Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à
peindre
. O n trouve ridicule l’attention de quelques
indre. O n trouve ridicule l’attention de quelques Compositeurs à
peindre
par les Sons tout ce qui a du mouvement dans la N
me semble qu’il est tout simple de lui accorder aussi le privilège de
peindre
ce qui se rapporte particulièrement à son art. D’
elle Ouverture. Il est si vrai que le Compositeur doit chercher à
peindre
dans ses accompagnemens, aussi-bien que dans les
u genre. Il est du moins bien difficile à un Compositeur de lui faire
peindre
& èxprimer quelque chose ; Quelle peine ne do
onsternés, ou ses chants d’allégresse ? Loin d’avoir de tels objets à
peindre
dans l’Ouverture des Pièces du nouveau genre, rie
our inspirer de l’effroi. Ces images nous font sourire, si elles sont
peintes
avec finesse : elles nous sont rire, si les trait
s intérêts & des caractères communs constituent la Comédie. L’une
peint
les hommes tels qu’ils ont été quelquefois ; l’au
les vices des Grecs avaient passé chez les Romains, Térence, pour les
peindre
, ne fit que copier Ménandre. Les Romains eurent d
penser avec indépendance, a du fournir un grand nombre d’originaux à
peindre
. L’affectation de ne ressembler à personne fait s
le permettre. Le Comique Français se divise, suivant les mœurs qu’il
peint
, en Bas-comique, Comique-Bourgeois, & Haut-co
Bas-comique, Comique-Bourgeois, & Haut-comique. Le Comique-noble
peint
les mœurs des Grands, & celles-ci diffèrent d
nde. C’est un ridicule de plus, qui ne doit pas empêcher un Auteur de
peindre
les Bourgeois avec des mœurs bourgeoises. Que le
& aussi moral qu’il y en ait au Théâtre. Georges-Dandin, où sont
peintes
avec tant de… sagesse [J’avais peine à le lire] l
. Ces sortes de Scènes sont comme des miroirs, où la nature, ailleurs
peinte
avec le coloris de l’art, se répère dans toute sa
s forts du mélange des Comiques, dans le Festin-de-Pierre, où il nous
peint
la crédulité de deux petites Villageoises, qui se
tire de la différence des objets que la Comédie se propose : ou elle
peint
le vice, qu’elle rend méprisable, comme la Tragéd
L’Esculape ès Processions Païennes était un Dragon en bosse de toile
peinte
, qui ouvrait et fermait la gueule, et montrait un
urs enseignes avaient leurs Dragons ? Ces Dragons étaient communément
peints
en drapeaux et banderoles, lesquelles branlées au
usques au declin de leur Empire retenu le gonfanon où était le Dragon
peint
, et l’appelaient Flammulum du Latin, duquel nom t
ntre les Chrétiens jouer et marcher les Diables en la forme qu’on les
peint
, non pas enchaînés, encore cela serait tolérable,
suivre leur éxemple. Dans Electre, Tragédie d’Euripide, l’Héroïne est
peinte
avec de fortes couleurs, & de plus grandes to
nages, dont les mœurs sont assez saillantes ; mais les traits qui les
peignent
ne servent qu’à le faire briller d’avantage. L
ant, de vertueux qu’il était ? Cependant que dirait-on d’un Poète qui
peindrait
tout-à-coup Titus cruel, Henri IV. mauvais Prince
t les uns des autres. Ils ne se ressemblent guères dans la manière de
peindre
leurs personnages, & par les sentimens qu’ils
c une certaine simplicité ; parce que les Grecs ne s’attâchaient qu’à
peindre
leurs mœurs. Les personnages des Pièces Italienne
flée, ainsi qu’une partie de la Nation qui s’en amuse. Si les Anglais
peignent
les leurs, féroces & sanguinaires, c’est que
Du plus affreux objet fait un objet aimable. Il ne s’agit que de les
peindre
plaisament, que de prendre garde à dégouter le Sp
ût ; les meubles & les habits sont une espece de Physionomie, qui
peint
les inclinations. On voit chez le savant, des car
rendre ridicules par les attributs qu’on leur donne, l’état où on les
peint
; un guerrier avec une quenouille, un Magistrat,
tur. Voici les regles d’une saine morale. 1°. Il n’est pas permis de
peindre
ce qu’il n’est pas permis de dire. La peinture es
erent ni ne peurent parler comme la toile. 2°. Il n’est pas permis de
peindre
ce qu’il n’est pas permis de laisser voir. La pei
rmis que l’autre ; n’est-ce pas se dévoiler soi-même, que de se faire
peindre
sans voile ? Peut-on ne pas sentir le tort infini
e caractère des peintures qu’il étale, & par l’état où il le fait
peindre
lui & les siens ? Que penser d’une femme dont
de sa maison ? La dépravation a seule présidé à la décoration ; on se
peint
sans y penser, sur les murailles ; les traits épa
les Saints ; les Anges & la Sainte Vierge, Dieu-même, dont elles
peignent
les grandeurs, la justice, les bienfaits, comme l
s bachiques, qui présentent des plaisirs à la table. Un guerrier fait
peindre
des siéges & des batailles ; un libertin prod
e littéraire. L’auteur lui-même n’en faisoit aucun cas, & pour en
peindre
la frivolité & le danger, qui en font tout le
ut appartenir à personne. Tels sont les titres que les Seigneurs font
peindre
aux Eglises de leur terre. Telles les armoiries d
nferme un seul événement. Le Drame du Jardinier & son Seigneur ne
peint
rien de considérable, un Paysan a dans son Jardin
ré parti, il est certain de remporter tous les suffrages. Qu’il sache
peindre
d’après nature tel Artisan dans sa Boutique, cela
aiter après lui ceux qui lui échappèrent ou que la mort l’empêchat de
peindre
. Néricault Destouches, cet aimable Philosophe, ac
nt d’abord à l’homme de génie qui s’en saisit, & ne nous laisse à
peindre
que des vices de société. Réfutation du senti
ettre sur la Sçène Comique des caractères qui lui sont inconnus ; ils
peignent
les faibles originaux de leur socièté, ou bien il
ns qu’ils ont vu prodiguer à M. de Belloi, doivent s’appliquer à nous
peindre
les infortunes, les vices, les vertus, des grands
propres à la Comédie. Le sujet qui offrira un ridicule frappant à
peindre
, qui ne fera paraitre que des actions enjouées, o
fait naître l’idée d’un pauvre ouvrier ? Rien : On se contente de le
peindre
au milieu de ses occupations & de sa famille.
oncourt pénitent Sybarite, Regrettant les erreurs de sa belle saison,
Peindre
l’art de jouir en prêchant la Raison ; Et nouveau
mains d’un père, Sur le sein d’Hypermnestrep un poignard suspendu, Tu
peins
le désespoir d’un amant éperdu, Tous les cœurs pa
inauder avec art ; Soubrette inimitable, adroite, gaie, unie, Pour la
peindre
en trois mots, rivale de Thalier, Cette immortell
air simple et novice, Exprimer ses désirs par sa tendre langueur, Et
peindre
dans ses yeux les miracles du cœur ; Retrouver da
vives couleurs, Nuance, en t’amusant, le tableau de nos mœurs. Que tu
peins
bien un Fat ! puisque tel que tu joues, Lui-même
sa marche lascive ; Du libertin Boucheraf , échauffant le cerveau, A
peindre
Messalineag, exciter son pinceau : O toi qui sans
pirituels ; ils mettent trop d’esprit dans leurs naïvetés. A force de
peindre
nos Bergers tendres, amoureux, nous en fesons des
-Poissarde, qui ne laisse pas d’avoir ses agrémens. Elle s’applique à
peindre
les Harangères & les autres gens de la lie du
que des gens de la campagne. Mais le nouveau Théâtre, lorsqu’il nous
peint
des Paysans est loin d’avoir, l’honnête simplicit
coutumes des gens du Village, il sentira la manière dont il doit les
peindre
. Aucune passion criminelle ne les agite, & ne
amais n’approchèrent le luxe & les noirs soucis. Appliquez-vous à
peindre
ce bonheur dont ils jouissent ; découvrez-nous la
, la décoration, tout annonce la campagne : pourquoi la musique ne la
peindrait
-elle pas aussi ? mais pourquoi voulez-vous, me de
plus de foi qu’à tous les miroirs. Il ne se faisoit aucun scrupule de
peindre
les nudités, & les faisoit quelquefois deshab
aisoit quelquefois deshabiller pour mieux saisir leurs beautés. Ainsi
peignit
-il demi-nuë la belle Marquise de Ganges, dont la
vendit cherement à un libertin qui en fit l’objet de sa dévotion. Il
peignit
tout ce que la Fable a de plus licencieux, les am
es à Florence & à Rome ; il fit un voyage exprès à Vaucluse, pour
peindre
les Amours de Petrarque & de Laure. L’Abbé de
ute cette réflexion galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la
peindre
, c’étoit peindre la noblesse, l’esprit, la beauté
on galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la peindre, c’étoit
peindre
la noblesse, l’esprit, la beauté même. Il devoit
ndre la noblesse, l’esprit, la beauté même. Il devoit ajouter, c’est
peindre
la vertu même. Le lecteur y suppléera. Mignard ne
Ce portrait étoit digne de l’auteur du Misantrope, & de celui qui
peignit
le Val-de-Grace. Voilà les fruits les plus brilla
ent qu’un Tabarin ; & ces deux artistes, supérieurs dans l’art de
peindre
, mis dans une balance équitable, on trouvera plus
e vêtir est des plus nécessaires, bien plus que de faire des vers, de
peindre
, de jouer des comédies : il doit obtenir le même
permis : mais il ne suffit pas pour en faire un spectacle ; elle doit
peindre
les passions & les inspirer, imiter leurs exc
peut faire une danse qui lui est relative. La danse est le geste qui
peint
le sens des paroles, l’air est le langage du cœu
l’amour, d’adorer par-tout les femmes, de ne penser, chanter, danser,
peindre
que galanteries ; de-là l’esprit général des acte
e comme auroit fait Diogene, dont il semble renouveller l’esprit : il
peint
les spectacles dans une lettre à M. d’Alembert, c
rriver sous nos yeux, que nous prenons vivement part ; dès qu’on nous
peint
avec des couleurs vraisemblables, ou avec un cray
hommes ; l’on ne saurait donc manquer d’être frappé d’un tableau qui
peint
au naturel nos erreurs & nos travers. Le miro
l’esquisse de ses ridicules, & s’écrie, que le Marquis un tel est
peint
à ravir. En un mot, la joye qu’inspire un Drame p
faut traiter avec ménagement. Il s’en suit que la Comédie ne saurait
peindre
trop fortement les caractères qu’elle va chercher
me à rendre exactement la vérité de l’objet, mais l’apparence : il le
peint
tel qu’il paroît être, & non pas tel qu’il es
il le peint tel qu’il paroît être, & non pas tel qu’il est. Il le
peint
sous un seul point de vue, & choisissant ce p
l’étendue de son art n’est fondé que sur son ignorance ; & il ne
peint
tout, que parce qu’il n’a besoin de rien connoîtr
culer, méditer, observer les astres ? Point du tout ; il ne sçait que
peindre
. Hors d’état de rendre raison d’aucune des choses
Si donc l’Auteur tragique sçavoit réellement les choses qu’il prétend
peindre
, qu’il eût les qualités qu’il décrit, qu’il sçût
ais le second après la vérité, voyons en vous le modèle que vous nous
peignez
dans vos ouvrages ; montrez-nous le Capitaine, le
paroît beau à la multitude, sans se soucier s’il l’est en effet. S’il
peint
la valeur, aura-t-il Achille pour juge ? S’il pei
st en effet. S’il peint la valeur, aura-t-il Achille pour juge ? S’il
peint
la ruse, Ulysse le reprendra-t-il ? Tout au contr
i leve le plan : l’un ne daigne pas même approcher de l’objet pour le
peindre
; l’autre mesure avant de tracer. Mais de peur d
surfaces planes. Levons cette difficulté, & prions un Peintre de
peindre
& colorier une statue de maniere qu’elle paro
e raison contre l’amour d’Hérode pour Mariamne : vous dites qu’il est
peint
dans Joseph avec tous les traits les plus sensibl
célèbre ; s’il venait, dis-je, avec toutes les richesses de la Poésie
peindre
les transports d’un mari passionné pour sa femme,
me dans l’âme d’un débauché, des attitudes toutes modestes. Madelaine
peinte
dans une Eglise, offre à la vérité des charmes, m
cruel correctif pour des yeux lubriques que cette tête de mort qu’on
peint
toujours à côté d’elle. Comment voulez-vous que l
ions et sur l'éducation des enfants (1698) d. [NDE] Flavius Joseph
peint
un portrait favorable de Hérode Ie le Grand. e.
ontes ces choses pour en faire un tableau, exprimer une passion &
peindre
un caractère, représenter l’agitation du public à
très-énergique, très-animé, très-insinuant. Si donc on l’emploie pour
peindre
, pour inspirer la passion, combien n’est-il pas d
porté à la perfection ; elle étale, toutes les graces du corps, elle
peint
toutes les passions du cœur, elle parle tout le l
allumer ? La nature même rend maître & grand maître dans l’art de
peindre
par la danse. Les Sauvages savent y représenter t
théatre semble l’avoir adoptée. Un Pantomime (Mercur. décembre 1766)
peint
une chasse de Faunes contre les Nymphes de Diane,
partie méchanique. L’art de la danse dans sa juste idée, est l’art de
peindre
& d’exciter les passions, & d’en présente
boire le poison jusqu’à la lie. Il faut par-tout des femmes. Rien ne
peint
mieux le goût François que le compliment fait par
déterminante à la volupté, que le plus saint n’y tient pas. La danse
peint
tout, le désespoir, la colère, les transports, la
son maître. La danse étoit formée de toutes les attitudes qui peuvent
peindre
la passion (la belle danse !). Elle s’animoit par
homme infatué, s’il en fut jamais, du Théatre & des Actrices, se
peint
lui-même, ses maîtresses & la Comédie. Poëme
i parle à sa place. La seconde ne vaut gueres mieux. J’ai tâché d’y
peindre
Les ravages d’un feu qui s’irrite & fermente
s’echappe de mes bras Tous prêts à la saisir…… Et Dieu que l’on nous
peint
de ses foudres armé, Ne craint pas ses fureurs ve
bertin aimable dont les couleurs sont toujours fraiches, & qui ne
peint
les passions qu’apres les avoir senties, (c’est u
du peuple. Il y appris les principaux traits de ces Tableaux ; il a
peint
la nature bourgeoise. , & même au-dessous de
alité prétieuse à qui l’on doit le peu de bons vers qu’on lit, encore
peint
-il Lisette avec un chapeau de fleurs, on voit qu’
e de la lune, elle auroit très-bien figuré dans son Pédant joué, pour
peindre
l’immensité de sa science. Ou ne devineroit pas e
ruption y est si à découvert, qu’elle ne peut que faire horreur. Elle
peint
encore d’autres Auteurs qu’on voudroit faire esti
ant a de force & des charmes, Où du tenare égayant le tableau, Tu
peins
les ris dans le sejour des larmes, Et les plaisir
quantité de vignettes & de culs de lampe, analogues au texte qui
peignent
les objets les plus dangereux, magnifiquement imp
en auroient horreur. Est-ce pour les libertins que vous avez si bien
peint
? Méritent-ils d’exercer votre plume ? Espérez vo
ce qui rend méprisable. Homere qui connoissoit le foible des femmes,
peint
ainsi les Déesses avec leurs cheveux frisés, bouc
rve, (la Sagesse) couverte d’un casque, qui fait son ornement ; il ne
peint
point ainsi les Héros. Achille, Ajax, Ulysse ne s
tribua à ses cheveux blancs, le mauvais succès de ses amours ; il les
peignit
pour faire le jeune homme. La courtisanne s’en ap
parle que de la mort : quittez, dit-il, ces hommes effeminés, qui se
peignent
les cheveux, les chargent de pommades & des c
étant l’enseigne du vice & de la vertu. Les cheveux fardés &
peints
en noir, en blond, en chatain, selon la fantaisie
e, vous avez la barbe blanche & les cheveux noirs, parce que vous
peignez
l’un & ne pouvez peindre l’autre, à qui croir
& les cheveux noirs, parce que vous peignez l’un & ne pouvez
peindre
l’autre, à qui croirons-nous de la barbe ou de la
e barbe & une moustache, comme les sauvages de l’Amérique, qui se
peignent
la face, & les masques de la populace, qui co
it de cette espece de masque : Crinem abscondente galero . Ces têtes
peintes
, cette chevelure de plâtre, ces cheveux empruntés
coëffée ; mais aussi étoient-ils toujours les mêmes, on ne pouvoit ni
peindre
les mouvemens des passions, ni diversifier le feu
ne nouvelle forme. De même le Graveur en travaillant sur des ouvrages
peints
, leur imprime une autre apparence, un autre carac
lles de la peinture. D’ailleurs si la gravûre s’occupe de sujets déja
peints
, c’est plûtôt par la vénération qu’elle a pour so
n, par exemple, est à la gravûre, ce que les couleurs sont à l’art de
peindre
. Elle donne, comme le coloris, une forme, un corp
e dans le Chapitre précédent. Comment les expressions d’un Poëte, qui
peint
le combat de divers sentimens, seront-elles mieux
oit rire. C’est le Monarque irrité que je vois. S’il n’étoit pas bien
peint
, je m’en prendrois au Poëte, je ne penserois pas
t, non pas leur donner le bel-esprit, mais du bon-sens. Pourquoi nous
peindre
toujours nos estimables Paysans, sous des couleur
je les ai reconnus dans ce bon Vieillard. Ils sont encore assez bien
peints
dans les deux Peres de Rose-&-Colas ; mais da
me… l’homme qui peut-être mérite seul encore ce nom glorieux. Osez le
peindre
tel qu’il est : il fera rougir d’eux-mêmes le fas
mais il n’est jamais accompagné de la correction : on se contente de
peindre
; on n’ajoute rien qui puisse porter le Spectateu
des Comédies-Parades, où l’on voudrait charger la simplicité sote, ou
peindre
quelques scènes grivoises ? En demandant qu’on ép
t pu dire qu’on la fait valoir au théâtre aux dépens de celle qu’on y
peint
avec des couleurs odieuses. Nous aurions lieu d’e
nt être dirigés au bien et au mal, comme l’ambition et l’amour y sont
peints
avec des couleurs intéressantes ou odieuses, selo
ussi théâtrale que l’amour combattu par l’honneur, tel qu’il nous est
peint
dans Le Cid. « Mais en supposant les spectacles a
iété : j’en conviens. Mais ceux qui ont excellé dans la tragédie, ont
peint
la nature dans sa vérité, dans sa beauté simple e
n ne lui dira pas cela ; mais on lui dira que le crime y est toujours
peint
avec des couleurs odieuses et effrayantes, la ver
ment. Quant à l’imagination souillée, c’est un mal, si le crime y est
peint
avec des couleurs qui nous séduisent ; mais c’est
rtuffe. Croira-t-on que les faux dévots eussent du plaisir à s’y voir
peints
? Croira-t-on que l’usurier se complaise dans le
autrui le ridicule qu’ils évitent. Si donc les mœurs sont fidèlement
peintes
sur le théâtre comique, si les vices et les trave
i sert d’épouvantail au vice, avec cette différence, qu’au théâtre on
peint
les vicieux, et que dans un cercle on les nomme.
théâtre est une imitation exagérée ; mais voici comment. Molière veut
peindre
l’avare ; chacun des traits doit ressembler, c’es
ntir les conséquences de la sottise de ce villageois ; Molière a donc
peint
ses personnages d’après nature. Mais en exposant
t oublié son dessein ; c’est donc pour rendre sa pièce morale qu’il a
peint
de mauvaises mœurs, et ceux qui lui en ont fait u
euse ? Hé bien, ce qu’annoncerait l’Orateur, le Poète n’a fait que le
peindre
, et la comédie de Molière n’est autre chose que c
parle aux hommes comme un père, et non comme un juge : la douceur se
peint
dans ses yeux, la persuasion coule de ses lèvres
bre de ses propres maximes, que plusieurs ont cru qu’il s’était voulu
peindre
lui-même. » Confrontons ce témoignage avec le sen
teur du vice n’était rien moins qu’un honnête homme ; s’il a voulu se
peindre
lui-même dans Alceste, il n’a pas prétendu s’expo
d’un très grand mal qui lui est personnel. Mais Molière n’a pas voulu
peindre
un personnage idéal. Le Misanthrope, tel qu’il l’
hait en eux que le vice ? C’est le caractère du sage tel que je l’ai
peint
; mais ce n’est pas le caractère du Misanthrope.
fantastique ; et Molière, pour rendre le sien d’après nature, a dû le
peindre
comme il a fait. Du reste, que l’on se rappelle l
nte et la pitié, sera donc ce qu’il lui plaira. Mais si l’amour y est
peint
comme il doit l’être, terrible et funeste dans se
ent quelque chose : ces femmes-là n’étaient pas des enfants. Quand on
peint
des femmes bien nées, il faut bien qu’elles aient
en général, le vice de leur domination ; et si l’amour tel qu’il est
peint
sur le théâtre, contribue ou remédie au mal que l
es deux. Le vice de notre siècle n’est donc pas l’amour tel qu’il est
peint
dans nos Spectacles, mais l’amour tel que l’inspi
mment cela s’opère. « Quand il serait vrai, dit M. Rousseau, qu’on ne
peint
au Théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-i
frappante pour eux que le tableau des excès de l’amour, tel qu’il est
peint
sur la scène française ? L’amour tendre y est séd
me n’ait vu au théâtre que des Constance, des Cénie, qu’il n’y ait vu
peindre
l’amour qu’intéressant et vertueux : l’âme pleine
aussi morale qu’elle peut l’être : mais on y dit ce que l’on n’ose y
peindre
; et si les impressions n’en sont pas assez vives
est son idée, j’ose lui répondre, qu’aucune des pièces où l’amour est
peint
vertueux, ne produit cet effet, ni ne peut le pro
quoi qu’on en dise, est encore en vénération parmi nous. Après avoir
peint
le théâtre comme l’école la plus pernicieuse du v
eau de Saint André, le soupçonna-t-il d’être complice du soldat qu’il
peignait
alors insultant le saint Martyr. En vérité, plus
eur qui représente, se frappent l’imagination du tableau qu’ils ont à
peindre
. Racine crayonnait de la même main le caractère d
vent à l’instant dans ce monde enchanté, où tout vante, respire &
peint
la volupté, Melpomene est plus tendre que terribl
es sortes d’attitudes, afin qu’on apprenne à les dessiner & à les
peindre
, comme dans les théatres d’anatomie on étale les
ne. Un peintre n’a pas besoin de voir ce qui ne lui est pas permis de
peindre
. Et qui ne fait qu’il peche, s’il peint ce que la
ui ne lui est pas permis de peindre. Et qui ne fait qu’il peche, s’il
peint
ce que la pudeur défend de montre ? Quel besoin a
n s’est efforcé de rendre, il sera tenté, & se croira autorisé de
peindre
des nudités. Mais il n’abuse point de son talent
elle appellée Campargue. Dans un moment d’ivresse, il voulut la faire
peindre
sans habit par le fameux Apelles. Ce n’étoit pas
use Laïs, pour s’en servir continuellement de modele ; & quand il
peignit
la fameuse Vénus, que ses modeles ont fait imiter
ité la plus rafinée, & lui présenter un tableau de l’Arétin, pour
peindre
une vertu héroïque, & il faut être bien aveug
théatre dont la débauche est la vertu ! Apelles & Campargue, sont
peints
avec de pareils traits. Ces trois acteurs enivrés
de la gloire honteuse du poëte, la transporte sur le théatre pour la
peindre
plus vivement par l’action, & la partageant e
amp; de ses concubines, menant sa Campargue par la main pour la faire
peindre
. Est-il vraisemblable que ce prince decouvre sa f
te, se jette aux pieds de Campargue & lui avoue son impuissance à
peindre
un si bel objet. Dans ce tissu de libertinage qui
emblance, dans un vieux artiste & un peintre aussi célebre, qui a
peint
toutes les courtisannes de la Grece. Qui est le p
d’admiration & de malignité coulent de la même source. Voltaire a
peint
avec force les chinois, tartares, turcs, arabes,
gnols, toutes les nations : c’est un peintre cosmopolite. Racine n’a
peint
que les juifs. En effet, Bajazet, Mithridate, Ne
dans l’histoire, s’il l’ignore, ou peu sincere, s’il le dissimule Il
peint
de tous les temps les esprits & les mœurs ;
d’un Chanteur ; au-lieu qu’en composant un air, il ne s’applique qu’à
peindre
un sentiment. Le célèbre Rousseau de Genève sembl
ravissent ; ces chefs-d’œuvres de génie qui arrachent des larmes, qui
peignent
les situations les plus vives, & portent dans
e rapporterait plus au genre ni au sens des paroles ; il cesserait de
peindre
les peines ou les plaisirs de l’amour ; il ne fer
les Drames modernes par un Chœur, parce qu’on suppose alors que l’on
peint
ce qui se passe dans l’âme des personnages. Le mo
mélodie dure trop long-tems, & qu’elle ne s’arrête pas toujours à
peindre
des passions, il est clair qu’elle détourne l’att
seau n’est pas non plus trop partisant des ariettes ; ce qu’il en dit
peint
assez le genre de celles qui sont tant applaudies
ale serait alors plus supportable aux yeux du Philosophe, puisqu’elle
peindrait
davantage la Nature, qu’elle s’éfforce toujours d
esse qui s’imagine lui être consacrée ; les Poëtes & les Peintres
peignent
la volupté comme une jeune personne couchée sur u
ssion, ils invitent même à louer, à aimer, à admirer un Dieu dont ils
peignent
les perfections, mais les beautés théatrales, van
mots imitatifs qui peuvent s’appliquer au bien & au mal ; ce mot
peint
un homme doucereux & affecté, qui peut être b
ndresse ; car quel honneur y a-t-il de triompher des cœurs tels qu’on
peint
les nôtres ? En vérité il est bien vilain à un Po
n’étoit plus question de pitié, un air de joie douce & vive étoit
peint
sur son visage, & sa beauté n’y perdoit pas.
l’empire des lettres ; je garantis la durée de mes pièces ; qui veut
peindre
pour s’immortaliser, doit peindre des sots. On p
s la durée de mes pièces ; qui veut peindre pour s’immortaliser, doit
peindre
des sots. On peut ajouter ce fameux vers de Boil
ont on verra le portrait, & des gens malins qui aiment à les voir
peindre
. On n’étoit pas alors enthousiasmé de Moliere, l’
singulière d’une femme à Ovide où elle lui fait des reproches d’avoir
peint
la Déesse Venus sans pudeur & sans vertu ; c’
mblance de plus. On ne sait pas bien sur quoi ces Décorations étaient
peintes
; mais il est certain que la perspéctive y était
que les yeux voient, devient à chaque instant ce que l’imagination se
peint
. Cinna rend compte à Emilie de sa conjuration, da
et à l’instruction des hommes. Si cela est, il ne sera plus permis de
peindre
dans les Eglises des Vierge Marie, ni des Suzanne
r, souvenez-vous que l’amour d’Hérode pour Marianne, dans Joseph, est
peint
avec tous les traits les plus sensibles de la vér
décembre 1763 nous dit que dans une entrée d'une pièce de théâtre on
peignit
, « avec les traits les plus forts et les plus vra
nt étrangers à son cœur, il est bien à plaindre de se tourmenter pour
peindre
le vice. S'ils lui sont naturels, il est plus à p
enthousiasme, comme un événement très important à l'Etat, qu’on avait
peint
la Clairon, seule à la vérité et sans amants, car
it peut n'être qu'un trait de galanterie, toutes les Actrices se font
peindre
aux dépens de leurs amants ; on peignait les Cour
, toutes les Actrices se font peindre aux dépens de leurs amants ; on
peignait
les Courtisanes Grecques, on peint celles de Veni
aux dépens de leurs amants ; on peignait les Courtisanes Grecques, on
peint
celles de Venise et de Rome. Le gouvernement lais
naît les bienséances. Nouveau trait de la corruption du théâtre. Pour
peindre
la Clairon, on a saisi dans la tragédie de Médée,
andre, conserver, immortaliser ! Si on aime tant les horreurs, que ne
peint
-on les Gorgonnes et les furies avec leurs cheveux
um odore inspicatum & unguentis illitum. Voici quelques vers qui
peignent
cette espece de fureur. On les trouve en deux end
s odeurs : Unguentis semper gaudet universa gens Sardianorum . Ainsi
peint
-il une courtisanne, une Actrice qu’il appelle ma
ourtisannes sont si curieuses. Sophocle vient à son tour, & pour
peindre
Venus Déesse de la volupté, il la représente se c
vent empruntés, les y collent avec des pâtes, pommades, &c., font
peindre
des tresses, les garnissent de boucles & les
ndum accendisse, amoris impetum attalisse . Le Poëte Prudence voulant
peindre
l’incontinence, lui donne pour ses armes, non le
or, &c. mais il en accable le lâche Paris & son Helene. Il le
peint
comme un petit maître efféminé, énervé de délices
onnes & des mauvaises odeurs. Le Prophete, dis-je, s’en sert pour
peindre
le malheur du péché & le prix de la rédemptio
eur châtiment ou leur récompense ? l’un est relatif à l’autre, ils se
peignent
mutuellement. La raison de la justice est la même
ir et bien saisir, c’est l’esprit ; élever et ennoblir, c’est l’âme ;
peindre
et faire goûter, c’est la diction. Or, le théâtre
ans les plans, les caractères, les contrastes. Molière a le talent de
peindre
en détail les ridicules, il sait copier et contre
eille fit bien pis. Au lieu d’exprimer le caractère de l’amour, il ne
peignit
que son propre caractère. Il ne fait des amants
ébauche. Judas le sublime de la trahison. Le sublime est un éloge, il
peint
une vraie grandeur, et ne peut appartenir qu’à Di
eurs écrits aussi efféminée que leur visage. Les mœurs influent et se
peignent
sur toutes les allures. Tout parle de l’abondance
croyez voir. Cette magnifique architecture n’est qu’une aune de toile
peinte
: l’illusion de la perspective en fait tout le pr
outes les pièces de rapport de la parure, le jargon de la toilette ne
peint
que les plus minces objets. Tout est aussi frivol
(Rhetoric.) Un écrivain parle au public, il doit le respecter ; il se
peint
dans son ouvrage, il a intérêt de se respecter lu
prédicateur instruit et corrige, le comédien amuse et corrompt. L’un
peint
en grand sur les principes de la religion : il n’
péchés, c’est à lui à se faire justice et à se convertir. Le théâtre
peint
en petit, en colifichet, en grotesque. L’orateur
oit donner aux caractères pour les faire ressortir davantage. Si l’on
peint
un vicieux, on doit multiplier, hic et nunc, les
nunc meliores erunt bp. Voilà comme les hommes en un mot doivent être
peints
au Théâtre, deteriores vel meliores quam nunc sun
le de M. de Crébillon les gens sans humeur voient un Scélérat sublime
peint
tel qu’était Catilina, et qu’il faudrait peindre
nt un Scélérat sublime peint tel qu’était Catilina, et qu’il faudrait
peindre
un Cromwell : car les Scélérats ont leurs héros c
voir pas réussi dans son affreux projet ; situation de son cœur qu’il
peint
si bien dans les derniers vers qu’il prononce en
us croyez un pédant, a pourtant été trouvé tel que l’histoire nous le
peint
, un vertueux féroce. Je ne m’amuserai pas à le ju
urer et de frémir en m’écoutant. Je vis l’horreur et l’indignation se
peindre
sur tous les visages et monter au comble à mesure
ourons avec joie, nous en faisons un art, un métier, un bonheur. Pour
peindre
parfaitement les passions, l'Auteur doit commence
-mêmes. S'ils ont des mœurs, ils sont obligés de se transformer, pour
peindre
tous les vices. S'ils n'en ont pas, ils entretien
de scandales ! parler le langage du vice, en prendre les allures, en
peindre
les horreurs, en excuser les excès, en inspirer l
est-ce que l'imagination, cette faculté si féconde qu'a l'homme de se
peindre
tous les objets corporels, de donner un corps aux
uite des feux qui consumeront tout ! Voir les maux de son âme, se les
peindre
, en faire un amusement et des délices, c'est une
t avec le personnage et en suivent tous les mouvements, celui-là pour
peindre
, celui-ci pour goûter le mauvais comme le bon, et
t peu à faire pour les rapprocher, le goût du vice et la licence à le
peindre
en a fait tous les préparatifs. Il y a même en Fr
ait l’être, parce qu’elle porte un caractère de vérité, & qu’elle
peint
vivement les mœurs du Peuple qui s’en amuse : ell
la tournure de l’esprit du Peuple ; c’est avec vivacité qu’elles les
peignent
. Malgré le ton qu’il faut toujours affecter dans
piquent ordinairement les Poètes comiques, qu'ils appellent talent de
peindre
par les sons, par mots pittoresques, et qu'ils em
er, d'inventer, de lier des folies, et l'art de l'Acteur celui de les
peindre
, et le plaisir du spectateur de les voir, de les
lui-même, et plusieurs livres de l'Ecriture, nomment par leur nom et
peignent
par leurs vrais traits les actions les plus infâm
her des attitudes, faire des mouvements, pour représenter des contes,
peindre
des folies, des vices, une courtisane, un fripon,
espèce, légères, graves, majestueuses, badines, bouffonnes, etc. qui
peignent
les mouvements de l'âme, des danses de Guerriers,
r. Les agréables accords de la Musique transportent son âme ; ils lui
peignent
la divine harmonie des productions du Souverain E
st certain, que le but de la plupart des Pièces modernes, est de nous
peindre
la Vertu toujours aimable, & de rendre le vic
voye représenter ces mêmes Pièces ; l’Alcmène séduisante, dont il se
peint
vivement la situation, qu’une gaze claire couvre
i la dirigera, la modérera ? Je sais que ces deux petites Comédies ne
peignent
qu’une innocente tendresse dans l’amant ; mais l’
brasse un million de fois : & moi, chère Ursule, je ne saurais te
peindre
la vivacité de mes sentimens pour toi. D 1. O
e le moins utile ; elles ne rendent pas assez odieux le vice qu’elles
peignent
; elles ne peuvent qu’exciter le rire, & fair
ue vous croyez ces traits réels et bien palpables, et quand vous nous
peignez
ensuite les femmes avec des couleurs si odieuses,
sans entrer dans des convulsions. Ses mouvements sont alternatifs, et
peignent
également la haine. S’il considère leurs charmes,
uelle passion ! Non, les Grâces et l’Amour n’auraient jamais pu mieux
peindre
leur triomphe…. Il ne restait pourtant rien de to
rité, plus touchante que les graces, plus persuasive que l’esprit, se
peignait
dans ses regards, dans ses mouvements, dans son s
ui se déclare ?… Il l’examine encore, il voit tout ce que je viens de
peindre
, il se rappelle tout ce qu’il vient d’entendre, i
on, dans ces moments que la nuit soumet à l’erreur, la femme que vous
peignez
s’est quelquefois offerte à mes sens…. Eh bien, c
zan. Lundi matin 18. O h !… Mais, j’entreprendrais en vain de vous
peindre
mon trouble… Je vous écris toute hors de moi… En
ez plus que moi, plus que vous ne vous aimez vous-même. Lorsqu’on m’a
peint
cet air touchant, enchanteur, ce charme inexprima
davantage pour occasionner ensuite la mort de ce Philosophe. Molière
peignit
si vivement l’hypocrisie, qu’outre le scandale qu
présente le vraisemblable, ne peut jamais avoir d’autre objet que de
peindre
les hommes tels que nous les voyons. Or, parce qu
estie, à en juger par l’indécence des parures. Un libertin fait ainsi
peindre
ses maîtresses, l’ont-elles pu souffrir ? Je dois
res est une preuve du danger de ces peintures. Alexandre voulut faire
peindre
sa maîtresse dans l’état où se montre le modele q
emples sont-ils rares ? tous les jours des libertins achetent ou font
peindre
à dessein des nudités, en dessinent eux-même, pou
ni si mundum universum lucretur ? Quelle nécessité y a-t-il de savoir
peindre
ce que la conscience défend de peindre jamais ? P
e nécessité y a-t-il de savoir peindre ce que la conscience défend de
peindre
jamais ? Peut-il se trouver des femmes assez impu
es dont les essais ne soient des nudités, & des nudités très-bien
peintes
. De tant de tableaux exposés au salon, pour un qu
auchées n’oseroient se présenter en public, dans l’état où on ose les
peindre
. Non-seulement on permet, on met en vente, on exp
rience le démontre. Remarquez que quand c’est une femme vertueuse qui
peint
, elle couvre les hommes, & un peintre vertueu
minations des deux sœurs Oola & Ooliba, sous les noms desquels il
peint
l’idolâtrie de Samarie & de Jérusalem ; ce pr
ës ou quelques tableaux, il l’obligerait d’en faire faire de pareils,
peint
bien les mœurs des prémiers Romains. Ils connuren
des infidèles, ou qu’un glorieux martyre. Leur imagination frapée se
peignait
sans cesse le Calvaire, & toute la Terre-Sain
que l’on mêlait dans ces espèces de farces sacrées, achévent de nous
peindre
les hommes du treizième siècle. Au reste, les Mys
anciennes pièces que nous ayons4, annonça combien elle éxcellerait à
peindre
naivement les mœurs. On pouvait dès lors juger de
; & qu’il ne suffisait pas d’exciter à rire ; mais qu’il fallait
peindre
avec finesse un ridicule. Les applaudissemens pro
lgarotti, dans ses lettres, dit aussi justement que plaisamment, pour
peindre
les nations de l'Europe : « On parlait de guerre
chantés, toute cette pompeuse architecture n'est qu'une aune de toile
peinte
, l'illusion de la perspective en fait tout le pri
ens. En voici deux traits singuliers. Salluste (L. 2. Hist. Jugurt.)
peint
par la frivolité du théâtre deux militaires bien
(Rhetoric.). Un Ecrivain parle au public, il doit se respecter, il se
peint
dans son ouvrage, il a intérêt de se respecter lu
me les Peintres, qui dans ces Portraits qu’ils nomment Charge, savent
peindre
un homme en ridicule, en lui conservant sa ressem
de Moliere. Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait
peindre
en ridicule, un Philosophe qui veut faire des rai
un Philosophe qui veut faire des raisonnemens sublimes : Moliere sait
peindre
en ridicule, un Tartuffe. Un Poëte peut être très
nter les mauvaises actions pour en inspirer de l’horreur, et celui de
peindre
les passions agréables d’une manière qui en fasse
ouvrier, et sans se mettre en quelque façon dans l’état qu’il a voulu
peindre
: combien plus sera-t-on touché des expressions d
ler au cœur la route la plus sûre. Mais il faut bien se garder de la
peindre
avec des couleurs trop fortes, cette passion si v
omme(3), un penchant éxcessif pour les Spectacles du Théâtre ; ils me
peignaient
au naturel mes faiblesses, me les fesaient aimer
n’y paraissaient qu’avec les plus grands ménagemens : c’est qu’ils y
peignaient
l’innocence de leurs mœurs, & que la tendress
te Scène où la belle Laurette dans une attitude voluptueuse se laisse
peindre
en Vénus, recevant le Dieu Mars. Cendrillon.
ses devoirs jusqu’à ce point, ce n’est pas au Théâtre qu’on doit nous
peindre
de pareils tableaux. Enfin, cette Pièce si vertue
révoltante ; les détails respirent la passion même : en un mot, tout
peint
& célèbre la volupté ; on la fait pénètrer pa
la disproportion, on se sert de l’image des plaisirs de la terre pour
peindre
les délices du ciel. Les termes trône, couronne,
es signes & la maniere de célebrer cette fête éternelle ; nous la
peignons
par des images communes, auxquelles, selon les lu
imite celle de Moïse, qui descendit tout rayonant de la montagne. On
peint
ainsi les Saints après leur canonisation, couronn
a perte, d’où elle ne s’est plus relevée. Les lamentations de Jérémie
peignent
des mêmes couleurs les désastres de Jerusalem. Le
ortrait à montrer pour enseigne. Elle pourroit sans risque vous faire
peindre
, & le pinceau n’auroit rien à ajouter, ou à r
sage du mensonge : Facies peccatorum similis . Un Peintre, chargé de
peindre
cette femme, diroit, je ne peins pas son visage,
um similis . Un Peintre, chargé de peindre cette femme, diroit, je ne
peins
pas son visage, mais je peins un tableau ; n’exig
é de peindre cette femme, diroit, je ne peins pas son visage, mais je
peins
un tableau ; n’exigez point qu’il soit ressemblan
ressemblant. Le fût-il aujourd’hui il ne le fera plus demain. Comment
peindre
un Protée ? Il en est comme du cou des pigeons ;
’elle ait produit † un monstre tel que toi. Voici comme la Passion
peinte
dans ces Vers conduit la voix, Adieu † tu peux
inerent jamais qu’un Poëme destiné à faire verser des larmes, & à
peindre
des douleurs véritables, Dût connoître l’Amour
amp; l’Amour. Euripide ne parle jamais le langage de la tendresse, il
peint
seulement les fureurs de l’Amour : c’est ce que L
oup d’agrément. Boileau lui-même fut contraint de dire aux Poëtes,
Peignez
donc, j’y consens, les Heros amoureux, Mais ne
Euripide εκτραγῳδῆσαι, traiter l’Amour d’une maniere tragique, &
peindre
dans Phedre vertueuse toute l’horreur d’une passi
’ai prouvé que pour parvenir à ce but, elle devoit moins s’attacher à
peindre
la maniere d’être extérieure des passions, que le
passions. Voyons maintenant si nos Auteurs se sont attachés plutôt à
peindre
la maniere d’être extérieure du vice, que le fond
e de Tartuffe. Ainsi une Comédie pour être utile aux Mœurs, doit nous
peindre
le vice d’après nature, sans le charger de ridicu
e que le Poëte oubliât son pays, & se dépouillât de lui-même pour
peindre
dans le vrai : Mais ceci souffre de grandes diffi
Il ne rendra pas Achille, comme une autre ; mais tous deux peuvent le
peindre
au naturel. La différence de leurs manieres ne pr
ler ces dissonnances ? Corneille, dans le commencement de Rodogune, a
peint
cette Princesse avec un dévouement pour le bien d
ient la nation. Ainsi donc, l’objet du drame aujourd’hui n’est pas de
peindre
les mœurs, ni de les épurer, mais d’en exagérer l
rt de ces productions ? Des monstres, et des actions atroces qui nous
peignent
les mœurs du bagne et l’audace des brigands, sans
ce bien là remplir la mission de l’écrivain ? Lorsque Voltaire voulut
peindre
les fureurs du fanatisme, il plaça le vertueux Zo
our montrer tout le désordre dont elles sont cause ; et le vice y est
peint
partout avec des couleurs qui en font connaître e
e prétend pas que j’excepte celles de l’opera). La nudité des Sirenes
peint
l’immodestie des danseuses, les poursuites des un
rticulieres ne se sauvèrent pas mieux du naufrage. On en imagina pour
peindre
la volupté ; on ne fut pas long-temps sans les co
art des gestes. Il y renferme tous les mouvemens du corps qui peuvent
peindre
& représenter, la déclamation oratoire, l’art
surtout supérieure dans les tableaux de galanterie ; jamais on ne la
peignit
avec tant de feu & des couleurs si douces &am
que peut-être il se fit frapper lui-même, comme nos Actrices se font
peindre
& graver jusque sur des tabatieres ; ils n’en
imaginables, par conséquent tous les traits de la séduction ; tout y
peint
la volupté, met la passion en action, & y fai
outes les pieces où elle est enchassée. L’art dramatique est l’art de
peindre
; chaque drame est un tableau général d’une actio
nt en effet des traits de ressemblance : ils dialoguent finement, ils
peignent
agréablement, ils donnent parfaitement du ridicul
éatre. Il est vrai que tous les deux outrent les caracteres, & ne
peignent
point d’après nature ; l’un en faveur du parterre
e pantomime intérieur, qui faisoit le mérite de Moliere, le talent de
peindre
en détail, de copier & de contrefaire. Il est
te les ressorts, un clavecin dont on touche les cordes, un miroir qui
peint
tout ce qui l’environne. Aujourd’hui l’art du thé
t vingt fois plus que toutes les œuvres de Moliere. Il a le talent de
peindre
en détail, mais jamais en grand ; il prend le ton
onsultes, des Philosophes expliquent les mêmes matieres, des Peintres
peignent
les mêmes personnes, des Poëtes versifient la mêm
est son portrait. Corneille, esprit fier, républicain, indépendant, a
peint
les Héros chez les Romains, & en a rendu les
qui alors en valoit plus de 60000, il n’avoit qu’une servante. Il se
peint
dans l’Avare. Il étoit sombre, de mauvaise humeur
ngle suspendu, facile à tourner, & portant des rideaux où étaient
peintes
différentes choses qui se trouvaient avoir du rap
mais y ajouta encore des étoiles d’or, au milieu desquelles il était
peint
monté sur un char ; le tout travaillé à l’aiguill
Théâtre ancien, facilitait l’illusion ; mais des toiles grossièrement
peintes
, peuvent-elles représenter le péristyle du Louvre
stes, les scélérats sur le théâtre, mais à condition que le Poète les
peindra
avec les traits et les couleurs qui peuvent excit
ulière. Il est certain que Molière nous a enseigné la manière de bien
peindre
les hommes qui sont ordinairement composés de vic
de vices et de bonnes qualités ; mais il n’a pas eu assez de soin de
peindre
toujours en estimable ce qu’ils avaient d’estimab
ien continue : Le Roi & la Reine d’Angleterre étoient ravis qu’on
peignît
le Pape Innocent XI, qui avoit contribué à les dé
bouffon, soit parce qu’on immoloit un bouc à Bacchus, soit pour mieux
peindre
par la saleté de cet animal la nature du chef-d’œ
re veut si bien qu’on connoisse ses mœurs & sa malignité, qu’il a
peint
son génie & ses talens sous l’emblême de Saty
point de Satyresses, quoique quelques Peintres se soient avisés d’en
peindre
, & que M. de Piles, dans ses Conversations su
le ton de la voix, le tour de la phrase, le souris, la démarche, tout
peint
, tout est imité ; maîtres, amis, parens, gens gra
bus contaminentes, &c. Ne diroit-on pas que ce saint Père avoit à
peindre
la N … ? Tous les temps se ressemblent en matiere
sier, que ce qu’on montre, & cent fois moins vivement qu’on ne le
peint
en le montrant ? Segniùs irritant animos. Quelle
us les regards ! Le discours le plus libre est moins dangereux, il ne
peint
qu’à l’esprit, il demande du temps & de l’att
hoque le plus souvent, ou on fait semblant de s’en choquer. La nudité
peint
aux yeux, elle subsiste ; un regard suffit, &
enchante ? Meliora sunt ubera tua vino. Le Saint-Esprit a ainsi voulu
peindre
sous les traits d’un amour profane les chastes li
; une sage modestie, une prudente gravité en imposent ; la vertu s’y
peint
avec les traits les plus respectables, l’ame se m
dent tout-à-fait semblables à des Personnages qu’on n’a fait que leur
peindre
. C’est avec raison que j’employe le terme peindre
n n’a fait que leur peindre. C’est avec raison que j’employe le terme
peindre
, puisque la plupart des Auteurs de Poètique appel
e Chapitre. Le Duo des Scènes d’Opéras est particulièrement fait pour
peindre
l’entretien de deux Amans. On doit le préférer à
e telle absurdité. Le quatuor ou le quinqué est un éxcellent moyen de
peindre
une grande rumeur, & les cris d’une foule de
évité de représenter des objets entièrement déshonnêtes, que pour en
peindre
d'autres aussi criminels, et qui ne sont guère mo
ée à exprimer à une imagination brillante ; d’un seul trait elle nous
peindra
le lieu ; elle nous y montrera ses yeux ouverts p
éte & ses Ancêtres qui y ont brillé. D’un autre trait, elle nous
peindra
les douces occupations qui ont amusé ses loisirs.
uire, consiste dans leur fécondité en images, & dans le talent de
peindre
vivement les objets. Ce discours est rempli d’ima
ande émotion, par la vivacité de l’Action ; il songeoit donc plutôt à
peindre
les Passions dans toute leur fureur, qu’à cherche
cs, Persans, &c. Que de mœurs, que de caracteres, que d’Actions à
peindre
! Que de grands évenemens à raconter ! ce ne sont
, & le sable du rivage en est trempé, [Iliade 22.] Les Poëtes ont
peint
les Hommes tels qu’ils étoient alors. Notre Tragé
elles qu’ils portent vous les devez figurer ; car c’est vous qui êtes
peinte
en ces beaux et rares vers, qui ont dépouillé le
que la couleur, selon l’usage du pays & le goût des coquettes. On
peint
le front, les joues, les paupieres, les sourcils,
sais pourquoi, ou plutôt ridiculement appeller l’Isle de Cithere, le
peignent
le corps en bleu ; il y a deux mille ans qu’on le
de l’hypocrisie sont en ceci très-semblables : on ne sauroit si bien
peindre
tout le corps, qu’il ne reste quelque nuance diff
Caraïbes & les Topinamboux prennent cette sage précaution, ils se
peignent
tout le corps de rocou, qui leur donne une couleu
us au goût de la scéne, & des Medées qui les remplissent, qui s’y
peignent
si naturellement elles-mêmes & leurs Jasons.
Homerus. Le théatre n’étoit pas connu du tems d’Homere, mais il l’a
peint
d’avance, & la plupart des piéces sont prises
er son Théâtre, le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 qui ne
peignait
que de petites figures : ce Spectacle, qui plut d
proportionnées à leur âge ; par exemple, que ces nouvelles Atellanes
peignent
les passions, les goûts, les défauts de l’Enfance
’amour et de mariage. Héliodoree, dans son Histoire Ethiopiquef, nous
peint
les honnêtes propos et les chastes combats de pol
ion de la Pièce était un Vieillard amoureux : le Courtisan s’y trouva
peint
d’une manière à ne pouvoir se méconnaître ; et, s
rnement est deshonorante. On peut définir l’art du Théâtre, l’art de
peindre
les passions, en représentant leurs effets. Une a
qui peuvent entrer dans un panegirique. Catilina n’est-il pas encore
peint
avec plus de force dans Saluste ? Cet Auteur n’es
fondé que sur un prejugé national. L’unique fin de la Tragedie est de
peindre
les vertus & les vices ; elle est également i
est par cette raison qu’on se sert de couleurs fortes au theâtre pour
peindre
les vices & les vertus. Comme notre penchant
on origine de l’orgueil. L’orgueil est-il un vice ? L’Ecole des Maris
peint
& couvre de ridicule un homme défiant. La jal
lles professions ce jugement ne s’exerce-t-il pas, plus ou moins ? Il
peint
des passions qui ne sont pas les siennes. Quel ar
s effets de la nature. Beaucoup sont consacrés en tout ou en partie à
peindre
les passions. Un Poete, un Orateur, un Peintre, u
ecté des passions, qu’il a représentées, avant que de s’occuper à les
peindre
; mais dans le moment qu’il les fait agir, il n’y
crisie n’en eût pas fait autant. Moliere a égalé Racine dans l’art de
peindre
l’amour. Mérite médiocre, mais faux ; il n’a pein
ne dans l’art de peindre l’amour. Mérite médiocre, mais faux ; il n’a
peint
que le libertinage. Tombe à ses genoux, il a égal
re compté pour quelque chose ? Un mérite unique dans Moliere c’est de
peindre
, de contrefaire les hommes ; c’est le vrai mérite
ue être étonné de soi-même ? Mais si on est étonné de se voir si bien
peint
, ne doit-on pas être surpris de la sagacité du pe
leur des termes : Non par des ridicules qui passent, mais parce qu’il
peint
l’homme, qui ne passe point, aucun de ses traits
mieux que Moliere, dont la poésie est très-défectueuse. Plusieurs ont
peint
des mœurs, & beaucoup plus pures que Moliere,
Labruyere, la Rochefoucaut, Fenelon, Massillon, &c. n’ont-ils pas
peint
le cœur humain avec autant de vérité que Moliere
Sa malignité outrée peignoit tout le monde, & ce grand talent de
peindre
étoit précisément un grand vice. Son irréligion s
& les prodigalités mille fois plus dangereuses des enfans. S’il a
peint
des mœurs vicieuses, c’est qu’elles existoient. M
y soit exprimée autrement qu’une Victoire : & qu’on s’efforce de
peindre
le plus expressément que l’on peut la nature des
sion. Mais à quoi serviraient les Habits de Village, si les Pièces en
peignent
si peu les véritables mœurs ?]
conséquences, de contradictions, & qu’il serait fort difficile de
peindre
ses goûts & ses caprices : il ne veut que des
mp; sans fard. Les Poètes de notre Spectacle s’appliquent, sur-tout à
peindre
les mœurs des personnages qu’ils font agir ; donc
teur embrasse lui fait faire souvent des faux pas. A force de vouloir
peindre
la Nature, il donne dans le bas & dans des né
t dans la carrière du Spectacle Moderne, il est le seul qui éxcelle à
peindre
la Nature dans sa vraie simplicité. Le Drame de R
l’amour comme on voudra, il séduit, ou ce n’est pas lui. S’il est mal
peint
, la pièce est mauvaise ; s’il est bien peint, il
st pas lui. S’il est mal peint, la pièce est mauvaise ; s’il est bien
peint
, il offusque tout ce qui l’accompagne. Ses combat
’objet de la plupart des drames les plus estimés n’est-il pas de nous
peindre
sans cesse des intrigues amoureuses, des vices qu
es consacrés aux dieux des nations, où on décrit leur histoire, où on
peint
leurs amours, où on représente leurs infamies sou
des Pièces plus épurées. » Page 86. « Quand il serait vrai qu’on ne
peint
au Théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-i
nnocent malheureux, ou de joie pour un opprimé qui triomphe ; si elle
peint
dignement quelque vertu ; si elle inspire de l’ho
conséquence, que nous nous procurons dans nos sociétés ? XXXI. Il se
peint
lui-même, s’écrierait ici le Lecteur indigné, s’i
ime ? Il y a donc encore aujourd’hui comme autrefois des caracteres à
peindre
; il y a donc encore aujourd’hui d’utiles leçons
tant de ravage dans la Société, & qu’employant tout son art à les
peindre
d’après nature, elle montre sur la scène l’homme
e Poëte se sert souvent pour les déguiser, pour les colorer, pour les
peindre
en beau, & les faire paroître au moins plus d
e de la plûpart des hommes, & dans la nature des vertus, que l’on
peint
ordinairement sur le Théâtre. Il y a peu de cœurs
té. La Comédie nous fait passer agréablement notre temps, lorsqu’elle
peint
de telle maniere les mœurs vicieuses de notre sié
s son esprit, au-dessus de tous ceux qu’il croit que le Poëte a voulu
peindre
, & il jouit du plaisir de leur appliquer ce q
r tour, ainsi comme Despréaux l’a dit dans son Art Poëtique : Chacun
peint
avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec pl
ce de Philosophie, si les Poëtes pouvoient être vraiment Philosophes.
Peindre
les vices pour nous en montrer le péril, & no
n veut, le pinceau du Poëte, c’est par elles qu’il imite, & qu’il
peint
dans notre ame tout ce qu’il entreprend de représ
arer le rapport de ces modes avec la disposition de notre ame, qu’ils
peignent
, pour ainsi dire, par le son, ne vient qu’après-c
édie, une Peinture des mœurs ? or, s’il est prouvé, que nos Drames ne
peignent
que des chimères, quelle sera leur utilité ? Rien
; le nom & la chose ont également changé : le Théâtre des Anciens
peignait
des fureurs, ou des lascivetés : le nouveau Théât
Anciens peignait des fureurs, ou des lascivetés : le nouveau Théâtre
peint
des vertus sociales, il peint l’amour, ce sentime
ou des lascivetés : le nouveau Théâtre peint des vertus sociales, il
peint
l’amour, ce sentiment inextinguible, inépuisable,
e sont point ici des conjectures : le plus ancien Livre du monde nous
peint
les habitans de la terre se conduisant, au milieu
us injuste : mais c’est par cette raison même que la Tragédie doit la
peindre
, pour en donner de l’horreur. L’amour furieux est
p; du rafinement des voluptés, a bien une autre tâche à remplir. Elle
peint
les mœurs actuelles : elle répand sur les usages
rs exorbitent l’aisance, & deviennent licencieuses ! Sa sœur, qui
peint
les extrêmes, est moins circonscrire dans sa rout
du monde : mais de cette manière, on ne corrige pas les mœurs, on les
peint
: un laid visage ne paraît point laid à celui qui
tu. Des Arcis. On l’a dit dans le Plan de Réforme, il suffit de
peindre
la difformité ou le vice, pour le faire haïr, &am
nsée. Je réponds… en niant le fait. Des Arcis. Que le vice soit
peint
de manière à être improuvé, cela suffit le plus s
its dans la Fable & dans l’Histoire : si donc la Tragédie les lui
peint
abominables, ces peintures lui sont utiles, parce
mes auraient dû plutôt être nommés Comédies familières, parcequ’elles
peignent
les mœurs les plus ordinaires de la société ; des
l’avoir inventé : le Mimisme, l’art d’imiter les actions humaines, de
peindre
l’homme dans les circonstances les plus critiques
andis que son sang s’échappe à gros bouillons : une sombre horreur se
peint
sur tous les visages ; car les Romains n’en sont
aient enfin y briller. Si l’estime générale était le prix de l’art de
peindre
les passions, combien se trouverait-il de ces hom
fera mentir Aristote, & fermera la bouche aux Misomimes ; elle ne
peindra
plus ce qui n’est pas : l’Auteur ne sacrifiera pl
est formé de Verna, Esclave. *. On reproche à Térence de n’avoir pas
peint
les mœurs Romaines, & d’avoir choisi tous ses
e peuvent parvenir à ce grand éclat. Voici comment ce livre estimable
peint
les Actrices. Je vis les beautés de Babylone, j’e
it mal aisé de s’en défendre ; l’amour, la joie, les plaisirs étoient
peints
sur son visage. Elle portoit dans son sein les mo
exactement la nature. Le lieu de la scene n’etoit pas une décoration
peinte
, mais une vraie maison, un jardin, une rue. Dans
de Syrie, femme d’Antiochus, fit un tableau pour se venger, où il la
peignit
dans une posture très lascive ; mais il la peigni
e venger, où il la peignit dans une posture très lascive ; mais il la
peignit
très-belle. La Reine n’en fit que rire, & en
conduite n’étoit pas moins Arlequin que Dominique par ses lazzis. On
peignit
Santeuil en regard avec le P. Gourdan son confrer
plus profondes racines. La licence va à l’exces, on ne rougit pas de
peindre
ce qu’il est honteux de nommer. Quelle négligence
? Il s’éleve encore contre le blanc & le rouge dont les femmes se
peignent
, qui forment un autre danger, quoique ce soit une
mes, & débitent une bonne morale ; elles font connoître le monde,
peignent
le vice & la vertu, offrent des situations in
nes mœurs), s’il se fût attaché à des objets moins frivoles ? S’il a
peint
dans le Bailli la corruption des Juges, a-t-il mo
? S’il a peint dans le Bailli la corruption des Juges, a-t-il moins
peint
dans le Seigneur la hauteur, le despotisme, l’inj
it à la rose, si elle est dûe aux libertines reconnues ? C’est alors
peindre
Caton galant, & Brutus dameret . Les passions
qu’il répand dans ses productions ; l’autre par l’art avec lequel il
peint
la Nature ; le troisième par plusieurs pièces cha
visages à rendre ; c’est un peintre sur cuir, au lieu que les autres
peignent
sur toile ; il appelle son laboratoire, la Manufa
he , elle ajoute, je ne fais point consister ma parure dans l’art de
peindre
mon visage, j’ai horreur d’un visage couvert de b
rreur d’un visage couvert de blanc & de rouge ; les femmes qui se
peignent
n’ont ni teint ni fraîcheur à vingt ans, & fo
enlumine, le peignant en rouge avec du vermillon, comme les femmes se
peignent
le visage, & par son art il en couvre avec ad
sés & bouclés avec des aiguilles : reticulum comis imples ; ils
peignent
leurs yeux & leur visage : pingit tremenies
raison, dit le Journ. des savans (juin 1768.), qu’eu égard aux mœurs
peintes
dans cet ouvrage avec trop de liberté, l’Auteur d
ue est trop gai (trop libre) pour que nous nous y arrêtions ; mais il
peint
bien le goût actuel : le siecle dans les mots veu
aphos. Ouvrez vos oreilles pour entendre leur panégyrique. Je ne vous
peindrai
point cette sublime Actrice, non, je ne suis pas
e ne sont pas faites pour le bel âge, où les passions, au lieu d’être
peintes
d’une maniere à en donner de l’horreur, sont dégu
ce qu’on représente sur le théatre, seroit un scandaleux : celui qui
peint
en action sur le théatre ce qui est un scandale d
les habits & les machines lui coutèrent trente mille écus. Il fit
peindre
une grande nuée, sous laquelle la Reine étoit cac
e, enhardissent à secouer le joug de la pudeur. Ces couleurs si vives
peignent
le feu de la passion, & dispensent de rougir
oire qu’on l’approuvoir, ne quitta plus ces habits peu décens, se fit
peindre
en femme, appeler Madame, &c. Ne font ce pas
craint rien tant que d’être démasqué : expression proverbiale, qui en
peint
vivement le danger & le mal : Qui male agis o
exion de voix, ce souris, ce coup d’œil, cette finesse de traits, qui
peignent
sur le champ toutes les nuances des sentimens qu’
e de lui proposer des exemples frappans à suivre ou à éviter ; de lui
peindre
les ravages du vice dans l’ordre moral ou politiq
es forces de l’homme, sans la toute-puissance de la grâce ! Vous nous
peignez
dans votre Lettre avec énergie, et en même tems a
dans le style ingenu que vous leur opposez du Curé de la Seigneurie,
peint
avec une naïveté ravissante ! Quelles images plus
choses tournées poliment auroient fait de belles scenes, & mieux
peint
un honnête homme que son ministere doit avoir ren
enfin par son orgueil. C’est un Philosophe, un Sage du temps, qui se
peint
parfaitement. Il ne peut souffrir qu’on oppose à
nse. C’est peut-être ce qu’il y a de mieux dans la piece, parce qu’il
peint
au naturel. On diroit que comme Palissot dans la
sur le sort de laquelle l’Eglise gémit, & que Bourdaloue a voulu
peindre
. Une fille qui s’empoisonne pour ne pas faire des
oit ses plaisirs. Quel enfant a jamais eu des rêveries si rafinées, a
peint
avec ces couleurs une secrette incontinence ? Je
aussi horrible, & excuser une incrédulité aussi insensée ? On la
peint
aussi méprisable par le cœur que par l’esprit, au
des : Votre santé qui paroît affoiblie. Cependant ce bon homme, qu’on
peint
comme si sevère, si saint, qui parle à M. de Faub
de sa sœur ; on eût amené de belles scenes. Mais l’Auteur ne sait que
peindre
le crime, & décrier la vertu, ébranler la rel
t enfin de l’Acteur est de nous rappeller, de nous rapporter, de nous
peindre
: il échoue sans doute, si nous ne nous y reconno
ection ? ce n’est qu’en se mettant lui-même à la place du héros qu’il
peint
, du personnage qu’il représente : il faut donc qu
ue joue-t-on ? C’est l’homme ; ce sont ses mœurs, ses sentimens qu’on
peint
; les traits sous lesquels on les rend sont-ils e
s empruntés, les couleurs étrangeres, les organes inconnus ? Non : on
peint
l’homme par l’homme même, les mœurs par leur cara
agit de se mettre exactement dans les situations différentes que l’on
peint
: non de jouer le héros, mais de l’être : non d’o
es plus heureuses ; on me pardonnera si je lui laisse le soin de vous
peindre
& de vous développer. On peut juger combien l
ste, les paroles, le ton & les mouvemens qu’il appartient de tout
peindre
; c’est avec cela que les touches acquierent de l
’art se montre, il est en proffession d’être applaudi. Si l’amour est
peint
avec ses graces, sa noblesse & sa pureté ; lo
oderne un genre qui lui soit propre ; eh, bien ! que ce soit celui de
peindre
la Nature ; mais d’adoucir ce qui pourrait révolt
e ce sentiment, Rousseau nous dira : « Des fictions la vive liberté,
Peint
souvent mieux l’austère vérité, Que ne ferait la
re Aristarque ; dégoûté de la Comédie qu’on croit n’avoir plus rien à
peindre
, & des Tragédiés qui se ressemblent toutes, i
es pensées basses & populaires, c’est parce qu’ils s’appliquent à
peindre
la Nature. Des Savetiers, des gens qui fèrrent de
rlerait du triste sort de la Comédie dans le dix-huitième siècle n’en
peindrait
-il pas la cause avec les mêmes termes dont se ser
amp; que finement j’ai surpris, avant qu’il fût achevé. Comment vous
peindrais
-je ce que j’éprouve ?… Du plaisir, des tourmens…
la Musique, lui servir de texte, lui tracer les passions qu’elle doit
peindre
: c’est au Musicien à reveiller la pitié, à cause
Méchant, réunit presque toutes ces qualités d’un Drame parfait. Elle
peint
au naturel : le tableau n’est pas flaté, & le
, que doit-on penser de quelques Pièces comiques où le vice est quasi
peins
en beau, ou bien sous le vernis d’un léger ridicu
ur des vices qui sont le fléau de la société, & qu’on n’aurait dû
peindre
qu’avec les noirs pinceaux qui caractérisent les
ent, qui met tout le fini de son art & les grâces de sa touche, à
peindre
un plafond. La manie des maximes le choquait dava
ster ses pensées, sans qu’il fasse une chose insolite ; le Drame doit
peindre
vrai, lorsqu’il est sérieux : si c’est une Pièce
ance, &c. Si l’on dit, que c’est pour corriger cet abus qu’on l’a
peint
avec ses inconvéniens ; j’observerai qu’il est de
par une Prose convenable : ou dansez, & par des gestes expressifs
peignez
tout ; par des attitudes gracieuses, ou par des m
me que par-là l’on ôte un ressort à l’Actricisme, qui ne saurait plus
peindre
d’une manière assez tranchante la majesté des Gra
uterait heureusement dans les entr’actes une précession de scène, qui
peindrait
en mimes expressives, ce que la Musique & la
ussi-bien qu’eux. Ils seront moins Comédiens & plus Acteurs : ils
peindront
la nature. Ce n’est pas sur nos petits Théâtres q
épondrais que le seul que j’y trouve, c’est de n’exprimer rien, de ne
peindre
rien : l’art est encore dans l’enfance. Le plaisi
e instrumentale : j’en ai senti la force ; souvent elle exprime, elle
peint
: l’ouverture des Actes de plusieurs Opéras, pour
r pouvoit-il ne pas plaire ! C’étoit le vôtre, & l’amour l’avoit
peint
. Mais alors de ce Dieu l’étonnante magie Sur ce
sion en ne lui donnant que la Vertu pour principe, en vain vous aurez
peint
des couleurs les plus noires toute passion qui n’
extraordinaire : notre bilieux Genevois ne veut pas vous permettre de
peindre
les miracles de la nature, ni le triomphe de la r
ce ! C’est alors, Messieurs les Tragiques, que vous aurez des Héros à
peindre
, jusque-là vous ne peindrez que des Don Quichotte
s des mains de leurs parents, pour entrer dans le Monde. Leur naïveté
peint
leur candeur ; mais les hommes ont grand soin de
s hommes plus grands assurément que vous. Madame de Tagliazucchi donc
peint
en miniature de façon à ne craindre ni rivaux ni
t au desespoir quand l’indiscrétion de sa femme le divulgua. Il s’est
peint
lui-même dans la comédie du Philosophe marié, qui
me l’intrigue. Sa belle-sœur, sa femme, ses parents, ses enfans, sont
peints
d’après nature sous les personnages qu’il introdu
pectateur les indécences du peuple. Il est vrai que quelquefois, pour
peindre
plus au naturel, même les nobles, dont le tres-gr
t violence pour prêter des passions vives à ses personnages. Il s’est
peint
dans son style. De là vient qu’il est diffus, lan
exempts, si par malheur son théatre s’y glisse. Gresset l’a vivement
peint
dans un mot, dans le dérangement d’une jeune Reli
enser, mortellement atteint. Virgile, le plus sage des Poëtes Latins,
peint
si vivement, quoique décemment & même en le c
re croire que le même événement joué cent fois sur tous les théatres,
peint
avec les mêmes couleurs, avec tous les vers de Vi
’y rend, est toûjours aussi libertine. Jamais on n’a ni plus vivement
peint
, ni plus pernicieusement autorisé les passions. L
nt mauvaises ; & je crois que pour les corriger, il suffit de les
peindre
d’après nature, sans les charger d’un ridicule qu
j’ai donc eu raison d’établir qu’il est de l’essence de la Comédie de
peindre
les Mœurs d’après nature, & qu’elle s’éloigne
Qui redompte encor son cheval. Mais s’il faut le plan d’une ville Tu
peins
et en ligne subtille Tu sais comprendre l’univers
se de réprésenter des objets propres à révolter les sens, que pour en
peindre
d’autres aussi criminels & presque aussi cont
y fait semblant de n’en vouloir qu’aux abus, et sous ce prétexte on y
peint
des plus noires couleurs les dogmes et les pratiq
&c. en un mot toutes les passions s’emparent du Théâtre. Pour se
peindre
, elles empruntent des couleurs allégoriques ; à l
si sub specie, umbraque virtutum, dit S. Jerôme1. Le Docteur Espagnol
peint
& déplore ces scandales & leurs ravages a
&c. en un mot toutes les passions s’emparent du Théâtre. Pour se
peindre
, elles empruntent des couleurs allégoriques ; à l
specie, umbraque virtutum , dit S. JerômeAd Lat.. Le Docteur Espagnol
peint
& déplore ces scandales & leurs ravages a
qu’aussi bien que lui. Efforcez-vous de l’imiter dans un autre genre.
Peignez
le caractère des habitans du village, leurs mœurs
omme s’il travaillait à une Cuve. Ceux-là, composant des discours qui
peignent
leurs Heros toujours subalternes, feraient l’acti
stile de ruelle. C’est lui qui a employé les mots les plus chastes à
peindre
les déréglemens d’une imagination licencieuse. C’
par la douceur de leurs lèvres, par leur chant, par leur habileté à
peindre
les passions, à se jetter dans leurs lacets , com
de prose dans une Pièce mêlée d’Ariettes, sont comme les ombres qu’un
Peinte
habile répand sur un tableau. Enfin tant que la m
at de sentir ce qu’éxigent telle pensée, telle situation ; & pour
peindre
avec de vives couleurs ce que le Poète ne fait so
tres vices, comme la haine, la vengeance, l’ambition, l’amour, y sont
peints
avec des couleurs qui les rendent aimables, comme
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