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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
Chapitre IV. Des Personnages . L e sujet ne peut être bon qu’autant que les
Des Personnages. L e sujet ne peut être bon qu’autant que les personnages sont bien choisis, que leur caractère se dévélopp
ans le stile du Drame, peuvent lui échapper. Mais ce qui concerne les personnages est trop simple & trop connu, pour qu’il fass
tombent que parce que le caractère du principal Héros est manqué. Les personnages réunissent sur eux tous les regards. On n’a d’ame
rtant de mettre tous ses soins à ce qui les regarde. Quand je dis les personnages , je parle en général ; mon discours se rapporte à
ec de fortes couleurs, & de plus grandes touches que le reste des personnages , quoiqu’ils soient pourtant considérables par eux
sans détruite toutes les autres. Le Glorieux est au milieu de divers personnages , dont les mœurs sont assez saillantes ; mais les
peignent ne servent qu’à le faire briller d’avantage. Le principal personnage d’un Drame doit toujours être le même. Il fau
rver encore une chose qui n’est pas moins éssentielle ; c’est que les personnages d’un Drame ne doivent jamais se démentir. Dès qu’
qu’une Pièce est mieux dans les règles lorsqu’elle finit sans que ses personnages se soient démentis un seul moment. D’un nouveau
que ses personnages se soient démentis un seul moment. D’un nouveau personnage inventez-vous l’idée. Qu’en tout avec soi-même il
dans leurs vices. Ainsi qu’on n’oserait faire changer les mœurs d’un personnage au milieu d’une Pièce, de même est-il ridicule de
tredire dans un endroit de son Poème ? Si vous permettez de faire tel personnage meilleur à la fin d’un Drame, ne puis-je pas dans
e ; parce qu’il est alors à supposer qu’un pouvoir divin agit sur les personnages qu’on juge à propos de faire changer. D’ailleurs,
rsonnages qu’on juge à propos de faire changer. D’ailleurs, ces mêmes personnages sont sans conséquence, puisqu’ils ne sont ordinai
pouvait avoir raison autrefois de s’appliquer à faire contraster les personnages d’un Poème. Le contraste est dans la nature. On v
aste, n’a pû s’empêcher lui-même de faire contraster quelques-uns des personnages de ses Drames : le caractère brusque & dur du
Je finirai par faire ressouvenir les Poètes, que les caractères des personnages qu’ils mettent en action doivent être nouveaux ;
nous offrent déja la Sçène, il faut s’appliquer à faire éprouver aux personnages ressemblans, des situations tout-à-fait nouvelles
copie le Héros. Que chaque Auteur diffère dans la peinture de ses Personnages . Il n’est pas plus difficile de varier une ac
autres. Ils ne se ressemblent guères dans la manière de peindre leurs personnages , & par les sentimens qu’ils leurs donnent. On
propre à chaque Poète ; car le Poète qui écrira avec force rendra ses personnages plus fiers, plus hèroïques, que celui dont le sti
les dans la peinture que les Poètes d’un même pays nous font de leurs personnages  ; on en découvre de plus frappantes dans les ouvr
 ; parce que les Grecs ne s’attâchaient qu’à peindre leurs mœurs. Les personnages des Pièces Italiennes n’ont point cette élévation
res, c’est que le Peuple éprouve assez un pareil panchant. Enfin, les personnages de nos Tragédies sont toujours amoureux, parce qu
re au sujet de ce qu’il faut observer dans la manière de dépeindre un personnage , regarde autant les Poètes de l’Opéra-Bouffon que
Bouffon ou à la Comédie mélée-d’Ariettes, de ne point conserver à ses personnages l’état & les mœurs qu’ils ont d’abord. Ils so
Drame dans lequel le Hèros soit éxposé à changer de fortune. Les Personnages du Théâtre moderne ne sçauraient être trop vils.
es Poètes du nouveau Spectacle ne doivent pas craindre de prendre des personnages trop vils : plus ils iront chercher dans l’obscur
. Ai-je raison ? Ai-je tort ? je laisse la question indécise. Des Personnages amoureux. Je placerai ici une observation imp
héâtre moderne, estimable par son caractère & par ses talens. Les personnages amoureux du nouveau Spectacle ressemblent un peu
qu’ils n’en disent qu’un mot en passant. En agissant de la sorte, les personnages amoureux du nouveau Spectacle ne seront plus si f
cet égard suivre son goût & ses idées particulières. Que les personnages en général du nouveau Théâtre soient dépeints d’a
ure. Je puis, je crois, me dispenser d’avertir de nouveau que les personnages de notre Spectacle doivent être vrais, & si r
2 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
à la tête de la partie du Drame que nous appellons Sçène, le nom des personnages qui formaient le dialogue. On présume que les Poè
nstant de dialogue entre plusieurs Acteurs, ou le discours qu’un seul personnage se tient à lui même. Mais afin d’éviter les équiv
leur cabinet, ou bien ailleurs. Le Poète aura donc soin d’amener ses personnages le plus naturellement qu’il sera possible. Le pré
on fils ; on l’accompagne afin de tâcher de l’adoucir. Voilà donc des personnages qui viennent occuper la Sçène sans blesser en rie
ncipaux moyens dont on peut se servir pour faire arriver à propos ses personnages . Je vais rapporter une partie des moyens dont
ter une partie des moyens dont on peut se servir pour l’entrée de ses personnages . Un de ceux qui se trouvent sur le Théâtre en env
que j’enseigne ici, pour faire arriver avec vraisemblance de certains personnages d’un Drame ; ma mémoire ne m’en fournit qu’un seu
e, ou bien un endroit public. Il est encore tout simple qu’un nouveau personnage vienne apprendre une nouvelle intérèssante, ou s’
ctateurs. Je me rappelle d’avoir vû une Pièce, dans laquelle tous les personnages se cherchent les uns les autres ; je crois qu’ell
ce de celui-ci. Il n’est pas moins nécessaire de faire sortir ses personnages avec art. Passons maintenant à ce qui concern
lle n’est pas moins importante. Ayez soin que l’on sache pourquoi tel personnage se retire ; où il va, ce qu’il prétend faire. Lor
retire seulement parce qu’il n’a plus rien à dire. » La sortie de vos personnages sera naturelle & dans les règles, lorsqu’ils
uent furieusement la vraisemblance ; parce qu’il semble alors que les personnages d’une Pièce sont aveugles, ou qu’ils détournent l
s le prémier qui se soit avisé de faire entendre les à-parté, par les personnages de sa Pièce, aussi-bien que des Spectateurs. C’es
t tout haut comme un fou, il faut donc donner de grandes passions aux personnages qui découvrent leurs sentimens dans un Monologue 
pas naturel qu’un Monologue soit entendu par un autre Acteur. Le personnage qui forme au Théâtre un Monologue, ne parle pas q
s ont avancée, que ce n’est souvent que pour les Spectateurs, que tel personnage dépeint, à l’aide du discours, les sentimens qui
s que l’on s’éfforce d’observer des règles quelquesfois gènantes. Les personnages des Pièces jouées sur le nouveau Théâtre, entrent
Poèmes, & manquent quelquefois l’entrée & la sortie de leurs personnages . Je me contenterai de citer Sophocle : sa Pièce d
3 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
Le nouveau Théâtre peut se passer du secours de l’exposition. Ses personnages sont ils dans le cas qu’on désire de sçavoir ce q
ssés depuis long-tems ? S’il était survenu de grandes avantures à ses personnages au moment où commence l’action, elles influraient
and l’on n’a rien d’interessant à dire aux Spectateurs, & que les personnages ont quelque sujet d’agitation. Il ne faut pas cra
ien que dans le cours du Poème. Lors qu’à l’ouverture d’un Drame, les personnages sont animés par la joye, par la douleur, ou par d
la tromperie qu’on lui fait ; elle s’afflige, ou se réjouit avec des personnages chimériques, qu’elle croit rèels. La Critique ne
ignés. Il faudrait alors que ce qu’on marquerait devoir arriver à tel Personnage lui convint de telle sorte que le Spectateur crai
on sçaura dès la prémière Scène tout ce qu’éprouveront les principaux Personnages , & de quelle manière le nœud se débrouillera 
is ; Leurs Tragédies finissent souvent par le massacre des principaux personnages . Le Nœud de nos Pièces était autrefois assez simp
e les peindre tels qu’ils sont toujours. Il va pourtant plus loin. Le Personnage qu’il fait paraitre éprouve dans son ménage des t
s accidens qui viennent troubler, renverser les desseins du principal Personnage , & qui doivent seul le concerner. Je répondra
afin qu’ils fassent sur les Spectateurs la même impression que sur le Personnage qui les éprouve. On n’y donne le nom d’incidens q
e qui que ce soit, composera toute l’intrigue. Les bouffonneries d’un personnage singulier, la naive peinture d’un Artisan, suffir
ni pourquoi ni comment. Voyez avec quel art Molière fait attendre ses personnages . Le Tartuffe ne se montre qu’au troisiéme Acte ;
bleau ; on le dépeint si bien que je crois le voir. Son principal personnage n’est point tel qu’il devrait être. Je trouve
utre chose que deux volontés qui se croisent ; ou que le tableau d’un personnage comique ; ou l’image des mœurs & de l’occupat
r. Le Tartuffe accablé de se voir, démasqué, n’est nullement alors un personnage de Comédie ; je voudrais qu’il se promit d’être p
qu’à la Tragédie de rendre tout-à-fait malheureux quelques uns de ses personnages . Lorsque la Vertu est couronnée, il faut que ce s
un Chœur ou un Vaudeville. Lorsqu’on ne peut rendre contens tous les personnages , on fera sortir ceux dont la mauvaise humeur trou
s peu d’attention ; l’on fait chanter à la fin des Opéras-Bouffons un personnage qui n’a souvent nulle envie de prendre part à la
u Public en même tems ; car l’illusion doit se conserver tant que les personnages sont sur la Scène. Il est vrai que la Pièce est f
s Acteurs ne sortent point du Théâtre, je m’obstine à voir en eux les personnages qu’ils représentaient. Si vous les faites chanter
visité par des gens à même de la savoir ; le Devin la donne aux deux Personnages de la Pièce, simples Paysans, qui n’auraient pu c
e les comparer. Où rencontrer un dénouement qui laisse les principaux Personnages dans le méme état qu’ils étaient ci-devant ? Lors
4 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238
er les Acteurs d’une chambre dans l’autre. Il est certain que les personnages qui ne vont que d’une chambre, d’une maison dans
pense qu’il leur est permis de mettre en action toute la vie de leurs personnages , de sorte que leurs Tragédies sont l’histoire dét
Spectacle. Je ne sçais si tout le monde est comme moi, mais quand un personnage vient dire au Théâtre qu’il est trois heures ou m
. Dans l’Impromptu de campagne, Comédie de Poisson, un des principaux personnages dit à sa femme, « Corbleu, Madame, je vous épousa
n. Le Spectateur sensé n’apperçoit, il est vrai, dans l’Acteur que le personnage de la Pièce ; mais comme le plus grand nombre l’e
t au sujet de l’unité de personne. Faites rouler l’action sur un seul personnage , si vous voulez qu’elle soit une ; car vous la do
illes, ou bien dans la Campagne, ajoutez vous à l’Histoire un nouveau personnage  ? Choisissez un sujet qui ne renferme qu’une seul
royent avoir tout fait dès que leur intrigue ne roule que sur un seul personnage . Mais ils ne prennent pas garde que ce n’est poin
ui va se passer ; mais il faut aussi que les sentimens des principaux personnages soient toujours les mêmes, & qu’ils ne parlen
s’attendait pas, & qui ne servent qu’à amener une belle Scène. Un personnage peut bien prendre un parti imprévu dans une viole
peut être une, qu’autant que les incidens & même les paroles des personnages , se rapportent entiérement à elle. Comment l’
le Spectateur est contraint de donner à une Pièce dont les principaux personnages ont des intérêts opposés, l’impatiente & le m
ée-d’Ariettes n’étant fondés presque sur rien, il fallait doubler les personnages , afin que la variété des objets le rendit au moin
en faveur de sa fille Janette, & d’un certain Colin, qui sont des personnages subalternes ? Le vrai titre de cette Pièce serait
échal se rapporte à cent autres Poèmes du même genre. L’amour des personnages subalternes gâte les Drames du nouveau Théâtre.
ez alors selon les règles. Je vois dans le Roi & le Fermier trois personnages à qui je m’intéresse. Jenni, Richard & le Roi
deux sujets & double action. Les Acteurs sont tous des principaux personnages . C’est un tableau sans ombre, & dont toutes l
. Tom-Jones n’est pas aussi repréhensible ; il n’a seulement que deux personnages sur lesquels roule particuliérement le fort de l’
, la belle Sophie. Monsieur Western est peut-être un demi-principal —  personnage , si l’on peut parler ainsi, qui détourne un peu l
5 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
e. Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la Tragédie par la dignité des Personnages  : le Roi de Thèbes, & Jupiter lui-même sont d
é des Personnages : le Roi de Thèbes, & Jupiter lui-même sont des Personnages comiques dans l’Amphytrion ; & Spartacus de l
mphytrion ; & Spartacus de la même condition que Sosie, serait un Personnage tragique à la tête de ses conjurés. Le degré des
ort de la Tragédie : c’est ainsi que Molière a fait de l’Imposteur un Personnage comique, dans Tartufe, & Shakespear un Person
l’Imposteur un Personnage comique, dans Tartufe, & Shakespear un Personnage tragique dans Glocester. Si Molière a rendu Tartu
emarque, par la nécessité de donner le dernier coup de pinceau à son Personnage … Sur le Chariot de Thespis, la Comédie n’était
e sur le Théâtre d’Athènes, des Satyres en action ; c’est-à-dire, des Personnages connus & nommés, dont on imitait les ridicule
Celles qu’on nommait à manteaux, ou à patins ; où le sujet & les Personnages étaient Grecs, aussi-bien que les habits ; l’on s
s Comédies designées par le nom de Prétextates, où le sujet & les Personnages étaient pris dans l’état de la Noblesse, & de
s d’un nom qui répond a notre bas-comique ; dont les Sujets & les Personnages étaient pris du bas-peuple, & tirés des taver
u’on nommait Togates, où les Acteurs étaient habillés de la Toge. Les Personnages en étaient Romains ; c’était l’opposé des Palliat
mains ; c’était l’opposé des Palliates, ou Pièces à manteau, dont les Personnages étaient Grecs. 10. Les Trabéates. Les Acteurs y p
& y jouaient des Triomphateurs, des Chevaliers. La dignité de ces Personnages , si peu propres au comique, a répandu bien de l’o
pratiquait aux funérailles des Grands & même des Empereurs, où un Personnage couvert d’habits semblables à ceux du mort, ayant
des contrastes : dans cette intrigue si comique, aucun des principaux Personnages ne le serait, pris séparément ; ils le deviennent
ituation & le comique de caractère ; c’est-à-dire dans lequel les Personnages sont engagés par les vices du cœur, ou par les tr
6 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
éâtre doit, en quelque sorte, déposer l’homme, pour ne montrer que le personnage qu’il va représenter. Plus il se ressemblera, plu
yers, il sembleroit affecté des mêmes soins, des mêmes vûes, dont les personnages étoient eux-mêmes occupés pendant l’action. Les p
maginaires. Un lieu déterminé ne lui est pas moins nécessaire que les personnages . Ce lieu est-il dans une armée, dans un camp, dan
u’elles représentent. » Dès qu’on ne voit que L’Actrice, on oublie le personnage , & la Pièce manque son but. C’est pour cela q
e, qu’on voit même avec plaisir une jeune Comédienne, se charger d’un personnage de vieille, &c. Si les drames sont des imitat
eune Actrice peut jouer le rôle d’une vieille, celle-ci peut faire le personnage d’un jeune. Si on peut s’écarter de la vraisembla
pas avec sa conduite ; cette dissonance lui fait aussitôt oublier le personnage , pour ne s’occuper que du Comédien. Qui est-ce qu
t point les Acteurs, & il est plus facile de les prendre pour les personnages mêmes. Si je ne craignois d’avancer une hérésie T
ne les prennent plus que pour des Comédiens, & ne voient plus les personnages . Pourquoi les Anciens donnoient-ils des masques à
7 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
lus commode. On lui donne néanmoins la gloire d’avoir joint un second personnage à celui que Thespis avoit inventé. Eschyle dans
e à celui que Thespis avoit inventé. Eschyle dans le chœur jetta les personnages  ; D’un masque plus honnête habilla les visages, S
paroître l’Acteur d’un brodequin chaussé. Le mot personæ, rendu par personnages , ne peut s’entendre Boileau dit qu’Eschyle jetta
par personnages, ne peut s’entendre Boileau dit qu’Eschyle jetta les personnages dans le chœur ; Horace dit que le réformateur du
r ; Horace dit que le réformateur du Théâtre Grec, inventa un nouveau personnage .5 Le traducteur n’est point d’accord avec l’origi
ccord avec l’original. Si l’expression personæ d’Horace, signifie les personnages , comment Eschyle les auroit-il inventés, puisque
rs qui ont parlé du Théâtre Grec, attribuent à Thespis l’invention du personnage qu’il ajouta à ceux du Chœur, & dont les fonc
n’y en avoit qu’un avant-lui. Eschyle n’augmenta point le nombre des personnages du chœur, au contraire ; de cinquante qu’on y voy
incorpora comme chœur, pour chanter dans les entre-actes, & comme personnage mêlé à l’action. Les Anciens, selon Racine, se so
s dût la perfection de la Tragédie ; il y ajouta d’abord un troisième personnage , & la Tragédie n’a guères changé de forme apr
uteurs qui s’accordent à dire qu’Eschyle avoit employé le chœur comme personnage mêlé à l’action, ne se soient trompés ; tant il e
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
atrocité de l’action, avec l’éclat de la grandeur, ou l’élévation des Personnages , l’action est héroïque en même-temps & tragiq
es Tragédies de deux espèces. Ils en avaient dont les mœurs & les Personnages étaient Grecs ; ils les appellaient Palliates : &
s les appellaient Palliates : & d’autres dont les mœurs & les Personnages étaient Romains ; elles s’appellaient Prétextates
Addisson : le Caton d’Utique de cet illustre Auteur est le plus grand Personnage , & sa Pièce est la plus belle qui soit sur au
vertir en le fesant rire. Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Personnages du Poète Tragique : mais leurs passions sont plus
rein très-faible, elles ont bien d’autres suites que les passions des Personnages du Poète Comique. Ainsi la terreur & la pitié
compassion, il faut d’abord que le Poète Tragique nous fasse voir des Personnages également aimables & estimables, & qu’ens
nnique que celle que l’objet même exciterait, l’idée des crimes qu’un Personnage de Tragédie a commis, nous empêche de sentir pour
e de sentir pour lui une pareille compassion. On peut donc mettre des Personnages scélérats sur la Scène Tragique, mais on blâmerai
sur la Scène Tragique, mais on blâmerait le Poète qui donnerait à des Personnages scélérats des qualités capables de leur concilier
furent obligés de lever en 1578. Comme Melpomène se plaît à parer ses Personnages de couronnes & de sceptres, il arriva dans ce
9 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
héâtre, la manière de sentir, de parler & d’agir, propre à chaque personnage . Les caractères pris de l’Histoire ou de la Fable
e la Fable, sont au moins ébauchés. Le Poéte n’a plus qu’à mettre ses personnages dans des circonstances qui dévoilent leur ame. L’
raison. Telles sont les causes générales qui empêchent de donner aux personnages dramatiques des caracteres dignes d’eux. Nous all
auriers ; c’en est assez pour entreprendre une Tragédie. Le principal personnage est un ambitieux & un amant ; s’il n’est bien
 ; si par hasard on fait quelques observations sur les caractères des personnages , on a toujours eu de bonnes raisons pour les leur
nt chez eux, ont fait des additions qui ont achevé de défigurer leurs personnages . En lisant nos meilleures piéces de Théâtre, à qu
mépris qu’ils en font ; & on sait assez ce que les caractères des personnages tragiques y gagnent en particulier. Il est quelqu
gnent en particulier. Il est quelquefois avantageux au Poéme, que les personnages sortent de leurs caractéres ; mais quel génie ne
t une feuille de papier en autant de colomnes, que la piéce auroit de personnages . Ils mettroient à la premiere le portrait du Héro
à la premiere le portrait du Héros principal. A la seconde, celui du personnage qui a le second intérêt à l’action, & ainsi d
10 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
ur rassemble. Il faut avoir soin de n’employer le Duo que lorsque les Personnages sont èxtrêmement animés par la passion qui les ag
re que du bruit. Il n’est guères possible de saisir ce que disent les Personnages d’un quinqué, & quelquefois même d’un trio. L
et de la Pièce. Au-lieu de parler de ce qui concernait les principaux Personnages , il s’amusait souvent à faire de magnifiques desc
uo sont supportables dans les Poèmes du nouveau genre. La gravité des personnages que l’on y fait agir, ne les empêche pas de s’écr
ogue qui traînerait en longueur, puisqu’ils font èxprimer à plusieurs personnages tout-à-la-fois, ce qu’il faudrait leur faire dire
té lorsque je vois à l’ouverture d’une Comédie ou d’une Tragédie, les personnages agités de grandes passions, & déjà dans une s
ieux de s’instruire des événemens qui sont arrivés, qui troublent les Personnages même avant qu’on les ait vu agir. Les Auteurs du
11 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286
ployé ailleurs qu’à l’Opéra-sérieux : une maison peut s’écrouler, tel personnage peut être atteint d’une maladie imprévue ; mais o
décide enfin à une chose qu’il ne voulait pas faire d’abord ; que tel personnage fasse dans un jour cent lieues, & que celui-l
l faut alors que l’une ait absolument besoin de l’autre. Les noms des Personnages peuvent aussi être vrais & supposés ; en mett
t maître d’y placer des choses vraies & réelles. La plus-part des personnages de Zaïre ont éxisté ; mais l’Auteur les rend en b
le Poète, & fait naître plutôt l’illusion : lorsque les noms des personnages sont vrais, on est porté à croire que l’action es
ore plus de matières à la critique ; on conviendra, je pense, que les personnages de cet Opéra sont dépeints comme vivans dans ce S
12 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
ement en portant la parole que l’Acteur doit éxprimer les passions du Personnage qu’il représente ; il faut qu’il se persuade que
Combien l’Acteur doit s’éfforcer d’être naturel & de paraitre le Personnage qu’il représente. On peut dire que l’Acteur m
de se présenter. En un mot, il faut qu’il paraisse être réellement le personnage supposé ; & que rien ne fasse découvrir le Co
roles dans une Pièce. Je peux croire d’abord qu’il est réellement le Personnage qu’il représente. Mais quand je le vois reparaîtr
onne. Les Acteurs du nouveau Théâtre détruisent aussi l’illusion. Les Personnages tout-à-fait bas sont les seuls qui soient mis sel
ieu d’admirer des Acteurs qui se rendent tout-à-fait semblables à des Personnages qu’on n’a fait que leur peindre. C’est avec raiso
13 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
en certain que l’action d’une Comédie n’a rien de réel, & que ses Personnages sont tous chimériques ; le Spectateur intelligent
amp; affectés. On suit d’un œil aussi curieux, & aussi inquiet le Personnage représenté au Théâtre, que si l’on contemplait da
ne des principales causes de l’intérêt qu’on prend à une Comédie. Les Personnages qu’on y voit agir sont factices, il est vrai ; ma
stes contrées, pour mieux connaître les Hèros qu’elle fait agir ; ses Personnages sont copiés d’après des originaux qui vivent parm
Tragédie doivent considérer son action avec indifférence, puisque les Personnages sont des Princes ou des Rois, qui, par conséquent
l est impossible qu’on soit beaucoup affecté de ce qui concerne leurs Personnages , puisque la musique refroidit nécessairement l’in
14 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256
onfusion. Il est certain que lorsqu’on remplit trop le Théâtre de personnages parlants, on court risque d’embrouiller l’intrigu
asser les yeux du Spectateur, trop long-tems arrêtés sur le principal personnage . En un mot, ce n’est qu’au dénouement qu’on voit
cieux pour les oreilles des Amateurs. Il est alors à supposer que ses personnages ne doivent plus se faire entendre ; car parlant t
ardinier & son Seigneur, il met en action dans une même Scène les personnages les plus importans, & un grand nombre de suba
15 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
parfait ; c’est celui de M. de Voltaire. Je crois donc qu’en ôtant le personnage de Philoctète et en y substituant celui de Créon,
ons, et qu’il était dans le dessein de le corriger, en retranchant le personnage de Philoctète pour y substituer Créon frère de Jo
ui est due à son goût, à sa modestie, et à sa politesse. En effet, le personnage de Créon, à la place de Philoctète, donne à la Tr
Créon de cette Tragedie n’ont pas senti de quelle importance était ce personnage , sans lequel ils ne peuvent suivre la maxime géné
elque trait qui donnent atteinte ou à la vertu, ou au caractère de ce personnage . En conséquence ils soutiennent que Sophocle a dû
t-il pas constant que les Auteurs, qui ont retranché de leur Pièce le personnage de Créon, s’exposent à faire paraître Œdipe trop
par l’effet d’une longue habitude à ne voir, sur le Théâtre, que des personnages livrés à tous les emportements de la passion d’am
nvenable, et des sentiments d’une vertu sublime, il en aurait fait le personnage brillant de sa Tragédie : Justine en remerciant G
nt. Je n’appelle pas de ce nom la mort ou la punition d’un homme : le personnage qui forme le nœud de l’action, qui la conduit et
 ; c’est pour charger le crime de Phèdre : ainsi ce n’est pas sur les personnages qui meurent que tombe ce qu’on appelle la catastr
lheurs des personnes que le Destin punissait. Je conclus donc que les personnages qui meurent peuvent être innocents, et que les Sp
e à Télémaque ; et n’en trouvant point qui fut digne de lui parmi les personnages que son sujet lui fournissait, il a mis sur la Sc
e impression. A l’égard de la compassion que l’on peut avoir pour les personnages qui meurent, elle ne doit point balancer l’horreu
16 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
er suivant la vraisemblance. Le Poëte n’employe qu’un petit nombre de Personnages , qui tous, excepté celui d’Abner, sont fournis pa
ui d’Abner, sont fournis par l’Ecriture Sainte. Mathan n’est point un Personnage épisodique. Prêtre du Dieu d’Athalie, il est auss
y revient qu’envoyé par Athalie. Abner pourroit être regardé comme un Personnage Episodique. Comment, dira-t-on, peut-il contribue
rté & élevé dans le Temple, doivent sur ce qu’il est, croire deux Personnages aussi respectables pour eux que leur Grand-Prêtre
de grands défauts dans Héraclius. Toute l’Action est conduite par un Personnage subalterne, qui n’intéresse point. C’est la Recon
tion d’une Action ; cette Action arrive ordinairement, parce que tels Personnages ont telles Mœurs, telles Inclinations, tels Carac
grand Poëte. Les Mœurs, soit bonnes soit mauvaises de ses principaux Personnages , sont si marquées, & pour me servir d’un term
ivent comme on a prévu, parce qu’elles arrivent suivant les Mœurs des Personnages . Cette vraisemblance ne se trouve pas dans les Pi
sa pensée par ce qu’il dit dans un autre endroit sur Homere. Quelque Personnage qu’Homere amene, homme ou femme, tout Personnage
sur Homere. Quelque Personnage qu’Homere amene, homme ou femme, tout Personnage parle suivant ses Mœurs & son Caractere : car
out a son caractere chez Homere. Il seroit aisé de faire voir que les Personnages de Corneille n’ont pas toujours un caractere marq
ut a son caractere. Le Poëte fait quelquefois connoître les Mœurs des Personnages avant qu’ils paroissent, par le rapport des autre
mais le même Poëte a souvent l’art de faire connoître les Mœurs d’un Personnage , par les premieres paroles qu’il lui fait prononc
d’Athenes) attaché à cette Piéce par bien des raisons, admireroit le Personnage du Grand-Prêtre, quoiqu’une seule fois exceptée (
qu’un Poëte chez qui ordinairement tout est Passion, a su inventer un Personnage toujours admirable par ses sentimens, sans être j
on, les caracteres, & les discours qu’il devoit faire tenir à ses Personnages , il ne lui restoit plus à faire que les Vers. On
’une Tragédie Angloise, toute en Prose, & si peu annoblie par ses Personnages , qu’elle est intitulée Tragédie Bourgeoise. Nulle
a écouté, dit-il, avec respect le stile Oriental, dans la bouche des Personnages d’Athalie, & ce stile a charmé. Comment peut
, & qui attire sur lui tous les regards, parce qu’il est le grand Personnage de cette Scene ; dans la suite on voit apporter e
17 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
enfermant aucune apparence de Sublime, ne devant nous montrer que des personnages bas & vils, dont les discours se ressentent d
euses, de tirades placées à tors & à travers. La plus-part de ses personnages savent par cœur la carte du tendre ; elle n’osera
efois cet Art encore plus loin. Il est impossible de faire agir leurs personnages avec plus de naturel. On croit voir & entendr
s voir les originaux. On rougirait de chercher la compagnie des vrais personnages . Il est plus séant d’aller au Spectacle que dans
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. D ire que les personnages d’un Drame ont des Mœurs, c’est en faire l’éloge.
me sers ici de ce terme que pour marquer le caractère distinctif des personnages de nos Drames modernes. Les Mœurs sont très bi
sont très bien saisies dans l’Opéra-Bouffon. Nous les voyons ces personnages tels que sont ordinairement ceux que l’on copie.
19 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
e les événemens se rapportent à un seul Acteur, afin que le principal personnage attire seul toute l’attention. Faites lui success
it même de copier la moindre petite action de la vie de son principal personnage  ; & souvent rien du tout. Exemples. D
ce fut le Hèros du Drame qui se mariât, au lieu que c’est toujours un Personnage subalterne. Mais s’ils ne doublent point l’action
els on ne jette quelques paroles qu’afin d’exquisser le caractère des Personnages . S’il est vrai que tous les sujets sont épuis
s’il n’était permis d’y employer souvent les mêmes Passions. Tous ses Personnages sont ambitieux, fourbes, cruels ; je ne conçois p
résentation d’une Tragédie, il est aisé de savoir quels en seront les Personnages . Qu’on s’attende de voir paraitre un Tiran, un Us
mal adroit dans une Comédie, quelque soit son genre, de mettre un des personnages en danger de mort. Quel intérêt peut-on ressentir
pique toujours d’être simple. Que les Spectateurs ressemblent aux personnages dont ils goutent les mœurs. Les sujets que le
20 (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8
vre de ses Méditations historiques, vol. I. récite avoir entendu d’un personnage digne de foi qu’ès contrées plus avancées vers le
n, au nombre de quatre-vingts ou cent, en divers équipages. Selon les personnages qu’ils représentèrent, les pères et mères faisaie
e. Entre autres, celui qui contrefaisait Dieu, et celui qui jouait le personnage de Lucifer, tellement emportés de maladie pour s’
ient que ce fût la fin du monde. Et je crois fermement (dit encore ce personnage ) que Dieu étant courroucé de telle impiété manife
t en 1603 : « Ces choses me sont venues en pensée oyant raconter à un personnage digne de foi les tyrannies du malin ès contrées p
21 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
e qui ravit. Il me semble que c’est avec un art infini qu’il mêle des Personnages un peu plaisans à côté de ceux qui ne doivent êtr
qu’un tout parfait. Une Pièce est du haut-comique quand son principal Personnage a des passions qui ont quelques choses de relevés
tre ame. Pourquoi me peindre vivement la situation douloureuse de tel Personnage  ? pourquoi m’obliger d’entrer dans ses peines, si
s distractions où l’on veut la livrer la troublent, la fatiguent. Les Personnages plaisans qu’on met à côté de celui dont l’état no
22 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
leur état, & les raisons qui les font agir. Considérons-les comme personnages  ; nous analiserons ensuite leurs caractères. Fati
instruit, l’art doit indiquer comment il les a aprises. L’état de ce personnage , n’est pas bien constaté. Il ne paroît donc pas c
ve Chrétienne ; nous avons déja dit que cela étoit absurde : ainsi ce personnage est, on ne peut pas moins, dans la vraisemblance
j’ai à en dire, ne regardant que son caractere. Je n’ai jamais vu de personnage si singulier que celui de Nérestan. Selon Fatime,
gard pour les mœurs & pour la dignité du Soudan. Voilà donc trois personnages de cet acte, dont deux sont principaux, qui ne sa
que de naturel. Voilà le premier acte de la Tragédie de Zaïre, où les personnages sont sans cesse opposés à l’âge, à l’état, aux in
venir. Je ne crois pas qu’il soit bien difficile d’ajuster de pareils personnages à une action Théâtrale. Concluons que la vérité &
23 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
grands génies auraient-ils mis tous leurs soins à faire dire à leurs Personnages des choses frappantes & sublimes, s’il n’avai
cultés à surmonter. Comment parvenir à faire écouter avec plaisir les personnages d’un Poème dramatique, s’ils n’éxpriment avec art
dont son stile expose & développe les sentimens, les passions des Personnages  : ce qu’il adresse à la Tragédie se rapporte égal
24 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
nt ici leurs paroles, je nommerai pour le moins leurs Pièces et leurs Personnages . Or entre les raretés de cette espèce, on peut d’
Dramatiques mettent des obscénités dans la bouche même du sexe : les personnages et les pièces que je me suis contenté de nommer e
Acteurs cessent alors d’être Acteurs, et que ce n’est plus en eux le personnage , mais l’homme qui paraît, qui parle, et qui adres
e Poète lui fait faire une sorte de satisfaction dans la suite de son personnage . Le jeune homme s’apporte à lui-même de fortes ra
r des exemples à suivre. Il peut être même que le Poète fasse ses bas personnages vicieux, pour dégoûter l’honnête homme d’un parei
du vraisemblable : c’est peut-être encore pour la même raison que ses personnages du dernier ordre sont trop libres dans leurs paro
s Térence. Ce Poète donc sur ce pied-là est fort circonspect pour ses personnages de femmes : ni Glicerium dans l’Andrienne, ni Pam
oir à cette conduite de Térence. Il critique les Romains de faire des personnages Muets de femmes qui ne sont pas mariées : il appe
e un galimatias d’obscénités et de pédanteries à l’un de ses premiers personnages .Touch-Wood. Mais nos Poètes font aujourd’hui comm
illeurs se garde bien de mettre au même temps sur le Théâtre ces deux personnages si intéressés l’un à l’autre : il appréhende qu’i
é sans prescription. Aristophane se donne de grandes libertés, et ses personnages de femmes s’en ressentent aussi bien que les autr
n de cette Pièce, Mercure est insulté par Carion, et fait lui-même un personnage ridicule et bas. Après cela il se plaint de tout
aximes.P. 242. Bien plus ; dans la suite de la Pièce, Eschyle fait le personnage d’un plaisant et d’un agréable contre son humeur
avec l’enjouement et le naïf de la Comédie ? Il faut donc choisir des personnages du ressort de la Poésie comique ; il faut que ces
sir des personnages du ressort de la Poésie comique ; il faut que ces personnages n’aient rien d’opposé à leur caractère connu, et
nt être rendus par des expressions proportionnées à la majesté de ces personnages  : il est dans le vraisemblable que les demi-Dieux
héâtre de Rome, les témoignages d’Aristote et de Quintilien, ces deux personnages célèbres : mais je les réserve à des besoins plus
DE] De William Wycherley. f. [NDE] De William Wycherley. g. [NDE] Personnages dans les pièces suivantes. h. [NDE] Ces trois p
25 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
ignit la plupart du temps à une seule entrée : aujourd’hui, lorsqu’un personnage à fuir se présente, la trop grande facilité de l’
trop courte d’une coudée, laisse voir à demi, durant l’entre-acte, le Personnage qui doit rentrer sur la Scène, quoique ce Personn
l’entre-acte, le Personnage qui doit rentrer sur la Scène, quoique ce Personnage soit très-souvent supposé revenir de dehors : on
rée de Statues, de Fontaines, & terminée par un Palais. Quand les Personnages seront censés s’entretenir dans la Rue, le Proscé
e cet appartement exposeraient aux yeux des Spectateurs, sans que les personnages se déplaçassent, les Scènes intérieures : nos Aut
ns cette scène de l’Ecossaise, où Friport rend visite à Lindane ; les Personnages ne se parleraient que dans le lieu qui leur convi
’ils ne devraient pas laisser échaper un geste qui n’eût trait à leur personnage  ? Qu’on nous donne, on le peut, l’image d’une mul
x Pièces, on ne voit presque rien qui ne puisse servir de modèle ; le Personnage vicieux y est corrigé, non par un plus vicieux qu
ière, mais par un homme de bien, une femme tendre & sensible ; ce Personnage est puni, & changé ; ce qui constitue les mœu
dire de l’idée que le Spectateur peut se former de la manière dont le personnage agirait lui-même) un exemple fera comprendre ma p
teur que des actions convenables & possibles ; à faire parler les Personnages selon les circonstances, les sentimens dont ils d
trop détachées, quoique excellentes en elles-mêmes, elles donnent aux Personnages un air pédant & raisonneur ; que la manière d
bien que l’usage qu’on en fait est d’une grande commodité, pour qu’un Personnage révèle aux Spectateurs ce qui se passe dans son â
suffisante pour s’en passer, dans la disposition intelligente de ses personnages , & le sage emploi de l’apostrophe. [Nota. Ce
sse à personne, & le mixte, qui ne s’adresse qu’à un ou plusieurs personnages en particulier, & suppose qu’on n’est pas ent
our que l’A-part mixte soit naturel, il est nécessaire que lorsque le personnage laisse échapper les paroles que lui arrache la pa
la lecture du Sonnet d’Oronte dans le Misanthrope, la disposition des personnages était vicieuse, & je ne crois pas que l’on pu
naison la plus exacte & la mieux entendue dans la disposition des personnages . Quant aux A-parts absolus, comme l’Acteur peut s
es seuls A-parts naturels. Le Spectateur, dira-t-on, sent bien que le personnage ne fait que penser ce qu’il exprime tout haut. Je
olente ; son rôle, d’un bout à l’autre, est invraisemblable : mais le personnage de Juliette, dans la Gouvernante, a beaucoup de v
ou debout, en marchant, ou arrêté, à découvert, ou caché, &c. Les personnages qui jouent assis, le sont presque toujours à prop
u’occupe le Souffleur, & celle de ces fréquentes échapades, où le personnage d’un Drame laisse-là celui qui l’écoute, pour apo
des Acteurs ; ils auront l’attention de prendre exactement le ton du personnage  ; de sorte, que se trouvant très-éloignés des Spe
oscénion moins vide, parerait à cet inconvénient, & ferait que le personnage qui se cache, ne serait vu que de ceux dont il do
t en chantant : au lieu que n’ayant que des idées extraordinaires des personnages imaginaires, nous leur supposerons plus facilemen
ons la Comédie Héroïque, qui tient de la Tragédie par l’élevation des personnages , & de la Comédie par l’intrigue & le déno
mémoire ; l’illusion sera plus complette, lorsqu’on ne verra le même personnage que par le même Acteur, qui lui-même n’étant jama
e par le même Acteur, qui lui-même n’étant jamais autre chose que tel personnage , saura s’identifier à lui, & présenter, au li
ue ces Habits répondent exactement au caractère & à la fortune du personnage que l’Acteur doit représenter, & qu’ils contr
a, par conséquent, de donner dans les deux extrêmes. Il se trouve des personnages , tels que les Rois, les Princes, l’Ambitieux, le
enfin tout-à-la-fois, une imitation tantôt fictive de la conduite des Personnages du Drame, & tantôt réelle de la vie des Spect
faite entendre de loin ; & ce nom, par métonymie, passa même aux Personnages du Drame.] Voyez sur les Echœa la Note [G]. Malgr
ne plus de plaisir, parce que le Spectateur n’est pas distrait par un personnage écoutant, presque toujours embarrassé de lui-même
utile. » *. Parce qu’on y réunit deux choses incompatibles, dans un personnage qui n’est pas fou, le chant & la parole. 1.
une raison, dont la principale serait de faire cesser l’illusion. Les Personnages , dira-t-on, ne peuvent pas toujours agir dans le
ra le contraire. Des hommes & des femmes qui ne feront qu’un seul personnage , dont on aura formé, éprouvé les talens, ne peuve
26 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
les que le Poëme lui offre, & combiné avec le caractère écrit des personnages  ? Quelles finesses, quelles nuances, l’Acteur déc
it en détail, soit dans le caractère général de sa piéce & de ses personnages  ? Cela est aussi injuste qu’absurde. Non : quelqu
e ? N’est-ce pas le Poëte qui a crée ces caractères, qui a groupé ces personnages  ; & qui a imprimé sur tous les rôles cet espr
teur a tracé ; qu’il mesure son jeu au dégré de chaleur qui anime les personnages  ; qu’il saisisse bien l’esprit de son rôle, qu’il
assorti à ses rôles ? Car on sçait que le même Acteur représente les personnages vertueux & ceux qui ne le sont pas. L’art de
27 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
ailleurs, un Drame devant contenir plus d’action que de discours, les Personnages doivent plutôt agir que parler. Il faut que les r
de la Nature même. Il faut que le Poète s’oublie en fesant parler ses Personnages , & qu’il se pénètre des passions qui les agit
à rejetter parce qu’ils n’ont aucune liaison au sujet, & que les Personnages d’un Drame ne sont ni Orateurs ni Moralistes. Ose
dans presque tous nos Romans ; par ce moyen l’action se ranime ; les Personnages prennent une nouvelle vie. Le Dialogue est ordina
phrase ? Le Dialogue peut-il être plus concis ? La réplique de chaque personnage ne passe pas deux Vers. Quand imiterons-nous cett
28 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
qu’il devait connaître. S’il prétend qu’il n’y a que trois sortes de personnages au Théâtre, il s’est encore trompé. La Scène ne p
ans la même classe. On voit donc sur la Scène plus de trois sortes de personnages  ? Remarquons seulement que le Théâtre qui reçoit
s de personnages ? Remarquons seulement que le Théâtre qui reçoit des personnages qui lui sont étrangers, doit les faire agir de ma
us n’avions qu’une faible idée. Lorsqu’il s’en écarte, en prenant des personnages d’un rang supérieur, on sent qu’il se dénature, &
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
oète une image détaillée de ce qui se passe de violent dans l’âme des Personnages de sa Pièce. Ce qu’il lui prend en fantaisie d’ap
jours un mauvais éffet. Quand une intrigue est débrouillée, quand les personnages n’ont plus rien à désirer, l’art & le bon sen
s pas que tout soit entièrement achevé ? Est-il vraisemblable que des personnages qui n’ont rien à faire sur la scène, y demeurent
rce qu’on suppose alors que l’on peint ce qui se passe dans l’âme des personnages . Le moyen que je conseille approche bien plus de
s Poètes feront bien de ne pas tomber dans cette faute. On permet aux Personnages du nouveau Drame, de se servir simplement de la p
e doit être amené, ainsi que je le prouverai plus bas, que lors qu’un Personnage est violemment agité, & que lorsqu’il doit s’
aite pour èxprimer avec élégance un sentiment, ou quelque passion des Personnages du Drame, que pour faire briller les talens du Mu
sans violence, & qu’on voye que c’est un retour que fait l’âme du personnage , par une suite de ses passions, sur ce qui l’affe
n les fait arriver avec art ; si c’est la situation, les passions des personnages qui amènent la musique. Les paroles de l’homme es
30 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
in que pensant sans cesse à ces divers jeux, vous ferez mal parler un personnage qui refroidira l’action. Je veux qu’on ait assez
s qualités, qu’elles ne nuisent point aux caractères ni aux mœurs des personnages . Aristote disoit qu’on tombe dans des grandes fau
, il y auroit un vice ou dans le Poëme ou dans la représentation. Les personnages n’auroient point entr’eux la liaison, la convenan
connoisseur n’a pas besoin du secours du Comédien pour voir agir les personnages d’un Drame. Enfin si l’expression d’accens n’est
31 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
ir les objets. Ils plaçaient enfin sur leurs théâtres trois sortes de personnages , savoir, des hommes, des dieux, et des êtres fant
y joignirent des farces, qui étaient des pièces satiriques contre des personnages respectables par le rang et la naissance. Leur th
de cet empereur ; et, selon la coutume de ces temps-là, il en joua le personnage en imitant et en contrefaisant les paroles, les g
nt et fanatique, faisait intervenir la caricature de toutes sortes de personnages , sans en excepter le Père éternel, son fils J. C.
32 (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438
es, qu’ils distribuèrent en Actes, Scènes, et en autant de différents personnages , qu’il était nécessaire pour la représentation. L
et des autres Villes de sa Juridiction, de représenter aucuns jeux de personnages , soit de vies de Saints, ou autrement, sans le co
N.S. d’en représenter les mystères, et les vies des SS. en récits et personnages  ; registrées au Châtelet, vol. 2. des Bannières,
N.S. d’en représenter les mystères, et les vies des SS. en récits et personnages  ; registrées au Châtelet, vol. 2. des Bannières,
33 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
des Savetiers, des Maréchaux ferrans, des Bucherons, & les autres personnages qu’ils introduisent sur la Scène ? En quoi le
ables. Les Poètes du nouveau Théâtre devraient habiter avec leurs personnages . Celui qui veut composer une Tragédie tâche d
urs de notre Opéra doivent à son imitation, chercher la compagnie des personnages qu’ils font agir. Qu’on les voye donc à chaque in
oin. Il éxige des compositeurs de Drames, qu’ils s’imaginent être les personnages mêmes de leurs Pièces. Voici ses propres termes :
nteront pas, s’ils ont envie de bien faire, de visiter assidument les personnages qu’ils cherchent a copier, mais ils auront soin e
34 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
noble désintéressement qui semblent quelquefois élever l’acteur à son personnage . Avec tout cela, jamais la Grèce, excepté Sparte,
ueil et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages , hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il
nom ; il ne dit et il ne doit dire que ce qu’il pense. L’homme et le personnage étant le même être, il est à sa place ; il est da
de valoir trop par eux-mêmes, et se dégradent jusqu’à représenter des personnages auxquels ils seraient bien fâchés de ressembler ?
pu concevoir quel plaisir on peut prendre à imaginer et à composer le personnage d’un scélérat, à se mettre à sa place, tandis qu’
35 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
êt du sentiment. L’intérêt résulte, soit de la situation générale des personnages dans tout le cours de la Tragédie, soit de leur s
ner dans leurs Pieces des évènemens extraordinaires, d’introduire des personnages bizarres qu’on appelle neufs, d’éblouir le parter
e & frivole que celui qu’on fait à Racine, d’avoir attribué à ses personnages des mœurs Françoises, parce que dans ses Tragédie
ume des Peintres. Il y a les mœurs de la Nation ; il y a les mœurs du personnage . Un Romain triste, en colère, ou amoureux, éprouv
amp; par là il est tombé dans l’inconvénient de cette ressemblance de personnages , qu’on lui reproche avec raison, & qui a donn
nique défaut de cette excellente Tragédie. Rien de plus achevé que le personnage d’Andromaque ; c’est un modèle parfait de vertu.
n détrompé de cette erreur. Il la portoit jusqu’à croire que certains personnages devoient nécessairement être amoureux, pour intér
occupoit tout entiers ? ou bien il faut jetter l’amour sur un second personnage , comme j’ai fait. Pourquoi cette alternative ? S’
ai fait. Pourquoi cette alternative ? S’ensuit-il de ce qu’un premier personnage ne sauroit décemment être amoureux, qu’il faille
ier personnage ne sauroit décemment être amoureux, qu’il faille qu’un personnage subalterne le soit ? Cette nécessité une fois adm
ur Cléofile remplit toute l’étendue de son ame. Je rougis pour lui du personnage qu’il fait jouer à Ephestion. Ce Général Macédoni
eux. Toutes les Scènes d’Axiane sont aussi fort belles, parce que son personnage est admirable d’un bout à l’autre, comme celui de
amour.9 Ce dernier morceau fait la critique du précédent, & du personnage entier de Titus, qui ne cesse dans Corneille d’of
amp; plus tragique. Le caractère de Roxane est d’une grande force. Le personnage d’Acomat est au-dessus de tout éloge. On regarde
cute, mais que le génie seul produit. On condamnera toujours dans le personnage de Mithridate la ruse dont ce Prince se sert pour
ir & pour émouvoir sans le ministère de l’amour. Eriphile joue un personnage odieux, mais savamment imaginé pour amener un dén
entés nulle part aussi vivement ni avec autant de vérité, que dans le personnage d’Aman. Les Ministres ne feroient pas mal de parc
36 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
ont vous parlez ; Eriphile, Achille, et Iphigénie même m’ont paru des personnages fort amoureux. TIMANTE. J’avoue ce que vous dit
du tout l’amour d’Achille. Je loue même l’Auteur d’avoir introduit ce personnage qui est si beau : prenant la chose de la manière
qu’une raison pour laquelle il n’a pas donné plus de tendresse à ses personnages , c’est que la coutume de son pays était différent
onne foi, vous qui ne voulez point d’Amour, pourriez-vous souffrir un Personnage aussi peu galant que l’est Achille dans l’Iphigén
et plus ingénieux. J’avoue encore qu’il ne faut jamais introduire de personnage Amoureux qui soit froid et languissant ; car repr
er en cette rencontre. Euripide a si peur de blesser la pudeur de ses Personnages , qu’il aime mieux faire commettre une incivilité
sions ; on s’y porte avec moins d’ardeur, et jamais on n’est pour les personnages qui soutiennent ces caractères ; on les blâme tou
Horatii Poetica m.. Si cela ne suffisait pas, on pouvait conserver le Personnage de Ménélas qui est dans Euripide, et le faire ent
leLucienx., avait des rôles amoureux ; ce furent particulièrement les Personnages de Persée et d’Andromède qui touchèrent les espri
frir pour la Religion, quand il n’est dans une Pièce que par forme de personnage Episodique, et quand la persécution ne va pas jus
u’il leur est permis de faire dire deux cents Vers de suite à un même personnage , pourvu qu’il dise de belles Sentences touchant l
tte section du dialogue, voir Anne Teulade, Le Saint mis en scène. Un personnage paradoxal, Paris, Cerf, coll. Littérature, 2012.
dans laquelle sont codifiées les règles de bienséance appliquées aux personnages féminins sur le théâtre. ar. [NDE] Euripide, Hip
37 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
Aix. Il faut par conséquent que Mercure soit le R.P. de la Chaise, le personnage que l’on fait jouer à ce faux Dieu ne pouvant con
sement. Cette promesse de Mercure nous représente encore fort bien le personnage que fait le P. de la Chaise, lorsqu’il donne de b
38 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
pêtres sont la plus-part froids, insipides, & mal dialogués ; les Personnages en sont aussi quelquefois trop spirituels ; ils m
s à Annette & Lubin. Cette Pièce ne fut jamais une Pastorale. Ses Personnages pétillent d’esprit ; lorsqu’il leur arrive de dir
l’intérêt dans le Drame. Je puis me dispenser d’avertir que tous les Personnages d’une Pastorale doivent-être des habitans de la c
trois Actes, ainsi que fait très-sagement l’Opéra-sérieux. Comme ses Personnages n’inspirent point un grand intérêt, elle éxcite p
cien pourrait imiter davantage la Nature. Dans une Pastorale, les Personnages , leurs discours, la décoration, tout annonce la c
39 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
publique ; qu’ils y versent quelques bienfaits ; qu’on voie un de ces personnages illustres soulager ce vieillard mourant ; celui-c
qu’entre les passions ; qu’il sera asservi aux caprices d’un frivole personnage , d’une Femme de Théâtre, qui prétend ne chercher
s pures soient révérées, & le désordre flétri & puni. Que les Personnages de la Scene touchés de l’estime publique, soient
ont à vos leçons. *. Chevalier Romain du temps de César. a. Les Personnages les plus recommendables ont regardé le Théâtre co
40 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIV. Réponse a l’objection qu’il faut trouver du relâchement à l’esprit humain : que celui qu’on lui veut donner par la représentation des passions est réprouvé même par les philosophes : beaux principes de Platon. » pp. 58-60
. L’art même qui formait un comédien Ibid. à faire tant de différents personnages lui paraissait introduire dans la vie humaine un
pposé à la simplicité des mœurs. Quand il venait à considérer que ces personnages qu’on représentait sur les théâtres étaient la pl
41 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
r du Spectacle dans un Drame, le plus qu’il lui sera possible. Si les personnages de ses Poèmes ont une suite nombreuse, s’il peut
que les Auteurs du nouveau Théâtre eussent soin de faire dire à leurs personnages un mot au sujet des décorations. J’éxigerais auss
ages un mot au sujet des décorations. J’éxigerais aussi que ces mêmes personnages èxpliquassent adroitement ce qu’elles représenten
42 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
ant de nous parler ou de raconter, disparoît & met à sa place des Personnages qui parlent & qui agissent. Cette Poësie a dû
ésentation de cette Action, mise en Dialogues, & exécutée par des Personnages , seroit bien plus agréable qu’un récit, & qu’
à tour. L’un chante le rôle de l’Historien, & les autres ceux des Personnages que l’Historien fait parler : c’étoit de cette fa
43 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
es héros de l’antiquité à la Françoise. Dans une scène où deux de ces personnages se rencontrent, presque toujours celui à qui la p
s intrigues de galanterie où des héros effeminés, font les pitoyables personnages d’amans passionnés. » Il est rare que les hommes
s celle qui feroit les plus fortes impressions ; ainsi on dégrade les personnages tragiques, & on rend la scène languissante. C
44 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
r les soins de Thespis ou d’Eschyle, qui jettèrent dans les chœurs un Personnage récitant. Un si long intervale me fait présumer q
constitué, est liée à l’action, puisqu’elle protège quelques-uns des Personnages , & qu’on a soin de le faire savoir dans le co
l’Opéra ne sont fondés que sur l’incroyable. Si l’on fesait agir des Personnages qui n’ont aucun pouvoir, & qu’ils occasionnas
’impossible, s’il attribuait mal-à-propos un pouvoir surnaturel à ses Personnages , ou s’il rendait plus puissant celui qui doit êtr
s les moindres parties de son action, & dans les sentimens de ses Personnages . La marche de ses Drames est simple, unie, les év
te. On souffre, on est révolté, lorsqu’au milieu d’une Scène tous les personnages , & ceux qui les observent, se trouvent transp
et magnifique arrive souvent dans des circonstances où les principaux personnages ne songent qu’à pleurer. Il est vrai que la danse
re, que des Danseurs viennent occuper le lieu de la Scène dès que les personnages nécessaires à l’action sont obligés de sortir, ou
er le genre de l’action qu’ils contiennent, & la qualité de leurs personnages . La Pièce lyrique où l’on voit agir des Hèros &am
èses. Les Poètes lyriques de nos jours, en voulant faire dire à leurs personnages une pensée galante ou spirituelle, leur mettent s
utres Censeurs lui reprochaient, & lui reprochent encore, que ses personnages sont toujours amoureux & fades, & que ses
Danseurs : l’Opéra-Bouffon n’employe communément que trois ou quatre Personnages , assez mal vétus ; & je ne crois pas que ses
45 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
’est une des pieces les plus indécentes qui aient jamais paru. 1.° Le personnage de Dorine servante, est très-indécent, non seulem
ce bas jargon au fond de la piece ? Il ne caractérise ni le principal personnage ni les autres. Ces traits maussades & dégoûta
ice déclaré. Une prude corrompra moins de gens qu’une courtisanne. Ce personnage d’Elmire est d’une noirceur, d’une bassesse, d’un
comme le maître de Scapin dans un sac. 7.° Cet Orgon lui-même est un personnage indécent, que son imbécillité & ses vices ren
cher sous une table pour en être témoin. A quoi sert dans la piece un personnage si révoltant, qu’à diminuer l’horreur qu’on veut
rtuffe, en la partageant avec le maître de la maison ? 8.° Les autres personnages ne sont ni moins déplacés, ni moins indécens. La
vre très-peu chrétiennes. Il semble que Moliere n’ait choisi tous ses personnages que pour adoucir l’odieux de Tartuffe, en l’assoc
46 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
res que l’on faisait impunément sur le Théâtre, contre les principaux personnages de la République. La Tragédie, à proprement parle
is laquelle ne laisse pas de se continuer derrière le Théâtre, où les personnages agissent toujours, et quelquefois même plus vivem
aises. Ce sont tous ces traits répandus, qui forment le caractère des personnages  ; ainsi dans l’Iphigénie tout ce qui entre dans l
qui la composent, tellement liés ensemble, et par conséquent tous les personnages tellement nécessaires, qu’on ne puisse en détache
de l’Histoire, on tâche d’y ramener toutes les actions connues de ses personnages , et de se servir de toutes les idées qui en peuve
s. Reconnaissance est un changement subit, par lequel les principaux personnages venant à se reconnaître, conçoivent de la haine o
s dieux. Le nœud d’une Tragédie comprend les desseins des principaux personnages , et tous les obstacles propres ou étrangers, qui
ue les doutes s’éclaircissent, et qu’enfin la destinée des principaux personnages s’est développée, c’est alors que commence le dén
mot, il faut exposer son sujet avec art ; se hâter de faire agir ses personnages , amener des événements extraordinaires, qui se co
encore à propos que ceux qui doivent causer la disgrâce du principal personnage , aient été liés d’intérêts avec lui, ou de sociét
il y faut suppléer en quelque manière par les louanges, que quelques personnages considérables de la Tragédie donnent publiquement
47 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
Heros de l’Antiquité ; mais ce Poëte si sage a mieux aimé rendre ses Personnages un peu trop François, que de les laisser trop Gre
rus & Astyage, une Philis, une Flore, & toujours un Gracioso, Personnage assez conforme à l’Arlequin de l’Italie. Personne
e même, ensorte que si ses Piéces étoient imprimées sans les noms des Personnages , le Lecteur les mettroit, après avoir lu leurs pa
andre Tragédie, qu’à cause que dans le cours de cette Piéce, quelques Personnages se battoient & se tuoient. Voilà donc la pre
ite pour tourner en ridicule la Religion & ses Ministres, sous le Personnage du Curé de S. Eustache qui y paroît. La Tragédie
déplacés qu’inutiles à l’Action : cette Piéce, dans laquelle un seul Personnage intéresse, & que notre Corneille, sans lui me
48 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
ne autre fin, choisiraient-ils pour héros de leurs pièces, pour leurs personnages favoris des libertins et des Athées ? Le vice ser
uci tous les stratagèmes pour séduire une femme mariée. Tels sont les personnages auxquels nos Poètes destinent communément quelque
de bien ! Dignes objets de la faveur du Théâtre Anglais ! ce sont les personnages de ce mérite qu’on met à la tête des autres, et q
est assez pour moi, qu’on sache à la honte de notre Théâtre que tout personnage vicieux y a du succès. Loin qu’il soit même avert
qu’on l’a blâmé pour en user de la sorte ; « pour faire ses premiers personnages des débauchés, et les couronner à la fin de la pi
alstaff entrât en compensation de sa méchanceté. Mais Falstaff est un personnage de Tragédie : et les lois de la Justice sont plus
i on veut. Quoiqu’il en soit, Falstaff ne porte point le cothurne, ce personnage est tout comique d’un bout à l’autre. Le Prodigu
vice doit être persécuté sans ménagement, parce que ce sont de grands personnages , etc. » Apparemment que les peines ne sont que po
autre à Milord-Fat. Le Lord Plausable dans L’Homme sans façon joue un personnage ridicule : avec cela pourtant, il est officieux e
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
aient avec plus d’énergie les sentimens qu’ils veulent donner à leurs Personnages . Il arrive souvent que le plus habile Musicien ne
ositeur : car enfin il module des paroles, il èxprime les passions de Personnages qui ne lui sont point si familiers qu’à l’Auteur
50 (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « Epître dixième. » pp. 30-31
qu’il a autrefois appris à sa ruine et damnation, à savoir si un tel personnage doit vivre et communiquer avec vous. Quant à moi,
tullien le montre en son livre des Spectacles. Et de notre temps tels personnages sous prétexte de Comédies et Moralités, ou Farces
51 (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -
eux-mêmes dans la traduction. Au reste, les noms des Comédies et des Personnages que j’ai cru devoir traduire en Français, se trou
uera que c’est un nom de Comédie, et la lettre P. que c’est un nom de Personnage habillé en Français. On ne présume pas néanmoins
ple chez nos Comiques, Le Baron de la Crasse, Comédie. Mr. Bonne-Foi, Personnage  ; tels sont chez les Comiques Anglais, The Plain-
52 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312
teur en ait été occupé autant qu’il l’aurait dû, puisque le principal personnage de sa Pièce est insoutenable de ce côté-là, et su
d’instruire en divertissant. Laurette Servante d’Ismène (qui est le personnage en question) est aussi de très mauvais exemple ;
ont pas honte de s’abandonner aux passions de la jeunesse. Et dans le personnage même de Laurette on apprendrait combien sont blâm
53 (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26
à ses mensonges il parle ainsi : « En cette comédie il y avait divers personnages , entre autres un Dieu jésuitique, et en après un
e jugement parce qu’il est fils de l’hommey. L’écolier qui faisait ce personnage s’appelle Josué de Villeneuve, et n’y en avait au
lle jésuitique. Il continue de mentir avec ces paroles : « entre ces personnages était le pape et sa suite » z. Car de tous ces t
tre autres celui qui contrefaisait Dieu et celui qui contrefaisait le personnage de Lucifer ont été emportés de maladie : bref, qu
tu as écrit, que celui qui contrefaisait Dieu, et celui qui jouait le personnage de Lucifer ont été emportés de maladie pour s’êtr
es pères et mères faisaient grande ou moyenne contribution, selon les personnages que leurs fils soutenaient. » bi III. Que « les
ffonne et obscène, reposant sur un canevas et mettant en scène quatre personnages masqués. m. [NDE] Momerie = mascarade, comédie.
54 (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127
fut changé en une Planète. Les Poètes donc ont rempli le ciel de tels personnages , afin que sachant bien qu’ils avaient été mortels
re d’eux, leur attribuant le nom de dieu, et [comme on dit] de grands personnages qu’ils étaient, les faisant plus grands.Diog[enus
Pro Arc. Poeta. et 2. de l’Orateur. Cicéron se dit avoir ouï dire de personnages fort notables et très doctes, que les autres scie
ntences, non sans un certain poids et mesure des mots, et gravité des personnages y introduits. Deux Poètes Latins ont suivi ces de
t venu au Théâtre : déclarant par son dire, que la présence d’un seul personnage vertueux et d’autorité est de plus grande estime,
xtates,Pretextates. prenant leur dénomination aussi de la dignité des personnages graves, qui y étaient introduits. Les autres se n
en Latin, elles ne contenaient sinon choses ridicules : et mêmes les personnages étaient personnes viles, et sans aucun apparat.
55 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
e volupté très sensible d’être informé, dès l’abord, de la nature des personnages par une voie si fidèle et si agréable. Sa connais
ersécutée ». Les autres se voulant défendre, achèvent le caractère du saint Personnage , mais pourtant seulement comme d’un zélé indiscre
able l’amour brutal et emporté qu’on verra aux Actes suivants dans le saint Personnage . Vous pouvez croire que la Vieille n’écoute pas c
l peut en être la cause. Et là on commence à raffiner le caractère du saint Personnage , en montrant, par l’exemple de cette affaire dome
e réponse sur le mariage. La Suivante demeure avec ce Frère, dont le personnage est tout à fait heureux dans cette occasion, pour
pour Panulphe, le bonhomme le convainc entièrement de l’hypocrisie du personnage , par tout ce qu’il dit ; de sorte que ce même dis
u’on ne doit pas lui imputer toutes les impertinences qu’avancent les personnages ridicules des Comédies : qu’ainsi il faut voir l’
inuent, que c’est ce que les Poètes ont pratiqué, en introduisant des personnages passionnés dans la Tragédie et des personnages ri
é, en introduisant des personnages passionnés dans la Tragédie et des personnages ridicules dans la Comédie (ils parlent du ridicul
i et lui tient à peu près ce discours : qu’« elle va faire un étrange personnage et peu ordinaire à une femme de bien ; mais qu’el
rance pour lui, il change de batterie, et sans pourtant sortir de son personnage naturel de Dévot, dont il voit bien dès là qu’il
s éloignées de leur profession. Le Frère fait dans ces perplexités le personnage d’un véritable honnête homme, qui songe à réparer
r Acte touchant le même Panulphe. La Vieille, encore entêtée du saint personnage , n’en veut rien croire, et sur cela enfile un lon
n : sur quoi la Suivante encore malicieusement comme il convient à ce personnage , mais pourtant fort moralement, dit au Mari « qu’
dit, avec le plus grand respect et la plus tendre amitié du monde. Ce personnage est un supplément admirable du caractère bigot, e
56 (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42
osons, pour exemplaires de nos actions, les conseils des plus anciens personnages , que l’âge et l’expérience sont inévitables ; n’a
prix d’une insigne victoire. Ce Comédien Romain était si naïf en ses personnages , et si violent en ses actions, qui semblaient req
57 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
dans un Drame, & les autres en sont ordinairement les principaux personnages  ; mais c’est une nouvelle découverte de l’esprit
e nous paraît digne de notre attention. On avait purgé le Théâtre des personnages vils & grossiers, par ce qu’on voulait en ban
er communes & triviales. S’ils ne mettent dans la bouche de leurs personnages que des pensées basses & populaires, c’est pa
Que trouvera-t-on de plus comparable aux Parades des Baladins ? Leurs personnages sont ordinairement des gens de la lie du peuple ;
ommence, il est vrai, à jetter dans les Drames du nouveau Théâtre des personnages relevés. Mais ils sont presque toujours confondus
58 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
rit de galanterie, introduit sur la scène, affaiblit le caractère des personnages , en lui donnant cette flexibilité qu’exclut le de
quitta le persiflage. Tartuffe n’est point comme Monsieur Jourdain un personnage risible, c’est un monstre exécrable qui soulève l
ridan, son premier amant. L’intrigue est une suite d’efforts des deux personnages à se tromper, s’intimider, se tuer ; d’où la jeun
peignent les mœurs du bagne et l’audace des brigands, sans qu’un seul personnage vertueux vienne partager l’intérêt du public, et
ique au coupable, si l’auteur n’avait eu soin de porter sur un second personnage un intérêt de respect et de vénération, capable d
59 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
ndre aux nôtres, déja si nombreux, nous ferons dans peu de très-jolis personnages . Parce que les Italiens ont la tête vide, il faut
. Je n’irai pas, comme quelques Ecrivains, ravaler le genre & les personnages  : un homme utile, que dis-je, nécessaire, peut-il
suivant la route tracée dans Lucile, où l’Auteur a su rassembler des personnages de conditions assez éloignées, sans que les contr
rejetant les Farces Italiennes, j’aimerais que l’on en conservât les personnages , ne fût-ce que pour la variété, & afin de pro
60 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
ui défendent d’y rien représenter que d’édifiant, et d’en exclure les personnages et les habits de Femmes ; par les Statuts des Jés
prendra toujours des sujets de piété, et qu’il n’y paraîtra point de personnages de femme, ni de fille ; enfin par la quatrième As
emblée générale de l’Oratoire, qui renouvelle le règlement contre les personnages de Femmes et de Filles sur le Théâtre de leurs Co
ns par pudeur. Ainsi les Hommes y prenaient l’habit, et faisaient les personnages de Femmes. On confirme cette condamnation par les
ar les Statuts des Jésuites, qui leur défendent de faire paraître des personnages de Femme sur les Théâtres de leurs Collèges. Je n
cru moins dangereux de voir des Comédiennes jouer si passionnément le personnage d’Amantes, avec tous les malheureux avantages de
61 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
aints, souvent avec la plus grande indécence, par des épisodes et des personnages qui y mêlent la galanterie et le crime. Ainsi don
des crimes véritables, comme Dina, Samson, David, on fait parler les personnages de la manière la plus séduisante et la plus scand
s saints, les plus grands hommes, comme des personnes ordinaires, des personnages de théâtre, fort au-dessous du haut degré de véné
intrigue, former des obstacles, ménager un dénouement, introduire des personnages , leur prêter des sentiments et des discours, alté
religion semble avoir consacré, et faire mépriser une histoire et des personnages où l’on trouve les mêmes aventures que dans les r
scène, dans ce qu’on y ajoute et dans ce qu’on en retranche. C’est un personnage postiche d’un amant de Judith, jaloux et passionn
èce parut froide, la texture commune, la versification prosaïque, les personnages sans intérêt ; elle tomba pour ne jamais se relev
62 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
irer les François au Spectacle, qu’en introduisant sur le Théâtre des personnages plutôt semblables à des marionnettes qu’à des hom
s François la barbare coutume des duels, introduisoit sur la scène un personnage respectable par mille bonnes qualités, qui ayant
ce qu’on peut dire de plus fort contre les duels, je doute qu’un tel personnage se retirât avec l’estime des Spectateurs. Quoi do
63 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
re, et l’on a déjà remarqué qu’un Stoïcien dans la Tragédie ferait un personnage insupportable dans la Comédie, et ferait rire tou
mouvoir et le toucher. La complaisance d’un Auteur à peindre dans ses personnages les mœurs et les caractères de ses compatriotes,
soit par le goût qu’ils prennent pour le sens et la simplicité de ce personnage , et qu’un seul d’entre eux voulût pour cela lui r
r : qu’on épuise, ajoutez-vous, tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peuple Français, j’a
ment que l’Auteur a employé tout son esprit à n’en point donner à son personnage  : hic labor hoc opus ag. Molière aurait pu comme
insolent n’exclut pas chez lui la bravoure, je vous jure qu’un pareil personnage serait goûté. Mettez dans une Tragédie ce brave C
elle le point d’honneur mal entendu serait l’objet de la critique. Le personnage que vous indiquez à Louis XIV vis-à-vis de M. de
ar l’offenseur, et qu’on épuise tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peuple Français ; j’
r faire sans danger. » al. [NDE] Variante orthographique de Nimrod, personnage biblique (Genèse, X, 8), arrière-petit-fils de No
ier roi après le Déluge. am. [NDE] Antonomase fondée sur le nom d’un personnage querelleur du Roland furieux (1505-1532) de l’Ari
Le Duc de Worcestre ou Vorcestre (Worcester), Ministre d’Angleterre, personnage de la Tragédie de Gresset à qui l’on doit la tira
(1613-1692), grammairien, historien et écrivain français. ba. [NDE] Personnage de pédant (Les Femmes savantes, 1672). bb. [NDE]
64 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
) composées de simples Dialogues, & presque sans action, dont les Personnages étaient pris dans le bas-peuple ; les Scènes se p
les Cabarets, suivant qu’elles étaient Plataires ou Tabernaires. Les Personnages ordinaires des Parades d’aujourd’hui, sont le bon
65 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
l’offenseur ; et qu’on emploie tout l’art du théâtre pour rendre ces personnages intéressants, comme Le Cid, au peuple Français, j
en ; nous la rejetons de la société et du théâtre. 2°. Le sage est un personnage fort respectable, mais la bravoure est une de ces
nous-mêmes par la terreur et la pitié : de nous mettre à la place du personnage dont les égarements nous effraient, ou dont nous
neurs. » Remarquez que c’est après s’être plaint que l’on a avili le personnage de Cicéron ; pour flatter le goût du siècle, que
urné en ridicule. Mais j’aurai lieu d’examiner dans peu, pourquoi les Personnages , comme celui de Thyeste, sont si rarement employé
athétique et morale dans le combat des passions et dans les mœurs des personnages . « Les actions atroces présentées dans les Tragéd
ceux des dupes ; il n’est donc pas étonnant que Molière oppose à ces personnages des fripons adroits et souvent heureux ; c’est ce
. Rousseau a choisi : c’est le Gentilhomme qui dupe M. Jourdain. « Ce personnage , dit-il, est l’honnête homme de la pièce. » Un h
onséquences de la sottise de ce villageois ; Molière a donc peint ses personnages d’après nature. Mais en exposant à nos yeux le vi
le piège, et dont on est soi-même exempt. La preuve en est, que si le personnage dont on se joue, est estimable, et que le tort qu
mot. Il est vrai que les valets fripons sont communément du côté des personnages auxquels on s’intéresse. Il y a nombre de comédie
ompe ? Et si la bonté, la simplicité naturelle de quelques-uns de ces personnages est la cause du ridicule qu’ils se donnent, est-c
able, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. » Vous ne sauriez me nier deux choses ;
ettre le fléau de la satire dans la main de l’un de ses Acteurs. Quel personnage a-t-il dû choisir ? Un sage accompli ? Non : le s
que je viens de lire. « Dans toutes les autres pièces de Molière, le personnage ridicule est toujours haïssable ou méprisable ; d
, sans doute ; mais voilà par où le désir de faire rire aux dépens du personnage , a forcé de le dégrader contre la vérité du carac
rand mal qui lui est personnel. Mais Molière n’a pas voulu peindre un personnage idéal. Le Misanthrope, tel qu’il l’a vu dans la n
dre comme il a fait. Du reste, que l’on se rappelle la position de ce personnage  : il accable son ami de reproches, humilie Oronte
ennemi de la nature entière, autant admiré qu’applaudi. Voilà donc le personnage que Molière a voulu humilier, pour flatter le goû
crûment tout ce qu’il pense ; mais si Molière eût voulu mettre un tel personnage sur la scène, il l’eût pris au fond des forêts. I
de Molière trop doux et trop civilisé. M. Rousseau dit lui-même de ce personnage  : « l’intérêt de l’Auteur est bien de le rendre r
oins que l’amour, comme le prétend M. Rousseau, ne soit même dans les personnages vertueux, un exemple vicieux au théâtre. Que tout
les épreuves en sont plus ou moins pénibles, suivant la situation des personnages , et les intérêts qui lui sont opposés ; comme ce
ls. Avec l’argument de M. Rousseau, je prouverai qu’une Mérope est un personnage vicieux, et aucune mère ne voudra m’en croire. L’
66 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
mment possible d’éviter, sans se dégrader, les ridicules de ces trois personnages livrés au tribunal de l’opinion publique. Etes-vo
en a donné plusieurs subsidiaires, et nommément un tartufe de mœurs ; personnage presque tout imaginaire, composé de différents ca
ir les couleurs qui sont propres aux vices, ou flatter les traits des personnages immoraux et criminels en les représentant aimable
agir avec toute l’énergie possible, sous les yeux de la multitude des personnages monstrueux qui servent d’excuse et d’encouragemen
de jugement, à leur rendre odieux et insupportables, non seulement le personnage , mais même son masque ou le costume dont il s’est
67 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
ôt le valet ? Estimait-on moins celui qui représentait quelquefois un Personnage Comique et jovial, après en avoir fait un sérieux
en en des maisons Religieuses, que des Enfants de qualité jouent leur personnage dans des Comédies composées exprès, on connaît do
habillées en hommes, ç’a été de jeunes garçons qui ont représenté ce Personnage  ; En ce cas il n’y aurait donc eu que la qualité
68 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
Sa démarche imposante & mesurée, peut seule nous représenter ces personnages , à qui l’on aime à attacher une idée de grandeur
s dans un drame, tout y est action, parce que tout ce qu’y disent les personnages , exprime leur action. L’art du Poéte consiste don
69 (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30
s, sous le titre de la Famille savoyarde 7. Rien de plus vrai que les personnages de ce tableau, mais en bonne police, il est des v
illes, sans que l’acteur, par une vérité un peu plus ridicule que son personnage , leur ravit le sommeil pendant toute une lune. Sb
nt à mes yeux le mal qu’ils ont fait, par le bien qu’ils font ; et le personnage obligé de plusieurs ouvrages de l’Ambigu-Comique
posait le grief ; mon Rodrigue ne voulut pas faire moins que l’un des personnages de ce mélodrame, il perça le bras de son adversai
ne, une espèce de promontoire pierreux ne peut figurer l’Hélicon. Les personnages qu’on y rencontre sont loin de ressembler aux Mus
utations n’ont été à si bon compte. Mais pourquoi cette gêne dans les personnages d’une action représentée sur cette scène ? Pourqu
aint-Martin. 10. [NDA] Mélodrame de la Gaîté. 11. [NDA] Principal personnage du Mont Sauvage, mélodrame de la Gaîté. 12. [ND
70 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
qui parussent sur la Scène, et n'employaient pour en représenter les personnages que de jeunes hommes, comme nous voyons dans Plut
ons Grecs, explique fort clairement que les hommes seuls jouaient les personnages des femmes, en disant qu'on était ravi de voir un
tisane Thaïs, une honnête femme ou une Nymphe, et en jouer si bien le personnage qu'on l'eût pris pour une femme, et non pas pour
71 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
es spectateurs, mais même pour les guider dans leurs jugemens ? Si le personnage vicieux qui fait le sujet de la piece, se déclare
ourgeois entêté de noblesse. Ce n’est point le gentilhomme qui est le personnage intéressant de la piece : Moliere ne s’attache pa
ice, votre distinction est défectueuse. L’Avare, le Tartuffe sont des personnages vicieux : je crois qu’il est inutile de le prouve
est toujours par le contraste des bonnes & mauvaises qualités des personnages qui agissent, que notre attention est fixée : &am
i est la peinture des mœurs, & le ridicule toujours jetté sur les personnages vicieux : car enfin, de quoi rit-on dans cette pi
ieux : car enfin, de quoi rit-on dans cette piece ? De l’embarras des personnages , embarras où les jette le desir de s’approprier l
Luzignan, Burrhus, Narbas, Palamede, font-ils dans nos Tragedies des personnages de tyrans ou d’usurpateurs ? Euphemon, le Pere du
voit point de Theatre à Sparte ; il auroit corrompu leurs mœurs : des personnages imaginaires représentant la difformité des vices
ouvoit pas les mouvemens qui agitent l’ame de Brutus, ou de tel autre personnage qu’il représente ; mais au moment qu’il commence
iquité. Mais le Comédien ne couroit pas le même risque, celui dont le personnage représentoit un caractere injuste & vicieux,
72 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
e les vers cités par Nicole dans son Traité de la Comédie, puisque le personnage « piqué de jalousie » doit être le Comte et que l
le Comte et que les citations du Traité ne sont pas prononcées par ce personnage . Pour lui, Madame de La Fayette aurait objecté à
73 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
ions sur la poésie, tom. 2, permet d’introduire dans la tragédie, des personnages scélérats, comme on met des bourreaux dans le tab
s discours licentieux. Une morale corrompue sur la pureté a rendu ses personnages intéressans, comme on fait toujours. Le Président
maintien d’un honnête homme ; pourquoi adopter à des jeunes gens des personnages & des caractères étrangers à leur état, &
nneries des autres, cette idée de la piece n’est pas une chimere, ces personnages ne sont pas des êtres de raison. L’Eglise & l
, & montre la vertu dans tout son éclat, & la récompense. Les personnages odieux sont des valets & des parasites, toujo
Térence, ce n’est pas un sermon à prêcher dans les chaires ; mais les personnages odieux sont des valets fripons, des femmes de mau
s récits, gronder des femmes & expliquer des devises. Il y a deux personnages , invisibles qui remplissent ce poëme du commencem
du commencement jusqu’à la fin, la terreur & la pitié. Les beaux personnages , le noble employ de premier acteur. Un tel Drame
74 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239
omber dans le décri. Deux choses sont nécessaires pour introduire des personnages sur la Scène sans préjudice de leur réputation ;
grossières et qui crèvent les yeux. » Ce Benducar-là est un éloquent personnage pour un premier Ministre ! il eût été beaucoup pl
es Prêtres. Il est donc certain qu’Homère et Virgile, ces deux grands personnages respectent toujours les Prêtres, et les représent
enons de voir ; ou plutôt, ils les auraient rejetés comme de trop bas personnages pour jouer les premiers rôles dans le Poème Epiqu
er exclut Tirésias même de son Œdipe ; quoique le retranchement de ce personnage estropie la fable et se trouve bien à dire dans s
des premiers rôles de son Athalie : le Poète a égard à la dignité du personnage , il le fait un homme de probité et de valeur, et
ses Comédies intitulée, Beaucoup de peine pour rien, le Curé fait le personnage d’un fou, et le Poète n’y paraît pas plus sage qu
les Spectateurs et leur demande grâce ; parce que ce ne sont que des personnages comme détachés du corps de la pièce. Et puis, il
75 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
ur la manière dont il opère, par la terreur, la pitié, le malheur des personnages , ou tel autre ingrédient, qu'on ne trouvera jamai
e l'autre. Nous mettons les préjugés à la place des vertus ; dans les personnages intéressants nous faisons presque aimer les faibl
les faiblesses par l'éclat des vertus que nous y joignons ; dans les personnages odieux nous affaiblissons l'horreur du crime par
evoir quel plaisir on peut prendre à imaginer, à composer, à jouer le personnage d'un scélérat, à se mettre à sa place, et à lui p
eligion, la modération, la modestie, les vertus chrétiennes, dans les personnages subalternes ou ridicules, pour les décréditer ou
tin, le valet du 18e siècle, rusé et malin, qui est devenu presque un personnage type dans la lignée de Scapin, etc. k. [NDE] con
76 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
nous sommes donc sûrs de les divertir, en chargeant de ridicules les personnages vicieux que nous mettons sur la scène : les Franç
ses portraits sont de main de maître, & que les dialogues de ses personnages sont d’un naturel inimitable : ce que je dis ici,
par leur ridicule aveuglement pour Tartuffe. Le ridicule de ces deux personnages non-seulement est naturel, mais il concourt encor
77 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
de l’action cesse d’être occupé. Ce mot èxprime encore, que tous les Personnages , entraînés par les circonstances, n’agissent plus
ène. Enfin l’entre-Acte est un moment de repos qu’on accorde, non aux Personnages du Drame, puisqu’ils doivent toujours agir tant q
epos, auraient-ils souvent laissé sur la Scène un de leurs principaux Personnages , qui se mêlait quelquefois avec le chœur, ou qui
78 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
neaux (1724 - 1802), cabaretier célèbre de Paris. b. [NDE] Pasquin, personnage type de valet au théâtre. c. [NDE] Jean-Joseph V
de Titus, l'un des deux fils, dans le Brutus de Voltaire. p. [NDE] Personnage de la mythologie grecque qui refuse de tuer son m
de la Comédie Française. u. [NDE] Nanine et le Comte d'Olban, deux personnages de Nanine, ou le Préjugé vaincu (1749) de Voltair
79 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
die dont le but est d’inspirer le plaisir d’aimer : on en regarde les personnages , non comme épouseurs, mais comme amants ; et c’es
beaux vers, les agréments de la poésie, concourent à faire goûter les personnages vicieux que l’on produit sur la scène, à ennoblir
t représentées. Ils ont pu prescrire des bornes à la passion de leurs personnages , et pour cela ils n’ont eu besoin que d’un trait
re à loisir des mêmes vues, des mêmes penchants que font paraître les personnages qu’on représente. On se sent attendrir, on verse
80 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340
dans cet assemblage, dans cette réunion d’hommes masqués, déguisés en personnages les plus sacrilèges et les plus réprouvés par not
el paraissent : « L’abbé de la ville (de la ville d’Aix) ; c’est un personnage qu’on élit tous les ans le jour de la Pentecôte,
a même le véritable chrétien, parce qu’il y aura vu les objets et les personnages les plus augustes de notre religion, confondus av
endent la représentation des saints mystères, et la mise en scène des personnages divins qui forment l’objet de notre culte public 
ce, que cette alliance de mascarades profanes, avec les objets et les personnages les plus révérés de notre culte, ne pouvait plus
. Pendant cette représentation qui durait deux heures, l’on voyait un personnage bouffon qui faisait des singeries et se moquait d
ternel, où il ne montrait que sa tête. Les lazzis et niaiseries de ce personnage , que le peuple nommait grimpe sur l’air, faisaien
e la sainte Vierge sur un théâtre devant l’hôtel de ville. Le premier personnage qui paraissait sur ce théâtre était saint Jean l’
Gertrude. Elle est habillée en dévote, et d’une manière convenable au personnage qu’elle joue ; devant elle un jeune homme alerte,
une taille d’élite, qui représentent des saintes. Chacune a le nom du personnage qu’elle représente. L’une s’appelle Sainte Agnès,
seur prodigieuse. Tous ces attributs font aisément reconnaître que ce personnage représente la sainte Vierge. Cette sainte vierge
les séculiers, se mêlaient parmi le clergé pour faire aussi quelques personnages de fous en habits ecclésiastiques, de moines et d
faire tondre la barbe à la manière des comédiens, et de jouer quelque personnage dans la fête de la circoncision ; car cela lui fu
81 (1824) Du danger des spectacles « [FRONTISPICE] »
E] DU DANGER des SPECTACLES ouopinion de quelques pieux et eminents personnages ,touchant la tendance pernicieuse des representa-t
82 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
ait pour amuser le Peuple par des Décorations & des Machines, des Personnages apportés dans les airs, & une fille que le Ch
eu. Et comment cette Unité ne seroit-elle pas observée ? Le principal Personnage qui depuis le commencement jusqu’à la fin est sur
83 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
Poëte grec qui inventa le premier le Monologue, & introduisit un personnage , qui récitoit entre deux chants du chœur, un disc
ppellé Episode. Eschile vint ensuite : il joignit un interlocuteur au personnage de Thespis, & imagina le dialogue. Sophocle &
s Grecs ont eu des Spectacles, où ceux qui représentoient étoient les personnages mêmes de la nation : ils ont dû y être honorés. A
toujours analogue au sujet. Dans Œdipe de Sophocle, on remarque deux personnages qui sont deux bergers, dont un gardoit les troupe
a parfaite illusion du théâtre, sans doute, loin de faire trouver ces personnages ridicules, leur donnoit au contraire l’expression
mais pour expliquer la scène, le lieu où elle se passe, les noms des personnages & le sujet qui les amene. Un opéra est un poë
les parties accessoires sont supplées par le jeu de la pantomime. Les personnages ne doivent entrer sur la scène, y rester & en
le sacrifice d’Iphigénie représenté sur une toile où il ne manque aux personnages que le geste & la parole, le récit de cette a
84 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
les derniers tems étoient si amoureux, & que les Zanni rendent ce Personnage nommé par Ciceron Sannio, Acteur qui, au rapport
ulée) étoit vétu centuncuculo d’un habit de piéces & de morceaux, Personnage qui est toujours prêt à recevoir des soufflets, s
Les Etres Moraux, si en usage dans notre premiere Poësie, étoient les Personnages de ces Piéces, Espérance, Contrition, Chasteté, R
tout ses Autos Sacramentales, Drames pieux & burlesques, dont les Personnages sont, l’Extrême-Onction, le Baptême, l’Eucharisti
85 (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479
sévèrement châtiés encore que par joyeuseté il y ait toujours quelque personnage destiné à donner du plaisir et à faire rire la co
excellentes que l’on ait vues il y ad longtemps : mais entre tous les personnages ceux qui emportent le prix pour représenter naïve
que le feu sortait par sa bouche, et un de ses rivaux a aussi fait le personnage de Tiburce avec tant d’art qu’il n’y a eu aucun d
86 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
sentées, ou pour parler le langage de ce temps-là, étaient jouées par personnages , sur des Théâtres publics. Castelvetro dit qu’on
iers moult triumphamment. Et dernièrement à Paris. Avec le nombre des Personnages qui sont à la fin dudit livre. Et sont en nombre
ut veu et corrigé bien et deuement selon la vraye vérité. Et joué par personnages à Paris en l’Hostel de Flandres, l’an Mil cinq ce
87 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
é son parricide, seroit-il monté sur le théatre, en auroit-il joué le personnage  ? eût-il été aussi entousiasmé de Voltaire, que c
sser la Noblesse, & d’ennoblir leurs sujets, par la condition des personnages  ? Malheureusement la plupart des auteurs & de
lanterie à sa maîtresse, il n’envisage qu’elle, & fait parler son personnage , non selon le caractère qui lui est propre, mais
ôle ; c’est renverser l’ordre. Un acteur doit se transformer dans son personnage , & ne laisser voir que lui, & ici au cont
amp; ne laisser voir que lui, & ici au contraire on transforme le personnage dans l’actrice, on ne voit que l’actrice sous l’h
e personnage dans l’actrice, on ne voit que l’actrice sous l’habit du personnage . La folie aveugle de la passion, & l’espéranc
erminée par un denouement malheureux. Les caracteres de l’action, des personnages , du denouement peuvent être diversifiés à l’infin
88 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65
outume régulièrement ne permettant pas d’y produire les femmes, leurs personnages étaient représentés par des hommes, qui devaient
89 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — IV.  » p. 458
oint de la règle de la passion: l'auteur l'arrête où il veut dans ses personnages par un trait de plume ; mais il ne l'arrête pas d
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
s dans ses Pièces : les masques ressemblans qu’il fesait porter à ses Personnages , pour désigner les principaux Athèniens, en sont
e dire que leurs Ouvrages soient trop ressemblans : ils font agir des Personnages différens, qui éprouvent les mêmes situations ; e
91 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
, on y dégrade les vertus les plus sublimes en leur faisant jouer des personnages gothiques et ridicules. La pudeur, l’innocence, l
omberont tous deux dans la fosse. Préférez le sentiment de ces grands personnages , qui vous conduiront dans la voie du salut, à cel
92 (1675) Traité de la comédie « V.  » p. 279
oint de la règle de la passion. L'auteur l'arrête où il veut dans ses personnages par un trait de plume ; mais il ne l'arrête pas d
93 (1715) La critique du théâtre anglais « LISTE DES NOMS. des Comédies et des Personnages, traduits de l’Anglais en Français. » pp. -
LISTE DES NOMS des Comédies et des Personnages , traduits de l’Anglais en Français. L’Amour Dé
94 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
itié, & dont la Catastrophe est heureuse pour tous les principaux Personnages . Auroit-il raison ? Y avoit-il de son tems des Tr
la fin, par des délibérations que font tranquillement entre eux, des Personnages assis, comme Auguste avec ses Conseillers, Ptolom
e entiere du monde. Le Théâtre d’Athénes ne recevoit presque d’autres Personnages , que les anciens Héros de la Grece : le nôtre reç
95 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
i fait rire, mais c’est le comique des situations dans lesquelles les personnages se trouvent. Demandez à nos Juges criminels s’ils
et quel cas ils font eux-mêmes des Gentilhommes qui ressemblent à ce Personnage . Molière a donc bien fait de jouer les Sotenville
a que les Jésuites du Paraguay qui ne trouvent pas un vicieux dans ce personnage  : mais les honnêtes gens vous diront que le Tartu
d’eux en particulier. Il a intitulé son ouvrage Le Misanthrope et son personnage est un homme sociable pour chacun en particulier,
censure épargne les corbeaux et tourmente les colombes ».) cn. [NDE] Personnage principal du Bourgeois Gentilhomme, comédie-balle
96 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
ilité douloureuse pour la nouvelle Glicerion. » (Elle représentait le personnage de la Lune dans la pièce de Boissy, intitulée la
ir tout ce qu'exprime l'Acteur, c’est-à-dire tout ce que sentirait le personnage qu'il représente. Son habileté consiste à faire p
'Acteur dans l'une, le spectateur dans l'autre, s'identifient avec le personnage et en suivent tous les mouvements, celui-là pour
nous insinuons toujours dans le ménage, on y donne le ton, on joue un personnage , etc. » Ce portrait du Clergé est-il édifiant, es
monde ne se sont montrés plus contraires. Voulez-vous ressembler aux personnages scélérats de la scène ? Pourquoi donc se familiar
97 (1675) Traité de la comédie « XIV.  » pp. 294-295
de l'humilité, ni de la souffrance des injures. Ce serait un étrange personnage de Comédie qu'un Religieux modeste et silencieux.
98 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
abile officier, le bon père de famille, la femme fidèle, sont-ils des personnages formés de la main des actrices ? Quel genre de li
même intrigue, une passion traversée, conduite par un fourbe ; mêmes personnages , amoureux, confidents, jaloux, valets, servantes.
aire, il prend naturellement le ton, les allures, les manières de ses personnages . Il est singe ; mais ce n’est pas un peintre en g
de tous ses imitateurs. On ne croirait pas faire parler noblement les personnages s’ils ne foulaient aux pieds la majesté royale.
du plaisir mettent le verre sur vos yeux, vous voyez un éléphant. Les personnages qui peuplent cette région enchantée ne sont, malg
die quand on a quelque soin de leur éducation. Mais, dit-on, c’est un personnage subalterne qui s’émancipe. Cela n’arrive jamais d
r, étant au lit de la mort, dit à ses amis, N’ai-je pas bien joué mon personnage  ? Fort bien, répondirent-ils. Eh bien ! battez de
99 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
ens ; l’Histoire ne l’était pas moins, pour se conformer aux mœurs du Personnage que le Pantomime représentait ; la Philosophie, &
Mars & de Vénus. D’abord un seul Pantomime représentait plusieurs Personnages dans une même Pièce : mais on vit bientôt des Tro
100 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
ia. in Neucris. même qu'un Histrion, qui avait entrepris de danser le personnage de Jupiter, fut puni pour avoir agi de mauvaise g
ob. de Pylad. « μοροὶ μενόμενον ὀρχούμεθα. » , de ce qu'en dansant le personnage d'Hercule furieux, il avait fait quelques démarch
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