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1 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
ou, ce qui revient au même, s’ils se sont appliqués à rendre le vice ridicule , plutôt qu’à en donner de l’horreur : de cet exam
nant des François, si je ne me trompe, est de saisir avec vivacité le ridicule d’une chose, & de négliger le fond de la chos
ule d’une chose, & de négliger le fond de la chose. (Quand je dis ridicule , j’entends un ridicule d’opinion, & nullement
de négliger le fond de la chose. (Quand je dis ridicule, j’entends un ridicule d’opinion, & nullement un ridicule essentiel.
je dis ridicule, j’entends un ridicule d’opinion, & nullement un ridicule essentiel.) Il s’en suivra nécessairement de cett
irement de cette maniere de juger des François, que le vice exempt de ridicule cessera d’être un vice, & que la vertu revêtu
mpt de ridicule cessera d’être un vice, & que la vertu revêtue de ridicule cessera d’être une vertu. Pour se convaincre de c
 ; un plaisant du parterre trouve un mot susceptible d’être tourné en ridicule , il le releve, voilà l’ouvrage tombé. Je me rappe
édit dans la République des lettres, de tourner le nom de l’Auteur en ridicule , & voilà l’Auteur & son ouvrage devenus l
nnes choses ; mais un petit maître trouve qu’il les dit d’une maniere ridicule , voilà notre homme de mérite persislé, couvert de
ont raisonné : Les François trouvent un plaisir singulier à jetter du ridicule sur tout ; nous sommes donc sûrs de les divertir,
ule sur tout ; nous sommes donc sûrs de les divertir, en chargeant de ridicules les personnages vicieux que nous mettons sur la s
us mettons sur la scène : les François en outre craignent plus d’être ridicules que d’être vicieux ; il faut donc leur faire envi
icieux ; il faut donc leur faire envisager le vice dans ce qu’il a de ridicule , & nous peu embarrasser de ce qu’il a de fune
ge, tout ira bien. Notre devoir est donc d’empêcher les hommes d’être ridicules , & non point de les corriger de leurs vices…
e bonne Comédie ; que tous les caracteres sont épuisés, & que les ridicules dans tous les états, sont presqu’imperceptibles :
est donc point surprenant que nos Auteurs qui ont toujours cru que le ridicule étoit le domaine essentiel de la Comédie, ne trou
ouvent plus rien à faire aujourd’hui, puisqu’il n’y a presque plus de ridicule dans la Société. Mais qu’ils prennent une idée pl
riger les hommes ; s’il a plutôt fait la guerre au fond du vice qu’au ridicule du vice, c’est-à-dire, toujours suivant mon premi
t plutôt attaché à inspirer de l’horreur pour le vice, qu’à le rendre ridicule . J’avertis par avance que quand même Moliere ne s
essentiel, & n’offrent la peinture que de quelques originaux plus ridicules que dangereux. Telles sont celles du Comte d’Esca
, du Misanthrope, de l’Imposteur, des Femmes savantes, des Précieuses ridicules , du Bourgeois gentil-homme, &c. Je prends d’a
à la Société. Il est donc évident que Moliere à plutôt rendu l’avare ridicule , qu’il ne l’a rendu odieux. Sa satire tombe donc
ture que je pourrois citer ; croira-t-on, dis-je, que quelques petits ridicules prêtés à Alceste, soit dans ses manieres, soit da
dévoiler le fond. Il a donc rendu le Misanthrope moins haïssable que ridicule  ; il a donc manqué le vrai but de la Satire dans
mesers, on trouvera de même, que les Femmes savantes, les Précieuses ridicules , & le Bourgeois Gentilhomme sont des Comédies
sont des Comédies, dont toute l’utilité consiste dans la peinture du ridicule , c’est-à-dire, qui divertissent beaucoup & in
reur de l’hypocrisie. Cependant on ne peut pas dire que Tartuffe soit ridicule , il n’est que ce qu’il doit être, c’est-à-dire, h
but, ne doit qu’exposer le vice d’après nature, sans le charger d’un ridicule qui ne serviroit qu’à en affoiblir l’horreur. Mol
ses scélératesses, Madame Pernelle & Orgon la font rire par leur ridicule aveuglement pour Tartuffe. Le ridicule de ces deu
p; Orgon la font rire par leur ridicule aveuglement pour Tartuffe. Le ridicule de ces deux personnages non-seulement est naturel
x Mœurs, doit nous peindre le vice d’après nature, sans le charger de ridicule  ; & si elle veut amuser en même-temps qu’inst
au portrait du vice qu’elle attaque, le portrait de quelques défauts ridicules , pourvu qu’ils naissent naturellement du sujet, &
achés à plaire qu’à instruire ; qu’ils ont plutôt tourné les vices en ridicule , qu’ils n’en ont inspiré de l’horreur, & par
2 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
riger, il suffit de les peindre d’après nature, sans les charger d’un ridicule que les hommes savent bien y attacher d’eux-mêmes
die de présenter les vices tels qu’ils sont, & de ne s’occuper du ridicule , qu’en tant qu’il naît du fond des vices mêmes, &
timent des raisons les plus solides. On a cru jusqu’à present que les ridicules des vices étoient le fondement essentiel sur lequ
de la Comédie ; car en s’attachant principalement à ne jouer que les ridicules des vices, il est évident qu’on néglige le son du
t encore évident qu’on n’inspire aux hommes de l’horreur que pour les ridicules , pendant qu’il faudroit leur en inspirer pour les
édies, & l’on en tirera cette maxime générale, que l’exemption du ridicule est tout ce que la société exige de nous ; &
oi je pense au-contraire qu’on peut sans danger laisser subsister les ridicules , mais qu’on ne peut pas de même laisser subsister
ur le fond du vice, & laisser aux hommes le soin d’en chercher le ridicule . En effet le vice n’est pas dangereux parce qu’il
her le ridicule. En effet le vice n’est pas dangereux parce qu’il est ridicule , mais parce qu’il entraîne après lui des suites f
le fond du vice, que sur les manieres du vicieux, autrement dites le ridicule , est un portrait manqué & qui n’atteint pas l
nous tâcherons d’y répondre. En excluant, me dit-on, de la Comédie le ridicule qui tombe sur l’extérieur du vice, ou sa maniere
une preuve que l’Auteur aura pris du vice tout ce qu’il renfermoit de ridicule , & qu’il s’en sera tellement occupé, que les
on qu’on vient de me faire. On me dit qu’en excluant de la Comédie le ridicule qui tombe sur l’extérieur, ou sur le maniere d’êt
st à propos que je m’explique sur ce que j’entends par l’exclusion du ridicule  ; je ne prétends pas interdire à la Comédie la pe
u ridicule ; je ne prétends pas interdire à la Comédie la peinture du ridicule qui se trouve dans les vices qu’elle attaque, pou
le attaque, pourvu que ces vices ne soient tels que parce qu’ils sont ridicules  ; mais lorsque les vices qu’elle attaque sont dan
ereux, elle ne doit point leur prêter pour amuser les Spectateurs, un ridicule qui ne serviroit qu’à affoiblir l’horreur qu’on e
e saint Germain, le soin d’amuser le peuple par la peinture des vices ridicules . Après la distinction que je viens de faire, je p
je puis établir pour maxime générale, que la bonne Comédie exclut le ridicule qui tombe sur l’extérieur ou sur la maniere d’êtr
main, que c’est un très-grand plaisir de voir son semblable tourné en ridicule , & de pouvoir se mettre au-dessus de lui : je
us impertinent qu’on n’y étoit entré ; on est bien résolu d’éviter le ridicule du vice, c’est-à-dire, samaniere d’être extérieur
e parmi nous n’a produit d’autre effet jusqu’ici, que de supprimer le ridicule du vice, sans le détruire ; & il étoit nature
ce, que sur le fond du vice. En excluant de la Comédie la peinture du ridicule , je ne la prive donc pas d’un grand avantage, pui
, je ne la prive donc pas d’un grand avantage, puisque la peinture du ridicule ne produit d’autre effet, que de supprimer les ri
a peinture du ridicule ne produit d’autre effet, que de supprimer les ridicules , ce qui est fort peu de chose en comparaison du b
funestes, & de laisser les Spectateurs les maîtres d’y ajouter le ridicule , s’ils en ont envie : j’ai donc eu raison d’établ
maniere d’être des Mœurs, que sur le fond des Mœurs. Les portraits du ridicule des Mœurs, envisagés comme constituant l’essence
nt d’inspirer de l’horreur pour le vice, si elle s’arrête plus sur le ridicule du vice, que sur le fond du vice, elle éloigne l’
chap. 15 de la Comédie, que de la disposition des hommes à saisir le ridicule , la Comédie tire sa force & ses moyens : que
s moyens : que le vice n’appartient à la Comédie, qu’autant qu’il est ridicule & méprisable, & que dès que le vice est o
propres paroles de M. Marmontel, la Comédie bornée à jouer de petits ridicules , c’est-à-dire de petits riens, qui quand ils disp
e l’Imposteur ; car je défie M. Marmontel de prouver que Tartuffe est ridicule , ou il peut se flatter d’avoir une grande disposi
ule, ou il peut se flatter d’avoir une grande disposition à saisir le ridicule , s’il en trouve dans ce personnage : pour moi je
3 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
nt de chacun d’eux ce qu’elle y met du sien, c’est-à-dire l’austérité ridicule du temps passé, avec laquelle elle juge de l’espr
aint Personnage, mais pourtant seulement comme d’un zélé indiscret et ridicule . Et sur ce propos, le Frère de la Bru commence dé
nulphe : de sorte que le venin, s’il y en a à tourner la bigoterie en ridicule , est presque précédé par le contrepoison. Vous re
pas lui imputer toutes les impertinences qu’avancent les personnages ridicules des Comédies : qu’ainsi il faut voir l’effet que
uisant des personnages passionnés dans la Tragédie et des personnages ridicules dans la Comédie (ils parlent du ridicule dans le
Tragédie et des personnages ridicules dans la Comédie (ils parlent du ridicule dans le sens d’Aristote, d’Horace, de Cicéron, de
oir s’ils sont produits comme défauts, c’est-à-dire comme méchants et ridicules  ; car dès là ils ne peuvent faire qu’un excellent
d’offense ; et qu’on ne saurait mieux les punir qu’en les traitant de ridicule  ». Après plusieurs discours de cette nature tant
t bien que le bonhomme souffrirait plus impatiemment d’être traité de ridicule et de fat par le saint Frère, que de lui voir caj
e retrancher, après avoir osé faire son fort d’une si misérable et si ridicule défense. Quoi ? si on produit la Vérité avec tout
fortes par où on a coutume d’attaquer les femmes, y sont tournées en ridicule d’une manière si vive et si puissante, qu’on para
le d’une manière si vive et si puissante, qu’on paraîtrait sans doute ridicule , quand on voudrait les employer après cela ; et p
apables de surmonter tout ce que cette comédie y pourrait attacher de ridicule  : mais je réponds à cela deux choses ; l’une, que
ent que la Française : cela supposé, je suis persuadé que le degré de ridicule où cette pièce ferait paraître tous les entretien
ête, qui est la dangereuse ; je prétends, dis-je, que ce caractère de ridicule , qui serait inséparablement attaché à ces voies e
r, quand vous voudrez : car comme il faut pour cela traiter à fond du Ridicule , qui est une des plus sublimes matières de la vér
, c’est proprement le sentiment par lequel nous jugeons quelque chose ridicule . Or comme la Raison produit dans l’âme une joie m
le. Or comme la Raison produit dans l’âme une joie mêlée d’estime, le Ridicule y produit une joie mêlée de mépris ; parce que to
de mépris, comme dans la volonté un mouvement d’amour ou de haine. Le Ridicule est donc la forme extérieure et sensible que la p
ous en faire apercevoir, et nous obliger à le fuir. Pour connaître ce Ridicule il faut connaître la Raison dont il signifie le d
venance, comme l’indécence sur quelque disconvenance, c’est-à-dire le Ridicule sur quelque manque de Raison. Or si la disconvena
r quelque manque de Raison. Or si la disconvenance est l’essentiel du Ridicule , il est aisé de voir pourquoi la galanterie de Pa
dicule, il est aisé de voir pourquoi la galanterie de Panulphe paraît ridicule , et l’hypocrisie en général aussi ; car ce n’est
erie de Panulphe y produit, le fait paraître si fort et si clairement ridicule , que le Spectateur le moins intelligent en demeur
onvaincu. La raison de cela est, que selon mon principe nous estimons Ridicule ce qui manque extrêmement de Raison : or quand de
ont une grande disconvenance avec sa fin, et par conséquent qu’il est ridicule de s’en servir. Or non seulement la galanterie de
ation apparente et ne fait pas l’effet qu’il prétend ; ce qui le rend ridicule , comme vous venez de voir : mais cette galanterie
plus méchant effet qu’elle pouvait faire, ce qui le rend extrêmement ridicule , comme il était nécessaire pour en tirer le fruit
s de dire, que les raisonnements et les manières de Panulphe semblent ridicules , mais qu’il ne s’ensuit pas qu’elles le semblasse
e semblassent dans un autre ; parce que, selon ce que j’ai établi, le Ridicule étant quelque chose de relatif, puisque c’est une
évot de profession comme lui, et par conséquent elles ne seraient pas ridicules dans cet homme comme dans lui. Je réponds à cela,
ules dans cet homme comme dans lui. Je réponds à cela, que l’excès de Ridicule que ces manières ont dans Panulphe, fait que tout
ectateur dans quelque autre occasion, elles lui sembleront assurément ridicules , quoique peut-être elles ne le seront pas tant da
première vue des choses qu’elle a conçues une fois comme extrêmement ridicules , et qui lui rafraîchissent l’idée du plaisir très
t pas capable de faire la différence du sujet où elle voit ces objets ridicules , avec celui où elle les a premièrement vus. Je ve
isons que Panulphe emploie, ne peut s’empêcher d’abord de les trouver ridicules , et n’a garde de faire réflexion sur la différenc
comme il faudrait qu’elle fît, pour ne pas trouver ces raisons aussi ridicules qu’elles lui ont semblé, quand elles les a vu pro
n de cela est que notre imagination, qui est le réceptacle naturel du Ridicule , selon sa manière ordinaire d’agir, en attache si
nous a donné de la joie dans la première ; ce qui n’est autre que le Ridicule de cette première. Ceux qui ont étudié la nature
ut, étant imprimés dans l’esprit de quiconque a vu cette pièce, comme ridicules , ainsi que je l’ai prouvé, et par conséquent comm
ment qui lui fait embrasser avec empressement la plus légère image de Ridicule , revienne à soi, et fasse à la fin la différence
il est quelques instants, où la vue d’un objet qui a paru extrêmement ridicule dans quelqu’autre lieu, le représente encore comm
rise amoureuse, afin qu’elle réussisse : et parce que le sentiment du Ridicule , étant le plus froid de tous, amortit et éteint a
chaleur qui doit animer l’âme dans ces occasions. Que le sentiment du Ridicule soit le plus froid de tous, il paraît bien, parce
passionné d’une joie amoureuse, que le plaisir spirituel que donne le Ridicule . Si je cherchais matière à philosopher, je pourra
e vous convaincre de l’importance des premiers instants en matière de Ridicule , que l’extrême attachement de l’âme pour ce qui l
trême attachement de l’âme pour ce qui lui donne du plaisir, comme le Ridicule des choses qu’elle voit, ne lui permet pas de rai
quent qu’elle a une répugnance naturelle à cesser de considérer comme Ridicule , ce qu’elle a une fois considéré comme tel : et c
ertaines choses, pour les avoir d’abord envisagées de quelque côté ou ridicule , ou seulement qui a rapport à quelque idée de rid
uelque côté ou ridicule, ou seulement qui a rapport à quelque idée de ridicule que nous avions, et qui nous l’a rafraîchie : com
ur mon but, et rien qui soit plutôt démonté par le moindre mélange de ridicule , comme les experts le peuvent témoigner : et tout
experts le peuvent témoigner : et tout cela parce que le sentiment du Ridicule est le plus choquant, le plus rebutant, et le plu
aise plus que la froideur et l’apathie qui accompagne le sentiment de ridicule , surtout dans une personne qu’on aime : de sorte
à la liberté et à la raison, la moindre marque qu’il aura de paraître ridicule , le guérira absolument, ou du moins le troublera,
ut de ma réflexion. Mais non seulement quand l’impression première de Ridicule , qui se fait dans l’esprit d’une femme, lorsqu’el
ffacée entièrement, parce que, outre que ces raisonnements paraissent ridicules , comme je l’ai fait voir, ils le sont en effet, e
ir, ils le sont en effet, et ont toujours réellement quelque degré de ridicule dans la bouche de qui que ce soit, s’ils n’en ont
ut un aussi grand que dans Panulphe. La raison de cela est que, si le Ridicule consiste dans quelque disconvenance, il s’ensuit
é entre actions qui procèdent d’un même principe, est essentiellement ridicule . Or tous les galants qui se servent des mêmes per
fait profession publique, et par conséquent aucune indécence ni aucun ridicule  : et le premier fondement de tout cela est ce que
de la Nature a voulu que tout ce qui est méchant eût quelque degré de ridicule , pour redresser nos voies par cette apparence de
e nécessairement ce défaut, quand il est apparent comme il est par le Ridicule  : et c’est de là que vient l’extrême force du rid
il est par le Ridicule : et c’est de là que vient l’extrême force du ridicule sur l’esprit humain, comme de cette force procède
issance du défaut de Raison d’une chose que nous donne l’apparence de Ridicule , qui est en elle, nous fait la mésestimer nécessa
s cette chose, et à notre avantage : car quand nous voyons une action ridicule , la connaissance que nous avons du Ridicule de ce
nd nous voyons une action ridicule, la connaissance que nous avons du Ridicule de cette action nous élève au-dessus de celui qui
joie : or cette joie et ce mépris composent le mouvement qu’excite le Ridicule dans ceux qui le voient ; et comme ces deux senti
ance dans les maux d’autrui, il n’est pas étrange que le sentiment du Ridicule soit si fort, et qu’il ravisse l’âme comme il fai
du torrent d’impureté qui ravage la France ; et cependant c’est être ridicule dans le monde, que de ne s’y laisser pas entraîne
s même qu’elle l’est extrêmement, puisque c’est jusques à en paraître ridicule  ? Voilà, Monsieur, quels sont les dangereux effet
4 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
une Guerre qui duroit depuis plusieurs années, de lui faire sentir le ridicule de sa Religion, de lui reveler les fourberies de
de l’être, quand elle attaque d’une maniere fine & innocente les Ridicules des hommes. Ces Ridicules, dépendans des usages,
aque d’une maniere fine & innocente les Ridicules des hommes. Ces Ridicules , dépendans des usages, des modes, & des diffé
Spectateurs délicats, je parle de celle des Plaideurs. C’est le même Ridicule , que dans des siécles si différens, deux Poëtes o
la mauvaise le pas est glissant & que le rire est très-voisin du ridicule , à derisu non procul abest risus. Que de Livres e
dans ces Portraits qu’ils nomment Charge, savent peindre un homme en ridicule , en lui conservant sa ressemblance. C’est le gran
Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait peindre en ridicule , un Philosophe qui veut faire des raisonnemens su
he qui veut faire des raisonnemens sublimes : Moliere sait peindre en ridicule , un Tartuffe. Un Poëte peut être très-fin railleu
y faire paroître : l’Imitateur sait même nous faire appercevoir d’un Ridicule qui ne nous avoit pas frappés, avant son Imitatio
, avant son Imitation. Le Stile que Moliere imita dans ses Précieuses Ridicules , étoit alors à la mode, & avoit séduit des ge
tulée Comédie Héroïque, avoit avancé que la Comédie peut se passer du Ridicule . Lorsque Moliere qui nous avoit accoutumés à une
e. Lorsque Moliere qui nous avoit accoutumés à une censure enjouée du Ridicule , mourut, Boileau regarda la Comédie comme morte a
availlé dans un genre qu’ils ont appellé noble, & qui se passe du Ridicule . Quelque noble qu’il puisse être, je crois qu’au
5 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
es ne voient que des coquins ? Pourquoi préparez-vous une excuse à un ridicule , disons mieux, à un vicieux impertinent, à un bou
it bien rire. » Vous avez raison de rire, tout cela est en effet très ridicule , mais si l’on n’a pas de plus grands reproches à
nnêtes gens. »co Je crois comme eux que parce qu’un homme est sot et ridicule , on n’est pas autorisé à le voler. « Vous n’y ête
le voler. « Vous n’y êtes pas M. le Juge. Jourdain non seulement est ridicule mais il est vicieux : c’est un homme vain, aveugl
ler aux grands Seigneurs, ils osent en affecter tous les vices et les ridicules . » Ma foi, M. le Public, je vois bien que vous av
enville : il craint que par ce rôle on n’ait rendu la noblesse rurale ridicule , et qu’on ne l’ait dégoûtée par-là du séjour sur
érends de son Canton que Molière a joués ; ce sont ces Gentilhommeaux ridicules qui, le nez collé sur leurs Titres, croient y tro
’il les reprend ; c’est d’y être fainéants, orgueilleux, insolents et ridicules . Il ne convient point à des gens que le Prince et
votre opinion, n’a pas voulu jouer « les vices : il n’a joué que les ridicules  »cy . Mais Monsieur, les ridicules ne seraient pa
« les vices : il n’a joué que les ridicules »cy . Mais Monsieur, les ridicules ne seraient pas sans les vices : ce sont eux qui
ce sont eux qui en sont les sources, on ne peut donc pas attaquer un ridicule sans attaquer le vice qui l’a fait naître. Celui
d’autres sociétés que celles des gens de Cour : tout cela, pour être ridicule , n’en est pas moins vicieux, et c’est l’orgueil i
que Molière a joué avec tant de succès dans sa Pièce. N’est-ce qu’un ridicule qu’il a joué dans L’Avare ? Je crois que vous con
us étiez fâché tantôt qu’on l’eut joué si cruellement. N’est-ce qu’un ridicule que le Tartuffe ? Il n’y aura que les Jésuites du
diront que le Tartuffe est pour eux un homme détestable et non pas un ridicule et qu’ils sont ravis que Molière ait démasqué si
r, le Prodigue, le Méchant sont assurément des vicieux et non pas des ridicules  ; s’ils font rire quelquefois, ils indignent enco
agit d’examiner si Alceste est un galant homme tourné mal à propos en ridicule  ; si la pièce, comme vous vous l’imaginez, est co
e ? Parce que les originaux, les sages de son espèce sont encore plus ridicules que vicieux, et que la plus grande peine qu’on pu
son tour de la mauvaise humeur d’Alceste, et fait bien sans doute. Le ridicule du Misanthrope tombe à plomb sur le vice qui en e
ouffrez donc, Monsieur, que l’on rie. Souffrez qu’un Misanthrope soit ridicule , et qu’on aime un Philosophe poli, doux, et discr
pas pour convaincre un homme de sa parenté avec deux originaux aussi ridicules que le Gentilhomme et la veuve. Croyez-vous que d
. cit., p. 54 : « […] il n’a point voulu corriger les vices, mais les ridicules . » cz. NDE Madeleine (et Georges) de Scudéry,
6 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446
iquer certains vers d’un sujet à un autre, pour tourner ce dernier en ridicule  ; ou à travestir le sérieux en burlesque ; en aff
à faire des vers dans le goût & dans le style de certains Auteurs ridicules  ; tels sont, dans notre langue, ceux où Despréaux
 ; au moyen de quoi, il rend le grand & le pathétique, burlesque, ridicule , ou tout au moins bas & trivial. C’est de cet
ns par des Personnages d’un ordre inférieur, sans critique & sans ridicule . Bastien-Bastienne, Raton-Rosette, sont des Parod
on goût, il est utile de les faire remarquer, & que la crainte du ridicule empêche les Auteurs de nous donner du clinquant p
age, qu’il faudra bien se donner de garder de présenter sous une face ridicule , en fût-elle susceptible. L’Auteur honnête-homme
7 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
’affaiblir davantage des parents déjà faibles qui, trop sensibles aux ridicules et aux reproches dont ils voyent accabler Harpago
-vous nocturne, chercher à déshonorer son mari, dont elle raconte les ridicules à un séducteur à qui elle fait un signe de pitié
t par des raisons semblables sans que personne y trouvât rien de bien ridicule . Enfin, je pense que cet homme, Trahi de toutes
t point. L’auteur, par une autre inconsidération, pour tirer parti du ridicule d’une vertu chimérique, s’est mis dans le cas de
teur dans deux autres pièces fameuses des fautes de grammaire, ou des ridicules , quelques travers à l’égard desquels ses précepte
e et polie à l’égard des hommes pervers, on tourne impitoyablement en ridicule les simples torts de l’exacte probité, on accable
ureusement que Molière a employé un moyen extrême, l’arme terrible du ridicule , contre le probe, le délicat et trop sensible Alc
se de la différence extrême de leurs mœurs. Les premières, malgré des ridicules qui doivent accompagner les pauvres humains sous
nom de fripon à celui de sot ? On sait que la comédie des Précieuses ridicules , représentée plusieurs années avant celle des Fem
ents et préparaient des renversements, qui condamnaient les autres au ridicule quand ils ne méritaient eux-mêmes que le mépris.
ent revêtus de formes aimables ; le seul crime impardonnable était le ridicule , et le plus grand des ridicules était la vertu, e
; le seul crime impardonnable était le ridicule, et le plus grand des ridicules était la vertu, etc. Quelle réforme !.. Ceux qui
aient pas encore convenir que Molière a le plus contribué à rendre le ridicule si insupportable, et la vertu si ridicule ; et qu
plus contribué à rendre le ridicule si insupportable, et la vertu si ridicule  ; et que ses satires, notamment celles dirigées c
et lui avoir enlevé ses postes les plus importants par les Précieuses ridicules , et les Femmes savantes, il lui a coupé toute ret
, aux femmes savantes ! Tous les échos en ont retenti. Pour éviter ce ridicule , elles ont abandonné les livres, et se sont lancé
nées, et leurs personnes traitées d’intrigantes et encore tournées en ridicule . Enfin, elles ont essayé de prendre un parti mixt
, les simples ou les plantes et les fleurs ; mais les grands juges du ridicule leur en ont encore trouvé là. Elles ont été pours
ant corriger les travers d’un petit nombre de maris, il avait jeté du ridicule ou de la défaveur sur tous les chefs de famille,
sordres d’autant plus rapides qu’en même temps qu’il rendait la vertu ridicule , il faisait naître généralement la passion de rid
anie de critiquer et de faire des satires, leur goût dominant pour le ridicule , la moquerie et les sarcasmes, où les pointes, qu
oisif et sans compagnie, qu’il a appréhendé mentalement quelque sujet ridicule qu’il joue, dont il s’amuse tout seul. Au reste,
a cru devoir donner des tours gracieux aux vices, avec une austérité ridicule à la vertu (ce reproche lui est fait par ce respe
les dispositions et le provoquent sans relâche. Tournez-les aussi en ridicule , corrigez-les à votre manière, vous verrez bientô
s comprimer, les âmes sensibles, déjà en trop petit nombre, et rendre ridicule peut-être jusqu’au mot sacré de Bienfaisance ! en
frivolités ; à frapper sans mesure, sans égards, des traits cruels du ridicule , la cour et la ville, hommes, femmes, tous les ra
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
ndus, sont aiguisés par la surprise. De cette disposition à saisir le ridicule , la Comédie tire sa force & ses moyens. Il eû
figure. Enfin le vice n’appartient à la Comédie, qu’autant qu’il est ridicule & méprisable. Dès que le vice est odieux, il
it leurs vices connus, soit leurs défauts corporels, soit enfin leurs ridicules ). Cratès, à l’exemple d’Epicharmus & de Phorm
’est-à-dire, des Personnages connus & nommés, dont on imitait les ridicules & les vices : telle fut la Comédie ancienne.
intérompant). Ne pourrait-on pas conjecturer qu’on les y tournait en ridicule , comme les Marquis & les Petits-maîtres de no
Bolonais, un Vénitien, un Napolitain, un Bergamasque ; chacun avec le ridicule dominant de sa Partie. Ce mélange bizarre ne pouv
re, depeur de se plier au caractère d’autrui. Là ce ne sont point des ridicules courans ; ce sont des singularités personnelles,
nd que par la forme. Les vices des Grands sont moins grossiers, leurs ridicules moins choquans ; ils sont même, pour la plupart,
On s’amuse à recopier le Petit-maître, sur lequel tous les traits du ridicule sont épuisés, & dont la peinture n’est plus q
est propre, & dont un Auteur est d’abord effrayé : la plupart des ridicules des Grands sont si bien composés, qu’ils sont a p
traite de grossier tout ce qui n’a pas l’air du beau-monde. C’est un ridicule de plus, qui ne doit pas empêcher un Auteur de pe
erait dans l’ordre si l’on pouvait réduire ceux qui sont nés vicieux, ridicules ou méchans, à ne l’être qu’au-dedans d’eux-mêmes.
ue se propose la Comédie ; & le Théâtre est pour le vice & le ridicule , ce que sont pour le crime les Tribunaux où il es
9 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
[frontispice] Les Leçons de Thalie ou les Tableaux des divers ridicules Que la Comédie présente : Portraits, Caractéres,
ins puissants pour instruire et corriger les hommes que des portraits ridicules de leurs défauts. Attaquer les vices par ce côté,
e à l’amour propre1, on veut bien être méchant, mais on craint d’être ridicule . « Ridiculum acri, Fortius ac melius magnas pler
amais mieux le cœur humain et qui porta plus loin l’art de tourner en ridicule les vices les plus accredités de son siècle ? Si
10 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
minuent le bonheur de leurs pareils ; la troisième, c’est de jeter du ridicule sur toutes nos petites vanités et sur nos affecta
ètes comiques auront pris soin de jeter de la haine, du mépris, ou du ridicule sur les crimes, sur les vices et sur les défauts
Opéra, lorsqu’elles sont bien faites, sont très propres à tourner en ridicule les maximes lubriques, dont Despréaux fait mentio
s et contre la bonne police de permettre de parodier et de tourner en ridicule d’excellentes pièces sérieuses, où la vertu est h
barrasse pas de confondre le bon avec le mauvais, l’estimable avec le ridicule , le grand avec le méprisable, l’odieux avec l’aim
able et aimable, les vices honteux et odieux, la vanité méprisable et ridicule  ; je demande enfin pour Membres de cette compagni
lui nièrent que cela fût possible et qu’on voulut même le tourner en ridicule sur sa thèse extraordinaire, le dépit qu’il en eu
t la justice jointe à des défauts personnels est blâmée ou tournée en ridicule  ; et voilà pourquoi il faut une compagnie de Cens
but de la politique qui est d’inspirer aux citoyens par des traits de ridicule le mépris et l’indignation que méritent les vices
11 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
La critique fut de tout tems. Les hommes cherchent à se tourner en ridicule dès qu’ils ont la faculté de s’èxprimer : c’est c
l habillait ses Acteurs de la même manière que ceux qu’il tournait en ridicule , se permettait des licences toutes pareilles à ce
ouvrage satirique, n’ait aucun défaut. Celui qui tourne les autres en ridicule , doit le faire avec esprit, si non sa critique to
es dont plusieurs Auteurs l’ont comblés, je la regarde comme un genre ridicule & méprisable. Quelle gloire peuvent se flatte
rte. Quoi, disent-ils, nous estimerions un genre destiné à tourner en ridicule les Ouvrages des plus fameux Auteurs ! Que les Po
ion. La Parodie dramatique ne s’attache pas toujours à tourner en ridicule l’intrigue & les pensées d’un Poème en leur o
12 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190
Cum res fuerint in tuto. » Il est bien vrai que l’on y rend l’avarice ridicule , et que l’on y condamne les débauches des jeunes
nous permettent pas de regarder simplement l’impureté comme une chose ridicule  ; elles veulent que nous en ayons horreur, et ell
ce aimable que honteux. Ils ne condamnent effectivement et ne rendent ridicules que certains défauts moins considerables, comme l
ur gagner, ou pour tromper un père ; et que l’on y tourne toujours en ridicules ceux qui veulent corriger la jeunesse, et arrêter
13 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130
on s’est imaginé qu’elle reformoit les mœurs, en tournant le vice en ridicule  : quelle étrange réforme est celle du Théâtre ! A
r les maladies de l’ame, qu’une Comédie qui en représente finement le ridicule . Il y a long-tems qu’on en juge ainsi ; car c’est
coquetterie, que ces piéces ; parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les peres & meres prennent de s
Comédies de Moliere ; il a réformé des Petits Maîtres, des Précieuses ridicules , des manieres que les bienséances du monde ne par
n’offroit aux Spectateurs que des intrigues froides, sous des masques ridicules , dont le jeu étoit plus injurieux à la raison, qu
ux personnes raisonnables, a accompagné son culte superstitieux & ridicule , de l’enchantement des Spectacles, afin que frapp
14 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
é, & dont on n’eût pû faire des clefs satyriques ; les Précieuses ridicules sont la satyre de l’hôtel de Rambouillet ; les Fe
s buveurs dans un cabaret, se jetoient des brocards, se tournoient en ridicule , se contrefaisoient, comme nos batteliers de la L
e de tout, la tragédie est la censure des grands, & la comédie le ridicule des petits. Ce sont des espèces & des branche
rellement malin, sur-tout dans la débauche. Plein de défauts & de ridicules , il fournit abondamment à la satyre. On aime à co
t le Cyclope ou Poliphême d’Euripide. Ce goût bizarre, cet assemblage ridicule n’a pas fait fortune chez les autres nations, où
est qu’un tissu des choses les plus discordantes. La gravité & le ridicule , les affaires importantes & les jeux d’enfans
malins, de rencontres plaisantes, de chansons mordantes, de portraits ridicules d’après nature. C’est une troupe de cyniques qui
aste, pour en faire mieux sentir les défauts, & donner matiere au ridicule . Est-ce là la charité chrétienne dont S. Paul fai
e qu’on avoit pardonné ; ils apprennent à trouver & à répandre le ridicule  ; ils familiarisent avec la médisance, si commune
is. Qu’il est habile & fécond à saisir, à inventer, à répandre le ridicule  ! Il est formé de main de maître sur les débris d
 ? ses oreilles ne sont frappées que des médisances, ses yeux que des ridicules qu’on lui montre avec tout l’art des plus grands
nt, & décourage les ames foibles par la honte & la crainte du ridicule qu’elle y attache ; elle arme les vices par les t
de leurs règlemens, de leur pouvoir, de leurs censures. On tourne en ridicule l’ancien Testament, les mœurs des Patriarches, le
15 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
de la plaisanterie. C’est l’objet de la bonne comédie. Elle peint le ridicule des nations, mais ne donna jamais des mœurs. Ce n
amais des mœurs. Ce ne sont ni les Femmes savantes, ni les Précieuses ridicules , ni le Malade imaginaire, qui nuisent ; ce sont l
lquefois, Racine peu, Moliere jamais. Ce n’est pas même son genre. Le ridicule n’est pas sublime, quelque finement qu’on le rend
es. Ce sont des actions bourgeoises, des vices bourgeois, des défauts ridicules . Rien n’en est susceptible, ni dans le langage. C
tous nos Poëtes classiques le plus goûte des étrangers. Cet éloge est ridicule . Jamais Corneille ne sera un livre classique, je
Corneille, si la simplicité des mœurs, la force d’être insensible aux ridicules que t’attirera le mépris ou l’ignorance des petit
édies de Moliere, des pieces où la vertu & la piété sont toujours ridicules , ta corruption toujours excusée & toujours pl
Moliere), d’avoir donné un tour gracieux au vice, & une autorité ridicule & odieuse à la vertu. Platon & les autres
ges sont pleins d’impiétés & d’infamies, où la vertu est toujours ridicule , la corruption excusée, la pudeur toujours offens
que quelques faux goûts, quelque sot entêtement, quelque affectation ridicule , qu’il a repris à propos dans les précieuses, les
rie que ces sortes de pieces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que prennent les pères & les mères
s ont à se plaindre. Tous attaquent les mêmes vices, jouent les mêmes ridicules , & employent les mêmes armes de la plaisanter
nnoissables ; comment conserveroient-elles leurs charmes ? Au lieu de ridicule , on ne voit dans la société que de sombres vices
s besoins ne sont plus de son ressort. Thalie ne fait justice que des ridicules , sur lesquels la législation ne prononce rien. Av
16 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
onviens. Voilà précisément de quoi je me plains. Quel pays, où il est ridicule de parler de Dieu, et où les objets les plus impo
rrasser, c’est plutôt pour avoir droit de tourner les gens de bien en ridicule , et se faire gloire de l’irréligion, qu’on en pre
qu’on s’en donne les airs. 2.° On fait plus, on tourne la religion en ridicule . Une des plus fameuses pièces de Molière, le Tart
endant longtemps on a donné tous les ans à la populace l’indécente et ridicule farce d’un Pape de paille brûlé à la place de Lon
ns. Le phénomène d’une pièce qui a quelque chose de religieux, est un ridicule de plus. On en appelle à cent autres pièces plein
ots dans son jargon maussade, et ne paraît qu’un importun ennuyeux et ridicule  ; le crédit et l’agrément sont tous pour l’impiét
des plaisanteries tout ce qu’il dit en sa faveur, afin de répandre du ridicule sur les choses les plus saintes. Tous ses discour
adore, la comparaison est un sacrilège : si on les méprise, c’est un ridicule . Le Poète doit rougir de l’attentat, ou le Héros
offre des sacrifices ! peut-on être aveugle jusqu’à ne pas sentir le ridicule et la contradiction du culte qui anéantit, et du
ace, composé d’une tête de femme et d’une queue de poisson, est moins ridicule . Les Poètes et les Peintres ont tout droit d’inve
re contre la comédie est rempli d’érudition ; on n’y trouve aucun des ridicules raisonnements qu’on lui prête, et dont le ridicul
trouve aucun des ridicules raisonnements qu’on lui prête, et dont le ridicule retombe tout sur Voltaire, puisqu’il est impossib
a coquetterie que ses pièces, parce qu’on y tourne continuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de
mant un entretien si peu convenable à une honnête femme, qu’il en est ridicule . Elle lui dit plusieurs fois qu’elle l’a aimé ten
17 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
ancune, & de mademoiselle de La Caverne, il donne une idée du jeu ridicule des Acteurs, & du ton platement bouffon de la
e goût. A force d’imagination & de gaîté, elles saisissent ce ton ridicule  ; c’est en Philosophes qu’elles ont travaillé à c
ces parent toujours de quelques fleurs le langage de Thalie, & le ridicule déguisement sous lequel elles s’amusent à l’envel
caricatures ou de petites esquisses mal dessinées des mœurs & de ridicules  ; quelquefois même on y voit règner une licence g
18 (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146
même la Religion, les Personnes sacrées et les Puissances tournées en ridicule , etc. En vérité, un Chrétien se peut-il croire in
les qui remplissent l’esprit et l’imagination de tant d’objets vains, ridicules et séduisants ? Peut-il approuver qu’on y emploie
n Comédien avec celle de Dieu ! La comédie, il est vrai, rend le vice ridicule  ; mais elle ne le rend pas odieux : elle en fait
issements, il a écrit tout ce qui est capable d’en faire connaître le ridicule , le danger et le venin. Ce grand Saint, à la véri
19 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
ce ne sont pas des injures grossieres ; on ne veut que le tourner en ridicule , & se divertir à ses dépens, en le jouant. Le
de la comédie ; ce sont les défauts & les foiblesses qui rendent Ridicule . Ce mot vient du théatre, ou la maniere de se moq
ien & de médisant pour se moquer de quelqu’un & le tourner eu ridicule . 5°. Un rire de Cœur, quand quelque chose plait i
st le plus souvent un mauvais plaisant, soit parce que tout n’est pas ridicule , tout ne donne pas prise, soit parce qu’il est be
eries ; qu’il en est même peu de bonnes, même sur des sujets vraiment ridicules , soit parce que l’homme le plus railleur n’est pa
’ont jamais osé traiter ce sujet, ils se seroient joués eux-mêmes. Le ridicule qu’ils auroient donné au caractère seroit retombé
s les ténébres. La pudeur est devenue une petitesse d’esprit & un ridicule , nos maisons sont des écoles de lubricité, le vic
, un corrupteur du siécle, qui n’a employé ses talens qu’à tourner en ridicule la Réligion & la vertu : voici le debut de so
t-on dire qu’il en a fait l’éloge ? au contraire il les a tournées en ridicule . Qu’il les a reformées par les armes du ridicule 
il les a tournées en ridicule. Qu’il les a reformées par les armes du ridicule  ? Mais reformer n’est pas couronner ; c’est au co
donné de fausses couleurs au désordre, des excuses au libertinage, du ridicule à la vertu. Il a brisé les liens de la soumission
point assez accoutumés sur notre théatre, à voir les vices & les ridicules des femmes, nous n’y voyons que leurs graces, &am
adoré, leur beauté, prêché leur liberté, leur indépendance, dévoué au ridicule les peres, les maris, les tuteurs difficiles, pou
le chagrin des maris trompés, leur vigilance, & leur zèle un vrai ridicule  ; le grand Moliere en a été la victime, & le
oit le louer de ses leçons ; mais est-il excusable, d’affliger par le ridicule un mari trop à plaindre, & d’encourager, d’ex
Par elle maintenant le vice est combattu,             Elle jouoit le ridicule ,             Elle nous prêche la vertu. Le França
Qui ressemble à la nuit comme l’autre au beau jour. Ce tissu aussi ridicule qu’infâme, de fautes & de blasphêmes, fait ho
ux-même dans les erreurs, les contradictions, les absurdités les plus ridicules . De si méprisables égaremens sont une tache sur V
20 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275
eux sur la Scène. Je sais que les Poètes Comiques n’ont besoin que du ridicule des hommes pour faire rire les Spectateurs ; mais
rriger et d’instruire, alors ils auront tort de se borner à mettre le ridicule des hommes sur la Scène, ils ne feront qu’effleur
e au Joueur, au Jaloux, au Négligent et à tous les autres personnages ridicules et vicieux qu’on entreprend de corriger sur le Th
rriger sur le Théâtre : et à la fin de la Pièce chaque vice et chaque ridicule se trouve puni et corrigé : pourquoi ne fait-on p
21 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
lles son amour excessif pour les spectacles lui donnait le plus grand ridicule . Louis XIV ne parut plus sur le théâtre, et ne da
spectacle aux Romains. » La comédie peut tout au plus corriger des ridicules , mais jamais guérir des passions. Ce Prince aima
latter : on peut, sous des noms empruntés, y tourner leurs défauts en ridicule , et les en corriger. » L’expérience dément en tou
. Le plus sage, le plus vertueux des hommes (Socrate) y fut tourné en ridicule par celui qui peut-être en était le plus vicieux
ar la foule des autres, il ne manque pas d’être combattu et tourné en ridicule . Bien loin d’instruire et de reprendre les Grands
un ton de fierté, un goût de luxe, un esprit de profusion ruineux et ridicule . Un Comédien de la Cour est un Seigneur, une Comé
’illustres complices leur assure l’impunité, mais ne les sauve pas du ridicule . Les Comédiens de province sont plus simples et p
on méprisant, ces démarches altières, etc. tout cela vaudrait bien le ridicule de M. Jourdain, un maître à danser, à chanter, le
donner le modèle et le goût des modes aux Dames et aux coiffeuses. Le ridicule des Comédiens fournit un trop beau champ à la sat
venal, après avoir parcouru les vices, les bassesses, les folies, les ridicules des Nobles, après les avoir suivis à la guinguett
22 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
our et de la politesse, un peuple badin veut de la plaisanterie et du ridicule . Trahit sua quemque voluptas. Il faut, pour leur
ner ? Son plus grand soin est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule , et de mettre la ruse et le mensonge du parti pou
onde ; par conséquent il n’a point voulu corriger les vices, mais les ridicules , et il a trouvé dans le vice même un instrument t
’homme aimable, de l’homme de société, après avoir joué tant d’autres ridicules , il lui restait à jouer celui que le monde pardon
ules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu : et c’est ce qu’il a fait dans son M
des hommes. « Cependant ce caractère si vertueux est présenté comme ridicule  ; ce qui démontre que l’intention du poète est bi
e d’un vernis de procédés la laideur du vice, à tourner la sagesse en ridicule , à substituer un jargon de théâtre à la pratique
e, des fourberies capables de suggérer mille moyens de mal faire ? Le ridicule destiné à corriger les hommes de leurs extravagan
irrité les désirs ? Après avoir vu la tendresse conjugale tournée en ridicule dans un grand nombre de comédies, une femme rentr
héâtre c’est un sel affadi ; elle n’y paraît que pour être tournée en ridicule , pour essuyer le mépris et encourir la haine des
23 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
telligence des époux passe dans le monde pour un prodige & est un ridicule . J’ose ajoûter que dans un ouvrage dicté par les
asion d’un nommé Sainfar, qui aime la sienne, & qu’on veut rendre ridicule . Quelques amis se proposent de la jouer dans la m
ste. Voilà la comédie & ses pernicieux effets. Elle rend la vertu ridicule , & par une mauvaise honte, un malheureux resp
ens, Dieu sur le théatre ! vous en riez ; est-ce là leur place ? quel ridicule  ! Non, sans doute, ce n’est pas leur place, &
. Quel corruption, dis-je à mon tour ! j’en gémis. La religion est un ridicule  ! Dieu, qui est par-tout, qui a tout fait, qui co
empêcher le crime : leurs craintes sont une foiblesse, leur désirs un ridicule , leur obligation une chimère, leur délicatesse un
x, ainsi qu’à son amant, sous le bâton du beaupère, vieux gentilhomme ridicule , qui avec sa femme porte l’entêtement de sa noble
pour autoriser le divorce au tribunal de Thalie, & sous peine du ridicule l’arrêt souverain en est porté, & exécuté par
ssit les fautes, on multiplie à l’infini le nombre des infortunés. Le ridicule , comme un feu dévorant, se répand sur tout de pro
par-tout, on le sent plus vivement par la crainte des excès & du ridicule dont on vient de se remplir. Personne de plus tém
nt dans la société des désordres incomparablement plus grands que les ridicules de l’avarice, fussent-ils poussés aux excès où on
ie unie, réguliere, retirée & chrétienne ? Quels paradoxes ! quel ridicule  ! oseroit-on y en faire la proposition ? Quel Aut
24 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
rien changer : la piece tomba. Mais pourquoi cette absurdité & ce ridicule  ? Parce que les nouvelles décorations se font aux
ez pleurer. Je ris de bon cœur de ce jargon aujourd’hui établi, plus ridicule que toutes les gasconades de la Garonne. Une trou
grands mots qui ne signifient rien, ou qui ne présentent qu’une idée ridicule . L’yvresse de l’enthousiasme est un délire qui fa
à ce mariage & à sa maîtresse. C’est le dénouement des Précieuses ridicules , où des Marquis soi-disans sont reconnus pour des
rimer à colifichet, à qui on faire dire des sottises, pour livrer au ridicule , dans la personne, l’Etat ecclésiastique, & p
iere, il n’a pu par conséquent être attaqué sur son Théatre. C’est un ridicule du vice qui augmente le riche domaine de Thalie :
. C’est un ridicule du vice qui augmente le riche domaine de Thalie : ridicule de notre siecle, qui n’existera peut-être pas dan
avertir toute la terre de la justesse du portrait. Il y a plus que du ridicule dans ce crédit révoltant. La corruption qu’il sup
es de la sévérité des loix ? Si les vices produisent aussi des effets ridicules , ce qui est ordinaire, la Comédie ne peut-elle pa
e trouve dans les vices odieux de l’hypocrisie & de l’avarice des ridicules dont il fait deux comédies ; l’importance des cou
l’aveuglement de leurs amans, sont des effets de la débauche : effets ridicules dont la Scène s’empare. C’est au magistrat à pour
e, parce qu’elles y croiroient leur dignité compromise ; ce seroit un ridicule de plus à peindre, & qui caractériseroit sing
on ou de morale. Un trait plaisant de M. de Saint-Marc caractérise ce ridicule assemblage. Nicolet, nouvelle musique, tragédie
r & jouer à deux fois, sous le nom de l’Ami sage, pour tourner en ridicule ces Tartuffes & les maris crédules qui s’y fi
c cet audacieux Ecrivain, qui cherche à la couvrir d’infamie & de ridicule  : elle mériteroit ces odieuses imputations, si el
calomnieusement j’ai couvert la Comédie Françoise d’infamie & de ridicule . Je reconnois que tous les membres de l’Aréopage,
rspective sont mal ménagées, les décorations maussades, & souvent ridicules , les machines sont puériles. On se plaint de la f
eut avoir rien de commun avec un Auteur qui a cherché à la couvrir de ridicule & d’infamie ; qu’elle mériteroit les odieuses
ncer qu’elle avoit jugé sa premiere décision légale. C’est ici que le ridicule devient trop sérieux. Eh ! qui ne seroit pas choq
plus qu’une affectation de rigorisme pourroit devenir trop voisine du ridicule . Les femmes qui parmi vous auroient plus de droit
r les vues de l’Administration, lorsqu’elle auroit intérêt d’armer le ridicule contre la licence, & d’abandonner au Poëte co
oient privilégiées au point de leur épargner un peu de honte & de ridicule  ? On ne peut se dissimuler les inconvénieus sensi
25 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
rvit pour exécuter ses projets. Le Théâtre Italien, tout foible, tout ridicule qu’il étoit, s’étoit fait des partisans en France
s dépouilles des Grecs, des Romains, des Italiens, & sur-tout des ridicules de son tems, & doué de tous les dons qui font
Scène le Misantrope, le Tartufe, les Femmes Savantes, les Précieuses Ridicules , l’Ecole des Femmes, &c. Ces beaux Ouvrages o
pelle aujourd’hui les honnêtes gens. Le savoir hérissé étoit un autre ridicule , mais le bon goût & une satyre fine, les corr
26 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
ouvemens qu’il fallait faire. Mais ce qui nous paraîtrait extrêmement ridicule , c’est que chez les Romains un Acteur fesait souv
eine accorder un peu de terre au grand homme qui nous corrigea de nos ridicules , & dont le nom vivra autant que la Monarchie.
as quelques fois assez attentifs à conserver la vraisemblance. Il est ridicule , par éxemple, que le même Acteur joue deux roles
s pompons & des aigrettes ? Une pareille coèffure est encore plus ridicule que ces énormes paniers que portent les femmes qu
27 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
’on considere qu’elles sont sifflées, et passent pour froides et pour ridicules , si elles ne touchent délicatement quelque passio
e l’ancien. On ajoûte que la Comedie en particulier tourne le vice en ridicule , et est par là même plus propre à le décrediter q
lieu qu’il n’y a qu’un petit nombre de vices que la Comedie tourne en ridicules , par exemple l’avarice, la bigoterie, la fourberi
oduit un effet extrémement fâcheux en tournant de certains défauts en ridicules . C’est qu’elle inspire un certain esprit de criti
28 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
qu’on pourrait leur inspirer sur le sort de la Patrie en tournant en ridicule les gens d’Etat, en leur suggérant l’impatience e
ue les Français commettent aussi fréquemment que personne, et tant de ridicules qu’on leur reproche, offrent assez de matière aux
ui ont succédé ont osé prévoir comme lui, en attaquant des vices, des ridicules , et des opinions du jour qu’on avait trop ménagée
même œil la prospérité et le malheur d’autrui et trouverait également ridicule qu’on rît ou qu’on pleurât, par conséquent il ne
eurs airs évaporés, pour une aimable liberté ; la parure excessive et ridicule , pour le moyen de s’embellir ; les pointes, les q
bans, ces pompons, ces colifichets dont ils sont affublés les rendent ridicules aux yeux du Sexe, et que la licence de leurs prop
touches, et nous pouvons être sûrs qu’ils attaqueront avec succès les ridicules et les vices qu’on peut nous reprocher aujourd’hu
lui-même, et si en le respectant c’était entretenir les défauts, les ridicules et les vices que ce goût mal dirigé pouvait produ
ter sous la forme qu’ils avaient alors, les défauts, les vices et les ridicules que Molière a joués avec tant de naïveté et si pe
, moins de plaisir aujourd’hui qu’elle n’en faisait de son temps. Les ridicules , les défauts des mœurs qu’il a corrigés ne subsis
oins frappé de ses tableaux puisque les originaux en sont perdus. Les ridicules lassés de voir rire à leur dépens, les vices fati
qui force le spectateur d’apercevoir les inconvénients du Vice ou du ridicule que l’on joue : comment donc voulez-vous que cett
an détestable pour avoir vu représenter Atrée, un de nos Marquis plus ridicule qu’à son ordinaire pour avoir vu donner des nasar
, et des coups de bâton à Mascarille et à Jodelet dans les Précieuses Ridicules , je conviendrai de bonne foi que le spectacle non
es Marquis de son temps ne fussent plus à la mode pour les tourner en ridicule  ? A-t-il attendu qu’on se lassât de flatter la va
int d’honneur aq : cette pièce est de Lesage ; elle jette un si grand ridicule sur la fausse bravoure, que vous ne pourriez que
renne le masque et les habits des personnes qu’on voudrait tourner en ridicule  ; on ne souffre point qu’on y nomme les gens par
mauvaise critique de la Musique Française et d’attaquer votre préjugé ridicule pour la Musique Italienne ; mais comme l’objet oc
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
eux. La Comédie d’un air enjoué, nous présente un tableau naif de nos ridicules  ; tel s’amuse de la copie d’un petit maitre, d’un
els ? Mais elle en offre encore de plus considérables. De simples ridicules deviennent souvent des vices dangereux. On pr
. On prétend que la Comédie ne corrige les hommes que de quelques ridicules , assez peu importans à la société. Je soutiens qu
d bien aux mœurs & à la société, en nous reprenant, même pour des ridicules très-légers. La moindre faute tire souvent à cons
ous découvre nos erreurs les plus dangereuses, reprend aussi de mille ridicules , qui paraissent d’abord des bagatelles, mais qui,
30 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
vous ne faites pas attention qu’il n’est question là que de quelques ridicules qui intéressent peu la société, & non de la c
leurs précautions inquietes & jalouses, & n’y gagnent que le ridicule dont ils se couvrent. Malgré toute la sagesse de
es son amour excessif pour les spectacles lui donnoit les plus grands ridicules . Louis XIV ne parut plus sur les théâtres, &
il aimât la danse, & qu’il dansât bien. La comédie le sauva de ce ridicule  ; & le poëte corrigea le monarque. Le C. V
cule ; & le poëte corrigea le monarque. Le C. Vous parlez d’un ridicule réformé par le théâtre, & je vous ai déjà dit
e vous ai déjà dit qu’il étoit propre à cela. Mais ce ne sont pas les ridicules qui font la honte des rois & le malheur des p
31 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
ion & tous ses malheurs. Des la cinquieme il tourna son Regent en ridicule , le fit haïr de tout le College de Perigueux sa p
tre, puisque ce n’est qu’une perpétuelle raillerie des mœurs & du ridicule des hommes. Elle prend différentes nuances selon
une nécessité, tous travaillant sur le même fonds des mœurs & du ridicule . Tous les hommes dans tous les siécles & tout
t inévitable ; mais je ne leur pardonne pas, ni à leurs amateurs, les ridicules fanfaronades des éloges qu’ils se donnent, &
fait de même. Le secret transpire ; on se pardonne reciproquement le ridicule & la folie, & on confirme le triple maria
tout moment des gens à genoux aux pieds d’une femme. Cette fadeur est ridicule & fort éloignée de la vérité. On y fait mettr
sais combien d’inconnus, de messagers, de reconnoissances, la plûpart ridicules . (Tout est usé sur le théatre). Ce sont valets, a
urs, contre les Idolâtres, contre les Hérétiques, qui les couvrent de ridicule . C’est un sophisme qui abandonne l’état de la que
la pratique. Toute comédie de caractere doit représenter un caractere ridicule . S’il est odieux & haïssable, trop raisonnabl
ntielle des mauvaises mœurs, les vices haïssables, mais seulement les ridicules  ; distinction fausse. Aucun vice qui ne soit haïs
32 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200
r les mœurs le moyen le plus puissant de tourner toutes les vertus en ridicule , de tout corrompre ! Nous ne devons pas craindre
; on voit de quelle autre fermentation des esprits et des passions le ridicule qu’on en tirerait serait la cause, et quelles en
tire plus de force, d’autorité et d’audace, pour lancer les traits du ridicule contre ses adversaires. Prétendre que son concour
s à la scène, à moins qu’on n’aime mieux (ceci va paraître nouveau et ridicule sans doute) suppléer à ces altérations pénibles,
llards, devront y recevoir les leçons humiliantes et flétrissantes du ridicule , etc. Le bon sens ne demande rien plus impérieuse
ainsi les scènes aux spectateurs, ou les spectateurs aux scènes3. Le ridicule dont la teinte est si vaguement communicative, et
rsonnes, seulement coupables de quelques travers, en sont mortes ! le ridicule , dis-je, appelle aussi l’attention du réformateur
ulait combattre, peut être justifié ou excusé d’avoir saisi l’arme du ridicule , tandis qu’un si grand nombre d’individus foulaie
nt j’ai parlé, qui porte les hommes qui en sont possédés à tourner en ridicule leurs concitoyens, quelqu’attitude qu’ils prennen
ppellerait sur eux que la peine intermédiaire aussi de la honte et du ridicule (et tout au plus de la surveillance spéciale du m
et les intrigants, qu’il désigne ; 2° entre les travers d’esprit, les ridicules et les préjugés susceptibles d’être corrigés actu
nserver aussi aux théâtres le droit de poursuivre en masse de simples ridicules  ; c’est-à-dire, de gloser et s’égayer sur les fai
33 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
). Ainsi mal à propos, pour faire l’apologie du théâtre, et donner du ridicule au Clergé, imputerait-on à l’Eglise des excès qu’
ait faire de même l’histoire des folies du théâtre, des caprices, des ridicules , des vices, des acteurs, des auteurs, des pièces.
aurait pu servir à jouer les faux Dieux, et à tourner le paganisme en ridicule  ; la matière était abondante, on n’aurait fait qu
e piété ? ils ne célèbrent que les fêtes de l’amour et de Bacchus. Le ridicule des Dieux du paganisme est le seul point de vue q
ne s’embarrassait ni des Dieux ni des hommes, après quelque trait de ridicule dans son Amphytrion et dans sa Psyché, leur fait
nt de leur prétendue réforme, usèrent de cet artifice pour tourner en ridicule les cérémonies, les Saints, les Religieux, les Pr
amais la scène a dû faire des conversions, c’est dans des excès aussi ridicules , qui ne méritaient que la risée publique ; mais o
comiques. Ce mélange de religion et de comédie, de controverse et de ridicule , de sérieux et de frivole, ne doit plaire à perso
actère et dans le système qui rend les esprits forts aussi odieux que ridicules , a formé un intérêt personnel, a piqué la curiosi
onnaît-il de lieu et de temps où la piété soit déplacée et l’Evangile ridicule  ? Sans doute on ne parle pas toujours morale, mai
pas fait impunément, et d’ailleurs un rôle sans un habit conforme est ridicule et sans agréments. Les Empereurs Chrétiens avaien
jamais proposé cette objection d’une manière sérieuse, elle est trop ridicule  ; quelle chaire, quel sermon, quel Prédicateur !
34 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
te foule méprisable, quelqu’un s’est distingué par la singularité, le ridicule , ou le vice. Tels sont les grands maîtres qui, pe
ut le reste n’est rien. J’ai vu l’Agesilas. Hélas ! Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’a
s à la livre, qu’on ne mesure pas le génie à la toise, comme ce riche ridicule , qui pour se donner un air savant, traitait avec
ns le dramatique ; il n’a que trois objets, les vices des grands, les ridicules des petits, les amusements du plaisir. Ce ne sont
elles souffertes sur la scène tragique ? la comédie ne saisit que les ridicules réjouissants ; combien de misères dans le peuple,
actères, les contrastes. Molière a le talent de peindre en détail les ridicules , il sait copier et contrefaire, il prend naturell
perce partout, et relâche tous les ressorts de l’âme. Il y a même du ridicule dans la plupart des intrigues des tragédies de Ra
es et de désordres, que d’un coup de pinceau il livre au mépris et au ridicule tout ce qu’il caractérise ; les amateurs du théât
rconspection qui ne prononce qu’avec connaissance y serait tournée en ridicule . Apprend-on quelque chose quand on croit tout sav
est l’esprit du théâtre : on ne s’y propose que de se réjouir par des ridicules . Outre les inconvénients innombrables pour les mœ
gne-t-il des règles ? Cette liberté de répandre sur tout le vernis du ridicule , s’allie-t-elle avec les sentiments que l’intérêt
iliers d’une scène comique ; elle ne combat que les vices, jamais les ridicules , et c’est au ridicule que la scène s’attache. Le
que ; elle ne combat que les vices, jamais les ridicules, et c’est au ridicule que la scène s’attache. Le prédicateur instruit e
succès d’une courtisane. La comédie, dit-on, corrige les mœurs par le ridicule , castigat ridende mores.Qui a fait d’elle cet élo
35 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
illerie n’est pas l’arme favorite du vice, comme vous l’affirmez : le ridicule est un remede temperé dont la vertu se sert pour
de la vertu. Les méchans sont ordinairement de mauvais plaisants : le ridicule n’est pas une arme si facile à manier que vous le
bonté & de justice que vous reconnoissez dans tous les hommes. Le ridicule les surprend : leur amour propre est étonné de le
mpé par le fripon, parce que c’est une des plus abondantes sources du ridicule que la Comedie employe, & que vous l’avez cho
mitive, & qu’il fût trahi par sa femme, sûrement il ne seroit pas ridicule . J’ai assisté très-souvent aux représentations de
étouffe tout autre sentiment. L’Avare est puni trop doucement par le ridicule qu’on jette sur toutes ses actions. Prêter à usur
cependant excusé, il n’est pas-là pour se faire aimer, il partage le ridicule avec son pere ; & s’il y a quelques objets in
Moliere, selon vous, n’a point prétendu corriger les vices, mais les ridicules . S’il a corrigé le ridicule, & que le ridicul
nt prétendu corriger les vices, mais les ridicules. S’il a corrigé le ridicule , & que le ridicule ne prenne sa source que da
s vices, mais les ridicules. S’il a corrigé le ridicule, & que le ridicule ne prenne sa source que dans le vice, votre disti
l. L’orgueil est-il un vice ? L’Ecole des Maris peint & couvre de ridicule un homme défiant. La jalousie, ce sentiment odieu
mot, parcourez toutes les Comédies de Moliere, vous verrez partout le ridicule émaner du vice, qui est son unique source. Je fin
constant de l’art du Théâtre, qui est la peinture des mœurs, & le ridicule toujours jetté sur les personnages vicieux : car
pproprier les dépouilles du défunt. Leur avidité paroît d’autant plus ridicule aux spectateurs, que leurs prétentions sont le mo
rend cruels, ou que des foiblesses, sous le nom de passions, rendent ridicules . Suffit-il, selon vous, d’être vieux pour s’érige
prix de la vertu, & à connoître combien le vice est odieux & ridicule  ; & il ne peut résulter des leçons qu’on y re
36 (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352
t volumes, dont le premier en comprend quatre, savoir, les Précieuses Ridicules , le C. imaginaire 1, ou Sganarelle, l’Etourdi ou
Mr. Moliere pour pouvoir jouer tout le genre humain, pour trouver le ridicule des choses les plus sérieuses, & pour l’expos
que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules , telles que celles qu’il a reprises assés à propo
rie que ces sortes de Piéces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les Peres & Meres prennent de s
able & le fin, Et sans honte à Terence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s’envelope, Je ne reconnois plus l’Aute
37 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
s la crainte de ces sévères observatrices ! » Tout cela peut paraître ridicule à Paris, quoique très sensé pour Genève ; et Mons
et pourquoi il y est protégé. Il en est des goûts, des opinions, des ridicules nationaux, qui ne sont en eux-mêmes ni bien ni ma
’il a reconnu dans les Français. « On se croirait, ajoute-t-il, aussi ridicule d’adopter les vertus de ses héros, que de parler
abit de théâtre. » Encore un coup, où a-t-il vu cela ? Se croirait-on ridicule d’être humain comme Alvarès, et vertueux comme Bu
l ? Est-ce à lui de nous croire des monstres ? Le gigantesque qui est ridicule au théâtre, le serait dans la société : j’en conv
modèle, et que les gens qui ne réfléchissent sur rien, ont tourné en ridicule . Mais j’aurai lieu d’examiner dans peu, pourquoi
l ainsi des vices, et surtout des vices auxquels le public attache le ridicule et le mépris ? Si le vicieux se méconnaît au Théâ
érision, et assez malins pour se plaire à voir répandre sur autrui le ridicule qu’ils évitent. Si donc les mœurs sont fidèlement
nomme. J’avoue que sans ce fond de malice, qui fait qu’on s’amuse des ridicules d’autrui, la comédie serait insipide, et par cons
au en parlant de Molière, est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule , et de mettre la ruse et le mensonge du parti pou
s attentent gravement à la société, ils sont odieux et terribles : le ridicule fait place à l’infamie, et la tragédie s’en empar
me cite un seul exemple où l’honnêteté pure et simple soit tournée en ridicule , et je condamne la pièce au feu. Voyez si l’on ri
our Gentilhomme en imitant les gens de cour : voilà sur quoi tombe le ridicule de ces comédies. Est-ce là jouer la vertu, la sim
mplicité naturelle de quelques-uns de ces personnages est la cause du ridicule qu’ils se donnent, est-ce à la cause que Molière
cle a nui aux mœurs du théâtre de Molière ? Je sens bien que tous les ridicules dont Molière s’est joué, ne sont pas ce que j’ai
homme aimable, de l’homme de société ; après avoir joué tant d’autres ridicules , il lui restait à jouer celui que le monde pardon
ules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu. C’est ce qu’il a fait dans le Misant
ritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule . » Vous ne sauriez me nier deux choses ; dirai-je
sprits. On n’amuse point ceux qu’on humilie. Le Misanthrope exempt de ridicule , serait tombé : M. Rousseau l’avouera lui-même. I
lignité qui prend sa source dans l’amour-propre, et rendre le Censeur ridicule par quelque endroit, pour consoler à ses dépens c
t, pour consoler à ses dépens ceux qu’humilierait la censure. Mais ce ridicule , en amusant le peuple, ne devait pas affaiblir l’
ière aurait donc bien manqué son coup, s’il eût voulu rendre la vertu ridicule . Mais cette même probité s’irrite, passe les born
es bornes et tombe dans l’excès. Le Misanthrope déraisonne et devient ridicule , non pas dans sa vertu, mais dans l’excès où elle
r le calme de Philinte, que Molière a plaisanté. Ce n’est donc pas le ridicule de la vertu qu’il a voulu jouer ; mais un ridicul
n’est donc pas le ridicule de la vertu qu’il a voulu jouer ; mais un ridicule qui accompagne quelquefois la vertu, et qui naît
ns de lire. « Dans toutes les autres pièces de Molière, le personnage ridicule est toujours haïssable ou méprisable ; dans celle
re a consulté le goût le plus général… Après avoir joué tant d’autres ridicules , il lui restait à jouer celui que le monde pardon
ules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu : c’est ce qu’il a fait dans le Misan
car si Molière, pour plaire à son siècle, a voulu tourner la vertu en ridicule , un si lâche adulateur du vice n’était rien moins
et respecter ce caractère sans le vouloir, et en dépit de son art, le ridicule de la vertu n’est donc pas celui que le monde par
même de ce personnage : « l’intérêt de l’Auteur est bien de le rendre ridicule , mais non pas fou ; et c’est ce qu’il paraîtrait
tats, est aussi le plus propre à développer les vices, et à mettre le ridicule en jeu ; la comédie l’a pris dans la peinture de
héâtre qui fait respecter les vertus de cet âge, comme il en joue les ridicules , est aussi peu la cause de l’abandon où languit l
38 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
llement vicieux, que sa représentation n’était propre qu’à frapper de ridicule la pratique des vertus, à nous en faire honte, à
aire ; or, il est évidemment possible d’éviter, sans se dégrader, les ridicules de ces trois personnages livrés au tribunal de l’
rée, puisque la misantropie a été mise aussi en spectacle et vouée au ridicule  ; que depuis cette époque le mot misantrope est d
us à la vraisemblance du tableau. Je voudrais pouvoir faire sentir le ridicule et le danger de cette manie de faire des monstres
mers, distributeurs aveugles de sarcasmes, de quolibets, de huées, de ridicules , de lazzis, lesquels traits, qui sont les moyens
s frappante de cet usage inconséquent de traduire sur les tréteaux du ridicule et de l’infamie, sur cette autre espèce d’échafau
aiblesses humaines, les travers et les vices combattus avec l’arme du ridicule par des satires sanglantes ; les grands hommes re
39 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
très convenable pour le Théâtre de la Réformation. LES PRÉCIEUSES Ridicules , La Préface que Molière a mise à la tête de c
fecte un peu trop de modestie en doutant du succès que ces Précieuses Ridicules devaient avoir à l’impression ; car s’il dit vrai
elle dont on lui avait dérobé le Manuscrit. La Comédie des Précieuses Ridicules est un ouvrage parfait dans le genre de la farce,
utiles à la République. Je citerai pour unique exemple les Précieuses ridicules de Molière qui a su si bien manier son sujet, que
40 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
uent finement, ils peignent agréablement, ils donnent parfaitement du ridicule  ; chacun est unique en son genre. Aucun pourtant
à leur mode, leur prêtent des raisonnemens grotesques, des principes ridicules , des conséquences bizarres, pour faire rire à leu
omime & grand railleur, ou plutôt bouffon, & tournoit tout en ridicule . Il amusoit Louis XIV. Il faisoit vivre grand nom
e. Moliere joua toute la Cour, mais ce ne fut que les vices & les ridicules des Courtisans, jamais il ne parla politique, ni
ouvertement ses défauts. Il leur lança ses traits dans les Précieuses ridicules , & dans les Femmes savantes, deux de ses meil
s condamnoient en lui. Il fit son Tartuffe, qui n’est qu’une apologie ridicule du vice par récrimination, artifice ordinaire des
Les plaisanteries sur les maris jaloux, sur les femmes coquettes, les ridicules des peres, des tuteurs, font de la débauche un ba
monde (non de celles de la vertu), & le Censeur le plus utile des ridicules de la Cour & de la ville, ses ouvrages sont l
fidele de la vie humaine. Il est bon sans doute de se corriger de ses ridicules , mais non pas aux dépens de la religion & des
isme des Medecins attachés à leur robe & à leur latin, le mélange ridicule de l’ancienne barbarie & du faux bel esprit,
l’on se mesurât avec une défiance déguisée en politesse, les armes du ridicule n’étoient point aussi affilées. Ce fut dans ce mo
plaisanterie, il est aisé de faire rire aux dépens des gens pleins de ridicule , qu’ils n’ont l’adresse ni de connoître ni de cac
s à la livre, qu’on ne mesure pas le génie à la toise, comme ce riche ridicule qui, pour se donner un air de savant, traitoit av
41 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
r la condamner, qui est que ces vers ont été ordinairement tournés en ridicule , comme représentant un orgueil bas et grossier, d
e cœur, ce qui donne lieu de leur attribuer des discours qui seraient ridicules s’ils s’en servaient effectivement. C’est ainsi q
veut conclure. C’est que les deux vers du Cid, n’ayant été tournés en ridicule que parce qu’ils représentent un orgueil fort gro
42 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
siecle où on ne la connaît que pour la décréditer & la tourner en ridicule  ; du moins en Angleterre & en France : car l’
s premiers hommes n’ont pensé à ces folies, & c’est une indécence ridicule & simple, de les leur prêter dans un poëme où
bonne éducation ne le permet pas, les gens mariés même se rendroient ridicules s’ils les prenoient devant le monde. Le Théâtre F
res pour un Dieu ! quel galimatias ! Il fait, liv. II, une procession ridicule , il détruit la Doctrine Gallicane. Pierre, à qui
çons. Peignez à vos éleves les vices à la mode, faites leur sentir le ridicule qui les accompagne, versez sur eux le mépris à pl
ces lambeaux tragiques & comiques, seroient aussi scandaleux que ridicules . Un ouvrage de marqueterie de pieces rapportées d
génuité & la balourdise font rire quelquefois. On y voit ces vers ridicules où l’on n’a cherché que des rimes, & qui seul
tragédie, ont abrégé ses jours ; du Belloi avoue que leur despotisme ridicule a été la cause de sa mort : Racine en est fort et
défense est la meilleure réponse, c’est le comble du plus méprisable ridicule . Il est vrai que le Parlement de N. n’a pas fait
43 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
n impiété & sa licence. Le théatre n’avoit encore attaqué que des ridicules  : ici il attaqua la vertu même, sous le masque d’
décourageoit tous ceux qui voudroient la pratiquer, par la crainte du ridicule , donnoit des armes à tous ses ennemis, par les om
aste avec sa bassesse & ses plattitudes, & couvre l’Auteur de ridicule  : Servetur adimum qualis ab incapto processerit,
ur les attraits & les embellissemens du vice, & à la vertu le ridicule & les ombrages répandus sur ceux qui la prati
honête femme). On lui répond : Je puis vous dissiper ces craintes ridicules  : Le ciel défend de vrai certains contentemens,
ille, sa servante & son mari, traite de cagoterie & tourne en ridicule le zèle, la délicatesse, les rigueurs de celles à
e me tenteroit pas. On lui fait de même autoriser par les armes du ridicule les parures indécentes : Il vient nous sermone
Ma bru, n’a pas besoin de tant d’ajustement. On tourne encore en ridicule les exercices de pénitence & les bonnes œuvre
44 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
fois le faste & le goût, se fut rendu l’admirateur d’un Spectacle ridicule  ? Cette Ville est trop éclairée, trop amoureuse d
t toujours le singe de ses actions ; ainsi l’on ne peut soutenir sans ridicule que notre Capitale fasse bien d’avoir telle fanta
yons pas moins ses admirateurs. Que n’a-t-on pas cherché à tourner en ridicule  ? Que l’on me cite une chose qu’on ait d’abord ap
es était différent du nôtre ; leurs épithètes, qui nous paraissent si ridicules , étaient une grande beauté. Preuves que le no
létargie sur le Parnasse ? Soiez-en sûrs, vous applaudissez un genre ridicule , il se répand alors, chacun veut avoir la gloire
us relâchons de notre amour pour le vrai Beau, il s’éclipse, & le ridicule que nous lui préférons lui succède. En un mot, no
45 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
urs, & contraire au bon goût ; j’ajoute qu’il y est ordinairement ridicule , accompagné de circonstances, qui en forçant la n
é, la société sans regle, la vertu sans agrément, défigurée, hideuse, ridicule , méprisable, quel disciple aura-t-elle ? Au contr
le pied de mariage ? Dans Gaston & Bayard cette passion est même ridicule . L’homme toute sa vie le plus pieux & le plus
, de Capitaine, que quand le rôle le demande, ou qu’on veut le rendre ridicule par une qualité empruntée, & mal soutenue. Mo
liere ne les introduit que dans ces occasions ; il a joué les Marquis ridicules de son tems, que nous appellons petits maîtres, i
ites ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas ce qu’ils font. Il est ridicule d’avancer que ceux qui ont de mauvaises mœurs, co
& le faire pardonner, la vertu austere, & la faire craindre, ridicule , & la faire mépriser, & lui substituer de
is vu, qui peut être n’a jamais été ; qu’on y rit des foiblesses, des ridicules d’un bourgeois, d’un valet, d’un marquis chimériq
erstition dramatique & le culte du Dieu Moliere ne sont pas moins ridicules  ; on adore les platitudes, les bouffonneneries, l
, qui adore jusqu’au défaut de ce qu’on aime, tandis qu’on fronde les ridicules des autres, on se fait une gloire & un mérite
les folies du comique, rigide observateur, & peintre plaisant du ridicule  ; mais sans affectation & sans gêne, serré da
46 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
eux de la controverse, on prend le ton du libertinage pour tourner en ridicule ses adversaires. Tels sont Philotanus, l’Universi
tat, la Religion & la prudence lui ordonnent de respecter. Il est ridicule d’avoit placé la scène dans Paris, où toutes ces
user la scene. On y a vu quelque Abbé, peu digne de ce nom, tourné en ridicule  ; mais personne n’avoit osé dégrader jusque-là la
de, il est en habit court, poudré, frisé, &c. c’est une mascarade ridicule . Un Curé de Paris est-il un petit-maître, un Comé
comme Palissot dans la comédie des Philosophes, on a voulu tourner en ridicule l’orgueil, la malignité des Sages, leur mépris de
occasion de blâmer la loi qui défend ces mariages, & de donner du ridicule aux dispenses que l’Eglise en accorde. Telles ces
là des mers, Je vais servir mon Roi dans un autre univers. Expression ridicule , y a-t-il deux univers ? L’univers renferme tout.
ontre l’autorité paternelle, de la mépriser, la braver, la tourner en ridicule , la mettre en probleme ; qu’il est mille fois plu
à traiter pour ne pas donner dans l’irréligion, en voulant y jeter du ridicule . Qu’est-ce donc que Mélanie ? une tragédie bourge
ent-elles violentes, il est si facile de n’être pas vaincu, qu’il est ridicule qu’une ame élevée subisse le joug. N’y a-t-il pas
plus bas (très-inutile à la piece). Sur-tout rien ne lui paroît plus ridicule que ce saint Curé qui fait parler le ciel, inspir
l’imiter, & faire de son Curé un Tartuffe ? Ce jeu de Théatre est ridicule , il doit y avoir une grille entre deux ; un Curé
exagere. Le suicide de cette Novice est un événement romanesque & ridicule . En Angleterre même le suicide des femmes est ext
parle avec bonté, avec sagesse, mais avec fermeté, lui fait sentir le ridicule de sa conduite, la folie de sa passion. Elle lui
odieuse, l’Auteur tournât contre lui-même ses traits, & se rendit ridicule  : foderunt ante faciem meam foveam, & incider
47 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
ficiers, des Magistrats, des Jurisconsultes françois, n’est pas moins ridicule  ; ce ne fut que sous les Empereurs perdus de déba
chair, même aux pieds, aux mains & au visage. Ce qui est un vrai ridicule . C’en étoit un encore de dorer les cheveux, l’his
sans arborer, sans outrer cette parure, & la négligence seroit un ridicule & un crime, qui excluroit des faveurs & d
e : Non arabo noster more capillus olet. Properce en fait sentir le ridicule à sa maîtresse : Aut quid oronteâ crines perfund
as ainsi dégradés aux yeux de l’Univers & de la postérité, par un ridicule indigne de la Majesté Impériale. 7° En les poudra
d’Alexandrie l. 3. c. 3. Pedag. & Aufone épigr. 16. ont tourné en ridicule deux vieillards aussi aveugles que celui de Marti
au de jardin : Semitatus à semitâ . (Un petit sentier) tout cela est ridicule  ; mais n’en rions pas trop, nos parures ne le son
ent servir que sur le théatre ; ils auroient été aussi incommodes que ridicules , par ce moyen, à peu de frais, & sans embarra
tête, font quelquefois sur le théatre & dans les piéces, les plus ridicules , le spectacle le plus comique, César qui étoit ch
48 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
ire, & l’estampe étoit l’imitation de la médaille. Les vices, les ridicules , les foiblesses des Grands & des Petits, la m
llége. L’application du Malade imaginaire à l’état de la société, est ridicule , il n’y a aucun rapport de l’un à l’autre : Danie
personnelle celle où l’on nomme ou désigne quelqu’un qu’on tourne en ridicule . M. Poinsinet dans sa traduction du Plutus d’Aris
arce qu’elle previendroit le crime ou corrigeroit le coupable, par le ridicule . Si on les exposoit sur la scéne, on n’en rempli
de leur liturgie ; mais Cahors s’est singuliérement distingué, par le ridicule de ses fêtes, de ses légendes, hymnes antiennes,
omédie bourgeoise. Puisque les Grands, malgré leurs vices & leurs ridicules , ne sont pas l’objet de la comédie : elle étoit t
d’attentat sur l’autorité Royale, de Leze-Majesté, de bisarrerie, de ridicule . Les passions exagerent tout en bien & en mal
les enfans courent après des papillons ; mais n’est-ce pas une chose ridicule & lamentable, de voir des hommes faits (à pl
soient guere, mais les Dames poussoient les hauts cris : dévoiler les ridicules mysteres d’une vieillesse galante, & les myst
49 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109
. 21. Turneb. advers. L. 24. C. 45. Telle étoit la folie de ces fêtes ridicules , introduites dans plusieurs Eglises par la plus c
roit-ce, si au changement d’habit ils ajoutoient l’indécence & le ridicule des mascarades ? Respectez votre habit & votr
’est une infamie, dit-il ; est-on homme ou femme après avoir fait ces ridicules changement ? Infames habentur ; nescio utrùm fals
infame nous vient du libertinage des Grecs, Græco more influxit. Quel ridicule que l’homme s’habille en femme, qu’il se frise, s
ne peut avoir quelque chose de vrai. Les Payens, par une superstition ridicule , attachoient une sorte de charme, de talisman, au
t. Je ne crois pourtant pas qu’une loi expresse y fût nécessaire ; le ridicule de la décoration, l’impossibilité de la soutenir
ait singulier de la grossiere simplicité de nos pères, qui malgré son ridicule peut être de quelque utilité. Dans le vieux Recue
& c’est dans ces vues que je vais donner un extrait de ces pieces ridicules , dans le goût des siecles passés. J’en conservera
une horloge de sablon sur le buffet, ce qui seroit cas absurde & ridicule  ; que quelquefois il est permis de déguiser son n
50 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
œurs, qui fut toujours l’âme du théâtre, on regarde comme un paradoxe ridicule que les comédies aient été des exercices de relig
dans quelque action importante. L’histoire Romaine est pleine de ces ridicules et impies dévotions, vouées dans les calamités pu
perfectionne quand la passion se satisfait. Ces jeux superstitieux et ridicules devinrent des fêtes brillantes ; les croquis fure
igilance d’un père, d’une mère, d’un mari, d’un maître, et tourner en ridicule leur gothique régularité et leur dévot radotage.
onscience, et à faire du langage sacré de la religion le jargon aussi ridicule qu’impie de ces climats empestés. Cette femme et
leçons d’irréligion ! On y dégoûte des choses saintes, on y tourne en ridicule les vertus chrétiennes : c’est un nouveau paganis
51 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
noms des Acteurs sont forgés exprès pour faire rire par quelque idée ridicule . Que signifie Arlequin, Rhubarbin, Trufaldin, Pil
belais dans son Pantagruel, que faire rire de tout, par les noms même ridicules qu'on donne. C'est à peu près tout le mérite de S
suite, qui surprennent par leur bizarrerie, font rire par l'excès de ridicule  ? On aurait beau dire qu'on s'en amuse sans consé
inaire, pour exprimer de la manière la plus énergique la facilité, le ridicule , la folie, l'indécence, la dérision, le mépris, q
blesse humaine, on rit de leurs saillies, de leurs caprices, de leurs ridicules  ; l'un est Jupiter, l'autre Alexandre ; celui-ci
sicut arietes, et colles sicut agni ovium. » Cette image deviendrait ridicule , si comme dans les danses régulières de nos jours
52 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
LE théatre a beaucoup badiné sur les Precieuses, les a tournées en ridicules , & avec raison. C’est une des premieres piéce
que de l’Abbé des Fontaines, qui est une longue comédie de précieuses ridicules . Moliere, dit-on, corrigea son siécle de ce défau
a réforme fut bientôt faite, il en est ainsi des Femmes savantes ; ce ridicule est rare, il n’y a pas une femme sur cent, qui fa
il n’a pu corriger la maladie du bel esprit. Cette sorte de Précieux ridicule est une maladie épidémique, qui dans les hommes,
des éloges, des honneurs, tout cela est du précieux & du précieux ridicule  ; même principe, même motif, même effet. Style de
un de vos cheveux, ni rien ajouter à votre taille. Ce qui démontre le ridicule & la vanité du fard, par son inutilité, &
es, jusqu’à la ceinture, ensuite jusqu’au gras des jambes ; cet excès ridicule amena la mode contraire. On ne voulut que des che
de la barbe ont occasionné des événemens plaisans, des contestations ridicules , qui servent à égayer leurs histoires. Celle des
53 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
de la piece, moins pour en excuser les défauts que pour en tourner en ridicule les censeurs. Elles furent attaquées du côté des
me succès à toutes ses pieces ; & dans la critique, qu’on se rend ridicule par une délicatesse d’honneur qui s’offense de l’
sévères instituteurs en sont toûjours la duppe, & se couvrent de ridicule  ; que malgré toutes leurs mesures, l’amour, inépu
a fourberie, ce prétendu grand maître a-t-il pensé qu’il affoiblit le ridicule , & rend odieuse la fille qu’il couronne pourt
moi que vous devez blâmer. On gâte jusqu’aux bonnes règles, par le ridicule qu’on y répand. Du côté de la barbe est la tou
les passions : on la décrie sous le nom de la fausse, on la tourne en ridicule , voilà Tartuffe. Le soin économique de son bien m
crime, c’est un panache sur la tête des maris ; leur jalousie est un ridicule , une petitesse inutile, on n’en fait pas moins, v
’ascendant invincible de la galanterie, comme il tâchoit de sauver le ridicule de son penchant, par l’impossibilité d’y résister
54 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
etc. On ne revient point de ce délire. On fait (décemb.1763) avec une ridicule emphase la description d'un ballet donné à Fontai
devient comique. Il fournit contre la vertu les armes dangereuses du ridicule , et dégoûte de toute réflexion solide. Il entraîn
aires d'Etat, abaissement, élévation des hommes ; tout y est comédie, ridicules , intrigues, fourberies, galanteries. A-t-on besoi
ardonne aux enfants de courir après les papillons ; mais n'est-il pas ridicule , ainsw lamentable, de voir des hommes faits s'emp
refaire, il s'étudie à copier ce qu'il trouve de plus méprisable, les ridicules et les forfaits ? Démocrite riait de tout, Héracl
Chrétien Comédien ! un Chrétien spectateur de comédie ! Rien de plus ridicule , c'est un monstre. Rien en effet de plus opposé q
jouaient la religion Chrétienne sur leur théâtre, pour la tourner en ridicule  ; des Chrétiens acteurs et spectateurs la jouent
on ne finit rien, on traite de tout, et on ne sait rien. Une nouvelle ridicule , une réflexion bizarre, un mot, un geste, un habi
55 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
Personnages qu’on y voit agir sont factices, il est vrai ; mais leurs ridicules & leurs passions se trouvent dans la plus-par
connaît bien là son amie ; le petit Maître sourit à l’esquisse de ses ridicules , & s’écrie, que le Marquis un tel est peint à
monde ; plus leurs traits seront marqués, plus ils seront chargés de ridicules , & plus ils réjouiront les Spectateurs. Les b
56 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75
si honorable ; mais ils se trompent. Car la comédie n'attaque que le ridicule des mœurs sans toucher à leur corruption. Tout au
uit à quelque faux goût, à quelque sot entêtement, à des affectations ridicules , telles que sont celles qu'il a reprises dans les
à l'inspirer que ses comédies, parce qu'on y tourne éternellement en ridicule les soins que les pères, et les mères prennent de
57 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
les plus sublimes en leur faisant jouer des personnages gothiques et ridicules . La pudeur, l’innocence, la piété et la justice,
onéreux, et les plus respectables et les plus réels vous paraîtraient ridicules et chimériques. Vous douteriez des vérités sainte
éâtre : sous prétexte de corriger en eux quelques travers et quelques ridicules , on leur a fait avaler le poison de la volupté, d
58 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4
la pitié . On lui nia que cela fût possible, on voulut le tourner en ridicule sur une opinion si extraordinaire : il entreprit,
coupables, l’autre arme contre la piété, la rend suspecte, tourne en ridicule ceux qui le pratiquent. Les traits des deux scene
59 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
tice par l’impression. La manie des petites loges , dit-il, outre le ridicule & l’incommodité qu’elles produisent, prive le
leur gaietté, en raison de ce qu’elles en ont communiqué ? (réflexion ridicule , il y a peut-être deux ou trois femmes d’Officier
voyant notre Réligion bannie de presque toutes nos piéces, tournée en ridicule dans plusieurs, & traitée si froidement dans
Minerve, en habit guerrier ; le bouclier passé dans le bras, position ridicule , qui suppose un bouclier percé, dans lequel on pa
à ses pieds des instrumens de Mathématique, de Musique &c. autre ridicule . Minerve ne s’est jamais mêlée de Mathématique, n
crédulité du vulgaire, ou la critique des mœurs & le tableau des ridicules . On y censure tout le monde avec impunité, même l
e Cardinal étant Légat du Pape à Florence, on y fit des réjouissances ridicules , on fit crier que tous ceux qui voudroient savoir
60 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
us scélérat de tous les hommes avec tous les dehors de la piété ; les ridicules forcés qu’il jette sur la fausse dévotion retombe
Ceux-ci prennent du dégoût pour des mystères qu’ils voient tourner en ridicule , du dégoût ils passent au mépris, du mépris à l’i
61 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137
e caractére, variété d’amusemens, on le vit donner dans des dévotions ridicules . De là, dit l’Auteur de l’Esprit de la Ligue, Tom
meries, loin de masquer ses vices, leur donnoient de l’éclat & du ridicule  ; on ne l’appeloit que Frère Henri. On afficha à
cette ligue trop fameuse, & ils y ont en effet joué un rôle & ridicule & tragique. Mais pourquoi dissimuler qu’ils n
plâtre multipliera les rides & précipitera la vieillesse. De quel ridicule ne vous couvririez-vous pas, si vous tentiez de v
’être recherché. Que leur en revient-il ? jalousie, cabale, sifflets, ridicule , mépris, oubli ; fussent-ils favorablement accuei
’étoit une plaisanterie dans le goût de l’Abbé Coyer, pour tourner en ridicule la folie de la parure. Le Mercure de mars 1769 do
, logement, meubles, équipages, domestiques, sous peine du plus grand ridicule . Quel contraste ! le faste, & l’indigence ! d
est ici le funeste empire, & je ne sais pas moins quel en est le ridicule & le désordre. Les choses les plus saintes n’
us riches pour faire vœu de pauvreté. Ce spectacle n’est-il pas aussi ridicule qu’indécent ? Vos ipsi judicate decet mulierem no
qui a besoin de tant d’ornemens étrangers ? Il n’y a ni bizarrerie ni ridicule à être modeste ; le déshonneur n’est que dans le
62 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
il n’a pas… montrer pour de petites chose des rigueurs qui deviennent ridicules dans toute autre femme qu’une maitresse, je ne po
ant le besoin ou la convenance ; on ne tomberait ainsi jamais dans le ridicule de décoration qu’on voit, par exemple, dans la Co
Divertissemens, les Héros & les Héroïnes eussent une place moins ridicule qu’un banc, & où l’on ne pût leur parler des
où le vice est quasi peins en beau, ou bien sous le vernis d’un léger ridicule , qui ne suffit pas pour le rendre odieux ? je cit
ndables que par l’intrigue ; ces dernières, à la vérité, punissent le ridicule  ; mais elles recompensent l’audace : telles sont
de Clitandre & d’une femme infidelle, contre un mari benêt & ridicule  : ] mais il est nécessaire aussi que ces Pièces m
que dans la Comédie le vicieux soit ou puni, ou changé ; le vernis de ridicule qu’on est obligé de répandre sur lui, fait qu’on
n mettra toutes sortes d’intrigues, tous les genres de vices & de ridicules sur le Théâtre, non-seulement sans danger, mais a
faut, comme Molière l’a fait trop souvent, immoler au vice le simple ridicule  : on a peine à retenir son indignation, dans cett
ément exprimée. La plupart des Auteurs ont fait du monologue un usage ridicule  : Montfleury, dans une de ses Pièces (le Gentilho
nt qui peut la faire valoir, mettez-y des monologues à refrein, aussi ridicules que la scène des stances du Cid, & des A-part
ous les coups de leur ennemi : ils ont perdu de vue ces Héros devenus ridicules , & l’Opéra n’est plus pour eux qu’un recueil
vec raison nos voisins écriront, que l’ouvrage de littérature le plus ridicule , est un Opéra Français ? Pour leur répondre avec
. dans lesquelles le vice se trouve repris sérieusement, & par le ridicule  : des Pièces d’Instruction, comme les Fils - Ingr
onde, de celles où le vice est corrigé par un autre vice & par le ridicule  ; telles que le Bourgeois-Gentilhomme, l’Avare, G
Mère-Coquette, le Grondeur, &c. ¶ La troisième, des Pièces où le ridicule seul est mis en usage ; telles sont, l’Homme-à-bo
sixième Classe, sera de toutes les Pièces du jour, où l’on corrige le ridicule courant : telles furent autrefois les Femmes-Sava
fécond, & qu’on a raison de ne plus cultiver. La huitième Classe, ridicule & gigantesque en Espagne, mais sage & ret
? Il faut l’adoucir, en convenant, qu’avec tous ces défauts & ces ridicules , les hommes d’aujourd’hui valent encore mieux que
Nous avons des défauts, nos pères avaient des vices ; nous avons des ridicules , ils en avaient aussi, & de plus, la grossièr
par la charge, dans le Comique : critiques, en assaisonnant du sel du ridicule les actions qui doivent en être chargées ; en le
lets, les grâces avec la modestie, sans néanmoins afficher un purisme ridicule . La dernière disposition de l’Art. I, qui regarde
ille & parler à l’esprit. Que signifient des gambades, des gestes ridicules , du pirouettage, des courrues, des sauts, de fade
tre Récitatif sur-tout est toujours figuré, & par conséquent fort ridicule . J’imagine qu’il serait aisé à un homme de génie
p; de la politesse ; un peuple badin veut de la plaisanterie & du ridicule . Ne sommes nous pas tout cela ? 2. Un Amateur d
63 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
des Magistrats pour le spectacle, ce qui en effet est en eux un vrai ridicule . La dernière scène du Sicilien de Molière, qui en
, et destinés à le faire respecter, doivent-ils être profanés par une ridicule mascarade ? Ce n’est que pour s’en jouer qu’un Ac
oi de si comique qu’il réveille le spectateur le plus indifférent. Ce ridicule ne peut qu’affaiblir le respect, et je ne doute p
s ordonnances, à la discipline du palais, ne vienne principalement du ridicule qu’on lui donne au spectacle. Il n’ose plus porte
on sauve par ces ténèbres l’éclat et le scandale. Ne serait-ce pas un ridicule d’assigner des places pour voir les bateleurs de
sparaître le Magistrat. Le Marquis petit-maître qu’on joue, est moins ridicule et moins coupable. Il n’est pas revêtu d’une char
64 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
pereurs étoient Grands Pontifes : & ne seroit-ce pas le comble du ridicule d’habiller César en Evêque ? Mais les vrais habit
le livrer au mépris. Les spectateurs qui ne s’attendoient pas à cette ridicule & sacrilège mascarade, en furent d’abord éton
par je ne sais quelle purgation que personne n’enteend ; mais il est ridicule d’établir une science qui donne sûrement la malad
sa conduite à son état excite plus d’indignation qu’elle ne donne de ridicule . Que se propose-t-on dans ces drames monastiques 
ce qu’on se propose, en découvrant, en livrant les défauts & les ridicules à la risée du public, au mépris des mondains, aux
s esclaves rallumer avec des flambeaux le feu sacré, est une fausseté ridicule . On ne confioit pas ce soin à des esclaves, c’éto
tale condamnée. On fait contre la décence & la vérité un portrait ridicule du souverain Pontife, l’un des hommes les plus di
65 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
econd. Leur but est (ou devrait être) la Satyre des mœurs, des usages ridicules ou des modes extravagantes : ils peuvent embrasse
Métastase que des syllabes sonores. Mais si nous voulons prendre les ridicules de tous nos voisins, & les joindre aux nôtres
s naïfs ou plus grossiers. Comme si le Paysan était un être efféminé, ridicule , comme Lubin : comme si les Paysanes avaient jama
ois la vertu, dans ces états inconnus qu’il est inutile de tourner en ridicule , puisque ceux qu’on pourrait corriger par-la, son
66 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
coupable de pareille turpitude. L'origine et la célébration des Fêtes ridicules et mystérieuses, dont ces Jeux faisaient la plus
i brodequins, et jouaient nu-pieds et a plate terre de petites Fables ridicules de la populace, et je ne crois pas qu'il nous en
t faire montre de leurs corps, par des postures insolentes, et par de ridicules plaisanteries. C'est le nom qu'eurent les premier
tre, que les extravagantes bouffonneries de cette Fête, et les Danses ridicules qui s'y pratiquaient, n'ont point été si particul
67 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
le désordre des passions, la corruption du cœur humain, le détail des ridicules . La tragédie leur enseigne l’élévation du style,
de la religion, qu’on ne croit pas pouvoir leur donner de plus grand ridicule . C’est un des blasphèmes ordinaires aux Protestan
tement, s’il a fait assez de cas de sa réputation pour s’épargner des ridicules . Ce n’est pas assurément à des Orateurs formés pa
mmes consacrés à Dieu, qui osent exercer la jeunesse à ces amusements ridicules , devraient bien se convaincre que leurs spectacle
ne, ne les fournissant pas, ou les émoussant. Il flatte peu la vanité ridicule d’un Régent ou d’un Religieux qui court après les
igion ; je ne sais si l’indécence d’un tel spectacle l’emporte sur le ridicule . A-t-on pu ne pas sentir que c’est apprendre à la
68 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
que du Prétendant, qu’il dit en être la cause. Il tourne ce Prince en ridicule comme un petit esprit gâté par sa mere, & par
n rire, Amor guarda è ride . C’est ce que méritent des foiblesses si ridicules . Peut-on ne pas gémir de l’aveuglement de ceux qu
t la France a tiré sa délivrance sont écrits avecque foi, qui sera si ridicule qui ne confesse qu’Hercule fut moins Hercule que
sses aux genoux de ta maîtresse, sont écrits avecque foi, qui sera si ridicule qui ne confesse qu’Hercule fut moins Hercule que
y est exagéré, défiguré ; son équité, tout y est malignité, médisance ridicule  ; sa noblesse, tout y est familier ; la décence,
n amant ; ou communément on profane le S. Nom de Dieu par des sermens ridicules . L’entrée dans la troupe étoit un sacrilege, on y
ecours. On peut de mille manieres envisager & représenter le même ridicule , & faire de très-bonnes comédies sans imiter
re jusqu’à le leur accorder. C’est se jouer du public & se rendre ridicule , de porter l’ivresse à cet excès, & de vouloi
iniere, qui n’est que la copie d’un original qu’on a voulu tourner en ridicule , comme le Pourceaugnac de Moliere ; c’étoit un ho
amuser des spectateurs, en peignant les passions & se mocquant du ridicule , indépendamment du théatre, des décorations, des
69 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
urs, de combattre le célibat, de décrier la continence, de tourner en ridicule le mariage ; il va par-tout ramasser toutes les a
anciers seulement, à un de ses sermons. L’Auteur rapporte les statuts ridicules de ces filles, dressés, dit-il, par l’Evêque de P
événement sinistre. Bagatelle ! De tout temps les hommes ont été bien ridicules . Pag. 77. Il fait à propos de rien une longue dis
&c. &c. Les Essais sur Paris ne sont qu’un Recueil de traits ridicules destinés à mettre dans des farces de la Foire, qu
aye. C’est se respecter peu soi-même de faire parler d’une maniere si ridicule un Saint aussi éclairé, aussi désintéressé que S.
très-mal-à-propos justifier son mariage, & rapporte des anecdotes ridicules . Par le plus abominable complot, pour l’obliger à
cérémonie que tous les Rois de France ont faite ? P. 84. Il tourne en ridicule Charles le Chauve, uniquement parce qu’il respect
s les temps, ont fait servir le théatre à la politique, en donnant du ridicule à leurs ennemis. Il a raison. Il autoit pu ajoute
e à la vue de l’or. Il trouve de l’esprit à lui faire faire un sermon ridicule qu’il conclud, par faire jouer toute son artiller
s du libertinage), rend le vice odieux, corrige les travers & les ridicules . C’est dommage qu’elle fasse précisément tout le
70 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
éâtre par les frères Parfait. «Le théâtre (qui jusqu’alors avait été ridicule ) devint florissant par la faveur de Richelieu. So
ire il embrassait tout ce qui paraît le plus se contredire. Sa fureur ridicule pour le théâtre parut avec éclat dans la composit
a raison humaine que pour le Poète. Ce sont ces mêmes pièces, dont le ridicule , la bassesse, la grossièreté, font ordinairement
es. Elle n’a jamais été remise au théâtre, et n’est connue que par le ridicule des tendresses de son Auteur. Elle serait aujourd
autre y met un eau qui le guérit. On ne peut comprendre en lisant les ridicules éloges qu’on lui donne, qu’il se soit trouvé quel
rbonne, si la matière eût été de sa compétence ; mais il eût été trop ridicule d’occuper de graves Théologiens des amours de Chi
y chercher des défauts de composition ; mais on la voulait livrer au ridicule , non aux flammes, et faire triompher, non la reli
71 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
; qui, sorti de ses bornes, devient tous les jours de plus en plus un ridicule & un vice national. Si la prétention de ce ca
ux qui l’ont malgré la nature & sans succès, n’étoit qu’un de ces ridicules qui ne sont que de la fatuité sans danger, ou de
nir à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres, & les ridicules de tous les rangs. Je laisse de si minces objets
72 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
toutes les convenances doivent se rencontrer ; j’y trouve le mordant ridicule jeté sur la passion insensée, qui veut associer à
que le vice y sera toujours sous le masque ; Qu’on n’y corrige que le ridicule qui déplaît ; Qu’une satyre bien présente des vic
rence : la seconde consiste, en ce que la Tragédie n’employant pas le ridicule , il suffit qu’elle peigne assez fortement le vice
 : elle répand sur les usages & les pratiques gênantes, le sel du ridicule  : quelle sagesse ne lui faudra-t-il pas, pour sai
Pièce corrompe, pourvu qu’elle soit suivie ; il jettera le vernis du ridicule sur la vertu, ou du moins, en n’attaquant nos déf
impertinentes, & l’on enveloppe ensuite le tout sous le vernis du ridicule . Ariste, de son côté, débite quelques traits hono
donc, que dans les Pièces a composer, on corrigeât la jeunesse par le ridicule  ; & qu’on laissât aux loix seules le pouvoir
certainement. En suivant son idée à la lettre, on aurait un Spectacle ridicule , dégoûtant… figurez-vous Le Kain fesant le Rôle d
oris ; & qu’elle n’ose, comme l’Ane de la Fable, insulter que les ridicules expirans. Il s’ensuivrait de-là, qu’un vice à la
ce. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que ridicules  : de-là résulte un très-grand inconvénient ; à fo
 : de-là résulte un très-grand inconvénient ; à force de craindre les ridicules , les vices n’effrayent plus. Les Bons ne tournent
rojet propose de rejetter ou de corriger. J’observe cependant, que le ridicule est quelquefois aussi l’arme de la vertu. Hon
l est peu de Pièces qu’on doive rebuter, parce qu’il en est peu où le ridicule soit jeté sur la vertu en faveur du vice. Hon
?… Son plus grand soin est de tourner la bonté & la simplicité en ridicule … Des Arcis. Les effets dangereux du Théâtre
à tout le genre Comique, n’est vrai que des Pièces où l’on emploie le ridicule , & nous n’avons pas intérêt de les défendre ;
é de mérite ; je dis seulement que ces deux Comédies corrigent par le ridicule . La quatrième Classe, des Pièces sérieuses, que d
lument à rejeter. Effectivement, combien de Pièces, où l’on charge de ridicule , en les outrant, en les masquant, les vertus d’un
tre manière, & ressembler aux dévots intolérans ; il est toujours ridicule à une Nation d’arborer le purisme : ira qui voudr
e de Dieu, que le Temple somptueux de Salomon. Un culte d’autant plus ridicule , qu’il était plus composé, succède à l’hommage de
isemblance, que les Poètes embellirent long-temps après. Quoi de plus ridicule en effet, que de faire une femme de la Beauté per
s Comédiens ne jouèrent plus que des sujets fantastiques, ou même les ridicules de leurs propres Camarades ; peut-être ceux d’un
nd & du pathétique, avant de songer au badinage, & à jeter du ridicule sur des vices trop grossiers, pour en être suscep
ement est le pire de tous & la Religion, la plus absurde, la plus ridicule , la plus détestable des superstitions, traînait à
la Pièce, & qu’il s’y noya beaucoup de monde. Ce fut ce Spectacle ridicule , qui donna au Dante l’idée de la fameuse Comédie*
le Prêtre veut bien qu’on se donne en spectacle ; mais sous une forme ridicule  : la décence tragique excite sa jalousie. Un pays
nnéte. Laissons à l’Auteur des Causes de la Décadence du Théâtre, ces ridicules Questions : « Si les Comédiens sont hommes-a-tale
sions qu’on ait jamais faites ? elle se trouve dans cette Religion si ridicule selon vous : L’Amour, dit la Mythologie, devint l
73 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
toit défiguré dans presque tout l’Occident, par les coutumes les plus ridicules . La fête des foux, celle des ânes étoient établie
s. Le Chinois sans doute se réjouit comme le François, aux dépens des ridicules  ; mais jamais n’a fait une affaire d’Etat d’un di
des mœurs des Français. Nous avons vu ci-dessus jusqu’à quel excès de ridicule , il porta l’amour du théatre : ses mœurs s’en res
eries étoient éclatantes, son commerce public avec Marion Delorme. Le ridicule y étoit par tout mêlé, il s’habilloit en cavalier
nal à ses passions, la Reine aidoit la Duchesse à le rabaisser par le ridicule  ; elle ne l’appelloit que le cu pourri, terme inj
ône, la mort de son Roi sur un échaffaut, avec tout l’appareil, aussi ridicule qu’odieux ; des formalités juridiques, présenté p
(nos Vauxhals, nos Caffés ne sont pas si devots : cet assemblage est ridicule , & ne conduit pas à la vertu ;) tout cela ,
tre à la tête des Royaumes, ils n’en sont ni moins injustes, ni moins ridicules  : que seront les Poëtes & les comédiens qui m
dire le grand Belzebut, le grand Asmodée ? Cette idée est du dernier ridicule  : le grand N… ne l’est pas moins. Le vice intéres
74 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
rconstances les oblige à paraître dans le lieu de l’action. Il serait ridicule de leur faire dire au milieu d’une rue, ou dans u
onçoit donc qu’il ne faut dans un Monologue que des sentimens. Il est ridicule qu’un Acteur se dise à lui-même ce qui s’est fait
us un Spectacle qui renverserait toutes les règles ? Jamais un pareil ridicule ne sera reproché aux Français ; ils ont des goûts
gulieres Tragédies latines qu’ils ont composées, qu’on trouvera assez ridicules de nos jours33. Les Drames du grand Corneille ser
75 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
cadence, Cela serait bien beau, Monsieur. » Je n’outre point ici le ridicule , prenez-y garde. Le Législateur doit l’exemple de
 : mais je sais bien qu’il ne sera jamais à couvert de l’ennui, ni du ridicule . Voyons un peu maintenant quels sont les plaisirs
t toujours vu, jusqu’à présent, dans un ivrogne un homme dégoûtant et ridicule , à qui l’on doit craindre de donner sa confiance.
on vous proposerait d’imiter, puisqu’on les joue, qu’on les tourne en ridicule , que leur fatuité est toujours punie, et qu’on le
76 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
xte du langage précieux qu’on disoit y régner, tâcha de le tourner en ridicule dans la farce des Précieuses ridicules, la meille
régner, tâcha de le tourner en ridicule dans la farce des Précieuses ridicules , la meilleure qu’il ait faite. Le cardinal de Ret
insensée, tantôt rampe bassement dans la poussiere. Toutes ces scènes ridicules furent continuellement mêlées de bals, de concert
s délassoient de la grande comédie, qui n’étoit pourtant pas la moins ridicule . On se moque avec raison des scènes ridicules qu’
it pourtant pas la moins ridicule. On se moque avec raison des scènes ridicules qu’avoit donné la Ligue ; mais j’ose dire qu’elle
le monde, même à ses ennemis. Une procession de Moines est-elle plus ridicule que vingt processions de Pénitens qu’avoit fait l
-t-il pas ? La Fronde est incomparablement plus criminelle & plus ridicule , & fournit beaucoup plus au Théatre. Le Théat
place étoit prise. Au lieu d’y répondre, on en plaisanta : elle étoit ridicule . Le Maréchal, plus guerrier que tendre, s’en cons
ueres que par l’habit. Elle s’en alla en fumée : il n’en resta que le ridicule . Cependant il y eut un traité passé avec l’Espagn
x procès eurent le même sort, la crainte les fit abandonner, & le ridicule prononça l’arrêt. Quel spectacle de voir la mere
ure & des Peres. Que n’en fait-il pas ? C’est un nouveau genre de ridicule . Je lui rends plus de justice ; &, quoiqu’ell
77 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
, le plaisir de faire des sabots, et celui de tourner les Jésuites en ridicule . Il semble donc que les spectacles, à ne les cons
offre les malheurs produits par les vices des hommes, la Comédie les ridicules attachés à leurs défauts ; l’une et l’autre mette
duite des enfants ; enfin dans toutes, cette vérité si utile, que les ridicules de la société y sont une source de désordres. Et
e source de désordres. Et quelle manière plus efficace d’attaquer nos ridicules , que de nous montrer qu’ils rendent les autres mé
? En vain diriez-vous que dans la Comédie nous sommes plus frappés du ridicule qu’elle joue, que des vices dont ce ridicule est
s sommes plus frappés du ridicule qu’elle joue, que des vices dont ce ridicule est la source. Cela doit être, puisque l’objet na
l’objet naturel de la Comédie est la correction de nos défauts par le ridicule , leur antidote le plus puissant, et non la correc
Mais son effet n’est pas pour cela de nous faire préférer le vice au ridicule  ; elle nous suppose pour le vice cette horreur qu
lière, selon vous, a eu dessein dans cette Comédie de rendre la vertu ridicule . Il me semble que le sujet et les détails de la p
que le Misanthrope divertisse les spectateurs, il n’est pas pour cela ridicule à leurs yeux : il n’est personne au contraire qui
de l’autre plus de recherche et plus de nuance pour faire sentir des ridicules moins apparents. Le zèle dont vous êtes animé con
78 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
e, & de vouloir en dégoûter les autres : mais ces raisons étoient ridicules . Aussi fit-on sur lui cette épigramme :       Me
attendoit d’y voir, de la peinture vive & saillante, de plusieurs ridicules de la société. M. de Voltaire, en parlant de la c
doutoit pas que l’art de Térence fut celui de Locuste. Après tous ces ridicules , jettés sur la nation, M. de Voltaire ajoute qu’e
lui, s’attachent uniquement à tourner la bonté & la simplicité en ridicule , à rendre les vieillards la dupe & le jouet d
néteté, des bonnes mœurs. Quel prédicateur que le Misantrope ! Il est ridicule de croire « que les valets, en s’exerçant à voler
79 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
lise ; & de l’autre, les trois quarts des Spectateurs traitent de ridicule , le soin que l’on prend de justifier leur plaisir
ntre les mains d’un Valet, & sur ce que Dom Juan est puni par une ridicule fusée. Quelle solidité y a-t-il dans une pareille
de George Dandin est visiblement coquette, elle est aussi visiblement ridicule  ; & c’étoit bien là l’intention de Moliere, q
lles, que l’on ne remarque plus en eux à présent. Quand un vice ou un ridicule n’existent plus, on s’apperçoit moins de la néces
ce que je vous dis ne sont pas des Chansons. On sçait bien que le ridicule tombe sur un homme qui emploie, & qui outre l
e que la circonstance exigeoit, il reconnoît Moliere pour le fléau du ridicule , il loue M. de la Chaussée de la pureté de ses Pi
80 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
e sur un charriot barbouillé de lie, autour d’un tonneau, imitant les ridicules des uns, & insultant aux autres par leurs sat
es manieres décentes & naturelles se métamorphosent en affections ridicules , en complimens frivoles, en jargon théatral, qui
héatral, qui annoncent un petit-maître, c’est-à-dire l’espece la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre
rée, des fourberies capables de suggérer les moyens de mal faire ? Le ridicule destiné à corriger les hommes de leurs extravagan
irrité les desirs ? Après avoir vu la tendresse conjugale tournée au ridicule , une femme rentre-t-elle bien pénétrée des devoir
tre ces tourbillons d’esprits follets, qui ne débitent que des fables ridicules & grossieres, dignes de ces petits romans à p
81 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
ien puisé dans cette source, que les comédies célebres des Précieuses ridicules & des Femmes savantes sont presque toutes dan
its d’entrée & de sortie se bornent à quelques sous pour livre de ridicule , si l’on fait un commerce clandestin. C’est domma
e monarchie, il en critique les défauts : longueur énorme des pieces, ridicule des habits contraires au costume, par l’attacheme
par cœur le Pantagruel, & en récitoit des chapitres entiers. A ce ridicule près, Moivre avoit de bonnes parties, habile math
es hauts cris, imprimé des mémoires, & fait à la Troupe un procès ridicule qui fourniroit une bonne comédie dont le public s
n embarrasse peu, plusieurs ennemis. Ses amours avec Pelisson étoient ridicules  : parfaitement laids tous les deux, ils étoient f
pre qu’à faire des libertins, & même à énerver le corps. Voici du ridicule , Autrefois la danse régloit le moral . Cette lég
les harangères de la place Maubert quand elles se battent, est aussi ridicule que la farce extravagante qu’elles célebrent. Mai
82 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
qu’elle estime autant l’un que l’autre. Elle y auroit mal réussi ; le ridicule de ce choix n’a servi qu’à augmenter le mépris po
oit trop de religion, d’esprit & de bon sens pour s’être donné ce ridicule . Ne le mettons pas même sur le compte de son Edit
ruit qu’on peut espérer de la morale du Théatre, qui n’attaque que le ridicule du monde, & lui laisse toute sa corruption. L
gner de l’argent. Mais on ne peut trop charger les passions & les ridicules . On ne se plaindra donc pas que je charge trop le
On ne se plaindra donc pas que je charge trop les passions & les ridicules qui caractérisent ce discours. Moliere étoit tris
Parterre, frapper les spectateurs les moins délicats, & rendre le ridicule plus sensible. Mais, quoiqu’on doive marquer chaq
’il donne un tour gracieux au vice, & une austérité odieuse & ridicule à la vertu. Ses défenseurs ne manqueront pas de d
bas quand il imite le badinage de la comédie Italienne : Dans ce sac ridicule , &c. Cette lettre figurera-t-elle bien dans l
s l’air de le savoir par cœur, que de l’avoir étudié. Ce par cœur est ridicule , il est d’un écolier & fait un écolier de Mol
dans tout cet essai ne connoit pas la valeur des termes : Non par des ridicules qui passent, mais parce qu’il peint l’homme, qui
du. Ses innombrables antitheses ne sont pas heureuses, la plûpart des ridicules du temps de Moliere sont passés ; les Medecins, l
ulaires, & on se fait gloire des superstitions littéraires, aussi ridicules .
83 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
tant d’art, qu’on le prend pour la vertu ; souvent il croit se rendre ridicule , il se rend aimable ; et toujours sous prétexte d
uelle utilité est-elle pour les mœurs ? Est-ce parce qu’elle jette un ridicule sur certains défauts ? Mais on voit, en examinant
. Un homme peut être très peu propre pour le monde, et avoir tous les ridicules que nos Comédies dépeignent, sans être moins just
qu’aux Spectateurs, le plaisir du raccommodement. Des Les Précieuses ridicules . femmes Romanesques qui affectent un langage à la
mal qu’il n’en éloigne, et qu’elle répand sur les défauts un certain ridicule trop plaisant pour en donner de l’horreur. Le sec
ans le sens qu’elle doit l’être, et que cette Comédie jette plutôt un ridicule sur le refus des parents de ne point se prêter au
tilité, et faire voir que des modes, de certains usages, un extérieur ridicule , en sont l’unique but, il n’est pas indifférent d
Que du sage parti se voir seul contre tous. » Est-il un axiome plus ridicule  ? et ne vaut-il pas mieux au contraire être seul
’honnête homme, Pour prendre de la main d’un avide Imprimeur Celui de ridicule et misérable Auteur.» Il est essentiel de donne
« Parbleu, je viens du Louvre où Cléonte au levé, Madame, a bien paru ridicule achevé. … … … … … Célimène. Dans le monde, à
s essentiels ? Y reprend-on des vices ? aucuns. On n’y fronde que des ridicules , dont la plupart même sont si outrés, que personn
coquetterie, que ces Pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les pères et mères prennent de s’op
’on peut dire qu’ils sont maniés avec adresse. On demande s’il serait ridicule de se modeler sur ce plan ; et si ce qui a été fa
es emplois sérieux, transporté dans le Comique, rigide Observateur du ridicule , Peintre plaisant d’après nature, exact sans affe
riction et sans gêne. L’Etourdi. Le Dépit amoureux. Les Précieuses ridicules . Les Femmes savantes. L’Ecole des Maris. Le Coc
t = plus que qui que ce soit. d. [NDE] tympaniser = décrier, rendre ridicule . On trouve ce mot dans le théâtre de Molière. e.
84 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
de l’Eglise ; mais ce sont des puérilités, ces images étoient souvent ridicules . A la bonne heure, qu’on en substitue de mieux fa
ur réforme pour époque. Au reste, quelle excuse frivole, on craint le ridicule de la piété & de ses dehors, & pour l’évi
p; de confiance fait vomir des blasphêmes ; quelle société, où il est ridicule de penser à l’objet le plus intéressant & le
rs ! Faire un ornement, de ce que la vertu condamne, & tourner en ridicule ce qui rappelle l’idée de la vertu ? Quel siécle,
-ce qu’une ironie, que les savans devroient entendre, qui couvroit de ridicule des Dieux infames, dont le culte n’étoit qu’un ti
e pinceau ; il les a embellies par des prodiges, & raconte une si ridicule métamorphose, avec la licence qui lui est ordinai
ut ornaiaram, sic dehonestat artistum. Point de grotesque, d’histrion ridicule par leurs habits ou leurs masques, de lutteurs, d
cle eût été philosophe, Mainbourg n’eût pas rempli deux volumes de ce ridicules différentes folies d’attaquer les images fanatiqu
aniæ plenas vigilias habentes. Les Chapitres 13 & 14, couvrent de ridicule un des abus de la peinture ; c’est d’adresser la
85 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
qui ne rougissent pas de ces infâmies, ils en sont déjà punis par le ridicule dont ils se couvrent aux yeux même de celles à qu
corrompt, les devoirs qu’il néglige, les crimes qu’il occasionne, les ridicules où il fait tomber . Il va plus loin que tous les
elle étale sa beauté & sa magnificence ? Mais elle tombe dans le ridicule  ? sans doute ; ridicule des sentimens, des démarc
mp; sa magnificence ? Mais elle tombe dans le ridicule ? sans doute ; ridicule des sentimens, des démarches, de la passion, de l
que rien ne peut lever. Trop heureuse encore d’en être quitte pour le ridicule  ! mais la fortune dérangée par tant de dépenses,
le qu’elle sert, & cependant les remplit d’une fierté & d’une ridicule molesse. De proche en proche l’oisiveté, les repa
mable nation qui vous adopte. Elle vous passera des vices, jamais des ridicules . Garderez-vous long-temps cet air de reserve, si
86 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
ffre des milliers, hommes & femmes déguisés de la maniere la plus ridicule . Les Arlequins y font toute sorte de grimaces. On
qu’être mauvais, décorations mesquines, Acteurs désagréables, pieces ridicules , sauts au lieu de danse, bouffonneries mêlées à d
abriolet, &c. Dans cet état on occasionne les rencontres les plus ridicules , on fait prendre les libertés, on se fait les gro
les souffrir. Heureusement ils sont passés de mode, ils étoient trop ridicules . Mais la passion reproduite sous tant de formes n
it peindre en femme, appeler Madame, &c. Ne font ce pas encore de ridicules mascarades, si souvent & avec raison jouées s
nt la piété fausse avec la véritable, jouant l’une par l’autre par le ridicule & l’odieux dont injustement il la couvre : tr
assent l’agrément ? travaille-t-elle à les corriger, à les couvrir du ridicule & de la haine qu’ils méritent ? Au contraire
87 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
s d’honneur & de vertu 8, sont devenus si étrangers, ou plutôt si ridicules , qu’ils excitent la risée & les huées de la p
e la jeunesse de Paris ? sont-ce les sauts périlleux 18, les gambades ridicules & scandaleuses, les tours de force du petit o
evards, & des Foires, que l’on va apprendre à se corriger des ses ridicules , de ses défauts & des ses vices ? Il serait r
s à Taconnet, à Jeannot, à Paillasse, & à je ne sais quels autres ridicules personnages des Trétaux ; il s’en suit que les ad
reuses) ; ces mêmes idées sont ordinairement si plates, si sèches, si ridicules , si impertinentes, qu’elles suffisent pour dégrad
qu’on lui communique & qu’il se fait : or, des idées places & ridicules ne formeront jamais que des esprits gauches, inep
s Comédiens Mirmidons ! Il est inutile de m’arrêter à peindre tout le ridicule , toute la gaucherie de cette nouvelle Troupaille 
ges, tant du côté du corps, que du côté de l’esprit. Quels êtres plus ridicules , plus ineptes, que les fats & les petits-maît
es au fond de mon cœur. C’est dans ces Salles, enfin, qu’on dévoue au ridicule le plus amer, ces vérités sans l’existence desque
elles, qui ne sont que des Turlupins : il ont, de plus, introduit des ridicules & des licences dans les mœurs. » Lorsque ce c
ions fastidieuses ; ouvrez les yeux autour de vous, il est encore des ridicules , il est des méchans & des sots, montrez-les,
s, les notions du bien & du mal, changées, la Religion tournée en ridicule , la nature traitée de chimere, on n’a plus à cher
? C’est encore Morus qui parle. Les cruels Jeux de hazard, les Farces ridicules & impertinentes, les Pantomimes obscénes se s
véritable but, qui est d’être utile en corrigeant nos vices & nos ridicules par une plaisanterie fine & délicate, ou par
e sûr, il suffit de savoir ce qu’elle est. C’est un miroir fidele des ridicules & des vices de l’humanité, c’est une tableau
ente tous en action. La Comédie attache l’homme vicieux & l’homme ridicule à la société qu’ils corrompent & qu’ils ennuy
vices, que de crimes, même, n’ont d’autre frein que la honte & le ridicule , & cette honte, ce ridicule sont l’ouvage des
t d’autre frein que la honte & le ridicule, & cette honte, ce ridicule sont l’ouvage des mœurs. Mémoire sur l’Educ. Publ
88 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
e le dire, que ce qu’ils ont dédaignés. La Comédie épuise bientôt les ridicules  : ceux d’un siècle sont à peu près les mêmes que
mes. Des sujets propres à la Comédie. Le sujet qui offrira un ridicule frappant à peindre, qui ne fera paraitre que des
ons établi, pourquoi n’oserait-elle aussi le secouer à son tour ? Ridicule de n’oser remettre en musique les meilleurs Opéra
Opéra-Sérieux. Nous étendons jusques sur la Musique ce préjugé si ridicule . Tandis que les Italiens voyent chaque année leur
89 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
ene, choisissez ceux où la vertu triomphe, où le vice est puni, où le ridicule est tourné en dérision, vous aurez un Spectacle b
Prenez garde au surplus que vous ne vous contentez pas de tourner en ridicule les Acteurs de l’Académie Royale de Musique quant
de te narratur. Avançons. « On se croiroit, à votre décision, aussi ridicule d’adopter les vertus des Héros Tragiques que de p
e craignez point au reste, comme vous paroissez l’appréhender, que le ridicule attaque dans le fond du cœur le respect qu’on doi
actère vertueux que ce soit, a été la dupe d’un vaurien, ou tourné en ridicule par un mauvais plaisant. Vous me direz à cela que
vice de l’esprit, attendu qu’il n’est pas d’un bon esprit de rire du ridicule qu’on donne à la simple vertu. Je vous réponds d’
mour pour le serpent qu’il échauffe dans son sein, c’est qu’il y a un ridicule à Orgon de s’inquiéter avec soin des nouvelles de
’homme aimable, de l’homme de societé, après avoir joué tant d’autres ridicules , il lui restoit à jouer celui que le monde pardon
ules, il lui restoit à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu : c’est ce qu’il a fait dans le Misan
 : c’est ce qu’il a fait dans le Misantrope. » La vertu n’a jamais de ridicule , elle ne peut pas même en avoir, mais on peut joi
ule, elle ne peut pas même en avoir, mais on peut joindre beaucoup de ridicule à la maniere dont on s’est projetté d’être vertue
ere a fait jouer le Misantrope, il n’a jamais eu l’idée de tourner en ridicule la droiture et; la sincérité d’Alceste, mais la r
soit question au Théatre de crimes, souffrez donc qu’on y censure le ridicule . Où donc en seroit la societé si le caractere du
elle aveugler au point en sa faveur qu’on n’ose pas lui reprocher les ridicules qu’on lui associe ? Chez un homme tel qu’Alceste
ns la méchanceté. Aussi Moliere se seroit bien gardé de le tourner en ridicule , s’il n’eut refusé le commerce que des méchans ou
donc un homme à la vérité vertueux, mais dur, farouche, peu sociable, ridicule même, que Moliere a voulu jouer, et; non pas un h
re rendre hommage à la vertu de la même personne dont il badinoit les ridicules . Si les Spectateurs ne voudroient point lui resse
tyrique d’Alceste. Sa misantropie auroit eu un juste fondement et; le ridicule de sa rudesse n’auroit point sorti, comme quand i
n, mais encore une fois, le Poëte a voulu peindre un homme réellement ridicule . Il l’auroit peut-être été assez sans cela. Je ne
suader que vous avez démontré que dans tout ce qui rend le Misantrope ridicule , il ne fait que le devoir d’un homme de bien ; il
agances du Misantrope, parce que selon vous, dans tout ce qui le rend ridicule , il ne fait que le devoir d’un homme de bien. Est
is, ce n’est point la vertu du Misantrope qu’on a prétendu tourner en ridicule , ce sont tous les défauts qui la rendent si mauss
oit si peu à la possibilité de leur vertu, qu’on la tourne souvent en ridicule . Leur maintien réservé est, dit-on, l’art de se f
imé nos législateurs. Mais aujourd’hui, le Théatre devenu le fleau du ridicule , des folies, des vices, l’école de la vertu, rend
90 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
ration & l’admiration ne font point rire, l’âne n’est pas un être ridicule , ni ne peut y être. On en voit tous les jours san
l’âne se moque, & qu’il jette à la renverse, qui est seul le vrai ridicule , par une folie qui le met au-dessous de la montur
91 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
; des perruques poudrées, frisees à la mode courante. C’étoit un vrai ridicule . Les Acteurs s’étoient un peu corrigés, mais les
faire un nom. Il n’a pas réussi à Toulouse. Il en a remporté plus de ridicule que d’estime. Il s’est avisé de composer les Anna
’est moqué d’eux. On ne pouvoit mieux s’y prendre pour les tourner en ridicule . Le Sieur Durosoi a de l’esprit, du talent, des c
es, & à faire des satyres ? Toutes ces folies, ces bassesses, ces ridicules sont l’ouvrage de l’entousiasme du théatre qui fa
our faire sentir le désordre du théatre. S. le Poëte s’est couvert de ridicule , que doit mériter une ville si mal policée, &
lace. Le Mercure reçoit & annonce tout pour de l’argent. C’est un ridicule de plus. Pour rendre la relation authentique, il
ieces de Théatre, sur-tout des machines de l’Opera, n’est guere moins ridicule , & n’est pas à beaucoup près si élégamment re
un quart d’heure, autre Roman du même goût, aussi frivole & plus ridicule que les Mille & un jour, on trouve l’esquisse
92 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212
ladresse de mettre à découvert un Curé de Paris, ce qui jette un vrai ridicule sur lui & sur sa piece. Nous l’avons vu aille
ecté, Bibiana se dèshonora par une licence effrénét, Richelieu par le ridicule , Mazarin par la prodigalité ; qui ne connoit le C
aroissoient tour à tour sur la Scène, peints, nommés & tournés en ridicule  ; il y fait venir les Musiciens, les enfans de-Ch
ême au-dessous du médiocre, & la plupart accompagnées d’anecdotes ridicules . Ce talent méprisable fit sa fortune ; plusieurs
p; où leur état qu’ils dèshonorent les fait mépriser & tourner en ridicule . L’Abbé Conti, noble Vénitien, homme savant, gran
rta la parole comme Directeur, il est vrai que son zele fut tourné en ridicule par tous les suppots du théatre. Mais cet homme a
vaillé pour le théatre, & fait des farces après la piece, dont le ridicule & le scandale postérieur à leur Ordination, n
lle, qu’on représente de suite ces trente Scènes, ce spectacle seroit ridicule & insupportable. Mais les Anglois, par un anc
93 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ue c’est avec plaisir que chacun reconnoît ses mœurs, ses usages, ses ridicules au Théâtre, & qu’il ne peut s’empêcher d’appl
dinage étudié dont l’objet & le tableau est l’homme pris dans ses ridicules , a ses situations, son intrigue & ses rolles.
ent actif, un organe animé ? Non, cette idée est aussi injurieuse que ridicule & peu fondée. On voit au contraire que non-se
? Depuis quand les beaux Arts sont-ils proscrits ? & peut-on sans ridicule ne pas compter au nombre celui de la représentati
point en effet besoin de tous ces secours empruntés : c’est un éclat ridicule & vain, qui ne peut plaire au plus qu’à nos f
ar en détester l’objet. Il faut éviter avec le même soin & ce ton ridicule de frivolité qui est toujours auprès d’une person
i pense ? Non : cependant par une délicatesse mal entendue, il seroit ridicule de se jetter dans la misantropie. Par-tout où l’o
s pour des maximes, des pensées folles pour des leçons, un accessoire ridicule pour un principal important ? S’attache-t-on ains
s scrupule en faveur de rien, sacrifier un plaisir vrai à des gaietés ridicules . Non non : le moment qui les améne, ces gaietés,
el & de vivacité. Mais où en est l’inconvénient ? En chargeant le ridicule , change-t-on pour cela sa vertu ; Il amusoit ce t
du Théâtre. Il y auroit à un procedé pareil autant d’absurdité que de ridicule  : combien de méthodes ont de succès sur le Théâtr
94 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
manteaux immenses, formés pour la commodité, dont les vastes manches, ridicules par leur grandeur, ne sont que le manteau replié
au, il est venu de la comédie Italienne ; mais ses fonctions & le ridicule de son habit sont très-anciens, & en usage da
nité à quelque aulne d’étoffe, aussi embarrassante qu’indécente & ridicule . Les queues sont prises dans l’Ecriture sainte en
i du monde, sont si contraires à leur état ; contraste indécent & ridicule contre la modestie de la forme de l’un & la v
sont à la gravité & à la modestie ; & souvent par un nouveau ridicule ceux qui par air de grandeur traînent de longues
înent de longues queues, relevent la soutane par élégance. Doublement ridicules , utremêlant les deux extrémités opposées, ils vio
95 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
& si accrédité, que les vertus chrétiennes sont des singularités ridicules . Le vice sur le trône, le vice dans la société se
reux. On veut conclure de ses sentences que l’ orgueil lui paroissoit ridicule , (cela-peut être,) & la science futile , (c
. Ce voyage lui-même en est une preuve ; il porte partout des marques ridicules de sa vanité. A chaque auberge il applique son a
e soi-même ; c’est l’Egoïsme le plus universel, le plus fier, le plus ridicule  ; il n’a pas même l’adresse de se déguiser, &
soi. On croit qu’il à formé le mot Egoïsme pour tourner ce défaut en ridicule  ; & il est vrai que ce mot aujourd’hui reçu n
ssi-bien que d’Hostemus son rival, qui, par un égoïsme d’action aussi ridicule , étoit sans cesse tout occupé de sa parure, pour
ésordre a fait la célébrité, malâ utique famâ ; pour faire sentir les ridicule de ses éloges, on a fait les Mémoires historiques
de gens. C’est le privilege de la vertu de déplaire au vice & au ridicule , d’autant plus furement que le choix de ces homme
es papillons badiner, chuchoter, singer ; les autres se donnent mille ridicules que la fatuité du siecle met au nombre des belles
96 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
cteurs, les décorations, les habits, ne sont divertissants que par le ridicule  ; ce qui a donné lieu à un couplet de chanson for
re par l’exemple des Religieux, et dans le fond ne veut que donner du ridicule aux Religieux, par un vernis de théâtre. Mais il
t de les couvrir des livrées du vice, et faire un mélange indécent et ridicule du sacré et du profane. 5.° Que ces récréations t
, remplies d’anecdotes de Séminaire les plus propres à les tourner en ridicule , on faisait de petits jeux où on leur disait leur
e le théâtre de la foire ; c’étaient de vrais jeux d’enfants, dont le ridicule faisait le mérite, et écartait tout danger et tou
97 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
, il corrompt les mœurs, et raille ensuite des Mystères, il tourne en ridicule le Paradis et l’Enfer, il décrie la dévotion sous
ntraires, il a composé son Tartuffe, et a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites : il a cru qu’il ne pouvait déf
re parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules , et que Monsieur le Légat ne soit venu en France,
belle morale d’un feu de charte, et d’un foudre imaginaire, et aussi ridicule que celui de Jupiter, dont Tertullien raille si a
 : et le malicieux raisonne faiblement, et traite avec bassesse et en ridicule les choses saintes : voilà ce qui compose la Pièc
98 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
onies qui composoient leur liturgie. Il est des pieces où elle seroit ridicule . Peut-on sans ridicule danser dans le Sacrifice d
eur liturgie. Il est des pieces où elle seroit ridicule. Peut-on sans ridicule danser dans le Sacrifice d’Abraham, dans Joseph,
profession déclarée de piété, doivent sentir que ce seroit ajouter le ridicule à l’indécence & au scandale, de se permettre
ce élever des murailles, & les arbres former des forêts. Outre le ridicule de la plûpart de ces productions, il y avoit de l
st déplacée, l’austère retenue en est bannie, la sévérité, la gravité ridicules . Les baisers, les attouchemens des mains, les vis
s péchés, mais encore aux yeux de la raison des traits insensés & ridicules . Qui l’ignore ? Les heures entieres, les jours &a
de famille, un homme en place, un homme avancé en âge, quel comble de ridicule  ! Un Maître à danser peut s’en faire un métier po
99 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
corps, les sentiments dont il fut prévenu à tout moment le rendirent ridicule dans toute sa conduite ; parce que la raison s’ét
se trouva couvert d’une infinité de différents personnages, tous plus ridicules les uns que les autres, puisque la raison retranc
uns que les autres, puisque la raison retranchée, il ne reste que le ridicule . Mais ce qui est étonnant, c’est que de ce ridicu
l ne reste que le ridicule. Mais ce qui est étonnant, c’est que de ce ridicule même les hommes aient su se faire des plaisirs :
où chacun rit des défauts qui les rendent tous également coupables et ridicules  ». Les Païens qui n’avaient rien qui les rappelât
rt ; et regardant l’homme ou par l’excellence de sa nature, ou par le ridicule de sa conduite, sans pénétrer jusqu’à la source d
ésenter, en mascarade un Saint qui est dans la gloire, cela n’est que ridicule  ; mais que des âmes rachetées du Sang de Jésus-Ch
100 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340
beaucoup de rouge sur les joues, et une robe et une coiffure des plus ridicules  ; elle est accompagnée d’un danseur, lestement ha
diablesse est parmi eux, et toujours distinguée par son accoutrement ridicule , et sa coiffure qui est la parodie des coiffures
tes s’étaient promis de donner sur le théâtre l’intelligence de cette ridicule et toute profane cérémonie. Mais comme ces pères
t ; le 16 on jouait sur le théâtre une comédie morale. Ces cérémonies ridicules ont eu lieu jusqu’en 1684, un mandement de l’arch
libertés capables d’alarmer la pudeur des jeunes vierges. Cette farce ridicule est destinée à faire voir le courage héroïque des
s fous, et son élection était confirmée par beaucoup de bouffonneries ridicules , qui lui servaient de sacre ; après quoi on le fa
la profanation ?), un évêque des fous, à qui l’on préparait un festin ridicule , après l’avoir accompagné à grand bruit et indéce
les respects qui sont dus à un véritable évêque. La chose était assez ridicule . Ce bel évêque se plaçait dans le siège épiscopal
du chapitre escortait l’âne en grande cérémonie. Plus la chose était ridicule en elle-même, plus on s’efforçait de la rendre po
pompeuse et magnifique ; et, par ce moyen, elle devenait encore plus ridicule aux yeux des gens sensés. Mais cet éclat et ce gr
s ecclésiastiques déguisés, qui remplissent des rôles mille fois plus ridicules , plus scandaleux que tout ce qui peut être représ
s il souhaitait par dérision, à ceux qu’il bénissait, quelque maladie ridicule et plaisante. Enfin, pour achever de faire connaî
énédictions, et l’on célébrait leur élévation par un chant bizarre et ridicule . Le bas chœur tenait à l’église les hautes formes
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