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1 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
e qui est le fondement de toute sa Dissertation, qu’il n’y a rien qui plaise tant ni si généralement à tous les hommes, que l’
agique ne feroit que nous tirer de cette situation importune, il nous plairoit toujours, parce que la cessation d’un mal est un
cision, celui d’éprouver une émotion douce & agréable. L’homme se plaît , il est vrai, à être occupé d’un objet qui ne lui
our la vengeance, qui sont les mobiles secrets du cœur humain ; & plût à Dieu qu’ils ne le fussent que dans la Tragédie 
t que dans la Tragédie ! Les passions feintes que nous y voyons, nous plaisent par les mêmes raisons que les passions réelles ;
ler plus loin, & dire que non-seulement les passions feintes nous plaisent dans la Tragédie, par celles qu’elles allument ou
ressants, je conviendrai volontiers avec eux, que si la Tragédie nous plaît parce qu’elle excite en nous le mouvement des pas
aît parce qu’elle excite en nous le mouvement des passions, elle nous plaît aussi, parce qu’elle y présente des images de ver
’amour ne soient pas toujours incompatibles avec ces vertus, qui nous plaisent d’autant plus dans les héros du Théâtre, que nous
ts, il ne cesse pas de nous intéresser par sa censure même. Nous nous plaisons souvent à voir la peinture de notre propre foible
la pesanteur de nos chaînes, la douceur de la liberté, & de nous plaire ainsi par sa morale dans le temps même que sa mor
à l’affliger. Disons enfin, que si le spectacle d’une vertu éclatante plaît aux ames les moins vertueuses ; c’est parce qu’il
oit que notre ame née pour connoître & pour posséder l’infini, se plaise à trouver toujours quelque chose de plus grand qu
st aussi plus facile à saisir & à embrasser toute entiere, ce qui plaît infiniment à notre esprit, aussi ennemi du travai
nous avons pour tout ce qui est nouveau ; non-seulement notre ame se plaît à être attentive, mais elle aime le changement da
que la Tragédie, aussi bien que le Poëme Epique, ne devoit chercher à plaire que pour instruire : ils ont cru que l’une &
us à la véritable gloire du Poëte, parce que joignant toujours ce qui plaît à ce qui touche, & ce qui touche à ce qui ins
, & il me suffiroit presque d’observer ici en général, que ce qui plaît dans ces deux derniers points, nous émeut par les
les, forme ce qu’on appelle des vers. C’est une espéce de Musique qui plaît naturellement à notre ame par les sons & par
ement à notre ame par les sons & par leurs rapports, mais qui lui plaît encore parce qu’elle forme une espéce de Langue d
able. L’application s’en fait d’elle-même au style Poëtique ; il nous plaît jusque dans la Prose, lorsqu’elle peut oser s’en
. Il ne s’est pas trompé non plus lorsqu’il a remarqué que l’homme se plaît naturellement à l’imitation, soit qu’il imite lui
le, ensorte que le Poëte qui imite le mieux, est aussi celui qui nous plaît davantage. Mais autre chose est le plaisir qui ré
nts objets qu’ils imitent tous deux avec la même perfection ? L’un me plaît par la grace, la naïveté que j’y observe : l’autr
si l’Auteur du discours qui m’a fait naître toutes ces pensées, veut plaire & instruire véritablement en traitant la mati
ere d’une maniere plus agréable ni plus intéressante pour ceux qui se plaisent à chercher dans la connoissance de l’homme le fon
riche, s’il s’attache à bien expliquer pourquoi toute Imitation nous plaît en tant qu’Imitation, & pourquoi celle qui es
st frappé de ce que l’on voit, ou que l’on entend dire, & l’on se plaît à l’imiter ; on se croit assuré de plaire en imit
n entend dire, & l’on se plaît à l’imiter ; on se croit assuré de plaire en imitant ce qui est à la mode. L’esprit aime na
la Peinture, parce que ce n’est pas la perfection de l’objet qui nous plaît , mais celle de l’Imitation . Je voudrois seulemen
t par eux-mêmes, & que la nature n’y a rien mis du sien pour nous plaire , elle a laissé tout à faire au Peintre dont l’Art
l’on puisse admirer dans ces sortes d’images, parce qu’elles ne nous plaisent que par le seul rapport & par la conformité p
à que j’expliquerois sans peine pourquoi les Tableaux d’Histoire nous plaisent davantage que les Paysages, ou que la Peinture de
général sur le caractere, la conduite, les discours des autres hommes plaisent plus à l’amour propre que ceux qui n’ont pour obj
e tout ce qui sert de matiere à nos jugements, il n’y a rien qui nous plaise davantage que les rapports qui sont entre les cho
it moins d’efforts dans cette espece de jugement. 2°. L’esprit qui se plaît à agir, comme je l’ai déja observé, croit agir da
ons en général à remarquer & à exprimer des rapports, ils ne nous plaisent pas tous également, & cette différence vient
aucoup plus que la raison, & que les décisions de notre cœur nous plaisent infiniment davantage que celles de notre esprit.
2 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
ula potesti intendere. » En effet, il tint toujours les yeux fermés ; plût à Dieu eût-il aussi fermé les oreilles ! Tout à c
nt, qu’on leur fasse servilement la cour, que chacun fasse ce qui lui plaît , pourvu qu’il ne vole ni ne tue, sans que la just
ignominie. Vous avez dégradé les Comédiens, éloignez ces Dieux qui se plaisent dans la représentation de leurs crimes, soit qu’i
ns. Il est indigne d’un honnête homme de reconnaître des Dieux qui se plaisent aux hommages des gens infâmes. La véritable piété
in (Psalm. 32.). Réjouissez-vous, Justes, dans le Seigneur ; celui-là plaît à Dieu à qui Dieu plaît. Les injustes se réjouiss
sez-vous, Justes, dans le Seigneur ; celui-là plaît à Dieu à qui Dieu plaît . Les injustes se réjouissent dans le siècle, les
ai honte de le dire, mais il n’est que trop vrai : les Comédiens leur plaisent plus que Dieu : « Impiis, iniquis magis et facili
e cette séparation ? Donner au pécheur, c’est donner parce qu’il vous plaît par son péché. Mais qui le fait ? Plût à Dieu n’y
c’est donner parce qu’il vous plaît par son péché. Mais qui le fait ? Plût à Dieu n’y eût il point qui le fissent, et qu’on
nis flagitiorum, mœnia damonum. » (Serm. 46. in Ezechiel.). A Dieu ne plaise que nous vous disions : Dieu ne veut pas vous per
Comédiens, les spectacles de la nature et ceux du théâtre, tout cela plaît  ; l’un est permis, et l’autre défendu : « Delecta
mala conscientia sociati. » (Serm. 199. in Epiph. Dom.) Les démons se plaisent aux cantiques de vanité, aux impuretés du théâtre
eos, et abundantius Domino supplicate pro eis. » (Ps. 147.) Vous vous plaisez à voir les Acteurs : malheur à vous, si vous ne v
amnent cette infamie publique, et on adore ces Dieux prétendus qui se plaisent à des spectacles de théâtre qui déshonorent le co
de Jupiter, les infamies de Vénus, vrais ou faux ! Quels Dieux qui se plaisent à voir représenter ce qu’ils devraient punir ! (A
la Musique) après avoir montré que dans la plupart des Comédiens qui plaisent le plus par leur chant, il y a très peu de scienc
3 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. J
’à présent. Raisons qui engagent à croire qu’il suffit qu’un Poème plaise au Théâtre. Je fais qu’il est un grand nombre
oit absolument travailler pour le Théâtre, continuent-ils, qu’afin de plaire dans l’instant de la représentation. Le suffrage
Raisons & preuves qui portent à croire qu’un Drame doit encore plaire hors du Théâtre. Rien n’est plus aisé. L’éxem
p; raisonnés. Je veux pour un moment qu’un Poème ait eu le bonheur de plaire sans quelques graces de stile. Mais l’ambition de
4 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
s, les autres déjà instruites par une mère dans l’art funeste de trop plaire  ; tant de jeunes gens qui suivent les drapeaux de
r à leur imagination de trop coupables vérités. » Le théâtre ne leur plaît qu’autant qu’on a soin de ne pas contrarier, jusq
ître. Voilà les spectateurs à qui les poètes et les comédiens doivent plaire , et qu’ils se proposent d’amuser : est-il donc su
ons semblables aux nôtres ; et les portraits qu’ils nous en font nous plaisent encore plus que ceux de nos personnes : ces portr
raient rien que de froid dans un mariage chrétien ; il faut pour leur plaire qu’il y entre du transport, de la jalousie, de la
amas de fausses opinions qui naissent de la concupiscence, et qui ne plaisent qu’autant qu’elles flattent les inclinations corr
ment, s’il n’était un assemblage vif et séduisant de tout ce qui peut plaire , s’il ne tendait à enchanter l’esprit et les sens
bon gré d’être tentés. Ils s’apprivoisent aisément avec ce qui leur plaît , quelque danger qui s’y trouve. La douceur du poi
5 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
aurait pas laissé passer cette occasion de mériter des louanges et de plaire , s’il n’eût pas fait plus de scrupule que nos Aut
nt point eux-mêmes ces choses, qui ne se mettaient peut-être que pour plaire au peuple ignorant ; quand je lis les Tragédies d
eu que des Spectacles et des descriptions de la sorte. Ces choses ne plaisaient qu’aux gens d’un médiocre génie, les honnêtes gen
t de plus relevées : c’était par ces beaux endroits que les Tragédies plaisaient alors, et c’est par là qu’elles plaisent encore m
endroits que les Tragédies plaisaient alors, et c’est par là qu’elles plaisent encore maintenant. Pour les étrangers, vous savez
pide représente Achille en cette occasion, ne serait guère capable de plaire aux Dames, qui veulent qu’on les cherche, bien lo
ivil, s’il en avait ainsi usé sans raison. Ce grand Poète cherchait à plaire et à profiter, et pour ne rien faire qui servît d
on dépeint des Héros fort alangumoureux et fort vertueux. Ceux qui se plaisent à ces livres, entrent insensiblement dans les sen
eur. CLEARQUE. Mais ces caractères me semblent bien peu capables de plaire , et je ne comprends pas qu’on puisse voir sans s’
d’examiner chaque Pièce, vous trouveriez que les endroits qui vous y plaisent le plus, sont presque tous, ou de Politique ou de
, parce que ce Prince hasarde sa réputation, son Etat, et sa vie pour plaire à sa femme, dont il est amoureux ; on est fort to
je n’ai pas été si délicat que vous ; je les ai lues : quand il vous plaira nous les lirons ensemble, et je vous ferai avouer
ions y fussent bien mêlées. CLEARQUE. C’est la moindre chose que de plaire aux Savants. Il faut plaire à la Cour, il faut êt
CLEARQUE. C’est la moindre chose que de plaire aux Savants. Il faut plaire à la Cour, il faut être au goût des Dames pour ré
our, il faut être au goût des Dames pour réussir.y TIMANTE. Si l’on plaît aux Savants, on plaira bientôt à la Cour, où il y
oût des Dames pour réussir.y TIMANTE. Si l’on plaît aux Savants, on plaira bientôt à la Cour, où il y a des Savants aussi bi
le bon sens. Pour les Dames auxquelles vous pensez qu’un Auteur doit plaire pour réussir, comme il y en a de deux sortes, leu
ux. C’est à vous maintenant de choisir auxquelles vous aimeriez mieux plaire . CLEARQUE. Un Auteur qui ne voudrait plaire qu’
les vous aimeriez mieux plaire. CLEARQUE. Un Auteur qui ne voudrait plaire qu’à ces Dames d’une vertu si parfaite, ne se con
, ne s’établit que par la corruption des mœurs. Dites tant qu’il vous plaira que les Tragédies Chrétiennes ne sont propres que
opres que pour les Collèges, je soutiendrai toujours qu’elles peuvent plaire à la Cour, et aux gens du monde, pourvu qu’elles
llège. J’avais commencé à vous dire que les Héros Chrétiens pouvaient plaire sur le Théâtre, et je voulais, ce me semble, vous
mort : tout cela ne peut-il pas paraître sur le Théâtre Français ; et plaire même aux gens les plus délicats ? CLEARQUE. Vou
et quoi qu’une Tragédie puisse être toute fabuleuse, néanmoins on se plaît bien plus à voir sur le Théâtre un nom illustre,
6 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
l’une, de nous ennuyer de tout ce qui est serieux : l’autre, de nous plaire dans la dissipation. Le premier de ces desordres
cœur, sans produire aucun effet sensible. Dieu attache, quand il lui plaît , le salut de certaines personnes à des paroles de
-t-on horreur pour une chose ? on ne doit point la representer, ni se plaire à la voir representer : car on ne manque gueres d
on ne manque gueres d’aimer bien-tôt un vice dont l’image commence à plaire . Si nous avions l’idée de l’amour dans sa naturel
’est-là le but des Acteurs : car la fin qu’ils se proposent, c’est de plaire à ceux qui les écoutent ; & pour leur plaire
proposent, c’est de plaire à ceux qui les écoutent ; & pour leur plaire ils exposent des sentimens qui s’accordent avec l
, que d’autres passions embellies de même, & dont les images nous plaisent  ? S’il n’est point permis d’aimer les vices, peut
nous plaisent ? S’il n’est point permis d’aimer les vices, peut-on se plaire à ce qui a pour but de nous les rendre aimables ?
roit-il dire au Seigneur, que c’est pour le glorifier, & pour lui plaire , qu’il va s’exposer à mille dangers de l’offenser
7 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177
r pouvoir disputer la gloire d’un si noble & si loüable secret de plaire . Nous ne manquons ny de grands Maistres ny de bea
ûjours assez bien, il est tres-peu de choses en eux qui attire ou qui plaise , & les Comediens & les Libraires souvent
e reconnoistre, & encor moins d’avoüer nos deffauts. Nous croyons plaire aux autres, quand nous ne plaisons qu’à nous-mesm
d’avoüer nos deffauts. Nous croyons plaire aux autres, quand nous ne plaisons qu’à nous-mesmes, & à force de nous flater da
vulgaire. Il est quatre choses, qui sont pour ainsi dire asseurées de plaire generalement à tout le monde, ou à la plus grande
t la principale figure. Ces sortes d’objets ont un don infaillible de plaire , sans aucun secours du bel esprit ou de l’Art. Ce
de courage ny d’ambition pour faire valoir leurs Comedies, & pour plaire à leurs Spectateurs ; mais leur generosité est en
8 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Punctum Unicum. » pp. 5-6
nt, ils cajolent les filles ; mais ils se réjouissent à jouer, ils se plaisent au son du tambour, du fifre et des violons ; ils
le matin pour vous remplir de vin, dit le prophète Isaïe ! vous vous plaisez à l’harmonie des hautbois, et par ce moyen l’enfe
ui lui désobéissent9. Bref, l’Ecclésiaste dit que les hommes sages se plaisent aux lieux où il y a du deuil et de la tristesse,
t aux lieux où il y a du deuil et de la tristesse, et que les fous se plaisent aux compagnies où il y a des ébats et réjouissanc
9 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137
e goût, un arrangement de mode, très-incertain & très-volage, qui plaît dans un endroit & déplaît dans un autre, qui
se ressemblent en bien des choses. Communément ils ne cherchent qu’à plaire , & n’agissent que par vanité ou par intérêt ;
vrage d’esprit sur des matieres utiles, même indifférentes, instruit, plaît , amuse, du moins ne corrompt pas. Une femme parée
oins ne corrompt pas. Une femme parée instruit-elle, ne fait-elle que plaire & amuser ? La voit-on, fût-elle une sainte, c
ver, ni les ardeurs de la canicule, rien n’arrête, rien ne coûte pour plaire . Plus braves que les plus intrépides guerriers, e
voluit Eunuchus dedit ei adornatum. Judith se para de son mieux pour plaire à Holopherne. L’Ecriture entre dans le plus grand
emploie aucune parure, abandonne tout à Dieu, se contente de ce qu’il plaît à l’Eunuque de lui donner. Dieu bénit sa modestie
de lui donner. Dieu bénit sa modestie. La seule qui n’a pas cherché à plaire , est la seule qui plaît : sa simplicité emporte l
sa modestie. La seule qui n’a pas cherché à plaire, est la seule qui plaît  : sa simplicité emporte la couronne. Les Actrices
, jouissant d’une grande fortune, & ayant tout ce qu’il faut pour plaire au monde, elle renonce à tous les plaisirs, se sé
que équivoques que soient les suffrages, on en est flatté, & pour plaire on étale, on rehausse tout ce qu’on s’imagine avo
; ce n’est qu’en le copiant, en prenant ses leçons, en tâchant de lui plaire , qu’on approche des graces d’une coëffure élégant
vers rôles, les oblige de chercher, d’essayer dans chacun ce qui peut plaire davantage. Cette étude continuelle donne un jeu à
la piété les voile. Aveugle prudence de la chair, on se soucie peu de plaire à Dieu, pourvu qu’on plaise aux hommes, & Die
prudence de la chair, on se soucie peu de plaire à Dieu, pourvu qu’on plaise aux hommes, & Dieu permet qu’on déplaise même
re fierement que c’est elle qu’on recherche. Pourquoi donc ce soin de plaire , cette parure, cette indécence ? pourquoi inspire
par des péchés, & enfin être traitée comme on le mérite ? On veut plaire à son mari, dit-on, & on s’en fait gloire. Po
gloire. Pourquoi donc se montrer ainsi à tout le monde ? On veut donc plaire à tout le monde, aussi-bien qu’à son mari. Le mêm
-on obéir jusqu’au péché, jusqu’au scandale, perdre les ames pour lui plaire  ? Mais qui peut tomber dans ces folies ? Un Coméd
ent que trop résister à leurs maris, & ne faire que ce qu’il leur plaît . Il s’en faut bien qu’il faille les y forcer, le
10 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
z-vous mettre au rang des saintes puissances du Ciel ces Dieux qui se plaisent à recevoir un culte, qui rend indignes parmi vous
ez ce peu de mots pour une maxime indubitable, que l'homme à qui Dieu plaît , plaît aussi à Dieu. Ne pensez pas mes très chers
eu de mots pour une maxime indubitable, que l'homme à qui Dieu plaît, plaît aussi à Dieu. Ne pensez pas mes très chers frères
is dire est véritable) c'est à ces sortes de personnes qu'un Comédien plaît davantage que Dieu, c'est pourquoi le Prophète ap
lui, qu'en le louant, et que nous ne pouvons le louer, si nous ne lui plaisons , d'autant plus qu'il nous plaît davantage.) Il aj
e pouvons le louer, si nous ne lui plaisons, d'autant plus qu'il nous plaît davantage.) Il ajoute, c'est aux justes qu'il app
a faites, et qu'il a faites en même temps à d'autres pécheurs, et se plaisent à s'en entretenir avec ceux qui participent au mê
; c'est du nombre de ceux qui étaient méchants et impies, que Dieu se plaît à faire croître le nombre des Saints. Que notre D
uitter ? Les laisserons-nous sans leur donner des Spectacles qui leur plaisent , et qui les occupent ? Ils mourraient de tristess
nt de merveilles que vous nous mettez devant les yeux. Ce Chrétien se plaisait auparavant à considérer les frivoles merveilles d
qu'il vous divertit par son impiété. Mais qui fait cela, dites-vous ? Plût à Dieu que personne ne le fit, ou qu'il y eut peu
cet esprit malin: Mais s'il faut relâcher votre esprit, si vous vous plaisez aux Spectacles, l'Eglise notre sainte et vénérabl
11 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
, et oisif ; c’est un assemblage vif et séduisant de tout ce qui peut plaire , qui ne tend qu’à enchanter l’esprit et les sens
oût que ce qui flatte les sens, et parmi tant d’objets si capables de plaire , et qui plaisent en effet, l’âme sera-t-elle maît
flatte les sens, et parmi tant d’objets si capables de plaire, et qui plaisent en effet, l’âme sera-t-elle maîtresse de ses dési
on se sait bon gré d’être tenté. On s’apprivoise aisément avec ce qui plaît , quelque danger qu’il s’y trouve. La douceur du p
es ? Et les idées licencieuses d’une multitude de libertins, à qui il plaît de n’approuver que ce qui flatte, prévaudront-ell
personne qui n’ait employé tout ce que l’art a de plus séduisant pour plaire et pour tenter : Des loges pleines d’écueils d’au
s qui s’y font. De jeunes personnes qui se font un point d’honneur de plaire , et qui sont gagéesb pour exprimer de la manière
cles. Ces faux Prophètes, qui s’étudient à ne dire jamais rien qui ne plaisent , et qui tâchent de se faire accroire à eux-mêmes
12 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
is desirs, de paroles, de libertés dans ceux à qui on a le malheur de plaire , ou pour ceux qui nous ont plu. Assortiment de re
continence. Elle n’est guere moins certaine, pourquoi vouloir si fort plaire aux hommes. Si on ne les aime ? Pourquoi tant che
s des bons exemples. Ainsi fardé, dit Saint Cyprien, vous êtes sur de plaire à Dieu : Taliter pigmentate Deum habebitis amato
es n’ont servi à parer cette Hostie à orner ce Temple, & n’ont pu plaire au Dieu de toute sainteté. Portez-les aux Temples
es qu’on y brûle, sur leurs Autels : elles ne peuvent manquer de leur plaire , d’établir, d’avancer, de répandre leur culte, en
e plus naturel qui se présente d’abord, c’est que les moindres choses plaisent dans ce qu’on aime, jusqu’à un cheveu ; mais auss
goûts sont si opposés ! Ces deux rivaux sont irréconciliables, ce qui plaît à l’un déplait à l’autre. Si j’étois au gré du mo
econd ; vous devez à votre propre repos, ce choix décisif. Comment se plaire dans la croix, quand on veut goûter les plaisirs 
édifier, quand on tend des piéges à l’innocence ? Si l’on ne veut que plaire à Dieu, on est bien à plaindre de prendre inutile
 ; des bonnes œuvres, & non des boucles de cheveux. Si on ne veut plaire qu’aux hommes, on est plus à plaindre encore, pui
out pour l’éternité ; même les hommes à qui on avoit eu le malheur de plaire . Une femme à sa toilette est un Jugè sur son trib
p; le monde, elle prononce entre ses amans, & quoiqu’elle veuille plaire à tous, il en est pourtant quelqu’un de privilégi
eux-mêmes n’en veulent point, qu’une femme ne doit se parer que pour plaire à son mari ; que le véritable ornement ce sont le
emmes y attachent des agrémens, qui sont une espece de talisman, pour plaire aux hommes. Le meilleur philtre est ce qui reveil
13 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
raison en est simple. L’imagination qui s’exerce sur un sujet qui lui plaît , & qui est forcée de l’abandonner, par l’atte
lus qu’il ne faut à l’action, & fût-elle jouée médiocrement, elle plaît . La raison veut qu’on fasse les premiers efforts
r qui a plu dans un rôle, ne peut-il être remplacé par un autre qui y plaise aussi ? Quoiqu’absolument parlant cela ne soit pa
toute la pièce. Il y fait changer, retrancher, transposer ce qui lui plaît . Ces changemens affoiblissent l’intérêt, ralentis
on y est parvenu il faut prendre leur tems, & attendre qu’il leur plaise de jouer. Que de courbettes à faire ! Que d’impat
14 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190
euse qu'une si honteuse occupation. Estimez-vous un homme sage qui se plaît à écouter et à voir ces niaiseries ? J'avoue qu'u
aint Augustin, pourquoi leur donnent-ils, si ce n'est parce qu'ils se plaisent au mal que font ces personnes infâmes ? Or celui
s se plaisent au mal que font ces personnes infâmes ? Or celui qui se plaît au mal, et qui l'entretient est-il homme de bien.
15 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
dans la Capitale, est donc une preuve de son mérite ?… La Province se plaît à copier Paris ; elle est toujours le singe de se
du Théâtre, pour s’être trompé en parlant des moyens qui le feraient plaire . Considérez qu’il soutient la Musique légére &
iques peuvent avoir des beautés d’un ordre plus ou moins élevé, & plaire par des graces différentes ». L’Opéra-Bouffon a s
quence que j’ai tirée n’est-elle pas naturelle ? Pourquoi voudrait-on plaire au Spectateur de sang froid ? Il est impossible q
sentation, ainsi que je le prouverai ailleurs. Le nouveau Théâtre plaît généralement. Poussera-ton la malignité jusqu
-ton la malignité jusqu’à disputer au Spectacle Moderne l’avantage de plaire à tout le monde, je veux dire à la plus-part de c
arle, ont le bonheur de satisfaire à ces conditions. Je trouve qu’ils plaisent encore d’avantage aux ignorans qu’aux gens d’espr
ui vont chaque jour l’admirer, ont des sentimens bien nobles ; ils se plaisent avec des forgerons, des serruriers, des cochers.
16 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -
u cachées sous le voile de l’allégorie que j’ai faites du Théâtre qui plaît à la plus grande partie de la Nation. « Que nous
aisir, renferment toutes les règles de l’art ? La prémière loi est de plaire  ; quand elle est éxactement observée, toutes les
les, mais l’étude réfléchie de ce qui est véritablement digne de nous plaire , & des événemens qu’amènent la Nature. On a d
le Spectacle moderne, ne peut causer qu’un plaisir passager, & ne plaît même que parce qu’on est séduit par des beautés d
17 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
r ce moyen le Public d’ouvrir les yeux ? D’ailleurs, une chose qui ne plaît qu’aux gens de l’Art, n’a pas un mérite général.
s règles de la peinture ? Il faut que toutes les productions de l’Art plaisent tout-à-la-fois aux connaisseurs ainsi qu’aux igno
eux. Au reste, la musique du Théâtre moderne est plus certaine de plaire que celle de l’Opéra-Sérieux ; ainsi que je crois
18 (1675) Traité de la comédie « XVI.  »
ter que des passions vicieuses. Car la fin qu'ils se proposent est de plaire aux spectateurs, et ils ne leur sauraient plaire
se proposent est de plaire aux spectateurs, et ils ne leur sauraient plaire qu'en mettant dans la bouche de leurs Acteurs des
19 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
Racine, qui lui donna des leçons, corrigeoit ses ouvrages, & pour plaire à la Princesse, le prônoit par-tout. Il a continu
nal, chargé des affaires de France à la Cour de Londres, à qui il sut plaire . La ressemblance de goût & d’idée, qui lui av
rait qu’il en fait, tout flatté qu’il soit, ne vont pas plus loin. Il plut beaucoup à la Cour d’Angleterre & au Roi Geor
oup à la Cour d’Angleterre & au Roi George ; dira-t-on qu’il leur plut par sa devotion ? Mais l’Evangile est-il fait pou
plut par sa devotion ? Mais l’Evangile est-il fait pour le théatre, y plairoit -il ? Non sans doute, on en rougiroit ; & voil
op sérieux, il ne peut jamais atteindre au vrai but de la comédie, de plaire , & d’amuser en instruisant. Il se cite lui-m
reuve. Son Ingrat, son Ambitieux n’ont pas réussi pour cette raison. Plût à Thalie que j’eusse fait cette reflexion. Quand
plait aux cœurs corrompus, titre sacré sur le théatre. Son but est de plaire & d’amuser ; qui y réussit mieux que la galan
n se l’arrache. Le mot de vieille ou de mariage est trop sérieux pour plaire à l’opéra. On l’a changé, & on a donné ce div
Princesse. Mais il nous a averti que c’est le moyen d’amuser & de plaire , & que d’amuser & de plaire est le vrai b
c’est le moyen d’amuser & de plaire, & que d’amuser & de plaire est le vrai but de la comédie. Il a suivi ses pro
20 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
thalie, qu’il le serait de voir un homme, nourri dans la débauche, se plaire à la société des honnêtes femmes. On va, dit-on,
oit fatiguer. L’esprit a son libertinage et son désordre ; il doit se plaire naturellement où il est le plus à son aise, et le
ence. La farce n’exerce ni le goût ni la raison : de là vient qu’elle plaît à des âmes paresseuses ; et c’est, pour cela même
21 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
yle, au fond d’un ouvrage ; nous verrons ensuite si l’expression peut plaire , sans le mérite des idées. Si les idées sont ce q
idées sublimes. C’est par la même raison que notre propre Poësie nous plaît & nous enchante. Quoique le François soit not
alité aux ouvrages en vers. Examinons maintenant si l’expression peut plaire , sans le secours des pensées. Le style n’est autr
sein de le rendre plus éclatant. C’est au génie, & non au soin de plaire , à les placer. Si l’on sait qu’on fait une figure
du plaisir qu’on éprouve à la lecture d’un Poëme ? elle ne peut donc plaire , sans le secours des idées. Le coloris, m’objecte
comme nous venons de le prouver, à la richesse des images, peut-elle plaire seule, & dénuée de tout ce qui lui donne la v
22 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
l si difficile, & pourquoi notre Rhodogune même n’a-t-elle pu lui plaire , ce qui paroît par la longue critique qu’il en a
eux, à une assemblée tumultueuse de tout un Peuple, qu’ils avoient à plaire . Ils avoient pour Spectateurs, des Papes, des Emp
Poësie, les Papes, les Rois, les Cardinaux étoient Peuple, & pour plaire au Peuple, il n’est pas nécessaire de suivre les
onante Thundering : mais il l’excuse en disant qu’il travailloit pour plaire à une Populace to please the Populace, & que
e Vega ? Parce qu’ils consulterent le bon sens, qui leur dit que pour plaire par l’Imitation d’une Action, il falloit que cett
ensemble aucune liaison, que la simplicité & l’unité d’Action ne plaît qu’à des François, au lieu que les Anglois qui ai
t les regles ; mais je fis reflexion que je me casserois la tête pour plaire aux personnes éclairées, qui sont en petit nombre
rages qui approchent le plus de la régularité, sont ceux qui par tout plaisent davantage, & les Poëtes qui en ont le plus ap
23 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 11
n, si vous êtes fille, vous convoitez les jeunes hommes, ou vous vous plaisez à leurs cajoleries ; vous êtes ravie d’être regar
ertullien ajoute : Regarder et vouloir être regardée, convoiter ou se plaire d’être convoitée, c’est un même genre de péché :
24 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
ils sont forcés d’en juger sur une certaine apparence, & comme il plaît à l’imitateur : souvent même ils n’en jugent que
objets est fort différent de celui de les faire connoître. Le premier plaît sans instruire ; le second instruit sans plaire.
connoître. Le premier plaît sans instruire ; le second instruit sans plaire . L’Artiste qui leve un plan & prend des dimen
ous aurez peine à le reconnoître : ou, s’il est reconnoissable, il ne plaira plus ; semblable à ces enfans plutôt jolis que be
le Poëte, qui n’a pour juge qu’un peuple ignorant auquel il cherche à plaire , comment ne défigurera-t-il pas, pour le flatter,
ussi l’habile Poëte, le Poëte qui sçait l’art de réussir, cherchant à plaire au Peuple & aux hommes vulgaires, se garde bi
ant par de vains simulacres le vrai beau avec l’attrait mensonger qui plaît à la multitude & la grandeur apparente avec l
ous fait payer aux dépens de nous-mêmes le soin qu’on y prend de nous plaire & de nous flatter. Quand donc, ami Glaucus,
me, substitué à celui-là, ne parviendroit pas, par l’habitude, à nous plaire également. C’est une question discutée ailleurs.
25 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
ller leurs talens & acquérir de la gloire, contens, pourvu qu’ils plaisent , même en se rendant nuisibles. N’envions rien aux
ils ne prétendent pas faire une école de vertu, & ne pensent qu’à plaire . C’est un jardin public, où on ne plante pas d’ar
e théatre, pour ne pas perdre les autres & soi-même. Mais il faut plaire aux spectateurs, qui la plupart ne cherchent &
. Est-il surprenant que l’Auteur & l’Acteur, si intéressés à leur plaire , se conforment à leur goût, comme dans un repas o
n amusement oisif ; c’est un assemblage séduisant de tout ce qui peut plaire , pour charmer l’esprit & les sens par tout ce
ns un si grand fracas de plaisirs. Parmi tant d’objets si capables de plaire , & qui plaisent en effet, est-on maître de se
cas de plaisirs. Parmi tant d’objets si capables de plaire, & qui plaisent en effet, est-on maître de ses désirs ? Le théatr
dispositions ? Tout tente au théatre, & à force de goûter ce qui plaît , on aime le piege, on se sait bon gré d’y être pr
peut inspirer ; de jeunes personnes qui se font un point d’honneur de plaire , gagés pour peindre la passion de la maniere la p
au spectacle, ces faux Prophètes qui s’étudient à ne dire rien qui ne plaise , quel compte ne rendront-ils pas des ames qu’ils
e de n’y pas aller. On vient par degrés aux derniers crimes ; l’objet plaît d’abord, la tentation suit de près, le feu de la
26 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
me, les justifie, en fait un jeu, un plaisir, les porte à l'excès. Il plaît à mesure qu'il la fait plus vivement sentir. Se r
ne horreur. C'est une horreur en effet, et il dit vrai. L'homme ne se plaît aux spectacles tragiques que parce qu'il est crue
l'en rendre. Je suis persuadé que les Français, comme les Romains, se plairaient aux cruautés de l'amphithéâtre, si la religion Ch
t de barbarie, employaient leurs charmes à animer les combattants, se plaisaient à les voir répandre le sang pour leur gloire, en
s efficace que l'autre : on prend aisément l'impression du vice, elle plaît , et difficilement on s'en corrige. Le châtiment e
ur faire agir la machine. Racine, Corneille, Voltaire, ne veulent que plaire  ; la passion n'est pour eux que le ressort du pla
ait-on croire qu'un peuple entier dont les dehors sont si humains, se plaise à la représentation des malheurs et des crimes qu
l'avoir pas donné. Peut-il se trouver des spectateurs à qui ces jeux plaisent  ? Je prie Dieu de ne pas me donner leur goût. » T
tre. La juste punition d'un scélérat est peu théâtrale, et ne saurait plaire  ; c'est un assassin sur la roue. Il faut un mélan
27 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIV. Troisième réflexion sur la doctrine de Saint Thomas : passage de ce saint docteur contre les bouffonneries. » pp. 85-87
uit saint Thomas, les paroles de plaisanterie, par lesquelles on veut plaire aux autres  » : et contre lesquelles il allègue c
ou une malice particulière dans les paroles, « par lesquelles on veut plaire aux autres » et les faire rire, distincte de cell
28 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
empte de la pratique de la vertu, qu’elle dispense de l’obligation de plaire à Dieu ? Y en a-t-il un seul où elle souffre qu’o
tude de ne pas voir ce qu’on ne veut pas faire. On aime le jeu, on se plaît au bal, tout ce qui vient troubler cette passion
es faire. III. On se raidit contre sa propre raison quand on se plaît à être trompé. Toute erreur qui nourrit et qui fl
autorité qui leur rend cette erreur plus plausible ; et dès qu’on s’y plaît et qu’on l’aime, on ne veut pas que ce soit une e
rtin, elle ne laisse pas de lui faire voir la malignité de ce qui lui plaît , et de lui faire sentir le poison de ce qui l’enc
29 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Douzième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 250-253
s Citoyens utiles, ils peuvent atteindre à la véritable vertu ? Je me plais dans cette idée ; elle me console & m’encoura
e vaincre, le subjuguer…& j’y réussirai. Ah ! qu’il est facile de plaire , lorsqu’on est vue pour la première fois ! Tout e
30 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
tte œconomie que les Poëtes Tragiques cherchent à déranger, pour nous plaire  ; cependant ne la trouble pas qui veut. L’Auteur
trouble pas qui veut. L’Auteur d’Athalie a réussi mieux qu’un autre à plaire en la troublant ; il a enfin tenté de plaire en l
ussi mieux qu’un autre à plaire en la troublant ; il a enfin tenté de plaire en la respectant, & même en représentant un h
31 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209
et, si nihil illicitum delectaret. » August. rien d’illicite ne leur plaisait , dit S. Augustin, ils ne pècheraient jamais ; et
st le plus charmant de tous les Divertissements, Elle ne cherche qu’à plaire à ceux qui l’écoutent, Elle se sert de la douceur
me est entièrement perverti depuis le péché, les mauvais exemples lui plaisent plus que les bons, parce qu’ils sont plus conform
32 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVII.  » pp. 486-488
a Comédie. Ces deux joies sont entièrement incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vér
nt incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisi
33 (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320
a Comédie. Ces deux joies sont entièrement incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vér
nt incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisi
34 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
manque pas à ses promesses. Elle fait son devoir. Elle voudrait quasi plaire seule ; la préférence ne lui suffit pas. Ma sœur
prétens le punir, tourmenter la *** : il sied bien à ces créatures de plaire à nos époux ! de les aimer, de nous disputer leur
appelle hommes, veulent bien accorder à celles d’entre nous qui leur plaisent , suffiront pour me tirer d’affaire. « J’entrepren
t Spectacles, Représentations publiques, imaginées pour amuser, pour plaire , pour toucher, pour émouvoir, pour tenir l’âme oc
appent que la première fois, & parce qu’ils sont nouveaux : s’ils plaisent une seconde fois, ce n’est que par l’art heureuse
nouveau pour cet art enchanteur, dont le but est nonseulement de nous plaire & de nous corriger, mais d’embellir tous les
rétexte. Mais que deviendraient les mœurs, si les femmes cessaient de plaire , d’être recherchées, ardemment desirées ? Ce n’es
s une tendre, une paisible union ; voila les seules bonnes œuvres qui plaisent à l’Éternel, à ce Brama que tu révères. *. Voye
35 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
nçu, dont il n’y a pas dans l’histoire le plus leger vestige, peut-il plaire  ? Sans doute, y a-t-il d’amour qui ne plaise aux
s leger vestige, peut-il plaire ? Sans doute, y a-t-il d’amour qui ne plaise aux François, amateurs du théatre ? Mitridate, s
; des tragédies, l’amour est faux, absurde, monstrueux, qu’il ne peut plaire qu’à la corruption du cœur : Vel repugnante atat
crime, il est honteux d’en feindre les apparences, la figure ne peut plaire si la réalité ne plait point, le rôle décéle l’ac
le est inhumain & impie, les chrétiens, dit Minutius Felix, ne se plaisent point aux combats des gladiateurs, ne vont point
mbecille de faire réussir la piéce, par les charmes d’une actrice qui plaît au public, comme si cette actrice pouvoir se mult
nouveautés, vous serez forcé de les prendre dans le genre qu’il nous plaira  ; voulez-vous rire, nous voulons que vous pleurie
grand tort ? On lui dira, que ce genre, tout parfait qu’il le croit, plaira difficillement en France, où le caractère gai, do
e gai, doux & humain ne voit qu’avec répugnance des horreurs, qui plaisent en Angleterre, qui plaisoient dans le cirque de R
l’amuser, & dans la vérité ne lui procurer aucun plaisir, rien ne plaît s’il passe les bornes de la nature. L’émotion exc
& qu’on en vint jusqu’à en faire un plaisir, qui jamais ne pourra plaire qu’à des mauvais cœurs. C’est au contraire à la d
36 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
terie et du ridicule. Trahit sua quemque voluptas. Il faut, pour leur plaire , des spectacles, non qui modèrent leurs penchants
veut s’exempter. « Le poète qui sait l’art de réussir, cherchant à plaire au peuple et aux hommes vulgaires, se garde bien
s fait payer, aux dépens de nous-mêmes, le soin qu’on y prend de nous plaire et de nous flatter. » « En effet, que voyons-no
théâtre, et peut mieux nous faire juger de ses vrais effets. Ayant à plaire au public, il a consulté le goût le plus général
es brusqueries et ses incartades, il ne laisse pas d’intéresser et de plaire . Les spectateurs ne voudraient peut-être pas lui
jugeons des autres, et convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au ma
usique et la danse, qui sont idolâtres de leur figure, et qui veulent plaire aux femmes en s’efforçant de leur ressembler. Et
37 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
’Apulée abandonné aux savans, n’étoit guére lu de personne, lorsqu’il plût à Moliere de l’aller chercher pour en faire le su
t athos cultas altus habebit athos  ; n’y eût-il que le plaisir de se plaire à elles-mêmes, aucune qui ne se croie belle, &
amp; vix ad cultus nupta quod addat habet . Faites donc ce qu’il vous plaire , qu’importe de quelle maniere vous ferez vos conq
juste chatiment de ses crimes : Saturati sunt filiis. Voulez-vous plaire surement, & toujours plaire ? Ayez de bonnes
Saturati sunt filiis. Voulez-vous plaire surement, & toujours plaire  ? Ayez de bonnes mœurs, le succès est certain :
t habere virum  ; une noble négligence convient à l’homme, il ne doit plaire que par sa bonne mine : forma viram neglecta dic
re que par sa bonne mine : forma viram neglecta dicet . Ainsi Thesée plut à Ariadne, Hypolite à Phedre, Adonis à Venus, san
s s’éloignent assez de leur naturel. Ce n’est pas sans peine qu’elles plaisent moins. Chez les femmes, se farder, se parer n’est
 ; c’est un vrai mensonge d’action, si les femmes ne vouloient que se plaire à elles-mêmes, & s’embellir à leurs propres y
e choix de leur ajustement, & de leur parure ; mais si c’est pour plaire aux hommes qu’elles se fardent, & s’enlulumin
38 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
vicieuse de bonne heure. « Je donnai tous mes soins à l'aimer, à lui plaire . » C'est assurément commencer le roman ab ovo (il
 » C'est assurément commencer le roman ab ovo (il faut des soins pour plaire , il n'en faut point pour aimer) : « Des écrits mu
t point de serpent ni de monstre odieux Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux. D'un pinceau délicat l'artifice agréabl
la pensée, telle qu'elle est présentée, est fausse. Le portrait peut plaire ,mais le monstre ne plaît point. Quelque bien pein
est présentée, est fausse. Le portrait peut plaire,mais le monstre ne plaît point. Quelque bien peint qu'il soit, on ne peut
ar l’artifice de son pinceau, qui ne travaille qu'à séduire. Le crime plaît aux yeux et au cœur. Un monstre dans l'ordre phys
l'ordre physique, les objets dégoûtants ou cruels, ne peuvent jamais plaire , sous le plus habile pinceau. Qui soutiendrait la
h, serait peu fréquenté. Les monstres, dans l'ordre moral, les vices, plaisent toujours à un cœur corrompu, ou bientôt corrompen
ouit du plus grand crédit ; la passion est toujours belle, on ne peut plaire qu'avec ses traits. Mais est-il de l'intérêt publ
sont dégoûtants, ces gens langoureux et plaintifs, à qui rien ne peut plaire , toujours rêveurs, silencieux, mécontents, inquie
39 (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -
les faire imprimer. Il me semble que quand on réfute des opinions qui plaisent aux gens du monde il faudrait étudier les tours e
avec l’Histoire du Théâtre qui n’a pas déplu à nos Savants, pourrait plaire aux gens du monde, eux qui voudraient que les que
40 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
ce sera tout le partage de ce discours. Un peu d’attention s’il vous plaît . Premiere Partie. JE commence par ce qu’il
ue voit-on autre chose dans un bal, que des personnes qui cherchent à plaire en dansant de bonne grace, & parées de tous l
’obtenir ? Ne faut-il pas que ceux qui la representent, s’ils veulent plaire & être écoutez avec applaudissement, exprimen
nt encore dangereux à l’égard de tout le monde. Renouvelez, s’il vous plaît , vôtre attention. Seconde Partie. SI l’on
i fait l’esprit & la vanité du monde, puisque c’est par-là qu’ils plaisent , & qu’ils attirent, & pour cela qu’on les
pour cela qu’on les recherche avec ardeur. Or, comment les aimer, s’y plaire , les rechercher avec passion, sans reprendre ce q
es, dans ces cercles, dans ces spectacles, qui ne sont faits que pour plaire  ; & où le monde se fait voir par l’endroit qu
de craindre qu’on ne les aime, & qu’on ne s’y attache, que de s’y plaire , d’y courir avec ardeur, & d’en faire son plu
prit de ceux qui les voyent representer, ne s’attache qu’à ce qui luy plaît , & fait abstraction des circonstances qui les
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
me fait sur le modèle d’Armide, ont acquis sur le théatre un droit de plaire qu’ils ne sauroient perdre. Voyez Angélique, elle
de leurs conquêtes ? Non quand l’amour les rendroit empressés à nous plaire , la vanité arrêteroit bientôt leurs démarches, &a
à tout le monde une merveilleuse facilité à se moquer ; on est sûr de plaire & d’aller à l’immortalité, en peignant des so
Dans la fable de Venus un aussi grand homme qui fait si bien l’art de plaire , & qui a si parfaitement écrit celui d’aimer,
tout est sacrifié au plaisir, tout est employé pour amuser & pour plaire , & on n’y plaît qu’à mesure qu’on sacrifie to
plaisir, tout est employé pour amuser & pour plaire, & on n’y plaît qu’à mesure qu’on sacrifie tout ce qui est contra
i vaine, Le profit est douteux, & la perte certaine ; Ce remède y plaît moins que n’y fait le poison, Elle peut réformer
supplice que par la fuite, & alla mourir de misère en Piémont, il plut à quelque Prince & dût sa réputation à l’irré
mples de misérables vers qui n’ont ni religion ni bon sens. Son style plut de son temps, comme Regnier, Rabelais qui valoien
42 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
ce sera tout le partage de ce discours. Un peu d’attention s’il vous plaît . Je commence par ce qu’il y a de plus important,
ue voit-on autre chose dans un bal, que des personnes qui cherchent à plaire en dansant de bonne grace, & parées de tous l
’obtenir ? Ne faut-il pas que ceux qui la representent, s’ils veulent plaire & être écoutez avec applaudissement, exprimen
t encore dangereux à l’égard de tout le monde. Renouvellez, s’il vous plaît , vôtre attention. Si l’on ne peut dire absolument
i fait l’esprit & la vanité du monde, puisque c’est par-là qu’ils plaisent , & qu’ils attirent, & pour cela qu’on les
pour cela qu’on les recherche avec ardeur. Or, comment les aimer, s’y plaire , les rechercher avec passion, sans reprendre ce q
es, dans ces cercles, dans ces spectacles, qui ne sont faits que pour plaire  ; & où le monde se fait voir par l’endroit qu
de craindre qu’on ne les aime, & qu’on ne s’y attache, que de s’y plaire , d’y courir avec ardeur, & d’en faire son plu
prit de ceux qui les voyent representer, ne s’attache qu’à ce qui lui plaît , & fait abstraction des circonstances qui les
43 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194
rsqu’ils sont dirigés par des comédiens, qui n’ont d’autre but que de plaire aux spectateurs, et de tirer un salaire du plaisi
int qu’ils aient songé à la réformer. Ils savaient que, quand on veut plaire , on le veut à quelque prix que ce soit, et que de
44 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
eur impudence), & leur enseigner comment il faut s’y prendre pour plaire & se faire aimer (belle leçon de vertu ! doct
aire du village, ou plûtôt les Auteurs pour se satisfaire, & pour plaire aux spectateurs & aux lecteurs, remettent ce
bornes de la plus indulgente décence ? La modestie fournit trop peu, plaît peu, embarrasse ; la licence fournit beaucoup, fr
t, rapidement, long-temps. Un Acteur qui en est plein, & qui veut plaire , peut-il toûjours forcer son penchant & ne ja
raits du théatre qui seroient le livre le plus infame. Mais à Dieu ne plaise que nous souillions cet ouvrage par de pareilles
pique la curiosité & laisse tout-entrevoir, le sel ingénieux qui plaît & enfonce le trait plus avant, en mettant en
s l’état le plus séduisant. S’il est au monde quelqu’un qui cherche à plaire , si quelqu’un a du goût, de l’adresse, de l’exerc
ercice, de la fécondité, pour imaginer, choisir, arranger ce qui peut plaire , c’est une Actrice. C’est son métier, son étude,
45 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
ères consacrées aux bonnes mœurs, à l’amour de la vertu. Il semble se plaire à couvrir de rougeur le front naïf de l’innocence
frage, qu’il est si doux, si flatteur, de se procurer ? Vaut-il mieux plaire à des gens livrés à toutes leurs passions, plutôt
s : « Ce n’est pas même connaître le cœur humain de penser qu’on doit plaire davantage en présentant des images licencieuses ;
’autoriser, l’engageront peut-être à une réforme générale. Ne pouvant plaire tout-à-fait à l’esprit, il fera du moins ses éffo
qui découvrirait ainsi son caractère ? Dans le badinage, L’amour se plaît , Comme un enfant qu’il est ; Sous ses loix si jam
itesse ; il s’écrie dans son transport ; Le joli pied ! ah, qu’il me plaît  ! Pierrot son confident répond à cette apostrof
’écart. Mais un égrillard, De mine joyeuse. De trempe amoureuse, Leur plaît tôt ou tart. Auprès de la vieille, Je ferai merve
les Scènes qui suivent, un air d’obscènité qui ne les rend dignes de plaire qu’à des libertins. L’arrosoir est sur-tout placé
46 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
t elles ont soin de les rendre agréables au monde, sans se soucier de plaire au Seigneur. Cependant Dieu parlant aux Filles de
s gestes, son discours, et généralement tout ce qu’on doit faire pour plaire au monde. C’est ainsi, dit le Prophète Royalg, en
s les lieux où elle va ; son image, que ce miroir lui représente, lui plaît infiniment ; elle prend en elle-même un repos org
es sur les bras, que l’artifice du monde vous a suscités, et qui vous plaisent pour votre malheur. Pour vous faire encore mieux
4. 25, il déplore sa condition, voyant que son esprit, qui ne saurait plaire à Dieu, s’il n’est pur, est engagé dans son corps
d éveilla sa passion, le feu s’augmenta, il vit cette femme, elle lui plut , il en fut charmé, il avala le poison, et le vain
œillades lascives : on s’échauffe dans cet exercice : on cherche à se plaire l’un à l’autre, et on s’empresse de se rendre mut
nce est déjà prononcée, mais l’exécution en est différée autant qu’il plaît au souverain Juge, sans que le criminel en ait la
47 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
n ne peut trop promptement en rejeter les mouvements. S'y prêter, s'y plaire , les nourrir, les attirer, les faire naître, c'es
rer volontairement ; l'amateur du spectacle s'en amuse, le goûte, s'y plaît , ne le cherche que pour le goûter et s'y plaire.
n amuse, le goûte, s'y plaît, ne le cherche que pour le goûter et s'y plaire . Le quiétiste s'unit à Dieu dans ce moment, dit-i
ntairement le plaisir, même par jeu. Quel jeu pour un Chrétien, de se plaire dans le péché ! quel aveuglement de s'imaginer qu
cendiaire qui allume le feu, on se jette au milieu des flammes, on se plaît à être consumé, et on se croirait innocent ! Les
e n'est pas tant l'objet extérieur que la modification intérieure qui plaît , et on ne se fait aucun scrupule de ce qu'on croi
ser sur des cœurs pétris de volupté ; le goût du péché peut seul leur plaire . C'est bien au théâtre qu'a lieu cette impiété si
ration et des leçons du vice, crier à l'humanité, à la probité, et se plaire à la représentation des fripponneries et du suici
48 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
ement général, par la raison même de la licence qui y régnait, et qui plut infiniment, non seulement aux Libertins, mais à t
es, la corruption s’y glissa insensiblement. La bonne Comédie voulait plaire  ; et, pour y parvenir, elle se relâcha un peu de
e ces deux Poètes sentaient que, pour parvenir à corriger, il fallait plaire  ; ils crurent devoir retenir quelque chose de l’A
49 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
goût & des manieres qui leur sont propres, & tous cherchent à plaire à leur nation, sur-tout quand ils travaillent dir
maniere générale de ses concitoyens. Quant au but qu’il se propose de plaire , ce n’est que par une complaisance qui tient de l
rés, ce qui ne convient qu’à l’autre. Preuve que, quand une idée nous plaît , nous avons bien de la peine à la rejetter, quelq
on de connoisseur. Ceux qui font profession de littérature, n’ayant à plaire qu’à des gens qui n’ont point d’idées saines, son
50 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
cédérent à leur penchant ; ils sentirent la nécessité d’innover pour plaire , & pour triompher d’un refroidissement univer
us essentiel d’en attirer le grand nombre dans son parti, que de leur plaire . On est plus sûr d’y parvenir par des caresses qu
end-il conserver ses droits en abusant ? prétend-il qu’on veuille lui plaire , si l’unique moyen d’y réussir est de le corrompr
facilité qui éteint le desir, révolte aussi-tôt. On est tenté de lui plaire au premier coup-d’œil. La réflexion apprend qu’on
51 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
é faire rendre les armes. Aimable Catinon, dont l’art si séduisant De plaire et de charmer est le moindre talent, Du Public co
roir sans cesse consulté, Ne vous y trompez pas, apprend mal l’art de plaire , Le cœur conseille mieux dans l’amoureux mystère 
jeu le plus brillant joins l’âme et la noblesse, Lekainm , que tu me plais , quand maître de mes sens Tu me fais éprouver tou
ifié dès qu’on est amoureux.  Ainsi dans ces jardins embellis pour te plaire , Qu’on prendrait pour Paphos, Amathonte, ou Cythè
52 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
ction uniquement, mais la circonstance qu’elle soit un crime, qui lui plaît . L’innocence et la régularité sont à son goût de
la bienséance dont ces sortes de récits sont susceptibles. A Dieu ne plaise néanmoins que je fasse grâce à Homère sur ces lib
s ensemble ces deux témoignages, afin que si celui du Grand Apôtre ne plaît pas à nos profanes, celui d’un Comique leur fasse
ent que dans les ouvrages de M. D'Urfey. Ce charmant Auteur cherche à plaire aux Dames par ces idées agréables : « Un habile a
are se trouve conforme à cette bienséance ; sans quoi il ne peut leur plaire . Les Dames ne sont pas plus charmées des plaisant
héâtre un agréable Auteur Qui sans se diffamer aux yeux du Spectateur Plaît par la raison seule, et jamais ne la choque. Mais
siper leur bien et aussi promptement et aussi mal à propos qu’il leur plaît . Et quand ils ont mis leurs affaires dans cette s
ogez-vous pas au premier étage ? » La Mode répond : « C’est que je me plais à loger aussi près du Ciel que je puis. »P. 94. U
ses empressements, et se livre à un transport frénétique, espérant de plaire à Amanda en se donnant la mort ; il est sur le po
et du Lieu. Les brillantes grâces Réf. de cette Comédie, ainsi qu’il plaît à l’Auteur de les nommer, ne sont que des juremen
reau, et de celle du Prêtre et du Chien ; qu’il me pardonne, s’il lui plaît . »Ibid. L’OPINION DES AUTEURS TANT PROFANES Q
oint ennuyer la délicatesse du siècle à qui de pareilles citations ne plaisent que médiocrement : et je commence par Théophile E
naires les surfont en y mêlant tous les charmes du langage. A Dieu ne plaise que nous Chrétiens, qui devons nous distinguer pa
és dans le sein de la vertu, et obligés de vivre en règle ; à Dieu ne plaise que nous salissions nos pensées et encore moins n
lons point nous dérégler pour vivre dans le plaisir, ainsi qu’il vous plaît de le définir ; où est en ceci le mal ? Si quelqu
s susceptible du mal, encore qu’il s’y expose ? Qui que ce soit ne se plaît à une chose, sans qu’elle fasse quelque impressio
les discours peuvent-ils n’en pas ressentir les effets ? car s’ils ne plaisaient  ; pourquoi irait-on les entendre ? Il n’est point
e lui est pas permis de penser même à une mauvaise chose : comment se plairait -il à des représentations obscènes ? La pudeur lui
e ainsi sur le premier Verset du Psaume trente-deuxième. « Les uns se plaisent au Cirque, les autres au Théâtre, etc. Mais le Pr
siècle : il ne se soutient plus, parce que la coutume insensée de se plaire à des divertissements obscènes, n’est plus mainte
e. C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage, et où le Démon se plaît le plus : c’est l’assemblée où toutes les maximes
r sa ressemblance, on est l’un et l’autre sur sa passion, et on ne se plaît guère moins à en voir le portrait que celui de sa
ut est expressif dans eux et touchant. Or, quand le sujet de la Pièce plaît déjà, la représentation naïve et passionnée que l
s images qu’on nous présente à l’esprit ? Cet amas monstrueux peut-il plaire aux Dames de Londres ? Des leçons du crime leur s
53 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
i dans l’intention du Poète, ni dans celle du Spectateur. Le désir de plaire est ce qui conduit le premier, et le second est c
a profanation plus avant, et le faire en même temps d’une manière qui plaise davantage et qui soit plus dangereuse ? Quoiqu’on
, qu’en répondant avec un savant Prélat de notre siècle « Le remède y plaît moins que ne fait le poison »ad. « Telle est la
e ? Quelle faute ne commettent-ils point, non seulement lorsqu’ils se plaisent à entendre chanter ces Chansons mondaines par leu
nt de l’esprit de l’homme, et le poussent avec impétuosité où il leur plaît , ils lui persuadent tout ce qu’ils lui font trouv
e Dieu pour entendre sa Vérité, et recevoir sa Doctrine. Si vous vous plaisez au Chant et à la Poésie, plaisez-vous à chanter l
t recevoir sa Doctrine. Si vous vous plaisez au Chant et à la Poésie, plaisez -vous à chanter les louanges de Dieu ; il n’y a de
54 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
ître ce qu’était caché ; et à rendre doux et agréable, ce qui ne nous plaisait pas ».14 A cette suavité et douceur, la tristesse
donnez pas à Dieu avec tristesse, regret, ou contrainte ; car Dieu se plaît à celui qui avec joie se donne à lui. »21 La rai
ar force, et à contrecœur. « Pensez-vous disait-il, que vos Dieux se plaisent d’être ainsi servis, il ne veulent point des sacr
’âme Chrétienne,Du côté de l’âme. laquelle sans cette joie ne peut se plaire en sa vocation, ni s’avancer à la perfection Chré
t sans renouveler votre intention, qui ne doit être autre, que de lui plaire , et de lui obéir en cette action, aussi bien qu’a
de mauvais, et soient bons. ou que vous ferez, ou lesquels vous vous plairez d’entendre des autres, n’aient rien d’impie, ni d
peut la porter au bien. La pensée et l’amour de Dieu, le désir de lui plaire , l’affection à votre salut, la crainte d’être tan
et avez préservé mes pieds de la chute : O que cela m’oblige de vous plaire durant le temps que je suis en cette vie, éclairé
s croyaient que Dieu ne le voulût pas, jamais ne joueraient : 2. Pour plaire à Dieu, et pour l’honorer en cette action, aussi
teste, ou au col de l'Epouse de Dieu,86 laquelle ne regarde qu’à lui plaire , et à le contenter, aussi bien ès petites choses
s. Ayez une pure intention, comme ès autres actions indifférentes, de plaire à Dieu, et de l’honorer en cela, soit par la mode
55 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
ne, il est forcé de les y faire paroître avec cette fierté, qu’il lui plaît d’appeler générosité & grandeur d’ame. Il leu
s les ames les mieux nées ; & l’imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite
56 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
nsi nous pouvons prendre dans notre sale, telle résolution qu’il nous plaira . Des vûes étroites ont laissé jetter à ce préjugé
purent, donnerent au Théâtre telle forme & telles Loix qu’il leur plût . Le public qu’ils devoient avoir uniquement en vû
57 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33
amies de la corruption du cœur de l’homme. Ce sont ces passions qu’il plaît au monde d’appeler délicates, mais qui dans le fo
lus les Acteurs seront habiles dans leur art, & plus ces passions plairont , plus leur impression sera vive. On les jouera do
58 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186
e et de Thalie, et son repentir d’y avoir acquis de la célébritébr. » Plût au ciel que tous les auteurs dramatiques le compr
de vous : il n’importe que ce soit des erreurs, pourvu qu’elles nous plaisent . « Loquimini nobis placentia, videte nobis errore
59 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218
l’ouvrage de quelque mois tout au plus. « On prend une Histoire qui plaît , dit l’Abbé d’Aubignac, & sans savoir ce qu’e
out à l’autre de sa pièce un intérêt si vif, si bien ménagé, qu’on se plaît dans le trouble & dans les allarmes où elle j
font leur cour aux Grands, de s’assujettir à tout ce que la fierté se plaît à leur faire endurer, combien ne doit-il pas l’êt
60 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
de grandes plaintes, n'ayant pu retenir les Poètes, qui par ce moyen plaisaient au peuple. Sophocles introduisit trois Acteurs pa
hominum delectationis causa. » l. 2. c. 4. Tacit. l. 14. Symp. l. 5. Plut . in inst. puer. Appian. de bell. pun. Polyb. epis
l. 5. Plut. in inst. puer. Appian. de bell. pun. Polyb. epist. l. 16. Plut . in Syll. Idem in Ant. Suet. in Jul. c. 19. Suet.
61 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
t un langage bien différent. « En effet, ou le spectacle attache et plaît , ou il inspire du dégoût et déplaît : dans le der
vengeance et de l’amour passent dans le cœur. Toutes ces passions ne plaisent qu’autant qu’elles sont senties, et que le sentim
rrive toujours, quand on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur, et ce mouvement qui l’amolli
62 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183
le Bal : & il n’en faut pas d’avantage pour y reussir & pour plaire . Les Dames (car en ce Chapitre) elles sont sous n
n elles également par tout. Elle déplaist aussi aisément qu’elle peut plaire , & surtout quand elle devient immodeste, &
63 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
rrompu, quel attrait peut-il conserver pour ellebc ? « Celui qui se plaît à n’entendre que des fables se plaira-t-il à ente
r pour ellebc ? « Celui qui se plaît à n’entendre que des fables se plaira-t -il à entendre la vérité ? Ah ! une expérience jou
64 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
n jeu, une habitude de mentir dans les affaires les plus importantes. Plut . in Solon. Les Lacédémoniens, plus sages, ne voul
ge des couleurs de la vérité, non plus qu’à la passion aveugle qui se plaît à se repaître de la fausseté. La plûpart des Pere
re de fables, sans s’embarrasser de la vérité, à réaliser tout ce qui plaît , former des espèces de Don Quichotte qui prennent
cette piece, & convient fort naïvement que la comédie, faite pour plaire , n’a pas ce mélange d’utilité pour les mœurs ; el
Si je croyois que la poësie a pour but de profiter aussi-bien que de plaire , je dirois que cette piece est beaucoup meilleure
65 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
s le long détail qu’elle fait de ses beautés & de sa parure, pour plaire à son bien-aimé, ne fait aucune mention du fard,
pourquoi cette étude, après-tout génante & difficile ? C’est pour plaire par les couleurs. Objet bien mince aux yeux du Sa
uræ  ; l’amour n’aime point l’artifice, les ornemens de l’art loin de plaire , dégoutent : Amor formæ non amat artificium. I
ualis Apelleis est color in tabulis. Une femme doit être contente de plaire à son mari, il ne faut point d’art étranger pour
ntente de plaire à son mari, il ne faut point d’art étranger pour lui plaire  ; il ne peut au contraire que la rendre suspecte,
mes jours, disoit Saint Agnes au tyran, c’est à lui seul que je veux plaire  : Sanguis ejus ornavit genas meas. L’usage du
le lui fit préférer : elle l’emporte chez les femmes, sur l’envie de plaire , ou plutôt l’envie de plaire est une sorte d’ambi
’emporte chez les femmes, sur l’envie de plaire, ou plutôt l’envie de plaire est une sorte d’ambition, qui, pour elle est l’éc
66 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
son mari, à son pere, sa faute peut être legere ; mais se farder pour plaire aux hommes, leur inspirer des passions, & sat
sans y être obligé, recherche-t-on si curieusement tous les moyens de plaire , sans aspirer à des conquêtes ? Et que font les c
dicule dont ils se couvrent aux yeux même de celles à qui ils veulent plaire  ; & si ce sont des hommes que la gravité, la
erses, Indiens, avoient la même passion. Le sexe a toujours desiré de plaire aux hommes, & se flatte que la vivacité, la v
rubans, la corne aux aigrettes, &c. seroit peu élégante, & ne plairoit pas aux maris. On fit donc des pôts de bois préci
s son langage & dans ses mœurs. La même vanité cherche par-tout à plaire . Le bel esprit, le néologisme, le jargon des ruel
. Elles ne sauroient se passer de ces faux embellissemens, tant qu’il plaira à la mode de les prescrire. Elles se moqueront de
couleurs, c’est pour donner au visage de nouvelles graces, & pour plaire & séduire les cœurs. La saine morale n’excuse
67 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
acle : ma mere m’y mena, un jeune homme s’y trouva près de moi, il me plut , me flatta, il m’eut bien-tôt séduite ; l’entrée
ment flatté mon oreille : Feci mihi cantores & cantatrices. On se plaît dans les jardins émaillés de fleurs, dans la rich
payer l’encens de leurs adorateurs, & qui ne cherchent qu’à leur plaire . Il ne faut rien perdre de leurs graces. Des dans
blés, laissent-ils douter d’une défaite déjà toute faite, puisqu’elle plaît  ? Tout combat dans le lieu des passions ; qui en
itable amour, mais galanterie & débauche. 1.° On n’y cherche qu’à plaire , ce qui émousse le sentiment. 2.° On n’y étale qu
ns la plus rafinée coquetterie. L’expérience apprend que la fureur de plaire absorbe le cœur, & le rend inaccessible au se
ts maîtres, refuserent de la représenter. Je gâtai ma piece pour leur plaire , en l’affadissant par des sentimens de tendresse.
ent, s’il peut être appelé talent, est un bien mince mérite ; mais il plaît , que faut-il de plus ? Le Dictionnaire des Arrêts
68 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
du Public, & son gagiste. Il doit faire tous ses efforts pour lui plaire . C’est à lui qu’il rend compte de ses actions, &a
 ? Elle y ajoute une nouvelle force au lieu de le détruire. Le Roi se plaît à jouir des mêmes spectacles que son Peuple. Si S
mes sur le Théatre d’Athènes. On a vû en Angleterre un Gentilhomme se plaire à faire en public le rôle d’Orosmane. La Cour de
ordonné qu’une Actrice fût montrée nue en public. Le Comédien devoit plaire , mais non pas jusqu’à faire envier son état. Comm
69 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
si que dans ces derniers, l’Auteur se proposait pour but principal de plaire à ses Spectateurs : car soit qu’il voulut les cor
on d’inspirer dans le cœur des Spectateurs telles passions qu’il leur plaît  : et que l’objet unique des Acteurs est de donner
70 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
Théatre, qui leur suffiroit seul pour décider sûrement de ce qui doit plaire au public ou l’ennuyer. Rien ne leur échappe de t
pour nos intérêts. C’est un tyran qui nous force à tout ce qu’il lui plaît  : sans droit, sans motifs, il exige une entiére s
œuvre sans les avoir pésés dans la balance des autres. Les moyens de plaire ne font limités que pour les génies médiocres. Il
71 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
ns vos privautés, si désireuses de voir & d’être vues ; qui, pour plaire aux hommes, avez recours à ces parures dont à pei
cria-t-il, que je crains que cette femme qui a pris tant de soin pour plaire aux hommes, ne soit un jour notre condamnation, p
, ne soit un jour notre condamnation, pour avoir eu si peu de soin de plaire à Dieu ! (Il pourroit ajouter aujourd’hui, notre
e, quel soin prens-je de mon ame pour la parer des vertus, & vous plaire  ? Il étoit inconsolable. La nuit suivante il eut
le ton en battant des mains, en criant miracle. Il falloit, pour lui plaire , que tout criât à l’unisson, & suivît son exe
à la promenade, on voit autour d’elle le Sacré Collége empressé à lui plaire , qui vaut bien celui de la Cour de Rome, & qu
isir même qu’il se défend, & le torrent de la flatterie qui, pour plaire à la Cour, se fit un mérite d’imiter Madame de Ma
72 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
s, la peinture vraie & forte d’un amour violent & délicat. On plaît par là sur-tout au sexe aimable & sensible, q
imable & sensible, qui l’inspire & en est plein. Nicaise doit plaire par la hardiesse de ses scènes, & des tours q
théatre de société : on promet plusieurs volumes de pareilles pieces. Plaise au ciel qu’ils ne paroissent pas ! Ces théatres d
ariser, & s’avilirent sans donner de l’émulation. On ne cherche à plaire qu’à plus grand que soi, & un Sénateur n’étoi
patient, plus religieux, on s’y ennuiroit comme au sermon ; on ne s’y plaît que parce qu’on y goûte le poison du péché. Le vr
ur-tout de l’impureté ; il naturalise au contraire avec elle, elle se plaît à plaisanter d’elle-même, & ses plaisanteries
ce d’un téméraire est aisée à surmonter ; c’est l’objet qui sait nous plaire que nous devons redouter. Le même dit dans sa Pré
73 (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127
o[be] li. 1. Satur[nales]. c. 20. Vois le Traité de Isis et Osiris en Plut [arque] [Traité des Moralia] où ceci est amplement
ue les Poètes, de peur qu’il ne lui advînt, ce qui advint à Cadmus et Plut . en la vie de Thesee.Theseüs, lesquels furent cha
ge à suivre toute sorte de vertu et de louange.Cic. pro Archia Poeta. Plut . en la vie d’Alexandre. Alexandre le Grand montra
o[be] li. 1. Satur[nales]. c. 20. Vois le Traité de Isis et Osiris en Plut [arque] [Traité des Moralia] où ceci est amplement
laton en son Dialo. Io : ou de la fureur Poetique. et an 3. des loix. Plut . en la vie de Thesee. Diog. Laertius liu. 3. des
oiques, et signamment d’Homere, et de Virgile. Cic. pro Archia Poeta. Plut . en la vie d’Alexandre. Pli. li. 7. c. 29. 19. Qu
74 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
ompagnie des estampes de toute espece, chacun s’arrêtera à ce qui lui plaira d’avantage. c’est une pierre de touche pour en fa
r en faire le discernement ; les images font une compagnie ; on ne se plaît qu’avec des amis ; on ne se lie qu’à ce qui est d
nutiles ! Mais la plupart sont mauvaises, & c’est par-là qu’elles plaisent . L’irréligion, la malignité, l’indécence en font
ité, qui devineroit la Déesse de Cythère : autant que l’une cherche à plaire ou plutôt à séduire, autant l’autre craint pour e
n’est pas rare qu’on se les rappelle pendant le jour, & qu’on se plaise dans l’impression voluptueuse qu’ils ont pu faire
75 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
s raisons de ceux qui les condamnent, et les défenses de ceux qui s’y plaisent  : reprenant le tout de plus haut, et m’arrêtant a
toute l’Italie1. Quand Pompée édifia un Théâtre fixe à Rome, cela ne plut pas aux sages Sénateurs : Entre lesquels il y en
leur vie, pour être imitateurs de Dieu, comme chers enfants, et ne se plaire plus à l’imitation de choses indécentes. Dieu leu
ls se rendent aveugles volontaires aux lumières de la vérité, pour se plaire aux œuvres de ténèbres. Et pour cet effet, tâcher
ger ; il y en a peu qui mettent au rang des intempérants, ceux qui se plaisent à voir ou à ouïr les choses vaines, ou folles, ou
Et que ceux-là ne se peuvent laver de la tâche d’incontinence, qui se plaisent à ouïr et à voir ès Théâtres et sur les échafauds
est-ce néanmoins qu’il marque un vice commun entre les hommes, qui se plaisent plus à ouïr ce qui chatouille leurs oreilles, et
. Ajoutez à cela que les acteurs étant Comédiens à gages, qui veulent plaire et donner du passe-temps, sachant bienab s’ils n’
i ? Oui, je le ferai, et volontiers  ». Nous avons un Dieu, qui ne se plaît pas en telles choses, et qui ne veut pas, seuleme
ncipebf d’entrer ès théâtres communs, et y voir et ouïr tout ce qu’il plaira à ces fripons d’étaler, quand une fois ils les ti
nçois Patrice49 en ses livres de la République, « Cela, dit-il, ne me plaît pas, que la Comédie (laquelle on dit avoir été pr
en exemple. Es Comédies aussi, qui sont les écoles d’infameté, on se plaît à reconnaître ce qu’on a fait en la maison, ou à
Que fait au milieu de ces choses le fidèle Chrétien ? Comment se peut plaire en ces images d’impudicité, celui qui ne doit pas
. Examen des palliations et prétendues justifications, de ceux qui se plaisent aux jeux comiques et tragiques de ce temps. Le
mment les faisons-nous ? Ou certes, si nous savons que ces turpitudes plaisent à Dieu, je n’empêche pas que nous les fassions sa
mes ? Pensons-nous qu’une joie simple soit infructueuse, pour ne nous plaire à rire, sinon en offensant Dieu ? Rions je vous p
ndgk part de l’Empire Romain, est en étonnement et en malédiction. Et plût à Dieu que ces choses eussent seulement été faite
de les travaillergx immodérément. D’où on peut entendre combien doit plaire à Dieu, celui qui jouit du bonheur des choses agr
76 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
’ont pas sçû démêler si l’événement qu’ils prenaient pour leur action plairait aux Spectateurs, ou les révolterait. M. De Belloi
vertus, des grands hommes nés dans la France. Ils seront certains de plaire , d’attâcher d’avantage. Nous serions plus séduits
ent des formes différentes. Cette Pièce prouverait que des Riens nous plaisent & nous occupent. Une musique sur des Riens ne
un modèle fait de main de maître, ils feraient moins de fautes & plairaient d’avantage. Ce que l’un a mal fait, l’autre ne sç
77 (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435
Rosin. Roman. antiq. l. 5. de ludis. Ante Christ. 1308. Ant. Ch. 524. Plut . Sympos. l. 7. Athen. l. 1. et 11. Lucian. de Pan
ntomim. Buleng. dans son théâtre. Spon. recherches curieuses d’antiq. Plut . des quest. Romain. Suet. in Domit. c. 7. Plin. P
in Domit. c. 7. Plin. Panegy. Isid de Sevill. l. 38. des orig. c. 48. Plut . de glor. Athen. Id. in Peric. Idem de instit. La
78 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
re ; c’est la famille qui se donne toutes les illustrations qu’il lui plaît . A l’Université il y a des priviléges pour les no
ncore leurs démarches & leurs regards, tout annonça leur désir de plaire , la vanité & la mollesse ; elles apprirent à
qui changent ou rehaussent le teint des femmes, & que le désir de plaire porte dans le monde à un excès dégoûtant & pe
antaine de mots qu’on attache l’un à l’autre, à la faveur desquels on plaît surement aux femmes, on se donne un air galant, o
les, se déguisoit de mille manieres, il faisoit cent folies pour leur plaire ou tromper leurs parens, en officier, en magistra
Voltaire ! Recevez nos vœux, notre encens. Notre seul but est de vous plaire  ; Animez nos foibles accens,         Divin Voltai
er qu’on donne un spectacle, il ne faut agir que pour agir, non pour plaire  : le soin de plaire distrait & en fait manque
ectacle, il ne faut agir que pour agir, non pour plaire : le soin de plaire distrait & en fait manquer les moyens . On pe
’eût en des panégyristes, l’Académie n’eût pas pensé à lui : mais ils plaisent plus que ses fables, ils ont la protection des pa
trice ne va fouiller dans cette mine de vices, & n’en tire dequoi plaire & égayer. Après avoir fait réciter une fable
as plu à l’auteur des Trois Siecles. Ses poësies, dit ce critique, ne plaisent que sur le théatre, & n’ont aucun mérite à la
79 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ids ; il n’y a que sous la forme d’image de ces mêmes vérités, qu’ils plaisent . Comme objets les Spectacles intéressent peu ; ma
Il suffit même, que les objets ne soient plus à la nature pour qu’ils plaisent  : & l’art n’a pas plûtôt déployé ses soins su
ment à produire ; & sans prétendre l’avantage sur la nature il se plaît à essayer une sorte de comparaison avec elle : to
l est indigne d’elle de chercher à séduire : quand une représentation plaît  ; c’est qu’elle est exacte. Et peut-on s’y trompe
dans le Juge une grande sérénité ; il faut aussi dans le tableau pour plaire , du côté des régles, un dégré de précision sans e
tableau, comme de tous les autres. Ceux-ci peuvent impunément ne pas plaire à tout le monde, parce qu’ils offrent un point de
garde l’ouvrage comme un morceau de Peinture, ou de Poësie faits pour plaire  ; & quand il réussit, on se persuade avoir li
s secours empruntés : c’est un éclat ridicule & vain, qui ne peut plaire au plus qu’à nos facultés superficielles. La vert
upation réelle, qui à la vérité, n’en a pas l’amertume, parce qu’elle plaît  ; mais au fonds elle en a l’esprit & le carac
qui pese & qui à la fin nous tourmente. La Promenade commence par plaire , & finit communément par ennuyer. Eh pourquoi
era ? L’amour ainsi présenté choque toujours & refroidit, loin de plaire & d’amuser. Si le voile au contraire & l’
80 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175
té comme Esclave par un Senateur Romain, & ensuite affranchi, sur plaire aux Grands de Rome, & si particuliérement au
in étoit d’élever un Théâtre, & non pas un Temple, plus occupé de plaire au Peuple, que d’honorer la Déesse, voulut que la
us Imperatoris, oubliant tout ce que le Grand Pompée faisoit pour lui plaire , le chargea d’imprécations qui bientôt, comme dit
ivertissemens des Théâtres. Ce n’étoient point des Piéces faites pour plaire à l’esprit, qui excitoient cette Passion ; on en
ue bienveillance pour ceux qui aimoient mieux, comme lui, se borner à plaire à des Lecteurs, que de s’exposer aux dédains d’un
81 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
it un ouvrage qui lui mérite d’abord une approbation universelle ; il plaît à un critique qui a du crédit dans la République
y est pas conformé dans toutes ses pieces, c’est qu’il a plutôt voulu plaire qu’instruire, ou peut-être, ce qui est plus vrai,
exions, que nos Auteurs comiques en général se sont plutôt attachés à plaire qu’à instruire ; qu’ils ont plutôt tourné les vic
82 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
point y entendre. Il n’est donc pas tout à fait aussi criminel qu’il plaît à M. Dryden de le représenter. Le Renard C. de B
les voies pour le devenir ? Il semble qu’un tel renversement, loin de plaire , ne devrait jamais manquer de choquer la raison,
sur la Poët. p. 1. que c’est le but que se propose la Poésie que de plaire  : mais ce n’est pas le principal. En effet la poé
effet dans les esprits un peu raisonnables. Mais comme la passion de plaire et de réjouir s’usurpe des privilèges sans mesure
nouvelle les évitait et avait plus de retenue ; que ce dernier usage plaisait infiniment plus que l’autre ; que le tabarinageaq
ation à jouer la Religion et ses Ministres : tout cela n’est que pour plaire et divertir. Apologie admirable ! c’est un beau d
’est point facile de puiser dans un sujet innocent de quoi réjouir et plaire  : on n’y réussit qu’après beaucoup de travaux et
83 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
i s’oublie, l’autre un scélérat qui se contrefait. Mais le théâtre ne plaît qu’autant qu’il flatte la corruption : dès que le
die, de controverse et de ridicule, de sérieux et de frivole, ne doit plaire à personne. La nouvelle pièce des Philosophes par
, nourrir l’orgueil, l’ambition, la cupidité ; pardonner, se venger ; plaire à Dieu, plaire au monde, etc., voilà deux morales
ueil, l’ambition, la cupidité ; pardonner, se venger ; plaire à Dieu, plaire au monde, etc., voilà deux morales dont la religi
r y va pour glorifier Dieu, s’instruire et s’édifier ? On ne veut que plaire et s’amuser, et trouver peut-être quelque prétext
galants, passionnés, dissolus, elle prend toute sorte de formes pour plaire , séduite et corrompre. « Pour corriger les mœur
ne parle, ne chante, ne représente que les passions, peut jamais lui plaire . Il n’y est pas mieux traité, plus que jamais on
84 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
rt tout à la fois de deux moyens, afin que si l’un venait à cesser de plaire , l’autre le remplaçât sur le champ. Une autre rai
de montagnes, & d’ornemens champêtres « . Le Spectacle moderne se plaît à rassembler tous ces attributs des différens Thé
85 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
s de Boileau ont été faits pour lui ; Il faut qu’en cent façons pour plaire il se replie, Que tantôt il s’éleve & tantôt
’oser nous montrer ses infirmités, ses taches, ses désagrémens. On se plaît dans ce siècle singulier à contempler des objets
le bon-homme Cratin, jamais buveur d’eau ne fit des Vers capables de plaire & de se soutenir long tems11. » Il s’exprime
86 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
ensevelir tout ceci sous un silence éternel. Mais le sût-on ? Je veux plaire à mon époux ; je veux le subjuguer, le rendre heu
our ce jour-là La proposition est acceptée : elle s’offre elle-même ; plaît universellement à une Répétition qu’on fit à la h
e jeta dans ses bras, en lui disant. Voyez ce que j’ai fait pour vous plaire plus que toutes les autres femmes ! Ces paroles f
87 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
ix nommeront le septième, et ainsi de suite. Il faut que le spectacle plaise fort aux spectateurs, autrement ils n’iraient poi
comme il ne visait qu’à faire sa réputation et sa fortune à force de plaire aux spectateurs, et comme il ne se souciait point
les de la société, si par les prix qu’elle distribuera aux Poètes qui plairont le plus et qui dirigeront le mieux leurs ouvrages
88 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVI.  »
r que des passions vicieuses : car la fin qu' ils se proposent est de plaire aux spectateurs, et ils ne le sauraient faire qu'
89 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
t. L’instruction n’est plus la fin des piéces de théâtre.Le desir de plaire est ce qui conduit l’Auteur ; & le spectateur
. On prend garde de n’inviter à ces assemblées, que des personnes qui plaisent & auxquelles on puisse plaire. Celles qui son
assemblées, que des personnes qui plaisent & auxquelles on puisse plaire . Celles qui sont invitées, ne s’appliquent qu’à s
p; oisif. C’est un assemblage vif & séduisant de tout ce qui peut plaire , qui ne tend qu’à enchanter l’esprit & les se
que ce qui flatte les sens ; & parmi tant d’objets si capables de plaire , & qui plaisent en effet, l’ame sera-t-elle m
les sens ; & parmi tant d’objets si capables de plaire, & qui plaisent en effet, l’ame sera-t-elle maîtresse de ses desi
on se sait bon gré d’être tenté. On s’apprivoise aisément avec ce qui plaît , quelque danger qui s’y trouve. La douceur du poi
estes, son discours, & généralement tout ce qu’on doit faire pour plaire au monde. Divers Passages de l’Écriture sur
ébroit le jour de sa naissance, la fille d’Herodiade dansa, & lui plut . Quæcumque vera, quæ pudica, hœc cogitate,
riminelles ; ensorte que tout ce que la corruption peut inventer pour plaire & séduire, y est comme réduit en art. C’est-l
nde corrompu, quel attrait peut-il rester pour elle ? Et celui qui se plaît à n’entendre que des fables, se plaira-t-il à ent
ter pour elle ? Et celui qui se plaît à n’entendre que des fables, se plaira-t -il à entendre la vérité ? enfin, la modestie, le
direct du spectacle, si-non d’exciter les passions, puisqu’il ne peut plaire , qu’autant qu’il les excite ? & quelque effet
dégoûter, il en a substitué de délicates qui vous touchent & vous plaisent  ; & en vous préparant ce calice d’iniquité, i
llant au spectacle, nous rend coupables.Rassurez-vous tant qu’il vous plaira sur le peu d’impression que les spectacles font s
ens d’un fol amour, l’amour devenu la passion des belles ames ? & plût à Dieu que des plumes hardies & téméraires n’
oyaume de Dieu, il approche. Si le merveilleux, l’extraordinaire vous plaît , les Mysteres de la Religion vous en fournissent.
90 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
us & entremêlés d’une musique molle & voluptueuse ? A Dieu ne plaise que je profane la sainteté de la Chaire Evangéliq
tout attentat contre leur personne ou leur autorité : & vous vous plaisez à voir sur le théâtre le jeu criminel d’une révol
ables de penser ou de parler sur les Spectacles d’une manière qui pût plaire au monde, nous ne serions plus les serviteurs de
oit en vous le sentiment du plaisir. Par conséquent lorsque vous vous plaisez à voir la représentation d’une intrigue amoureuse
trait de ressemblance avec ce monde ennemi de Jésus-Christ. A Dieu ne plaise que vous croyiez pouvoir allier l’œuvre de Dieu a
s, plus aussi vous devez vous éloigner du monde son ennemi. A Dieu ne plaise que vous croyiez pouvoir allier l’œuvre de Dieu a
91 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
énus, Plaisirs touchans des pleurs, sentimens de la joie, Tout ce qui plaît , qui charme, à ses yeux se déploie ; Elle cède, e
elles sont dispersées dans tous les quartiers, & vont où il leur plaît  ; il leur est défendu de loger à l’hôtel, où il s
baye, la permission de porter telles robes & chaperons qu’il leur plaira . Ces lettres sont signées par le Roi, l’Evêque de
n proverbe. Elle charma toute la Cour, lorsque par une galanterie qui plut infiniment, elle fut chargée d’aller, à la tête d
a-t-il pas plu à tout le monde, quoiqu’il n’ait rien négligé pour lui plaire . Mais l’amour propre n’est jamais satisfait. Ce D
e pour elles. Elles aiment la domination : tout y est empressé à leur plaire , même à le dire & à le redire, & ne s’occ
92 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
ui coiffent & qui habillent Venus ; qui luy inspirent la vertu de plaire  ; sans lesquelles ce n’est plus qu’vne Venus de N
onuersation ordinaire. Il se peut neanmoins, Monsievr, que ces Poëtes plaisent , je ne le nie pas ; Mais je ne pense pas que ce s
e pense pas que ce soit de la façon que les Poëtes de Theatre doiuent plaire , ny qu’ils plaisent aux personnes intelligentes.
soit de la façon que les Poëtes de Theatre doiuent plaire, ny qu’ils plaisent aux personnes intelligentes. On court apres eux,
93 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
la Religion. La Religion chrétienne n’est pas cruelle : elle ne se plaît pas à affliger l’homme inutilement. Elle lui prêc
i-même, l’union avec Dieu, & le bonheur de lui obéir & de lui plaire  ? Voilà les délices, les spectacles des Chrétiens
arenne, le théatre, l’amphithéatre, n’en approcheront jamais. Dieu se plaît , pour ainsi dire, à prendre le pinceau pour forme
ouvrages qu’il faut méditer. Quel poëme, quel roman, aussi capable de plaire , de toucher, de frapper, d’instruire, d’élever l’
94 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
is airs, quoiqu’adaptés à des paroles vides, dut & devra toujours plaire à la plus légère des Nations : telles sont les Co
dres & décentes, & plus aussi la Comédie-Ariette sera sûre de plaire . On recherche toujours, & l’on aime à voir da
deville étant né en France, un Spectacle animé par lui seul doit nous plaire , dès que les Drames seront faits avec intelligenc
95 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
it en colère, et l'accusa d'ignorance en son art. Et le peuple qui se plaisait à la danse d'Hylas s'étant écrié contre Pylade qu
ter Thusco verbo vocabatur nomen Histrionibus inditum. » Tit. Liv. 7. Plut . in Roman. ou d'Histrion, qui demeura toujours pr
ter Thusco verbo vocabatur nomen Histrionibus inditum. » Tit. Liv. 7. Plut . in Roman. Quis quæso. Facult. Paris. scripta Præ
96 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
s, et des vérités les plus utiles, on fera les Tragédies du monde qui plairont le moins. L’esprit de notre Religion est directem
es larmes aux endroits qui demandent de la gravité ; et parce qu’elle plaît mieux quand elle est sensible, elle aura partout
is point que ces Tragédies n’aient eu ce qu’elles devaient avoir pour plaire au goût des Athéniens : mais qui pourrait traduir
97 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »
 ? si, fixé pour toujours, il ne devait plus s’occuper que du soin de plaire à une femme si parfaite ? Mais son rôle n’est pas
98 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222
ons licencieuses et quelquefois obscènes du clergé d’autrefois. Il se plaît à parler de la mère Sotte et du Prince des sots,
. C’est ainsi que M. de Sénancourt m’a attaqué si charitablement pour plaire aux pères de la foi et leur offrir une victime di
99 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
l’aller présenter à l’assemblée des Acteurs, avoir le talent de leur plaire , se soumettre à tous leur caprices, refondre les
son bienfaiteur et son ami, et parvenir par l’atrocité de ce crime à plaire à sa Maîtresse. Ce caractère monstrueux est en pu
100 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
des peines d’autrui, la méchanceté brouillonne & folâtre, qui se plaît dans le désordre, qu’on nourrit dans les enfans,
s’il avoit écrit décemment & chrétiennement. Rien de plus sûr de plaire  ; mais rien de plus pernicieux & de plus révo
res de ce poëte de cabaret. C’est un ivrogne, un débauché, qui n’a dû plaire qu’aux guinguettes, & ceux chez qui l’irrélig
iser, & il le dit hautement sans détour. Ses essais ont plu & plaisent encore, quoique beaucoup moins, par les gasconnad
n en dit du bien ; & dans tous ces divers cas on me manque pas de plaire & de se faire mépriser. Port-Royal, qui se va
foible garant de la vérité & de la vertu. De Flandres. Ce qui me plut davantage dans Mons, dit-il, fut le Collége des C
rruption & sans ordre, tout le monde à la fois, la danse qui leur plaît  : ce cahos désagréable aux étrangers est en Polog
ccès ; on a sa bassesse de la laisser régner & de chercher à leur plaire . 3.° Il est aussi à Paris des loges réservées aux
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