Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le
Poète
, & que le Poète doit s’entendre avec le Music
Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le
Poète
doit s’entendre avec le Musicien. P assons à
e lyrique des Poèmes chantans en tout genre. Qu’il faudrait que le
Poète
lyrique fut Musicien. Il serait à souhaiter q
insi que ceux qui travaillent pour l’Opéra-Sérieux, fussent à la fois
Poètes
& Musiciens ; ils composeraient avec plus d’a
La Musique fesait chez les Anciens partie de l’éducation. Les
Poètes
chez les Anciens étaient presque aussi versés dan
ui s’en occupa long-tems avant de les mettre sur la Scène. Peu de
Poètes
modernes savent la Musique. M. J. J. Rousseau
e les paroles & le chant ? Que le Musicien devrait aussi être
Poète
. Je voudrais aussi que le Musicien fût Poète,
n devrait aussi être Poète. Je voudrais aussi que le Musicien fût
Poète
, ou que du moins il ne fût pas tout-à-fait étrang
telle situation ; & pour peindre avec de vives couleurs ce que le
Poète
ne fait souvent qu’indiquer. Union qui devrai
te ne fait souvent qu’indiquer. Union qui devrait règner entre le
Poète
& le Musicien. S’il est presque impossibl
t & soient toujours d’accord ensemble. C’est de l’intime union du
Poète
& du Musicien que le Drame lyrique tirera tou
e n’est qu’avec peine qu’ils font servir leur Art au bien général. Le
Poète
prétend avoir la préférence ; le Musicien, enorgu
Il est certain que si le Compositeur était véritablement uni avec le
Poète
, & celui-ci avec le Musicien, leur travail n’
ire de ce que l’autre demande. On ne saurait donc trop recommander au
Poète
d’être parfaitement d’accord avec le Musicien, de
out ses avis. Le Compositeur, de son côté, doit se lier intimement au
Poète
; il a souvent besoin de lui dans le cours de son
SIXIEME TITRE. Des
Poètes
, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut li
SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels
Poètes
on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtre
n peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres De la Poésie et des
Poètes
vois Strab[on] li. 1 [de la Géographie]. Volaterr
]. li. 1. ch. 8. des inventeurs [De rerum inventoribus].. Quant aux
Poètes
, si nous voulons Plato[n] li. 2. de la Rép[ubliqu
mauvaise opinion des dieux, ou bien ils en parlent mal.Il excuse les
Poètes
touchant leurs fables. Toutefois quant à moy, je
cures ce qu’ils ne pouvaient ou n’osaient dire ouvertement.2. Car les
Poètes
n’ignoraient point que Jupiter Roi de Candie ne f
couleur de le prendre pour son échanson. Est-il vraisemblable que ces
Poètes
excellents et très doctes eussent estimé ce Jupit
ses complices coupables du meurtre, sans qu’aucun d’eux échappât. Les
Poètes
donnant quelque couleur à cette opinion, pour éte
ple, et un Autel, et lui faire les honneurs qu’on doit à un dieu. Les
Poètes
estimaient être chose indigne, croire que ceux là
ne femme, lors on le disait être hors du sens. Mais je vous prie, les
Poètes
ne le montrent-ils pas être mortel,Clemens Alex[a
à Philoctète, lequel fut cause de sa mort ? Il s’ensuit donc que les
Poètes
n’ont point estimé que ceux ci fussent dieux : ma
erprète, et disent fabuleusement qu’il fut changé en une Planète. Les
Poètes
donc ont rempli le ciel de tels personnages, afin
est à faire : et que mêmes les premiers anciens ont appellé les seuls
Poètes
, Sages, et Theologiens : à raison qu’iceux compre
dimension de l’année, qui se voit par le cours du Soleil. Or non les
Poètes
seuls, mais aussi les Philosophes n’ont eu aucune
sse opinion. Il ne sera donc pas raisonnable de bannir de la cité les
Poètes
, non plus que les Philosophes, pour avoir ignoré
osophes ont affirmé, qu’il n’y a qu’un Dieu seul : aussi y a-t-il des
Poètes
, qui ont dit le même : et en premier lieu Orphée,
et tient-on qu’il vesquitj onze siecles devant la guerre de Troie. Ce
Poète
affirma qu’il n’y avait qu’un Dieu, duquel toutes
Quintilian au livre sixième de l’art Oratoire, suivent l’opinion des
Poètes
, l’appelant Esprit, lequel est mêlé par toutes le
oètes, l’appelant Esprit, lequel est mêlé par toutes les parties. Les
Poètes
ont parlé de Dieu, ce qu’ils ont pu, vu qu’il n'y
autres. Tout ce que dessus mûrement considéré, il faudra retenir les
Poètes
en la RépubliqueFaut retenir les Poètes en la cit
sidéré, il faudra retenir les Poètes en la RépubliqueFaut retenir les
Poètes
en la cité. et les honorer : car véritablement il
(car en tout âge d’homme il ne se trouve rien de plus rare, qu’un bon
Poète
) que pour la grandeur de leur esprit, et de leur
ciplines consistent en doctrine, préceptes, et art :Note. mais que le
Poète
est bon Poète par nature, qui s’excite soi-même,
stent en doctrine, préceptes, et art :Note. mais que le Poète est bon
Poète
par nature, qui s’excite soi-même, et est comme p
sé et ravi de quelque divin esprit. C’est pourquoi Ennius appelle les
Poètes
saints, pour autant qu’il semble que les Poètes n
oi Ennius appelle les Poètes saints, pour autant qu’il semble que les
Poètes
nous soient recommandés par quelque don de Dieu.P
ère, amour, il ajoute pour la quatrième, Poésie, pour montrer que les
Poètes
font quelque chose outre les forces de nature. Pl
et aima mieux chasser de sa République les joueurs de farces, que les
Poètes
, de peur qu’il ne lui advînt, ce qui advint à Cad
liu. 3. des vies. Elian li. 2. de l’histoire diuerse. que Platon fut
Poète
, et qu’il composa premièrement des Dithyrambes, e
sentences, mit en lumière des hymnes, et des Apologies à la façon des
Poètes
. Et partant ne faudra-t-il pas bannir les Poètes,
ogies à la façon des Poètes. Et partant ne faudra-t-il pas bannir les
Poètes
, ne les exclure de la cité, vu le grand profit qu
les et reluisantes étoiles, ne sont-elles pas inventees par les seuls
Poètes
, et par eux posées et distinguées en leurs propre
rmettre, qu’elles fussent aucunement portées aux jeux de prix par les
Poètes
, qui vinrent après, si elles n’étaient corrigées
ids et mesure des mots, et gravité des personnages y introduits. Deux
Poètes
Latins ont suivi ces deux-ci, assavoirCrinite li.
. des Poetes Latins. Pacuvius de Bronduse, qui fut fils de la sœur du
Poète
Ennius, et qui gagna sa vie premièrement à Rome,1
ille. Poetes Heroiques doiuent être retenus en la Repub.Touchant les
Poètes
héroïques, je suis d’opinion, non seulement qu’on
e le Grand montra assez combien on doit chérir d’être louangé par les
Poètes
, combien qu’il y eût plusieurs gens doctes, qui p
ans le plus précieux ouvrage qui soit. On doit mettre au rang de ces
Poètes
la Satire laquelle selon le dire de Quint. li. 10
vers. » Mais M. TerenceQuint. liu. 10. ch. 1. Varron très excellent
Poète
, et le plus savant de tous les Philosophes Latins
pourroient à bon droit être appelés les plus saints d’entre tous les
Poètes
. Des Elegies, et de leurs compositeurs.Quant à l
a pas moindre louange en carme Elégiaque, que Tibulle, et Ovide. Les
Poètes
Lyriques recevables en la Rep.Quant aux Poètes Ly
ibulle, et Ovide. Les Poètes Lyriques recevables en la Rep.Quant aux
Poètes
Lyriques, il les faut aussi recevoir, principalem
t és louanges des dieux. Or Pindare est le plus excellent d’entre les
Poètes
Lyriques, quoi que l’on dit,20. que Corinna écoli
ce qu’il a pu pour son temps. C’est assez et plus qu’assez parlé des
Poètes
:Excuse d’avoir été trop long à discourir des Poè
’assez parlé des Poètes :Excuse d’avoir été trop long à discourir des
Poètes
. mais la douceur de leur beau parler, et la joyeu
se et reçue soigneusement de chaque bon citoyen. De la Poésie et des
Poètes
vois Strab[on] li. 1 [de la Géographie]. Volaterr
m inventoribus]. Plato[n] li. 2. de la Rép[ublique]. 1. Il excuse les
Poètes
touchant leurs fables. 2. Jupiter Opt[imus] Max[i
int. li. 6. Platon a mieux philosophé que les autres Faut retenir les
Poètes
en la cité. Cic. Pro Arc. Poeta. et 2. de l’Orate
ies, et de leurs compositeurs. Crinitus li. 3 des Poetes La tins. Les
Poètes
Lyriques recevables en la Rep. 20. Suidas. Aelian
olaterr. l. 19. Strabon. Excuse d’avoir été trop long à discourir des
Poètes
. L’auteur fort affectionné à la Poésie. j. [NDE]
Chapitre VI. De ce qu’un
Poète
dramatique doit sçavoir pour être en état de trav
ositions qu’il faut que la Nature nous ait donnée. Je prends un jeune
Poète
qui brûle du desir de s’illustrer dans la carrièr
z-vous ces élans qui nous appellent aux grandes choses ? êtes-vous né
Poète
, en un mot ? Daignez me répondre, & me dépein
— J’ai lû l’Histoire avec réfléxion, la Fable, & nos plus grands
Poètes
. — Vous êtes un prodige ; mais vous n’avez aucune
presqu’inutile de rien sçavoir & de rien lire. Ici mon jeune
Poète
recule de surprise, il reste long tems immobile,
a-t-elle ? La Fable vous est aussi peu nécessaire : les Écrits de nos
Poètes
vous sont de la dernière inutilité. Sera-ce pour
: le nouveau Spectacle auquel vous déstinez vos talens, permet à ses
Poètes
de prendre quelques libértés, c’est du moins ce q
ommunes, & vous n’en aurez pas quatre d’en écrire de sublimes. Le
Poète
qui se destine pour le Spectacle moderne doit êtr
; méprisables : Que la Nature donc soit votre étude unique. Les
Poètes
de l’Opéra-Bouffon comparés aux Auteurs naturalis
& animés8. » Ces paroles semblent avoir été faites en faveur des
Poètes
qui se destinent à la composition des Pièces du n
fléxion achève de le persuader. Il s’écrie avec enthousiasme, que les
Poètes
de notre Opéra doivent s’éfforcer de suivre mes l
es leçons, & que ses Spectateurs en ont aussi besoin. Que les
Poètes
devraient voyager, éxcepté ceux du nouveau Théâtr
loignés des lieux qu’il habitait ordinairement. Qu’on me cite un seul
Poète
de nos jours qui, afin de mieux connaitre les hom
r la Scène ? En quoi les Auteurs de l’Opéra-Bouffon diffèrent des
Poètes
ordinaires. La seule différence que je voie e
des Poètes ordinaires. La seule différence que je voie entre les
Poètes
du Théâtre Français & ceux des Italiens, c’es
e succès est si rapide, & les avantages si considérables. Les
Poètes
du nouveau Théâtre devraient habiter avec leurs p
cription générale d’un pays dont il n’aurait qu’une faible idée ? Les
Poètes
de notre Spectacle me répondront peut-être qu’ils
ées dans la nature même du Spectacle auquel ils se consacrent. Le
Poète
Dramatique doit imiter les gestes, les actions de
es propres termes : il faut encore, autant qu’il est possible, que le
Poète
en composant, imite l’action & les gestes de
er, de tirer le pain du four. &c. &c. Je ne doute pas que les
Poètes
de notre Opéra n’approuvent ce que je dis d’après
ernier Article le conseil le plus utile. Le vin inspire mieux les
Poètes
que l’eau de l’Hypocrène. Tout le monde convi
Poètes que l’eau de l’Hypocrène. Tout le monde conviendra que les
Poètes
, énnemis de Bacchus, ne sauraient rien produire d
it en général des dispositions & de la science, que doit avoir un
Poète
, qui veut travailler avec fruit à l’Opéra-Bouffon
st trop simple & trop connu, pour qu’il fasse la moindre grace au
Poète
qui s’en écarte. Je pense que la plus-part des Pi
ère Micion soit aussi très marqué, qu’on ne reproche point à ce grand
Poète
d’avoir fait une faute : il a eu soin d’avertir d
urait être autorisé. C’est donc envain que les règles recommandent au
Poète
de ne jamais représenter ses Acteurs sous deux as
ui-ci méchant, de vertueux qu’il était ? Cependant que dirait-on d’un
Poète
qui peindrait tout-à-coup Titus cruel, Henri IV.
la Coquette se rencontre-t-elle à côté de la Prude ! d’ailleurs, les
Poètes
Dramatiques tiraient du contraste plusieurs avant
s qu’il fera possible. On les à mis trop souvent en usage, pour qu’un
Poète
jaloux de se distinguer veuille récourir aux moye
s Passions qu’on met en jeu. Je finirai par faire ressouvenir les
Poètes
, que les caractères des personnages qu’ils metten
leur âme : je m’éxplique. Ce n’est pas seulement par le stile que les
Poètes
dramatiques différent les uns des autres. Ils ne
e cette variété peut se trouver d’abord dans le stile propre à chaque
Poète
; car le Poète qui écrira avec force rendra ses p
peut se trouver d’abord dans le stile propre à chaque Poète ; car le
Poète
qui écrira avec force rendra ses personnages plus
l’on apperçoit des différences éssentielles dans la peinture que les
Poètes
d’un même pays nous font de leurs personnages ; o
server dans la manière de dépeindre un personnage, regarde autant les
Poètes
de l’Opéra-Bouffon que les Auteurs des divers Thé
Personnages du Théâtre moderne ne sçauraient être trop vils. Les
Poètes
du nouveau Spectacle ne doivent pas craindre de p
& je ne me lasserai point de le dire, parce qu’il paraît que les
Poètes
de ce Spectacle n’y songent guères ; que vos plai
e la Bouffonnerie, j’en conviens ; & pourtant je voudrais que les
Poètes
qui l’enrichissent de leurs productions, lui appl
ent la Sçène de l’Opéra-Bouffon ; voici ce que l’on désirerait que le
Poète
intelligent observat. Il faudrait qu’il eut soin
nt entre gens qui s’aiment, annonce trop de familiarité. Au reste, le
Poète
ne doit point se contraindre ; il peut à cet égar
du Savetier, & d’autres gens pareils ; elles engagent encore les
Poètes
du nouveau Spectacle à continuer d’être vrais &am
poésie d’un affront que vous prétendez qu’elle a reçu. « Le crime du
Poète
(dites-vous à tout Port-Royal)d vous a irrités c
sie dans toute la lettre, et tout ce qu’on y dit ne regardant que les
Poètes
de Théâtre, si c’est une injure, elle ne peut off
s ainsi l’espèce pour le genre ? On voit bien dès là que vous êtes un
Poète
de Théâtre, et que vous défendez votre propre cau
es que le bien et le mal. Mais enfin, puisqu’on a seulement parlé des
Poètes
de Théâtre, qu’a-t-on dit contre eux qui puisse v
C’est ce qui vous offense, et je ne sais pourquoi ; car jusqu’ici ces
Poètes
n’ont point accoutumé de s’en offenser. Peut-être
aut agir avec vous, car je vois qu’on vous fâche quand on dit que les
Poètes
empoisonnent, et je crois qu’on vous fâcherait en
sent ne vous être pas piqué si mal à propos de ce qu’il a dit que les
Poètes
de Théâtre sont des empoisonneurs d’âmes. Je ne p
Théâtre sont des empoisonneurs d’âmes. Je ne pense pas aussi que ces
Poètes
s’en offensent, et je crois qu’après vous il n’y
empoisonnement des cœurs, qui les rend ou gais ou tristes, au gré des
Poètes
, est le plus puissant effet de la Comédie, et les
, au gré des Poètes, est le plus puissant effet de la Comédie, et les
Poètes
n’ont garde de s’offenser quand on leur dit qu’il
deux Esprits sont contraires, Il est certain que le meilleur pour les
Poètes
c’est de ne point répondre afin qu’on ne réplique
et toutes ces aventures d’amour qui forment les plus belles idées des
Poètes
? ne semble-t-il pas aussi que l’on sorte du Chri
ce qu’il y a des gens de toute sorte. Ce que vous dites serait bon de
Poète
à Poète, mais il n’est rien de moins judicieux qu
y a des gens de toute sorte. Ce que vous dites serait bon de Poète à
Poète
, mais il n’est rien de moins judicieux que de le
par quelle raison vous avez voulu leur répondre et il me semble qu’un
Poète
un peu politique ne les aurait pas seulement ente
ce, quoique vous ayez dessein de prouver le contraire. Il dit que les
Poètes
de Théâtre ne travaillent pas selon les règles de
essé des Autels, et élevé des Statues ; Il faut donc conclure que les
poètes
ont rendu les peuples idolâtres, et qu’eux-mêmes
sonne qui n’en pût dire bien davantage, s’il voulait juger des autres
Poètes
par vous-même. Que pensez-vous qu’on puisse croir
urs impudiques ? les lumières des Prophètes, avec des imaginations de
Poètes
? l’Esprit de Dieu avec le Démon de la Comédie ?
e. « Nous ne trouvons pas étrange, dites-vous,q que vous damniez les
Poètes
, ce qui nous surprend, c’est que vous voulez empê
ez vous servir de cet exemple, il faut vous résoudre à passer pour un
Poète
de la Passion, et à renoncer à toute l’Antiquité
chanter les louanges de Dieu, et qu’elle serait très innocente si les
Poètes
ne l’avaient point corrompue. Cette seule raison
us concluez en disant à tous les gens de Port-Royal que « le crime du
Poète
les a irrités contre la Poésies ». On voit bien q
ntraire, que le crime commis contre la Poésie les a irrités contre le
Poète
, car ils n’ont parlé que des Poètes profanes qui
la Poésie les a irrités contre le Poète, car ils n’ont parlé que des
Poètes
profanes qui abusent de leur Art, et ils n’ont ri
istoire avec la Fable, et un très célèbre Avocat avec un très mauvais
Poète
? Pouvez-vous dire que Monsieur Le Maistre a fait
ndez les rendre coupables des mêmes choses qu’ils condamnent dans les
Poètes
de Théâtre. « De quoi vous êtes-vous avisés, leur
r elles-mêmes, et qu’un bon dessein peut rendre très bonnes ? mais le
Poète
a bien d’autres idées dans l’imagination, il sent
Quelquefois ses vers peuvent être assez innocents, mais la volonté du
Poète
est toujours criminelle, les vers n’ont pas toujo
es vers n’ont pas toujours assez de charmes pour empoisonner, mais le
Poète
veut toujours qu’ils empoisonnent ; il veut toujo
dans le cœur des spectateurs. Quel rapport trouvez-vous donc entre un
Poète
de Théâtre, et le Traducteur de Térence ? L’un tr
xactement Racine. Ibid., p. 18 e. [NDE] « Un faiseur de romans et un
poète
de théâtre est un empoisonneur public, non des co
de votre morale. Nous ne trouvons point étrange que vous damniez les
poètes
: vous en damnez bien d’autres qu’eux. Ce qui nou
arlait en effet des « statues » et « temples » élevés à la gloire des
poètes
antiques. n. [NDE] Goibaud du Bois cite la pique
Goibaud-Dubois se garde de répondre sur la question de la lecture des
poètes
antiques. q. [NDE] Goibaud-Dubois cite presque
t. p.18), avant de dénoncer la généralisation des attaques à tous les
poètes
(« Le crime du poète vous a irrités contre la poé
oncer la généralisation des attaques à tous les poètes (« Le crime du
poète
vous a irrités contre la poésie. Vous n’avez pas
me : ils sont si sales qu’on n’ose y toucher. Cependant, afin que nos
Poètes
ne crient pas contre moi à l’injustice, si je ne
être pourtant les seuls dignes de répréhension. Je suis fâché que le
Poète
, homme de mérite et de bon goût descende à de si
pas de peine à croire que telle est aussi la fin que se proposent nos
Poètes
. Certainement, des discours licencieux au point q
la vertu. C’est à cause de ses funestes suites que Platon bannit les
Poètes
de sa République ; et qu’un Père de l’Eglise appe
emment tant de personnes à s’en mêler. Car il semble en effet que les
Poètes
modernes recourent à la saleté, comme quelques-un
le Prude dans l’Amour Désintéressé. Avec tout cela, le procédé de nos
Poètes
revient malgré eux à cet aveu, que les femmes doi
en une distance propre pour être aisément surmonté. Secondement. Nos
Poètes
représentent indifféremment, et les femmes du com
re ménagées et les bienséances respectées. Mais il n’en est rien : le
Poète
au contraire se surpasse alors lui-même dans le g
des femmes qu’on en donne la commission. Tels sont les préparatifs du
Poète
pour prévenir les Dames en sa faveur ; tels sont
ais l’esprit du Christianisme est bien différent de la créance de ces
Poètes
. Les exemples de l’Auteur de notre Foi sont autan
Comique si répréhensible est modeste néanmoins en comparaison de nos
Poètes
. Premièrement. Plaute déshonore rarement le sexe
me trop librement ; et pour cette faute comme échappée à Lusitèle, le
Poète
lui fait faire une sorte de satisfaction dans la
ainsi la licence du langage au menu peuple, pèche bien moins que nos
Poètes
. 1°. La représentation des mœurs est alors plus n
méprisés pour devenir des exemples à suivre. Il peut être même que le
Poète
fasse ses bas personnages vicieux, pour dégoûter
oses et de fournir une sorte de prétexte à quelque indulgence pour le
Poète
. Troisièmement. Ces esclaves et ces libertins rec
gue des Captifs est à observer : Appliquez vous à cette Pièce, dit le
Poète
; les paroles qui suivent apportent la raison pou
pposé le système du Paganisme. En un mot, par tout où Plaute est plus
Poète
il est communément moins bouffon, et par tout où
ment moins bouffon, et par tout où il est bouffon il est rarement bon
Poète
: l’ordonnance est alors pitoyable, la diction pl
oses, je n’ai garde de les garantir sans restriction dans Térence. Ce
Poète
donc sur ce pied-là est fort circonspect pour ses
oup de réserve. A la vérité, dans l’Heautontimoreumenos l’intrigue du
Poète
oblige Antiphile de paraître déguisée sous Bacchi
; ils glissent plutôt qu’ils n’appuyent sur un endroit dangereux. Ce
Poète
n’estimait point que la bassesse de la naissance
retenues que les femmes d’honneur et de condition à la manière de nos
Poètes
: Bacchis dans l’Heautontimoreumenos et Bacchis d
és et plus sages que les autres. Sous cette fameuse République, si un
Poète
s’avisait d’insinuer quelque chose dans ses Poème
s au sceau de la belle gloire ; c’est ici une sorte de science où nos
Poètes
ont voulu exceller pour la mettre en vogue. Que d
révoyait les conséquences : le Gouvernement qui éclairait de près les
Poètes
n’eût pas vu d’un œil indifférent le déshonneur d
s succinctement. Mais la rareté même de ces sortes d’exemples dans ce
Poète
est une preuve efficace pour l’affaire présente ;
e pédanteries à l’un de ses premiers personnages.Touch-Wood. Mais nos
Poètes
font aujourd’hui comme ils l’entendent ; ils mett
issent plutôt que de le perdre ».Gag. 340. Je ne doute point que nos
Poètes
ne nomment ce discours de Landaus, une harangue i
jeune ; sans qu’il lui échappe une parole sur le chapitre d’Hémon. Le
Poète
d’ailleurs se garde bien de mettre au même temps
tère d’Euripide, et je l’ai encore pour moi contre la pratique de nos
Poètes
. J’en ai déjà insinué deux exemples, dont l’un es
es réflexions sur quelques vers d’Hippolyte, « Que l’imagination d’un
Poète
doit être pure, et que les Muses étant Vierges, i
petits suce toute la substance de la mère. Mais tout est bon pour des
Poètes
dont les tours d’éloquence sont de même espèce qu
lle de la vertu ?La Femme provoquée. p. 41u. Mais, quoi ? diront nos
Poètes
: tout sera donc impunément dans la confusion ? l
s sensés qu’Aristophane. Les plus célèbres Philosophes, les meilleurs
Poètes
, les plus judicieux Critiques, les Orateurs tant
les Dieux suivant la notion commune.Nub. a. 1. s. 3. Edit. Amstel. Le
Poète
lui dit en un autre endroit que les Nuées sont le
utres Dieux que le Chaos, les Nuées et la Langue. Par conclusion : le
Poète
condamne le Philosophe à une peine publique à cau
t visible qu’Aristophane n’était point de la Religion de Socrate : le
Poète
déclamait contre la suppression des Divinités fab
r les Dieux. Ce n’est encore là que comme un essai de la morale de ce
Poète
. Dans ses Grenouilles, il se divertit du système
c quelles gens s’y trouvera-t-il ? Avec ceux qui se parjurent, dit ce
Poète
, avec ceux qui maltraitent leur père ou leur mère
onne les intérêts. Je pourrais rapporter bien d’autres endroits de ce
Poète
encore plus étranges ; mais c’en est assez de ceu
s’établit par principes, il en plaît davantage pour l’ordinaire :Les
Poètes
Anglais sont ici indiqués. le système convient à
st-il rien de plus mauvais sens ? Surtout ce juste, comme il plaît au
Poète
de l’appeler, ayant dit au commencement de son di
ntretiennent de la sorte, ajoute un nouveau degré à l’extravagance du
Poète
; c’est lorsqu’ils vont se rendre au Conseil, la
r : encore en est-il quitte à bon compte au prix de Bacchus, à qui le
Poète
prodigue toutes les mauvaises qualités ; c’est un
d’Hercule. Et il ne sert à rien de nous dire qu’Aristophane était un
Poète
Comique, et qu’il fallait bien par conséquent qu’
de n’objecte rien à cette réponse : d’où nous pouvons conclure que le
Poète
Comique ne désavouait pas l’apologie d’Eschyle. A
e et Euripide. Eschyle demande à son adversaire par quels endroits un
Poète
s’acquiert de la réputation ? C’est, répond Eurip
terait ? la corde : il n’y a pas deux avis sur cela…Ibid. p. 240. Les
Poètes
sont indignes de l’être s’ils ne retouchent et ne
e au fort de la dispute taxe Euripide d’imprudence : il lui dit qu’un
Poète
doit rejeter ce que l’histoire ou la fable contie
é que des Comédies. En second lieu, le Chœur, truchement ordinaire du
Poète
, parle d’Eschyle avec éloge ; et lui attribue mêm
également pour objet le mélange de l’utile avec l’agréable : mais le
Poète
et le Peintre doivent irrémissiblement se retranc
en dira davantage ; c’est dans son Prologue de l’Ennemi du sexe où le
Poète
parle en personne, et déclare franchement à l’ass
le langage y est semblable à l’onde pure d’une claire fontaine. Notre
Poète
m’envoie à vous avec confiance pour vous avertir
ns en faveur de la bonne intention de sa Muse. » J’ai donc encore ces
Poètes
de mon côté contre nos modernes. J’avoue néanmoin
rniers Ouvrages soient les plus honnêtes ; c’est une preuve ou que ce
Poète
s’est corrigé, ou que les endroits répréhensibles
tre, etc. » Ces paroles nous exposent à la fois, et le témoignage du
Poète
, et la pratique du Théâtre Français et le sentime
système de génie, un nouveau champ d’iniquité que personne avant nos
Poètes
n’avait imaginé. Aristophane tout coupable qu’il
faire frémir. Ce sont communément des collections de tout ce que les
Poètes
les plus sales de l’antiquité nous ont transmis d
Amstel. Satyr. 14. Plat. Apol. Socrat. Ran. p. 188. P. 536. etc. Les
Poètes
Anglais sont ici indiqués. P. 200. P. 242. Concio
Théâtre Anglais dans le langage, page 1 Suite de cette licence de nos
Poètes
modernes, 3 L’obscénité ; contre le savoir vivre
de jurer surtout en présence du sexe, 99, et suiv. L’impiété de nos
Poètes
modernes consistant en second lieu ; dans l’abus
ns le Relaps, 133 L’horreur de cette seconde sorte d’impiété, 136 Les
Poètes
Anglais évidemment blasphémateurs et convaincus d
ragiques d’Athènes, 150 Sénèque plus criminel sur cet article que les
Poètes
Grecs ; mais moins aussi que nos Auteurs, 163 Exe
uelque prétexte que ce soit, 167 CHAPITRE troisième. L’insolence des
Poètes
Anglais à l’égard des Prêtres dans toute sorte de
égard des Prêtres dans toute sorte de créance, 168 A quel dessein les
Poètes
Anglais en usent ainsi, 169 Quelques exemples de
e. De Virgile, 194 D’Eschyle, 203 D’Euripide, 204 De Sénèque, 205 Des
Poètes
comiques Grecs et Latins, 206 Des Dramatiques mod
érats et toujours applaudis, 242 Portrait du Galant homme d’Après nos
Poètes
, 246 et suiv. Les vertus morales persécutées sur
à la poésie du Théâtre et à la politesse convenable, 283 Jusqu’où nos
Poètes
se guindent, 287 Jusqu’où nos Poètes rampent, 289
sse convenable, 283 Jusqu’où nos Poètes se guindent, 287 Jusqu’où nos
Poètes
rampent, 289 Leur rusticité à l’égard du Sexe, 29
99 Le sentiment des Philosophes, des Orateurs, des Historiens et des
Poètes
mêmes du Paganisme touchant les Spectacles, 400 L
e absolu, et que tout cède à la cupidité ? C’est à ces termes que nos
Poètes
tâchent d’en venir : et quel chemin n’ont-ils pas
pour séduire une femme mariée. Tels sont les personnages auxquels nos
Poètes
destinent communément quelque parti considérable
héros de la pièce ; s’il est permis de lui donner un si beau nom. Le
Poète
avait quelque envie de faire de cet indigne sujet
Ces titres remplissent bien l’idée de ce qu’on appelle honneur ! Nos
Poètes
n’ont-ils pas raison de les établir comme autant
ur eux, tout le reste dût-il en manquer. Quelle peut être la fin d’un
Poète
qui dispense la gloire à ce prix ? N’est-ce pas d
l se rencontre : qui veut se mettre à l’abri de la persécution de nos
Poètes
, doit se couvrir au moins des dehors du vice, et
ce de ce qui est uniquement convenable à l’homme. Les héroïnes de nos
Poètes
sont d’un choix aussi criminel que leurs héros. D
nc toujours été des titres glorieux sur le Théâtre ? Je vois dans les
Poètes
anciens des notions de la vertu toutes contraires
les personnes de rang formées sur un modèle tout autre que celui des
Poètes
Anglais. Philolaque dans Plaute gémit d’avoir été
ugeons par son langage de ses sentiments de respect pour son père. Le
Poète
fait tirer l’épée à quelques gens sur le Théâtre,
ici le parallèle qu’il me ferait aisé de pousser plus loin entre les
Poètes
anciens et les modernes. C’en est assez pour moi,
semblable, constamment observée dans la Comédie, soit par les anciens
Poètes
ou par les modernes ». Et que s’ensuit-il de là ?
iens Poètes ou par les modernes ». Et que s’ensuit-il de là ? que les
Poètes
ne sont pas toujours en règle. Une loi peut être
e favorables. Mais je réponds en premier lieu, que la Religion de ces
Poètes
leur laissait une grande liberté sur bien des cho
on temps n’auraient pas souffert une Satire impure. Il ajoute que les
Poètes
s’attiraient autrefois de l’admiration pour les g
s de la Comédie, s’explique plus au long sur le reste. Il avertit les
Poètes
d’établir le fonds de leurs Poèmes sur les précep
caractère ce qui le différencie. Puis donc qu’Horace demande que les
Poètes
se règlent sur les principes de la Morale ; sans
nous en avons son propre aveu pour preuve : il assure que « la fin du
Poète
dans cette Pièce est de punir le vice et de récom
ir qu’il a donné ne le garantit point du triste sort qu’il mérite. Le
Poète
n’était pas assez injuste pour consentir que le c
ces trouve une heureuse issue et épouse un riche parti. Mais alors le
Poète
lui donne des qualités dignes de son rang, et aju
vaincu que ce n’en est que la seconde fin. « L’affaire essentielle du
Poète
est de réjouir. » Quand je conviendrais de ce pri
du Théâtre. Il pose pour principe : « Qu’il est impossible d’être bon
Poète
, sans être honnête homme : que ce qu’on appelle u
être bon Poète, sans être honnête homme : que ce qu’on appelle un bon
Poète
, c’est celui qui sait former les jeunes gens aux
la plainte générale d’aujourd’hui est que les Ecrivains n’ont rien de
Poète
que le nom ; que la poésie et en particulier cell
nes à l’homme chrétien. » Ben Jonson conclut « que l’impudence de ces
Poètes
a attiré aux Muses la disgrâce du siècle, et a fa
châtiés : et tout cela dans les règles de la Justice, le devoir d’un
Poète
étant d’instruire au naturel. Si Ben Jonson y ent
ce infinie, dit-il, entre la bonne plaisanterie et l’obscénité : tout
Poète
qui veut être plaisant avec succès, doit se tenir
roposer. » L’autorité de Quintilien sera ici à sa place ; vu que nos
Poètes
traitent les obscénités de railleries fines. Cet
le plaisir de la poésie et qu’ils le resserrent dans des bornes qu’un
Poète
ne doit jamais franchir. Mais, quel principe que
en soit, nous sommes donc maintenant à la source de l’iniquité de nos
Poètes
, de leurs obscénités, de leurs impiétés, de leur
tir. Apologie admirable ! c’est un beau divertissement que de voir un
Poète
Athée affronter les foudres du ciel et défier le
nant une autre route ? Il pourrait encore arriver que quelquefois nos
Poètes
se trouvassent peu accommodés des avantages de l’
ce qui n’est point, que le plaisir, de la manière que l’entendent nos
Poètes
, ait été le premier dessein de la Comédie : qu’en
mmes même du premier rang débitent des infamies. J’ai déjà fait à nos
Poètes
ce reproche fondé sur plusieurs endroits tirés de
ette harangue seyaitar beaucoup mieux au Capitaine Thomas :P. mais le
Poète
a ses règles particulières ; tout est bon à son s
me de bon sens eût cru gâter tout par là ; mais Torrismond, grâces au
Poète
a de quoi prévenir le mal : l’impiété est un spéc
up plus sage et beaucoup plus dans le caractère de son sexe. Mais nos
Poètes
qui se guindent ainsi contre le naturel ne rampen
aractère d’homme de bon sens. Ce n’est donc point à lui, mais bien au
Poète
qu’il faut s’en prendre. Je viens au procédés imp
es aient toujours été en possession d’être respectées des hommes. Nos
Poètes
n’ont rien ici à repartir pour se disculper, car
n, pour la flatterie, pour le mensonge et pour la malice. » Enfin nos
Poètes
en usent fort cavalièrement à l’égard des Seigneu
poussé la Satire au-delà du faux Marquis. L’Ombre de Molière aw. Nos
Poètes
ont-ils donc des privilèges particuliers ? A-t-on
ord sur la scène uniquement pour l’ériger en fat ? Je suppose que nos
Poètes
n’ont pas en vue de faire renaître l’ancien proje
mber la navette des mains. Le Comédien n’est qu’un instrument dont le
Poëte
se sert pour nous communiquer ses idées, à peu-pr
tachés à son grade. Ce que ne peut un Comédien, qui suit pas à pas un
Poëte
jusques dans ses écarts. S’il donne du coloris à
e sons expirans, d’accens étouffés, que l’Acteur connoît mieux que le
Poëte
. Ainsi la déclamation, qui est le domaine du Com
déclamation, qui est le domaine du Comédien, est presque inconnue au
Poëte
. Donc le Comédien est aussi nécessaire au Poëte q
t presque inconnue au Poëte. Donc le Comédien est aussi nécessaire au
Poëte
que celui-ci à celui-là. Ce morceau, qui contient
dèja réfutée dans le Chapitre précédent. Comment les expressions d’un
Poëte
, qui peint le combat de divers sentimens, seront-
te sorte ce vers, cet émistiche, & il ne sçaura ce qu’il dit ! Un
Poëte
avance donc dans sa composition, comme un aveugle
donc point conçues ?. De qui sont les idées que l’Acteur exprime ? Du
Poëte
, apparemment. Comment a-t-il rendu des pensées qu
és de cette expression ? Le spectateur les doit-il au Comédien, ou au
Poëte
? Les meilleurs d’entre ceux-ci sentiroient-ils l
s qu’eût cette Actrice, elle ne remplissoit point encore l’attente du
Poëte
. Si Santeuil n’eût point ressenti, longtems même
irrité que je vois. S’il n’étoit pas bien peint, je m’en prendrois au
Poëte
, je ne penserois pas même à son copiste. J’aimero
nte un Acteur, c’est d’avoir bien senti & bien rendu les idées du
Poëte
, & les passions qu’il a exprimées. Cela vaut-
e que le Mécanicien ne paroît que dans ses ouvrages, de même aussi le
poëte
dramatique seroit presque dans l’oubli, sans le s
mêmes. Nous ajouterons que l’Acteur seroit de toute inutilité sans le
Poëte
; mais qu’il n’en seroit pas de même de celui-ci
piéces de Théatre qui n’y on jamais paru & qui se font lire ; les
Poëte
du siécle dernier, & du nôtre, ne seroient pa
moins admirée des connoisseurs désintéressés ? Imaginons-nous que ce
Poëte
célébre n’ait fait que cette piéce ; la gloire qu
eurs qui l’ont traitée avant lui. Donc l’Acteur ne fait, à l’égard du
Poëte
, que ce qu’il fait lui-même à l’égard des sources
-même à l’égard des sources où il a puisé. Comparaison spécieuse ! Le
Poëte
est le maître d’imaginer son sujet, & l’objec
leur dénouement ? Non : Esclaves asservis aux moindres fantaisies du
Poëte
, il ne peuvent prononcer une seule syllabe qu’ell
une action Théâtrale, depuis son commencement jusqu’à sa fin. Que le
Poète
ait donc grand soin de ne pas s’en écarter un ins
vraisemblance théâtrale nous offre un fait comme il a dû arriver. Le
Poète
qui se contenterait de mettre sur le Théâtre des
ge peut être atteint d’une maladie imprévue ; mais on se moquerait du
Poète
qui aurait recours à de semblables expédiens. Le
il croyait bien loin. Le Vraisemblable l’emporte sur tout. Le
Poète
éxaminera soigneusement si son sujet est vraisemb
l’inventeur ; ils doivent toujours avoir un air de vérité. Que le
Poète
est libre de faire à son sujet les changemens néc
la manière dont un fait est survenu. Aristote veut avec raison que le
Poète
soit libre de disposer son Drame comme bon lui se
ui semble34. « L’Historien, dit-il, écrit ce qui est arrivé, & le
Poète
ce qui a pû ou dû arriver » ; il s’éxprime encore
» ; il s’éxprime encore ailleurs dans des termes plus positifs. « Le
Poète
doit être l’Auteur du Sujet encore plus que des V
ermis de rien changer à un Sujet vrai, qu’on approprie au Théâtre. Le
Poète
peut souvent mêler avec art, la fiction à la véri
moins qu’on pourra ; le prémier est plus usité, facilite davantage le
Poète
, & fait naître plutôt l’illusion : lorsque le
erait pourtant un des principaux ornemens du nouveau Théâtre. Les
Poètes
de notre Opéra, sont trop sensés pour ne pas évit
nos jours, l’oblige sur-tout à ne jamais marcher qu’avec elle. 34.
Poète
. Chap. 9. 35. Ibid.
e le Machiniste viendrait chercher des leçons ? j’écris en faveur des
Poètes
; & non pour ceux qui sont chargés du soin de
’Auteur du Drame, ou aux Acteurs qui viennent de représenter ? Le
Poète
ne doit pas ignorer l’éffet des décorations.
décorations. Ce que je vais dire maintenant ne concernera que le
Poète
. Il lui est inutile de connaître les secrets de l
mberait bientôt, quoique touchante & sublime. Il faut donc que le
Poète
s’éfforce de faire entrer du Spectacle dans un Dr
es fassent contraste, que chaque Acte ait la sienne particulière ; le
Poète
sera déclaré un des plus habiles de son art ; &am
que le mérite des Drames modernes dépend plutôt du Décorateur que du
Poète
, plutôt du jeu du Comédien que de l’élégance du s
r. Les Pièces de nos Voisins sont remplies de Spectacles. Les
Poètes
des Nations Voisines n’épargnent pas le Spectacle
races. Aristote avait peut-être raison de son tems de prétendre qu’un
Poète
devait très peu s’occuper du Spectacle de sa Pièc
Poèsie, la gloire de charmer, de surprendre les Spectateurs. Mais le
Poète
lyrique à plusieurs choses à observer en disposan
en sorte qu’elles soient amenées naturellement des événemens. Que le
Poète
ait encore soin que la beauté du Spectacle aille
en usage la règle que je recommande. Il serait d’autant plus beau aux
Poètes
de l’Opéra-Bouffon de suivre son éxemple, qu’ils
le Musicien un chant vif qui sort un peu du naturel. Elle est pour le
Poète
une image détaillée de ce qui se passe de violent
; c’est la forme que lui donnèrent les Troubadours, les plus anciens
Poètes
Français, lorsqu’ils sortirent de la Provence pou
mp; je ne veux en parler ici qu’en le considérant dans ses Pièces. Le
Poète
qui place un Récitatif à la tête d’une ariette en
aire assez d’impression pour être retenu sans peine. Pourquoi les
Poètes
l’ont placés à la fin des Drames comiques. Je
des Drames comiques. Je ne conçois pas trop ce ce qui engagea les
Poètes
à placer le Vaudeville à la fin d’un Drame comiqu
serait alors plus naturel de les voir chanter : mais la plus-part des
Poètes
sont-ils bien attentifs à se servir de ce moyen ?
selon moi, tout-à-fait choquant, comme dans le Maréchal, &c. Les
Poètes
feront bien de ne pas tomber dans cette faute. On
-communs vaudraient mieux au Théâtre que l’Ariette-bouffonne. Les
Poètes
de nos jours, qui travaillent pour le nouveau Thé
un Poème. Si l’on revenait à l’ancien usage, l’esprit y gagnerait, le
Poète
pourrait paraître, le Drame serait naturel &
qu’ils èxpriment dans une Ariette. Et d’ailleurs, que peut mettre le
Poète
dans un morceau chantant ? Il faut qu’il ne s’occ
ont point naturelles. Le Musicien n’est pas plus à couvert que le
Poète
des traits de la critique. Les gens délicats, ou
s Ariettes dans le Spectacle moderne, disons qu’il peut être aisé aux
Poètes
& aux Musiciens de les perfectionner davantag
e les prémiers mots qui se présentent d’abord au bout de la plume. Le
Poète
qui sera jaloux de se distinguer aura donc soin d
ir quelque honneur. Ce n’est même que dans un morceau chantant que le
Poète
peut se montrer ; il doit s’éfforcer alors de ne
sons du bons sens & de l’art. J’ai donc raison de conseiller aux
Poètes
du Spectacle moderne d’écrire de leur mieux les m
nt les accords qui peuvent rendre une Epigramme ? » Concluons, que le
Poète
ne doit s’attacher qu’à bien écrire l’Ariette, sa
e observer en composant l’Ariette. Plusieurs choses concernant le
Poète
, servent encore à la perfectionner. Qu’il n’y ait
conserve mieux l’air primitif. Il semble d’ailleurs que le travail du
Poète
a plus de mérite lorsque ses Vers sont d’une mesu
é au chant : imitons en cela les chœurs des Pièces Grecques & les
Poètes
d’Italie. Le Vers aléxandrin figure mal dans une
agitent violemment. Enfin il n’y a pas moins d’adresse de la part du
Poète
à amener la Reprise, ou les prémiers vers du morc
on ait pour la musique, elle fatigue à la fin. Je ne fixerai point au
Poète
la quantité d’ariettes & de duo qu’il peut in
eut-être plus d’impression que tout ce que je pourrai dire(70). « Les
Poètes
doivent savoir que le passage de la déclamation à
leurs Pièces ». On ne saurait, encore une fois, trop recommander aux
Poètes
du nouveau Théâtre de bien choisir l’instant où i
e sera dans le monologue & dans les situations tranquilles que le
Poète
fournira au Musicien de ces airs vifs, brillans &
L’Ariette tendre est plus supportable lorsqu’elle est dialoguée ; les
Poètes
habiles l’employent volontiers à la place de l’au
ier au Théâtre, les éfforts du génie deviennent inutiles ; envain, le
Poète
aurait une diction brillante & soutenue, &
ectateur se révolte, indigné qu’on veuille le rendre trop credule. Le
Poète
ne saurait enfin être trop difficile sur le choix
petites Pièces dans une, ainsi que je le prouverai ailleurs. Le jeune
Poète
du nouveau Théâtre est donc contraint de faire ch
jetter tout sujet un peu relevé, qui demande du travail de la part du
Poète
, & de l’attention de la part du Spectateur ;
er des sujets neufs, a la bonté d’en indiquer quelques-uns aux jeunes
Poètes
. Mais il aurait bien dû s’apercevoir que la plus
est presque plus gênante. Des meilleurs sujets tragiques. Les
Poètes
Grecs qui se livraient à la Tragédie, n’avaient g
avaient tort de borner les sujets tragiques ; c’était trop gêner les
Poètes
; c’était empêcher le genie de s’étendre, & d
choix de son sujet, pris au milieu de la Nation. Il me semble que nos
Poètes
Tragiques, encouragés par les applaudissemens qu’
deux mille ans avant nous, ou qui n’éxista peut-être jamais. Que les
Poètes
Tragiques ne craignent donc point de puiser dans
uoi faut-il attendre un tems si long ? Parce que l’Historien & le
Poète
ne sont que des hommes. Des sujets propres à
lies humaines, & non des situations douloureuses. Je conseille au
Poète
qui voudra composer une véritable Comédie, telle
dont le nouveau Théâtre pourait tirer un grand parti. Les jeunes
Poètes
qui se consacrent au Théâtre moderne ont peut-êtr
ettres en retireront un nouveau lustre. Qu’il faudrait imiter les
Poètes
Tragiques. Il est étonnant qu’on laisse prend
imple, non pas d’un appareil de grand éclat. » Scaliger encourage les
Poètes
du Théâtre moderne à être simples : « En un mot,
simples : « En un mot, dit-il, les petits sujets entre les mains d’un
Poète
ingénieux ne sauraient mal réussir16. » D’Aubigna
’Aubignac dit encore la même chose : « Il faut remarquer aussi que le
Poète
doit toujours rendre son action la plus simple qu
sentimens des Spectateurs, il ne réussira jamais, quelque soin que le
Poète
y employe, & de quelques ornemens qu’il le so
s intrigues compliquées, & des Spectacles prodigieux. Aussi leurs
Poètes
mettent-ils sur le Théâtre tout ce qui peut le pl
usieurs des personnes avec qui ils ont à vivre. Mais pour diriger les
Poètes
eux-mêmes, et leurs ouvrages vers la plus grande
ls n’iraient point en grand nombre au spectacle ; mais il faut que le
Poète
rende encore le spectacle utile et que les mœurs
du plaisir. 2°. Il est à propos que le Roi crée une place de premier
Poète
tragique ou sérieux, et une autre de premier Poèt
e place de premier Poète tragique ou sérieux, et une autre de premier
Poète
comique, qu’il les nomme d’entre les trois que no
premier Sculpteur, etc. Il est de la bonne police de former quelques
Poètes
excellents et bons Citoyens, et d’en faire des Of
des grands mobiles des hommes qui est le désir de la distinction, le
Poète
pourra en divertissant les spectateurs augmenter
tend toujours au plus grand bonheur de cette même société. Quand les
poètes
comiques auront pris soin de jeter de la haine, d
’injustice, ou la paresse, ou la vanité, il sera bien plus facile aux
Poètes
sérieux de mettre en œuvre à l’égard des spectate
cès dans les parodies est la suite de la corruption de nos mœurs ; le
Poète
pour procurer du plaisir au spectateur et pour ga
me de la Fayette, que dans une conversation Racine soutint, qu’un bon
Poète
pouvait faire excuser les grands crimes, et même
inspirer de la pitié pour leurs malheurs, tel est le pouvoir des bons
Poètes
et tel est la faiblesse de nos esprits qui ne son
s d’horreur. Tout le monde sait ce que c’est que Médée ; cependant un
Poète
croit bien employer son esprit en lui faisant dir
, les injustes, les scélérats sur le théâtre, mais à condition que le
Poète
les peindra avec les traits et les couleurs qui p
eurs moralistes et politiques qui ait soin de diriger suffisamment le
Poète
vers le but de l’utilité publique, tandis que son
urs désirables de la société, si par les prix qu’elle distribuera aux
Poètes
qui plairont le plus et qui dirigeront le mieux l
elui qui semblait en avoir le plus. Ce Père était en liaison avec le
poète
Boursault. La liaison venait de ce qu’ils mangeai
de qualité, et de ce que Boursault avait un fils théatin. C’était ce
poète
qui avait excité le Père à mettre la main à la pl
l n’y a point de mal à aller à la comédie. A parler juste, c’était le
poète
lui-même qui avait mis la main à la plume ; le Pè
ui avait mis la main à la plume ; le Père fournit les matériaux et le
poète
les mit en œuvre. La lettre ne fut faite que pour
voir vue imprimée ailleurs. Quelques railleries qu’aient faites de ce
poète
ses ennemis et ses jaloux, on ne peut nier qu’il
pièces fort estimées ; son Ésope à la cour a de grandes beautés. Le
poète
et le Père étaient fort irrités sans savoir de qu
e c’étaient les jésuites qui avaient ourdi cette trame. Le Père et le
poète
étaient d’ailleurs aigris ; le poète, contre l’Ac
ourdi cette trame. Le Père et le poète étaient d’ailleurs aigris ; le
poète
, contre l’Académie, parce qu’il n’en était pas, q
mêlé de sicilien et de français. Dans ces dispositions le Père et le
poète
se joignirent à gens qui étaient après à critique
r ce tissu, cette composition, par l’art de disposer sa Fable, que le
Poëte
est, suivant Aristote, plus Poëte, c’est-à-dire p
l’art de disposer sa Fable, que le Poëte est, suivant Aristote, plus
Poëte
, c’est-à-dire plus créateur, que par ses Vers. Qu
elle veut. C’est ce mot qu’Horace avoit en vue quand il comparoit un
Poëte
Tragique à un Magicien. Meum qui pectus inani
elles n’ont pas besoin de marques extérieures, & inventées par le
Poëte
, de colliers & d’autres sortes de signes. Les
hison ! Le Grand-Prêtre la fit tuer hors du du Temple. Voici comme le
Poëte
a conduit l’imitation de cette Action, c’est-à-di
d’Athalie, & par les soupçons que lui donne la vûe de Joas. Si le
Poëte
n’eut fait entrer Athalie dans le Temple qu’au br
sent quatre Chants du Chœur. Quoiqu’elle soit véritable, & que le
Poëte
n’y ajoute aucune circonstance considérable, il e
utres, arrivent comme ils ont du arriver suivant la vraisemblance. Le
Poëte
n’employe qu’un petit nombre de Personnages, qui
au Spectateur, qui des deux soit Héraclius ? Il me paroît donc que le
Poëte
qui s’est conformé aux Principes d’Aristote, &
e ceux qui savent peindre les Mœurs. Voilà ce que sait faire un grand
Poëte
. Les Mœurs, soit bonnes soit mauvaises de ses pri
& que dans les Piéces de son successeur tout a son caractere. Le
Poëte
fait quelquefois connoître les Mœurs des Personna
elle de son arrivée prépare à ce trouble qui va suivre ; mais le même
Poëte
a souvent l’art de faire connoître les Mœurs d’un
ilà les objets que nous aimons, & qu’il est bien plus facile à un
Poëte
de nous présenter. J’en donne pour preuve la Refl
ue ce seroit leur peindre une chose très-éloignée de leurs Mœurs : le
Poëte
Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cet
(à la vûe de Mathan) il soit toujours tranquille. Il faut donc que le
Poëte
qui a su rendre théatral un pareil caractere, ait
dre Racine, parce qu’ils n’ont étudié ni l’un ni l’autre. Pourquoi ce
Poëte
né si tendre, & qu’on accuse d’a voir francis
la Nature ordinaire, n’a pu être créé que par un homme né très-grand
Poëte
& très-honnête homme. Je crois aussi qu’on po
rroit mettre sur sa tombe très modeste, ces Vers que Pope fit pour un
Poëte
qui ne fut pas comme tant d’autres Poëtes Anglois
cette pierre modeste le peut dire, sous moi gît un honnête homme, un
Poëte
que le Ciel a plus favorisé qu’un autre. This
mp;c. On y pourroit ajouter quelques Vers de l’Epitaphe d’un autre
Poëte
, faite par le même Poëte, il étoit dans ses Mœurs
outer quelques Vers de l’Epitaphe d’un autre Poëte, faite par le même
Poëte
, il étoit dans ses Mœurs agréable & doux ; pa
vivacité, Vous changez de couleur, Princesse. C’est ainsi qu’un
Poëte
chez qui ordinairement tout est Passion, a su inv
lle, & cependant il ne met la Diction qu’à la quatriéme place. Le
Poëte
le plus parfait de tous nos versificateurs, penso
s la force de la bien exécuter, il n’a point de génie, il n’est point
Poëte
, & il est certain qu’il n’a pas bien exécuté
e encore ému, ce qui ne prouve pas que l’Ouvrage soit celui d’un bon.
Poëte
; mais seulement que l’Action est touchante, &
ptées, se trouvent des repos & des rimes : cependant quand un bon
Poëte
les fait parler, leur langage est si naturel, qu’
; de plusieurs autres morceaux de la Tragédie de Phedre, parce que le
Poëte
attentif en tout à la vraisemblance, conforme son
Chœurs d’Athalie sont amenés encore plus naturellement, ou plutôt le
Poëte
ne les amene point, il les trouve au lieu de la S
ant son Telemaque, sa grotte ne résonnoit plus de son chant. C’est en
Poëte
, & non pas en Physicien que Virgile fait pous
ent traités d’une maniere fort peu vraisemblable, & d’ailleurs le
Poëte
, dans des Scenes faites pour être chantées, ne pe
t, & je prends pour exemple, une Scene admirable d’Esther, que le
Poëte
a été obligé de sacrifier à la Musique. Elle est
ue le peut être une Action dans un Poëme de cette Nature, pourquoi le
Poëte
& le Musicien m’ont-ils tous deux ennuyé ? O
éfinit un Opera, un travail bizarre de Poësie & de Musique, où le
Poëte
& le Musicien, également gênés l’un par l’aut
s Historiques y soient traités avec quelque vraisemblance, comment un
Poëte
peut-il, pour fournir des Ariettes au Musicien, f
n Spectacle entiérement consacré à la Musique, ni pour un Poëme où le
Poëte
ne peut donner aux Passions leur jeu nécessaire,
de troubler cette œconomie. Lorsque ceux qui y vont la conservent, le
Poëte
& le Musicien ont donc bien mal réussi.
ploye. De même dans la Tragédie, l’objet de l’Imitation, ou ce que le
Poëte
imite, est en général une action humaine, grave,
e qui sont si naturelles à l’Auteur. Je m’attache d’abord à ce que le
Poëte
imite, ou à l’objet de son imitation, qui compren
ssé. Il en est de même des autres passions que l’action imitée par le
Poëte
Tragique, réveille dans notre ame ; & sans en
emples, soit par le tour ingénieux & la morale séduisante dont le
Poëte
se sert souvent pour les déguiser, pour les color
rieure qui les rappelle toujours à l’ordre ; & de-là vient que le
Poëte
les flatte si agréablement, comme je le disois to
tre, que nous les y trouvons souvent jointes à nos défauts. Que si le
Poëte
ose attaquer jusqu’à ces défauts, il ne cesse pas
ne se repente dans certains moments de la servitude des passions, le
Poëte
possede l’art d’amener, si j’ose le dire, ces mom
ne se croye vertueux, parce qu’il admire la Vertu. C’est ainsi que le
Poëte
, maître de tous les ressorts du cœur humain, ne r
t, s’éleve dans son esprit, au-dessus de tous ceux qu’il croit que le
Poëte
a voulu peindre, & il jouit du plaisir de leu
onds de notre ame. Nous croyons les reconnoître dans les Héros que le
Poëte
fait parler ; nous nous approprions leurs pensées
ons ; & comme c’est presque toujours avec cette précaution que le
Poëte
nous la montre sur le Théâtre, il n’est pas surpr
ues. Mais le désir d’apprendre & d’occuper notre esprit dont le
Poëte
charme l’inquiétude par la vûe d’un événement sin
Tableau. J’entends par ces termes appliqués à la Tragédie, cet art du
Poëte
Tragique, par lequel il construit si habilement t
œud de la Piece, que le Spectateur cherche avec inquiétude comment le
Poëte
pourra le dénouer, & qui le dénoue ensuite si
la Tragédie, que le dénouement paroît sortir du nœud même sans que le
Poëte
ait été obligé de l’aller chercher bien loin, d’e
ntraires qui ont chacun leur genre de volupté, & que l’adresse du
Poëte
consiste à les satisfaire tous également. Nous ai
celle qui est excitée par l’image des Vertus. Quoi qu’il en soit, le
Poëte
dont toute la force consiste à bien connoître tou
sque éprouver dans nous-mêmes une révolution semblable à celle que le
Poëte
nous présente. Enfin le dernier effet de ce que j
orale qui en est l’ame, & qui en doit animer tout le corps. Si le
Poëte
Tragique entre bien dans l’esprit de son art, il
e & plus vigoureuse, c’est le moyen de rendre la Poësie utile. Un
Poëte
vertueux ne prend la route des sens que pour alle
docile à la raison. Rien ne manque donc plus à la véritable gloire du
Poëte
, parce que joignant toujours ce qui plaît à ce qu
rincipal Membre de la division d’Aristote, je veux dire, de ce que le
Poëte
imite, ou de l’objet de son imitation, & j’ai
, qui selon le même Philosophe, sont les deux dernieres choses que le
Poëte
doit imiter. Il me reste maintenant à toucher bea
nt les deux derniers points qu’Aristote distingue dans l’imitation du
Poëte
Tragique comme dans toute autre imitation ; l’un
remier. Les paroles sont les couleurs, ou si l’on veut, le pinceau du
Poëte
, c’est par elles qu’il imite, & qu’il peint d
nd avantage que les charmes du nombre & de la mesure donnoient au
Poëte
Grec sur l’Auteur François. 3°. Enfin les express
ainsi dire, des paroles mortes, qu’on n’apprenne que par le récit du
Poëte
, comme dans le Poëme Epique ; ce sont, pour suivr
teurs leurs différentes passions. Jugeons par ce qui se passe dans le
Poëte
lui-même, de l’effet que ses Vers font sur nous p
ton sur lequel la Poësie monte & éleve notre ame. Qu’est-ce qu’un
Poëte
selon Horace ? Ingenium cui sit, cui mens divini
nsus Expulit, & totum spirant prœcordia Phœbum. On diroit que le
Poëte
nous crie à haute voix comme la Sibille de l’Eneï
siasme, & il éprouve en lui les mêmes mouvements qui ont agité le
Poëte
dans la chaleur de la composition. Il sent dans s
tisans, voudroient-ils répondre que c’est par l’imitation même que le
Poëte
Tragique prépare ces différents genres de plaisir
e en un sens dans une imitation sçavante & fidele, ensorte que le
Poëte
qui imite le mieux, est aussi celui qui nous plaî
’impression agréable que fait sur nous l’action ou l’événement que le
Poëte
imite. L’un est le plaisir que l’Art, envisagé co
eu-près ce que j’ai nommé le prestige de l’imitation du Peintre ou du
Poëte
: il rapproche l’objet ; il le met tout entier, &
s leurs sentiments, dans leurs expressions, en un mot, dans ce que le
Poëte
imite, qu’il faut chercher la principale source d
ion disposée à recevoir toutes les fictions & les suppositions du
Poëte
, où chacune se place, & où l’apparence fait p
, attendrir, que d’examiner s’il a raison d’être touché : & si le
Poëte
a sçu imiter parfaitement les actions, les sentim
a aussi dans les impressions qu’un sujet rapproché par l’imitation du
Poëte
nous fait éprouver, un plaisir direct, qui prévie
é d’entreprendre sur l’Art du Peintre, & quelquefois sur celui du
Poëte
même, Verba prope Poetarum , comme Ciceron le di
ppé de la justesse de l’Imitation, applaudissent également à l’Art du
Poëte
, & goûtent ainsi deux plaisirs au lieu d’un.
r des rapports sensibles entre les objets imités & l’imitation du
Poëte
, ces objets ont par eux-mêmes une relation &
tre de nouveaux rapports entre les objets imités & l’imitation du
Poëte
: notre esprit plus serein & plus tranquille
inventions nouvelles : il falait la ramener à un certain vrai que les
Poètes
sont obligés de suivre jusque dans leurs fictions
ocle : il ne fut cependant couronné que cinq fois : mais l’exemple du
Poète
Ménandre, à qui l’on préféra sans cesse un certai
l a partout une majesté, une force, une magnificence, qu’aucun de nos
Poètes
n’a surpassé. Avec ces avantages, il ne devait pa
ait un monde, où beaucoup de gens ne pouvaient arriver. D’ailleurs ce
Poète
avait des défauts ; il y avait chez lui de vieux
’un Maçon, profession qu’il exerça lui-même. A Johnson succéda Otway,
Poète
tendre & touchant. Congrève, Irlandais, mit t
sant rire. Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Personnages du
Poète
Tragique : mais leurs passions sont plus impétueu
e, elles ont bien d’autres suites que les passions des Personnages du
Poète
Comique. Ainsi la terreur & la pitié que la p
tant d’exciter la terreur & la compassion, il faut d’abord que le
Poète
Tragique nous fasse voir des Personnages égalemen
des Personnages scélérats sur la Scène Tragique, mais on blâmerait le
Poète
qui donnerait à des Personnages scélérats des qua
onduisent, & les périls dans lesquels elles nous précipitent. Les
Poètes
Dramatiques dignes d’écrire pour le Théâtre, ont
u’une Tragédie qui rendrait le vice aimable. On ne saurait blâmer les
Poètes
de choisir pour sujet de leurs imitations les eff
tion dans une Pièce aux sentimens de ceux qu’elle tyrannise. Mais nos
Poètes
ont poussé trop loin la complaisance pour le goût
s dans un temps trop proche du nôtre ; mais elle sera plus utile. Les
Poètes
Grecs ont mis sur leur Scène des Souverains qui v
ges qu’on en retire, pour ne pas se faire une gloire d’être utile aux
Poètes
qui s’y consacrent. Il paraît qu’on fut de tout t
e du Théâtre ; ils ont fait en sorte que les couronnes de lauriers du
Poète
Dramatique ne se fanassent jamais. Cependant l’on
r combien de moyens on cherche à les amuser & à les instruire. Le
Poète
Dramatique se remplirait d’un nouveau feu, en con
idée de l’art que chaque Peuple éxige de ses Auteurs Dramatiques. Le
Poète
qui voudra connaître particuliérement le Théâtre
es guides ; c’est à la lueur de leurs écrits que je ferai marcher les
Poètes
qui voudront me lire. Mes raisonnemens doivent av
fait neuf, & dont on fait tant d’éloges, je rapellerai à tous les
Poètes
dramatiques en général, les principes qu’ils ne d
dèssein est de ne rien passer sous silence qui intéresse vraiment le
Poète
, le Comédien, & les amateurs du Théâtre, je n
théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les
Poètes
dramatiques. C’est à vous-même, Monsieur, que j
aisonnements, je commencerai par réduire la question à des faits. Les
Poètes
dramatiques ont-ils trouvé des moyens de purger l
que pour une seule pièce, qui n’est qu’une exception à la méthode des
Poètes
dramatiques, ce n’est pas la peine de vous rétrac
ue si la tragédie d’Atrée a manqué le but que doivent se proposer les
Poètes
dramatiques, celle de Cinna y est manifestement p
ersonnage plus digne de charmer un Philosophe, que d’occuper un grand
Poète
: et pour m’expliquer enfin sur ce sujet, sans am
t indubitable que le théâtre, qui ne signifie rien autre chose que le
Poète
et les Acteurs, est soumis au Public, dont il reç
blâme ou les applaudissements. Mais il n’est pas moins certain que le
Poète
a souvent ramené les spectateurs à une opinion qu
neille, qui n’était pas un mauvais Philosophe, quoiqu’il fût un grand
Poète
, quels sont les moyens que l’art dramatique emplo
iècle d’Aristote : ce Philosophe écrivait après Platon qui bannit les
Poètes
tragiques de sa République, parce qu’ils remuent
ver cette utilité dans les agitations mêmes de l’âme, pour rendre les
Poètes
recommandables par la raison même sur qui l’autre
l’Auteur ne l’y porterait pas : mais c’est parce qu’il y est, que les
Poètes
dramatiques vont l’y chercher, et qu’ils l’augmen
en prendre à l’Artiste, et non pas à l’art : c’est aussi la faute des
Poètes
dramatiques, si l’utilité publique n’est pas l’ob
s ces deux conclusions : l’une, qu’il est des moyens employés par les
Poètes
dramatiques, pour purger en nous les passions ; l
es bornes de l’utilité où parvient cet art magique, quand le génie du
Poète
s’allume au feu de la vertu ? Ne supposons rien :
ébillon. Voyez avec admiration sortir du cerveau créateur de ce grand
Poète
un Palamède ; supérieur peut-être à Burrhus, avec
rmon ; et je n’en veux pas davantage. Examinons présentement « si les
Poètes
comiques n’ont trouvé que dans le vice un instrum
urs ne vous semblent-elles pas l’éloge de leurs mœurs et de celles du
Poète
? J’ajouterai que cette pièce a corrigé les homme
n Ecrivain éloquent, d’un Philosophe, d’échauffer le génie des jeunes
Poètes
, de leur montrer la vertu qui les attend au bout
personnages mis au théâtre par M. de Voltaire, qu’on peut appeler le
Poète
de l’humanité. 7. [NDA] C’est à ceux de mes lec
pectacles, à juger si l’Abbé Dubos a eu raison ou tort de dire que le
Poète
ne les afflige qu’autant qu’ils le veulent, et qu
qui prévoit tout, et qui pourvoit à tout ; en un mot l’imagination du
Poète
donne à son Idole les perfections immenses et san
ences et sur d’autres trop obscènes pour les rapporter. En vérité nos
Poètes
déconcertent en quelque sorte la critique, par l’
t en changent presque la nature si on la rapproche de celles de notre
Poète
. A l’égard des Tragiques Grecs il n’y a rien à es
g. elles ont été désapprouvées par les Païens mêmes. Platon blâme les
Poètes
à ce sujet, et leur reproche de placer le vice da
ydenaz qui puisse l’emporter sur son Jupiter ; car il est vrai que le
Poète
s’abandonne dans ce Poème à des fougues beaucoup
ibunal Ecclésiastique ? L’importance de l’affaire et la vénération du
Poète
pour ces sortes d’endroits n’en seraient-elles pa
freuses conséquences ! et toutefois je ne sais pas trop comment notre
Poète
s’en peut tirer. Mais sans commenter davantage la
nte toujours trop faible d’une damnation éternelle. De l’air dont nos
Poètes
manient communément les sujets de la Foi, on s’im
ce sera une chanson. Cependant, c’est aux Magistrats d’examiner si le
Poète
est comptable ou non de ces conséquences : quant
ctère différent de celui que leur donne M. Dryden ; mais le talent de
Poète
pour le panégyrique n’en est pas moins étrange, e
nie trop singulier pour ne le pas distinguer du reste des Auteurs. Ce
Poète
a travaillé d’après le Roman de l’ingénieux Cerva
Après ces profanations des ouvrages et des attributs du Seigneur, le
Poète
parle des divines vengeances sur le ton le plus i
et, je lui croirais en quelque sorte plus de Christianisme qu’à notre
Poète
, puisque l’un tremble devant le même Dieu dont l’
our venir à la manière dont M. D'Urfey en use à l’égard du Clergé. Ce
Poète
, pour lui rendre la gloire qu’il mérite, est cert
litesse et sans éducation n’a rien de plus qu’un autre homme. » Si le
Poète
avait un peu de l’une et de l’autre de ces deux q
re, et le plus mal à propos du monde. » Certes les Pièces de quelques
Poètes
sont des chefs-d’œuvre de finesse d’esprit ; si c
n Prêtre fauteur du libertinage, est-il donc un oiseau si rare ? » Le
Poète
emploie encore un autre Prêtre uniquement pour dé
e d’esprit, et qui a le vrai goût de la bonne plaisanterie. »P. 7. Le
Poète
remplit bien mal ce caractère. Mais pour un aveug
riser un divertissement diabolique ? Avant qu’on se lève de table, le
Poète
ménage une querelle entre Don Quichotte et Bernar
de qualité ! Tout cet endroit ne sent-il pas plus le Diaphorus que le
Poète
? A peine le Crocus metallorum bf provoquerait-il
observée devant des femmes. Il faut donc que le divertissement qu’un
Poète
leur prépare se trouve conforme à cette bienséanc
ontrés ! la Comédie entière devait être jouée par de tels Acteurs. Le
Poète
marque à ce coin Carasco :Noms des Personnages. U
dans sa Dédicace à M. de Montague. C’est un parfait Quichottisme ; le
Poète
y paraît presque enchanté. « Si vos yeux avaient
ans l’éloignement vôtre Prospérité. » Je ne saurais m’imaginer que le
Poète
ne fût pas réellement dans l’état qu’il dépeint :
interprétations favorables. Sérieusement, si pour mes péchés j’étais
Poète
; ou bien j’enverrais promener les Muses, ou bien
gance et fournir à ses dérèglements. Tel est l’homme de bien à qui le
Poète
ménage une heureuse issue. Franchement, il est ra
Théâtre : dès qu’il y paraît, on peut jurer presque à coup sûr que le
Poète
a préparé tout pour l’élever en honneur. Cet abus
a Pièce. C’est ici ou jamais que doit paraître le génie, le talent du
Poète
. Cette partie du Poème Dramatique demande certain
our la cérémonie. » Voilà le fonds de la fable suivant le dessein du
Poète
. Le contretemps causé dans la suite par la venue
z de chercher à se marier au hasard et par procureur. Cependant notre
Poète
fait donner son Milord tête baissée dans un engag
s une copie de celle qu’il a lui-même écrite à Ventre-de-Tonne. Si le
Poète
avait consulté le bon sens, l’intrigue était déno
eure comment le Chevalier Ventre-de-Tonne s’accorde avec lui-même. Le
Poète
le fait Juge de paix et Député Lieutenant ;Charge
ont des insensés, où est la finesse de les attraper ? où est l’art du
Poète
? Si ce ne sont pas des insensés, pourquoi le Poè
? où est l’art du Poète ? Si ce ne sont pas des insensés, pourquoi le
Poète
les représente-t-il tels ? pourquoi leur caractèr
mblable à lui-même, et au premier plan jusqu’à la fin. Il faut que le
Poète
s’étudie à soutenir ses personnages dans ce qu’il
sprit devienne un sot, qu’un courtisan poli devienne un pédant. Si le
Poète
d’un autre côté, met un impertinent sur la Scène,
deste, et le Tasse de ce que son Armide est trop effrontée : ces deux
Poètes
, dit-il, ôtent aux femmes leur caractère, qui est
avec le vassal, et de supposer à tout le monde la même éducation. Le
Poète
attribue à Mademoiselle Hoyden un indigne monolog
son impudence on la croirait nourrie dans la salle de la Comédie. Le
Poète
s’est apparemment flatté qu’il justifiait ces fau
-dire, sur la diversité d’âge, de sexe, de condition, etc. Si donc le
Poète
avait dessein de faire de Mademoiselle Hoyden une
emande la permission de boire ce verre de vin sec à votre santé. » Le
Poète
était-il à jeun en présentant le verre à Monsieur
nneur à la nation s’ils étaient formés et choisis de la main de notre
Poète
! Les caractères manquent ici tout à fait de bon
pour être naturel, soit toujours étudié, fardé, empesé. Cependant, le
Poète
a pris ce Lord en amitié et lui a donné quelques-
rit dans ce Dialogue qui n’est point d’un Lord Fat. Je conçois que le
Poète
n’était pas d’humeur à supprimer ces pensées-là :
nt. Poursuivons : la Demoiselle Hoyden brille quelquefois trop. Notre
Poète
ne saurait se tenir ; il fallait qu’elle eût ce b
nmoins que l’Auteur du Relaps dût si peu ménager son fonds. Lorsqu’un
Poète
n’a guère que ce qu’il lui faut, c’est une folie
r les choses, elles ont donc en vérité plus de discernement que notre
Poète
n’a de jugement. Examinons encore quelques-uns de
rangement de cette période est assez mal entendu, ce me semble. Si le
Poète
avait mis de suite la Comédie et le Diable, je cr
se l’imaginer. C’en est assez pour les premiers personnages de notre
Poète
. Ce serait à présent le lieu d’examiner les senti
on la ramène à Londres. C’est pousser Pégase jusqu’à l’outrer. Notre
Poète
est tout propre à courrebj de pair avec les Magic
s le Dr. O-S, l’intrigue de sa Pièce.Fameux Fourbe en Angleterre. Ce
Poète
n’est pas plus scrupuleux sur l’Unité de l’Action
mplir le Théâtre. Cependant ces mêmes personnages sont dans l’idée du
Poète
très considérables ; puisqu’il en a tiré, quoique
de tous les blasphèmes le plus énorme. Le fort de l’apologie de notre
Poète
consiste à accabler d’invectives le Clergé (marqu
opinion de ces célèbres Auteurs touchant le Théâtre. Ils chargent les
Poètes
du dérèglement des mœurs, et opposent à leur lice
pique tant aujourd’hui. A ces témoignages, je joins ceux de quelques
Poètes
qui sont des Juges compétents pour l’affaire dont
rance, au moins de circonspection. Il y défend la lecture de certains
Poètes
dramatiques, et encore plus les spectacles ; parc
ræ, cantusque, Lyræque, Et vox et numeris brachia mota suis. » Ce
Poète
tâche ailleurs de faire quelque réparation de ses
se à celui de l’Auteur de L’homme sans façon, si connu parmi nous. Ce
Poète
dédie sa Pièce à la B. fameuse corruptrice de la
le couvert chez elle, gratis, Epist. Dedic.« Je crois, dit-il, qu’un
Poète
a autant droit d’avoir une place dans votre maiso
ne preuve sans réplique : et l’air de sale plaisanterie qu’y donne le
Poète
n’en diminue point la vérité. En second lieu, les
des divertissements d’insensés, mais d’autant plus dangereux que des
Poètes
mercenaires les surfont en y mêlant tous les char
sur cela plus il paraît d’éloquence, plus il y a de péril ; plus les
Poètes
sont habiles, plus ils sont pernicieux à l’Etat.
octeurs. Or, puisque ces justes censures tombent certainement sur les
Poètes
modernes, aussi bien que sur ceux d’autrefois ; i
us n’avons rien dans l’antiquité la plus déréglée qui approche de nos
Poètes
. Je veux néanmoins qu’ils se puissent laver en qu
rien n’est plus impie et plus extravagant que l’usage qu’en font nos
Poètes
. L’objet de la passion des Héros du Théâtre n’est
s ; de fomenter les caprices et les erreurs des hommes. Cependant nos
Poètes
n’oublient rien pour entretenir la méchanceté du
her autant que cela est possible, toutes ces assemblées profanes. Nos
Poètes
n’entrent nullement dans le goût de ce qui s’appe
goûtera, est toujours le meilleur pour eux. Mais il faut bien que les
Poètes
aient de vivre, dira-t-on, et dans la nécessité e
olides espérances pour la vie future ? Au surplus, il sied bien à nos
Poètes
de plaisanter encore, et de vouloir nous faire ac
eux à la probité et à la Religion, que le système du Théâtre, que nos
Poètes
se sont fait. On y élève en honneur les passions
ous devons attribuer cette situation malheureuse : par conséquent les
Poètes
ont moins sujet d’espérer grâce auprès du Seigneu
e est certainement de Dryden. ba. [NDE] Thomas D'Urfey (1653-1723),
poète
et musicien. bb. [NDE] Le graveur Jacques Callo
Séculier ou Régulier, n’est pas un léger obstacle aux prétentions des
Poètes
: par le ministère sacré la Religion se conserve,
écoutés et respectés pour leur caractère, le sujet de la douleur des
Poètes
subsistera toujours ; le Théâtre sera toujours tr
u’un homme soit de son propre fonds ce qu’on le fait paraître. Or nos
Poètes
observent au regard du Clergé les deux choses dir
héâtre, et poursuivi par les huées de la canaille. Belle justice ! Le
Poète
prend à tâche de travestir ce Religieux en scélér
à la faire. De crainte néanmoins qu’on ne soit pas assez au fait, le
Poète
est attentif à y mettre les moins clairvoyants :
’horreur de la souffrance est une marque d’une chair innocente, notre
Poète
est certes de la complexion des plus grands saint
est-il donc un privilège pour mentir et être crus avec cela ? » Notre
Poète
s’est abandonné ici à son beau feu, mais le bon s
son âge qui était de quatre-vingt-dix ans ; et si nous en croyons le
Poète
lui-même, Ibid.« Polybe est mort comme un fruit d
ue Polybe se serait encore trouvé en vie ; car c’eût été de l’aveu du
Poète
même une chose plus surprenante. Quoiqu’il en soi
st un enfant à la mamelle. Je remarque que quand l’imagination de nos
Poètes
se lasse, et qu’ils commencent à radoter, ils se
astique. On voit sous combien de formes la malice industrieuse de nos
Poètes
se travestit pour diffamer le Sacerdoce dans tout
nduite ? Le Sacerdoce fut-il jamais regardé comme un vain titre ? Les
Poètes
anciens n’en ont-ils point fait plus de cas que n
our l’ordre du mérite aussi bien que pour celui des temps. Quoique ce
Poète
n’ait point écrit de Comédies, nous pouvons néanm
concevait ? Je joins à ce témoignage celui de Virgile, lequel est un
Poète
du premier mérite dans le même genre qu’Homère. V
place. Ænée avance, et aperçoit dans les Champs Elysées Orphée que le
Poète
appelle le Prêtre de la Thrace. Nous ne nous éten
enit de gente Sacerdos Archippi Regis missu fortissimus Vmbro. » Le
Poète
loue ce Prêtre et pour son courage, et pour ses b
es noms feints et des hommes qui n’existent que dans l’imagination du
Poète
? Mais il ne m’importe nullement que ce soit ici
s le Poème Epique. Mais Homère et Virgile pensaient autrement que nos
Poètes
au sujet des Prêtres : ils suivaient pour règles
n, et l’usage de tous les pays. Mais ce n’était pas le dessein de ces
Poètes
de se donner à la postérité pour des prévaricateu
faire honneur, du nom glorieux d’Interprète des Destins. Passons aux
Poètes
Comiques.Plut. Ran. Aves. Aristophane est un Athé
t Thestime, Prêtre de Diane, un homme d’honneur et de distinction. Ce
Poète
introduit une Prêtresse dans Le Rudens, qui est l
n de se dégrader par des bassesses ou par des infamies. A l’égard des
Poètes
modernes, le célèbre Corneille et l’inimitable Mo
i religieuses et si remplies de sentences. Plaute nous assure que les
Poètes
ComiquesRud. A. 4. S. 7. avaient aussi coutume de
illeurs l’esprit du Paganisme rend cet usage plus tolérable. Mais nos
Poètes
se guident sur une autre boussole que les anciens
Le Grand Prêtre Joad est l’un des premiers rôles de son Athalie : le
Poète
a égard à la dignité du personnage, il le fait un
n ne la joue point sur un Théâtre public. Disons quelque chose de nos
Poètes
jusques à Charles II. Shakespeare se donne la lib
aucoup de peine pour rien, le Curé fait le personnage d’un fou, et le
Poète
n’y paraît pas plus sage que le Curé : car cette
nt il ne le fut jamais autant qu’il l’est aujourd’hui. Je laisse les
Poètes
pour entrer dans les preuves tirées de la raison
dans la règle ? et il faut bien qu’il soit averti de ses fautes. Les
Poètes
sont-ils les Supérieurs Ecclésiastiques ? Les cha
res. Je réponds en premier lieu, ainsi que je l’ai fait voir, que nos
Poètes
insultent souvent à tout l’état Ecclésiastique, s
voudra peut-être prendre le retour des Ames de ce qu’en écrivent les
Poètes
. Vraiment il ne se peut nier que les Poètes pour
de ce qu’en écrivent les Poètes. Vraiment il ne se peut nier que les
Poètes
pour donner lustre et autorité à leurs ouvrages f
d’Idoles et Ombres des Ames des morts représentées sur le Théâtre. Le
Poète
Euripide In Hecuba. feintj Polydore fils de Priam
ntibus, Maximis, ubi rigida constat crassa caligo Inferum. » Mais ces
Poètes
mêmes quand sérieusement et à la vérité ils se so
ἐνερθεν κλαίων τοὺς φθιμένους ἄνω ». Mais Virgile, le plus savant des
Poètes
Latins, qui feint Anchise et Creuse apparaître vi
PITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. Je réduis l’impiété de nos
Poètes
à ces deux chefs à leurs imprécations d’abord et
d’une grossièreté que leurs termes seuls peuvent exprimer. Aussi, les
Poètes
d’aujourd’hui effacent-ils encore à cet égard tou
d’un Souverain Etre, et des oracles d’une Religion toute divine. Nos
Poètes
trop convaincus qu’on ne leur impose pas pour le
bien triste d’avoir à extraire toutes ces profanations auxquelles nos
Poètes
joignent mille blasphèmes qui semblent ne leur co
vous rendez propice à mes desseins qu’en ce moment si précieux. » Nos
Poètes
adorent ainsi le Seigneur par des blasphèmes, com
de témoins de cet attentat ? Dans Le Fourbe ;C. Paul Plyant P. que le
Poète
équipe en vrai fou lorsqu’il le fait Chevalier, s
revient encore trois autres fois très mal à propos. Il semble que le
Poète
veuille insinuer que la Providence est une chimèr
de Christianisme dans le Monologue d’Antonio. L’imagination de notre
Poète
s’échauffe en avançant dans son travail ; et voic
ralat des troupes rebelles. On ne voit pas quelle peut être la fin du
Poète
dans cet abus de l’Écriture ; si ce n’est d’égale
sme en vaut plus de dix établies sur l’Evangile. Le jugement de notre
Poète
n’est pas ici de meilleur aloi que sa créance. Ca
si la ville prochaine ; parce qu’elle n’est que fort petite. » Ici le
Poète
se met à la place d’Abraham, et assiedab son Mécè
e comprends pas à quel dessein l’on va fouiller dans les tombeaux des
Poètes
anciens et troubler leurs mânes impurs ; si ce n’
siècle d’alors ou le satirique du siècle étaient plus licencieux : ce
Poète
prêche le vice même contre lequel il devrait inve
rver et défendre vos jours ! » Il n’est pas aisé de définir ce que le
Poète
entend par ce Génie ; sinon que c’est quelque cho
ique héritier. » Ce discours est d’un fils bien né ! Mais pourquoi le
Poète
nous y avertit-il de la Religion de Sancho ? c’es
is cette définition de Jérémie n’étonnera point quiconque sait que le
Poète
est son Docteur. Samson suit les pas de Scandale
le espèce d’homme est-ce que Longuevue, suivant l’appréciation que le
Poète
fait de son mérite ? Vid. Person Dramat.« Un pauv
d’Angélique était des plus insipides, sans l’allusion impie par où le
Poète
a cru y apporter un grand assaisonnement. La Fem
bien affamé de sacrilèges pour prendre goût à ceux-ci. Amanda que le
Poète
nomme une âme vertueuse,Ibid. ne fait pas scrupul
récompensât quelque jour Mr Le Digne. Je me lasse de glaner après nos
Poètes
et de recueillir ici leurs profanations : objets
le Ciel, et que s’il y en avait, l’adultère ne serait point puni. Le
Poète
nous avertit après cela par ladite Brute que le b
s de les voir s’oublier dans les choses qui sont ici reprochées à nos
Poètes
: ils n’adoraient pas des Dieux irréprochables :
sance à la révélation divine. Avec tout cela, il en est peu parmi les
Poètes
anciens dont l’irréligion égale celle de nos Mode
ais exemple moins contagieux, et diminue de quelque chose la faute du
Poète
. J’avoue néanmoins que cette justification, toute
’avaient pas une fort bonne réputation, il est moins étonnant que les
Poètes
n’eussent pas aussi pour elles tout le respect im
son orgueil et le menace des plus terribles châtiments. En effet, le
Poète
, pour ne manquer à rien qui soit de son devoir, f
rès son fils et la Reine se donnent la mort. A la fin de la Pièce, le
Poète
qui parle dans le Chœur expose ces aventures trag
e point de faire bientôt après cela quelque réparation de la faute du
Poète
: il reconnaît que toutes les disgrâces de la vie
chevé d’un enfant qui tète ! Description si naïve qu’il semble que le
Poète
ne vienne que d’être sevré ! Sérieusement c’est u
des impiétés d’Enthousiastes : car j’avoue que l’imagination de notre
Poète
, en quelque humeur qu’il soit, n’est jamais stéri
nce extrême : ils s’élèvent contre eux jusqu’à la fureur, sans que le
Poète
se mette toujours en peine de tirer raison de ces
de l’être, ils maudissent même avec succès le Dieu vivant. Ainsi, les
Poètes
Anglais donnent encore sur ce point le paroliac e
e est une très méchante école de la vertu ; et que les moyens que les
Poètes
semblent employer pour corriger les hommes de leu
r ses désordres aux yeux des hommes. Outre cela, quoiqu’en disent les
Poètes
, leur dessein est plutôt de rendre le vice aimabl
t commerce avec Glycérie, qui accouche avant le mariage. Cependant le
Poète
qui veut intéresser ses auditeurs dans la fortune
amants, dont les amours réussissent. Pour en donner de l’horreur, le
Poète
auroit dû, non pas feindre ces succès imaginaires
les rendent aimables, comme nous avons remarqué. Il est vrai que les
Poètes
ne louent pas ces vices, mais en louant les perso
se trouve une personne qui imite quelqu’une des vertus des Héros des
Poètes
, il y en a mille qui sont les imitateurs de leurs
es & d’Homere leur chef*. Car plusieurs assurent qu’il faut qu’un
Poëte
tragique sçache tout ; qu’il connoisse à fond les
rithme & à l’harmonie, se laissent charmer à l’art enchanteur du
Poëte
, & se livrent à la séduction par l’attrait du
nt la chose & son imitation ; ce qui confirme que les tableaux du
Poëte
& du Peintre n’occupent que la troisième plac
que la troisième place après le premier modèle ou la vérité. Mais le
Poëte
, qui n’a pour juge qu’un peuple ignorant auquel i
dont il parle, & qu’il étend souvent ses idées aussi loin que le
Poëte
étend ses images. J’en conviens : mais le Philoso
Le Philosophe qui raisonne, soumet ses raisons à notre jugement ; le
Poëte
& l’imitateur se fait juge lui-même. En nous
quelque réalité ; en peignant tout, il se donne pour tout sçavoir. Le
Poëte
est le Peintre qui fait l’image ; le Philosophe e
partie, à quelle faculté de notre ame se rapportent les imitations du
Poëte
, & considérons d’abord d’où vient l’illusion
re. Considérons maintenant le même art appliqué par les imitations du
Poëte
immédiatement au sens interne, c’est-à-dire, à l’
c des objets qu’il sent lui être absolument étrangers. Aussi l’habile
Poëte
, le Poëte qui sçait l’art de réussir, cherchant à
ts qu’il sent lui être absolument étrangers. Aussi l’habile Poëte, le
Poëte
qui sçait l’art de réussir, cherchant à plaire au
ce moyen, qu’avec des imitations plus faciles & plus diverses, le
Poëte
emeut & flatte davantage les spectateurs. Ce
Théâtre. C’est donc avec raison que nous blâmions les imitations du
Poëte
& que nous les mettions au même rang que cell
belles, seroit ennemi de la Patrie, & traître à l’État ; ainsi le
Poëte
imitateur porte les dissensions & la mort dan
uelles ames fortes oseront se croire à l’épreuve du soin que prend le
Poëte
de les corrompre ou de les décourager ? Quand Hom
érieusement l’art de l’Auteur, & ne le regarde pas comme un grand
Poëte
, à cause de l’expression qu’il donne à ses tablea
eilles de ce beau génie ; accordez-leur avec plaisir qu’Homère est le
Poëte
par excellence, le modèle & le chef de tous l
l est fort différent de s’enrichir & s’illustrer par le métier de
Poëte
, ou de s’enrichir & s’illustrer par les talen
er de Poëte, ou de s’enrichir & s’illustrer par les talens que le
Poëte
prétend enseigner. Il est vrai qu’on pouvoit allé
vec une distinction, en le considérant plutôt comme Orateur que comme
Poëte
. *. Il ne faut pas prendre ici ce mot de partie
le nom des personnages qui formaient le dialogue. On présume que les
Poètes
Latins, tels que Plaute, Térence, ne s’en sont po
tée, ce qu’ils pouvaient dire dans leur cabinet, ou bien ailleurs. Le
Poète
aura donc soin d’amener ses personnages le plus n
e qu’il ignore. On se sert d’un autre moyen qui facilite beaucoup les
Poètes
, mais qu’il faut craindre de répéter : celui qu’o
nt son ame est agitée. On sent qu’il faut se prêter à l’illusion ; le
Poète
intelligent s’applique à la rendre croyable. Un h
Comment il est possible d’y remédier. L’Abbé d’Aubignac donne aux
Poètes
un conseil qu’ils devraient mettre à profit, ils
n retirerait, ils se sont assez connaître d’eux-mêmes : j’éxhorte les
Poètes
à placer dans leurs Pièces une pareille nouveauté
sire depuis long-tems, & dont on éloigne jusqu’à l’apparence. Les
Poètes
du nouveau Spectacle achéveraient de se rendre di
& dont on conviendra sans peine. L’on est tenté de croire que ses
Poètes
affectent de manquer à une règle aussi généraleme
e notre Opéra avec autant d’art que celles des Tragédies. Je prie ses
Poètes
de faire attention à ce que je dis ici ; en conti
& ses Acteurs ne doivent pas entrer & sortir sans sujet : le
Poète
qui se croira en droit de faire autrement, aura t
s mal liées semblent éxcuser l’Opéra-Bouffon. Il est vrai que les
Poètes
de nos Drames favoris, paraissent être éxcusables
notre Opéra suffisamment disculpé ; les Grecs, les Latins, plusieurs
Poètes
Dramatiques de l’Europe, négligent la liaison des
e, ou faute de goût pour les spectacles ; enfin je suis aussi mauvais
Poète
, que mauvais Historien, et je doute que je puisse
us demandez. Parmi les Modernes j’estime infiniment Vida, de Crémone,
Poète
, et Evêque d’Albe : Ces deux qualités paraissent
e avec beaucoup d’éclat ; si l’on donnait les mêmes récompenses à nos
Poètes
, que donnaient les Grecs et les Romains à ceux qu
t Bouc, et Chanson, parce que l’on donnait un Bouc pour récompense au
Poète
, qui avait réussi, et qui avait bien diverti le p
nat et à l’Amphithéâtre, de l’esprit et du mérite des Orateurs et des
Poètes
, et faisaient valoir par leurs suffrages, ou décr
es premiers Comédiens se barbouillaient le visage avec de la lie ; le
Poète
Eschyle inventa le masque, qui avait quelque chos
pal est de plaire en instruisant : Pour cela il est nécessaire que le
Poète
choisisse quelque beau point d’histoire véritable
ntielle de la Tragédie : On l’appelle Fable, parce qu’il est libre au
Poète
d’inventer les sujets tragiques, qu’il veut expos
lus douce, et plus conforme à l’humanité : Ainsi dans le choix que le
Poète
fait de ses Héros, il ne doit point en introduire
dente, qui abusait de la confiance que sa Maîtresse avait en elle. Le
Poète
ne doit pas donner à entendre, que son Héros est
Pour exciter ce sentiment dans le cœur du spectateur, il faut que le
Poète
amène avec art les aventures de son Héros ; et qu
mauvais traitements qu’il lui fait, ne surprennent point. Quoique le
Poète
ait la liberté de changer quelques circonstances
pa de sa robe, ni qu’il fit des reproches à Brutus ; au contraire, le
Poète
peut faire parler César, pour se plaindre de son
des assistants soient blessés par tant de massacres. C’est en quoi le
Poète
fait paraître son génie, lorsqu’il produit dans l
é, qu’à peine le peut-elle reconnaître. Le spectateur fait bon gré au
Poète
, de lui épargner la vue des corps sanglants de ce
ste, fasse tout son effet sur l’esprit du spectateur ; il faut que le
Poète
dans les premiers Actes le remplisse d’espérance,
rincipales beautés de la Tragédie. Ce n’est point un paradoxe, que le
Poète
doit avoir plus d’égard pour la vraisemblance, qu
incidents sont parfaitement liés et enchaînés les uns aux autres. Le
Poète
doit avoir grand soin de réserver le plus tragiqu
rger, attendrissent tout le monde ; il fallait s’en tenir là. Mais le
Poète
donne le change au Spectateur, en lui représentan
l’on ajoute à l’action principale, marquent la stérilité du génie du
Poète
, qui n’a pas la force de continuer une seule acti
ue, et fait un grand jeu de Théâtre. Le choix du sujet, sur lequel le
Poète
entreprend de travailler, est fort important. Il
à développer cet embarras, qui lui cachait la vérité. Il faut que le
Poète
place cette reconnaissance à propos, en observant
ble, ou qu’on lui raconte quelque Histoire tragique. Le caractère des
Poètes
dramatiques est bien différent de celui des Avoca
it, et d’exposer simplement les raisons qui l’appuyaient. L’emploi du
Poète
est tout différent ; il doit se servir de tout so
ommes du vice, et pour les porter à faire des actions vertueuses ; le
Poète
ne doit pas représenter la vertu toujours opprimé
isse arriver, ces exemples choquent la vraisemblance ordinaire. Si le
Poète
fait le portrait d’un Tyran, il n’est pas nécessa
la disposition du sujet, ou la vérité de l’Histoire ne permet pas au
Poète
de récompenser la vertu, il y faut suppléer en qu
lancer au moment qu’il délibère de commettre un crime. Il faut que le
Poète
exprime, et fasse sentir ces incertitudes, pour f
s des qualités qui ne se rencontrent pas communément. La pluspart des
Poètes
sont incapables d’ensevelir, pour ainsi dire, leu
l’on ne sçaurait trop suivre ; quoiqu’il regarde particulièrement les
Poètes
du Spectacle moderne, il se rapporte à tous les A
vent venir aisément dans la tête d’un Auteur. Je ne crois pas que les
Poètes
qui se consacrent à ce genre ayent plus de facili
avec autant de rapidité qu’on écrit des Chansons. Un de ses meilleurs
Poètes
a dissipé mon erreur. Ses lumières, & l’étude
re les Sçènes. On ne saurait refuser d’ajouter foi aux discours de ce
Poète
chansonnier. L’éxpérience donne toujours les meil
Chapitre VIII. Du Stile. A prés que le
Poète
aura disposé son Drame, selon les règles qu’il vi
mal écrits. Mais au lieu d’écrire avec élégance, la plus part des
Poètes
Dramatiques sont ou durs ou forcés, ou remplis de
u Comédien. Ce qui doit porter à bien écrire un Poème. Que le
Poète
jaloux de cueillir des lauriers durables, ait don
, que les Drames peuvent être écrits avec négligence ? D’ailleurs, le
Poète
qui veut s’illustrer par des succès immortels, do
llu faire, pour prouver que des défauts sont des beautés. Que les
Poètes
du nouveau Théâtre sont peut-être bien de ne pas
dans leurs discours, écrivent simplement ἀγελῶς, & sans fard. Les
Poètes
de notre Spectacle s’appliquent, sur-tout à peind
ectacles. Que l’éxemple des plus grands Auteurs éxcuse un peu les
Poètes
du nouveau Théâtre. Il est donc prouvé que la
u nouveau Théâtre. Il est donc prouvé que la manière d’écrire des
Poètes
du nouveau Spectacle, est ordinairement assez peu
e aussi mes remarques dans les plus célèbres Auteurs. On verra si les
Poètes
du Théâtre Moderne sont les seuls qui laissent gl
s Vers ? Parcourons maintenant Boileau : il fit la guerre aux méchans
Poètes
; vingt fois sur le métier, il mettait ses écrit
archait, à présent c’est un cœur qui parle par une main. Notre fameux
Poète
disait souvent le contraire de sa pensée : Boursa
and Rousseau, il est aisé de trouver des fautes dans ses ouvrages. Un
Poète
doué d’un génie vaste & profond, ne se soutie
çonne de quelque Moine, qui les aura coulé parmi ceux de notre fameux
Poète
, pour la plus grande gloire du Ciel. C’est ainsi
dit métaphoriquement que la Parque file nos jours, que parce que les
Poètes
ont prétendus qu’une Déité aveugle, en coupe la t
ées à de grands hommes. Remarquons pourtant qu’il est plus permis aux
Poètes
du nouveau Spectacle d’employer des expressions f
é doivent parler au cœur comme à l’esprit. Je conseille néanmoins aux
Poètes
du nouveau Théâtre de polir leur stile, d’éxpulse
Nation, des sentimens particuliers à quelques Ecrivains. Que Dryden,
Poëte
Dramatique Anglois, se soit déclaré l’ennemi de n
Dans une Comédie de Congreve, on détourne un jeune homme de se faire
Poëte
en lui disant : Fai-toi plutôt Chapelain d’un Esp
ôt Chapelain d’un Esprit fort, ou Complaisant d’une vielle veuve, que
Poëte
, à moins que tu n’aies assez de talens pour faire
ôtres. On ne m’accusera pas de mauvaise humeur contre lui, puisque le
Poëte
qui m’intéresse le plus, est appellé par lui, il
a vraisemblance dans ses peintures des Heros de l’Antiquité ; mais ce
Poëte
si sage a mieux aimé rendre ses Personnages un pe
voir lu leurs paroles. Il avoue en même tems les grands défauts de ce
Poëte
, un merveilleux contraire à la Nature, des pensée
elles doivent exciter. Le raisonnement du Chanoine est très-juste. Un
Poëte
ne sera jamais bon Poëte, si l’Art & la Natur
raisonnement du Chanoine est très-juste. Un Poëte ne sera jamais bon
Poëte
, si l’Art & la Nature ne se prétent la main p
par leur fécondité, des Lopes de Vega, des Hardis, parce que quand un
Poëte
a fait une Piéce, il lui est bien plus aisé d’en
chercherent le merveilleux du style dans le brillant des pensées. Un
Poëte
Italien disoit en voyant sa Maîtresse couchée sou
un arbre, Approchez, & venez voir le Soleil couché à l’ombre. Un
Poëte
Espagnol étoit si content de mourir pour sa Maîtr
re, qu’on ne doit point désaprouver ces choses dans les Ouvrages d’un
Poëte
qui travaille pour un Musicien, & que ce stil
’ayant voulu représenter à Venise une Piéce de l’Arioste, le meilleur
Poëte
Comique qu’ait en l’Italie, le Peuple y courut à
fait nous apprend que les Comédies de l’Arioste, quoique le meilleur
Poëte
de l’Italie, n’y sont pas connues comme le sont p
c’est celle de Dryden sur la mort d’Antoine & de Cleopatre. Tout
Poëte
connoissant son Art, en traitant ce Sujet, aura p
formelle. Tous ses devoirs se bornent à suivre pas à pas les idées du
Poëte
; à prendre les mouvement qui y sont tracés, à ra
es ? Quelles finesses, quelles nuances, l’Acteur découvre-t-il que le
Poëte
n’ait point apperçues ? Ou elles sont dans les dé
Comédien développera ses pensées, ses sentimens mieux qu’un autre, le
Poëte
ne les à point eus ? parce que l’un travaille dan
n rôle, jamais il ne le verra sous toutes les faces qui ont frappé le
Poëte
. Ce n’est que dans les travaux de l’enfantement q
chitecte. Accordons, si l’on veut, que la représentattion découvre au
Poëte
une perfection d’harmonie qui avoit pu lui échapp
re qu’à celui qui lui a donné l’action & la vie ? N’est-ce pas le
Poëte
qui a crée ces caractères, qui a groupé ces perso
de l’esprit général. Pour donner des talens au Comédien on les ôte au
Poëte
! Quel effort d’imagination ? En privant le Coméd
on. Une fait autre chose que de se mettre à la place des héros que le
Poëte
introduit sur la scène. Or, quoique cette imitati
Entrepreneurs du Balet (de tous ces noms je n’useray que de celuy de
Poëte
.) Il leur semble, dis-je, que pour faire ou chois
rie. Le Sujet est l’Ame du Balet, qui fomente la premiere Idée que le
Poëte
peut avoir conceuë, qui communique les esprits au
vain seroit-il illustre, s’il devenoit obscur entre nos mains : si le
Poëte
en laissoit eteindre le feu, ou ternir le brillan
ur penetrer le mystere. Car c’est une consequence indubitable, que le
Poëte
manque de lumiere, s’il laisse de l’obscurité en
t dautant plus d’importance qu’elle n’est pas simplement du devoir du
Poëte
, mais mesme de l’honneste-Homme ; c’est de rejett
son bel esprit. Quand il est sterile & necessiteux, il engage le
Poëte
à des efforts extraordinaires pour reparer ses pa
où la division ne doit point dépendre de la subtilité de l’esprit du
Poëte
. Car en cela il est plus contraint que l’Orateur,
des entrailles du Sujet. C’est le seul fonds qui la doit produire. Le
Poëte
n’est qu’un secours estranger qui est appellé à l
ans l’imagination du Spectateur, & passe pour une extravagance du
Poëte
. On a beau la lier dans les Vers, en sauver la di
VII. Des Incidents. E ncore que nous laissions la liberté au
Poëte
de détacher les Entrées les unes des autres, il e
I L semble que le pas de Balet ne tombe pas sous la jurisdiction du
Poëte
: & que les seuls Maistres de Dance en soient
secours de l’harmonie & de la grace des chants. De sorte qu’estre
Poëte
& ne sçavoir pas chanter, c’est n’estre qu’à
qu’estre Poëte & ne sçavoir pas chanter, c’est n’estre qu’à demy
Poëte
, où n’estre qu’un Poëte en vers, qu’un pauvre fai
sçavoir pas chanter, c’est n’estre qu’à demy Poëte, où n’estre qu’un
Poëte
en vers, qu’un pauvre faiseur de rimes, ou qu’un
osant le Balet, comme un Jeu, ou comme un Ouvrage de bel esprit ou de
Poëte
, (car l’alternative est juste :) Il est vray de d
n dance les diverses Entrées, doivent estre reglées par luy. C’est au
Poëte
sans doute à en ordonner la qualité & le mouv
ntrarie, ou du moins qui ne répond pas, ou à l’intention apparente du
Poëte
, ou à l’attente du Spectateur, ou à l’Idée du Spe
sieurs, ny le beau chant, ny la belle voix qui font le beau Recit. Le
Poëte
a plus de part à cét Ouvrage, que le Musicien qui
qu’il chante, peche contre ce qu’il fait, & contre l’intention du
Poëte
, & contre le besoin du Sujet. Rien ne m’a don
s des contre-temps impreveus, ou bien tout à fait hors de cadence. Le
Poëte
ou celuy qui a la direction du Balet, doit prendr
u pas de Balet. C’est un des principaux soins de l’Entrepreneur ou du
Poëte
, & sur lequel il ne doit rien relâcher ny en
intelligibleτὴν φορὰν, τὸ σχῆμα, τὴν δεῖξιν. Simp. 9. c. ultimo. . Ce
Poëte
, ou Philosophe, ou Danseu, car je ne sçay pas ce
nt, prendre peine pour entrer dans le sens du Sujet, dans l’esprit du
Poëte
, & dans le caractere de son Personnage. S’il
e nombre peuvent a porter à la chose. Decidons donc hardiment, qu’un
Poëte
qui ne fait que des Vers, ou qu’un homme galant &
ui en fait connoître la dignité & le merite. Ainsi il faut que le
Poëte
s’applique serieusement à ordonner les habits con
u & paré de diamans & de perles. Ce n’est pas toutefois qu’un
Poëte
propre & entendu ne trouve toûjours le moyen
eparer ce que la naissance auroit laissé perdre. I’engagerois donc le
Poëte
ou l’Entrepreneur de courir un peu les Assemblées
ais l’adresse est encore plus importante que l’habileté. Parce que le
Poëte
peut supléer à l’ignorance de l’Ouvrier, & le
ecution imparfaite. Mais hors cela c’est un grand soulagement pour le
Poëte
, quand il peut trouver d’habiles Ouvriers, qui po
la neteté du moule, & de la parfaite ressemblance avec l’Idée du
Poëte
, & avec l’objet de cette Idée. Ce qui dépend
res, & servent de decoration, & ont leur effet par tout où le
Poëte
s’en veut servir. Les autres sont necessaires, ou
à propos, & conformément à l’Idée ou generalle ou particuliere du
Poëte
, & qu’il n’en faut jamais user, si elles ne c
ns au gré des Entrepreneurs & en faveur des grands évenements. Le
Poëte
toutefois doit prendre soin de la premiere beauté
cence : mais elle dépend plus de la bourse que de l’esprit : & le
Poëte
ne doit se piquer que d’en faire de plus spiritue
me domestiques, que de corriger les étrangers, & les fortuits. Le
Poëte
determiné sur le lieu de la Scene, hazarde bien p
r le benefice de l’Art, ou par l’adresse, & par l’intelligence du
Poëte
ou des Ingenieux. Il faut y sauver les inegalitez
assé la Nature, & ou la Nature avoit épuisé l’Art. L’invention du
Poëte
peut beaucoup en ces rencontres. Car outre la lib
sejour de la Campagne, exigent de tels divertissemens, il faut que le
Poëte
choisisse son Camp, se poste & prenne ses ali
ixe, les choses doivent estre plus regulieres. Parce que les soins du
Poëte
n’y sont point contraints ni contrariez, cõme dan
Journaliste Anglais) jeta d’abord l’alarme chez la nation entière des
Poètes
: comme ils virent que leur profession risquait d
x dans toute sa force. Cet Auteur a eu le plaisir de voir combien nos
Poètes
sont des adversaires méprisables, lorsqu’ils sort
rapportera plus sur ce point à M. Collier, qui cite tous les anciens
Poètes
avec lesquels il confronte ceux de sa nation, qu’
osé au tour Français. Cette traduction pourra encore être utile à nos
Poètes
Dramatiques en particulier. Les caractères que M.
es Dramatiques en particulier. Les caractères que M. Collier fait des
Poètes
anciens, et les louanges qu’il donne au Théâtre F
ait obscènes dans le langage, ni absolument impies, comme le sont les
Poètes
modernes en Angleterre : M. Collier nous apprendr
on Auteur. A propos de citations, j’en ai supprimé quelques-unes des
Poètes
Anglais : j’espère que M. Collier ne s’en formali
ès et de sa décadence ; que de plaintes ne ferait-elle pas contre les
Poètes
dramatiques modernes ? Je m’imagine qu’elle leur
lle les jugerait dignes de la punition que Platon prononce contre les
Poètes
, corrupteurs des bonnes mœurs, en les chassant de
éable qui dédommage des fatigues du travail : que Cicéron appella les
Poètes
comiques, des Poètes amis de l’innocence : que l’
es fatigues du travail : que Cicéron appella les Poètes comiques, des
Poètes
amis de l’innocence : que l’on peut rapporter une
eprochait aux Citoyens d’Alexandrie de ne pas avoir parmi eux quelque
Poète
comique qui reprît leurs vices, comme en avaient
ent à ce sujet. « Il[NDA] Orat. 32. n’y a parmi vous, leur dit-il, ni
Poète
, ni aucune autre personne assez zélée, pour vous
zèle pour sa Patrie. » C’est ainsi que s’exprime Dion Chrysostome. Le
Poète
comique, qui marcherait par le chemin si rebattu
La bonne et mauvaise Poésie … Les effets de la Comédie. L’usage des
Poètes
. Celui des Orateurs. La fausse éloquence. Comment
s. Eugene. Hé bien ! Théodore, proscrirons-nous aujourd’hui tous les
Poètes
? Theodore. Il ne faut pas aller si vite. Ceux q
repaît de vaines idées, et prend un esprit tout Païen. En un mot, les
Poètes
les plus sérieux qui n’écrivent pas des choses sa
issent lire sans danger les ouvrages qu’on appelle de bel esprit, les
Poètes
anciens et les modernes. Mais faut-il que mon fil
it, que nos premières années y sont les plus propres. Faites lire les
Poètes
à votre fils, et faites-lui faire usage de la rai
vérités du Christianisme, comment ferez-vous pour lui montrer que les
Poètes
n’en ont eu nullement l’esprit ? Eugene. On le r
a que l’imagination est la mère de la Poésie, que ce qui fait que les
Poètes
sont Poètes, c’est que leur cerveau est disposé d
ination est la mère de la Poésie, que ce qui fait que les Poètes sont
Poètes
, c’est que leur cerveau est disposé de manière qu
Theodore. Faites-lui voir aussi que ce qu’on appelle esprit dans les
Poètes
ne se soutient pas toujours ; et que souvent il l
ssions vives agréables, et les tours insinuants qu’on trouve dans les
Poètes
, et qui peuvent servir à gagner les esprits. Eug
l’éloquence. Theodore. Si l’on sait bien le garantir des défauts des
Poètes
, on le garantira bien aussi de ceux des Orateurs.
e Théâtre. Corneille qui fit d’abord des Vers sans savoir qu’il étoit
Poëte
, fit aussi dabord des Piéces de Théâtre sans sçav
le Poëme Dramatiques. Le Philosophe qui a médité sur l’Art, & le
Poëte
qui y a excellé, ne s’accordent pas en tout ; le
’Art, & le Poëte qui y a excellé, ne s’accordent pas en tout ; le
Poëte
plein de respect pour le Philosophe, le contredit
oire une coupe empoisonnée, il nous eût présenté un objet odieux : un
Poëte
Grec n’eût pas épargné aux Athéniens la vue d’un
Poëtes durent avoir en les traitant des vues que ne pouvoit avoir un
Poëte
Grec. Un Poëte François dont la Piéce est mal reç
avoir en les traitant des vues que ne pouvoit avoir un Poëte Grec. Un
Poëte
François dont la Piéce est mal reçue dans la prem
on Imprimeur lui fera rendre justice ; il n’en étoit pas de même d’un
Poëte
Grec. La récompense d’un Ouvrage qui n’étoit ordi
, montre la différence de la Tragédie Grecque & de la nôtre. Quel
Poëte
oseroit faire revenir Œdippe sur notre Théâtre ap
and la Passion en demandoit une plus vive. Que de soins se donnoit un
Poëte
Grec pour la Versification d’une Piece qui ne dev
es accens, & à observer outre cela une modulation composée par le
Poëte
même. Puisque nous ne pouvons juger que très-impa
gloire dont il se couvrit : car un habile Musicien a besoin d’un bon
Poète
, pour éxceller dans son Art ; au lieu qu’un grand
soin d’un bon Poète, pour éxceller dans son Art ; au lieu qu’un grand
Poète
n’a besoin que de lui-même pour s’immortaliser. Q
distingue autant que lui dans le lyrique. Jusques à présent tous les
Poètes
n’ont pu le suivre que de loin. Sa Poèsie douce,
oup de sentimens & des morceaux tout-à-fait sublimes. Avec un tel
Poète
, Lully était assuré de plaîre ; & avec un tel
bleau principal, en se rapportant à la circonstance qui les amène. Un
Poète
agréable, qu’on peut appeller le favori des grâce
Italiens, ils auraient bientôt changé de langage. Il est vrai que les
Poètes
lyriques se permettent quelques libertés qui sera
les Acteurs & les Spectateurs soient instruits en peu de mots. Le
Poète
aura soin ensuite que les Scènes & les Actes
ire ne lui ouvre qu’un champ stérile en comparaison. L’imagination du
Poète
est bornée lorsqu’il puise chez elle le sujet d’u
e, tantôt dans les cieux. Enfin il me semble que la mythologie met le
Poète
lyrique bien plus à son aise ; il est maître de r
ble, la Magie & le systême des Esprits élémentaires promettent au
Poète
lyrique un succès plus brillant. Et d’ailleurs, l
dans un sujet fabuleux, que dans un sujet véritable ? C’est l’Art du
Poète
qui le fait naître ordinairement. Quinault n’a-t-
bientôt d’en être une, & d’avoir quelque rapport aux Ouvrages des
Poètes
lyriques. Gardons-nous de confondre le Prodigieux
ut toujours que les choses soient dans la Nature. Mais est-ce donc au
Poète
lyrique qu’il faut s’en prendre ? Le Miraculeux d
est le Machiniste peu attentif qui a fait particulièrement accuser le
Poète
lyrique d’employer le Miraculeux, ou des faits im
impossibles, qu’on ne saurait admettre au Théâtre. On a jetté sur le
Poète
un ridicule dont le Machiniste, ou le Décorateur,
dont le Machiniste, ou le Décorateur, mérite seul d’être couvert. Le
Poète
lyrique doit faire attention aux vérités que je v
que tous les Drames lyriques. Il est donc prouvé qu’il est permis aux
Poètes
du grand-Opèra de négliger l’unité de tems ; mais
sont èxpirées. Ce n’est qu’en réfléchissant qu’on s’apperçoit que le
Poète
lyrique est contraint de secouer le joug d’une rè
r, ont sur-tout le défaut de la sécheresse & des anti-thèses. Les
Poètes
lyriques de nos jours, en voulant faire dire à le
en général les principales choses qu’il est bon de faire remarquer au
Poète
qui veut travailler pour l’Opéra-sérieux : il tro
le génie de Quinault pourrait n’être pas tout-à-fait éteint ; quelque
Poète
, perçant la foule, nous le ferait peut-être admir
fait imprimer à ses fraix, & en retire tout le profit. Ainsi les
Poètes
lyriques sont non-seulement moins récompensés que
édier à une partie des inconvéniens dont je parle. Ils promettent aux
Poètes
lyriques d’augmenter les honoraires qu’ils doiven
tres. Je n’ai pas encore relevé tous les désagrémens qu’éprouvent les
Poètes
en parcourant la carrière lyrique. La représentat
de musique, ne peut être comparé à ceux de Quinault & des autres
Poètes
lyriques ; convenons en revanche qu’il les surpas
plume qui a fait couler tant de sang, a écrit plus de mille vers. Ces
Poètes
gagés ajustaient de leur mieux ces morceaux bons
lauriers du parnasse, et employé les revenus de l’Etat à soudoyer des
Poètes
comiques et des troupes d’Acteurs ? Le sage Cardi
serve à la bibliothèque du Roi. » Ces Troubadours étaient les anciens
Poètes
, Chantres, Jongleurs, Ménétriers, etc. qui allaie
e qui est peut-être plus humiliant pour la raison humaine que pour le
Poète
. Ce sont ces mêmes pièces, dont le ridicule, la b
’il se flattât d’y pouvoir recueillir des traits pour lui et pour ses
Poètes
gagés. Il crut que cette découverte et cette coll
aire un tout de pièces rapportées. Il avait honte d’abord de s’avouer
Poète
, les premières pièces parurent « sous le nom de D
e occasion. » Toutes ces anecdotes, et cent autres, font voir que les
Poètes
ne sont pas des courtisans discrets. Cette charge
is places fortes). Cette pièce, dit Fontenelle, sent bien le Ministre
Poète
; il a bien l’air dans ces trois nœuds de se vant
Corneille, qui n’était brave qu’en vers, répond moins en Héros qu’en
Poète
, et au lieu de tenir les discours qu’il met dans
espectable, de qui il devait le moins les attendre : « La qualité de
Poète
que le grand Armand prétendait réunir à tant d’au
du Ministre, inépuisable en ressources, s’avisa donc de susciter à ce
Poète
un procès académique dans les formes, et de faire
faire agir un Ministre pieux, ait en rien influé sur les démarches du
Poète
Prélat. La condamnation de l’Académie, où même il
e Ministre, dit Fontenelle, ce même mérite dont il était jaloux comme
Poète
: ses faiblesses étaient réparées par quelque cho
et que dès qu’il paraîtrait quelque chose sur le théâtre, le moindre
Poète
se croirait en droit de faire un procès à l’Auteu
roduire ni ce mouvement dans le ministère, ni cette jalousie dans les
Poètes
, ni cet enthousiasme dans le public ; on a trop d
oquant Dieu et l’amour, Vénus et les Saints. Ainsi de la même main le
Poète
Cardinal bâtit l’Eglise de Sorbonne et celle de R
rétiens. Je dirai que je me suis étonné cent fois, comment ces grands
Poètes
, ces illustres Auteurs de toutes les Comédies de
urellement ne pensent point tout ce qu’on leur fait dire. Ce sont les
Poètes
qui donnent dans le cabinet la torture à leur ima
, comme nôtre Religion nous y convie. Les pensées extraordinaires des
Poètes
sur ces matieres, sont autant de coups de burin q
t toujours des impressions plus vives que la lecture, comme le dit ce
Poète
qui a si bien entendu ce que peut la représentati
n entendu ce que peut la représentation. Je ne saurais croire que les
Poètes
ignorent tout cela, puisque leur dessein dans la
se de sa rivale.3 On trouve la preuve de cette vérité dans les deux
Poètes
Comiques Latins qui nous restent, Térence se ress
Comédie du Théâtre moderne ; et l’on verra, à notre honte, combien le
Poète
Payen l’emporte sur nous : tout y respire la cens
médie, qui est celui de corriger en critiquant : mais, comme ces deux
Poètes
sentaient que, pour parvenir à corriger, il falla
transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du
Poète
Grec Ménandre, a choisi celles dont le sujet roul
gens, comme les plus convenables aux mœurs des Romains. Les premiers
Poètes
dramatiques modernes prirent le Théâtre de Plaute
piquant sur la scène ; on démasqua le vice en ôtant le verni dont le
Poète
Latin l’avait couvert. Les désordres des femmes m
ièces Grecques n’avaient point proprement d’instant de repos. Les
Poètes
grecs ne se servaient point du terme d’Acte ; ils
Acte pour signifier tout un Drame. Ce ne fut qu’après Térence que les
Poètes
comiques des Romains prêtèrent à ce terme une sig
s, qui ne tirent point à conséquence, & qui importent fort peu au
Poète
qui veut s’instruire des règles du Drame. On
mais au-delà de cinq. » Celui qui parle de la sorte est le plus grand
Poète
dramatique que nous ayons ; c’est le grand Cornei
la durée de l’action doit être égale à celle de la représentation, le
Poète
aura soin aussi que l’intervalle d’un Acte à l’au
ale à celle du Poème le plus dans les règles. Je ne doute pas que les
Poètes
dont je parle ne parviennent bientôt à ce point r
restreints. L’éclaircissement de cette grande question, apprendra aux
Poètes
du nouveau Spectacle s’ils doivent mettre un frei
; c’est le nec plus ultra du nouveau Spectacle. Quoi, s’écriront ses
Poètes
, désespérés qu’on vueille modérer leur vol ; vous
ier, qu’il dit tenir de Madame de Lafayete. Racine soutint qu’un bon
Poëte
peut faire excuser les plus grands crimes, &
pourtant, on les écoute. Le théatre est une espece de barreau, où le
Poëte
déploie son éloquence. La différence est grande.
ime est certain, il est avéré, il forme le nœud de la piece, & le
Poëte
cherche à le faire excuser. Le criminel est connu
te cherche à le faire excuser. Le criminel est connu & avéré ; le
Poëte
veut qu’on ait pitié de son malheur, qu’on aime s
oit le stile, la mesure des Vers, les chants & les danses, chaque
Poëte
faisant des changemens suivant ce qui lui paroiss
l ne restoit plus de ces Piéces que le Cyclope d’Euripide. Le premier
Poëte
qui fit jouer une Piéce Satyrique, se nommoit Pra
, fait voir le ridicule des Poëtes Latins modernes, & de quelques
Poëte
Italiens & François, qui en ont voulu orner l
toient avares, ils achettoient quelquefois une Piéce médiocre, que le
Poëte
donnoit à meilleur marché. Le Magistrat qui reglo
qu’il a reçu de lui ce souflet, faisant les fonctions de Chorege. Un
Poëte
, pour disputer le prix, apportoit quatre Piéces.
rande, qu’en un jour on en jouoit quatre, & souvent davantage. Un
Poëte
couronné dans ces Jeux, étoit au comble de la gra
Chœur est composé de Soldats qui sont censés ne savoir pas danser, le
Poëte
suppose que dans un transport de joie, ils invoqu
Perse demanda un jour à l’Ambassadeur de la Grece des nouvelles de ce
Poëte
qui rendoit ses citoyens redoutables à ses ennemi
ic, la couronne la plus honorable que pût recevoir un citoyen. Jamais
Poëte
Comique ne fut si hardi à attaquer les Dieux &
om m’est seulement connu, le tumulte qui s’éleva fut si grand, que le
Poëte
fut obligé de changer le Vers. Pour avoir fait di
alloient saluer Euripide comme leur libérateur. Quel triomphe pour un
Poëte
, qui voit des malheureux lui venir rendre graces
es de ce qu’ils doivent à ses Vers la liberté & la vie ! Qu’aucun
Poëte
ne s’attende plus à cette gloire, ni aucun soldat
peler un de ces illustres Morts, la ville ayant grand besoin d’un bon
Poëte
. Les Piéces du Fils de Sophocle avoient été meill
s Grecs, comme parmi nous, de remettre sur le Théâtre les Piéces d’un
Poëte
mort, parce que les Représentations Théâtrales ét
e bientôt, & me rend une peine ce qui devrait être un plaisir. Le
Poète
est donc obligé de mettre tous ses soins à l’Expo
e. &c. &c. Que le sujet doit toujours être éxposé. Le
Poète
qui compose un Drame du nouveau genre, & qui
ême action, ce qui n’est pas difficile avec un peu de génie. Ainsi le
Poète
du Théâtre moderne aura raison de placer toujours
sont surchargés d’intrigue, de merveilleux, de situations forcées. Le
Poète
s’applaudit sur tout des coups de Théâtre qu’il s
œud dans sa simplicité. Ce Spectacle mérite toute l’attention des
Poètes
qui veulent en par courir la carrière. Ses Pièces
s préceptes du Philosophe Grec sont suivis, qu’on ne peut accuser ses
Poètes
d’y manquer par faiblesse ou par ignorance ; mais
ens, sur les embarras du ménage. Venons maintenant aux moyens dont un
Poète
habile doit se servir pour en former le nœud avec
t de trouble. Cela posé, il n’est pas difficile d’imaginer ce que ses
Poètes
ont à faire. Une simple opposition de la part du
a duplicité d’action est un grand défaut. Je conseille aux jeunes
Poètes
qui voudront éviter de tomber dans de pareilles f
ment possible de former un Nœud d’une espèce différente. J’engage ses
Poètes
à le tenter. La seule règle qu’ils ayent suivis j
gées dès le commencement, font toujours un mauvais éffet. Les méchans
Poètes
mettent souvent des Chevilles dans leurs Vers, de
d’un changement si subit de volonté, que l’obligation où se trouve le
Poète
de terminer la Pièce. Le Maréchal, que je viens d
te passion était aussi forte alors qu’elle l’est aujourd’hui ; et les
Poètes
ne se croyaient pas obligés pour cela d’en représ
sur la Scène une peinture de tous les mouvements de l’amour. Ce grand
Poète
n’aurait jamais donné ni l’Œdipe ni l’Ajax, s’il
la jeunesse et des Dames ; Sophocle qui était de l’humeur de tous les
Poètes
, n’aurait pas laissé passer cette occasion de mér
à-dessus de celle du nôtre ; et c’est pour cela qu’il me semble qu’un
Poète
est assez justifié aujourd’hui, quand il dit, qu’
plaisant et si incivil, s’il en avait ainsi usé sans raison. Ce grand
Poète
cherchait à plaire et à profiter, et pour ne rien
e en de pareilles occasions ; et l’on dirait qu’il avait appliqué aux
Poètes
et à ceux qui travaillaient pour le Théâtre, la b
s encore la langue pure, et les yeux chastes d. » C’est ainsi que ces
Poètes
en ont usé. Si les jeunes Athéniens devenaient dé
lle on lui reprochait qu’il n’était pas le plus tempérant de tous les
Poètes
de la Grèce. Et ce Poète néanmoins semble avoir p
l n’était pas le plus tempérant de tous les Poètes de la Grèce. Et ce
Poète
néanmoins semble avoir plus de modestie que nous…
me sentiment pour ce qui est de la représentation de ces choses où le
Poète
ne saurait, sans sacrilège, ajouter aucuns embell
uer de savoir toutes les délicatesses de l’art, puisque parmi tant de
Poètes
qui travaillent tous les jours pour le Théâtre, i
voir les mêmes entêtements et les mêmes faiblesses que la plupart des
Poètes
qui n’ont rien à faire que des vers. Quand même c
z ? TIMANTE. On les a aussi représentées ailleurs, et nous avons des
Poètes
Français qui ont travaillé sur ces sujets ; mais
y a-t-il rien de plus aisé à changer qu’un nom ? Cela est permis aux
Poètes
, et quand même on ne voudrait pas se donner cette
avec art. Et j’approuve fort le sentiment d’un de nos plus excellents
Poètes
, qui dit dans la Préface d’une de ses Pièces, que
sujets profanes. CLEARQUE. Il faudrait pour cela que quelque grand
Poète
entreprît de faire cette Tragédie ; mais je voudr
es, mais j’en doute un peu pour les sujets Saints ; croyez-vous qu’un
Poète
puisse feindre l’Episode d’un Martyr qui ne serai
nu ; mais qui voudra être ce téméraire ? Je ne crois pas qu’aucun des
Poètes
qui travaillent aujourd’hui pour le Théâtre ait a
gnes de lui ; elles ont des beautés qui sont particulières à ce grand
Poète
, et je crois qu’on y courrait encore comme au Cid
E] Il se disait que les abeilles s’étaient arrêtées sur les lèvres du
poète
tragique lorsqu’il était au berceau, et un essaim
r son tombeau. On trouve l’appellation d’abeille de l’Attique chez le
poète
hellénistique Hermésianax (cité par Athénée, 13,
: si l'action, le temps, et le lieu sont conformes aux règles que les
Poètes
se sont prescrites pour faire que l'esprit de l'A
ignore l'origine de la tragédie, et on sait seulement que ça a été le
poète
Thespis qui a commencé à la mettre dans un ordre
nt on n'avait pas encore l'invention, nous montre, que le siècle, les
Poètes
et les spectateurs étaient fort grossiers. Pour l
yphes des Égyptiens, et les Emblèmes; les tragédies même des premiers
poètes
sont toutes morales, et pleines de sentences ; et
u Poème Dramatique. Cela n'est plus véritable, ni dans l'intention du
poète
, ni dans celle du spectateur. Le désir de plaire
nte pas fidèlement: mais ce qui est de plus déplorable, c'est que les
poètes
sont maîtres des passions qu'ils traitent, mais i
tout cela elles sont tout à fait honnêtes, puisqu'il l'a plu ainsi au
Poète
. Mais en vérité y a-t-il personne de tous ceux qu
e est la corruption du cœur de l'homme, mais telle est aussi celle du
Poète
, qui après avoir répandu son venin dans tout un o
t pour les contenter que des moyens que le monde trouve honnêtes. Les
poètes
se rendant d'abord esclaves de ces maximes pernic
ger, et ceux de te punir. » On ne peut pas dire qu'en cet endroit le
Poète
ait voulu donner de l'horreur de la vengeance, co
es sentiments effroyablement impies. Cette estime pour Comélie que le
Poète
a voulu donner en cet endroit aux spectateurs, ap
attacher à tout ce qui est mal, une idée de honte et d’horreur. Nos
Poètes
s’écartent étrangement de ce but ; ou plutôt ils
ma plainte est juste par une simple exposition de la conduite de nos
Poètes
, eu égard aux mœurs et à la Religion. Leur condui
Je vais vérifier sensiblement tous ces chefs d’accusation contre nos
Poètes
; et faire voir à la fois la nouveauté et le scan
osité humaine, qui n'est autre chose qu'un orgueil déguisé. Ainsi les
Poètes
, qui pour leur plaire doivent s'accommoder à ces
est de là que vient le plaisir que l'on prend à ces vers, qu'un grand
Poète
de ce temps met en la bouche d'un jeune homme apr
il n'y a rien de plus détestable. Mais on croit qu'il est permis aux
Poètes
de proposer les plus damnables maximes pourvu qu'
On n’a pu imprimer qu’une petite partie des Piéces Dramatiques de ce
Poëte
, appellé par les Espagnols, un miracle de la Puis
leurer, & heurler Melpomene ; & comme il est plus facile à un
Poëte
d’émouvoir les Spectateurs par l’appareil du Spec
, conduits à l’échaffaut. Vondel, le heros du Théâtre Hollandois, fut
Poëte
comme Shakespear, sans le secours d’aucune étude,
jets, comme Lucifer, ou la chute des Anges, chute arrivée, suivant le
Poëte
, parce que le Diable étoit amoureux d’Eve, la Dél
pectateurs la fin tragique de l’illustre Barnevel, eût causé celle du
Poëte
, si l’on n’eut trouvé le secret de le dérober à l
qu’après avoir parlé de Lopes de Vega, on ne peut appeller fécond un
Poëte
de Théâtre qui n’a composé que huit cent Piéces.
ardinal se ligua, dit Boileau, contre le Cid, c’est-à-dire, contre le
Poëte
, que les Muses faisoient naître pour l’honneur de
ainte d’obéir, sut habilement contenter le Ministre, & ménager le
Poëte
. L’Amour Tyrannique de Scuderi qui parut deux ans
Rome attendoit de lui la construction d’un Théâtre stable. Rinuccini,
Poëte
Musicien de Florence, ne fut pas non plus l’inven
era, puisque Muratori dans son Traité de la parfaite Poësie, nomme un
Poëte
Musicien de Modene, mort en 1605, qui après avoir
nous mêmes en état de juger de la lenteur des progrès qu’ont fait les
Poètes
avant que d’arriver au point de perfection où se
e, dans ses commencements, a été tel que nous le voyons dans les deux
Poètes
qui viennent d’être nommés ; tout le monde se rév
ion, qui leur rendit aimables ou ses leçons ou ses jeux ; si quelques
Poètes
n’ont pû arriver à ce but ce n’est point la faute
e le condamner. Les uns et les autres ont compris sans doute, que les
Poètes
dramatiques sont en possession d’inspirer dans le
Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. IL est plus d’un
Poète
qui a de grandes obligations aux Comédiens, comme
la plupart des Auteurs de Poètique appellent un Drame un tableau : le
Poète
n’est donc que le Peintre, & le Comédien pren
que. Il s’ensuit de-là que ce dernier se distingue davantage. Les
Poètes
du nouveau Théâtre sont trop minutieux à marquer
r ici affermativement que du nouveau Théâtre. Je ne crois pas que ses
Poètes
s’opposent à ce que je veux persuader : Il me par
de réponse ; & presque toujours au commencement des Scènes. » Les
Poètes
du nouveau Théâtre qui affectent d’écrire la Pant
trons dans les Tragédies, des Vers qui ne paraissent que l’ouvrage du
Poète
. Que le Dialogue dramatique soit bref & co
de Théâtre, & qui les fait valoir. Il est donc nécessaire que les
Poètes
s’attachent à le connaître ; ils y parviendront,
qui prend la forme & les traits de la Nature même. Il faut que le
Poète
s’oublie en fesant parler ses Personnages, &
usion se dissipe ; & l’homme de goût siffle avec mépris ce que le
Poète
s’applaudissait souvent d’avoir écrit. Quelques-u
is prennent assez communément Sénéque pour modèle. Dancourt parmi les
Poètes
comiques est regardé comme celui qui possède le m
coup mieux traitée dans la Comédie que dans les Poèmes tragiques. Les
Poètes
de ce dernier genre s’écartent presque toujours d
ites fort naïvement, puisque ces Pièces avaient été composées par des
Poètes
Païens qui faisaient gloire des mauvaises actions
, et l’on trouve de ces belles Pièces autant en Vers qu’en Prose. Les
Poètes
et les Comédiens diront que ces Comédies ne se jo
les attaque par des endroits dont ils ne se sont point doutés. Leurs
Poètes
ont pensé avoir atteint au suprême degré de leur
lles Représentations, a donné plusieurs exemples pris des plus fameux
Poètes
du Théâtre, et des plus discrets qui selon son op
selon son opinion ont des paroles trop touchantes. En ce qui est des
Poètes
Comiques que chacun croit être plus libres ; il n
pour les Mathématiques ; Qu’il entendait que celui-ci instruisît les
Poètes
qui voudraient faire des Comédies ou des Tragédie
eints dans toute leur bassesse ; c’est ce que doivent se proposer les
Poètes
du nouveau genre qui voudront faire agir des gens
’est bien flatteur de rendre au mérite. Puisse mon Livre inspirer aux
Poètes
du nouveau Théâtre le noble dessein de ne plus fa
après avoir lu cet Ouvrage avec attention, qu’il peut être utile aux
Poètes
& aux Musiciens des différens Spectacles, qui
ssions que les Comédies nous proposent plus dangereuse, c'est que les
Poètes
pour les rendre agréables sont obligés, non seule
» Si l'on dépouille l'image de cette passion de tout le fard que le
Poète
y prête, et qu'on la considère par la raison, on
rce qu'ils sont moins dangereux à rapporter: mais il est vrai que les
Poètes
pratiquent cet artifice de farder les vices en de
e l'image des passions que les Comédies nous proposent, c'est que les
Poètes
pour les rendre agréables sont obligés, non seule
» Si l'on dépouille l'image de cette passion de tout le fard que le
Poète
y prête; et qu'on la considère par la raison, on
rce qu'ils sont moins dangereux à rapporter. Mais il est vrai que les
Poètes
pratiquent cet artifice de farder les vices en de
leurs ridicules). Cratès, à l’exemple d’Epicharmus & de Phormus,
Poètes
Siciliens, l’élèva sur un Théâtre plus décent, &a
pour réprimer cette licence, défendirent de nommer. La malignité des
Poètes
, ni celle des Spectateurs ne perdit rien à cette
u’on les nommait en les voyant : telle fut la Comédie moyenne ; où le
Poète
n’ayant plus à craindre le reproche de la persona
doute pour entretenir une terreur si salutaire, que non seulement les
Poètes
Satyriques furent d’abord tolérés, mais gagés par
n Banquet. Il conseilla de même a Denys la lecture des Comédies de ce
Poète
, pour connaître les mœurs de la République d’Athè
’aperçurent, mais trop tard, que dans la Comédie appelée moyenne, les
Poètes
n’avaient fait qu’éluder la loi qui défendait de
dignité de leur Gouvernement fut livrée à la critique amère de leurs
Poètes
, & qu’on l’exposat en plein Théâtre, au mépri
t pu faire refuser à Lopez de Vega une des premières places parmi les
Poètes
comiques modernes. Un Peuple qui a mis long-temps
jalousie mutuelle des petits Etats d’Italie, a fait imaginer à leurs
Poètes
. On voit, dans une même intrigue, un Bolonais, un
s, qui exprime dans toute leur énergie les mouvements de l’âme que le
poète
n’a fait que rendre faiblement ; qui fait illusio
lien dit que les comédiens embellissaient les pièces des plus mauvais
poètes
avec tant de succès, que celles qu’on n’aurait pa
eurs se sentiront fortement affectés des sentiments passionnés que le
poète
se propose d’exciter. Voilà l’objet de toutes les
r s’adressoit souvent aux Spectateurs pour leur faire observer que ce
Poëte
ne les amusoit pas comme les autres, par un frivo
our les Philosophes, qui ne débitent que de vaines subtilités. Jamais
Poëte
ne fut si extravaguant en apparence, & ne tra
ant en apparence, & ne traita des Sujets si sérieux : mais jamais
Poëte
ne put traiter de pareils Sujets, que dans une Vi
ion, & toute Action de la Comédie doit paroître plaisante. Un bon
Poëte
Comique fait comme les Peintres, qui dans ces Por
onnemens sublimes : Moliere sait peindre en ridicule, un Tartuffe. Un
Poëte
peut être très-fin railleur, & ne pas savoir
ennuyeux, deviennent plaisans sur le Théâtre, par la maniere dont le
Poëte
sait les y faire paroître : l’Imitateur sait même
eut suffire, cét un double bonheur & pour le Heros, & pour le
Poëte
: quand l’Allegorique convient mieux & fait u
: quand l’Allegorique convient mieux & fait un plus beau Jeu, le
Poëte
y a biẽ plus à travailler, mais il a plus de meri
te aux Spectateurs, de l’estime qu’ils en peuvent faire. Cependant le
Poëte
ne laisse pas d’avoir occasion d’y reüssir, s’il
tes cessèrent. On ne peut pas douter que, dans les commencements, les
Poètes
, les Spectateurs et les Gouvernements n’ayent rec
de les faire supprimer : On sait aussi que les gens de Lettres et les
Poètes
, de leur côté, cherchèrent à persuader, par leurs
ngage n’est plus le même ; il craint qu’on ne resserre la liberté des
Poètes
, et qu’on ne les réduise à devenir insipides, et
ti des gens de bien, perdroit entiérement cette République : ainsi le
Poëte
Dramatique introduit dans l’Ame un très-pernicieu
s ainsi affligés, nous louons & nous regardons comme un excellent
Poëte
celui qui sait nous mettre dans cette disposition
nous faisons tout le contraire de ce que nous avons approuvé dans le
Poëte
; je veux dire si nous pouvons gagner sur nous de
rencontrerez de ces effrénés amateurs d’Homere qui vous disent que ce
Poëte
a instruit la Grece, & qu’on ne peut trop le
er, quand il condamne jusqu’à la Poësie Epique. N’est-il pas lui-même
Poëte
en plusieurs de ses Dialogues ? Et n’est-ce point
mere son fils, ou un fils sa mere, & ce sont ces événemens qu’un
Poëte
doit chercher. » Quand il dit qu’il faut chercher
aire de l’ennui qui nous saisit toujours quand nous sommes oisifs. Le
Poëte
Dramatique qui travaille à dissiper cet ennui, ne
larmes. ἅμα χαιροντες κλάωσι, dit Platon, & ils sont contents du
Poëte
qui les fait verser, parce qu’il les a occupés pe
es fait verser, parce qu’il les a occupés pendant quelque tems. Si le
Poëte
par une Catastrophe heureuse pour les bons &
comme dans le Poëme Epique ; le Spectateur n’a pas à se plaindre d’un
Poëte
qui a su par son Art l’entretenir pendant quelque
assion la plus grande est excitée par les malheurs de l’Innocence. Un
Poëte
, dit l’Abbé Conti dans la Préface de son Drusus,
qui ne doit jamais arriver dans les sujets de Fiction, à moins que le
Poëte
ne soit assez ignorant dans son art, pour faire p
ie a un autre objet, ce n’est point l’Art qu’il faut accuser, mais le
Poëte
qui pêche contre son Art. La Tragédie, dira-t-on
vu fleurir la Poësie Tragique. On n’auroit pas songé à soupçonner un
Poëte
qu’on surnomme le Tendre, d’avoir rendu sa Nation
t inventé ces Sujets. Cette excuse ne vaut rien, reprend Eschyle : un
Poëte
ne doit point publier les exemples dangereux, que
soient. Un Précepteur n’en apprend que d’utiles aux enfans, & un
Poëte
est le Précepteur des hommes. Le mot est beau : m
plaindre, quand pour son salut elle n’a plus de ressource que dans un
Poëte
. Telle étoit celle d’Athenes : il falloit toujour
de meilleures raisons, que la Déesse de la Sagesse : mais l’objet du
Poëte
étoit de flatter les Athéniens, en faisant paroît
ui est particuliere à la Piéce qui en fait le fondement, & que le
Poëte
a eu en vue quand il a construit sa Fable. Depuis
Tragédie ne leur avoit encore fait sentir, étoient contents, & le
Poëte
l’étoit aussi. Je n’impute point à Corneille des
de la perdre. Voilà la véritable Pitié. Il seroit bien difficile à un
Poëte
Tragique d’exciter une Pitié de cette nature : ai
i elles n’étaient connues de tout le monde. Il vaut mieux avertir ses
Poètes
de se corriger, s’il est possible, de leur pencha
er la délicatesse, & révolter la vertu scrupuleuse. J’éxhorte les
Poètes
qui se proposent de travailler en sa faveur, à ne
s & des images indécentes ? & d’ailleurs, je ne conseille aux
Poètes
d’être réservés dans leurs expressions, & dan
expressions & sur les images »(3).. Réfléxion qu’on prie les
Poètes
licencieux de vouloir faire. Peut-être que si
dée seule fait éprouver une certaine douceur ! Cette réfléxion, si un
Poète
licencieux était capable de le faire, doit engage
ndécence. Il n’est donc point de prétexte qui puisse autoriser un
Poète
à peu respecter les bonnes mœurs. Les Pièces de T
pas dire à sa sœur quel crime a commis sa mère Clitemnestre : que les
Poètes
de l’Opéra-Bouffon se proposent un si bel éxemple
le nouveau Théâtre sentira la nécessité de se corriger, & que ses
Poètes
rougiraient s’ils se permettaient encore des indé
’ils présentent à l’esprit & au cœur ; afin de montrer aux jeunes
Poètes
ce qu’il faut éviter, & la réserve qu’on doit
des ouvrages vertueux, faits pour corriger les mœurs. J’ai montré aux
Poètes
les éxemples que je leur conseille d’éviter ; il
ce qui rend notre langue si difficile. Qu’il faut espérer que les
Poètes
du Spectacle moderne, cesseront un jour d’être li
ent approcher jamais. Ce serait s’enflammer d’un zèle trop outré. Les
Poètes
du Théâtre moderne peuvent se corriger. Mais les
vérité, que tout doit respecter ; c’est un Sultan dans un sérail, un
Poète
amoureux qui compose une épithalame licencieuse.
ur chrétien ? Non : on lira par curiosité, pour comparer l’ouvrage du
Poète
avec celui de Dieu ; la sécheresse de celui-ci au
n’ont aucune connaissance de l’Ecriture, sur la foi de l’Acteur et du
Poète
, en croient tout ce qu’ils voient et entendent au
t tout ce qu’ils voient et entendent au théâtre. Quels garants que le
Poète
et l’Acteur ! quels interprètes ! quels Théologie
eu, les Saints et les Prophètes, Comme ces Dieux éclos du cerveau des
Poètes
. » Surtout ont-ils cet esprit de religion, de d
s. L’Ecriture qui raconte en peu de mots les événements, prête peu au
Poète
; il est obligé d’avoir recours à la fiction. Cet
dans Théodore, Boyer dans Judith. Pélegrin, Voltaire, tous les autres
Poètes
imitent leur maître. Qu’il est édifiant de voir u
difficile, dit-il, que par des fables ou des opinions incertaines, le
Poète
ne corrompe une histoire pour laquelle on doit av
que sa gloire, le remercie du succès. A ces pieux sentiments, que le
Poète
supprime, il substitue l’ivresse de l’orgueil, la
èce est belle et intéressante, mais l’Ecriture y est fort altérée. Le
Poète
, qui était honnête homme, et qui sentait que le r
ré. Corneille, dans sa préface, s’en applaudit, et il est vrai que ce
Poète
est un des plus décents. Mais la seule indécence
ents théâtres, surtout à la foire pour le peuple, d’en récompenser le
Poète
et les Acteurs, et ne prendre que la moitié du pr
parade de leur tendresse dans un Dialogue, où les pensées étudiées du
Poète
sont toujours portées à l’excès ? Quel désordre,
donner lieu aux stratagèmes les plus hardis et les plus indécents. Le
Poète
, loin d’en rougir, s’applaudit pour lors de la fe
même prix. Et c’est ce qui prouve le grand tort qu’ont la plupart des
Poètes
, qui représentent l’amour sur la Scène, plutôt co
ption générale, ou d’un défaut de génie dans le plus grand nombre des
Poètes
; outre qu’ils ne devraient jamais traiter cette
ste, que cette malheureuse passion, sous la forme que lui donnent les
Poètes
, porte très rarement les hommes à la vertu ; et q
térieur de la Ville ; deux Docteurs de la Faculté de Théologie ; deux
Poètes
de Théâtre, d’un âge mûr et en état de juger des
ien la Religion et la bonne morale ; ensuite elle sera lue par un des
Poètes
du Conseil, qui donnera ses avis sur le style, le
euse et par de mauvais exemples. Qu’on n’objecte pas non plus que les
Poètes
se trouveront sans ressource, et que leur génie n
combat, après qu’on les aurait désarmés. J’ai trop bonne opinion des
Poètes
, pour supposer qu’aucun d’eux puisse penser de la
gens peu instruits qui pourront tenir un pareil langage. En effet les
Poètes
de ce siècle sont trop éclairés et trop honnêtes
ns de Lettres, a tenu et tient encore le premier rang. La plupart des
Poètes
modernes qui ont écrit pour le Théâtre, n’ont pas
réon ; ce qui contribue infiniment à donner à Œdipe un caractère. Les
Poètes
qui ont retranché Créon de cette Tragedie n’ont p
agédie, on verra qu’il n’y a que Viriate qui ne démente pas ce que le
Poète
a promis : on ne peut presque pas dire qu’elle ai
tre ces deux Amants et les Amants ordinaires de Théâtre ; pour que le
Poète
ait eu lieu de s’excuser dans sa Préface, de n’av
que je le suis, de ce que Justine se déclare amoureuse de Géta. Si le
Poète
avait donné à cette Vestale un caractère convenab
tion, et celui-ci ne lui déclarant son amour qu’en cette occasion, le
Poète
en aurait tiré une Scène admirable ; la surprise
e faire violence à la nature, chose qu’on ne peut leur reprocher. Les
Poètes
Grecs n’ont pas voulu contraindre le cœur humain
ils avaient en vue. N’est-il pas clair, après ces réflexions, que les
Poètes
Grecs ne prétendirent jamais affaiblir la compass
aisser vivre Eurimaque, suivant l’histoire et suivant le bon sens, le
Poète
feint qu’il se noie en montant sur un esquif pour
homme tel que Télémaque, sans qu’il eût un engagement de cœur. Si le
Poète
avait marché naturellement à son action, sans don
mais, après avoir bien réfléchi pour tâcher d’exécuter le dessein du
Poète
, sans suivre la même route, et par conséquent pou
u’on aurait tort de prendre ses paroles à la lettre. Il entend que le
Poète
ne suivra son caprice qu’autant que cela ne préju
s que je proposerais, si ma voix était comptée pour quelque chose. Le
Poète
Dramatique aura la liberté de faire agir tout ens
sur cette règle, dans la crainte qu’elle ne soit trop contredite. Les
Poètes
du Théâtre moderne ne se pressent pas à débarrass
anglois pour Shakespear passe toutes les bornes : c’est le plus grand
poëte
, le plus beau génie, le créateur de la tragédie,
s les yeux les détails qu’elle croit y conduire. Voila donc encore le
poëte
prédicateur. C’est ainsi qu’on a fait des analyse
piece. Pour dix ou douze exemples de vertu qu’elle a trouvé dans son
poëte
, on pourroit lui en apposer cent de vice. Il y a
s traductions, nous n’avons aucune idée de ce genre transcendant : ce
poëte
est tout défiguré. Nous sommes comme un peintre d
ni les défauts de l’original : trop littérales, elles trahiroient le
poëte
& sa gloire, par des expressions, des métapho
la fera monter sur le trône de Portugal, quand il l’aura épousée. Le
poëte
n’enfante ces absurdités que pour rendre odieuse
e, Bossuet & Bourdaloue, qui chacun dans son genre valent bien le
poëte
anglois, n’ont pas cru que l’un dût dispenser de
que donne un de ses héros au récit de quelque évenement tragique, ce
poëte
divin fait cette sublime comparaison : L’autre j
e sait imaginer rien de grand, rien de neuf. Faute impardonnable à un
poëte
qui a plus de quinze ans. Homere, Virgile, les po
lques farces. Il se sentir de la facilité & des talens : le voilà
poëte
, & peu après compositeur de tragédies qui réu
cela plus femme que ministre, faisoit travailler les cinq auteurs. Le
poëte
s’en trouvoit fort honoré & en profitoit. La
t-il le dire ?) les répétoient en écho, la ville faisoit la fugue. Un
poëte
inspiré, applaudi par une muse dont le trône est
Tout étoit monté sur le ton républicain, & le principal mérite du
poëte
consistant dans la hauteur & l’indépendance,
hakespear n’ayant plus la même faveur sous Jacques I, plus savant que
poëte
, plus théologien qu’amateur, quitta le théatre &a
veloppa dans sa philosophie, & fut le manger dans son village. Ce
poëte
, qui ne travailloit pas pour la gloire, n’a rien
ar, intitulée l’Isle enchantée, mise depuis en meilleure forme par le
poëte
Driden. Cet affront fait au créateur du théatre a
t-ils toujours sous la protection de ce dieu. Il fallait que tous les
poètes
lui rendissent quelques hommages. Epigène ayant l
ître ensuite successivement les mimes, les histrions ou farceurs, les
poètes
provençaux, qui furent appelés troubadours ou tro
roubadours ou trouvères, à cause de leurs inventions. Les poésies des
poètes
provençaux furent appelées romans, parce qu’elles
s souci eurent la préférence : ils avaient pour auteurs les meilleurs
poètes
du temps. La plus célèbre des anciennes farces es
lieu des rues et des carrefours, la tragédie et la comédie : mais les
poètes
ne se ressentirent pas seulement de la corruption
veur, que dans l’enthousiasme de l’admiration des chefs-d’œuvre de ce
poète
, les comédiens obtinrent de Louis XIII une déclar
Chapitre I. Continuation des Mêlanges. G Esner,
Poëte
allemand, bien différent de Médecin de ce nom, qu
bon Catholique, & de bonne foi. Il faut pardonner ces taches à un
Poëte
qui ne fait que son catéchisme : plusieurs Poëtes
niqui fabulationes, sed non ut lex tua. Il avance de bonne foi qu’un
poëte
médiocre pourroit, par des pareils ouvrages, plut
concupiscence, qui ne peche jamais, qui n’ait besoin de la grace ? Le
poëte
n’en donne-t-il pas la preuve dans Caïn, le premi
à la campagne à la cultiver, Caïn Agricola ? Voilà à quoi s’expose un
poëte
, homme de Théatre, qui se mêle de faire le théolo
; qu’une mort précipitée l’empêcha de recevoir. L’Italie n’a point de
poëte
qui lui ait fait plus d’honneur. Il n’est pas moi
our la rendre moins indécente, le Prince ceéa pour lui les charges de
Poëte
& d’Historiographe de la Cour. La France n’a
es de Poëte & d’Historiographe de la Cour. La France n’a point de
Poëte
Royal : mais les Historiographes Boileau, Racine,
vient de mourir, fit un acte de modération louable & rare dans un
poëte
. Un inconnu vint lui présenter une satyre manuscr
uteur, la met au feu, & devient son ami & son panégyriste. Ce
poëte
fort dissipé & fort répandu dans le monde, a
rprises ; Toutes ses pieces sont d’agréables sottises. Il est mauvais
Poëte
, & bon Comédien ; Il fait rire, il est vrai,
dire mon sentiment après les gens habiles, je recommande sur-tout aux
Poètes
l’Unité de lieu. Rien n’est plus fatigant que de
Hèros dans un même endroit, il en réjaillit un nouveau mérite sur le
Poète
qui sçait le faire avec art ; & par conséquen
Je crois, ainsi que l’a dèjà pensé D’aubignac, qu’il faudrait que le
Poète
intelligent rendit l’action de sa Pièce ègale au
ud se formerait avec chaleur, & se dénouerait promptement. Si les
Poètes
sont jaloux de rèpandre beaucoup d’intérêt dans l
’étais faite, je m’apperçois que je suis à la Comédie. En général, le
Poète
doit éviter de mettre dans ses Pièces des dates d
té, contentez vous d’en prendre un seul. Faute de quelques jeunes
Poètes
dramatiques. On apperçoit dans la plus-part d
ils remplis des disparates que se permettent quelques uns des jeunes
Poètes
qui se distinguent dans la carrière du Théâtre ?
ns qu’il me sera possible de mauvais modèles sous les yeux des jeunes
Poètes
. J’aurais cité avec plaisir un Opéra-Bouffon ou u
tibles d’esprit & d’ornemens. Dans les unes on s’apperçoit que le
Poète
par le ou fait agir, au lieu que l’autre est la r
ivent dans ce genre naïf, sont dignes d’être cités pour éxemple ; nos
Poètes
ne sçauraient les étudier avec assez de soin.
me cas, malgré l’èxcellence de leur éducation ? ce que dit un célèbre
Poète
Anglais dans la Préface d’une de ses Pièces, peut
le bas ; elles ressemblent à ces rustiques Pastorales de nos anciens
Poètes
Français, tels que Ronsart & Théophile, où l’
t-être des habitans de la campagne, son nom seul le dit assez. Que le
Poète
réfléchisse sur les mœurs, les coutumes des gens
nous nous sentons épris pour certaines femmes. Je conseille donc aux
Poètes
qui voudront se distinguer dans le Drame champêtr
poésies sont d’une saleté aussi dégoutante que vaine, bien digne d’un
Poëte
des Guinguettes ; il se loue lui-même outre mesur
. L’Abbé Conti, noble Vénitien, homme savant, grand voyageur, mauvais
Poëte
, eut la fureur d’aller à Londres apprendre l’art
d’un même nom qui lui est très-inférieur en tout. Santeuil, célébre
Poëte
latin, n’a point fait de comédies, du moins n’en
aire pour lui cette épitaphe ingénieuse & trop juste : Ci git le
Poëte
Santeuil, Muses & fous prenez le deuil. Aprè
ternelles. Le théatre a perdu Latouche que lui-même a perdu. Ce jeune
Poëte
qui avoit du mérite & auroit pu faire du bien
Quelle leçon pour ce Prélat Distributeur des Prélatures, qu’un jeune
Poëte
ne voye dans ces honneurs que l’étendue des devoi
loi qui lui donna du pain, c’étoit rendre service à l’Eglise & au
Poëte
dont les Drames sont peu utiles au Sanctuaire ; i
oins licencieux dans ses mœurs & dans ses écrits. Calderon fut un
Poëte
Dramatique inépuisable, il étoit si fécond, que,
des traits heureux, des intrigues bien conduites, c’est à-peu-près le
Poëte
Hardi que l’on a cru en france qui faisoit bien o
joint à ce Poëme tout ce qu’il a pu déterrer des autres œuvres de ce
Poëte
libertin pour en faire un Recueil complet, &
raducteur eu faveur des beautés de l’original. Le Libraire appelle le
Poëte
François, l’Emule de l’Italien qui lui rend l’hom
re Diquesto divine Ariosto, qu’il assure être à-peu-près la pensée du
Poëte
. Cet à-peu-près est admirable dans un si habile R
des Catholiques. On avoit donné une grande fête dans la patrie de ce
poëte
dont Garik avoit eu la direction ; il falloit le
amp; insupportable. Mais les Anglois, par un ancien respect pour leur
Poëte
favori, ont fait représenter un grand nombre de f
n voit des cothurnes & des masques, & par Varron qui nomme un
Poëte
qui avoit fait des Tragédies Toscanes ; on juge q
uneata crevit hæc Theatri immanitas. Ausone. Plaute fut le premier
Poëte
qui montra aux Romains ce que c’est que le Génie.
ar Cecilius, qui étoit alors fort vieux. Cecilius reçut froidement le
Poëte
qui étoit mal vétu, & comme il étoit à table,
rs. A peine les eut-il entendus, qu’il fit mettre à table avec lui le
Poëte
, & remit après le repas la lecture de la Piéc
dans ses Prologues, qu’il étoit persécuté par la jalousie d’un vieux
Poëte
. Les Représentations des Piéces étoient exposées
à soutenir les Pieces, parce que l’Edile, après les avoir achetées du
Poëte
, les donnoit quelquefois à examiner au Maître de
& dans le Comique, talent très-rare dans un Acteur comme dans un
Poëte
. Socrate dit le contraire à la fin du Banquet : m
es, il n’est fait mention d’aucune Piéce de Théâtre, fameuse. Et quel
Poëte
, capable d’en faire une bonne, eût voulu s’en don
ices, & répandre le sel Attique, semble né pour être un excellent
Poëte
Comique. On voit par la maniere dont il a parlé d
e soigneusement les différentes couleurs dont elle est peinte par les
Poètes
; pour démêler les circonstances où elle corrige,
ait-il pas tenu de la férocité et de la barbarie ? Je conviens que le
Poète
pouvait se dispenser de mettre dans la bouche de
Comédie, et l’on pleure à la Tragédie, sans songer par quel motif le
Poète
a voulu faire rire ou faire pleurer ; sans examin
émus d’horreur ; je ne puis cependant m’empêcher de savoir bon gré au
Poète
, qui, pour détruire par une forte impression le s
ître, dans une courte apologie de cette Pièce, l’art admirable que le
Poète
a employé pour parvenir à son but ; art qu’on ne
ie d’Atrée et de Thyeste est remplie de beautés ; et l’imagination du
Poète
a tiré partie de certaines choses qu’on n’aurait
énie en Tauride, traité d’abord par Euripide, l’a été depuis par deux
Poètes
modernes ; M. de la Grange, Français ; et M. Mart
et de goût, que de comparer à l’original Grec les imitations des deux
Poètes
que je viens de nommer, et d’examiner l’art avec
t matière à une dissertation très curieuse, et surtout utile pour les
Poètes
; mais je reviens à mon sujet. La Tragédie d’Ores
publique, ou dont le mérite éxtiait l’envie ? Observons ici, que les
Poètes
à qui nous devons la Parodie, ou la Satire, car c
ule & méprisable. Quelle gloire peuvent se flatter d’acquérir ses
Poètes
? Quel mérite trouve-t-on à remplir une Pièce de
à tourner en ridicule les Ouvrages des plus fameux Auteurs ! Que les
Poètes
qui s’y consacrent font peu d’attention à ce qu’u
e admiration ? serait-elle établie éxprès pour modérer la vanité d’un
Poète
qu’on applaudit ; de même que les Romains chargea
ans, depuis cette institution des Jeux Scéniques, on ne parle d'aucun
Poète
Romain. Mais enfin Andronicus donna publiquement
petites Fables qu'il mettait en Vers, comme les Fableaux de nos vieux
Poètes
français, et qu'il dansait lui-même en sautant, c
tant, chantant et touchant quelque instrument ; comme tous les autres
Poètes
de son temps, selon mêmes les termes de Tite-Live
cateurs qui l'avaient précédé, et qui fit ses Mimes sur l'exemple des
Poètes
Grecs qu'il savait, comme Plaute et Nevius compos
oint de doute en cette opinion est ce que Valère Maxime ajoute que ce
Poète
s'étant délivré de la peine de chanter « Et cum v
ardies pensées. Il y a donc moins de mérite à être versificateur, que
Poëte
. Cependant des Auteurs connus prétendent que la P
s tableaux qui y sont semés ? En est-elle moins le fruit des idées du
Poëte
? Mais supposons qu’on n’y trouve aucune sorte d’
ris. Le Peintre, à l’aide du coloris, imite directement la Nature. Le
Poëte
avec l’expression, n’imite que des idées représen
, au premier chef. Dans l’autre, c’est l’imitation de l’imitation. Le
Poëte
en tant qu’occupé de l’expression, n’est que le c
. Le Poëte en tant qu’occupé de l’expression, n’est que le copiste du
Poëte
penseur. Quoique ces opérations se fassent en mêm
ême tems, elles sont très-distinctes. Ainsi la Poësie de style est au
Poëte
, combinant les idées, ce que le Comédien est au t
les genres, on parvient enfin à ne se distinguer dans aucun. Que les
Poètes
de notre Opéra se ressouvienne de l’ancien prover
ne leur conseille point de prendre pour leurs maîtres à cet égard les
Poètes
qui s’y sont distingués. Ces Messieurs appellent
âtre voudraient le faire changer de forme. J’avertirai les jeunes
Poètes
, que je fais de bonne part que les Acteurs du nou
us ces vices qui peuvent être dangereux sur la Scène. Je sais que les
Poètes
Comiques n’ont besoin que du ridicule des hommes
sont sujets à la passion d’amour : cette vérité reconnue fait que les
Poètes
se croient autorisés dans l’usage où ils sont de
dit) il y a de l’inhumanité à les affermir dans la corruption, et les
Poètes
qui agissent ainsi manquent au devoir des bons Ci
us, ses Prêtres en firent de grandes plaintes, n'ayant pu retenir les
Poètes
, qui par ce moyen plaisaient au peuple. Sophocles
ient en son honneur des solennitésLiban. reth. contra Median., où les
Poètes
Tragiques, les Comiques et les Musiciens disputai
Bacchanales pour sacrifier à Bacchus le Bouc dont on avait honoré le
Poète
vainqueur en la dispute de la Tragédie, était est
ns leurs Temples, celle des Philosophes dans les Écoles, et celle des
Poètes
sur les Théâtres. Aussi les Prêtres et les Magist
an-Baptiste Pocquelin), Parisien, mort en Comédien, vers l’an 1673.2.
Poëte
François. 1520. MR. Moliére est un des plus dan
eurs de l’Evangile, j’abandonne le Comédien pour ne parler ici que du
Poëte
Comique, & pour rapporter de la maniére la pl
lens naturels2, Ornement du Théâtre, incomparable Acteur, Charmant
Poëte
, illustre Auteur, Il ajoute pour nous précaution
ltivées & polies par le travail & l’industrie particuliére du
Poëte
. Mr. Despréaux persuadé de cette espéce de mérite
sent que dans toutes ses Piéces le Comédien avoit plus de part que le
Poëte
, & que leur principale beauté consistoit dans
d point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige les
Poètes
de dérober à la vue des spectateurs tout ce qui l
pourrions pas en souffrir l'image. C'est pourquoi un des plus grands
poètes
de ce temps remarque qu'une de ses plus belles pi
d point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige les
Poètes
de dérober à la vue des spectateurs tout ce qui l
pourrions pas en souffrir l'image. C'est pourquoi un des plus grands
poètes
de ce temps remarque qu'une de ses plus belles pi
crites qu’elles sont conduites avec art. Voulant instruire les jeunes
Poètes
dramatiques, pouvais-je mieux remplir mes vues qu
rt dont je n’ai pu leur indiquer que la théorie. Quand est-ce que les
Poètes
Français seront las de chausser le cothurne ? Ne
specie famâve movetur conjugium vocat hoc pretexit nomine culpam. Le
Poëte
chrétien est moins scrupuleux, il est dramatique.
hrétien est moins scrupuleux, il est dramatique. En effet, combien le
poëte
païen est il plus chaste que le dramatique chréti
Editeur des Ouvrages & l’Auteur de la vie d’Alexis Piron, célebre
Poëte
Dramatique, son ami particulier, avance trois cho
d nombre de Noëls, de Cantiques & de pieces pieuses. Le métier de
Poëte
n’est pas une profession dans la société, encore
Poëte n’est pas une profession dans la société, encore moins celui de
Poëte
Dramatique ; il n’est guere que le fruit de la pa
l fait le portrait des femmes qui sont tout le plaisir de la vie. Un
poëte
galant fait de la beauté qui l’inspire un assembl
oique toutes les histoires en rapportent d’équivalentes, & que le
poëte
n’y ait mis du sien que la mesure & la rime.
ts, il y ait des magistrats & des parlementaires adorateurs de ce
poëte
: on n’a rien dit de plus insultant. Les royalist
ar Théodore qu’on croit entendre, mais le Personnage qu’il imite ; le
Poëte
pour cacher son artifice, ne doit employer que le
mparaisons, des expressions nouvelles ou hardies que doit affecter le
Poëte
Tragique ; puisqu’il n’est imitateur qu’en se ser
noissances bien plus admirables & plus utiles que les talens d’un
Poëte
. §. II. La Rime. Les Italiens pour justifi
Rimes ; & la Beauté de ces Vers, quand ils sont faits par un bon
Poëte
(les autres n’en devroient point faire) est que l
oir que la Rime le gêne, & tout homme que la Rime gêne, n’est pas
Poëte
. §. III. Le Langage amoureux. Le troisiéme
alier avoit une Maîtresse, une souveraine de toutes ses pensées, tout
Poëte
, amoureux ou non, devoit chanter une Dame souvera
autres Poëtes, de ne pas savoir comme lui parler tendrement. Un jeune
Poëte
, qui avoit lui-même fait écrire des billets doux
Que ceux qui seront surpris de m’entendre attribuer cette réforme au
Poëte
qu’ils nomment le Tendre, & qui croiront que
Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. Mazarin se piquait d’être
Poète
. Il est vrai que ce n’était pas, comme Richelieu,
des ballets à la Cour. Il en donna de magnifiques pour le temps ; les
Poètes
l’appelaient esprit divin, géomètre inventif, uni
enri IV, les fit renaître. Un nommé Rinouci ou Rinoucini, Musicien et
Poète
, s’était pris à Florence d’une belle passion pour
en fit donner une nouvelle sous le nom d’Orfiò et Euridice. Tous les
Poètes
célébrèrent ces nouveautés, et s’épuisèrent à l’h
ée des sentiments qu’on lui attribue. Boursault va plus loin, car aux
Poètes
, et surtout aux Poètes comiques, « quid liber aud
lui attribue. Boursault va plus loin, car aux Poètes, et surtout aux
Poètes
comiques, « quid liber audendi semper fecit æqua
e de l’Opéra, avaient été inventées par Octavio Ranucci ou Rainucini,
Poète
Florentin. Il en fit le premier essai devant le g
enise, et de là en France par Marie de Médicis, épouse d’Henri IV. Ce
Poète
la suivit, quand elle vint à Paris, il en était a
it le défenseur, le panégyriste, & comme l’apôtre de la vertu. Ce
Poëte
loue la frugalité, la chasteté, la modestie du Pe
tes feroces. Horace ne cesse de parler de décence, dont il veut qu’un
poëte
dramatique suive toujours les loix, quid deceat
oix, quid deceat quidnon, quò virtus quò ferat error . Il compare le
poëte
, non à un actrice, mais à une femme honnête, qu’o
yris paulum pudibunda protervis . Horace veut que, pour se former, un
poëte
dramatique lise des bons livres : il ne pouvoit e
que personne ne peut s’y reconnaître. Voilà les spectateurs à qui les
poètes
et les comédiens doivent plaire, et qu’ils se pro
oit pas le goût du vice bien plus que celui de la vertuai ? Comme les
poètes
savent qu’on ne prendrait point de plaisir à voir
part des parents, de l’intrigue pour le faire réussir. En un mot, les
poètes
sont obligés de mettre dans la bouche des acteurs
-même, étant animé de la même passion : alors le cœur prononce que le
poète
et les acteurs ont bien réussi à intéresser les s
ois II. Tout le monde a entendu parler de l’idée burlesque de quelque
Poëte
de mettre l’Histoire Romaine en sonnets, le Diges
composé à peu de frais une Tragédie historique ; mais comme ce grand
Poëte
n’a de modele que lui-même, il a été son propre c
: S.P.-Q.C. Senatus Populusque Calesiensis, avec ces beaux vers d’un
Poëte
Picard : L’honneur & la vertu dicterent son o
ffrage, Et la postérité verra dans cet Auteur L’excellent citoyen, le
poëte
& le sage (le sage n’est-il pas un excellent
erent le dividende selon l’usage. Un si généreux citoyen, un sage, un
poëte
, déjà si bien payé, auroit bien dû ne pas s’en ap
cé à travers l’héroïsme des personnages, & a défiguré le sage, le
poëte
, l’excellent citoyen de Calais, placé dans la sal
e Calais, & que la Reine obtint leur grace : circonstance dont le
Poëte
auroit pu tirer parti, qui, comme dans Cinna, lui
races, qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas le pompeux galimatias du
Poëte
, ce sont les services qu’il a rendus au Roi d’Ang
ge de Calais, & l’héroïsme tant vanté d’Eustache de S. Pierre. Le
Poëte
auroit dû ne faire que rire de l’aventure, qui ne
t cueillir. Ces ordres font l’éloge du Prince qui les donne, & du
Poëte
qui les suit ; mais ils font la condamnation de c
si toutes ces horreurs ne suffisoient pas à une débauche effrénée, le
Poëte
y ajoute de son fond des intrigues fort peu vrai-
ussi, avec tous les Européens. Tel est l’enthousiasme dramatique ; un
Poëte
, plein de son sujet, s’imagine que tout en est, t
é de voir que ce n’est pas un Chrétien qui le fait parler. Le cœur du
Poëte
s’explique par la bouche de l’Acteur : J’abhore u
elle en parle avec l’enthousiasme d’un Protestant, d’un Acteur, d’un
Poëte
médiocre. Calas, Marchand drapier de Toulouse, &a
stans ont triomphé & publié leur triomphe dans toute l’Europe. Le
Poëte
le celèbre sur le Théatre, & l’Auteur le dit
prit, ses cris, ses hurlemens, en font un Oreste livré aux furies. Le
Poëte
, qui a bien prévu qu’on ne l’en croiroit pas, s’e
front, ni égarement d’esprit, ni cris, ni hurlemens de personne ; le
Poëte
pourroit laisser à Mycene les furies d’Oreste, do
de métiers, il a été acteur, auteur, amateur. Il étoit naturellement
poëte
, talent facile dans la langue italienne qui se pr
s savoir où se réfugier la moitié de sa vie ; couronné comme un grand
poëte
, & enfermé dans les petites-maisons, pour y ê
; comblé d’éloge, & accablé de satyres ; regardé comme le premier
poëte
d’Italie, & solemnellement condamné par le ju
qui portoient le même nom d’Eléonor ; &, pour cacher son jeu, le
poëte
adressoit des vers aux unes & aux autres : ma
en étoit en effet amoureux : ce qui n’est pas sans vraisemblance ; un
poëte
dramatique ne se pique gueres de constance. Diver
Ferrare n’en fut pas la dupe : il pénétra bientôt les deux amans. Le
poëte
fut emprisonné sous quelque prétexte, pour sauver
e vrai, le grand, l’unique mérite du siecle ; le théatre est tout. Le
poëte
offença encore par ses satyres un ministre accréd
plus mauvais. Quel modele pour un disciple de l’Evangile ! Cet ancien
poëte
a réduit le vice en systême, & en donne des r
; y a ajouté son propre libertinage, avec moins de grossiereté que le
poëte
latin : car la langue françoise plus chaste ne s’
as besoin d’art, la nature le fait goûter, & en fait mieux que le
poëte
tracer les tableaux, & faire sentir l’agrémen
squ’alors pauvre & obscure. La faveur du prince, l’attachement du
poëte
étoient dans la nature : il étoit juste que de pa
oute la maison d’Est, ne soit cette Lippa Ariosta, femme d’Obizon. Le
poëte
avoit d’ailleurs de quoi se faire aimer. Plein d’
sards ne conviennent gueres au Cardinal, & sont peu honorables au
poëte
: mais les princes de la maison de Ferrare ni les
éfforts furent inutiles, la nature l’emporta. Il fallut abandonner le
poëte
à son panchant, & le laisser enfanter des chi
ges & les saints s’y trouvent avec les femmes de mauvaise vie, le
poëte
invoque Saint Michel & sa maîtresse, il passe
jeux du Cirque92. Il retrancha la pension qui avait été accordée à un
Poète
Lyrique93, et ne fit des dons qu’aux Orateurs et
Intererit satiris paullùm pudibunda protervis. » Et lorsque le même
Poète
marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours êt
ré Tom. 2. in 4. pag. 148. de ces deux Tragiques au premier tome des
Poètes
; et le Père Rapin a dit avec raison, « que le Th
assent sous son nom soient de lui, ou qu’il y en ait de quelque autre
Poète
: elles furent composées et représentées sous un
eprésente aujourd’hui ? On doit joindre à Sénèque Pomponius Secundus,
Poète
Tragique qui vivait sous les Empereurs Caius et C
s qu’on ne l’est à présent. Il ne faut pas douter que Cornutus, autre
Poète
tragique du même temps, ne fût très grave ; car i
agique du même temps, ne fût très grave ; car il était tout à la fois
Poète
et Philosophe Stoïcien. « Cornutus illo tempore t
grand et de plus respectable dans les Temples, que dans les Vers des
Poètes
ou sur les Théâtres De Civit[ate]. Dei. L. 6. c.
encore sous Dioclétien, comme le dit Arnobe. On ne peut douter que ce
Poète
Comique ne soit très répréhensible ; mais aussi f
out ce qu’on oserait à présent mettre sur le Théâtre. On regardait ce
Poète
comme un homme qui devait servir à régler les mœu
s semées dans les écrits de ce Fabuliste, fussent fort ordinaires aux
Poètes
Comiques, puisque Sénèque le Philosophe cite quel
dernières, lesquelles il compare à ce qu’il y a de plus beau dans les
Poètes
Tragiques Epist[ola]. 18.. « Quam multa Poetæ dic
non excalceatis sed cothurnatis dicenda sunt ! » Au second siècle les
Poètes
Comiques ne faisaient presque que traduire les Au
que des Compagnies agréables. Et nous voyons dans Aulu-Gelle que les
Poètes
ne faisaient que traduire ce Poète Noct[es]. Atti
us voyons dans Aulu-Gelle que les Poètes ne faisaient que traduire ce
Poète
Noct[es]. Attic[ae]. L. 3. c. 16.. « Noster Cæcil
andro sumeret, etc. » Tous ces Auteurs étaient autant Philosophes que
Poètes
; Ménandre qui est le premier et le principal éta
Il avait pris ce qui se trouvait de meilleur et de plus sage dans les
Poètes
qui l’avaient précédé, et S. Clément d’Alexandrie
aient avoir été tirées des Prophètes et des autres Auteurs sacrés. Ce
Poète
a été généralement loué ; il évita les défaut d’A
mmo deletæ urbis remedio circenses ab Imperatoribus postulabant. » Un
Poète
Chrétien de nos jours a peint avec beaucoup de fo
sé d’en faire composer en langue Tudesque, laquelle ne fournissait ni
Poètes
ni Orateurs. Ajoutons que tous ces jeux étant fon
emps de Charlemagne, où les Lettres refleurissant, il y aurait eu des
Poètes
qui auraient pu faire des pièces de Théâtre. Il f
es Ecclesiæ fame discruciati intereant. » Philippe Mouskes suppose en
Poète
Gloss. T. 2. P. 560. , qui dit le faux comme le v
fons et à ses Mimes, qui produisirent dans le pays ce grand nombre de
Poètes
qui parurent dans la suite. Les jeux ne cessèrent
spectentur ut ipsæ, Ille locus casti damna pudoris habet. » Ce même
Poète
a tenu un semblable langage dans un ouvrage De re
ia, parce que le style en était efféminé à peu près comme les Vers du
Poète
Sotadès. « Eadem Anathema in librum quem ille con
pour les belles Lettres, il ne laisse pas d’appeler les ouvrages des
Poètes
, « dæmonum cibus Ep[istola]. 146. ad Damas. ».
que sous Louis VII. au milieu du xii siècle. Il y eut alors quelques
Poètes
qui s’exerçaient à rimer en Latin et en Français
ait. En peu de temps on vit paraître un fort grand nombre de méchants
Poètes
, qui ne composaient que des petites pièces de gal
nterie. Les Seigneurs de la Cour se piquaient d’avoir chez eux de ces
Poètes
, et comme on ne cherchait qu’à folâtrer, on voula
i-mot, et à aller peut-être bien au-delà du sens ou de l’intention du
Poète
comique ? Rappelez, je vous prie, Messieurs, ce q
xiii. et xiv. siècle. Au xiii. siècle il y eut en France beaucoup de
Poètes
, et les Provençaux furent ceux qu’on estima davan
r de parler purement Provençal, porta plusieurs Princes à appeler des
Poètes
Provençaux dans leur Cour. Il en sortit en effet
nt des personnes distinguées par leur naissance et par leur génie. Le
Poète
Foulque, qui écrivait à Marseille au commencement
Poitiers et de Toulouse, frère de Saint Louis, avait plusieurs de ces
Poètes
, et partout on les recherchait avec empressement,
uelques Cours, composaient de petites bandes de trois ou quatre amis,
Poètes
, Chantres et Joueurs d’instruments, et allaient a
» « Socratis tantum sermonibus abundet. » Ainsi ce que faisaient ces
Poètes
n’était pas condamnable, il fallait seulement exi
t pas épargnés. On trouve jusqu’au milieu du xiv. siècle environ cent
Poètes
Provençaux des plus distingués, dont les vies ont
César Nostradamus. Ce dernier Historien en l’année 1344277 compte 90.
Poètes
dont le Roi Robert278 fit recueillir les ouvrages
e dans la Bibliothèque Royale. Vers le milieu du quinzième siècle les
Poètes
Provençaux se négligèrent, et leur Langue ne fut
éjour des Papes à Avignon avait attiré en Provence, y étaient devenus
Poètes
. On en voyait déjà parmi eux un grand nombre tant
aucoup de disposition à être Saltimbanque, il y eut bientôt plusieurs
Poètes
qui prirent le parti de monter sur des Théâtres.
firent à cette occasion. Cependant dès l’an 1551. sous Henri II. les
Poètes
Français avaient commencé à faire des Tragédies e
, Remplit premier le Français Echafaut. » Garnier et quelques autres
Poètes
qui parurent au même temps que Jodelle, ne donnèr
ots bien choisis ; il faut Que Garnier paie les Epices. » L’Arrêt du
Poète
fut trouvé juste : Mais sous Henry III. la Cour d
nte pour aimer les Vers Tragiques, ni de Garnier, ni de quelque autre
Poète
que ce fut. « Le luxe, dit Mézeray An.1577. , qui
le remède qu’on oppose à un si grand mal, est bien faible, et que les
Poètes
et les Comédiens ne consentiraient jamais à jouer
âtre ni avant ni après Saint Louis ; mais qu’on ne vit jamais plus de
Poètes
comiques qui divertissaient le monde en chantant
re jeunesse ne voulut avoir dans sa Cour, ni Baladins, ni Chantres ni
Poètes
de profession, et qu’il n’eut simplement qu’un Pa
parce que le Comte Raymond son Père honora plus qu’aucun Seigneur les
Poètes
Comiques, elle ne les aima jamais ; et une infini
eur fit saint Louis. Ainsi il n’y eut jamais d’Auteurs Comiques ou de
Poètes
récréatifs dans la Cour de ce grand Prince. Si ce
oup, durant tout le règne de saint Louis, on ne vit de tous côtés que
Poètes
de la science enjouée. Qu’on lise les Vies des Po
tous côtés que Poètes de la science enjouée. Qu’on lise les Vies des
Poètes
Provençaux, l’Histoire de Provence par Nostradamu
herches de Pasquier, etc. On verra qu’il est presque toujours dit des
Poètes
Comiques : « Il était chantre et joueur d’instrum
èces galantes ou satyriques. » M. d’Avranches a dit la même chose des
Poètes
Comiques Normands et Picards Orig[ine]. des Rom[a
notes sur les Captifs de Plaute, que dans la plupart des pièces de ce
Poète
, le plaudite est prononcé par un Acteur qui vient
s ? Mais sans doute il est humble, cette belle vertu est rare dans un
poëte
comique. Le Concierge de la comédie vient ensuite
qui en fera le rôle, dit l’actrice ? Fanier, vous-même, dit Galant le
poëte
, c’est un vilain rôle que celui de vieille sorcie
s traits brillans de ses piéces ; c’est en effet le seul mérite d’un
poëte
, dont les mœurs & la réligion ne feront jamai
uteur a voulu imiter ; celle ci, quoique peu de tems après la mort du
poëte
, suppose tous ses personnages morts comme lui, po
veut, ne sont pas difficiles, ce sont des coups d’essai d’un aprentif
poëte
, elles peuvent être ingénieuses, & la Centena
raint fort d’en être privé à jamais, il en est inconsolable, & le
poëte
aussi ; elle ne vaut pas mieux, mais elle est moi
ens dont l’obscénité a fait sa fortune. Pendant la représentation, le
poëte
demeura modestement sur le théatre, pour recevoir
nd du Ciel, le premier acteur la reçoit, & la pose sur la tête du
poëte
, qui s’y étoit préparé, & l’attendoit avec hu
er des couronnes, suppose une supériorité que l’acteur n’a pas sur le
poëte
, dont il n’est que l’organe, dont il ne doit que
t que rendre les sentimens, les expressions & les idées. C’est le
poëte
qui se couronne lui-même ; est ce à l’acteur à ré
lui-même ; est ce à l’acteur à récompenser ou à punir son maître ? Le
poëte
a t-il d’autorité sur les graces, dont il n’est q
si mince couronne, & recompenserent, la nuit suivante, le maigre
poëte
. Ces couronnes théatrales, qui n’avoient été jusq
voit pas pensé. Chacun prit son rang, selon l’ordre des facultés ; le
poëte
fut introduit par le bedeau, & après avoir fa
ais infailliblement déplu à mes amis (et sous ce nom je comprends les
Poètes
que je fais profession d’aimer et d’estimer tous
rais attiré la haine de tous les amis des Auteurs. Je laisse donc aux
Poètes
même le soin de se rendre justice, et à leurs ami
que les désordres de l’amour étaient souvent si mal imaginés par les
Poètes
, qu’il m’a été quelquefois impossible de ne pas r
osité humaine, qui n'est autre chose qu'un orgueil déguisé. Ainsi les
Poètes
qui doivent s'accommoder à ces inclinations pour
il n'y a rien de plus détestable ; mais on croit qu'il est permis aux
Poètes
de proposer les plus damnables maximes pourvu qu'
’étoient pas faites au hasard ; personne ne pouvoit s’y méprendre. Le
Poëte
n’avoit pas eu d’autre dessein : il eût manqué so
, qui sont en effet très-plausibles, quelle qu’ait été l’intention du
Poëte
& de la favorite. Or de bonne foi, des pieces
pieuse, dans une communauté religieuse, dans un sujet tout saint, un
Poëte
naturellement poli, doux, modeste, d’une morale s
jusqu’à se déclarer défenseurs du théatre. On vit par le public un
Poëte
avoué S’enrichir aux dépens du mérite joué, E
&c. on se venge, on se console par un bon mot. Tout François est
Poëte
satyrique : La colère suffit, & vaut un Ap
Kemnilius, Daillé, Aubertin, Blondel, Claude, Beze lui-même, quoique
Poëte
, ne dégradent pas la religion jusqu’à en plaisant
ier qui accoûtuma les Athéniens à regarder Socrate comme un athée. Ce
Poëte
comique, qui n’est ni comique ni poëte, n’auroit
der Socrate comme un athée. Ce Poëte comique, qui n’est ni comique ni
poëte
, n’auroit pas été admis parmi nous à donner des f
le charme ; et il serait difficile d’en trouver aucun modèle dans les
Poètes
Latins, ni dans les Français anciens et modernes.
harmante Iliade, aussi excellente dans le genre comique, que celle du
Poète
Grec dans l’Héroïque, et fort supérieure à son Po
même ils seraient retranchés de votre nouvelle édition. Aucun de nos
Poètes
n’a rien écrit de supérieur pour la beauté et l’é
fort connu et de beaucoup d’esprit, qui s’est adressé une Lettre d’un
Poète
Anglais, auteur de plusieurs Poésies dramatiques
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