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1 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
es embarras qui l’accompagnent, les affaires de monsieur Des Tianges, rendent votre présence nécessaire à ce cher époux. Et pui
beauté ; des talens applaudis… un culte public ?… Hé-bien… on me l’a rendu … Ma sœur, comme elle… je suis… Ma plume refuse de
tre entretien ne m’avait rassurée. Elle consentit à m’entendre ; j’ai rendu devant elle deux des Rôles que j’avais appris : j
de ma troisième Pièce : je m’enhardissais : tous les sentimens que je rendais étaient dans mon cœur, & je les rendais bien.
tous les sentimens que je rendais étaient dans mon cœur, & je les rendais bien. Elle est venue m’embrasser, en me comblant
t en particulier, que c’était pour moi qu’elle les rassemblait. Je me rendis de bonne heure chez Mademoiselle *** : monsieur d
i je n’en fus pas fâchée, quoique j’eusse résolu de ne l’engager à se rendre au Théâtre, qu’après m’être assurée de quelque su
ai revenir vous prendre —. Nous en restames-là. A trois heures, je me rendis chez Mademoiselle ***. J’étais dans un accablemen
dans lequel Agathe m’attendait, nous remit chez Mle *** ; d’où je me rendis chez moi sur-le-champ. J’étais occupée du soin de
ais le sût-on ? Je veux plaire à mon époux ; je veux le subjuguer, le rendre heureux par moi seule : qui me dira que j’ai trop
s-beau pour la saison, mon oncle reste à Passy : monsieur D’Alzan s’y rend tous les jours le matin, & revient dîner avec
son innocence, elle n’avait pas l’art de se diversifier, & de se rendre toujours nouvelle aux yeux d’un inconstant. La co
it plus rarement ; elle osa former le projet, & l’exécuter, de se rendre à la Ville, les jours où la *** devait jouer, &am
ui étaient ceux de la ***) s’échappe adroitement, & se hâte de se rendre chez son mari, qu’elle avait démêlé parmi les Spe
2 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
eurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles.
ahissant la vertu sur un papier coupable, Aux yeux de leurs lecteurs, rendent le vice aimable. » Boileau, Art Poétique. Dema
oir, et à penser que c’est une triste chose que la vertu, puisqu’elle rend ses amis si misérables. « Cette habitude de sou
es, la perte de ce qui leur est cher ; ceux qu’une amitié désordonnée rend injustes pour servir leurs amis ; ceux qui ne con
vices que l’on décrie. Les hommes se font honorer par tout ce qui les rend dignes de mépris ; et ce renversement des saines
tenir et réprimer, il fait dominer ce qui devait obéir ; loin de nous rendre meilleurs et plus heureux, il nous rend pires et
devait obéir ; loin de nous rendre meilleurs et plus heureux, il nous rend pires et plus malheureux encore, et nous fait pay
end-on dans Médée, si ce n’est jusqu’où la fureur de la jalousie peut rendre une mère cruelle et dénaturée ? Suivez la plupart
ieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis ou pardonnables. On a peine à ne pas excus
e tout ce qui l’accompagne. Ses combats, ses maux, ses souffrances le rendent plus touchant encore que s’il n’avait nulle résis
l’amour honnête, on se livre à l’amour criminel. « Ce qui achève de rendre ces images dangereuses, c’est précisément ce qu’o
ndre ces images dangereuses, c’est précisément ce qu’on fait pour les rendre agréables ; c’est qu’on ne le voit jamais régner
nçu une haine effroyable contre le genre humain, mais la raison qu’il rend de cette haine en justifie pleinement la cause :
me ridicule ; ce qui démontre que l’intention du poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami Philinte, qu’il met en
lles émotions qu’on y ressent nous enivrent, nous affaiblissent, nous rendent plus incapables de résister à nos passions, détru
sions par le mélange de l’une et de l’autre, et les hommages que nous rendons quelquefois à la raison ne détruisent pas l’effet
leur dit cet académicien, si, en adoucissant les mœurs, vous les avez rendues meilleures et plus pures ; mais si vous ne les av
sans cesse des intrigues amoureuses, des vices que l’on s’efforce de rendre aimables, des désordres faits pour séduire la jeu
ire, où environnée de la majesté de Dieu, nourrie de l’onction qui la rend si touchante et si auguste, elle déploie toute sa
3 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190
e blesséesb. « Cum res fuerint in tuto. » Il est bien vrai que l’on y rend l’avarice ridicule, et que l’on y condamne les dé
. Outre cela, quoiqu’en disent les Poètes, leur dessein est plutôt de rendre le vice aimable que honteux. Ils ne condamnent ef
re le vice aimable que honteux. Ils ne condamnent effectivement et ne rendent ridicules que certains défauts moins considerable
tôt un composé de vices effectifs sous des vertus apparentes, pour le rendre aimable ; de sorte que bien loin que des jeunes g
ngeance, l’ambition, l’amour, y sont peints avec des couleurs qui les rendent aimables, comme nous avons remarqué. Il est vrai
ux, en faisant une divinité de Cupidon : et il dit qu’ils ne devaient rendre ce culte qu’à leurs vertus. Lactance remarque for
4 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
reur, que la Comedie, où l’amour paroît d’une maniére, qui au lieu de rendre cette passion horrible, est capable de la faire a
u premier péché, de ne point goûter les biens spirituels : le Théâtre rend ce dégoût encore plus grand. On y apprend à juger
qu’à nos ames leur souveraine felicité. Ne sommes-nous pas obligez de rendre heureux l’un & l’autre ? Or le bonheur que no
corps, ce n’est pas de les abandonner à leurs plaisirs, c’est de les rendre brillans de gloire dans le Ciel ; & le bonheu
 ; & le bonheur que nous devons procurer à nos ames, c’est de les rendre dignes de posseder Dieu pendant l’éternité. Ce n’
deux fins : est-il rien de plus dangereux à notre innocence ? Ce qui rend la Comedie plus dangereuse, c’est qu’elle éloigne
nsez, seroient beaucoup moins vifs qu’ils ne le sont : car ce qui les rend violens, & ce qui les porte à la vengeance, c
d’aimer les vices, peut-on se plaire à ce qui a pour but de nous les rendre aimables ? & n’est-ce pas là que tendent les
n’est point le principe, est illicite. Toute action dont on n’oseroit rendre graces à Dieu, comme en étant la premiére cause &
os passions, & ne nous déreglent-elles point ? Rien sans doute ne rend une ame plus mal disposée au recueillement &
e prendre des divertissemens dommageables à notre ame, & qui nous rendent moins propres que nous n’étions, à continuer nos
à continuer nos saints exercices. Or les Comedies & les Romans ne rendent pas seulement nos esprits mal disposez pour de sa
deviennent importunes. Une femme occupée des adorations qu’elle a vu rendre sur le théâtre à des personnes de son sexe, se re
5 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
ituations les plus opposées à leur caractère : comme, par éxemple, de rendre un avare amoureux d’une femme qui ne connait d’au
isemblance que cet abus qu’adoptent quelques Auteurs de nos jours, de rendre leur Hèros meilleur au dénouement qu’on ne l’a vu
sonnage meilleur à la fin d’un Drame, ne puis-je pas dans le même cas rendre celui-ci méchant, de vertueux qu’il était ? Cepen
i usité. Les ombres d’un tableau contrastent avec la lumière & la rendent plus vive. Une Peinture champêtre est embellie pa
d’Architecture. Les dissonnances que l’on fait entrer dans la Musique rendent les sons agréables plus délicieux. Malgré toutes
rsonnages ressemblans, des situations tout-à-fait nouvelles ; il faut rendre l’action & la marche du Drame entièrement opp
e les paroles qu’on met dans la bouche de ses Acteurs, & qui nous rendent sensible ce qui se passent dans leur âme : je m’é
s le stile propre à chaque Poète ; car le Poète qui écrira avec force rendra ses personnages plus fiers, plus hèroïques, que c
s à ceux qui les disent, & qu’elles ayent un certain tour qui les rendent dignes du Théâtre. Notre Opéra est le vrai genre
us si froids, si glacés ; les Acteurs qui les représenteront pourront rendre leur jeu plus vif, & la Pièce sera plus animé
6 (1675) Traité de la comédie « XIX.  » pp. 302-305
XIX. Ce qui rend encore plus dangereuse l'image des passions que l
ssions que les Comédies nous proposent, c'est que les Poètes pour les rendre agréables sont obligés, non seulement de les repr
s elle te fâche. Impitoyable père, et par un juste effort, Je la veux rendre égale aux rigueurs de mon sort. » Et ensuite par
es passions vicieuses embellies et colorées d'un certain fard qui les rend agréables aux gens du monde. Que s'il n'est pas p
les vices, peut-on prendre plaisir aux choses qui ont pour but de les rendre aimables ?
7 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXII.  » p. 481
XXII. Non seulement la Comédie et les Romans rendent l'esprit mal disposé pour toutes les actions de r
roïnes ; et les femmes principalement y voyant les adorations qu'on y rend à celles de leur sexe, dont elles voient l'image
tant occupés de leurs affaires ne sont pas toujours en humeur de leur rendre ces complaisances ridicules, qu'on rend aux femme
toujours en humeur de leur rendre ces complaisances ridicules, qu'on rend aux femmes dans les Comédies, dans les Romans et
8 (1675) Traité de la comédie « XXII.  » p. 310
XXII. Non seulement la Comédie et les Romans rendent l'esprit mal disposé pour toutes les actions de R
; et les femmes principalement prenant plaisir aux adorations qu'on y rend à celles de leur sexe, dont elles voient l'image
ant occupés de leurs affaires, ne sont pas toujours en humeur de leur rendre ces complaisances ridicules, qu'on rend aux femme
toujours en humeur de leur rendre ces complaisances ridicules, qu'on rend aux femmes dans les Comédies et dans les Romans.
9 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat Je suis de
nt, en un mot pour tous les excès qui font souffrir les autres et qui rendent les vicieux fâcheux et désagréables pour plusieur
naisseurs, qui sous la direction du Magistrat de Police aient soin de rendre les spectacles plus utiles aux bonnes mœurs, c’es
raient point en grand nombre au spectacle ; mais il faut que le Poète rende encore le spectacle utile et que les mœurs en dev
quelques retranchements et de quelques additions nécessaires pour les rendre aussi beaux et plus utiles dans le siècle suivant
ui naît de l’acquisition des talents et de la pratique des vertus qui rendent le commerce agréable. La raison nous dicte donc d
éâtre bien dirigé par le Bureau des spectacles peut beaucoup servir à rendre les spectateurs non seulement très désireux de gl
sous les ordres du Magistrat de Police, et qu’ils tendent toujours à rendre dans la société la vertu respectable et aimable,
er tellement l’horreur des crimes ou de Médée, ou de Phèdre qu’on les rendrait aimables au spectateur au point de lui inspirer d
auvais emploi de l’art et de l’esprit par rapport à la société que de rendre les crimes et les criminels moins dignes d’horreu
sique et la poésie non à amollir les mœurs par la volupté, mais à les rendre vertueuses par l’amour de la gloire ; le second c
10 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
secher, les arrose & les nourrit, au lieu de les faire obéir les rend maîtresses, & par-là d’heureux & de vertu
esses, & par-là d’heureux & de vertueux que nous étions, nous rend les plus méchans & les plus malheureux de tou
Poësie de notre République. Nous avons crû ne faire en cela que nous rendre à la Raison. Et en même-tems nous prierons la Poë
mes cependant ont besoin de quelques amusemens, il s’agit de les leur rendre utiles, & on peut les rendre meilleurs, en fr
ues amusemens, il s’agit de les leur rendre utiles, & on peut les rendre meilleurs, en frappant à propos en eux, cette Par
êmes ni des vertus ni des vices, & qu’il ne s’agissoit que de les rendre conformes à la Raison, il a cru sans doute que la
urs & l’inclination [c’est-à-dire la disposition de l’esprit] qui rendent les actions telles ou telles, & par conséquen
xte] des affaires. Les mœurs [ou autrement le caractere] c’est ce qui rend un homme tel ou tel [bon ou méchant] & le sen
, ne seroit pas une Tragédie. Nous sommes depuis longtems en usage de rendre ce mot, Φόβος, par celui de Terreur ; cependant l
d pas parler de ce qui est essentiel à la Tragédie, mais de ce qui la rend plus belle, c’est-à-dire, plus propre à émouvoir
n’excite ni Crainte, ni Pitié ; & j’observe que le mot a été ici rendu par Crainte, le Traducteur n’ayant pu se servir d
u par Crainte, le Traducteur n’ayant pu se servir du mot Terreur pour rendre ces termes Φόβος περιτων ὅμοιων. On ne craint que
evoit-il pas ajouter de quelle maniere on les devoit traiter pour les rendre utiles ? Il n’en dit rien, parce que son seul obj
nt pour entendre tout le systême d’Aristote sur la Tragédie, que pour rendre encore plus clair j’explique par cet exemple. Je
rreur comme la Passion essentielle à la Tragédie, nous a accoutumés à rendre toujours par Terreur le mot ϕόβος dont il s’est s
réponds que la grande douleur produit un effet tout contraire : elle rend l’homme immobile, & comme insensible, suivant
la Pitié, en nous apprivoisant avec la vue de nos maux : ce qui nous rend plus courageux pour les supporter quand ils arriv
s humaines. La Tragédie en nous familiarisant avec nos miseres nous y rend insensibles. Castelvetro dit, dans le même sens,
propres que les autres à les porter à la vertu, & que la nature a rendues plus communes parmi nous que les autres, parce qu
οῦτων de sa définition. Il est vrai que la suppression de ce seul mot rend la lumiere. La Tragédie excite la crainte & l
III. La Tragédie, dont la fin est d’exciter deux Passions qui peuvent rendre les hommes meilleurs, ne devient dangereuse que p
ssions ? A la Crainte, & à la Pitié. Un Poëme dont l’objet est de rendre les hommes sensibles, tendres, compatissans aux m
us fait gémir, c’est sur les malheurs de nos semblables : ce qui nous rend compatissans & secourables, comme je l’ai fai
é du Théâtre, & imprimé à Londres en 1698. Il y soutient que pour rendre l’homme heureux, il est nécessaire de remuer ses
ue les Poëtes Tragiques animerent chez les Grecs cette valeur qui les rendit victorieux à Salamine, & à Marathon ; que le
oit pas songé à soupçonner un Poëte qu’on surnomme le Tendre, d’avoir rendu sa Nation belliqueuse & triomphante. Ce n’est
Spectacles, j’ai peine à me persuader que les grands Poëtes Tragiques rendent une Nation invincible. Eschyle à la vérité dans A
’on sait qu’Aristophane raille toujours. Si la Tragédie contribuoit à rendre une Nation guerriere, elle auroit une utilité cer
e graves Prédicateurs. Ils sentirent dans la suite la nécessité de se rendre utiles. Nous devons, dit Euripide dans une Comédi
dre utiles. Nous devons, dit Euripide dans une Comédie d’Aristophane, rendre les Citoyens meilleurs : & lorsqu’Echyle lui
es Citoyens meilleurs : & lorsqu’Echyle lui reproche de les avoir rendus plus méchans, parce qu’il a fait paroître sur le
, quand il l’y voit, n’a pas tort, dans la Piéce Latine, de lui dire, Rends -nous témoignage d’où tu es, qu’il n’y a point de
y entend toujours vanter cette affreuse justice qu’un Particulier se rend à soi-même ; & dans une Nation où les Rois, p
on a égard à la morale : mais, dit-il, cet hommage passager que nous rendons à la Raison, ne détruit pas l’effet des Passions
11 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
pe établi au commencement de ce discours. Le but de la Comédie est de rendre les hommes meilleurs ; j’ai prouvé que pour parve
fond du vice ; ou, ce qui revient au même, s’ils se sont appliqués à rendre le vice ridicule, plutôt qu’à en donner de l’horr
ice va tête levée. Un homme vertueux content de l’être, néglige de se rendre agréable, il ne faut donc pas qu’il se montre. Un
il se montre. Un homme vicieux a besoin pour déguiser ses vices de se rendre agréable à l’extérieur, il peut aller par-tout, i
il s’est plutôt attaché à inspirer de l’horreur pour le vice, qu’à le rendre ridicule. J’avertis par avance que quand même Mol
lle écus à Harpagon qui n’a pas trop de tort d’en être fâché ; on lui rend son argent, & à la fin de la piece tout le mo
uites funestes à la Société. Il est donc évident que Moliere à plutôt rendu l’avare ridicule, qu’il ne l’a rendu odieux. Sa s
onc évident que Moliere à plutôt rendu l’avare ridicule, qu’il ne l’a rendu odieux. Sa satire tombe donc plutôt sur la manier
de peu de conséquence de ce vice, sans en dévoiler le fond. Il a donc rendu le Misanthrope moins haïssable que ridicule ; il
ant point de bannir la Comédie d’une République, mais seulement de la rendre utile aux Mœurs, quand j’aurois démontré que tell
12 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230
erd, chacun un bouquet à la main. Ensuite au son des instrumens on se rend à l’Eglise où le Seigneur conduit le vainqueur :
l’amour de sa vertu & du travail vient de Dieu, qu’il faut lui en rendre toute la gloire. Le Curé lui fait une exhortation
sieur, & la Duchesse de Lesparre, Dame d’atour de Madame, s’étant rendu le 22 septembre 1776 au Château de Rouville, remi
les chants, & dans les paroles. Ce changement sur-tout consiste à rendre les airs plus voluptueux & les paroles plus g
elle de Salenci. Toute la ville de Besançon y a prit part, on s’y est rendu en foule ; un détachement de la garnison, a été c
vérité, la coutume & l’esprit de la Fête, en la parodiant pour la rendre ridicule. C’est en effet un ridicule, une obscéni
Corps-Municipal vint de Besançon avec les Compagnies bourgeoises, se rendit chez la Rosiere où se trouverent les Juges &
s.) Cette utile institution qu’un nom fameux & cher aux Comtois a rendu si respectable en Champagne. (La Marquise de Segu
nner, (compliment banal des Académies dans la distribution des prix,) rendent un hommage sincere & flatteur à leur choix, l
it à le consacrer en recevant aux pieds des Autels les honneurs qu’on rend à la plus vertueuse. Vous avez contracté l’engage
tre ne l’a si bien imité. Au dernier coup de la Messe, le cortége s’y rendit en cet ordre, la musique précédoit, ensuite paroi
re les filles de la Paroisse une émulation de vertu pour pouvoir s’en rendre dignes. On en a déjà vu d’heureux effets, & d
qu’auparavant. Mr. de Breteuil, Evêque de Montauban, a bien voulu se rendre à l’assemblée, autorisé & couronné par sa pré
13 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
e est toujours la concupiscence de la chair, que saint Jean défend de rendre aimable, puisqu’il défend de l’aimer. Loin de l’e
te impression de beauté sensible qui force à aimer, et qui tâche à la rendre agréable, veut rendre agréables la concupiscence
é sensible qui force à aimer, et qui tâche à la rendre agréable, veut rendre agréables la concupiscence et la révolte des sens
’on les représente, c’est ce qu’on veut faire sentir et ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable
ire sentir et ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable une servitude, qui est l’effet du péché,
on en voit naître, et que les auteurs ont soin d’embellir encore pour rendre leurs pièces agréables ? Ne sait-on pas que toute
er mille, et que les combattre l’une par l’autre n’est qu’un moyen de rendre le cœur sensible à toutes ? Qu’importe que l’amou
n de rendre le cœur sensible à toutes ? Qu’importe que l’amour y soit rendu légitime ou puni à la fin, si on s’est rendu coup
porte que l’amour y soit rendu légitime ou puni à la fin, si on s’est rendu coupable ? on ne règle pas après coup les mouveme
es passions folles ou criminelles, et les plus légitimes, ils les ont rendues répréhensibles et dangereuses par la manière dont
toujours innocents, parce qu’ils ne savent plus distinguer ce qui les rend coupables ; pour ceux en un mot qui consentent à
musique dangereuse, qui amollit l’âme, qui dispose les hommes et les rend plus faciles à se laisser prendre aux attraits de
us dangereuses encore : circonstance la plus triste de toutes, et qui rend sa maladie incurable. Eh ! comment celui qui aime
14 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
il est bon de marquer ici un peu distinctement. Le premier est qu’ils rendent l’âme esclave des sens, ou, pour mieux dire, qu’i
nt le pouvoir que ces facultés ont naturellement sur notre âme, et le rendent plus absolu, et plus tyrannique qu’il n’étoit de
sequent des plus pernicieuses inventions de l’esprit malin, pour nous rendre encore plus sensuels, et plus éloignés de l’espri
catement quelque passion, et si la representation qu’on en fait ne la rend en quelque sorte contagieuse, et ne l’inspire aux
plus raisonnables soins que nous puissions prendre, est celui de nous rendre maîtres de nos passions, quelles qu’elles soient,
testée. C’est que plus les passions reviennent souvent, plus elles se rendent vives et indomptables. Ces mouvemens fortuits, et
est inimitié contre Dieu. Celui donc qui voudra être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Quel est, en effet, ce monde que
15 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
s tiré d’embarras en coupant le nœud, et vous n’avez cru pouvoir nous rendre heureux et parfaits, qu’en nous réduisant à l’éta
os semblables pour nous consoler ou nous guérir des nôtres, et à nous rendre spectateurs de la vie, d’acteurs que nous y somme
asé qui les a fait construire, l’image importune de l’ennui qui lui a rendu ces raffinements nécessaires. Quoi qu’il en soit,
u’il en soit, Monsieur, nous avons trop besoin de plaisirs, pour nous rendre difficiles sur le nombre ou sur le choix. Sans do
ir les devoirs de Citoyen, d’ami, d’époux, de fils, et de père : mais rendez -nous donc, si vous le pouvez, ces devoirs moins p
us consolions de notre mieux aussi des chagrins qui les accompagnent. Rendez les peuples plus heureux, et par conséquent les C
epos, et quelquefois du travail, ces moments de dégoût et d’ennui qui rendent nécessaires les délassements ou les distractions 
ucoup davantage ? Il est bien rare que les meilleurs Livres de morale rendent vertueux ceux qui n’y sont pas disposés d’avance 
ue des scélérats triomphants » g ? Pourquoi non, Monsieur, si on leur rend ces scélérats odieux dans leur triomphe même ? Pe
-ils ? Pour nous borner à un seul exemple, quelle leçon plus propre à rendre le fanatisme exécrable, et à faire regarder comme
a destinée ; dans Phèdre une femme que la violence de sa passion peut rendre malheureuse, mais non pas excusable, puisqu’elle
oms et l’état des personnages ; des malheureux qui conspirent pour se rendre libres, sont moins odieux que des Sénateurs qui c
ndre libres, sont moins odieux que des Sénateurs qui cabalent pour se rendre maîtres. Mais ce qui paraît, Monsieur, vous avoir
s à Bérénice, le bonheur du monde attaché au sacrifice de Titus, nous rend inexorables sur la nécessité de ce sacrifice même
resse ; les adieux les plus touchants de ce Prince à ses sujets ne le rendraient que plus méprisable à nos yeux ; nous n’y verrion
tte Tragédie, Monsieur, a d’ailleurs un autre avantage, c’est de nous rendre plus grands à nos propres yeux en nous montrant d
ds à nos propres yeux en nous montrant de quels efforts la vertu nous rend capables. Elle ne réveille en nous la plus puissa
nt exclusif et impérieux, si propre à nous consoler de tout ou à nous rendre tout insupportable, à nous faire jouir de notre e
re plus efficace d’attaquer nos ridicules, que de nous montrer qu’ils rendent les autres méchants à nos dépens ? En vain diriez
Misanthrope. Molière, selon vous, a eu dessein dans cette Comédie de rendre la vertu ridicule. Il me semble que le sujet et l
mieux ménagé et gradué plus adroitement que cette scène ; et je dois rendre cette justice à nos spectateurs modernes, qu’il e
is si vous êtes du petit nombre des sages qu’elles ont su quelquefois rendre malheureux, et si par le mal que vous en dites, v
e l’amitié ; sentiment qui dans l’intention de la nature, devait nous rendre heureux, et que pour notre malheur nous avons su
our l’avantage de ce que vous devez avoir de plus cher au monde, pour rendre la vie moins amère à ceux qui la tiennent de vous
livrer. Je me bornerai donc à convenir que la société et les lois ont rendu la pudeur nécessaire aux femmes ; et si je fais j
n régiment de femmes, je ne croirai pas que le principal moyen de les rendre utiles, soit de les destiner à recruter nos troup
Spectacles en eux-mêmes, et les dangers de toute espèce dont vous les rendez responsables. Rien ne pourra plus leur nuire, si
été de les offenser ; et ce motif seul suffirait aujourd’hui pour me rendre sensible à leurs plaintes, et circonspect dans ma
qu’à se croire même obligés d’en faire l’éloge. Mais il s’agissait de rendre tout à la fois ma probité et ma religion suspecte
fait à votre ouvrage. La rigueur de la morale que vous prêchez les a rendus indulgents sur la tolérance que vous professez av
16 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
si les éloges dont vous honorez ma Patrie m’ôtent le droit de vous en rendre , ma sincérité parlera pour moi ; n’être pas de vo
s reconnaissez dans son Clergé, et de la justice que vous aimez à lui rendre  ; je suis d’accord avec vous sur ce point. Mais p
ai de chercher dans cet essai les éclaircissements que vous nous avez rendus nécessaires ; vous priant de considérer qu’en dis
isirs, d’autant plus doux que celui qui les goûte a l’âme plus saine, rendent quiconque en sait jouir peu sensible à tous les a
ils ne leur laissent rien à dérober à l’ennui. Le bon emploi du temps rend le temps plus précieux encore, et mieux on le met
trouver à perdre, Aussi voit-on constamment que l’habitude du travail rend l’inaction insupportable, et qu’une bonne conscie
poids de l’oisiveté, c’est l’oubli des goûts simples et naturels, qui rendent si nécessaire un amusement étranger. Je n’aime po
voit aussi naître, et que les Auteurs ont soin d’embellir encore pour rendre leurs Pièces plus agréables ? Ne fait-on pas que
er mille, et que les combattre l’une par l’autre n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes ? Le seul instrume
encore ces effets se réduiraient-ils à rien, faute de moyens pour les rendre sensibles. Je ne sache que trois sortes d’instrum
d’autres. Le Théâtre, me dit-on, dirigé comme il peut et doit l’être, rend la vertu aimable et le vice odieux. Quoi donc ? a
-ils plus faibles dans les lieux dépourvus de Spectacles ? Le Théâtre rend la vertu aimable… Il opère un grand prodige de fa
Si tout son art consiste à nous montrer des malfaiteurs pour nous les rendre odieux, je ne vois point ce que cet art a de si a
monde entier d’être juste, excepté lui seul ; en sorte que chacun lui rendit fidèlement ce qui lui est dû, et qu’il ne rendît
sorte que chacun lui rendit fidèlement ce qui lui est dû, et qu’il ne rendît ce qu’il doit à personne ? Il aime la vertu, sans
tté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre  ? Que voudrait-on qu’il fît de plus ? Qu’il la pr
blance et la nature, et le tableau ne fait plus d’effet. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que r
lus d’effet. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que ridicules ; et de là résulte un très grand in
s met au-dessous de l’homme ; dans le tragique, il les étend pour les rendre héroïques, et les met au-dessus de l’humanité. Ai
me paraît décidée ; mais passons à quelques exemples, qui puissent en rendre la solution plus sensible. Je crois pouvoir avanc
t troubler sans ôter à l’un plus qu’on ne donnerait à l’autre, ce qui rendrait ce même Théâtre moins parfait encore. Ce n’est pa
end-on dans Médée, si ce n’est jusqu’où la fureur de la jalousie peut rendre une mère cruelle et dénaturée ? Suivez la plupart
ieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis, ou pardonnables. On a peine à ne pas excu
lui donne un personnage ridicule. C’en est assez, ce me semble, pour rendre Molière inexcusable. On pourrait dire qu’il a jou
alors plus qu’il ne pense de sang-froid. D’ailleurs, la raison qu’il rend de cette haine universelle en justifie pleinement
ns égards, et ce qui démontre que l’intention du Poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami Philinte qu’il met en o
e n’est pas que l’homme ne soit toujours homme ; que la passion ne le rende souvent faible, injuste, déraisonnable ; il n’épi
re plus d’effet, dans celle-ci seule les traits sont émoussés pour la rendre plus théâtrale. La même scène dont je viens de pa
es, je ne l’ignore pas. Il me suffit de montrer que, dans tout ce qui rendait le Misanthrope si ridicule, il ne faisait que le
r ce caractère dans toute sa force, c’est seulement quand cette force rend la scène plus théâtrale, et produit un comique de
Auteur adoucit quelquefois son caractère : c’est au contraire pour le rendre plus ridicule. Une autre raison, l’y oblige encor
scours ne feraient plus d’effet. L’intérêt de l’Auteur est bien de le rendre ridicule, mais non pas fou ; et c’est ce qu’il pa
turel de ces sortes de Pièces est donc d’étendre l’empire du Sexe, de rendre des femmes et de jeunes filles les précepteurs du
e et du nôtre, je demande lequel est le plus honorable aux femmes, et rend le mieux à leur sexe les vrais respects qui lui s
rs du respect ? On me dira qu’à Paris les vieillards contribuent à se rendre méprisables, en renonçant au maintien qui leur co
ar la manière de le présenter ; l’amour qu’on expose au Théâtre y est rendu légitime, son but est honnête, souvent il est sac
un de nous éprouvait à la représentation. Le rôle de Titus, très bien rendu , eût fait de l’effet, s’il eût été plus digne de
du moins qu’ils ne consentissent volontiers à l’être à sa place. Pour rendre cette vérité sensible, imaginons un dénouement to
e tout ce qui l’accompagne. Ses combats, ses maux, ses souffrances le rendent plus touchant encore que s’il n’avait nulle résis
rant l’amour honnête on se livre à l’amour criminel. Ce qui achève de rendre ses images dangereuses, c’est précisément ce qu’o
ndre ses images dangereuses, c’est précisément ce qu’on fait pour les rendre agréables ; c’est qu’on ne le voit jamais régner
artagé, on en fait le rebut du Parterre. On croit faire merveilles de rendre un amant estimable où haïssable, selon qu’il est
e Le Misanthrope où le héros de la Pièce ait fait un mauvais choix23. Rendre le Misanthrope amoureux n’était rien, le coup de
ées. Est-ce là l’image fidèle de la Société ? Est-ce ainsi qu’on nous rend suspecte une passion qui perd tant de gens bien n
lles émotions qu’on y ressent nous énervent, nous affaiblissent, nous rendent plus incapables de résister à nos passions ; et l
aurait trop multiplier les plaisirs permis, ni trop s’appliquer à les rendre agréables, pour ôter aux particuliers la tentatio
une vie simple et facile ne les porte déjà que trop, il faut la leur rendre insupportable en les contraignant, à force d’ennu
le n’interrompra pas ses représentations. On ne pourra donc éviter de rendre le Spectacle abordable en tout temps. L’hiver, il
ère de ma supposition ; je ne la donne que pour telle, et ne veux que rendre sensibles du plus au moins ses suites inévitables
s ; pour occuper les gens trop riches ou aspirant à l’être ; pour les rendre moins malfaisants ; pour distraire le peuple de s
é ; à leur faire chercher les moyens de subsister sans rien faire ; à rendre un peuple inactif et lâche ; à l’empêcher de voir
r les mœurs, c’est quand elles en tirent leur force. Alors elles leur rendent cette même force par une sorte de réaction bien c
point d’honneur par la violence, on a compromis l’autorité royale et rendu méprisables des lois qui passaient leur pouvoir.
sé, qui est d’avoir des Comédiens honnêtes gens, c’est-à-dire, de les rendre tels. Au fond cette discussion particulière n’est
uelle ils se rapportent. A cela vous répondez que les Comédiens ne se rendent méprisables que parce qu’on les méprise ; mais po
animés du même zèle, partageaient, selon leurs talents, les honneurs rendus aux vainqueurs des jeux, souvent aux premiers hom
d’une disposition si cruelle ? Elles ne la déshonoraient point, elles rendaient seulement authentique le déshonneur qui en est in
, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le pl
il imite, et qu’en donnant cette imitation pour ce qu’elle est, il la rend tout à fait innocente. Aussi ne l’accusé-je pas d
ible ; l’assailli serait laissé en paix, quand il aurait besoin de se rendre , et poursuivi sans relâche, quand il serait trop
seule pudeur lui dispute ; ce mélange de faiblesse et de modestie le rend plus touchant et plus tendre ; moins il obtient,
ment peut-on disputer la vérité de ce sentiment ? Toute la terre n’en rendît -elle pas l’éclatant témoignage, la seule comparai
ui pare les jeunes personnes de ces traits si doux qu’un peu de honte rend plus touchants encore ? N’est-ce pas elle qui met
deste rougeur s’y laisse mieux apercevoir ? N’est-ce pas elle qui les rend craintives afin qu’elles fuient, et faibles afin
leur volonté, et assez faibles pour avoir toujours un prétexte de se rendre . Voilà précisément le point où les a placées la N
aiment du respect, et que la beauté partage avec honneur les hommages rendus à la vertu. Une maison dont la maîtresse est abse
camps, jointe à la froideur naturelle des climats septentrionaux, qui rend la réserve moins nécessaire, introduisit une autr
42 permanent. Je vois que, dans plus de six cents mille habitants, ce rendez -vous de l’opulence et de l’oisiveté fournit à pei
ibérer de sang-froid, firent changer ces sociétés tumultueuses en des rendez -vous plus honnêtes. Ces rendez-vous prirent le no
anger ces sociétés tumultueuses en des rendez-vous plus honnêtes. Ces rendez -vous prirent le nom de cercles, et d’une fort tri
ubles et de provisions nécessaires. C’est dans cet appartement que se rendent tous les après-midi ceux des associés que leurs a
semble, et les amusements qu’on se donne sont des exercices propres à rendre et maintenir le corps robuste. Les femmes et les
nous, et ne voulant plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. Cet incon
rir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. Cet inconvénient qui dégrade l’homme, est
ns son appartement un sérail d’hommes plus femmes qu’elle, qui savent rendre à la beauté toutes sortes d’hommages, hors celui
re comme eux, ainsi que faisaient aussi celles de Sparte. La femme se rendait robuste, et l’homme ne s’énervait pas. Si ce soi
comptoir. C’est le moyen de récrire incessamment les mêmes, et de les rendre toujours nouveaux. On m’en citera deux ou trois q
fois le génie et l’amour. Pour moi, j’ai peine à concevoir comment on rend assez peu d’honneur aux femmes, pour leur oser ad
n silence plus énergique, ses inexprimables regards que leur timidité rend téméraires et qui montrent les désirs par la crai
, on vient, plusieurs cercles se tiennent à la campagne, d’autres s’y rendent . On a des jardins pour la promenade, des cours sp
le libre. On accuse d’un défaut les sociétés des femmes, c’est de les rendre médisantes et satiriques ; et l’on peut bien comp
le goût du vin n’est pas un crime, il en fait rarement commettre, il rend l’homme stupide et non pas méchant53. Pour une qu
rt d’être citoyen. Mais l’autre ne commence pas même à l’être : il se rend plutôt l’ennemi public, par la séduction de ses c
journellement dans un même lieu ; les parties qui se lieront pour s’y rendre  ; les manières de vivre qu’on y verra dépeintes e
les prive de tout exercice, on leur ôte toutes leurs facultés, on les rend ineptes à tout autre usage qu’aux soins auxquels
ndamnant à des travaux continuels, sans espoir de les voir finir, lui rend quelque délassement plus nécessaire pour les supp
vertu à laquelle on y sacrifie toutes les autres, ou du moins qu’on y rend la plus chère aux Spectateurs. Je ne dis pas qu’o
nécessaire, les vides du temps que nous ne saurons plus remplir nous rendront à charge à nous-mêmes ; les Comédiens en partant
une fête. Faites mieux encore : donnez les spectateurs en spectacle ; rendez -les acteurs eux-mêmes ; faites que chacun se voie
rop avoir de semblables Rois. Pourquoi ne ferions-nous pas, pour nous rendre dispos et robustes, ce que nous faisons pour nous
t dispendieuses qu’autant qu’on le veut bien, et le seul concours les rend assez magnifiques. Cependant il faut y avoir assi
ette profusion même est alors bien placée, et l’aspect de l’abondance rend plus touchant celui de la liberté qui la produit.
ù est le mal qu’elle obtienne quelques honneurs qui l’excitent à s’en rendre digne et puissent contenter l’amour-propre, sans
objet important de police et de bonnes mœurs. La jeunesse, ayant des rendez -vous sûrs et honnêtes, serait moins tentée d’en c
de frais et sans danger, plus de spectacles qu’il n’en faudrait pour rendre le séjour de notre ville agréable et riant, même
es et sévères, la force d’âme qui leur était propre, pouvaient seules rendre innocent sous leurs yeux, un spectacle si choquan
t les tableaux n’offensent les yeux que quand un mélange de vêtements rend les nudités obscènes ? Le pouvoir immédiat des se
areil, tout y respirait, avec un charme secret de patriotisme qui les rendait intéressantes, un certain esprit martial convenab
nt. Ainsi, non seulement je jouis du plaisir de leur avoir le premier rendu l’honneur qu’ils méritent, mais de celui d’entend
mon jugement unanimement confirmé. Je sens bien que cette déclaration rend le début de ma Lettre entièrement superflu, et le
te déclaration rend le début de ma Lettre entièrement superflu, et le rendrait peut-être indiscret dans tout autre cas : mais ét
e égorger par l’offenseur, et qu’on épuise tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peup
iance affectée et par des motifs d’ambition. Ce ton de raison doit le rendre moins brillant qu’Omar, par cela même qu’il est p
Cénie en particulier, qu’ayant à me plaindre de ses discours, je lui rends un hommage pur et désintéressé, comme tous les él
 ; celle d’un homme est de savoir les témoigner sans déplaire, de les rendre intéressants, de faire en sorte qu’on les partage
ça par l’autre. Il tenait une belette privée quand il fut arrêté ; il rendit son épée avec cette fierté qui sied si bien à la
ail accable plus les malheureux que le travail même. Voulez-vous donc rendre un peuple actif et laborieux ? Donnez-lui des fêt
feront mieux valoir tous les autres. Présidez à ses plaisirs pour les rendre honnêtes ; c’est le vrai moyen d’animer ses trava
u’un m’offense, je me tais sur son compte de peur que la colère ne me rende injuste. Cette maxime est bonne à mes ennemis, en
s que le mal qu’on me fait et non celui que j’éprouverais encore à le rendre . Sainte et pure vérité à qui j’ai consacré ma vie
17 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
louent à frais communs un appartement commode, et où les associés se rendent . « Là, chacun se livrant aux amusements de son go
que l’art ne s’y fait point sentir. Telle est la justice que j’aime à rendre aux intentions et aux talents de M. Rousseau. Mai
eures de leur temps ; c’est ce que l’évidence de la vérité peut seule rendre pardonnable. Je crains bien que M. Rousseau n’ait
tes ; et que lorsqu’un peuple n’est pas content, il faut tâcher de le rendre joyeux. Ce barbare aurait condamné les cercles de
ils donnent, et non leur utilité qui la détermine. » C’est au Poète à rendre l’utile agréable, et tous les bons Poètes y ont r
nationales dont je viens de parler. La société qui les adopte, se les rend personnels, et il n’est pas raisonnable de vouloi
urait violée révolterait tous les esprits : c’est un fait que je vais rendre sensible dans peu par les exemples mêmes que M. R
autre chose, et M. Rousseau en est bien instruit. Dira-t-il que pour rendre leur enfants tempérants et sages, les Spartiates
que pour rendre leur enfants tempérants et sages, les Spartiates les rendaient furieux et fous ? « Il ne faut, dit-il, pour sent
iter mille ; et les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes. » Observons d’abo
elle l’est de même des affections vertueuses. Tout ce qui l’excite la rend féconde ; mais elle produit des baumes ou des poi
égorger par l’offenseur ; et qu’on emploie tout l’art du théâtre pour rendre ces personnages intéressants, comme Le Cid, au pe
sseau, ces effets se réduiraient-ils à rien, faute de moyens pour les rendre sensibles. Je ne sache que trois instruments à l’
qu’il ne lui en coûte guère pour imaginer des assassins. « Le théâtre rend la vertu aimable… il opère un grand prodige de fa
s effraient, ou dont nous plaignons les malheurs ; en un mot, de nous rendre personnels cette haine et cet amour que le vice e
tté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre  ? Que voudrait-on qu’il fît de plus ? qu’il la pr
end-on dans Médée, si ce n’est jusqu’où la fureur de la jalousie peut rendre une mère cruelle et dénaturée ? » Voilà deux exem
naturels d’une mère, c’en est assez du danger de leurs fils pour les rendre malheureuses et intéressantes. La seule utilité d
ent effrayante à nos yeux. Tout cela demanderait à être développé, et rendu sensible par des exemples. Mais je ne suis déjà q
est capable de tout, afin de lui faire détester cette passion qui le rend féroce. Voilà quel est le but et l’objet de la Tr
ieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis ou pardonnables. » Dans les exemples qu’il
instruction du Parterre. » Il est vrai que l’un dit : « Et pour nous rendre heureux, perdons les misérables. » L’autre, « Tom
ces personnages des fripons adroits et souvent heureux ; c’est ce qui rend ces leçons utiles. Mais ces fripons eux-mêmes ont
onnages d’après nature. Mais en exposant à nos yeux le vice, l’a-t-il rendu intéressant ? a-t-il donné un coup de pinceau pou
savait si bien nuancer les caractères, a-t-il seulement pris soin de rendre cette coquette séduisante, et son complice intére
e fût contredit lui-même, il eût oublié son dessein ; c’est donc pour rendre sa pièce morale qu’il a peint de mauvaises mœurs,
n de ces vices de dupe dont j’ai parlé, et que l’Auteur s’avise de le rendre le jouet de la scène, on verra si le parterre n’e
out cela n’est incorrigible. L’examen de L’Avare et du Misanthrope va rendre plus sensible encore mon opinion sur les mœurs du
e sage est indulgent et modéré. L’étude qu’il a faite de lui-même l’a rendu modeste et compatissant. Il hait le crime, déplor
st-à-dire, à la malignité qui prend sa source dans l’amour-propre, et rendre le Censeur ridicule par quelque endroit, pour con
Montausierf. Molière aurait donc bien manqué son coup, s’il eût voulu rendre la vertu ridicule. Mais cette même probité s’irri
se trompe sur les circonstances qui, dans la première scène, peuvent rendre naturel l’emportement du Misanthrope ; mais il me
e, une fougue qui l’emporte au-delà de ses limites, une âpreté qui le rend insociable, une extrême sévérité qui nous fait de
étranger, est donc, selon moi, un être fantastique ; et Molière, pour rendre le sien d’après nature, a dû le peindre comme il
it lui-même de ce personnage : « l’intérêt de l’Auteur est bien de le rendre ridicule, mais non pas fou ; et c’est ce qu’il pa
l’amour décent, l’amour vertueux qu’il y attaque. « Ce qui achève de rendre ses images dangereuses, c’est, dit-il, qu’on ne l
qualités de l’objet ne l’accompagnent point jusqu’au cœur ; ce qui le rend sensible, intéressant, s’efface…. Les impressions
s d’œil, qu’à coups de poignard. Cependant les hommages que nous leur rendons , nous dégradent, nous avilissent aux yeux de M. R
s, ainsi que le bal que M. Rousseau veut instituer à Genève, sont les rendez -vous du déshonneur, et les sources de la corrupti
au plus ce langage au flatteur d’un Roi conquérant. Les femmes nous rendent femmes : c’est donc à dire, dans votre sens, qu’e
us rendent femmes : c’est donc à dire, dans votre sens, qu’elles nous rendent moins passionnés, plus doux, plus sensés, plus hu
que la pudeur lui dispute. Ce mélange de faiblesse et de modestie le rend plus touchant et plus tendre. Moins il obtient, p
e défie tout le talent des Actrices, tout le manège des coquettes, de rendre l’amour plus séduisant que ne fait ici la pudeur.
mme est coupable et dépravée. L’amour que la pudeur enflamme, qu’elle rend plus touchant et plus tendre, est donc un bien :
 ; celle d’un homme est de savoir les témoigner sans déplaire, et les rendre intéressants ; de faire en sorte qu’on les partag
libertinage qu’on ne pût justifier en disant comme lui : la nature a rendu les femmes craintives, afin qu’elles fuient, et f
s à l’impertinent préjugé des conditions ». Cependant c’est là ce qui rend si dangereuse aux yeux de la plupart des hommes l
, s’il est à craindre par conséquent que le théâtre ne contribue à le rendre tel, est-ce au théâtre, est-ce à la nature qu’un
et de vos vertus ; si elle prend soin d’embellir votre âme et de vous rendre plus cher à ses yeux, en vous rendant plus estima
vertu ? C’est ce que je ne puis concevoir. « Les circonstances qui le rendent vertueux au théâtre, s’effacent, dit M. Rousseau,
inspirer une estime, une confiance mutuelle, c’est les disposer à se rendre heureux : je crois, en un mot, qu’attendrir un se
ui meuvent l’âme ; mais cet équilibre est une chimère. Lycurgue, pour rendre toutes les affections communes, a été obligé de r
Lycurgue, pour rendre toutes les affections communes, a été obligé de rendre tous les biens communs jusqu’aux enfants, et de f
quelque manière, et à vrai dire, il n’en est point que l’habitude ne rende décente. Or les actrices sont mises à peu près co
d’un Baron, d’un Lecouvreur, et de celui qui, comme eux, aspire à se rendre célèbre ? Sans doute les talents et le génie ont
lus noble que le salaire du travail. Mais comme il faut vivre pour se rendre immortel, la première récompense du Comédien, com
x que personne l’art de témoigner ses désirs sans déplaire, et de les rendre intéressants. Cet art est honnête, selon vos prin
est permis de le dire, centralement affectée des passions qu’il veut rendre , puisque c’est lui qui les enfante, au lieu que l
eur inspiré par le poète, n’en est que le copiste, n’a besoin pour le rendre que d’une émotion plus superficielle, qui influe
ux, ni pour le Poète qui le feint, ni pour l’Acteur qui s’exerce à le rendre . Toutefois je sens comme vous qu’un Comédien vert
eur ; d’un côté l’on excommunie les Comédiens, de l’autre on veut les rendre infâmes, je demande par quel effort généreux ils
est l’influence de cette profession sur les mœurs ? commencez par lui rendre les deux plus grands freins du vice, les deux plu
où il aurait su que l’on versait du poison aux convives. J’aurai donc rendu à M. Rousseau un service bien essentiel, si j’ai
18 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
i qui ressent de la douleur, en voyant la misère de son prochain, lui rende un devoir de charité qui est louable, néanmoins c
isie. Eveillez-vous encore peu davantage, et reconnaissez qu'on ne se rend point agréable à la Majesté de Dieu par les exerc
puissances du Ciel ces Dieux qui se plaisent à recevoir un culte, qui rend indignes parmi vous ceux qui le rendent, d'être m
laisent à recevoir un culte, qui rend indignes parmi vous ceux qui le rendent , d'être mis au nombre des Citoyens Romains ? Cett
s Dieux qui regardent d'un œil favorable le culte déshonnête que leur rendent des infâmes. Embrassez la pureté du Christianisme
nous voulons retirer des Spectacles vains, et profanes du monde ? Je rends grâces à notre Seigneur de ce qu'il nous a marqué
les du monde et de la nature dont Dieu est l'auteur, les lui a-t-elle rendues moins estimables et moins précieuses ? Dans le
e s'étudient principalement qu'a pervertir le peuple, et non pas à le rendre meilleur ; car c'est la débauche de leurs spectat
berté ? Il est hors de doute que celui-là est tout à fait méchant qui rend le mal pour le bien, n'étant pas même permis de r
fait méchant qui rend le mal pour le bien, n'étant pas même permis de rendre le mal pour le mal. Nous faisons toutefois ce que
Nous ne nous contenterions pas de rire et de nous réjouir si nous ne rendions nos réjouissances criminelles, par le moyen des v
s que nos plaisirs seraient en quelque façon défectueux s'ils ne nous rendaient coupables, et qu'il n'y aurait point de contentem
e que nous ne prenions les Sacrements du Christianisme, que pour nous rendre plus coupables par le mépris que mépris en faison
érité ne manque point de preuves, je dirai néanmoins une chose qui la rendra visible à tout le monde. S'il arrive qu'en un jou
19 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VIII. Les intrigues sont la vraie fin de la comédie. » pp. 15-17
impression de beauté sensible qui force à aimer & qui tâche de la rendre agréable, veut rendre agréable la concupiscence &
ensible qui force à aimer & qui tâche de la rendre agréable, veut rendre agréable la concupiscence & la révolte des se
les réprésente, c’est ce qu’on veut faire sentir & ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable
sentir & ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable une servitude qui est l’effet Pag. 617.d
20 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VI. Ce que c’est que les mariages du théâtre.  » pp. 25-27
te impression de beauté sensible qui force à aimer, et qui tâche à la rendre agréable, veut rendre agréable la concupiscence e
é sensible qui force à aimer, et qui tâche à la rendre agréable, veut rendre agréable la concupiscence et la révolte des sens.
’on les représente, c’est ce qu’on veut faire sentir et ce qu’on veut rendre aimable ; c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable
ire sentir et ce qu’on veut rendre aimable ; c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable une servitude qui est l’effet du péché, q
21 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIX.  » pp. 475-477
XIX. Ce qui rend l'image des passions que les Comédies nous propos
omédies nous proposent plus dangereuse, c'est que les Poètes pour les rendre agréables sont obligés, non seulement de les repr
s elle te fâche, Impitoyable père, et par un juste effort, Je la veux rendre égale aux rigueurs de mon sort. » Et ensuite par
s passions vicieuses embellies et colorées d'un certain fard, qui les rend agréables aux gens du monde. Que s'il n'est pas p
22 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35
r les vœux de Combattants et les actions de grâces que les Vainqueurs rendaient à leurs Dieux, ou par l'estime et la révérence po
oserpine, que leur père en crut les auteurs, et auxquels il en voulut rendre grâces par cette pieuse cérémonie. Ptolémée en ét
jugea cet événement si avantageux à la République, qu'il résolut d'en rendre grâces aux Dieux par la célébration des grands Je
la LébadieDiod. l. 15. Plut. Strab. des Jeux à Jupiter Roi, pour lui rendre grâces de la victoire de Leuctre ; et les Jeux Él
ait les Jeux de toutes les sortes. SyllaAppian. l. i. de bell. civil. rendit grâces aux Dieux par cette cérémonie après la vic
ur Mithridate ; et Philippe Roi de Macédoine après la prise d'Olynthe rendit celèbre son action de grâces par les Jeux et les
en public, et où l'on observa toute sorte de dévotes cérémonies pour rendre ce jour bien célèbre. Et telle fut l'origine des
s avaient accoutumé de leur faire des vœux pour y vaincre et de leurs rendre grâces quand ils y avaient vaincu, comme fit le P
. Symp. ayant remporté le prix de la tragédie aux Fêtes Lénéennes, en rendit grâces aux Dieux par des Sacrifices ; où assistèr
s au Théâtre, n'a point d'autre sujet que le respect qu'ils ont voulu rendre à quelques fausses Divinités, ou à des morts. Et
23 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XII. La représentation des pièces de théâtre est plus dangereuse que la lecture. » pp. 108-110
a fait sous son nom verser la Chammeslé. » Boileau à Racine. Ce qui rend la représentation d’une pièce de théâtre beaucoup
toute leur énergie les mouvements de l’âme que le poète n’a fait que rendre faiblement ; qui fait illusion sur la fausseté de
rien pour séduire le cœur, et s’attirer le tribut d’éloges qu’on peut rendre aux grâces et à la beauté d’un sexe qui n’a pas b
. Voilà l’objet de toutes les pièces dramatiques ; et c’est ce qui en rend même la lecture souvent pernicieuse. Aussi Quinti
24 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
d'un mondain, qu'il ne manque pas de mener au théâtre : « Il vole au rendez -vous chez la Camargot, la Gaussin (célèbres Actri
dez-vous chez la Camargot, la Gaussin (célèbres Actrices). Il faut se rendre à ce palais magique, où les beaux vers, la danse,
se et l'ennui ; il faut aller dans des repas, des parties de jeu, des rendez -vous criminels, dissiper la langueur et le dégoût
d'une fosse, une bataille, etc. tout cela n'est pas de la joie, et ne rend pas heureux. L'Homme de qualité, le Cleveland de
réjouissent point du tout. Les spectacles des gladiateurs, au lieu de rendre gai le peuple Romain, le rendait féroce ; les scè
pectacles des gladiateurs, au lieu de rendre gai le peuple Romain, le rendait féroce ; les scènes horribles de Shakespeare sur
nnui, comme tous les autres dégoûts de la vie. Le théâtre, qui le lui rend plus insupportable, en l'accoutumant à la dissipa
e lui rend plus insupportable, en l'accoutumant à la dissipation, lui rend le plus mauvais service, sans l'en garantir. Ceux
n se familiarisant avec l'ennui le fait disparaître : l'impatience le rend plus amer. Le voyage dans un pays inconnu, ou le
rieusement : rire toujours, rire aux éclats, c'est être insensé et se rendre méprisable : « Fatuus in risu exaltat vocem suam,
s du prochain, d'autant plus cruels que le bon mot qui les aiguise en rend la plaie plus profonde, épanchement perpétuel hor
able, de forger des sottises et des forfaits, de s'étudier à les bien rendre pour s'attendrir ou se réjouir, attendrir ou réjo
 ; c'est un instrument de musique, dont les cordes touchées au hasard rendent des sons. Cette langue ne parle pas, elle articul
ns la bouche d'un Comédien ? La mauvaise vie et la manière de débiter rendent inefficace la parole divine dans la bouche d'un P
trine à sa conduite : Médecin, lui dit-on, guérissez-vous vous-même ; rendez -vous croyables des oracles que vous ne croyez pas
i, comme une sauce de mauvais goût parmi de bonnes viandes, tout cela rendait inutile et vaine leur franchise de parler, et n'e
25 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
fût parfaite ? Je n’en connais qu’une seule. Il faudrait qu’elle nous rendît meilleurs. Exigeons cet effet, et laissons la lib
ntes et ridicules : ils leur ont mis des entraves jusqu’à la façon de rendre leurs idées ; continuellement resserrés et contra
ne de la Tragédie, est d’élever notre âme par des vertus mâles, de la rendre amoureuse du beau, de lui donner de l’émulation p
faire courir à des monstres qui effrayent la nature ! Un Auteur ne se rendrait -il pas plus estimable, s’il nous faisait aimer la
d’une épisode qui détruit le fonds de son sujet. Avoir en même temps rendu Titus forcené d’amour et d’ambition, c’est nous a
actions des hommes, et de généreux Français que nous étions, nous ont rendus de véritables Sybarites. Ils ont tout perverti !
26 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
a comédie est très-mal disposé à la dévotion ; on a beau dire qu’on a rendu le théatre chaste, qu’on n’y entend plus que des
u ses caractères sur leur tein, elles tirent le rideau dessus pour la rendre invisible ; vous les voyez ces femmes idolâtres d
rtu qui cachent le vice, mais cette ressemblance tournée en ridicule, rend suspect le véritable homme de bien, & dégoûte
furieuse qu’une autre ; que les combats qu’elle a essuyé avant de se rendre , la font devenir une fois plus sensible à l’infid
force que nous n’avons point ? Nous en aurions moins de honte à nous rendre , & les hommes en auroient plus d’honneur à no
isirs ? Cet air de pudeur feroit foi. Qu’il nous en a coûté pour nous rendre , & les hommes seroient assez heureux & as
ts pour le croire ! Ce portrait très-vrai & très-ingénieusement rendu est celui de tous les théatres où les amans sans
, il l’a mise en beaux vers latins ; il n’est coupable que de l’avoir rendue trop naturellement & d’une manière dangereuse
votes qu’eux les payeront de leurs faveurs en revanche. Quel culte ne rendent -ils pas à la Déesse de Cithère ? Quelle dévotion
ne de ces Journées amusantes ; dès que les Dames sont visibles, on se rend dans leurs appartemens, on les mène à la promenad
mène à la promenade, on cause sur une terrasse, on vient dîner, on se rend à une bibliothèque, puis dans un sallon de compag
adore, on l’adorera, on est à ses genoux, on tombe à ses pieds, on ne rend pas à Dieu plus de culte. Une femme qui écrit met
les jolies femmes se croyant de divinités, tout leur doit & leur rend des hommages divins, pleines de cette idée &
re de Virgile, des amours d’Enée & de Didon, il ne permet même de rendre à d’autres qu’à Dieu les honneurs divins, même en
es, même en apparence, & la créature ne peut les fouffrir sans le rendre presqu’aussi coupable. Baile sur l’article Garass
. Avant sa conversion il fréquentoit l’hôtel de Rambouillet, alors le rendez -vous des beaux esprits ; un génie aisé, un caract
is ce péché ni aucun autre ne détruit un caractère ineffaçable, ni ne rend invalide des sacremens administrés par un indigne
27 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXI.  » p. 480
euvent faire sans péché, quand il n'y aurait point d'autre raison qui rendît la Comédie défendue. Mais il ne s'ensuit pas que
hrétien n'y peut rechercher qu'un simple délassement d'esprit, qui le rende plus capable d'agir chrétiennement et dans des di
peut excuser ceux qui recherchent des divertissements qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir chrétiennement.
28 (1675) Traité de la comédie « XXI.  » p. 309
Chrétien ne peut rechercher qu'un simple délassement d'esprit, qui le rende plus capable d'agir Chrétiennement, et dans des d
r tant s'en faut que la Comédie y puisse servir, qu'il n'y a rien qui rende l'âme plus mal disposée, non seulement aux princi
e peut excuser ceux qui cherchent des divertissements qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir Chrétiennement.
29 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
oute dans lequel ils sont des motifs qui font agir leur Chef doit les rendre très circonspects quand ils veulent prendre part
tout l’Etat pour la personne sacrée du Monarque. Voilà les motifs qui rendent l’éloquence dans une Monarchie moins vive, mais p
stère, voulait réformer leurs mœurs à cet égard, s’il parvenait à les rendre des Citoyens plus chauds, il pourrait arriver qu’
à les rendre des Citoyens plus chauds, il pourrait arriver qu’il les rendrait en même temps turbulents, indociles, présomptueux
»q Embellir des mœurs n’est-ce pas à peu de chose près les changer, rendre un Peuple voluptueux, galant ; un Peuple badin, s
e ces rubans, ces pompons, ces colifichets dont ils sont affublés les rendent ridicules aux yeux du Sexe, et que la licence de
ent ridicules aux yeux du Sexe, et que la licence de leurs propos les rend aussi méprisables qu’une conversation galante et
les rend aussi méprisables qu’une conversation galante et sensée les rendrait aimables aux yeux des personnes dont ils désirent
ts de notre critique ; puisse le Ciel en secondant nos travaux les en rendre la victime. » Molière a sûrement réussi dans son
que depuis le temps qu’on le prêche aux hommes on ne les a pas encore rendus tous sages, vertueux et bons Chrétiens. Que Moli
c’est précisément par la raison que vous imaginez plus capable de les rendre meilleures, c’est-à-dire par une critique peu mén
peut-être voulu joindre aux deux premiers pour aider les hommes à se rendre dignes de sa miséricorde, et qui sera tout aussi
es maximes admirables qu’ils sont disposés à mal faire, c’est lorsque rendus à eux-mêmes au sein du vice et de l’oisiveté, ils
its ; c’est au contraire l’assemblage de ces traits vifs et vrais qui rend le tableau plus frappant, et qui force le spectat
l’offenseur : qu’on épuise, ajoutez-vous, tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peup
gnez de le croire. On n’a pas attendu que la Chambre Ardente eut fait rendre gorge aux sangsues du Peuple pour avertir le Publ
squ’on a les voies de la Justice pour se venger de l’injure, c’est se rendre aussi criminel que l’offenseur que d’anticiper su
, preuves trop multipliées pour n’être pas dégoûtantes et pour ne pas rendre l’uniforme odieux à tous les gens sensés. On dist
mais puisque l’ambition, l’injustice, l’oppression, la cruauté l’ont rendue si nécessaire depuis Nimbroth al jusqu’aujourd’hu
e de son père, et que cette vengeance, toute légitime qu’elle est, le rend malheureux ; on déteste la cruauté du point d’hon
entends : il m’est défendu d’être meilleur que les autres ; et si je rends le bien pour le mal, je serai donc un homme sans
Vous parlez du sang comme si c’était de l’eau de la rivière. Je vous rends votre paquet de Noblesse, mon honneur n’est pas f
c trouve-t-il mauvais que ces deux amis, ou plutôt ces deux Rivaux se rendent aux bonnes raisons d’Arlequin et abandonnent le p
animement : « Nous serions plus sauvages qu’Arlequin, si nous ne nous rendions à ses réflexions »ax  ? En voilà sans doute assez
e égorger par l’offenseur, et qu’on épuise tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peup
rio - Nous serions plus Sauvages que lui, si nous refusions de nous y rendre  ; […] » ay. [NDE] Pour ces deux citations, voir
30 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
e de moyens pour l’affoiblir, à plus forte raison est-il permis de le rendre malad. (& pour cela de pécher & de le fai
x Comédiennes, Marote Beaupré & Catherine les Ursis, se donnèrent rendez -vous sur le théatre du Marais, pour se battre l’é
es elles avoient un clapier (comme des lapins), qu’elles tâchoient de rendre propres, agréables & commodes. Elles étoient
ndre propres, agréables & commodes. Elles étoient obligées de s’y rendre à dix heures du matin & d’en sortir à six heu
trois théatres ? Voilà les clapiers de Paris, qu’on tâche à l’envi de rendre délicieux & magnifiques. C’est un mal nécessa
lieu fixe, elles se répandent par-tout : il n’y a plus de honte à se rendre dans leurs coulisses & à les fêter chez soi.
on que sur la prostitution publique, que la commodité des entretenues rend assez rare. Cet arrêt fut rendu sur les requisiti
ique, que la commodité des entretenues rend assez rare. Cet arrêt fut rendu sur les requisitions d’un des Gens du Roi, qui dé
es. Les Moines qui les enlevoiens, soutenoient un siege plutôt que de rendre leur proie ; & s’ils se voyoient trop pressés
dres (les excommunications) que la superstition & l’ignorance ont rendu si redoutables. C’est une hérésie. Le pouvoir d’e
P. 32. Le Religieux contracte dans le cloître une dureté d’ame qui le rend peu compatissant ; il ne soulage les malheureux q
e ; car chez lui c’est un crime & une bassesse impardonnable, qui rend méprisables les plus grands Monarques, & il a
argnés. Leur avarice, leur perfidie, leur cruauté, leur bassesse, les rend encore plus méprisables que les Ecclésiastiques q
former méchamment & calomnieusement une doctrine monstrueuse pour rendre le Clergé odieux. Mais l’Auteur ne paroît pas ass
r les lieux publics, C’est bien assez de tolérer le théatre ; faut-il rendre la gloire des grands hommes commune avec des Hist
ue ces armes se sont souvent tournées contre eux-mêmes. Les Comédiens rendirent à Louis XII, en le jouant en sa présence, ce qu’i
ins d’un siecle le nombre des habitans de Paris (ce seroit un service rendu à la capitale). Mais ce trait de pure malignité p
commet bien des désordres dans une guinguette ; un caffé, qui est un rendez -vous de libertins & de médisans ; un Imprimeu
prétendue est au contraire la condamnation évidente du théatre ; il a rendu son Marchand le plus méchant qu’il a pu, pour le
ibertin, & offrant les objets les plus séduisans du libertinage), rend le vice odieux, corrige les travers & les rid
charmes dangereux d’une figure que la nature & l’art concourent à rendre intéressante. De là naissent les désirs qui peuve
31 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
la Nature, & les ouvrages des Artistes ; il ne cherche pas même à rendre exactement la vérité de l’objet, mais l’apparence
seul point de vue, & choisissant ce point de vue à sa volonté, il rend , selon qu’il lui convient, le même objet agréable
les astres ? Point du tout ; il ne sçait que peindre. Hors d’état de rendre raison d’aucune des choses qui sont dans son tabl
ties ; s’il est vrai que vous puissiez instruire les hommes & les rendre meilleurs ; s’il est vrai qu’à l’imitation vous a
faire sentir, où le besoin & l’avidité de sçavoir concouroient à rendre utile & respectable tout homme un peu plus in
, & à penser que c’est une triste chose que la vertu, puisqu’elle rend ses amis si misérables. C’est par ce moyen, qu’av
mes la perte de ce qui leur fut cher ; ceux qu’une amitié désordonnée rend injustes pour servir leurs amis ; ceux qui ne con
ices que l’on décrie ; les hommes se font honorer par tout ce qui les rend dignes de mépris ; & ce renversement des sain
r & réprimer, il fait dominer ce qui devroit obéir ; loin de nous rendre meilleurs & plus heureux, il nous rend pires
oit obéir ; loin de nous rendre meilleurs & plus heureux, il nous rend pires & plus malheureux encore, & nous fa
ense, ni à nous des plaisirs innocens qu’elles peuvent nous procurer. Rendons cet honneur à la vérité d’en respecter jusqu’à l’
de la société humaine. Ce n’est pas une légere alternative que de se rendre meilleur ou pire, & l’on ne sçauroit peser av
une oreille non prévenue, qu’il n’y a que la seule habitude qui nous rende agréables les consonances, & nous les fasse d
où est, en pareil cas, la simplicité du rapport qui devroit nous les rendre telles ? Nous ne sçavons point encore si notre sy
32 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
trice de la Comédie Française. VOS Talens, MADEMOISELLE, vous ont rendue Célébré ; vos scrupules vous rendent recommandabl
OS Talens, MADEMOISELLE, vous ont rendue Célébré ; vos scrupules vous rendent recommandable. Il est rare de voir ainsi les vert
que de l’intelligence & de la fidélité ; dans le pinceau qui les rend , que de la candeur & de la précision. Comme c
, & capable d’amusement pour le Spectateur. On ne réussit point à rendre une Piéce sans mériter un applaudissement : on n’
isé de voir pourquoi la vérité nous glace : dans le premier elle nous rend inquiets : dans le second en quelque sorte sensib
héâtre, & qu’il ne peut s’empêcher d’applaudir au pinceau qui les rend . Delà on conçoît facilement que les beaux Arts do
il n’est personne à qui il soit aisé d’en imposer sur la façon de les rendre  : s’il est tendre, affectueux, compatissant ; on
e dans l’esprit de son rolle, qu’il en saisi les situations & les rends  : & comment arrive-t-il à ce point de perfect
leau chetif & mesquin de simples Copistes, qui n’ont besoin pour rendre leurs rolles que d’une émotion superficielle . Ce
adopte une idée ; & on développera facillement celle-ci qu’on ne rendra pas l’autre. Quand on veut faire un rolle, il fau
l être ; c’est que l’Auteur même des rolles ne peut ordinairement les rendre . Si la Piéce avoit un tour de représentation marq
’est l’affaire d’un peu plus de peine & de travail. Mais pour les rendre ces caractéres : c’est l’embarras. Celui qui les
c’est-à-dire, en fait de génie, on peut dire qu’il a l’avantage. Pour rendre un rolle il faut un feu céleste, une sorte d’insp
toujours que tracer la vérité ; au lieu que l’autre est obligé de la rendre  : c’est à-dire, que le premier n’est qu’une ombre
es mœurs, ses sentimens qu’on peint ; les traits sous lesquels on les rend sont-ils empruntés, les couleurs étrangeres, les
r son ame que le tableau de ses mœurs ? Tout cela pour peu qu’il soit rendu , n’est-il pas aussitôt développé, ou plûtôt ne se
la supériorité attachée à cet état. Mais il faudroit à ma plume, pour rendre les argumens lumineux que vous fournissez sur ce
Il n’y a que l’Art Dramatique qui joigne le privilége insigne de tout rendre à une expression pitoresque en tout genre ; c’est
ation reconnaît son erreur, le cœur son illusion ; parce que tout est rendu sur le Théâtre avec précision : la vertu avec ses
ffectés, qu’outre que l’art magique de la représentation, est de nous rendre propre absolument la Scène, c’est qu’on se persua
Scène, c’est qu’on se persuade volontiers avoir fait ce qu’on admire. Rendons donc justice aux Spectacles & convenons de bo
sidu d’attention, que le talent, ou l’habitude, si vous voulez, sçait rendre plus léger ; mais cesse-t-il néanmoins ce combat,
ue les autres, qui conserve le même esprit, le même goût : tout y est rendu à la gloire de la vertu & à la honte du vice.
 ? Est-ce la société qui nous fournit des leçons pareilles ? C’est le rendez vous de tous les vices : seroit-ce une société ch
es, en maximes, loin de lui prêter de la force & du crédit, on la rend fastidieuse, incommode & pesante. Le troisiém
de sentiment qu’il éléve & qu’il échauffe dans notre ame, il nous rend absolument plus accessible aux qualités sociales.
 ? En vérité ces idées la révoltent. Comment, parce que telle Actrice rend un rolle amoureux avec une vérité touchante, il f
33 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34
l’artillerie, les fortifications avancées, la petitesse des théâtres, rendent des surprises aussi considérables moralement impo
e à la tête de sa compagnie, veiller sur ses soldats, se trouver à un rendez -vous, se combiner avec des détachements ; il ne p
le luxe et la mollesse du théâtre : il les affaiblit, les énerve, les rend lâches, en fait des femmes, incapables de souteni
Cyrus, après avoir vaincu avec peine les Lydiens, peuple vaillant, le rendit voluptueux, pour assurer sa conquête. Il fit ouvr
, perdit son courage et sa force. L’oisiveté, la paresse, la volupté, rendirent esclave une nation invincible : « Ita gens indust
séparation élevée à grands frais, qui les contiendront ; il faut les rendre voluptueux pour les rendre dociles : « Ut homines
frais, qui les contiendront ; il faut les rendre voluptueux pour les rendre dociles : « Ut homines rudes et belle faciles per
ue vous vouliez lui faire lancer ; pour vaincre sûrement vos ennemis, rendez -les voluptueux, envoyez dans leur camp des femmes
bri et les Cozbi de tous les temps ; leurs fidèles copies, et qui les rendent parfaitement, sont nos Acteurs et nos Actrices. L
adoré. Ce nom Hébreu serait peu propre à la rime et à la mélodie, il rendrait les vers et les chansons barbares ; ne lui a-t-on
34 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37
les plus modestes, sort de sa maison au son des instrumens, & se rend à l’église avec son cortége, elle va se mettre à
chœur pour la recevoir. On chante vêpres : après vêpres le clergé se rend en procession à la chapelle de S. Médard, la Rosi
t pour lui très-honorable : il connoissoit le prix de la vertu. Il se rendit chez cette vertueuse fille, & la conduisit à
que je puisse décrire avec les charmes de ton Style, cette Fête qui a rendu célebre un petit Village. Jamais l’antiquité n’of
 : pas un ne pense à séduire les jeunes villageoises ; ce seroit l’en rendre indigne, & se rendre lui-même indigne de l’ob
ire les jeunes villageoises ; ce seroit l’en rendre indigne, & se rendre lui-même indigne de l’obtenir. On n’y connoît que
ujours exacte dans la distribution des récompenses de la vertu, les a rendus dignes de la faire : le public a toujours applaud
774, ont fait jouer sur le théatre de l’Opéra-Comique, dont ils l’ont rendue très-digne. L’une & l’autre de ces farces don
s aussi jettez des yeux de mere. Le 20 de Novembre 1774 le Parlement rendit un Arrêt en faveur du Syndic & des Habitans d
nt travaillé ont été forcés de la défigurer, de la dénaturer, pour la rendre supportable. La description voluptueuse des grace
& aux mœurs. La frivolité & la licence dont ils s’occupe les rendent funestes. Nous en avons parlé au long, Liv. XVI.
érique, & peu honorable. Le Sieur Denré & les deux pieces qui rendent le Seigneur maître du choix sont bien éloignés de
en baudrier, auxquelles douze garçons du village donnent la main, se rend au lieu destiné pour la cérémonie, au son des tam
rir qu’aucun garçon les approche, & suivie de tout le village, se rend à l’Eglise, se met à genoux, fait sa priere, &
pas si la fille n’est pas promise ailleurs. Ce seroit un moyen de la rendre suspecte. La troupe de miliciens & de la maré
té, la facilité, l’amour du plaisir, la vanité, sur-tout dans le sexe rendent absolument nécessaire la vigilance des parens &am
35 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
ec étonnement des victoires prodigieuses & des grandes choses qui rendront ce siecle l’admiration des siecles à venir, Corne
éloges où on leur donne des égaux ? C’est une ivresse encore qui les rend dupes. La vanité est si flattée d’un éloge quelco
que les Athéniens avoient un penchant violent pour tous les vices qui rendent effeminés. Je ne pouvois changer leur nature. Voi
re l’éloge d’un Musicien de dire qu’il en approchoit. Ses successeurs rendirent la Musique plus difficile, ne pouvant la rendre p
t. Ses successeurs rendirent la Musique plus difficile, ne pouvant la rendre plus belle (l’Auteur n’aime pas Rameau). Voici Qu
Auteur. C’étoit un Poëte qu’il avoit pris soin de former, & qu’il rendit presque aussi inimitable. Il ne faut qu’un grand
ourut chrétiennement. J’en bénis le Seigneur. Après sa mort, ses amis rendirent & au public & à lui le mauvais service de
uoiqu’il eut de la naissance & une éducation qui auroient dû l’en rendre incapable ; mais malheureusement la fréquentation
; confondu, sans précision & sans justesse. Il s’étoit fait, pour rendre ces folles idées, un jargon philosophique des ter
reable débauché, qui parle avec goût, qui amuse & fait rire, mais rend le vice aimable & la vertu ridicule ; Bernier
’il vivoit aujourd’hui, une troupe d’Acteurs ne manqueroit pas de s’y rendre . On croiroit de la dignité d’y dresser un Théatre
que les Comédies de Moliere, & d’y réunir tous leurs talens pour rendre le mieux possible les Chefs-d’œuvres de ce célebr
les jours indiqués, & le public verra qu’ils se sont proposés de rendre les representations dignes de mériter son suffrag
e. Il y fut tout dépaysé ; l’or, l’argent, l’ivoire, la sculpture, ne rendirent plus les mêmes oracles, & n’eurent point de v
e pouvoit plus chanter, se réjouir faire de bons souliers, & alla rendre à son bienfaiteur l’argent qu’il en avoit reçu, &
a rendre à son bienfaiteur l’argent qu’il en avoit reçu, & se fit rendre sa liberté & sa joie, Corneille fit rapporter
& sa joie, Corneille fit rapporter le bureau au Financier, se fit rendre sa verve avec sa table vermoulue. Les vers couler
des tons plus ou moins doux ou forts. Corneille est une trompette qui rend des sons éclatans, Racine une flute qui les rend
st une trompette qui rend des sons éclatans, Racine une flute qui les rend fort doux, Pradon est un sifflet qui les rend aig
acine une flute qui les rend fort doux, Pradon est un sifflet qui les rend aigres. Il en est comme de l’accent, de la voix,
un Gascon, se connoissent par-tout à leurs accens. Une voix de basse rend toujours des sons graves, une voix de fausset les
voix de basse rend toujours des sons graves, une voix de fausset les rend aigus. Les fibres comme les cordes d’un violon, s
36 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
aurait trop multiplier les plaisirs permis, ni trop s’appliquer à les rendre agréables, pour ôter aux particuliers la tentatio
 » Page 112. « En certains lieux les Spectacles seront utiles pour rendre les gens riches moins mal-faisants ; pour distrai
, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le pl
ible ; l’assailli serait laissé en paix, quand il aurait besoin de se rendre , et poursuivi sans relâche, quand il serait trop
t indisciplinable avant que d’avoir porté ce joug des lois. […] Il se rend l’ennemi public par l’exemple et l’effet de ses m
les tableaux n’offensent les yeux, que quand un mélange de vêtements rend les nudités obscènes ? » Réponse. I. Le
er d’elle, et que nous aimons à nous voir dans cette nudité. VI. Pour rendre le Spectacle utile, il n’y a donc qu’à choisir le
eul mal reste. Je nie la majeure de cette hypothèse scolastique. XII. Rendre ridicule les vices et les défauts, ce qui est l’e
ces et les défauts, ce qui est l’effet du Comique, c’est fortifier et rendre agréables les vices du cœur humain. Quel faux jou
37 (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188
cles. 1 Chap. II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. 15 Chap. III. L’amo
eurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles.
é des gouvernements. 96 Chap. X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. 102 Chap. 
38 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
les, je désirerais peut-être, plus que qui ce soitc, que l’on pût les rendre tels, qu’on les fréquentât sans scrupule, et qu’o
e avec tant d’art, qu’on le prend pour la vertu ; souvent il croit se rendre ridicule, il se rend aimable ; et toujours sous p
n le prend pour la vertu ; souvent il croit se rendre ridicule, il se rend aimable ; et toujours sous prétexte de rendre une
se rendre ridicule, il se rend aimable ; et toujours sous prétexte de rendre une passion odieuse, il en inspire de funestes. E
ux ; et c’est l’essentiel. Le reste est un ornement de bienséance qui rendrait peut-être ses autres qualités plus aimables, mais
nt, c’est qu’elle ne peint jamais les vices avec des couleurs qui les rendent odieux ou méprisables ; elle arrange ses tableaux
u’il s’est acquis chez vous l’estime où l’on le voit ? Vous êtes-vous rendue avec tout le beau monde Au mérite éclatant de sa
s et plus voluptueux, dont l’impression plus forte et plus prompte en rend l’effet plus sûr et plus terrible. Les exemples n
te passion y paraît avec honneur, et d’une manière qui, au lieu de la rendre horrible, est capable au contraire de la faire ai
héros de Théâtre. « Le mariage règle la concupiscence, mais il ne la rend pas réglée ; elle retient toujours quelque chose
gation à M.F. d’avoir donné l’idée d’un plan qui tend, il est vrai, à rendre le Théâtre plus décent, mais qui tend aussi à le
l est vrai, à rendre le Théâtre plus décent, mais qui tend aussi à le rendre stérile. On convient que ce serait encore pis, si
tes les autres d’être plus capables de corriger les hommes, et de les rendre meilleurs. Que l’on ne se fasse point un titre du
Le nom de l’amour n’y entre jamais ; ou si on le nomme, c’est pour le rendre odieux, et non pour l’inspirer ; on n’en parle qu
dont l’excellent naturel est obscurci par quantité de défauts qui le rendent vicieux pour la société et pour le monde. On veut
icieux pour la société et pour le monde. On veut l’en corriger, et le rendre plus digne de celle qu’on veut lui faire épouser.
n peut tirer de la Comédie ; et il sera toujours très difficile de la rendre vraiment profitable aux bonnes mœurs ; tout son m
llement dépravée, et qu’il n’y a que de grands efforts capables de la rendre telle qu’elle pourrait, et telle qu’elle devrait
e piquer beaucoup du titre de bons citoyens, dont le devoir est de se rendre utiles, et de contribuer au bien commun de la nat
qu’elle s’est pervertie ? Ah, prenons-nous en à ceux qui, pouvant la rendre bonne et utile, l’ont rendue nuisible et pernicie
, prenons-nous en à ceux qui, pouvant la rendre bonne et utile, l’ont rendue nuisible et pernicieuse ! Oui, j’ose m’en prendre
et les suites dangereuses qui résultent des uns comme des autres, en rendra toujours la comparaison juste ; et ce ne sera poi
à sa gloire. Mais doit-on lui passer d’avoir voulu, pour ainsi dire, rendre tant de Saints et d’illustres personnages, ses co
xcepté expressément ceux que le besoin qu’on a d’apprendre le Latin a rendu nécessaires. Térence est un des Auteurs anciens l
er davantage que ce qui est hasardé sur saint Jérôme. Si l’on voulait rendre à M.F. fait pour fait, on pourrait lui en citer u
ne devaient pas être goûtées des Comédiens, puisqu’elles tendaient à rendre leurs spectacles froids, et à les priver de leurs
nt sans exception et sans restriction, à travailler sans cesse à nous rendre plus parfaits, à aimer Dieu, le prochain, à faire
beaucoup d’autres Comédiens par la pureté de leur conduite, n’ont pas rendu leur métier plus noble ni plus innocent. Ils ont
la médisance ; c’est même un axiome outré. Il est nombre d’états qui rendent publics ceux qui les embrassent, sans les rendre
nombre d’états qui rendent publics ceux qui les embrassent, sans les rendre moins respectables ; et si l’on se plaît volontie
il est vrai de dire que ces sortes de femmes ne contribuent pas peu à rendre les spectacles dangereux à nos jeunes gens. Comme
de Molière et de ceux qui l’ont suivi, en déguisant le danger, l’ont rendu plus grand, et que les talents des Auteurs dramat
ifier leurs Pièces. Que les précautions qu’on propose de prendre pour rendre le Théâtre moins digne de censure, sont insuffisa
ce soit = plus que qui que ce soit. d. [NDE] tympaniser = décrier, rendre ridicule. On trouve ce mot dans le théâtre de Mol
39 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXV.  » p. 484
de leur cœur, ils doivent éviter avec un grand soin tout ce qui peut rendre leurs prières indignes d'être présentées devant l
sources des distractions qui remplissant l'âme de folles pensées, la rendent incapable de s'appliquer à Dieu. Cela suffit pour
nt rien au monde qui fasse sortir davantage l'âme hors de soi, qui la rende plus incapable de l'application à Dieu, et qui la
40 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
e je dis, & je ne prétens pas, comme tu pourrais le croire, faire rendre les chefs-d’œuvre de Molière, de Corneille, de Ra
offre en même-temps l’imitation & la réalité : l’Art de l’Acteur rend la laideur du vice plus impressionnante, plus ter
us vive, plus forte : les secousses qu’ils donnent à l’âme doivent la rendre ferme, dure, quelquefois cruelle. Les Spectacles
avec goût dans les endroits destinés aux Spectacles. Ovide ne pouvait rendre le Palais du Soleil trop brillant, ni Milton le j
e impure : quel serait le moyen de parer à cet inconvénient, & de rendre en tout sens notre Théâtre une école de vertu. ‌
es examinons quant à la forme, qu’il reste de choses à faire pour les rendre légitimes ; c’est-à-dire, pour détruire cette opp
u’il n’en est aucun qui n’excite les passions, & qui ne puisse en rendre l’émotion dangereuse : la Musique, par ses accens
ption antécédente, que les Spectacles inconvénientent aux mœurs. Pour rendre cette vérité plus sensible, recourons à l’expérie
e licence qu’on respire sur les Théâtres actuels n’a que trop souvent rendu funeste. On ne saurait assez fortement le dire, n
que leur conduite précédente n’ait pas avilis à leurs propres yeux ; rendez à ceux qui cultiveront un art plus utile & pl
c naturellement : supprimer tout le licencieux dans les Drames, & rendre nul l’inconvénient du Comédisme. Après cette Réfo
p; les expressions ». Si des dons naturels & des talens acquis ne rendaient pas l’Acteur ou l’Actrice propres à leurs rôles,
irs les plus innocens ; qui force les hommes dont elle s’est une fois rendue maitresse, à vivre dans la terreur, l’angoisse, l
41 (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163
anathèmes contre leurs concurrents, et travaillèrent les esprits pour rendre le théâtre méprisable aux yeux du monde. Dès lors
tre humeur et nous faire devenir aussi pervers qu’elle aurait pu nous rendre bons et bienfaisants. Dès qu’on s’écarte des born
compagnes inséparables de leurs caractères : l’insatiabilité, qui les rend avides de richesses, d’honneurs et de vénération
la mort, et que, dans leurs exercices, ils sont appelés à contempler, rend leur âme inaccessible aux douces impressions de l
s de la vertu et aux charmes de la sociabilité ; la cupidité, qui les rend sévères pour ceux dont la misère réclame des soin
42 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
aux, des sculptures, des livres, pour soulager sa mémoire, et pour se rendre autant qu’il se peut, les choses passées comme pr
e présentes. Néanmoins ces espèces sont mortes et trop limitées, pour rendre nos sens et nos esprits satisfaits ; c’est pourqu
nce des causes, que la police et que les passions lui cachent ; de se rendre juge des Princes, qui se font la guerre, pour lui
es enseignent serait égale, si la corruption de notre siècle, n’avait rendu ce mal trop commun Lib. 4. Can. de malef. et Math
mme ses enfants. Que le sage fuie donc ce divertissement, qui peut le rendre criminel, et qui hasarde, s’il ne ruine sa consci
43 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
ression qui met la piéce sous les yeux de tout le monde, à perpétuité rend l’approbation ou la censure plus réflechie, &
Une vaste sale qui mugit, des Orateurs qui tiennent tout en suspens, rendent tout problématique, excitent toutes les passions 
énager les suffrages ? Une passion aveugle, une bassesse imbécile ont rendu arbitres ceux qui ne sont faits que pour obéir &a
y a une piéce à lire chaque mois. La multitude des visites qu’il faut rendre pour obtenir une audience, le soin d’épier l’heur
se, & quelques lueurs d’espérance. Il est pourtant un moyen de se rendre le Parlement favorable ; des bons repas, des gran
n. Ce n’est même qu’en entrant dans la passion qu’un acteur peut bien rendre son rôle : Et où peut-il avoir pris son esprit, c
; car elles sont plus prodiguées encore à ceux que leurs désordres en rendent plus indignes, leur orgueil va jusqu’à changer le
e de la morale, qui, quelquefois y est semée, aigrit le mal, & le rend sans reméde, en faisant croire à des dupes, ou à
44 (1675) Traité de la comédie « XXV.  » pp. 314-316
de leur cœur; ils doivent éviter avec un grand soin tout ce qui peut rendre ces prières indignes d'être présentées devant la
s sources de distractions qui remplissant l'âme de folles pensées, la rendent incapable de s'appliquer à Dieu. Cela suffit pour
l n'y a rien au monde qui fasse plus sortir l'âme hors de soi, qui la rende plus incapable de s'appliquer à Dieu, et qui la r
45 (1647) Traité des théâtres pp. -
fensé ; et espérons de leur faire toucher au doigt le mal dont ils se rendent coupables lorsqu’ils y courent, nonobstant ce qu’
ullien, De Idololatria. l . Puis donc qu’aller aux Théâtres, C’est se rendre aux lieux que l’idole s’était affectés, et en que
affectés, et en quelque façon renouveler les anciens hommages qu’on y rendait à Satan, les vrais Chrétiens en doivent concevoir
n garde à l’emploi que nous en faisons. Or quel conte lui en pourront rendre ceux qui aussi long temps que le Théâtre demeure
es dispenser si mal, et n’est pas à croire qu’au compte qu’ils lui en rendront , il alloue ces articles, et passe ce qu’ils auron
ntrefaire un Géant, hausser à sa stature, comme s’il voulait (dit-il) rendre J. C. menteur, en ce qu’il nous a dit que nul ne
allumer le feu, en une jeunesse, dont l’âge etle sang bouillant l’en rendent trop susceptibles. Et de fait, qui voudra reconna
sent par fait que les Théâtres sont ainsi réformés, et qu’on s’y peut rendre et y assister sans nul péril, ou se flattent, ou
n que le venin est présenté sous une viande mieux apprêtée, ce qui le rend dangereux au double. En effet le sujet qui y est
Le premier c’est que tous ceux de nous qui y vont, sans y penser, se rendent atteints de parjure. Par la grâce de Dieu nous so
fend ces Théâtres. Cela étant ainsi, Ceux de nous qui y assistent, se rendent doublement parjures, vu qu’ils enfreignent leur d
ure déshonorée, et flétrie. Là-dessus je demande quel compte pourront rendre à Dieu ceux qui scandalisent ainsi son Eglise ? N
pour corriger leurs lois, et bien policer leur République, s’y étant rendu , appela le joueurap à l’issue de l’action, et lui
s cupidités, pour faire qu’elles dominent, au lieu qu’il les faudrait rendre sujettes ». Ajoutant ensuite « qu’il y en aurait
’une Cité, ceux qui feraient métier d’en gâter les principaux, et les rendre méchants »ar. C’est un sommaire de ce que ce gran
s. Du depuis, la corruption ayant prévalu, et ces passe-temps s’étant rendus ordinaires, tout le peuple y courant avec une pas
avoir voulu pourvoir à ce qu’aucun ne suivît une profession, qui les rendait infâmes et déshonorés. Outre cette Loi, il y a ce
br , « Alors principalement les Païens s’assurent que quelqu’un s’est rendu Chrétien, lors qu’il fait divorce d’avec les Spec
avec le temps, se relâchèrent, et ne firent point de difficulté de se rendre aux Théâtres. A ce sujet donc les Serviteurs de D
mblées qui se faisaient aux Théâtres, « des Eglises du Diable, et des rendez vous d’impudicité »bu ». Saint Cyprien son Discip
t jouée publiquement ; Car elle corrompt les mœurs des hommes, et les rend efféminés, et les excite à la vie désordonnée, et
Comédies étaient dissolues il y a peu, par leur propre aveu, nous les rend très suspectes : Car un mal invétéré, et de tant
J. C. étant en terre n’approuvait pas que cet Ennemi s’ingérât de lui rendre témoignage, de là-haut il impose le même silence
e champ, et lui ôta l’usage des yeux. Tout autant qu’il y en a qui se rendent coupables de la même profanation des Ecrits sacré
mœurs, il aurait approuvé que les particuliers fidèles s’y allassent rendre , contre les défenses que leur en fait leur profes
l et le Juge ; le Criminel, qui à cause qu’il voit ces Spectacles, se rend coupable de crime ; le Juge, qui à cause qu’il le
écoutassent le Sage pour aller en la maison de Dieu plutôt que de se rendre en ces lieux de joie du monde, où ils ne peuvent
Ecclésiastiques, ce n’est pas le simple matériel du règlement qui les rend coupables, mais c’est la violation de l’ordre, et
t ils doivent user en leur vie, Ont vu un inconvénient grand s’ils se rendaient à ces Théâtres, et ont estimé que là est un entre
éâtres, est tirée de la qualité et condition de divers qu’on voit s’y rendre . De vrai, on nous allègue, que plusieurs qui sont
ès Cours des Princes, qui avec leurs plus considérables Ministres s’y rendent parfois pour s’y chercher du relâche, après les f
 » (il entend celle de Dieu) « doit l’emporter sur toutes les autres. Rendons honneur à César comme à César, mais premièrement
ient leurs Edits, nous les tenons pour Sacrés, et sommes prêts à leur rendre notre très entière obéissance, et services, et à
ant aux esprits forts, entre lesquels ils se mettent, ils s’y peuvent rendre sans aucun péril ; ainsi, qu’on n’eût pas dû en f
t, seulement ils improuvent, que lorsque nonobstant il y en a qui s’y rendent , on le leur impute à un si grand péché ; comme s’
et des personnes d’icelui qui en peuvent être entachées, et s’y être rendues coupables. Pour ce qui est des vices en général,
à notre égard, ils sont condamnables, tant à cause du parjure dont se rendent coupables ceux de notre profession qui y assisten
né son nom à J. C. l’une des marques était qu’on ne le voyait plus se rendre aux Théâtres. 7. Nous avons justifié que divers C
u psaume 39. S. Augustin cite plusieurs fois la formule évangélique «  rendez à César ce qui appartient à César » (Marc 12.13-1
46 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
t-il (L. 3.), d’assister aux combats des Gladiateurs, de peur de nous rendre complices des meurtres qui s’y commettent. Nous n
ctions justes et pieuses, à entendre que ce qui nourrit l’âme et nous rend meilleurs ; n’abusez pas de vos sens, qui ne vous
pour se faire voir). On y forme de mauvais desseins, on s’y donne des rendez -vous ; la licence des regards fait naître de mauv
té. Fuyez ces spectacles, que la licence et la frivolité des discours rendent si dangereux. Y a-t-il des forfaits qu’on ne repr
mpez les autres, lui dit-il, les Comédiens ne se sont jamais étudié à rendre les hommes vertueux, leur unique dessein est de l
des deux suffirait pour le faire détester, toutes les deux réunies le rendent abominable au Chrétien. Ce qui vient d’un si mauv
lus fréquentés que les Eglises. Qui a éclairé la ville de Rome et l’a rendue Chrétienne ? qui l’a délivrée de la captivité ? S
s talents, ses écrits, son zèle, ses travaux, et les services qu’il a rendu à l’épiscopat, ont fait appeler le maître des Evê
yeux par les regards, les oreilles par les mauvais discours ; tout se rend coupable à même temps au spectacle : « In theatre
aspicientium et agentium scelus. » Selon la parole de l’Apôtre, on se rend coupable, non seulement en faisant le péché, mais
chastes à la comédie, en reviennent adultères ; ils s’en étaient déjà rendus , en y allant ; chercher le vice, c’est s’en servi
s lumières, nous jouer de la divine Majesté par les honneurs que nous rendons au démon ? quelle espérance pouvons-nous avoir da
ous comble de grâces, insulter celui qui nous honore de ses caresses, rendre le bien pour le mal, que d’offrir à Dieu des pièc
nt point de théâtre, des écoles publiques de vice. Leur ignorance les rendrait excusables ; mais le sommes-nous, nous qui agisso
ce ne soit un crime de les favoriser ou de leur donner, car c’est se rendre leur complice, puisque c’est les entretenir dans
47 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
s avons des spectacles, nous avons porté cet art à un dégré, qui nous rend à cet égard supérieurs à toutes les Nations. Il n
ier le penchant qui nous porte à la vertu, que les honneurs qu’on lui rend sur la scene. Ce concert unanime d’applaudissemen
s & les plus infructueux pour réaliser l’existence du vice, & rendre problematique celle de la vertu. Echaffaudés sur
de cette opposition ? Que l’étendue de nos lumieres ne sert qu’à nous rendre plus coupables, lorsque nous les faisons servir a
omme sans foiblesse, que vous reprochez à notre théâtre de ne pouvoir rendre intéressant. Thyeste excite notre compassion ; no
écle peut fournir des exemples d’héroisme en tous genres, qui ne nous rendent point inférieurs aux Anciens, si ce combat de sié
ous n’auriez pas long-tems à déclamer contre nos spectacles, que vous rendriez bientôt déserts. Je n’aime point à supposer, parc
vent parvenir à les corriger par des voyes plus douces. S’efforcer de rendre les hommes meilleurs, voilà l’emploi des sinceres
qu’en ensevelissant, pour ainsi dire, son ame dans son trésor, on se rend méprisable aux yeux même de ses enfans, auxquels
hine aveugle à leur existence, pour exiger leur respect, il faut s’en rendre digne par ses vertus. Le fils qui manque d’égards
seul suffiroit pour réprouver toute piece où l’Auteur s’attacheroit à rendre le vice aimable, & la vertu méprisable. Reg
uelque heureux créateur donne l’être à un genre nouveau, dont l’effet rende encore nos Théâtres plus agréables & plus uti
en réunissant sous le point de vûe les plus précis les traits qui la rendent aimable. L’art du Theatre, bon en lui-même, doit
le, balance l’avantage que la puissance donne au plus fort, & les rend égaux. Cet ordre naturel est, ainsi que tous les
r les mœurs, sont capables de les corrompre. Vous ne voulez pas qu’on rende sur le Theatre les femmes précepteurs du public,
e dans le Méchant, Dorimon dans Cenie ; une foule d’autres vieillards rendus respectables sur la scene, sont-ils des témoignag
st vrai qu’on y produit aussi des vieillards que la soif de commander rend cruels, ou que des foiblesses, sous le nom de pas
ommander rend cruels, ou que des foiblesses, sous le nom de passions, rendent ridicules. Suffit-il, selon vous, d’être vieux po
; mais ils permettoient, ils encourageoient même le vol réel, pour se rendre plus soigneux & plus adroits ; c’est-à-dire,
de ma patrie m’a fait desirer plus d’une fois, qu’il fût possible de rendre nos Théâtres plus spacieux, pour qu’on y pût, en
emens ? Mais cette crainte dans une ame généreuse cede au desir de se rendre utile à ses concitoyens, & de mériter par ses
ne réformiez ce que cette chanson a de vicieux, & que vous ne la rendiez plus convenable & plus modeste. Etoit-il bien
48 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
bliques. Elles se vantent, au contraire, d’épurer la raison, & de rendre ceux qui savent les cultiver, supérieurs au reste
emandons au petit nombre de ceux qu’on admire, quels services ils ont rendus à la Nation, & quel Citoyen est devenu meille
rand service, leur dirons-nous, si, en les adoucissant, vous les avez rendues meilleures & plus pures : mais si vous ne les
r la perte que la Nation a faite de tant de génies si capables de lui rendre des services importans, s’ils se fussent occupés
t part à tous des qualités propres à régler leur conduite, & à se rendre des Citoyens utiles. Je conviendrai, sans peine,
; ce seroit peut-être le plus grand nombre, n’y apprendroient qu’à se rendre des hommes de probité, des peres attentifs &
nt ils prendront bien garde que personne ne les devine, de peur de se rendre incommodes à la tourbe des esprits superficiels &
ientôt on concevroit du dégoût pour les Auteurs qui ne cherchent à se rendre recommandables que par des gentillesses & le
oi désespérerions-nous de voir revivre ces hommes rares qui s’étoient rendus si profonds dans la Science des Mœurs & du Go
les administrer. Mais en vain la nature nous offre les moyens de nous rendre heureux, si notre inapplication & notre lâche
49 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
éflexions morales, politiques et religieuses. Mon intention est de me rendre utile à la vraie religion, au roi, à son gouverne
’en les démasquant qu’on pourra corriger les abus et les vices, qu’on rendra les hommes meilleurs, et qu’on parviendra à encha
ant triompher la saine morale, et en instruisant les peuples pour les rendre plus heureux. Les souverains devenus meilleurs en
verains, de condamner les peuples à l’ignorance, sous prétexte de les rendre plus soumis à l’autorité publique et plus faciles
re les hommes, non pour les éclairer, mais pour les tromper, sans les rendre meilleurs, et enfin pour les démoraliser. En se c
e d’instruction avilissent les hommes, abrutissent les peuples et les rendent tous malheureux : tandis qu’au contraire, la scie
tempérée par les lois, corrigent nécessairement la nature humaine et rendent meilleures et plus heureuses toutes les classes d
d’abrutir l’homme par l’ignorance, et tâcher de l’avilir, jusqu’à le rendre insensible au mépris et aux mauvais traitements,
de l’intercession des prêtres, apaiser un dieu si effrayant, et se le rendre propice en raison de la richesse des offrandes qu
remplacer l’inquisition. Ils en héritèrent les mêmes principes, et se rendirent coupables des mêmes excès et des mêmes atrocités.
érêt de la religion. Le chef des chrétiens sera alors bien certain de rendre la paix à l’église, d’apaiser les désordres qui d
rs devoirs et leurs droits légitimes. Les lumières ne peuvent que les rendre meilleurs, et les empêcher de tromper les hommes
50 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
rtu dans les Collèges ; mais le Grec et le Latin ; c’est moins à nous rendre honnêtes gens que l’on pense qu’à nous donner un
s c’est avilir notre sexe, mais pourquoi s’avilit-il lui-même ? C’est rendre seulement justice aux hommes et leur apprendre, c
mparer de son éducation et lui donner tous les vices du temps. Ils la rendront adorable à leur manière. Voilà l’« objet céleste
leur silence sur la Vertu de leurs femmes était un hommage qu’ils lui rendaient . Pourquoi donc préconisaient-ils le courage et le
gliazucchi y traite la terreur à la Crébillon. Il m’est impossible de rendre toute l’énergie de son style, et je vous avoue qu
ce à toi d’adopter leur indigne caprice ? Ton cœur ne sait-il pas me rendre mieux justice ? Leucasius. Dussiez-vous me punir
i. Pour vous faire juger de ses talents en peinture, puisse-t-elle se rendre au conseil que je lui donne de faire paraître ses
leur naissance. D’où vient cette multitude de Dames Italiennes qui se rendent illustres de nos jours ? C’est que la Noblesse d’
ts-maîtres Français un peu mieux instruits, un peu plus gens de goût, rendront aux talents l’hommage qu’on leur rend en Italie ;
, un peu plus gens de goût, rendront aux talents l’hommage qu’on leur rend en Italie ; quand ils sauront les préférer à la f
nous, et ne voulant plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. »em Voil
rir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. »em Voilà donc ces hommes qu’il faut cra
sent Monsieur de ce que les femmes ne sont pas raisonnables ; qui les rend folles, s’il vous plaît, sinon les hommes ? Fous
Rois de pareils avis sur leur compte : mais je sais bien que ces avis rendus publics ne vous procureront pas les bonnes fortun
Ceux qui n’y viennent que pour s’y faire voir, que pour y trouver des rendez -vous, que pour donner à l’Assemblée l’attention q
t, prenez de moi l’exemple de la bonne foi. Votre ton cynique ne vous rendra pas plus aimable, au lieu que le mien pourra, du
51 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66
e-fois témoigné leur joye par une espece de danse, mais c’estoit pour rendre graces à Dieu de quelque heureux succés, ou de qu
quel est vôtre dessein ? c’est pour vous faire voir, c’est pour vous rendre agreable. Et qu’est-ce qu’il en arrive ? une fill
eable, charmante, & pour être du nombre de celles, a qui on vient rendre des hommages, comme à des divinitez visibles, &am
singulieres, & favorites, que l’on obtient du ciel, quand on s’en rend dignes. Que conclure de la, sinon que leur chute
une medicine pour purger le corps de ses mauvaises humeurs, & le rendre plus propre au travail. Mais nous entendons parle
danse, que les principes de leur religion, tant elles ont soin de les rendre agréables au monde. Qu’est-ce que les personnes d
52 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
’exemple de ceux qui permettent la Comédie est un abus qui ne saurait rendre licite et innocent ce qui est mauvais et condamné
er : comme si de semblables abus pouvaient changer la loi de Dieu, et rendre innocent et licite ce qui est mauvais de sa natur
tre reçus à la Communion, excepté ceux qu’un empêchement manifeste en rend indignes. » Il en faut donc exclure ceux qui de n
i les hérétiques, où ils sont privés du culte que l’Eglise Catholique rend à Dieu, et qu’elle ordonne de lui rendre les Dima
culte que l’Eglise Catholique rend à Dieu, et qu’elle ordonne de lui rendre les Dimanches et Fêtes ; car ils n’allèguent poin
qu’ils y font : comme si une Profession que l’Eglise réprouve pouvait rendre un tel gain légitime, et excuser devant Dieu le v
53 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
veau genre. A vant de donner les derniers avis à ceux que je veux rendre capable de produire un bon Opéra-Bouffon, ou un D
le peintre de la Nature ; en un mot tous les grands Hommes qui l’ont rendu fameux, devraient enflammer votre génie, plutôt q
le fruit de la distraction des grands hommes. Mais n’allez point vous rendre si petit qu’il soit impossible de vous appercevoi
sions & leurs mœurs. Si nos Auteurs refusent de me croire, ils se rendront indignes du genre auquel ils se consacrent, &
n dans sa boutique n’est pas le même que dans son ménage ; l’amour le rend encore différent. Sa manière de se comporter au c
t à ses côtés ? Vadé, le créateur du genre poissard, ne parvint à s’y rendre habile qu’en fréquentant les Harengères, les Pois
sa dix-neuvième Epitre à Mécène invite tous les Gens de Lettres à se rendre partisans d’un sistème aussi aimable. « Si l’on e
54 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92
nce, le désespoir. En donnant à ces vices un air de grandeur, ils les rendent plus dangereux, et les font entrer plus facilemen
poir, il paraît mourir noblement. « De même que la lecture des romans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au théâtre rend
a lecture des romans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au théâtre rend aussi l’âme tragique. S’il se trouve parmi les sp
55 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
accable ; à la vigueur de l’esprit, que la continuité des occupations rend triste et sauvage : à la douceur de la société, d
n travail mécanique ; la scène les en arrache, les en dégoûte, et les rend inhabiles à tout. Mais sans être artisan ou labou
temps et de ses talents à Dieu, à la société, à sa famille, et ne se rende coupable en les privant du service qu’il pourrait
et ne se rende coupable en les privant du service qu’il pourrait leur rendre par son travail ? n’est-ce qu’un petit mal d’en d
y apprend à perdre tout le reste ; on s’y dégoûte du travail, on s’y rend inhabile, on ne revient dans sa famille, son bure
ris, les pères, les mères, favoriser, nouer les intrigues, donner des rendez -vous, porter les paroles, remettre les lettres. Q
ononcez. C’est Boileau, son admirateur, son ami, son panégyriste, qui rend cet hommage à la vérité. Qu’attendre donc des aut
e qu’ils se célébraient au bord de la mer ou des rivières, ce qui les rendit si fameux à Antioche dans le faubourg de Daphné,
où il y a théâtre, le nombre des célibataires laïques que la débauche rend stériles, ils sont dix fois plus nombreux que le
56 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
at véritable : sa joie consiste dans cet oubli, et il suffit, pour la rendre misérable, de l’obliger de se voir et d’être avec
pu guérir l’ignorance, la misère et la mort, se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser : c’est tout ce qu’i
éconcilier l’homme avec soi-même en le réconciliant avec Dieu, de lui rendre la vue de soi-même supportable : aussi n’est-ce p
sceptibilité ; mais ce qui contribue à exaspérer les esprits et à les rendre enclins à la vengeance, c’est l’opinion accrédité
ui pût vous être aussi fatale ! En agir ainsi, n’est-ce donc point se rendre coupable au plus haut chef, et violer, dans ce qu
contre les plus simples règles de la raison et du bon sens, et à nous rendre même coupables d’actes complètement opposés à la
au succès de ces instruments de corruption, et se sont en conséquence rendues complices de l’exercice public et patent de l’imp
r une question délicate ; mais, éloigner cette question, ce serait me rendre coupable d’une lâche déférence aux opinions et au
décence, tandis que la débauche et le libertinage s’empressent de s’y rendre , et y établissent leur résidence de prédilection 
ue quelques-uns de nos lecteurs ne reconnaissent la solidité et ne se rendent à l’évidence de leurs raisonnements. En résumé, n
t des divers devoirs qui leur ont été assignés, qui n’auront cessé de rendre à l’auteur de tout bien de dignes et pieuses acti
57 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
s de Cour. L’Empereur Andronic avoit de belles qualités, il avoit rendu de grands services à l’Etat ; il fit du bien au p
oit naturellement sanguinaire, il se plaisoit à voir, à multiplier, à rendre plus douloureux les supplices des ennemis vaincus
ocre, l’assaisonnement de la scène y donne un goût exquis. Le théatre rendit les romains cruels : il leur fallut des gladiateu
rtrait de ce Prince. L’histoire fournit plusieurs exemples d’honneurs rendus à des portraits. Ce Prince, par la bonté de son c
nnu par la nation, il lui met dans la bouche ce vers emphatique : Je rends aux Tribunaux leur auguste exercice. Plusieurs a
une critique. Ce vers pouvoit être pris pour un éloge ou une censure. Rendre est rétablir, tout rétablissement suppose une des
placés que les magistrats au théatre, en changeant leurs robes ils se rendent également ridicules & coupables. Tout est fau
dans la fête des foux & de l’âne, où tout le monde dansoit. Pour rendre les ballets plus dignes de la divinité, les prêtr
t être géometre pour tracer ses figures, peintre & pantomime pour rendre ses ballets pittoresques. Tout savant qu’il est,
e origine, même objet, le même effet : elles imitent la nature, & rendent les sentimens & les faits. Il devoit y joindr
l réduit pourtant à peu de chose : tant la fatuité & la frivolité rendent les hommes aveugles, & dans les discours qu’i
vieux luth arracher quelque son, que mes derniers accens puissent la rendre vaine (ce mot ne s’entend pas), vous aurez mes co
t. Son irréligion & sa débauche ne sont pas douteuses. Le vice ne rend pas seulement criminel, il est rare qu’il ne rend
uteuses. Le vice ne rend pas seulement criminel, il est rare qu’il ne rende encore ridicule. La folie de des Yvetaux fut de s
atre a voulu réparer les torts de l’actrice, par les honneurs qu’il a rendu au Ministre, & qui sans doute en sont un gran
econdé les intentions bienfaisantes du nouveau Roi. Ce grand homme se rendit à l’Opéra le lendemain du Lit de Justice, & y
de Suede, &c. n’ont pas eu les mêmes honneurs, quoiqu’ils eussent rendu des visites à tous les corps littéraires. La grav
58 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101
fectées par le vice, les usages et les institutions humaines, loin de rendre les citoyens plus sages et plus heureux, contribu
s citoyens plus sages et plus heureux, contribuent très souvent à les rendre insensés et misérables. Leurs folies et leurs mau
èrent à aimer l’oisiveté, et que l’amour pour les spectacles les leur rendit nécessaires, leur gloire et leur liberté s’évanou
ue loin de le guérir il lui donne un nouveau degré de malignité et le rend souvent incurable ? Quand même ces pièces de théâ
59 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
rent les Anciens, & les bautés que lui procurent les Modernes, la rendent tout-à-fait charmante, sans lui donner un mérite
que je crois un peu plus ancienne. Les prémiers habitants de la terre rendirent sûrement un culte à un Etre suprême ; ils sortaie
t. Le père de famille, ou le chef de la société qui s’assemblait pour rendre ses devoirs à l’Etre suprême, priait sans doute à
les sentimens de son cœur. Ses précieux talens ne tardèrent pas à la rendre célèbre. Toutes les Bergères s’empressèrent à la
ssances, qui tirèrent leur vivacité du bruit éclatant que l’on fesait rendre à des machines harmonieuses ou plutôt bruyantes.
te après le déluge, & qu’on en conçut la prémière idée du son que rendaient les roseaux qui bordaient le Nil, quand le vent s
de Chœurs, c’est-à-dire, de récits en chant. Un certain Terpandre la rendit plus difficile en l’enrichissant de nouveaux sons
r différente, le bruit qu’elles font en roulant dans leur tourbillon, rend un son proportionné à la masse du corps dont il p
fendu sous des peines èxpresses d’oser y toucher, fut-ce même pour la rendre plus parfaite. On sent bien que c’était l’empêche
e leurs mauvais Ouvrages. Il me paraît que cette société de Savans ne rendit point beaucoup de services à la musique. Cet Art
e, la vielle, &c. Ce Moine trouva, dit-on, les sillabes qui l’ont rendu si célèbre, en chantant l’Hymne de St. Jean-Bapti
utes les Nations de l’Europe & tous les siècles concoururent à la rendre parfaite. Les Peuples de l’Europe sont les seuls
ue. Les éffets que les Anciens attribuaient à la musique, la leur rendaient aussi recommandable que ses beautés particulières
urs à de pareils transports. Eh, que serait-ce de nous, si la musique rendait véritablement digne des petites maisons ? La
lons ; il serait, dis-je, surprenant que tant de choses flatteuses ne rendissent pas un peu vains ceux qui la pratiquent. Le moyen
qu’ils trouvaient que c’était une chose ridicule d’adorer un Dieu qui rendait les hommes insensés & furieux. Et quand les S
voluptueuses de quelque ariette sentimentée. Les Dames se piquent de rendre la pareille ; on ravit leur liberté par une Chans
diminuer la trop bonne opinion que nous avons de cet art célèbre, je rends au Spectacle moderne un service èssentiel ; j’eng
60 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
ui, & qui rejette enfin comme indignes de lui, des hommages qu’on rend également au monde son ennemi ? Oui, mes Frères,
altérer cette sainteté, cette pureté de cœur qui peuvent seules vous rendre agréables à ses yeux ; il faut laisser aux adorat
es plaisirs, ces spectacles qui font partie du culte impie qu’ils lui rendent  : si Dominus est Deus, sequimini eum. Ce ne sont
l’exercer sans s’exclure soi-même de la société des Fidèles, sans se rendre indigne de la réception des Sacremens, de l’assis
déguisées, embellies, animées de toutes les couleurs qui peuvent les rendre aimables, & les insinuer profondément dans le
p; qui les peint par ses gestes, son ton, ses regards ; soit que pour rendre la séduction encore plus efficace, ils soient sou
scène Françoise cet homme trop fameux, auquel ses aveugles disciples rendent aujourd’hui une espèce de culte fanatique, &
déguisés ; mais ces vertus enfin ne sont pas celles qui peuvent nous rendre agréables à Dieu ; elles ne nous empêcheroient pa
ux d’un hypocrite détestable, n’est-il pas évident que son but est de rendre la piété suspecte ; & n’est-ce pas la conséqu
vous procurer ce dangereux plaisir, sur la profanation dont vous vous rendez coupables ; lorsque vous choisissez pour assister
s les dangers inhérens à la nature même des Spectacles, & qui les rendent si redoutables à la piété & aux bonnes mœurs 
ise les Spectacles, cette condescendance en change-t-elle la nature ? rend -elle la morale du théâtre plus pure & plus co
acrifient en certaines circonstances le produit de leurs talens, n’en rend pas l’usage plus légitime : & vos libéralités
sur les Spectacles en faveur des pauvres & des malheureux ne les rendent pas plus légitimes ; & vos libéralités à l’ég
61 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
isoit-on, du Cardinal Mazarin, qui par raison de politique vouloit le rendre efféminé, de peur qu’il ne fît peine au Roi, comm
amans. La Reine Christine de Suède, parmi tant de bizarreries qui la rendirent fameuse, avoit une pareille foiblesse ; elle étoi
V. Plusieurs Princes Allemands & plusieurs Députés des autres s’y rendirent , n’y parurent qu’en masque, & firent leur par
e ou va à quelqu’un des fauxbourgs célébrer le fenetra. Les Dames s’y rendent parées de leur mieux, les Messieurs y font de bel
bénédiction du Saint Sacrement, & quelques personnes pieuses s’y rendent . Les déguisemens portés si loin sont rares ; mais
des cornettes. Le théatre, chez qui ces déguisemens sont fréquens, ne rend que trop la vérité. Il s’est trouvé dans les armé
amp; à la derniere soubrette. Mais en peignant le vice, devroit-on le rendre agréable, en déguiser les horreurs, en donner des
bit ordinaire des habitans. Le masque qu’ils mettent sur le visage ne rend que foiblement celui qui déguise leur cœur. Tout
exe à l’autre ils en sont mieux exécutés. Une femme habillée en homme rendra avec plus de passion & de grace le rôle d’un
p; de grace le rôle d’un amant, & un rôle vif, atroce, sera mieux rendu par un homme habillé en femme. Ces déguisemens so
vert de tout sous le masque ? C’est sous le masque que se donnent les rendez -vous, que se forment les parties. Que le vice est
à l’un accablé de tristesse, à l’autre plein de joie. Le portrait le rend parfaitement, de quelque côté qu’on le regarde. L
onne des règles pleines de délicatesse, de goût & de vérité, pour rendre toute sorte de personnages & prendre sur le c
ns. C’est l’idée qu’on m’en a donnée ; je la souhaite vraie, & je rends par-tout avec plaisir hommage à la vertu.
62 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
er le meurtrier de son père, l’amour qui triomphe de la nature, va la rendre coupable du crime de son amant. Les filles avouer
ne se glissa dans la sage Lacédémone que quand la vertu affaiblie eut rendu les armes à la mollesse, qui la fit enfin succomb
à s’amuser par des niaiseries, se dissiper par des frivolités, et se rendre frivole soi-même. Il permet des jeux, mais des je
avance également. Le théâtre peut même la favoriser, on s’y donne des rendez -vous sans conséquence, il y sert de voile. On sai
les monte sur le ton de l’indépendance, de l’orgueil, du vice, et les rend plus faciles à prendre l’impulsion qu’on voudra l
de voir, les font mieux sentir ; les passions qu’on vient d’éprouver, rendent plus impatient. Un homme de théâtre est moins sou
es ; elle a quelque chose de violent, d’emporté, de forcené, qui peut rendre furieux et insensé : « Tragædia penè omnis ab opt
s criminelles et dangereuses, et qui enseigne et facilite le vice, le rend agréable, en fournit l’objet, et y fait tomber la
urs. La politesse Française, en épurant les manières et le langage, a rendu aussi la scène plus polie et plus délicate ; on n
naire. Quand elle fut devenue dévote, qu’elle eut formé le dessein de rendre le Roi dévot, et qu’elle eut commencé à penser et
revenu, n’en parle pas. Il ne va point à réformer tes mœurs, et à te rendre plus honnête homme. Simplicius ajoute : Y aller t
mis, battez des mains : « Valete et plaudite. » Il tira le rideau, et rendit l’âme. Voilà la vie et la mort d’un homme de théâ
63 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
té apprend-t-il ? Quel acte de vertu fait-il pratiquer ? Bien loin de rendre le lecteur plus habile, il dégoûte de toute étude
de rendre le lecteur plus habile, il dégoûte de toute étude sérieuse, rend l’homme frivole, remplit son esprit de futilité ?
amp; des blasphêmes. Contre l’honneur du prochain. Il est aisé de les rendre ridicules par les attributs qu’on leur donne, l’é
de peindre ce qu’il n’est pas permis de laisser voir. La peinture ne rend , & ne doit rendre que l’objet tel qu’il est l
n’est pas permis de laisser voir. La peinture ne rend, & ne doit rendre que l’objet tel qu’il est lui-même, tel qu’il se
public, de les répandre dans les livres ; c’est un vrai scandale qui rend l’auteur comptable devant Dieu de tous les péchés
qui les débite, le libertin qui les achete, qui s’en repaît, tout se rend coupable. C’est le grand principe de l’Evangile ;
dités, & en est frappé. Malheur à ceux à qui le libertinage les a rendues aisées, familieres, pour en être peu touché. Ce n
r Artemidore, il est beaucoup parlé des songes impurs, que la passion rend communs parmi les libertins, il ne regarde comme
res qui copient les originaux, les multiplient, les embellissent, les rendent plus piquants ; source féconde de péché, que la p
64 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
urs des spectacles, sur les quatre théatre, n’avoient abouti qu’à les rendre plus mauvais, il abolit tous ces priviléges meurt
se & aux offices s’ils n’ont des chapelles domestiques, où ils se rendent de plein-pied en sortant du lit, ces chapelles on
rès avoir parcouru à grand bruit la ville & les boulevards, on se rendit à une jolie maison de campagne du duc de Chartres
d de tes autels de ne jamais mettre du rouge sur mes levres, ni de me rendre le visage difforme par du blanc. Les habits que m
terai. Enseignes-moi à m’observer sans cesse, afin que je parvienne à rendre mon humeur égale & à ne bouder jamais. Je ne
lic des amusemens dangereux & criminels, qu’ils sont intéressés à rendre plus séduisans pour en tirer parti, opéra, comédi
aucun, & au contraire les multiplie, aigrit leurs maux & les rend incurables. Les innombrables théatres de société
guerre & des procès, se blesser & se donner des maladies, les rendre contagieuses ? Le théatre fût-il un remede &
un enfant au berceau pût contracter l’obligation de parrain, & se rendre caution de la religion & des mœurs de son fil
’auroient besoin que des ressources du travail, les unes peuvent être rendues à leur famille, d’autres à leurs maris, les autre
tant d’ames viles ou corrompues ? Ne risquent-elles pas de devenir le rendez -vous général de tout ce qu’il y a de suspect ou d
Il est vrai qu’en France la vertu a un secours & une école qui la rendent invariable, & que les sables brûlans de l’Afr
est plus tendre que terrible ; c’est un plaisir d’ailleurs qu’elle me rende sensible. Quels sons harmonieux ! quels tableaux
le les corps qu’on disseque. Le dessein est une espece d’anatomie qui rend en détail, dans différentes situations, les membr
objets que l’imagination a saisi & que le crayon s’est efforcé de rendre , il sera tenté, & se croira autorisé de peind
en deux lignes ce trait d’Alexandre, des imaginations que l’obscénité rend fécondes ont trouvé le moyen d’en composer divers
tant les dames sont reconnoissantes des services sans prix qu’on leur rend en peignant leurs graces. Ainsi les peintres à po
ignorer & mépriser. Tel fut l’héroïsme de Scipion en Espagne, qui rendit à son amant une esclave d’une rare beauté, dont i
plusieurs heures. Cet homme célebre par sa facilité à varier & à rendre , par les gestes, les pas, les mouvemens des danse
stes les gémissemens de la vertu. Tous les cœurs sont forcés de vous rendre les armes. Et le moyen de braver tant de charmes 
tique cavaliere, qui porte presque toujours sur des faits faux ou mal rendus . Le Perruvien fera le parallele de la tyrannie d
Henriade, où il très petit. C’est bien mal connoître S. Louis, & rendre peu de justice à ses vertus éminentes de le mettr
IV, toutes les fois qu’il donnoit audience aux ambassadeurs, pour les rendre ridicules, un langage qui n’est pas même dans les
65 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
ure a mis en nous une très-grande facilité à être émus, non pour nous rendre barbares, mais pour nous rendre au contraire seco
e facilité à être émus, non pour nous rendre barbares, mais pour nous rendre au contraire secourables à nos pareils. Elle veut
plaisir. Il seroit à souhaiter qu’ils en profitassent aussi pour nous rendre meilleurs. Les premiers Auteurs de Tragédies, san
a colere divine. Les Poëtes ajustoient au Théâtre les Sujets pour les rendre plus terribles ; & la Religion contribuoit à
pour les rendre plus terribles ; & la Religion contribuoit à les rendre vraisemblables : cette remarque est nécessaire po
mp; dans Euripide il s’adresse ainsi au Destin : O Destin que tu m’as rendu malheureux ! avant que d’être conçu dans le sein
66 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435
ais encore ils étaient marqués par les Censeurs, d’une marque qui les rendait infâmes : c’était aussi pourquoi Saint Cyprien ne
eur permettre d’arracher les âmes d’entre les mains de Dieu, pour les rendre les esclaves du diable. Si donc 1a maxime de S. G
douter, que celui qui peut empêcher le crime, et ne l’empêche pas, se rend coupable du même crime : qui pourra exempter Mess
à faire à rendre compte de ses propres péchés, sans se voir obligé à rendre raison de ceux des autres ? N’est ce pas aussi po
er ces saints jours : ce qui fait qu’ils ne font aucun scrupule de se rendre aux théâtres et aux farces publiques pendant ces
est vrai que vous les avez violés autant de fois, que vous vous êtes rendus à ces pernicieuses assemblées : vous y avez plus
67 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
n sort une noire vapeur, qui loin de l’embellir, la défigure & la rend horrible. Cupidon instruit de ce malheur, saute p
sa chere Psiché, la guerit subitement, efface tout ce fard, & lui rend sa beauté naturelle. Tout cela nous apprend, dit-
es, & des taches ; il sort de cette boëte une vapeur empatée, qui rend horrible, il faut y renoncer pour se borner à la
ecins appellent Glacomanie, qui lui pervertit tous les sens, & la rendit presque folle. Elle parloit seule comme tous les
talents. Elle eut jusqu’à 32 representàtions de suite. Mais ce qui la rendit singulierement célébre, ce fut la sale magnifique
fardent puisque le tard lui-même creuse les rides, ternit le tein, le rend livide & plombé, change les traits, rend la p
ides, ternit le tein, le rend livide & plombé, change les traits, rend la peau dure, & precipite la chûte de la beau
bonnes mœurs, mais la bonne humeur ; il est vrai que la bonne humeur rend les femmes agréables, & la mauvaise humeur fo
r vos joues, comme sur une toile tende sur le chevalet, le coloris ne rendra jamais les vraies couleurs, que l’âge, l’artifice
ot, quelque geste, quelque mouvement qui détruit tout l’édifice. Pour rendre l’ouvrage parfait, il faudroit tous les jours pre
l fut découvert par-là, & sifflé de tout le monde. La coquetterie rend les femmes assez imprudentes pour réunir deux cho
nsforme les hommes en bêtes, & selon leurs caractères divers, les rend immondes comme des pourceaux, voraces comme des l
défiguré l’avanture, & en a fait disparoître la morale, & l’a rendue plus scandaleuse, en introduisant deux autres amo
nonce, de la part de tous les hommes, que le blanc & le rouge les rend affreuses & dégoutantes, les vieillissent &am
otestent sérieusement contre tout l’artifice dont elles usent pour se rendre laides, & qu’il semble que Dieu leur réserve
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
s propre, mais même les mots pris dans le sens figuré ; leur jeu muet rendait des Poèmes en entier, à la différence des Mimes,
t des mouvemens expressifs ; mais les Romains furent les premiers qui rendirent par de seuls gestes le sens d’une Fable régulière
e flûte ; Pylade y ajouta plusieurs instrumens, même des voix ; & rendit ainsi les Fables régulières. Au bruit d’un Chœur
Pantomimes, Pylade & Bathylle, sous l’empire d’Auguste ; ils ont rendu leurs noms aussi célèbres dans l’Histoire Romaine
es, & qu’ils commencèrent à jouer des Pièces suivies. Apulée nous rend un compte exact de la Représentation du Jugement-
69 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312
urra mettre son honneur à couvert, lorsque la démarche de Valère sera rendue publique ; on l’accusera toujours avec fondement
être conservé tel qu’il est dans Molière, en tâchant seulement de le rendre encore plus pure et plus innocent. Pour ce qui es
r violence, exigent de leurs Domestiques des services qu’ils ne leurs rendent que malgré eux, et jamais sans concevoir une just
sans concevoir une juste horreur pour ceux qui les forcent à les leur rendre . Sans cette correction je n’hésiterais pas à mett
a un amour dans la Pièce, et cet amour est traité d’une façon qui le rend suspect de pouvoir faire de mauvaises impressions
70 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
évenues contr’eux : j’étais étonnée que le non-usage & le préjugé rendissent leur critique plus sévère que celle de monsieur D
ns auxquels monsieur Des Tianges voulait bien se trouver, & qu’il rendait plus intéressans par ses lumières. *** PREMIER E
a mal-adresse de l’Auteur, ce me semble, qui en est cause ; il n’a su rendre aucun personnage intéressant dans sa Comédie : on
ès la Réforme, en sera-t-il moins vrai que sur le Théâtre, on ne peut rendre les passions hideuses, parce qu’elles feraient fu
vivans, qui les lie entr’eux, les unit avec leur Principe, & les rend participans de la première de ses perfections.
rreur ; c’est l’effet que produit Rodogune : mais c’est un défaut, de rendre Mithridate amoureux, ou du moins, amoureux comme
odes ; nous avons plus d’une Comédie, où les Auteurs ont cherché à se rendre agréables par ce coupable moyen, & je me suis
ar la lecture, soit par la Représentation. Les Dramatiques doivent se rendre attentifs, avant de combattre un usage, un défaut
instructions & d’agréables peintures. Adelaïde. C’est ce qui rend sa critique des Comédies à rejetter, presque touj
peuvent nous faire haïr la vieillesse dans les autres, & nous la rendre épouvantable pour nous ; ce qui est le comble de
oila le véritable inconvénient de ces Spectacles que notre corruption rend nécessaires dans les grandes Villes : ils copient
nnaîs trop, pour hésiter de vous répondre : si j’ai raison, vous vous rendrez  ; si j’ai tort, vous me pardonnerez : dans l’un &
’homme a ses plaisirs, qui dérivent de sa nature… & ces plaisirs… rendent peu sensibles à tous les autres… Une bonne consci
eusement les abus. Pour que le Spectacle y soit réprimant, il faut le rendre , comme madame Des Tianges l’a fait, agréable, int
tté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre  ? Des Arcis. Ceci n’est pas un inconvénient
les corriger par la charge, on quitte la vraisemblance. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que r
aisemblance. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que ridicules : de-là résulte un très-grand incon
troubler, sans ôter à l’un plus qu’on ne donnerait à l’autre ; ce qui rendrait ce même Théâtre moins parfait encore. Madame Des
e que la Comédie doit toujours produire cet effet, & celle qui le rendra plus sensible, doit aussi passer pour la plus uti
nous allons prendre des soins bien doux ; ils auront pour but de vous rendre inséparables. SECOND ENTRETIEN. Les Mêmes.
ojet que vous voulez que nous examinions. J’y consens : & je vais rendre raison de la disposition de chacun de mes Article
admet dans ses poumons un air infecté sorti de mille poitrines, & rendu avec tous les corpuscules qu’il a pu entrainer de
ut, quand le trop libre de l’Actricisme & de l’expression, ne les rendrais pas repréhensibles. On dira peut-être que la prév
ndé ? Des Tianges. Je vois, par cet Article, que vous cherchez à rendre les émotions plus durables & plus vives : aur
pensé, que c’est la rareté des Voix convenables, qui vous a portée à rendre les Opéradiens Acteurs de profession : l’anaphonè
e contraire, & un salutaire encouragement, pour la Jeunesse, à se rendre digne de l’estime & des applaudissemens du Pu
Acteurs, il se trouva cependant que le principal aurait été trop mal rendu , en l’abandonnant à ces Histrions : l’Auteur s’en
C’est ainsi que ce qui l’eût deshonoré dans les Villes éclairées, le rend cher & considéré au fond d’une Province ignor
e. Les nouveaux Spectacles, devenus deux ou trois heures par jour, le rendez -vous de la Ville, réuniront tous les avantages de
es douceurs de l’amour vertueux : il est permis à ces Mystiques de se rendre heureux par leurs anagogies, leurs extases &
sujet ? L’honneur règne sur le Théâtre ; il n’efféminera plus, il ne rendra plus fat, impertinent ; mais honnête, sensible, g
& de l’incommodité que les Actrices du commun trouveraient à s’y rendre . Hé-bien, ma chère Honorine croit-elle toujours,
je l’espérais, & qu’elle le devrait. Honorine. L’amitié vous rend cependant toujours du même avis. Adelaïde. N
i ont traité de l’origine du Théâtre, ont tous adopté la chimère, qui rend Thespis l’inventeur du Spectacle Dramatique. Le f
ent été simples, comme sa Musique : celles des Prêtres, que le loisir rendait propres à perfectionner les arts agréables, devin
eux étaient connues : avec quelques additions, que la tradition orale rendit monstrueuses au bout d’un siècle, on composa ce q
droits & dans toutes les prérogatives de l’homme-roi, pouvait-il rendre en public, pour amuser ses Concitoyens, les faill
aurait pu charmer, une confusion salutaire. On sent combien cet usage rendait la profession du Théâtre infamante, & qu’il é
nier allégement à leurs peines : ils les ont faits Chrétiens pour les rendre esclaves du plus odieux de tous les Peuples, dont
ce tragique excite sa jalousie. Un pays où le goût des Belles-Lettres rendait suspect d’hérésie, était indigne d’avoir des Corn
Religion & les Loix puissent les approuver. Le Projet de Réforme rendra le Théâtre tel qu’il doit être pour cela. Quant à
Citoyens, parce qu’ils espèrent de forcer un jour leur patrie, à leur rendre l’estime que cette première démarche ne peut manq
és, qu’en résulterait-il ? Deux biens trop considérables, pour ne pas rendre une telle réhabilitation en faveur des Comédiens,
omme très-dangereux, s’ils ne sont réformés. Honorine. Vous vous rendriez donc, si le Projet avait lieu ? Septimanie.
es y sont dangereux : les sévices du Gouvernement ne servent qu’à les rendre plus chers, sans les rendre plus rares : je ne vo
vices du Gouvernement ne servent qu’à les rendre plus chers, sans les rendre plus rares : je ne vois qu’un remède à ce mal ; c
ens, aux louanges, ou au mépris du Public : cet espèce de culte qu’on rend aux Acteurs de profession, ne sera plus en pure p
deviennent Acteurs sans se deshonorer. Il semble néanmoins que, pour rendre cet usage tout-à-fait irrepréhensible, il serait
71 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
comme des originaux dont il s’efforce de faire des copies, & à se rendre bon ou méchant par imitation. C’est pourquoy il m
i qu’il affecte par une vaine imitation de l’immensité de Dieu, de se rendre present dans tous les lieux du monde, pour y estr
miter. Voilà M. ce qui a foüillé le theatre de mille crimes, ce qui a rendu la comedie coupable de mille dereglemens, ce qui
t bâtir des temples, dresser des autels, offrir des sacrifices, & rendre les honneurs divins dans les fabuleuses divinités
rie est une ombre & une fausse image de religion, par laquelle on rend les honneurs divins à des idoles de bois & de
e même la comedie est une espece de religion payenne, par laquelle on rend aussi les honneurs divins à des idoles de chair &
arce que le pecheur établissant sa derniere fin dans la creature, luy rend un honneur qui n’est dû qu’au Createur, idololat
i assiste à la comedie, commet une espece d’idolatrie, parce qu’il se rend coupable par sa presence de toutes les profanatio
ons qui s’y commettent, & d’applaudir à tous les honneurs qu’on y rend au demon. Il vous répondra sans hesiter, que c’es
en état de grace, & en odeur de sainteté, & permet qu’on luy rende un culte public, qu’on fasse ses images & ses
tamorphoses, dans les fables & dans les romans, & qui se sont rendus plus fameux par leurs vices que par leurs vertus.
pour d’un sujet de pieté en faire une matiere de plaisanterie, & rendre tout le Christianisme odieux ou impertinent. Mais
, qu’il resuscite par une espece de negromantie, & auquel il fait rendre plus de culte, & brûler plus d’encens qu’à to
sont de la même profession que ceux contre lesquels l’Empereur Tybere rendit un arrest de bannissement pour consacrer la septi
duit plusieurs grands & admirables effets : car premierement elle rend le Chrétien enfant adoptif de Dieu ; elle luy imp
nctifiant par la grace, & en l’animant de son esprit ; enfin elle rend le nouveau Chrétien capable de participer à tous
tullien appelle æternitatis candidatus , pretendant à l’eternité, se rendre digne de toutes ces graces qui luy sont preparées
Apocal. 2. , l’appelle S. Jean. Enfin comme la grace du Baptême nous rend capables de participer à tous les autres mysteres
tre parole. Cependant que fait le Chrétien qui va à la comedie, il se rend deserteur de la milice du Dieu vivant, il se rang
Eglises, je l’ay rencontrée dans un lieu qui est à moy, je m’en suis rendu le maître, je ne la quitteray point. Ah, M. si Di
andonné le service de Dieu pour s’engager à celuy du diable, & se rend par cette action plus criminel qu’un Payen. Car l
chercher avec soin & application tous les moyens necessaires pour rendre heureux & tranquille le regne de cette volupt
ous copiant celuy que les Stoïciens avoient faits de la volupté, pour rendre la Philosophie d’Epicure odieuse. Je ne sçay pas
dangereux plaisir ; vous y étes sans justice, puisque vous n’avez pas rendu ny à Dieu l’honneur qui luy appartient, ny à vôtr
’insinuera si avant dans leurs ames & dans leurs cœurs, qu’ils se rendront les veritables Acteurs de la piece, qu’ils ont vû
72 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
ne santé, si vous aviez les sens tranquilles, la vue libre, vous vous rendriez à une conclusion qui justifie un plaisir. Je conf
mériter nous-mêmes leurs reproches : l’amour n’a pas suffi pour nous rendre heureux ; le plaisir nous a rendu ingrats, la dou
 : l’amour n’a pas suffi pour nous rendre heureux ; le plaisir nous a rendu ingrats, la douceur nous a rendu téméraires ; nou
s rendre heureux ; le plaisir nous a rendu ingrats, la douceur nous a rendu téméraires ; nous avons voulu régner à notre tour
le plus. D’ailleurs, pouvez-vous dire que des êtres que la dépendance rendait heureux, et qui n’étaient enchaînés que de fleurs
ne pouvez disconvenir qu’il ne faille un génie tout particulier pour rendre avec beaucoup de passion un sentiment qui n’exist
ofondeur, philosophie. Si une malheureuse constitution ne l’avait pas rendu lui-même un objet malheureux, il était né pour pa
Zima s’y endormit un jour. Ce sommeil ne ressembla point à celui qui rendait ses nuits si délicieuses. Il y rêva, mais, au lie
dre. L’agitation de votre sang et la férocité de vos maîtres vous ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont préval
avaient conservé leurs premiers charmes : ils étaient faits pour nous rendre heureux ; mon cœur, sans les avoir jamais connus,
a mes lèvres ; que cette beauté que vous avez daigné remarquer, ne me rendit jamais, ni vaine, ni faible, ni trompeuse ; que j
73 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
toujours de moi : ton nom était à tout moment sur ses lèvres : Tu le rends le plus heureux des hommes ; je puis seule lui fa
… On ne finit pas : on craint de toucher cette corde trop fort : elle rendrait un son aigre, déchirant pour des oreilles infidel
qu’on puisse voir des Sacrifices, des Cérémonies religieuses &c. rendues avec la dignité qui leur convient : les entrées &
médien, à faire un beau tableau, à l’animer, à le bien colorier, à le rendre agréable, frappant, achevé. Il faut que cet Art s
ou bien sous le vernis d’un léger ridicule, qui ne suffit pas pour le rendre odieux ? je citérai d’abord le Légataire, l’Avoca
 ; la vraisemblance de position y a beaucoup gagné ; mais on pourrait rendre cette liberté plus grande encore dans les Drames
mp; les Prêtresses de la Déesse de la Beauté, c’est que les dernières rendaient à Cypris un culte assidu, & que nos Filles d’
es airs, est moins regardée comme un Théâtre dramatique, que comme le rendez -vous commun de la société, qui vient y former dif
ce où puisèrent les Tragiques Grecs ; & tel est aussi le moyen de rendre la Tragédie d’une utilité aussi générale pour une
Orquestre) : la Danse qui s’y joindrait, au bout de quelques minutes rendrait l’émotion plus vive ; la Représentation qui succé
ble, délicieuse, inconnue même à l’Opéra. On porterait l’art, jusqu’à rendre insensibles les intervalles nommés entr’actes : i
le métier d’Histrion, car il ne saurait l’être, s’il est un métier : rendons plutôt à l’Art dramatique l’ingénuité, la dignité
s inconvéniens du Drame, ceux du Comédisme & de l’Actricisme ; de rendre les leçons plus efficaces, par l’attrait d’un pla
st indispensable) mais dans qui l’on voye un degré de vérité, qui les rende intéressans ; & de bonté, de sagesse, ou de c
os Actrices ignoreraient-elles que la belle façon unie à la propreté, rendent une femme plus intéressante que l’éclat ? II.nt L
ards que les Pièces exigeront : en un mot, on ne négligera rien, pour rendre cette Institution aussi noble & majestueuse,
ment ; l’étude des différentes Pièces de Théâtre ne pourrait que leur rendre impossible l’exercice de leurs emplois. Les nouve
me, de l’attention puérile à saisir le jeu saillant de tel Acteur ; à rendre un Rôle propre à flater la vanité de telle Actric
iendront alors le partage de nouveaux admis, les mieux disposés à les rendre avec succès. Aucune Pièce nouvelle ne pourra deso
nt appelées Comédies pour mariage ; dans lesquelles il sera permis de rendre le langage beaucoup plus tendre que dans les autr
st la seule Actrice chez qui l’on trouve quelques-uns de ces morceaux rendus dans le ton de la nature : je dirai même, que ce
éâtre, on se gardera bien d’en bannir la Danse ; il faut seulement la rendre digne des Acteurs & des Spectateurs. Elle ser
mimes expressives, ce que la Musique & la Poésie doivent ensuite rendre à l’oreille & parler à l’esprit. Que signifie
re dans l’Etat, & condamné à une amende. Quant aux Acteurs qui se rendraient repréhensibles, ils seront avertis de leur faute
vec l’Actrice, il ne pourra s’arrêter du côté des femmes ; mais il se rendra sur le champ à celui des hommes : il en sera de m
cteurs. Les Acteurs & les Actrices-citoyens qui devront jouer, se rendront au Théâtre après midi, de sorte que toute la Comp
teurs & Actrices qui, durant le cours de l’année, auront le mieux rendu la nature, recevront un Prix. Ceux & celles q
l’emportement la gaîté &c. & nul autre des beaux Arts ne peut rendre ces dernières avec plus d’énergie. 2. Dans ce si
fort ridicule. J’imagine qu’il serait aisé à un homme de génie de le rendre tout-à-fait naturel : que le Musicien fasse décla
-Comique que pour entendre & retenir de petits airs charmans, qui rendent un homme délicieux auprès des femmes : pourrait o
veulent apprendre un grand nombre de Pièces. Il vaudra mieux qu’on se rende moins difficile, au nouveau Théâtre, pour l’accep
Drames, & lorsqu’à force de soins & d’efforts, ils les auront rendus supportables, on rendra le Public juge de leur tr
orce de soins & d’efforts, ils les auront rendus supportables, on rendra le Public juge de leur travail : d’après sa décis
ut tout outrer & observer à la lettre, le précepte d’Aristote, de rendre le bon, meilleur ; & le méchant, pire : il fa
istote, de rendre le bon, meilleur ; & le méchant, pire : il faut rendre les choses telles qu’elles sont, & ôter encor
our la société, & cette société ne doit rien négliger pour se les rendre utiles. Je crois en proposer ici un moyen efficac
bien fondée. En nous proposant des modèles trop relevés, Corneille a rendu nulle l’utilité de la Tragédie : il décourage l’h
ais ils les connaissaient avant ces Tragédies ; il faut donc les leur rendre effroyables. *. Le sieur le Kain. *. On imitera
ge, dont on aura formé, éprouvé les talens, ne peuvent presque pas le rendre mal. Le Spectateur, qui ne les trouvera que là, s
jeu donnera, croîtra par leur timidité, leur embarras ; tout nous les rendra plus chers. Le Public ne court-il pas en foule au
74 (1715) La critique du théâtre anglais « PREFACE DE L’AUTEUR » pp. -
lever nos richesses, s’ils ne nous ôtaient encore la vie. Pour leur rendre la justice qu’ils méritent : leurs mesures sont b
lques occasions un mot ou deux à l’Original ; mais uniquement pour en rendre le sens plus intelligible, pour en conserver mieu
lle j’écris. Je dois encore avertir ici, que je n’ai point hésité à rendre les termes d’Amant et de Maîtresse en d’autres pl
75 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
CHAPITRE II. De la Tragédie. Le Théâtre rend la Vertu aimable, c’est ce que les Auteurs Dramat
r pénétrer du langage de la Vertu ; je suis convaincu que la scène la rend aimable, et que c’est un moyen des plus sûrs pour
s situations les plus capables de faire sortir son caractère et de le rendre odieux, sic nunc deterior erit bo. On doit faire
de ces grandes qualités qui ne sont pas des vertus qu’il cherche à le rendre , et qu’il le rend en effet plus odieux aux Specta
tés qui ne sont pas des vertus qu’il cherche à le rendre, et qu’il le rend en effet plus odieux aux Spectateurs. Brutus, dan
la Vertu et de punir le Vice, parce qu’ils s’imposent alors celle de rendre leur personnage si odieux, qu’il résulte de sa fé
est donc un homme à ménager que M. de Voltaire, quoiqu’il ne vous ait rendu d’autres services que de vous éclairer malgré vou
: la police n’en passe pas. » Un Auteur de dix-huit ans environ ne se rend pas à de pareilles leçons, et piqué contre M. de
e la reconnaissance et le devoir m’avaient conduit chez elle pour lui rendre mes respects, elle me déclara la pièce qu’on m’av
billon, puisque comme eux c’est par la prospérité du crime qu’il a su rendre son personnage encore plus abominable. Quel est l
ela Monsieur je m’efforcerais, si je jouais le rôle de Mahomet, de le rendre aussi odieux qu’Atrée par la façon dont je pronon
on expression que j’ai du dépit d’avoir aucun remord. Cela, je crois, rendrait plus naturelle et plus conséquente la promptitude
76 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
l pas juste ? leur règne est bien étendu : est-il de cœur qui ne leur rende un religieux hommage ? Elles ont leurs Prêtres et
s'y naturalise, on en est le premier la dupe. Est-on excusable de se rendre mauvais pour rendre mauvais les autres ? Quel tis
en est le premier la dupe. Est-on excusable de se rendre mauvais pour rendre mauvais les autres ? Quel tissu de scandales ! pa
, « iniquitatem odio habui et abominatus sum » ; non seulement ne pas rendre les armes à la passion, mais la combattre, l'étei
s un bon mari, un bon père, un bon maître ; trop heureux, s'ils ne le rendent infidèle, dur, intraitable, prodigue, et ne font
bjets, au plaisir, à l'émotion, même en passant. Sans doute les excès rendent plus coupables, tous les péchés ne sont pas égaux
nthousiasme, une familiarité avec les passions qui y naturalise et en rend esclaves. On en redoutait les moindres atteintes,
garantir sa vie ? Tout n'est pas aussi heureux que Mithridate, qui se rendit inaccessible au poison à force d'en prendre, et p
remède à ses maux, il applaudit, il invite, il paie l'ennemi qui les rend incurables et lui perce cruellement le sein. D'où
est votre intérêt. Vous protestez avoir une vive douleur de vous être rendu coupable, et vous faites vos délices de l'objet d
nnent plus insipides. Ainsi resserre-t-on les chaînes que le péché ne rendait que trop fortes. Qui a plus d'éloignement de la p
ivolités du théâtre ? Cette ivresse absorbe tous les bons sentiments. Rendu à la raison et à la religion, quelle chute, quel
77 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
r le mari jaloux ; mais loin de réformer la femme infidelle, elles la rendront plus infidelle encore. Ces œuvres sont une école
oute la sagesse de leurs mesures, l’amour, inépuisable en ressources, rend les innocents plus adroits à tromper que les plus
s’engagent sans leur aveu, les trompent, les volent, les forcent à se rendre à leur folle passion ; des domestiques frippons,
rs sieges, démolir les bâtiments. L’ivresse du peuple, pour ces jeux, rendit tous leurs efforts inutiles. Enfin, le torrent de
su se maintenir contr’elle, &, sans pouvoir jamais la fléchir, a rendu ses coups inutiles. Le Ch. Mais, si le métier
cinées pour lesquelles ils entrent en lice. Leur conduite ne peut que rendre très-suspecte la cause dont ils sont les champion
dérangement. La scene a beau se couvrir d’or & d’argent, c’est le rendez -vous de toute la mauvaise compagnie, & comme
78 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
on n’y regarde point de si près. L’observation éxacte de cette règle rendrait la plus-part de nos Pièces défectueuses. Le n
Poème. Reprenons le détail des prétextes qu’on met en usage pour rendre l’entrée de ses Acteurs facile & naturelle. O
ter : celui qu’on introduit sur la Scène, souvent sans aucune raison, rend son entrée éxcusable, en disant à l’Acteur qui oc
l’intrigue. Expliquez, détaillez le motif qui les conduits. « Il faut rendre raison de l’entrée de chaque Acteur30. Qu’ils ne
ar les personnages de sa Pièce, aussi-bien que des Spectateurs. C’est rendre vraisemblable ce qui ne l’était guères auparavant
il faut se prêter à l’illusion ; le Poète intelligent s’applique à la rendre croyable. Un homme seul ne parle pas ordinairemen
squ’à l’apparence. Les Poètes du nouveau Spectacle achéveraient de se rendre dignes de nos suffrages, s’ils perfectionnaient d
79 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
ssalto. Voici ce que lui répond M. Maffei. Il est vrai que ce Vers rendu ainsi dans votre Langue, On ne peut vous cacher
eau n’entendoit pas le Tasse, que par politesse pour un Etranger, que rendent illustre des connoissances bien plus admirables &
id inconnu, mon oreille est également satisfaite, en les entendant rendus ainsi par l’Abbé Conti : Io presi, io stillar
r fredo non uso. L’Espagnol qui a traduit Cinna, a si parfaitement rendu tous les sentimens & les expressions de son O
re, dont parle l’Abbé Conti, & de ces graces de l’Enjambement qui rendent le Vers libre, rival du Vers Grec & Latin, (c
nité : Emilie en est une pour Cinna, qui s’écrie : O Dieux, qui la rendez comme vous adorable. Severe voit sa Divinité d
Ne pouvant tout à coup la bannir de notre Théâtre, il fut du moins la rendre Théâtrale, en la rendant nécessaire à l’Action. A
sa gloire dans les armes, & toutes sa vertus ; c’est-elle qui l’a rendu un Prince bienfaisant, elle fait le bonheur de sa
angage véritable, ce qui, malgré les intentions de l’Auteur, doit les rendre très-dangereuses, quand elles sont représentées p
mp; s’il eut cultivé un talent qu’il ne devoit pas abandonner, il eût rendu au Théâtre son ancienne pureté. On le voit par so
80 (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12
’ils peignent dans les personnes qu’ils représentent : c’est-à-dire à rendre semblables à leurs héros, ceux qui doivent regard
éros, ceux qui doivent regarder Jésus-Christ comme leur modèle, et se rendre semblables à lui. Si ce n’est là tout le contrair
mpoisonneurs : et plus vous vous efforcez de les louer, plus vous les rendez dignes de ce reproche. Que voulez-vous donc dire,
et après avoir joint à ses talents naturels des connaissances qui le rendaient très capable d’écrire sur les plus grandes vérité
ion, et de la spiritualité la plus fine. Et sur le témoignage qu’il a rendu de lui-même, qu’il était envoyé pour donner aux h
pas un beau moyen pour repousser le reproche d’empoisonneurs, et pour rendre ceux de Port-Royal coupables du mal que ce livre
cepté expressément ceux que le besoin qu’on a d’apprendre le latin, a rendus nécessaires. Que peut-on donc faire de mieux pour
prend de couvrir des passions d’un voile d’honnêteté ne sert qu’à les rendre plus dangereuses »j  ; et sans savoir trop bien c
mme si, en retranchant les libertés des comédies de Térence, on avait rendu les passions qui y sont représentées plus dangere
ire. Ce serait un plaisant scrupule que de n’oser les ôter de peur de rendre le livre plus dangereux ; et je ne connais que vo
81 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
ue les hommes, de quelque espece de condition qu’ils soient, pourront rendre méprisables quand ils se feront mépriser eux-même
cence, la mauvaise foi et; la crapule de ces méprisables Baladins les rendit bientôt l’objet de la haine et; du dédain public.
’il faut absolument suivre et; embellir les mœurs ou le goût présent, rend le témoignage le plus convainquant, que le Théâtr
il l’emporter sur la justice que la probité vous doit obliger de leur rendre  ? C’est travailler contre vous-même, car enfin pe
introduiroit un Athénien reprochant à un Romain l’injuste préjugé qui rend ces deux Nations ennemies l’une de l’autre, qui l
us ne voulez pas que le Théatre dirigé comme il peut et; doit l’être, rende la vertu aimable et; le vice odieux. « Quoi donc 
e d’Hipolite et; qui attendrit tous les cœurs par le témoignage qu’il rend à la vertu du Héros victime de son incestueuse be
uve, et; déjà prévenu pour tous ceux qu’on y fait aimer, parcequ’on y rend la seule vertu aimable ; mais cette conviction va
tté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre  ? Que voudroit-on qu’il fit de plus ? Qu’il la pr
héatre l’objet de la plaisanterie, sans un puissant correctif qui lui rend toujours les respects et; les hommages qui lui so
i la badine n’est peint sous d’autres couleurs que sous celles qui le rendent odieux ; bien que ses mauvais tours excitent le r
ble qu’il n’est en effet ? Le Spectateur ne sera que trop porté à lui rendre beaucoup plus qu’on ne lui ôte. Lors donc qu’Aris
. C’est un homme extraordinaire qu’on veut connoître parcequ’il s’est rendu fameux, et; toute sa conduite sert de preuve que
s, ne sont pas à couvert au milieu de leur famille, et; que Dieu pour rendre leur châtiment plus terrible et; plus exemplaire,
irois assurément assez forte pour l’entreprendre. Heureusement on lui rend la justice qu’il mérite. Il étoit trop honnête ho
table image de beaucoup d’honnêtes gens qu’un tempérament atrabilaire rend insupportables, en obscurcissant leur mérite ? Vo
it de montrer qu’un excès de vertu trop austere et; mal entendue peut rendre blâmable. On donneroit des leçons de morale aux h
ez donc de vous persuader que vous avez démontré que dans tout ce qui rend le Misantrope ridicule, il ne fait que le devoir
e de bien ; il n’auroit point manqué à la droiture quand il se seroit rendu aux avis de son ami. Il auroit au contraire été p
xtravagances du Misantrope, parce que selon vous, dans tout ce qui le rend ridicule, il ne fait que le devoir d’un homme de
qu’on a prétendu tourner en ridicule, ce sont tous les défauts qui la rendent si maussade qu’il s’en faut peu qu’elle ne dégéne
s éviter. Mais comment se dérober à nos poursuites ; nous qui pour le rendre la victime de notre incontinence, savons employer
tion. Les Spectacles bien loin d’appauvrir un pays tel que Genève, le rendront sans difficulté plus florissant. La raison en est
est fort simple. Cette ville est très-commerçante et; sa situation la rend susceptible d’un négoce bien plus étendu que celu
ela donne un air de singularité qui distingue. La Comédie à Genève en rendra le séjour plus agréable et; en amusant les Citoye
lui refusera les considérations dont sa façon de penser et; d’agir le rendent digne ? J’ose assurer qu’il y auroit parmi tous l
ement de la ville, mais le faire d’une maniere à le flétrir, et; à le rendre méprisable à tout le monde. On ne sauroit trop ri
remontrer aux hommes leurs obligations, il est très-dangereux de les rendre trop méprisables à leurs propres yeux. « La pudeu
parade d’une honnête simplicité sur la Scene ; passez cela, vous leur rendriez un très-grand service. Pour donner plus de poids
tinue ses exercices de la chasse et; de tout ce qui est capable de le rendre adroit, fort et; robuste, sa santé et; ses travau
ntages les jours qu’on ne jouera pas, la diversité des amusemens vous rendra la vie plus gracieuse. Vous craignez qu’on en per
vin n’est pas un crime, il en fait rarement commettre (rarement !) Il rend l’homme stupide et; non pas méchant. Pour une que
obligé d’avouer « qu’on accuse ces sociétés d’un défaut, c’est de les rendre médisantes et; satyriques…. Les anecdotes d’une p
e m’a échappé, et; j’ose dire, qu’excepté les esprits prévenus, on me rendra peut-être assez de justice pour avouer que la vér
d’aller deux ou trois fois à une promenade que le concours du peuple rend vivante et; agréable ; mais cela peut-il suffire
cacher dans les montagnes et; les déserts, d’où ils se donnoient des rendez -vous pour se rassembler les jours de fêtes, et; c
louanges du Dieu, dont on vouloit abolir le culte. Quand le calme fut rendu à la Religion, on éleva des Théatres dans les Egl
s. On voit clairement qu’elle n’a rien dans son principe qui doive la rendre méprisable. Comme tout dégénere, on a été obligé
t comment avez-vous pu le faire ? Ne craignez-vous pas la licence des rendez -vous nocturnes ? Que de maux prétendus n’auriez-v
fense, vous vous taisez sur son compte, de peur que la colere ne vous rende injuste. Cette maxime est bonne à vos ennemis en
e mal qu’on vous fait, et; non celui que vous éprouveriez encore à le rendre …. » Ces sentimens sont beaux, la théorie en est a
z à donner des leçons de morale, faites-le, c’est un service que vous rendez aux hommes, ils en ont besoin, mais que le fiel n
hésitez pas à déclarer que c’est votre sentiment, mais gardez-vous de rendre odieux ceux qui ne sont pas de votre avis. N’acca
rement au milieu de la France les innocents plaisirs de votre patrie. Rendez -lui un témoignage authentique de votre amour et;
es usage ; personne ne reviendra donc pour revoir ses Dieux penates ? Rendez -vous, croyez-moi, à des raisons aussi solides que
enu le fleau du ridicule, des folies, des vices, l’école de la vertu, rendons notre estime et; notre amitié à ceux et; à celles
82 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
l faut assurément qu’il en soit jaloux », ce qui commence cependant à rendre croyable l’amour brutal et emporté qu’on verra au
mieux voir l’emportement et l’entêtement du Père, qui peut rompre et rendre malheureuse une amitié si belle, née par ses ordr
s un homme de sa figure. Après qu’ils sont assis, il commence par lui rendre grâces de l’occasion qu’elle lui donne de la voir
truire ; s’imaginant, et avec raison, qu’il était plus à propos, pour rendre les hommes sages, de montrer ce qu’il leur fallai
faut donc considérer si ces défauts sont produits d’une manière à en rendre la considération utile aux Spectateurs : ce qui s
tre cette pièce ; qui est que décriant les apparences de la vertu, on rend suspects ceux qui outre cela en ont le fond aussi
que la première fois, qu’« il trouve son étoffe moelleuse » : et pour rendre plus vraisemblable cette défaite, par un artifice
re lui veut faire de son bien ». Le Bigot répond à cela que « s’il se rend facile à ses pieux desseins, c’est de peur que ce
t dans la suite par expérience, et que le Poète a jeté en avant, pour rendre plus vraisemblable ce qu’on doit voir. Le mari pl
être son chef-d’œuvre, il a disposé les choses admirablement, pour la rendre parfaitement vraisemblable. C’est ce qu’il serait
i le paie de raisons assez plausibles, il commence à s’aveugler, à se rendre , et à croire qu’il se peut faire que c’est tout d
réplique en pressant : enfin, après quelques façons, elle témoigne se rendre  ; il triomphe, et voyant qu’elle ne lui objecte p
par l’Officier même qui a ordre de l’arrêter, lequel a bien voulu lui rendre ce service de l’en avertir ; que son carrosse est
risonnier lui-même ». De quoi tout le monde étant surpris, l’Officier rend raison, et cette raison est le dénouement. Avant
orité absolue annulé tous les actes favorables à l’Imposteur, et fera rendre tout ce dont il était saisi ; et qu’enfin c’est a
t qu’enfin c’est ainsi qu’il reconnaît les services que le bonhomme a rendus autrefois à l’État dans les armées, pour montrer
car ne croyez pas que j’avance ici des paradoxes – c’est elle qui les rend dignes d’elle ces lieux si indignes en eux-mêmes 
ns les mœurs depuis ce temps heureux, a passé jusqu’au Théâtre et l’a rendu aussi profane qu’il devait être sacré ; pourquoi,
e le Ciel ait fait naître dans nos temps quelque génie capable de lui rendre sa première sainteté, pourquoi l’empêcherons-nous
eant bien que si elle n’y attachait quelque marque sensible, qui nous rendît cette connaissance facile, notre faiblesse et not
tification apparente et ne fait pas l’effet qu’il prétend ; ce qui le rend ridicule, comme vous venez de voir : mais cette g
ation, et fait le plus méchant effet qu’elle pouvait faire, ce qui le rend extrêmement ridicule, comme il était nécessaire p
rlant, toute femme près de qui on voudra les employer après cela, les rendra inutiles en y résistant, par la seule prévention
roduisît. Je n’en dirai pas davantage, la chose parle d’elle-même. Je rends apparemment un très mauvais service à Molière par
83 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
vous. Il la quitte ; &, au lieu d’aller chez son baigneur, il se rend chez son rival, qui ne s’attendoit pas à cette vi
ice, croyoit pouvoir s’en faire un amant, lui écrivit & lui donna rendez -vous à l’opéra. Maurice, charmé de la bonne fortu
s’écarter. Le Curé fit son devoir, la dame ayant manqué son coup, se rendit sans peine, & fut remise à son mari. M Turpin
suis femme & ne vous blâme pas ; l’amour fait les héros & les rend sages. Du moins ceux du théatre, qui sont tous a
ui sont tous amoureux : car par-tout ailleurs, selon le Sage, l’amour rend foux même les plus sensés. Mulieres faciunt apos
be de Rabelais aux jeunes docteurs en médecine, laquelle aussitôt les rend aussi habiles qu’Hypocrate & Galien. La Marqu
uatorze raisons de dissolution, nommément pour celle de l’adultere, a rendu le mariage de tous les contrats le plus incertain
ez la dissolution du mariage, j’y consentirai : nous voilà libres. Le rendez -vous fut accepté, le crime constaté par des témoi
user la Duchesse, & tout le monde s’y attendoit : ce qui l’auroit rendu paisible possesseur de la Courlande, & l’auro
rvécut plusieurs années, porta de tous côtés la double guerre qui l’a rendu célebre, & vint mourir à Chambort d’une sueur
mes. La le Couvreur, actrice de la comédie françoise, son amante, lui rendit un pareil service, en vendant pour lui 80000 livr
voit voyagé dans toutes les cours de l’Europe, & par-tout s’était rendu célebre par ses exploits. De retour à Dresde, le
s ligués qui attaquent en même-temps un cœur ? Berg-op-zoom se seroit rendu . Maurice fut fils de la comédie. Ce fut celle de
84 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
es que depuis le règne du théatre. On fit la même remarque à Rome. Il rendit nécessaires les fameuses loix sulia contre le cél
rai, l’unique moyen de réconcilier sincèrement des époux & de les rendre fideles, mais on semble l’exclure, on n’emploie q
à l’occasion d’un nommé Sainfar, qui aime la sienne, & qu’on veut rendre ridicule. Quelques amis se proposent de la jouer
uvaise honte, le mari infidele qui avoit envie de se convertir, & rend inutiles tous les efforts d’un ami sage qui avoit
it est très-juste. Voilà la comédie & ses pernicieux effets. Elle rend la vertu ridicule, & par une mauvaise honte,
mer & désirer, à en faciliter le succès. C’est encore enseigner à rendre innocentes & décentes toutes les démarches pa
ne réalise rien dans l’objet, & le consentement que l’on y donne rend le plaisir présent & réalise le péché. C’est
iere. On ne peut auparavant, sous aucun prétexte, la franchir sans se rendre coupable. Si des fiançailles solemnelles ne peuve
oublie jusqu’à recevoir des lettres de son amant & lui donner des rendez -vous. Surprise avec lui dans sa chambre, & en
x. On prie la Déesse de favoriser son commerce avec Alcmene, & de rendre cette nuit la plus longue de toutes les nuits, po
oit le plus désiré, peut-être uniquement envisagé, la passion même le rend à charge. Auparavant poli, caressant, doux, aimab
ient encore (quel goût du vice !). Mais il n’en fit pas assez pour le rendre honnête (il est donc mal honnête encore). Mais, d
ce de galanterie qui prépare, une promesse qui assure, un malheur qui rend nécessaire, un enlèvement concerté, un mariage se
85 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
ne, ni de choisir les pieces qu’on y joue, ni de la compagnie qui s’y rend . Peut-on y aller sans un équipage, & s’y mont
de former les jeunes gens des deux sexes. Il est certain que fi c’est rendre les gens parfaits que d’en faire des Comédiens, o
(ne dissipe) plus la société, ne forme plus le goût (du désordre), ne rend les mœurs plus honnêtes (moins honnêtes), ne ress
aux mœurs publiques. Les théatres particuliers sont encore pires. Ils rendent l’éducation molle, efféminée, licencieuse, dissip
, on fait tous les frais de l’entreprise, on en est l’auteur, on s’en rend le complice, n’en sera-t-on pas la victime ? Cah
. Le divertissement innocent relâche l’esprit & le fortifie & rend plus propre au travail & à la piété. La coméd
corriger. Ce n’est pas même le dessein ni de l’Auteur ni du Poëte de rendre l’incontinence honteuse, mais d’en ridiculiser qu
la laideur, l’excès, ce qui laisse subsister tout le fonds, & le rend agréable, pourvu qu’on en écarte ces légères tach
nsemble ; la force de son imagination, l’impétuosité de ses sentimens rendent l’impression si vive qu’il ne peut la soutenir. I
rouvez-vous rien qui flatte la sensualité ? Est-il bien vrai qu’aucun rendez -vous n’y attire, qu’on n’espère point d’y trouver
contenir des gens qui par état se dévouent au crime, ou par goût s’en rendent les spectateurs. Ce seroit un miracle de transfor
iété, les grands, les femmes y jouent, la magistrature, la police s’y rendent journellement, & pourvu qu’on n’interrompe pa
 : La meilleure maniere de dresser les théatres de campagne, & de rendre les Laboureurs bons Comédiens. Le Courrier d’Avig
86 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4
mp; s’il est fort décent de diminuer l’horreur des forfaits, & de rendre les criminels estimables par de brillantes envelo
ls, élêve de ses dernières années, où il avoit embrassé la piété, lui rend dans ses remarques un hommage sincère & funes
vec le vice, lie avec les coupables, l’autre arme contre la piété, la rend suspecte, tourne en ridicule ceux qui le pratique
87 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
des comédies ? De tourner la piété & la Réligion en ridicule, de rendre méprisables la pudeur & la modestie, d’autori
nullement le spectacle, qui est de soi indifférent, & qu’on peut rendre bon ou mauvais, selon la disposition dans laquell
quel est votre dessein ? c’est pour vous faire voir, c’est pour vous rendre agréable ; & qu’est-ce qu’il en arrive ? une
réable, charmante, & pour être du nombre de celles à qui on vient rendre des hommages ; & n’est-ce pas là pour donner
n puisse dire, la concupiscence de la chair, que saint Jean défend de rendre aimable, puisqu’il défend de l’aimer. Le grossier
e Chrétien ne doit chercher qu’un simple délassement d’esprit, qui le rende plus capable d’agir chrétiennement : or, tant s’e
ant s’en faut que la comédie y puisse servir, vû qu’il n’y a rien qui rende l’ame plus mal disposée non-seulement aux princip
ne peut excuser ceux qui cherchent des divertissemens qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir chrétiennement.
apparence d’honnêteté & le retranchement des choses immodestes le rend beaucoup plus à craindre. Il n’y auroit que les l
s on puisse plaire. Celles qui sont invitées, ne s’appliquent qu’à se rendre agréables ; elles passent les journées entieres à
s qui se précipitent dans le danger. Faisons leur voir combien ils se rendent coupables par la fréquentation des spectacles. T
ionné. Enchanté des images de sa maladie, il idolâtre tout ce qui lui rend sa corruption sensible. Si des plaisirs si barbar
de récompenser ceux qui nous apprennent à les entretenir & à les rendre incurables ? Cette conduite s’allie-t-elle bien a
t avouer tout haut qu’on veut rentrer sous l’empire du démon & se rendre à lui tout entier. Les spectacles éteignent le g
tendre : tant que son principal but sera de vous remuer & de vous rendre sensibles, bien loin de penser qu’il n’excite les
bles. Le scandale seul que nous donnons en allant au spectacle, nous rend coupables.Rassurez-vous tant qu’il vous plaira su
 : on n’en conclura jamais que vous puissiez les fréquenter sans vous rendre coupables ; & s’ils n’étoient pas dangereux p
dès-lors, de combien d’iniquités n’êtes-vous pas responsable ? que de rendez -vous criminels, que de pensées deshonnêtes, que d
sté, on emprunte, pour ainsi dire, la figure du démon, comme pour lui rendre un plus grand hommage dans son empire. Mon expéri
endons parmi nous que ce qui peut inspirer la vertu, ce qui peut nous rendre plus humbles, plus modestes, plus chastes. Voilà
enir la charité des Fidels ; les vôtres au contraire, ne sont que des rendez -vous, où le démon lance des traits de feu qui all
sed non ut lex tua. Les plaisirs qu’ils font goûter ne servent qu’à rendre coupable & mettre le trouble dans l’ame : mai
me, & qu’en amuser volontairement son imagination seule, c’est en rendre son cœur complice. Or, cette seconde preuve encor
in, qui lors même qu’ils se convertissent leur laisse un lien qui les rend pour toujours incapables du Ministere sacré, l’Eg
mp; je veux bien examiner en eux-mêmes les motifs par où l’on prétend rendre le théâtre licite. Ces motifs sont de se former l
qui font de l’héroïsme une chimere, qui enflent les passions jusqu’à rendre l’homme méconnoissable à l’homme même, & qui
j’en conviendrai, si c’est former & délasser l’esprit que de lui rendre insipide toute lecture utile, de le distraire par
est toujours cette malheureuse concupiscence que saint Jean défend de rendre aimable, puisqu’il défend de l’aimer ; c’est touj
uront à essuyer de toutes parts ? Il est bien difficile de ne pas se rendre à l’impression d’une passion bien représentée.En
sent les éclatans revers : qu’est-ce que sensibilité, si tout cela ne rend pas sensible ? Et tout cela sur-tout mis en usage
sse & tantôt par force, je défie le cœur le plus dur de ne pas se rendre à l’impression de la passion qui est représentée.
; de vos propres familles. Mais c’est assez raisonner, le monde ne se rend gueres à de pareils raisonnemens : sans rien répo
cence ; l’intrigue n’est pour vous qu’un amusement. Vous regardez les rendez -vous les plus concertés, comme un délassement d’e
e Archevêque : Que répondoit le divin Chrysostôme ? Mes chers Freres, rendez graces à Dieu. Que vous êtes heureux ! la grande
aquer. Le scandale seul que nous donnons en allant au spectacle, nous rend coupables. Mon expérience m’a appris, disoit un f
cence, déclamation, danse, &c. Il est bien difficile de ne pas se rendre à l’impression d’une passion bien représentée. Le
88 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
ccupations plus sérieuses ; si Baron se retire ; et si Raisin meurt ? Rendez -moi ces trois hommes, inimitables chacun dans leu
e je fis pour préparer les Auditeurs à ce qu’ils allaient voir me les rendrait favorables ; mais leurs oreilles ne purent s’acco
es ; Tant de fois étalé des spectacles Pompeux ; Et de mes Nourissons rendu les Noms fameux ; Par sa stérilité me reproche la
ois fixer ma Vue. Toi, qui vois d’un même œil toutes les Nations, Qui rends par tout justice aux grandes Actions, Et tires de
ar un excès de Rage une barbare Mère Aprés mille baisers et donnés et rendus , Egorger son Enfant pour vivre un jour de plus ?
89 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
des intrigues d’amour ; parce que quoiqu’on les dise réformées on les rend agréables, et ainsi opposées à la pureté du cœur,
ajoute que si l’argent que les spectateurs donnent aux Comédiens les rend coupables, le scandale que leur mauvais exemple c
es rend coupables, le scandale que leur mauvais exemple cause, sert à rendre leur assistance plus criminelle ; c’est ce qu’il
icence des habits, des danses, des instruments de musique ; ce qui la rend aussi dissemblable de la lecture, qu’un corps viv
ntroduisent les Saints et les Saintes sur le Théâtre, et qui pour les rendre agréables, ont représenté la dévotion de ces Sain
tte sorte en un autre endroit : « Cette haute puissance à ses vertus rendue , Et si Rome et le temps m’en ont ôté le rang, Il
ions vicieuses ainsi embellies et colorées d’un certain fard, qui les rend agréables : d’où il conclut que s’il n’est pas pe
es, on ne peut pas prendre plaisir aux choses qui ont pour but de les rendre aimables. Je n’en dirai pas davantage, parce que
90 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
s bien constitués, il sera toujours sage d’employer un moyen propre à rendre les factions pour ainsi dire impossibles, puisqu’
egards lascifs ne restent pas sans réplique. L’abus des choses ne les rend pas criminelles ; corrigez les abus, soit : mais
s ; pour occuper les gens trop riches ou aspirant à l’être ; pour les rendre moins malfaisants ; pour distraire le peuple de s
dans une Monarchie, et les ambitieux dans une République ; c’est les rendre moins malfaisants. Si les « Baladins » avaient le
aintenir et perfectionner le goût quand l’honnêteté est perdue, c’est rendre encore un service. Le goût peut subsister très bi
ous les abus que l’on peut reprocher au Théâtre. Je me suis attaché à rendre le spectacle décent et respectable, à en faire un
l’Arrêt ne s’étendrait que sur ceux qu’une conduite irréprochable en rendrait dignes. La Police, au contraire, poursuivrait ave
orsque leurs talents affermis par l’étude et l’exercice, les auraient rendus dignes d’être admis dans la Troupe du Roi. J’ôte
s, donc, rappelés dans le sein de l’Eglise par des Pasteurs éclairés, rendus par le Parlement à la société, honorés de la prot
ce Cercle. L’accueil qu’ils font à un Comédien est un hommage qu’ils rendent à des talents distingués. Ne croyez pas que ce so
ison et la sagesse, on doit donc les traiter en honnêtes gens et leur rendre les privilèges qu’on accorde dans la société à to
toyens. Les Dames Romaines, les jeunes Sénateurs s’oublièrent jusqu’à rendre l’hommage le plus éclatant aux Acteurs : ils les
x règles que je prescris au Théâtre pour y établir le bon ordre et le rendre respectable. A l’égard des Duels, il ne s’agissai
t d’être honorables pour ceux que leur incapacité et leur métalent en rendent indignes. Encourager le talent par des honneurs,
ntre le préjugé qui avilit la profession de ceux-ci, et s’efforcer de rendre les honneurs à des talents qu’on attaque aux dépe
e avec distinction, qu’on se fait chérir par ses talents, et qu’on se rend recommandable par ses mœurs ? Qu’est-ce que l’ign
, il en fait un tableau frappant à son ami ? Que l’esprit contempteur rend inconséquent, injuste et aveugle, car vous ne vou
cause des abus qu’on en peut faire. La friponnerie de Furetière ne me rend point l’Académie suspecte. L’impertinence de Diog
ulez faire adopter aux gens sages que la profession des Comédiens les rend fripons parce qu’il y a des gens de mauvaises mœu
malice envers ceux qui vous déplaisent ; c’est parce que vous voulez rendre odieux des gens qui ne vous ont jamais fait de ma
91 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
vlt.Pourveu qu’il se puisse passer de toute sorte de paroles : qu’il rende intelligible son silence : Loquacissima manus, l
poinct illustre, ou quelque singulier évenement, & qu’ils l’ayent rendu considerable dans tous les Monumens de l’Antiquit
par la confusion de ses pensées. Il doit faire son principal soin de rendre le total, & le detail de son ouvrage si évide
ccelere le succez. Il ne faut pourtant pas que pour estre riche il se rendre insolent & intraitable : il doit estre rendu
r estre riche il se rendre insolent & intraitable : il doit estre rendu maniable, souple, docile, & en estat de faire
’il est de difficile composition, s’il est sombre, s’il ne peut estre rendu sensible & capable de toutes les beautez du B
t : & au lieu de surprendre & d’attirer de l’admiration, elle rend le defaut des foibles plus remarquable, & l’E
ist. Mais il faut aussi qu’ils soient si bien preparez, qu’ils soient rendus comme naturels & inevitables. Le succez n’en
prevalent aux premiers soins, mais ce sont des qualitez de Heros, qui rendent un Gentil-homme sans prix, quand ils ne sont qu’a
de plus guay, il ne laisse pas d’avoir ses regles ou ses loix qui le rendent parfait ou defectueux, selon qu’il s’en aquite ou
n dispense. Mais la principale & la plus importante regle est, de rendre le pas expressif, que la teste, les espaules, les
fort les yeux qu’un Danceur sans memoire ou sans adresse, qui pour se rendre à sa figure heurte son Compagnon. Il en arrive ou
ais qu’une de ses beautez, est d’y aller methodiquement, & de s’y rendre avec iustesse. Il n’est pas tout de disposer les
eurs Compagnons, & font ainsi, durant l’espace qu’ils metent à se rendre à leur figure, un tout embroüillé & une confu
nt estranger au Balet, mais que la mode a naturalizé, & qu’elle a rendu comme necessaire. Ce goust n’est pas sans quelque
esque pas passer de cette Partie. Le Sujet pareillement en peut estre rendu plus intelligible, pour peu que celuy qui travail
point permettre de fredon dans le milieu d’un mot qui coupe, & le rende ainsi mal-entendu, ou de passage qui porte prejud
Asiatiques ? comment les fera-il discerner aux Spectateurs ? comment rendra -il connoissable une Sibille de Cumes ? & comm
que Scene, que ce soit : car non-seulement un Masque bien fait ayde à rendre un déguisement gracieux, mais encor à faire conno
contre tous les ordres, il contrarie sans cesse l’Entrepreneur, & rend ainsi l’estude inutile, ses efforts interrompus,
s depuis long-temps, on y a travaillé avec tant de succez, & on a rendu cette Partie, si belle que la joye des Spectateur
qui dit tout, & tout aussi-tost, on ayme pareillement & on se rend indulgent à ces petites choses, parce qu’elles pa
jamais que l’hypoteze, de s’attacher droit au fond de la chose, & rendre la galanterie personnelle. Si-tost que celuy qui
eau suc de l’esprit du lieu & de leur sol nouveau. Mesme ils sont rendus capables de quelques sorte d’intelligence, &
gueur que ce soit toute sorte de pesanteur, & de Machine. Il en a rendu raison divers Physiciens ; & a sauvé par cett
ne Porte pratiquée du costé de l’apartement des Tuilleries, & qui rend dans une petite gallerie, & ensuite dans une
92 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
urs pure. Pourquoi persiffler nos Auteurs modernes qui cherchent à la rendre ainsi qu’à sa première aurore, chaste & sévèr
sonne. « Le Théâtre dirigé (pag. 26) comme il peut & doit l’être, rend la Vertu aimable, & le vice odieux. Quoi donc
-ils plus faibles dans les lieux dépourvus de Spectacles ? le Théâtre rend la Vertu aimable … il opère un grand prodige de f
n’est que récitateur des vices & des vertus, & que le dernier rend l’un & l’autre en action. Le premier meut seu
malheureux ; mais il se garderait bien de se priver du superflu pour rendre leur misère plus supportable ; non, souvent il se
chef-d’œuvre de Molière, (c’est une justice que je suis obligé de lui rendre ) personne ne le peut mieux que lui ; il puise dan
se, de fausseté, de ridicule orgueil & d’indigne avilissement qui rend le Comédien propre à toutes sortes de personnages
vile & de bas que pour Jean-Jacques, Homme fait pour tout avilir. Rendre les vices odieux, n’est pas dégrader l’humanité,
vices s’achètent au poids de l’or ; ce métal fait tout entreprendre, rend tout facile ; l’illustre Successeur de la triple
rs subalternes & journaliers, moyennant dix sols, s’obligent à me rendre favorable tel ou tel Saint ; que je double le sal
moi-même la mort de l’innocent par la perte du coupable, & que tu rende la vie à celui de qui tu la tiens. En disant ces
énétrer son épais intellect. La bonne opinion qu’il a de lui-même, le rend tel que cet animal immonde qui préfère pour se va
ils de Sigebert III, dont le gouvernement pacifique & la piété le rendirent les délices de ses Sujets. Si dans l’Etat comiqu
e sera la même que dans tout autres Villes ; je ne vois pas ce qui la rendrait plus dangéreuse que dans la Capitale de ce Royaum
e, ils accoûtument peu à peu les Hommes à manier les armes ; ils leur rendent familiers les instrumens de la mort, & leur i
r la faiblesse de leurs yeux. Ce sont des paradoxes pour eux qui leur rendent la Philosophie suspecte & même ridicule : il
e au milieu de ses richesses. Enfin, c’est là qu’un Homme supposé les rend capables de pénétrer dans les plus profonds senti
p; la majesté des Romains ont également appliqué leurs soins pour les rendre vénérables & éclatans. Ils les rendirent véné
pliqué leurs soins pour les rendre vénérables & éclatans. Ils les rendirent vénérables en les consacrant toujours à quelques-
ns, je n’en connais pas de plus basse & de plus crapuleuse ; elle rend l’Homme plus méprisable que l’insecte qui rampe s
Le devoir de l’Homme le plus noble, est sans doute de travailler à se rendre maître de lui-même (par lui-même, j’entens les pa
a son favori Clitus, il ne l’aurait pas fait. Le regret qu’il en eut, rend témoignage que le vin seul fut l’auteur de cette
un Fils, dans un état que la décence ne me permet pas de dire. Le vin rendit Lot incestueux. … … … J’aurais trop d’avantage à
Grisette, dont la Mère est un Argus, promettre à la Présidente de se rendre chez elle sur les minuits ? que sais-je ? ne sera
er : quel tableau pour des Enfans ! Quelque raison qu’il allègue pour rendre ce Spectacle innocent, il ne pourra me convaincre
lément VII qu’il retenait captif. Il lui fait offrir sous main de lui rendre sa liberté, moyennant quatre cent mille ducats ;
s, c’est d’acquérir, par le commerce des lettres, une douceur qui les rende aimables. Je ne citerai point mille paradoxes ext
le 24 du même mois, & d’un Arrêt du Conseil du 10 Septembre 1668, rendu en faveur de Floridor. Dict. des Arrêts, t. 2, p.
s chiens &c. Frédégonde, femme de Chilpéric, Roi de France, s’est rendue odieuse par son impudicité ; elle fit assassiner
ra toujours mauvaise, une circonstance de plus ou de moins ne saurait rendre bonne une action essentiellement mauvaise. Qu’un
Comédiens qui devaient leur être sacrés, puisqu’ils servirent à leur rendre les Dieux favorables ? Pourquoi eux-mêmes s’expos
immortels efforts des valeureux Marseillois. Ce Peuple belliqueux se rendit célèbre par les victoires qu’il remporta sur les
; pour y réussir, Comanus enfanta le stratagême suivant, qui l’aurait rendu maître de la Ville, si le secret n’eut été découv
93 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
st dans le sanctuaire même de Thémis, que la Fourbe & l’Injustice rendent quelque-fois leurs arrêts flétrissans ; faut il p
t à-fait étranger, débitent sur la scene des principes dangereux, qui rendent à la perte de la vertu, dont ils devraient embras
cœur. Le choix du sujet doit intéresser l’un, la maniere agréable de rendre ses idées doit captiver l’autre. Des images douce
auvre enfant l’ombre de sa premiere forme. Après ce beau coup, ils le rendent à son pere. Réduit à cet état de langueur, ou plu
a plus nécessaire à l’Etat. Et de quelles bassesses, ces enfans ne se rendent -ils pas souvent coupables pour trouver le moyen d
appe à l’instant où elle est prête à le saisir. Cet échec, loin de la rendre plus sage, ne sert qu’à enflammer son imagination
dans les jeunes-gens, & plus souvent trompée que satisfaite, les rend tout à-la-fois bourreaux de leurs tems & de l
s considérer lorsque l’absence du tumulte & de la dissipation les rend à eux-mêmes. Les uns, assaillis par les réflexion
ens d’un commerce sûr, les délices que procure la société d’une femme rendre , honnête, délicate & ingénue ; intérêt qu’ell
s dépits, ces humeurs sombres, ces bizarreries, ces boutades qui nous rendent d’un commerce dur, insupportables aux autres, &am
pas exagérer mon calcul, en soutenant que le mal vénérien prêté & rendu par les sujets des deux sexes qui abondent aux Sp
ns, qui rodent la nuit sur les Remparts ; on verrait que les plaintes rendues à ce sujet, sont à l’infini. En voilà plus qu’il
Paris, avaient conservé une partie de cette précieuse innocence, qui rendait leur séjour vraiment délicieux à tous les honnête
point les Pasteurs de ces divers endroits, eux seuls sont en état de rendre un témoignage respectable à cette vérité. Cet exe
tes les plus indécens, les postures les plus lascives, s’efforcent de rendre tous les Spectateurs complices de leur infamie, d
rahissant la vertu sur un papier coupable, Aux yeux de leurs Lecteurs rendent le vice aimable. Qu’on ne compte point, dit l’él
perfides Auteurs, la lime & le rabot à la main, n’eussent-ils pas rendu des services plus essentiels à la Société, en exe
’en fuit, Monsieur, que je n’exagere point dans le compte que je vous rends , de tous les effets pernicieux des Trétaux. Encor
ds, sans contracter avec le goût de la paresse, mille défauts qui les rendent incapables, non seulement d’exceller dans leur pr
le véritable sens de telle ou telle idée ; il est facile alors de se rendre inintelligible, mais le cœur toujours trop-tôt in
e proposer d’autre but), ne sauraient en conscience travailler à nous rendre les plus infâmes des hommes, sous prétexte qu’ils
les plus infâmes des hommes, sous prétexte qu’ils ne peuvent pas nous rendre plus parfaits ; autant vaudrait-il dire que le po
ent, qu’on en interdise l’entrée à toutes les filles de joie, qui s’y rendent en procession des quatre coins de Paris, & je
rochent. Ne souffrez pas qu’il y ait parmi vous un seul homme oisif ; rendez à la terre les bras qu’elle vous redemande… Si vo
its. Cette objection est-elle sérieuse, & ceux qui la font, ne se rendent -ils pas réellement coupables d’une insulte grieve
s mauvais sujets ? J’ai de la peine à croire qu’un Individu qui s’est rendu coupable d’un délit assez grave pour avoir à redo
oduisent tout le mal possible : 3.° que le but de la Comédie étant de rendre les hommes meilleurs, en leur procurant en même-t
veulent les réformer44, on attaque leurs principes, on cherche à les rendre suspects ; les Etres obscurs, les avares égoïstes
nommant, s’occupe serieusement de cette réforme, & qu’il va faire rendre aux Auteurs toute la justice qu’il avaient lieu d
s des Trétaux, de tout le mal que causent leurs Spectacles ; & je rend tellement justice à leur probité, & à l’honnê
eur, ce que la vertu a de majesté, ainsi couverts de tout ce qui peut rendre les Hommes chers, utiles, & précieux à leurs
e Louis XVI, & ses sages Ministres, pour rétablir les mœurs & rendre à la Nation son plus beau lustre. 39. Les Enfan
atres, sur la nécessité de réformer tous ces genres de Spectacles qui rendent visiblement à corrompre les mœurs & à multipl
94 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
el ils se jettent les yeux fermés ; et d’autant plus grand, qu’ils se rendent aveugles volontaires aux lumières de la vérité, p
tes de vices. Tellement que12 Platon n’a pas dit sans raison, qu’elle rendait mols comme cire, les esprits les plus relevés, et
tels spectacles se laissent aller au vice contraire, et peu à peu se rendent impudents. Qui est-ce qui se jettera dans les fla
qui le font pour donner du plaisir, et pour efféminer les hommes, et rendre les femmes impudentes, sont en abomination à Dieu
ce qui débauche les serviteurs, au préjudice de leurs maîtres, et les rend négligents à leurs devoirs, et désireux d’imiter
récitée ès spectacles. Car elle corrompt les mœurs des hommes et les rend mols et efféminés, et les pousse et incite aux dé
lle a en soi une trop grande violence de désespoir ; laquelle de fols rend facilement les hommes insensés, et emporte en fur
s présents, et les salarier : combien que les lois continuent qui les rendent infâmes. Les paroles de la loi sont ; « Celui-làb
me Comédienne, tôv epi skènès cc qui a servi à la scène », où Zonarus rend cette raison, « que telles femmes conversant sans
leurs peines ? S. Augustin54, parlant des fausses louanges, qui sont rendues quelquefois au péché, « Donner, dit-il, de son bi
emportés de la gravité de leur condition, à une stoliditécz, qui les rend en quelque façon éhontés. Et combien que ces garn
 Celui qui aime ardemment les Théâtres (ô homme de bien) en est aussi rendu amateur infâme. Fuis-les donc, de peur que cet am
l, ce n’est pas à quoi s’étudient les Comédiens, que plusieurs soient rendus meilleurs par leurs brocards, (comme tu as dit, t
la méchanceté de leurs spectateurs, et adviendrait que s’ils étaient rendus meilleurs, le métier ne vaudrait plus rien. C’est
is ceux qui vont là, y vont de plein gré et par assignationdx ; et ne rendent aucun témoignage du regret qu’ils ont, si Dieu y
, et vous les chasserez du tout, ou ils ne vous obéiront point, et se rendront plus coupables et de plus mauvais exemple, par le
is tels, jusques ici, par une grande patience de Dieu, que s’ils nous rendent sages après le coup ; ce ne sera pas après un cou
n votre esprit. Les seules impuretésfi des spectacles sont celles qui rendent également coupables, ceux qui les font, et ceux q
il recevrait un bienfait, ou qui dirait des outrages à celui qui lui rendrait tous offices d’amitié, ce qui donnerait un coup d
it bien mérité de lui ; et pour la liberté qu’il en aurait reçue, lui rendrait du déshonneur, et le desservirait ? Sans doute, c
virait ? Sans doute, celui-là est tenu coupable d’un grand crime, qui rend le mal pour le bien ; puisqu’il n’est pas même pe
qui rend le mal pour le bien ; puisqu’il n’est pas même permis de ne rendre le bien pour le malfp. Cela toutefois faisons-nou
croix, a voulu être pendu au bois. Celui, dit l’Apôtre81, « qui s’est rendu pauvre pour vous, combien qu’il fût riche, afin q
vous, combien qu’il fût riche, afin que par sa pauvreté vous fussiez rendus riches. Lequel82 étant en forme de Dieu, s’est an
st nous a instruits, quand il a enduré pour nous telles choses ? Nous rendons une belle récompense à sa passion, quand après la
ait propice à nos péchés. » Mais nous ne nous comportons pas, pour le rendre propice. Nous ajoutons continuellement et sans ce
causegs, et condamné par les lois comme auteur d’injures : Combien se rend coupable d’un plus grand crime, celui qui est inj
pour léger : pource que ce qui semblait être petit en la faute, était rendu grand par l’injure de la divinité. Finalement, qu
re l’usage ordinaire de la vie, les adversités, ou les prospérités le rendent plus criminel. D’autant qu’en l’adversité il faut
bituellement « mettre en colère », « exaspérer », ici, il veut dire «  rendre aigre », c’est-à-dire faire lever (c’est le sens
s » : nous corrigeons une coquille évidente. fl. Servons au Diable : rendons un culte au Diable. fm. Nous corrigeons « gents 
 : former un mauvais dessein. fp. Comprendre : il est obligatoire de rendre le bien pour le mal. fq. Allusion au Christ qui,
e bien pour le mal. fq. Allusion au Christ qui, par son sacrifice, a rendu Dieu propice à l’homme. fr. Bénéfices : bienfait
95 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
maison de S. Cyr ; de tous les Medecins, qu’à l’exemple de Moliere il rend ridicules ; des PP. la Chaise & Bourdaloue, &
s, car la magistrature la plus auguste, & le plus grand service à rendre à une ville, c’est d’avoir fait une piece de théa
tions d’écolier, Calais est l’univers, un Maire soutient la couronne, rendre sa ville à l’ennemi c’est raffermir la couronne.
Les lys n’ombrageoient pas encore tout l’univers. Le lendemain ils se rendirent à discrétion. Froissard ajoûte, pour embellir l’H
premier, & fut imité par trois de ses parens : ce que la Tragédie rend assez fidélement à quelqu’épisode près de l’inven
se par le Duc de Guise. L’Archiduc Albert la reprit en 1496. Elle fut rendue à la paix de Vervins, & lui est restée depuis
’est pas le pompeux galimatias du Poëte, ce sont les services qu’il a rendus au Roi d’Angleterre ; & quels services ? en v
s avoient trouvé dans les Villes de France. On les a souvent priés de rendre ces papiers, qui leur sont inutiles, & n’en o
& souvent encore plus mémorables. Il soutient qu’Eustache n’a pu rendre la ville. Sans doute, c’est le Gouverneur ; est c
a ville. Sans doute, c’est le Gouverneur ; est ce à un Bourgeois à la rendre  ? Qu’Edouard lui sit grace de la vie. Il ne l’ôta
rsonne. Qu’il avoit été pillé comme les autres : mais qu’on lui avoit rendu ses biens. Pourquoi cette distinction ? elle le r
qu’on lui avoit rendu ses biens. Pourquoi cette distinction ? elle le rend fort suspect. Il dit que la pension de quatre cen
: c’est toujours avoir reçu une pension de l’ennemi, ce qui encore le rend très-suspect. Ainsi ce Héros si vanté n’est qu’un
de la vertu, l’Auteur de Thamar au contraire y ajoute des fables pour rendre la piece plus vicieuse. Elle est prise du 38 Chap
ubitum ? accoudé sur le balustre de la loge, vérité capitale, qu’on a rendue dans ce jeu de mots fort connu : Quid facies ? Fa
édit qui n’a jamais été ni pu être. C’est faire peu d’honneur, & rendre peu de justice à ce grand Prince, de le dire imit
avec Jesus-Christ, ce n’est point déprécier le Christianisme, mais se rendre soi-même méprisable. Les Guebres, qu’on fait figu
cipale. Le fond de la piece est une action généreuse d’un fils qui se rend volontairement forçat à la place de son pere, con
’une place ou le gain d’une bataille. Ce n’est qu’une action de grace rendue à Dieu d’une victoire remportée sur les ennemis d
est une espece d’école & d’instruction publique. C’est ce qui le rend si pernicieux & l’a toujours fait condamner,
heureux artifice on pourroit faire du Théatre un lieu enchanté, & rendre plus vraies & plus frappantes les scenes de m
96 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
de peu, de ne pas désirer de superflu, de travailler s’il le faut, se rendre utile aux autres, tirer parti de ses talents et d
ttes d’un amant, en recevoir des lettres, lui répondre, lui donner un rendez -vous nocturne, chercher à déshonorer son mari, do
cette manière au plus grand bonheur des jeunes femmes, l’auteur les a rendues infiniment plus malheureuses qu’elles ne l’étaien
es, des poulets ou billets doux ; ils en ont écrit, ils ont donné des rendez -vous aux jeunes femmes qui avaient alors beaucoup
rvenus à régner avec un pouvoir absolu sur celles dont le mariage les rendait les esclaves et les jouets ! Ayant de plus en plu
erdu pour long-temps cet espoir. Oui, depuis que des comédies les ont rendues si redoutables en mariage, elles sont devenues, p
stices et la perfidie de ceux qui l’entourent, dont cette critique le rend encore le jouet et la risée, pour combler son mal
u’il emploie tout son talent à nous le faire avoir en horreur, à nous rendre insupportables jusqu’à ses apparences ; il nous a
; car c’est bien la proposer de fait pour exemple contraire que de la rendre le personnage aimable de la pièce, et de lui donn
tel est le langage de la maîtresse de cette école (Ariste que Molière rend exemplaire aussi dans l’École des maris est parfa
ue ces réunions pouvaient faire au bon goût, avec le service qu’elles rendaient aux bonnes mœurs, avant d’avoir été ridiculisées
t, dit un historien éloquent, un certain nombre de maisons opulentes, rendez -vous habituels de ce que la société avait de plus
i ne voudraient pas encore convenir que Molière a le plus contribué à rendre le ridicule si insupportable, et la vertu si ridi
e) a causé des désordres d’autant plus rapides qu’en même temps qu’il rendait la vertu ridicule, il faisait naître généralement
doit les comprimer, les âmes sensibles, déjà en trop petit nombre, et rendre ridicule peut-être jusqu’au mot sacré de Bienfais
97 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
e de France suppose l’amour de la patrie, a-t-il pu se résoudre à lui rendre un si mauvais service ? Mais il a travaillé sur l
ussi. Falloit-il achêter un nouveau degré de celébrité par des pieges rendus à l’innocence ? Nous parlerons de son Apologie du
mais dans une Actrice, ses ouvrages, car on la fais auteur, l’avoient rendue célebre dans ces climats. On devoit ce tribut à s
e & son costume. Les habits du Serail ont encore un avantage, ils rendent l’indécence nécessaire, comme une partie du rôle
ut-on habiller une Sultane comme un Religieuse ? Cette décoration qui rend si bien la vérité, n’eut point de contradiction.
, Valet, Servante, Maître, qui est le principal personnage, & qui rend frippons tous les autres. Toutes ces fripponnerie
e Prince honore de sa confiance & de ses bienfaits, devroit-il se rendre suspect en l’approuvant ? Bien des journaux, entr
nales de Toulouse, très-estimées, exactes, remplies de faits curieux, rendus avec fidélité. Le style en est aisé, coulant, vif
Leur suffrage n’est compté pour rien, mais ce n’étoit pas à eux à lui rendre des insultes pour des politesses. Son style est b
amp; en si grand nombre qu’ils forment presque le Parterre, & s’y rendent si dominans par le bruit qu’ils y font, qu’un Aut
& annonce tout pour de l’argent. C’est un ridicule de plus. Pour rendre la relation authentique, il la présente sous le n
t guere moins ridicule, & n’est pas à beaucoup près si élégamment rendue  ; mais le prestige de la pompe, & le coloris
hez les Perses & dans les Indes, où l’on met la scene. Cet Auteur rend toute la terre Turque jusqu’à la Chine, où on ne
el on nous reçoit ; c’est lui qui endort les maris jaloux, & nous rend agréables aux femmes qui ne sont visibles que pou
ce. Ensuite on se promena dans un vaste jardin couvert exprès pour le rendre sombre, & en plein jour y allumer 2000 bougie
98 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35
er les charmes en les cachant. Ce qu’elles dérobent aux yeux leur est rendu par la libéralité de l’imagination. Il y a quel
mpénétrables ; & loin de les éclaircir, le flambeau de la foi les rend infiniment plus obscurs. L’amour fertile en inve
que la conséquence des enfans étrangers, introduits dans une famille, rend l’adultere de la femme plus pernicieux, il n’est
gueur des saisons, l’aiguillon des insectes, les embarras du travail, rendent le vêtement nécessaire. Nous avons fait voir aill
e, chasse le démon impur, préserve d’un monstre prêt à dévorer, & rend la vue aux aveugles. Dieu a donné à chacun des ho
e, redresse si on s’égare, fortifie si on est attaqué, & si on se rend coupable châtie par le remord : Pudor tormentum
n’est que la honte & la crainte du vice, que la foiblesse humaine rend si nécessaire, pour en préserver l’homme. Adam &a
à un débutant c’est de ne rien craindre, de ne rougir de rien, de se rendre maître du théatre, & d’y agir avec une entier
ce seroit le plus grand des manquemens. Une actrice n’a garde de s’en rendre coupable. Ses leçons & ses exemples sont bien
graces ont établi leur trône, & forcé la pudeur & la vertu de rendre les armes ? S. Cyprien prétend qu’on peut au prem
i en prépare les moyens, dit Tertullien : Adulterii meditatio . Elle rend la conduite suspecte : Scrupulos suggerit de vit
e de monoie qu’on lui montra ? C’est celle de César, celle du monde ; rendez donc à César, rendez au monde ce qui est au monde
montra ? C’est celle de César, celle du monde ; rendez donc à César, rendez au monde ce qui est au monde, & à Dieu ce qui
plus fortes du péché, que les derniers soupirs d’une chasteté qui se rend , & qui peut-être est déjà vaincue ! Libidini
oiroient manquer au Costume, perdre une partie de leurs graces, & rendre mal leur personnage, si elles ne prennoient les s
99 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
’il ne peut ignorer absolument. C’est une lumière qu’on ne doit point rendre trop brillante. Si l’on m’instruit plus qu’il n’e
n de tâcher d’y comprendre quelque chose, me rebute bientôt, & me rend une peine ce qui devrait être un plaisir. Le Poèt
res de Province. Ce qu’elle est chez les Modernes. Nous avons rendu l’exposition beaucoup plus difficile qu’elle n’ét
dans les règles. D’ailleurs, les différents genres qu’il embrasse le rendent éxcusable de pècher dans quelques-uns. S’il a des
serait plutôt permis de tripler l’action dans une Comédie, que de la rendre un peu confuse dans un Poème du nouveau genre. Je
esset est peut-être mieux dénoué. Il n’appartient qu’à la Tragédie de rendre tout-à-fait malheureux quelques uns de ses person
aison avec l’intrigue. Je voudrais qu’on s’appliquât d’avantage à les rendre imprévus. Il faut qu’ils soient heureux, c’est-à-
sible de placer à propos un Chœur ou un Vaudeville. Lorsqu’on ne peut rendre contens tous les personnages, on fera sortir ceux
sieurs de leurs dénouemens, il faut avouer aussi que leurs Auteurs se rendent presqu’éxcusables d’un si grand défaut, en fesant
100 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
e passioné nous affectent bien ; mais les signes de la passion qui se rendent sensibles sur son visage, nous affectent beaucoup
age, nous affectent beaucoup plus que les signes de la passion qui se rendent sensibles par le moyen de son geste, & par la
mp; par la voix. Cependant les Comédiens des Anciens ne pouvaient pas rendre sensibles sur leur visage les signes des passions
nd avantage des masques, c’était de cacher absolument l’Acteur, de le rendre absolument méconnaissable ; en un mot de ne montr
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