la plupart des hommes, qu'une vaine enflure que le cœur conçoit par l'
oreille
? Et cependant combien cette vanité heureuse, ou
éant, et d'estimer si peu cette gloire que nul œil n'a vue, que nulle
oreille
n'a ouïe, que nul esprit humain n'a imaginée, ces
à des fables e à de vains amusements, ne prostitue pas seulement les
oreilles
et le cœur à la vanité ; mais il flatte aussi son
; mais il flatte aussi son oisiveté par les plaisirs des yeux et des
oreilles
; et il allume le feu de l'impureté cherchant de
in que la Représentation de leurs Piéces procurât la satisfaction des
oreilles
; il me reste à parler de la nouvelle harmonie qu
qui n’en causent qu’une très-foible, & qui malgré le plaisir de l’
oreille
qu’elles procurent, ennuyent bientôt, parce que t
qu’ils sembloient ne demander (sur tout les Grecs) que le plaisir des
oreilles
. Les Romains qui n’eurent jamais pour la Musique
ne harmonie que nous ne trouvons point dans Seneque. Nous sentons nos
oreilles
agréablement frappées par une prose nombreuse ; m
’Harmonie. On aura, dit Ciceron, contenté l’esprit, & non pas les
oreilles
, animo satis, auribus non satis. Nos oreilles ser
prit, & non pas les oreilles, animo satis, auribus non satis. Nos
oreilles
seroient-elles offensées, si elles ne trouvoient
nt travaillés, fluunt illaborata, parce que Cicéron qui n’avoit pas d’
oreille
pour les Vers, ni peut-être pour la Musique, étoi
voit naturâ duce melius quàm arte. Ce n’étoit pas seulement pour les
oreilles
délicates que Cicéron recherchoit ces finesses d’
période ; parce que, dit Ciceron, c’est cette chute qu’attendent les
oreilles
. Conciones sæpe exclamare vidi cum aptè verba cec
nim expectant aures. Les Romains faisoient des fautes en faveur de l’
oreille
: ils disoient nescire pour non scire, nolle pour
ue sur ces fautes on est condamné par les Regles & absous par les
oreilles
, consule veritatem, reprehendet : refer ad aures,
rononçois autrefois pulcros, triumpos. Rappelé par le reproche de mes
oreilles
, me conformant au Peuple pour la pratique, &
riumphos. Le discours, selon lui, doit toujours obéir au plaisir de l’
oreille
. Voluptati aurium morigerari debet oratio. Ainsi
out ce que je viens de dire de l’attention des Anciens au plaisir des
oreilles
, & de cette prononciation pleine d’inflexions
ans un tems où la voix des hommes étoit ordinairement très-forte, les
oreilles
y étoient accoutumées. Si un de ces Comédiens anc
rmé, pousser sa voix comme il la poussoit sur le Théâtre de Rome, nos
oreilles
seroient étourdies. C’est ce qui arriva dans une
e à l’heure qu’il est sur le théâtre français, qu’il n’y a rien que l’
oreille
la plus chaste ne pût entendre »Pag. 38. 40. Etc.
es des équivoques les plus grossières, dont on ait jamais infecté les
oreilles
des Chrétiens. Qui que vous soyez, Prêtre ou Reli
cilement imprimée dans la mémoire, qu’à cause qu’elle prend d’abord l’
oreille
et le cœur. Il ne sert de rien de répondre, qu’on
né Poète, sans avoir aucune idée des règles de la versification. Les
oreilles
sont enchantées par la mélodie qui règne dans les
raison que la mélodie du Spectacle moderne n’est pas continue. L’
oreille
se lasse enfin d’une mélodie trop continue ; troi
rs du Spectacle moderne craindraient d’ennuier à force de charmer les
oreilles
par des sons harmonieux ; ils leurs ménagent des
ne voient & n’entendent rien de bon, mais dont les yeux & les
oreilles
sont sans cesse assiégés par l’iniquité ? Je vous
des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime, d’entendre des mêmes
oreilles
les infamies de la scène & les divines Ecritu
près ces objets criminels ; le son de leur voix retentit encore à vos
oreilles
, leurs traits, leurs graces, leurs attitudes sont
. 36. Matth. 11. De même que les ordures souillent & bouchent les
oreilles
du corps, les discours, les chansons, les vers li
adeur ou de quelque Général d’armée, pour remplir vos cœurs & vos
oreilles
d’infamie. Vous reprendriez vos enfans, vous puni
and vous entendez des blasphemes, vous en frémissez, vous bouchez vos
oreilles
, parce que vous n’aimez pas le blasphème. Vous en
re dans vos maisons ces ordures empestées dont par les yeux & les
oreilles
vous avez rempli vos ames, & qui s’y sont com
p; répandent si bien le poison de l’impureté dans les y eux & les
oreilles
des spectateurs, qu’on diroit qu’elles ont conspi
à-dire, Toutes les choses où se trouvent les attraits des yeux et des
oreilles
, par où l’on croit que la vigueur de l’âme puisse
itées par les ministres de Dieu : parce que par tous ces attraits des
oreilles
et des yeux, une multitude de vices, turba vitior
accompagne naturellement « ces attraits, ces plaisirs des yeux et des
oreilles
: oculorum et aurium illecebras » ; qui est une m
tre Prose est élégante, forte, gracieuse. Nous ne déchirons point les
oreilles
par une multitude de doubles, de triples consonne
e clarté qu’on les conçoit. La langue des Italiens offre toujours à l’
oreille
les mêmes terminaisons. Tous ses mots finissent e
une harmonie agréable ? On se rebute enfin de n’entendre sonner à ses
oreilles
que les finales i, o, a. Des chûtes si fréquentes
iendra bien tôt. Leur e, i, o, ou, détruisent l’harmonie, parce que l’
oreille
délicate ne saurait entendre long-tems des termin
fin. Chaque membre de nos périodes, en contentant l’esprit, charme l’
oreille
par les diverses infléxions & consonnances qu
que la Nature nous enseigne, & qu’on observe pour peu qu’on ait l’
oreille
& l’organe de la voix justes. L’autre, au con
que la musique soit brillante, & qu’elle frappe agréablement les
oreilles
. Le Compositeur Français ne méprise pas tout-à-fa
simple & très-aisé à retenir. Je m’en rapporte à tous ceux dont l’
oreille
est tant soit peu délicate. Ainsi, emporté par so
l’opéra, dit La Bruyèreaw, est de tenir les esprits, les yeux et les
oreilles
dans un égal enchantement. On y emploie tous les
nt et célèbre la volupté, ou la fait pénétrer par les yeux et par les
oreilles
jusque dans le fond de l’âme ; l’harmonie d’une m
facilement imprimée dans la mémoire que parce qu’elle prend d’abord l’
oreille
et le cœur. Il ne sert de rien de répondre qu’on
aud la voix pût distinctement et harmonieusement parvenir jusques aux
oreilles
des spectateurs. Il y a des lieux,La diversité de
du larmier des murailles : et par ainsi parvenait plus doucement aux
oreilles
des écoutants, et plus clairement, et était beauc
es deux plus nobles et excellents messagers, qui sont les yeux et les
oreilles
; par l’œil elle juge les couleurs, par l’oreille
ont les yeux et les oreilles; par l’œil elle juge les couleurs, par l’
oreille
les paroles. La parole la soutient, console, anim
sasie du délicieux miel de Python, du nectar de Calliope, purifie nos
oreilles
, éclaire les yeux de notre esprit humecte nos âme
re : Mais quels sont ses désirs ? de faire couler en nos âmes par nos
oreilles
les préceptes de science et de vertu : Et parce q
uer de toutes les parts du corps, et la sapience n’a que la voie de l’
oreille
; aussi les Athlètes les couvraient toujours alla
nt rien de bon, où tout est plein d'infamie et d'iniquités dont leurs
oreilles
et leurs yeux sont investis de toutes parts; comm
horreur d'entendre les paroles impudiques d'une Comédienne, des mêmes
oreilles
que vous entendez les paroles d'un Prophète qui v
armée, et vous y voulez mener tout le monde avec vous pour emplir vos
oreilles
des ordures et des infamies qui sortent de la bou
u'ils disent ; vous frémissez au contraire ; et vous vous bouchez les
oreilles
pour ne les point entendre. D'où vient cela sinon
paroles répandent le poison de l'impudicité dans les yeux et dans les
oreilles
de tous ceux qui les voient, et qui les écoutent,
comme un Euripide, un Néviusd, et dix mille autres qui charmaient les
oreilles
des spectateurs, par la naïve représentation de l
imiterons sa naïveté, Messieurs, non pas sa cruauté ; repaissant vos
oreilles
de la plus douce harmonie qui puisse sortir du sa
t aucun son, aucune terminaison semblable, & qui ne riment ni à l’
oreille
ni aux yeux35. Le public voit ainsi dégrader la P
it éxcuser une versification lâche & traînante, ou qui blesse les
oreilles
par sa dureté. Ceci confirmerait le sentiment de
-fait vicieux & ridicule ; c’est celui-ci : Qu’un son frappe mon
oreille
, J’écoute… & dans tous mes sens, Mon ame qui
est assez dur : Quel Père de Son Sang Se plaît à Se priver48 ? Les
oreilles
délicates feront attention à la dureté, au siffle
ssé que celui-là : Et dans ce haut éclat où tu te viens offrir52. L’
oreille
est impitoyablement écorchée par le choc de tant
cette strophe, & dont le fréquent retour est très-désagréable à l’
oreille
: outre cela, ces quatre Vers sont d’un prosaïque
e l’imitation d’une Action soit faite dans un stile très-agréable à l’
oreille
, & cependant il ne met la Diction qu’à la qua
our enchanter les hommes, l’harmonie du discours doit enchanter leurs
oreilles
, ainsi celle de la Prose ne peut suffire. Les Mod
i artifice, quoique ce soit cet artifice qui produise le plaisir de l’
oreille
. C’est ce qu’on éprouve lorsqu’on a rompu la mesu
ranimans. » Aucun mot n’est changé, l’ordre seul est changé, & l’
oreille
est contente d’une Prose noble : que les mêmes mo
ordre de la Versification, une harmonie bien plus agréable contente l’
oreille
, L’impie Achab détruit, & de son sang trem
rit par la peinture des Caracteres & des Sentimens, enchanter les
oreilles
par l’harmonie du Discours, & attacher les ye
parmi nous des hommes qu’elle ne touche point. Malherbe qui avoit une
oreille
si délicate pour l’harmonie des Vers, n’avoit auc
voit une oreille si délicate pour l’harmonie des Vers, n’avoit aucune
oreille
pour la Musique. Boileau étoit de même, mais pers
les mêmes Modulations, ne nous feront pas la même impression, si les
oreilles
ne sont pas frappées d’un si beau son, au lieu qu
t une nécessité que les sens viennent à languir : c’est en vain que l’
oreille
est flattée, & que les yeux sont charmés, si
gardât la femme de son prochain pour la convoiter ; ou qu’il prêtât l’
oreille
à des choses sales, ou qu’il employât la langue à
; où il n’y avait point de paroles qui jetassent dans le cœur par les
oreilles
, quelque ordure, ou quelque profanation, ni des g
lles du toucher : car les paroles et gestes, qui sont représentés aux
oreilles
et aux yeux, sont autant de semonces aux pensées
s, c’est chose certaine, que les voluptés et plaisirs des yeux et des
oreilles
, procédant ou de la vue des jeux et gestes, ou de
mande si souvent la conduite et précaution nécessaire aux yeux et aux
oreilles
, parce que les vices entrent par ces fenêtres, et
rlera tout au rebours ». Le danger n’est pas moins grand du côté des
oreilles
, si cette prudence n’y est apportée, que17 « l’o
du côté des oreilles, si cette prudence n’y est apportée, que17 « l’
oreille
discerne les propos, tout q ainsi que le Palais
trement il y a du défaut, et du péril quand18 « les hommes ayants les
oreilles
chatouilleuses, s’assemblent des Docteurs selon l
entre les hommes, qui se plaisent plus à ouïr ce qui chatouille leurs
oreilles
, et flatte leurs humeurs, que le son de la vérité
ce qu’elle engendre haine, en ceux qui pressent plus volontiers leurs
oreilles
aux fables et mensonges ; et qui aiment qu’on les
ortes d’allumettes d’impudicité sont débitées, et que les yeux et les
oreilles
trouvent à s’y occuper en toutes les choses qui d
tacles, qui polluent les assistants, et de paroles par lesquelles les
oreilles
chastes sont offensées : Mais qui ne veut pas aus
ent ouïr : et leur feraient quitter le désir et affection de prêter l’
oreille
aux bateleurs et farceurs ; Que ces actions étant
proféré de parole, ne le souillera-t-il, s’il se reçoit ès yeux et ès
oreilles
? puisque les yeux et les oreilles servent à l’âm
t-il, s’il se reçoit ès yeux et ès oreilles ? puisque les yeux et les
oreilles
servent à l’âme ; et si les serviteurs sont pollu
laisir sur les gestes des hommes et femmes impudiques, et d’avoir les
oreilles
à leurs discours, et d’approuver par leur présenc
-il licite d’ouïr, ce qu’il ne faut pas dire ? » Et Lactance61, « Les
oreilles
et la langue pèchent également. » A quoi se rappo
nes monstresdd des prestidigitateurs, et qu’il ne faut pas prêter les
oreilles
à la mélodie qui corrompt les âmes. » S. Augustin
regards impudiques, les yeux ; les mauvaises paroles, saisissent les
oreilles
: tellement que s’il y a de l’erreur en l’une de
ne innocente ; pource que l’âme y est souillée de convoitises, et les
oreilles
de ce qu’elles oient, et les yeux, de ce qu’ils r
e de Cléves : les Noms des Personnages qui le composent sont doux à l’
oreille
et faciles à mettre en Vers : l’intrigue intéress
urs à ce qu’ils allaient voir me les rendrait favorables ; mais leurs
oreilles
ne purent s’accommoder de ce qu’elles n’avaient p
rançais où mes heureuses Veilles Ont de tant d’Auditeurs enchanté les
Oreilles
; Tant de fois étalé des spectacles Pompeux ; Et
souplesse de ses membres, la finesse de ses pates, la justesse de son
oreille
, ainsi que les violons par la beauté de l’exécuti
issée, qu’en se faisant attacher au mât du navire, & bouchant les
oreilles
de ses matelots, ces monstres prétendus, n’étoien
ssans de la volupté qu’on ne peut s’en défendre qu’en se bouchant les
oreilles
& se faisant attacher, c’est-à-dire en fuyant
tête, & bien loin de s’enchaîner comme Ulisse, de se boucher les
oreilles
comme ses matelots, on y court, on les appelle ch
ses matelots, on y court, on les appelle chez soi, on n’a ni assez d’
oreilles
pour les entendre, ni assez d’yeux pour les regar
un génie sublime, mémoire excellente, esprit vif, conception facile,
oreille
fine, goût sûr, jugement droit, imagination fécon
al habillés, mal assortis, sans goût, sans exercice, sans grace, sans
oreille
; c’étoit une cohue qui sautoit, trépignoit, fais
a honte du vice, pour y faire diversion, afin que l’ame occupée par l’
oreille
, les yeux s’offensent moins de l’indécence des mo
des chansons d’amour, et où l’on danse ; de peur que les yeux, et les
oreilles
, que la divine vocation applique aux saints minis
i, que l’Ecclésiastique qui assiste à la Danse, expose sa vue, et ses
oreilles
, qui sont consacrées à Dieu par l’application au
les yeux pour satisfaire la concupiscence, la langue pour tenir, les
oreilles
pour entendre de mauvais discours, la bouche pour
l n'était pas aussi nécessaire de conserver la pureté des yeux et des
oreilles
que celle du reste du corps. « 14.° Mais indépen
e Dieu. Ce qui souille par la bouche, souille par les yeux et par les
oreilles
, ce sont les avenues du cœur ; serait-il bien pur
la pudeur. Ils ne souffriraient pas qu'une parole libre souillât les
oreilles
de leurs filles, et ils les mènent au théâtre, où
voient et écrivent ceux qui prêtent contre Dieu leur langue et leurs
oreilles
, écoutent ou profèrent des blasphèmes. Eh ! fuyez
de Pontife. Quelle doit être cette gloire que l'œil n'a jamais vu, l'
oreille
n'a point entendu, l'esprit de l'homme ne saurait
’opposé à la religion dans ce plaisir, que l’on donne aux yeux et aux
oreilles
; puisque l’âme n’en souffre aucune atteinte : Di
çu les yeux pour allumer en nous les feux de la concupiscence, ni les
oreilles
pour écouter de mauvais discours, ni la langue po
oivent être sans doute plus précieux ; je veux dire, les yeux, et les
oreilles
? Car ce qui entre par ces deux organes ne se dis
r la langue, ne le souilleraient-elles point par les yeux, et par les
oreilles
: les oreilles, et les yeux étant comme les avenu
le souilleraient-elles point par les yeux, et par les oreilles : les
oreilles
, et les yeux étant comme les avenues de nôtre âme
aux gourmades, et aux meurtrissures du ceste ? N’a-t-il pas reçu des
oreilles
pour se les faire enfler à force de coups ? N’a-t
un comédien ; et que le nom de ce comédien lui fut souvent répété aux
oreilles
avec des reproches épouvantables : enfin que cinq
a proféré un blasphème, qui l’a écouté, qui a prêté sa langue, et ses
oreilles
au diable contre Dieu même. Ne fuirez-vous donc p
els doivent être ces doux avantages que l’œil n’a point vus, et que l’
oreille
n’a point entendus, et que l’esprit humain n’a ja
pour y voir Iphigénie, ou le petit Joas. Ce qui blesse aujourd’hui l’
oreille
des mères n’excitait de leur part aucune réclamat
ire avec grâce, ce que l’on ne peut risquer crûment, sans blesser les
oreilles
; disons que l’obstination que l’on apporterait à
rage ; une voix s’est fait entendre contre ses ennemis déchaînés. Mon
oreille
a été frappée de la consolante expression de l’im
aillent à elle, les amadoue et flatte par le plaisir des yeux et des
oreilles
. Voir l’annotation au 4. traité qui est, que les
e chose qui émeut et attire les yeux des Spectateurs, ou attraitv les
oreilles
, si on regarde son origine et institution, on tro
parts, instruits de ses arts vaines et frivoles, pour chatouiller les
oreilles
: l’un sonnant de la trompette bellique, l’autre
ant dommageables et sacrilèges, et garder diligemment nos yeux et nos
oreilles
: car nous nous accoutumons bien aisément aux vic
léxions de la voix, il résulte quelque chose d’agréable, qui charme l’
oreille
, & que nous appellons Musique en général. J’o
p; modéré. Le souffle léger du zéphir qui frémit agréablement à notre
oreille
, nous réjouit, nous enchante ; le sifflement des
t naître par degrés dans notre ame le penchant à l’amour. Dès que nos
oreilles
sont frappées par le bruit des flots qui roulent
age de bruits plus ou moins modifiés ; quelque chose qui chatouille l’
oreille
sans aller jusqu’à l’ame ; une certaine harmonie
tinguer, épia si souvent le rossignol ou la fauvette ; elle prêta une
oreille
si attentive à leur ramage, qu’elle parvint enfin
Gentils, qui venaient satisfaire leur curiosité, & charmer leurs
oreilles
de ses sons harmonieux. Elle les touchait par dég
ue ceux d’un éxcellent Poète : pour entendre l’un, il ne faut que des
oreilles
; au lieu que le genre de l’autre veut parler à l
rite frémissent d’horreur & s’évanouissent bientôt, dès que leurs
oreilles
sont frappées du son de quelque instrument. La Mo
ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux, & par les
oreilles
, au cœur des personnes, qui écoutent ce qui se de
Car de penser que parmi tant de charmes pour les yeux, & pour les
oreilles
, que presente le theatre, l’on puisse y être avec
se d’or, & que ce qui avoit coûtume d’offenser les yeux & les
oreilles
, par une liberté trop effrontée, ayant été banny
vendre au vice. Un Chrétien doit garder soigneusement ses yeux et ses
oreilles
; nous nous accoutumons bientôt au crime que nous
r aux autres spectacles, pour ne pas souiller nos yeux et remplir nos
oreilles
des vers profanes qu’on y lit, « ne oculi nostri
xuriam solus domi an cum populo exerceat in theatro. » La volupté des
oreilles
par la douceur du chant n’est guère moins dangere
duit à l’Eglise, doivent-ils vous conduire au théâtre ? vos yeux, vos
oreilles
, tous vos sens, qui ont servi à votre sanctificat
: l’esprit est souillé par les pensées, les yeux par les regards, les
oreilles
par les mauvais discours ; tout se rend coupable
à même temps au spectacle : « In theatre nisi reatu vacat. » L’œil, l’
oreille
, l’esprit, le cœur, tout est attaqué, saisi, corr
iblement, auec les doux charmes de la volupté, leurs yeux & leurs
oreilles
. Romvle qui ietta les premiers fondemens de céte
e ces charmes trompeurs qui gaignent si subtilement la veuë & les
oreilles
d’vn spectateur, on la découurira dans vn mort, d
is des Grecs l’art d’imiter toutes sortes de voix pour le plaisir des
oreilles
; quel agreement y a t’il dans ces sots exercices
ndre l’idolatrie plus pompeuse & mieux suiuie. Nos yeux & nos
oreilles
doiuent s’appliquer aux bonnes choses, & ne p
ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux, & par les
oreilles
, au cœur des personnes, qui écoutent ce qui se dé
ar de penser, que parmi tant de charmes pour les yeux, & pour les
oreilles
, que présente le Théatre, l’on puisse y estre ave
se d’or, & que ce qui avoit coûtume d’offenser les yeux & les
oreilles
, par une liberté trop effrontée, ayant esté banny
s la maison d’argile qu’il habite : un chrétien est un homme dont les
oreilles
ne doivent entendre que ce qui est bon et édifian
es muettes qui agissent, mais des personnages animés, qui parlent aux
oreilles
, qui, trouvant dans les cœurs une sensibilité qui
acle ; mais tout à coup, sur la fin, un cri extraordinaire frappa ses
oreilles
et excita sa curiosité : il ouvrit les yeux. A pe
r ce divertissement est destiné presque uniquement pour les yeux. Les
oreilles
n’ont droit qu’aux seconds plaisirs : & tout
idées, & inculque dans l’esprit les plus legeres impressions. Les
oreilles
& les yeux sont des entrées de l’esprit, favo
ns aucune dépendance, on n’a besoin que de ses pieds & que de ses
oreilles
, on peut s’élever sans contrainte, serrer son pas
st prise que de la justesse des Chants, & n’est qu’un ragoust des
oreilles
, affriandées & chatoüillées par la douceur de
e faire de beaux chants, de garder la melodie, & d’avoir soin des
oreilles
qui l’écoutent. Pour reüssir à cela, il faut autr
n’est pas mal à propos de les delasser par quelque chose qui flate l’
oreille
, il est encore de la beauté du Spectacle, d’esten
du Sujet. La beauté de leur chant peut les excuser parfois envers les
oreilles
; mais il n’est rien qui puisse obtenir du bon se
uche, & des accords que l’on forme à la fois à force de charmer l’
oreille
, ne fait qu’embaraser les pieds. Ce sont des inst
passeray-bien, & ne m’en voudrois servir que pour m’arracher les
oreilles
, ou pour me déchirer les entrailles. Cela soit di
endu ne face une notable méconte mesme parmy les gens de la meilleure
oreille
. Il y en a toutefois d’incorrigibles, & qui é
s pas, mais mesme de la force de la constitution, de l’habitude, de l’
oreille
, & de mille autres Parties, qui sont absolume
sur les differans pas, & sur les divers sauts qu’il faut faire. L’
oreille
y doit estre plus fine que dans le Bal ; car le m
e plaisir ; vous frémissez au contraire, &c vous vous bouchez les
oreilles
. D’où vient cela ? C’est que vous n’êtes pas des
ême travestis. Ceux qui peuvent les lire dans notre Langue, ont-ils l’
oreille
assez Françoise, pour être frappés de toutes ces
yrado, & notre cadence, languissante & lâche, parce que leurs
oreilles
sont accoutumées à une cadence très-différente. L
plus sensées, & parler à l’esprit, plutôt que de ne parler qu’aux
oreilles
. Quand les Poëtes modernes, après s’être rendus i
ves, assert the stage. Une Piéce de cette Nature doit charmer une
oreille
Angloise ; Caton lui-même n’eût pas dédaigné de l
comédie est si épurée sur le théâtre français, qu’il n’y a rien que l’
oreille
la plus chaste ne pût entendre. » p. 38 [« Lett
rès-châtiée, on n’y souffre plus rien qui soit capable d’allarmer les
oreilles
chastes. Mais ne cherche-t-on pas dans les Specta
ssemens ; elle glisse son venin dans l’ame par les yeux & par les
oreilles
qu’elle a soin de chatouiller par le plaisir des
ns, elle les flatte, et les charme, par les voluptés des yeux, et des
oreilles
. Le Démon sachant que l'Idolâtrie toute nue donna
eux, si sacrilèges : Nous devons garder soigneusement nos yeux et nos
oreilles
. On s'accoutume facilement aux crimes dont on ent
res Spectacles, de peur que nos yeux n'en soient souillés, et que nos
oreilles
ne soient remplies de vers profanes qu'on y récit
les exclamations d'un Prophète, en même temps qu'il sent frapper ses
oreilles
par les cris d'un Acteur de Tragédie ? Comment re
; et après cette vie vous verrez ce que l'œil n'a point vu, ce que l'
oreille
n'a point entendu, et que l'esprit de l'homme n'a
l aura entendu quelque Concert, on lui dise pourquoi tel ton charme l’
oreille
, et un autre la choque ; comment il se peut faire
Musicien entre cent voix qui frappent en même temps le tambour de son
oreille
, distingue exactement celle qui a fait un faux to
t un faux ton, lui qui ne sait pas seulement s’il a un tambour dans l’
oreille
: de même comment il arrive que nous entendons di
ur bien connoître si un Acteur joue juste, il faudroit se boucher les
oreilles
. Je crois moi que pour nous conserver de la sensi
pour le Théâtre, il faudroit fermer les yeux, & n’ouvrir que les
oreilles
. Si on ne faisoit qu’entendre, on ne seroit jamai
ais tout autrement dangéreux ! Le Spectacle saisit les yeux & les
oreilles
; tout y paroît réel. Ce ne sont point des traits
hier, il était derrière elle au Spectacle ; je les vis se parler à l’
oreille
; la joie brillait dans leurs regards… Voilà donc
ois, ni aux autres Spectacles vains & profanes, de peur que leurs
oreilles
& leurs yeux, qui sont consacrez au culte de
, ni aux autres spectacles vains & profanes, de crainte que leurs
oreilles
& leurs yeux, qui sont destinez au service de
utres spectacles profanes, de peur de soüiller leurs yeux & leurs
oreilles
, qui ne sont destinez que pour les mysteres sacre
res doivent s’éloigner de tous les objets qui ne font que charmer les
oreilles
& surprendre les yeux par des apparences vain
que les Ecclesiastiques s’abstennent de tout ce qui peut charmer les
oreilles
& les yeux, & amollir l’esprit, à cause q
les oreilles & les yeux, & amollir l’esprit, à cause que les
oreilles
& les yeux sont les portes par lesquelles les
r des joüeurs à ces assemblées, afin que l’ame estant occupée par les
oreilles
, les yeux ne s’offensent pas tant des mouvemens i
durus, præter œquum bonumque. Ter. Il vient souvent me crier aux
oreilles
, vous aimez trop la bagatelle, vous donnez trop d
le prêta si souvent à la satire, et qui tant de fois déja offensa ses
oreilles
, au lieu de convertir son cœur. Il est philosophe
maximes et ses mœurs ? Les femmes… A ce nom, le cœur s’attendrit, les
oreilles
s’ouvrent pour recevoir un son agréable, l’esprit
eux ; que lorsqu’elles écoutaient pour s’instruire, elles prêtaient l’
oreille
la plus attentive ; et que cette excessive attent
les maximes du siècle. Dieu nous a donne des yeux, une bouche et des
oreilles
, afin, dit S. Jean Chrysostome, que nous les cons
quelque douceur qu’il y ait dans les sons harmonieux qui flattent nos
oreilles
, on les peut aisément mépriser, parce qu’ils ne l
s. Vous ne devez donc, conclut cet Auteur, trouver rien de doux à vos
oreilles
, que ce qui nourrit votre âme et la rend meilleur
nes et des Cantiques spirituels, afin que par le plaisir qui touche l’
oreille
, l’esprit encore faible s’élève dans les sentimen
oivent servir à l’excuser. Si vous ne vous en contentez pas, prêtez l’
oreille
attentivement, quand vous entendez une agréable s
’oreille attentivement, quand vous entendez une agréable symphonie. L’
oreille
suffit pour justifier la musique. Je finis par un
r des joueurs dans ces assemblées, afin que l’ame étant occupée par l’
oreille
, les yeux ne s’offensent pas de tant de mouvement
ssemblées ; ils s’en moquent, ferment les jeux, & se bouchent les
oreilles
pour ne point voir, ni entendre toutes ces choses
vent blesser la pureté, ou les dissiper trop, que leurs yeux et leurs
oreilles
doivent être aussi chastes que leur langue à laqu
ins avec son adversaire, quitte le soin de le combattre pour prêter l’
oreille
à des folies, le démon nous attaque et tourne de
se repentir, quelle licence effrénée ne s’y donnent pas les yeux, les
oreilles
, la langue, les mains, l’imagination. Et après ce
retés ; l’habitude de les voir entraîne à la licence, les yeux et les
oreilles
des gens sages les ont toujours redoutées : « Com
eurs publiques, il nous faut bien garder d’accoutumer ses yeux et ses
oreilles
à des actions qu’il doit ignorer. » L’Académie av
ures. Quelques-uns disent que ce qu’on entend à l’Opéra entre par une
oreille
et sort par l’autre ; mais ils oublient que le cœ
t amadoués de contes, et ayant laissé à l’abandon leurs yeux et leurs
oreilles
, s’adonnent et affectionnent à des joueurs de lut
t ayant recours à une foule de Docteurs accommodants, ils fermeront l’
oreille
à la vérité pour ne la plus ouvrir qu’à de vaines
le & lente ; mais il faut bien se résoudre à faire passer par les
oreilles
, ce qu’on ne peut offrir aux yeux. *. On l’éxé
laisse prendre par un gand, par un colier, un bracelet, un pendant d’
oreille
, une jarretiere, la ceinture de Venus, &c. Le
carrillon très-harmonieux, comme un tambour de Basque, qui enchante l’
oreille
des amans. A la Chine la petitesse des pieds fait
nbrillanter leurs habits, d’en émailler leur tête, d’en charger leurs
oreilles
, où, selon Martial, elles portent des terres enti
C’est le plus beau diamant des bracelets, des coliers, des pendans d’
oreille
, le plus beau cadran d’une montre, la plus piquan
ouveaux prodiges, au milieu de la licence du Spectacle, ouvrant leurs
oreilles
& leurs yeux à des paroles, à des objets qui
poison se pouvait aisément glisser dans l'âme par les yeux et par les
oreilles
: ils n'ont pas traité de la même sorte la représ
ois. Mais ils donnent lieu à un morceau de Musique délicieux pour les
oreilles
des Amateurs. Il est alors à supposer que ses per
e, découvrant indécemment sa gorge comme elles, étalant ses pendans d’
oreilles
& son colier de perles. Il donnoit des festin
onds cheveux, qu’il garda précieusement, & leur ôta les pendans d’
oreille
qu’il leur avoit donnés & attachés de ses pro
etieres, leurs chaînes d’or, leurs boëtes de parfums, leurs pendans d’
oreilles
, leurs bagues, leurs pierreries, qui leur pendent
elles avoient donné pour le veau d’or leurs colliers, leurs pendans d’
oreille
. Mais peut-on nier que le théatre soit l’école &a
partemens respectifs ; malgré le voisinage de la barbe au toupet de l’
oreille
, défense de faire des excursions sur les terres l
on de Christianisme. Nous devons garder soigneusement nos yeux et nos
oreilles
. On s’accoutume facilement aux crimes dont on ent
paroles répandent le poison de l’impudicité dans les yeux et dans les
oreilles
de tous ceux qui les regardent et qui les écouten
paroles, répandent le poison de l’impudicité dans les yeux, dans les
oreilles
de tous ceux qui les voient, qui les entendent ;
. v. 20. 21.Les Spectateurs sont-ils innocens, lorsqu’ils ferment les
oreilles
au précepte du Sage qui leur prescrit de fuir les
tient les yeux fermés. Un grand cri se fait entendre & frappe ses
oreilles
; la curiosité l’emporte ; il ne veut que voir ce
en de la peine à la bien concevoir, & encore plus à l’executer. L’
oreille
y sert beaucoup, l’estude y ayde grandement, mais
rait vrai qu’on aurait ôté de la Comédie tout ce qui peut blesser les
oreilles
chastes des Chrétiens et tout ce qui sent l’idolâ
résolution, que je donnerais plutôt mon corps à mille croix, que mes
oreilles
à une seule comédie. Le 1. Neoph. Si vous tenez
n juger si un acteur jouë bien juste, il faut, dit on, se boucher les
oreilles
, & ne faire attention qu’à son jeu. Ne peut-o
n pas dire aussi, il faudroit fermer les yeux, & n’ouvrir que les
oreilles
; l’un & l’autre est vrai, & faux à diver
diction ajoutent les traits les plus vifs, ce sont les couleurs de l’
oreille
, pour ainsi dire. Un aveugle sera plus affecté d’
ne savoit point pardonner, & d’avoir eu la foiblesse de prêter l’
oreille
aux prétendus miracles de la pénitente, dont la r
lles pures dans les ames, tandis que l’organe qui les porte jusqu’à l’
oreille
est vicié ? L’organe qui porte à l’oreille est la
ne qui les porte jusqu’à l’oreille est vicié ? L’organe qui porte à l’
oreille
est la voix ; la voix des Comédiens n’est pas vic
ns ; une voix casse peut en donner de très-sublimes. Le mot jusqu’aux
oreilles
est faux ; ce sont les vibrations de l’air qui vo
reilles est faux ; ce sont les vibrations de l’air qui vont jusqu’aux
oreilles
. Sont-elles viciées ? Tandis que le génie de nos
èrent à Paris toutes les beautés des deux langues, arrangées pour des
oreilles
plus délicates, et les yeux s’accoutumèrent par d
re mes dents, que de pareils bourreaux trouvent des spectateurs ? Les
oreilles
déchirées par la voix rauque des hommes, par les
ropagent ; où le gaz éclaire des établissements publics, le bout de l’
oreille
ne divulgue point la fourberie ! La sottise et se
urs disputaient sur les chances de ce nouveau théâtre ; je prêtai une
oreille
attentive, et voilà, mot pour mot, ce que j’enten
eilleursa. On n’offroit à leurs yeux que des Acteurs modestes : leurs
oreilles
n’entendoient que des leçons de vertu : le cœur e
our rendre les hommes meilleurs ? Qu’on nous donne des piéces que les
oreilles
chrétiennes puissent entendre : qu’on les représe
ses mœurs, plus il est retenu & chaste dans son expression : les
oreilles
des débauchés, sous l’expression la plus innocent
ces où le Spectateur ne peut effectivement saisir que des sons !… Les
oreilles
& les têtes françaises ne sont point faites p
; la vertu la plus austère n’a rien qui la fasse rougir, ni dont ses
oreilles
puissent être offensées ? Répondons par ordre, qu
modestes, ce que vous appelez les farces n’a-t-il rien qui alarme les
oreilles
pudiques ? Il faudrait qu’on se fût étrangement a
nificence. Si jamais j’ai mérité quelque grâce devant les yeux et les
oreilles
de votre Majesté je vous supplie de ne me dénier
ux mieux espérer de votre Royale clémence, vos yeux me disent que vos
oreilles
ont ouï ma juste prière, que votre cœur pitoyable
représentations de ces Charlatans, il ne faut point non plus prêter l’
oreille
à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme :
e toutes les puissances de l’âme, le cœur par les concupiscences, les
oreilles
par les choses qu’on entend, et les yeux par cell
lésiastiques doivent s’abstenir de tous les attraits qui flattent les
oreilles
et les yeux, et qui en les flattant amollissent l
tres choses; ils doivent s’en abstenir, parce que par les charmes des
oreilles
et des yeux le vice entre dans l’âme. » Et dans l
ent la fable et la bagatelle, on ne se contente pas de prostituer ses
oreilles
et son cœur à la vanité ; mais on est encore ravi
té ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des
oreilles
et des yeux, on est ravi d’enflammer la luxure en
rmes et aux autres Spectacles vains et profanes, de crainte que leurs
oreilles
et leurs yeux qui sont consacrés aux divins Offic
res, vous pourrez réjouir votre vue par la beauté de la campagne, vos
oreilles
par le chant des cigales, vous pourrez visiter le
chant, & sur-tout du chant à la parole, à une dureté à laquelle l’
oreille
se prête difficilement, & forme un contraste
-d’œuvres d’un Compositeur moderne ; une pareille bigarure déplaît. L’
oreille
qui s’est faite à un chant vif & soutenu par
nchante davantage lorsqu’elle vient de loin à loin, que lorsque notre
oreille
est comme accoutumée à une harmonie continue. Ce
vis videt immodulata poemata Judex. Horace se vante de savoir de l’
oreille
& des doigts [c’est-à-dire en battant la mesu
devons être persuadés que quand nous lisons les Vers des Anciens, nos
oreilles
sont souvent contente de sons, qui ne paroissoien
rdre même des Chevaliers on préféroit le plaisir des yeux à celui des
oreilles
: Equitis quoque jam migravit ab aure voluptas. E
« Un petit bout d’
oreille
échappé par malheur…. » (Lafontaine.) Un mot a M
us avez employée) dites sur le théâtre de la cour, y blesseraient les
oreilles
d’une jeune fille autant qu’ailleurs. Je suis tro
Peres ; il se contente de les respecter, sans toutefois leur prêter l’
oreille
; & sa grande raison : autre chose, l’ordre
Jeremie4, la mort entre par les fenêtres, qui sont les yeux & les
oreilles
. Saint Ephrem au VIe siècle avertissoit les Fidèl
droit mieux entendre les excès exprimés ouvertement ; en blessant les
oreilles
, ils seroient moins d’impression. Que c’est se jo
les béatitudes qu’on verra l’éloge du théatre. L’œil n’a point vu, l’
oreille
n’a point entendu, l’esprit de l’homme ne peut co
rment des dissonances plus insupportables à un cœur chrétien qu’à une
oreille
délicate. On voit même ordinairement les bateleur
l’opéra. Le tumulte, les dissolutions, les irrévérences, montrent à l’
oreille
, au doigt et à l’œil, les suppôts et les amis du
aites jeûner vos yeux, détournez-les de la vanité ; faites jeûner vos
oreilles
, fermez-les aux mauvais discours ; faites jeûner
ion, éprouve alors le même sentiment dont elle est pénétrée quand nos
oreilles
sont frappées du son rustique des chalumeaux, &am
eur est pas permis de les dire ; et qu’ils sont obligés d’avoir leurs
oreilles
aussi chastes que leurs bouches doivent être pure
struction qu’on peut tiret des défauts d’un caractère : ils n’ont des
oreilles
que pour entendre ce que l’on dit ; et ce qu’ils
Acteurs, les décorations du theatre, & les grandes assemblées. L’
oreille
y est charmée par la mesure, par la douceur, &
d’un poste si dangereux, l’esprit est si partagé entre les yeux, les
oreilles
, & soy-mesme, qu’il n’a point d’attention pou
r fœnum ? Votre esprit est battu de toutes parts, vos yeux, & vos
oreilles
sont ou verts à tous les traits que l’impudicité
; l’ame, de quelle maniere entreront-elles par les yeux & par les
oreilles
sans infecter l’esprit, le cœur, & les sens m
mp; quels crimes sont plus capables de fermer les mains, le cœur, les
oreilles
de Dieu, que ceux qui corrompent l’innocence des
omme des sources impures qui s’ouvroient pour corrompre les yeux, les
oreilles
, les esprits, & les cœurs du premier peuple d
iés par le feu du mouvement, qu’ils parleront eux mêmes, au cœur, à l’
oreille
, à l’œil, avec toute la grandeur des sentimens, a
eres ? D’honorer ces petits Spectacles de leurs regards ? De prêter l’
oreille
à des Acteurs encore jeunes, ou même bégaiants ?
plus loin. L’héroisme vertueux exprimé de la sorte peut-il charmer l’
oreille
, pénétrer les cœurs, & y exciter une émulatio
e lui ? Pour n’en pas convenir (répondez-vous) il faudroit n’avoir ni
oreille
, ni sentiment. Je m’en tiens là. Nous voici d’acc
oire est une ignominie. Prenons-nous en même à ceux qui épargnant aux
oreilles
la grossiereté des paroles, s’étudierent à envelo
ur est attiré d’une part, la raison le rappelle de l’autre ? Fermez l’
oreille
à l’importune raison, suivez la pente du cœur. La
sse dans les airs, qu’on ne s’étudie à mettre en œuvre pour flatter l’
oreille
, pour enchanter les cœurs, pour assoupir la raiso
s efforts, une Ecole de vertu. Contraignez les Auteurs d’épargner les
oreilles
pures. Défendez aux Acteurs de faire rougir un fr
n ne puisse trop le répéter. Une Pièce écrite en vers, qui étonnent l’
oreille
, éblouit & ôte au spectateur le tems d’aperce
ns, des écueils où leur innocence, attaquée par leurs yeux, par leurs
oreilles
, séduite par les maximes d’une morale lubrique et
rdit, qui fatigue, qui assomme l’esprit, l’imagination, les yeux, les
oreilles
, & fait rire de l’adulation ; qui y trouve un
cone de Phaëton, mais qui marque pourtant une mesure à laquelle leurs
oreilles
sont accoutumées, leurs pas, leurs bras, leurs co
t fait selon son génie, où même les hommes par les yeux & par les
oreilles
, comme par le cœur & par l’esprit. Dieu voulu
tile à la République & aux Citoyens. Écoutons leurs raisons d’une
oreille
impartiale, & convenons de bon cœur que nous
’utile dans tout cet appareil dramatique : en prêtant quelquefois nos
oreilles
à la Poësie, nous garantirons nos cœurs d’être ab
. L’expérience nous apprend que la belle harmonie ne flatte point une
oreille
non prévenue, qu’il n’y a que la seule habitude q
re des Dames, dont il respectera toujours les yeux aussi bien que les
oreilles
. Mais comme ces hypocondriaques ne savent à quoi
aits et excellents dans leur art, ils ne tenaient pas les yeux et les
oreilles
des spectateurs attachés, ce qui était cause qu’o
er au parterre attaquer Attila, Et si ce Roi des Huns ne lui charme l'
oreille
, Traiter de visigoths tous les vers de Corneille.
ses navigations que celles qui lui firent boucher avec de la cire les
oreilles
de ses matelots, selon les sublimes idées du bonh
, & tâchent d’arrêter l’âne, le tirant par la queue & par les
oreilles
: mais l’opiniâtreté de l’âne, après plusieurs sa
, les doctes spectateurs. Pour charmer dans ses jeux, l’esprit avec l’
oreille
, Il n’a plus son Molière, il a perdu Corneille. E
et du pompeux ajustement de quelques femmes licencieuses, et prêter l’
oreille
à la voix et aux récits passionnés de ces Sirènes
n Prince ne la doit pas mépriser : Car elle ne flatte pas seulement l’
oreille
, qui est le plus délicat de tous les sens ; mais
urd’hui, que la Comédie est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’
oreille
la plus chaste ne puisse entendre, pourquoi ne se
que la Comédie actuelle est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’
oreille
la plus chaste ne puisse entendre ? 4°. Depuis q
à l’heure qu’il est, sur le Théatre françois, qu’il n’y a rien, que l’
oreille
la plus chaste ne puisse entendre. Il faudra donc
, des équivoques les plus grossieres, dont ont ait jamais infecté les
oreilles
des Chrétiens ? Même de nos jours, où le Théatre
la Comédie est aujourd’hui tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’
oreille
la plus chaste ne puisse entendre ? Et de semblab
, que la Comédie n’ait plus rien, qui puisse aujourd’hui offenser les
oreilles
chastes ? J’ai consenti, comme vous l’avez vu, à
e vous assurez, qu’elle est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’
oreille
la plus chaste ne puisse entendre. Et si ces lumi
t la voix contre les prévaricateurs ; & ceux qui feront la sourde
oreille
, éprouveront la justice d’un Dieu, dont ils auron
eprésentations de ces Charlatans ; il ne faut point non plus prêter l’
oreille
à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme :
e toutes les puissances de l’âme, le cœur par les concupiscences, les
oreilles
par les choses qu’on y entend, et les yeux par ce
lésiastiques doivent s’abstenir de tous les attraits qui flattent les
oreilles
et les yeux, et qui en les flattant amollissent l
choses ; et ils doivent s’en abstenir, parce que par les charmes des
oreilles
et des yeux, le vice entre dans l’âme. » Et dans
ent la fable et la bagatelle, on ne se contente pas de prostituer ses
oreilles
et son cœur à la vanité ; mais on est encore ravi
té ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des
oreilles
et des yeux, on est ravi d’enflammer la luxure, e
’armes, aux autres spectacles vains et profanes, de crainte que leurs
oreilles
et leurs yeux qui sont consacrés aux divins Offic
res, vous pourrez réjouir votre vue par la beauté de la campagne, vos
oreilles
par le chant des oiseaux ; vous pourrez visiter l
aisammant aux coquettes de Rome, vous portés des terres pendues à vos
oreilles
& à votre cou, parce qu’elles les vendoient p
pudeur, l’or de la charité, le collier de l’obéissance, les pendans d’
oreilles
de la docilité, les fruits des bonnes pensées, le
permet pas même qu’on y emploie l’or, il condamne jusqu’aux pendans d’
oreilles
. Il semble que les Payens, par superstition, y av
ns, il crut pouvoir donner un concert aux yeux, comme on en donne aux
oreilles
; tout le monde lui disoit qu’il devoit pousser p
, une ignorante l’empoisonne, comme l’une flatte, l’autre écorche les
oreilles
. L’habile Auteur qui a fait ces belles découverte
l’Extrême-Onction, elle fait sur les narines comme sur les yeux, les
oreilles
& la bouche une onction & une prière part
Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’
oreille
la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convie
épurée et honnête, pour n’avoir pas de ces ordures grossières que des
oreilles
un peu chastes ne peuvent souffrir ; quand d’aill
ter quelque bas par plaisir, Qu’aux discours des muguets elle ferme l’
oreille
; Et ne sorte jamais sans avoir qui la veille. »
tend tout ce qui peut fasciner les yeux, tout ce qui peut charmer les
oreilles
, tout ce qui peut séduire le cœur. La magnificenc
eut blesser la pureté que Dieu demande d’eux ? Et leurs yeux et leurs
oreilles
doivent-elles être moins chastes que leurs langue
t bien difficile qu’ils n’y souillent en même temps leurs yeux, leurs
oreilles
, et leur âme. Il le faut, parce que les spectacle
ateur que tout ce qu’il voit est véritable : quand les yeux & les
oreilles
sont séduits, l’ame ne tarde guères à l’être. Il
les traits du visage, représentait encore la barbe, les cheveux, les
oreilles
, & jusqu’aux ornemens que les femmes employai
s Dramatiques, je veux dire en éloigner tout ce qui peut offenser les
oreilles
chastes, et l'honnêteté de la vie. S. Chrysostom
de la voix des Acteurs ; Elle enchante tout à la fois les yeux et les
oreilles
: et pour enlever l’homme tout entier, Elle essay
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