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1 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
cette Comédie il en fera une Tragicomédie, parce que des Dieux et des Rois y agiront, et qu’il y mêlera la dignité des perso
Elle a cela de commun avec la Tragédie, que les personnages sont des Rois ou des Héros, et que tout y est grand et merveill
ion corporelle. » Les Foires ont une prérogative de franchise que nos Rois leur ont accordée en faveur du Commerce, et qui f
ar la même Sentence faisant droit sur les Conclusions du Procureur du Roi , il fit défenses à toutes personnes de quelque co
Règlement à l’Audience de Police, sur la remontrance du Procureur du Roi le 12. Novembre 1609. Il ne contient rien que l’o
être observée par les Comédiens. la plainte faite par le Procureur du Roi , que les Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne et de
ous pourvu sur leur Requête préalablement communiquée au Procureur du Roi . Leur défendons de représenter aucunes Comédies o
Comédies ou Farces, qu’ils ne les aient communiquées au Procureur du Roi , et que leur Rôle ou Registre ne soit de Nous sig
essein d’en introduire l’usage à Paris ; il en obtint le privilège du Roi en l’année 1669. L’entreprise était trop forte po
ctacles. La Salle du Palais Royal fut donnée à Lully pour l’Opéra. Le Roi réunit les deux Troupes de Comédiens Français, qu
ues petits démêlés entr’eux, qui ont cessé à l’instant qu’il a plû au Roi de leur faire entendre ses intentions. Il y a eu
le 14. du même mois. ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi , que Sa Majesté voulant non seulement maintenir e
les spectacles et divertissements publics : Requérait le Procureur du Roi que sur ce il fût pourvu, afin que par le respect
fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseiller du Roi en ses Conseils d’Etat et Privé, Maître des Requê
le 10. du même mois. ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi , que certains personnages sans emploi, portants l
fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseiller du Roi en ses Conseils d’Etat et Privé, Maître des Requê
A REYNIE. DE RIANTZ. Sagot, Greffier. Sa30. Avril 1673. Ordonnance du Roi qui règle le nombre de Musiciens et de Joueurs d’
scellé. Sur22. Jan. 1674 Ordonnance de Police, rendue de l’Ordre du Roi , pour maintenir la tranquillité publique de l’Opé
fichée le lendemain. ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi , Que Sa Majesté n’ayant pas voulu favoriser seule
qui pourraient commettre quelque violence dans le lieu où il a plu au Roi de faire établir cette Académie. Nous, conforméme
fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseiller du Roi en ses Conseils d’Etat et Privé, Maître des Requê
75. Signé, LOUIS, et plus bas, Colbert. Sa21. Octobre 1680, Ordon. du Roi , pour l’union des deux Troupes de Comédiens Franç
deux. Signé, LOUIS. Et plus bas, Colbert. Sa12. Jan. 1685. Ordon. du Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucun
Et scellé du sceau de Sa Majesté. Le1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux Comédiens d’acquérir le Jeu de Paume d
l le Roi permet aux Comédiens d’acquérir le Jeu de Paume de l’Etoile. Roi ayant ci-devant permis à la Troupe de ses Comédie
notre règne le quarante-cinquième. Signé, LOUIS. Et plus bas, par le Roi , Colbert. Sa16. Novemb. 1691. Ordon. pour mainten
eine de désobéissance : Enjoignant au Sieur d’Argenson, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître des Requêtes Ordinaire de
eaux. Il est ordonné à Marc-Antoine Pasquier Juré-Crieur ordinaire du Roi en la Ville, Prévôté et Vicomté de Paris, de publ
RENÉ DE VOYER DE PAULMY, Chevalier, Marquis d’ARGENSON, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître des Requêtes ordinaire de
d’Avril 1703. Signé, de Voyer d’Argenson. Sa30. Août 1701. Ordon. du Roi , qui attribue aux Pauvres de l’Hôpital Général, u
eaux. Il est enjoint à Marc-Antoine Pasquier Juré-Crieur ordinaire du Roi , de publier et afficher à son de Trompe et Cri pu
RENÉ DE VOYER DE PAULMY, Chevalier, Marquis D’ARGENSON, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître des Requêtes ordinaire de
ubliée et affichée le 10. du même mois. 30. Avril 1673. Ordonnance du Roi qui règle le nombre de Musiciens et de Joueurs d’
même année. 22. Jan. 1674 Ordonnance de Police, rendue de l’Ordre du Roi , pour maintenir la tranquillité publique de l’Opé
nifiée aux Comédiens le 27. du même mois. 21. Octobre 1680, Ordon. du Roi , pour l’union des deux Troupes de Comédiens Franç
instruments que les Comédiens peuvent avoir. 12. Jan. 1685. Ordon. du Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucun
ttre aucuns désordres à la Comédie. 1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux Comédiens d’acquérir le Jeu de Paume d
du même mois ; ce qui se fait tous les ans. 30. Août 1701. Ordon. du Roi , qui attribue aux Pauvres de l’Hôpital Général, u
2 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
euple indigné, sans écouter la loi qui défend d’attenter à la vie des rois , le détrôna, & mit à sa place Isaac Lange. Ce
; les seigneurs, & de s’être mis à leur tête, d’en avoir donné au roi & à la reine d’Angleterre fugitifs, à leur ar
constances malheureuses de la révolution qui le renversa du trône. Un roi fugitif, détrôné par sa fille & son gendre, a
amp; son gendre, a peu de goût pour la comédie. Autre grand mérite du Roi  : il danse & fait ses exercices avec une gra
avec une grace & une justesse admirable . Au contraire, un grand roi dans l’histoire disoit à son fils : N’as-tu pas
Racine, qui en font un sujet de mépris pour Néron, firent rentrer le Roi en lui-même : il s’en corrigea. Rabutin étoit bie
n étoit bien éloigné de donner de si sages leçons. Pour les amours du Roi , on pourroit, dit-il, lui en faire un éloge, s’i
au milieu de son camp des fétes aussi brillantes qu’à Versailles. Le Roi défendit avec raison les jeux de hasard. Bussi, q
es princes changer de religion pour régner : mais je ne sai gueres de rois qui aient quitté un royaume pour la Foi. Cela es
que la salle de l’Opéra a été brûlée. A côté du Czar, des Papes, des Rois , de l’Empereur, on voit la mort de l’actrice le C
parle de l’établissement de l’Ecole Militaire & d’un Concert. Le Roi a tenu son Lit de Justice, & il a dansé sur l
ouvenir de ce qui s’est passé d’important pendant le regne d’un grand Roi , s’amuse des frivolités dramatiques, & veuill
monde infini, pour voir des pieces de théatre qui devoit se jouer. Le Roi vint s’y placer avec toute sa famille & toute
révérences. Mais, ce qui ajoute le ridicule au frivole, c’est que le Roi & toute sa famille y étoient présens ; tous l
t du canon qui ne cessoit de tirer, & des acclamations de Vive le Roi , vive Monsieur. Le Clergé & l’Université qui
; d’une marque de bonté si distinguée. Le maire & le procureur du Roi y répondirent au nom de la ville & de la prov
n, ou l’hommage du Cœur Angevin, peuple en effet ingénieux, fidele au Roi , bon par caractere. Un éloge en dialogue, coupé e
au Roi, bon par caractere. Un éloge en dialogue, coupé en scènes, du Roi , de la Famille Royale, du Prince & de son por
on y a mêlé plusieurs chansons, de la façon du poëte, à l’honneur du Roi , de la Reine, de Monsieur, de Madame, de tous les
tit : ce qui, joint à l’illumination générale & aux cris, vive le Roi , vive la Reine, vive Monsieur, vive Madame, a sat
prennent sans respect le titre de Troupe Royale & de Comédiens du Roi  : ce qu’ils n’ont jamais osé faire à Athenes ni à
cour au Parlement, fait paroître sur la scène Pepin le Bref, premier Roi de la seconde Race, & au & au moment qu’i
Palais, avoit usurpé l’autorité souveraine, saus prendre le titre de Roi , & relegué Chilpéric dans un couvent. Son fil
de la Cour en survivance. Il a commencé, au sujet du couronnement du Roi , par faire danser Vespasien, Tite, le Sénat, les
jusqu’au lendemain. C’est, dit-on, un tableau allégorique du Sacre du Roi . On ne peut trop louer le zele & la bonne int
e & la bonne intention de l’auteur, & les grandes qualités du Roi & de la Reine : mais l’allégorie n’est pas he
dans les affaires par l’expérience, l’âge & l’adversité ; que le Roi a rappellé pour l’aider de ses conseils, & qu
ne parle qu’en libertin & en yvroque. Il fut appellé par un jeune roi qui lui fit de grands honneurs : mais pourquoi di
Non in venitur in terra sauviter viventium. Voilà , fait-on dire au Roi , le Conseil que je veux, un Mentor qu’environnent
oit sa tête chamelante (un libertin). Il balance s’il ira trouver le Roi . Un regard de Licoris l’arrête . Il part enfin,
l part enfin, mais tournant les yeux vers sa Licoris. On fait dire au Roi , quand il le reçoit, venez, sage voluptueux, gou
it à plaindre, s’il n’avoit que de tels guides ! Anacréon embrasse le Roi familierement, & lui donne comme à un écolier
des avis à sa maniere. Ce grave docteur réduit toutes les vertus des rois à la sensibilité, la sensibilité vaut mieux que
monies ni d’étiquette, il est aussi familier avec la Reine qu’avec le Roi , il fait rouler tout son éloge sur ce qu’elle ve
l’Institution d’un Prince, qui, quoique médiocre, le fit connoître au Roi , & nommer précepteur de Louis XIII alors Daup
sans honneur & sans religion, pour en faire le Mentor d’un jeune Roi , & lui donner les plus pernicieux conseils, c
nsieur de Maurepas. Lettre 63, Vous êtes le plus ancien serviteur du Roi , & vous devriez en être le plus sage. Faut-il
ulement à mes dépens, ce servit peu de chose, mais même aux dépens du Roi (artifice banal d’intéresser le Roi). Vous vous s
de chose, mais même aux dépens du Roi (artifice banal d’intéresser le Roi ). Vous vous servez d’expressions aussi injustes q
îtrai sans peine que vous êtes un bon ministre qui avez bien servi le Roi  : mais vous ne devez pas vous contenter de le bie
on frere Poisson, depuis Marquis de Marigni. M. de Maurepas, à qui le Roi en parla, lui dit fort ingénieusement par une dou
son pour le mettre au bleu. Sorte de sauce où l’on met le poisson. Le Roi en rit, & la promotion ne fut pas faite. Irri
isme, qui ont si bien secondé les intentions bienfaisantes du nouveau Roi . Ce grand homme se rendit à l’Opéra le lendemain
sa perte. Le second est le Sieur Rebel, surintendant de la musique du Roi . Il avoit régné plus de vingt-cinq ans sur les di
ez intéressans au galant gazetier pour bien augurer de sa reprise. Le Roi , dit-il encore, a ordonné des précautions fort s
3 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
royaliste & son amant ligueur, qui se termine par un mariage. Le Roi oublie le combat qui va se livrer, pour écouter l
faut être bien infatué d’amour, pour occuper dans ces momens un grand Roi d’un misérable roman. Ce Prince, il est vrai, d’u
aveugle qui puisse donner tant d’importance à des folies. On prête au Roi dans ce repas des propos & des actions sans v
es propos & des actions sans vraisemblance qui le deshonorent. Le Roi fait à la femme du logis, qu’il ne connoît pas, l
e le parti de la Ligue, & pour récompense demande la noblesse. Le Roi la lui accorde. Il fait un grand éloge du commerc
son Prince, mais qui vient d’être pris en combattant contre lui ? Le Roi semble se moquer de son nouveau noble, en le fais
on couplet. Au milieu de ce tapage l’amant ligueur entre, se donne au Roi , & lui demande sa grace, en lui chantant une
ne diroit-on pas qu’on a voulu dégrader & faire mépriser ce grand Roi , le travestissant en Tabarin, ou que l’auteur n’a
é, qui n’est ni tragique, ni comique. Il fut politique, guerrier, bon Roi  : plusieurs circonstances de sa vie offrent des g
teur & le poëte se rendroient également vils & scandaleux. Le Roi , le politique, le conquérant ouvrent une brillant
Limousin : la qualité du Prince en fait tout le prix. Ce n’est pas un Roi qui s’abaisse jusqu’au peuple, c’est un homme éle
de faire très-maussadement dans le drame en quatre actes en prose, le Roi & le Ministre, ou Henri & Sulli. Ce Minis
le Roi & le Ministre, ou Henri & Sulli. Ce Ministre efface le Roi , il est plus grand que lui, & le Roi lui doit
Sulli. Ce Ministre efface le Roi, il est plus grand que lui, & le Roi lui doit tout. En voici des traits : Henri a la f
i, qui retranchoit tout ce qu’il pouvoit des aveugles prodigalités du Roi , le maltraita en sa présence, & demanda haute
e scène comique ? Les Economies royales sont pleines des mandemens du Roi pour des dépenses inutiles, & d’édits bursaux
usions, n’approuva aucun de ces vingt-cinq édits, & alla faire au Roi ses représentations. Il rencontra la Marquise de
ui lui fit des reproches de ce qu’il s’opposoit à la bonne volonté du Roi . Tout ce que vous dites, Madame, seroit bon , ré
Roi. Tout ce que vous dites, Madame, seroit bon , répondit-il, si le Roi prenoit l’argent dans sa bourse : mais lever sur
, pasteurs, il n’y a aucune apparence. Ce sont eux qui nourrissent le Roi & nous tous. Ils ont bien assez d’un maître,
paysan parlant à Henri sans le connoître, lui disoit : Nous avons un Roi qui est un bonhomme ; mais il faut tant d’affique
holique, il a plus favorisé les Huguenots volontairement que les cinq Rois ses prédécesseurs ne l’avoient fait par force ; &
s, à l’indifférence de l’autre, Sulli, quoique Huguenot, conseille au Roi de se faire Papiste, pour parvenir à la couronne.
oncurrens d’Henri la persécuteroient ; il devoit donc le désirer pour Roi , & lui applanit la route du trône. Henri suiv
e, des traités très-avantageux, & ménagé à Florence le mariage du Roi avec Marie de Médicis. Ambassadeur en Angleterre,
ble : ils abandonnent S. Louis, le plus grand comme le plus saint des Rois de France, qu’on a toujours présenté pour modele
au-delà des mers ; Henri, à la tête du parti huguenot, a combattu les rois ses prédécesseurs, pour établir l’hérésie, &
olique & redevient Protestant, & reprend les armes contre son Roi  ; il redevient Catholique, quand on l’assure qu’i
Henri IV & Louis XV : Hélas ! que de ressemblance entre ces deux Rois  ! & que le vertueux Sulli met de différence e
s’émancipa pendant le repas, faisant semblant de ne pas connoître le Roi  ; ensuite le connoissant lui demanda pardon de sa
enir au marchand d’Ivri. Mais quelles armoiries prendras-tu , dit le Roi  ? Ma dinde , répondit-il, elle m’a fait trop d’ho
ame en deux actions, l’une en France, l’autre en Espagne, devant deux Rois , toutes deux aussi longues, aussi essentielles :
né une piece sur Henri IV, intitulée comme la fable de Lafontaine, Le Roi & son Ministre. Ce n’est ni comédie, ni farce
ousiasme va si loin que dans le Lit de Justice du 12 Mars 1776, où le Roi supprima les Jurandes, M. l’Avocat Général, qui p
qui les avoit maintenues, fit de celui-ci le plus pompeux éloge. Ce Roi qui sera toujours les délices des Français, ce Ro
pompeux éloge. Ce Roi qui sera toujours les délices des Français, ce Roi qui n’étoit occupé que du bonheur de son peuple,
vres, l’idole de la France, les délices de ses Peuples, le modele des Rois & des Sujets ? La supériorité de Saint Louis
& abjuré deux fois les deux religions, qui a fait la guerre à son Roi , quitté sa premiere femme après vingt ans de mari
amp; des enfans sans nombre ? Peut-on le proposer à imiter à un jeune Roi , préférablement à Saint Louis, le plus illustre d
e de Collé, où il y a quelque vaudeville dont le refrain est, vive le Roi que tout le parterre répete. Le poëte est sans do
le, quand il y a quelque chose de piquant ? Ne crie-t-on pas, vive le Roi , si quelqu’un commence ? Henri IV. seroit à plain
dans le principe, c’étoient des Sujets rebelles qui combattoient leur Roi , & dans ses suites, à peine la bataille est-e
oit les Reitres, troupes étrangeres que Henri avoit appellé contre le Roi , cette satisfaction est dans le même goût. Ses so
en donne. C’est une indécence de faire un Roi Ambassadeur d’un autre Roi son égal : il n’y en a point d’exemple dans l’his
pose une supériorité, une dépendance qui détruit la souveraineté : ce Roi ne peut recevoir que les honneurs d’Ambassadeur &
: ce Roi ne peut recevoir que les honneurs d’Ambassadeur & non de Roi , il doit céder le pas aux Princes particuliers &a
rc de triomphe, qu’on avoit érigé à la porte de la ville, comme si le Roi eût dû y faire son entrée : ce fut au contraire l
re ôtages qu’on avoit donné, comme pour la Sainte Ampoule au Sacre du Roi , furent délivrés. De-là on alla jouer les pieces
ompli de toutes les vertus, bien supérieur à Henri IV. Le père du feu Roi , le Duc de Bourgogne, cet auguste éleve de Fenelo
s VI, ont-ils à craindre le parallele ? Sur-tout Saint Louis, dont le Roi porte le nom, peut-il être oublié en France ? Hen
l’encens sur ses autels. La France sera toujours heureuse, quand ses Rois ressembleront à Saint Louis. Tous les mots de Hen
ne sont que des plaisanteries, approchent-ils des sages leçons que ce saint Roi laissa en mourant à son fils ? Enfans de S. Loui
éleve : toute la nation, depuis cinq siecles, tient ce langage à ses Rois  ; l’Académie Françoise renouvelle tous les ans ce
, Ventre-saint-gris, ces grands mots, mes belles amours, le titre de Roi & de votre amant sont bons , à quelle sauce q
dans plusieurs ambassades, dans la paix de Vervins, & sous quatre Rois différens, nommément Henri IV, qui avoit pour lui
beauté sur qui se tournoient les yeux de toute la Cour, & ceux du Roi plus passionnément que tous les autres. Marguerit
renci, fille du Conétable. Les senmens qu’elle excita dans le cœur du Roi , l’enflammerent avec tant d’ardeur qu’il ne lui f
Couronne : on le maria avec Mademoiselle de Montmorenci, pour ôter au Roi l’objet de ses amours, comptant que l’alliance &a
é par les santés multipliées de la famille royale, alla fort loin. Le Roi voulant se retirer, s’évada doucement pour éviter
voix, Vous resterez avec nous, pour vuider une autre bouteille . Le Roi se mit à rire, revint à sa place, & lui dit d
e vers d’une vieille chanson, Tout homme saoul est aussi grand qu’un Roi . Ce repas est plus décent que celui de la Partie
rit, a fait ingénieusement son portrait en deux mots. Il n’a pas été Roi un quart d’heure, pendant tout son regne. Henri
4 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
inanimé, qui dissipe le prestige & détruit l’illusion. La loge du Roi n’en a plus que le nom, & la Nation se voit p
u, & autres Seigneurs ; après laquelle Castelnau récita devant le Roi des vers de Ronsard, sur le fruit qu’on peut tire
nôces du Duc de Joyeuse & de Marguerite de Lorraine belle-sœur du Roi , furent célébrées par des fêtes, festins, mascara
erent sous la figure des Nayades. Sous Henri IV, on exécuta devant le Roi deux magnifiques ballets, les 15 Janvier & 12
Février 1595 jour des Brandons ; tous deux dansés par Madame, sœur du Roi . En 1599, à l’occasion du mariage de cette Prince
10 on vit celui du combat de la barriere, dansé à l’arsenal devant le Roi , le jour de Ste. Barbe, par le Prince de Rohan, l
614 le ballet de Dreux dansé par les petits Seigneurs, lors auprès du Roi jeune encore : en 1515, le triomphe de Minerve, b
n 1515, le triomphe de Minerve, ballet dansé par Madame sœur aînée du Roi , dans la grande salle de Bourbon, avant son dépar
es de l’air, cette Anne si belle, &c. En 1618, le grand ballet du Roi , dansé par S. M. à seize entrées : en 1619, celui
& en 1625, celui des Fées des forêts de S. Germain, dansé par le Roi dans la salle du Louvre. Enfin on vit sous Louis 
, dans la maison du Sr. Hesselin, Maitre de la chambre aux deniers du Roi , à la réception de la Reine d’Angleterre, du Prin
Robert son neveu : en 1651, le ballet de Cassandre, le premier où le Roi dansa au Palais Cardinal : en 1654, le ballet des
llet des noces de Thétis & Pélée, Comédie Italienne dansée par le Roi  : en 1656, le ballet de Psiché à vingt-quatre ent
i : en 1656, le ballet de Psiché à vingt-quatre entrées, dansé par le Roi , dont les paroles sont de Benserade : en 1659, la
ué à Issi & ensuite à Vincennes, par ordre du Cardinal, devant le Roi , & dans lequel on entendit pour la premiere f
et des arts : en 1664, le mariage forcé, comédie, ballet dansé par le Roi au Louvre : en 1665, le ballet royal de la naissa
vre : en 1665, le ballet royal de la naissance de Vénus, dansé par le Roi au Palais Royal : en 1666, le ballet des Muses da
ar le Roi au Palais Royal : en 1666, le ballet des Muses dansé par le Roi à S. Germain ; les paroles de Benserade, à la fin
e d’Angleterre : en 1671, Psiché tragi-comédie, composée par ordre du Roi par Moliere, Corneille, Quinault & Lulli, exé
Prévôt de Paris leur fit aussitôt défenses de jouer sans le congé du Roi , & sous peine de forfaire contre lui ; mais s
oupes. Six acteurs de la troupe du Marais se joignirent, par ordre du Roi , à celle de Bellerose, acteur célèbre qui servit
Guénégaud fut réuni à la troupe de l’hôtel de Bourgogne par ordre du Roi , & la troupe de Comédiens Italiens qu’ils s’é
i subsiste aujourd’hui. En 1685, Madame la Dauphine, de l’agrément du Roi , fit faire elle-même le réglement de la troupe de
s, comme auparavant, sont nommés pour leur faire savoir les ordres du Roi , par les Intendans des Menus & Contrôleurs de
utumée. Enfin le 20 Juin 1687, le Lieutenant de Police, de l’ordre du Roi , leur ayant fait dire de quitter dans trois mois
lteroit d’un impôt qui seroit établi sous le nom de menus plaisirs du Roi , & qui serviroit à payer les frais des Specta
de leurs cœurs que les Souvérains éprouvent combien la puissance des Rois n’est pas sans bornes ; mais il suffit au moins d
ipide, Oreste & Pylade sont arrêtés par des bergers. Les premiers Rois de l’histoire sont ainsi représentés comme les pr
es par des cordes, ou poussées par des trapes comme des statues ; des rois très-peu majestueux & des confidens ridicules
, & rassemblez-y le peuple. On peut avoir aussi tous les ans des rois de l’arquebuse. Quels raisonnemens ! & combie
oire d’Alexandre & de César, n’ignoreront plus jusqu’aux noms des Rois de leur patrie, après Pindare & Horace ils ap
Le luxe des villes a toujours été commun, le luxe des Cours & des Rois est rare : pour en voir des exemples, il faut rem
is est rare : pour en voir des exemples, il faut remonter aux anciens Rois de Perse, & à quelques-uns de la premiere &am
, & à quelques-uns de la premiere & de la seconde race de nos Rois . Une Nation peut être fort pauvre & plongée d
e auguste assemblée, le meilleur des maîtres & le plus humain des rois . Au sein des batailles, & volant de conquêtes
urnois & Carousels ont succédé aux Cours plenieres de nos anciens Rois . C’est ainsi qu’on appelloit ces fameuses assembl
insi qu’on appelloit ces fameuses assemblées, où, sur l’invitation du Roi ,* tous les Seigneurs étoient obligés de se trouve
lle. Le Célébrant, avant l’Epitre, mettoit la couronne sur la tête du Roi , qui ne la quittoit qu’en se couchant.* Le Monarq
in une riche coupe, crioient trois fois Largesse du plus puissant des Rois , & semoient l’or & l’argent, que le peupl
s d’une Cour brillante, & faisoient une dépense égale à celle des Rois . » Cette magnificence alla toujours en décroissan
est venu le mot, livrée, parce qu’on livroit ces habits aux frais du Roi …. Il y eut cependant toujours des fêtes à la Cour
ieds des autels, dans cet asile sacré, & cela dans un tems où les Rois de la Norvege sont encore portés sur des faisceau
5 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
e, Et la garde qui veille aux barrieres du Louvre n’en défend pas les Rois , lui fut donné par la femme d’un nommé Lunel. Un
dent, qu’il espéra d’en faire, & qu’il en fit un fanatique. Votre Roi , lui dit-il, protège le Luthéranisme en Allemagne
la gloire à l’amour. Tom. 4. pag. 183. Aucun amant qui ne servît son Roi , aucun guerrier qui ne servît sa dame (c’étoit sa
ces Officieres y sont nécessaires) étoient tenues de faire le lit du Roi des Ribauts, charge considérable qui avoit sur ce
onsidérable qui avoit sur cette matiere juridiction dans la Maison du Roi & dans tout le royaume (l’empire de ce Prince
assez rare. Cet arrêt fut rendu sur les requisitions d’un des Gens du Roi , qui débuta par là en entrant au Palais. L’histoi
t pas qu’on parle contre le libertinage, lui qui ne ménage ni Pape ni Roi . Il se déclare le défenseur de Marguerite de Valo
ines. Quel conte ! Les Evêques firent révolter les villes contre leur Roi légitime, pour se soumettre à Clovis, quoique Pay
i légitime, pour se soumettre à Clovis, quoique Payen, parce que leur Roi étoit Arien. Les Evêques, la plupart mariés, fais
leurs enfans la survivance de l’Evêché. Il falloit une permission du Roi pour entrer dans les Ordres sacrés. On n’étoit da
ge de la Police sit cette ordonnance : Sur la plainte du Procureur du Roi , que les Comédiens finissent la comédie à des heu
e. Un Pape se crut en droit de donner le nouveau monde, parce que les Rois & les peuples y étoient idolâtres. Tout cela
s Rois & les peuples y étoient idolâtres. Tout cela est faux. Les Rois d’Espagne & de Portugal se disputant le nouve
r ? P. 79. Grégoire VII est le premier Pape qui ait osé dire que les Rois étoient ses vassaux & ses tributaires (jamais
ensé. Boniface VIII prétendoit qu’il n’y avoit que lui de César ni de Roi des Romains. Et les Papes eux-mêmes couronnoient
César ni de Roi des Romains. Et les Papes eux-mêmes couronnoient les Rois des Romains. P. 82. Je n’ai garde de confondre l
ses actions ne fissent penser que les Papes ont droit de déposer les Rois  ; mais les Parlemens n’ont jamais prétendu empêch
ôt, dit-il, le peuple & les gens de la Cour se séparèrent de leur Roi  ; il ne lui resta que deux domestiques, encore fa
Il eut l’adresse de persuader à l’imbécille Pepin le Bref, le premier Roi qui ait été sacré, qu’en se faisant oindre d’une
il rendroit sa personne plus auguste & plus respectable. Tous les Rois du monde l’ont cru & se font sacrer à leur ma
aniere depuis que Dieu fit sacrer Saül, David, Salomon & tous les Rois des Juifs. Comment ignore-t-il ce que les enfans
. Remi ? & comment ne respecte-til pas une cérémonie que tous les Rois de France ont faite ? P. 84. Il tourne en ridicul
celle de toute la nation. C’est un Ecrivain hardi sur l’autorité des Rois , tout courtisan qu’il fait semblant d’être. P. 36
de leur Roi Jean sans terre, il avance cette doctrine : Le regne d’un Roi foible & méprisable peut quelquefois devenir
nt trop souvent que des tyrans, que le peuple en faisant la loi à ses Rois , quand leur foiblesse le lui permet, ne fait que
épublicain est-il conséquent ? le peuple a-t-il plus de droit sur les Rois que l’Eglise ? Si les Rois ne sont soumis qu’à Di
t ? le peuple a-t-il plus de droit sur les Rois que l’Eglise ? Si les Rois ne sont soumis qu’à Dieu, le sont-ils à leurs suj
que le peuple dans telles circonstances n’est pas tenu d’obéir à son Roi , & en conséquence le délie du serment de fidé
ogatoire de Jean Châtel, il lui fait dire qu’il est permis de tuer le Roi quand il n’est pas approuvé du Pape, & que ce
jamais enseignée : ni Pape ni Concile n’ont jamais permis de tuer les Rois , même déposés par le Pape. Les Auteurs ont dit qu
forte raison la simple improbation du Pape, ait fait assassiner aucun Roi . Henri IV étoit réconcilié avec Rome quand on att
l’Eglise n’a unis. Vouloir les lier, & faire dépendre la vie des Rois de l’improbation du Pape, c’est ignorer l’un &
que le fait l’Auteur ? Jules II avoit, dit-il, indignement trompe le Roi  ; il eut l’audace de renouveler les extravagantes
bla, & à tout le Clergé séculier & régulier de son temps, aux Rois même, & aux plus puissans Princes qui s’y sou
elle Boniface VIII, & révoqua les bulles contraires aux droits du Roi  : révocation dont tous les savans font usage pour
ortantes. Il déplut à toute l’Italie, en transportant, à la priere du Roi , le Saint Siège à Avignon, où il demeura quatre-v
de sa main ? Est-ce bien ménager l’honneur même de la nation & du Roi , & donner du poids à tout ce qu’il a fait &am
p; l’écrire. L’est on davantage quand on veut en faire des leçons aux Rois  ? Elles sont dignes d’un tel maître. P. 30. Il es
s ? Elles sont dignes d’un tel maître. P. 30. Il est très-utile qu’un Roi voie souvent la comédie ; elle est l’image de la
s eu de religion. Mais n’est ce pas le vrai mérite de ce siecle ? Les Rois auroient bien tort de ne pas aimer éperdument la
6 (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82
ui ont apporté une lettre de privilège qu’ils disent avoir obtenue du Roi , qu’ils ont présentée avec une requête au lieuten
te. Et pour ce que, par lesdites lettres, ils ont donné à entendre au Roi qu’ils le font par zèle de dévotion et pour l’édi
x du Vieil Testament, jusques au bon plaisir, vouloir et intention du Roi , les choses susdites par lui entenduesba. A aussi
dre faire exécuterbf ledit Mystère de l’Ancien Testament. Est que, le Roi ayant vu jouer quelque fois le Mystère de la Pass
re représenter cet Ancien Testament par mystère, à quoi volontiers le Roi avait incliné tellement qu’il avait permis audit
drait fairebj, et eux se pensant assurés au moyen de la permission du Roi et de la vérification du consentement des gens du
ls ne veulent être désobéissants mais attendu les lettres patentes du Roi , la vérification du consentement des gens du Roi,
lettres patentes du Roi, la vérification du consentement des gens du Roi , la cour sous correction doit lever les défenses.
hacun ne sait pas. A cette cause supplie la cour, vu la permission du Roi , la vérification d’icelle, et considéré les prépa
éfenses tenircb, jusques à ce que le procureur général aura averti le Roi et que, sur ce, il aura entendu son intention et
entreprise, jusques à ce qu’elle ait su le bon plaisir et vouloir du Roi pour, icelui ouïcd, leur faire telle permission q
(et son substitut qui parle pour lui). ba. [NDE] Jusqu’à ce que le roi donne son sentiment après avoir entendu les argum
Il fait vérifier les lettres au Châtelet en faisant appel aux gens du roi . bj. [NDE] Ce doit être François Pourtrain, voir
is Pourtrain, voir supra, n. 46. bk. [NDE] Forts de la permission du roi et de ce que les gens du roi avaient vérifié cett
46. bk. [NDE] Forts de la permission du roi et de ce que les gens du roi avaient vérifié cette permission. bl. [NDE] Ils
cun argument qui justifie de revenir sur l’autorisation donnée par le roi . bw. [NDE] Ils offrent une partie de leurs bénéf
uthentifié les lettres patentes. C’est un lettré qui a les faveurs du roi , qui le fera en 1544 Maître des Requêtes puis pre
ion raisonnable). cd. [NDE] Après avoir entendu celui-ci (l’avis du roi ). ce. [NDE] D’argent disponible. cf. [NDE] Un d
7 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
rles VI, où presque toute l’Europe étoit en feu, le Roi de Prusse, ce Roi philosophe, qui malgré sa philosophie, deux fois
er plus indecemment de l’humanité & des bienséances ? Et c’est un Roi philosophe qui fait un écrivain philosophe ! Qui
joie & à la tristesse ; on voyoit à Dresde dans la même loge, le Roi qui avoit chassé l’Electeur & sa famille pris
narratio , Eccl. 22, 6. Le fête que le Surintendant Fouquet donna au Roi dans sa maison de Vaux, & qui hata sa ruine,
& Fontainebleau, les seules maisons de plaisance qu’eût alors le Roi , approchassent de la beauté de Vaux ; (on eut dep
mp; mis en prison, le lendemain, par grace on l’y a laissé mourir. Le Roi vouloit le faire arrêter dans sa maison même, pen
quelle chûte ! Ibid. Madame de Maintenon s’ennuyoit beaucoup avec le Roi , qui la tenoit dans une espece d’esclavage, comme
ouée à St. Cir, le fut ensuite plusieurs fois à Versailles, devant le Roi , qui sans le vouloir ni le croire, revenoit ainsi
à Paris, elles demeurerent enfermées dans St. Cir, pendant la vie du Roi , il ne fut pas permis au théatre public de les re
ux Baron leur donnoit des leçons, & jouoit avec eux. Autrefois le Roi , la Reine, les Princes alloient danser & quel
ne autre réligion, la plupart des piéces de Duché valet de chambre du Roi , qui n’étoit ni dévot, ni janseniste, furent comp
dans le tems, l’embassade du Doge de Genes, pour faire des excuses au Roi , au nom de la République, forcé à cette humiliant
l’on veut un Dictateur Romain, avec quatre Sénateurs, aux genoux d’un Roi des Gaules, auroient pu dire avec plus juste rais
8 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
ne peut immoler à Jupiter aucune victime plus précieuse qu’un mauvais Roi . » Les Jésuites ont eu beau représenter que del
garde de l’arracher aux flammes. Mon zèle pour la personne sacrée des Rois me les ferait plutôt allumer, et bien loin de réc
l’autre. Le tyrannicide, la révolte, les conjurations, le mépris des Rois , sont la doctrine générale et la tradition non in
fort l’amour propre Volterrien, n’est que le mépris des Dieux et des Rois , qui anime partout Corneille. En se mesurant avec
faits », cette tragédie n’est qu’un lâche assassinat de Pompée par un Roi qui lui devait sa couronne, et qui par une basse
l’élévation du génie poétique, pour faire mieux goûter le mépris des Rois et des Dieux, que cette pièce, comme toutes celle
Te saura bien sans eux arracher la victoire.» En voici pour les Rois  : « Sire, quand par le fer les choses sont vid
bonnes, Ne fait qu’anéantir la force des couronnes. Le droit des Rois consiste à ne rien épargner : La timide équité
 ? Voici encore de la bonne morale, bien propre à faire respecter les Rois . C’est le grand César qui la débite. « Que m’o
Rome qui du même œil le donne et le dédaigne, Qui ne voit rien aux Rois qu’elle aime ou qu’elle craigne, Et qui verse e
l’âme et le sang Et la haine du nom et le mépris du rang. Vous (le Roi ) qui devez respect au moindre des Romains. Mais
parler contre lui-même ? Qu’on appelle un Souverain comme on voudra, Roi , Empereur, Dictateur, Sultan, Mogol, etc. n’est-c
e. Mais, dit-on, Phocas était un usurpateur qui avait fait mourir son Roi  : on n’agissait que pour remettre sur le trône l’
ine. Le doucereux, le courtisan, le dévot Racine, Pensionnaire du Roi , Historiographe de France, inspirerait-il la révo
i, Historiographe de France, inspirerait-il la révolte, le mépris des Rois , le tyrannicide ? un élève de Port-Royal débitera
gicide ; elle n’est toute entière qu’une conjuration tramée contre un Roi légitime par son Vizir, son frère, et sa Sultane
usurpateurs, pour remettre sur le trône Charles II ou Jacques II, les Rois légitimes. Encore même le fils prétendu d’Athalie
llé à la tête de son Clergé assassiner, sous prétexte de tyrannie, un Roi paisible sur son trône. Quoique de toutes les piè
té avec le même air d’indifférence que mille autres dans le livre des Rois . Est-ce donc une beauté de la scène de défigurer
e religion ? et n’est-ce pas le prétexte ordinaire des meurtriers des Rois  ? On fait égorger la Reine à la porte du Temple,
qui dans les circonstances est sans vraisemblance) et lui montrer le Roi . Racine le fils se tue de prouver, selon la doctr
cipaux Officiers, sans même lui apprendre le secret de l’existence du Roi , ce qui certainement était en lui un crime, et il
un malhonnête homme. Racine dit que ce grand Prêtre agit par ordre du Roi . Autre ridicule. Quel ordre peut donner un enfant
ntre une Reine qu’on devait regarder comme légitime jusqu’à ce que le Roi fût reconnu : haine et mépris comblé d’éloges par
intention sans doute du bon Racine, qui fut toujours bon serviteur du Roi , mais qui a préparé, sans le vouloir, un poison b
oir, que l’on traite de sublime, parce qu’il attaque les Dieux et les Rois , et qui par cette même raison ne mérite que l’ind
u théâtre ne fut plus brillante. Jusqu’ici on n’osait point dédier au Roi des pièces dramatiques. Sa Majesté dédaignait les
ques. Sa Majesté dédaignait les frivolités, et dans le fond le nom du Roi pouvait-il être placé décemment à la tête de tant
n Tyran même digne d’estime. Ils ne regardent pas un Tyran comme un Roi . Je doute cependant qu’élevée en mon sein, Un
poignard orner le Capitole. César ne fut jamais ni mon Dieu ni mon Roi , Et le plus fier Tyran n’est qu’un homme pour m
s estimable et le plus aimable : « Je déteste César avec le nom de Roi  ; Mais César citoyen serait un Dieu pour moi.
ne subsisterait, si ces sortes de raisons suffisaient pour chasser un Roi et sa famille, et changer la constitution d’un Et
il été un héros ? Voilà toute la pièce. La révolte de Rome contre son Roi est la plus juste et la plus belle action, la gue
e il est héroïque. « Destructeurs des Tyrans, vous qui n’avez pour Rois Que les Dieux de Numa, vos vertus et vos lois…
t : Exilé par nos lois, qu’il sorte de l’Etat. Tombe ou punis les Rois , ce sont là nos traités. Accoutumons des Rois l
Tombe ou punis les Rois, ce sont là nos traités. Accoutumons des Rois la fierté despotique A traiter en égale avec la
espotique A traiter en égale avec la République. Et l’esclave des Rois va voir enfin des hommes. N’alléguez point des
Si dans le sein de Rome il se trouvait un traître Qui regrettât les Rois , qui souhaitât un maître, Que le perfide meure
clavage Amollissaient leurs mœurs, énervaient leur courage. Leurs Rois trop occupés à dompter leurs sujets… Ils ne se
is fils de Brutus, et je porte en mon cœur La liberté gravée et les Rois en horreur. Tyrans que j’ai vaincus, je pourrai
, et mourrai comme toi. Vengeur du nom Romain, libre encore et sans Roi . Le devoir de mon sang est de vaincre les Rois.
libre encore et sans Roi. Le devoir de mon sang est de vaincre les Rois . » Alzire est encore une conjuration brutalem
acré dans sa main parricide. Et la religion le remplit de fureur. Roi , Pontife, Prophète, à qui je suis voué. Eclaire
Aristomène, où le héros de la pièce est hautement déclaré contre son Roi , et où sa famille et ses amis se déclarent contre
anger la Grèce sous ses lois, Et détruire l’orgueil et l’empire des Rois  ! Renoncez au vain nom d’une vertu stérile, P
ats Romains, qu’ayant pris pour modèle Les plus fameux Héros et les Rois les plus grands, Vous me fassiez mourir de la m
9 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185
elui de la législation, impose nécessairement à MM. les procureurs du Roi , l’obligation de surveiller et de réprimer en ce
ent essentiellement à l’Etat et à la religion. MM. les procureurs du roi doivent informer de ce délit, le dénoncer aux tri
t les lois ont établi. S’il en était autrement, MM. les procureurs du roi se rendraient coupables de laisser dans le gouver
t contre la puissance législative et exécutive du royaume ? Quoi ! le roi et les législateurs auraient honoré un comédien p
respect inviolable, que les peuples doivent à la personne sacrée des rois . De là naîtraient des pensées, des discours et de
opposition, les actions sacrilèges du prince. » MM. les procureurs du roi doivent donc punir ce délit réel, qui est d’autan
s moyens terribles de punir audacieusement et publiquement, ce que le roi et les lois constituent et protègent. La religion
ide, en place de Grève. Les prêtres, non seulement naissent sujets du roi , et soumis à toutes les lois du royaume, comme le
re le délit de ce curé séditieux. Elle n’a pas même daigné envoyer au roi , une seule adresse, pour rassurer publiquement le
t de crimes et s’arma de poignards parricides pour verser le sang des rois . Oubliera-t-on que les jésuites, qui proscrivaien
10 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
le représenter buvant de l’or fondu, par une mauvaise imitation de ce Roi des Parthes, qui après avoir vaincu Crassus qu’on
int familierement à son ordinaire, il lui demanda ce qu’il pensoit du Roi . C’est un bon homme , dit-il, que nous aimons to
’en va en bréloques. La Dame fort piquée vouloit le faire pendre. Le Roi se mit à rire, & lui dit, vous êtes fille, i
peuple le plus grave, & le plus décent, jusques sous les yeux du Roi , & contre les personnes les plus respectables
avoit faite. Charles V ne s’en offensa point, & prit le parti du Roi . Bien de tragédies offensent d’anciens Princes ét
lais, elle alla le soir sur les six heures, en grand cortége, avec le Roi , à l’Eglise Cathédrale, on y porta la jeune Princ
du tems. L’allégorie étoit visible, la bonne Réligion défendue par le Roi , étoit en Paradis. La Réligion Protestante, soute
Cour, que la défense du Pape étoit une satyre de ces deux plaisirs du Roi . Le Pape n’y avoit pas pensé, dans tout autre tem
. Ce soupçon contribua aux grands coups que le Clergé, pour plaire au Roi , porta à l’autorité du Saint Siége. L’affaire de
ffaire de la régale étoit terminée par l’acceptation des Evêques ; le Roi n’avoit aucun intérêt actuel à remuer la doctrine
oit, les Magistrats choqués firent mettre les comédiens en prison. Le Roi les fit relacher, & dit aux Magistrats, vous
mpare d’un coffre sur lequel elle s’assit, on lui commande, de par le Roi , de l’ouvrir, elle réfuse, on l’ouvre par force,
ait qui tient sept à huit pages ; c’est une conversation de table, du Roi avec Croquer, son Maître d’Hôtel, la Reine sa fem
s ne sont que d’anciennes idées rajeunies, habillées à la moderne. Le Roi fut, ou fit semblant d’être fort content, & d
r un usurpateur, un fratricide, & des sujets rebelles contre leur Roi  ? Pierre étoit Roi légitime, Henri étoit un batar
fratricide, & des sujets rebelles contre leur Roi ? Pierre étoit Roi légitime, Henri étoit un batard, qui n’avoit aucu
un tyran  ; quelqu’un lui répondit, mais ce tyran n’étoit-il pas son Roi  : mauvaise apologie. Est-il permis d’aider un re
oi  : mauvaise apologie. Est-il permis d’aider un rebelle qui tue son Roi  ? Cette action de du Guesclin ne devroit pas trou
ut, qui dans Eustache de Bellai affiche sa plus grande fidélité à ses Rois , & doit à ce sentiment toute sa réputation ?
pas davantage, & qui valoit bien le Connétable. Il ajoute que le Roi avoit chargé un courtisan de faire mourir la Rein
rétiens, d’épouser la femme de leur frere, & du meurtrier de leur Roi  ? Plus de voyage en France, nulle troupe François
gnard & le poison ; Edouard arrive tout-à-coup & la sauve, le Roi le poignarde, & Henri son frere, le poignarde
la Reine, un assassinat d’Henri & de du Guesclin, ordonné par le Roi , dont leur valeur les sauve ; des négociations en
Juifs et les Maures (qui jamais n’y penserent) armés pour Pierre ; le Roi enfermé dans un fors, tandis qu’il fut tué dans l
oupe s’assemble, & à l’exemple des Parlements, arrête de faire au Roi de très-humbles remontrances pour soutenir la Dum
écrasa de son poids l’actrice qui jouoit le rôle de la Magdelene. Le Roi indigné de la brutalité de Longis, s’élance sur l
jours mangeant poules & poussins. On vit des hommes sauvages, des Rois de la fêve mêner grand joie. Des ribauds, en blan
ille baler, danser, se déguiser, &c. Dans un grand festin, que le Roi donna, dans les jardins de l’abbaye de St. Germai
de la mort, qui font plus de peur qu’elle. Dans le Parlement de …. le Roi ayant supprimé plusieurs Chambres des Enquêtes, l
11 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345
mépris des lois civiles, ils finissent par atteindre la personne des rois  ; et tel prince qui leur abandonne une certaine a
qui jusqu’ici s’est toujours distinguee par son attachement pour ses rois , et par son zele pour la patrie. « Le clergé po
au peuple français l’exemple de la révolte. » Quelle leçon pour les rois  !… quelle honte pour le clergé ! D’où provenait d
rie et à sa nation le recouvrement de sa liberté ; que le massacre du roi lui fit grande réputation, et qu’étant d’une comp
« Anathème terrible contre quiconque osera violer le serment fait aux rois , et contre ceux qui attentent contre leur autorit
er plus canoniquement ceux qui attentent à l’autorité et à la vie des rois , soit que les coupables appartiennent à l’ordre e
t à se reprocher une révolte scandaleuse, ni l’assassinat d’un de nos rois  ; Je dis d’un de nos rois pour borner ici des cit
te scandaleuse, ni l’assassinat d’un de nos rois ; Je dis d’un de nos rois pour borner ici des citations qui doivent déplair
cureurs et avocats-généraux près nos cours royales, aux procureurs du roi , aux préfets, sous-préfets et maires des diverses
12 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
oration du théâtre et la représentation des pièces ; il y a invité le Roi et toute la Cour, il y a assisté avec elle, les E
l eut part sont plus mesurées, et qu’il fit donner une déclaration du Roi pour interdire cette licence. Mais c’était exiger
adours : ce sont peut-être celles qu’on conserve à la bibliothèque du Roi . » Ces Troubadours étaient les anciens Poètes, Ch
ait seulement pour ces trois vers qu’il avait trouvés si beaux que le Roi n’était pas assez riche pour les payer » (on juge
payer » (on juge bien que toutes ces largesses étaient de l’argent du Roi ). Colletet se moqua de lui, et fit cette épigramm
seule représentation lui coûta trois cents mille écus de l’argent du Roi , qui n’était pas assez riche pour les payer). Les
n’est, selon Fontenelle, « qu’une Princesse assez mal morigénée», le Roi son père un imbécile, son amant une espèce de fou
e allégorie poétique sur l’état de l’Europe. « Francion et Ibère (les Rois de France et d’Espagne) sont amoureux d’Europe, v
cle. » On trouve dans cette pièce des traits bien singuliers : « Les Rois sont au-dessus des crimes … Toutes choses sont lé
at soit perdu, que ma perte le suive, pourvu que mon amante vive… Les Rois ont des sujets, et n’ont point de parents  »… que
d’éloges flatteurs « du Ministre, du ministère, du pouvoir absolu des Rois , même sur leurs plus proches », la Reine douairiè
Etat monarchique. Si les Français n’étaient pas aussi attachés à leur Roi , le langage fier et républicain du cothurne produ
n de la comédie le tyrannisait si fort que la troupe des Comédiens du Roi ne lui suffisant pas, il en voulut aussi avoir un
coûta rien ; il eut donc toute la gloire qu’il aurait dû rapporter au Roi , aux dépens de qui tout fut fait. C’est aux dépen
apporter au Roi, aux dépens de qui tout fut fait. C’est aux dépens du Roi que furent bâtis la ville et le château de Richel
le château de Richelieu, auxquels il a donné son nom ; aux dépens du Roi que fut bâti le Palais Royal, qu’il nomma Palais
par son testament il ordonna que la maison porterait ; aux dépens du Roi qu’il bâtit la salle du Spectacle, pour représent
salle du Spectacle, pour représenter la chère Mirame ; aux dépens du Roi qu’il bâtit la Sorbonne, dont il se dit seul fond
ge par le Palais Royal, qu’il s’était fait bâtir pour lui-même, où le Roi et la Reine Régente ont logé après lui, aujourd’h
doute de laisser à ses héritiers une maison royale, il la restitua au Roi , qui en avait fait les frais. Il est aisé de fair
e complots contre lui, qui plus d’une fois pensèrent le renverser. Le Roi lui-même le haïssait, et ne le laissait gouverner
, jusqu’alors inconnu en France, qu’il étala jusques sous les yeux du Roi , honteux d’être moins bien logé, meublé, nourri,
13 (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625
Les Momeries et Batelleries ne seront point souffertes, ni faire le Roi boitc, ni le Mardi gras ; semblablement les joueu
ébauches et insolences. » XXIX. Tous jeux défendus par les Edits du Roi , comme cartes, dés, et autres jeux de hasard, et
te Excommunication ? Quoi ! David n’est-il pas loué d’avoir dansé, 2. Rois 6.5 ? Quoi si le Roi donne un Ballet, les Dames d
uoi ! David n’est-il pas loué d’avoir dansé, 2. Rois 6.5 ? Quoi si le Roi donne un Ballet, les Dames de cette irréligion qu
nt seront excommuniées ? 2. Que trouvent-ils tant à redire à faire le Roi boit, et le Mardi gras, eux qui autorisent en leu
e goinfrerie et de beuverie. C'est le précurseur de notre galette des rois . d. [NDE] Rite de fécondité qui consistait à pl
14 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
aîtres, le Prince de Condé dans la guerre de la Fronde, Louis XIV son Roi légitime, le Roi d’Espagne, & l’Empereur. Il
de l’Electeur de Baviere, où il a vécu, & joué bien des rôles. Le Roi voulut faire en personne le siége de Mons, &
les Officiers donnoient le bal & la comédie dans leurs tentes. Le Roi prenoit sa part des plaisirs, en contoit aux plus
de sortir de la ville assiégée, & de se refugier à Bruxelles. Le Roi la leur accorda très galamment, & me donna or
aînerent fort long temps, & trouvoient de grandes difficultés. Le Roi envoya pour quatre à cinq cents mille francs de p
Fontange, à Madame de Montespan, à Madame de Maintenon, autant qu’au Roi même. Il leur donnoit de l’argent, quand elles en
de l’Opéra. Elles-ont grand crédit. Après la campagne de 1691, où le Roi avoit porté les plaisirs au milieu de la guerre,
action, une comédie de la comédie, qui la représentoit assez bien. Le Roi en rit, & avec lui toute sa Cour. Ces exemple
Ainsi chacun joue son rôle sur la scene du monde. Un Page du nouveau Roi joua la sienne en Page. Il alla voir ces rats, &a
l vint d’abord à la Cour dans cet équipage, & demanda à parler au Roi . Le Roi ordonna qu’on le fît entrer. Il fit en en
’abord à la Cour dans cet équipage, & demanda à parler au Roi. Le Roi ordonna qu’on le fît entrer. Il fit en entrant pl
urs. Elle marque l’excellence de la nation qui vous à choisi pour son Roi . Admirez cette merveille ; c’est le plus fameux d
spectacles, & vous verrez que, quoique le plus grand de tous les Rois , Votre Majesté n’a encore rien vu de si surprenan
les fit danser au son de son flageolet. Je n’ai rien vu de pareil. Le Roi en fut charmé aussi-bien que toute la Cour, &
de faire danser ses rats à Madrid : Non seulement à Madrid , dit le Roi en riant, mais dans tous mes Royaumes. En conséq
c cette inscription en lettres d’or & gros caractere : De par le Roi , on fait ici danser les rats sur la corde. Tout
ville, & me fournit bien des facilités dans mes négociations. Le Roi , par le récit que je lui en fis à mon retour à Ve
é, & c’est un vrai sermon pour son successeur & pour tous les Rois . Il nous doit être d’autant plus précieux, que la
n ne pas gêmir que ce siecle ait eu le malheur de perdre ce goût ? Le Roi commence par invoquer le nom de Dieu pour obteni
a vécu. Il demande l’intercession de la Sainte Vierge, & prie les Rois ses successeurs de continuer les instances qu’il
ogne, qui est l’intendance de la comédie, ballets, fêtes, plaisirs du Roi . Ce grand Officier s’appelle Podhomorge. Il se ti
nd Officier s’appelle Podhomorge. Il se tient derriere le fauteuil du Roi dans les assemblées ; il a les entrées par-tout &
le premier Evêque, le premier Prêtre qui s’y trouve, dit la messe du Roi , ce qui manque quelquefois. Les Evêques & les
tout. L’Auteur prétend que le grand Maréchal Sobieski, qui depuis fut Roi , dût à ce moyen, moins militaire que comique, une
nde le reste de l’Europe, on respire toujours sous les sages loix des Rois de Sardaigne l’air pur de la vertu, (ce n’est pas
vresse de la passion brule la ville de Persipolis & le palais des Rois de Perse, ne sont-ils coupables que de luxe ? Les
15 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
la guerre civile qu’il excita, l’usurpation du trône, la mort de son Roi sur un échaffaut, avec tout l’appareil, aussi rid
embaumé, & suivi de toute la Cour, fut porté dans le tombeau des Rois . Cette gloire dura peu : à peine Charles II, don
nation vit pendre les ossemens de celui qu’elle venoit d’enterrer en Roi par l’ordre du fils de celui qu’elle avoit fait m
re, peu de femmes dans leurs amours ont moins respecté la décence. Le Roi passoit sa vie avec ses maîtresses, les Courtisan
tresses, les Courtisans avec les leurs, qui étoient souvent celles du Roi , aussi peu fidéles à leur amant, qu’il l’étoit à
ille de son mariage, & sa fille pour illégitime, en disant que le Roi lui-même, qui vouloit à quelque que prix que ce f
Archevêque de Tolede, furent à la tête de la faction formée contre le Roi . On lui fait solemnellement le procès, & comm
verte des ornemens Royaux, fut élevée sur le théatre, représentant le Roi  ; toute cette nouvelle Cour de Justice vient en c
ent en cérémonie, se placer sur le théatre, & en passant salue le Roi , très-profondement. Le Président adresse la parol
’adultere, & un jeune frere d’Henri, nommé Alphonse, fut couronné Roi à la place de celui que son impuissance rendoit,
i que son impuissance rendoit, dit-on, incapable du trône. Ce nouveau Roi mourut peu de tems après, on lui substitua Isabel
a avec Ferdinand Roi d’Arragon. L’Archevêque bénit le le mariage ; le Roi détrôné, poursuivi par ses sujets, s’accomoda ave
pris des droits de sa propre fille. A ce prix on lui laissa le nom de Roi , & une pension pour vivre. Louis-le-Débonnai
Cromwel poussa ses attentats jusqu’au tragique, en faisant perir son Roi sur un échafaut, par la main du bourreau. Ces gra
rée ; chaque parti avoit son écharpe aussi. La Blanche étoit celle du Roi  : Isabelle celle du Prince de Condé : ainsi nomme
îre aux Ecrivains philosophes ; ils croient ne pouvoir mieux louer un Roi , un Héros, qu’en disant qu’il est digne d’entendr
Voilà donc la grandeur humaine ! sans parler de sa revolte contre son Roi , qui n’est pas un trait bien héroïque, sa disgrac
n Héros ! O quantùm est in rebus inane  ! Monsieur, frere unique du Roi , gagna la bataille de Montcassel en 1678, sur le
oit du rouge & des mouches, agît en Capitaine & en soldat. Le Roi son frere ne l’aimoit ni ne l’estimoit ; il parut
le Royaume, ni sur elle même. Les peuples ont cent fois donné à leurs Rois des noms bons ou mauvais, mais par voie d’acclama
les graces & la liberté Françoise, devenue une vraie licence. Le Roi dans cette école fit plus de progrès dans deux an
e la vertu, qui dans tous les tems l’ont fait proscrire. Ch. 164. Le Roi fut quelque tems amoureux de la Princesse d’Angle
sujet, Berenice. Elle avoit deux vues l’une de peindre la rupture du Roi avec la Mancini, niéce de Mazarin, mariée au Conn
rave Corneille, le devot Racine, ne s’en faisoient aucun scrupule. Le Roi y étoit designé sous le nom de Titus, comme dans
rger dans quelque vallon des Pirennées, le monde l’y eût reconnu pour Roi  ? Louis XIV devoit rire des fadeurs de ses maître
uit. Dangeau & Racine firent chacun sa comédie, & la piété du Roi , ne gagna rien ni aux billets doux, ni aux drames
rtifice, recevant tous les honneurs, tous les hommages en présence du Roi & de la Reine qui accompagnoient la favorite,
devotes apologies, & les graves décisions du casuiste Moliere, le Roi n’étoit pas sans remords ; & lorsqu’il courut
16 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Extrait du privilège du Roi. »
Extrait du privilège du Roi . Par Grâce et Privilège du Roi, donné à Paris l
Extrait du privilège du Roi. Par Grâce et Privilège du Roi , donné à Paris le 8 Mai 1694. Signé, par le Roi e
Grâce et Privilège du Roi, donné à Paris le 8 Mai 1694. Signé, par le Roi en son Conseil, Boucher : Il est permis au Sieur
rivilège à Jean Baptiste Coignard, Imprimeur et Libraire ordinaire du Roi à Paris, suivant l’accord fait entre eux. Achevé
17 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
l’ordre nouveau à observer dans ce qu’elles ont bien voulu laisser au Roi . Cette délégation qui ne sait trop de quel côté s
n, que sa charge l’obligeoit de suivre, comme Naaman accompagnoit son Roi au Temple des idoles par le devoir de sa charge,
nd, qu’il ne devint amoureux de quelques Actrices, & ne causât au Roi son père des chagrins très-vifs par ses galanteri
elle s’acquitta si parfaitement de tous ces emplois, qu’elle plût au Roi , supplanta sa maîtresse, la fit retirer de la Cou
à Racine, les fit représenter par plusieurs Demoiselles, y invita le Roi & toute la Cour, les Évêques, les Ecclésiasti
vertu sembloient faire une loi ; ne pouvant attirer tous les jours le Roi à St. Cyr, elle en fit construire un second dans
irection de l’Acteur Baron chargé de les former à la déclamation ; le Roi qui y venoit avec plaisir, se réconcilia avec le
leur capitale. On prétend que Madame de Montespan inspira ce goût au Roi , elle n’eut point de peine à y réussir ; ce Princ
Mercure & les Gazettes du temps, qui même en faisoient honneur au Roi . Un Régiment heureux & courageux avoit emport
tte, d’où les Gardes Françoises avoient été deux fois repoussées ; le Roi fut si content de cette prise importante qui faci
emain à une collation qu’elle vouloit leur donner dans le quartier du Roi . Ce régal fut préparé dans le vaste Réfectoire de
sirs de la Reine décidèrent tout, que peut-on refuser à la femme d’un Roi vainqueur qui campe tous les remparts ? On bâtit
de n’avoir pas amené de l’Artillerie pour faire quelque décharge. Le Roi qui étoit instruit de la fête, mais non de la gal
ans conséquence, la comédie de St. Cyr fut cent fois renouvellée ; le Roi , toute la Cour s’y rendit, les Demoiselles étoien
fait dépenser cent mille francs pour nos belles. Cette fête déplut au Roi & mit obstacle à l’avancement du Prince ; un
affaires ? On eut même l’imprudence de les faire dans un temps que le Roi dangereusement malade, venoit de souffrir l’opéra
. Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris
e ceux de Rocroi, de Senef, de Norlingue, quoique moins périlleux. Le Roi a voulu avoir part à la gloire, il a fait de la c
a ville de Paris, il est vrai qu’elle en fera les frais, & que le Roi lui permet d’emprunter à cet effet quinze cents m
les auspices du Marquis de Marigni, Directeur général des bâtimens du Roi , frère de la fameuse Marquise de Pompadour, homme
a maison qui l’avoit invitée, & qu’elle crut de la confidence. Le Roi se découvrit & accourut pour l’adoucir ; ses
ières, ses promesses, ses excuses, rien ne l’appaisa, elle accabla le Roi d’injures, fit sur le champ atteler son carrosse,
, faisant l’Amazône à la tête des troupes qui combattroient contre le Roi sous les ordres du Vicomte de Turenne, entretenoi
théatre qui est donné à ferme. En France le théatre ne donne rien au Roi , au contraire, le Roi pensionne les Comédiens. Le
à ferme. En France le théatre ne donne rien au Roi, au contraire, le Roi pensionne les Comédiens. Les Rois d’Espagne avoie
donne rien au Roi, au contraire, le Roi pensionne les Comédiens. Les Rois d’Espagne avoient affecté le produit de cette ent
eté de leur personne ; le surplus est distribué en bonnes œuvres. Les Rois Catholiques avoient toujours suivi ces règles ; l
fit. En France on tient le milieu, le théatre est libre ; du moins le Roi n’y a mis aucune imposition, les Actionnaires qui
erté. Nous avons parlé au long de la Reine des Gots, disons un mot du Roi des Sarmates : il fut d’abord Jésuite, & le P
peine digne du Pont neuf ; c’est passer du trône à la guinguette, de Roi devenir Arlequin. Malgré la faveur & le goût
n France ; il s’en faut bien qu’on eut alors profané la sépulture des Rois , en y mêlant les cendres d’une Actrice, ce qu’on
18 (1664) Traité contre les danses et les comédies « EXTRAIT du Privilège du Roi. » pp. -
EXTRAIT du Privilège du Roi . Par grâce et Privilège du Roi, il est permis
EXTRAIT du Privilège du Roi. Par grâce et Privilège du Roi , il est permis à Jean Boude Imprimeur du Roi à To
t intérêts : comme il est plus amplement porté par ledit Privilège du Roi , Donné à Paris le 7. jour du mois de Décembre, l’
Décembre, l’an de grâce 1662. et de notre règne le vingtième. Par le Roi en son Conseil. Signé FORCOAL. Achevé d’imprimer
19 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
euse Duchesse de Longueville n’eût été une intriguante, rébelle à son Roi , & l’ame de la révolte. La piété devança sa r
ectacle, autant étoit-elle sensible si elle n’y étoit pas invitée. Le Roi qui avoit quitté Paris pendant les premiers troub
ns Paris, voyoit avec dépit sa souveraineté éclipsée par le retour du Roi  : elle faisoit la malade à Chantilli, pour n’en ê
lus dangereux à son amant, lui mettant les armes à la main contre son Roi , pendant les troubles de la Fronde, dont elle fut
i y trouvoient place. E le maria clandestinement contre la volonté du Roi & de tous les parens, & même des Frondeur
inuation de la comédie de son mariage. Sa sœur, amante & aimée du Roi , ne peut l’obtenir, quitte le Connétable son épou
r se consoler, Pour plaire à ses beaux yeux, j’ai fait la guerre aux rois , je l’aurois faite aux dieux . La scène changea :
ce cœur inconstant qu’enfin je connois mieux, j’ai fait la guerre aux rois , j’en ai perdu les yeux. Toutes ces aventures ro
édictions, qu’on remercie de ses soins, à qui on baise les pieds ; un Roi & la Reine sa mere fugitifs au milieu de la n
la prison, brise leurs fers à genoux, & les ramene à la Cour ; le Roi lui-même, après les avoir déclarés coupables d’un
tre les étrangers & contre les Frondeurs mêmes, s’arme contre son Roi , quitte le royaume, va combattre chez l’ennemi, &
na moins que la Fronde. La Ligue sut formée par l’autorité royale, le Roi s’étoit mis à la tête ; les Ligueurs ne firent qu
ses étendarts. La Fronde fut toujours les armes à la main contre son Roi . Henri III. qui s’en repentit, étoit perdu de déb
elle plus ridicule que vingt processions de Pénitens qu’avoit fait le Roi , couvert d’un sac, pendant la nuit, accompagné de
fanatisme des Protestans que cette association avoit été faite par le Roi . Il y eut des excès sans doute, tout le monde les
ie & le Havre-de-grace. La Duchesse poursuivie par les troupes du Roi , parcourt en fugitive cette belle province où ell
anté, déguisée en homme, en servante, en bergere, envoyant assurer le Roi de son obéissance, & tâchant de soulever le p
. de Turenne qui s’y étoit retiré, pour continuer la guerre contre le Roi . Il s’ouvre deux autres scènes, l’une en Flandre,
à la tête des armées espagnoles, & fait ouvertement la guerre au Roi . Qu’appellera-t-on jeu de théatre, si toutes ces
avec eux, composoit des manifestes, en innodoit la France, contre le Roi , la Reine, le Duc d’Orléans, le Cardinal Mazarin,
ent point, la Duchesse revenue subitement y est traitée en Reine ; le Roi & la Reine relégués & comme emprisonnés a
mander la paix, comme s’il falloit un miracle pour se soumettre à son Roi . Le Chapitre, les Paroisses, les Capucins & t
é de se retirer, il laisse à la ville la liberté d’être soumise à son Roi . Deux autres acteurs sortirent des coulisses. Le
dans son couvent, & jetterent les fondemens de sa conversion. Le Roi vainqueur des rebelles ne ménagea plus rien, il r
, à peine éteints, furent rallumés pour leur fuite & le retour du Roi  ; on chantoit encore leur éloge, que la gamme cha
fait exiler Mazarin, & l’on vint le féliciter & remercier le Roi de son retour ; le Parlement avoit mis sa tete à
eu d’avoir mis entre ses mains sacrées les rênes du gouvernement : le Roi avoit peine à passer dans les rues, par la foule
son frere, lorsqu’à la paix on lui permit de venir demander pardon au Roi , & faire la cour au Ministre qui l’avoit fait
Jamais la Cour ne fut si brillante ni si fêtée. Ce mariage, celui du Roi , les réjouissances pour l’arrivée de la Reine, la
doute : car la guerre y avoit fait de grands ravages ; les revenus du Roi y suffiroient à peine. Elle n’avoit cependant, se
de Bénéfices. Dés qu’ils eurent pris l’épée, leur mere alla porter au Roi leur démission, sans rien demander pour ses amis
ission, sans rien demander pour ses amis & pour ses créatures. Le Roi même lui offrit, la pressa même de disposer de le
20 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
toute vrai-semblance. On y fait passer en revue toute sa famille, le Roi , la Cour, les Princes, les Ministres, le Roi, la
vue toute sa famille, le Roi, la Cour, les Princes, les Ministres, le Roi , la Reine d’Angleterre, Madame de Maintenon, les
e France, qu’on pourroit employer après lui, sur le choix desquels le Roi le consulte, & qu’il décrie tous comme incapa
consulte, & qu’il décrie tous comme incapables de commander ; du Roi lui-même, qu’il peint comme ambitieux, dur, insen
ambre en survivance, alors en exercice, en grande pompe de la part du Roi , en plein foyer, au milieu des Poëtes & des A
omme le grand Thomas arrachoit les dents gratis à la convalescence du Roi . Cependant ce sage, cet excellent citoyen, peu re
or ; le père en procura plusieurs à l’Auteur portant aussi l’image du Roi . Il jugea en sa faveur, & couronna la bourse.
ent pitié. Combien de vers ne sont que des galimatias ? La raison des Rois est dûe à leur soutien. Je vois les mêmes nœuds d
ue, esprit rare sur le Théatre, ordinairement républicain, ennemi des Rois dans presque toutes les tragédies, Brutus, César,
nt plein d’un esprit républicain, & très-peu respectueux pour les Rois  ? Le Théatre, sans qu’on y pense, entraîne les pl
jets tels que vous valent les plus grands Princes, Des fureurs de mon Roi je gémis plus que vous. Quelle idée des Rois ! qu
inces, Des fureurs de mon Roi je gémis plus que vous. Quelle idée des Rois  ! quels termes ! Des brigands de la Cour quels ef
lle idée des Ministres ! quelles expressions ! Lorsqu’en nommant leur Roi nos généreux ancêtres Ont choisi dans ses fils la
ueurs portoient sur un pavoi Le plus vaillant soldat pere de tous nos Rois . D’un peuple libre enfin, qui se donnoit lui-même
nos Rois. D’un peuple libre enfin, qui se donnoit lui-même, Vaut leur Roi , titre vain, sans l’aveu des sujets. C’est donc l
titre vain, sans l’aveu des sujets. C’est donc le peuple qui fait les Rois . Titre vain sans l’aveu des sujets. Leur droit hé
itaire ne vient que du choix du peuple. Que devient la grande phrase, Roi , par la grace de Dieu ? Sont-ce-là les principes
qui proposa un duel à François I : trait romanesque peu séant à deux Rois . L’artifice d’Harcourt & les allées & ven
é Ministre. Eustache ternît sa gloire en se livrant à l’ennemi de son Roi , entrant à son service, & se liant à lui par
dres, dont l’extrait authentique a été apporté en France par ordre du Roi  : Anecdote singuliere dont Melpomène est fort méc
us traitable depuis la paix, ils ont permis d’en tirer des copies. Le Roi y a envoyé M. de Brequigny, de l’Académie des Bel
amp; fart Gouverneur, à la place de l’ancien, qui, plus fidelle à son Roi , se retira. Ses descendans rougirent de ses foibl
irie, qu’il n’y alla pas même pour délivrer Valérien son père, que le Roi des Perses avoit vaincu & fait captif, &
ar on en distingue plusieurs) ancien & célebre Philosophe Persan, Roi des Bactriens, & Chef des Magels, dont Platon
ile. Ce portrait de Dieu n’est-il pas un blasphême ? Ce portrait d’un Roi , fût-il vrai, est-il bien décent, & propre à
emmes pour leurs maris, des amis pour des amis, des sujets pour leurs Rois , sans compter les innombrables amans qui dans les
; les fonctions qu’exercent les Ministres contre les ordres exprès du Roi , qu’on fait regarder comme une injuste tyrannie c
on chérie, aussi-peu correcte, que cette liberté est peu possible. Le Roi ne peut accorder qu’une tolérance civile, c’est-à
public de leur Religion, & l’Eglise garder le silence. Mais ni le Roi ni l’Eglise ne peuvent dispenser des devoirs inté
n sont-ils moins certains ? C’est si l’on veut, une injustice, que le Roi a condamnée & réparée autant qu’il est possib
us horrible, & n’inspire pas plus d’horreur que le Te Deum que le Roi fait chanter pour la prise d’une place ou le gain
at. Dans les guerres de la religion, où les Hugenots, armés contre le Roi , étoient déclarés ennemis de l’État, un détacheme
amp; de là commettoient les plus grands désordres. La fidélité dûe au Roi , aussi-bien que l’intérêt de la ville, demandoien
ne se croit infaillible. Mais ils ont jugé selon leur conscience, le Roi ne leur en a fait aucun reproche, le public n’a p
ais on ne chausse pas pour lui le cothurne, comme on ne couvre pas un Roi de haillons, ni un paysan de la pourpre. Quelque
21 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
ouze mille livres d’achat, et deux cent mille livres à bâtir, dont le Roi a payé une grande partie. Les augmentations et em
t cela se paie sur les patrimoniaux, ou sur les remises faites par le Roi pour le soulagement des paroisses grêlées, ou s’i
orge découverte. » Le Journal d’Henri III ajoute que pour le repas du Roi il fut levé soixante mille livres de soie verte,
fices, dont les Italiens fournissaient les titres, et persuadaient au Roi que c’était un excellent moyen d’avoir de l’argen
oir de l’argent sans violenter personne, et de rendre la puissance du Roi absolue, en remplissant toutes les villes de créa
public au moins cinq cent mille livres, sans y comprendre les dons du Roi et des particuliers : on ne compte que les seuls
. Pour récompenser le livre et les travaux du Commissaire Lamarre, le Roi , par une ordonnance du 5 février 1716, ordonna po
pice de l’Hôtel de la Comédie : Hôtel des Comédiens entretenus par le Roi . Cette pompeuse et ridicule inscription présente
e vices, ils ne sont que tolérés. Peut-on, sans manquer de respect au Roi , afficher qu’ils en sont entretenus ? On dit quel
s ? On dit quelquefois le fou, le bouffon, le nain, le palefrenier du Roi , encore même la mode des fous est passée, et jama
’est avisé d’afficher ce titre révoltant. Les vices et l’entretien du Roi  ! l’union de ces deux choses est encore plus révo
auches, des ivrognes, des courtisanes, des voleurs, entretenus par le Roi  ? quel assemblage ! Injustice ; s’ils sont entret
r le Roi ? quel assemblage ! Injustice ; s’ils sont entretenus par le Roi , à quel titre font-ils payer tout le monde à l’en
22 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120
rôles dans le monde ; celui d’écrivain n’a pas été heureux. Ce grand Roi ne régnera jamais sur le Parnasse. Celui de Légis
, qui, sous prétexte de religion, a ravagé la Pologne, lui a donné un Roi de sa main, & s’est emparé, comme lui, de plu
pere du politique Sans souci après avoir acheté cherement le titre de Roi , signa un traité à Hanovre, le 3 septembre 1725,
des géans qu’on pouvoit à peine appercevoir ; le contraire d’Arlequin Roi des Ogres. A la mort de l’Empereur, Frederic enva
l’armée. Les Généraux François découvrirent alors le génie de ce Roi , M. de Bellisle m’a dit souvent qu’il n’en avoit
s nous bornons à la Lettre 24. Les nouvelles de Sages ont affligé le Roi , la Cour de Vienne en est indignée, la Dauphine e
donc là le siecle de la politesse & de la philosophie ? Est-ce ce Roi qui se fait passer pour sage, pour héros, pour gr
mp; la Prusse royale demeura à la Pologne. En démembrant ce Duché, le Roi se réserva l’hommage & le serment de fidélité
ui prêter en personne ; que tout l’Ordre seroit sous la protection du Roi , & ne reconnoitroit point d’autre Souverain,
point d’autre Souverain, qu’en cas de guerre, il demeureroit unis au Roi contre tous ses ennemis, & que le Grand Maîtr
nd Maître seroit Prince & Conseiller d’Etat, assis à la gauche du Roi dans les diettes & les assemblées, &c. Ce
a sainteté de sen état & les devoirs de la place, négotie avec le Roi son parent ; fait séculariser & ériger la Maî
l’âge, les infirmités, les blessures rendent incapables de servir, le Roi réforme & congédie, mais il peut les rappelle
temps de leur service. Ils ne peuvent se marier sans la permission du Roi . Il est pourtant vrai que la politique philosophi
rg, & le 25e. Electeur de Brandebourg, le 37e, acheta le titre de Roi de prusse, je ne suis que le 38e. Notre maison, c
couronne. La plupart de nos ancetres se sont mal conduit. Le premier Roi ne valoit pas mieux que les autres, c’étoit la tê
France des Scaramouches. 3°. Il faut une religion pour le peuple ; un Roi est mal-adroit s’il souffre qu’on en abuse : mais
n. Un Prince ne doit jamais se montrer que du bon côté ? Avant d’être Roi , je me livrois au plaisir, au vin, aux femmes, au
aux femmes, au jeu, à mes commodités, à la bonne chere. Quand je sus Roi , je sus soldat, philosophe, écrivain, je ne m’eni
étrangeres un air de simplicité, de franchise qui fait la fortune des Rois . Deux pareilles lettres qu’on vit en 1757 dans le
nt passer pour le plus populaire, le plus loyal & le meilleur des Rois . Si mon pere eut vêcu vingt ans de plus, nous éti
la chasse, le compte du Grand-Veneur m’en dégouta. Il n’y a que deux Rois en Europe assez riches pour courrir le cerf, tout
23 (1541) Affaire du Parlement de Paris « Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) » pp. 167-166
Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi , les représentations, sous conditions (25 janvier
nditions (25 janvier 1542) Vues par la cour les lettres patentes du Roi données à Eschouench le XVIIIe jour du mois de dé
écl, ladite cour, suivant lesdites lettres patentes et déclaration du Roi y contenue, a permis et permet, auxdits Le Royer
[NDE] Verbe impersonnel : « il leur loist » = il leur est permis. Le roi veut qu’ils puissent et qu’il leur soit permis de
Qu’il conviendrait. cl. [NDE] Après avoir lu les lettres patentes du roi , les conclusions du procureur et avoir tout consi
24 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105
amp; ne lui laissent pas le temps de respirer. Il prétendent élire un Roi , être eux-mêmes éligibles, lui rendent les plus g
se faire écouter des palatins, des sénateurs, des starostes, & du Roi lui-même. Il a été donnée à Varsovie, le 11 Septe
s grand ennemi, a donné cette fête sous les yeux de la Cour, & le Roi lui-même a eu la foiblesse d’y prendre part. Ce f
ent les avenues, les jardins, le château magnifiquement illuminés. Le Roi arriva à neuf heures avec sa cour, fut salué de c
pectacle on servit un souper splendide sur dix-sept tables : celle du Roi à laquelle le Nonce du Pape fut invité (autre far
arc de triomphe qui occupoit une grande partie du jardin. Ensuite le Roi fit l’ouverture du bal avec la femme du ministre
se trouverent 2000 masques ; on dansa jusqu’à six heures du matin. Le Roi se retira à une heure après minuit, & fut sal
e particuliers, entre autres le Collége des Cadets-nobles, ouvrage du Roi régnant, dont le regne a été marqué par tant de m
i par des nombreuses & brillantes institutions des spectacles. Le Roi se trouve à ceux de son Collége : il apprendra à
s ce labyrinthe. Le contraste est des plus frappans à Varsovie, où le Roi & toute sa cour, les ministres étrangers, les
s plus frivoles, au milieu de ce Sénat auguste, de ce consistoire des rois , qui, dans la situation la plus triste où la Polo
tanislas, évêque de Cracovie & martyr, patron du Royaume, dont le Roi porte le nom, comme le portoit Stanislas Leczinsk
na un grand repas & un grand bal, à l’honneur de S. Stanislas. Le Roi ne parut point à ces fêtes si peu dignes de sa re
ans la capitale d’un grand Royaume, à l’honneur & pour la fête du Roi , fut un Opera-comique du théatre de la foire. La
tionale, il falloit porter une constitution qui, à chaque élection de Roi , seroit inséree dans les Pacta conventa, pour obl
is de joie, & de ces mots qu’on n’entendoit autrefois que pour le roi , vivat Poninski. Pendant plusieurs jours cette iv
raniki, Ambassadeur à la Cour de Russie, pour menager les intérêts du Roi & de la République, dans une crise si violent
étant venu de Petersbourg à Varsovie, aulieu d’aller rendre compte au Roi & aux ministres du succès de son ambassade, c
25 (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427
c’est un délit que commet le clergé de l’exiger, et les procureurs du Roi doivent en connaître, pag. 132, 134. Aix, en Pro
ion instituée et protégée par les lois civiles et les diplômes de nos rois , pag. 131 ; les procureurs du roi doivent poursui
ois civiles et les diplômes de nos rois, pag. 131 ; les procureurs du roi doivent poursuivre ce délit, qui consiste dans la
nent des privilèges, p. 107 ; leurs pièces soumises aux procureurs du roi , pag. 108 ; ils sont admis au Louvre et protégés
, qu’il leur fait à leur décès, sont des délits que les procureurs du Roi doivent poursuivre devant les tribunaux, pag. 134
quait dans les églises cathédrales, pag. 291. Cours plenières de nos rois , pag. 71. Crimes du clergé, et assassinat d’Henr
, pag. 275. Procession du rosaire à Venise, pag. 276. Procureurs du roi , furent chargés de la censure de nos premières co
âge, qui sont institués par les lois civiles, et les diplômes de nos rois , les procureurs du roi doivent en connaître, pag.
par les lois civiles, et les diplômes de nos rois, les procureurs du roi doivent en connaître, pag. 134, 135 et 182. Serv
26 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44
es Goths : celui-ci enchérit sur tous les autres. Jamais on ne vit de roi mépriser comme lui les commodités de la vie. On c
humiliation. Quelques temps après, passant près de Dresde où étoit ce Roi détrôné, il se détache avec deux ou trois seigneu
val. Effectivement elle le rencontra dans un sentier fort étroit : le Roi la salua, sans lui dire un seul mot, tourna la br
tous les excès de la débauche. Qu’on compare ces hommes, d’un côté un Roi dans son camp, vêtu en soldat, buvant de l’eau, c
dant point de femmes, travaillant sans cesse ; & de l’autre, deux Rois plongés dans la volupté, nuit & jour à table,
rieusement la maison où il est logé, pour en faire le siége, & le Roi , au milieu de toutes ces attaques, jouer tranquil
faisoient s’exposer à tout comme le moindre soldat, faire marcher le roi du jeu comme un pion, à droite & à gauche, sa
l & le faste, & d’insulter leurs ennemis vaincus, surtout les Rois leurs confreres, par des pompeux triomphes, comme
ns du Grand-Seigneur, qui eut la générosité de le traiter toujours en Roi . Enfin, obligé de partir, il voulut étaler la pom
en Roi. Enfin, obligé de partir, il voulut étaler la pompe d’un grand Roi , quoique dans la misere d’un fugitif : il s’avisa
27 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
ir aux Magistrats de se trouver aux entrées des Princes, au sacre des Rois , etc. Vain prétexte, dit Libanius, ces occasions
orma un corps en 1303, leur permit de se choisir un chef qu’il appela Roi , à peu près comme le Roi de la fève, le Roi des r
ur permit de se choisir un chef qu’il appela Roi, à peu près comme le Roi de la fève, le Roi des ribauds, des arbalétriers,
isir un chef qu’il appela Roi, à peu près comme le Roi de la fève, le Roi des ribauds, des arbalétriers, etc., et des Offic
juger en dernier ressort toutes leurs petites affaires. Il accorda au Roi le droit de porter la toque royale, de battre une
te juridiction, rien que de sage et d’honnête dans ces amusements. Le Roi ni le Parlement n’en prirent aucun ombrage, ils a
aucune pièce au Parlement, et de demander la permission de jouer. Le Roi de la basoche et ses grands Officiers ayant désob
pièce intitulée Sottise, et qui à tous égards en méritait le nom. Le Roi daigna s’y trouver, on y tourne en ridicule le Pa
e, la robe, tous les états, et on porte l’audace jusqu’à satiriser le Roi lui-même en sa présence, et taxer d’avarice la sa
onde de l’or potable pour étancher sa soif et remédier à ses maux. Le Roi n’en fit que rire, et autant par politique que pa
es excès de licence ne sont pas aujourd’hui à craindre, l’autorité du Roi et le respect du peuple sont mieux établis ; aucu
lle troupe, instruite par les malheurs des anciennes, vivant sous des Rois plus respectés et dans un siècle plus poli, ne se
dans les Journaux du temps. « Cejourd’hui 22 avril 1761, les Gens du Roi , M. Omer Joli de Fleury portant la parole, ont di
« Après ce discours du Bâtonnier, M. Omer Joli de Fleury, Avocat du Roi , a dit que l’exposé qui venait d’être fait à la C
tion que la distribution avait faite dans le public ; que les Gens du Roi se seraient empressés de le déférer, il y a plusi
tingue singulièrement le premier Barreau du royaume ; que les Gens du Roi n’hésitaient pas de requérir que le vœu unanime d
imprimé, lu, publié et affiché partout où besoin sera. » Les Gens du Roi retirés, la matière mise en délibération, la Cour
28 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
en bon Magistrat de tous les spectacles ; on y verra divers ordres du Roi , nombre de règlements du Lieutenant de police, et
marque seulement que Lamarre, à l’endroit cité, rapporte le brevet du Roi , qui applique à l’Hôtel-Dieu le sixième du produi
eurs, et qui dans le vrai n’est que l’exécution des ordres absolus du Roi . Voici un fait rapporté dans l’histoire de la vil
ucteur tous dommages et intérêts répétés. Conclusions du Procureur du Roi , et tout considéré, « La Cour ayant égard à lad
rise le verbiage ordinaire aux gazettes, on y fait un grand mérite au Roi (qui peut-être n’en savait rien), comme d’une des
ela doit être employé en bonnes œuvres. Au reste, c’est proprement le Roi qui donne cette portion du profit, puisque ce n’e
e ce n’est ni par charité ni par religion, mais par l’ordre exprès du Roi , que la Comédie Française est obligée sur sa rece
d’arrêts ? Voyez Pontas et Lamet, verb. Comédie. Le plus grand de nos Rois de la seconde race, deux des plus grands de la tr
ine, qui après la destruction de l’Empire, se soutint encore sous les Rois Wisigoths, comme on le voit dans les Œuvres de Ca
lle y fut foudroyée sans retour. Il n’en reste aucun vestige sous les Rois de la seconde race. On voit seulement trois siècl
mystères, qu’on déguisa sous le nom de moralités. Il est vrai que le Roi et le Parlement les laissèrent faire, et même les
ue les bonnes mœurs, les saints canons, les Pères de l’Eglise, et nos Rois même, ont toujours réputés infâmes, et leur défen
lettres ; et néanmoins dès que la Cour fut de retour de Poitiers, le Roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre. » Le Jour
leurs comédies le mois de septembre suivant, par jussion expresse du Roi . « La corruption du temps était telle, que les Bo
elle, que les Bouffons, farceurs, etc., avaient tout crédit auprès du Roi  », dit l’Auteur, qui n’était pas un dévot. Depuis
é refusées ; mais ils s’en consolèrent aisément par la liberté que le Roi leur laissa de jouer, l’honneur qu’il leur faisai
e pension se payait encore en 1608, comme il paraît par une lettre du Roi à M. de Sully pour la faire payer (Mémoires de Su
29 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82
voient promis de le reconnoître ; il s’éloignoit d’un père & d’un Roi , à son gré trop sévère qui s’opposoit à ses passi
re une partie de ses États, & de la rendre Calviniste, père & Roi plus zélé, plus ferme, plus puissant que Henri II
ter sur le trône ; il s’empara de quelques places, prit la qualité de Roi , & se donna pour mari de la Princesse, il fut
ité. C’étoit avoir à résister à l’Empire & à l’Espagne. Plusieurs Rois se mirent sur les rangs, les Rois d’Espagne, de S
Empire & à l’Espagne. Plusieurs Rois se mirent sur les rangs, les Rois d’Espagne, de Suede, de France, ils étoient trop
é & subjugué. J’aime mieux , disoit-elle, un Prince que je fasse Roi , qu’un Roi qui me fasse Reine  ; & le Parleme
jugué. J’aime mieux , disoit-elle, un Prince que je fasse Roi, qu’un Roi qui me fasse Reine  ; & le Parlement l’ayant
loit un successeur de la nation & de la famille, & non pas un Roi étranger, il désigna pour régner après elle, &
lle, que votre révérence a lu toute l’Écriture excepté les livres des Rois . Jeu de mots & plate équivoque, même fausse 
crifice, d’Ozias qui porta la main à l’encensoir, & tant d’autres Rois d’Ifraël & de Juda qui mêloient les superstit
mbien Dieu a horreur de ce mêlange sacrilège, & des attentats des Rois sur les choses saintes. Mais c’est une femme qui
e, & n’agit qu’au nom de Dieu de qui seul il tient tout. Quand le Roi nomme à un Evêché, un Patron à une Cure, il ne fa
. Ce n’est que pour elle qu’on a gravé cette fanfaronnade, les autres Rois d’Angleterre, son père même sont plus modestes ;
cons sur le bord de la Tamise, comme sur les bords de la Garonne. Les Rois d’Angleterre prennent aussi le titre de Roi de Fr
s, méprisant également l’une & l’autre Religion dans l’action des Rois la plus sérieuse. Toute sa vie est pleine de pare
ferme dans le Papisme au prix de sa vie ; de là elle revient dire au Roi & à son Conseil qu’elle n’a pu rien gagner, &
x Ambassades du Roi de France à la Reine, de la Reine d’Angleterre au Roi , faites avec la plus grande pompe, coûtèrent aux
phalque environné des armes de France, & surmonté de la statue du Roi défum ; Elisabeth s’y rendit à pied en habit de d
érente, & sembloit même l’approuver, elle répondit à la lettre du Roi  : J’approuve cette conduite, du moins à l’égard
ques II ? Le droit du Parlement d’Angleterre de juger, de déposer les Rois est-il mieux fondé que celui des Papes ? n’est-il
dangereux pour les têtes couronnées ? Jamais Pape n’a fait mourir de Rois  ; l’Angleterre a fait plus de renversemens dans l
ecours au Prince de Condé, au Roi de Navarre, pour faire la guerre au Roi légitime ; un bras de mer change la morale, ce qu
iter le Roi Jacques de la prison de sa mère, & le faire proclamer Roi , en la privant de son Royaume ? De quel droit att
lle fut décapitée. On réussit à en faire un espèce de Savant & un Roi d’un si mince mérite qu’on l’appeloit le Roi femm
spèce de Savant & un Roi d’un si mince mérite qu’on l’appeloit le Roi femme, tandis qu’on appeloit Elisabeth la femme R
’on l’appeloit le Roi femme, tandis qu’on appeloit Elisabeth la femme Roi , Regina Jacobus. L’arrêt qui condamna cette Reine
u courageux pour ne faire aucune plainte ni à Elisabeth ni aux autres Rois d’un attentat qui étoit la cause de tous les Rois
abeth ni aux autres Rois d’un attentat qui étoit la cause de tous les Rois  ; il étoit élevé dans une si lâche dépendance, qu
aphe, bien au-dessus de tout ce qu’on avoit jamais fait pour tous les Rois d’Angleterre les plus illustres ; il n’en fit pas
oint dans ce ridicule, ni dans la suite Cromvel en faisant mourir son Roi . Les Comédiennes ordinaires peuvent bien être aus
a Dieu pour le Royaume d’Écosse, de France & d’Angleterre pour le Roi son fils, la Reine Elisabeth, ses juges & ses
30 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
de la vertu même, pour fixer à jamais les regards étonnés de tous les Rois . Transportons-nous à la représentation. Supposons
e tous les Rois. Transportons-nous à la représentation. Supposons des Rois pour spectateurs ; examinons leur contenance, étu
tout, ne doit pas tout oser…. Mais, comme ces connaissances, que des Rois doivent acquérir à la représentation de Britannic
ces deux mots accablants…. Soyons amis, Cinna. Quel exemple pour des Rois  !… Est-il pour eux de plus importantes leçons ? C
sieur, qu’il siérait de me répondre que les tragédies, ayant bien des Rois pour Acteurs, mais non pour spectateurs, doivent
tous les arts. Vous savez encore quelle influence ont les mœurs des Rois sur les mœurs des Sujets ; que l’esprit, que les
j’observerai que cette tragédie peut être utile aux Sujets comme aux Rois  ; car il me semble qu’il n’est point de spectateu
tier légitime du trône d’Aragon ; si ce fils d’un Pêcheur ne devenait Roi que parce qu’il aurait mérité de l’être par ses v
d’un Pêcheur ne peut avoir en soi toutes les vertus qui font un grand Roi  ? Est-ce que tous ceux qui naissent pour régner s
ais le raisonnement est aisé à faire du moindre au grand : « Et si un Roi , pour 5 trop s’abandonner à la vengeance, tombe d
lques égards qui ne sont point de mon sujet). Quelles leçons pour les rois et pour les peuples ! C’est une Reine qui donne a
ir lieu de vertu, la tragédie dont je parle n’enseigne-t-elle pas aux Rois , que leur intérêt personnel, celui de leur gloire
humanité, en faisant de meilleurs philosophes, fit aussi de meilleurs Rois  ? L’amour des plaisirs physiques est commun à tou
es est commun à tous les hommes ; l’amour de la gloire convient à des Rois , et c’est dans leurs âmes qu’il faut l’exciter :
31 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
& lui écrivoit pour le remercier d’avoir pris les armes contre le Roi son fils, armoit contre le Roi d’Espagne, & l
’emportent sur toutes les nations du monde . Ce fut pourtant moins le Roi que sa mere qui donna dans ces excès. Ce voyage s
. Elle avoit dans Diane de Poitiers, Duchesse de Valentinois, dont le Roi fut toujours épris & toujours gouverné, une r
morenci, homme puissant & sévere, qui même jetta dans l’esprit du Roi quelque soupçon sur sa conduite, qu’on ne jugea p
emme, & pour la Reine de France sa mere, mais que le Trésorier du Roi calculoit soigneusement dans ses comptes. Jamais
’honneur aux deux parties, & à la personne qu’on met en œuvre. Le Roi des Madianites envoya dans le camp d’Israël, par
utres, & l’artillerie des Actrices aussi bien servie que celle du Roi . Il a son état major, sa solde, ses provisions de
visions de guerre & de bouche ; les chevaux & les chariots du Roi portent ses habits, les tretaux, les décorations,
e Prince de Condé & l’Amiral de Coligni comploterent d’enlever le Roi , la Reine & la galante Cour, & vinrent av
Heureusement les Suisses vinrent à leur secours, mirent en sureté le Roi , la Reine & les Vestales. & jurerent égal
qu’on a honnoré du glorieux titre d’Académie Royale, de Comédiens du Roi , de Troupe d’un tel Prince. Ces Troupes suivent d
n faisoit croire de grands mysteres à Catherine, on voit d’un côté un Roi sur son trône, ayant une aigle à ses pieds. Quelq
ur Henri II son mari, ou François premier son beau pere. Vis-à-vis du Roi est une femme avec une tête d’Anubis, Divinité de
bis, Divinité des Egiptiens, & des pieds d’une oie, à laquelle ce Roi semble adresser la parole, & montrer quelque
ronnées F.K.H.A. désignent ses quatre fils, François, Charles, Henri, Rois de France, & le Duc d’Alençon, Souverain des
religion. C’étoit une nécessité pour elle de paroître Catholique. Le Roi son Beau-pere, le Roi son Mari, les Rois ses Enfa
nécessité pour elle de paroître Catholique. Le Roi son Beau-pere, le Roi son Mari, les Rois ses Enfans furent tous des Cat
le de paroître Catholique. Le Roi son Beau-pere, le Roi son Mari, les Rois ses Enfans furent tous des Catholiques zelés ; ma
nnu, que quand elle fut mécontente de lui elle le decrédita auprès du Roi son fils, & causa sa retraite de la Cour. S. 
aint-Barthelemi ; elle a eu la barbarie & la bassesse de mener le Roi son fils à la Greve, pour le repaître du spectacl
par une lettre qui subsiste encore, d’avoir pris les armes contre le Roi son fils ; suspecte à tous les partis, & dete
la protégea, la fit autoriser par les Etats du Royaume, & par le Roi son fils, qui par son conseil s’en déclara le che
les intrigues de la Reine, l’approbation des Etats, l’autorisation du Roi , l’exemple de toute la Cour, les arrêts du Parlem
aris & autres villes, les sacrées & respectables nôces de nos Rois , de leurs Cours, des Princes, Princesses, de M. d
plus braves & mieux en point, car outre leurs grands moyens, les Rois & les Reines leur donnoient de grandes livrée
étant achevé, ces Dames, représentant les provinces, présenterent au Roi , à la Reine, au Roi de Pologne, à Monsieur son Fr
erent au Roi, à la Reine, au Roi de Pologne, à Monsieur son Frere, au Roi & à la Reine de Navare, & autres grands d
e Maréchal de Biron lui dit : Il n’est pas en votre puissance, ni de Roi qui viendra jamais, si ce n’est que Dieu la fit r
32 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
Danseuses en Perse sont des femmes publiques, celles de la troupe du Roi sont les plus débauchées, et imitent parfaitement
de Longueville, L. 1. pag. 78). Le premier opéra représenté devant le Roi , fut une pièce Italienne intitulée, la Forta dela
quantité de bals, ballets, mascarades, dont on ne cessait d’amuser le Roi et la Cour, et où les Italiens jouaient un grand
es Italiens jouaient un grand rôle. Enfin pour célébrer le mariage du Roi et les amours, sous le grand nom d’Hercule, il fi
r avec la magnificence d’un Prince la Toison d’Or, du même Auteur. Le Roi , la Reine, toute la Cour, toute la France, furent
et sans beaucoup s’embarrasser des bienséances, il engageait le jeune Roi , les Princes, les Princesses, les plus grands Sei
ie, il insultait tous les Souverains. Mazarin fit jouer le mariage du Roi avec l’Infante sous les noms de Lysis (la France)
s qui l’agitaient. Il en avait un autre, c’était de dissiper le jeune Roi par des amusements de son âge, pour le tenir en t
son âge, pour le tenir en tutelle et gouverner seul. Il y réussit. Le Roi , tout occupé de danses, de musique, de jeu, de sp
es occupations pour en éviter de plus mauvaises ; que la dévotion des Rois devait être différente de celle des particuliers,
inquiétude de la Reine. Elle envoya l’Abbé de Beaumont, Précepteur du Roi , consulter la Sorbonne. Il se trouva dix ou douze
ision de quelques Docteurs de Sorbonne consultés par le Précepteur du Roi , ne se trouve en aucun endroit, et si elle était
aime le spectacle jusqu’à y aller incognito pendant le grand deuil du Roi son mari, et à un Ministre aussi puissant que Maz
33 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28
e, jouissant des mêmes honneurs que les autres Académies Royales. Les Rois sont très-fort les maîtres de lever la Macule qui
ts par la force de la vérité. Quelques-uns ont imité la politique des Rois de Juda, qui proscrivant le culte des fausses Div
rès étoient néanmoins très-lents. Catherine de Médicis, mere de trois Rois , si célébre dans nos annales, soit qu’on l’envisa
nes que les bonnes mœurs, les Canons, les Peres de l’Eglise & nos Rois même avoient toujours réputé infames, & leur
ttres ; & néanmoins dès que la Cour fut de retour de Poitiers, le Roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre.   Je suis
34 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
avantage que puisse avoir la Peinture, je ne conseillerai jamais à un Roi de s’y exercer, parce que sa main est destinée po
quoi de trop vil et de trop bas dans cet Art, pour le permettre à un Roi , et après qu’on a reproché à Néron qu’il savait p
loquence, et elle se vante que par la Lyre de David elle a charmé des Rois et chassé des Démons. Les Grecs se servaient de l
à cet art divin, ne m’obligeront jamais d’en conseiller l’usage à un Roi . C’est bien assez qu’il l’écoute sans qu’il l’exe
les moyens de les détourner, et qu’un Astrologue est plus utile à un Roi que tous ses Soldats et tous ses Ministres. Car c
35 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378
l’état politique et celui de la législation ; c’est aux procureurs du roi qu’il appartient de faire respecter, par toutes l
l’église, et l’église purifiée après leur expulsion ; Les papes, les rois et tous les souverains de la chrétienté ayant ins
ecclésiastique, que c’est l’oubli de ces mêmes lois, au dire de notre roi , Henri III, qui a porté le clergé à faire ensangl
cessivement les fidèles commis à leur instruction ; les procureurs du roi , les préfets, les sous-préfets et les maires qui
36 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
de mauvaise humeur, brusque, capricieuse jusque dans la compagnie du Roi , de la Reine, au milieu de la plus agréable coméd
une profonde rêverie d’oû l’on avoit de la peine à la tenir, même le Roi & la Reine. Christine avoit des bonnes qualit
it capable de grandes choses, il y avoit en elle de quoi faire un bon Roi  ; les premières années de son règne furent heureu
ne qu’elle avoit abdiquée. Les États à qui elle le fit dire, & le Roi son successeur la prièrent de renoncer à ce proje
, & le Roi son successeur la prièrent de renoncer à ce projet, le Roi n’étoit pas d’humeur de descendre du trône comme
la Cour, elle s’y rendit odieuse par l’assassinat de Monadelschi, le Roi lui fit dire poliment qu’elle avoit été assez lon
de n’en soit pas la centième partie, mais ridicule d’usage, plusieurs Rois en sont décorés) elle monte gravement sur son trô
ui élever un superbe mausolée, le faire ensévelir dans le tombeau des Rois  ; mais le tourbillon de ses plaisirs emporta ces
mocqua ouvertement comme tout le monde. Peut-on imaginer qu’un jeune Roi ait voulu se marier avec une vieille Reine laide
uderi ayant composé son poëme d’Alaric, un des ancêtres prétendus des Rois de Suède, Christine lui fit offrir une chaîne d’o
anqué à lui rendre quelque visite. Le P. Annat Jésuite, Confesseur du Roi , alla lui en faire des excuses ; elle lui dit d’u
e dans son Royaume un ouvrage si pernicieux qu’on n’osoit montrer, un Roi vraiment Chrétien l’auroit empêché d’entrer dans
ique qui me passent, & je suis ravie de ne la comprendre pas. Le Roi vouloit avoit la nomination dès Bénéfices par la
presque à rien la puissance du Pape. On cria de tous côtés, la foi du Roi devint suspecte ; pour écarter ces soupçons &
ces soupçons & prouver son attachement à l’Église Catholique, le Roi attaqua les Huguenots, & signala son zèle con
r des siéges aussi élevés que le sien, & tout cela en présence du Roi , de la Reine, de toute la Cour, à la comédie deva
& les dévotions de Rome, elle avoit entendu parler des amours du Roi pour la Mancini, nièce de Mazarin ; elle alloit t
a Mancini, nièce de Mazarin ; elle alloit toujours se mettre entre le Roi & elle pour leur parler de leurs amours, leur
u’elle vouloit être leur confidente : A votre place , disoit-elle au Roi , j’épouserois une personne que j’aimerois. Impru
le alloit dire à Madame de Montpensier : Il faut vous marier avec le Roi , je veux en parler & ménager cette affaire.
e faisoit seule toute sa maison & toute sa Cour, il fallut que le Roi lui donna tout : le peu de temps qu’elle demeura
leurs, la France ferma les yeux sur cet attentat contre l’autorité du Roi , le droit des nations & de l’humanité . On se
37 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
Voltaire dans la salle de la comédie, comme on place les statues des Rois dans les hôtels-de-ville, ou autres lieux plublic
s statues. Le grand Voltaire qui a fait si bien agir & parler les Rois qui a si bien parlé lui même des Rois & de Di
t si bien agir & parler les Rois qui a si bien parlé lui même des Rois & de Dieu, doit seul avoir part aux honneurs
puissants. Pigalle est son Bucephale, ses antousiastes sont autant de Rois dans la littérature ; la Clairon & la Statira
s du public ; les louis d’or sont bien nobles, ils portent l’image du Roi  ; ils sont bien savants, & font une foule de
ayant été placée, il en falut faire, comme il s’est fait à celles des Rois , une solemnelle consécration. On en avoit des exe
été placés sans cérémonie ; mais-est-il assez de distinction pour le Roi , pour le Dieu Arouet ? Vous riez de la comparaiso
ez de la comparaison, le génie sublime qui fait agir & parler les Rois & les Dieux, n’auroit il pas ses fêtes, &
rante, & qu’on l’a laissé dans sa place d’Académicien, quoique le Roi lui ait ôté celle de son Historiographe, sans s’e
subit la loi, Moins puissante que sa parole, En lui tu reconnois ton Roi  ; Au milieu de l’erreur commune, L’homme éloquent
n prodige ; il a été pourtant trente ans à paroître sur l’horison. Ce Roi de l’opinion, dont l’éloquence a persuadé le genr
onneurs fort approchans, un prix dramatique au théatre, de la part du Roi , la qualité de Bourgeois de Calais, une boîte d’o
té. Ce drame, au patriotisme près, que le zele des François pour leur Roi a tant fait valoir, n’a rien de plus remarquable,
ser ; à commencer par le Pape & l’Empereur, par l’Imperatrice, le Roi & la Reine, jusqu’au plus petit berger, &
38 (1731) Discours sur la comédie « a tres-haut et tres-puissant seigneur, monseigneur louis-auguste d'albert d'ally, duc de chaulnes, pair de france. » pp. -
t d'ally, duc de chaulnes, pair de france. Chevalier des Ordres du Roi , Commandant, et ci-devant Capitaine Lieutenant de
e la Compagnie des deux cents Chevaux Légers de la Garde ordinaire du Roi , Lieutenant Général de ses Armées, Gouverneur des
e fourniraient pas votre Trisaïeul, qui rendit les mêmes services aux Rois Henri III et Henri IV. Charles d’Albert Duc de Lu
39 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401
on du public et exciter ses craintes. La nation qui trouvait dans son roi , et dans les princes de son auguste famille, l’ex
tant que le Clergé ; la noblesse, toujours fidèle aux volontés de son roi , n’en a point dépassé les intentions et n’a point
coup de circonstances, soumis aux lois communes du royaume. Ainsi, le roi respecte la volonté du législateur ; il s’est sou
’esprit faible du peuple une influence marquée et décisive, alors nos rois se retrouveraient par la suite dans la triste pos
dé, et tous les assassinats qu’il a fait exécuter sur la personne des rois et sur un si grand nombre de particuliers. Les ci
un effet civil. Si monseigneur l’archevêque de Rouen avait eu pour le roi cette déférence qui doit germer et se développer
es propres paroles du garde des sceaux de Montholon 13 qui, au nom du roi et des Etats-Généraux de Blois, tenus le 16 octob
40 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
sont-ce pas là les caractères de l’asservissement le plus formel ? Le Roi a gagé les Comédiens, comme des gens attachés à s
de dire ? Elle y ajoute une nouvelle force au lieu de le détruire. Le Roi se plaît à jouir des mêmes spectacles que son Peu
, par la soumission qu’elle doit à ses ordres. En outre le Service du Roi , quelqu’honorable qu’il soit, est un double engag
-t-on qu’ils n’en ont point ? C’est comme Domestiques de la Maison du Roi , qu’ils en sont gagés ; & cette qualité, la p
d’Homme à talents. Je n’imagine pas qu’ils osent se dire Officiers du Roi , ni du second, ni du troisiéme ordre. Ainsi leur
pèle mêle avec les Acteurs de l’Opéra, c’est que les plaisirs que les Rois goûtent sur le Trône, n’excluent point ceux qu’il
e ces danses, quand il eut conçu l’idée de la véritable grandeur. Les Rois ennoblissent tous les divertissemens ; mais ceux-
s eux, ont reproché avec raison à l’Empereur Néron. Au reste, que les Rois jouent la Comédie, je tiendrai la scène pour très
41 (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107
ces bonnes fêtes. Et principalement entre autres la Saint Martin, les Rois , et carême prenant. Auxquels jours nous n’oublion
jours de fêtes et solemnités. Il est écrit (dira-t-ilAu 2e livre des Rois , 6m.) que David et tout le peuple jouaient devant
rnant de la victoire de Goliath et des PhilistinsAu premier livre des Rois , 18q.. Il dit aussi que les Juifs ayant eu permis
au moins sa nature. Comme ce beau jeu dont il est parlé au second des Rois chapitre deuxième où on se rompt la tête et s’ent
e où on se rompt la tête et s’entretue-t-on à bon escient2e livre des Rois chap. 2u.. Tels sont les tournois, jeux d’escrime
Contre les hérésies. Chap. 33 Esaïe. [Isaïe, 33, 15] Au 2e livre des Rois , 6m. Judith, 16. [16, 20]. Exod., 15p. Au premier
des Rois, 6m. Judith, 16. [16, 20]. Exod., 15p. Au premier livre des Rois , 18q. Au 3e chap. d’Esdras 2r. En Baruch, 2. [2,
En Jérémie, 30 et 31 [31,4]s. En Zacharie, 8. [8, 4-5]. 2e livre des Rois chap. 2u. Es Proverbes 10. [10, 23]. Ecclésiastiq
42 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222
s ministres de l’autel. Ils eurent la prétention de vouloir juger les rois , non seulement au tribunal de pénitence, mais enc
ticiables des tribunaux ecclésiastiques. La cérémonie du sacre de nos rois , introduite depuis le huitième siècle, ainsi que
ser à la royauté. Les évêques, en plaçant la couronne sur la tête des rois , faisaient accroire aux princes faibles, ignorant
nts de la part des papes et des évêques contre la royauté. On vit des rois excommuniés, déposés, assassinés ; on vit le fana
droits des comédiens, que j’ai placés sous l’égide de l’autorité des rois et de l’autorité du pape, qui, à Rome, n’anathéma
43 (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -
t lui a fait commettre des crimes qui ont ensanglanté le trône de nos rois , et bouleversé le royaume. La puissance des rois
anté le trône de nos rois, et bouleversé le royaume. La puissance des rois étant d’institution divine, a une supériorité mar
e rendraient coupables d’un crime aussi infâme. MM. les procureurs du roi , les préfets, sous-préfets et maires, qui sont le
44 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350
’affaires de conscience. Ces ecclésiastiques sont bien nés sujets du roi , et soumis comme les autres à la loi commune, mai
Jésus-Christ sur la terre, prétend à une supériorité directe sur les rois . Cette supériorité, au fait du temporel, a été di
es nations ; la tiare voulait une autorité absolue sur le diadème des rois , et ses prétentions trouvaient des appuis dans to
45 (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479
l’Ambassadeur et Madame sa femme furent invités d’aller au Palais du Roi où se devait faire une excellente Représentation
Cour ce sont les Représentations. La Compagnie qui sert maintenant le Roi en cette sorte d’exercice c’est des plus excellen
on a fait des parties pour l’enlever mais étant sous la protection du Roi personne n’a été si osé de l’entreprendre, car ic
ction du Roi personne n’a été si osé de l’entreprendre, car ici où le Roi parle tout de monde se tait. Ils sont deux ou tro
eprésenter la constance, par la présence de votre époux le plus grand Roi que le soleil éclaire ; par l’amour qu’il vous po
parole de Reine. » Disant cela elle lui donna sa main à baiser, et le Roi admirant le courage de cette fille et approuvant
t que le père et la mère de cette fille iraient se jeter aux pieds du Roi et de la Reine pour demander leur fille qu’ils te
46 (1607) Prologue de La Porte, Comédien
té-là. Mais, diront-ils, vos représentations, qui ne touchent que les Rois , les Princes et les monarques, élevant tantôt un
n mordant repentir. Nos actions sont ouvertes comme nos cœurs : Notre Roi les voit journellement, y prend plaisir et les ap
es couvertures du logis afin d’en saper les fondements. Otez donc les Rois , chassez les Princes, bannissez la noblesse, exil
Chatel, occasion directe du bannissement des jésuites. ah. [NDE] Le roi permet aux comédiens de manier l’épée devant lui
sse, et c’est un crime de lèse-majesté que de le faire en présence du roi . ai. [NDE] Boyer transcrit à tort « amis », qui
[NDE] Boyer transcrit à tort « amis », qui donne un sens absurde. Le roi est persuadé que les armes et les âmes des comédi
contre ses ennemis. aj. [NDE] Comprendre : à ceux qui reçoivent du roi ces marques de considération, on ne peut les déni
47 (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438
on adjugeait le prix, demeurait le Chef des autres, sous le titre de Roi  ; d’où vient, selon quelques-uns, que ces pièces
e personnages, soit de vies de Saints, ou autrement, sans le congé du Roi , à peine d’encourir son indignation, et de forfai
ciété en Confrérie, sous le titre de la Passion de Notre-Seigneur. Le Roi voulut voir leurs spectacles ; ils en représentèr
e mil quatre cent deux, et de notre reigne le vingt-troisième, Par le Roi , Messeigneurs Maîtres Jacques de Bourbon, Lamiral
er pour le fait de la Confrérie, et le fait des jeux, selon ce que le Roi notre Sire le veut par icelles Lettres ; et pour
48 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
s soins à maintenir la Religion, Molière travaille à la détruire : le Roi abat les Temples de l’Hérésie, et Molière élève d
pureté de la Foi, et dans un respect inviolable de ses Mystères. Nos Rois qui surpassent en grandeur et en piété tous les P
sa Requête.[NDE] Par ce terme, l’auteur désigne le premier Placet au roi sur le Tartuffe. Molière s’en prend au « curé de.
ni de Disciples qui la veuillent pratiquer : Mais le zèle de ce grand Roi n’a point donné de relâche ni de trêve à l’Impiét
on insolence. L’injure qui est faite à Dieu rejaillit sur la face des Rois , qui sont ses Lieutenants et ses Images, et le Tr
ace des Rois, qui sont ses Lieutenants et ses Images, et le Trône des Rois n’est affermi que par celui de Dieu. Il ne faut q
sa colère pour en rendre le châtiment plus exemplaire. La sagesse du Roi détournera ces malheurs que l’impiété veut attire
délices de tout le genre Humain, vivat Rex, vivat in æternum. Que le Roi vive, qu’il vive éternellement, pour le bien de l
sa Requête.[NDE] Par ce terme, l’auteur désigne le premier Placet au roi sur le Tartuffe. Molière s’en prend au « curé de.
6. c. [NDE] L’auteur cite le premier Placet présenté par Molière au Roi pour défendre son Tartuffe : « Je n’ai point lais
49 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
de permission pour continuer cet abus encommencé devant votre règneLe Roi a donné ses lettres de permission pour continuer
les a obtenues, la plus grande peine est en la vérificationLettres du Roi sont aisément impétrées et vérifiées ès choses qu
u et le public sont offensés par les jeux de l’hôtel de Bourgogne. Le Roi a donné ses lettres de permission pour continuer
permission contre la défense des Pasteurs Ecclésiastiques. Lettres du Roi sont aisément impétrées et vérifiées ès choses qu
50 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
beaux Arts Dans un éclat plus grand que du Temps des Césars ; Sous un Roi si puissant, si glorieux, si juste, Dont la super
ieux, si juste, Dont la superbe Cour ternit celle d’Auguste ; Sous un Roi qui sans cesse occupe mes cent Voix, Et qui n’a p
cupe mes cent Voix, Et qui n’a point d’égaux, quoi qu’il soit tant de Rois  ; Est-il quelque Talent qui doive être inutile ?
lus de zèle. » MELPOMÈNE. « Si le zèle suffit pour charmer ce grand Roi , Qui pourra s’en flatter plus justement que moi ?
ans Athènes ou dans Rome ? Et depuis si longtemps que la France a des Rois Ne s’en trouve-t-il point qui mérite ton choix ?
51 (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33
échange d’honneurs, de dignités, d’argent ! Aussi, au retour de leur Roi légitimec, cet orgueil comprimé s’est-il relevé d
ans toute sa hauteur ; et Rome a placé son trône à côté de celui d’un roi , un peu philosophe, a-t-on dit, mais perclus et i
avaient valu le surnom de chevalier français. Alors nous avons vu ce roi sacrifier sa popularité à leurs exigences, appele
témoins. Instruisez-vous, grands qui vous gouvernez la terre ! h Un roi que le remords poursuit, dévore, et qui ne reconn
e qui l’a soumis à sa loi par la menace et la terreur de l’enfer : ce roi , sous le coup d’une absolution conditionnelle et
es fourbes, les perfides qui ont précipité leur victime dans l’abîme. Roi , tu languis dans l’exil, et tes fautes sont punie
sont relevés avec la civilisation et l’ont suivie dans sa marche. Les rois soucieux de la gloire ont mis à honneur la protec
. Détestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère célester. » Le peuple y admire aussi
que nos yeux ont vu éclater lorsque notre liberté a été menacée. Les rois y trouveraient aussi d’utiles leçons que des préd
les mortels avec d’égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois …t. » Quelle leçon plus éloquente, plus sage, pl
s avoir ceint son front du bandeau royal, et l’avoir reconnu pour son roi  ?…. La transporter du théâtre à notre chaire, c’e
ront que les plus saintes lois Maîtresses du vil peuple obéissent aux rois  ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté mêm
lus saintes lois Maîtresses du vil peuple obéissent aux rois ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doi
Vous peindront la vertu sous une affreuse image. Hélas ! ils ont des rois égaré le plus sage. Promettez sur ce livre, et de
52 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
l’ont fait regarder comme une grande Reine, ou plutôt comme un grand Roi , selon l’antithese du fameux distique qui courut
reux de celle-ci. Elle mit à profit son art funeste pour enflammer le Roi , & l’aveugla jusqu’à l’épouser. Deux grands o
elé défendeur de la foi. Il avoit reçu du Pape ce glorieux titre. Les Rois d’Angleterre le prennent, quoique ennemis de l’Eg
donc détruire en Angleterre son autorité, & faire un schisme. Le Roi ne pouvoit s’y résoudre ; Anne en vint à bout par
is la place, qu’elle en fut honteusement précipitée. L’inconstance du Roi , qui prit du goût pour une autre, prépara sa disg
la liberté de la justifier & de s’en plaindre. Son pere & son Roi en étoit l’auteur. L’apologie de la mere eût été
rieuse, furent vrai-semblablement inconnus à Philippe II, de tous les Rois le plus severe. Les Papes ne se sont jamais demen
a même bisarretie. Les meres peuvent même en France être Regentes des Rois mineurs, & gouverner pendant leur minorité. P
qu’elles ont apporté, & dont elles étoient Souveraines, dont les Rois ne jouissent que comme exerçant leurs droits. Pou
s ne jouissent que comme exerçant leurs droits. Pourquoi au sacre des Rois ne pourront-elles pas représenter les Pairs absen
Toutes les estampes font foi de ses excès. Aucun de ses prédécesseurs Rois & Reines n’en avoit approché. Au reste, que r
struit à dessein, même dans le Palais, un théatre magnifique, que les Rois d’Angleterre n’y avoient jamais fait construire.
& des troupes, & lui envoya une pompeuse ambassade, comme au Roi des Pays-bas ; royauté qui s’en alla en fumée, &a
le monde lui rend hommage, & s’en moque. Baloté des peuples, des Rois , des Reines, jouet de sa mere, de sa maîtresse, d
himeres aux hommes, que leur resteroit-il ? Vous avez été quatre fois Roi en espérance, vous vous êtes toute votre vie prép
s-bas à la tête de ses troupes, où l’on prétend qu’il voulut se faire Roi . Elle lui en sut mauvais gré, & le rappela. S
ade est au-dessous de la Majesté Royale. L’histoire ne montre pas des Rois Ambassadeurs. Le théatre, comme dans les tragédie
adeur ; c’est contredire au caractere d’Ambassadeur, s’il est reçu en Roi . Cette épisode de la Henriade, contraire à la vér
tre que fantaisie d’une femme vaine, qui vouloit avoir la visite d’un Roi , & lui étaler son faste, ou peut-être essayer
ellement fiere & dure, ne s’humanisoit que par dissimulation ; le Roi bon par caractere, aimoit son peuple, vouloit son
foudres de trois Papes, alors tout-puissants ; la puissance de trois Rois de France ses prédécesseurs zelés contre sa relig
53 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « [frontispice] »
ordinaire du Roi de Pologne, Ducde Lorraine et de Bar, Prédicateur du Roi ,et Doyen de l'Insigne Eglise Collégiale de Ligny,
rins,à S. Thomas d'AquinM. DCC. LIII Avec Approbation et Privilège du Roi .
54 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « [FRONTISPICE] »
TOME PREMIER A PARISChez Jean-Baptiste Coignard Fils, Imprimeur du Roi , rue Saint Jacques, à la Bible d'Or et Hippolyte-
s, à Saint Thomas d'Aquin. mdccxxxiiiavec approbation et privilege du roy .
55 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
que l’Observateur du Festin de Pierre vient de gagner son procès. Le roi , qui fait tant de choses avantageuses pour la rel
ésie est aux abois et qu’elle tire continuellement à la fin, ce grand roi qui n’a point donné de relâche ni de trêve à l’im
traire sans démentir ses propres ouvrages ; et après avoir dit que le roi fait tant de choses pour la religion, (comme je v
condamner), il ne peut plus dire que Molière est un athée, puisque le roi , qui ne donne ni relâche ni trêve à l’impiété, a
s crimes, vous verriez que les empereurs les ont punis de même que le roi a récompensé Molière de son mérite. Il parle enco
rage comme un désespéré qui se prend à tout. Il menace les trônes des rois , il nous menace de déluges, de peste, de famine,
56 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
e disgrace De l’altiere Vasthi dont j’occupe la place, Comment le Roi , contre elle enflammé de dépit, La chassa de so
ner Louis XIV, & perdre tout un peuple. L’Historien continue : Le Roi & la Reine d’Angleterre étoient ravis qu’on p
ien vrai ? ces sentimens sont-ils conformes à la piété reconnue de ce Roi & de cette Reine ? Dans ce même temps ce sain
uée, étoit travestie en tyrannie & en foible crédulité ; & le Roi trop crédule a signé cet édit. Si tout cela est v
i si hardi, ni si caustique. Au contraire, quelle flatterie outrée du Roi & de Madame de Maintenon ! Louis étoit confus
ouer bien élégament de dire d’elle, qui par la vertu seule captive un Roi puissant ; qui charme toûjours, & jamais ne l
rtinage. C’est même un trait de libertinage, & un outrage fait au Roi , de présenter sur un théatre l’idée qu’on ne pour
assez aveugle pour y être insensible. Or si jusques sous les yeux du Roi , sous la direction d’une Dame pieuse, dans une co
s personnes de la Cour les plus distinguées, un Ministre puissant, le Roi lui-même & le Pape, quelles mesures doivent g
t ob hircum. De là le mot tragédie, qui malgré l’élévation de tant de Rois & de Héros, qu’elle barbouille de la lie du v
57 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
id, à une piece sainte (le Martyre de Sainte Cécile), jouée devant le Roi . Je répondis que la Cour & la comédie étoient
écile (cette même piece à laquelle il avoit refuse d’aller) devant le Roi , la Reine, & toute la Cour d’Espagne, après a
de cette ville, érigée sous l’invocation du Saint Esprit, a obtenu du Roi un droit pour l’établissement d’un opéra ; &
t chargée d’enseigner gratuitement la musique ; & pour marquer au Roi sa reconnoissance d’un bienfait si précieux pour
nt (mais non pas pris la discipline) pour M. le Dauphin & pour le Roi , remerciant bien Dieu de leur avoir fait la grace
rtir les Actrices. Les Pénitens bleus ne sont pas moins brillans : le Roi , M. le Dauphin, toute la Famille Royale est inscr
ie se qualifie de Confrairie Royale ; elle a un Suisse à la livrée du Roi , les armes du Roi sont de tous côtés arborées, av
Confrairie Royale ; elle a un Suisse à la livrée du Roi, les armes du Roi sont de tous côtés arborées, avec S. Jerôme leur
avec sa troupe. Elles avoient aussi leurs Intendans des plaisirs, le Roi des Sots à Lille, le Prince de Plaisance à Valenc
ent nos anciens mysteres. On joue encore dans ce goût en Espagne ; le Roi y vient, les gens de qualité y sont invités par b
58 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
itaire est l’art d’aimer d’Ovide. Voici la description qu’en fait ce Roi & de ses pieux effets. Epitre à Césarion son
. Mais il est singulier que pour l’engager à venir à Berlin, ce grand Roi lui promette de lui fournir des pucelles à son u
réunir deux idées qui s’excluent mutuellement ? encore moins un grand Roi , un Législateur, un Conquérant, qui, comme il en
e pardonner, 1.° un esprit caustique qui n’épargne personne, même les Rois & les Pontifes. Il y a même un fond d’humeur
s grossieres. Comment excuser la maniere indécente, dont il parle des Rois & des Princes ? C’est se peu respecter soi mê
us circonspect pour ses confreres. Tout porte coup dans la bouche des Rois . On les écoute comme des oracles, & leur sage
soit, c’est l’esprit du théatre. C’est là qu’on parle le plus mal des Rois & des Ministres, des Grands, qu’on loue leurs
& leurs Pontifes, qui après tout ne sont pas ses sujets. Un grand Roi , un grand Philosophe, un homme sans souci, doit a
r & montrer de la modération, même en temps de guerre, envers les Rois & les peuples ses ennemis. Le Souverain Ponti
e d’après Térence : La crainte fit les Dieux, & la force fit les Rois  : Primus in orbe Deos fecit timor. Les Rois n’
& la force fit les Rois  : Primus in orbe Deos fecit timor. Les Rois n’ont ils donc d’autre droit que la force ? Il pa
59 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
en corps, n’ayant aucunes lettres patentes, mais un simple brevet du Roi . Cependant la Cour, par grâce, n’a pas voulu user
besoin de preuve, quoiqu’ils soient tous les jours Marquis, Princes, Rois et Empereurs. Je ne pense pas qu’à Malte, Alexand
en état de bâtir des pyramides, des murailles de ville, des palais de Rois . On prodigue tout à la passion ; les passions seu
r des lettres de noblesse, et un an après une charge de Secrétaire du Roi . Tout le corps des Secrétaires l’apprit avec indi
avec indignation, se crut déshonoré, refusa de le recevoir, et fit au Roi des remontrances. Sa noblesse et sa charge demeur
osé la musique, et qui était son portrait : De te fabula narratur. Le Roi , qu’il divertit beaucoup, lui en fit des complime
arler du refus qu’on faisait de l’admettre, et demanda des ordres. Le Roi , pour se divertir, les donna. Toute la Cour en mu
avouer l’auteur. Elle les faisait jouer par ses filles en présence du Roi et dé toute la Cour, et ensuite par les meilleurs
blesse accordées à Lully en 1672, et enregistrées par ordre exprès du Roi , dix ans après, ne prouvent rien. Les lois Romain
t pas, un succès durable contre lui et ses descendants. Le Conseil du Roi , qui ne voulait pas nuire à une famille innocente
l’Académie Française, chargé de bénéfices considérables, Aumônier du Roi et Conseiller d’Etat, et obtint, pour couronner s
60 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199
ralité prétendue. Les Comédiens ayant voulu augmenter les entrées, le Roi , en le leur permettant, ordonna qu’ils donneraien
gagnent même, puisqu’ils en ont augmenté les entrées, et que c’est le Roi , non la Troupe qui donne, puisque ce n’est que l’
oupe qui donne, puisque ce n’est que l’exécution des ordres exprès du Roi . Aussi tous les autres théâtres de Paris et des p
e été les dupes de la charité des Comédiens Français ; car quoique le Roi eût fixé en général le sixième de la recette, de
e pavillon devant la sublime spiritualité de nos dévots Comédiens. Le Roi a fait pour l’Opéra ce qu’il avait fait pour la C
ls n’avaient pas besoin de lettres patentes, que dans les plaisirs du Roi , bal, comédie, etc., il suffit que le Prince marq
roupe plus de trois cents mille livres, sans compter les bienfaits du Roi . Il y en a aujourd’hui plus de cent dans Paris, e
qui était présent, avant que de parler pour les Italiens, demanda au Roi  : « En quelle langue voulez-vous que je parle ? »
angue voulez-vous que je parle ? » « Parle comme tu voudras », dit le Roi . « Mon procès est gagné, répliqua-t-il, puisque v
iqua-t-il, puisque vous me permettez de parler comme je voudrai. » Le Roi rit de cette saillie, et permit aux Italiens de p
c’est l’Hôtel-Dieu qui en profite, et ce n’est pas l’Eglise, c’est le Roi qui l’a imposé, comme une espèce d’amende, dont i
61 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360
Le livre de l’Evangile est l’asile le plus assuré des peuples et des rois  ; en le méditant, chacun y rencontrera le doigt d
s, et qu’ils s’en montrent les fidèles et les zélés observateurs. Nos rois sont les protecteurs des saints canons ; ils sont
s conciles de la part des ministres de la religion. Les procureurs du roi , les magistrats, les maires des communes qui sont
ique, 1 vol. in-12, pages 385 et 393, au chapitre de la puissance des rois comme protecteurs des canons ; « Que le prince t
Que cette même qualité de protecteur des saints canons donne droit au roi de veiller sur les mœurs des ecclésiastiques, afi
62 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Extrait du Privilège du Roi. »
Extrait du Privilège du Roi . Par Privilège du Roi, donné à Paris au mois de
Extrait du Privilège du Roi. Par Privilège du Roi , donné à Paris au mois de Mars 1694. Signé Dugono
63 (1590) De l’institution de la république « [FRONTISPICE] »
Theologie, Chancellier et Cha-noine de l'Eglise Cathedrale à Metz au roy tres-chrestien A PARISChez Guillaume Chaudiere,
-seigne du Temps et de l'Homme Sauvage.M. D. LXXXX. avec privilege du roy a a. [NDE] Le De Institutione reipublicæ libri
64 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185
Ange lui apporta la Sainte Empoulle, jouit du privilege de sacrer nos Rois , a célébré, par une fête publique, l’époque de la
par une fête publique, l’époque de la cinquantiéme année du sacre du Roi , le 28 décembre 1772 ; on chanta à ce sujet une M
i IV, & à l’endroit où l’un des acteurs boit à la santé de ce bon Roi , tous les spectateurs, d’une voix unanime, s’écri
bon Roi, tous les spectateurs, d’une voix unanime, s’écrient, vive le Roi , buvons à sa santé. Le Directeur de la comédie, q
rs, sur le théatre, aux loges, au parterre. Tous burent rafade au bon Roi  ; il eût été plus noble de faire tout-à coup sour
ine de vin, d’un coup de baguette ; on porta de tout côté la santé du Roi avec les acclamations les plus vives, au milieu d
oriser le spectacle & sa licence, sous le voile de la charité. Le Roi a changé cet ordre indécent, il a attribué à l’Hô
& pour éviter toute discussion, sur la fidélité de la recette, le Roi a évalué ce cinquiéme à 3600 liv. quittes. Les Ac
65 (1825) Des comédiens et du clergé « Dédicace » pp. -
MM. de l’Académie royale de musique ; MM. les Comédiens ordinaires du Roi  ; Et MM. de l’Opéra-Comique, etc., etc.   Messie
éfaveur sur une profession que notre législation et l’autorité de nos rois n’ont cessé de protéger et d’honorer ; je crois s
66 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
édecin s’en défend d’abord, mais se rend ensuite : Que j’insulte le Roi jusqu’en son écurie ! Il meurt enfin ce cheval
Cette Comédienne a entierement supplanté la Marquise du Roure, que le Roi a exilée. Le pauvre Comte d’Estrades voudroit bie
s seulement les fêtes, on les représentoit. Trois Prêtres habillés en Rois , conduits par une figure d’étoile qui paroissoit
en parlant du poignard : La ressource du peuple, & la raison des Rois . Ce vers en fut retranché par la police. Lett. 10
ice. Lett. 106. Il n’eût pas été souffert à Londres, où cependant les Rois adorés le matin, sont des tyrans le soir. La trag
. 24. La Semiramis de Voltaire jouir des titres les plus brillans. Le Roi a fait la dépense de la décoration, qui a coûté d
la Dauphine, pour qui la piece avoir été faite. Aux frais d’un grand Roi , pour une Dauphine ! Au reste Semiramis est une g
Roi, pour une Dauphine ! Au reste Semiramis est une grande Reine, le Roi des Parthes un grand Roi : un grand Poëte en est
Au reste Semiramis est une grande Reine, le Roi des Parthes un grand Roi  : un grand Poëte en est l’auteur. Cette piece, qu
igny à Crebillon le fils. La voici. Depuis les premiers ordres que le Roi a donnés pour faire ériger à M. votre pere un tém
67 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VII. » pp. 36-41
de Lavaur comme Archevêque d’Aix ? Direz-vous que c’est assez que le Roi l’ait nommé à cet Archevêché ? Mais le Roi lui a-
ous que c’est assez que le Roi l’ait nommé à cet Archevêché ? Mais le Roi lui a-t-il donné en le nommant le Titre Ecclésias
ant le Titre Ecclésiastique sans quoi il ne peut être Archevêque ? Le Roi l’a-t-il pu affranchir des liens qu’il a contract
68 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Extrait du Privilège du Roi. » pp. -1
Extrait du Privilège du Roi . Par Grâce et Privilège du Roi, donné à Paris l
Extrait du Privilège du Roi. Par Grâce et Privilège du Roi , donné à Paris le quinze Janvier 1656. Signé, Ceb
69 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86
eux, qui leur rappellent que leurs devanciers faisaient trembler les rois  ! lisez plutôt leurs brochures modernes. L’un d’e
IV ? Cet écrivain a poussé l’insolence jusqu’à prétendre que ce grand Roi était l’ami des jésuites, et comme un lâche hypoc
tes, s’arma d’un poignard parricide et arracha la vie au meilleur des rois . Et l’écrivain éhonté que je viens de citer, ose
es, et armés au nom d’un frère et d’un sujet, contre son frère et son roi légitime : mais on doit croire que ce frère désap
nt l’épouse contre son royal époux, et le fils contre son père et son roi . Mais heureusement une puissance, qui s’est placé
tes, résident à Romeh. Le pape lui-même, est dans la dépendance de ce roi des rois. Ce moine souverain s’assimile à la divi
ident à Romeh. Le pape lui-même, est dans la dépendance de ce roi des rois . Ce moine souverain s’assimile à la divinité. Il
e leurs gazettes ; combien ne voit-on pas d’Amis de la religion et du roi , qui ne professent que des principes anti-chrétie
r le mauvais emploi de leurs richesses. Ne supposons donc pas que des rois seraient assez influencés et assez effrayés par l
70 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
uts rîmés en son honneur, qu’elle lui donna pour essayer sa verve. Le Roi voulut le voir. Il lui fit des vers aussi, &
devotion ne permettoit pas de fréquenter les spectacles depuis que le Roi s’en étoit privé, vint à mes pièces. Etant priso
l’Ambassadeur de France, dont il renoit la place ; usage auquel ni le Roi ni l’Eglise ne l’avoit jamais destinée. Il en eut
; à tous les discours de reception dans les Académies. Un Ministre du Roi dans les Cours étrangeres auroit il peine à obten
leterre & en Suisse ! A-t-il présenté ces comédies au Conseil des Rois , avec ses mémoires, & fait jouer la comédie p
evoir. Les Conciles, les Peres, qui l’ont anathematisé, donnoient aux Rois de fort mauvaises leçons. On a eu tort de ne pas
de ne pas insérer des comédies dans le recueil des ordonnances de nos Rois . Elles figureroient parfaitement avec leurs édits
pas sans doute à l’avenir de faire un article de la vie théatrale des Rois , comme de leur vie militaire, littéraire, publiqu
. Il fut Surintendant de l’Académie de Musique & de la musique du Roi , avec quatre mille livres de pension, outre le ca
s exercices. Il porta le zele jusqu’à suivre les Missionnaires que le Roi envoya à Siam pour convertir les Infidelles. A so
71 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141
est redevable. Cette question ambarrassante demandoit un Sphinx ; le Roi tranche la difficulté, & prononce qu’un si jo
urs, les habits de cérémonie de divers Corps qui composent la Cour du Roi , la diversité des galons & des livrées des Do
pece de botte forte qui donnoit à l’Acteur une taille gigantesque. Le Roi des Ogres à la comédie Italienne, Hercule, Poliph
e, qu’on s’imaginoit mieux représenter les Dieux, les Héros & les Rois , que le peuple, par une fausse idée, suppose être
soit que l’agitation de la danse la détachat, ce beau ruban tomba. Le Roi , qui admiroit tous les pas de la Comtesse, car al
ui, Tous vos pas sont des sentimens, tous vos pas sont des graces, le Roi , avec l’empressement & la frivolité d’un aman
’elles ressembloient à un bandeau royal. C’étoit alors le diademe des Rois . Parmi nous cette décoration théatrale seroit san
r les honneurs royaux, & faire entendre qu’il étoit supérieur aux Rois , en faisant servir le diademe de jarretiere. Qu’
& de respect d’aller nu-pieds & nue tête. On n’approchoit les Rois que dans cet état d’humiliation. Tous les Religie
propres quand on a approché des autels, comme quand on entre chez le Roi . Dans les premiers siécles, il étoit défendu de c
72 (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171
ment au milieu des apprêts de la mort, défendre sa liberté contre les Rois et les Princes, résister à tout hormis à son Dieu
fert courageusement. Un Mutius Scévola, qui ayant manqué à frapper un Roi , eût été cruellement meurtri, s’il n’eût laissé b
deurs humaines ressemblent à un songe qui s’écoule en un instant. Les Rois reçoivent autant de crainte qu’ils en donnent, et
73 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
nd elle fut devenue dévote, qu’elle eut formé le dessein de rendre le Roi dévot, et qu’elle eut commencé à penser et à parl
u de rebuter. Cette musique, par exemple, qui fait le seul plaisir du Roi , et où l’on n’entend que des maximes absolument c
e façons. N’est-il pas déplorable que parmi des Chrétiens, et sous un Roi qui ne voudrait pas offenser Dieu, qui le craint,
es de la religion, et des condescendances si opposées à là vertu ? Le Roi craint que les plus beaux airs n’ennuyassent, dès
M. Desmarets, dit-elle, fut si je pouvais aller au spectacle avec le Roi  » (car hors de là elle prenait condamnation). « I
question est délicate). « Puis il me dit : Madame, je crois que si le Roi le veut, vous devez y aller, et n’ajouta rien dav
t. Ainsi les Gardes, les Officiers, la Cour attachée à la personne du Roi , peuvent le suivre dans le Temple de ses Idoles,
es en quatre volumes, (si vous le trouvez bon), a le premier donné au Roi le nom de Bien-aimé. « Panard, selon Fréron, a dé
sagesse, trouvez-y l’éternité. Finissons par l’autorité de Théodoric, Roi des Goths, très grand Prince, malgré la barbarie
74 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
ut vous avoir fait agir en cette occasion. Protégés et récompensés du Roi , les Comédiens voient leur Théâtre sans cesse rem
ur part une lâcheté qu’on a de la peine à concevoir. La protection du Roi , la faveur de la Cour, les a peut-être éblouis, e
n du Théâtre. Je ne ferai là-dessus qu’une réflexion fort simple. Les Rois ont le pouvoir législatif, personne n’en doute. U
dérogeait pas ; il ne m’en faut pas davantage. Une Profession que le Roi juge digne d’un Gentilhomme est sûrement honorabl
est déjà. Le corps d’une société de Comédiens, sous la protection du Roi , devrait être fixée à un nombre invariable de per
75 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
toutes les langues. Dans les premiers siècles de notre monarchie, nos rois , occupés à conserver ou à étendre leurs conquêtes
taient invités. Telles étaient ces fêtes qui avaient lieu lorsque nos rois tenaient leurs cours plénières. Elles s’ouvraient
rès étaient cependant très lents. Catherine de Médicis, mère de trois rois , si célèbre dans nos annales, soit qu’on l’envisa
sonnes que les bonnes mœurs, les canons, les Pères de l’Église et nos rois de France avaient toujours réputées infâmes, et l
pauvres ; et néanmoins, dès que la cour fut de retour de Poitiers, le roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre. j ." « A
76 (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48
t dont le Ciel a fait choix, Pour instruire et former la jeunesse des Rois , Et qui par des discours vifs et pleins d’éloquen
rneille au Théâtre Français Aller plaindre le sort des Princes et des Rois .  De quel front ces Pasteurs vivant dans l’opulen
77 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
mp; en Espagne l’original de leur piece, la Chasse de Henri IV, ou le Roi & le Fermier, thème en deux façons. Mais il e
l auroit pu dire à sa femme. Il étoit Conseiller d’Etat, pensionné du Roi , de la Reine de Suede & des Etats de Hollande
erre, Saumaise disoit gravement, Anglois, qui renvoyez les têtes des rois comme des balles de paume, qui jouez à la boule a
iou, il faut mettre une grande importance à la Comédie. A la mort des Rois , des Reines & des Princes du Sang les spectac
t digne d’eux. Ce sont des diamants qui embelliroient la couronne des rois , mais dont une courtisanne se pare pour répandre
actions de graces. A Noël on lâche des oiseaux dans les Eglises, aux Rois on mange le gâteau, on fait des rois de la fêve,
es oiseaux dans les Eglises, aux Rois on mange le gâteau, on fait des rois de la fêve, à la Passion, à la Fête-Dieu on fait
e frondeur), frappées d’anathême par les Papes, & abolies par nos Rois , parce qu’elles précipitoient dans une licence ef
ai, qu’on appelloit d’abord majumes, ils ont aussi défendu, comme nos Rois , les danses publiques les jours de fêtes & da
ar un si habile docteur), assistez-y, présidez-y vous-mêmes (soyez le roi du bal, menez la danse, c’est une fonction pastor
, qui, par les cabrioles & les entrechats, lui assure le titre de roi du bal autour du chêne antique. Toutes ces pensée
78 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
lle de David, lorsqu’elle fut violée par Amon, & que le livre des Rois déclare être la robe que portoient les filles des
e le livre des Rois déclare être la robe que portoient les filles des Rois avant leur mariage : Vestis Talaris . Ils appell
associés à l’Empire à qui ils donnent un chef, l’ont pris aussi. Les Rois pour marquer que leur souveraine puissance les ég
y refuser ? Le torrent des queues a entraîné les Evêques, après tout, Rois & Papes, dans leurs Dioceses. Ils valent bien
prosternation ; aussi ne se fait on jamais porter la queue devant les Rois & les Princes dans le sanctuaire, devant le s
. On ne le devroit pas plus dans l’Eglise que dans les appartemens du Roi . On la laisse traîner par respect. Bien loin donc
quand ils montent sur le tribunal, où ils sont censés en présence du Roi , au nom duquel ils prononcent, comme dans le lit
s & Pairs ; comment ne le seroient-elles pas à l’Eglise devant le Roi des Rois ? 2.° Les queues ont un air de gravité p
Pairs ; comment ne le seroient-elles pas à l’Eglise devant le Roi des Rois  ? 2.° Les queues ont un air de gravité parce qu’e
79 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
n le soin de la donner au plus digne. Comme il n’y a en France que le Roi qui donne les Evêchés, on ne peut douter que ce n
e entre les mains d’Apollon ? sinon le P. de la Chaise qui avertit le Roi que le Siège Archiépiscopal d’Aix étant vaquant,
80 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129
otéger les prétentions de ce parti ambitieux, qui sait en imposer aux rois , les tromper et les effrayer. Ce parti formidable
uge, etc., etc., a adopté pour principe invariable que l’autorité des rois est sur terre, inférieure à l’autorité sacerdotal
’une manière honorable sur nos théâtres publics par la volonté de nos rois , par les arrêts de nos parlements, et enfin par l
81 (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194
en qui avait fait révolter Messine, en 1675, et qui l’avait livrée au roi . Les conjonctures, quatre ans après, ayant obligé
it livrée au roi. Les conjonctures, quatre ans après, ayant obligé le roi d’en retirer ses troupes, la famille de Caffaro s
it guère qu’un mois ou deux que l’Académie en corps avait présenté au roi ce fameux dictionnaire où elle travaillait depuis
82 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
es, on en fera tout de suite deux Pièces différentes. Critique du Roi & du Fermier. Le Roi & le Fermier, p
eux Pièces différentes. Critique du Roi & du Fermier. Le Roi & le Fermier, par éxemple, contient double ac
itre ne serait pas rempli, puisqu’il annonce qu’il sera question d’un Roi . Oui, mais jamais le titre n’excuse une Pièce. Qu
i ne doit sur-tout rien renfermer d’inutile. Mais, insistera-t-on, le Roi agit hors de la Scène, & l’on en parle ; ains
reproche tombe de lui-même. On ne m’annonce point que je dois voir un Roi chassant ; le peu de mots que l’on en dit me fait
homme qui a la charge de M. Richard, doit être au moins à la suite du Roi lorsqu’il vient chasser dans les lieux de son dis
du Thé. Liv. 2. Chap. 8. 21. Poèt. Chap. 16. 22. Scène seconde, du Roi & du Fermier.
83 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
Seigneurs et les Dames, les Princes et les Princesses, le Dauphin, le Roi même, montaient sur le théâtre, pour y jouer des
de l’Europe ; la Majesté royale y était trop peu respectée. Un grand Roi doit-il jouer le Roi de théâtre, et à plus forte
esté royale y était trop peu respectée. Un grand Roi doit-il jouer le Roi de théâtre, et à plus forte raison un rôle inféri
es gens en place, les Magistrats, qui par leur charge représentent le Roi , se respectent-ils assez eux-mêmes, respectent-il
, d’y avoir lui-même paru, et ajoute que ce serait une idée d’Attila, Roi des Huns, de vouloir le supprimer, comment a-t-il
utre, de regarder les représentations comme des exercices dignes d’un Roi  ». Mais lui qui tour à tour approuve et blâme les
uin au Prince d’Ithaque. Personne qui ne voulût être gouverné par des Rois de la façon de l’Archevêque de Cambrai : qui voud
84 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
la Comédie. M. Bossuet, Evêque de Meaux, entra dans ce moment chez le Roi . Voici le docteur, dit ce Monarque (c’est ainsi q
a Maison du Seigneur, le Livre de la loi, les cérémonies du Sacre des Rois de Juda ; j’ai la tête remplie de miracles, de pr
pénétré d’une terreur religieuse, & d’un respect profond pour le Roi des Rois. Les Violons jouent : George Dandin paro
d’une terreur religieuse, & d’un respect profond pour le Roi des Rois . Les Violons jouent : George Dandin paroît ; &
cène par un Ministère très-vil, quoique assez recherché à la Cour des Rois . La même bouche qui dit à une Princesse galante,
point faite pour dire ensuite à des Indiens : Voilà ce qu’un grand Roi veut bien vous faire entendre, Prêt à quitter le
ée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de Rois , ces Consuls, ce Sénat, Qui tous de mon amant emp
plus de grandes choses, & d’interêts différens. Quoique ce vieux Roi soit amoureux, de même que ses enfans, ils ne son
x plus vils moyens pour éclaircir ses soupçons ; & que souvent un Roi n’a de respectable que sa dignité. Je le sais. Ma
e. Cet Ouvrage est fait pour corriger & rendre meilleurs les bons Rois , pour instruire leurs Ministres, pour effrayer le
agédie : Par cette fin terrible & dûe à ses forfaits, Apprenez, Roi des Juifs, & n’oubliez jamais Que les Rois da
ses forfaits, Apprenez, Roi des Juifs, & n’oubliez jamais Que les Rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un v
nt que les plus saintes loix, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux Rois  ; Qu’un Roi n’a d’autre frein que sa volonté même
us saintes loix, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux Rois ; Qu’un Roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doi
Vous peindront la vertu sous une affreuse image : Hélas ! ils ont des Rois égaré le plus sage. Un ample & judicieux Co
s par la main Toute-puissante qui se fait un jeu de l’humiliation des Rois & de la destruction des Empires. C’est ici le
85 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
opposés qu’ils sont à la raison, se soutiennent toujours, et que les rois , armés de toute la force publique, ne peuvent dét
rce que l’opinion, reine du monde, n’est point soumise au pouvoir des rois qui en sont eux-mêmes esclaves. N’est-ce pas un c
86 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230
en Conseiller du Parlement de Bourgogne, Ministre plénipotentiaire du Roi auprès de la République de Genes. Après avoir ser
ce de thrône avec un Prie-Dieu, on fait des prieres publiques pour le Roi , pour le Seigneur & sa famille, & par une
probation de Monsieur & de Madame (le Comte de Provence, frere du Roi  ;) ils ont donné à un établissement aussi propre
ie fut faite le lendemain par l’Evêque de Senlis, premier Aumônier du Roi . En 1640 Louis XIII envoya de même son Cordon ble
uges, qui le 25 entendirent la Messe du Saint-Esprit avec l’Avocat du Roi & le Substitut du Procureur-Général. Le Supér
mp; d’etre le modele des mœurs. On devoit chanter la priere pour le Roi , selon la fondation, mais la foule ne permit pas
87 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
leur donna les armes de David, couronna Ioas, & fit crier vive le Roi . A ce bruit Athalie accourut, & voyant un Enf
Levites dont il a redoublé le nombre, & sans leur apprendre quel Roi il leur doit donner, il leur a promis un successe
in de son horreur pour Athalie, & de son zele pour le sang de ses Rois , s’il en étoit échappé quelque goutte, ne lui dit
l découvre à Joas ce qu’il est, appelle les Prêtres, leur montre leur Roi , & leur fait prêter serment de fidélité. On v
prépare à soutenir l’assaut, & lorsqu’il va partir avec le jeune Roi pour aller combattre, Abner envoyé par Athalie, v
ie sera entrée dans le Temple, on aille annoncer au Peuple le nouveau Roi , au son des Trompettes. Athalie arrive, lui deman
mplette, & la fin ne laisse rien à désirer, puisque Joas proclamé Roi par tout le Peuple, & délivré de ses ennemis,
lable ; [je repete les termes d’Aristote] le Grand-Prêtre a promis un Roi aux Levites : quand il le leur présente il leur e
de reconnoître celui dont elle occupe le Trône, celui qui reconnu son Roi , va la faire égorger : personne ne peut plus dout
ses Pseaumes, ce zele avec lequel Isaïe, Elie, Jérémie parloient aux Rois infidelles. Ce même Grand-Prêtre que rien ne peut
r au milieu des combattans, en lui disant, Et périssez du moins en Roi , s’il faut périr. Quand il le verroit périr, i
i ! ne craignez-vous pas d’attirer sa colere Sur vous, & sur ce Roi si cher à votre Amour ? N’est-il pas également
88 (1715) La critique du théâtre anglais « privilège du roi. » pp. 502-504
privilège du roi . Louis par la grâce de Dieu Roi de France et d
il sept cent quatorze, et de notre Règne le soixante-douzième. Par le Roi en son Conseil, FOUQUET. Il est ordonné par l’Edi
89 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
’une morale usée et commune ; la soumission aveugle au despotisme des rois y est réduite en principes, et fortifiée par des
les deux principaux théâtres. C’est ce même Walpole qui a révélé aux rois d’Angleterre cette politique coupable, ce systême
ndue à la huitieme représentation, parce qu’on y voyoit la fille d’un roi prenant l’habit des vestales, et que, par une cir
du gouvernement Anglois, s’écrie : Mais que voyois-je en France ? un roi , maître suprême,   En qui vous révérez la Divinit
ministres redoutoient la comparaison qu’il pourroit faire de ces deux rois . Cette leçon, que des courtisans prenoient pour u
r sur d’autres théâtres des êtres privilégiés comme eux, sinon par le roi , du moins par la nature, et que ce seroit une sou
un jeune Prince, la Conspiration manquée, etc. Aux grands danseurs du roi , l’Honnête Huissier, le Voleur converti, le Héros
Nation, etc… Ce titre contraste d’ailleurs avec celui de comédiens du roi  ; et si MM. les comédiens François l’obtiennent,
l’obtiennent, ils doivent renoncer aux vingt-deux mille livres que le roi leur paie, et aux pensions qu’il leur fait.   Si
sa dépendance les trois grands théâtres, qui sont nommés théatres du Roi . Les acteurs s’y donnent, comme les nôtres, sur l
; mais elle n’y jouit d’aucun autre privilége ; on n’attend jamais le roi pour commencer. Le bruit que le peuple fait avant
90 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
; flattant sans cesse & les Flatteurs & les Maîtresses du feu Roi  ; & laissant à la postérité, avec un exemple
un Charlemagne, un Louis IX, un Louis XII, un Henri IV. Mais quand un Roi de vingt-deux ans, a pu commettre le plus grand c
e plus grand crime dont l’histoire du monde fasse mention, celui d’un Roi qui conspire contre son Peuple, l’indécence est s
Quand les Danois assemblés par Représentans en 1660 déférèrent à leur Roi l’autorité la plus illimitée, certainement ils se
hélemi n’est point le crime de la Nation ; c’est le crime d’un de vos Rois , & il ne faut point confondre vos Rois avec l
c’est le crime d’un de vos Rois, & il ne faut point confondre vos Rois avec la Patrie, malgré les maximes d’esclave qu’o
rivoit à la fin du même siècle. Voyez dans ses pièces nationales, les Rois , les Princes, les Pairs du Royaume, les Prêtres,
os Gens de Lettres. Ils vous ont fait presque autant de bien, que vos Rois , vos Ministres & votre Clergé vous ont fait d
sens, la formule inhumaine & dérisoire, qui termine les Edits des Rois de France : Car tel est notre plaisir. XXX. Nous
e préjudiciable à la tolérante morale. Comment la représentation d’un Roi tyrannique, où d’un Magistrat injuste, peut détru
91 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
emoiselle Olfilds un tombeau à Westminster à côté de Newton & des Rois . En France elle est moins honorée ; l’Eglise Roma
certain que les Comédiens dérogent ; mais il en faut excepter ceux du Roi , qui ne dérogent point.
92 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
introduisit le luxe en Judée ; ni David son pere, ni Saül le premier Roi des Juifs, n’userent de pareilles toilettes ; ni
i . On ne trouve point des vestiges de ce rafinement de luxe dans les Rois successeurs de Salomon, dont aucun ne fut aussi r
la Reine d’Angleterre l’exerce, frise, poudre, arrange les cheveux du Roi son mari. Le desir d’épargner cette peine à la Re
d’épargner cette peine à la Reine, & de conserver la pratique du Roi , a fait présenter par le Corps des Perruquiers, u
e Perruquiers, Baigneurs, Coëffeurs, Coëffeuses, &c. Cependant le Roi en créa 110 Charges, au mois de février 1771. Qua
mée de tant d’encens ; c’est un Ministre qui donne audience, c’est un Roi sur son Trône, qui reçoit des hommages, c’est une
ommade est une chimere, & seroit une dépense énorme.) C’étoit des Rois de Théatre, des Actrices, & non des hommes. D
t les couper ; ils pesoient jusqu’à 200 sicles. Ce récit du livre des Rois renferme bien de difficultés, dont les interprête
étoit le poids de ces sicles, qu’on appelloit poids public, poids du Roi  ? Etoit-ce le poids hébreu qu’on avoit long-tems
93 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
de couronne , dit-on, elle eut du moins la gloire d’asservir un grand roi . Il eût été plus glorieux de le maintenir sur le
sance & l’amour le conduisirent chez l’actrice plutôt que chez le Roi  : il alla descendre chez elle, sans se donner le
met sur le compte du prince de Conti : ce que je ne garantis pas. Le Roi témoignant sa surprise de ce que la France ne pro
religion ne permettent pas de lui donner place dans le tombeau de nos rois (elle est fort au-dessus des préjugés cette pieus
pierre l’adultere étoit impuni. Maurice triompha hautement du sien Le Roi son pere, qui n’étoit pas plus scrupuleux que son
vainqueur de la Saxe, de la Pologne, de la Russie, qui détrônoit les rois , devoit-il être traité en petit-maître des coulis
ersonne qu’on trouve dans l’histoire envoyée en cette qualité par des rois , même par des reines, comme Elisabeth, Christine,
e, le titre d’ambassadrice, pour négocier avec plus de succês avec un roi , à laquelle un homme eût été moins propre. La Mar
lus beau trône n’en est pas exempt. Elle accoucha du fils de Mars. Le Roi en eut une joie infinie, il y crut voir sa ressem
94 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
hui oublié. Ni les Archevêques de Paris, Harlai & Noailles, ni le Roi , ni M. le Régent, ne l’auroient souffert, ni l’Ac
ous apprend une anecdote dans ses Mémoires. Monsieur, frère unique du Roi , étoit élevé dans le même goût ; on l’habilloit e
e politique vouloit le rendre efféminé, de peur qu’il ne fît peine au Roi , comme avoit fait Gaston d’Orléans à Louis XIII.
, & sans doute sa faveur sauva à l’Abbé Madame l’animadversion du Roi & de l’Archevêque de Paris, à qui cette coméd
ue temps dans le veuvage, & fut enfin reconnue par sa famille. Le Roi , informé de tout, la fit menacer d’y mettre ordre
ne Royale est l’objet de mes amours. Cet équivoque lui coûta cher. Le Roi en fut instruit & jaloux, & jura sa perte
la Reine, qu’on voulut la jouer à la Cour le jour de la naissance du Roi . La Reine voulut y jouer le premier rôle (quelle
ne, qui ne le haïssoit pas, il prit avec elle de grandes libertés. Le Roi fut instruit de tout, & lui fit tirer un coup
es, ne suivoient pas leur amant, mais s’immoloient pour le service du Roi & de la patrie. J’admire ce prodige de patrio
95 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109
les petites querelles entre Clercs, pour en débarrasser les Juges. Le Roi , par plaisanterie, l’appela Royaume, ses Officier
les Juges. Le Roi, par plaisanterie, l’appela Royaume, ses Officiers Roi , Chancelier, &c. Ils ont toujours eu le droit
ont toujours eu le droit d’aller couper deux arbres dans la forêt du Roi , pour planter le mai dans la cour du Palais. Quel
e la plume, tout-à-coup aguerris & exercés, firent merveilles. Le Roi en fut si content, qu’il leur demanda quelle réco
mens trop nobles pour vouloir de salaire ; que l’honneur de servir le Roi étoit une assez belle récompense, qu’ils étoient
qu’ils étoient toujours prêts à donner leur vie pour son service. Le Roi qui ne voulut pas être en reste, leur fit un prés
, flutes, hautbois, violons, & autres instrumens de noces, par le Roi des Ménnétriers, ou autre premier Trompette d’amo
s d’amours ; qu’il s’en fait tous les ans lecture ès grands jours des Rois & Carême-prenant, & font passés en forme
’iront point masqués le jour, si ce n’est la veille & le jour des Rois , les jours de Carême-prenant & à la mi-Carême
96 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
et les Moines de Liesse, l'Evêque des Imbéciles, le Pape des Fats, le Roi des Sots, le Prince de Plaisance. C'étaient des e
leurs ridicules ; l'un est Jupiter, l'autre Alexandre ; celui-ci est Roi , celui-là Magicien ; il est riche, savant, héros,
raits de folie apparente dans l'un des plus saints et des plus grands Rois d'Israël. David publiquement, dans les rues de Jé
ins simulées sur les terres d'Israël, et la promesse de combattre son Roi légitime, le mensonge au grand Prêtre pour obteni
ù il s'était mis. Fuyant la persécution de Saül, il se retire chez un Roi voisin, où apparemment il croyait être inconnu. I
unus de scurris. » Malgré ces adoucissements, il faut convenir qu'un Roi pieux qui danse dans les rues, en chemise, devant
97 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26
qui naisse du fond du cœur ». Et Jésus Christ dans l’Evangile : « Les Rois des Nations dominent sur eux, et ceux qui ont pui
inent sur eux, et ceux qui ont puissance sur les peuples sont appelés Rois et Seigneurs, mais il n’en est pas ainsi de vous.
98 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
on avec indifférence, puisque les Personnages sont des Princes ou des Rois , qui, par conséquent, leur sont étrangers ; il ar
L’ambition, l’orgueil, l’amour, la haîne, la fureur, qui agitent les Rois , déchirent pareillement l’ame du dernier Citoyen 
ité est violemment éxcitée. On est charmé de pénètrer les secrets des Rois , d’être, pour ainsi dire, leurs confidens & l
99 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24
rand arbitre du monde, ce bien universel admiré de toute l’Italie, ce Roi reconnu de toutes les nations pour le plus grand
si que l’âme, qui n’est qu’une au corps, a plusieurs puissances en ce Roi , qui n’est qu’un, elle a vu les perfections de to
ces en ce Roi, qui n’est qu’un, elle a vu les perfections de tous les Rois ensemble ; elle a vu l’aimant qui attire toutes l
de ses sujects est autant revéré, comme Sauveur du pays, qu’honoré en Roi nécessaire ; et plus salüé en père qu’en Seigneur
s : Depuis Auguste le fit revivre. Philippe de Commines écrit que les Rois de France y ont pris très grand plaisir. Hotoman
100 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
amp; de bon sens, & qu’on le dise zélé pour appuyer les droits du Roi (service qu’il est difficille de comprendre). Cet
i garder des papiers de la derniere conséquence, contre le service du Roi , vouloir faire un parjure pour le nier, au lieu d
’hypocrisie que par des trahisons. Valère dit que Tartuffe a remis au Roi la cassette importante où sont les papiers d’un c
& la scène suivante l’Exempt dit :    De tous ces papiers Le Roi veut qu’en vos mains on dépouille le traître.
rtuffe ? Cette idée, tout-à-fait louche, est sans vrai-semblance : le Roi fait-il rendre aux criminels d’État les papiers i
n contrat de mariage ; qu’après le quatrieme Tartuffe aille parler au Roi , lui apporte la cassette, & en obtienne aussi
signifier. On ne peut être servi plus promptement. Quand il auroit le Roi & tout ce monde dans l’anti-chambre, il ne po
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