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1 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
larmes, & telle étoit la Tragédie Grecque : l’autre doit toujours rire , & tel étoit le caractere de la Vieille Coméd
ssaisonner d’un sel fin, les choses les plus grossieres, savent faire rire à la fois la canaille & les gens d’esprit, en
effet l’objet de ces Piéces, où l’Auteur paroît ne songer qu’à faire rire  ? De faire connoître la mauvaise conduite des Adm
ecue sur le Théâtre, pourvu qu’elle fût tournée de façon, qu’elle fît rire  : les Atheniens s’imaginoient que quand Bacchus é
sque depuis tant d’années qu’elle paroît sur notre Théâtre, elle fait rire & le Parterre, & les Spectateurs délicats
s trouverent qu’il leur étoit plus aisé de faire pleurer que de faire rire . Je suppose que tandis que le Peuple s’amuse à en
’il chercher les objets qui l’attristent, plutôt que ceux qui le font rire  ? Il est certain, comme dit si bien Ciceron, que
nce d’un Bien, que ne nous procure pas l’enjouement d’une Comédie. Le rire n’est pas toujours le témoignage de la joie, &
table joie, comme celle que nous cause une heureuse nouvelle, nous ne rions jamais. Le rire est causé par une émotion subite
celle que nous cause une heureuse nouvelle, nous ne rions jamais. Le rire est causé par une émotion subite dans notre corps
de paroître avoir un cœur tendre : mais on ne se vante point d’avoir ri des balourdises d’Arlequin : on dit au contraire,
int d’avoir ri des balourdises d’Arlequin : on dit au contraire, j’ai ri comme un Enfant. Homere qui veut rendre ses Dieux
t. Homere qui veut rendre ses Dieux méprisables, les fait éclatter de rire , & leur rire ne finissoit point. Dequoi rioie
t rendre ses Dieux méprisables, les fait éclatter de rire, & leur rire ne finissoit point. Dequoi rioient-ils ? de voir
finissoit point. Dequoi rioient-ils ? de voir marcher un Boiteux. Le rire immodéré est celui des Dieux d’Homere, des Enfans
l est trop severe, s’il ne permet pas aux Poëtes de faire quelquefois rire les hommes. Ciceron plus humain, permet les jeux
ins qui avoient voulu expliquer en quoi elle consistoit, ne faisoient rire que de leur impertinence. Sic insulsi extiterunt,
parce que de la bonne à la mauvaise le pas est glissant & que le rire est très-voisin du ridicule, à derisu non procul
s comptions quelquefois, ces derniers mots dits sérieusement, font rire du Portier & du Juge. Lorsque le Juge répond
st le grand Art d’Aristophane & de Moliere. Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait peindre en ridicul
s ingénieusement faits, les hommes préfereront toujours celui d’aller rire d’eux-mêmes, en se regardant dans un miroir qu’un
2 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131
ssages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire . Les Latins ne sont pas moins sévères. Saint T
sur ce qu’on appelle joca, railleries et plaisanteries, mots qui font rire  : commence par observer qu’il « n’a rien à dire s
aucune approbation ni aucun exemple autorisé de ces discours qui font rire  : en sorte que Saint Ambroise, après avoir rappor
s avoir rapporté ces paroles de Notre-Seigneur : « Malheur à vous qui riez  », s’étonne que les chrétiens puissent « chercher
riez », s’étonne que les chrétiens puissent « chercher des sujets de rire  : et nos ridendi materiam quaerimus, ut hic riden
urrilitas, se fait de dessein prémédité, lorsqu’on cherche pour faire rire des discours polis, ou rustiques, ou malhonnêtes,
ue des chrétiens, à qui, dit-il, il convient plutôt de pleurer que de rire  ». Il se fait pourtant ensuite cette objection, q
lité humaine, et de damner les hommes pour des choses qu’on dira pour rire  : cum etiam per jocum nos dicta damnarent » : à q
XXXI.  et qui appelle « dureté et rusticité de ne savoir pas faire rire  ; et encore de blâmer ceux qui le peuvent faire »
livre X].ao , au contraire, « qu’un homme sage avait honte de faire rire  ». Aristote voulait toujours raffiner sur lui, et
coutume. Encore que les saints pères n’approuvassent point qu’on fît rire , ils recevaient pourtant dans le discours la douc
3 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
on, au point de vouloir déjà montrer aux autres, et cela me fait bien rire . » Vous avez raison de rire, tout cela est en eff
montrer aux autres, et cela me fait bien rire. » Vous avez raison de rire , tout cela est en effet très ridicule, mais si l’
nance se repentir vainement de n’en avoir pas cru Molière ? Le Public rit de leur chagrin, et n’a-t-il pas raison ? N’est-i
de Mahomet et d’Atrée. Il met en Scène un caractère odieux « qui fait rire  »cq , me direz-vous : sans doute ; mais il faut d
e n’est sûrement pas ce qu’il y a d’odieux dans le caractère qui fait rire , mais c’est le comique des situations dans lesque
cr, quoique la malice et la présence d’esprit de celle-ci le fassent rire aux dépens de George Dandin, qui d’ailleurs mérit
lique : il ne voit plus en elle qu’une femme détestable ; il passe du rire à la compassion pour le pauvre George Dandin, et
ant sont assurément des vicieux et non pas des ridicules ; s’ils font rire quelquefois, ils indignent encore plus souvent ;
e des beautés. Vous reprochez à Molière, « que dans la vue de faire rire aux dépens du Misanthrope, il lui fait quelquefoi
Boivin, c’était une pointe froide et plate. Le Cardinal voulait faire rire , on le sentait, on ne rit pas ; mais lorsque Boil
froide et plate. Le Cardinal voulait faire rire, on le sentait, on ne rit pas ; mais lorsque Boileau lui repart, à l’improm
r de nom et au lieu de Janson, se faire appeler Jean Farine. »di , on rit sans doute beaucoup parce que sa pointe avait le
fet. Quand Alceste en colère dit sans réflexion une pointe, elle fait rire précisément parce que l’intention d'Alceste n’est
t rire précisément parce que l’intention d'Alceste n’est pas de faire rire et sa boutade, son ton, la circonstance, son gest
nt parle chez lui plus souvent que le cœur, et voilà pourquoi il fait rire au lieu de faire horreur quand il dit ces quatre
est pendable après les avoir faits.  » dn Pourquoi Molière fait-il rire aux dépens d’Alceste ? Parce que les originaux, l
peine qu’on puisse infliger à l’orgueil Philosophique, c’est de faire rire à ses dépens. Alceste aussi se fâche-t-il dès qu’
e faire rire à ses dépens. Alceste aussi se fâche-t-il dès qu’il voit rire de ses hyperboles, ce qu’il exprime très naïvemen
urs, je ne croyais pas être Si plaisant que je suis. » do Le Public rit à son tour de la mauvaise humeur d’Alceste, et fa
rce et ce vice n’en est sûrement pas moins odieux, quoiqu’il ait fait rire par les choses comiques qu’il occasionne. Il n’es
onne. Il n’est d’ailleurs pas moins honteux pour les vicieux de faire rire à leurs dépens, que de révolter. Souffrez donc, M
re à leurs dépens, que de révolter. Souffrez donc, Monsieur, que l’on rie . Souffrez qu’un Misanthrope soit ridicule, et qu’
aits ; et soyez sûr que la Vertu ne s’offensera pas plus de nous voir rire d’un fou qui défend la vérité comme un Dogue, que
. [NDE] Ibid., p. 66-67 : « […] l’intention de l’Auteur était qu’on rît aux dépens du Misanthrope. Dans la même vue, il l
4 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123
uger des pièces comiques, et en général de tous les discours qui font rire . Je dirai donc avant toutes choses, que je ne sai
n accompagné de discours plaisants : pour mieux dire de mots qui font rire . Car c’est ainsi qu’il s’en explique en termes fo
elon les pères, par un terme plus général, plaisanterie, art de faire rire  ; ou, si l’on veut, bouffonnerie : Saint Paul l’a
evêtit de toutes sortes de formes pour divertir le monde, ou le faire rire , comme un caractère de légèreté qui n’est pas dig
déshonnête, celui qui est fol, et celui qui est plaisant ou qui fait rire , « ne conviennent pas » à un chrétien ; et il exp
ervent, dit-il, ces politesses : asteia : si ce n’est que vous faites rire  ?  » Et un peu après : « Toutes ces choses qui ne
e ces inutilités, et ne cesse de répéter, que les discours « qui font rire  », quelque polis qu’ils semblent d’ailleurs, aste
5 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
de riches Négocians. Son but est plutôt de faire pleurer que de faire rire  ; elle est en général plutôt triste que gaye. Si
ois un sentiment de tristesse ; en même-tems qu’elles nous éxcitent à rire  ; j’en donnerai pour preuve l’Aveugle de Bethnal-
’entrer dans ses peines, si un instant après vous cherchez à me faire rire  ? ne détruisez-vous pas ce que vous vous éfforcez
, nous déplaisent, nous importunent. Un Drame où l’on cherche à faire rire & pleurer tout à la fois est donc bien loin d
umain. Quelle estime peut-on avoir des hommes, s’ils sont capables de rire , ou même de sourire, lorsqu’on les croit vivement
ourgeoise, les ont fait paraître aux yeux du Philosophe. Si l’on fait rire les Spectateurs d’une action sérieuse & comiq
ement traité ? car encore une fois, il n’est guères dans la nature de rire lorsqu’on est affecté de quelque sentiment de dou
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
lin qu’on trouve à se moquer de son semblable, & qui nous porte à rire de ses défauts & de ses actions, qui donna na
ues ne sont pleines sur-tout que de bouffonneries ; elles éxcitent le rire immodéré, par un Spectacle, par une action burles
tissaient le Spectateur de ce qu’elle avait en vue. Elle éxcitait des ris , non èxtravagans, mais de ces ris légers, doux mo
lle avait en vue. Elle éxcitait des ris, non èxtravagans, mais de ces ris légers, doux mouvemens de l’ame, qui dénotent qu’
que d’extravagances ! Faut-il que les Spectateurs d’un Drame bouffon rient toujours à gorge déployée ? Cette Pièce offre un
jeux de mots, sont bannis de tout ouvrage de goût. On cherche à faire rire dans une Parodie ; mais songez que les honnêtes g
r dans la pénible carrière des lettres, loin de vous èfforcer à faire rire de leurs meilleurs Ouvrages. Parodiez les mauvais
7 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
ne ne parut point dans son Gouvernement). Mais on croyoit faire mieux rire en montant un âne sur le Théatre : on pu rire en
on croyoit faire mieux rire en montant un âne sur le Théatre : on pu rire en effet, mais par un trait auquel on s’attendoit
le Laforest ! maudit âne m’emporte. Ils viennent tous en éclatant de rire , & tâchent d’arrêter l’âne, le tirant par la
toute la piece : ce n’est pas beaucoup dire. On n’a pas moins lieu de rire , en voyant le successeur du sieur Querlon dans le
ioit-on donc tant ? La commisération & l’admiration ne font point rire , l’âne n’est pas un être ridicule, ni ne peut y ê
s un être ridicule, ni ne peut y être. On en voit tous les jours sans rire , il en monte tant sur le Théatre ! C’est l’histri
8 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
, & cent autres petites singeries qu’on lui prête pour nous faire rire  ? Je ne le pense pas : je crois qu’on aura une id
puissance d’un avare, si toutes les actions de cet avare l’excitent à rire , & si au contraire il ne maudit pas cent fois
n plus grand agrément, qui est celui de corriger les mœurs en faisant rire , & de faire passer dans l’ame des Spectateurs
s par le canal du plaisir. Il est de l’essence de la Comédie de faire rire . Horace dit dans un endroit de ses ouvrages, que
e l’essence d’une action vertueuse ou d’une action vicieuse, de faire rire ceux devant qui elle se passe ; je ne crois pas q
n’est pas de l’essence d’une action vertueuse ou vicieuse d’exciter à rire ceux devant qui elle se passe, il n’est pas par c
asse, il n’est pas par conséquent de l’essence de la Comédie de faire rire les Spectateurs, puisque la Comédie ne traite que
vertueuses ou vicieuses. Je dis plus, une Comédie qui a beaucoup fait rire les Spectateurs a manqué son effet ; car c’est un
des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie les fasse rire , mais je prétends que ces Comédies sont contraire
9 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
dont la beauté consiste, presque toute dans l’action » : ce qui fait rire en sa bouche, fait souvent pitié sur le papier, e
eu le jouet d’un Maître et d’un Valet de Théâtre, d’un Athée qui s’en rit , et d’un Valet plus impie que son Maître qui en f
hée qui s’en rit, et d’un Valet plus impie que son Maître qui en fait rire les autres. Cette pièce a fait tant de bruit dans
divertissant, le dessein de Molière est de les perdre en les faisant rire  ; de même que ces Serpents, dont les piqûres mort
ère, et qui souhaite sa mort : un Impie qui raille le Ciel, et qui se rit de ses foudres : un Athée qui réduit toute la Foi
nd la vertu et le vice : qui croit et ne croit pas, qui pleure et qui rit , qui reprend et qui approuve, qui est Censeur et
et défend avec faiblesse : le Maître se moque du Ciel, et le Valet se rit du foudre qui le rend redoutable : le Maître port
est un Foudre en peinture, qui n’offense point le Maître, et qui fait rire le Valet ; et je ne crois pas qu’il fût à propos,
de risée, et n’y a-t-il pas sujet de plaindre son aveuglement, ou de rire de sa folie, lorsqu’il ditEn sa Requête.[NDE] Dan
n’est pas toujours une marque de l’approbation des Spectateurs : L’on rit plutôt d’une sottise que d’une bonne chose, et s’
trait que l’on n’approuve pas toujours ce qui divertit et ce qui fait rire . Je ne vis personne qui eût mine d’honnête homme,
s dévote sur ses vieux jours (elle mourra l’année suivante) mais elle rit aux éclats aux comédies de Molière et celui-ci lu
10 (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204
ous n’êtes pas venus à bout de votre dessein, le monde vous a laissés rire et pleurer tous seuls ; mais le monde est d’une é
la rendre, je vous puis assurer au moins que le mélancolique m’a fait rire , et que le plaisant m’a fait pitié. — Ce n’est pa
n ». Voyez à quoi l’on s’expose quand on force son naturel, il n’a pu rire sans abuser du plus saint de nos mystères, et la
lique, mais que dira le plaisant ? Il voudra qu’il lui soit permis de rire quelquefois, quand ce ne serait que d’un Jésuite,
mme ont fait vos amis que la raillerie est permise, que les Pères ont ri , que Dieu même a railléi. Et vous semble-t-il que
ôt un Jésuite méchant, et toujours un Jésuite ridicule. Le monde en a ri pendant quelque temps, et le plus austère Janséni
plus austère Janséniste aurait cru trahir la Vérité, que de n’en pas rire . Reconnaissez donc, Monsieur, que puisque nos Com
11 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
rité incarnée a dit : « Heureux ceux qui pleurent, malheur à ceux qui rient  ; le monde sera dans la joie, et mes disciples da
es de la terre, et dans l'autre il en perd l'idée : « J'ai regardé le ris comme une erreur, et j'ai dit à la joie, pourquoi
ix, si éloigné d'une folle joie, qu'on ne trouve pas qu'il ait jamais ri  : « Beati qui lugent, væ vobis qui ridetis. » Mai
te qui le rapporte ? Je sais que dans le moment d'une bouffonnerie on rit quelquefois aux éclats. Aussi les rôles les plus
s sérieuses. Rien d'important qui ne doive être traité sérieusement : rire toujours, rire aux éclats, c'est être insensé et
en d'important qui ne doive être traité sérieusement : rire toujours, rire aux éclats, c'est être insensé et se rendre mépri
des affaires, vivacité qui offense par mille traits piquants qui font rire aux dépens du prochain, d'autant plus cruels que
ses crimes et sa réprobation. On n'a besoin ni de Molière pour faire rire , ni de Racine pour faire pleurer. Qu'est-ce donc
trouve de plus méprisable, les ridicules et les forfaits ? Démocrite riait de tout, Héraclite pleurait de tout. Le monde fou
rnit abondamment à l'un et à l'autre ; ses sottises méritent tous nos ris , ses crimes toutes nos larmes. Que devaient pense
à dessein pleurer d'un mal imaginaire, frémir d'un crime chimérique, rire d'une fable, de forger des sottises et des forfai
ne chaire ; ils parlent d'un ton d'autorité, c'est cela même qui fait rire et en empêche le fruit. Le théâtre jure si fort a
12 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
2. de S. Mathieu. Ce n'est point à nous à passer le temps dans les ris , dans les divertissements, et dans les délices ;
encore plus dangereux est le sujet pour lequel on s'emporte dans ces ris immodérés, car aussitôt que ces bouffons ridicule
vant vous, non seulement vous n'en avez pas de la peine, mais vous en riez , vous vous en divertissez, bien loin d'en avoir d
donc aussi sur le Théâtre, aussi bien que ces bouffons qui vous font rire  ? Si ce qu'ils font n'est pas infâme, que n'imite
es ordures dont les paroles licencieuses, les vers impudiques, et les ris dissolus ont rempli vos âmes. Tous ces fantômes h
outes ces choses devraient donc porter ceux qui les voient, non pas à rire , mais à pleurer. Quoi donc, me direz-vous, renver
ente en particulier tous les vices des Spectacles, ce ne sont que des ris dissolus, des représentations honteuses, des paro
13 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152
ussi les plus agréables : et que celles, dont le dessein est de faire rire , qui pourraient être, ce semble, les moins vicieu
s douleurs et jusqu’à nos frayeurs, mais n’a pris ni nos joies ni nos ris , et n’a pas voulu que ses lèvres, « où la grâce é
sujet de nous réjouir : ce qui a fait dire au Sage : « J'ai estimé le ris une erreur, et j’ai dit à la joie : pourquoi me t
e, chapitre II, verset 2]. ou comme porte l’original : « J'ai dit au ris , tu es un fol, et à la joie, pourquoi fais-tu ain
rendre les peines qui sont réelles ; mais n’en a pas voulu prendre le ris et la joie qui ont trop d’affinité avec la décept
14 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 14
spiritus.) Celui qui aurait attenté à la personne du roi, pourrait-il rire d’un bon rire ? Nous sommes coupables de la mort
ui qui aurait attenté à la personne du roi, pourrait-il rire d’un bon rire  ? Nous sommes coupables de la mort d’un Dieu, un
15 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »
bien en l’Écriture, que Jésus a souvent pleuré, et non pas qu’il ait ri une seule fois, ni même qu’il ait jamais souri, n
ne trouve point en toute la Bible qu’aucun Saint ni Sainte ait jamais ri depuis la passion de Jésus, depuis que les hommes
16 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135
rendre à la lettre la parole de Notre-Seigneur : « Malheur à vous qui riez , car vous pleurerez ». Saint Basile qui en a conc
vous pleurerez ». Saint Basile qui en a conclu qu’il n’est permis de rire « en aucune sorte : οὐδέποτε, ϰαθόλου Reg. brev.
set 23]. de l’Ecclésiastique : « Le fol éclate en riant, mais le sage rit à peine à petit bruit », et d’une bouche timide.
17 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
r ce sujet ? Dieu, dis-je, de qui nous ne lisons point qu'on l'ait vu rire , il a pleuré pour nous, parce que les pleurs sont
es pleurs sont des témoignages d'un esprit touché, et n'a point voulu rire , d'autant que c'est ainsi que les meilleures disc
Aussi a-t-il dit par la bouche de l'Evangéliste, Malheur sur vous qui riez , pource que vous pleurerez: Et au contraire vous
contraire vous êtes bienheureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez quelque jour. Nous ne nous contenterions pas de r
enant, car vous rirez quelque jour. Nous ne nous contenterions pas de rire et de nous réjouir si nous ne rendions nos réjoui
nous rendaient coupables, et qu'il n'y aurait point de contentement à rire si l'on n'offensait Dieu. Rions même sans mesure 
'il n'y aurait point de contentement à rire si l'on n'offensait Dieu. Rions même sans mesure ; réjouissons-nous sans cesse po
uche du Prophète, vous serez perdus pour vos péchés, et les autels du ris et de la réjouissance seront abattus.
18 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
brium, & in sibilum sémpiternum. Le sifflement est une espece de rire moqueur. On a d’abord dit en Latin Siffiare, son
que siffilare ne convient qu’à la moquerie, & forme une espece de ris en le prononçant. Dominique, fameux arlequin, qu
de ris en le prononçant. Dominique, fameux arlequin, qui a fait tant rire  ; distingue, 1°. un rire excessif & imbecille
Dominique, fameux arlequin, qui a fait tant rire ; distingue, 1°. un rire excessif & imbecille, des gens qui rient touj
rire ; distingue, 1°. un rire excessif & imbecille, des gens qui rient toujours, sans savoir pourquoi ; 2°. un rire siba
imbecille, des gens qui rient toujours, sans savoir pourquoi ; 2°. un rire sibarite & efféminé, des gens qui craignent l
vrir la bouche, & ne sont que sourire du bout des levres ; 3°. un rire sardonien & forcé, qui par malice ou par envi
lice ou par envie, ne se prête qu’à regret à l’aplaudissement. 4°. Un rire Megarien & de médisant pour se moquer de quel
sant pour se moquer de quelqu’un & le tourner eu ridicule. 5°. Un rire de Cœur, quand quelque chose plait innocemment, &
e Cœur, quand quelque chose plait innocemment, & amuse : c’est le rire des honnêtes gens. Les Dames dans les loges, &
le ton. On peut s’en rapporter à un homme si habile en l’art de faire rire . Cet arlequin avoit d’ailleurs du mérite, des con
c’est précisément le contraire. Un Comédien n’est fait que pour faire rire . L’Auguste Scapin ! l’Auguste Pourceaugnac ! l’Au
19 (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82
e entre les mains de quelques gens de sa connaissance, qui en avaient ri comme les autres, mais qui l’avaient regardée com
s de mes amis me firent comprendre qu’il n’y avait point de plaisir à rire avec des gens délicats qui se plaignent qu’on les
que je n’avais pas de bon sens. On n’avait point encore honte d’avoir ri en lisant ma Lettre. Mais aussi ne fallait-il pas
20 (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469
le malédiction. « Malheur à vous, dit-il, qui cherchez la joie et les ris  » : « Va vobis qui ridetis. » Je ne voudrais que
diques ? Est-ce être crucifié avec Jésus-Christ, que d’éclater en des ris et en des immodesties indignes même d’un Païen ?
acitè ridebit3 . L’insensé en riant élève sa voix, mais l’homme sage rira à peine tout bas. Die natalis Herodis saltavi
rement vous-mêmes, soyez dans le deuil et dans les larmes : que votre ris se change en pleurs, et votre joie en tristesse.
21 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
gnation de ceux qui en sont les spectateurs. Si c’est être fou que de rire sans sujet, c’est bien pis de rire contre toute s
ctateurs. Si c’est être fou que de rire sans sujet, c’est bien pis de rire contre toute sorte de raison. Une vraie matière d
t bien pis de rire contre toute sorte de raison. Une vraie matière de rire à des personnes de bon sens et de bon goût, c’est
qui est dominé par son humeur bouffonne et qui ne cherche qu’à faire rire est un ridicule ; qu’un homme de sens et qui a de
jours avec retenue et conformément à son caractère : il ajoute que le ris coûte trop cher si on l’achète aux dépens de la v
mort d’une manière plus douce ? Sérieusement, si l’on ne cherche qu’à rire sans se soucier pourquoi l’on rit, je ne vois pas
ieusement, si l’on ne cherche qu’à rire sans se soucier pourquoi l’on rit , je ne vois pas que ce soit là un fort grand plai
ue ce soit là un fort grand plaisir. Un homme qui a perdu l’esprit ne rit de tout son cœur que parce qu’il est fou : la fré
re chaude peuvent tellement remuer le diaphragme qu’elles excitent le ris à un malade. Est-il quelqu’un néanmoins qui souha
itent le ris à un malade. Est-il quelqu’un néanmoins qui souhaitât de rire à ce prix ? Quoiqu’il en soit, nous sommes donc m
22 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
aris : honteux je me retire, Et laisse mes Badauds qui se pâmaient de rire .  Du plus beau lieu du monde, aimables Citoyens,
le sein d’une fleur, qu’il vient de faire éclore ; Les Grâces et les Ris accompagnent ses pas ; La fraîcheur du matin ajou
ants, A l’aide d’un Valet, intriguer deux amants ; Sous le masque des Ris , la fine Dangevilleq , Jouer d’après nature, et
i touche à la fougère, Tu suis un Prince aimable, et les jeux, et les ris , Tandis que chaque mois, pour cinq fois dix louis
23 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
la sévérité des Juges. Ils ont même donné des règles pour exciter le Ris . Cicéron n’est-il pas tout plein de ces joyeuses
ns les naïvetés d’un Hylas ? Que deviendrait enfin cette propriété de rire qui se retrouve en l’homme à la distinction des a
T-GORJU pour cette raison que nous estimons fous et insensés ceux qui rient pour rien et sans aucun sujet légitime : Si on ve
eau de la rivière. La douce violence qu’elles souffrent de ne pouvoir rire autant qu’elles voudraient est le seul mal qu’ell
ue c’est tout ce que peut faire le Gros-Guillaume que leur apprêter à rire . Si le Soleil attire à soi les vapeurs et exhalai
24 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
séduire, aujourd’hui abandonnés au peuple, que ces bouffonneries font rire sans conséquence. C’est ce qu’ont pensé tous ses
e Venise, plusieurs de ces bouffons qui couroient les rues pour faire rire la populace, ayant à leur tête un nommé Ister, ce
u’on cherche la moindre preuve de gravité dans ces bouffonneries, ces ris immodérés, cet excès de passion, cette ivresse de
in les bouffonneries, scurrilitas, des paroles où l’on cherche trop à rire & faire rire, verbum joculatorium. Car il fau
ies, scurrilitas, des paroles où l’on cherche trop à rire & faire rire , verbum joculatorium. Car il faudra rendre compte
s paroles oiseuses. Sur quoi S. Bernard nous dit : Il est indécent de rire aux éclats, & plus encore de faire rire les a
dit : Il est indécent de rire aux éclats, & plus encore de faire rire les autres : Fœdè ad cachinnos moveris fœdius mov
25 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
u lieu que ces indignes farseurs se faisoient une étude d’exciter les ris de la vile populace, par des ordures, et; souvent
éresser pour lui. A l’égard de la Comédie, où vous dites qu’il feroit rire tout au plus. L’impression qu’il feroit dépendroi
vous établissez en fournissant des exemples dont la lecture m’a fait rire de bon cœur. Examinons un peu ce passage, il est
par le mérite de ses sujets ? Vous avez voulu dire un bon mot, on en rit , mais on n’en ira pas moins à l’Opéra, et; votre
celles qui le rendent odieux ; bien que ses mauvais tours excitent le rire , par leur singularité. Vous appuyez le sentiment
fondé sur un vice du cœur. Pourquoi, s’il vous plaît ? parce que l’on rit à la Comédie quand un valet fourbe un honnête hom
quand un valet fourbe un honnête homme, et; c’est être vicieux que de rire du mal, parce qu’il ne doit jamais produire que l
ippons, ou trompé la simplicité d’un honnête vieillard. J’ai pourtant ri avec tout le parterre, mais mon cœur n’avoit aucu
a intéressé assez délicatement pour me faire pleurer de plaisir. J’ai ri , mon esprit goûtoit un moment de récréation ; mon
t goûtoit un moment de récréation ; mon cœur étoit sans sentiment. Ne rit -on pas souvent de ce qu’on méprise ? Vous avez do
t sur un vice de l’esprit, attendu qu’il n’est pas d’un bon esprit de rire du ridicule qu’on donne à la simple vertu. Je vou
faitement honnête homme, sans pour cela être un mauvais esprit. Je ne ris point de la fourberie en elle-même, je ris de la
e un mauvais esprit. Je ne ris point de la fourberie en elle-même, je ris de la maniere ingénieuse dont elle se trâme et; d
n ou Sosie trompassent réellement leurs vertueux Patrons, je pourrois rire de leur adresse ; mais j’avertirai leur maître. J
sse ; mais j’avertirai leur maître. Je rirois cependant, parce que le rire n’est pas un signe d’approbation. Sur la Scene, j
pas par hazard que mon esprit ou mon cœur sont vicieux, parce que je ris quand je vois un Charlatan avaler du plomb fondu 
u ? Je suis persuadé qu’il ne se fera pas de mal ; j’ai la liberté de rire de son adresse à en faire accroire aux simples. T
orale plus saine que celle d’Ariste ? Ne l’applaudit-on pas ? Si l’on rit de la simplicité du dévot personnage qui est dupé
pour une femme vertueuse qui est malade. La sottise du bon homme fait rire , elle affecteroit bien différemment si l’on n’éto
enu que tous les malheurs qui le menacent ne lui arriveront point. Le rire en cette occasion est un mouvement involontaire p
enez vous-même qu’Alceste a des défauts réels dont on n’a pas tort de rire et; vous faites le procès à un homme qui fronde c
it des leçons de morale aux hommes. Votre censeur pourroit même faire rire par mille Epigrammes pleines de sel. Reste à déci
Alceste, vis-à-vis l’homme au sonnet, par la seule intention de faire rire le Parterre. L’embarras du Misantrope qui use de
ruption par une suite de votre principe, que c’est un vice du cœur de rire du mal qu’on voit à la Comédie. Je vous ai démont
à la Comédie. Je vous ai démontré suffisamment, ce me semble, que le rire n’étoit point du tout relatif au mal même, ni un
du tout relatif au mal même, ni un acte d’approbation, et; qu’on peut rire de ce qu’on méprise. Vous trouvez encore une autr
n méprise. Vous trouvez encore une autre preuve de corruption dans le rire qui est provoqué par toutes les extravagances du
chose que se mettre à sa place ? Que répondre à cela ? Lecteur, j’en ris . Vous convenez, Monsieur, que nos Auteurs moderne
bre d’honneur, je crois qu’il ne me seroit pas difficile d’apprêter à rire à vos dépens. J’ai dit que l’exemple des duels n’
ent vous faire les honneurs. S’il n’est pas goûté, du moins fera-t-il rire . Je voudrois bien que vous m’expliquassiez claire
26 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
ables et mensonges ; et qui aiment qu’on les entretienne de mots pour rire et de plaisanteries. Chap. IV Application d
et donner du passe-temps, sachant bienab s’ils n’y mêlent le mot pour rire , et les entremets de bouffonneries, ne feront pas
des livres saints. Mais Mariana28 confesse qu’en Espagne, pour faire rire le peuple, on y représente plusieurs choses désho
ant, et autres semblables, comme celles d’une joie charnelle, et d’un ris immodéré. II argumente, de ce que toute impudicit
te n’est proférée par ces bateleurs et bouffons, qui tâchent de faire rire le monde ? » Cyprien encore64, « Tu verras ès Thé
ieudj, il en fait cette description, « Es Théâtres, dit-il, sont, les ris , l’infameté, la pompe Diabolique, la prodigalité,
ble impossible. » Et à un autre70, « Si les amateurs des spectacles, rient en la Comédie dissolument et plus mollement, et s
joie et de tristesse75 : « Temps, disait-il, de pleurer, et temps de rire , temps de mener deuil, et temps de sauter ». Tell
cette stupidité, par laquelle nous nous endurcissons à ses coups, et rions sous sa verge, au lieu de pleurer. Quel est à pré
le, que nous lisons avoir pleuré, mais que nous ne lisons point avoir ri  ; et l’un et l’autre pour nous, car les pleurs so
et l’autre pour nous, car les pleurs sont la componction du cœur ; le ris est la corruption de la discipline. Malheur à vou
cœur ; le ris est la corruption de la discipline. Malheur à vous qui riez , pource que vous pleurerezfy : Vous êtes bienheur
pleurerezfy : Vous êtes bienheureux vous qui pleurez, pource que vous rirez . A nous ne suffit pas de rire et nous éjouirfz :
reux vous qui pleurez, pource que vous rirez. A nous ne suffit pas de rire et nous éjouirfz : si nous ne nous réjouissons av
éjouirfz : si nous ne nous réjouissons avec péché et folie. Si notre ris n’est mêlé d’impuretés et de forfaits. Quel est,
rie cet erreurga ? quelle manie ? Ne pouvons-nous pas nous réjouir et rire , si nous ne faisons que nos joies et ris soient a
ns-nous pas nous réjouir et rire, si nous ne faisons que nos joies et ris soient autant de crimes ? Pensons-nous qu’une joi
sons-nous qu’une joie simple soit infructueuse, pour ne nous plaire à rire , sinon en offensant Dieu ? Rions je vous prie, qu
t infructueuse, pour ne nous plaire à rire, sinon en offensant Dieu ? Rions je vous prie, quoi que sans mesure : éjouissons-n
t rage est ceci, que nous ne pensions point, qu’il y ait du plaisir à rire , si ce n’est en faisant injure à Dieu ? Injure di
ous êtes entièrement exterminés. » Et derechef86, « les autels de vos ris seront exterminés ». Mais87, peut-être pourra-t-o
mme un jeu au fou de faire quelque méchanceté. » Par quoi, quand nous rions entre les choses déshonnêtes et déshonorables nou
27 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
du plaisir qu’elle produit. Le plaisir de la Comedie est fondé sur le rire  : il s’agit de sçavoir si le rire est une faculté
isir de la Comedie est fondé sur le rire : il s’agit de sçavoir si le rire est une faculté vicieuse. Sur quels objets cette
ion les auroient révoltés. Sur nos Theatres, jamais la vertu n’a fait rire  : je ne dis pas seulement les honnêtes gens ; mai
un homme sincere & crédule est trompé par un fripon ingénieux, on rit , non de sa candeur qui est respectable, mais du d
ctions n’eussent pas été de nature à produire des effets funestes, le rire n’eût éclaté que contre lui-seul. Que résulte-t-i
de plus froid que les scenes où cette femme criminelle est seule ; le rire ne s’éveille que lorsque son mari est témoin des
ssisté très-souvent aux représentations de l’Avare, jamais je n’ai vû rire , lorsque le fils d’Harpagon répond à son pere qu’
fils d’Harpagon répond à son pere qu’il n’a que faire de ses dons. On rit de voir un fils, qui vole un pere, dont l’avarice
icule toujours jetté sur les personnages vicieux : car enfin, de quoi rit -on dans cette piece ? De l’embarras des personnag
it qu’Eraste à la succession du bon homme Geronte, aussi fait-il plus rire que son maître, parce qu’il est plus injuste, par
oid badinage doit vous apprendre, ainsi qu’à vos lecteurs, combien le rire vous est étranger, il vous fait faire la grimace 
rire vous est étranger, il vous fait faire la grimace ; & si l’on rit , ce n’est pas certainement d’une aussi mauvaise p
28 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
n’est que farce, & le portrait du sujet est croqué, la farce fait rire le peuple, l’irréligion applaudit au décri de la
aire devant eux ce qu’ils font, & on les voit aussi-tôt crever de rire . Pour rire des choses du monde, il faut en quelqu
eux ce qu’ils font, & on les voit aussi-tôt crever de rire. Pour rire des choses du monde, il faut en quelque façon en
la délicatesse seule source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). L’esprit & la beauté suffisent
pense ; A ce qu’il souloit faire & dire, On ne peut s’empêcher de rire . Que dis-je, on ne le pleure point, Si, fait-on,
-je, on ne le pleure point, Si, fait-on, & voici le point : On en rit si fort en mains lieux, Que les larmes viennent a
es viennent aux yeux ; Ainsi en riant on le pleure, Et en pleurant on rit à l’heure. Or, pleurez, riez votre saoul, Tout ce
en riant on le pleure, Et en pleurant on rit à l’heure. Or, pleurez, riez votre saoul, Tout cela ne lui sert d’un sou. Mar
29 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
attirer le mépris et la risée publique, le vole, le goguenarde et se rit de sa malédiction, de manière à mériter l’approba
ègles ou les entraves de l’autre qui sacrifie tout à l’envie de faire rire , à la nécessité de divertir, aurait pu être emplo
tres. En se conduisant de la sorte, ils avaient des jeunes femmes, et riaient les derniers en dépit de cette satire, qui fut au
r conséquent, avec les fourbes, les fripons, les scélérats même. On y rit de la juste indignation que ces monstres excitent
ses, telles professions et réunions, ou telles personnes, et de faire rire le public à leurs dépens, et au profit de sa mani
uré, ou du bon sang qu’il a fait faire par des divertissements et des rires dont cet ordre et cette harmonie ont été le prix.
ui fait plaisir et qu’on applaudit, que c’est leur bon effet de faire rire qui empêche aujourd’hui d’en voir les mauvais, co
comme il a empêché autrefois de les prévoir. Son grand succès à faire rire de tout, même des hommes vertueux, (contre son in
nes conversant ensemble, dans une situation ordinaire, vous les voyez rire par habitude, sans savoir pourquoi ; vous les ent
30 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
de la jeunesse, & dans le luxe de la Cour. Mais peut-on voir sans rire , une passion si absurde ? Un François en est ench
tien ; le tableau des crimes est odieux & révoltant, au lieu d’en rire , il faut pleurer sur le malheur de ses semblables
’un héros qu’on n’a jamais vu, qui peut être n’a jamais été ; qu’on y rit des foiblesses, des ridicules d’un bourgeois, d’u
ez forcé de les prendre dans le genre qu’il nous plaira ; voulez-vous rire , nous voulons que vous pleuriez ; voulez vous ple
oulons que vous pleuriez ; voulez vous pleurer, nous vous forcerons à rire , (Ces absurdités font rire & pleurer, choisis
voulez vous pleurer, nous vous forcerons à rire, (Ces absurdités font rire & pleurer, choisissez ;) nous recevons ces m
M. Caihava fera bien d’y faire ajouter cette scéne ; elle fera autant rire que les autres. M. d’Aguesseau, homme de tout au
de ce fameux Histrion, & à celles de ses adorateurs. Il eût fait rire jusqu’au moucheur de chandelles. Le Pere Porée &a
ets tragiques, à la bonne heure ; mais que ce soient les seuls, on en rira  : aura-t-on grand tort ? On lui dira, que ce genr
31 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
ts dans le même goût ; celui ci les fait peu regretter. Elle se mit à rire de mon enthousiasme, & reçut ma déclaration e
jouoit son rôle, il étoit fertile en ces sortes de sottises qui font rire le peuple ; on ne se lassoit point de l’entendre,
s coups, farces dont le peuple rioit beaucoup. Mon valet, après avoir ri comme les autres, vint enfin me débarrasser ; il
Lazzis, & qui même, en ne disant rien, amusent encore, & font rire à peu près comme un écureuil, un chien, un chat q
muser. Un pantomime ne demande aucune attention ; on le voit & on rit  ; aussi voit-on bien plus de gens qui aiment les
e très lascive ; mais il la peignit très-belle. La Reine n’en fit que rire , & en sut bon gré au Peintre. La réputation d
trice qui, par ses nudités, ne justifie ces vérités. D’où vient qu’on rit librement au théatre, & qu’on a honte d’y ple
que les pleurs défigurent ? Au contraire ils embellissent : & les ris excessifs défigurent.) Il y a de la foiblesse à l
e meilleur tragique ne fait pas autant pleurer qu’un bon comique fait rire . C’est le caractere du cœur humain : méchant, fri
32 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
l. 6. ibid. Nous ne sommes pas faits pour passer notre temps dans les ris , les divertissemens & les délices ; c’est la
cteur prononce quelque parole impie ou licencieuse, c’est alors qu’on rit aux éclats, & qu’on est le plus satisfait. On
ui l’engage à représenter par son assiduité, ses applaudissemens, ses ris  ; c’est favoriser, c’est achalander la boutique d
and mal ne passe pas même pour un mal ; on favorise l’adultère, on en rit , on y applaudit. Ceux qui feignent de pareilles h
n’en avez pas horreur, quand vous les voyez au théatre, mais vous en riez , vous y applaudissez. Si cela n’est pas un mal, m
33 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
le regret de leurs péchés, afin qu’ils ne pensent qu’à se divertir, à rire et à passer agréablement leur temps. C’est pourqu
rs de l’Opéra. « Que l’on chante,Dans Atys c. 51. Que l’on danse ; Rions tous lors qu’il le faut, Ce n’est jamais trop tôt
st-ce là l’exemple que Jésus-Christ vous a laissé, lui qui n’a jamais ri , et que nous voyons dans l’Evangile avoir souvent
runt oculi mei ; quia non custodierunt legem tuam. » Au lieu donc de rire , ou de prendre plaisir à voir rire les autres, un
unt legem tuam. » Au lieu donc de rire, ou de prendre plaisir à voir rire les autres, un véritable Pénitent n’est continuel
34 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
e, etc. La plupart des noms des Acteurs sont forgés exprès pour faire rire par quelque idée ridicule. Que signifie Arlequin,
ertinences. On ne veut, comme Rabelais dans son Pantagruel, que faire rire de tout, par les noms même ridicules qu'on donne.
tes l'une pour l'autre, présentent un burlesque, qui après avoir fait rire deux o trois fois, ennuie et le fait mépriser : m
on, sans ordre, sans suite, qui surprennent par leur bizarrerie, font rire par l'excès de ridicule ? On aurait beau dire qu'
On regarde en pitié ces jouets infortunés de la faiblesse humaine, on rit de leurs saillies, de leurs caprices, de leurs ri
35 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
uva le succès de ses mascarades dans cette facilité que nous avons de rire avec ceux qui rient, & de pleurer avec ceux q
s mascarades dans cette facilité que nous avons de rire avec ceux qui rient , & de pleurer avec ceux qui pleurent, Ut r
beaucoup plus facile de faire pleurer ses Auditeurs que de les faire rire , il s’attacha à exciter la Pitié par des récits d
rieuse, étoit exécutée d’une maniere très-bouffonne. Il falloit faire rire le Peuple ; & les meilleurs Poëtes furent obl
Peuple. La Comédie avoit enfin été reçue à Athenes. Après avoir fait rire le Peuple par ces Piéces Satyriques dont j’ai par
es nôtres ; les Poëtes chercherent un genre de Poësie destiné à faire rire , qui fût plus régulier, & entreprirent de don
36 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67
la rose d’envie, & rougir le lys de honte. Ce qui peut avoir fait rire la premiere fois, mais qui n’a rien que de fade a
rand évêque, il est vrai.         Un évêque n’est-il pas homme ? A ne rire jamais seroit-il condamné ? Le Pape quelquefois n
homme ? A ne rire jamais seroit-il condamné ? Le Pape quelquefois ne rit -il pas à Rome ?         Plus qu’un autre il en a
uprès d’un théatre,         Je suis contente comme quatre,         Je ris & saute de mon mieux.         Sous son dais,
37 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
tère Français, le goût du frivole, le Français même en convient et en rit , le petit maître s'en fait gloire : aucune nation
u à se croire soi-même un être d'importance, pour avoir un pompon. On rit , dit Horace, d'un enfant qui fait des boules de s
s, et mérite aussi peu qu'elle le désire une place dans le cercle des ris et des jeux. Mais c'est là le bon ton et la bonne
ême différence qu'entre les Evêques et les Archevêques. » Mot qui fit rire toute la Cour aux dépens des Prélats qui étaient
38 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
rbement habillée, elle monte sur l’échaffaut, comme sur le théatre, y rit , y pleure, comme une folle. Elle avoit sans doute
lle avoit sans doute perdu la tête. Tout le monde l’avoit adorée : il rit , il se moque d’elle, comme le parterre fiffle un
appela à lui-même par une entreprise inouïe dans le monde qui feroit rire , si elle étoit moins tragique. Il s’attribue tout
s, après tous les héritiers légitimes. Mais ce qui surprit, & fit rire tout le monde, ce fut le Parlement des femmes, &a
ges ne lisent pas les gazettes. En Europe on ne l’entendroit pas sans rire . Malgré ce pompeux titre, l’Angleterre même s’en
a vécu & est morte Vierge & Reine  ; ce qui fut exécuté sans rire . Il y a eu quelquefois des Actrices qui faisoient
en se moquant d’elle. On joue à Londres une comédie qui souvent fait rire ceux qui devroient pleurer, & pleurer ceux qu
rire ceux qui devroient pleurer, & pleurer ceux qui ont sujet de rire . En mourant elle défendit de toucher à son corps
avoua le discours impertinent qu’il avoit tenu sur sa beauté. Elle en rit beaucoup. C’étoit une imprudence de le demander,
t beaucoup. C’étoit une imprudence de le demander, une indécence d’en rire , mais c’en fut une bien plus grande de combler de
igeant, se laissant aisément voir & approcher, disant le mot pour rire , faisant à propos un éloge, mais nulle severité p
39 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
elles de Moliere. Quoiqu’il outre les caractères à dessein pour faire rire le parterre, que ses caractères soient la plûpart
rès. Plusieurs, qui traitent ce nouveau drame de sermon, aiment mieux rire avec Moliere que pleurer avec la Chaussée. Mais q
oliere que pleurer avec la Chaussée. Mais que l’on pleure ou que l’on rie , les mœurs ne se réforment pas. Mais s’en embarra
es, naïves, semées de saillies plaisantes, de mots bouffons, qui font rire  ; ce sont les fourberies d’un valet, les intrigue
u Tabarinage, & fait cent fois rougir la pudeur, pour exciter les ris insensés de la populace. Racine, aussi dangereux
que offriroit un remede contre les vapeurs, tel le Pantomime qui fait rire . Nous serions trop heureux de le mériter ; nos be
40 (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12
rité. Je vous dirai donc sans aucun intérêt particulier, que le monde rit de vous entendre parler si négligemment d’un Ouvr
s des Saints, et les Traductions des Pères. Vous ne sauriez voir sans rire un homme véritablement Chrétien, véritablement hu
que vous l’ayez dite pour la faire croire, mais seulement pour faire rire , et vous n’avez été trompé qu’en ce que vous croy
faire rire, et vous n’avez été trompé qu’en ce que vous croyiez qu’on rirait de l’histoire et qu’on ne rit que de celui qui l’
ompé qu’en ce que vous croyiez qu’on rirait de l’histoire et qu’on ne rit que de celui qui l’a inventée. On jugera si vos r
raillez la pénitence qui est le principe de la vie spirituelle, vous riez de l’humilité que saint Bernard appelle la vertu
41 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
é l’Electeur & sa famille prisonnière, tous deux rians, mais d’un rire bien différent. On ne s’est pas encore avisé de j
siécle du théatre, est plus tragique que comique, fait plus gémir que rire , il insulte tout ; mais l’entousiasme du théatre
e de vertu, cette réforme des mœurs qu’on veut donner à Moliere, fait rire , ou plutôt fait pitié ; on plaint l’aveugle qui l
42 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229
rceurs, Mimes, Scurres et autres gens qui ne travaillaient qu'à faire rire  ; car il ne se plaint que de l'impudence de l'Orc
oles les Bouffons et les Bateleurs ne prononcent-ils point pour faire rire le peuple ? » Et ce que l'on ne doit pas oublier
43 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
us font sourire, si elles sont peintes avec finesse : elles nous sont rire , si les traits de cette maligne joie, aussi frapa
t]. Si l’on demande, pourquoi le comique de situation, nous excite à rire , même sans le concours du comique de caractère, n
ique de caractère, nous demanderons à notre tour, d’où vient que l’on rit de la chute imprévue d’un passant ? c’est ce genr
une forte de prescription, & auquel les honnêtes-gens ne peuvent rire sans rougir ; ni cette espèce de travestissement,
44 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
ce qui est plus difficile, satisfaire la partie gaye, qui ne veut que rire . La Poësie Dramatique s’attacha à contenter la pa
rveilleux, la Tragédie vit de Larmes, & la Comédie doit vivre des Ris . Non seulement il faut louer les Grecs d’avoir si
45 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
gais, des pensées badines ; eh bien, mettons les choses au pis, on en rira  : encore faut il qu’elles soient jolies ; mais en
au pis, on en rira : encore faut il qu’elles soient jolies ; mais en rire est-ce les goûter, les adopter dans l’ame, les gr
se faire un précepte d’une chose qui l’amuse : ce seroit donner à son ris une vertu singuliere, & à sa morale, un mobil
rien qui ait si peu l’air d’une leçon, qu’un badinage. Mais qu’on en rie  : voilà ce que la bagatelle peut espérer de plus
lles, fussent-elles même d’un agrément sensible, on n’en a pas plûtôt ris , qu’on les oublie : eh pourquoi ? C’est qu’elles
oi ? C’est qu’elles ont fait leur effet, & qu’on ne peut toujours rire . Et ce mal si célébre, ce poison si terrible, le
ien il amusera d’avantage ; & si le tribut qu’on lui doit, est un ris , ce ris en aura plus d’éclat & plus de force 
musera d’avantage ; & si le tribut qu’on lui doit, est un ris, ce ris en aura plus d’éclat & plus de force : voilà
t l’occupation du cœur, & que par une fatalité sans exemple, à un ris innocent succédât un coupable penchant. Quelle es
t notre cœur par des délassemens ; il échauffe le génie au milieu des ris , & perfectionne le goût parmi l’agrément &
46 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
ou deux pieces nouvelles. Nous vous ferons pleurer quand vous voudrez rire , & rire quand vous voudrez pleurer. Je ris d
es nouvelles. Nous vous ferons pleurer quand vous voudrez rire, & rire quand vous voudrez pleurer. Je ris de bon cœur d
r quand vous voudrez rire, & rire quand vous voudrez pleurer. Je ris de bon cœur de ce jargon aujourd’hui établi, plus
s adorateurs. Des Courtisannes d’aujourd’hui le luxe insolent feroit rire  ; chaque amant épris sans amour, brûle de montrer
e amusoit le peuple ? Palissot n’a pas prétendu, comme Moliere, faire rire pour gagner de l’argent. Je ne sai pourquoi cet é
respectable, en répandant le mépris sur ceux qui le professent. J’ai ri de leur colere, j’en ris encore. Le vice ne peut
nt le mépris sur ceux qui le professent. J’ai ri de leur colere, j’en ris encore. Le vice ne peut souffrir les portraits q
’une manière aussi notoire que l’injure a été publique. On a beaucoup ri de cette excommunication, & le sieur Mercier
coup ri de cette excommunication, & le sieur Mercier aurolt dû en rire comme les autres : mais il a paru redouter l’immo
l’honnête-homme, la prude, l’Agnès, &c. Voici un trait qui feroit rire , s’il n’intéressoit la Religion : le fils de Vero
ns : il a eu l’impudence de le présenter à la Reine, qui a bien voulu rire de la momerie ; il lui a fait un compliment le pr
47 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
nommé par Ciceron Sannio, Acteur qui, au rapport de Ciceron, faisoit rire par sa voix, son visage, ses gestes, & toute
ateur du Théâtre Anglois, fit tout à la fois parler Prose & Vers, rire , pleurer, & heurler Melpomene ; & comme i
ues dans le goût Espagnol. Les Jodelets & les D. Japhet faisoient rire le Peuple : Moliere vint, & fut bientôt en ét
n’étoient pas du Peuple, & qui rioient à ses Comédies : Pourquoi riez -vous ? c’est de vous dont on parle. Quid ride
48 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
s mœurs du plus grand nombre d’entr’eux ; en ne les sacrifiant pas au ris moqueur des Inutiles : en suivant la route tracée
sont ordinairement à cannevas, & n’ont d’autre fin, que de faire rire par des quolibets, & ces bons-mots, insipides
d, qu’il vaudra mieux la faite enfermer entre quatre rideaux  ; l’on rit & l’on applaudit à la naïveté de la répartie,
49 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
es monstrueux de corps, et dont le seul aspect était capable de faire rire , avec ces Innocents ou Idiots, qui servaient asse
idiculement quelque Héros ; les Sauteurs à cloche-pied, qui faisaient rire en tombant, pour ne pouvoir pas bien se tenir sur
ir aucune honte, ils couraient la Ville et les Théâtres, et faisaient rire les Spectateurs par des gestes impudents, par des
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
trui ce que l’amour-propre nous empêche de découvrir en nous. L’Avare rit de la peinture qu’on fait de lui-même, & croi
p; èxtrêmement relevées ; aussi voit-on le Philosophe & le Savant rire au Théâtre des mêmes traits qui éxcitent la bonne
51 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
d’esprit, sont un jargon dont on déclare gravement qu’il ne faut que rire . Toute la jeunesse l’apprend par cœur, & l’em
emis des mariages & des mœurs. Par-tout quelqu’infidélité dont on rit  ; des maris & des femmes qui s’insultent, se
l’éloge de leur vertu, à moins de vouloir, comme Érasme, faire, pour rire , l’apologie du vice & du libertinage. Troi
52 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
ouillures, & plus grandes encore dans vos mœurs, vos paroles, vos ris , votre parure. Homil. 42. ibid. Comparons le thé
est devenu propre à tout. Tout au théatre est opposé à la sagesse, le ris dissolu, la pompe diabolique, la dissipation, la
emploie, mais des alimens plus combustibles & plus funestes, des ris dissolus, des discours obscènes, des airs lascifs
53 (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107
’est d’avoir dit et chanté, et au reste d’aller faire bonne chère, et rire un petit les uns avec les autres. De même fait-on
dit l’Ecclésiastique : « Les contes des pécheurs sont odieux et leur ris est en mal faire et en péchéEcclésiastique, 27. [
ssaireab. Aucuns le prennent à se promener, les autres à deviser et à rire honnêtement. Saint Antoine (père et auteur des mo
54 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
de saison ? Qui craint le danger De s’engager Est sans courage : Tout rit aux Amans, Les Jeux charmans Sont leur partage. T
55 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVI. Les pièces comiques et risibles rejetées par les principes du même Platon. » p. 64
ette pente aveugle et impétueuse à se laisser emporter par l’envie de rire  »De Rep. 10. De Legib. 7. [Platon, De la Républiq
56 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
urer des commodités temporelles ; qui n’aiment qu’à se divertir, qu’à rire , et à faire rire les autres. Ils ne remplissent d
és temporelles ; qui n’aiment qu’à se divertir, qu’à rire, et à faire rire les autres. Ils ne remplissent donc aucunement l’
afin qu’ils employassent ainsi leur vie, qui en est le prix, à faire rire , et à divertir les autres ? Que si des Idolâtres
s libres dans leurs paroles, plus dissolus dans leurs gestes et leurs ris , et plus paresseux dans le bien…. Ainsi travaille
rds lascifs et licencieux. TandisIdem ibidem. que nous nous amusons à rire des sottises qui se disent à la Comédie, et des o
57 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
e de Bachaumont. Continuons. Ce bon homme très-peu sauvage, qui sait rire & qui sait penser, charmant quoiqu’il dise la
ommes fort heureux qu’il existe à Geneve un vieillard pour nous faire rire . Tel est donc le mérite & l’emploi sublime d
p; l’emploi sublime de ce prodige de science & de talens de faire rire . Que la France est heureuse d’avoir un Bouffon de
orce & des charmes, Où du tenare égayant le tableau, Tu peins les ris dans le sejour des larmes, Et les plaisirs dans l
ze de l’obscénité.) Maret, Lafontaine, Chaulieu n’auroient fait qu’en rire , (bons garans, beaux modeles, belle apologie.)
sur l’amour, l’ennui profond d’une ame sterile, perce à travers leurs ris d’etiquette, emprisonné dans un cercle distingué
58 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
le style burlesque, les folies ont leur mérite ; on ne veut que faire rire , & rien n’est plus risible que ce faux poëtiq
ntes, sont des contrefactions de la nature, qui, quoiqu’elles fassent rire , ne plaisent pas, comme les anagrammes, les acros
mieux à siffler & à bâiller. Tous les deux devoient se faire sans rire , malgré les grimaces d’un bouffon nommé Jean Pota
eurs avoient deux ennemis à vaincre, leurs concurens & l’envie de rire pendant le sifflement ou le bâillement, plus dang
& fit tant de gambades qu’il déconcerta le siffleur & le fit rire . Le second étoit un homme grave, à large collet &
n air si naturel qu’on entraîne les autres, & on a moins envie de rire . L’auteur pense que le bien de l’Etat demande qu’
mie royale de Musique, établie à grand frais au Palais Cardinal, fait rire par la magie de ses machines, & endort par la
59 (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406
is été sensible à toutes les remontrances qu’on lui a faites, ravi de rire des sottises d’autrui, appréhende d’en faire, de
sottises d’autrui, appréhende d’en faire, de peur de donner sujet de rire à son tour. « Ce n’est point un conte frivole :
60 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
es et mères : la danse fut suspendue ; ce ne furent qu’embrassements, ris , santés, caresses : il résulta de tout cela un at
lus douce que celle du vin. Après avoir restéh quelque temps encore à rire et à causer sur la Place, il fallut se séparer ;
61 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425
’usage établi, aux yeux d’un Public qui condanne sans entendre, & rit avant de raisonner. Nous savons que ces excuses n
62 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « A Monsieur le Comte de P***. » pp. -
jeunir ? Après avoir larmoyé si long-tems, ne s’avisera-t-elle pas de rire encore, comme du vivant de Molière, de nos folies
63 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
n’aident-ils pas fortement à le séduire ? Des hommes qui viennent de rire  ; de folâtrer avec les Comédiens, sont-ils bien p
ccuper que du Comédien. Qui est-ce qui n’a pas entendu mille fois les ris moqueurs, éclatter aux discours d’ingénuité, d’in
64 (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48
Contre la Comédie en vain l’on écrira De ces moralités le public se rira . Jésus-Christ dira-t-il, aux riches de la terre P
65 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
ce d’Arlequin : Arlequin en effet n’est qu’un valet balourd, qui fait rire par ses bêtises. La fécondité du théatre Italien
vent impunément dire tout ce qui leur vient dans l’esprit, pour faire rire le parterre. Tel a été dans tous les tems le théa
eux enfants, & la plupart des spectateurs, des vieux enfants, qui rient d’un conte de vieille ; pour peu qu’on ait l’usag
n fonds de joie inépuisable, toujours cent nouveaux contes pour faire rire , sans rien dire de bas, d’impie ni-d’impudique ;
s changeoient à chaque acte, on ne s’y mettoit en peine que d’y faire rire , & cet homme qu’on dit avoir chassé les histr
s gros valets avec le stile selon la grossiereté de village, qui font rire un moment, pourvû qu’ils ne se montrent pas trop
e qu’on n’entend guere ? Tout cela n’est que pour la populace, qui en rit aux éclats. Pour l’opera venu d’Italie en France
66 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
ues avantures étoient de ces événemens des amans de Cithere, qui font rire le public un moment, dont on ne se souvient plus
é, ni dû être porté, on ne l’a pas même fait ; les Commissaires n’ont rient dit la-dessus. En France, en Espagne, en Portugal
grossit les traits, ajoute des circonstances, pour plaire, pour faire rire  : elle ne peut s’endispenser ; la vérité toute nu
’autre : le Breviaire décidoit de tout. La face de ce Diocèse faisoit rire & gémir, dans la même Paroisse le Curé disoit
nu un sceptre, on en eût badiné, cette imagination burlesque eût fait rire , elle eût été prise pour une scéne à ajouter aux
67 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
Du Mariage. L’un des plus grands désordres de la comédie, dont on rit , au lieu d’en gémir, c’est le mépris & le dég
nt contes en l’air qu’il vient nous faire ici. Soyez sûr qu’elle en rit dans le fond de son ame. C’est avoir pour le se
Mais quoi ! la religion, les sacremens, Dieu sur le théatre ! vous en riez  ; est-ce là leur place ? quel ridicule ! Non, san
par-tout, & ne rappelle jamais l’infidélité des femmes sans faire rire . Grand nombre de comédies ne valent que là-dessus
tuffe, & régalé de mille sifflets. Les obscénités applaudies font rire aux éclats, les idées de religion sont reléguées
68 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
ns & leurs remords ne sont pas moins amers ; à leurs yeux même le ris est une folie, le plaisir un songe : Risum reputa
s. On n’y en voit point d’autres, indécence, dissipation, folle joie, ris immodéré, mollesse, amour du monde, médisance, me
ustifier les folies de ce Tabarin, il ajoûte ce bel axiome : Qui fait rire son siecle en doit être adoré. Voici une leçon di
fans, qui la pleurent. Le Prince eut bien de la peine à s’empêcher de rire  ; J’approuve leur piété, dit-il avec un sérieux f
r-tout que libertinage. Les Anglois & les Allemands n’en font que rire . L’Espagnol avec ses langueurs & ses serénade
69 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1
jamais. Minerve tient la pensée La vertu l’âme enlasséeb, Les amours rient en l’œil, La troupe divine ensemble En ce bel esp
70 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIV. Troisième réflexion sur la doctrine de Saint Thomas : passage de ce saint docteur contre les bouffonneries. » pp. 85-87
es paroles, « par lesquelles on veut plaire aux autres » et les faire rire , distincte de celle des paroles qui portent au ma
71 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
de chèvre, des cornes, des oreilles pointues, un masque à la main, un ris caustique, des attitudes indécentes. Ces armes pa
portraits ridicules d’après nature. C’est une troupe de cyniques qui rient de tout, & ne cherchent qu’à faire rire. Plus
e troupe de cyniques qui rient de tout, & ne cherchent qu’à faire rire . Plus une piece est remplie de sel & de bons
e preuve, une objection, une réponse ; tout sait railler, tout aime à rire , on se moque des Saints & de leurs vertus, de
72 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
nné le mot, les soufflets de toutes parts couvrirent les sifflets. On rit beaucoup de cette scène faite impromptu à ces per
s, les deux tiers de Moliere. C’est ce qu’on aime davantage : on veut rire , & il faut servir le public selon son goût. C
Le Roi vint à passer, & ayant vu cette scène comique, il se mit à rire , & dit pour les consoler : Il vaut mieux que
tout ce que dit le Roi, nous étions trop chagrins pour avoir envie de rire  : mais, comme le génie françois est d’oublier les
bue les rôles : on parlera, on déclamera, on chantera, on dansera, on rira  : voilà mon intrigue. Le Kain, Molé, Brisard, la
un vice. Un homme fait, qui prend les fables pour ce qu’elle sont, en rit d’abord, mais s’arrête à la morale qu’on en tire.
arle, une belette qui raisonne, des souris qui tiennent conseil, sont rire les enfans mêmes à qui on donne des pareils docte
langage est grossier, remplis de ces vilains mots des halles qui font rire la populace. Ils brillent sur les tréteaux &
73 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
qui n’a jamais pris sur la terre le moindre divertissement, à qui le rire a été inconnu, qui a donné au contraire sa malédi
ire a été inconnu, qui a donné au contraire sa malédiction à ceux qui rient , que l’Athlète qui étant dans la lice tout prêt d
onnent, et sur la longueur de cet exil, il n’y a point de moment pour rire , cela n’appartient qu’au monde qui verra dans peu
74 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
es familles, etc. et ce sont les endroits qui amusent et font le plus rire , dans les pièces qu’on dit les plus réservées. Qu
peuple ; qui peut s’en défendre ? on veut attirer la foule, et faire rire , gagner de l’argent, et c’est le peuple qui l’app
de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’é
75 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
S. Chrysostome, que ce n’est point à nous à passer le temps dans les ris , dans les divertissements, et dans les délices. C
encore plus dangereux est le sujet pour lequel on s’emporte dans ces ris immodérés. Car aussitôt que ces bouffons ridicule
ause qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de passer le temps dans les ris , dans les divertissements, et dans les délices qu
76 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
frapper par de grands traits, amuser par des tabarinages, & faire rire en grimaçant, pour le mieux affecter & puiser
sques, des principes ridicules, des conséquences bizarres, pour faire rire à leurs dépens. Le succès a passé leurs espérance
e voltiger, ne se nourrit que de frivolité, & ne pense qu’à faire rire  ; on lui pardonne tout : ses écarts sont sans con
tion, l’excès de nos foiblesses sur leur condamnation. On aime plus à rire qu’à pleurer, à se mocquer de ses semblables qu’à
inge qui grimace, fait des sauts, des tours de souplesse, amuse, fait rire . Il a beaucoup de négligence dans le style, d’exp
anger ; avec un esprit tourné à la plaisanterie, il est aisé de faire rire aux dépens des gens pleins de ridicule, qu’ils n’
77 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
n’y rencontre que des mécontentements, et des mélancolies ; qu’on n'y rit jamais ; on ne joue jamais ; on est en récollecti
sauvage, et quasi farouche : l’autre extrémité est, vouloir toujours rire , jouer, se recréer, de façon, que cela soit plutô
u, au livre premier de ses Offices, « Il est loisible de jouer, et de rire , mais modérément, comme avec médiocrité on se ser
i est Dieu, et sans lui causer de l’ennui, tandis que lui ne fait que rire . Vous trouverez beaucoup de personnes qui ont écr
s plaisirs pris en telles assemblées, vous chatouillent, et vous font rire , mais en riant ils vous tuent. C’est cette tasse
ter ses vanités ; et ainsi se moquait de sa mère en son cœur, et s’en riait avec ses compagnes : ne vous sera-t-il pas une gr
78 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
acer un camp, & bâtir une forteresse. Je ne pouvois m’empêcher de rire en voyant ce superbe appareil d’une guerre en pei
la comédie. Il n’est point de guerre plus agréable. Comme le François rit de tout, & de lui-même, on joua sur le théatr
une comédie de la comédie, qui la représentoit assez bien. Le Roi en rit , & avec lui toute sa Cour. Ces exemples ont é
singulier que son spectacle, bouffon, facétieux, toujours le mot pour rire , portant un habit d’Arlequin. Il alloit dans une
voyoit les Officiers, insensibles à la perte de la bataille, les uns rire , les autres pleurer à la lecture de ces lettres.
79 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 16-18
avoit fait la lecture ; hé mon Dieu, s’écria-t-elle, en soûriant d’un ris malin & dedaigneux, cet Auteur nous veut fair
80 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194
dangereuses qui sont aussi les plus agréables. Lorsqu’elle veut faire rire , elle ne peut guère se dispenser d’être licencieu
81 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
e 2. c. de S. Math. Ce n’est point à nous à passer le temps dans les ris , dans les divertissements et dans les délices ; c
nfin dans l’Article suivant, saint Thomas condamne de péché mortel le ris et la joie immodérée. Je pourrais encore souteni
dement, parce que dans la Comédie, il y a du côté des Spectateurs des ris et une joie immodérée, le Spectacle n’étant jamai
que médiocrement réjoui. Or saint Thomas condamne de péché mortel le ris et la joie immodérée ; car aprés s’être fait cett
dans la superfluité du jeu, voici comme il répond : Il est écrit, le ris sera mêlé de douleur, et la joie se terminera par
lique des pleurs éternels. Mais dans la superfluité du jeu, il y a un ris et une joie immodérée : Donc il y a du péché mort
der avec un visage passionné, leur protester qu’on les adore ; tantôt rire , tantôt pleurer avec elles, les poursuivre pour e
ue d’en reconnaître la vanité et le péril : J’ai condamné, dit-il, le ris de folie, et j’ai dit à la joie ; Pourquoi me tro
int voulu que nous ignorassions, lorsqu’il a dit : Malheur à vous qui riez à présent, parce que vous pleurerez. Matth. 5. Et
82 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
une couronne, cela est trop commun, mais une forêt de lauriers. Vous riez , Eh ! pourquoi non ? Arouet vaut bien Alexandre,
s-est-il assez de distinction pour le Roi, pour le Dieu Arouet ? Vous riez de la comparaison, le génie sublime qui fait agir
majestueuse, d’un air de reine, accompagnée des graces, des jeux, des ris , des talens, s’avance vers la statue du Dieu Volt
e de gloire qui s’y distribue, & à quel genre de combattans, doit rire en apprenant à quelle maison le grand Voltaire do
83 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
toit un débauché, un impie, qui, avec quelques bouffonneries, faisoit rire les libertins : similis simili gaudet. Voltaire e
Spectacle, & tous les jours venant de pleurer à une tragedie, on rit aux éclats à la petite piece qui la suit : les ho
tillon son rival un nigaud, dont l’ingénuité & la balourdise font rire quelquefois. On y voit ces vers ridicules où l’on
gréables sottises. Il est mauvais Poëte, & bon Comédien ; Il fait rire , il est vrai, c’est tout ce qu’il fait bien. Moli
84 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
tion, la pauvreté, le recueillement ? Je suis persuadé que le lecteur rit de ma réflexion. Ce langage serait barbare au thé
es dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : ’Malheur à vous qui riez , vous pleurerez’. » C’est un jugement bien différ
ge, et rend la majesté de Dieu le jouet d’un valet de théâtre, qui en rit et en fait rire ? Et ne pensez pas que les ennemi
majesté de Dieu le jouet d’un valet de théâtre, qui en rit et en fait rire  ? Et ne pensez pas que les ennemis de la comédie
85 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
permet à leurs femmes ; (C. 47.) sur la dissipation, la légèreté, les ris immodérés ? Il cite quelques vers de M. de Maniba
enim honor ei servatur, quæ se in tantum scelus deduxit. » (L. 47. de rit . Nupt. L. 29. C. de Adult. L. 1. C. ubi Senator.)
ble pour étancher sa soif et remédier à ses maux. Le Roi n’en fit que rire , et autant par politique que par bonté, il témoig
nts et la sépulture ecclésiastique aux Comédiens. Qui peut voir, sans rire , l’Avocat aux genoux de la Clairon, lui donner du
86 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
malgré lui, & de plusieurs autres qui sont de jolies contes pour rire  ; je m’attache à celles qui offrent le portrait d
’assemblée par ses scélératesses, Madame Pernelle & Orgon la font rire par leur ridicule aveuglement pour Tartuffe. Le r
87 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
passions, doivent être serrés & concis : les hommes ne sauraient rire qu’un instant. Les parodies sont presque toutes e
, & moins saillans. Un Ouvrage dont le principal but est de faire rire , doit être d’une précision semblable, toute propo
88 (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11
s. Il veut mourir d’effroi, ou se livrer à l’épanouissement d’un gros rire , en débridant sa large bouche. Des hommes déguisé
stera éveillée. On favorise la ridicule avidité du moment, et l’on en rit sous cape. Où Midas va se laver, on doit trouver
89 (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105
qui se font ès Processions, sinon pour faire peur aux enfants, faire rire les bons compagnons et libertins, et les conduire
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120
u. Les Compositeurs de nos Pièces modernes, auraient bien sujet de se rire de leur embarras. S’ils fesaient pareille entrepr
91 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Punctum Unicum. » pp. 5-6
us riches qui avez votre consolation en ce monde ! malheur à vous qui riez  ! malheur à vous qui êtes rassasiés ! Ce n’est pa
92 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
ge. Toutes ces tracasseries des Dramatiques subalternes auroient fait rire en France ; les Flamans sont moins endurans, le D
ourtant la mine d’un espiegle Qui fait des tours, se cache, afin d’en rire à part, Qui séduit la raison, & qui la prend
écier il prend le haut ton en faveur de Moliere. Son Panegyrique fait rire . Ce n’est dans Regnard , dit-il, ni l’excellente
lus grossieres farces de Tabarin sur le Pont Neuf sont celles où l’on rit aux éclats, & où l’on bat des mains, & le
ne seroit point crier. Il ne force personne ; il seroit tout-au-plus rire , & fourniroit la matiere de quelque scene. Le
93 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
njoués & leur marche bruyante attiraient une foule de peuples qui riait de leurs saillies, & des quolibets qu’on lui
ale. On crut d’abord qu’une chose qui n’avait pour objet que de faire rire , méritait peu d’attention. Aussi lui laissa-t-on
s pour enchanter le Public ; & qu’il ne suffisait pas d’exciter à rire  ; mais qu’il fallait peindre avec finesse un ridi
94 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
u’un Acteur en porte, et ils ne produisent d’autre effet que de faire rire  ; il n’en est pas ainsi de l’habit militaire ou b
ens debout qui se moquent de ceux qui sont sur le théâtre, et ceux-ci rient à leur tour de ceux qui sont en bas. Mais ceux qu
. J’ai beau lui exagérer le sacrifice que je lui ai fait, il se met à rire , et me soutient qu’il m’a trouvée très profane. »
95 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
ta des comédies qui faisaient pleurer, et des tragédies qui faisaient rire  ; ce qui était passé de mode à Babylone. » Commen
e. Il a cru dire un bon mot dans l’antithèse « des tragédies qui font rire , et des comédies qui font pleurer », et lancer un
gances des Patriciens, d’écouter les rôles que jouent les Fabiens, de rire des soufflets que se laissent donner les Mamerque
96 (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44
, & au lieu d’inspirer de l’horreur, il étoit plus propre à faire rire . Il s’abandonnoit au burlesque, tant le gout qui
ne » Ravis serez tous a la boucherie » Si gay n’aura de qui la bouche rie » S’il le convient laisser mettre en ruyne. Autr
97 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
ant pleurer, à celui qu’on lui présente pour le divertir en le fesant rire . Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Pers
vènemens Tragiques excitent dans notre âme, nous occupent plus que le rire & le mépris que les incidens des Comédies pro
98 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie. » pp. 46-48
ongrégation de S. Maur (22) et celle des théologiens de Louvain (64). Rit . de Paris, p.108.114. [Rituel de Paris, p. 108 et
99 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
tes ; on a voulu que ce Théâtre, où ils ne vont en apparence que pour rire ou pour pleurer, devînt pour eux, presque sans qu
ui ne l’estime, qui ne soit porté même à l’aimer et à le plaindre. On rit de sa mauvaise humeur, comme de celle d’un enfant
t quoiqu’il y ait dans la vie quelques circonstances bizarres où l’on rit et où l’on pleure à la fois, je demande si toutes
est préférable au plaisir seul de pleurer, ou même au plaisir seul de rire  ? « Les hommes sont tous de fer ! » s’écrie l’Enf
amis ; « Et les femmes ? » lui répond le valet, qui ne veut que faire rire le parterre ; j’ose inviter l’illustre Auteur de
publ.1738), comédie en cinq actes de Voltaire. q. [NDE] Original : ris . r. [NDE] « [Hic erit ferus homo], manus eius c
100 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
e dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : « Malheur à vous qui riez , car vous pleurerez »Luc, VI, 25. [Luc, chapitre
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