles : ces sentiments sont l’
t comme à notre insu, à des sentiments plus purs et plus nobles : ces sentiments sont l’estime, la bienveillance, la douce et tend
e qu’il faut l’attribuer ? L’amour vertueux est, comme je l’ai dit un sentiment composé du physique et du moral, mais dans lequel
licate ; je dis l’âme, et l’on m’entend bien : or, la délicatesse des sentiments en garantit l’honnêteté. Un caractère de cette tr
s intéressant, prend soin de réunir dans une émotion commune tous les sentiments vertueux qui doivent se combiner ensemble. Ainsi
inévitables : si l’idée de l’innocence embellit quelques instants le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’e
ur et l’ivresse, et nous sommes bien loin encore de cette vivacité de sentiment , qui, mutuelle entre les deux sexes, fait le char
agances dont nous sommes témoins, y en a-t-il une entre mille dont le sentiment de l’amour soit la source ? Ce n’est point le cœu
issante au rôle d’une amante adorée, enfin l’harmonie et l’accord des sentiments vertueux et tendres qu’elle exprime, avec le cara
aisies, très peu de passion. Et quand les hommes seront capables d’un sentiment délicat et vif, ils n’auront pas à redouter la sé
aît la bonté des mœurs de Nanine ; « où l’honneur, la vertu, les purs sentiments de la nature sont préférés à l’impertinent préjug
reconnaîtrez, lui dirait-il, une femme honnête à ses principes, à ses sentiments , au caractère de son amour. Si elle est plus occu
est pas un dans nos mœurs, et que le cœur doit prendre parti pour un sentiment naturel contre une opinion nationale. Que le Cid
tus de cesser de l’être. C’est par principe qu’on l’admire, c’est par sentiment qu’on le plaint. « L’amour séduit, ou ce n’est pa
énice, j’oublie qu’elles étaient vertueuses, qu’elles ont sacrifié le sentiment le plus cher de leur âme, l’une à la religion de
, quel est le caractère dépravé qui change en affection criminelle le sentiment que viennent d’exciter en lui la bonté, la candeu
r, de le disposer à l’amour, en l’accoutumant à mépriser ce qu’un tel sentiment a de vicieux, à craindre ce qu’il a de funeste, à
né qui détache l’âme de ses devoirs, et qui en rompe les liens : tout sentiment vif les relâche ; l’amitié, le sang et l’amour tr
ne mette point de lanternes ; mais laissez-nous désirer qu’à Paris le sentiment le plus doux de la nature, prenne la place de la
nication progressive des saines idées, et l’impression habituelle des sentiments vertueux ; en un mot, pour cultiver et nourrir le
pour faire parler Cornélie et César, après s’être abaissée jusqu’aux sentiments de la plus lâche trahison pour faire parler Achil
l’intérêt qu’elles lui inspirent leur sert comme de mordant. Mais les sentiments qu’on exprime avec horreur, le rôle qu’on méprise
x à présumer de sa conduite et de ses mœurs, que les principes et les sentiments dont elle est habituellement affectée, lui éclair
’admire ; et s’il m’est échappé quelque trait qui fasse douter de ces sentiments , je le désavoue et le condamne. Du reste, il est
14 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
conviens qu’il est des esprits qu’une chaîne régulière d’idées et de sentiments doit fatiguer. L’esprit a son libertinage et son
poli, qui joint à la décence des mœurs une intelligence épurée et un sentiment délicat des bonnes choses, mais qui lui-même n’a
la raison, pourquoi craindre d’étendre les lumières et d’ennoblir les sentiments d’une multitude de citoyens, dont la profession m
s, dont la profession même exige le plus souvent des vues nobles, des sentiments honnêtes, un esprit cultivé ? On n’a donc nul int
15 (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32
ssent sa beauté par une éloquence étudiée, changeraient sans doute de sentiment s’ils pouvaient voir combien les hommes d’aujourd
otre auteur trouve que la morale en aurait été bien plus belle et les sentiments plus chrétiens, si ce jeune éventé se fût retiré
abile homme et plein d’esprit, je vous conseille en ami de changer de sentiment . Puisque Dieu lit dans le fond de l’âme, vous dev
nce béatifique, jusqu’à ce que ses héritiers l’en eussent délivré. Ce sentiment était d’un homme de bien, vous en auriez été tout
nt que son maître. Vous auriez bien plus meilleure grâce de blâmer un sentiment criminel et des lâches transports que vos oreille
ssi injuste que nuisible, il fit voir l’innocence et la pureté de ses sentiments par un discours le mieux poli et le plus coulant
celle dont j’ai traité, j’aurais eu lieu d’appréhender que, comme le sentiment des ignorants est toujours différent de celui des
sera pas plutôt aperçu que les gens bien sensés ne sont point de son sentiment , lorsqu’il prétend que vous soyez impie, qu’il va
16 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
urs de Junie, de Britannicus et de Néron, entrelassés avec les grands sentiments qu’Agrippine, Burrhus et Néron même font paraître
fait lui-même la critique de l’amour, indigne de traverser les beaux sentiments qui animent Cinna. Je dis la même chose de la Scè
ins. Je souhaiterais donc qu’entre Æmilie et Cinna il n’y eût que des sentiments d’une véritable amitié et d’une parfaite confianc
s sentiments d’une véritable amitié et d’une parfaite confiance ; ces sentiments suffiraient pour les unir dans le choix des moyen
njurés, et propose à Cinna de donner la main à Æmilie, les véritables sentiments de leur cœur se développant tout à coup, ils se l
, sont indécents dans une fille bien née ; ils blessent également les sentiments qu’on doit à sa Patrie, et ceux que la bienséance
le Poète avait donné à cette Vestale un caractère convenable, et des sentiments d’une vertu sublime, il en aurait fait le personn
ou l’horreur du vice, ou l’amour de la vertu ; et c’est l’effet de ce sentiment , qui constitue la catastrophe. La Tragédie de Gét
ec le caractère odieux de Caracalla. La catastrophe, c’est-à-dire les sentiments de haine et d’horreur qu’on concevra contre l’Aut
la Scène une fille d’Eurimaque Roi de Samos : par là il affaiblit le sentiment de vengeance dans Télémaque contre le tyran de sa
assion à Télémaque, et en ne mettant dans le cœur d’Eurimaque d’autre sentiment que celui de l’amour pour Pénélope, et de la poli
. Il me paraît, au reste, que cette Tragédie prouve la probabilité du sentiment que j’ai proposé, au sujet de la catastrophe dans
Romulus et Hersilie, je trouve du côté de Romulus des expressions de sentiment vives et tendres, qui me paraissent devoir être s
17 (1675) Traité de la comédie « XVII.  » pp. 297-299
toujours sur ces trois passions, et de les remplir ainsi d'amours, de sentiments d'orgueil, et des maximes de l'honneur humain. C'
par la même corruption d'esprit qu'on entend sans peine ces horribles sentiments d'une personne qui veut se battre en duel contre
un tel outrage. Meurs ou tue. » Et cependant en les considérant ces sentiments selon la raison, il n'y a rien de plus détestable
18 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
emnon, et Clytemnestre m’intéressent bien davantage, et ce sont leurs sentiments qui m’ont touché. CLEARQUE. J’en tombe d’accord
les si peu naturels et des descriptions si basses, et de l’autre, des sentiments si héroïques, des passions si tendres, et des pen
quand il est violent, n’est-ce pas vouloir le bannir tout à fait ? Ce sentiment me paraît encore plus austère que celui d’Achille
x. Ceux qui se plaisent à ces livres, entrent insensiblement dans les sentiments des personnes dont ils lisent les aventures, et c
du Valet ou du Bourgeois. Mais quand on voit un Prince dont tous les sentiments sont généreux, et toutes les actions honnêtes ; l
tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personnes bien fai
enfants, ou d’un frère envers son frère, ne saurait produire que des sentiments vertueux : la haine, l’ambition, la vengeance, la
’Achille ? Achille lui-même ne vous a-t-il pas autant engagé dans ses sentiments , quand il suit ce que sa gloire lui inspire, que
urait été que pour faire voir qu’il avait du crédit dans l’Armée ? Ce sentiment pouvait produire le même effet que l’Amour, et il
qu’à ce qu’il fasse une pièce de cette nature, je demeurerai dans mon sentiment , et je n’en changerai qu’après avoir vu exécuté h
ccasion à ces beaux Vers qui obligent de se récrier, et à ces tendres sentiments qui tirent les larmes des yeux de tout le monde.
pour parler autrement. Cependant je ne suis pas tout à fait de votre sentiment , quand vous dites que tout ce qui frappe les espr
les plus augustes de nos Mystères ; et je suis toujours dans le même sentiment pour ce qui est de la représentation de ces chose
ure de ces Héros je ne sais quoi au-delà du naturel ; on trouve leurs sentiments trop relevés et trop merveilleux, et toute leur c
urrait désirer la gloire, et être délicat sur sa réputation ; car ces sentiments naturels étant combattus par sa Religion pourraie
Tragédie, pourvu qu’elle soit traitée avec art. Et j’approuve fort le sentiment d’un de nos plus excellents Poètes, qui dit dans
edire dans l’Argélie al, que nous vîmes l’an passé ensemble, dont les sentiments et les vers sont fort beaux. Je ne doute pas que
nter les tendresses de l’amour, il pourrait se donner tout entier aux sentiments Héroïques ; car c’est là proprement son caractère
, A. Pralard, 1671, et la réponse que lui apporte Du Plaisir dans les Sentiments sur les lettres et sur l’histoire, avec des scrup
19 (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -
une autre forme et pour le second, je ne sais si cette enchaînure des sentiments des Docteurs de l’Eglise, avec l’Histoire du Théâ
e Lettre m’a donné : car outre que tout le monde doit être édifié des sentiments humbles et chrétiens dont elle est pleine, je voi
re imprimer. Plusieurs personnes éclairées ne sont pas en cela de son sentiment  : Elles trouvent que ces Discours sont très solid
20 (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292
au plus fort. Je n’ai garde de me jouer à mon Maître, je connais vos sentiments pour des sentiments puisés dans le sanctuaire de
ai garde de me jouer à mon Maître, je connais vos sentiments pour des sentiments puisés dans le sanctuaire de la droite raison ; i
que j’use de mon privilège, dès que j’ose vous soutenir, contre votre sentiment , que le Poème Dramatique n’est pas une Poésie ind
ue à guérir de l’amour, pourvu qu’on n’y répande point d’images ni de sentiments voluptueux, et que si quelqu’un malgré cette préc
contraire au vôtre, à l’égard du Poème Dramatique ; j’ose glisser mon sentiment à la faveur du sien. J’en reviens toujours à mon
véritablement outrée de douleur. L’Auditeur s’unit d’affection et de sentiment à cette pauvre forcenée ; on n’est point surpris
21 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9
te que le prétend la dissertation, il faudra encore approuver que ces sentiments dont la nature corrompue est si dangereusement fl
ue du chant et du spectacle, sans songer aux sens des paroles, ni aux sentiments qu’elles expriment : car c’est là précisément le
ouceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense ; et plaisent sans
22 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
qui triomphe à chaque instant de lui-même. Et si ce Grand pénétré des sentiments qu’il a puisés au pied de l’Autel, va porter dans
? Il tourne ses regards vers quelque homme puissant dont il sonde les sentiments & les pensées. Jaloux d’un pareil appui, il s
ont pénétré jusques dans le sein des plus augustes familles. Ici, les sentiments ont déchu de leur pureté, de leur élevation &
, les fameux héros de la Grece & de Rome, si l’élevation de leurs sentiments n’a aucun pouvoir sur vos ames ? Nous pensions qu
gement. Les Auteurs excités par une noble émulation, échauffés par le sentiment de la vertu, consacreroient leurs talents à sa gl
23 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15
, en tire des larmes, & que celui, qui pique le cœur, y excite un sentiment de haine & de colere, qu’il verra bientôt écl
ndis qu’ils perseverent en cet emploi. Il cite en confirmation de son sentiment un beau passage de S. Cyprien : « Vous m’avez (di
t, à Communione separari. Conc. Arel. A. 314 Can. 4. Tel fut aussi le sentiment de tous les Peres du quatriéme siécle, qui se tro
que ce fût, & Pont hautement qualifié de peché. Tel est aussi le sentiment des Predicateurs dans la Chaire, & des Direct
onneur de connaître, je sçai ce qu’ils jugent en ce point : & mon sentiment ne sçauroit qu’y être conforme. Je me croirois co
24 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
rités, et je ne vois pas où l’on en peut prendre pour prouver que les sentiments qu’un corps professe et sur lesquels il se condui
encore que vous n’attribuez point à tout le corps ecclésiastique les sentiments dont vous parlez ; mais vous les attribuez à plus
rejeter les peines éternelles, qu’ils vous ont confié là-dessus leurs sentiments particuliers : mais si c’était en effet leur sent
-dessus leurs sentiments particuliers : mais si c’était en effet leur sentiment , et qu’ils vous l’eussent confié, sans doute ils
isant. Voilà, Monsieur, les raisons qui m’empêcheraient de blâmer ces sentiments dans d’équitables et modérés Théologiens, qui de
un devoir envers ma Patrie, et qu’au moins, si je me trompe dans mon sentiment , cette erreur ne peut nuire à personne. Au premie
it naturellement. Ainsi l’Auteur ne fait encore en cela que suivre le sentiment du public ; et alors ces passions de rebut sont t
plus. Qu’on n’attribue donc pas au Théâtre le pouvoir de changer des sentiments ni des mœurs qu’il ne peut que suivre et embellir
es admire encore, c’est plus par honte de s’en dédire que par un vrai sentiment de leurs beautés. On dit que jamais une bonne Piè
ion. Le plus souvent, au contraire, son but est d’exciter en nous des sentiments opposés à ceux qu’elle prête à ses personnages. I
e et qui reviennent si souvent, sont-elles bien propres à modérer nos sentiments au besoin ? Pourquoi l’image des peines qui naiss
-on point les gens de bien, ne haïssait-on point les méchants, et ces sentiments sont-ils plus faibles dans les lieux dépourvus de
nt et sans verbiage par quels moyens il pourrait produire en nous des sentiments que nous n’aurions pas, et nous faire juger des ê
intérêt, mais seulement pour s’en prévaloir. L’amour du beau12 est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-m
t de Scènes ; l’auteur ne l’y porte pas, il l’y trouve ; et de ce pur sentiment qu’il flatte naissent les douces larmes qu’il fai
tirons aucun profit : mais quand notre intérêt s’y mêle, bientôt nos sentiments se [corrompent ; et c’est alors seulement que nou
e, qui ne dure pas plus que l’illusion qui l’a produite ; un reste de sentiment naturel étouffé bientôt par les passions ; une pi
it à la Romaine. Voilà donc à peu près à quoi servent tous ces grands sentiments et toutes ces brillantes maximes qu’on vante avec
’il est homme et malheureux. Il me semble aussi que par cela seul, le sentiment qu’il excite est extrêmement tendre et touchant :
s’irrite des fautes de ceux-ci, et ne dit jamais rien aux autres. Ces sentiments du Misanthrope sont parfaitement développés dans
on le dit-il ?18 Quand, outré d’avoir vu son ami trahir lâchement son sentiment et tromper l’homme qui le lui demande, il s’en vo
e fierté de caractère qui ne laisse prise au fond de son âme qu’à des sentiments dignes de l’occuper. Ce n’est pas que l’homme ne
e appareil de la mort. Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la Nature, sont joués dans cette odieuse scène
uations prises dans des intérêts d’Etat qu’on ne connaît plus, et aux sentiments naturels et simples qui ne touchent plus personne
ent d’inspirer des passions criminelles, mais de disposer l’âme à des sentiments trop tendres qu’on satisfait ensuite aux dépens d
epoison ? Mais si l’idée de l’innocence embellit quelques instants le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’e
vait-elle de répréhensible ? Rien sans doute : elle annonçait même un sentiment louable. Mais les chastes feux de la mère en pouv
sition d’esprit le Spectateur voit-il commencer cette Pièce ? Dans un sentiment de mépris pour la faiblesse d’un Empereur et d’un
un charme secret, même pour les cœurs corrompus : et la preuve que ce sentiment n’est point l’ouvrage de la Pièce, c’est qu’ils l
dans un coin de le terre ; qu’une Scène si touchante soit animée des sentiments tendres et pathétiques que le sujet fournit et qu
ne : puisqu’il ne se donne la mort que pour se délivrer du plus cruel sentiment qui puisse entrer dans un cœur humain, le remords
plus intéressant par ses malheurs même. On se dit, malgré soi, qu’un sentiment si délicieux console de tout. Une si douce image
accueilli dans ses amours ; de faire toujours approuver au public les sentiments de sa maîtresse ; et de donner à la tendresse tou
rées ; impressions qui même en déguisent les dangers, et donnent à ce sentiment trompeur un nouvel attrait par lequel il perd ceu
’est par l’opinion publique. Si nos habitudes naissent de nos propres sentiments dans la retraite, elles naissent de l’opinion d’a
affaires qui passent par-devant eux, ils jugent moins sur leur propre sentiment que sur la volonté du Prince. Alors il n’y avait
u flétris selon la conformité ou l’opposition de leur vie ou de leurs sentiments aux principes de l’honneur établis dans la Nation
ient par nos soins autant de modèles de vertu. Cependant par égard au sentiment de ceux de mes compatriotes qui ne voient d’autre
taient les seuls hommes libres par nature,33 se rappelait avec un vif sentiment de plaisir ses anciens malheurs et les crimes de
spirer aux Grecs une ardente émulation, et d’échauffer leurs cœurs de sentiments d’honneur et de gloire. C’est au milieu de cet im
onctions de son état. Mais un Comédien sur la Scène, étalant d’autres sentiments que les siens, ne disant que ce qu’on lui fait di
ser. N’est-il pas plaisant qu’il faille dire pourquoi j’ai honte d’un sentiment naturel, si cette honte ne m’est pas moins nature
sentiment naturel, si cette honte ne m’est pas moins naturelle que ce sentiment même ? Autant vaudrait me demander aussi pourquoi
e sentiment même ? Autant vaudrait me demander aussi pourquoi j’ai ce sentiment . Est-ce à moi de rendre compte de ce qu’a fait la
uyeuse liberté ne se fussent jamais irrités, le plus doux de tous les sentiments eût à peine effleuré le cœur humain, et son objet
s pudeur est coupable, et dépravée ; parce qu’elle foule aux pieds un sentiment naturel à son sexe. Comment peut-on disputer la v
entiment naturel à son sexe. Comment peut-on disputer la vérité de ce sentiment  ? Toute la terre n’en rendît-elle pas l’éclatant
ce. Si la pudeur était un préjugé de la Société et de l’éducation, ce sentiment devrait augmenter dans les lieux où l’éducation e
dans son espèce les premiers rapports de la Société pour donner à ses sentiments une moralité toujours inconnue aux bêtes. Les ani
ier l’une de ses plus charmantes images. Quand on pourrait nier qu’un sentiment particulier de pudeur fût naturel aux femmes, en
n’ai pas besoin de montrer comment d’un état déshonorant naissent des sentiments déshonnêtes, ni comment les vices divisent ceux q
upations50 : agréables, si l’on veut, mais petits et froids comme nos sentiments , ils ont pour tout mérite ce tour facile qu’on n’
n’ont plus d’amants ; et le pis est que les premiers, sans avoir les sentiments des autres, n’en usurpent pas moins tous les droi
aits mis en plaisanterie. Quelles leçons pour un Peuple dont tous les sentiments ont encore leur droiture naturelle, qui croit qu’
t sujet soi-même. L’amour de l’humanité, celui de la patrie, sont les sentiments dont les peintures touchent le plus ceux qui en s
convenable à tous les hommes : c’est plutôt comme supplément des bons sentiments que comme bon sentiment lui-même qu’on peut l’adm
mes : c’est plutôt comme supplément des bons sentiments que comme bon sentiment lui-même qu’on peut l’admettre ; non qu’il ne soi
c’est sous le ciel qu’il faut vous rassembler et vous livrer au doux sentiment de votre bonheur. Que vos plaisirs ne soient effé
sentir. Non, il n’y a de pure joie que la joie publique, et les vrais sentiments de la Nature ne règnent que sur le peuple. Ah ! D
ne, et de plus, chacun a sa propre raison qui le détermine ; ainsi ce sentiment ne mène point au Scepticisme : mais aussi les bor
vérité de bonne foi, je ne sais point déguiser ce qui fait contre mon sentiment  ; et ce n’est pas à une femme, mais aux femmes qu
iponnerie. Leur métier qui les occupe beaucoup et leur donne même des sentiments d’honneur à certains égards, les éloigne d’une te
cette audace de l’insolence et de la brutalité ; car rien ne part de sentiments plus opposés, et n’a d’effets plus contraires. Je
dre intéressants, de faire en sorte qu’on les partage, d’asservir les sentiments avant d’attaquer la personne. Ce n’est pas encore
25 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
ns chacun : rien n’est plus certain que ce que nous sentons, et notre sentiment est la chose la plus constante, qui existe vérita
isme, elles sont tout aussi véritablement rouges pour moi. Les divers sentiments , que nous avons de la nature des choses, peuvent
nnie, est la preuve caractéristique de la plus honteuse ignorance. Le sentiment des autres, dans quelque nombre qu’ils soient, es
ne lumière qui échauffa mon cœur, qui y fit éclore une autre forme de sentiments  : il semblait que j’acquérais un nouvel être : il
26 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVI. Sentiment de Saint Antonin. » pp. 93-96
XXVI. Sentiment de Saint Antonin. Après Saint Thomas, le docteu
air ; et si Saint Antonin n’a pas prévu le cas de nos comédies ni les sentiments de l’amour profane dont on fait le fond de ces sp
ec tous les malheureux avantages de leur sexe. Que si on ajoute à ces sentiments de Saint Antonin, les conditions qu’il exige dans
27 (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -
ponse au Théologien qui la défend, avec l’Histoire du Théâtre, et les sentiments des Docteurs de l’Eglise depuis le premier siècle
eut être permise, ou doit être absolument défendue V. La Préface des sentiments de l’Eglise et des Pères sur la Comédie, in-12, 1
rage, et l’a rendu plus méthodique et plus exact. V. La Préface des sentiments de l’Eglise et des Pères sur la Comédie, in-12, 1
28 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
ugeons des autres par nous-mêmes, parce que nous croyons toujours nos sentiments et nos inclinations fort raisonnables. Il continu
quoi le père se mettant en colère, la Suivante survient, qui dit son sentiment là-dessus comme on peut penser. Le Père s’emporte
dit à Panulphe qu’il est bien aise de le rencontrer pour lui dire son sentiment sur tout ce qui se passe, et pour lui demander « 
ouffrir une telle confusion : qu’au reste il peut bien juger par quel sentiment il avait demandé de le voir en particulier, pour
crient ici ces Messieurs dont j’ai pris à tâche de vous rapporter les sentiments , tant il est vrai, disent-ils, que le Prince est
et utilement qu’on le fasse ! Je ne feins pas de vous avouer, que ce sentiment me paraît un des plus considérables effets de la
’erreur, c’est-à-dire de ce qui manque de Raison, c’est proprement le sentiment par lequel nous jugeons quelque chose ridicule. O
sance qui arrive à l’âme produit nécessairement dans l’entendement un sentiment d’estime ou de mépris, comme dans la volonté un m
d’une entreprise amoureuse, afin qu’elle réussisse : et parce que le sentiment du Ridicule, étant le plus froid de tous, amortit
e et bénigne chaleur qui doit animer l’âme dans ces occasions. Que le sentiment du Ridicule soit le plus froid de tous, il paraît
a quelque teinture de passion ; donc il n’y a rien de plus opposé au sentiment passionné d’une joie amoureuse, que le plaisir sp
e, comme les experts le peuvent témoigner : et tout cela parce que le sentiment du Ridicule est le plus choquant, le plus rebutan
est le plus choquant, le plus rebutant, et le plus odieux de tous les sentiments de l’âme. Mais s’il est généralement désagréable,
que comme il n’y a rien qui nous plaise tant à voir en autrui, qu’un sentiment passionné ; ce qui est peut-être le plus grand pr
rien qui déplaise plus que la froideur et l’apathie qui accompagne le sentiment de ridicule, surtout dans une personne qu’on aime
tes comme lui ; car il n’en est point qui voulût avouer en public les sentiments qu’il déclare en particulier à une femme qu’il ve
dre : ce qu’il faudrait qui fût, pour qu’il fût vrai de dire, que ses sentiments de tête-à-tête n’ont aucune disconvenance avec ce
que nous croyons que la raison doit régler tout. Or ce mépris est un sentiment relatif de même que toute espèce d’orgueil, c’est
ent qu’excite le Ridicule dans ceux qui le voient ; et comme ces deux sentiments sont fondés sur les deux plus anciennes et plus e
t la complaisance dans les maux d’autrui, il n’est pas étrange que le sentiment du Ridicule soit si fort, et qu’il ravisse l’âme
n il ne faut pas, pour dernière objection, qu’on me dise que tous les sentiments que j’attribue aux gens, et sur lesquels je fonde
29 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Approbation qui peut servir de Preface. » pp. -
é par ceux qui assistent à la Comedie ; que ces spectacles otent tout sentiment de pieté ; qu’ils sont dangereux à l’égard de tou
Christianisme à l’égard de ces sortes de divertissemens. Tel est mon sentiment , & celui de plusieurs Theologiens, de cette D
30 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
mais le danger y est plus grand. Cette politesse, cette élévation de sentiments , ces grandes leçons pour les mœurs, sont des fleu
es riantes et agréables ; ses manières séduisantes affectent l’âme de sentiments qui lui sont toujours favorables. Tantôt il excit
et sans empressement Suivre ce que l’usage y fait de changement. Mon sentiment n’est pas qu’on prenne la méthode De ceux qu’on v
clater en tous lieux L’esprit contrariant qu’il a reçu des Cieux ? Le sentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire ; Il prend
s, Qu’il prend contre lui-même assez souvent les armes ; Et ses vrais sentiments sont combattus par lui, Aussitôt qu’il les voit d
ntraire. En les examinant de plus près, on les verra n’offrir que des sentiments dangereux, surtout pour la jeunesse. Sans parler
du bien, permettre aux jeunes filles. » Inspirer à la jeunesse les sentiments du monde, inviter un sexe fragile à la coquetteri
rents à seconder ses intentions ; voilà ce qu’on appelle élévation de sentiments , grandes leçons, politesse. D’un autre côté, il n
t soutenus, ou par des prédications saintes et éloquentes, ou par des sentiments d’honneur naturels, ou par une éducation avantage
es. En vain le Théâtre se glorifie-t-il d’offrir maintenant de grands sentiments . Qu’est-ce au fond que ces grands sentiments ? De
rir maintenant de grands sentiments. Qu’est-ce au fond que ces grands sentiments  ? Des saillies d’amour-propre et de vanité, des m
sur des intrigues amoureuses ; on y apprend à connaître ce malheureux sentiment dans tous ses degrés, dans tous ses caprices, à l
point un raisonnement outré ; l’expérience confirme tous les jours le sentiment de M. Nicole. Combien de jeunes gens, s’ils voula
oujours heureux, du moins dans les Comédies ; il y est peint comme un sentiment naturel, souvent comme une vertu. Elles y voient
vraient-elles pas leur penchant, et étoufferaient-elles leurs tendres sentiments  ? S’il en est dont le cœur soit neuf encore, il n
our l’inspirer ; on n’en parle que comme d’un vice, et non comme d’un sentiment permis, encore moins comme d’une vertu. On n’y vo
r bien différent de celui que l’on blâme dans les autres Comédies. Un sentiment aussi précieux que celui qui a fait naître l’Heur
dangereuse, qu’elle est plus pleine d’élévation, sinon de cœur et de sentiments , du moins d’esprit et de pensées. Sa modestie sur
tre, s’il enseigne le mal, est le pire de tous les Maîtres. A de tels sentiments sur la Comédie, reconnaît-on un Apologiste ? Le P
ce siècle, est-ce les détruire, que de dire qu’ils sont une suite des sentiments reçus dans l’Eglise ? au contraire c’est leur don
ntraire c’est leur donner plus d’autorité. C’est par une suite de ces sentiments reçus dans l’Eglise, que la Comédie est et sera t
a Comédie est et sera toujours condamnée ; c’est par une suite de ces sentiments qui ne varieront point, que, lorsque les Comédien
Saints et d’illustres personnages, ses complices, en leur prêtant des sentiments qu’ils n’ont jamais eus ? On a vu combien il s’ét
est dire : cet ouvrage n’est pas bon, parce qu’il est contraire à mes sentiments  ; car cela ne veut pas dire autre chose. Comment
éponse au Théologien qui la défend, avec l'Histoire du Théâtre et les sentiments des Docteurs de l'Église depuis le premier siècle
31 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
, dont nous prenons l’habitude, sont-elles bien propres à modérer nos sentiments au besoin ? Pourquoi l’image des peines qui naiss
s tendres, délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n’est plus capable de se retenirv. Le mal qu’on r
poison ! Mais, si l’idée de l’innocence embellit quelques instants le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’e
avait-elle de répréhensible ? Rien sans doute, elle annonçait même un sentiment louable ; mais les chastes feux de la mère pouvai
sans passions, parce qu’il ne lui est pas donné d’ôter à son âme les sentiments du plaisir et de la douleur, qui sont les princip
de l’amour, ou on les augmente. La force de l’intérêt, la chaleur du sentiment , le feu de l’action, les ornements de la poésie,
rs ; qui ne sentent plus rien, pour avoir trop épuisé toute espèce de sentiments et de voluptés ; qui ne s’aperçoivent plus des éc
32 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
seulement par récréation. La cinquième Classe, est une Exposition des sentiments des Jurisconsultes, qui comparent les Comédiens à
que d’y assister est un péché mortel. La sixième Classe, contient les sentiments des savants Païens, savoir, de Platon, d’Aristote
l Monaco assure que tous les Auteurs qu’il a lus sur ce sujet sont du sentiment qu’il y a péché mortel pour les Comédiens, parce
es hommes et les femmes y sont parées : les expressions même de leurs sentiments conformes ou différents pour approuver ou désappr
a à la Comédie qu’à dessein d’y voir, ou d’y être vu. Il confirme son sentiment en plusieurs endroits par celui de del Monaco : i
naco : il loue l’Ouvrage de ce savant Sicilien, et la solidité de ses sentiments qui sont d’autant plus à suivre, qu’il avait écri
voient représenter ; et il compare ensuite tout cela avec la vie, les sentiments et les devoirs d’un véritable Chrétien. Il attaqu
33 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
este rien de neuf, rien qui tienne du prodige. D’ailleurs quel est le sentiment qu’elle inspire ? L’admiration : comme c’est un m
ssion à une marche apprêtée ; mais où la vérité trouve ses graces, le sentiment son ton, l’esprit son jeu, la nature ses accens.
ns : envain la mesure est-elle parlante ; elle n’a jamais la force du sentiment  : inutilement les traits sont animés ; ils n’ont
tant de caractéres dont chacun porte l’idée en quelque sorte & le sentiment en soi ; tout le monde sçait leur langage, &
; délicat : quel fond de génie un talent décidé suppose ? Quel ton de sentiment  ! quel esprit de vérité & quelle intelligence
s idées s’animer comme la toile sous le peinceau : sous ses accens le sentiment éclater, comme les traits sous les touches : sous
vrai semblance, c’est l’Interprête avec l’Auteur. Mais en matiere de sentiment , la chose n’est pas aisée, tout conspire à nous t
essions, de la chaleur à ses mouvemens, de l’éloquence à ses tons, du sentiment à son geste. Il a fait sa besogne : c’étoit de je
re ; c’est là que tout s’anime & prend vigueur : l’idée parle, le sentiment éclate ; gestes & tous : tout fait rolle. Ce
ltés différentes attachées à l’art de la représentation. Le génie, le sentiment & l’intelligence, quoique très-importans, ont
à dit, ce sont autant d’objets d’étude particuliere, des choses où le sentiment seul n’initie point, même où l’esprit éclaire peu
talent & de fécondité qu’elle n’en a. Comme ce sont des choses de sentiment , & qu’en cette matiere, l’expérience est touj
ités ; mais aux talens quel est leur tribut ? l’admiration : & ce sentiment va t-il jamais sans des égards profonds, des ména
lair continuel, qui en fait de connoissance éblouit, & en fait de sentiment , pénétre. Le monde encore une fois fournit-il des
e en traits d’élévation, la Comédie en points de délicatesse & de sentiment . Il n’y a pas jusqu’au genre lyrique, quoique moi
ion : il n’est rien qui ne conspire à réveiller chez-nous ce fonds de sentiment qui s’endort On ne voit point un beau modéle sans
our délicat ; les sanglots, subjuguent le plus inhumain. Oui ce noble sentiment séme en quelque sorte dans tous les cœurs l’intér
à nous partissions pour nous enflammer ; mais c’est que par ce ton de sentiment qu’il éléve & qu’il échauffe dans notre ame,
34 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « TABLE DES CHAPITRES ET DES SECTIONS. »
aite en Sorbonne, sur la Comédie. page 86 Section vii. Réfutation des Sentiments relâchés. page 89 Section viii. Discours sur la C
lexions sur la Comédie, par Mr l’Evêque de Meaux. page 99. Section x. Sentiments de l’Eglise. page 104 Section xi. Réponse à la Pr
35 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVIII.  » p. 474
sont pleines ne nuisent point, parce qu'on n'y va pas pour former ses sentiments , mais pour se divertir: car elles ne laissent pas
sprit y étant transporté et tout hors de soi, au lieu de corriger ces sentiments , s'y abandonne sans résistance, et met son plaisi
36 (1675) Traité de la comédie « XVIII.  » pp. 300-301
sont pleines ne nuisent point; parce qu'on n'y va pas pour former ses sentiments , mais pour se divertir: car elles ne laissent pas
sprit y étant transporté et tout hors de soi, au lieu de corriger ces sentiments s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir
37 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
e, qui ne dure pas plus que l’illusion qui l’a produite ; un reste de sentiment naturel, étouffé bientôt par les passions ; une p
l’âme sous le nom de sensibilité, et à traiter d’hommes durs et sans sentiment ceux en qui la sévérité du devoir l’emporte en to
s héroïques consacrées par de vieilles fables ou histoires ; de beaux sentiments , qui ne sont à bien dire que des saillies extrava
grandeur ; des personnages qui, par leur caractère, leur rang, leurs sentiments et leurs exploits, réveillent au fond de l’âme et
sprit le spectateur voit-il commencer la Bérénice de Racine ? Dans un sentiment de mépris pour la faiblesse d’un empereur et d’un
plus intéressant par ses malheurs mêmes. On se dit, malgré soi, qu’un sentiment si délicieux console de tout. Une si douce image
re-t-elle donc chez elle bien pénétrée des devoirs de son état et des sentiments qu’elle doit à son époux ? Quelles impressions pe
qu’ils songent que le charme des sens est un mauvais introducteur des sentiments vertueux. Si le théâtre a pu inspirer aux païens
38 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
 ; ce n’est qu’en le portant jusqu’à Dieu, et en le soutenant dans le sentiment de ses misères, par l’espérance d’une autre vie q
affaires sérieuses, il s’ensuit que nous y puisons insensiblement des sentiments extraordinaires et romanesques ; bientôt la tête
magine pas que, de ce que l’on ne va pas au spectacle pour former ses sentiments , mais bien pour se divertir, il s’ensuive que les
e l’un des dix mille individus qui y ont contribué : s’il a obéi à un sentiment de charité religieuse, et s’il en est résulté d’h
nnaître que les ouvrages dramatiques ne renferment un grand nombre de sentiments profanes, impurs et irréligieux, sentiments d’aut
erment un grand nombre de sentiments profanes, impurs et irréligieux, sentiments d’autant plus dangereux qu’ils sont revêtus des n
e perdre à notre cœur sa pureté primitive, en ébranlant nos meilleurs sentiments et en affaiblissant peu à peu notre éloignement p
s ; tout au contraire, leurs âmes s’y énervent et n’y puisent que des sentiments frivoles ou romanesques. N’oublions pas, d’ailleu
39 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVIII. Sentiment d’Aristote.  » pp. 66-68
XVIII. Sentiment d’Aristote. Quoique Aristote son disciple aimâ
ession »: maxime importante dans la vie, et qui donne l’exclusion aux sentiments agréables qui font maintenant le fond et le sujet
40 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
a différence & qui la rend proprement tragique. La terreur est un sentiment vif de sa propre faiblesse, à la vue d’un grand d
ltés : elle ne peut ni fuir le danger, ni s’y précipiter. Or c’est ce sentiment que produit dans Sophocle le malheur d’Œdipe. On
& produit en nous une compassion mêlée de terreur, (jointes à un sentiment qu’on pourrait presque nommer satisfaction) ; par
otion qui ne va point jusqu’à la douleur, parce que la douleur est le sentiment de la personne qui souffre ; mais qui reste au po
mpassion véritable (à raison de l’indignation qui a précédé, & du sentiment d’estime de nous-même, bien ou mal fondé, qui nou
41 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
si bien avec ce que nous éprouvons intérieurement, nous pénetre d’un sentiment délicieux. Dans nos assemblées nombreuses, la voi
, que son genie égale son audace, pourra-t-il jamais nous arracher un sentiment d’estime ? Si cela étoit à redouter, il faudroit
eur réussite, qu’à ces touchantes images qui rapellent à nos cœurs le sentiment de l’humanité. Les Anciens avoient des Héros , d
plus facilement. Essayons s’il ne seroit pas possible de découvrir le sentiment que doit exciter en nous l’action que vous prêtez
a haine pour les scélérats n’est pas l’ouvrage de l’Auteur ; c’est un sentiment qu’il ne fait que développer & fortifier en n
outrée d’un homme en qui la cupidité des richesses étouffe tout autre sentiment . L’Avare est puni trop doucement par le ridicule
aris peint & couvre de ridicule un homme défiant. La jalousie, ce sentiment odieux, qui produit quelquefois de si funestes ef
reprochez à notre Theatre d’avoir cherché à donner plus d’énergie au sentiment de l’amour, pour substituer aux situations prises
sujettir aux regles d’une morale pure, & d’indiquer l’usage de ce sentiment délicieux. Interrogez la nature, elle vous devoil
. Les spectacles ne disposent point à des sentimens trop tendres : le sentiment de l’amour est dans la nature de notre être : ils
entiment de l’amour est dans la nature de notre être : ils épurent ce sentiment  ; ils le dirigent vers un but légitime. C’est che
re presque toujours en fureur, & qui avilit la nature humaine. Ce sentiment délicat fortifié dans nos villes de l’Europe civi
es peindre ; mais dans le moment qu’il les fait agir, il n’y a que le sentiment qui puisse donner de la force à son expression. L
précédentes. Ce parallele nous montrera de quel poids est, pour votre sentiment , la différence qu’on doit mettre entre la honte q
dont on flétrit l’école de la sagesse & de la vertu ? Abjurons ce sentiment barbare plus digne des Huns & des Vandales qu
42 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
n’est pas jusqu’aux Comédies Anglaises qui n’inspirent quelquefois un sentiment de tristesse ; en même-tems qu’elles nous éxciten
tres. D’ailleurs, il convient beaucoup mieux de n’inspirer qu’un même sentiment aux Spectateurs ; faites leur éprouver ou la doul
n’est guères dans la nature de rire lorsqu’on est affecté de quelque sentiment de douleur ; & il n’est guères possible de s’
43 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53
ar conséquent reçues. Car comme nous avons dit auparavant, suivant le sentiment de plusieurs Docteurs anciens très considérables
est déjà établi : Mais ceux qui seront véritablement entrés dans les sentiments de l’Eglise, et qui seront animés de l’Esprit qui
s, par lesquelles ils donnent aux Chrétiens une liberté contraire aux sentiments de l’Eglise, et à l’esprit de leur profession. Ca
44 (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -
us grand et de plus magnifique. Il faut savoir choisir et ménager les sentiments de piété qui sont amenés par la matière, et il ne
fréquentes ni affectées, il faut qu’elles soient regardées comme des sentiments qui sont attachés aux caractères des Acteurs, et
te opposition d’intérêts et de devoirs, et un plus grand contraste de sentiments et de passions ? Quel plus digne sujet peut occup
45 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVII.  » pp. 471-473
oulent toujours sur ces trois passions; et de les remplir d'amour, de sentiments d'orgueil, et des maximes de l'honneur humain. C'
par la même corruption d'esprit qu'on entend sans peine ces horribles sentiments d'une personne qui veut se battre en duel contre
46 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
es maris et des femmes légitimes, le plus mince bourgeois, s’il a des sentiments , ne s’est pas encore avisé de se pourvoir à cette
un métier d’esclave, et jamais la pureté des mœurs ni la noblesse des sentiments n’ont dû les affranchir. Platon (de Legibus L. 7.
de la tache ineffaçable d’une infamie légale. Il faut que ces nobles sentiments de décence et de dignité qui caractérisaient les
b honestate remota. » On cite quelquefois à l’honneur du théâtre les sentiments de Cicéron pour Roscius. Cet homme illustre, que
mer, et par une espèce de prodige avait conservé de la probité et des sentiments . Ce cas d’ailleurs est si rare ! Un homme de cond
une charge et une Actrice. Voilà l’homme. La loi que l’on viole, les sentiments qu’on combat par les œuvres, sont-ils moins certa
et bien sûrs d’y trouver de grandes maîtresses dans les mystères, des sentiments et des plaisirs, se croiraient heureux d’apporter
s votre Bénédicite », et s’en alla. Il mourut, dit-on, dans de grands sentiments de repentir. Je le souhaite. Croirait-on que cet
exilio affecit. » (Suet. C. 35.) Vitellius, malgré la bassesse de ses sentiments , méprisait si fort le théâtre, qu’il défendit aux
47 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
pectueuse attention : elle n'est interrompue que pour entrer dans les sentiments des Prêtres et des Prêtresses, rire ou pleurer av
ommettre le péché. Dans la morale chrétienne, toute délectation, tout sentiment de plaisir goûté volontairement, est un péché mor
t tout. Qu'importe que ce soit la partie supérieure ou inférieure, un sentiment actif ou passif, un objet fabuleux ou véritable,
ce qu'un insensé s'amuserait à le boire ? Est-il permis de goûter des sentiments de vanité, d'envie, de vengeance, de haine, de ré
iens célestes. L'Orateur Chrétien se trouve heureux, s'il inspire ces sentiments à ses auditeurs. Je pardonnerais à la comédie de
ait aucun scrupule de ce qu'on croit ne voir qu'en figure, quoique le sentiment soit très réel. Cette corruption, aussi douce que
nte. Son habileté consiste à faire passer le spectateur dans tous les sentiments bons ou mauvais de son rôle. La vivacité de l'imp
t la vertu, pour se repaître de chimères ; détruire le langage et les sentiments de la religion, pour ne parler que celui de la pa
plein des frivolités du théâtre ? Cette ivresse absorbe tous les bons sentiments . Rendu à la raison et à la religion, quelle chute
48 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
ois est, sans contredit celle de Luzignan & de ses enfans. Que le sentiment y est bien manié ! Quelle progression ! quelles n
ssiroient-ils ? Les reconnoissances ont toutes le même objet, le même sentiment , la même fin ; tout s’y réduit à ses phrases coup
s doute dans un spectacle des ames privilégiées, qui, enlevées par un sentiment souvent excité, y trouvent un plaisir nouveau, pl
amitié qui a duré autant que la vie, mais quelle différence entre un sentiment vrai & qui se reproduit chaque jour entre ceu
oduit chaque jour entre ceux-même qui l’éprouvent, & l’effet d’un sentiment qu’excite l’imitation ! Il n’y a guére d’homme qu
49 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141
précédents, quels sont les maux qui accompagnent la danse, suivant le sentiment des Docteurs, même des derniers siècles. Voyons m
ropre qu’à émouvoir la sensualité et les convoitises, et à causer des sentiments d’impureté. Jean Gerson dans un de ses Sermons co
qu’il n’y a presque point de danse qui ne serve à donner des mauvais sentiments  ; Antonin. « Fere omnes ad provocandam libidinem
ereuses. Ajoutons à tant de témoignages si exprès, et si formels, les sentiments de beaucoup de personnages illustres en piété, qu
aison. Et toutes les âmes qui ont quelque crainte de Dieu, et quelque sentiment solide de piété, souhaitent ardemment que cette m
50 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
toirement opposées à l’esprit, et aux maximes du christianisme. Quels sentiments aurait eu Jésus-Christ des fidèles qu’il formait,
gion sera la même. Auront-ils alors touchant les spectacles les mêmes sentiments  ? A la mort où l’on juge si sainement de toutes c
oindre, prise séparément, est une tentation, ne sera tout au plus, au sentiment des mondains, qu’un amusement indifférent, un div
i passer une partie de la vie où l’on aurait horreur de mourir, et un sentiment si naturel n’est-il pas un puissant préjugé contr
uve, les dispositions qu’on y apporte, la Religion qu’on professe, le sentiment et l’exemple des Saints qu’on respecte, les oblig
51 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. « Le théâtre est co
ont les maximes tendent toujours au vice et à la corruption, dont les sentiments ne respirent que langueur et mollesse, et où tout
’excitent dans notre âme, et que le cœur, bientôt capable de tous les sentiments qu’un acteur exprime, passe tour à tour de la tri
ur l’âme les images les moins animées par elles-mêmes, et quel est le sentiment naturel qui accompagne la lecture d’un événement
es, presque sans le vouloir. Ces leçons s’allient-elles bien avec les sentiments de l’Evangile ? Un chrétien, dont le principal so
52 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
dans les esprits, ou à l'émotion du cœur qui doit être excité par les sentiments qu'ils représentent. Selon que ces choses se trou
nstruire de la tradition universelle de l'Eglise sur ce sujet par les sentiments des Pères qui en ont parlé, et par ceux de l'Egli
de plus loin) et ils leur inspiraient par le moyen des spectacles les sentiments qu'ils prétendaient leur donner, croyant avec rai
s tendres, délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n'est plus capable de retenue, et quand même ces
s belles Tragédies et Tragi-comédies de notre temps ? N'est-ce pas ce sentiment qu'Alcionée mourant par sa propre main, dit à Lid
s que, supposé qu'elle leur attribuât la divinité, elle n'eût pas des sentiments effroyablement impies. Cette estime pour Comélie
qu'on mesure leur mérite à la correspondance qu'on trouve en eux aux sentiments qu'on prétend leur donner, que ces sortes de repr
53 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118
curiosité, n’y trouvent que trop d’attraits malins pour éveiller les sentiments de la chair corrompue. D’ailleurs, la musique, et
cum oculis meis, ut ne cogitarem quidem de virgine. » Ajoutez à ces sentiments si pleins de vérité ces paroles de saint Augustin
dangereuse. Et il n’y a point d’homme raisonnable qui n’entre dans ce sentiment , s’il considère sans préoccupation et devant Dieu
enir avec elles, de les cajoler, et de leur communiquer leurs mauvais sentiments  ? Quel jugement porterons-nous encore de ceux qui
54 (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198
dansé, voire même qu’on les menaçait d’excommunication. Quel est le sentiment des Pères de l’Eglise touchant ce sujet ? Les Sa
t ses Anges la circonférence. » Je ne puis omettre ici en passant le sentiment sur ce sujet d’un grand personnage, qui vivait il
stement récompensé. 3. Les Apôtres et les Saints ont tous été dans ce sentiment , que le Christianisme et la discipline de l’Eglis
auvaises, mais même elles ont mérité louange, ayant été faites par un sentiment extraordinaire d’une joie sainte, et par un mouve
55 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
ècle ? Si nous cherchons parmi les Modernes de quoi appuyer encore ce sentiment , Rousseau nous dira : « Des fictions la vive lib
portraits, une critique fine des mœurs, des exemples de vertu et des sentiments d’honneur, le vice démasqué, le sot orgueil confo
56 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
roisième, toute offense envers les magistrats fut défendue. Issu d’un sentiment religieux, l’art dramatique grossier, barbare, va
ompositions qui suivirent, présentent la même stérilité de pensée, de sentiment et de poésie. L’influence de la scène alors était
empli la scène, le Sophocle moderne fit succéder la voix touchante du sentiment  ; intéressant le spectateur au combat incertain o
le meurtre de Stella, l’auteur eût mis dans l’âme de cette femme des sentiments de grandeur et d’héroïsme ; s’il lui eût donné de
s sur la place publique ce qu’on tolère aujourd’hui au théâtre. Si le sentiment règle toujours le goût et soumet généralement l’e
ne puis m’empêcher de citer ici ce que le tragique le plus soumis aux sentiments de ses contemporains pensait du devoir des auteur
57 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
la leur répugnance ni changer de visage, sans qu’il en naisse quelque sentiment désavantageux à leur vertu : pour peu qu’elles pa
tre proscrites des pièces de Théâtre. Au reste, que ce fût là le vrai sentiment de Plaute, c’est de quoi ses propres Ouvrages fon
représentation se terminent là pour l’ordinaire. Rome avait d’autres sentiments sur ce point, dont elle prévoyait les conséquence
n moins sage dans Sénèque que dans Euripide.Hippol. Cependant, si les sentiments de Phèdre éclatent trop, les expressions au moins
Poésie. Sa narration néanmoins est dans la bienséance ordinaire : les sentiments y sont élevés et tendres à la fois ; ils ravissen
i bien que selon Eschyle, c’est être raisonnable. C’est-à-dire, qu’au sentiment de ces deux Tragiques, la régularité dans les mœu
ffaire présente : j’ai de mon côté la nature de la chose, l’usage, le sentiment de gens plus habiles et plus sensés qu’Aristophan
nts que les coquins, les délateurs et les femmes de mauvaise vie. Les sentiments d’Aristophane sont-ils ambigus ? c’est à savoir q
ne point récompenser une abomination commise, tout cela va de pair au sentiment d’Aristophane. N’est-il pas évident qu’en plaçant
nt point d’une condition trop relevée pour badiner. C’est je crois le sentiment d’Horace, «  Aut famam sequere, aut sibi conven
llas et sesquipedalia verba. » Eschyle repart, que les pensées et les sentiments des Héros veulent être rendus par des expressions
chyle dans son démêlé avec Euripide était l’interprète des véritables sentiments d’Aristophane. Car en premier lieu ; c’est un fai
aussi est-il loué pour la même vertu par M. Earl : « Ces pensées, ces sentiments , ces expressions chastes me plaisent infiniment. 
, et le témoignage du Poète, et la pratique du Théâtre Français et le sentiment de la nation Française. Est-il rien de plus fort
58 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. L’autorité de ce célèbre Père
torité de ce célèbre Père de l’Eglise, dont nous allons rapporter les sentiments , est décisive pour les Magistrats, qui font l’obj
nir de pays très éloignés pour recevoir le voile de sa main. Avec ces sentiments , on voit bien qu’il ne pouvait pas être partisan
s ses grâces, beauté, nudité, danse, chant, parures, attitudes, vers, sentiments , intrigue, etc. A-t-on remarqué que sur le théâtr
berté des regards, la familiarité des conversations, la tendresse des sentiments , le poison des mauvaises compagnies, le mélange d
59 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
que du chant et du spectacle, sans songer aux sens des paroles ni aux sentiments qu’elles expriment : car c’est précisément le dan
ouceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, les sentiments s’insinuent sans qu’on y pense, et plaisent sans
point l’effet d’un moyen prémédité, c’était celui de la grandeur des sentiments et de l’élévation des idées, qui cherchaient, par
60 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11
II. Voilà, Mes Pères, de quels sentiments votre joie devait être tempérée. Si elle en avait
a mémoire que de démentir par quelque marque extérieure de regret les sentiments de votre cœur qui nageait dans la joie de se voir
61 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5
mouvement du corps ; il n’y a rien qui nous empêche d’entrer dans le sentiment commun des Docteurs, et de dire avec eux qu’elles
n quelques occasions, par le mouvement d’un véritable zèle, et par un sentiment de piété. Cela paraît dans l’exemple de David, qu
62 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVII.  » pp. 486-488
'aimer la parole de Dieu, et d'y trouver sa consolation. C'est par le sentiment de la douceur que le Prophète avait éprouvée dans
averunt mihi iniqui fabulationes suas, sed non ut lex tua. » C'est le sentiment que le S. Esprit inspire à tous ceux à qui il don
63 (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320
'aimer la parole de Dieu, et d'y trouver sa consolation. C'est par le sentiment de la douceur que le Prophète avait éprouvée dans
 Narraverunt mihi iniqui fabulationes, sed non ut lex tua. » C'est le sentiment que le S. Esprit inspire à tous ceux à qui il don
64 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
s-pures & très-chastes. Nous sommes même forcés de dire contre le sentiment d’un Auteur très-vertueux*, que les Comédies appe
e ne m’arrête point à l’Ouvrage du Prince de Conti, il défend le même sentiment *. Il a ajouté à la suite de son Traité, la Tradit
M. de Fénelon eût développé davantage dans sa lettre, le fond de son sentiment sur le caractere qu’on auroit pu donner à l’amour
ensibilité, de bienfaisance. Des Spectateurs préparés par de si beaux sentiments , se soumettront peut-être sans peine aux regles s
65 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
ent tout ce qui arrive ; que ceux qui pensent autrement, gardent leur sentiment , je garderai toujours celui-ci. Les Poëtes Tragi
ption de notre cœur. L’Homme coupable, dit M. Bossuet, troublé par le sentiment de son crime, regardoit la Divinité comme ennemie
pargnoit pas. Platon se déclara contre les Poëtes ; Aristote fut d’un sentiment très-opposé à celui de Platon. Je vais rapporter
t très-opposé à celui de Platon. Je vais rapporter l’un & l’autre sentiment .
66 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
ur ; au-lieu qu’en composant un air, il ne s’applique qu’à peindre un sentiment . Le célèbre Rousseau de Genève semble dire, que l
Voltaire reproche à l’Opéra-Sérieux regarde aussi l’Opéra-Bouffon. Le sentiment de cet Auteur, dont les connaissances sont si vas
aut qu’elle paraisse plutôt être faite pour èxprimer avec élégance un sentiment , ou quelque passion des Personnages du Drame, que
tinent pour être mis en chant. Il faut dans une Ariette mettre du sentiment plutôt que de l’esprit. Ira-t-on s’imaginer q
s de la même mesure, sur-tout lorsqu’elle èxprime la tendresse, ou un sentiment de douceur ; le Compositeur n’est point alors con
eprise, qu’il faut que le Vers qui amène cette reprise se rapporte au sentiment qu’elle èxprime, afin qu’elle soit amenée sans vi
si déplacées, ne le sont pourtant pas toujours : le cœur pressé d’un sentiment très-vif l’èxprime souvent par des sons inarticul
67 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
tation de Britannicus, semblent plus appartenir à la méditation qu’au sentiment , considérons dans les mêmes spectateurs l’effet i
rât, sans verbiage, par quels moyens on pourrait produire en nous des sentiments que nous n’aurions pas. Mais en bonne foi, Monsie
ristianisme, sans le secours de la foi, par la raison seule et par le sentiment , qui est encore plus sûr qu’elle. Vous direz au m
lle école pour des enfants en qui le vice n’a pas encore étouffé tout sentiment naturel ! Pensez-vous, Monsieur, qu’un pareil spe
erez-vous aux spectateurs, de quoi leur aura profité la pièce, où des sentiments si vrais et si respectables sont mis en exemple ?
ite ; et les mettre en état de juger, entre nous, d’après leur propre sentiment . 2. [NDA] Quoi qu’en ait dit récemment un philo
nonce aux noms de Comte et de Marquis Avec bien plus d’honneur qu’aux sentiments de fils. » Qu’on lise enfin ceux-ci tirés de la
68 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41
i ; mais, lorsque le profane fut resté en possession de la Scène, les sentiments se trouvèrent partagés. On sait que les personnes
enir insipides, et par conséquent ennuyeux. Dans ce cas, il change de sentiment en apparence, et soutient que le Théâtre est épur
69 (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -
e qui peut avoir donné lieu à me l’attribuer, d’avouer ingénument les sentiments que j’ai eu sur ce qui en fait le sujet, et de ma
t me tenant par cette raison obligé de faire cette déclaration de mes sentiments entre vos mains, pour la rendre publique sous vot
e prévoyais point. Il ne m’a pas été difficile de changer mon premier sentiment sur la Comédie, et de prendre celui où je suis pr
70 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
entif à relever l’abus qu’il a fait de ce fonds de tendresse & de sentiment dont la nature l’avoit doué ; à censurer les Trag
sorte créés dans l’ame de celui qui se les approprie, je reconnois le Sentiment à ce caractère distinctif. Il a les mêmes proprié
lle. C’étoient néanmoins des hommes de génie, parce qu’ils avoient du sentiment . Racine est, je pense, l’homme de la terre qui en
ionné que le quatrieme livre de l’Enéïde ? L’amour n’inspire point le sentiment , mais le sentiment donne du génie à l’amour. S’il
eme livre de l’Enéïde ? L’amour n’inspire point le sentiment, mais le sentiment donne du génie à l’amour. S’il en étoit autrement
nner aux pensées & aux expressions la tournure & la vérité du sentiment . On ne le remplace point par des hyperboles, par
oit, elle le rend visible au Spectateur. Tant le pinceau manié par le sentiment a d’expression, de chaleur, d’abondance & de
ntéressantes. Le Cid est du nombre. Mais distinguons ici l’intérêt du sentiment . L’intérêt résulte, soit de la situation générale
s momens de l’action. Nous avons des Ouvrages dramatiques, foibles de sentiment & de versification, qui se soutiennent avec s
intérêt de sujet & de situation, comme Ariane, Pénélope, Inès. Le sentiment au contraire n’est point attaché aux situations,
ille ? Des stances qui finissent toutes par une pointe. Il falloit du Sentiment  ; l’Auteur n’a eu que de l’Esprit. Au cinquieme A
endus, où l’amour traité avec génie, doit déployer tout ce qu’il a de sentiment & d’imagination. Lisez attentivement ce morce
i étoit alors à la mode, que de véritable passion ; plus d’art que de sentiment , plus d’esprit que de génie. Chez Racine l’amour
nné à ses Héros l’air & la physionomie de François, confondent le sentiment & les mœurs avec l’expression. Est-il extraor
patrie, amour paternel, amour filial. Et quelle variété dans le même sentiment  ! La tendresse d’Agamemnon pour sa fille n’est po
71 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
repaître de vanité, de mensonge & de fable, de remplir le cœur de sentiments outrés qui sont de l’héroïsme une chimere, enflen
lle à vous, ô mon Dieu, je vous en prends pour Juge ! Quoi ? dans les sentiments , dans les pensées d’un auteur tout profane que la
que dans cette parole que vous nous mettez à la bouche, que dans les sentiments & les pensées des Peres, que dans notre Evang
morale appelle crime, l’ériger en bonheur ! Or ne sont-ce pas là les sentiments & le langage de tout théâtre ? Sur-tout, quan
r n’est-ce pas là l’intrigue de tout théâtre ? Enfin, quand par mille sentiments divers & mille mouvements contraires, qu’on a
Admonentur quid facere possint ; quand les exemples des héros, leurs sentiments , leurs discours, leurs actions, leur bonheur, jus
comme remarque l’ingénieux Lactance, cette beauté, cette noblesse de sentiments , cette vivacité, cette diversité d’images, pour f
ant dans l’occasion la plus prochaine d’inspirer & de prendre des sentiments , mieux réglés peut-être dans leur objet, mais aus
ux ! Mais que vous changerez un jour, au Tribunal de Jesus-Christ, de sentiment & de langage ! Et quand il seroit vrai, ce qu
72 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31
t celui qu’on ne craint pas. » Rousseaup. L’amour est, de tous les sentiments de l’âme, celui dont on doit le moins se faire un
nts de l’âme, celui dont on doit le moins se faire un jeu. Lorsque ce sentiment n’a d’autre objet que ce qui peut flatter les sen
73 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167
irement opposées à l’esprit et aux maximes du christianisme ? « Quels sentiments aurait eus Jésus-Christ des fidèles qu’il formait
de leur interdire, par une loi expresse, des plaisirs païens ? Quels sentiments auraient eus des fidèles, les païens eux-mêmes, s
74 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -
mple, nous convaincra de cette vérité. L’homme de génie, guidé par un sentiment pur, par un enthousiasme qui tient de l’instinct,
on retranche, on fait une harangue. Au spectacle d’un beau drame, le sentiment s’éveille, digére pour ainsi dire, & met dans
sa vengeance au repos de l’Etat ? Dans ce sacrifice ne voit-on pas le sentiment le plus héroïque, triompher d’une passion au moin
75 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
son esprit qui doit agir en lui, et imprimer dans son cœur les mêmes sentiments qu'il a imprimés dans celui de Jésus-Christ. D. L
ais usage qu'on en fait ; et que rien n'est plus opposé à la vie, aux sentiments , et aux devoirs d'un véritable Chrétien. D. Qu'ap
nner. Ainsi ceux qui montent sur le Théâtre, sont moins coupables, au sentiment de saint Chrysostome, que ceux qui leur applaudis
76 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
n génie neuf, élevé, nerveux, qui, ne reconnaissant de règles que son sentiment , ne bâtisse point sur le dessein d’autrui : un te
cipale affaire est de le mettre de la partie. L’amour est pour lui un sentiment tellement attrayant, qu’on peut l’amener aux vert
Quel avantage un Auteur peut-il espérer d’un portrait si odieux ? Le sentiment qu’il nous dépeint ainsi, nous est aussi propre q
77 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -
citoyens, et leur donneraient une finesse de tact, une délicatesse de sentiment qu’il est très difficile d’acquérir sans ce secou
e plus dangereux conseil qu’on pût nous donner. Du moins, tel est mon sentiment , et mes raisons sont dans cet écrit. Avec quelle
avoue ce que je n’approuve point, afin qu’on ne m’impute pas d’autres sentiments que les miens. Mes compatriotes n’ont pas besoin
78 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
Chapitre XXIV. Le sentiment , juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au p
e que celui des Gens de Lettres. On comprend que nous voulons dire le sentiment , beaucoup plus difficile à séduire que le goût. S
voilà établie juge du génie, d’une maniere plus honorable que par le sentiment , qui ne laisse rien à faire à l’esprit. La réputa
gique se propose d’ébranler l’ame par de violentes sécousses ; que le sentiment perd de son activité à proportion que l’esprit fa
79 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
rs tendres,délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n’est plus capable de retenue. Et quand même ces
elles Tragédies et Tragicomédies de notre temps ? N’est-ce pas par ce sentiment qu’Alcionée mourant par sa propre main, dit à Lid
as que supposé qu’elle leur attribuât la divinité, elle n’eût pas des sentiments effroyablement impies. Cette estime pour Cornélie
qu’on mesure leur mérite à la correspondance qu’on trouve en eux, au sentiment qu’on prétend leur donner ; que ces sortes de rep
les Comédies libertines, où l’on mêle bien des choses contraires aux sentiments de la piété et aux bonnes mœurs, ranimeront bient
ites, principalement celles que la piété lui a fait pratiquer, et les sentiments chrétiens qu’elle lui avait inspiré. Dans la Préf
plaisir qui touche l’oreille, l’esprit encore faible s’élève dans les sentiments de piété, et qu’etant plus ardemment touché de dé
80 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
ce et l’humanité envers les peuples ; c’est de les y attacher par les sentiments de l’amour et de la reconnaissance ; c’est enfin
le a droit d’infliger aux coupables, lui seul les ramènera tous à des sentiments de justice et de raison. On peut se montrer rebe
nte, s’est fait une conscience imperturbable, et n’écoute plus que le sentiment d’un besoin impérieux ? Dans son délire et sa fur
spérant de les amener à la pratique du plus saint des devoirs par les sentiments de la justice et de l’humanité, il s’est vu forcé
bien, avec quelque pudeur, vanter nos bienfaits, et demander quelque sentiment de reconnaissance ? Hélas ! que sont-ils autre ch
utilement sur les maux réels qui affligent l’humanité, et que, par un sentiment de générosité dont nous n’aurions plus à rougir,
s inattendus ou les plus tragiques, il sait encore ranimer en nous le sentiment de l’espérance ou celui du bonheur, en nous porta
s même homme ! La douce humanité, plus instinct que vertu, Ce premier sentiment qui ne s’est jamais tu, Né dans nous, avec nous,
rtu. » Mais, combien il le dégrade ensuite, lorsqu’il lui prête les sentiments d’un factieux, qui déclame ainsi contre l’autorit
e appareil de la mort. Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène 
est peut-être pas ce que le théâtre offre de plus dangereux. Celle du sentiment le plus tendre que nous puissions éprouver, peut
théâtre, cet auteur nous dit : « Bientôt l’amour fertile en tendres sentiments . S’empara du théâtre ainsi que des romans. De cet
ions prises dans les intérêts de l’état qu’on ne connaît plus, et aux sentiments naturels et simples qui ne touchent plus personne
uide à son entrée dans le monde, surtout à une époque de la vie où le sentiment est le plus vif, n’est-il pas naturel qu’il s’y l
par elle-même était, ce me semble, de nature à réussir. Elle offre du sentiment , de la noblesse, de la générosité, de la gaieté,
es secours que lui procure la commisération publique. Si c’est par un sentiment de vertu, il faut convenir qu’elle le porte loin,
st point dans la nature ; il est en opposition directe avec les vrais sentiments de l’homme, qui, à moins d’une abnégation puremen
pres intérêts, avec toute la force de l’éloquence, toute l’énergie du sentiment et de la vertu, voler ensuite au-devant des fers
tes réflexions : il ne saurait, pour peu qu’on éprouve encore quelque sentiment d’affection pour ses semblables, il ne saurait vé
sachant point nous arrêter dans nos jouissances, nous en altérons le sentiment , en épuisant jusqu’au plaisir même, et j’ai vu pl
l’inspire, qu’il n’écrive qu’au flambeau de la vérité, et qu’avec les sentiments d’un véritable ami de la patrie. Qu’aura-t-il don
e la vérité. Instruit, par une fatale expérience, que la misère et le sentiment impérieux du besoin ont trop souvent produit l’in
es semblables, c’est le désir de l’orgueil et de la vanité ; c’est le sentiment injuste qui mit à la plupart des conquérants les
l’éclat d’une réputation qui serait funeste à la société ; voilà les sentiments qui animent le véritable jurisconsulte. Ah ! que
érable ; s’il ne faut pas moins que la loi rigoureuse du devoir et le sentiment impérieux de l’humanité qui réclame au fond de to
y peut déployer toutes les ressources du génie. S’il a de l’âme et du sentiment , c’est là qu’il en doit montrer toute la chaleur
igne de fixer un cœur droit, un esprit éclairé, mais je le dis par le sentiment d’un véritable intérêt pour la société, non, il n
en est plusieurs qui ont la faiblesse de dissimuler leurs véritables sentiments pour échapper au ridicule et de prendre le masque
ent la confiance et la sécurité, tout y respire aussi la noblesse des sentiments et des idées. Il est impossible que l’avocat char
tre essentiellement un lâche, un égoïste parfait, un homme sans aucun sentiment réel d’humanité, et dont on fera bien aisément un
81 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
on n’aurait pas à imputer à un auteur d’une tragédie tous les mauvais sentiments qu’il étale, il y a des affectations qui découvre
t Euripide ? Ce sont des héros qu’ils produisent sur la scène, et les sentiments impies qu’ils leur prêtent charment les spectateu
82 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182
perpétuelle. Celles qui ne respirent pas l’amour profane excitent les sentiments les plus violents d’ambition, de vengeance, de cr
ur une assertion doctrinale équivaut à une décision de l’Eglise. Leur sentiment unanime appartient à la foi. Il est facile de voi
83 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
oignages. La réponse de Bossuet à Louis XIV qui lui demandait son sentiment sur les spectacles, est courte, décisive et plein
faire renoncer, il ne faudrait rien davantage, que cette diversité de sentiments . Car, pourquoi, dirais-je, mettre ma conscience a
une mauvaise opinion de vous, si vous aviez si peu d’égards pour mes sentiments … Je sais bien que vous ne serez pas déshonoré dev
et homme si expert et si distingué dans son art, dit encore « que les sentiments qui seraient les plus corrects sur le papier, cha
s, tout cela n’était que du bruit, et un bruit bien faible, contre ce sentiment impérieux qui réclamait dans mon cœur. Au milieu
oût des Citoyens, leur donner la finesse du tact et la délicatesse du sentiment , ou qu’elles puissent jamais seconder la Morale,
s dont nous prenons l’habitude, sont-elles bien propres à modérer nos sentiments au besoin ? Pourquoi l’image des peines qui naiss
nt d’inspirer des passions criminelles ; mais de disposer l’âme à des sentiments trop tendres qu’on satisfait ensuite, aux dépens
oison. Mais, si l’idée de l’innocence embellit, quelques instants, le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’e
roprement parler, il n’y a point de passions légitimes, mais bien des sentiments légitimes. 38. Ce que Jean-Jacques Rousseau dit
84 (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20
çonner de Socinianisme, vous ne seriez pas plus en droit d’imputer ce sentiment à tout le corps des Pasteurs, que ne seroit ce mê
mes frappés des qualités adorables de l’auteur de notre existence. Ce sentiment intime nous engage à nous humilier devant lui ; à
cieux & sur la terre. Ceux qui, à cet égard, ne sont pas de notre sentiment , quoique d’ailleurs ils admettent la divinité des
85 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
s ces passions ne plaisent qu’autant qu’elles sont senties, et que le sentiment en a été plus vif et plus profond. Voilà ce qu’on
laies sont profondes. « Tout ce qui est spectacle est passion ; les sentiments ordinaires et modérés ne frapperaient pas. Ainsi
e rougir de rien : on le dispose à ne pas condamner, à son égard, des sentiments qu’il a excusés et peut-être loués dans les autre
86 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
autant qu’il est senti, et l’on est content à proportion de ce que le sentiment a été plus vif et plus profond. Voilà ce qu’on lo
descendent bien avant. X. Tout ce qui est Spectacle est passion. Les sentiments ordinaires et modérés ne frapperaient pas. Ainsi
ne rougir de rien ; on le dispose à ne pas condamner à son égard des sentiments qu’il a excusés, et peut-être bien loués dans les
87 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
térêt, mais seulement pour s’en prévaloir. » « L’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-m
nt de Scènes, l’Auteur ne l’y porte pas, il l’y trouve ; et de ce pur sentiment qu’il flatte, naissent les douces larmes qu’il fa
un charme secret, même pour les cœurs corrompus : et la preuve que ce sentiment n’est point l’ouvrage de la Pièce, c’est qu’ils l
88 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
est occupé que des spectacles sans songer au sens des paroles, ni aux sentiments qu’elles inspirent **. « Car c’est précisément là
ouceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense, et plaisent sans
ragédies est dangereuse à la pudeur. Ce grand tragique a consigné ces sentiments dans une lettre à son fils, où il l’exhorte à fui
t une mauvaise opinion de vous, si vous aviez si peu d’égard pour mes sentiments . Je sais bien que vous ne serez pas déshonoré dev
y en a pas qui soient plus à craindre que ceux du théâtre. » C’est le sentiment de M. le duc de la Rochefoucault, homme que sa va
entée ou plutôt profanée sur le théâtre. Est-ce la Juive où les beaux sentiments se trouvent du côté des Juifs, et où l’on fait me
frémir. L’horreur de la jeune Juive pour le baptême exprimée avec des sentiments de foi, est une attaque malicieuse contre le chri
parents, laissez-vous toucher par ces considérations et revenez à des sentiments plus chrétiens. Au lieu d’engager vos enfants à f
89 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
e s’être chargé de la défense d’une mauvaise cause. « La violence du sentiment , [Fils Naturel,] coupant la respiration, portant
sçai que les bons Auteurs travaillent par saillies, & d’aprés un sentiment qui raisonne peu, ou qui semble peu raisonner. Ma
raisonne peu, ou qui semble peu raisonner. Mais c’est en cela que le sentiment est plus sûr. La froide raison présente les objet
jets sous tant de faces, qu’elle est souvent embarrassée du choix. Le sentiment saisit d’abord celle qui lui est propre. Racine e
90 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
Monsieur, Je m’étais toujours défendu de vous donner par écrit mon sentiment sur la Comédie, et j’avais tâché d’éviter ce coup
que ce n’est pas une petite affaire de décider une Question dont les sentiments sont si partagés : Car dites-moi, je vous prie, d
tourner ? Laisserons-nous là les Pères et les Conciles pour suivre le sentiment des Modernes ? Nous croirions, vous et moi, faire
ous les Théologiens, me paraît tout-à-fait propre pour rassembler les sentiments partagés des uns et des autres, et pour nous trac
able repos, qu’il ne trouve que dans les jeux ; et pour fortifier son sentiment , saint Thomas y joint celui de saint Augustin, do
malheureuses circonstances qui l’accompagnaient, ils auraient été du sentiment de saint Thomas, et s’ils ne l’avaient pas approu
pporter toutes ces choses avant que de vous découvrir précisément mon sentiment sur ce sujet ; et sur les principes incontestable
té des Saints Pères : cependant à la bien examiner, c’est leur propre sentiment , et celui même de Tertullien et de saint Cyprien,
omains, et qui se célébraient en l’honneur des Idoles. C’est aussi le sentiment de S. Bonaventure« Dico quod Ludus, etc. »in 4. D
ges pour la faire pratiquer. Qu’y a-t-il là-dedans que de conforme au sentiment de tous les fidèles et à l’usage de tous les pays
saire pour vous satisfaire sur vos doutes, et pour vous découvrir mon sentiment sur la Comédie, et sur les autres Spectacles de l
Comédie, et sur les autres Spectacles de la sorte. Ce n’est point mon sentiment ni ma doctrine particulière ; mais la doctrine« D
ne particulière ; mais la doctrine« Doctrina mea non est mea. » et le sentiment des Saints Pères, que j’ai lus et relus, et dont
91 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
illier, Ph. de la Coste, Bonnet. SECTION SEPTIEME. Réfutation des Sentiments relâchés d’un mauvais Théologien, sur la Comédie.
ponse au Théologien qui la défend, avec l’Histoire du Théâtre, et les Sentiments des Docteurs de l’Eglise, depuis le premier siècl
nit par une Eloge du Père Caffaro, qui a édifié tout le monde par les sentiments humbles et Chrétiens, dont sa Rétraction est remp
Comédies sont mauvaises et nuisibles, et qu’il ne faut pas déférer au sentiment des personnes de quelque mérite et condition qu’i
’elle a attirée à ceux qui ont avoué qu’ils en avaient suivi quelques sentiments (L’on peut croire que M. de Meaux veut parler de
un jeu des vices, et un amusement de la Vertu. » SECTION DIXIEME. Sentiments de l’Eglise et des Saints Pères, pour servir de D
92 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
lement quand ils partent d’un bon principe, et qu’ils sont appuyés du sentiment des Sages, qui sont seuls capables de distribuer
ne porte point envie à son gain ni à sa réputation : ce n’est pas un sentiment particulier, c’est celui de tous les gens de bien
-même « qu’il n’est rien plus facile que de se guinder sur des grands sentiments , de dire des injures aux Dieux n », et de cracher
e les apparences, et au fond il ne croit rien : le Libertin a quelque sentiment de Dieu, mais il n’a point de respect pour ses or
d’une sottise que d’une bonne chose, et s’il pouvait pénétrer dans le sentiment de tous ceux qui font la foule à ses Pièces, il c
rimer l’action d’une Dame qui était priée par Molière de lui dire son sentiment  ; « Votre figure, lui répondit-elle, baisse la tê
93 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
e mal, est en nous et non dans les Pièces. […] L’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-m
s-moi, conduire un criminel au supplice ? N’avez-vous pas remarqué le sentiment de pitié dont la plupart de ceux qui le voient al
e détourner de dessus sa tête le glaive de la Justice : d’où vient ce sentiment  ? C’est qu’alors on ne voit que le malheur du cri
les erreurs dans lesquelles il peut tomber, en matière de goût ou de sentiment  ? Vous n’avez aucun de ces titres ; le Public n’a
apables d’y assurer mon bonheur. Si vous connaissiez un peu mieux les sentiments de la reconnaissance, je vous laisserais juger de
: mais vous n’avez appris qu’il faut vous faire connaître jusqu’où ce sentiment peut et doit aller. Je vous déclare donc que bien
omme un ami dont le cœur est fermé à tout ce qui pourrait altérer ses sentiments en faveur de ceux qui s’y sont donné place, comme
94 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
, on y apprend aussi les maximes ordinaires du libertinage contre les sentiments véritables de la religion. Elles sont répandues d
ar enfin un Acteur se pique d’entrer et doit entrer en effet dans les sentiments qu’il exprime. Un Chrétien peut s’étudier à se mo
Un spectacle si monstrueux remplit l’esprit et le cœur d’idées et de sentiments qui ébranlent toute religion. Personne sans doute
femmes le même langage, on a pour son plaisir, son trésor, les mêmes sentiments , et ce n’est plus un jeu, ce sont les vraies Divi
ont été si frappés de ces bonnes raisons, que malgré l’opposition des sentiments , l’animosité de parti, et l’usage qu’ils ont souv
prononcer le nom du crime ; pourrait-il en approuver l’intrigue, les sentiments , l’occasion, la représentation ? « Ne nominetur i
e est tombé dans Polyeucte, où parmi tant de propos chrétiens, et des sentiments de religion, Pauline, femme du Martyr, fait avec
95 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
n des Quarante de l’Académie Françoise. A M. *** SUR LA COMÉDIE. Les sentiments , Monsieur, dont vous m’honorez depuis plus de vin
tout cela n’étoit que du bruit, & un bruit bien foible contre ce sentiment impérieux qui réclamoit dans mon cœur. Au milieu
le, & aux chétives prétentions de l’esprit. Je suis avec tous les sentiments d’un profond respect & d’un attachement invio
96 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
ignent les vices avec le cortège des grâces, avec tous les pièges des sentiments délicats, et avec tout le venin de l’enchantement
sont obligés de mettre dans la bouche des acteurs des paroles et des sentiments conformes à ceux des personnes qu’ils font parler
pas, parce qu’on n’y va que pour se divertir et non pour y former ses sentiments . Cette intention ne garantit pas des mauvais effe
97 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
c.. »p « Qu’on n’attribue pas au théâtre le pouvoir de changer des sentiments et des mœurs qu’il ne peut que suivre et embellir
e cette Princesse ; qu’on aura, dis-je, uni dans une âme généreuse ce sentiment louable à la fierté Romaine, il s’ensuivrait que
n’est que par la honte qu’on aurait de se dédire, et non par un vrai sentiment de leurs beautés ; une bonne pièce, ajoutez-vous,
quoi ne voulez-vous pas qu’on soit touché de son innocence et que les sentiments qu’il inspire partent d’un fond de bonté que les
sont naturelles à tous les hommes, qu’elles représentent les premiers sentiments que la nature a gravés dans leur cœur, qu’on les
ter d’être comparé à ces modèles par préférence à tous autres. Par un sentiment naturel, par un penchant irrésistible, nous voyon
is pour tout le monde. Ils transforment au contraire cette passion en sentiment , ils veulent toujours qu’elle soit subordonnée à
de défendre l’amour et de forcer les pédants à le reconnaître pour un sentiment sublime et délicat, qu’il serait absurde d’applau
, « Que le Poète ne nous afflige qu’autant qu’il nous plaît. »ay Le sentiment de compassion que nous éprouvons est, comme vous
timent de compassion que nous éprouvons est, comme vous le pensez, un sentiment involontaire excité dans nous par l’adresse de l’
s sons portent la joie la plus vive ou la délicatesse la plus pure du sentiment dans l’âme des spectateurs, lorsqu’ils chantent d
es admire encore, c’est plus par honte de s’en dédire que par un vrai sentiment de leurs beautés. On dit que jamais une bonne Piè
98 (1768) Compte rendu du Monthly Review pp. 288-290
immorality of every kind, but filled with the most pure and virtuous sentiments ; where virtue is rewarded and vice is placed in t
, as the church was concerned, people were afraid to delivering their sentiments too freely. « In the midst of this confusion, out
99 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
succès de leurs enfants, et ravies du spectacle, prendront les mêmes sentiments . On apprendra les scènes, on lira les Comédies, o
ante. Je suis infiniment éloigné de soupçonner dans aucun Jésuite les sentiments et la doctrine du tyrannicide, mais on ne peut di
de saints personnages, quelques efforts que l'on fasse pour que leurs sentiments donnent la plus haute idée des objets de la foi,
ièces soient les plus épurées pour les mœurs, et les plus remplies de sentiments de religion qui aient paru, elles ne feront jamai
llement blessés. Revenons à Julien l'Apostat. J'ai parlé ailleurs des sentiments de ce Prince sur le théâtre. Sa philosophie l'en
r. [NDE] Se dit familièrement d'un homme qui professe tour à tour des sentiments contraires (Littré). s. [NDE] Comme Bourdaloue,
100 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
la Profession que j’exerçais ; j’étouffais peut- être mes véritables sentiments  : mais, à présent que je me suis retiré, rien n’a
ur les différents Théâtres de l’Europe d ; c’est là où je dévoile mes sentiments , en faisant voir le besoin qu’ont tous les Théâtr
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