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1 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
éviter la négligence de style. Je sais qu’on pourra me demander avec raison pourquoi je ne les faisais pas plutôt, et je n’ai
été faits pour être imprimés, on en prit le dessein à la hâte par les raisons que l’on a marquées ; et qu’étant fort occupé à d
Car j’en ai vu qui en défendaient la citation, justement par la même raison dont d’autres se servaient pour la condamner, qui
autres qu’elle était bonne. Vous savez assez quelles peuvent être les raisons des premiers, et je n’ai qu’à vous exposer celles
rgueil fort grossier, incivil et trop peu déguisé, ils sont par cette raison même assez propres pour exprimer l’orgueil intéri
. Car c’est toujours un défaut d’avoir besoin d’être justifié par des raisons si recherchées, y ayant bien plus de personnes ca
nt ou assez d’intelligence, ou assez de patience pour entrer dans ces raisons qui pourraient dissiper cette impression. Ainsi j
pas à prendre le parti du retranchement, et je ne vous ai marqué les raisons de ceux qui n’étaient pas si contraires à ces deu
2 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
lement contre celle qui la fait ; mais comme elle voit que toutes ces raisons ne persuadent point ces esprits obstinés, elle re
s exemples des vices qu’ils voulaient détruire ; s’imaginant, et avec raison , qu’il était plus à propos, pour rendre les homme
leur fallait éviter, que ce qu’ils devaient imiter. Ils allèguent des raisons admirables de ce principe, que je passe sous sile
st « le plus grand des pécheurs, un méchant, un scélérat ; qu’ils ont raison de le traiter de la sorte ; qu’il doit être chass
voir entre les bras d’une autre, si quelque chose de plus fort que la raison et l’intérêt de la famille ne s’en était mêlé : q
déclaration de son amour ; qui le cajole à présent, et qui le paie de raisons assez plausibles, il commence à s’aveugler, à se
a parce que les hommes jugent des choses plus par les yeux que par la raison , que peu de gens étant capables de cet excès de f
amais dans le juste milieu, dans lequel seul se trouve la justice, la raison et la vérité : que de même que l’estime et la con
nier lui-même ». De quoi tout le monde étant surpris, l’Officier rend raison , et cette raison est le dénouement. Avant que je
De quoi tout le monde étant surpris, l’Officier rend raison, et cette raison est le dénouement. Avant que je vous le déclare,
qui est le résultat de tant d’excellents préparatifs, par cette seule raison , qu’il est nouveau de voir exposer la Religion da
vivons : c’est par ce principe de fausse bienséance qu’on relègue la Raison et la Vérité dans les pays barbares et peu fréque
eur triomphe : et comme elles ne sont, à proprement parler, Vérité et Raison , que quand elles convainquent les esprits, et qu’
s avant. Il est certain que la Religion n’est que la perfection de la Raison , du moins pour la Morale, qu’elle la purifie, qu’
ndues dans le lieu de sa demeure : enfin que la Religion n’est qu’une Raison plus parfaite. Ce serait être dans le plus déplor
t puisque les Philosophes les plus sensuels n’ont jamais douté que la Raison ne nous fût donnée par la Nature, pour nous condu
icieux, l’ivrognerie serait une vertu, on peut dire avec bien plus de raison , que les lieux les plus infâmes seraient dignes d
s lequel des deux elle fait plus d’impression. Ce fut pour toutes ces raisons que nos pères, dont la simplicité avait autant de
dez. Quoique la nature nous ait fait naître capables de connaître la Raison pour la suivre, pourtant jugeant bien que si elle
raient de l’effet d’un si rare avantage ; elle a voulu donner à cette raison quelque sorte de forme extérieure et de dehors re
a vue de l’ignorance et de l’erreur, c’est-à-dire de ce qui manque de Raison , c’est proprement le sentiment par lequel nous ju
sentiment par lequel nous jugeons quelque chose ridicule. Or comme la Raison produit dans l’âme une joie mêlée d’estime, le Ri
us obliger à le fuir. Pour connaître ce Ridicule il faut connaître la Raison dont il signifie le défaut, et voir en quoi elle
dehors, le corps et l’apparence extérieure ; que la bienséance est la raison apparente, et que la convenance est la raison ess
ue la bienséance est la raison apparente, et que la convenance est la raison essentielle. De là vient que ce qui sied bien est
elle. De là vient que ce qui sied bien est toujours fondé sur quelque raison de convenance, comme l’indécence sur quelque disc
quelque disconvenance, c’est-à-dire le Ridicule sur quelque manque de Raison . Or si la disconvenance est l’essentiel du Ridicu
e Spectateur le moins intelligent en demeure pleinement convaincu. La raison de cela est, que selon mon principe nous estimons
elon mon principe nous estimons Ridicule ce qui manque extrêmement de Raison  : or quand des moyens produisent une fin fort dif
nous supposons avec juste sujet, qu’on en a fait le choix avec peu de raison  ; parce que nous avons cette prévention générale,
elque chose de relatif, puisque c’est une espèce de disconvenance, la raison pourquoi ces manières ne conviennent pas à Panulp
èrement vus. Je veux dire qu’une femme qui sera pressée par les mêmes raisons que Panulphe emploie, ne peut s’empêcher d’abord
te différence, comme il faudrait qu’elle fît, pour ne pas trouver ces raisons aussi ridicules qu’elles lui ont semblé, quand el
qu’elles lui ont semblé, quand elles les a vu proposer à Panulphe. La raison de cela est que notre imagination, qui est le réc
u’elle a une fois considéré comme tel : et c’est peut-être pour cette raison que, comme il arrive souvent, nous ne saurions tr
e nous avions, et qui nous l’a rafraîchie : combien donc à plus forte raison cette première impression fait-elle le même effet
expérience de cette vérité ; aussi est-il bien aisé de la prouver. La raison en est, que comme il n’y a rien qui nous plaise t
ue ne la toucher point du tout, et lui être indifférent, à plus forte raison lui paraître méprisable, pour peu que ce soit, c’
de courage ou d’autre voie ouverte pour revenir à la liberté et à la raison , la moindre marque qu’il aura de paraître ridicul
soit, s’ils n’en ont pas partout un aussi grand que dans Panulphe. La raison de cela est que, si le Ridicule consiste dans que
e ridicule, pour redresser nos voies par cette apparence de défaut de raison , et pour piquer notre orgueil naturel, par le mép
rce procède l’effet que je prétends. Car la connaissance du défaut de Raison d’une chose que nous donne l’apparence de Ridicul
nous fait la mésestimer nécessairement, parce que nous croyons que la raison doit régler tout. Or ce mépris est un sentiment r
férent, et que c’est un point où la Religion contrarie directement la Raison naturelle. Or pouvait-on combattre cette opinion
ue vous le voulez. À cela près, peu m’importe qui que ce soit qui ait raison  : car quoique cette affaire me paraisse peut-être
3 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127
ont donné plusieurs préceptes qui sont contraires à la vérité et à la raison  : depuis deux mille ans nous portons le joug sans
ces règles que lorsqu’elles m’ont paru conformes aux préceptes de la raison autant qu’à ceux des Maîtres de l’Art ; aussi lor
grand Maître, j’ai toujours dit : Comme le veut Aristote ou plutôt la raison  : la nature : le bon sens : le vrai : et autres t
les Anciens et dans leurs Commentateurs, des règles qui choquèrent ma raison  ; je fis bien des réflexions en conséquence ; mai
onnue des gens de Lettres : avec ce secours je me défiais moins de ma raison , quoique j’ai toujours cru que je devais avoir pl
s, lorsqu’elles me paraissent dictées par la nature et conformes à la raison  ; mais je ne les écoute pas quand elles forcent l
quand elles forcent la nature, et que, contraires au bon sens et à la raison , elles ne tendent qu’à nous mettre aux fers comme
4 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
qu’on ne peut après cela leur retenir l’esprit, ni les rappeler à la raison . Nous avons assez vu, ce me semble, que cela ne p
eut, quand on ne sait faire usage que de ses sens. Un homme en qui la raison est la supérieure, qui sait le jeu des passions e
onnaît que le sensible, qui n’a point été élevé dans les principes de raison , en sera ébloui, et deviendra esclave sans connaî
devenir Philosophe ? si ce n’est s’accoutumer à juger des choses par raison , et selon ce qu’elles sont en elles-mêmes ? Il n’
Faites lire les Poètes à votre fils, et faites-lui faire usage de la raison en même temps. Eugene. Je vous promets qu’on n’y
nner quelquefois comme nous, puisqu’ils participaient comme nous à la raison  : mais ils n’ont pu avoir l’esprit dont Jésus-Chr
and bruit ne disent rien. Eugene. Cette éloquence vide de sens et de raisons ne me plaît pas. Theodore. C’est néanmoins souve
rangues, met l’Art militaire au dessus de la Jurisprudence, par cette raison qu’il tire de son Héros Ennius« Tollitur e medio
« que la sagesse tombe de haut en bas au son de la trompette, que la raison n’est plus consultée, que c’est la force qui déci
comme il leur plaît : et ils ne consultent rien moins sur cela que la raison . Mais cette Dialectique dont votre fils a besoin,
s distances. Je veux qu’en lui montrant des peintures on lui dise les raisons pour lesquelles un trait de plus ou de moins, tel
du monde ne suffiraient pas. Eugene. Ah ! Théodore, ce qu’on appelle raison et justice, ne sont que des mots pour ces gens-là
les sens et l’amour propre ; et de railler ceux qui en appellent à la raison . Eugene. Ce fruit funeste des fausses études s’e
5 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31
souvent de vue les principes qui doivent assujettir la conduite à la raison . Cicéron dit qu’on ne doit se prêter aux objets s
gion et les lois, en ne se permettant qu’une alliance légitime. Si la raison et la religion n’opposent point de digue à l’impé
. Il faut réfléchir avant d’aimer, de peur que le cœur ne subjugue la raison en lui déclarant qu’il ne peut échapper au feu qu
 : mais, lorsque le cœur est enflammé par l’enchantement des sens, la raison ne tarde pas à être séduite, et l’esprit trouve s
uneste. Dès lors que l’amour exclut de son commerce la prudence et la raison , il est plus propre à former un engagement indéce
6 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182
ne foule de passions, l’injustice, l’intempérance, la luxure, dont la raison n’eût pas été la maîtresse ? Quoi ! nous représen
e l’on métamorphose en héroïnes et en héros, sans aucun égard pour la raison qu’elles n’ont jamais respectée ! nous récréons n
e ! Quel est le but des frivolités comiques ? Il est bien rare que la raison se rencontre avec elles. O la plaisante manière d
n juridique, elle sert du moins à prouver, suivant les lumières de la raison , le danger des spectacles. Il n’en est pas de mêm
ondit l’illustre prélat, s’il y a de grands exemples pour, il y a des raisons invincibles contre. » 40. [NDA] Cicer. de Nat
7 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
iment presque de tout le monde, qui s’en est étonné avec aussi peu de raison pourtant que celui-là qui tenait à grand prodige
qu’il eût terni sa réputation exerçant la Comédie : qu’il écoute les raisons qui l’ont mû à ce faire, elles étoufferont je m’a
omme un aveugle des couleurs, croit beaucoup plus à l’opinion qu’à la raison  ; d’où il conclut que selon les nations différent
intention de la loi, on verra que c’est par un intérêt public, et une raison d’État qu’on a été contraint de coucher en tels e
s réussiraient moins. Ceux qui considèreront et pèseront mûrement ces raisons pourront supposer aussi que comme plusieurs lois
l’homme qui applique les meilleures choses en des mauvais usages. La raison est une chose fort excellente, mais elle devient
ables pour être divisées en plusieurs endroits de la terre ? De cette raison GUILLOT-GORJU passe à une autre, et dit que puisq
assaisonne les autres, c’est lui qui donne jour à la doctrine et aux raisons , et de l’activité aux mouvements. Mais outre cet
ce à cette puissance : C’est selon l’avis de GUILLOT-GORJU pour cette raison que nous estimons fous et insensés ceux qui rient
sure que le respect emportera sur l’esprit de ces Critiques ce que la raison n’y aura pu gagner. Ils sont la plupart du temps
ne peuvent parer, il triomphe ici en un mot du reste de leurs faibles raisons , alléguant que si la Comédie n’était suivie d’une
es gens ? Cette objection aurait pu être faite voirement avec plus de raison que maintenant, quand elle serait de valeur. Autr
8 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
enon, ce seroit aller directement contre l’ordre établi. La meilleure raison de la nécessité des passions, c’est leur existenc
pour faire usage de tout selon les lumieres de la justice & de la raison . Tout ce qui tend à multiplier ces lumieres est b
ndement ; mais le Public de ce siecle, ne peut être porté, que par la raison , à joindre son suffrage à ce-lui du siecle passé,
’un zele inconsideré, peut conduire aux plus énormes attentats. Si la raison n’est pas toujours assez puissante pour éteindre
genre humain, qui donne de l’activité à toutes les autres. C’est sans raison que vous desirez que nos Auteurs sublimes descen
, & non d’un fait prouvé, c’est assez votre ordinaire ; quand les raisons manquent, l’imagination vient au secours. Ce merv
eux ; il n’est pas en lui d’être absolument vicieux ; c’est par cette raison qu’on se sert de couleurs fortes au theâtre pour
 : il est fait pour en être l’objet. Mais la plaisanterie, lorsque la raison s’en sert habilement, est un moyen efficace pour
ssez malheureux pour s’en écarter, cet emportement est contraire à la raison , qui ne choisit jamais les extrémités. La modérat
sonnable, on paroît absurde : ce n’est point par excès de vertu ni de raison  ; car la raison & la vertu ne sont pas suscep
oît absurde : ce n’est point par excès de vertu ni de raison ; car la raison & la vertu ne sont pas susceptibles d’excès,
ui prend sa source dans l’humeur, pénetre aisément toute l’ame, si la raison n’oppose une digue à la rapidité du torrent, &
pable de contenir la fougue des passions sous les loix modérées de la raison , c’est un art qui peut, en les faisant agir, nous
nce équitable. Une femme aimable & vertueuse n’est pas un être de raison , comme vous le prétendez, en demandant : Où se c
nséquences à votre maniere. En supposant même que vous ayez de bonnes raisons d’en juger ainsi, vous concluez contre vous-même 
re. Voilà l’image de ce qui se passe aux pieces nouvelles. Vous avez raison de détester la raillerie, & pour la premiere
, selon vous, d’être vieux pour s’ériger en oracles ? Où en seroit la raison humaine, si après avoir été la plus grande partie
beaucoup vêcu ? Un homme à soixante-dix ans, n’a pas quelquefois une raison de deux jours. Je conviens que les vieillards son
exposée aux assauts des passions, a connu la nature des forces que la raison peut opposer à leur fougue trop impetueuse ; qui
’instruit au Theatre à faire de l’amour l’usage le plus conforme à la raison , à respecter la vieillesse respectable, à s’atten
mage d’une Nation réunie sous les auspices du plaisir à l’école de la raison , vaudroient bien les fêtes bachiques que vous cél
ne absurdité insoutenable à tous les hommes qui voudront consulter la raison dans leurs jugemens. Aussi inconséquent dans cett
nteux de se produire personnellement dans un exercice autorisé par la raison  ? L’objet presque général de tous les arts, est l
donner une seconde existence à tout ce qui l’approche. L’empire de la raison & de la vertu s’accroît par l’aggrandissement
r dans leurs bornes légitimes, & à les conformer aux regles de la raison & de la vertu. Il paye de sa personne : c’est
es acquisitions, on pourroit objecter la médiocrité de leur état pour raison de leur silence. Les voit-on mériter davantage l’
ne puis-je, pour l’honneur de ma patrie, anéantir une opinion que la raison désavoue ! Avoir recours au préjugé pour avilir u
de l’appeller au secours de son raisonnement. C’est au tribunal de la raison & de l’expérience, que l’on doit appeller de
lquefois. Il avoit imaginé le projet de l’établissement d’une Cour de raison , où l’on devoit employer d’abord les remedes les
ous sur l’impossibilité, empêchement plus efficace que les meilleures raisons  ? Si vous avez bien compté, vos moyens les plus p
9 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
ne fais jamais sans une secrete satisfaction ? Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-
ne fais jamais sans une secrete satisfaction ? Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-
dispositions de notre ame ; & c’est peutêtre en partie par cette raison que l’on voit plusieurs pieces de Théâtre avoir u
rinia,Horat. Sat.I. si j’entreprenois d’expliquer à fond toutes les raisons qui font voir que le sentiment nous affecte bien
! Les passions feintes que nous y voyons, nous plaisent par les mêmes raisons que les passions réelles ; parce qu’en effet elle
toutes sortes d’objets : ils ont des intervalles de lumiere & de raison , pendant lesquels ils ne sont pas insensibles aux
par goût & par sentiment, plutôt que par voye de lumiere & de raison . Il n’est point de vertus sur le Théatre qui ne s
pour suivre ici le progrès de nos pensées, & chercher toujours la raison de la raison même, d’où vient que nous prenons ta
ci le progrès de nos pensées, & chercher toujours la raison de la raison même, d’où vient que nous prenons tant de plaisir
; l’admiration qui en est une suite naturelle, ne sont pas les seules raisons qui attachent à la Tragédie. J’y découvre encore
de satisfaction, qu’en trompant leur attente il ne révolte point leur raison  ; la révolution de la fortune de ses Héros n’est
ile. Un Poëte vertueux ne prend la route des sens que pour aller à la raison  ; & c’est par-là selon Horace, qu’il atteint
la séduire, mais pour la rendre plus attentive & plus docile à la raison . Rien ne manque donc plus à la véritable gloire d
ce qui plaît dans ces deux derniers points, nous émeut par les mêmes raisons que j’ai expliquées peutêtre avec trop d’étendue
es impressions si sensibles. Je n’ai pas besoin d’en expliquer ici la raison  ; je l’ai marquée par avance, lorsque j’ai parlé
galement par rapport à tous les Ouvrages de l’art. Aristote a donc eu raison de dire que la Tragédie, comme tout autre Poëme,
mieux se laisser agiter, échauffer, attendrir, que d’examiner s’il a raison d’être touché : & si le Poëte a sçu imiter pa
pourquoi en veulent-ils jouir par l’Imitation ? c’est parce que leur raison n’étant encore ni assez développée, ni assez parf
eron le dit des Orateurs. IV. L’Auteur observe avec beaucoup de raison , qu’il n’est pas nécessaire que les objets que l
ement parfaits ; enfin pour revenir à la matiere présente, par quelle raison la Tragédie fait des impressions plus profondes &
derniere espece de plaisir dont l’Imitation nous affecte. L’Auteur a raison de trouver qu’Aristote ne nous donne qu’une idée
emontant de cause en cause jusqu’à la premiere, il nous expliquât les raisons de ce plaisir que nous prenons à juger ; & da
on esprit. L’une, que le jugement est l’acte le plus parfait de notre raison , ou plutôt, que notre raison même n’est qu’un jug
ment est l’acte le plus parfait de notre raison, ou plutôt, que notre raison même n’est qu’un jugement continuel ; & comme
raison même n’est qu’un jugement continuel ; & comme c’est par la raison que nous estimons le plus notre nature, dont elle
Auteurs qui s’exposent à sa censure, comme autant de Clients de notre raison & de notre goût, qui attendent avec une inqui
i nous anime dans ceux-mêmes qui coûtent un plus grand effort à notre raison . VI. De tout ce qui sert de matiere à nos j
connoissons soit par idée ou par sentiment, & il y en a plusieurs raisons . Je ne ferai que les indiquer ici pour tracer une
’est le sentiment qui en juge au dedans de nous, beaucoup plus que la raison , & que les décisions de notre cœur nous plais
nstante dans ses décisions ; mais le dernier suffrage est celui de la raison qui n’étant pas sujette aux mêmes changements par
mp; de l’Imitation même, on découvre en même-temps l’origine & la raison de toutes les regles du Poëme Tragique, & mêm
10 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
la pratique d’icelles ; et dit avec David, « Mon âme s’est endormie à raison du dégoût qu’elle avait »,6 ou comme porte la ver
ue l'éloignement de Benjamin lui causât une si grande tristesse, qu’à raison d’icelle il fût en danger de se damner, tant il j
t en danger de se damner, tant il jugeait la tristesse dangereuse. La raison de ceci est, parce que le salut éternel dépend de
La raison de ceci est, parce que le salut éternel dépend de la grâce, Raison pourquoi la tristesse empêche le salut éternel. n
nte ; car Dieu se plaît à celui qui avec joie se donne à lui. »21 La raison de ceci se prend : 1. Du côté de Dieu,Raisons de
se donne à lui. »21 La raison de ceci se prend : 1. Du côté de Dieu, Raisons de cette joie. Du côté de Dieu. la dignité et émi
on se plaint si elles les refusent, et se bandent trop l’esprit. Les raisons en sont évidentes :Raisons pourquoi l’Ame Chrétie
refusent, et se bandent trop l’esprit. Les raisons en sont évidentes : Raisons pourquoi l’Ame Chrétienne peut et doit prendre de
e autre objet, afin de l’égayer un peu, et de le débander. La seconde raison se prend de l'état et condition de la nature huma
raison se prend de l'état et condition de la nature humaine ;Seconde raison , la condition de l’homme les requiert. l’homme n’
ième, je la tire de la pratique, et de l’exemple des Saints,Troisième raison , les Saints les ont pratiquées. qui ont pris ces
un lieu désert, et là reposez-vous un peu de temps. »45 La quatrième raison est,Quatrième raison, plusieurs vertus se peuvent
reposez-vous un peu de temps. »45 La quatrième raison est,Quatrième raison , plusieurs vertus se peuvent pratiquer en icelle.
tienne à faire tout ce qu’elle fait avec esprit, et conformément à la raison qui regarde le bien honnête, plutôt que l’utile e
qu’elle est obligée de ne faire rien que par la conduite de la droite raison , rapportant le tout à une fin honnête ; comme j'a
rien de sa dignité d’homme : la passion ne l’emportant point, mais la raison le gouvernant, qui est en l’âme, la plus belle ma
bêtes jouent ainsi à leur mode,) ni même par le seul mouvement de la raison , car un Philosophe Païen le peut ainsi faire ; ma
ue le jeu était leur vie »,90 tous les deux sont blâmables ; voici la raison . 1. Faire ainsi, n’est pas une récréation, mais u
prix ne soit pas trop grand, il y a du péché en l'excès d’icelui, la raison est, 1. C’est contre la prudence, et la justice,
11. [NDA] Gen. 42. « Deducetis canos meos cum dolore ad inferos. » Raison pourquoi la tristesse empêche le salut éternel.
ex tristitia aut ex necessitate hilarem enim datorem diligit Deus. » Raisons de cette joie. Du côté de Dieu. 23. [NDA] Tertu
t honor et par omni operanti bonum. » Les extérieures et corporelles. Raisons pourquoi l’Ame Chrétienne peut et doit prendre de
. « Tempus amplexandi, et tempus longè fieri ab ampleribus. » Seconde raison , la condition de l’homme les requiert. 40. [NDA
ert. 40. [NDA] Cass col. 24. c. 25. 41. [NDA] Ezech. 1. Troisième raison , les Saints les ont pratiquées. 43. [NDA] Maf.
enite seorsum in desertum locum, et requiescite pusillum. » Quatrième raison , plusieurs vertus se peuvent pratiquer en icelle.
11 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
tres ? Point du tout ; il ne sçait que peindre. Hors d’état de rendre raison d’aucune des choses qui sont dans son tableau, il
? Certainement le mérite en seroit tout autre ; & il n’y a pas de raison pourquoi, pouvant le plus, il se borneroit au moi
n’affirme que ce qu’il sçait. Le Philosophe qui raisonne, soumet ses raisons à notre jugement ; le Poëte & l’imitateur se
il suit que ce n’est point la plus noble de nos facultés, sçavoir la raison  ; mais une faculté différente & inférieure, q
n s’unissant à une partie de notre ame dépourvue de prudence & de raison , & incapable de rien connoître par elle-même
ment affectés, à cause d’elles, de douleur ou de volupté. Or, par les raisons que nous avons déjà discutées, il est impossible
biles comme elles, mettent sans cesse en contradiction ses desirs, sa raison , sa volonté & toutes les puissances de son am
ouleur & la passion ; ce qui l’arrête & le contient, c’est la raison & la loi ; & dans ces mouvemens opposés,
posés, sa volonté se déclare toujours pour la derniere. En effet, la raison veut qu’on supporte patiemment l’adversité, qu’on
la constance & la fermeté dans les disgraces sont l’ouvrage de la raison , & que le deuil, les larmes, le désespoir, le
galité, la force, la constance, l’amour de la justice, l’empire de la raison , deviennent insensiblement des qualités haïssable
llible effet des leçons qu’on va prendre au Théâtre. C’est donc avec raison que nous blâmions les imitations du Poëte & q
eur & la volupté : les passions excitées domineront au lieu de la raison . Les Citoyens ne seront plus des hommes vertueux
réable, mais utile à la République & aux Citoyens. Écoutons leurs raisons d’une oreille impartiale, & convenons de bon
ret, une si douce chaîne, & sacrifie l’amour au devoir & à la raison  ; ainsi, livrés dès notre enfance aux attraits sé
eut-être à ses beautés, nous nous munirons pourtant de force & de raison contre ses prestiges : si nous osons donner quelq
12 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
& poussa la sévérité jusqu’à condamner toute Poësie imitative. Sa raison est rapportée dans Ciceron. Les Poëtes, disoit-il
r ce ce qu’il y a en nous de plus foible & de moins conforme à la Raison . Gl. J’en tombe d’accord. Soc. Or cette imitation
. Ainsi ce qui le porte à combattre sa douleur, c’est la Loi & la Raison , & ce qui le porte au contraire à s’y livrer,
ferme dans les accidens, & de ne point se laisser abattre. Et la raison qu’elle en donne, c’est qu’il n’est pas trop sur
lus susceptible d’imitation. G. Sans doute. S. Ce n’est donc pas sans raison que nous entreprenons de le condamner, & que
ce qui est insensé, & qui affoiblit ce qu’il y a de conforme à la Raison . Car de même qu’un homme qui dans une République
elle est telle que nous le disons. Ecoutez & vous jugerez si j’ai raison . N’est-il pas vrai que tout tant que nous sommes,
d’une femme. G. Je conçois ce que vous dites. S. Y a t-il donc de la raison quand nous voyons faire à un homme des choses que
Si nous considérons que cette Partie de notre Ame contre laquelle la Raison veut que nous combattions dans l’adversité, cette
ne se trouvant pas encore assez fortifiée par l’habitude & par la Raison , devient plus négligente à tenir en bride la Part
utre Poësie molle & voluptueuse, ce ne seront plus les Loix ni la Raison qui y regneront, mais seulement la douleur &
otre République. Nous avons crû ne faire en cela que nous rendre à la Raison . Et en même-tems nous prierons la Poësie de ne po
demander entrée dans notre République, & prétend nous prouver par raisons qu’on ne la peut exclurre des Républiques bien re
amp; après nous être fortifiés contre ses enchantemens par toutes les raisons que nous venons de dire, de peur de retomber enco
e Denys d’Halicarnasse) n’est pas digne de Socrate. Sans chercher les raisons qui ont pu engager Platon à être si sévere contre
des vices, & qu’il ne s’agissoit que de les rendre conformes à la Raison , il a cru sans doute que la Poësie Dramatique y p
mp; de vicieux, & les ramene à un état moderé & conforme à la Raison ]. « J’appelle un discours composé pour le Plaisir
st bien vrai que les Sujets les plus terribles sont ceux que, pour la raison que j’expliquerai dans la suite, Aristote recomma
Terreur, & dans ces Catastrophes qu’Aristote recommande. C’est la raison pour laquelle il exhorte les Poëtes Tragiques à c
mp; de vicieux, & les ramene à un état modéré & conforme à la Raison . Je désirerois que le Traducteur se fût plus éten
’il s’agit d’exciter en lui une Crainte & une Pitié conforme à la Raison , quelle Tragédie plus propre qu’Athalie ? Cependa
n, elle ne fait que nous en présenter la peinture : & par la même raison que les Lacédémoniens faisoient voir à leurs Enfa
re l’homme heureux, il est nécessaire de remuer ses Passions ; que la Raison seule ne sert qu’à nous affliger par ses réflexio
ntrances, & que la tranquillité de l’Ame, qui est l’ouvrage de la Raison , est un état de langueur qui conduit à la tristes
uries : mais Apollon, dans Eschyle, se déclare son protecteur, par la raison que le meurtre d’une mere n’est pas le meurtre d’
e de son fruit, c’est au pere qu’on doit la vie. Minerve, par la même raison , donne dans l’Aréopage, son suffrage à Oreste : e
ort de Clytemnestre. Dans cette Piéce les Furies disent de meilleures raisons , que la Déesse de la Sagesse : mais l’objet du Po
la morale : mais, dit-il, cet hommage passager que nous rendons à la Raison , ne détruit pas l’effet des Passions que nous avo
s publics, il y auroit plus de crimes secrets. Je n’examine point ces raisons de la Morale humaine. Il ne seroit peut être pas
13 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
n Prusse, malgré leur zèle pour la doctrine, après avoir rapporté six raisons de dissolution, dont aucune n’est légitime, se co
doivent le révoquer en justice dans quinze jours ; un homme privé de raison ou pris de vin ne peut pas se promettre, il doit
loi n’est pas juste ; il y a des personnes avec qui le pere peut avec raison vouloir ou ne pas vouloir le mariage de son fils,
a vérité, le priver de sa légitime. Le refus du mariage n’est pas une raison d’exhérédation. Parmi nous on peut déshériter, no
torze . L’un & l’autre est bizarre, contre la loi universelle, la raison & la nature. La nubilité dépend de la puberté
filles, & à quatorze ans pour les garçous. Mais si l’on veut une raison aussi formée pour les personnes, il faut attendre
bien, l’inegalité des conditions ou de la naissance, ne sont pas des raisons suffisantes pour refuser leur consentement. Cett
Curés à cet égard ce qui leur avoit toujours appartenu, à plus forte raison dans tous les Etats Chrétiens où la puissance ecc
it le lien du mariage. Cet article est devenu tres inutile. Les mêmes raisons qui font séparer operent la dissolution ; les eff
sion. Cette permission seroit un ennoblissemens pour un roturier ; la raison canonique de la dispense ne lui fait pas moins d’
ui fait pas moins d’honneur. Il n’a pas le don de continence. Cette raison est fort ordinaire dans la noblesse, elle en est
elle dans le Luthéranisme. Philippe Langrave de Hesse crut pour cette raison pouvoir prendre deux femmes. Ce Prince n’avoit pa
14 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
inces vivans. Mais quand on s’apperçut de cette route nouvelle que la raison se frayoit en France, on résolut de la lui fermer
ement proscrites. La mission des Censeurs est de faire la guerre à la raison , à la liberté ; sans talens & sans génie, leu
er impunément ; si l’on savoit bien précisément jusqu’à quel point la raison est tolérée en France ; quelque circonscrit que f
r ce point, leur voix à la mienne, & d’employer, pour soutenir la raison , un peu du zèle & de l’ardeur qui n’ont cessé
s de l’Eglise doivent être anéantis au Théâtre comme ailleurs, par la raison , maintenant connue, qu’un privilége est une chose
s que des hommes éclairés comme eux & soumis au seul empire de la raison , je n’invoquerois l’autorité d’aucune époque ni d
licence, grace à la censure des Chanceliers, qui ne craignent que la raison . XXIII. Députés des Communes de France, éloquens
en la liberté du Théâtre est à desirer pour l’utilité publique. Cette raison devroit seule déterminer des Citoyens ; mais cett
ique. Cette raison devroit seule déterminer des Citoyens ; mais cette raison , déjà si forte, n’est ici que secondaire, puisqu’
abus les plus crians ? XXVI. Mais, me diront encore ces hommes que la raison effraye toujours, pensez-vous qu’il soit possible
ment point l’esclavage ; mais qui pourtant demeurent esclaves, par la raison qu’il faudroit se donner trop de peine pour être
ui puisse augmenter l’évidence, & convaincre mes lecteurs. Que la raison soit toujours ma seule éloquence. Ce n’est pas co
t un mauvais ouvrage : pourvu qu’on soit obligé de dire ; cet homme à raison  ; cet homme écrit la vérité. XXVIII. Mais la lib
neurs, bardés d’un cordon rouge ou bleu, s’imaginant avoir réfuté les raisons les plus évidentes, quand ils ont répondu d’un ai
rés que le reste de la Nation, n’eussent pas des momens d’énergie, la raison a fait entendre, sur le Théâtre & dans les Li
voix timide, il est vrai, mais puissante ; car c’étoit-la voix de la raison . Chaque jour dans le cabinet des Ecrivains illust
oire de Charlemagne & d’Henri IV ne sera point déshonorée, par la raison que dans des Pièces de Théâtre on aura fait parle
propriété des autres Citoyens. Aucun homme juste, aucun homme doué de raison ne peut révoquer en doute l’évidence de ce princi
uivoque qui convient à l’imposture, & dont on a souvent masqué la raison . Les gens imbus d’anciennes erreurs s’étonneront
15 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
te actuelle de son chef-d’œuvre, il prévoyait bien que la force de la raison subjuguerait le mauvais goût, et c’est ce que les
n Peuple galant veut de l’amour et de la politesse »i et ce Peuple a raison , puisqu’on peut être amoureux, galant et sage à l
oujours amis de l’humanité et préférant l’intérêt de la vérité, de la raison , de la justice et de l’amitié, à leur intérêt pro
e incapable d’aucun excès, dont tous les désirs sont subordonnés à la raison , ce n’est pas un homme sans passions. C’est un ho
aucoup sur l’humanité, c’est profiter d’un caractère vicieux faute de raison qui l’éclaire, pour en former un caractère qui de
du Peuple qu’il voulait corriger, a sans doute rempli la tâche que la raison impose aux Philosophes. Il a senti qu’il ne s’agi
leur génie tous les avantages que la nature y avait déposés et que la raison en devait attendre. Molière s’est dit à lui-même,
supposez diminué pour les pièces de Molière, c’est précisément par la raison que vous imaginez plus capable de les rendre meil
ent trop que ces avantages physiques ne les dédommageraient pas de la raison , mais ils sont très persuadés en même temps, que
votre sagesse à savoir les lois, tandis que vous ne connaissez pas la raison qui vous apprendrait à vous passer de lois comme
et de l’oisiveté, ils n’entendent plus la voix de la sagesse et de la raison dans la bouche des Orateurs sacrés, des Philosoph
en faire induire que le nôtre est mauvais et pour atténuer les bonnes raisons que nous avons de trouver nos pièces bonnes ? Ce
ner est l’emploi de toute ma maison ; Et le raisonnement en bannit la raison  : L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoir
votre sage prouvât que ce n’est point la lâcheté qui l’arrête mais la raison , que le mépris qu’il a pour un insolent n’exclut
Capitaine Grec en discussion avec ce brutal qui, piqué de n’avoir pas raison , le menaçait de le frapper, croyez-vous qu’on ne
ait moins méprisé, quelque sage qu’il fut, s’il négligeait d’en tirer raison  ; pourquoi non ? Si cet homme pouvait justifier s
s arguments solides qui feraient céder le préjugé au bon sens et à la raison  ; mais si l’homme que vous dites ne justifie pas
urrait même entreprendre sa vengeance avec succès, que c’est la seule raison qui lui retient le bras, votre homme déplaira cer
des Etats : tout homme qui n’a pas cette qualité de l’âme, peut avec raison être méprisé : on ne mérite pas la part que l’on
te à un vieillard hors d’état de se venger lui-même. On compatit avec raison au malheur d’un brave Cavalier puisque ce n’est p
lconque, c’est faire un bien moral et politique. C’est aux lois, à la raison , c’est aux Auteurs Dramatiques à lui faire sentir
xé de lâcheté, s’il en faisait la proposition ; mais l’humanité et la raison ont gagné dans le cœur des braves gens de leur fa
ur des braves gens de leur faire sentir que la plus grande partie des raisons pour lesquelles le préjugé leur met l’épée à la m
Si l’on a déjà secoué à moitié le joug de l’opinion, espérons que la raison achèvera l’ouvrage, en fournissant aux gens d’un
son achèvera l’ouvrage, en fournissant aux gens d’un vrai courage des raisons de se soustraire à l’étourderie des faux braves.
is que ces deux amis, ou plutôt ces deux Rivaux se rendent aux bonnes raisons d’Arlequin et abandonnent le projet de se couper
Ibid., p. 64-65 : « Lelio - Arlequin n’est qu’un Sauvage ; mais sa raison toute simple lui suggère un conseil digne de sort
16 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « AU LECTEUR. » pp. -
AU LECTEUR. Quand on parle raison et qu’on dit la vérité, on est persuadé d’être fa
rtations de Dogme à l’examen des piéces de Théatre, je crois avoir eu raison . Au surplus, quand je dis qu’il m’eût été facil
ire ce qu’il trouve absurde, ce n’est pas sa faute, c’est celle de sa raison  ; et; comment concevrai-je que Dieu le punisse de
quoiqu’ils paroissent incompatibles avec les lumieres de notre foible raison . Le Calviniste et; le Romain sont persuadés qu’il
17 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
s-part des Savans, & tous les Musiciens. Si l’on daigne peser mes raisons , j’espère qu’on me rendra justice, & qu’on av
a musique d’Italie ; je crois trouver dans leur conduite une nouvelle raison de soutenir mon sentiment. Ne pourrait-on pas dir
ssemblance avec la mélodie Italienne. Je crois découvrir une nouvelle raison des succès actuels de la musique du nouveau genre
e, & de ceux que lui promet un heureux avenir. Que c’est avec raison que la mélodie du Spectacle moderne n’est pas con
18 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
pologiste de la Comédie et; des Comédiens, je pourrois peut-être avec raison l’être de l’une, je ne veux pas l’être des autres
nt de méchancetés à dire. Avant d’entrer dans le détail de toutes les raisons bonnes ou mauvaises que vous employez à noircir l
nir la preuve de ce que j’avance, examinons successivement toutes les raisons que vous emploiez pour forcer vos Lecteurs à part
e du Conquérant ? Pourquoi prétendez-vous encore qu’« il n’y a que la raison qui ne soit bonne à rien sur la Scene, et; qu’un
omme Comédien, a sçu l’intéresser dans ce rôle qui n’est autre que la raison la plus saine et; la plus épurée. « Un Stoïcien,
roit un personnage insupportable dans la Tragédie. » En savez-vous la raison , Monsieur ? c’est qu’un Stoïcien fait ordinaireme
fférent ; c’est au public à juger par l’expérience qui de nous deux a raison . S’il est vrai que la meilleure piéce de Sophocle
ndre. Quelque beauté qu’il y ait dans ces vers, quelqu’apparence de raison que j’y rencontre, me persuadera-t-il en faveur d
y mal parler des François ? Je vous dirai en ce cas-là que vous avez raison  ; mais si on en expose sur ce Théatre, sans qu’il
deux Peuples sont vertueux, sages et; éclairés, plus ce doit être une raison d’union, et; qu’en pareil cas la rivalité ne doit
ndé que faut-il penser de cet effet si vanté du Théatre ? » Vous avez raison de dire si ce doute est fondé. Cela me paroît bie
e vuë le plus propre à dissiper les nuages dont il laisse éclipser sa raison . Je sais bien que quiconque va à la Comédie est i
qu’il se contentera d’avoir applaudi le bien sans le faire. Vous avez raison de dire que le cœur de l’homme est toujours droit
rien de pareil dans le cours naturel des choses humaines ». Mauvaise raison  ! Ne serai-je point excité à l’amour de la foi ch
roissent-ils sans être des objets d’exécration ? Toutes les mauvaises raisons que les criminels apportent, toute la pompe des v
oient à cet égard sans aucun ménagement, parce qu’« ils avoient leurs raisons , et; que l’odieux même entroit dans leurs vues. »
ocle tomberoit tout à plat sur notre Théatre. Mais indépendamment des raisons que je vous ai déja donné du peu de succès qu’ell
s Tragédies avoient des défauts aussi grands que ceux-là, vous auriez raison de dire que nos Spectacles sont affreux : mais tr
les, qui couroient de tout tems parmi le peuple, qu’ils avoient leurs raisons pour se rappeller sans cesse, et; dont l’odieux m
œurs. » Vous nous apporterez sans doute sur la Comédie d’aussi bonnes raisons que celles dont vous avez fait usage contre la Tr
oduire que l’indignation. Voilà votre pensée dévéloppée. Vous auriez raison de dire que c’est le propre d’un cœur vicieux que
n’est assez fort et; assez puissant pour obscurcir les lumieres de sa raison , et; étouffer le témoignage de sa conscience. Le
r rien à me reprocher à cet égard sur ma façon de penser. En voici la raison  : Si je croyois que Scapin ou Sosie trompassent r
viens que s’il ne peut avoir de commerce qu’avec de telles gens, il a raison de dire, qu’il a conçu pour eux une mortelle hain
’Alceste qui entre comme un furieux sur la Scene, et; qui, sans avoir raison de se plaindre d’un ami qui veut prendre part au
l étoit aisé de vous éclaircir. Vous avez négligé de le faire, par la raison que vous ajoutez dans votre note. Quand mes exemp
ajoutez dans votre note. Quand mes exemples seroient peu justes, mes raisons ne le seroient pas moins ; attendu qu’elles ne so
néral du Théatre que j’ai bien étudié. On appelle cela vouloir avoir raison bon gré malgré. L’intérêt qu’on prend pour ce qui
a en le voyant, ne vient point du tout, comme vous l’imaginez, par la raison qu’il n’est pas Misantrope à la lettre, mais c’es
urs ont cru qu’il vouloit se peindre lui-même. » Si cela est, il a eu raison de le faire. Il a donc senti que sa qualité d’hon
us dangereux que le mal même, en ce qu’il séduit par une apparence de raison  ; en ce qu’il fait préférer l’usage et; les maxim
estime pour votre patrie veut que l’univers lui doive l’exemple de la raison sans préjugé, d’un homme enfin qui est lui-même l
y auroit de l’inhumanité à le faire. Quelle est, s’il vous plaît, la raison du peu de connoissances des femmes ? Est-ce la gr
dien. Je cherche seulement à prouver, que rien n’est plus opposé à la raison , à la justice, et; même au simple sens commun, qu
incomparablement plus à Genève que par tout ailleurs. Sachons en les raisons  : Si elles sont justes, rien n’est plus louable q
c’est un des avantages qu’on en retire, mais c’est le moindre, par la raison que ceux qui en composent d’ordinaire le cercle n
pays tel que Genève, le rendront sans difficulté plus florissant. La raison en est fort simple. Cette ville est très-commerça
mœurs seront irrépréhensibles. Il n’est pas difficile d’en sentir la raison . La plûpart des Comédiens n’ont pas eu une mervei
, au contraire, Monsieur, par un esprit d’humanité, de justice et; de raison , on juge les Comédiens d’après eux-mêmes, et; non
comportent tout autrement que dans les lieux où on les maltraite sans raison . Je soutiens quoiqu’on en puisse dire, que c’est
diroit un Sauvage qui simplement guidé par les lumieres de la droite raison , mais instruit de nos mysteres et; de nos Sacreme
cause de la différence qui se rencontre dans ces deux Théatres. Si la raison est bonne, je dois me taire. Le Théatre Italien p
e la direction, je le propose comme un plus grand bien, et; voici mes raisons . Les sujets persuadés qu’ils ne courroient aucun
es méprise plus que vous-même, et; si quelque chose doit rebuter avec raison , de fréquenter le Spectacle, c’est sans contredit
Cour, d’être mis d’une maniere un peu distinguée ; mais c’est par une raison toute contraire à celle des Acteurs de Province ;
res motifs que ceux qu’il adopte, il est trop sage et; trop ami de la raison pour n’en pas plaisanter. Si vos coteries sont au
que vous y gagneriez. Vous n’êtes pas sans doute de mon sentiment, la raison en est fort naturelle, vous préférez les vices le
être à faire pis…. L’excès du vin dégrade l’homme, aliéne au moins la raison pour un tems, et; l’abrutit à la longue. Mais enf
sance. Cette derniere est souvent plus à craindre que l’autre, par la raison qu’il est plus facile de détruire une accusation
s parlons sont fréquentes, mais je suis bien assuré que si c’est avec raison qu’on peut y reprocher l’habitude d’y satyriser,
ncore de plus grandes dissertations, et; de pointiller sur toutes les raisons que vous faites valoir contre les Spectacles dans
e de Dieu avoit reçu de lui quelque bienfait signalé. C’est par cette raison qu’une partie des Temples Juifs étoit construite
re et; est effectivement très-honnête dans nos Salles. Vous avez donc raison de conseiller les Bals aux Genevois, cependant co
y eut trois Actrices vertueuses ? Au contraire on y auroit cherché la raison , et; l’on est persuadé qu’on n’y rencontrera que
a donc pour revoir ses Dieux penates ? Rendez-vous, croyez-moi, à des raisons aussi solides que celles-ci, et; puissent Mrs. le
é en tant de choses seroit-il le seul qui n’oseroit faire usage de sa raison  ? Pourquoi désaprouvons-nous l’état de Comédien ?
r ceux qui donnoient au peuple ces images de turpitude. » « Ces mêmes raisons ont autrefois animé nos législateurs. Mais aujour
19 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
es réguliers et décents. Ceux qui protègent la farce, en donnent pour raison que, puisqu’on y va, on s’y amuse ; que tout le m
corps, dans une stupide indolence. La farce n’exerce ni le goût ni la raison  : de là vient qu’elle plaît à des âmes paresseuse
serait que mauvais. Mais qu’importe, dit-on encore, que le public ait raison de s’amuser ? ne suffit-il pas qu’il s’amuse ? c’
é ; mais dans une constitution de choses fondées sur la justice et la raison , pourquoi craindre d’étendre les lumières et d’en
20 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
’aime mon métier, je fais plus, je l’estime, sûr que j’ai pour moi la raison , le goût et le public ; j’entre courageusement en
emanda ce bonhomme, n’ont-ils ni femmes ni enfants ? Le Barbare avait raison  »a  : oui Monsieur, ce Barbare avait raison, mais
nfants ? Le Barbare avait raison »a  : oui Monsieur, ce Barbare avait raison , mais vous oubliez de citer S. Chrysostome de qui
u Cirque ce que ce Père de l’Eglise et le Barbare ne regardaient avec raison que comme des abominations. Valère Maxime vous di
ment rien de magnifique aux yeux d’un Barbare vertueux, et c’est avec raison qu’il demandait si les Romains n’avaient ni femme
nt rien prononcé contre un spectacle utile aux mœurs et conforme à la raison . Alcibiade fit jeter dans la mer le Comédien Eupo
de ma plume. J’écarterai seulement les nuages dont vous offusquez la raison , il ne faut que la montrer pour qu’on la suive, u
21 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
& l’élégant Boileau, nous apprend dans un seul Vers quelle est la raison qui nous fait tant aimer notre Opéra. N’a t-il pa
elque nature qu’il soit, renferme une leçon utile ; j’avourai qu’on a raison . « Eh bien, me demandera-t-on, trouve-t-on qu’il
qui le distingue, bien loin de lui faire tort. Le Père Brumoy a bien raison de dire, « Les Œuvres poètiques peuvent avoir des
érober. La plus-part des Poètes du nouveau Spectacle paraissent avoir raison de se persuader que le stile est très peu nécessa
que lorsque des gens sans études daignaient y sourire. Molière avec raison consultait sa Servante7. Il résulte de tout ce q
s par cœur ces paroles de Tacite ; elles nous prouvent que nous avons raison de ne point rougir de notre amour pour les Ariett
très-difficile de nous rendre sages, une fois que nous avons perdu la raison . Nos plus célèbres Auteurs sont partisans de
vogue ; continuent toujour les Critiques outrés ; on a des meilleures raisons de le fuir, même de le détecter. Que l’on fasse a
Apôtres, nos Théâtres seraient encore dans la barbarie : par la même raison , lorsque nous nous relâchons de notre amour pour
au nouveau Spectacle, Ses énnemis prétendent l’accabler par de fortes raisons , tandis que ses partisans croient que tout doit s
22 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XV. Application de la doctrine précédente aux danses et aux bals qui se font aujourd’hui. » pp. 94-96
i. Il faut maintenant passer à la question de fait, et voir si les raisons qui rendent la danse criminelle, se rencontrent e
iculiers qui font ces assemblées de leur autorité privée, sans aucune raison qui regarde le bien commun ; mais par la seule in
il rien de plus fréquent que ces vains exercices, desquels suivant la raison même naturelle, on ne devrait au moins user que t
23 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
uelle hardiesse, avec quelle indignation eût-on d’abord crié, et avec raison , au mensonge, à la calomnie ? Quelle fausseté plu
? Et pour peu qu’on ait de teinture de religion, on ose même dire, de raison , peut-on donner dans une telle illusion ? Ignore-
ueuse ? A quelles railleries n’y serait pas exposé un homme de bien ? Raison plausible qui fait sentir de quel caractère sont
s la nécessité de les faire. III. On se raidit contre sa propre raison quand on se plaît à être trompé. Toute erreur qui
us ces profanes divertissements, mais en sera-t-il temps ? On aura eu raison alors de traiter de divertissements païens les ré
n. Le tumulte n’étourdit pas naturellement, il y a des intervalles de raison  ; et quelque affaiblie qu’elle soit dans un liber
:* j’ai toujours cru les bals dangereux ; ce n’a pas été seulement ma raison qui me l’a fait croire, ç’a encore été mon expéri
ez de peine à résister aux tentations dans la solitude ; à plus forte raison dans ces lieux-là où les beaux objets, les flambe
24 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -
aira dans mon Livre, ou si je voulais même calmer les craintes que la raison , ou trop de délicatesse, fait éprouver à l’Auteur
Mais après avoir réflèchi aux objections que je redoutais, & aux raisons que j’avais à alléguer, j’ai pensé que j’étais au
de cet Ouvrage, je l’ai fait afin de distraire le Lecteur. Une autre raison m’engageait encore à permettre à ma plume de s’ég
it sentir combien l’on a tort de chercher à briser les chaînes que la Raison & la Nature donnèrent au génie, afin qu’il pu
e jamais parce qu’on le croit le meilleur, je dois m’attendre que les raisons que j’allégue dans ce Discours préliminaire, afin
25 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
rtant d’une chose, à laquelle ils ne prennent pas garde, & que la raison devrait leur avoir fait observer. Les peintures d
nne ici. Je les prie de se calmer, & de vouloir bien entendre mes raisons . Ce n’est point pour le siècle passé que je trava
iées détruisent nécessairement l’unité de lieu, si recommandée par la raison & la vraisemblance. Il est vrai que les coups
mmençons à vouloir marcher sur leurs traces. Aristote avait peut-être raison de son tems de prétendre qu’un Poète devait très
nait à cesser de plaire, l’autre le remplaçât sur le champ. Une autre raison de politique l’engage encore à se comporter de la
26 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
& que les mêmes autheurs que l’idolatrie, qui sont les demons. La raison est que cõme l’idolatrie est une ombre & une
caractere de l’esprit & du genie de leur autheur, n’y a-t-il pas raison de dire que la comedie est un veritable reste du
publiques, par l’exemple des Gentils, a employé toute la force de ses raisons pour les en détourner, en leur faisant voir que l
u pied d’une idole, ou qu’en assistant aux sacrifices des Gentils. La raison est, que si dans la pensée de ce même Pere, il y
& se moquer de la canonization de nos Saints. Et c’est par cette raison particuliere que les spectacles des Gentils étoie
s les assemblées des Fideles, répond que non, & voicy l’admirable raison qu’il en donne, quod ego puto ; nec majestati di
tis , l’appelle le Sage) que ce plaisir dis-je ne suborne point vôtre raison , cõtre vôtre conscience ; mais que tout le monde
au diable & à ces œuvres, au monde & à toutes ses pompes : La raison est que comme la grace du Baptême nous doit faire
ens criminels du theatre & de la comedie, & voicy la sçavante raison qu’il en donne ; quia diabolo, & pompa &
monde sont appellez enfans de tenebres : & c’est aussi pour cette raison que ce monde aveugle & ignorant, ne connoit p
ble étant un jour interrogé & pressé par un exorciste, de dire la raison pour laquelle il étoit entré dans le corps d’une
Baptême ; cependant il me semble que pour peu qu’ils veulent entendre raison , & écouter les maximes de religion & de c
Aug. I, 2. de civit. c. 14.. Je ne puis comprendre par quelle juste raison on pretend que les Comediens qui sont les Acteurs
soient traités avec honneur, non dit ce Pere, je ne comprens point la raison de cette distinction, comme je ne vois point de d
des Gentils qui put offencer la Religion chrétienne ; & voicy la raison qu’ils en donnoient, au rapport de Tertullien. O
anmoins sçavante & ingenieuse, sur tout quand il faut trouver des raisons pour justifier l’usage des plaisirs de la vie, &a
er ; mais arriere tous ces argumens frivoles & toutes ces fausses raisons , le mensonge appuyé de tout le secours de la Phil
l étoit permis d’user indifferemment de toutes choses par cette seule raison , que Dieu en est le principe & l’autheur, il
& aux mysteres d’iniquité, ce qui est impossible. C’est par cette raison que l’Apôtre prouve aux Corinthiens, qu’il ne leu
me semble que ce procedé vous paroit si contraire à la foy & à la raison , que vous le condamnez déjà dans vôtre cœur ; &am
enoncé à la foy, & est pire qu’un infidele ; n’avois-je pas aussi raison de dire tantôt, selon la pensée de Salvian, que c
rince des Apôtres, gens sanctaEpist. can. 1. Petr. 2. , en voicy la raison , si je ne me trompe : C’est que comme Dieu ne nou
e force pour combattre, ou moins de volonté pour y resister. Voilà la raison pour laquelle on trouve aujourd’huy si peu de sai
n n’en a fait ny un bien ny un mal. Ces Messieurs ont eu chacun leurs raisons , mais ce n’est point maintenant mon affaire, je r
s de plaisirs, qui les pouvoient attacher au monde ; ils avoient bien raison ces genereux & ces veritables Chrétiens de re
autres, que de ceux que vous commettez vous-même. Et c’est pour cette raison que S. Irenée appelle ce spectacle du nom d’homic
s du moins il me paroit qu’elle est assez bien reglée selon la droite raison . Car, dites-moy je vous prie, voicy comme argumen
grande conjuration pour assassiner l’Empereur Galien, & voicy la raison qu’il donne de cet attentat, ne diutius theatro,
27 (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325
contraires à ce que Dieu leur ordonne, ils sont obligez, à plus forte raison , d’empescher qu’ils n’aillent en des lieux, d’où
ne sont pas moins injurieuses à Dieu, que funestes aux peuples. I. Raison . Obligation de défendre les méchans livres. C
dent le passage ? L’autorité publique ne peut se justifier par aucune raison , si elle permet ces outrages évidens contre la Ma
n est assuré, quand on le peut, & qu’on le doit comme eux. II. Raison . Dignité de l’ame. Si les theatres n’attentoi
, c’est la suite de la premiere preuve, & c’est la seconde de mes raisons . Les theatres portent le feu dans le cœur des hom
e chose qui puisse offenser Dieu, & corrompre les hommes. III. Raison . Obligation de defendre des choses indifferentes
uvent porter quelque préjudice à l’Estat, & quand ils ont quelque raison d’en apprehender les suites ; ils n’ont pas le so
Evangile pour s’abstenir du mal, & pour pratiquer le bien, que la raison & la liberté ne pouvoient estre effacées du n
’un lion, puisqu’on n’apprehendre pas d’entrer dans un lieu où l’on a raison de craindre qu’on ne le trouve. Ces Pieces produi
& les tuteurs des peuples, & pour leur servir de peres. I. Raison . Leurs autres obligations. Si les Magistrats
es, & qui a preferé en effet nostre salut à sa propre vie. II. Raison . Ces Pieces sont souvent plus funestes que les mé
ciles, qui défendent aux laïques d’aller aux Comedies, alleguent pour raison que ces divertissemens n’ont jamais esté permis a
e bien-faicteur la reconnoissance dont nous sommes capables ? Quelque raison que nous alleguions, on nous demande des Comedies
le dans un sujet dont nous ne pouvons pas ignorer l’importance. I. Raison . Zele des Payens, & de quelques heretiques.
nsmissum. Honestus imperet inhonestis. &c. lib. 7. Epist. 10. La raison veut que ceux qui ne sçavent pas se conduire avec
, ny qu’ils s’efforcent de ruïner ce que vous estimez avec le plus de raison & de justice. II. Raison. Facilité de ses
r ce que vous estimez avec le plus de raison & de justice. II. Raison . Facilité de ses précautions. Je ne vois pas
qui ne se rencontrent pas toujours dans l’original. Il n’y a point de raison qui doive détourner les Magistrats d’ordonner que
r les Magistrats d’ordonner que ces Pieces seront examinées, point de raison qui doive les détourner de défendre qu’on les jou
le plaisir qui le déguise, & qui en oste la défiance ? Par quelle raison donc les exempter de l’examen ? Sera-ce à cause d
eance n’ont pas permises aux Magistrats heretiques ou payens. III. Raison . Zele des Magistrats pour des choses de moindre c
Que ce zele est loüable, mais que n’est-il égal. On craint & avec raison de détourner les fidelles d’une bonne action, quo
ison de détourner les fidelles d’une bonne action, quoy que plusieurs raisons permettent aux fidelles de s’en dispenser quelque
femmes quand elles avoient esté au theatre à leur insçû. Ils avoient raison de juger qu’elles n’estoient pas assez chastes, q
plaire, obtiennent de vous les soins & les reglemens que la seule raison a obtenu des Payens. Rendez à la reputation de l’
28 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
’un nuage épais, qui laisse entrevoir avec peine leur état, & les raisons qui les font agir. Considérons-les comme personna
re soin. La surprise où elle est, de voir Zaïre si changée, étoit une raison toute simple d’entrer en matiere, sans parler d’a
encore donné, comme ce désormais le prouve ; ainsi Nérestan agit sans raison & sans égard pour les mœurs & pour la dig
, depuis le départ de Nérestan ! Il n’avoit pourtant pas de nouvelles raisons qui fondassent son refus. Ce Prince, scrupuleux o
rd que quelques Auteurs y ont eu, a fourni à ces nouveaux maîtres une raison de plus pour refuser leurs Pieces. Il est inutile
ame est remplie, A bien-tôt épuisé les sources de sa vie. Toutes ces raisons ne rendent la chose que possible, & elles dev
longé ? Ne suffisoit-elle pas pour que de lui-même, il en demandât la raison  ? Mais il ignore tout, il arrive pour visiter Joc
une Scène d’injures avec Œdipe, & s’en retourne avec aussi peu de raison , qu’il en avoit eu de venir. Je ne crois pas qu’i
29 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
t des affaires publiques. Elles se vantent, au contraire, d’épurer la raison , & de rendre ceux qui savent les cultiver, su
oir oublié qu’ils étoient des êtres pensans, obligés de cultiver leur raison , & de s’occuper de choses sensées, pour s’aba
vils animaux, pour se procurer des sensations voluptueuses ; que leur raison est le flambeau qui doit les éclairer ; que cette
s ; que leur raison est le flambeau qui doit les éclairer ; que cette raison a besoin d’être épurée ; qu’elle dicte des devoir
a satisfaction qui provient des actions vertueuses, ou conformes à la raison , est le plus grand de tous les plaisirs & le
us les plaisirs & le seul permanent ; qu’un homme, qui néglige sa raison , est plus à plaindre que celui qui renonceroit vo
mitescere possit Si modo culturæ patientem accommodat aurem. La raison en est claire. La sage Nature n’a point destiné t
caracteres des principaux Acteurs, & mettront à profit, pour leur raison , des momens qu’ils regardoient comme absolument v
ois l’attention publique, ne pourroit-on pas demander, avec autant de raison , depuis quand les hommes, parmi nous, ont cessé d
as de pareils & de plus grands encore de la Médecine de l’ame, en raison des progrès qu’elle fera parmi nous. C’est bien l
30 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
, insipide. Pourquoi l’Opéra-Bouffon doit imiter la Nature. La raison en est simple. Le genre qui lui convient ne renfe
’occuper long-tems de choses fausses & méprisables. Nouvelles raisons qui nous portent à l’estimer. Soyons en certa
e, Il doit règner par-tout, & même dans la Fable2. Dernières raisons des succès du nouveau Théâtre. L’Art des Trag
riginal, nous en sentirions bientôt les défauts. En un mot, de fortes raisons nous convaincraient, s’il le falait, que les tabl
31 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
’autorité publique, qui sans doute les permet et les soutient par des raisons que je dois respecter, il serait indécent et inut
ne pouvais entreprendre dans le temps que j’étais Comédien, pour les raisons que l’on trouvera dans le corps de mon Ouvrage. A
qu’il fallait parler plus clairement. Peu de temps après, par la même raison et toujours dans le même dessein, je mis au jour
moi qu’il convenait d’écrire sur cette matière ; et cela par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contag
32 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
r cet écrit, mais seulement le faire taire ; ou du moins détruire les raisons qu’il apporte pour faire passer le vice sous les
âchons donc de nous servir de cette règle de saint Cyprien » ; que la raison doit expliquer ce que l’Ecriture a voulu taire ;
comme elle est aujourd’hui, conforme aux bonnes mœurs, et à la droite raison , ils ne l’auraient pas tant décriée... Ne vous im
nous, plus ils s’adoucirent à l’égard de la Comédie. Il en apporte la raison . C’est que la Comédie se corrige et se perfection
ut moment le rendirent ridicule dans toute sa conduite ; parce que la raison s’étant trouvée comme éteinte sous la multitude d
s personnages, tous plus ridicules les uns que les autres, puisque la raison retranchée, il ne reste que le ridicule. Mais ce
su se faire des plaisirs : voici comment ils en sont venus à bout. La raison n’a point été tellement éteinte en eux qu’ils n’a
désir de la perfection : d’autant que ce désir est lié avec si peu de raison qu’il nous reste ; et de l’autre ne découvrant po
mieux faire qu’ils ont fait pour sortir entièrement de l’usage de la raison , et être toujours répandus au-dehors. C’est l’eff
s et ridicules ». Les Païens qui n’avaient rien qui les rappelât à la raison , qui n’avaient nulle connaissance de leur état, q
ectacles, et la rétribution aux Comédiens. Il peut pourtant avoir des raisons pour ne faire ni l’un ni l’autre : mais je sais b
t à cesser, les Comédiens pourraient faire fond sur sa bourse. Sur la raison qu’il tire de la tolérance qu’a le Roi pour la Co
de, le mauvais esprit règne toujours ; et le Cavalier balancé par ses raisons , et par celles de ses adversaires leur donne l’al
oute sa force, sans augmenter son esclavage ! Une jeune fille dont la raison est faible, et le cerveau tendre et délicat s’y t
e travailler à des affaires sérieuses et importantes. C’est par cette raison « qu’ils ne perdent point la gravité de l’âme ».
l’âme, au bien public ; et ils bdoivent être tellement réglés, que la raison y puisse toujours être la supérieure. Avec ces co
33 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286
montrerait peu instruit ; le possible est même banni de la Scène. La raison qui fait absolument rejetter le vrai & le pos
stoire, ou de la manière dont un fait est survenu. Aristote veut avec raison que le Poète soit libre de disposer son Drame com
le n’employe aussi-bien que lui la Vraisemblance ; c’est peut-être la raison qui nous le fait tant chérir. Mais voudra-t-on le
semblance est nécessaire dans les sujets qui sont vrais, à plus forte raison est elle indispensable dans ceux qui ne sont appu
comprends rien, & qu’on se serait plû à contredire l’Histoire, la raison & le sens commun. Je demande d’abord dans que
34 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
drait tout-à-coup Titus cruel, Henri IV. mauvais Prince, par la seule raison qu’il se trouverait à l’instant de la catastrophe
irement que des subalternes. Des Contrastes. On pouvait avoir raison autrefois de s’appliquer à faire contraster les p
Musique rendent les sons agréables plus délicieux. Malgré toutes ces raisons qui peuvent éxcuser les contrastes, il ne faut le
changerait toujours de forme, & paraîtrait presque tout autre. La raison de cette variété peut se trouver d’abord dans le
ectacle ; il me semble au moins qu’elle lui est assez inconnue. Ai-je raison  ? Ai-je tort ? je laisse la question indécise.
l’original. » Ces paroles du grand Corneille prouvent que nous avons raison d’être charmés de la peinture qu’on nous à fait d
35 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
lus puissants pour nous perdre2. Nous ne faisons ici qu’effleurer les raisons & les autorités théologiques, que D. Ramire a
usseté de cette excuse, notre Théologien se sert des moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spect
elque ignorant qu’on soit, on est toujours assez habile à trouver des raisons & des argumens pour s’en défendre : quàm sapi
t, qu’elle ne rend pas licite la chose tolérée, qu’elle n’ôte pas aux raisons tirées de la règle des mœurs & de l’Evangile,
ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser, &a
relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D. Rami
upart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute
36 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
plus puissants pour nous perdre*. Nous ne faisons ici qu’éfleurer les raisons & les autorités théologiques, que D. Ramire a
usseté de cette excuse, notre Théologien se sert des moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spect
elque ignorant qu’on soit, on est toujours assez habile à trouver des raisons & des argumens pour s’en défendre : quàm sap
t, qu’elle ne rend pas licite la chose tolérée, qu’elle n’ôte pas aux raisons tirées de la règle des mœurs & de l’Evangile,
e peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent ; qu’aucune raison de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser ; &
relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D. Rami
upart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute
37 (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750
tir le peuple, et de gagner par là de quoi subsister. C’est donc avec raison que le Concile de Salzbourg, tenu en 1310. Conc.
dans le Royaume, où ils ne sont tolérés encore à présent que par des raisons de pure politique, comme d’autres maux y sont sou
nous pouvons donc assurer, comme une chose constante, que c’est avec raison que les Comédiens, et tous autres gens de cette t
sujet de risée, ou de mépris. Marianne s’en excuse aussi par la même raison , et parce qu’elle ne peut se dispenser d’obéir à
le premier Siège de la Religion. Le Confesseur peut-il déférer à ces raisons et leur accorder l’absolution nonobstant le refus
e refus qu’ils font de s’en abstenir à l’avenir ? Réponse. Les raisons qu’apportent Aristobule et Marianne ne peuvent le
symbolis ipsius et cælestibus sacramentis letalis prævaricatio. » La raison qu’il en donne, est que le démon se trouve dans l
eat in spectaculis non voluptatem esse, sed mortem. » C’est donc avec raison , que les Rois Philippe le Bel et saint Louis chas
gieux, dont il s’agit dans l’espèce proposée : et cela pour plusieurs raisons . La première : parce que cette sorte de récréatio
même licite ; tel qu’est le jeu de boule en particulier. A plus forte raison doit-on dire, qu’il ne leur est donc pas permis d
continuer à prendre une telle récréation. Nous pouvons joindre à ces raisons l’autorité d’un Concile, tenu à Cologne en 1549.
38 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
ire œuvre de charité, de persuader à autrui, par quelque apparence de raison , ce qu’il s’est imprimé en son cerveau par une fo
peste et de tout malheur, si on y faillait. Quand il n’y aurait autre raison que celle-ci, à savoir, que le Diable en est l’in
uisant ; et de prévenir l’opiniâtreté des autres, en détruisant leurs raisons vaines, par d’autres vraies et solides, que nous
nt par les habits, que par les gestes : Or quand nous n’aurions autre raison pour rejeter cela, que l’instinct de nature, où l
este, faire la guerre à Dieu, et à la Nature : Mais quand outre cette raison générale, et empreinte naturellement en toute âme
roide glose, que de renoncer à cette vanité ; voyons, et pesons leurs raisons . En premier lieu, ils voudraient bien faire trouv
ment, en tant qu’en eux estap : Mais quand il est question, de rendre raison de cette interprétation, ou d’en amener quelque t
éloignée, aussi y convient-elle le moins : Il entend par l’homme, la raison  ; par la femme la sensualité ; et dit, que l’homm
la sensualité ; et dit, que l’homme porte l’habit de femme, quand la raison se laisse aller à la sensualité ; et au contraire
femme prend l’habit d’homme, quand la sensualité est surmontée par la raison  : Mais par ce moyen, il serait seulement défendu
on peut faire de l’un, tout ce qu’on fait de l’autre ; Qu’il y a même raison , à aviser promptement, et par nécessité de quelqu
, ou insensible comme une image, pour se laisser persuader par telles raisons , où il n’y a ni ombre, ni image de raison. Nous n
isser persuader par telles raisons, où il n’y a ni ombre, ni image de raison . Nous nous moquons des Papistes, quand ils allègu
rront bien joindre cet épouvantail, avec les autres fantômes de leurs raisons , de même étoffe, toutes de paille : mais j’espère
eurs idoles, en la solennité de leurs fêtes ; aussi est-ce pour cette raison , que S. Chrysostome les appelle fêtes de Satan. S
res contre les Idoles de l’Eglise Romaine ; certes nous avons la même raison , voire plus apparente, de produire leurs témoigna
es à Jésus-Christ, ni à son Evangile ; que l’on doit en user selon la raison , non selon notre passion ; que l’on doit viser à
de la foule d’un théâtre, que l’on y est allé, etc. » Platon pour ces raisons , chasse de sa République les Poètes impurslib. 2
, que ce sont gens corrompus, et dépravés ; recherche, et déclare les raisons pourquoi ils sont telsdp : Et le Philosophe Tauru
onde, conclurait ainsi : Puisque les Païens, n’étant guidés que de la raisons humaine, ont aperçu et condamné l’impureté de ces
l traite cette matière exprès ailleursDe spectac. eg , et allègue les raisons , pourquoi il n’est loisible aux Chrétiens de s’y
rait être traité plus amplement, et confirmé par plus grand nombre de raisons , tant de la parole de Dieu, que des écrits des Pè
orcent. b. [NDE] dans le gouvernement de la cité. e. [NDE] cette raison . f. [NDE] le mot est féminin au XVIe s. i. [
39 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
eut aller à la Comédie par une simple complaisance à ses parents. Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la Comédie
trouvent déjà établi. Leur possession est certaine, il faut donc des raisons certaines pour les en déposséder ; or il ne se tr
et pour faire voir que cette particule en tant, in quantum, marque la raison pourquoi c’est une chose mauvaise d’assister aux
l’impiété, ou de l’impureté dont elles étaient remplies, soit par la raison générale, qu’elles portent ordinairement à la cor
défendue jusqu’à présent aux Fidèles. Que l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la Comédie dans les p
’accord : mais les Saints Pères l’ont encore condamnée par les autres raisons qu’on a touchées ci-dessus, et encore par cette r
ar les autres raisons qu’on a touchées ci-dessus, et encore par cette raison générale, qu’ordinairement elle corrompt les bonn
son Livre des Spectacles les condamne dans plusieurs endroits par des raisons si particulières, que l’on peut s’en servir tant
tant pour condamner les Comédies d’aujourd’hui, que pour répondre aux raisons de ceux qui en entreprendraient la défense. Il fa
lir entièrement les Spectacles, examinons-en la question par d’autres raisons comme de surcroît » ; et sur ce que quelques-uns
ainte des concupiscences du siècle ». Tertullien prouve par d’autres raisons dans les Chapitres suivants, que les Spectacles s
Clément Alexandrin, et Saint Basile condamnent les Spectacles, par la raison qu’ils corrompent les bonnes mœurs. Saint Clément
, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les Comédies par les mêmes raisons , tant particulières que générales. Le Concile d’E
nt, un Comédien ne saurait garder la modération que l’honnêteté et la raison prescrivent dans ces sortes de divertissements, q
qu’elle soit permise aux autres jours : car saint Charles apporte des raisons générales qui prouvent qu’elle est défendue à tou
les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée
raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée par d’autres raisons , puisque l’on ne peut pas présumer que l’idolâtri
mple de l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des choses fort sale
es fort sales ou impies qui y étaient représentées, et encore par une raison générale tirée des circonstances qui en sont dans
, comme Salvien et Lactance n’ont condamné les Spectacles que par des raisons particulières qui ne se rencontrent pas dans ceux
vien. Pour ce qui est de Lactance, il condamne les Spectacles par des raisons particulières qu’il explique en détail au Livre 6
us faire mériter la vie bienheureuse, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets
t regardé quelquefois la Comédie comme une simple vanité, ou que leur raisons pour la condamner dans leurs Sermons eussent été
ent, elles méritent d’être condamnées par l’une ou par l’autre de ces raisons . Premièrement les choses que l’on représente dans
r des paroles lascives ou trop libres qu’on y mêle. Ce fut pour cette raison que le Parlement de Paris, par son Arrêt du 9 Déc
’Eglise pour honorer Dieu, qu’en un autre temps ; et c’est pour cette raison particulière qu’ils sont plutôt excommuniés. Le R
les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. Ainsi comme on est obligé d’éviter
que si la Comédie est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cette raison tant les Acteurs que les spectateurs pèchent griè
40 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
durement par quelques-unes de nos Loix. [Adelaïde. On en voit les raisons dans le cours de cet Ouvrage]. Chez les Romains
Comédiens étaient autrefois considérés comme infâmes, & par cette raison , on les a regardés comme incapables de rendre tém
ités : aujourd’hui que le Théâtre est épuré d’une manière digne de la Raison & de la Philosophie, il serait injuste de con
41 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
seroit bien plus prudent d’imposer silence aux passions, d’écouter la raison , & de réfléchir un peu sur les choses. Les Gr
s écouté. Mais les événemens ne tarderent pas à démontrer qu’il avoit raison . Ils répandirent bientôt une corruption si généra
moi, qu’il convenoit d’écrire sur cette matiere. Et cela par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contag
urs, en donnant des idées de crimes, opposées à celles que donnent la raison & la Religion. Il est, par exemple, défendu s
s’ôter la vie à soi-même, ce qui, hors du Théatre, feroit horreur. La raison nous dit que c’est une vraie foiblesse de ne pouv
crimes. Il est donc réservé au Théatre de contredire la morale de la raison & de la Religion ? Parmi les Spectateurs ne p
avagances, n’est-il pas souvent jeté sur la droiture, l’innocence, la raison , la vertu même pour lesquelles tout devroit inspi
e la bourse de son maître pour celle de Valere : il a malheureusement raison . Qui voudroit être en effet servi par des valets
. Il est démontré que l’Ecriture-Sainte, l’Eglise & les Peres, la raison & les païens mêmes, ont toujours condamné les
la vérité confirmée par l’expérience de quoi me consoler ; pour avoir raison , il n’est pas nécessaire de crier le plus haut, &
, marqua de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison  ; je vous avoue (lui répondit cette excellente Pr
42 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
malheureux ! Des résolutions pareilles ne sont point l’ouvrage de la raison  ; si elle les inspirait, il faudrait croire que D
exige encore plus de perfection dans l’objet d’un attachement, que la raison la plus austère n’en peut exiger. La première pen
rillent devant vous, et leur flambeau vous montre le bonheur uni à la raison dans les plus beaux yeux du monde. Quel tableau j
garder que comme tel : je cherche à vous persuader ; il vous faut des raisons  ; je suis en état de vous en donner. Je connais l
tifice de l’imagination ? et je vous répondrai, avec beaucoup plus de raison et de certitude, que vos doutes sur la sincérité
Mais les preuves ne suffisent pas pour convaincre un homme qui a des raisons de chérir son erreur. Vous insistez pour tirer de
ntes idées. Tout cela nous persuade que vous les maltraitez moins par raison que par humeur, et cette humeur est la plus incon
able preuve de maladie et de fermentation dans un homme qui a tant de raison , tant de probité, tant de pénétration. Oui, Monsi
ouffrait toujours. Une douleur continuelle aigrit son sang, blessa sa raison  ; il se sentait fait pour être heureux, il voyait
utasse : mais les dieux vous ont armée en vain de tant de charmes. Ma raison prévaudra… Dites votre malheur, et je m’en rappor
à vous, en songe !… En songe ! Oui, j’avoue que dans l’absence de la raison , dans ces moments que la nuit soumet à l’erreur,
43 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
ialectique y est perpétuellement en opposition avec le bon sens et la raison . Tous leurs écrits ont une empreinte de mysticité
mparer de grands biens, tandis qu’au contraire leur crédit diminue en raison du progrès des lumières et de la civilisation. Te
mmes et à effrayer les âmes faibles et les ignorants, en égarant leur raison , par les vaines terreurs de la superstition. Qui
à déjouer les cruautés du fanatisme sanguinaire. C’est par de telles raisons que la société des jésuites veut à tout prix se c
rofondie ; leur âme abâtardie s’accoutume à ne plus faire usage de la raison et à ne plus avoir une conscience qui leur soit p
les rendent tous malheureux : tandis qu’au contraire, la science, la raison , le bon sens et la liberté tempérée par les lois,
yances absurdes de la superstition, si contraires au bon sens et à la raison . Les prêtres des anciennes religions firent en co
té, et à l’abrutir au point de lui faire méconnaître les droits de la raison et étouffer en lui les inspirations divines du si
eau et de tant d’autres illustres et savants auteurs. Telles sont les raisons qui leur font adopter des opinions aussi injustes
encore obtenir une grande influence sur les esprits : c’est par cette raison que dans l’origine, n’ayant aucune autorité par e
èrent en conséquence, et malgré les réclamations du bon sens et de la raison , à proclamer l’existence idéale d’un Dieu véritab
44 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
lus loin, en y ajoutant beaucoup d’autres fêtes, toujours par la même raison essentielle de religion et de piété : « Omni thea
ps à Paris, comme lui-même l’atteste. Or je demande si l’on a plus de raisons aujourd’hui de permettre la comédie les jours de
cipe on les obligeait de s’abstenir des œuvres serviles. A plus forte raison y oblige-t-on les Protestants les jours des fêtes
on, dira-t-on, citer ces ordonnances rendues il y a mille ans, et ces raisons de mysticité dont notre siècle se moque ? les Com
le, et voulez-vous fournir la matière de quelque scène comique ? On a raison  : il faut se taire, prier et gémir. La défense d
re égalant et surpassant même tous ces désordres, il est à plus forte raison conforme à leur esprit de s’en abstenir. Les rais
est à plus forte raison conforme à leur esprit de s’en abstenir. Les raisons en sont bien sensibles. Ces divertissements, dise
stice, la sagesse, le zèle du bien public, ne permet pas à plus forte raison aux Magistrats de tolérer les théâtres, après avo
« Etiam filii tui, et servi, et jumentum, et advena. » Exod. 20. Les raisons de dispense des œuvres serviles, sont le culte di
i l’ignore, qui peut l’ignorer ? 2.° Aller à la comédie, à plus forte raison la représenter, est une action frivole, dangereus
upassent-ils d’ailleurs même à de bonnes choses. A combien plus forte raison seraient-ils inexcusables, s’ils insultaient leur
45 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
on a prouvé qu’est celui de la Comédie, ne soient défendus. Outre les raisons que nous en avons apportées, l’on peut encore con
la prière, lui semblent fades, ou plutôt il ne les goûte point. Cette raison ne paraîtra pas forte aux gens du monde ; cependa
taculo incundo prius cogitat, nisi videre et videri. » Ajoutons à ces raisons la défense que l’Eglise a toujours faite de se tr
uramus. » Cette seule défense, quand elle ne serait soutenue d’aucune raison , ne devrait-elle pas suffire à des Chrétiens pour
46 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
tend être plus spirituelle que la Peinture, et elle présume par cette raison qu’un Prince ne la doit pas mépriser : Car elle n
soin d’accorder ses intérêts avec son devoir, et ses passions avec sa raison , que sa voix avec son Luth. Il est né pour des em
guerre et prendre des Villes. Pour l’Astrologie, si nous écoutons ses raisons , Elle ne s’élèvera pas seulement au-dessus de la
ses constellations ce qui doit arriver sur la Terre. Mais de quelques raisons que se serve l’Astrologie pour nous persuader son
47 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner l
comme dit l’Auteur de la Lettre ; mais ç’a été pour plusieurs autres raisons tout à fait dignes d’eux. En effet, ils étaient c
e second est l’esprit de grâce. L’esprit naturel est la lumière de la raison qui est commune à tous les hommes, et qui les con
em flevisse legimus ; risisse nunquam. »Salv. l. 6. de prov. II. RAISON . Les Chrétiens qui ont renoncé aux plaisirs du si
prennent plaisir de s’écarter des voies qu’il leur a tracées. III. RAISON . En quelque état que les Chrétiens se considèrent
venger en lui ses joies déréglées, et ses plaisirs criminels. IV. RAISON . Les Chrétiens ne doivent point perdre les moindr
-nous pour nous excuser, quand nous comparaîtrons devant Dieu ? V. RAISON . Les Chrétiens ne doivent pas aimer un divertisse
us, nisi et tale facientibus non conferamus », dit Tertullien. VI. RAISON . Il est honteux à des Chrétiens d’aimer un divert
emproniusVal. Max. l. 6. c. 3. répudia même sa femme pour cette seule raison , quelle avait été aux spectacles à son insu. Sénè
48 (1823) Instruction sur les spectacles « Préface. » pp. -
les spectacles, nous attaquons un abus profondément enraciné, que la raison s’efforce de justifier, que la coutume semble aut
e d’avoir à opposer à leurs apologistes des principes certains et des raisons péremptoires qui les confondent et qui les réduis
ont donc été prises dans une version d’un format différent. C’est la raison pour laquelle la pagination manque pour ces pages
49 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4
alancé en mon esprit si je pouvais traiter ce sujet, et que plusieurs raisons , très bonnes en apparence, se sont présentées à m
ertullien, la sensualité des hommes est fort ingénieuse à trouver des raisons , à forger des arguments pour se maintenir en ses
iles et la pratique de la primitive Église, par les exemples, par les raisons et par l’expérience. a. Se dit d'un soldat qui
50 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
 ! Je regarde la Tragédie et la Comédie comme des leçons de vertu, de raison et de bienséance. Corneille, ancien Romain parmi
s que pour instruire la Terre et pour bénir le Ciel, et qui par cette raison fut appelé le langage des Dieux. Rien ne rend les
s plus sociables, n’adoucit plus les mœurs, ne perfectionne plus leur raison , que de les rassembler pour leur faire goûter ens
51 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
ieuses s’accordaient sans scrupule de pareils amusementse. Elle avait raison , il y en a peu qui quelquefois, sans sortir du cl
res, les interdisent ; presque tous les Supérieurs en redoutent, avec raison , la dissipation, les embarras et les dangers. Les
uvais arbre répandit ses rejetons, et avec eux son mauvais fruit. Ces raisons furent écoutées dans la Congrégation des Rites, e
, dont ils se couvrent par-dessus les leurs. D’abord il se moque avec raison de ce prétendu secret, comme si les Novices et le
bsolument nécessaire pour sauver son honneur ou sa vie ; à plus forte raison d’un sexe à l’autre, d’une personne consacrée à D
emps et pour sa commodité, comme pour jouer à la boule ; à plus forte raison par bouffonnerie. 4.° Qu’il est aussi peu convena
s admitti in monasteria, vel virgines comœdias spectare. A plus forte raison , dit-il, n’est-il pas permis à ces personnes resp
entir que ceux qui défendent la comédie à tout le monde, à plus forte raison ne la permettent pas aux Religieux. Que dirons-no
eligieuses, où s’assemblait bien du monde, et où ils étaient comme de raison bien régalés. Là, derrière la grille, toute la Co
l étonnant que les Prêtres et les Prêtresses y assistassent ? La même raison doit exclure notre Clergé ; nos pièces de théâtre
52 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
ture de la Comédie ; c’est pourquoi je dois appuyer mon sentiment des raisons les plus solides. On a cru jusqu’à present que le
perd le sentiment de sa propre conservation, & qu’étant privé de raison , il n’a plus de frein qui puisse s’opposer à ses
Si la réponse à ma question est telle que je la suppose, j’aurai donc raison d’en conclure, que le portrait d’un avare qui tom
icule qui tombe sur l’extérieur ou sur la maniere d’être du vice : la raison que je vais tâcher de donner de cette regle, serv
es maîtres d’y ajouter le ridicule, s’ils en ont envie : j’ai donc eu raison d’établir qu’il est de l’essence de la Comédie de
ectacles ; car il faut convenir qu’ils n’ont eu jusqu’ici que trop de raisons de déclamer contre un Spectacle qui se prétendant
53 (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453
iages rompus qu’il n’y en a, quoique ce soit souvent pour de moindres raisons  ? Ce fut aussi pour ce sujet que Octave Auguste
dangereux et contagieux ? Cela est ainsi : car ils y ont apporté des raisons très convaincantes, avec des autorités et censure
contenir toute personne qui n’aura point perdu le Jugement. Quelles raisons y peut-on encore apporter ? Il y en a plusieurs,
es, est ordinairement contraire à la vertu et aux bonnes mœurs par la raison ci-devant dite. Comment cela ! Parce que le pro
rtu, est de régler et réprimer les sales passions les soumettant à la raison  : où la Comédie les produit et les étale de toute
les succès, et y donnent des récompenses. Il y a t-il quelque autre raison à ajouter ? Oui : car l’on voit que tout ce qui
54 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
des vices actuels les plus dangereux, y est interdite, par de petites raisons que la crainte & l’orgueil grossissent aux ye
ntérêts : puis cet acharnement qu’il marque contre l’amour révolta ma raison . L’amour, me disais-je, l’amour serait un mal ! q
s passions, est la plus basse, la plus injuste : mais c’est par cette raison même que la Tragédie doit la peindre, pour en don
smane, sont une perfection dans Alzire & dans Zaïre : en voici la raison  ; dans la Tragédie, la tendresse est heureuse ou
& par un choix intelligent des mœurs, distinguer ce qu’aprouve la raison , de ce qu’autorise la coutume. Ainsi l’Auteur com
ré, qui a compensé les inconvéniens par les avantages : il parle à la raison  : il ne s’appuie ni sur le préjugé, ni sur de fau
 ? Cet honnête Citoyen ne dit pas un mot qui ne soit d’accord avec la raison dans un cœur droit. O mon amie ! que je le respec
norine, je vous connaîs trop, pour hésiter de vous répondre : si j’ai raison , vous vous rendrez ; si j’ai tort, vous me pardon
r sous un aspect, qui les fît mépriser d’eux-mêmes… Il n’y a que la raison , qui ne soit bonne à rien sur la Scène… Un homme
rfections, auxquelles on ne croit que fermer la porte de son cœur. La raison n’est bonne à rien sur le Théâtre : oui, si l’on
La raison n’est bonne à rien sur le Théâtre : oui, si l’on entend par raison , le calme des passions ; car ce calme ne peut êtr
uccédant avec rapidité, n’offrent à l’esprit qu’un seul tableau à par raison , l’on entend la sagesse de conduite, la Scène Fra
e de conduite, la Scène Française a plus d’un exemple de Drames où la raison seule intéresse ; & l’on a déja cité à monsie
mp; l’honnête, ne nous apprend que ce que nous savons ; que ce que la raison & l’éducation nous ont enseigné : mais en nou
Spectateurs doivent juger, & se décider par les lumières de leur raison , autant que par le sentiment. Doit-on les conduir
sévère qu’il fait de quelques-unes de leurs Pièces, est dicté par la raison  : mais que de Comédies où sa critique n’eût trouv
e vous voulez que nous examinions. J’y consens : & je vais rendre raison de la disposition de chacun de mes Articles. Nos
frayez : je ne veux jamais y mettre le pied. Adelaïde. Vous avez raison , Monsieur ; mais je ne pouvais prévoir ce que j’i
piéges que lui tendent sans cesse d’adroits séducteurs, n’ont-ils pas raison  ? Arrive-t-il souvent qu’un Père mourant laisse à
… Des Tianges. Je partage cette humeur, Mademoiselle ; vous avez raison  : j’ai vu pleurer sur des chimères ces mêmes gens
cis. Je pense, Madame, qu’il convient d’en agir ainsi, pour bien des raisons  : il ne faut pas ordonner aux autres de se divert
res présens considérables. Adelaïde. Mon ami, les lumières de la raison éclairent en Amérique comme en Europe. Lorsque j’
les Comédiens ne corrompissent les mœurs de votre Ville ? vous aviez raison  : quoique femme, je décide hardiment entre M. D’A
emme, je décide hardiment entre M. D’Alembert & vous ; vous aviez raison  : mais il falait conseiller de recevoir la Comédi
saurait trop prendre de précautions. Des Tianges. Oui… vous avez raison  ! Adelaïde. Les Jeunes-gens des deux sexes q
mpons dans la poussière, prêtées à l’Etre souverainement parfait ! la raison se révolté, s’indigne… Et pour comble d’avilissem
ue des Prêtres, desirent d’entrer dans le Sacerdoce jusqu’à ce que la raison les ait éclairés ; nos Jeunes-gens qui commencent
lait un bouc, étaient l’origine de la Tragédie, qui s’était par cette raison , d’abord appelée Chant du Bouc. Ces Fêtes étaient
a Tragédie, que celles des autres Dieux. Quelques-uns, plus fondés en raison , ont avancé que la Tragédie (toujours regardée co
qui prétendent que Tragédie sort de Trugías (lie), auront pour eux la raison dans le système ordinaire, qui fait Thespis inven
ppelait Κωμῳδια (chant rustique ou satyrique)* ; & cela pour deux raisons  : la première, parceque cette Satyre grossière ne
horète Antoine conversa avec l’un d’entr’eux. Nicole, qui avait de la raison , aurait bien dû éclairer son ami]. Tel fut donc v
e a penser finement, & qui sait déja déguiser ses vices. Voila la raison pour laquelle Aristote & tous les Auteurs qui
réflexions se présentent ! Laissons la route battue, desavouée par la raison , & suivons ses lumières ; elles sont plus sûr
a Peste, fut-ce des infâmes qu’on chargea de ces Représentations ? La raison s’y refuse : & si nous y réfléchissons, nous
uoi le Théâtre est-il seul excepté ? Nous pourrions en donner ici les raisons , mais elles trouveront leur place plus à propos d
es, Roscius, Spicillus, Stéphanion, Syrus, Terpnus, &c. Une autre raison , qui fit descendre la Comédie au-dessous des autr
s, comme à Sparte ; du voîle de l’honnêteté publique *. Une nouvelle raison du mépris des Romains pour les Histrions, c’est q
ns le mépris accompagna la seconde Comédie chez les Romains, pour des raisons étrangères : savoir ; parce que parmi ces Républi
mais sous une forme différente, je n’ai rien dit que de conforme à la raison & aux évènemens. Elle ne le fut pas : elle de
; le Despotisme. Toute Religion, dont les dogmes sont contraires à la raison , craint les lumières de la Philosophie & la l
saillante de la Mythologie : le Mahométisme est l’abrutissement de la raison , & l’opprobre de l’humanité ; Religion bien d
igion, les causes de cette maniére d’envisager les Spectacles : ni la raison ni les mœurs les plus sévères ne peuvent improuve
sous des Quartilla, des Lycisca, des Laïs, des Chioné : on en a vu la raison particulière. Mais la Religion des Romains n’impr
M. Nicole, est un homme sage, qui a cru voir, par les lumières de la raison , que la Comédie était contraire à la pureté des m
dre ceux qui l’avaient anéantie ; & faudrait-il chercher d’autres raisons des censures qui l’ont si souvent foudroyée ? Ajo
55 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
est faire justice. Ceux qui défendent telles choses disent une seule raison d’apparence, à savoir que tels jeux et spectacles
r travaillé toute la semaine en peine et tristesseRéfutation desdites raisons ., cela lui sert de réjouissance et plaisir, et le
sont aisément impétrées et vérifiées ès choses qui sont contre Dieu. Raisons de ceux qui défendent et soutiennent les jeux aux
ndent et soutiennent les jeux aux jours de fêtes. Réfutation desdites raisons . On ne se doit jamais réjouir au préjudice du com
56 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
iter, et dont l’examen me convient le moins ; mais sur lequel, par la raison que je viens de dire, le silence ne m’est pas per
r manière, et non pas à la nôtre ; de peur qu’ils ne s’offensent avec raison des louanges nuisibles, qui, pour être données à
’ami de toute Religion paisible, où l’on sert l’Etre éternel selon la raison qu’il nous a donnée. Quand un homme ne peut croir
le soit altérée, que Dieu injuste ou malfaisant. Voilà, Monsieur, les raisons qui m’empêcheraient de blâmer ces sentiments dans
r un établissement si contraire à nos maximes. Quelles que soient vos raisons , il ne s’agit pour moi que des nôtres, et tout ce
manda ce bonhomme, n’ont-ils ni femmes, ni enfants ? Le Barbare avait raison . L’on croit s’assembler au Spectacle, et c’est là
plus légitimes, du moins plus au gré des Spectateurs. Il n’y a que la raison qui ne soit bonne à rien sur la Scène. Un homme s
sensible à toutes ? Le seul instrument qui serve à les purger est la raison , et j’ai déjà dit que la raison n’avait nul effet
trument qui serve à les purger est la raison, et j’ai déjà dit que la raison n’avait nul effet au Théâtre. Nous ne partageons
tu aimable… Il opère un grand prodige de faire ce que la nature et la raison font avant lui ! Les méchants sont haïs sur la Sc
tisme n’est pas une erreur, mais une fureur aveugle et stupide que la raison ne retient jamais. L’unique secret pour l’empêche
les qui couraient de tous temps parmi le peuple, qu’ils avaient leurs raisons pour se rappeler sans cesse, et dont l’odieux mêm
ui fasse dire alors plus qu’il ne pense de sang-froid. D’ailleurs, la raison qu’il rend de cette haine universelle en justifie
le premier ménagement et la première altération de vérité, où sera la raison suffisante pour s’arrêter jusqu’à ce qu’on devien
aractère : c’est au contraire pour le rendre plus ridicule. Une autre raison , l’y oblige encore ; c’est que le Misanthrope de
s dangereux que le mal même : en ce qu’il séduit par une apparence de raison  ; en ce qu’il fait préférer l’usage et les maxime
insi régler après coup les mouvements du cœur sur les préceptes de la raison , et qu’il faille attendre les événements pour sav
le goût de luxe, de parure, et de dissipation dont ils craignent avec raison l’introduction parmi nous. Ce n’est pas seulement
occupations eux-mêmes, et substituer leur goût à celui du travail. La raison veut qu’on favorise les amusements des gens dont
ccasions où un brave homme est obligé, sous peine d’infamie, de tirer raison d’un affront l’épée à la main. Il s’ensuit de-là 
qu’on irait voir pendre à la Grève ? Ainsi l’on a beau faire ; ni la raison , ni la vertu, ni les lois ne vaincront l’opinion
sion nécessaire ; il n’y en avait pas même à s’en abstenir, quand les raisons de l’accorder n’étaient pas jugées suffisantes ;
’autres, au lieu que, du sang qui se verse malgré les édits, naît une raison d’en verser davantage. Que serait-il arrivé dans
qu’après tant de soins mal entendus, tout Gentilhomme qui ne tire pas raison d’un affront, l’épée à la main, n’est pas moins d
ormés insensiblement par le Tribunal, sur ceux de la justice et de la raison . Borner cette compétence aux nobles et aux milita
s fortuites, mille circonstances imprévues font ce que la force et la raison ne sauraient faire ; ou plutôt, c’est précisément
s, et mettaient les Actrices au rang des prostituées. Ici toute autre raison manque, hors celle qui se tire de la nature de la
ans l’Etat, soit en Ambassades. Mais on pourrait trouver aisément les raisons de cette exception. 1°. La Tragédie ayant été inv
, abrutis par leur vain savoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison , et leur cœur à celle de la nature. Dans tout éta
urs jours, il ne s’agit pas de moins, dit Muraltt, que d’y laisser la raison ou la vie ; enfin tous deux se plaisent à la camp
s scrutateurs des conseils de Dieu n’aient un peu légèrement pesé ses raisons . Moi qui ne me pique pas de les connaître, j’en c
jamais assez pour les gens prévenus qui ne veulent pas voir ce que la raison leur montre, mais seulement ce qui convient à leu
lissement d’un Théâtre dans notre ville, au cas que votre avis et vos raisons déterminent le gouvernement à l’y souffrir. Je me
le nécessaire qu’autant qu’il se refuse tout superflu : c’est une des raisons de nos lois somptuaires. Il me semble que ce qui
rticle que vous n’avez point observé sans estime le ton de sens et de raison qu’elles y font régner. Cet usage est ancien parm
baisser leurs idées à la portée des femmes et d’habiller galamment la raison , peuvent se livrer à des discours graves et série
’une caillette. Si le tour de la conversation devient moins poli, les raisons prennent plus de poids ; on ne se paie point de p
plus circonspectes : on se ménagera davantage, quand on aura plus de raisons de se ménager, et quand chacune aura besoin pour
olérés sans grand préjudice, ils peuvent servir de prétexte et non de raison pour abolir un usage utile ; mais ce qui est mauv
e de nos facultés. L’excès du vin dégrade l’homme, aliène au moins sa raison pour un temps et l’abrutit à la longue. Mais enfi
bien de l’Etat autant qu’il y peut atteindre ; ainsi tout ce qu’on a raison de blâmer en chaire ne doit pas être puni par les
éri par l’excès du vin, tous périssent par le désordre des femmes. La raison de cette différence est claire : le premier de ce
 ; dans l’âge des passions toutes s’enflamment au feu d’une seule, la raison s’altère en naissant, et l’homme, encore indompté
at, pour conserver le corps entier dans son assiette. Parmi plusieurs raisons que j’en pourrais donner, je me contenterai d’en
t sensible, plus facile à émouvoir qu’à retenir. Dans ce séjour de la raison , la beauté n’est pas étrangère, ni sans empire ;
ns délicatesse, substitué mal à propos parmi nous à la solidité de la raison . Le goût tient à plusieurs choses : les recherche
penchant déjà tout formé, qui, les ayant fait admettre, à plus forte raison les fera maintenir avec leurs défauts. Je m’appui
n article où elle était, à mon avis, tout à fait étrangère. Quand mes raisons , moins fortes qu’elles ne me paraissent, n’auraie
ux les doux liens du plaisir et de la joie, qu’à ceux qui ont tant de raisons de s’aimer et de rester à jamais unis ? Nous avon
et l’ennui ? On élude une tyrannie insupportable que la Nature et la Raison désavouent. Aux plaisirs permis dont on prive une
voir une chose unique. Quoiqu’à dire le vrai, sur beaucoup de fortes raisons , je regarde ce concours comme un inconvénient bie
e faire des prosélytes qui semble animer les incrédules. C'est que la raison humaine n’a pas de mesure commune bien déterminée
incipes communs, une évidence commune, et de plus, chacun a sa propre raison qui le détermine ; ainsi ce sentiment ne mène poi
ne mène point au Scepticisme : mais aussi les bornes générales de la raison n’étant point fixées, et nul n’ayant inspection s
vérités incompréhensibles, et pourtant incontestables ; parce que la raison qui les démontre existantes, ne peut les toucher,
admis dans les Communions Protestantes. Les mystères qui heurtent la raison ; pour me servir des termes de M. d’Alembert, sont
rimitives qui servent de base à toute certitude humaine. Autrement la raison , déposant contre elle-même, nous forcerait à la r
imer, j’ai vu que parlant du même article qui y a donné lieu, la même raison subsistait encore, et qu’on pourrait toujours pre
ource, ne saurait se passer de cet intérêt. On verra dans la suite la raison de cette différence. 15. [NDA] Je me souviens d
er par une confiance affectée et par des motifs d’ambition. Ce ton de raison doit le rendre moins brillant qu’Omar, par cela m
l’ordre des Pièces. Mais quand mes exemples seraient peu justes, mes raisons ne le seraient pas moins, attendu qu’elles ne son
dire, non seulement en lâche et avec fraude, mais injustement et sans raison suffisante ; ce qui se fut naturellement présumé
DA 1782] : « On a relevé ceci comme outré et comme ridicule.* On a eu raison , il n’y a point de vice dont les Comédiens soient
rmettait. 41. [NDA] Que sera-ce en leur supposant la beauté qu’on a raison d’exiger d’elles ? Voyez les Entretiens sur le fi
C’est une observation qu’on peut faire aux Spectacles de la Foire. La raison de ce désordre est que les premiers rangs sont al
ienne une fureur ; s’il n’est que modéré, il faudra qu’elle tombe. La raison veut donc qu’en examinant les effets du Théâtre,
ne religion véritable, est de ne rien proposer à croire qui heurte la raison  : aussi quand on les presse sur la nécessité de l
octrine Chrétienne de M. le Professeur Vernet. On y verra par quelles raisons l’Eglise doit apporter encore plus de ménagement
s’allient dans les règles de cette censure la douceur du Chrétien, la raison du Sage et le zèle du Pasteur. » f. [NDE] [Corr
e, dans laquelle il s’agit assez souvent de réussir, ou de laisser la raison ou la vie ». v. [NDE] Rousseau reprend ici appr
57 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
int à écrire des choses brillantes, mais des choses vraies. Une autre raison m’engage à ne pas demeurer dans le silence ; c’es
nds coups. A ne regarder les spectacles que comme un amusement, cette raison seule vous paraît suffire pour les condamner. « L
action trop légère et un amusement trop faible, précisément par cette raison qu’ils se présentent trop à nous sous la seule id
e chez eux. Je reviens aux plaisirs du Théâtre. Vous avez laissé avec raison aux déclamateurs de la chaire, cet argument si re
yal, grands Prédicateurs de la mortification chrétienne, et par cette raison grands adversaires de la Comédie, ne se refusaien
multitude, de cette multitude même, dont on fait d’ailleurs (et avec raison ) si peu de cas. Une voix secrète et importune nou
s elle a le défaut d’être mal énoncée ; et c’est sans doute par cette raison qu’elle a produit tant de disputes, qu’on se sera
de l’homme un être méchant. J’avoue que quand il voudra consulter sa raison , il trouvera qu’il ne peut être heureux que par l
ts à la mamelle aient aucune notion du juste et de l’injuste. Mais la raison ayant à combattre en nous des passions qui étouff
rendent vertueux ceux qui n’y sont pas disposés d’avance ; est-ce une raison pour proscrire ces Livres ? Demandez à nos Prédic
ans la Tragédie plus d’action, et dans la Comédie plus de finesse. La raison en est, si je ne me trompe, que les sujets commun
ns Comédiens étaient parmi eux. Ils considéraient Esopust par la même raison qu’ils admiraient Euripide et Sophocle. Les Romai
tre austères et graves. Je n’examinerai point, Monsieur, si vous avez raison de vous écrier, « où trouvera-t-on une femme aima
en effet aussi rare que vous le dites. Mais si par malheur vous aviez raison , quelle en serait la triste cause ? L’esclavage e
ns réduit notre commerce avec elles, comme si elles n’avaient pas une raison à cultiver, ou n’en étaient pas dignes ; enfin l’
les deux autres articles de votre Lettre, et en premier lieu sur les raisons que vous apportez contre l’établissement d’un Thé
uelque avantage. Je me contenterai donc d’examiner en peu de mots les raisons que vous apportez contre l’établissement d’un Thé
ir à un autre qui les intéresse encore moins, et sur lequel par cette raison je m’arrêterai moins encore. Ce sont les sentimen
se piquent sur ces matières d’entendre finesse et de n’entendre point raison , et qui ont lu cette Profession de Foi de Genève,
58 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
ut nommer l’amour d’Angélique plutôt une frénésie qu’une passion ; la raison , la délicatesse et tous les égards de la vie civi
 : heureusement Angélique se sauve du naufrage ; mais ce n’est ni par raison , ni par réfléxion qu’elle se sauve, on la tire de
ur pour moi de n’avoir pas épousé le Chevalier ! dans mille autres la raison ajoutera, quoi que je m’y fusse exposée par mon i
moyen de lui faire dire à sa femme même tout ce qu’un mari ferme par raison peut et doit dire en pareil cas, et cela par l’or
nt pleines de traits de médisance sous le nom de critique ; Et par la raison que la passion d’amour la plus irrégulière plaît
59 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
iterai encore de préférence quelques-unes du même auteur, par la même raison qui m’a déterminé à préférer l’exemple du Tartufe
l pourra lui dire qu’il ne l’est pas du bonheur qu’il a eu ; et cette raison du mépris et des outrages sera trouvée aussi bonn
s dans cette circonstance aussi. Je trouve que ce fut avec bien de la raison que d’autres ont encore dit avant moi que les com
nécessaires à la coquetterie ; en un mot, lorsque, par tant d’autres raisons , par sa propre inconstance à elle-même, l’épouse
shonneur n’ont guères moins intimidés, se rappelant ou se formant des raisons de croire qu’on n’était pas encore parfaitement à
de la leçon ont encore fait plus de mal ; ils se sont mariés, par les raisons de convenance recommandées, avec des femmes plus
une solitude, comme alors on se retirait seul dans un couvent par des raisons semblables sans que personne y trouvât rien de bi
ment concourir avec celle du Tartufe à la décadence des mœurs, par la raison encore que dans celle-ci on soulève de fait les v
que de la rendre le personnage aimable de la pièce, et de lui donner raison , la faire applaudir en public lorsqu’elle rejète
r ici pour ceux qui sont les moins coupables ? Ce ne peut être par la raison qu’il en est un plus grand besoin pour les corrig
n use ici de plus de rigueur, on est inconséquent, injuste, par cette raison que j’en ai donnée déjà : que ces inconséquents,
peut dire l’auteur. Il me paraît sensible que c’est encore sans juste raison , sans nécessité et malheureusement que Molière a
faire regarder enfin les auteurs qui l’emploieront avec aussi peu de raison comme des forts à bras littéraires, ou des don Qu
hypocrisie vient à lui être arraché d’une main sûre. Voilà d’autres raisons de convenir que vouloir perfectionner les hommes
ridiculisé, tandis que celui-là, plus passionné, entêté avec moins de raison , et qui frappe moins juste, reçoit des louanges :
60 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
oser une pensée qui m’est venue, et nous examinerons ensemble si j’ai raison . CLEARQUE. Il me semble qu’il faudrait voir si
z déjà des Auteurs Grecs, et je n’ai pas commencé à vous proposer mes raisons . Mais puisque vous avez touché ce point, je veux
les mêmes vertus à suivre, les mêmes bienséances à garder, et la même raison à consulter ; ces choses sont de tous les temps.
a même raison à consulter ; ces choses sont de tous les temps. Quelle raison je vous prie avons-nous maintenant de faire paraî
vons-nous maintenant de faire paraître l’Amour sur le Théâtre, quelle raison avaient-ils de le bannir ? Les Grecs étaient-ils
ue les nôtres, s’il eût cru que la galanterie des Athéniens était une raison assez forte pour l’obliger de faire voir sur la S
il avait un grand talent pour les vers ; et je ne puis trouver qu’une raison pour laquelle il n’a pas donné plus de tendresse
ard de ces choses, ce n’est pas la coutume qu’on doit suivre, mais la raison  ; et répondre comme vous faites, c’est de même qu
chille si peu complaisant et si incivil, s’il en avait ainsi usé sans raison . Ce grand Poète cherchait à plaire et à profiter,
nti, je m’en rapporterai au témoignage seul de la conscience et de la raison . Dites-moi donc, je vous prie, mon cher Cléarque,
crainte des jugements de Dieu. TIMANTE. N’avez-vous point d’autres raisons pour condamner les Tragédies Chrétiennes, que cel
de Notre Seigneur, et d’autres sujets semblablesac. TIMANTE. On eut raison de faire cette défense, à cause de la manière ind
abaisser sans les faire sortir de leur caractère ; et je crois que la raison pour laquelle ces Héros ne seraient pas du goût d
jours pour le Théâtre, il y en a si peu qui puissent s’en piquer avec raison  ? TIMANTE. Il est vrai, de Savants hommes occup
our le Théâtre ait assez de courage pour passer par-dessus toutes les raisons qui les détourneront de cette entreprise. Car on
[NDE] Allusion non élucidée. an. [NDE] C’est en particulier à cette raison que l’on attribue le succès mitigé de Suréna, en
61 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
donner au feu d’une Eloquence rapide, mais qui dans bien informés des raisons pour lesquelles il a reçu une mortification qu’il
à fond ; et le sage Religieux qui en est l’Auteur, a démontré par des raisons sans réplique, que le Théâtre n’a jamais été cond
l ne peut être condamnable. Je ne vous rapporterai pas ici toutes les raisons invincibles dont il appuie son sentiment, je sera
art et d’autre subsistent encore. L’Archevêque de Paris porté par des raisons que personne n’ignore, pour MM. de Port-Royal, pr
st un défaut presqu’inséparable de l’humanité. On veut avoir toujours raison  ; et l’on se sert des armes les plus méprisables
condamnable ? Je crains qu’à bien des égards, elles ne pussent avoir raison . Considérons d’abord les choses qu’on y joue. Vos
62 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
ice de leurs travaux, que précairement. Voilà me semble la principale raison qui a élevé les Comédiens sur les débris de la fo
comme il y en a des exemples. Mais un Théâtre ne seroit qu’un être de raison sans Poëmes, & par conséquent sans Auteurs. O
; nous nous croyons obligés de nous en charger, avec d’autant plus de raison , qu’il est impossible de rendre quelque éclat à l
63 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
Théâtre. Je suis étonné qu’on ait pu la négliger jusqu’à présent. Raisons qui engagent à croire qu’il suffit qu’un Poème pl
de l’éffet qu’il sera à la lecture. Ils fondent leur sistême sur des raisons assez plausibles. Une Pièce de Théâtre, disent-il
ns s’il est possible de les détruire, & d’en montrer le faux. Raisons & preuves qui portent à croire qu’un Drame do
64 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
seraient laissé trop facilement persuader par la fausse lueur de vos raisons  ; ou le prévenir dans celles qui pourraient la li
les, comme vous dites page 19, « on n’a besoin que des lumières de la raison  ». Mais voici en quoi vous vous êtes trompé, ou
es sur le mensonge ; j’insère qu’il faut que les anciens aient eu des raisons pour se taire, que les Pères n’ont point eues. Vo
s le culte de l’idolâtrie populaire : car je ne vois pas quelle autre raison a pu empêcher tant d’Auteurs et tant de Poètes qu
rs, de déclamer encore plus fortement contre ces infamies. Sans cette raison , l’illustre Stoïcien Sénèque qui avait entrepris
. Or voici la conséquence que je tire de ma remarque. J'insère que la raison qui a empêché les Auteurs profanes de déclamer co
s les Pères, vous comprendrez mieux l’affectation des premiers, et la raison qu’ils ont eue de se taire, par la violence et la
présence empêchait de demander une chose honteuse. On peut donc, avec raison , conjecturer de cette première preuve que les Com
èces, que vous dites de celles des anciens. Ils n’auront pas moins de raison que vous. J’infère donc encore par le silence que
eux et peu convenable à des fidèles. Et peu après il ajoute une autre raison pour les en détourner : C’est, dit-il, que nous n
ent à cause de ces infamies, mais encore pour les autres et les mêmes raisons que nous trouvons dans Tertullien et Saint Cyprie
r l’esprit. Penser et agir de cette manière, c’est se conduire par la raison  ; appliquez à cela l’exemple et les paroles de Sa
pourtant dans cette occasion cet avantage sur vous qu’on aura plus de raison de m’en croire, puisque j’aurai eu plus de moyens
apparence des excès que les saints Pères y condamnaient avec tant de raison . Je pourrais en demeurer d’accord si je convenais
vous parlez me paraissent de ce caractère, vous ne nous dites pas les raisons qu’elles pouvaient avoir d’aller à la Comédie : a
elque indifférente qu’elle puisse être dans votre idée, on a toujours raison de la regarder comme défendue. Quand même elle ne
ppelle une véritable horreur pour le péché. Et je ne vois pas d’autre raison qui puisse engager ces personnes à changer si for
dessein de méchantes idées dans l’esprit du Lecteur. C’est pour cette raison que je ne dirai rien de tout ce que je pourrais t
n, c’est plutôt celui d’instruire dans le mal. L’on peut encore, avec raison , dire des Comédiens de ce temps, ce que Saint Isi
5, par une raillerie qui leur est fort agréable et fort honorable ont raison de vous dire, que quoiqu’on ne voit plus sur la S
luxe qu’il inspirera par hasard aux autres qui voudront l’imiter sans raison . Qu'un Gentilhomme porte l’épée tant qu’il voudra
, et si vous les examinez de près, vous verrez peut-être que la seule raison pour laquelle la Comédie ne leur a point fait, di
er lieu à certaines gens de s’imaginer faussement qu’on pourrait avec raison faire souvent ces sortes d’exceptions. Ou enfin l
Charles veut que les Prédicateurs se servent pour tout cela des mêmes raisons et des mêmes arguments dont Tertullien, Saint Cyp
médies que les jours de Dimanche et de Fête, on n’a qu’à examiner les raisons dont il se sert pour cela, et l’on verra qu’elles
ient ; mais aussi à cause de la vanité, du danger, et pour les autres raisons qui subsistent dans ceux de ce temps. Il me sera
end pas même qu’il ait ce dessein. C’est pourquoi on est surpris avec raison , que quelque soin que prennent les Prédicateurs d
ns tout ce discours plein de zèle, à la vérité, que je ne puisse avec raison adresser à tous ceux qui vont encore à la Comédie
nformément à leur état et à leur vocation ; souffrez que pour la même raison je condamne les vôtres, quoiqu’ils soient exempts
ire voir sur quel fondement je la puis tirer, je ne me sers que d’une raison qui me paraît sans réponse. Sans examiner tous le
’ai qu’à vous déclarer que ce n’est ni à vous ni à moi à examiner les raisons de la conduite que tient Sa Majesté pour le gouve
de ses Sujets, il tolère ceux-ci, il ne tolère pas ceux-là ; il a ses raisons pour le faire, et nous n’en avons point de nous p
e dans l’exercice de leur profession, la Politique ne manquera pas de raisons pour le mettre à couvert et pour l’excuser des ma
Armées, qui ne seraient pas d’ailleurs scandaleux, n’auraient-ils pas raison de s’en plaindre hautement, d’en faire des affair
id quod majus est ementes quietem et securitatem.39  » Et c’est avec raison que Saint Thomas dit que les Lois humaines laisse
lesiam quoque contemnant. » Or je vous demande si on ne peut pas avec raison dire la même chose des Chrétiens de ce temps que
les seront d’assez bonne sorte pour vous avouer que non. N’a-t-on pas raison après cela, de soutenir que dans ce temps aussi b
es Dimanches et les Fêtes que les autres jours, avec d’autant plus de raison qu’on ne pourra jamais faire entrer l’assistance
i nihil est de Deo.43 » Tout cela vous doit faire voir combien peu de raison vous avez eu d’appuyer sur Saint Thomas votre sen
is des Jeux saints qui ont été dans la suite défendus pour de solides raisons , et qui, à ce qu’on m’a dit, sont encore en usage
Tertullien et Saint Cyprien ont condamné la Comédie, parmi toutes les raisons dont ils se sont servis outre celle de l’infamie,
t ces conditions, n’ont pas exclu, mais plutôt supposé a fortiori les raisons dont les Pères s’étaient déjà servis pour la cond
de ce Prince, en déplorant votre aveuglement ? Je ne vois pas quelles raisons vous ont pu engager à prendre un si méchant parti
65 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
Evêques y étaient invités aussi, et par son ordre y avaient, comme de raison , un banc distingué, où un grand nombre se montrai
s de Corneille et Racine, ce qui est peut-être plus humiliant pour la raison humaine que pour le Poète. Ce sont ces mêmes pièc
es … Toutes choses sont légitimes pour les Princes qui peuvent tout … Raison , dont la voix importune vient s’opposer à ma fort
d volumus sanctum est ». Les Historiens du temps en donnent plusieurs raisons , ou plutôt les imaginent. 1.° Les pièces composée
ans le bureau de l’Eminence, et par elle en partie, étaient, comme de raison , pleine d’éloges flatteurs « du Ministre, du mini
. La vraie politique n’aurait jamais souscrit à cette grandeur. Autre raison de cette opposition. Le Cid établit et suppose pa
rer deux hommes, au lieu d’un. » Je doute fort cependant que cette raison , qui aurait dû faire agir un Ministre pieux, ait
dire du bien. » Convenons donc avec tout le monde que la véritable raison de tous ces mouvements fut une basse jalousie de
ts et le canevas, étaient entièrement effacées par le Cid ; par cette raison il fut bien aise qu’on le critiquât, et il fut ra
? que ce serait un retardement au travail du Dictionnaire, etc. » Ces raisons parurent frivoles, le Cardinal s’offensa de ces r
t l’intention, si telle est la gloire de Richelieu, n’est-ce pas avec raison que toutes les vertus qui sont représentées à son
66 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
& sous les yeux des souverains Pontifes. Telles sont les frivoles raisons qu’on allegue communément pour justifier les spec
aux superstitions & aux impuretés grossieres, mais encore par la raison générale que les spectacles mêmes où il n’y a ni
en, lib. de spectac. cap. 14, … examinons–en la question par d’autres raisons comme de surcroît. Après cet examen, Tertullien
voit dans un pays où l’idolâtrie ne régnoit plus, employent les mêmes raisons & d’autres semblables pour condamner les spec
mp; de l’autre ; & les hommages que nous rendons quelquefois à la raison , ne détruisent pas l’effet des passions que nous
s loix de Dieu & de l’Eglise, & qu’on s’expose au danger sans raison  ; ce qui est toujours mal. Mais d’où vient l’inse
marquer de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison . Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelqu
67 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7
ypte, où il allait chercher un asile. Les impudiques, et à plus forte raison les corrupteurs, attirent sur eux les plus terrib
médie, lui répondit : « Il y a de grands exemples pour, et de grandes raisons contre. » L’ouvrage qu’il a composé contre, ne pe
s dans l’esprit d’un homme sage qui fait apprécier les lumières de la raison , et les faiblesses de l’humanité : « Non exemplis
té du mot de Bossuet, « il y a de grands exemples pour, et de grandes raisons contre », que Louis XIV ne prit pas pour une inso
68 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
solidement réfutés par plusieurs Auteurs aussi pieux que savants. La raison prétendue par laquelle on veut justifier la Coméd
s ordures et de toute l’idolâtrie, qu’y mélaient les anciens, est une raison si faible, qu’elle n’est pas digne du moindre pet
le de Jésus-Christ, et dans celle du cœur de l’homme. Enfin c’est une raison mille fois confondue, puisque quand il serait vra
69 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48
s ont réglé la forme de vie que le sexe devait tenir. C’est par cette raison que les femmes ont été dispensées des emplois et
absolument les Spectacles que l’on regarde comme nécessaires, par la raison spécieuse des désordres qui sont plus fréquents,
qui les dissipent, ou qui les occupent. Mais, sans discuter ici cette raison que je n’ai garde de vouloir combattre, puisque c
70 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
des divertissements du monde sont condamnables ; pourquoi ? par trois raisons qui comprennent tout mon sujet et qui méritent to
rce du précepte ? Je ne dis pas que ç’a été une morale fondée sur des raisons propres et particulieres : je vous l’ai déjà fait
jà fait remarquer, et je le repete ; ils n’employoient point d’autres raisons que nous, ils n’en avoient point d’autres ; ce qu
rience, confession même de ceux qui en ont fait les tristes épreuves, raison , tout concourt à établir cette vérité : et je vou
ui possede un homme et qui l’enchante jusqu’à lui ravir le sens et la raison , qui absorbe toutes ses penses, qui épuise tous s
st point du tout, parce que la sagesse est essentiellement un état de raison , et par conséquent de modération. Non plus sapere
de la vie. Si pour être sage, il faut l’être sans excès, à plus forte raison faudra-t-il éviter l’excès pour se divertir en sa
me répondre si son jeu ne va pas trop loin, je dis trop loin selon la raison , le Christianisme et la conscience ; il en convie
e du monde autorise le plus, il y a trois sortes d’excès opposés à la raison et à la religion. Excès dans le temps qu’on y emp
rmis certaines distractions et certains délassements ? lui qui est la raison même, peut-il approuver un jeu qui blesse toute l
qui est la raison même, peut-il approuver un jeu qui blesse toute la raison  ? et lui qui est la regle par essence, peut-il vo
u péché que la cause du péché, quelque avantage d’ailleurs et quelque raison même de nécessité que cette occasion puisse avoir
diteurs, le sens des paroles du fils de Dieu. Or à combien plus forte raison cette grande maxime doit-elle vous servir de regl
te. C’est ainsi que la foi me l’enseigne, et c’est ainsi que la seule raison me le dicte. Un exemple, Chrétiens, vous fera mie
71 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65
à PlatonDe Rep. lib. 3 [Platon, De la République, livre III]. une des raisons de condamner le théâtre en général ; parce que, l
e ce philosophe trouvait si indigne, qu’il ne lui eût fallu que cette raison pour condamner la comédie. De Rep. lib. 3 [Plato
72 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
illius 57 ; » précepte dont un Séneque, par les seules lumieres de la raison , reconnoissoit la nécessité pour conserver à l’am
tres, sont établis sur les mêmes sources d’argumens. C’est pour cette raison que nous ne donnerons pas des Extraits de tous ce
s Spectacles, en prétendant qu’on ne peut point les condamner par les raisons qui porterent les Peres de l’Eglise à proscrire c
changé & s’est perfectionnée tous les jours, & que par cette raison on a vu les Saints s’adoucir à son égard ; que S.
ogiste ; & il a voulu les venger contre ceux qui ont eu de bonnes raisons pour les condamner. Des trois Livres dont son Ouv
re s’étoit beaucoup licencié ; que le goût l’emportoit souvent sur la raison  ; qu’on veut de l’amour, & en quantité, &
agités de son brûlant poison Méprisoient l’équité, les loix & la raison , Et par l’injuste fer décidant les querelles, En
ce : L’on a vu les François dans l’ardeur des Duels, Pour de moindres raisons être encor plus cruels. Un sourire moqueur, une p
lier de Saint-Victor, est l’Auteur de cette Réfutation, ou toutes les raisons employées dans l’Ecrit réfuté sont pesées l’une a
cite les premiers Peres qui les ont condamnées, & explique leurs raisons . Il rapporte à la seconde époque les défenses fa
nouvelle édition des Discours du P. le Brun, avoit dit « qu’il avoit raison de dépeindre notre Théatre comme l’école de l’imp
, & même leur bonté en un sens. On dit tous les jours, & avec raison  : voilà une bonne Piece, en parlant d’une Comédie
de Législateurs qui n’ont pas toujours vécu selon les principes de la raison , mais aux Loix dictées par des hommes sages qui s
. Nous avons placé à la suite de nos Lettres sur les Spectacles, les raisons au nombre de vingt-trois que ce respectable Préla
e, ami de Pison, Songez qu’il n’admet au Parnasse Que la plus sublime raison  : Tout ce que l’esprit fait éclore. Doit d’une él
lon. *** … … … … … Et loin que l’âge nous mûrisse, Et qu’en nous la Raison fleurisse ; Tardive richesse des ans, Sur l’aîle
que. Plus apud nos valeat vera ratio quàm vulgi opinio : Que la saine raison ait plus d’autorité sur notre esprit que les faux
r ces mouvemens brutes & aveugles, mais par la vive lumiere de la raison  ; c’est à quoi les Philosophes même du Paganisme
lus sûr pour convertir en plaisir nos maladies, en nous renversant la raison  ; car tout ce qu’on y voit, tout ce qu’on y enten
r la fausseté de cette excuse, D. Ramire se sert des moyens & des raisons les plus sensibles. Retranchons, dit-il, du Spect
uelqu’ignorant qu’on soit, on est toujours assez habile à trouver des raisons & des argumens pour s’en défendre : quàm sapi
t qu’elle ne rend pas licite la chose tolérée ; qu’elle n’ôte pas aux raisons tirées de la regle des mœurs & de l’Evangile,
e peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent ; qu’aucune raison de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser ; &
relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D. Rami
t des anciens anathèmes lancés contre les Spectacles, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que tout
l’usage des Sacremens. Ce fait est une imposture qu’on attribua avec raison aux ennemis de la Communion Romaine. Ils auroient
Religion Chrétienne ne fait que fortifier des principes qu’une saine raison prescrit, & qui intéressent le plus grand bie
nobstant la quantité d’Ouvrages qui ont paru sur cet objet ; & la raison qu’il en donne, est que c’est le seul moyen d’emp
deux Livres. Le premier contient 28 Chapitres. L’Auteur y expose les raisons qui proscrivent les Théatres, & elles s’y tro
. Et ce tout se réduit aux trois assertions qui suivent : 1°. Que les raisons que l’on a rapportées jusqu’à présent pour prouve
iastiques, puisqu’il est convenu que « Corneille. & Racine ont eu raison de gémir d’avoir passé leur vie dans une occupati
use, le Théatre seroit bientôt abandonné. Et il faut convenir qu’il a raison . Phedre, toute incestueuse qu’elle est, touche pl
rtainment fully demonstrated ; By Wiliam Law ; London. C’est-à-dire : Raisons qui démontrent pleinement que les plaisirs du Thé
anger, ne sont-ils pas dignes de toute sorte de blâme ? « Tant que la raison est sur ses gardes, & que la conscience est d
a sorte peut s’insinuer plus aisément dans l’imagination, suborner la raison & pénétrer jusqu’au cœur. Ainsi le masque est
s en effet pour y parvenir, … Tous ces Messieurs qui, fiers de leur raison , Se croyant appellés à réformer la terre, A tous
portrait du vice149. Le Gouvernement civil a souvent cru avoir des raisons pour tolérer les Spectacles ; mais de droit &
Leur cause a été tant de fois plaidée & perdue au tribunal de la raison , que leur condamnation est une vérité incontestab
deux caracteres ne se concilient pas ordinairement ; c’est pour cette raison que le Théatre sera toujours une école du vice ».
te, sans laisser à l’esprit aucun fondement solide, sans fournir à la raison d’autre appui que des possibilités idéales. L’esp
rincipes, que toute la philosophie payenne, toute la sagesse & la raison des hommes n’avoient pu gagner sur eux ; comme le
ent Reges ; pænituit, quod non solent. M. l’Abbé Meusy a observé avec raison dans le second tome du Code de la Religion &
’avoir fait l’apologie des Théatres, & l’avoir appellé pour cette raison un religieux Philosophe 166 ? Néanmoins il a haza
vils animaux, pour se procurer des sensations voluptueuses ; que leur raison est le flambeau qui doit les éclairer ; que cette
s ; que leur raison est le flambeau qui doit les éclairer ; que cette raison , épurée par la Religion, dicte des devoirs ; que
us les plaisirs, & le seul permanent ; qu’un homme qui néglige sa raison , est plus à plaindre que celui qui renonceroit vo
lle n’avoit point parlé aux passions des Spectateurs plutôt qu’à leur raison , il n’auroit pas obtenu leurs applaudissemens. Le
être une imitation de celle de Dieu ; qu’elle doit vivre comme lui de raison & d’intelligence, & qu’elle est destinée
ue les foiblesses y sont combattues par le remords, condamnées par la raison , convaincues par l’honneur, punies par l’événemen
ureté des meilleures Pieces de Plaute. Aussi cet Auteur croit-il avec raison , que son plan est encore susceptible de réformati
s, c’est-à-dire, les ennemis des Spectacles, ont quelque apparence de raison . Voici quelques-unes de ses réflexions : « On sa
sé dans le VIIe tome de l’Année Littéraire, 1774. Il y est donné avec raison , comme un Ouvrage fait dans le plus grand délire.
voient ses défenseurs donner dans des excès odieux. C’est pour cette raison qu’on a cité quelques-unes des assertions du Mimo
’est de prendre toujours la vérité pour guide, De regarder en tout la raison & la Loi. … … … … … Et ce n’est qu’en Dieu se
de même des Ecrits qui combattent le Théatre. Ils sont fondés sur la raison , sur l’intérêt des bonnes mœurs, & sur la Rel
ous conduire à la vertu réelle ; que la nature, l’expérience & la raison sont les seuls guides auxquels nous devons nous a
vagances, n’est-il pas souvent jetté sur la droiture, l’innocence, la raison , la vertu même, pour lesquelles tout devroit insp
, ni les plaisirs bruyans ne peuvent jamais remplacer ». La nature la raison & l’expérience que les Déistes reconnoissent
l’Empire d’Occident, celui d’Orient commença à dépérir par les mêmes raisons qui avoient causé la perte du premier. Ce fut au
urs de la conservation des mœurs : c’est une vérité que la nature, la raison , & l’expérience avoient fait connoître au cél
es, sources de tous les vices. Les Lacédémoniens, à qui la nature, la raison & l’expérience avoient aussi fait adopter cet
s douté qu’ils ne fussent très-dangereux. Ce n’a pas été seulement ma raison qui me l’a fait croire, c’a encore été mon expéri
sez de peine à résister aux tentations dans la solitude, à plus forte raison dans ces lieux-là, où les beaux objets, les flamb
que les Grecs en reçurent les premieres leçons. Que c’est pour cette raison qu’ils exprimoient le mot de danser, par celui de
eux. Il leur faut en tout temps quelques Spectacles. C’est pour cette raison qu’à Paris on laisse dans la Semaine-Sainte quelq
er assiégés par tout ce qu’on leur y présente de voluptueux. Enfin la raison doit y être d’une défense d’autant plus foible, q
e l’Opéra l’emporte sur les autres Spectacles ; aussi c’est par cette raison que le Colisée & le Vaux-hall méritent le plu
e Ecrit que nos Tragédies & Comédies sont des leçons de vertu, de raison & de bienséance. Elles sont des leçons de vol
rivole & l’air agréable autorisent tout, faisant tout passer ; la raison , de tous les temps, est traitée de petitesse ; le
onnés de guirlandes, & cachés sous des roses … …. La langue de la raison profanée est devenue foible, incertaine, entortil
comme l’ouvrage d’un véritable homme de Lettres, d’un Auteur plein de raison , de graces & de goût, & d’un Académicien
vaises autorités que je me donnois pour bonnes ; au défaut de solides raisons , j’appellois à mon secours tous les grands &
aux regles établies, à l’honnêteté publique & au respect dû à la raison , que je me suis cru obligé d’en conserver les tra
gard aux principes qui m’ont déterminé ; après avoir apprécié dans la raison ce phosphore qu’on nomme l’Esprit, ce rien qu’on
avec une soumission fondée sur les plus fermes principes de la saine raison  ? Comment immoler nos jours à des Ouvrages rareme
cours préliminaire de sa Tragédie, les deux Reines, donne beaucoup de raisons pour faire douter de la capacité des gens de Théa
elle ; Et le fils dit alors, que faire en l’attendant ? Il peut avoir raison  ; je voudrois cependant   Voir le poulet enfermé
. Ne suffisent-ils pas pour la conduite de la vie ? Le flambeau de la raison n’est sans doute allumé que pour nous conduire :
agitation continuelle. Aveu désespérant que la vérité m’arrache ! Ma raison , ma triste & fausse raison m’a donc trompé. E
sespérant que la vérité m’arrache ! Ma raison, ma triste & fausse raison m’a donc trompé. Elle n’étoit donc pas capable de
orsque j’ai été rebelle à mon Dieu ? Je ne le reconnois que trop ; la raison ne suffit pas pour m’éclairer. Elle n’a eu de for
l est temps ; rends-moi guerre pour guerre. J’adore, en périssant, la raison qui t’aigrit : Mais dessus quel endroit tombera t
? Que de merveilles tu peux y découvrir aux seuls rayons de ta foible raison  ! Toute la nature n’est qu’un vaste commentaire q
de la Religion. Là brillent toutes les vérités les plus sublimes. La raison conduite jusqu’où elle peut aller, est la foi…. L
ublimes. La raison conduite jusqu’où elle peut aller, est la foi…. La raison est la racine & la tige : la foi n’est que la
la foi n’est que la fleur. La fleur se flétrira pour mourir ; mais la raison vivra immortelle, ainsi que son Pere céleste dont
insi que son Pere céleste dont elle est émanée. Crois & montre la raison d’un homme. Crois & goûte les plaisirs d’un D
uille & triomphant. La foi ne peut mourir que des blessures de ta raison . Mais la raison qui meurt & qui s’éteint, red
mphant. La foi ne peut mourir que des blessures de ta raison. Mais la raison qui meurt & qui s’éteint, redouble toutes les
ivent de cet antidote salutaire, qui se vantent d’être les amis de la raison & de l’homme, & qui ne nous aiment que po
évorer tout entiers. Ces Philosophes orgueilleux font une idole de la raison pour l’avilir. Ils la tuent pour la déifier ; com
au plus quelques-uns des dogmes qu’il faut admettre, mais jamais les raisons pour lesquelles il les faut croire. Ils ont comme
, est empreint dans tous les cœurs, & qu’il se réveille, quand la raison reprend ses droits. C’est dans ce sens qu’il faut
, leurs mysteres & leurs incompréhensibilités ; & par la même raison qu’on ne nie pas l’existence de la nature, quoiqu
dules font le plus d’usage, c’est la plaisanterie. Elle tient lieu de raisons aux gens ignorans & frivoles. Mais Qui ne f
de sa propre parure ; brille aux yeux sans les éblouir, enleve notre raison sans l’endormir par des charmes enchanteurs. Dieu
ifferent, ni dans leur cause, ni dans leurs effets. Le flambeau de la raison n’a jamais conduit à l’impiété. C’est par la corr
eur dire, que vous êtes parvenus à corrompre & à dégrader Cette raison , dont la splendeur divine Vous fait sentir votre
, aux folles visions. J.B. Rousseau, Allégor. II. C’est de cette raison corrompue & altérée, que le même Poëte a dit
ompue & altérée, que le même Poëte a dit ailleurs : Loin que la raison nous éclaire, Et conduise nos actions, Nous avons
Pour autoriser leurs travers. Ibid. liv. I, Ode VIII. C’est cette raison corrompue & altérée qui, sur nos Théatres,
olitique habile, Et de l’Athée, un esprit fort. Ibid. C’est cette raison corrompue & altérée qui, sur nos Théatres, ré
parti, se voir seul contre tous. Moliere. Enfin, c’est de cette raison corrompue & altérée que les Auteurs dramatiqu
hans et ses vices. Notre Théatre n’est nullement un asyle ouvert à la raison , aux bienséances et à la vérité. Il ne nous prése
a gestion où sur qui ils avoient quelque inspection. C’est pour cette raison que Ciceron fit un grand crime à Verrès, Préteur
ous le titre de Dictionnaire Philosophique ; ensuite sous celui de la Raison par alphabet ; & enfin sous celui de Question
ertainment fully demonstrated ; By Wiliam Law, London. C’est-à-dire : Raisons qui démontrent pleinement que les plaisirs du Thé
73 (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296
ent les mœurs, il n’y a que péché véniel à assister au spectacle sans raison légitime. On excusera même de tout péché ceux qui
enter les danses regardées comme étant notablement indécentes, soit à raison des costumes immodestes qu’on y porte, « mulierib
e, « mulieribus nempe ubera immoderate nudata ostendentibus », soit à raison des paroles obscènes qu’on s’y permet ; soit enfi
ient. 2° Il ne peut absoudre ceux qui fréquentent les bals masqués, à raison des désordres qui en sont inséparables. 3° Il ne
74 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
s’y trouvant nommé et critiqué, ne cessa pas de convenir que j’avais raison  ; et qui me pria d’annoncer, lorsque je la ferais
ar là il a satisfait en même temps aux règles de l’art et de la saine raison . Or, si l’importance de ce point est reconnue, n’
e Poète abandonne la nature, altère l’histoire, et fait violence à la raison . Voulant donner une maîtresse à Télémaque ; et n’
par la mort d’Eurimaque et de ses partisans, Télémaque, contre toute raison et malgré les Loix de son devoir, cherche à sauve
ndance qu’ils ont pour Jason. Je conviens aussi que Médée a de fortes raisons pour s’emporter contre son mari infidèle et ingra
our affaiblir la compassion que l’on pourrait avoir de sa mort. Cette raison pourrait être bonne pour ceux qui sont les esclav
règles ; mais je crois qu’elle ne vaut rien pour les partisans de la raison et des bonnes mœurs. Je ne m’embarrasse pas de ce
temps ont un penchant naturel à le suivre, je répondrai que par cette raison même il est moins permis de l’exposer en triomphe
changé d’avis en composant sa Pièce ; et que s’étant imaginé, par les raisons que nous avons tant de fois répétées, que le Publ
nt de fois et si vivement déclaré. Il est vrai que, malgré toutes ces raisons , je n’ai pas osé non plus placer cette Pièce dans
75 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
u’ils firent dans le cas suivant, en appuyant leur résolution par les raisons les plus solides. Ce qui y donna occasion fut la
aller à la Comédie par une simple complaisance pour ses parents ? Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la Comédie
trouvent déjà établi. Leur possession est certaine ; il faut donc des raisons certaines pour les en déposséder : or il ne se tr
t pour faire voir que cette particule, en tant, In quantum, marque la raison pourquoi c’est une chose mauvaise d’assister aux
l’idolâtrie ou de l’impureté dont elles étaient remplies, soit par la raison générale qu’elles portent ordinairement à la corr
on l’a toujours défendue aux fidèles. Que l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la Comédie dans les p
’accord ; mais les Saints Pères l’ont encore condamnée par les autres raisons rapportées plus haut, et encore par celle-ci qui
ns son Livre des Spectacles la condamne en plusieurs endroits par des raisons si précises, qu’on peut s’en servir tant pour con
t pour condamner les Comédies du temps présent, que pour répondre aux raisons de ceux qui en entreprendraient la défense. Il fa
lir entièrement les spectacles, examinons-en la question par d’autres raisons , comme de surcroît. » Et sur ce que quelques-uns
sainte des concupiscences du siècle. » Tertullien prouve par d’autres raisons dans les chapitres suivants, que les spectacles s
lément d’Alexandrie et Saint Basile condamnent les spectacles, par la raison qu’ils corrompent les bonnes mœurs. Saint Clément
, et qu’ils ont condamné les spectacles et les Comédies par les mêmes raisons tant particulières que générales. Le Concile d’El
ant un Comédien ne saurait garder la modération que l’honnêteté et la raison prescrivent dans ces sortes de divertissements qu
qu’elle soit permise aux autres jours ; car Saint Charles apporte des raisons générales qui prouvent qu’elle est défendue à tou
es Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie, que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée
raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée par d’autres raisons , puisque l’on ne peut pas présumer que l’idolâtri
mple et l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des choses fort sale
es fort sales ou impies qui y étaient représentées, et encore par une raison générale tirée des circonstances qui dans la prat
comme Salvien et Lactance, n’ont condamné les spectacles que par des raisons particulières qui ne se rencontrent pas dans ceux
vien. Pour ce qui est de Lactance, il condamne les spectacles par des raisons particulières qu’il explique en détail dans le li
us faire mériter la vie bienheureuse, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets
quelquefois regardé la Comédie comme une simple vanité ; ou que leurs raisons , pour la condamner dans leurs sermons, eussent ét
ent, elles méritent d’être condamnées par l’une ou par l’autre de ces raisons . Premièrement, les choses que l’on représente dan
r des paroles lascives ou trop libres qu’on y mêle. Ce fut pour cette raison que le Parlement de Paris, par son Arrêt du 9. Dé
’Eglise pour honorer Dieu, qu’en un autre temps ; et c’est pour cette raison particulière qu’ils sont plutôt excommuniés. Le R
les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. Ainsi comme on est obligé d’éviter
que si la Comédie est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cette raison tant les Acteurs que les spectateurs pèchent griè
76 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
ous lequel elles s’amusent à l’envelopper. On pourrait reprocher avec raison aux Italiens, & beaucoup plus encore aux Angl
tinuation du Roman de la Rose ; & d’ailleurs nous avons de bonnes raisons pour rendre cette Pièce à Guillaume de Lorris*. S
ndre cette Pièce à Guillaume de Lorris*. Si nous sommes étonnés, avec raison , que la Farce de Pathelin n’ait point eu d’imitat
77 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
ien « Praeceptorum loco, etc. » lib.I , de Spect. in princip., que la raison doit expliquer ce que l’Ecriture a voulu taire, e
etc ubi sup. sait mettre un juste tempérament dans les plaisirs). La raison qu’il en apporte est, que l’homme fatigué par des
ia omne quod est, etc. », article 4. , que tout ce qui est contre la raison est vicieux ; or il est contre la raison qu’un ho
ue tout ce qui est contre la raison est vicieux ; or il est contre la raison qu’un homme veuille être à charge aux autres, qu’
ses actions à leur divertissement commun. C’est donc avec beaucoup de raison que Sénèque dit à ce sujet : Comportez-vous dans
e », art.3. in corpore.  : qu’en tout ce qui peul être réglé selon la raison , l’on doit appeler superflu ce qui passe cette rè
les paroles et les actions divertissantes peuvent être réglées par la raison  : il s’y trouve donc de l’excès quand elles ne su
à tout ce qu’on nous objecte des Saints Pères, avec d’autant plus de raison qu’à les examiner sans prévention et à peser tout
, comme elle est aujourd’hui conforme aux bonnes mœurs et à la droite raison , ils ne l’auraient pas tant décriée, et auraient
 »Cypr. lib. de spect.  » Il n’est donc besoin que des lumières de la raison pour condamner de si grands excès. Aussi lisons-n
is bien que comme elle était un peu trop hardie, les Athéniens eurent raison de lui ôter cette liberté et de l’empêcher de s’a
lles étaient défendues. Mais il est bon de détruire entièrement cette raison , et pour en venir aisément à bout, voyons les aut
e tous les autres ne le font que pour leur divertissement ; car cette raison fait pitié. S’il est vrai que l’action soit mauva
sont donnés, moins l’Ecole du Vice que celle de la Vertu ? La grande Raison , et, pour ainsi dire, l’unique qui a fait autrefo
s accompagnaient ces coupables représentations : Maintenant que cette Raison est anéantie, il est indubitable que ses conséque
apparence des excès que les Saints Pères y condamnaient avec tant de raison . Mille gens d’une éminente vertu et d’une conscie
soit une occasion de scandale à quelques particuliers : à plus forte raison devrait-on pb n="49"/>interdire la Comédie, pu
sage des choses les plus Saintes, telle qu’est la Bible, à plus forte raison des plus indifférentes et des moins sérieuses, te
« Apollon ne tient pas toujours son arc bandé. » Aristote en rend la raison , lorsqu’il dit qu’il est impossible que l’homme s
78 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
l s’agit, auquel les Valets de pied ne puissent aspirer, avec plus de raison , puisqu’ils sont pourvus de Brevets d’Office, qui
, que les Romains, & toute la Terre depuis eux, ont reproché avec raison à l’Empereur Néron. Au reste, que les Rois jouent
passe point aux Acteurs, qui ne sont que des Comédiens aux yeux de la raison . Si un Souverain s’avisoit en chassant dans une F
mêmes ? Les Romains en autorisant un usage si dangereux, avoient des raisons proportionnées aux maux qu’il devoit causer. La d
pour la laisser observer, nous le prouve assez. Nous croyons voir ces raisons dans la politique & dans la législation Romai
urs divertissemens un spectacle qui, en révoltant l’humanité & la raison , en diminuoit le désir & l’yvresse. Il est ce
79 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157
les respecter, sans toutefois leur prêter l’oreille ; & sa grande raison  : autre chose, l’ordre des vertus chrétiennes, (
déposent contre lui, il voudroit qu’on le traduisît au Tribunal de la raison , j’y consens volontiers, persuadé que son jugemen
ne foule de passions, l’injustice, l’intempérance, la luxure, dont la raison n’eut pas été la maîtresse ? Quoi ! nous représen
e l’on métamorphose en Héroïnes ou en Héros, sans aucun égard pour la raison qu’elles n’ont jamais respectée : nous récréons n
e ! Quel est le but des frivolités comiques ? Il est bien rare que la raison se rencontre avec elles. O la plaisante maniere d
s le jugement qu’ils ont porté sur les Spectacles, & que la seule raison les ait convaincus d’une maxime qu’on a tant de p
80 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
astrophe est heureuse pour tous les principaux Personnages. Auroit-il raison  ? Y avoit-il de son tems des Tragédies assez supé
les qualités de l’Action & sur la Catastrophe, mais il peut avoir raison sans qu’Aristote ait tort, parce qu’il parle de c
homme qui portoit une couronne, étoit comme sacré ; c’est pour cette raison que la profession de Comédien ne fut point regard
leine d’horreurs, de meurtres, d’incestes, de parricides, la premiere raison est la différente Religion des Spectateurs, &
ans, & poussant de grands cris ? Je n’examine point si nous avons raison de ne point aimer de tels objets : les Grecs allo
dans sa tranquillité. C’est ce que doit faire le Poëme Epique par les raisons que j’ai dites, & ce que cependant ne fait po
81 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Approbation qui peut servir de Preface. » pp. -
hement ne manque jamais de patron ; on trouve à la seconde lettre les raisons , par lesquelles l’esprit du monde veut justifier
lettre doit convaincre l’esprit du veritable Chrêtien, que toutes ces raisons portent â faux : puisque l’Auteur y demontre, que
82 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
écis de toute la morale de ces Poèmes : Straton. A quoi bon Tant de raison Dans le bel âge ? A quoi bon Tant de raison Hors
raton. A quoi bon Tant de raison Dans le bel âge ? A quoi bon Tant de raison Hors de saison ? Qui craint le danger De s’engage
83 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VIII. Qu’il n’est point permis aux particuliers de faire des Assemblées pour la danse, ni pour toute sorte de sujet. » pp. 33-35
un désordre dans les Républiques, très éloigné du bon sens, et de la raison , que des particuliers assemblent du monde pour la
lvestre et Zabarius, qui ne permettent point les danses, que pour des raisons importantes, et qui sont dans le bon ordre d’une
84 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
sir de les combattre. Lettre à J. J. Rousseau Citoyen de Genêve. « La raison , dit M. d’Alemberts, emprunte le secours du Théat
nstitution de notre nature à n’avoir aucun parti à prendre, que notre raison puisse absolument approuver ; mais quoique nous n
autant qu’il est possible, avec le vice & la folie, employant la raison à agir, même contre ses propres principes, &
sans cesse un air pestilentiel : Dont la seule vapeur fait perdre la raison . C’est-là que le scandale du jour prépare les S
raitent d’avares impitoyables, & parce qu’ils leur refusent, avec raison , non ce qui est nécessaire à leur honnête entreti
rs sont multipliés, plus la jeunesse indocile & précoce trouve de raisons pour haïr les parens qui veulent la contenir &
ssent les funestes Salles du Boulevard, dans ces courts instans où la raison reprend son empire sur leur cœur ! Combien sont a
une aversion invincible pour tout ce qui pourrait les rappeller à la raison & à l’étude des beautés mâles qui caractérise
u’à ce moment, n’a fait ces observations, & voilà, sans doute, la raison pour laquelle les Trétaux jouissent du droit de t
neptes, que les fats & les petits-maîtres ? Voltaire n’a-t-il pas raison de les appeller l’espece la plus sotte, qui rampe
autant d’écueils où viennent échouer, se perdre & s’engloutir la raison , l’honneur & les sentimens. Oui, Monsieur, c’
richesses sont le souverain bonheur du genre humain, & c’est avec raison qu’elles excitent l’admiration des Dieux & de
onnus pour vicieux, c’est qu’on ne fait que les tolérer, & quelle raison peut faire tolérer des établissement vicieux, qui
ens encore, qui n’es pour la plupart sans esprit, sans jugement, sans raison même, (ainsi parlent nos antagonistes), cette Pop
même Peuple, il est faux de dire, qu’étant né sans esprit & sans raison , il lui faut des amusemens grossiers & stupid
on ne doit permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison , de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser, &
nne n’éleve la voix pour plaider la cause des mœurs au Tribunal de la Raison  ! Qui peut donc ignorer jusqu’où l’exemple étend
t & malheureux ? que deviendront tous ceux qui l’imiteront ? « La raison qu’on vante tant en nous, dit l’Auteur que je vie
de son tempérament, abandonné à tous ses penchans, parvenu à l’âge de raison , les fera servir à ses passions : voilà où mene c
-même, sans lui donner de bonne heure des habitudes vertueuses. Si la raison particuliere était toujours nécessairement &
iere était toujours nécessairement & invariablement conforme à la raison universelle, à la nature des choses, aux loix de
alors, il faudrait se fier entierement à la nature, laisser mûrir la raison , & en attendre ces vertueuses habitudes qu’on
vices dont ils sont infectés, & je crois avoir dit avec assez de raison dans ma Satyre…. Mais à ces vils Trétaux, où l’a
orrigé des obscénités & des gestes indécens. Louis le Grand avait raison de penser que la vertu d’un Manœuvre n’est pas mo
ontre la sagesse & l’innocence. Si l’illustre Citoyen de Genêve a raison d’avancerLettre sur les spectacles, à M. d’Alembe
n du plus grand nombre. Si vous approuvez mon zèle, Monsieur, si mes raisons vous paraissent convaincantes, & mes vues uti
que ces Spectacles se sont multipliés. Tel qui ne se fiera pas, avec raison , à une prostituée des rues, croira pouvoir se fie
rt enclin aux indécentes Bouffonneries. Louis XIV le supprima par les raisons que je rapporte. Quelques personnes de la premier
int parmi nous quelque nouveau Cicéron, pour défendre & venger la raison , le goût & les mœurs ! M. de la Dixmerie. Elo
85 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
dire, à ce sujet, dans les trois Observations suivantes. 1°. Que les raisons que l’on a rapportées jusqu’à présent, pour prouv
tée par Moliere, est suffisamment bonne pour les mœurs ; à plus forte raison depuis les sages réglemens qui ont été introduits
ions, qu’elles sont suffisamment bonnes pour les mœurs ; à plus forte raison notre Comédie, depuis que la Cour a institué des
mes, ou sacrés ou mystiques, doivent être bannis du Théâtre. C’est la raison pour laquelle les sujets tirés des Ecritures Sain
fin de leurs jours ? Corneille & Racine ont gémi ; ils en ont eu raison , sans doute, puisqu’ils ont passé leur vie dans u
joindre aux Troupes qui y sont fixées. Peut-on être insensible à ces raisons , & seroit-il possible que l’on restât aujourd
le regardant comme un plaisir permis. Mais doivent-ils se refuser aux raisons les plus évidentes, & peuvent-ils ne pas ress
e fondement. Conclusion, & Moyens simples de Réforme. Des raisons que l’on vient d’exposer, on peut conclure que la
elle, ni obscénité. On se flatte d’avoir exposé un si grand nombre de raisons , que l’on espere qu’elles produiront des effets u
86 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
ouve à soi-même cette vérité, en ne consultant que la nature & la raison  ; & que l’honnête-homme puisse se justifier l
en de le consoler de six jours de travaux & d’humiliation*. Cette raison suffirait, indépendamment des autres, pour prouve
plus grande force, de la bouche qui doit la débiter : mais, par cette raison même, c’est à lui, s’il prétend au mérite solide
jeunes filles dont on veut que le cœur ne reçoive des loix que d’une raison sage & soumise. Dans ces trois Pièces, le jeu
ant d’Ormilli ; le présomptueux Mondor. On ridiculise le dernier avec raison comme avec succès. Le premier n’est-là que pour l
r, qui le mérite, & dont le personnage est odieux pour plus d’une raison  ; & l’on ne condamne dans d’Ormilli que sa ja
rté par l’austérité Républicaine » : mais convenons, en consultant la raison , qu’en eux-mêmes, les Spectacles, sont légitimes,
imantes, ne seront jamais aimées par des Histrions ; on en a donné la raison plus haut : il faut donc trouver des Acteurs que
que les Romains, dont on aurait pu le dire avec autant d’aparence de raison , n’ont pas péri par la fureur des Spectacles, quo
87 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
uloir déjà montrer aux autres, et cela me fait bien rire. » Vous avez raison de rire, tout cela est en effet très ridicule, ma
pas de plus grands reproches à faire à M. Jourdain, M. Jean-Jacques a raison de s’emporter contre Molière et de dire qu’il est
et les ridicules. » Ma foi, M. le Public, je vois bien que vous avez raison et je condamne M. de Genève à mieux regarder à l’
voir pas cru Molière ? Le Public rit de leur chagrin, et n’a-t-il pas raison  ? N’est-il pas amusant de voir la vanité bourgeoi
x ridicules qui, le nez collé sur leurs Titres, croient y trouver des raisons suffisantes pour mépriser tout ce qui n’est pas n
les représente tels qu’ils sont, fourbes, fripons impudents, par une raison très louable, c’est comme si l’on disait aux père
l ne laissait aller sa plume que sous la dictée de la nature et de la raison . S’il s’en rapportait plus à son goût et à ses lu
tel vers de votre Sonnet, par exemple, est fausse par telle ou telle raison . Je puis me tromper, et je ne vous donne point mo
r se retenir rendent encore plus pesante ; de même Alceste, en qui la raison s’efforce en vain d’enchaîner le caractère, est d
ne négligeais rien : ce serait ennuyer le Public et moi-même ; cette raison je crois m’autorise à l’abréger. Je n’emploierai
88 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11
la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons . Passages tirés de la sainte Ecriture. I
, et qu’elles doivent être défendues ; puisque la seule lumière de la raison et le bon sens ont autrefois suffi aux païens pou
athematis pæna prohibet sancta Synodus. » Ce Concile rendant ensuite raison de son Ordonnance, dit : Qu’il est absurde que de
89 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218
ies, au moins dans la partie essentielle. Telles sont les études, les raisons qui déterminent les jeunes Poëtes à composer pour
’autant qu’il a des qualités propres à y réussir. C’est, je crois, la raison pourquoi chacun est content de soi. Quel malheur
« Si vous n’avez pas encore découvert ce qu’il vous faut, est-ce une raison de cesser de le chercher ? Un instant, un jour pe
e, sans qu’on y pût rien trouver à redire ; on lui disoit pour toutes raisons  : votre Pièce n’est pas en état. On l’avoit forcé
90 (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406
a Comédie ? Ce n’est pas toujours le bras levé que l’on fait entendre raison aux hommes : et les instructions qui effrayent fo
luies heureuses, qui redoublent la fertilité de la Terre ; et que les raisons contre un Divertissement si approuvé ont paru si
te de ces abominations, mais capable de donner des leçons utiles, les raisons qui avaient donné lieu aux Anathèmes fulminés con
les leçons du Théâtre Le Fat le plus opiniâtre  Est d’abord mis à la raison . » C’est dans cette vue, Monseigneur, que j’ai
91 (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292
sentiments pour des sentiments puisés dans le sanctuaire de la droite raison  ; ils deviennent d’autant plus forts, que vous le
ils deviennent d’autant plus forts, que vous les dépouillez de cette raison sèche et épineuse, qui fait qu’on se morfond souv
elle un des plus fameux Pères de l’Eglise ? Il ne me fournit point de raison contre l’amour d’Hérode pour Mariamne : vous dite
onsieur, je n’ai pas oublié que M. Arnaud fut autrefois touché de vos raisons pour la justification de la Comédie prise en elle
e que l’amour ? Or, si des Auteurs l’ont nommé la fièvre chaude de la raison , l’étonnement doit cesser pour les délires qui l’
92 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
de la vengeance, ès Comédies et Tragédies ; et examiner sur cela les raisons de ceux qui les condamnent, et les défenses de ce
pondent ; et le plus souvent n’allèguent que leur opinion, pour toute raison . Et d’autant qu’on leur persuade que ce n’est qu’
seil et opinion que par la parole de Dieu, et qui veulent asservir la raison , à leurs passions. Envers lesquels nous voudrions
œuvres de ténèbres. Et pour cet effet, tâcherons à prouver par bonnes raisons , que celles qu’ils veulent justifier, et auxquell
uelles ils s’emploient et les entretiennent, sont telles ; Et que les raisons qu’ils apportent pour s’en défendre sont frivoles
nt en toutes sortes de vices. Tellement que12 Platon n’a pas dit sans raison , qu’elle rendait mols comme cire, les esprits les
ents des plaisirs et voluptés, par lesquels ils estiment, et non sans raison , qu’ils détiendront et captiveront les esprits de
cles, s’il veut avoir égard à son honneur et à la piété  ». Il a donc raison d’estimer, qu’on devrait exterminer des Temples c
sacrés que des histoires sacrées ? Il répond, et à mon jugement, avec raison , que cette manière ne sera pas moins préjudiciabl
atières sacrées ; combien que la loi n’excepte rien, et qu’il n’y ait raison de faire d’exception, pource qu’il y a plus de pé
ne manière conforme à la matière. Chap. VI. Ou sont proposées des raisons , contre les jeux comiques et tragiques, mêmes hor
e ceux qui font profession du nom Chrétien, il nous faut produire les raisons , qui nous meuvent à cela. Et d’autant qu’il n’y e
qu’il n’est pas licite de dire, vu que nous savons qu’il sera demandé raison au jugement de Dieu de toute bouffonnerie et de t
lent en l’Eglise ; et quelques anciens interprètes en ont donné cette raison , que leur voix et leur parole, eût pu enflammer l
conque fait telle chose est en abomination à l’Eternel ton Dieu ». La raison de cela, est, que la chose est de soi-même indéce
sexe, est requis pour la conservation de la pudicité. Le Poète avait raison de dire,45 « qu’une femme qui portait un Casque,
ir et corrompre par leurs artifices mercenaires. Telles et semblables raisons ont fait, que non seulement les Théologiens, mais
ne, tôv epi skènès cc qui a servi à la scène », où Zonarus rend cette raison , « que telles femmes conversant sans honte avec t
mme les autres vendent leurs gestes et leurs paroles, Cyprien59 avait raison néanmoins de dire, que « Dieu défend d’être spect
tiles et profitables : et ce par divers moyens. Les uns se fondent en raisons politiques, qu’il est bon de donner aux peuples d
our être vus gratuitement ; mais achetés par les particuliers : cette raison ne vaut rien pour la conscience à laquelle nous p
a probité, rappeler les hommes du vice à la vertu ; de la fureur à la raison  ; de la cruauté à l’humanité. Il faut que celui q
farces et bouffonneries, et lors ils estimeront, qu’il n’y aurait pas raison de s’en plaindre, ni de les rédarguerec avec tant
théâtres, et y paraître, en sorte qu’ils se tiennent ès limites de la raison et de l’honnêteté ? Ce sera un vain essai, car il
et qui, sans doute, eût mieux aimé pardonner que faire mourir, si la raison de la sévérité n’eût prévalu sur la raison de mis
er que faire mourir, si la raison de la sévérité n’eût prévalu sur la raison de miséricorde. Car un qui avait été plus imprude
’avons pu y localiser la citation. cm. Comprendre : entre les justes raisons de répudier sa femme, l’une était qu’elle s’était
ne connaît ni mesure ni sagesse ne veut pas être pesé au poids de la raison et de la mesure », Horace, Satires, II, 3, v. 265
93 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVIII.  » p. 474
France, lorsqu'il aura ouï réciter ces vers. « Mourir sans tirer ma raison , Rechercher un trépas si mortel à ma gloire, Endu
honneur de ma maison... N'écoutons plus ce penser suborneur. » Et la raison en est que les passions s'excitent par les objets
94 (1675) Traité de la comédie « XVIII.  » pp. 300-301
France, lorsqu'il aura ouï réciter ces Vers: « Mourir sans tirer ma raison  : Rechercher un trépas si mortel à ma gloire ; En
l'honneur de ma maison; N'écoutons plus ce penser suborneur. » Et la raison en est que les passions ne s'excitent pas seuleme
95 (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171
qui doive mettre de la différence parmi les hommes ? C’est donc avec raison que les Chrétiens qui ne tirent leurs louanges qu
vos pompes, et les fuient comme des corrupteurs agréables. C’est avec raison qu’ils s’abstiennent de ces cérémonies, dont ils
ire. Pour moi j’étais ravi de ce qu’il avait prouvé par autorité, par raison et par exemples, ce qui se sent mieux ordinaireme
96 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
aissé d’avoir beaucoup de succès, sans parler du jeu des Acteurs ; la raison en est sans doute, qu’elles ont un grand intérêt,
p; dont le stile est toujours bas, rampant & trivial. L’on a bien raison de dire, que le Français est rempli d’inconséquen
’amour éxcessif que nous ressentons pour la Musique Italienne, est la raison qui nous rend enthousiasmés de la Comédie-mêlée-d
éjà dit, & par ce que je vais ajouter. Si l’on n’a point d’autres raisons pour mépriser notre Opéra que la bassesse de son
ornemens. D’Aubignac semble déclarer en termes éxprès, que c’est avec raison que notre nouveau Spectacle employe le langage de
is n’est guères mieux traité que la justesse des pensées & que la raison . Donnons-en des éxemples, Voilà qui est écrit for
ent toutes les paroles qui sont sur des Airs. Il est encore une autre raison du prodigieux succès des Ariettes. Ce sont des Fe
Poète disait souvent le contraire de sa pensée : Boursault a bien eu raison de soutenir qu’il fesait plutôt à Cassaigne &
97 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
Récitatif à la tête d’une ariette enjouée, s’y trouve forcé par deux raisons . Prémièrement, parce qu’il a quelque chose de sér
le Vaudeville ne fait pas un trop bon éffet. Mais quelque soit la raison qu’on ait eue de l’insérer dans les Poèmes Dramat
s Répétitions & les Ritournelles. On s’impatiente encore avec raison du grand nombre de répétitions qui se trouvent da
nséquent ils ne doivent paraître qu’à propos & avec briéveté. Des raisons encore plus fortes prouvent qu’il faut bannir la
t : Il faut même en Chansons du bons sens & de l’art. J’ai donc raison de conseiller aux Poètes du Spectacle moderne d’é
le qu’il soit, d’ignorer une langue que son art devrait embellir. Des raisons bien plus fortes l’engagent encore à suivre avec
ment, une èxplication étendue de ce qu’on vient de dire en abrégé. La raison de cette règle, c’est que souvent on n’entend pas
onner une idée, ainsi que des passions qu’elles dépeignent. Une autre raison encore, c’est que dans un Ouvrage bien fait, rien
98 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
sirai un très peu intéressant par lui-même, mais qui, par cette seule raison , sera moins sujet à discussion, et je le tire du
itations mêmes de l’âme, pour rendre les Poètes recommandables par la raison même sur qui l’autre se fonde pour les bannir : m
, tombe dans un malheur si grand, qu’il excite la pitié, à plus forte raison celui, qui n’est qu’un homme du commun, doit teni
’avis de ce Philosophe ni le vôtre même ne peuvent l’emporter sur les raisons que Corneille6 a eues de regarder ce personnage c
s en attestez l’effroi de vos lecteurs7 ; et moi, j’en appelle à leur raison . D’ailleurs, votre éloquente hyperbole est un bel
her glorieusement le christianisme, sans le secours de la foi, par la raison seule et par le sentiment, qui est encore plus sû
qui avertit l’homme de ses devoirs. Mais quand il serait vrai que la raison seule pût tenir lieu de vertu, la tragédie dont j
de mes lecteurs qui vont aux spectacles, à juger si l’Abbé Dubos a eu raison ou tort de dire que le Poète ne les afflige qu’au
99 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
n’y vont pas à la ville, ils s’y trouvent du moins à la cour. Tant de raisons persuadent au P. Caffaro que les spectacles n’ont
lement à bout de la terminer. Dans cette idée, il donna au public les raisons qu’il avoit de condamner la comédie, & de vou
damner la comédie, & de vouloir en dégoûter les autres : mais ces raisons étoient ridicules. Aussi fit-on sur lui cette épi
756, un avocat, ou soit disant tel, a écrit contr’eux ; & quelles raisons a-t-il de les condamner ? Pas d’autres que les su
dangereux qu’on pût donner, du moins tel est mon sentiment, & mes raisons sont dans cet écrit. » Quoique ces raisons sembl
mon sentiment, & mes raisons sont dans cet écrit. » Quoique ces raisons semblent ne devoir convenir qu’à la constitution
& que malheurs, si l’on ne l’écoute ; qui eût pu s’appuyer de la raison que donne Cornelius Nepos pour marquer la différe
100 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24
desseins menacent le ciel, leurs désirs volent sur les nues, et leurs raisons se cachent en la poudre. Ils font comme les araig
ui les a condamnés, les retiendrait en ce devoir ; s’ils n’avaient la raison , l’exemple, les commandements de la primitive Egl
, que faire festins tables par les rues, chansons dissolues : Bref la raison qui est donnée aux hommes leur ôtait l’usage d’el
il convertit tout en sa malice. Cela ne nous empêchera de vaincre par raison ceux qui nous surmontent d’injures ; nous n’en vo
outes espèces d’animaux, il désira d’y loger une créature capable par raison d’admirer l’ouvrage et la grandeur de 1’ouvrier :
te d’une langue aussi tranchante qu’un rafoir affilé : L’office de la raison vous invite à leur montrer sa vérité : mais peut-
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