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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre. » pp. 340-344
Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre . O n trouve ridicule l’attention de quelques
indre. O n trouve ridicule l’attention de quelques Compositeurs à peindre par les Sons tout ce qui a du mouvement dans la N
me semble qu’il est tout simple de lui accorder aussi le privilège de peindre ce qui se rapporte particulièrement à son art. D’
elle Ouverture. Il est si vrai que le Compositeur doit chercher à peindre dans ses accompagnemens, aussi-bien que dans les
u genre. Il est du moins bien difficile à un Compositeur de lui faire peindre & èxprimer quelque chose ; Quelle peine ne do
onsternés, ou ses chants d’allégresse ? Loin d’avoir de tels objets à peindre dans l’Ouverture des Pièces du nouveau genre, rie
2 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
our inspirer de l’effroi. Ces images nous font sourire, si elles sont peintes avec finesse : elles nous sont rire, si les trait
s intérêts & des caractères communs constituent la Comédie. L’une peint les hommes tels qu’ils ont été quelquefois ; l’au
les vices des Grecs avaient passé chez les Romains, Térence, pour les peindre , ne fit que copier Ménandre. Les Romains eurent d
penser avec indépendance, a du fournir un grand nombre d’originaux à peindre . L’affectation de ne ressembler à personne fait s
le permettre. Le Comique Français se divise, suivant les mœurs qu’il peint , en Bas-comique, Comique-Bourgeois, & Haut-co
Bas-comique, Comique-Bourgeois, & Haut-comique. Le Comique-noble peint les mœurs des Grands, & celles-ci diffèrent d
nde. C’est un ridicule de plus, qui ne doit pas empêcher un Auteur de peindre les Bourgeois avec des mœurs bourgeoises. Que le
& aussi moral qu’il y en ait au Théâtre. Georges-Dandin, où sont peintes avec tant de… sagesse [J’avais peine à le lire] l
. Ces sortes de Scènes sont comme des miroirs, où la nature, ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se répère dans toute sa
s forts du mélange des Comiques, dans le Festin-de-Pierre, où il nous peint la crédulité de deux petites Villageoises, qui se
tire de la différence des objets que la Comédie se propose : ou elle peint le vice, qu’elle rend méprisable, comme la Tragéd
3 (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105
L’Esculape ès Processions Païennes était un Dragon en bosse de toile peinte , qui ouvrait et fermait la gueule, et montrait un
urs enseignes avaient leurs Dragons ? Ces Dragons étaient communément peints en drapeaux et banderoles, lesquelles branlées au
usques au declin de leur Empire retenu le gonfanon où était le Dragon peint , et l’appelaient Flammulum du Latin, duquel nom t
ntre les Chrétiens jouer et marcher les Diables en la forme qu’on les peint , non pas enchaînés, encore cela serait tolérable,
4 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
suivre leur éxemple. Dans Electre, Tragédie d’Euripide, l’Héroïne est peinte avec de fortes couleurs, & de plus grandes to
nages, dont les mœurs sont assez saillantes ; mais les traits qui les peignent ne servent qu’à le faire briller d’avantage. L
ant, de vertueux qu’il était ? Cependant que dirait-on d’un Poète qui peindrait tout-à-coup Titus cruel, Henri IV. mauvais Prince
t les uns des autres. Ils ne se ressemblent guères dans la manière de peindre leurs personnages, & par les sentimens qu’ils
c une certaine simplicité ; parce que les Grecs ne s’attâchaient qu’à peindre leurs mœurs. Les personnages des Pièces Italienne
flée, ainsi qu’une partie de la Nation qui s’en amuse. Si les Anglais peignent les leurs, féroces & sanguinaires, c’est que
Du plus affreux objet fait un objet aimable. Il ne s’agit que de les peindre plaisament, que de prendre garde à dégouter le Sp
5 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
ût ; les meubles & les habits sont une espece de Physionomie, qui peint les inclinations. On voit chez le savant, des car
rendre ridicules par les attributs qu’on leur donne, l’état où on les peint  ; un guerrier avec une quenouille, un Magistrat,
tur. Voici les regles d’une saine morale. 1°. Il n’est pas permis de peindre ce qu’il n’est pas permis de dire. La peinture es
erent ni ne peurent parler comme la toile. 2°. Il n’est pas permis de peindre ce qu’il n’est pas permis de laisser voir. La pei
rmis que l’autre ; n’est-ce pas se dévoiler soi-même, que de se faire peindre sans voile ? Peut-on ne pas sentir le tort infini
e caractère des peintures qu’il étale, & par l’état où il le fait peindre lui & les siens ? Que penser d’une femme dont
de sa maison ? La dépravation a seule présidé à la décoration ; on se peint sans y penser, sur les murailles ; les traits épa
les Saints ; les Anges & la Sainte Vierge, Dieu-même, dont elles peignent les grandeurs, la justice, les bienfaits, comme l
s bachiques, qui présentent des plaisirs à la table. Un guerrier fait peindre des siéges & des batailles ; un libertin prod
e littéraire. L’auteur lui-même n’en faisoit aucun cas, & pour en peindre la frivolité & le danger, qui en font tout le
ut appartenir à personne. Tels sont les titres que les Seigneurs font peindre aux Eglises de leur terre. Telles les armoiries d
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
nferme un seul événement. Le Drame du Jardinier & son Seigneur ne peint rien de considérable, un Paysan a dans son Jardin
ré parti, il est certain de remporter tous les suffrages. Qu’il sache peindre d’après nature tel Artisan dans sa Boutique, cela
aiter après lui ceux qui lui échappèrent ou que la mort l’empêchat de peindre . Néricault Destouches, cet aimable Philosophe, ac
nt d’abord à l’homme de génie qui s’en saisit, & ne nous laisse à peindre que des vices de société. Réfutation du senti
ettre sur la Sçène Comique des caractères qui lui sont inconnus ; ils peignent les faibles originaux de leur socièté, ou bien il
ns qu’ils ont vu prodiguer à M. de Belloi, doivent s’appliquer à nous peindre les infortunes, les vices, les vertus, des grands
propres à la Comédie. Le sujet qui offrira un ridicule frappant à peindre , qui ne fera paraitre que des actions enjouées, o
fait naître l’idée d’un pauvre ouvrier ? Rien : On se contente de le peindre au milieu de ses occupations & de sa famille.
7 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
oncourt pénitent Sybarite, Regrettant les erreurs de sa belle saison, Peindre l’art de jouir en prêchant la Raison ; Et nouveau
mains d’un père, Sur le sein d’Hypermnestrep un poignard suspendu, Tu peins le désespoir d’un amant éperdu, Tous les cœurs pa
inauder avec art ; Soubrette inimitable, adroite, gaie, unie, Pour la peindre en trois mots, rivale de Thalier, Cette immortell
air simple et novice, Exprimer ses désirs par sa tendre langueur, Et peindre dans ses yeux les miracles du cœur ; Retrouver da
vives couleurs, Nuance, en t’amusant, le tableau de nos mœurs. Que tu peins bien un Fat ! puisque tel que tu joues, Lui-même
sa marche lascive ; Du libertin Boucheraf , échauffant le cerveau, A peindre Messalineag, exciter son pinceau : O toi qui sans
8 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
pirituels ; ils mettent trop d’esprit dans leurs naïvetés. A force de peindre nos Bergers tendres, amoureux, nous en fesons des
-Poissarde, qui ne laisse pas d’avoir ses agrémens. Elle s’applique à peindre les Harangères & les autres gens de la lie du
que des gens de la campagne. Mais le nouveau Théâtre, lorsqu’il nous peint des Paysans est loin d’avoir, l’honnête simplicit
coutumes des gens du Village, il sentira la manière dont il doit les peindre . Aucune passion criminelle ne les agite, & ne
amais n’approchèrent le luxe & les noirs soucis. Appliquez-vous à peindre ce bonheur dont ils jouissent ; découvrez-nous la
, la décoration, tout annonce la campagne : pourquoi la musique ne la peindrait -elle pas aussi ? mais pourquoi voulez-vous, me de
9 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
plus de foi qu’à tous les miroirs. Il ne se faisoit aucun scrupule de peindre les nudités, & les faisoit quelquefois deshab
aisoit quelquefois deshabiller pour mieux saisir leurs beautés. Ainsi peignit -il demi-nuë la belle Marquise de Ganges, dont la
vendit cherement à un libertin qui en fit l’objet de sa dévotion. Il peignit tout ce que la Fable a de plus licencieux, les am
es à Florence & à Rome ; il fit un voyage exprès à Vaucluse, pour peindre les Amours de Petrarque & de Laure. L’Abbé de
ute cette réflexion galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la peindre , c’étoit peindre la noblesse, l’esprit, la beauté
on galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la peindre, c’étoit peindre la noblesse, l’esprit, la beauté même. Il devoit
ndre la noblesse, l’esprit, la beauté même. Il devoit ajouter, c’est peindre la vertu même. Le lecteur y suppléera. Mignard ne
Ce portrait étoit digne de l’auteur du Misantrope, & de celui qui peignit le Val-de-Grace. Voilà les fruits les plus brilla
ent qu’un Tabarin ; & ces deux artistes, supérieurs dans l’art de peindre , mis dans une balance équitable, on trouvera plus
e vêtir est des plus nécessaires, bien plus que de faire des vers, de peindre , de jouer des comédies : il doit obtenir le même
permis : mais il ne suffit pas pour en faire un spectacle ; elle doit peindre les passions & les inspirer, imiter leurs exc
peut faire une danse qui lui est relative. La danse est le geste qui peint le sens des paroles, l’air est le langage du cœu
l’amour, d’adorer par-tout les femmes, de ne penser, chanter, danser, peindre que galanteries ; de-là l’esprit général des acte
e comme auroit fait Diogene, dont il semble renouveller l’esprit : il peint les spectacles dans une lettre à M. d’Alembert, c
10 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
rriver sous nos yeux, que nous prenons vivement part ; dès qu’on nous peint avec des couleurs vraisemblables, ou avec un cray
hommes ; l’on ne saurait donc manquer d’être frappé d’un tableau qui peint au naturel nos erreurs & nos travers. Le miro
l’esquisse de ses ridicules, & s’écrie, que le Marquis un tel est peint à ravir. En un mot, la joye qu’inspire un Drame p
faut traiter avec ménagement. Il s’en suit que la Comédie ne saurait peindre trop fortement les caractères qu’elle va chercher
11 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
me à rendre exactement la vérité de l’objet, mais l’apparence : il le peint tel qu’il paroît être, & non pas tel qu’il es
il le peint tel qu’il paroît être, & non pas tel qu’il est. Il le peint sous un seul point de vue, & choisissant ce p
l’étendue de son art n’est fondé que sur son ignorance ; & il ne peint tout, que parce qu’il n’a besoin de rien connoîtr
culer, méditer, observer les astres ? Point du tout ; il ne sçait que peindre . Hors d’état de rendre raison d’aucune des choses
Si donc l’Auteur tragique sçavoit réellement les choses qu’il prétend peindre , qu’il eût les qualités qu’il décrit, qu’il sçût
ais le second après la vérité, voyons en vous le modèle que vous nous peignez dans vos ouvrages ; montrez-nous le Capitaine, le
paroît beau à la multitude, sans se soucier s’il l’est en effet. S’il peint la valeur, aura-t-il Achille pour juge ? S’il pei
st en effet. S’il peint la valeur, aura-t-il Achille pour juge ? S’il peint la ruse, Ulysse le reprendra-t-il ? Tout au contr
i leve le plan : l’un ne daigne pas même approcher de l’objet pour le peindre  ; l’autre mesure avant de tracer. Mais de peur d
surfaces planes. Levons cette difficulté, & prions un Peintre de peindre & colorier une statue de maniere qu’elle paro
12 (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292
e raison contre l’amour d’Hérode pour Mariamne : vous dites qu’il est peint dans Joseph avec tous les traits les plus sensibl
célèbre ; s’il venait, dis-je, avec toutes les richesses de la Poésie peindre les transports d’un mari passionné pour sa femme,
me dans l’âme d’un débauché, des attitudes toutes modestes. Madelaine peinte dans une Eglise, offre à la vérité des charmes, m
cruel correctif pour des yeux lubriques que cette tête de mort qu’on peint toujours à côté d’elle. Comment voulez-vous que l
ions et sur l'éducation des enfants (1698) d. [NDE] Flavius Joseph peint un portrait favorable de Hérode Ie le Grand. e.
13 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
ontes ces choses pour en faire un tableau, exprimer une passion & peindre un caractère, représenter l’agitation du public à
très-énergique, très-animé, très-insinuant. Si donc on l’emploie pour peindre , pour inspirer la passion, combien n’est-il pas d
porté à la perfection ; elle étale, toutes les graces du corps, elle peint toutes les passions du cœur, elle parle tout le l
allumer ? La nature même rend maître & grand maître dans l’art de peindre par la danse. Les Sauvages savent y représenter t
théatre semble l’avoir adoptée. Un Pantomime (Mercur. décembre 1766) peint une chasse de Faunes contre les Nymphes de Diane,
partie méchanique. L’art de la danse dans sa juste idée, est l’art de peindre & d’exciter les passions, & d’en présente
boire le poison jusqu’à la lie. Il faut par-tout des femmes. Rien ne peint mieux le goût François que le compliment fait par
déterminante à la volupté, que le plus saint n’y tient pas. La danse peint tout, le désespoir, la colère, les transports, la
son maître. La danse étoit formée de toutes les attitudes qui peuvent peindre la passion (la belle danse !). Elle s’animoit par
14 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
homme infatué, s’il en fut jamais, du Théatre & des Actrices, se peint lui-même, ses maîtresses & la Comédie. Poëme
i parle à sa place. La seconde ne vaut gueres mieux. J’ai tâché d’y peindre Les ravages d’un feu qui s’irrite & fermente
s’echappe de mes bras Tous prêts à la saisir…… Et Dieu que l’on nous peint de ses foudres armé, Ne craint pas ses fureurs ve
bertin aimable dont les couleurs sont toujours fraiches, & qui ne peint les passions qu’apres les avoir senties, (c’est u
du peuple. Il y appris les principaux traits de ces Tableaux ; il a peint la nature bourgeoise. , & même au-dessous de
alité prétieuse à qui l’on doit le peu de bons vers qu’on lit, encore peint -il Lisette avec un chapeau de fleurs, on voit qu’
e de la lune, elle auroit très-bien figuré dans son Pédant joué, pour peindre l’immensité de sa science. Ou ne devineroit pas e
ruption y est si à découvert, qu’elle ne peut que faire horreur. Elle peint encore d’autres Auteurs qu’on voudroit faire esti
ant a de force & des charmes, Où du tenare égayant le tableau, Tu peins les ris dans le sejour des larmes, Et les plaisir
quantité de vignettes & de culs de lampe, analogues au texte qui peignent les objets les plus dangereux, magnifiquement imp
en auroient horreur. Est-ce pour les libertins que vous avez si bien peint  ? Méritent-ils d’exercer votre plume ? Espérez vo
15 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
ce qui rend méprisable. Homere qui connoissoit le foible des femmes, peint ainsi les Déesses avec leurs cheveux frisés, bouc
rve, (la Sagesse) couverte d’un casque, qui fait son ornement ; il ne peint point ainsi les Héros. Achille, Ajax, Ulysse ne s
tribua à ses cheveux blancs, le mauvais succès de ses amours ; il les peignit pour faire le jeune homme. La courtisanne s’en ap
parle que de la mort : quittez, dit-il, ces hommes effeminés, qui se peignent les cheveux, les chargent de pommades & des c
étant l’enseigne du vice & de la vertu. Les cheveux fardés & peints en noir, en blond, en chatain, selon la fantaisie
e, vous avez la barbe blanche & les cheveux noirs, parce que vous peignez l’un & ne pouvez peindre l’autre, à qui croir
& les cheveux noirs, parce que vous peignez l’un & ne pouvez peindre l’autre, à qui croirons-nous de la barbe ou de la
e barbe & une moustache, comme les sauvages de l’Amérique, qui se peignent la face, & les masques de la populace, qui co
it de cette espece de masque : Crinem abscondente galero . Ces têtes peintes , cette chevelure de plâtre, ces cheveux empruntés
coëffée ; mais aussi étoient-ils toujours les mêmes, on ne pouvoit ni peindre les mouvemens des passions, ni diversifier le feu
16 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
ne nouvelle forme. De même le Graveur en travaillant sur des ouvrages peints , leur imprime une autre apparence, un autre carac
lles de la peinture. D’ailleurs si la gravûre s’occupe de sujets déja peints , c’est plûtôt par la vénération qu’elle a pour so
n, par exemple, est à la gravûre, ce que les couleurs sont à l’art de peindre . Elle donne, comme le coloris, une forme, un corp
e dans le Chapitre précédent. Comment les expressions d’un Poëte, qui peint le combat de divers sentimens, seront-elles mieux
oit rire. C’est le Monarque irrité que je vois. S’il n’étoit pas bien peint , je m’en prendrois au Poëte, je ne penserois pas
17 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
t, non pas leur donner le bel-esprit, mais du bon-sens. Pourquoi nous peindre toujours nos estimables Paysans, sous des couleur
je les ai reconnus dans ce bon Vieillard. Ils sont encore assez bien peints dans les deux Peres de Rose-&-Colas ; mais da
me… l’homme qui peut-être mérite seul encore ce nom glorieux. Osez le peindre tel qu’il est : il fera rougir d’eux-mêmes le fas
mais il n’est jamais accompagné de la correction : on se contente de peindre  ; on n’ajoute rien qui puisse porter le Spectateu
des Comédies-Parades, où l’on voudrait charger la simplicité sote, ou peindre quelques scènes grivoises ? En demandant qu’on ép
18 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
t pu dire qu’on la fait valoir au théâtre aux dépens de celle qu’on y peint avec des couleurs odieuses. Nous aurions lieu d’e
nt être dirigés au bien et au mal, comme l’ambition et l’amour y sont peints avec des couleurs intéressantes ou odieuses, selo
ussi théâtrale que l’amour combattu par l’honneur, tel qu’il nous est peint dans Le Cid. « Mais en supposant les spectacles a
iété : j’en conviens. Mais ceux qui ont excellé dans la tragédie, ont peint la nature dans sa vérité, dans sa beauté simple e
n ne lui dira pas cela ; mais on lui dira que le crime y est toujours peint avec des couleurs odieuses et effrayantes, la ver
ment. Quant à l’imagination souillée, c’est un mal, si le crime y est peint avec des couleurs qui nous séduisent ; mais c’est
rtuffe. Croira-t-on que les faux dévots eussent du plaisir à s’y voir peints  ? Croira-t-on que l’usurier se complaise dans le
autrui le ridicule qu’ils évitent. Si donc les mœurs sont fidèlement peintes sur le théâtre comique, si les vices et les trave
i sert d’épouvantail au vice, avec cette différence, qu’au théâtre on peint les vicieux, et que dans un cercle on les nomme.
théâtre est une imitation exagérée ; mais voici comment. Molière veut peindre l’avare ; chacun des traits doit ressembler, c’es
ntir les conséquences de la sottise de ce villageois ; Molière a donc peint ses personnages d’après nature. Mais en exposant
t oublié son dessein ; c’est donc pour rendre sa pièce morale qu’il a peint de mauvaises mœurs, et ceux qui lui en ont fait u
euse ? Hé bien, ce qu’annoncerait l’Orateur, le Poète n’a fait que le peindre , et la comédie de Molière n’est autre chose que c
parle aux hommes comme un père, et non comme un juge : la douceur se peint dans ses yeux, la persuasion coule de ses lèvres 
bre de ses propres maximes, que plusieurs ont cru qu’il s’était voulu peindre lui-même. » Confrontons ce témoignage avec le sen
teur du vice n’était rien moins qu’un honnête homme ; s’il a voulu se peindre lui-même dans Alceste, il n’a pas prétendu s’expo
d’un très grand mal qui lui est personnel. Mais Molière n’a pas voulu peindre un personnage idéal. Le Misanthrope, tel qu’il l’
hait en eux que le vice ? C’est le caractère du sage tel que je l’ai peint  ; mais ce n’est pas le caractère du Misanthrope.
fantastique ; et Molière, pour rendre le sien d’après nature, a dû le peindre comme il a fait. Du reste, que l’on se rappelle l
nte et la pitié, sera donc ce qu’il lui plaira. Mais si l’amour y est peint comme il doit l’être, terrible et funeste dans se
ent quelque chose : ces femmes-là n’étaient pas des enfants. Quand on peint des femmes bien nées, il faut bien qu’elles aient
en général, le vice de leur domination ; et si l’amour tel qu’il est peint sur le théâtre, contribue ou remédie au mal que l
es deux. Le vice de notre siècle n’est donc pas l’amour tel qu’il est peint dans nos Spectacles, mais l’amour tel que l’inspi
mment cela s’opère. « Quand il serait vrai, dit M. Rousseau, qu’on ne peint au Théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-i
frappante pour eux que le tableau des excès de l’amour, tel qu’il est peint sur la scène française ? L’amour tendre y est séd
me n’ait vu au théâtre que des Constance, des Cénie, qu’il n’y ait vu peindre l’amour qu’intéressant et vertueux : l’âme pleine
aussi morale qu’elle peut l’être : mais on y dit ce que l’on n’ose y peindre  ; et si les impressions n’en sont pas assez vives
est son idée, j’ose lui répondre, qu’aucune des pièces où l’amour est peint vertueux, ne produit cet effet, ni ne peut le pro
quoi qu’on en dise, est encore en vénération parmi nous. Après avoir peint le théâtre comme l’école la plus pernicieuse du v
eau de Saint André, le soupçonna-t-il d’être complice du soldat qu’il peignait alors insultant le saint Martyr. En vérité, plus
eur qui représente, se frappent l’imagination du tableau qu’ils ont à peindre . Racine crayonnait de la même main le caractère d
19 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
vent à l’instant dans ce monde enchanté, où tout vante, respire & peint la volupté, Melpomene est plus tendre que terribl
es sortes d’attitudes, afin qu’on apprenne à les dessiner & à les peindre , comme dans les théatres d’anatomie on étale les
ne. Un peintre n’a pas besoin de voir ce qui ne lui est pas permis de peindre . Et qui ne fait qu’il peche, s’il peint ce que la
ui ne lui est pas permis de peindre. Et qui ne fait qu’il peche, s’il peint ce que la pudeur défend de montre ? Quel besoin a
n s’est efforcé de rendre, il sera tenté, & se croira autorisé de peindre des nudités. Mais il n’abuse point de son talent
elle appellée Campargue. Dans un moment d’ivresse, il voulut la faire peindre sans habit par le fameux Apelles. Ce n’étoit pas
use Laïs, pour s’en servir continuellement de modele ; & quand il peignit la fameuse Vénus, que ses modeles ont fait imiter
ité la plus rafinée, & lui présenter un tableau de l’Arétin, pour peindre une vertu héroïque, & il faut être bien aveug
théatre dont la débauche est la vertu ! Apelles & Campargue, sont peints avec de pareils traits. Ces trois acteurs enivrés
de la gloire honteuse du poëte, la transporte sur le théatre pour la peindre plus vivement par l’action, & la partageant e
amp; de ses concubines, menant sa Campargue par la main pour la faire peindre . Est-il vraisemblable que ce prince decouvre sa f
te, se jette aux pieds de Campargue & lui avoue son impuissance à peindre un si bel objet. Dans ce tissu de libertinage qui
emblance, dans un vieux artiste & un peintre aussi célebre, qui a peint toutes les courtisannes de la Grece. Qui est le p
d’admiration & de malignité coulent de la même source. Voltaire a peint avec force les chinois, tartares, turcs, arabes,
gnols, toutes les nations : c’est un peintre cosmopolite. Racine n’a peint que les juifs. En effet, Bajazet, Mithridate, Ne
dans l’histoire, s’il l’ignore, ou peu sincere, s’il le dissimule Il peint de tous les temps les esprits & les mœurs  ;
20 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
d’un Chanteur ; au-lieu qu’en composant un air, il ne s’applique qu’à peindre un sentiment. Le célèbre Rousseau de Genève sembl
ravissent ; ces chefs-d’œuvres de génie qui arrachent des larmes, qui peignent les situations les plus vives, & portent dans
e rapporterait plus au genre ni au sens des paroles ; il cesserait de peindre les peines ou les plaisirs de l’amour ; il ne fer
les Drames modernes par un Chœur, parce qu’on suppose alors que l’on peint ce qui se passe dans l’âme des personnages. Le mo
mélodie dure trop long-tems, & qu’elle ne s’arrête pas toujours à peindre des passions, il est clair qu’elle détourne l’att
seau n’est pas non plus trop partisant des ariettes ; ce qu’il en dit peint assez le genre de celles qui sont tant applaudies
ale serait alors plus supportable aux yeux du Philosophe, puisqu’elle peindrait davantage la Nature, qu’elle s’éfforce toujours d
21 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
esse qui s’imagine lui être consacrée ; les Poëtes & les Peintres peignent la volupté comme une jeune personne couchée sur u
ssion, ils invitent même à louer, à aimer, à admirer un Dieu dont ils peignent les perfections, mais les beautés théatrales, van
mots imitatifs qui peuvent s’appliquer au bien & au mal ; ce mot peint un homme doucereux & affecté, qui peut être b
ndresse ; car quel honneur y a-t-il de triompher des cœurs tels qu’on peint les nôtres ? En vérité il est bien vilain à un Po
n’étoit plus question de pitié, un air de joie douce & vive étoit peint sur son visage, & sa beauté n’y perdoit pas.
l’empire des lettres ; je garantis la durée de mes pièces ; qui veut peindre pour s’immortaliser, doit peindre des sots. On p
s la durée de mes pièces ; qui veut peindre pour s’immortaliser, doit peindre des sots. On peut ajouter ce fameux vers de Boil
ont on verra le portrait, & des gens malins qui aiment à les voir peindre . On n’étoit pas alors enthousiasmé de Moliere, l’
singulière d’une femme à Ovide où elle lui fait des reproches d’avoir peint la Déesse Venus sans pudeur & sans vertu ; c’
22 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
mblance de plus. On ne sait pas bien sur quoi ces Décorations étaient peintes  ; mais il est certain que la perspéctive y était
que les yeux voient, devient à chaque instant ce que l’imagination se peint . Cinna rend compte à Emilie de sa conjuration, da
23 (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275
et à l’instruction des hommes. Si cela est, il ne sera plus permis de peindre dans les Eglises des Vierge Marie, ni des Suzanne
r, souvenez-vous que l’amour d’Hérode pour Marianne, dans Joseph, est peint avec tous les traits les plus sensibles de la vér
24 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
décembre 1763 nous dit que dans une entrée d'une pièce de théâtre on peignit , « avec les traits les plus forts et les plus vra
nt étrangers à son cœur, il est bien à plaindre de se tourmenter pour peindre le vice. S'ils lui sont naturels, il est plus à p
enthousiasme, comme un événement très important à l'Etat, qu’on avait peint la Clairon, seule à la vérité et sans amants, car
it peut n'être qu'un trait de galanterie, toutes les Actrices se font peindre aux dépens de leurs amants ; on peignait les Cour
, toutes les Actrices se font peindre aux dépens de leurs amants ; on peignait les Courtisanes Grecques, on peint celles de Veni
aux dépens de leurs amants ; on peignait les Courtisanes Grecques, on peint celles de Venise et de Rome. Le gouvernement lais
naît les bienséances. Nouveau trait de la corruption du théâtre. Pour peindre la Clairon, on a saisi dans la tragédie de Médée,
andre, conserver, immortaliser ! Si on aime tant les horreurs, que ne peint -on les Gorgonnes et les furies avec leurs cheveux
25 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137
um odore inspicatum & unguentis illitum. Voici quelques vers qui peignent cette espece de fureur. On les trouve en deux end
s odeurs : Unguentis semper gaudet universa gens Sardianorum . Ainsi peint -il une courtisanne, une Actrice qu’il appelle ma
ourtisannes sont si curieuses. Sophocle vient à son tour, & pour peindre Venus Déesse de la volupté, il la représente se c
vent empruntés, les y collent avec des pâtes, pommades, &c., font peindre des tresses, les garnissent de boucles & les
ndum accendisse, amoris impetum attalisse . Le Poëte Prudence voulant peindre l’incontinence, lui donne pour ses armes, non le
or, &c. mais il en accable le lâche Paris & son Helene. Il le peint comme un petit maître efféminé, énervé de délices
onnes & des mauvaises odeurs. Le Prophete, dis-je, s’en sert pour peindre le malheur du péché & le prix de la rédemptio
eur châtiment ou leur récompense ? l’un est relatif à l’autre, ils se peignent mutuellement. La raison de la justice est la même
26 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
ir et bien saisir, c’est l’esprit ; élever et ennoblir, c’est l’âme ; peindre et faire goûter, c’est la diction. Or, le théâtre
ans les plans, les caractères, les contrastes. Molière a le talent de peindre en détail les ridicules, il sait copier et contre
eille fit bien pis. Au lieu d’exprimer le caractère de l’amour, il ne peignit que son propre caractère. Il ne fait des amants
ébauche. Judas le sublime de la trahison. Le sublime est un éloge, il peint une vraie grandeur, et ne peut appartenir qu’à Di
eurs écrits aussi efféminée que leur visage. Les mœurs influent et se peignent sur toutes les allures. Tout parle de l’abondance
croyez voir. Cette magnifique architecture n’est qu’une aune de toile peinte  : l’illusion de la perspective en fait tout le pr
outes les pièces de rapport de la parure, le jargon de la toilette ne peint que les plus minces objets. Tout est aussi frivol
(Rhetoric.) Un écrivain parle au public, il doit le respecter ; il se peint dans son ouvrage, il a intérêt de se respecter lu
prédicateur instruit et corrige, le comédien amuse et corrompt. L’un peint en grand sur les principes de la religion : il n’
péchés, c’est à lui à se faire justice et à se convertir. Le théâtre peint en petit, en colifichet, en grotesque. L’orateur
27 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
oit donner aux caractères pour les faire ressortir davantage. Si l’on peint un vicieux, on doit multiplier, hic et nunc, les
nunc meliores erunt bp. Voilà comme les hommes en un mot doivent être peints au Théâtre, deteriores vel meliores quam nunc sun
le de M. de Crébillon les gens sans humeur voient un Scélérat sublime peint tel qu’était Catilina, et qu’il faudrait peindre
nt un Scélérat sublime peint tel qu’était Catilina, et qu’il faudrait peindre un Cromwell : car les Scélérats ont leurs héros c
voir pas réussi dans son affreux projet ; situation de son cœur qu’il peint si bien dans les derniers vers qu’il prononce en
us croyez un pédant, a pourtant été trouvé tel que l’histoire nous le peint , un vertueux féroce. Je ne m’amuserai pas à le ju
urer et de frémir en m’écoutant. Je vis l’horreur et l’indignation se peindre sur tous les visages et monter au comble à mesure
28 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
ourons avec joie, nous en faisons un art, un métier, un bonheur. Pour peindre parfaitement les passions, l'Auteur doit commence
-mêmes. S'ils ont des mœurs, ils sont obligés de se transformer, pour peindre tous les vices. S'ils n'en ont pas, ils entretien
de scandales ! parler le langage du vice, en prendre les allures, en peindre les horreurs, en excuser les excès, en inspirer l
est-ce que l'imagination, cette faculté si féconde qu'a l'homme de se peindre tous les objets corporels, de donner un corps aux
uite des feux qui consumeront tout ! Voir les maux de son âme, se les peindre , en faire un amusement et des délices, c'est une
t avec le personnage et en suivent tous les mouvements, celui-là pour peindre , celui-ci pour goûter le mauvais comme le bon, et
t peu à faire pour les rapprocher, le goût du vice et la licence à le peindre en a fait tous les préparatifs. Il y a même en Fr
29 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
ait l’être, parce qu’elle porte un caractère de vérité, & qu’elle peint vivement les mœurs du Peuple qui s’en amuse : ell
la tournure de l’esprit du Peuple ; c’est avec vivacité qu’elles les peignent . Malgré le ton qu’il faut toujours affecter dans
30 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
piquent ordinairement les Poètes comiques, qu'ils appellent talent de peindre par les sons, par mots pittoresques, et qu'ils em
er, d'inventer, de lier des folies, et l'art de l'Acteur celui de les peindre , et le plaisir du spectateur de les voir, de les
lui-même, et plusieurs livres de l'Ecriture, nomment par leur nom et peignent par leurs vrais traits les actions les plus infâm
her des attitudes, faire des mouvements, pour représenter des contes, peindre des folies, des vices, une courtisane, un fripon,
espèce, légères, graves, majestueuses, badines, bouffonnes, etc. qui peignent les mouvements de l'âme, des danses de Guerriers,
31 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
r. Les agréables accords de la Musique transportent son âme ; ils lui peignent la divine harmonie des productions du Souverain E
st certain, que le but de la plupart des Pièces modernes, est de nous peindre la Vertu toujours aimable, & de rendre le vic
voye représenter ces mêmes Pièces ; l’Alcmène séduisante, dont il se peint vivement la situation, qu’une gaze claire couvre
i la dirigera, la modérera ? Je sais que ces deux petites Comédies ne peignent qu’une innocente tendresse dans l’amant ; mais l’
brasse un million de fois : & moi, chère Ursule, je ne saurais te peindre la vivacité de mes sentimens pour toi. D 1. O
e le moins utile ; elles ne rendent pas assez odieux le vice qu’elles peignent  ; elles ne peuvent qu’exciter le rire, & fair
32 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
ue vous croyez ces traits réels et bien palpables, et quand vous nous peignez ensuite les femmes avec des couleurs si odieuses,
sans entrer dans des convulsions. Ses mouvements sont alternatifs, et peignent également la haine. S’il considère leurs charmes,
uelle passion ! Non, les Grâces et l’Amour n’auraient jamais pu mieux peindre leur triomphe…. Il ne restait pourtant rien de to
rité, plus touchante que les graces, plus persuasive que l’esprit, se peignait dans ses regards, dans ses mouvements, dans son s
ui se déclare ?… Il l’examine encore, il voit tout ce que je viens de peindre , il se rappelle tout ce qu’il vient d’entendre, i
on, dans ces moments que la nuit soumet à l’erreur, la femme que vous peignez s’est quelquefois offerte à mes sens…. Eh bien, c
33 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39
zan. Lundi matin 18. O h !… Mais, j’entreprendrais en vain de vous peindre mon trouble… Je vous écris toute hors de moi… En
ez plus que moi, plus que vous ne vous aimez vous-même. Lorsqu’on m’a peint cet air touchant, enchanteur, ce charme inexprima
34 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275
davantage pour occasionner ensuite la mort de ce Philosophe. Molière peignit si vivement l’hypocrisie, qu’outre le scandale qu
présente le vraisemblable, ne peut jamais avoir d’autre objet que de peindre les hommes tels que nous les voyons. Or, parce qu
35 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
estie, à en juger par l’indécence des parures. Un libertin fait ainsi peindre ses maîtresses, l’ont-elles pu souffrir ? Je dois
res est une preuve du danger de ces peintures. Alexandre voulut faire peindre sa maîtresse dans l’état où se montre le modele q
emples sont-ils rares ? tous les jours des libertins achetent ou font peindre à dessein des nudités, en dessinent eux-même, pou
ni si mundum universum lucretur ? Quelle nécessité y a-t-il de savoir peindre ce que la conscience défend de peindre jamais ? P
e nécessité y a-t-il de savoir peindre ce que la conscience défend de peindre jamais ? Peut-il se trouver des femmes assez impu
es dont les essais ne soient des nudités, & des nudités très-bien peintes . De tant de tableaux exposés au salon, pour un qu
auchées n’oseroient se présenter en public, dans l’état où on ose les peindre . Non-seulement on permet, on met en vente, on exp
rience le démontre. Remarquez que quand c’est une femme vertueuse qui peint , elle couvre les hommes, & un peintre vertueu
minations des deux sœurs Oola & Ooliba, sous les noms desquels il peint l’idolâtrie de Samarie & de Jérusalem ; ce pr
36 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
ës ou quelques tableaux, il l’obligerait d’en faire faire de pareils, peint bien les mœurs des prémiers Romains. Ils connuren
des infidèles, ou qu’un glorieux martyre. Leur imagination frapée se peignait sans cesse le Calvaire, & toute la Terre-Sain
que l’on mêlait dans ces espèces de farces sacrées, achévent de nous peindre les hommes du treizième siècle. Au reste, les Mys
anciennes pièces que nous ayons4, annonça combien elle éxcellerait à peindre naivement les mœurs. On pouvait dès lors juger de
 ; & qu’il ne suffisait pas d’exciter à rire ; mais qu’il fallait peindre avec finesse un ridicule. Les applaudissemens pro
37 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
lgarotti, dans ses lettres, dit aussi justement que plaisamment, pour peindre les nations de l'Europe : « On parlait de guerre
chantés, toute cette pompeuse architecture n'est qu'une aune de toile peinte , l'illusion de la perspective en fait tout le pri
ens. En voici deux traits singuliers. Salluste (L.  2. Hist. Jugurt.) peint par la frivolité du théâtre deux militaires bien
(Rhetoric.). Un Ecrivain parle au public, il doit se respecter, il se peint dans son ouvrage, il a intérêt de se respecter lu
38 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
me les Peintres, qui dans ces Portraits qu’ils nomment Charge, savent peindre un homme en ridicule, en lui conservant sa ressem
de Moliere. Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait peindre en ridicule, un Philosophe qui veut faire des rai
un Philosophe qui veut faire des raisonnemens sublimes : Moliere sait peindre en ridicule, un Tartuffe. Un Poëte peut être très
39 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
nter les mauvaises actions pour en inspirer de l’horreur, et celui de peindre les passions agréables d’une manière qui en fasse
ouvrier, et sans se mettre en quelque façon dans l’état qu’il a voulu peindre  : combien plus sera-t-on touché des expressions d
40 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
ler au cœur la route la plus sûre. Mais il faut bien se garder de la peindre avec des couleurs trop fortes, cette passion si v
omme(3), un penchant éxcessif pour les Spectacles du Théâtre ; ils me peignaient au naturel mes faiblesses, me les fesaient aimer 
n’y paraissaient qu’avec les plus grands ménagemens : c’est qu’ils y peignaient l’innocence de leurs mœurs, & que la tendress
te Scène où la belle Laurette dans une attitude voluptueuse se laisse peindre en Vénus, recevant le Dieu Mars. Cendrillon.
ses devoirs jusqu’à ce point, ce n’est pas au Théâtre qu’on doit nous peindre de pareils tableaux. Enfin, cette Pièce si vertue
révoltante ; les détails respirent la passion même : en un mot, tout peint & célèbre la volupté ; on la fait pénètrer pa
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
la disproportion, on se sert de l’image des plaisirs de la terre pour peindre les délices du ciel. Les termes trône, couronne,
es signes & la maniere de célebrer cette fête éternelle ; nous la peignons par des images communes, auxquelles, selon les lu
imite celle de Moïse, qui descendit tout rayonant de la montagne. On peint ainsi les Saints après leur canonisation, couronn
a perte, d’où elle ne s’est plus relevée. Les lamentations de Jérémie peignent des mêmes couleurs les désastres de Jerusalem. Le
ortrait à montrer pour enseigne. Elle pourroit sans risque vous faire peindre , & le pinceau n’auroit rien à ajouter, ou à r
sage du mensonge : Facies peccatorum similis . Un Peintre, chargé de peindre cette femme, diroit, je ne peins pas son visage,
um similis . Un Peintre, chargé de peindre cette femme, diroit, je ne peins pas son visage, mais je peins un tableau ; n’exig
é de peindre cette femme, diroit, je ne peins pas son visage, mais je peins un tableau ; n’exigez point qu’il soit ressemblan
ressemblant. Le fût-il aujourd’hui il ne le fera plus demain. Comment peindre un Protée ? Il en est comme du cou des pigeons ;
42 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
’elle ait produit † un monstre tel que toi. Voici comme la Passion peinte dans ces Vers conduit la voix, Adieu † tu peux
inerent jamais qu’un Poëme destiné à faire verser des larmes, & à peindre des douleurs véritables, Dût connoître l’Amour
amp; l’Amour. Euripide ne parle jamais le langage de la tendresse, il peint seulement les fureurs de l’Amour : c’est ce que L
oup d’agrément. Boileau lui-même fut contraint de dire aux Poëtes, Peignez donc, j’y consens, les Heros amoureux, Mais ne
Euripide εκτραγῳδῆσαι, traiter l’Amour d’une maniere tragique, & peindre dans Phedre vertueuse toute l’horreur d’une passi
43 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
’ai prouvé que pour parvenir à ce but, elle devoit moins s’attacher à peindre la maniere d’être extérieure des passions, que le
passions. Voyons maintenant si nos Auteurs se sont attachés plutôt à peindre la maniere d’être extérieure du vice, que le fond
e de Tartuffe. Ainsi une Comédie pour être utile aux Mœurs, doit nous peindre le vice d’après nature, sans le charger de ridicu
44 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
e que le Poëte oubliât son pays, & se dépouillât de lui-même pour peindre dans le vrai : Mais ceci souffre de grandes diffi
Il ne rendra pas Achille, comme une autre ; mais tous deux peuvent le peindre au naturel. La différence de leurs manieres ne pr
ler ces dissonnances ? Corneille, dans le commencement de Rodogune, a peint cette Princesse avec un dévouement pour le bien d
45 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
ient la nation. Ainsi donc, l’objet du drame aujourd’hui n’est pas de peindre les mœurs, ni de les épurer, mais d’en exagérer l
rt de ces productions ? Des monstres, et des actions atroces qui nous peignent les mœurs du bagne et l’audace des brigands, sans
ce bien là remplir la mission de l’écrivain ? Lorsque Voltaire voulut peindre les fureurs du fanatisme, il plaça le vertueux Zo
our montrer tout le désordre dont elles sont cause ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître e
46 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
e prétend pas que j’excepte celles de l’opera). La nudité des Sirenes peint l’immodestie des danseuses, les poursuites des un
rticulieres ne se sauvèrent pas mieux du naufrage. On en imagina pour peindre la volupté ; on ne fut pas long-temps sans les co
art des gestes. Il y renferme tous les mouvemens du corps qui peuvent peindre & représenter, la déclamation oratoire, l’art
surtout supérieure dans les tableaux de galanterie ; jamais on ne la peignit avec tant de feu & des couleurs si douces &am
que peut-être il se fit frapper lui-même, comme nos Actrices se font peindre & graver jusque sur des tabatieres ; ils n’en
imaginables, par conséquent tous les traits de la séduction ; tout y peint la volupté, met la passion en action, & y fai
outes les pieces où elle est enchassée. L’art dramatique est l’art de peindre  ; chaque drame est un tableau général d’une actio
47 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
nt en effet des traits de ressemblance : ils dialoguent finement, ils peignent agréablement, ils donnent parfaitement du ridicul
éatre. Il est vrai que tous les deux outrent les caracteres, & ne peignent point d’après nature ; l’un en faveur du parterre
e pantomime intérieur, qui faisoit le mérite de Moliere, le talent de peindre en détail, de copier & de contrefaire. Il est
te les ressorts, un clavecin dont on touche les cordes, un miroir qui peint tout ce qui l’environne. Aujourd’hui l’art du thé
t vingt fois plus que toutes les œuvres de Moliere. Il a le talent de peindre en détail, mais jamais en grand ; il prend le ton
onsultes, des Philosophes expliquent les mêmes matieres, des Peintres peignent les mêmes personnes, des Poëtes versifient la mêm
est son portrait. Corneille, esprit fier, républicain, indépendant, a peint les Héros chez les Romains, & en a rendu les
qui alors en valoit plus de 60000, il n’avoit qu’une servante. Il se peint dans l’Avare. Il étoit sombre, de mauvaise humeur
48 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415
ngle suspendu, facile à tourner, & portant des rideaux où étaient peintes différentes choses qui se trouvaient avoir du rap
mais y ajouta encore des étoiles d’or, au milieu desquelles il était peint monté sur un char ; le tout travaillé à l’aiguill
Théâtre ancien, facilitait l’illusion ; mais des toiles grossièrement peintes , peuvent-elles représenter le péristyle du Louvre
49 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
stes, les scélérats sur le théâtre, mais à condition que le Poète les peindra avec les traits et les couleurs qui peuvent excit
ulière. Il est certain que Molière nous a enseigné la manière de bien peindre les hommes qui sont ordinairement composés de vic
de vices et de bonnes qualités ; mais il n’a pas eu assez de soin de peindre toujours en estimable ce qu’ils avaient d’estimab
50 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
ien continue : Le Roi & la Reine d’Angleterre étoient ravis qu’on peignît le Pape Innocent XI, qui avoit contribué à les dé
bouffon, soit parce qu’on immoloit un bouc à Bacchus, soit pour mieux peindre par la saleté de cet animal la nature du chef-d’œ
re veut si bien qu’on connoisse ses mœurs & sa malignité, qu’il a peint son génie & ses talens sous l’emblême de Saty
point de Satyresses, quoique quelques Peintres se soient avisés d’en peindre , & que M. de Piles, dans ses Conversations su
le ton de la voix, le tour de la phrase, le souris, la démarche, tout peint , tout est imité ; maîtres, amis, parens, gens gra
51 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
bus contaminentes, &c. Ne diroit-on pas que ce saint Père avoit à peindre la N … ? Tous les temps se ressemblent en matiere
sier, que ce qu’on montre, & cent fois moins vivement qu’on ne le peint en le montrant ? Segniùs irritant animos. Quelle
us les regards ! Le discours le plus libre est moins dangereux, il ne peint qu’à l’esprit, il demande du temps & de l’att
hoque le plus souvent, ou on fait semblant de s’en choquer. La nudité peint aux yeux, elle subsiste ; un regard suffit, &
enchante ? Meliora sunt ubera tua vino. Le Saint-Esprit a ainsi voulu peindre sous les traits d’un amour profane les chastes li
 ; une sage modestie, une prudente gravité en imposent ; la vertu s’y peint avec les traits les plus respectables, l’ame se m
52 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
dent tout-à-fait semblables à des Personnages qu’on n’a fait que leur peindre . C’est avec raison que j’employe le terme peindre
n n’a fait que leur peindre. C’est avec raison que j’employe le terme peindre , puisque la plupart des Auteurs de Poètique appel
53 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
e Chapitre. Le Duo des Scènes d’Opéras est particulièrement fait pour peindre l’entretien de deux Amans. On doit le préférer à
e telle absurdité. Le quatuor ou le quinqué est un éxcellent moyen de peindre une grande rumeur, & les cris d’une foule de
54 (1675) Traité de la comédie « XIII.  » p. 293
évité de représenter des objets entièrement déshonnêtes, que pour en peindre d'autres aussi criminels, et qui ne sont guère mo
55 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
ée à exprimer à une imagination brillante ; d’un seul trait elle nous peindra le lieu ; elle nous y montrera ses yeux ouverts p
éte & ses Ancêtres qui y ont brillé. D’un autre trait, elle nous peindra les douces occupations qui ont amusé ses loisirs.
uire, consiste dans leur fécondité en images, & dans le talent de peindre vivement les objets. Ce discours est rempli d’ima
56 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
ande émotion, par la vivacité de l’Action ; il songeoit donc plutôt à peindre les Passions dans toute leur fureur, qu’à cherche
cs, Persans, &c. Que de mœurs, que de caracteres, que d’Actions à peindre  ! Que de grands évenemens à raconter ! ce ne sont
, & le sable du rivage en est trempé, [Iliade 22.] Les Poëtes ont peint les Hommes tels qu’ils étoient alors. Notre Tragé
57 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A la signore Isabelle » pp. 25-
elles qu’ils portent vous les devez figurer ; car c’est vous qui êtes peinte en ces beaux et rares vers, qui ont dépouillé le
58 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
que la couleur, selon l’usage du pays & le goût des coquettes. On peint le front, les joues, les paupieres, les sourcils,
sais pourquoi, ou plutôt ridiculement appeller l’Isle de Cithere, le peignent le corps en bleu ; il y a deux mille ans qu’on le
de l’hypocrisie sont en ceci très-semblables : on ne sauroit si bien peindre tout le corps, qu’il ne reste quelque nuance diff
Caraïbes & les Topinamboux prennent cette sage précaution, ils se peignent tout le corps de rocou, qui leur donne une couleu
us au goût de la scéne, & des Medées qui les remplissent, qui s’y peignent si naturellement elles-mêmes & leurs Jasons.
Homerus. Le théatre n’étoit pas connu du tems d’Homere, mais il l’a peint d’avance, & la plupart des piéces sont prises
59 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
er son Théâtre, le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 qui ne peignait que de petites figures : ce Spectacle, qui plut d
proportionnées à leur âge ; par exemple, que ces nouvelles Atellanes peignent les passions, les goûts, les défauts de l’Enfance
60 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
’amour et de mariage. Héliodoree, dans son Histoire Ethiopiquef, nous peint les honnêtes propos et les chastes combats de pol
ion de la Pièce était un Vieillard amoureux : le Courtisan s’y trouva peint d’une manière à ne pouvoir se méconnaître ; et, s
61 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
rnement est deshonorante. On peut définir l’art du Théâtre, l’art de peindre les passions, en représentant leurs effets. Une a
qui peuvent entrer dans un panegirique. Catilina n’est-il pas encore peint avec plus de force dans Saluste ? Cet Auteur n’es
fondé que sur un prejugé national. L’unique fin de la Tragedie est de peindre les vertus & les vices ; elle est également i
est par cette raison qu’on se sert de couleurs fortes au theâtre pour peindre les vices & les vertus. Comme notre penchant
on origine de l’orgueil. L’orgueil est-il un vice ? L’Ecole des Maris peint & couvre de ridicule un homme défiant. La jal
lles professions ce jugement ne s’exerce-t-il pas, plus ou moins ? Il peint des passions qui ne sont pas les siennes. Quel ar
s effets de la nature. Beaucoup sont consacrés en tout ou en partie à peindre les passions. Un Poete, un Orateur, un Peintre, u
ecté des passions, qu’il a représentées, avant que de s’occuper à les peindre  ; mais dans le moment qu’il les fait agir, il n’y
62 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
crisie n’en eût pas fait autant. Moliere a égalé Racine dans l’art de peindre l’amour. Mérite médiocre, mais faux ; il n’a pein
ne dans l’art de peindre l’amour. Mérite médiocre, mais faux ; il n’a peint que le libertinage. Tombe à ses genoux, il a égal
re compté pour quelque chose ? Un mérite unique dans Moliere c’est de peindre , de contrefaire les hommes ; c’est le vrai mérite
ue être étonné de soi-même ? Mais si on est étonné de se voir si bien peint , ne doit-on pas être surpris de la sagacité du pe
leur des termes : Non par des ridicules qui passent, mais parce qu’il peint l’homme, qui ne passe point, aucun de ses traits
mieux que Moliere, dont la poésie est très-défectueuse. Plusieurs ont peint des mœurs, & beaucoup plus pures que Moliere,
Labruyere, la Rochefoucaut, Fenelon, Massillon, &c. n’ont-ils pas peint le cœur humain avec autant de vérité que Moliere 
Sa malignité outrée peignoit tout le monde, & ce grand talent de peindre étoit précisément un grand vice. Son irréligion s
& les prodigalités mille fois plus dangereuses des enfans. S’il a peint des mœurs vicieuses, c’est qu’elles existoient. M
63 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IV. Des Feux de-Ioye. » pp. 184-185
y soit exprimée autrement qu’une Victoire : & qu’on s’efforce de peindre le plus expressément que l’on peut la nature des
64 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425
sion. Mais à quoi serviraient les Habits de Village, si les Pièces en peignent si peu les véritables mœurs ?]
65 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
conséquences, de contradictions, & qu’il serait fort difficile de peindre ses goûts & ses caprices : il ne veut que des
mp; sans fard. Les Poètes de notre Spectacle s’appliquent, sur-tout à peindre les mœurs des personnages qu’ils font agir ; donc
teur embrasse lui fait faire souvent des faux pas. A force de vouloir peindre la Nature, il donne dans le bas & dans des né
t dans la carrière du Spectacle Moderne, il est le seul qui éxcelle à peindre la Nature dans sa vraie simplicité. Le Drame de R
66 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
l’amour comme on voudra, il séduit, ou ce n’est pas lui. S’il est mal peint , la pièce est mauvaise ; s’il est bien peint, il
st pas lui. S’il est mal peint, la pièce est mauvaise ; s’il est bien peint , il offusque tout ce qui l’accompagne. Ses combat
’objet de la plupart des drames les plus estimés n’est-il pas de nous peindre sans cesse des intrigues amoureuses, des vices qu
es consacrés aux dieux des nations, où on décrit leur histoire, où on peint leurs amours, où on représente leurs infamies sou
67 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
des Pièces plus épurées. » Page 86. « Quand il serait vrai qu’on ne peint au Théâtre que des passions légitimes, s’ensuit-i
nnocent malheureux, ou de joie pour un opprimé qui triomphe ; si elle peint dignement quelque vertu ; si elle inspire de l’ho
conséquence, que nous nous procurons dans nos sociétés ? XXXI. Il se peint lui-même, s’écrierait ici le Lecteur indigné, s’i
68 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
ime ? Il y a donc encore aujourd’hui comme autrefois des caracteres à peindre  ; il y a donc encore aujourd’hui d’utiles leçons
tant de ravage dans la Société, & qu’employant tout son art à les peindre d’après nature, elle montre sur la scène l’homme
69 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
e Poëte se sert souvent pour les déguiser, pour les colorer, pour les peindre en beau, & les faire paroître au moins plus d
e de la plûpart des hommes, & dans la nature des vertus, que l’on peint ordinairement sur le Théâtre. Il y a peu de cœurs
té. La Comédie nous fait passer agréablement notre temps, lorsqu’elle peint de telle maniere les mœurs vicieuses de notre sié
s son esprit, au-dessus de tous ceux qu’il croit que le Poëte a voulu peindre , & il jouit du plaisir de leur appliquer ce q
r tour, ainsi comme Despréaux l’a dit dans son Art Poëtique : Chacun peint avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec pl
ce de Philosophie, si les Poëtes pouvoient être vraiment Philosophes. Peindre les vices pour nous en montrer le péril, & no
n veut, le pinceau du Poëte, c’est par elles qu’il imite, & qu’il peint dans notre ame tout ce qu’il entreprend de représ
arer le rapport de ces modes avec la disposition de notre ame, qu’ils peignent , pour ainsi dire, par le son, ne vient qu’après-c
70 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
édie, une Peinture des mœurs ? or, s’il est prouvé, que nos Drames ne peignent que des chimères, quelle sera leur utilité ? Rien
; le nom & la chose ont également changé : le Théâtre des Anciens peignait des fureurs, ou des lascivetés : le nouveau Théât
Anciens peignait des fureurs, ou des lascivetés : le nouveau Théâtre peint des vertus sociales, il peint l’amour, ce sentime
ou des lascivetés : le nouveau Théâtre peint des vertus sociales, il peint l’amour, ce sentiment inextinguible, inépuisable,
e sont point ici des conjectures : le plus ancien Livre du monde nous peint les habitans de la terre se conduisant, au milieu
us injuste : mais c’est par cette raison même que la Tragédie doit la peindre , pour en donner de l’horreur. L’amour furieux est
p; du rafinement des voluptés, a bien une autre tâche à remplir. Elle peint les mœurs actuelles : elle répand sur les usages
rs exorbitent l’aisance, & deviennent licencieuses ! Sa sœur, qui peint les extrêmes, est moins circonscrire dans sa rout
du monde : mais de cette manière, on ne corrige pas les mœurs, on les peint  : un laid visage ne paraît point laid à celui qui
tu. Des Arcis. On l’a dit dans le Plan de Réforme, il suffit de peindre la difformité ou le vice, pour le faire haïr, &am
nsée. Je réponds… en niant le fait. Des Arcis. Que le vice soit peint de manière à être improuvé, cela suffit le plus s
its dans la Fable & dans l’Histoire : si donc la Tragédie les lui peint abominables, ces peintures lui sont utiles, parce
mes auraient dû plutôt être nommés Comédies familières, parcequ’elles peignent les mœurs les plus ordinaires de la société ; des
l’avoir inventé : le Mimisme, l’art d’imiter les actions humaines, de peindre l’homme dans les circonstances les plus critiques
andis que son sang s’échappe à gros bouillons : une sombre horreur se peint sur tous les visages ; car les Romains n’en sont
aient enfin y briller. Si l’estime générale était le prix de l’art de peindre les passions, combien se trouverait-il de ces hom
fera mentir Aristote, & fermera la bouche aux Misomimes ; elle ne peindra plus ce qui n’est pas : l’Auteur ne sacrifiera pl
est formé de Verna, Esclave. *. On reproche à Térence de n’avoir pas peint les mœurs Romaines, & d’avoir choisi tous ses
71 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
e peuvent parvenir à ce grand éclat. Voici comment ce livre estimable peint les Actrices. Je vis les beautés de Babylone, j’e
it mal aisé de s’en défendre ; l’amour, la joie, les plaisirs étoient peints sur son visage. Elle portoit dans son sein les mo
exactement la nature. Le lieu de la scene n’etoit pas une décoration peinte , mais une vraie maison, un jardin, une rue. Dans
de Syrie, femme d’Antiochus, fit un tableau pour se venger, où il la peignit dans une posture très lascive ; mais il la peigni
e venger, où il la peignit dans une posture très lascive ; mais il la peignit très-belle. La Reine n’en fit que rire, & en
conduite n’étoit pas moins Arlequin que Dominique par ses lazzis. On peignit Santeuil en regard avec le P. Gourdan son confrer
72 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
plus profondes racines. La licence va à l’exces, on ne rougit pas de peindre ce qu’il est honteux de nommer. Quelle négligence
? Il s’éleve encore contre le blanc & le rouge dont les femmes se peignent , qui forment un autre danger, quoique ce soit une
mes, & débitent une bonne morale ; elles font connoître le monde, peignent le vice & la vertu, offrent des situations in
nes mœurs), s’il se fût attaché à des objets moins frivoles ? S’il a peint dans le Bailli la corruption des Juges, a-t-il mo
 ? S’il a peint dans le Bailli la corruption des Juges, a-t-il moins peint dans le Seigneur la hauteur, le despotisme, l’inj
it à la rose, si elle est dûe aux libertines reconnues ? C’est alors peindre Caton galant, & Brutus dameret . Les passions
73 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Avertissement. » pp. -
qu’il répand dans ses productions ; l’autre par l’art avec lequel il peint la Nature ; le troisième par plusieurs pièces cha
74 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
visages à rendre ; c’est un peintre sur cuir, au lieu que les autres peignent sur toile ; il appelle son laboratoire, la Manufa
he , elle ajoute, je ne fais point consister ma parure dans l’art de peindre mon visage, j’ai horreur d’un visage couvert de b
rreur d’un visage couvert de blanc & de rouge ; les femmes qui se peignent n’ont ni teint ni fraîcheur à vingt ans, & fo
enlumine, le peignant en rouge avec du vermillon, comme les femmes se peignent le visage, & par son art il en couvre avec ad
sés & bouclés avec des aiguilles : reticulum comis imples  ; ils peignent leurs yeux & leur visage : pingit tremenies
75 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
raison, dit le Journ. des savans (juin 1768.), qu’eu égard aux mœurs peintes dans cet ouvrage avec trop de liberté, l’Auteur d
ue est trop gai (trop libre) pour que nous nous y arrêtions ; mais il peint bien le goût actuel : le siecle dans les mots veu
aphos. Ouvrez vos oreilles pour entendre leur panégyrique. Je ne vous peindrai point cette sublime Actrice, non, je ne suis pas
e ne sont pas faites pour le bel âge, où les passions, au lieu d’être peintes d’une maniere à en donner de l’horreur, sont dégu
ce qu’on représente sur le théatre, seroit un scandaleux : celui qui peint en action sur le théatre ce qui est un scandale d
76 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
les habits & les machines lui coutèrent trente mille écus. Il fit peindre une grande nuée, sous laquelle la Reine étoit cac
e, enhardissent à secouer le joug de la pudeur. Ces couleurs si vives peignent le feu de la passion, & dispensent de rougir
oire qu’on l’approuvoir, ne quitta plus ces habits peu décens, se fit peindre en femme, appeler Madame, &c. Ne font ce pas
craint rien tant que d’être démasqué : expression proverbiale, qui en peint vivement le danger & le mal : Qui male agis o
exion de voix, ce souris, ce coup d’œil, cette finesse de traits, qui peignent sur le champ toutes les nuances des sentimens qu’
77 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10
e de lui proposer des exemples frappans à suivre ou à éviter ; de lui peindre les ravages du vice dans l’ordre moral ou politiq
78 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
es forces de l’homme, sans la toute-puissance de la grâce ! Vous nous peignez dans votre Lettre avec énergie, et en même tems a
dans le style ingenu que vous leur opposez du Curé de la Seigneurie, peint avec une naïveté ravissante ! Quelles images plus
79 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
choses tournées poliment auroient fait de belles scenes, & mieux peint un honnête homme que son ministere doit avoir ren
enfin par son orgueil. C’est un Philosophe, un Sage du temps, qui se peint parfaitement. Il ne peut souffrir qu’on oppose à
nse. C’est peut-être ce qu’il y a de mieux dans la piece, parce qu’il peint au naturel. On diroit que comme Palissot dans la
sur le sort de laquelle l’Eglise gémit, & que Bourdaloue a voulu peindre . Une fille qui s’empoisonne pour ne pas faire des
oit ses plaisirs. Quel enfant a jamais eu des rêveries si rafinées, a peint avec ces couleurs une secrette incontinence ? Je
aussi horrible, & excuser une incrédulité aussi insensée ? On la peint aussi méprisable par le cœur que par l’esprit, au
des : Votre santé qui paroît affoiblie. Cependant ce bon homme, qu’on peint comme si sevère, si saint, qui parle à M. de Faub
de sa sœur ; on eût amené de belles scenes. Mais l’Auteur ne sait que peindre le crime, & décrier la vertu, ébranler la rel
80 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
t enfin de l’Acteur est de nous rappeller, de nous rapporter, de nous peindre  : il échoue sans doute, si nous ne nous y reconno
ection ? ce n’est qu’en se mettant lui-même à la place du héros qu’il peint , du personnage qu’il représente : il faut donc qu
ue joue-t-on ? C’est l’homme ; ce sont ses mœurs, ses sentimens qu’on peint  ; les traits sous lesquels on les rend sont-ils e
s empruntés, les couleurs étrangeres, les organes inconnus ? Non : on peint l’homme par l’homme même, les mœurs par leur cara
agit de se mettre exactement dans les situations différentes que l’on peint  : non de jouer le héros, mais de l’être : non d’o
es plus heureuses ; on me pardonnera si je lui laisse le soin de vous peindre & de vous développer. On peut juger combien l
ste, les paroles, le ton & les mouvemens qu’il appartient de tout peindre  ; c’est avec cela que les touches acquierent de l
’art se montre, il est en proffession d’être applaudi. Si l’amour est peint avec ses graces, sa noblesse & sa pureté ; lo
81 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347
oderne un genre qui lui soit propre ; eh, bien ! que ce soit celui de peindre la Nature ; mais d’adoucir ce qui pourrait révolt
82 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
e ce sentiment, Rousseau nous dira : « Des fictions la vive liberté, Peint souvent mieux l’austère vérité, Que ne ferait la
83 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
re Aristarque ; dégoûté de la Comédie qu’on croit n’avoir plus rien à peindre , & des Tragédiés qui se ressemblent toutes, i
es pensées basses & populaires, c’est parce qu’ils s’appliquent à peindre la Nature. Des Savetiers, des gens qui fèrrent de
rlerait du triste sort de la Comédie dans le dix-huitième siècle n’en peindrait -il pas la cause avec les mêmes termes dont se ser
84 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
amp; que finement j’ai surpris, avant qu’il fût achevé. Comment vous peindrais -je ce que j’éprouve ?… Du plaisir, des tourmens…
la Musique, lui servir de texte, lui tracer les passions qu’elle doit peindre  : c’est au Musicien à reveiller la pitié, à cause
Méchant, réunit presque toutes ces qualités d’un Drame parfait. Elle peint au naturel : le tableau n’est pas flaté, & le
, que doit-on penser de quelques Pièces comiques où le vice est quasi peins en beau, ou bien sous le vernis d’un léger ridicu
ur des vices qui sont le fléau de la société, & qu’on n’aurait dû peindre qu’avec les noirs pinceaux qui caractérisent les
ent, qui met tout le fini de son art & les grâces de sa touche, à peindre un plafond. La manie des maximes le choquait dava
ster ses pensées, sans qu’il fasse une chose insolite ; le Drame doit peindre vrai, lorsqu’il est sérieux : si c’est une Pièce
ance, &c. Si l’on dit, que c’est pour corriger cet abus qu’on l’a peint avec ses inconvéniens ; j’observerai qu’il est de
par une Prose convenable : ou dansez, & par des gestes expressifs peignez tout ; par des attitudes gracieuses, ou par des m
me que par-là l’on ôte un ressort à l’Actricisme, qui ne saurait plus peindre d’une manière assez tranchante la majesté des Gra
uterait heureusement dans les entr’actes une précession de scène, qui peindrait en mimes expressives, ce que la Musique & la
ussi-bien qu’eux. Ils seront moins Comédiens & plus Acteurs : ils peindront la nature. Ce n’est pas sur nos petits Théâtres q
épondrais que le seul que j’y trouve, c’est de n’exprimer rien, de ne peindre rien : l’art est encore dans l’enfance. Le plaisi
e instrumentale : j’en ai senti la force ; souvent elle exprime, elle peint  : l’ouverture des Actes de plusieurs Opéras, pour
85 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  RACINE. A Mlle. Le Couvreur. » pp. 77-80
r pouvoit-il ne pas plaire !  C’étoit le vôtre, & l’amour l’avoit peint . Mais alors de ce Dieu l’étonnante magie Sur ce
86 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
sion en ne lui donnant que la Vertu pour principe, en vain vous aurez peint des couleurs les plus noires toute passion qui n’
extraordinaire : notre bilieux Genevois ne veut pas vous permettre de peindre les miracles de la nature, ni le triomphe de la r
ce ! C’est alors, Messieurs les Tragiques, que vous aurez des Héros à peindre , jusque-là vous ne peindrez que des Don Quichotte
s des mains de leurs parents, pour entrer dans le Monde. Leur naïveté peint leur candeur ; mais les hommes ont grand soin de
s hommes plus grands assurément que vous. Madame de Tagliazucchi donc peint en miniature de façon à ne craindre ni rivaux ni
87 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
t au desespoir quand l’indiscrétion de sa femme le divulgua. Il s’est peint lui-même dans la comédie du Philosophe marié, qui
me l’intrigue. Sa belle-sœur, sa femme, ses parents, ses enfans, sont peints d’après nature sous les personnages qu’il introdu
pectateur les indécences du peuple. Il est vrai que quelquefois, pour peindre plus au naturel, même les nobles, dont le tres-gr
t violence pour prêter des passions vives à ses personnages. Il s’est peint dans son style. De là vient qu’il est diffus, lan
88 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
exempts, si par malheur son théatre s’y glisse. Gresset l’a vivement peint dans un mot, dans le dérangement d’une jeune Reli
enser, mortellement atteint. Virgile, le plus sage des Poëtes Latins, peint si vivement, quoique décemment & même en le c
re croire que le même événement joué cent fois sur tous les théatres, peint avec les mêmes couleurs, avec tous les vers de Vi
’y rend, est toûjours aussi libertine. Jamais on n’a ni plus vivement peint , ni plus pernicieusement autorisé les passions. L
89 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
nt mauvaises ; & je crois que pour les corriger, il suffit de les peindre d’après nature, sans les charger d’un ridicule qu
j’ai donc eu raison d’établir qu’il est de l’essence de la Comédie de peindre les Mœurs d’après nature, & qu’elle s’éloigne
90 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
Qui redompte encor son cheval. Mais s’il faut le plan d’une ville Tu peins et en ligne subtille Tu sais comprendre l’univers
91 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
se de réprésenter des objets propres à révolter les sens, que pour en peindre d’autres aussi criminels & presque aussi cont
92 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
y fait semblant de n’en vouloir qu’aux abus, et sous ce prétexte on y peint des plus noires couleurs les dogmes et les pratiq
93 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
&c. en un mot toutes les passions s’emparent du Théâtre. Pour se peindre , elles empruntent des couleurs allégoriques ; à l
si sub specie, umbraque virtutum, dit S. Jerôme1. Le Docteur Espagnol peint & déplore ces scandales & leurs ravages a
94 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
&c. en un mot toutes les passions s’emparent du Théâtre. Pour se peindre , elles empruntent des couleurs allégoriques ; à l
specie, umbraque virtutum , dit S. JerômeAd Lat.. Le Docteur Espagnol peint & déplore ces scandales & leurs ravages a
95 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
qu’aussi bien que lui. Efforcez-vous de l’imiter dans un autre genre. Peignez le caractère des habitans du village, leurs mœurs
omme s’il travaillait à une Cuve. Ceux-là, composant des discours qui peignent leurs Heros toujours subalternes, feraient l’acti
96 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. » pp. 122-128
stile de ruelle. C’est lui qui a employé les mots les plus chastes à peindre les déréglemens d’une imagination licencieuse. C’
97 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33
par la douceur de leurs lèvres, par leur chant, par leur habileté à peindre les passions, à se jetter dans leurs lacets , com
98 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
de prose dans une Pièce mêlée d’Ariettes, sont comme les ombres qu’un Peinte habile répand sur un tableau. Enfin tant que la m
99 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
at de sentir ce qu’éxigent telle pensée, telle situation ; & pour peindre avec de vives couleurs ce que le Poète ne fait so
100 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190
tres vices, comme la haine, la vengeance, l’ambition, l’amour, y sont peints avec des couleurs qui les rendent aimables, comme
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