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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
e genre de Spectacle : observons tout-à-la-fois ce qui concerne notre Opéra & celui de nos voisins. Je me flatte que la m
ieu qu’on adorait : voilà ce qui fit naître la prémière idée du grand Opéra chez les anciens. Lorsqu’on aura voulu établir de
ient la Religion. Les Drames en récits firent changer de face à l’ Opéra des Grecs. Quoi qu’il en soit, l’invention de
ion des Drames en récits, tant sérieux que comiques, fit abandonner l’ Opéra , ou les simples représentations en chant. On n’y
onserver & se faire tout-à-la fois un nouveau genre de plaisir. L’ Opéra Sérieux resta donc dans la Grèce autant de tems q
genre principal de musique devait en être grave & pompeux. L’ Opéra ne fit aucun progrès chez les Romains. Il ne
ixte IV. qui donna le prémier à l’Italie le Spectacle magnifique d’un Opéra complet, en l’an 1480. Ce Drame était intitulé la
conservée jusques à présent. Les sujets de la plus-part des prémiers Opéras d’Italie étaient tirés de l’Ecriture Sainte ; car
érieux sont à leur origine liés à la Religion. Etablissement de l’ Opéra en France. Le Cardinal Mazarin procurait en F
les concilier : il nous importe fort peu de savoir lequel de ces deux Opéras eut le pas sur l’autre. Une chose qu’il faut se g
’à l’origine du Théâtre lyrique en France, on ne représentait que des Opéras Italiens, parce qu’on doutait que la Langue Franç
t Abbé d’une pareille gloire, tandis que Pierre Corneille composa son Opéra d’Andromède long-tems avant le sien. Andromède 43
Spectacle. L’Abbé Perrin sollicita auprès du roi l’établissement de l’ Opéra en France. Il obtînt en 1669 des Lettres patentes
es qui lui en accordèrent le privilège, sous le titre, d’Académie des Opéras de musique, établie par le roi. Ce ne fut qu’au m
les espérances qu’on avait conçues en sa saveur ; il rendit bientôt l’ Opéra Français un des plus fameux Spectacles de l’Europ
, élégante & vive, se prêtait à tout ce que la musique éxige. Ses Opéras se font lire avec plaisir ; on y trouve du feu, d
ault était certain de voir applaudir ses Ouvrages. Lully transporta l’ Opéra de la rue Mazarine au jeu de paulme du bel air. I
763, qui contraignit les Directeurs de chercher une nouvelle salle. L’ Opéra serait très-bien placé dans la superbe salle des
s. Les enfans de Lully succédèrent à leur père dans la direction de l’ Opéra . Il fut depuis confié à différens Directeurs. Le
nalogue au genre des paroles & de l’action ; elle formait donc un Opéra dans le genre de ceux qui nous font actuellement
qué. On ne vit pas toujours des Danseuses sur le Théâtre du grand Opéra . L’Opéra-Sérieux a été comblé d’honneurs qu’a
n introduisit pour la prémière fois des Danseuses sur le Théâtre de l’ Opéra  ; avant ce tems-là, les Balets n’étaient formés q
la même sévérité dans ce qui concernait l’intrigue de leurs Drames. L’ Opéra perdrait beaucoup si l’on s’avisait de revenir à
rait beaucoup si l’on s’avisait de revenir à un pareil usage. Des Opéras d’Italie ; & réfléxions sur les Balets. J
t des chefs-d’œuvres de musique. Le peu de Balets qu’on voit dans les Opéras des Italiens, ne se rapporte jamais au sujet. Apr
chés mortels viennent former un divertissement. Enfin les danses de l’ Opéra des Italiens n’ont aucune liaison avec ce qui les
e viens de dire suffit pour donner en même-tems une idée des superbes Opéras de l’Espagne, de l’Allemagne & de l’Angleterr
-fait contre la nature. Et pourquoi ceux qui composent les chœurs des Opéras sont-ils sans masques ? n’ont-ils pas aussi un ca
sses, de procurer aucun plaisir à celui qui n’en ressentirait pas à l’ Opéra  : ce Prince èxprimait par ces paroles tout ce qu’
ent est selon les règles, puisque cette machine est à demi-prévue ; l’ Opéra nous fesant attendre du merveilleux, & ceci e
est merveilleux ; & qu’il n’en ait pas conclu que les Poèmes de l’ Opéra doivent donc toujours offrir du merveilleux : il
iété, la pompe de Spectacle qui doivent toujours accompagner le grand Opéra , obligent ses Auteurs à prendre presque tous leur
tre. Cahuzac est le prémier qui à mis avec succès sur le Théâtre de l’ Opéra , des Fées & des Magiciens. Je crois pourtant
rrière Cet Auteur est, je crois, le prémier qui ait fait paraître à l’ Opéra , des Sylphes, ou des Esprits élémentaires. On ne
s les plus étonnans ? On a donc tort de prétendre que les Drames de l’ Opéra ne sont fondés que sur l’incroyable. Si l’on fesa
savait que penser des choses diverses qui la frappent tour-à-tour à l’ Opéra  ; parce que nos yeux ne sont point accoutumés à c
ent y faire attention ; eux seuls sont cause qu’il éxiste souvent à l’ Opéra . Qu’ils disposent leurs trapes de manières qu’en
e n’est jamais vide, & qu’il n’y a point de divisions d’Actes à l’ Opéra des Français ; puisque nous entendons par le term
t du lieu où se passe l’action, l’Acte est censé fini. Nous avons des Opéras que les Balets multipliés sont diviser en un nomb
s guères en usage. La coutume voulait autrefois en France que les Opéras fussent précédés d’un Prologue ; c’était ordinair
e que simple, & dont la catastrophe est quelquefois tragique. Les Opéras qui portent parmi nous le titre de Balets, sont o
erme de Fragmens, usités seulement en France, dénote plusieurs petits Opéras joints ensemble. On ajoute à ce terme l’épithète
s nécessaire d’èxpliquer ce qu’on entend par Tragédie au Théâtre de l’ Opéra . On conçoit assez qu’on désigne par ce mot une ac
mots ridicules : est-ce donc là l’image de la nature ? Les hèros de l’ Opéra ne doivent-ils pas s’èxprimer ainsi que le reste
paroles : Eh ! que deviendrait sans leurs secours la plus-part de nos Opéras modernes ? J’ai rapporté en général les principal
yrique, nous empêchera toujours d’égaler l’éclat, la magnificence des Opéras d’Italie, & des Cours étrangères. Si nous l’e
e siècle. Les deux partis se disputent avec chaleur. Le parterre de l’ Opéra est souvent le centre de leur espèce de guerre ci
oir des soldats s’égorger en chantant. Ils ne considéraient pas que l’ Opéra ne s’écarte alors nullement de son genre, qui ne
coupable que pour avoir voulu porter trop loin le genre naissant de l’ Opéra . Puisque sans le vouloir, je défends notre Opéra-
cocha notre satirique : « On ne saurait, (dit-il) jamais faire un bon Opéra , parce que la musique ne saurait narrer, que les
a Toison d’Or était aussi mêlée de déclamation, ainsi que les anciens Opéras d’Italie ; mais il me semble pourtant que ce Poèm
ce Poème & l’Andromède, doivent être mis au rang de nos prémiers Opéras , puisqu’ils firent chanter des paroles Françoises
ur de plusieurs Ouvrages ridicules, ayant occasion de parler du grand Opéra dans un Poème sur la Paix, s’écrie avec un enthou
). Dans le Dictionnaire de Musique, par J. J. Rousseau, on lit au mot Opéra des choses fort curieuses & fort sensées sur
, qui prouvent que cette union n’est point si bisarre au Théâtre de l’ Opéra , où tout doit être merveilleux ; mais qu’elle est
2 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
out à démontrer pour quel motif le nouveau Théâtre est établi. Le mot Opéra fut d’abord en usage chez les Italiens, parmi les
us eximiùm ; il veut dire encore chose difficile ; opus perdifficile. Opéra chez les Italiens est ordinairement une pièce en
die composée avec soin, & apprise entierement par cœur. On trouve Opéra jusques au milieu des Joueurs ; c’est un terme de
bien changé sur la route. Ce quatrain ne se rapporte que trop au mot Opéra . Sa vraie signification est tellement changée qu’
recherches grammaticales ; il nous suffit de savoir que Bouffon & Opéra n’ont jamais été faits pour aller ensemble ; &
qu’il parait au prémier coup-d’œil, dans ce qu’il écrit au sujet de l’ Opéra Sérieux. « L’Opéra, dit-il, est un assemblage bis
mier coup-d’œil, dans ce qu’il écrit au sujet de l’Opéra Sérieux. « L’ Opéra , dit-il, est un assemblage bisare de Musique, où
usique, où le Poète & le Musicien se gênent l’un & l’autre… L’ Opéra occupe plus les yeux que l’esprit… les Opéras son
nt l’un & l’autre… L’Opéra occupe plus les yeux que l’esprit… les Opéras sont des sotises magnifiques, chargées de Musique
re instruction l’Apologue, ou l’éxemple des derniers animaux, ainsi l’ Opéra Bouffon met en jeu des Ouvriers, des Artisans, af
3 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
[D] Opéra  : Spectacle Dramatique & lyrique, où l’on s’e
sensations agréables, l’intérêt & l’illusion. [Nous avons reçu l’ Opéra des Vénitiens, parmi lesquels il fait le principa
cet Article, tiré du Dictionnaire de Musique, de l’ Encyclopédie, mot Opéra , & de l’excellent article Poéme-lyrique, T. X
e à celui de la Mimographe, sur l’exclusion donnée au vrai dans notre Opéra . (Voy. pour l’hist. de ce Théâtre, les Noms de se
les Notes [K] Masques, & [M] Danse. Des Arcis. Voila pour l’ Opéra . Je trouve dans un seul Air de l’Alceste, un préc
4 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
degrés d’estime et d’honneur, les Vénitiens inventèrent chez eux les Opéra . Chacun sait à présent que ce sont des Pièces de
entations furent continuées avec un fort grand succès sous le titre d’ Opéra ou Académie de musique. L’union de ces Associés n
e Ville trois différents théâtres pour les divertissements publics. L’ Opéra au Faubourg saint-Germain, la Troupe du célèbre M
à ces spectacles. La Salle du Palais Royal fut donnée à Lully pour l’ Opéra . Le Roi réunit les deux Troupes de Comédiens Fran
les deux Troupes de Comédiens Français, qui prirent le théâtre que l’ Opéra avait occupé au Faubourg saint-Germain ; et les I
tre détruit ; en sorte qu’il ne reste plus présentement à Paris que l’ Opéra et la seule Troupe des Comédiens Français. Cette
672. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique à l’ Opéra , publiée et affichée le 14. du même mois. ce qui
endue de l’Ordre du Roi, pour maintenir la tranquillité publique de l’ Opéra , publiée et affichée le lendemain. ce qui Nous a
IE. DERIANTZ. Sagot, Greffier. Sa21. Mars 1675. Ordon. en faveur de l’ Opéra , signifiée aux Comédiens le 27. du même mois. maj
qui réitère encore les défenses de troubler les représentations de l’ Opéra et des Comédies, publiée et affichée le 18. du mê
u’au préjudice des défenses ci-devant faites d’entrer aux Comédies et Opéra sans payer, et d’interrompre le divertissement du
es, Chevaux-Legers, Mousquetaires et autres, d’entrer aux Comédies et Opéra sans payer, et à tous ceux qui y seront entrés, d
s, ou Entre-Actes, soit devant ou après l’entrée auxdites Comédies et Opéra  ; à peine de désobéissance : Enjoignant au Sieur
l Général, un sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’ Opéra qu’à la Comédie, publiée et affichée le 3. du mêm
al, un sixième en sus des sommes qu’on payait alors pour l’entrée aux Opéra et Comédies, pour être ledit sixième employé à la
rix différents, qui pourraient être mis dorénavant aux places desdits Opéra et Comédies, et conserver audit Hôpital le bien q
les sommes qui seront reçues, tant par ceux qui ont le privilège de l’ Opéra , que par les Comédiens de Sa Majesté ; lequel six
Majesté ; lequel sixième sera pris sur le produit des places desdits Opéra et Comédies, sans aucune diminution ni retranchem
de publier et afficher à son de Trompe et Cri public, aux portes de l’ Opéra et de la Comédie, même dans les autres places et
672. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique à l’ Opéra , publiée et affichée le 14. du même mois. 9. Janv
endue de l’Ordre du Roi, pour maintenir la tranquillité publique de l’ Opéra , publiée et affichée le lendemain. 21. Mars 1675.
ubliée et affichée le lendemain. 21. Mars 1675. Ordon. en faveur de l’ Opéra , signifiée aux Comédiens le 27. du même mois. 21.
qui réitère encore les défenses de troubler les représentations de l’ Opéra et des Comédies, publiée et affichée le 18. du mê
l Général, un sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’ Opéra qu’à la Comédie, publiée et affichée le 3. du mêm
5 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
lit en France une nouvelle espèce de spectacle jusqu’alors inconnu, l’ Opéra . C’est le seul établissement qu’il ait fait penda
latter le cœur, l’esprit, les yeux, les oreilles, que l’histoire de l’ Opéra appelle « le spectacle universel, le triomphe de
trouve des esprits assez chagrins pour désirer l’anéantissement de l’ opéra , où tous les arts imitateurs se réunissent et se
n pourrait répondre sans chagrin, que la raison donnée en faveur de l’ opéra est peut-être la meilleure qu’on puisse fournir p
Missionnaires du vice de l’un et de l’autre sexe : les Actrices de l’ opéra et des Sœurs de la charité ; des Acteurs, et des
jugement de Dieu un faible titre à sa gloire que l’établissement de l’ opéra . Si nous en croyons l’Auteur des Lettres Chinoise
lus dangereuses Courtisanes sont les Danseuses et les Chanteuses de l’ opéra  ; il semble que ce soit une nécessité fatale que
semble que ce soit une nécessité fatale que tout ce qui a rapport à l’ opéra soit corrompu partout. Il est vrai que les Persan
ue leurs appointements d’une année. (Lettre 24.) L’on a rassemblé à l’ opéra tout ce qu’il y a de plus capable de flatter les
assions. Quelque philosophe qu’on soit, il est impossible d’aller à l’ opéra sans ressentir des mouvements que la plus héroïqu
intes, de rimes, de fades allusions, que de bonne poésie. Cependant l’ Opéra brillait à Venise. Depuis 1637 qu’il y commença,
es à chaque Musicien ou Acteur d’une habileté supérieure. (Hist. de l’ Opéra ). En 1645 il plut au Cardinal Mazarin de joindre
mille liv. (Vie de Madame de Longueville, L. 1. pag. 78). Le premier opéra représenté devant le Roi, fut une pièce Italienne
t les amours, sous le grand nom d’Hercule, il fit donner un troisième opéra Italien intitulé, Hercole amante. Mais comme il n
ique, avec quelque machine et quelque décoration, légère ébauche de l’ Opéra , avaient été inventées par Octavio Ranucci ou Rai
nag. T. 3. v. Rainucci). Avec lui s’évanouirent toutes les idées de l’ Opéra qu’il avait projeté d’établir, lorsque quarante a
ouvent essayé de les réunir. k. [NDE] entendus = compris. l. [NDE] opéra dans le texte. m. [NDE] opéra dans le texte. n.
k. [NDE] entendus = compris. l. [NDE] opéra dans le texte. m. [NDE] opéra dans le texte. n. [NDE] Pas d’accord dans le tex
le texte. o. [NDE] A remarquer, l’accord avec le féminin. p. [NDE] opéra dans le texte. q. [NDE] opéra dans le texte.
r, l’accord avec le féminin. p. [NDE] opéra dans le texte. q. [NDE] opéra dans le texte.
6 (1704) Des Bals et Comedies « Des Bals et Comedies. » pp. 31-33
le chef, et le St. Esprit l'âme, vouloir donc que les Comédies et les Opéra puissent être l'occupation des Chrêtiens, c'est v
capable, quelque passion que l'on puisse avoir pour la Comédie, et l' Opéra  ? On ne sait que trop que ces lieux de spectacle
rtis, et repris, ne voudront pas cesser de fréquenter la Comédie et l' Opéra , et Nous défendons à tous Prêtres, Bénéficiers, e
t ecclesiastiques de ce Diocèse, ou y résidents, d'assister aux bals, Opéra , ou Comédies à peine d'excommunication encourue i
7 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
scandale, l’assemblée deviendra bal, Lett. 41. Le Duc de … a donné l’ opéra chez lui, il y a joué de fort bonne grâce, &
i pernicieux que les théatres de société). Lett. 70. Les filles de l’ opéra ont tenu un concile dans les coulisses (la Coupée
&c. Lett. 29. La petite Gogo (la Boismenard) débuta d’abord à l’ opéra , mais la vie trop indécente de ses compagnes bles
profits. Lett. 94. Un beau soir que la N … n’avoit point à danser à l’ opéra , ne sachant que faire, a fait la plus jolie petit
accoucha dans les coulisses). Lett. 108. Il faut que les filles de l’ opéra aient été inoculées (de la petite vérole sans dou
95. L’Auteur, sans doute pour plaisanter, paroît faire grand cas de l’ Opéra des Gueux, qu’on a fait passer d’Angleterre en Fr
pporte quelques anecdotes qui peuvent figurer ici. La comédie & l’ opéra vont toujours leur train, & fournissent des m
il a fallu décamper d’auprès de la Raisin. La Florence, danseuse de l’ opéra , a fait la conquête du Duc d … qui n’a jamais eu
mes de la Cour, la néglige pour la petite Dufort, aatre danseuse de l’ opéra . Tant on est dans le goût des filles de théatre.
, qui a pensé être suivie de celle de la comédie Françoise & de l’ opéra , tant la ferveur de notre nouvel Archevêque (le C
pour les pauvres. Il a fait quartier aux Comédiens François & à l’ opéra , moyennant un subside qu’on exige sur chaque plac
monde. Ainsi les Prédicateurs n’osent plus crier contre. Lett. 94. L’ opéra comique a repris enfin les vaudevilles après huit
ce qui flatte la sensualité & l’excite. Lett. 29. Qu’est-ce que l’ opéra  ? Voltaire va vous l’apprendre : C’est un palais
lez-vous. Voici du très-nouveau & très-curieux, une anecdote de l’ Opéra de Suse, du temps d’Assuérus, qui justifie les so
’une danseuse que quelqu’un vit dans le palais des enchantemens, (à l’ opéra ), & dont il devint amoureux, appliqué au temp
, pour faire le portrait satyrique d’une je ne sais quelle fille de l’ opéra , de l’orchestre, & de la musique de Lulli. To
de Cahusac. La ville de Paris a depuis quelque mois la direction de l’ opéra . M. le Prevôt des Marchands a fait pour quarante
les fureurs, mourir, adorer, &c. c’est toute la romancie, tout l’ opéra , c’est Melpomene entiere. Lett. 24. La Semiramis
8 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
e parait retranchée tout-à-fait. Il serait possible d’envisager notre Opéra comme n’ayant qu’un nœud & qu’un dénouement.
est dans les Drames du nouveau genre. Je remarque que dans notre Opéra l’on ne la place guères à la prémière Scène, quan
t. Il le fera d’une manière claire & précise. Je ne connais qu’un Opéra dans lequel il soit bien développé : il l’est dan
incidens assés multipliés pour former ce qu’on appelle un nœud. Notre Opéra n’est que la représentation des mœurs de la popul
st un peu relevée ne sont nullement dans son genre. L’intrigue de nos Opéras , roule donc, du moins en partie, sur les désagrém
la Pièce en paraissant la reculer. C’est tout le contraire dans notre Opéra . La moindre petite bagatelle y prend le nom d’évé
ndre Colin. On me demandera comment je prétens qu’on mette dans notre Opéra plus d’action que de paroles, si un rien lui tien
e en est la cause. Quand je dis qu’il y ait beaucoup d’action dans un Opéra , je n’ai garde d’entendre qu’il soit rempli d’évé
ait où fixer son attention. Qu’on partage en deux quelques uns de nos Opéras , ou Comédies-mêlées d’Ariettes, on en fera tout d
in est défectueuse. Il serait à souhaiter que les dénouemens de notre Opéra eussent une certaine liaison avec l’intrigue. Je
ge. Le fameux citoyen de Genève est le seul de tous les Auteurs d’ Opéras & de Comédies qui ait amené avec Art le Vaude
Éxaminons maintenant de quelle espèce sont les dénouemens de notre Opéra , & s’ils ne s’écartent point des préceptes de
eut-être excusables. Il serait pourtant facile de disculper notre Opéra . Ne renfermant que peu d’action, il doit avoir un
era qu’elle m’accompagne toujours lorsque je vante le mérite de notre Opéra . Celui qui ne dissimule point les fautes d’un gen
9 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
Chapitre XIII. L’ Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles.
conservera sa première innocence ? Par toi-même bientôt conduite à l’ opéra , De quel air penses-tu que ta sainte verra D’un s
e réformât en ce qui concerne la tragédie et la comédie ; mais pour l’ opéra , il prétend que ce spectacle est si dangereux qu’
modestie et la pudeur échouent presque toujoursav. Le caractère de l’ opéra , dit La Bruyèreaw, est de tenir les esprits, les
xcite impétueusement les affections indécentes. Comme on met dans les opéras bouffons, dans les comédies à ariettes l’indécenc
prélude, il jugea des funestes impressions de tout le spectacle de l’ opéra . En effet, on n’y entend retentir que des airs ef
10 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
ion, une agilité surprenantes. Voilà quel est le prodige auquel notre Opéra doit son origine. Puisque l’on prend celle des au
n’a pas fait parvenir jusqu’à nous. Ceux qui fixent l’époque de notre Opéra en 1678, & qui disent que la troupe d’Alard &
ôta point toutes ses indécences. Au reste, quand je dis que notre Opéra fut purgé de ses indécences, & rendu parfait,
is il se sera d’abord servi d’un air léger ou d’un récitatif du grand Opéra pour accompagner de nouvelles paroles, plutôt que
out le profit qu’ils en retiraient. Ce n’est guères qu’en 1754. que l’ Opéra de la Foire sentit l’utilité de la musique, &
en ravir l’honneur, nous allons le chercher jusques dans les prémiers Opéras de Quinault, tels qu’Alceste & Cadmus ; oui,
que. La sincérité me force d’avouer qu’il y a des Scènes dans Pomone, Opéra qui fut représenté en 1671, qui sont très-dignes
nt à-peu-près le même éffet que le dialogue. Il fallait alors à notre Opéra des Spectateurs & des Lecteurs. Cette jolie i
ttes. Je vais apprendre au Public un trait de l’histoire de notre Opéra sur lequel on semble avoir jetté un voile, sans d
11 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
e portion de leurs émoluments, et point du tout ceux d’un Acteur de l’ Opéra  ? C’est ce que vient de nous apprendre un nouveau
quatre Spectacles ; c’est-à-dire, deux Théâtres de Comédie, et deux d’ Opéra . Mais il faudrait qu’ils fussent tous les quatre
des occupations sérieuses auxquelles leur état les destine. Les deux Opéras seraient, l’un sérieux et l’autre comique ; mais
seraient, l’un sérieux et l’autre comique ; mais je n’entends pas un Opéra Comique tel qu’il est à présent, et tel qu’il a t
beaux Ouvrages de Théâtre que ses Auteurs ont produit, le Recueil des Opéra Comiques doit lui faire honte. Je voudrais que ce
lui faire honte. Je voudrais que ce fût une Comédie chantée, comme l’ Opéra sérieux est une Tragédie en Musique. Chacun de ce
cles ne serait ouvert que de deux jours l’un. La Comédie en Vers et l’ Opéra Comique joueraient le même jour. L’Opéra sérieux
’un. La Comédie en Vers et l’Opéra Comique joueraient le même jour. L’ Opéra sérieux et la Comédie en Prose joueraient le lend
de tous les Spectacles une Ecole de Théâtre ; ce dont le Magasin de l’ Opéra n’a jamais été que l’ombre. On y serait instruit
12 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
DA] La Comédie-Française. 2. [NDA] La Comédie Italienne. 3. [NDA] L’ Opéra . a. [NDE] Jean Ramponeaux (1724 - 1802), cabaret
harles Palissot de Montenoy en 1754. w. [NDE] Actrice, chantant à l' Opéra de Paris au milieu du XVIIIe siècle. x. [NDE] I
ci sûrement fait référence à Henri Larrivée (1737 - 1802), chanteur d' opéra français. y. [NDE] Danseuse de l'Opéra de Paris
ée (1737 - 1802), chanteur d'opéra français. y. [NDE] Danseuse de l' Opéra de Paris au milieu du XVIIIe siècle. z. [NDE] M
e. z. [NDE] Marie-Anne de Cupis Camargo (1770 - 1770), danseuse à l' Opéra de 1741 à 1751. aa. [NDE] Armide est une tragéd
r et directeur de théâtre français. ac. [NDE] Couppée, actrice de l' Opéra de Paris au milieu du XVIIIe siècle. ad. [NDE]
aris au milieu du XVIIIe siècle. ad. [NDE] Deschamps, danseuse de l' Opéra de Paris au milieu du XVIIIe siècle ae. [NDE] V
s au milieu du XVIIIe siècle ae. [NDE] Vestris, danseuse seule de l' Opéra de Paris au milieu du XVIIIe siècle. af. [NDE]
13 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
que le fameux Baron sortit de cette Ecole. Vers l’an 1674, on donna l’ Opéra des Bamboches, qui attira tout le monde durant de
s, qui attira tout le monde durant deux hivers. Ce Spectacle était un Opéra ordinaire, avec la diférence que la partie de l’a
Ex-Italien vient d’établir un Spectacle à-peu près dans le genre de l’ Opéra & du Théâtre des Bamboches : mais où l’on déc
Néomime puisse faire jouer les Pièces Tragiques, Comiques, & des Opéras , mais toujours par des Enfans ; qu’il serait à pr
comme la première) du Théâtre des Ariettes ; que le troisième fût un Opéra , une Pastorale en un Acte comme le Devin-de-Villa
leur ôter que peu de monde. 5. Il ne remplacera ni les Comédies, ni l’ Opéra , ni la Tragédie, précisément parce qu’il tiendra
14 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
els il faut asseoir les impôts, qui traite les baladins, chanteurs (l’ opéra ), histrions, de professions oiseuses dont le seu
t rendre compte des dépenses qu’occasionne chaque représentation d’un opéra à Versailles, & cédant aux principes d’économ
i dépravé qu’on ne le joue presque pas. Je ne dis pas les italiens, l’ opéra , les boulevards, qui ne l’ont jamais connu : mais
ais toujours dangereuses pour la vertu. La derniere qui a paru est un opéra , Céphale & Procris, dont le fonds est pris de
our charmer son ennui, il se mit à danser la danse des Chinois dans l’ opéra d’Issé, qu’on jouoit alors, & l’accompagnoit
évote à souper, & la prévint qu’on répéteroit chez elle un nouvel opéra . Je ne puis , dit-elle, quitter mon ami qui est
herai de m’échapper un moment. A huit heures du soir elle arriva : l’ opéra étoit commencé. A son arrivée la musique s’arrêta
e. Merc. août 1774. Les italiens trouverent moyen de s’introduire à l’ opéra  ; leur musique y causa un désordre qui ne finit q
expulsion. Ils se vangerent par des parodies : on parodioit tous les opéra pour les ridiculiser. Ils auroient formé une bibl
les opéra pour les ridiculiser. Ils auroient formé une bibliotheque d’ opéra comiques. Quel dommage ! la cruelle mort enleva l
p; jouoit avec eux alternativement, on s’en dégoûta Ils s’unirent à l’ opéra  ; celle-là se soutint plus long-temps : elle fut
boni, qui a inutilement tenté de les réformer, & les a quittés. L’ opéra d’Azelan de M. Lemonier, musique de Roques. Cet o
es a quittés. L’opéra d’Azelan de M. Lemonier, musique de Roques. Cet opéra pris d’un conte de Voltaire, n’est qu’une petite
autre. Quand on parle de serment, le dévot Azelan répond en acteur d’ opéra  : Le serment d’aimer une belle, est un serment s
Danse, musique, orchestre, pas de trois & tout le charivari de l’ opéra . Vestris, la Guimard y font des merveilles. Qui e
pages. Ces fadeurs, ces absurdités, ces tapages, qui forment tous les opéra , ne sont qu’un voile qui couvre tout le secret de
sur tous les dieux. C’est Ericie, Mélanie, Euphemie transportées à l’ opéra , où elles n’avoient pas paru encore. Nous avons a
s’efforce d’élever, & fait rouler des françois aux italiens, à l’ opéra , aux boulevards & aux marionnettes. Les nouve
arles, dont le Prince gouverneur porte le nom ; & comment ? par l’ opéra d’Emelinde, composé par Poinsinet, corrigé par Se
On n’en peut, dit-on, trop louer la composition & l’exécution. L’ opéra de Paris est jaloux d’avoir été prévenu ; mais il
ou plutôt quel contraste de l’entrée d’un saint dans le ciel avec un opéra  ? On a pris son nom au baptême, on le porte par p
mage, sur le théatre plus qu’ailleurs, où on l’entend si souvent, à l’ opéra où l’on n’en entend pas d’autre : c’est un gasoui
15 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — Avis de l’Éditeur, Sur les Notes suivantes. »
détails sur tous les genres de Drame, sur la Comédie, la Tragédie, l’ Opéra , la Comédie-Ariette, la Parade, la Parodie, les B
Note [B]. III. La Note [C] traite de la Tragédie. IV. L’article de l’ Opéra se trouve à la Note [D]. V. [E] est destinée pour
e [D]. V. [E] est destinée pour les Pièces mêlées d’Ariettes, & l’ Opéra Comique. VI. On parle dans [F] de l’avantage de j
16 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
asard, qui suffiront pour le faire connoître. Le goût des filles de l’ opéra est à la mode, elles sont séduisantes & d’un
e ame bien née. Tu serois bien sot de croire à la vertu d’une fille d’ opéra  ; elle joue la fille honnête, & fait son méti
e éprouver des rigueurs. Faut-il te prouver la conduite d’une fille d’ opéra  ? Ce seul titre l’annonce, son état ne laisse pas
er par la retraite à faire ses pâques). Il y a mandé les Acteurs de l’ opéra & de la comédie Italienne alors désœuvrés à P
n du Saint Esprit, a obtenu du Roi un droit pour l’établissement d’un opéra  ; & pour former des Acteurs & Actrices, s
le Roi, remerciant bien Dieu de leur avoir fait la grace d’établir un opéra . Il est vrai que pendant la maladie de M. le Daup
plus que nos saints Pénitens. Des Pénitens blancs entrepreneurs de l’ opéra , ouvrant une école gratuite de musique pour forme
supprimer, s’ils l’honorent. Sans doute les Pénitens, Directeurs de l’ opéra , en sac & en corde (c’est leur habit d’ordonn
tence qui les anime, & par leur décoration religieuse feront de l’ opéra une œuvre de dévotion que quelque mauvais plaisan
; l’Eglise sur le théatre, comme les Pénitens blancs par dévotion à l’ opéra . Au reste l’exemple du digne Evêque de ceux de Be
u digne Evêque de ceux de Beziers leur servira de règle pour purger l’ opéra & en faire un spectacle dévot. Le Prélat, ama
r ordre du Prélat un Grand Vicaire ad hoc examine toutes les scènes d’ opéra qu’on y chante, & pour écarter les mauvaises
17 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
[B] [B] a plus d’utilité ; la Tragédie [C] [C], plus de grandeur ; l’ Opéra [D] [D], plus de merveille ; la [D] Comédie-Ariet
laisirs. Si nous jettons ensuite les yeux sur la Tragédie & sur l’ Opéra , nous conviendrons qu’il y a des changemens bien
our la Tragédie seule : les autres sites ne se trouvent guères qu’à l’ Opéra . C’est à ce Spectacle que non-seulement la magnif
& n’excite que le rire du mépris. La Scène change souvent dans un Opéra  : tantôt elle présente des Jardins, des Campagnes
ne multitude agissante, curieuse, expressée ; & puisqu’on veut un Opéra , (c’est-à-dire un Spectacle tout-à fait inutile a
tres que le jour même. Ci…… 1 l. [Les Loges de la nouvelle Salle de l’ Opéra , & celles du Théâtre de Mets, sont construite
e moyen de perfection n’est proposé que pour les Drames imitatifs : l’ Opéra & la Comédie-Ariette n’en ont pas besoin : d’
n chanter pour tuer le tems : il n’est pas même nécessaire d’être à l’ Opéra pour cela*.] 3. On doit convenir que les Comédien
e la démarche ; une troisième sorte, qui ne regarde aujourd’hui que l’ Opéra , c’est celle des Danses, & même celle de la M
des genres d’indécence que je viens de reprendre, n’existent pas à l’ Opéra . Les Auteurs qui travaillent pour ce Spectacle se
fondaient la glace du Drame. Quoique je n’aye presque jamais en vue l’ Opéra dans mon Projet, comme ce Spectacle, tel qu’il es
dernières rendaient à Cypris un culte assidu, & que nos Filles d’ Opéra ne sacrifient guères qu’à Plutus. Voila pour les
e qu’il est beau ; ces deux Héroïnes immolent tout à la volupté : les Opéras les plus sages, seront ceux où, comme dans Dardan
le plaisir, les jeux, la criminelle galanterie, voila la morale de l’ Opéra  ; genre d’ailleurs, qui, si vous lui ôtez sa moll
risme, sort entièrement de la nature. Aussi les Italiens, qui ont des Opéras dont le sujet est puisé dans l’Histoire, c’est-à
ns l’Histoire, c’est-à dire, selon les nouvelles idées, les meilleurs Opéras possibles, ne tardèrent-ils pas à sentir, combien
ur ennemi : ils ont perdu de vue ces Héros devenus ridicules, & l’ Opéra n’est plus pour eux qu’un recueil de beaux airs ;
, veulent que le Drame marche d’un pas égal avec la Musique dans leur Opéra  : leur génie peu musical1, sent qu’Euterpe ne lui
merveilleux sont plus propres que l’Histoire à fournir les sujets des Opéras  : outre qu’un Poème où de véritables Héros agirai
l’action ; le Musicien, le mouvement & l’expression. Le sort des Opéras du Metastase en Italie, doit prouver la justesse
isins écriront, que l’ouvrage de littérature le plus ridicule, est un Opéra Français ? Pour leur répondre avec avantage, nous
intérêt, parce que jamais il n’en pourrait résulter d’illusion. Notre Opéra est donc un Spectacle peu susceptible de perfecti
ée, & par tous les autres Arts d’imitation. ‌ Article premier. L’ Opéra étant un Spectacle aussi dispendieux qu’inutile a
gloire ; elle peut & doit montrer son opulence & son goût : l’ Opéra est un vaste champ pour la magnificence & pou
dieux qu’on y représente. Mais s’il convient de laisser subsister à l’ Opéra , la fable & le mensonge*, il n’en est que plu
té aussi générale pour une Nation, que la bonne Comédie. Laissons à l’ Opéra tout ce qui précède les beaux jours de la Grèce &
tout irait par une gradation agréable, délicieuse, inconnue même à l’ Opéra . On porterait l’art, jusqu’à rendre insensibles l
mœurs, soit passées, soit actuelles : des situations suffisent pour l’ Opéra , & ses Héros peuvent rester noncorrigés ; les
ens ne seront qu’Arietteurs. L’on cultivera de même des sujets pour l’ Opéra  ; mais ils ne seront pris que dans les conditions
ussent un Théâtre particulier, ou qu’on les plaçât sur celui de notre Opéra . La Décoration d’une Pièce lyrique, qui représent
aux Tragédies. On pourrait même décider, d’après les Décorations d’un Opéra , quelles Pièces tragiques l’on donnerait pendant
le. La dernière disposition de l’Art. I, qui regarde les Acteurs de l’ Opéra , aura lieu pour les Danseurs attachés à ce Specta
ici l’on propose un Théâtre plus vaste pour nos Tragédies & notre Opéra , il ne faut entendre ce qu’en dit l’Auteur, que d
ène ix du IV. *. La Musique est l’art auquel tout se rapporte dans l’ Opéra  : on peut donc y sacrifier un peu de vraisemblanc
alien : mais il est essenciel que la Musique soit expressive. [Dans l’ Opéra de Dardanus, mademoiselle Arnould m’a touchée, at
trouve nulle part ce que j’ai nommé l’Actricisme, dangereux comme à l’ Opéra . *. Je suis, comme on l’a vu, bien loin de croir
oin de croire, que l’histoire raisonable doive fournir des sujets à l’ Opéra  : c’est un Spectacle d’enchantement, d’illusion,
re digne de ces derniers ? Pourquoi confondre tous les genres ? Que l’ Opéra puise dans Homère, dans Virgile, dans Ovide, l’Ar
rnier ennuyeux : sans la terreur & l’admiration, il n’y a point d’ Opéra  ; ce ne sont que des Chansons. *. Purge-t-on les
inq heures, & qu’on doit sortir avant neuf. C’est autre chose à l’ Opéra , & même à la Comédie-Ariette. *. « L’émoti
ent s’en douter. Si l’on me demandait ce qui manque à notre Musique d’ Opéra  ; je dirais que c’est le naturel & l’expressi
, qui devraient avoir l’effet de ces aria si puissans en mélodie, des Opéras Italiens, affectent à peine chez nous. Je ne trou
souvent elle exprime, elle peint : l’ouverture des Actes de plusieurs Opéras , pourrait nous fournir des modèles pour la conven
18 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199
du Concert spirituel ayant été détruites, on emprunta le théâtre de l’ Opéra pour y tenir le concert (le premier novembre), ce
ouva si indécent qu’on chantât des choses saintes sur le théâtre de l’ opéra , qu’il le défendit, et il n’y eut point de concer
ert, jusqu’à ce qu’on eût trouvé un lieu moins profane (Histoire de l’ Opéra , pag. 168.). Le concile in trullo de l’an 680. (C
compter le théâtre Italien et de la Foire, qui vont aussi loin, et l’ Opéra qui monte beaucoup plus haut et fait beaucoup plu
la sublime spiritualité de nos dévots Comédiens. Le Roi a fait pour l’ Opéra ce qu’il avait fait pour la Comédie en faveur des
du 10 avril 1721 porte qu’après que les intéressés au privilège de l’ Opéra auront prélevé sur le produit de chaque représent
1721, portant qu’il sera levé sur le produit des représentations de l’ Opéra comique un sixième franc sur le total de la recet
esquels sixième et neuvième seront délivrés aux Receveurs (Hist. de l’ Opéra , Tom. 1. p. 154.). En 1709 les Acteurs forains de
et plus de mille dans le royaume qui ont coûté plusieurs millions. L’ Opéra se mit sur les rangs aussi, et le théâtre de la F
si. Pour éluder cette idée de chansons, et ne pas payer de droits à l’ Opéra , ils se sont avisés de faire descendre, l’un aprè
gestes. Aussi disaient-ils qu’ils ne chantaient pas : chicanes dont l’ Opéra ne se paya pas, il fallut composer. Il y a toujou
rodiant leurs plus belles pièces. Ils ont eu aussi des démêlés avec l’ Opéra comique, qui a essuyé bien de différentes fortune
aris le sixième des entrées de la Comédie Française, le neuvième de l’ Opéra , ce n’est pas l’Eglise, c’est l’Hôtel-Dieu qui en
19 (1775) Voyage en Italie pp. 206-208
battent ; celui qui est blessé répand du sang ; on le voit couler. L’ Opéra est le grand spectacle de l’Italie ; presque tout
alie ; presque toute l’Europe en a adopté la langue, et la Musique. L’ Opéra Bouffa, que nous avons accueilli et dénaturé, en
é, en lui ôtant le comique de son genre, est aussi couru que le grand Opéra . La Comédie, qui, avant l’illustre Goldoni, n’éta
20 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
La Comédie & la Tragédie mettent toujours l’amour en jeu ; notre Opéra , plus hardi dans ses entreprises, met l’indécence
ès. J’avouerai de bonne foi que si la Comédie récitée ressemblait à l’ Opéra Bouffon, & à la Comédie-mêlée-d’Ariettes, ell
e vers lequel l’illusion de nos sens nous entraîne chaque jour. Notre Opéra croit peut-être nous amuser innocemment. Mais com
gereuse que celle qui se montre à découvert. Les Auteurs de notre Opéra se croyent peut-être moins coupables parce qu’ils
le espèce d’illusion & d’ensorcellement »(4). Je plaindrais notre Opéra s’il ne devait ses succès qu’à un semblable moyen
mp; la réserve qu’on doit avoir en écrivant. Pigmalion. Notre Opéra fut toujours hardi dans ses peintures ; il annonç
ntre amoureux de son modèle. Voyons si dans un âge plus mur notre Opéra devint plus réservé. Je passe tout de suite au Pe
dre en Vénus, recevant le Dieu Mars. Cendrillon. Laissons cet Opéra , & jettons les yeux sur un autre. Le hazard m
gens un peu fins se passassent de l’èxplication. Me voici arrivé à un Opéra dans lequel la bienséance n’est guères respectée 
la nuit ni le jour. A chaque ligne on est averti que le genre de cet Opéra Bouffon respire la volupté, l’amour du libertinag
aisé de se convaincre que je n’ai point grossi les licences de notre Opéra . Je me suis contenté de mettre sous les yeux des
Malgré tout ce que je viens de dire, on aurait tort de regarder notre Opéra comme un Spectacle tout-à-fait scandaleux, qu’il
21 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
voit fermées, il donna un repas à tous les Ministres, il fit jouer un opéra Italien. La ville de Dresde ne fut signalée que p
des Princes à qui on à tout enlevé, de se divertir, & d’aller à l’ opéra dans le fort de leur désastre ; peut-on se jouer
our se moquer d’eux. Dans le même tems on célébroit à Berlin, par des opéras , la prise de Dresde. Le théatre sert à tout, à la
e à la comédie, il peut bien mener d’un enterrement, d’une prison à l’ opéra . Le vrai sage blame la musique dans le deuil ; pe
i sage blame la musique dans le deuil ; pense-t-on qu’il y approuve l’ opéra Italien : Musica in luctu importuna narratio , E
ermettre l’encens de l’autre ? Un trait singulier, les prologues de l’ opéra vanterent beaucoup dans le tems, l’embassade du D
22 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
il en parait encore éloigné Le sujet est bien peu de chose dans l’ Opéra Bouffon. Les sujets de notre Spectacle doiven
re. En un mot, un seul événement suffit pour animer le Drame de notre Opéra  : encore n’est-il pas nécessaire que cet événemen
e sont pas aisés à inventer. On conçoit que la composition de nos Opéras est assez difficile. Ils sont comme autant de mig
ne plus fortement ce que j’entends par des Sujets convenables à notre Opéra . La Marchande de modes pourrait être une jolie pi
-on que le Drame que je propose ressemble assez à la plus-part de nos Opéras  ? Si l’on ferait bien de traiter plusieurs fo
nces, & nos Théâtres sembleront renaître. Les sujets de notre Opéra sont tous simples. Mais reprenons le fil de m
simple qu’il lui sera possible17. » En voilà assez pour éxcuser notre Opéra . Son vrai genre est énnemi des vains ornemens ; i
23 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
n trouvera plus de cinquante dans les Histoires du théatre & de l’ opéra . Jusqu’aux Communautés religieuses, il y en a vin
s le sexe a plus de liberté, on y a moins besoin de leurs services. L’ opéra est de tous les spectacles le plus analogue au cœ
crés à perpétuer les mystères de la ridicule idolâtrie des femmes ; l’ opéra sur-tout est une liturgie d’amour, pleine d’hymne
dulgent. Mais la comédie Françoise prétend être moins libertine que l’ opéra . Cela peut être, le chant & la danse sont des
quelque chanson légère qui se débite lentement. On est plus oisif à l’ opéra , il y a plus de femmes qu’à l’hôtel, & des fe
istes de la comédie ne se sont jamais avisés de faire l’apologie de l’ opéra . Mais tout cela ne fait qu’une différence du plus
l’heure de la mort marqua le plus amer repentir d’avoir empoisonné l’ opéra d’une morale corrompue, dont les Payens même n’au
école publique (d’Olivet, Hist. de l’Acad. Tom. 2.). Cette idée de l’ opéra est très-juste, & cet aveu d’un grand poids d
l’Eglise nous fait renoncer par les vœux du baptême, n’est-ce pas à l’ opéra & à la comédie ? La musique flatte leur oreil
éclaration ne fera mieux reçue que quand elle sera prise dans quelque opéra . La légèreté des femmes voltige d’objet en objet 
nt à Versailles, il se fit une grande fête. La le Maure, Actrice de l’ opéra , eut ordre de s’y rendre ; elle refusa d’y aller,
est la bonne œuvre que vient de faire la Guimard. Cette danseuse de l’ opéra a vendu pour dix mille francs des présens qu’elle
24 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
licence, la frivolité, la débauche, le mensonge. Actrice, fille de l’ Opéra , femme de mauvaise vie, sont des termes synonymes
nudités. Les vignettes, les culs de lampe qu’on voit sans nombre à l’ Opéra , au théâtre Italien, tragédies, comédies, ballets
qui ne se lie avec eux pour satisfaire sa passion ? « Les filles de l’ Opéra enchantent comme des Fées, dit du Fresny (Amusem.
de l’Opéra enchantent comme des Fées, dit du Fresny (Amusem. 5. de l’ Opéra .) ; mais leurs enchantements sont plus naturels,
es Fées du temps passé, on en fait encore davantage sur les Fées de l’ Opéra . Elles sont naturellement bienfaisantes ; cependa
s, et traite au long cette question, à l’occasion d’une danseuse de l’ Opéra dont il fait l’histoire. Cette Nymphe, célèbre pa
fille de théâtre, les subtilités et l’effronterie d’une danseuse de l’ Opéra , pour escroquer l’argent de ses amants qu’elle vo
hantes et décisives : « Je suis chez moi, tout est à moi ; fille de l’ opéra , je suis ma maîtresse, je ne dépends de personne.
ouffertes à Rome sont moins pernicieuses à l’Etat que les filles de l’ Opéra . Celles-ci excitent plus de troubles et de scanda
il qu’on nous dispensera de rapporter. Voici ce qu’il dit du bal de l’ Opéra . « L’amour règne dans ce séjour ; il préside aux
mari jaloux : il a beau se tourmenter toute l’année, un seul bal de l’ Opéra détruit toutes ses précautions. Les libertés du b
choisir ici la beauté que l’on veut. Vous ne sauriez croire combien l’ Opéra est utile à quiconque cherche les plaisirs facile
25 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
s entrepreneurs et les compagnies. Malgré l’étendue des priviléges, l’ opéra coûte un argent prodigieux au gouvernement, et ja
situation de leur salle : c’est ainsi que le théâtre des éleves de l’ opéra a tombé, que Torré et les entrepreneurs du colisé
piece ornée de musique et de danses, qui réunit les deux genres de l’ opéra et de la comédie italienne. Il faut convenir qu’i
éra et de la comédie italienne. Il faut convenir qu’ils exécutent cet opéra comique à merveille, que Mesdemoiselles le Vienne
suffrages enhardie Votre ardeur les secondera, Mais si vous chantez l’ opéra , Ne chantez pas la tragédie. 13. Article XVI
yen d’accorder de nouveaux priviléges sans enfreizidre les anciens. L’ Opéra ayant la suprématie, tous les autres théâtres lui
de mauvais ballets. Les Comédiens François ne pouvoient pas jouer des opéras comiques. Les Comédiens Italiens ne pouvoient pas
ardis et les vendredis, et ces jours-là il leur étoit interdit, par l’ opéra , de jouer des pieces en musique. Ils viennent d’o
re plus les autres théâtres. Le Théatre de Monsieur ne jouoit que des opéras Italiens, ou parodiés de l’Italien. Mais il étudo
u parodiés de l’Italien. Mais il étudoit la loi, en supposant que des opéras originaux étoient parodiés ; c’est ainsi qu’il jo
n lui a permis ensuite de leur substituer des enfans. Les Elèves de l’ Opéra ne pouvoient d’abord jouer que des pantomimes. On
es autres petits spectacles des boulevards, sont remplis, les jours d’ opéra , par les domestiques qui attendent leurs maîtres.
acts. Ils y demeurent, pour 6 sols, jusqu’à l’heure de la sortie de l’ opéra , tandis que beaucoup de leurs camarades perdent d
nsentement de la nation, où au moins de ses représentans. Autrement l’ opéra , ce spectacle si magnifique, qui attire les étran
26 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
Puissances voisines. On a congédié les Musiciens et les Danseurs de l’ Opéra , ainsi que les Comédiens Italiens, et même les Co
es sommes qu’on y expose causent à la fin la ruine des familles ; à l’ Opéra , par exemple, où les places coûtent douze livres,
par semaine, voilà plus de deux millions par an. C’est un monde qu’un Opéra , Acteurs, Actrices, Danseurs, Danseuses, Musicien
égisseurs, Inspecteurs, etc. Par le détail qu’en fait l’Histoire de l’ Opéra , les gages courants montent à soixante-sept mille
ille folles dépenses ; à la mort de Quienet, en 1712, les dettes de l’ Opéra montaient à quatre cent mille livres ; à la mort
des particuliers : on ne compte que les seuls profits des entrées. L’ Opéra avec ses machines va beaucoup plus loin : les aut
à Rome, dit-il, sont moins pernicieuses à l’Etat que les filles de l’ Opéra . Deux Danseuses et deux Chanteuses causent plus d
27 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
pçons. La Chrétienne l’emporta toujours sur la Muse. Une Actrice de l’ Opéra , de quatorze à quinze ans, plut si fort à M. le D
présent ; elle refusa l’un & l’autre. Ces exemples sont rares à l’ Opéra  ; ce désintéressement n’est pas immortel. Le lend
lles & deux à Paris, dans les maisons de deux Princes du sang ; l’ Opéra chez le Duc d’Orleans, la Comédie Françoise à l’H
s a ornées. Ce théatre, toujours rival du théatre François, même de l’ opéra , quoique le goût soit tres-différent, parodie &am
uré, il vit bien avec tout le monde. Voici un exemple de parodie de l’ Opéra . Arlequin vole un fromage de Parme, qu’il aime be
e pendu ; en montant l’échelle, il chante ces paroles & cet air d’ Opéra , dont la morale le fait absoudre : Quand on obti
oignée d’Acteurs ou d’Auteurs de la comédie Françoise, qui crient ; l’ Opéra , les Italiens ne pensent ni n’ont jamais pensé à
le demanda qu’on lui fit venir un violon, qui lui joua un intermede d’ Opéra . Ce trait est copié de Brantome, Madame de Limeu
in manus. Tout cela est il fait pour être lié avec un intermede de l’ Opéra  ? La Danse, le Poëte, le Mercure, qui le rapporte
isé. La Sallé a été une des plus grandes Danseuses qui aient paru à l’ Opéra . Elle excelloit sur tout dans les pantomimes de l
une danse pantomime parfaite ; c’étoit le grand art de la Sallé. Tout Opéra est dans ce goût, puisque la musique est adaptée
de plus de Petersbourg au Monomotapa ? Ils aimoient sur-tout un bal d’ Opéra appellé Misotes, où il ne falloit ni suspendre de
ficher, alloit inviter au bal des cochons, à la comédie des ânes, à l’ opéra des chiens ; & en effet on avoit pour Acteurs
niere ; ils chantoient des vers à sa louange, comme les prologues des opéras de Quinaut à la louange de Louis XIV, ses exploit
28 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16
30 4. De la décence extérieure. 141 5. On fait une digression sur l’ Opéra , où l’on parle du genre propre à ce Spectacle. 14
ectacle. 145 L’Article premier de ce Titre règle ce qui concerne les Opéras en général. 150 L’Article deux est pour la Tragé
se contente de renvoyer à différens Ouvrages qui ont traité de notre Opéra  ; parce que ce Spectacle n’entrant presque pour r
’à la confection de la nouvelle Salle, le Théâtre des Tuileries que l’ Opéra vient de quitter. On a raison de dire, que ce Pla
end ici. *. Il paraît une Critique bouffonne du nouveau Théâtre de l’ Opéra , dans laquelle les mystifications de M. Poi… &
29 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
de mer, une flotte de vaisseaux, des matelots : tout cela se voit à l’ opéra , mais ce n’est qu’en peinture. Ici tout étoit rée
tableaux qui représentent l’enfer poétique, & sur le théâtre de l’ opéra , où on les fait sortir de terre, avec des torches
mp; la débauche sont pire que les diableries. Le nouveau théâtre de l’ opéra fait lui seul un spectacle singulier de magnifice
amp; ont élevé leur trône aux Thuilleries : sur le même théâtre que l’ opéra vient de quitter. Tout le monde s’intéresse à ces
ion en a été retardée : on s’occupa du rétablissement du théâtre de l’ Opéra , qui fut brûlé en 1762. Le Prince de Condé voyant
es maisons du Royaume, régneront sur les trois théâtres du Royaume. L’ Opéra est le théâtre des Dieux, il sera l’appanage du p
. décrit ainsi ce chef-d’œuvre d’architecture. La nouvelle salle de l’ opéra est construite aux frais de la Ville, sur le terr
la place, contribuera à la magnificence de l’ensemble. La face de l’ Opéra , parallelle à la rue, laisse dominer le Palais ;
donner l’alerte, on emporte des chevelures, on lie des prisonniers. L’ opéra donne ainsi des combats de Persée, de Bellérophon
30 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
s meurtrier, la plus sanglante bataille, on apprend que la salle de l’ Opéra a été brûlée. A côté du Czar, des Papes, des Rois
elle venoit subitement s’offrir aux regards des mortels. Ainsi dans l’ opéra de Pygmalion, le chef-d’œuvre du ciseau de ce scu
les Métamorphoses en rondeaux, du Rosai distibue la Vie d’Henri IV en opéras bouffons, M Hénaut veut que l’Histoire de France
soit partagée en drames, & le Sieur Gardel, premier danseur de l’ Opéra , & maître des Bals de la Reine, &c. préte
e, César, Auguste, Tamerlan, Soliman, &c. en faire des danseurs d’ opéra , & ériger Hérodote, Teucidide, Tite-Live, Sal
posa la premiere pierre, & construisit la premiere charpente de l’ Opéra , par les mains d’un comédien italien qu’elle fit
orneille, Quinault, Moliere  n’étoient point danseurs ni musiciens. L’ opéra réunit tout au moyen de trois grands hommes, qui
intentions bienfaisantes du nouveau Roi. Ce grand homme se rendit à l’ Opéra le lendemain du Lit de Justice, & y recuillit
amp; ceux de tous les princes sont marqués à chaque pas par le bal, l’ opéra , la comédie. On n’est pas surpris que la ville de
r les dieux, les déesses, les monarques, en qualité de directeur de l’ Opéra  ; il s’étoit retiré avec une pension de dix mille
posé Pirame & Thisbé, & refait la musique de plusieurs autres opéras . Ô vanité des grandeurs humaines ! Au milieu de t
t point dans le concert des anges. La gasette ajoute, on a repris à l’ opéra Adelle de Ponthieu, paroles de Saint-Marc, musiqu
31 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
risquer d’avoir les autres. Les figurantes, danseurs, chanteuses de l’ opéra & des deux comédies, font assurément plus de
resque bête, disoit-on, avoit convenu avec Lulli, d’une somme pour un opéra  ; Lulli n’en fut pas content, & ne voulut pas
s d’affaires. Le corps des laquais est le seminaire des financiers, l’ opéra le seminaire des favorites. La fureur des grands
battre sous lui : on devroit mettre cette inscription à la porte de l’ opéra  ; le crime trouve ici sa punition, &c. Lettre
. 13. L’Antifinancier p. 49. Il n’est pas étonant de voir une fille d’ opéra , receveuse d’un grenier à sel, entreposeuse du ta
toit sa place, elle fut d’abord comique : ou si l’on veut une scéne d’ opéra  ; où l’on est enlevé dans les airs par des cordes
le de citations & de notes. Revel & Francœur, directeur de l’ opéra , s’étant retirés, plusieurs compagnies se sont pr
talienne, livrés à leur propre direction, a fait tout craindre pour l’ opéra . On a laissé les actrices à la direction de leurs
de leurs amans ; mais pour récompenser les importants services que l’ opéra rend au public, Francœur a eu dix mille livres de
dans ce lieu enchanté, comme dans la tour de Danaë. Un seul bal de l’ opéra , en 1770, rapporta douze mille livres de profit a
32 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
t le théatre de cet homme singulier ne mérite que le second rang. Les opéras & les poësies détachées sont encore au-dessou
nades Quinault est fort supérieur à la Grange, non seulement pour les opéras , où la Grange n’a eu aucun succès, & même pou
piéces regulieres que la Grange dans toute sa vie ; sans compter les opéras en très-grand nombre qu’il a faits depuis, &
nnoissant pour ne lui être pas fidelle. Destouches a un procès avec l’ opéra . Il se plaint que l’Académie Royale de Musique lu
si peu d’esprit. La musique, qu’on dit bonne, fait tout son mérite. L’ Opéra s’en est emparé, & tout Paris y a couru ; ce
che. Le mot de vieille ou de mariage est trop sérieux pour plaire à l’ opéra . On l’a changé, & on a donné ce divertissemen
célebre, qui tient au théatre. C’est un Musicien qui a fait plusieurs opéras . Il fut autant & plus goûté dans son genre qu
mais il brilla dans tous les Concerts, dans les Métropoles & à l’ Opéra . Il a également travaillé pour de l’argent dans l
Lulli, par la douceur touchante de son chant. Tous les Musiciens de l’ Opéra sont comme les Poëtes, ou des gens voluptueux qui
33 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137
re, ce n’est pas apparemment le théatre Italien, celui de la foire, l’ opéra comique, les spectacles des boulevards, les parad
re les grands que les petits, n’a pas crû être obligée de se gêner. L’ opéra comique & le théatre de la foire ont éprouvé
u long avec éloge, le Mercure d’août 1763 fait une dissertation sur l’ Opéra comique & le théatre de la Foire, formé des d
prit sont de grands maîtres, & la faim n’est pas moins irritée. L’ Opéra ne mérite pas plus de grace. Sans être grossierem
es, cinq spectacles notoirement & unanimement reconnus mauvais, l’ Opéra n’est rempli que de galanterie & de principes
ion, mépris de l’innocence & de la modestie. De plus de deux cens opéra il n’y en a pas un dont on pût tirer autre chose.
, son caractère distinctif, comme les grosses gaietés font celui de l’ Opéra comique. C’est une question problématique, quel d
n connoisseur, & partisan du théatre, fait ainsi le portrait de l’ Opéra (Sat. 10.). De quel œil penses-tu que ta Saint
fermer les théatres. Le Clergé de France n’approuve certainement ni l’ Opéra , ni la Comédie, ni les Italiens, ni les innombrab
34 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108
papillotaient 14. L’Histoire ne nous dit pas, il est vrai, que notre Opéra fut en vogue chez les Anciens ; mais mettons-le a
hantent encore de notre tems par les Villes. » On voit donc que notre Opéra subsistait, au moins en partie, long-tems avant q
rempli d’une Musique vive, enjouée, achéve de nous assurer que notre Opéra ne fut point ignoré des Anciens. Les Mimes ont au
35 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
état de briller. Elle débura par préférence à la Foire S. Germain à l’ Opéra comique (le plus chaste des spectacles que sa dév
qu’elle joua d’original. Elle y eut un grand succès en tout genre. L’ Opéra comique supprimé à S. Germain passa à la Foire S.
ls revinrent à Paris, & se donnerent au Théatre Italien, espece d’ opéra comique, & comme lui une école de chasteté. L
écence fit sa fortune, quoiqu’on n’eut guere besoin de ce prétexte. L’ Opéra s’empressa de faire faire de pareils habits, si f
apparent de leurs troupes. La Favard Philosophe ! c’est un trait de l’ Opéra de la foire, qui n’est pas le moins comique. L’Ac
d’Annaliste, d’Historiographe, de Citoyen. La Tragédie de Richard, l’ Opéra des trois Roses furent sifflés, & le Grand Du
e qu’il a vu en France. Sur les six heures du soir il fut conduit à l’ Opéra , dans un carosse superbe à huit chevaux magnifiqu
un cortege brillant, lui donnoient un air de triomphe. La salle de l’ Opéra est un bâtiment de 300 pieds de long, sur 136 de
point de plus belle salle (du moins de plus grande). On représenta l’ Opéra de Phaëton, autre que celui de Lulli. Il s’y livr
ts Fantassins, qui se donnerent un combat seint qui dura une heure. L’ Opéra fut suivi d’un grand bal en domino dans cette sal
lies, & les mœurs n’y gagnent pas. Il n’y auroit jamais pensé : l’ Opéra de Paris lui en aura fait naître l’idée. C’est de
36 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
s les plus graves. Quand j’avoue de bonne-foi que les Pièces de notre Opéra ne sont pas trop bien écrites, on doit me savoir
vais ajouter. Si l’on n’a point d’autres raisons pour mépriser notre Opéra que la bassesse de son stile, on a grand tort de
l davantage ? N’est-il pas prouvé maintenant que les Auteurs de notre Opéra , font bien de ne point se donner la torture, afin
e s’était jamais doutée. Les choses sont souvent éxprimées dans notre Opéra , d’une façon qui n’est connue que de lui seul ; e
. Observations diverses. En général, dans la plus-part de nos Opéras , le Français n’est guères mieux traité que la jus
. S’il est possible d’y rencontrer des fautes, il est clair que notre Opéra peut bien quelquefois être éxcusable d’en être re
& sublime. Une faute d’éxpression ou de bons sens dans un de nos Opéras n’est point si remarquable, ni d’une si grande co
37 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
éjouissans sur le théatre ; un Ecclésiastique est l’entrepreneur de l’ opéra de Florence, un autre à une salle d’escrime, où i
s’en amuse. L’Abbé Perrin fut en France le premier entrepreneur de l’ opéra . Le Cardinal Mazarin en donna les ordres, & e
de Navarre. Benoît XIII lui représenta que puisqu’il n’alloit pas à l’ opéra  ; il devoit lui être indifférent d’avoir deux log
de Trevoux, Fév. 1770. Factum pour Mademoiselle Petit, danseuse de l’ opéra . Il est d’usage parmi nous de s’accorder une indu
s cesseroient d’être les nôtres. J’avoue que je ne voulois entrer à l’ opéra que dans la vuë d’imiter mes compagnes, & d’a
c N.… Le public attribue ce mémoire à l’Abbé de la Marre, auteur de l’ opéra de Zaïde ; il fait honneur au Poëte, il en fait p
du Marquis de Bussi contre la Mereuil ou Lécluse, aussi danseuse de l’ opéra , qui lui vouloit donner un enfant qu’elle avoit e
pour fournir aux frais. Voici des loteries d’une nouvelle espere ; l’ opéra a besoin de quatre cens mille livres, il fait pou
res, ce droit est personnel, & ne passe point à d’autre ; ainsi l’ opéra ne perd rien, est payé d’avance, & gagne tout
s’y est introduit depuis Philippe V, y a fait bien des changemens. L’ opéra est pitoyable ; les dieux descendent à cheval sur
38 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
ction, point du tout, c’est pour lui apprendre qu’il alloit donner un Opéra , où il chanteroit, & le prier de quitter tout
anqua pas au rendez-vous. Il prend aussi-tôt la poste, pour venir à l’ Opéra , & quand l’Opéra fut joué s’en retourna lente
ous. Il prend aussi-tôt la poste, pour venir à l’Opéra, & quand l’ Opéra fut joué s’en retourna lentement. Sa Majesté Impé
heval, qu’il devoit faire danser. Il fit mettre une grande comédie en opéra , qui dura trois jours ; spectacle de mauvais goût
es autres Dames de la Cour. Il faut sur-tout l’être des actrices de l’ Opéra . Elles-ont grand crédit. Après la campagne de 169
oit sa Lucinde ; surtout y foisonnoient les actrices, les filles de l’ Opéra , qui savent à fond tous les rafinemens, toutes le
s de Cilthere. Il ne s’occupoit que de son plaisir. Une Danseuse de l’ Opéra de Bruxelles fut longtemps sa principale maîtress
Prince, on en venoit aisément à bout par des présens. Les filles de l’ Opéra ne se piquent pas de constance ; elles abhorent l
tête des filles après le passage de la Mer Rouge. Les Danseuses de l’ Opéra n’ont pas la gloire de faire monter si haut la no
qu’il y a d’êtres pensans à Londres , il conjure Garrig de jouer cet opéra comique autant qu’il pourra. J’admire avec quelle
39 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
nnent est une preuve de leur relâchement ; mais elle ne justifie ni l' Opéra , ni la Comédie. L'amour du plaisir ne prescrit po
t des sens. Est-il probable qu'une musique toute profane produise à l' Opéra les effets que les cantiques du Seigneur ne produ
ttent. D. Ceux qui disent qu'ils se sont ennuyés à la Comédie, et à l' Opéra sont-ils excusables d'y être allés ? R. Non. Cet
40 (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11
r le théâtre de la République, au moins pour Feydeau ou pour le grand Opéra , Sacrarium Veneris. Pourquoi non ? Dans la disett
ut à fait d’un fardeau plus pesant que des monts entassés. Je parle d’ Opéra . Mais l’Opéra n’est pas ce qu’il était jadis. Le
fardeau plus pesant que des monts entassés. Je parle d’Opéra. Mais l’ Opéra n’est pas ce qu’il était jadis. Le merveilleux n’
2, par exemple, figurera bientôt tout ensemble, à la République, à l’ Opéra et au Marais. A la voir ainsi fourrée partout, on
41 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
qu’il faut avoir pour se distinguer dans le nouveau genre. Notre Opéra n’éxige pas un génie ordinaire. Tel qui n’aurait
e le persuader. Il s’écrie avec enthousiasme, que les Poètes de notre Opéra doivent s’éfforcer de suivre mes leçons, & qu
nce avec les Héros qu’il prétend faire revivre : Les Auteurs de notre Opéra doivent à son imitation, chercher la compagnie de
pain du four. &c. &c. Je ne doute pas que les Poètes de notre Opéra n’approuvent ce que je dis d’après le législateur
42 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
a même de montrer les graces de la figure. Dans les commencemens de l’ opéra & de la comédie en France on fut long-temps à
omphe de l’Amour. La Fontaine fut la premiere femme qui ait dansé à l’ opéra . Dans ce ballet on vit les Princesses & les D
ce dans les palais somptueux, dans les lieux destinés à la volupté (l’ opéra , le théatre, par exemple) des monstres qu’il appe
infinité de lampions, pots à feu, &c. C’est le parterre même de l’ opéra , que par une machine ingénieuse on élève tout à l
: ils durent environ trois mois, deux fois la semaine, au profit de l’ Opéra . La comédie Françoise obtint du même Prince une p
a comédie Françoise obtint du même Prince une pareille permission ; l’ Opéra en fut jaloux, & réussit à la faire révoquer.
éra en fut jaloux, & réussit à la faire révoquer. Les Italiens, l’ Opéra comique en firent de même ; Grandval Comédien en
i quelques-unes à son profit. Ils sont tombés quelque temps après ; l’ Opéra seul s’est soutenu. Voilà un chef-d’œuvre de tent
ient pas d’une main suspecte. Le Mercure de septembre 1769 (art. de l’ Opéra ) distingue les danses vives & voluptueuses (d
43 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
audi d’une voix unanime ? d’ailleurs, quels sont les énnemis de notre Opéra  ? de prétendus gens de Lettres ; & ces Messie
dans un seul Vers quelle est la raison qui nous fait tant aimer notre Opéra . N’a t-il pas exprimé ce qui se passerait un jour
tirés des Auteurs Anciens & Modernes. La perfection de notre Opéra se trouve peut-être même dans sa bassesse. S’il m
trouble, ne l’agite, & n’aille ébranler fortement son ame. Notre Opéra éxcite aussi dans ceux qui viennent l’admirer un
des gens vertueux, crut autant s’immortaliser en fesant une espèce d’ Opéra Bouffon qu’en écrivant ces ouvrages qui charmeron
44 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
es ouvrages de littérature prouvent le bon goût, & le traité de l’ opéra , son amour pour le théatre, ses lettres galantes,
héatre, ses lettres galantes, une morale peu sévère par le ainsi de l’ opéra , lett. 24 qu’il suppose écrire à une Dame par une
hée de n’être pas à Paris, parce qu’on y joue la comédie, en vérité l’ opéra vous donneroit les plus mauvais exemples du monde
& par conséquent sont très-dangereux. Voici l’idée que donne de l’ opéra Fontenelle lett. 16 : nous menames votre jeune p
e l’opéra Fontenelle lett. 16 : nous menames votre jeune parente à l’ opéra pour la première fois : figurez-vous ce que c’est
nte à l’opéra pour la première fois : figurez-vous ce que c’est que l’ opéra au sortir du Couvent. Quel passage d’un monde à l
s de chasteté sont à naître, à moins que ce ne soit les Actrices de l’ opéra ), dans cette nouvelle école cette Princesse leur
pouvoit-on pas se passer de le répéter si souvent ? On voit comme à l’ opéra revenir à tout moment les fadeurs de la galanteri
45 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
toute sorte d’habits de théatre pour homme, femme, tragédie, comédie, opéra , pour toute sorte de rôles, de nations, de costum
e goût de ceux qui le commandent & en fournissent les modelles. L’ opéra & la comédie ont à la vérité leur magasin, qu
alle à danser, tantôt la scène à jouer, &c. On a même imaginé à l’ opéra de lever le parterre à niveau du théatre, pour fa
. Les Chevaliers ont fait bâtir à Malthe un théatre de société pour l’ opéra & pour la comédie. L’Entrepreneur, pour céléb
magnificence que les plus grands Seigneurs. Pourquoi interdiroit-on l’ opéra à Malthe ? Mais, direz-vous, vous ne craignez pas
core n’avoit-on pas le spectacle, la musique, la morale lubrique de l’ opéra , peut-être plus dangereuse que les grossieretés p
lissement des trois spectacles, qui réunit la tragédie, la comédie, l’ opéra bouffon, l’opéra & le ballet ; que désirant d
is spectacles, qui réunit la tragédie, la comédie, l’opéra bouffon, l’ opéra & le ballet ; que désirant d’avoir les meille
46 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
une chose mauvaise. La troisième, si on doit dire la même chose de l’ Opéra . On répond que l’Opéra est d’autant plus dangereu
troisième, si on doit dire la même chose de l’Opéra. On répond que l’ Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la
’Auteur de la Réfutation s’applique à prouver que les Comédies et les Opéra excitent ou entretiennent l’Amour impur dans les
ue, Que Lully réchauffa du son de sa Musique. » Voilà les effets des Opéra et des Comédies de nos jours. S’il était permis d
on expression, « Incitativum ad lasciviam ». Qu’aurait-il juge de nos Opéra , et aurait-il cru moins dangereux de voir des Com
stables qu’on lui entend débiter, n’en font sur leurs esprits. Dans l’ Opéra d’Atys, l’amour profane triomphe de la Vertu : «
47 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
nte Melpomene,         Et des Muses, & d’Appollon.         Dans l’ Opéra ce Dieu sera le violon ; Du chant, des instrumens
soient un monument des plus déplorables. Toute cette description de l’ Opéra est copiée de Boileau, de Voltaire. Tous les deux
a est copiée de Boileau, de Voltaire. Tous les deux conviennent que l’ Opéra n’est qu’une leçon de volupté, dont les ames les
urs, où on apprend à dire je vous aime, de mille manieres . (Témoin l’ Opéra ). J’aimerois mieux y être joué, que de donner mo
e Prince , dit il, n’étoit grand qu’à la guerre, & très-petit aux opéras  ; tous les monumens de sa gloire rendent son trio
loire rendent son triomphe odieux. Il est vrai que les prologues des opéras étoient une flatterie si fade & si outrée, qu
l’unisson avec lui.     J’ai condamné ces spectacles d’horreur, Bal, Opéra , Redoute, Comédie. Vous les avez sans doute vus,
48 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — [Introduction] » pp. -1
lmanac rapporte la liste. Il est vrai qu’il a paru des histoires de l’ opéra , du théatre François, du théatre-Italien, du théa
les Vestales de Rome n’ont pas mérité l’apothéose. Les Vestales de l’ opéra , des Italiens, des François n’ont pas plus de dro
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114
laisse pas de faire un très-bel éffet. Les Colins, les Lucas de notre Opéra sont loin de ressembler aux Tircis, aux Céladons
petites Odes, ou plutôt les Chansons d’Anacréon. Les Drames de notre Opéra jouiront d’un pareil destin. Dans dix mille ans o
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Parallèle du Poème épique avec les Pièces du nouveau genre. » pp. 107-112
écrit avec soin tout ce qui concerne les paroles des Poèmes du nouvel Opéra . Il me paraît pourtant nécessaire, avant de termi
moderne sont semblables au Poème épique. Qui le croîrait ? notre Opéra favori ressemble, on ne peut davantage, au Poème
51 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185
and médiateur, il a réuni les Chevaliers & les Bourguemestres à l’ opéra , le 19 novembre 1772, au moment qu’on commençoit
ettes ont annoncé l’incendie du théatre d’Amslerdam ; sur la fin de l’ opéra un lampion mit le feu à un cordon qui pendoit le
Y étoit-t-on prêt ? S’y préparoit-on, & quelle préparation que l’ opéra  ! Passer du théatre au jugement de Dieu, de l’opé
préparation que l’opéra ! Passer du théatre au jugement de Dieu, de l’ opéra à l’éternité, peut-il être de plus grand malheur 
Comme tout s’embellit & se perfectionne, on y a ajouté depuis des opéras bouffons, par des acteurs qu’on a fait venir d’It
52 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
ble simplicité du langage. Quel cas ne devons nous pas faire de notre Opéra qui veut bien conserver le goût du simple & d
nous convaincraient, s’il le falait, que les tableaux naïfs de notre Opéra sont dignes d’être applaudis, & que c’est de
53 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
Spectacle veut peut-être se rendre universel. Peut-être que notre Opéra se pique de vouloir être universel. Le dessein se
parvient enfin à ne se distinguer dans aucun. Que les Poètes de notre Opéra se ressouvienne de l’ancien proverbe, qui trop em
54 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140
de Bourgogne. Nous voyons encore l’abbé Perrin devenir directeur de l’ Opéra , à Paris, en 1669 jusqu’en 1672. Voilà donc un ec
lésiastique directeur des acteurs, des actrices et des danseuses de l’ Opéra . Cependant le clergé de France n’y trouvait pas d
55 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
de l’éloge, & la qualité de pere. Moliere n’a fait ni tragédie ni opéra , il ne dansoit, ni ne chantoit ; il étoit mauvais
jouer celle-ci pour se justifier & se vanger. Les directeurs de l’ opéra pour relever leur spectacle qui est assez méprisé
ers, il n’a pas eu son pareil depuis le déluge, il a composé quarante opéras , il coule de sa plume de la musique sans fin, com
ant est si humble, & si désintéressé, il a une si haute idée de l’ opéra de Paris, qu’il prie à genoux les directeurs de v
prie à genoux les directeurs de vouloir bien recevoir & jouer un opéra François, qu’il a essayé de faire ; car il fait l
toute espece ; car il s’est essayé dans toutes les langues, & ses opéras Chinois sont admirables ; il veut bien se content
t charlataneries qu’on lui fait dire à l’honneur & au profit de l’ opéra de Paris, comme un vendeur d’orviatan, on avance
eule de ses piéces fit gagner neuf cens mille livres à la troupe, à l’ opéra , tous frais faits ; en vérité, voilà trop de mala
xemples de tous les vices. La fameuse actrice Arnoud, chanteuse de l’ opéra , a donné au public une de ces fêtes de comédie, d
56 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
ue par Lambert, Surintendant de la musique de la Reine mere ; premier Opéra françois, d’abord joué à Issi & ensuite à Vin
, rue de Vaugirard près le Luxembourg, où l’on commençoit à jouer les Opéra de Quinault & de Lulli. En 1673, Louis XIV vo
la Bouteille, rue Guénégaud. La salle du Marais fut démolie, & l’ Opéra dont Lulli avoit obtenu le privilège, fut etabli
roient composé une des nôtres. Elles ressembloient plutôt à un de nos opéra , à l’égard desquels il s’en faut de beaucoup que
. C’est d’eux que nous tenons l’usage, à chaque reprise des différens opéra , de faire imprimer les paroles pour le spectateur
e se passe, les noms des personnages & le sujet qui les amene. Un opéra est un poëme qui doit tenir le milieu entre notre
uque.) (a). Une preuve incontestable de cette vérité, est le dernier opéra nouveau, l’opéra d’Ernelinde, où l’on voit une pr
preuve incontestable de cette vérité, est le dernier opéra nouveau, l’ opéra d’Ernelinde, où l’on voit une prison vaste &
’allégorie & de l’illusion de la fable. On entend aussi, dans cet opéra , chanter sur la breche de la forteresse que l’on
57 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
, illustre, sublime, &c. enchassés à chaque ligne, comme dans nos opéras ces mots, amant, chaînes, fers, feux, flammes ; c
le sentiment de Fenelon, autre pourtant que les voix luxurieuses de l’ opéra , les sons attendrissans de Lulli, qui ne sont bon
is théatres de Paris, les Italiens ne donnent jamais de tragédie. Les Opéra se passent presque tous en fêtes & divertisse
Grands d’Athènes ne dirent mot. S’élèvent-ils contre les maximes de l’ opéra , dont le théatre retentir tous les jours ? Voici
à Toulouse, y fut applaudi, de là à Paris ; il a fait sa fortune à l’ opéra . Il vient souvent dans son pays prendre les eaux,
e y déploie sa belle voix, & y chante les plus belles scènes de l’ opéra . Tout admire : Pendet arbore canentis. L’Evêque d
des instrumens, pour donner, sous la direction d’Orphée, une espece d’ opéra aux Dames & aux Cavaliers des environs. Le ch
58 (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30
sassiner un homme pour l’empêcher de retourner dans un coupe-gorge. L’ opéra intitulé : Un jour à Paris 8 sera toujours un vil
si déplacés, près de Colombine invisible 22, que ne le sont plusieurs opéras , que je pourrais citer, près des chefs-d’œuvres d
ulevard doivent se plaindre tout bas du dernier arrivé, de quel œil l’ Opéra Comique doit-il voir son cadet lever fièrement la
rconstance. » Je remerciai mon Cicérone, et j’arrivai devant l’ancien Opéra , aujourd’hui théâtre de la Porte Saint-Martin. Il
ls portent les noms, et il est résulté de cette réforme, que, de deux opéras comiques, plus que passables, nous n’en avons qu’
e la Porte Saint-Martin. 7. [NDA] Pantomime de la Gaîté. 8. [NDA] Opéra de Feydeau. 9. [NDA] Mélodrame de la Porte Sain
48. [NDA] L’une des dernières productions chorégraphiques du grand Opéra . 49. [NDA] Mélodrame de la Gaîté. 50. [NDA] M
59 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
u public, & plus particulierement les représentations du théâtre, opéra , comédie, tragédie, tragi-comédie, pastorale, bal
s, corrupteurs, & qu’il est impossible d’aimer la comédie & l’ opéra , si on n’a jamais eu d’amour ni d’autre passion.
est vrai que l’Ecriture ne condamne point formellement la comédie, l’ opéra , ni les autres semblables spectacles, parce qu’el
latins, italiens & françois pour & contre la comédie & l’ opéra …. où l’on conclud qu’on ne peut aller à la comédi
60 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
ion dans le cours complet de galanterie, composé de plus de deux cens opéra , où l’on ne présente, n’enseigne, ne conseille au
ce. Danchet composa en 1712, & fit mettre en musique par Campra l’ opéra les Amours adultères de Vénus & de Mars. On l
l qu’un Dieu soit moins sage ? Voilà qui donne une juste idée de l’ opéra  : il nous la donne lui-même dans le prologue :
vec la Bruyere que tout est dit. Ce n’est que le prologue alongé de l’ opéra de Tyton & de l’Aurore. Cet opéra fut composé
est que le prologue alongé de l’opéra de Tyton & de l’Aurore. Cet opéra fut composé par trois Abbés, & sans forcer le
as puisé dans les canons cette doctrine & cette morale. Le nouvel opéra l’embellit, en l’alongeant par un plus grand déve
61 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
Ces nouveaux Acteurs rempliront tous les Théâtres, depuis celui de l’ Opéra , jusqu’à la baraque du dernier des Baladins. Mais
s seront separés des autres ; & ces Elèves seront destinés pour l’ Opéra . V. A treize ans, le sort des jeunes Actrices ser
28. Quinaut l’aîné : excellent Acteur, Auteur des Amours des Déesses, Opéra . 29. Quinaut-Dufrêne, notre plus grand Acteur apr
est enchanteur ; elle joue dans le vrai les rôles d’ingénuité. * A l’ Opéra . Acteurs. [Tout est rayé de maniére qu’on ne saur
t la cause………§] Des Tianges. Je vais y suppléer. Le Théâtre de l’ Opéra est nombreusement fourni de sujets médiocres : qu
. Hautes-contres. Des Arcis. Il n’y a donc point de Tailles à l’ Opéra  ? Des Tianges. Non, mon ami : comme on n’y r
62 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
étractation Ibid. 1712. L’Abbé Pélegrin, dans son humble préface de l’ Opéra de Jephté, a beau demander grâce au lecteur qu’il
it rire ; il assure qu’il n’a mis qu’en tremblant sur le théâtre de l’ Opéra une pièce tirée de la Bible. C’est aussi la premi
t aussi la première et la dernière qui a osé y monter. Les deux cents opéras , tous sans exception consacrés à la volupté, sont
(il fallait qu’elle eût le cœur bien tendre). Mais il a beau faire, l’ opéra a rougi de la sainteté du sujet, et n’ose plus le
ir les spectacles. Sur plus de trente pièces qu’il a composées pour l’ opéra , l’opéra comique ou la comédie, il s’est avisé d’
ectacles. Sur plus de trente pièces qu’il a composées pour l’opéra, l’ opéra comique ou la comédie, il s’est avisé d’en faire
63 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
silence. Lully ayant su plaire à Louis XIV, et gagner un million à l’ Opéra , s’avisa d’acheter des lettres de noblesse, et un
s conséquence. Pour le dernier acte de la pièce, Lully donna gratis l’ opéra à ses nouveaux confrères, dont une trentaine se p
n de Paris, aux articles de l’hôtel de la Comédie et de la salle de l’ Opéra , prétend, sur l’aventure de Lully, qu’un Gentilho
venture de Lully, qu’un Gentilhomme peut, sans déroger, être reçu à l’ Opéra , mais qu’il n’en était pas de même à la comédie.
iption, aux mêmes articles, rapporte aussi le privilège prétendu de l’ Opéra  ; mais il assure que la Comédie française jouit d
ns doute un Gentilhomme qui ira une fois chanter pour son plaisir à l’ Opéra , ne dérogera pas. Les lettres de noblesse accordé
64 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
Clairon, la grande Vestris, & tous les grands & grandes de l’ opéra & de la comédie Françoise, qui croyent bien v
y eut le soir des illuminatioins dans la Ville, & au théatre de l’ opéra . On a réglé une grande fête à l’occasion de son B
blier sa Demasse, celle-ci avoit succedé à la Florence, danseuse de l’ opéra , & lui faisoit infidélité en faveur de Baron,
re, sous les yeux du Prince infidele, jouant le rôle de Didon, dans l’ opéra d’Enée. On ne peut plus vivement jouer son rôle,
s biribis l’optique : L’algébre, les soupers, le latin, les jupons, L’ opéra , les procès, le bal & la physique. Mais comm
aste génie pour aimer les pompons, les biribis, le bal, les jupons, l’ opéra , &c. mais c’en est un bien petit de les unir
politique, jurisprudence, grand poëme, petit vers, tragédie, comédie, opéra , cantate, panégyrique, satyre, celle-ci très-abon
65 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
aincus, on diroit que c’est un véritable combat. Les coups, comme à l’ opéra , sont portés en cadence, & l’on se bat en dan
rmons ? Bon, les vrais Apôtres sont des actrices, l’Evangile, c’est l’ opéra bouffon ; enfin, le 16 Juin 1771, trois mois aprè
a enchanté tout le monde, non par des pieces sérieuses, mais par des opéra bouffons, où la nouvelle actrice, la Caille, dist
u’à ce qu’on en ait bâti un second, & bientôt un troisiéme pour l’ opéra . On y a pensé très-sérieusement, point d’affaire
ribut de Thémis : ce n’est ni avec l’astrolabe, ni à l’orchestre de l’ opéra , qu’on étudie les loix. Lulli, Rameau, Moliere, R
66 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7
entir l’antithèse. « On se garde bien en Italie, dit-il, de flétrir l’ Opéra . J’oserais souhaiter qu’on supprimât en France je
fait partout du ravage. On mutile souvent en Italie les Chantres de l’ Opéra , Voltaire croit-il que ce soit un exemple à suivr
67 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
a scène : il a fallu pour y fournir, réduire tout à trois jurandes, l’ opéra , les françois & les italiens, avec un privilé
chérit sur tout ; il a établi des écoles publiques de comédie & d’ opéra , comme des écoles de philosophie, de droit, de mé
, qu’ils sont intéressés à rendre plus séduisans pour en tirer parti, opéra , comédie, bal, mascarades, vauxhal, café, brelan,
même aux fideles. La feu du ciel semble poursuivre les spectacles ; l’ opéra de Paris, les théatres d’Amsterdam, de Rome, de M
tion propre à son rôle ; dans tous les balets, toutes les danses de l’ opéra , même analogie avec l’action, des bergers dans le
hommes & femmes attachés aux spectacles (outre la comédie & l’ opéra il y a un vauxhal, aux danseurs de la comédie, au
aisonnable, une belle école, qu’il soit utile de fréquenter ? Voilà l’ opéra . Mais ne peut-on jouir sans songer à s’instruire
eux & méprisables, d’empoisonneur public, que les directeurs de l’ opéra l’ont fait venir d’Italie à grands frais, lui ont
rassemblant & animant tout ce qui en a été dit dans Virgile, à l’ opéra , au théatre, peignant les amours & la mort de
nt fait un tableau si obscène que le poëte moderne. Les théatres de l’ opéra , de la comédie françoise & de la foire n’ont
68 (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46
lus d’une fois payées d’avance ? Lisent-ils un seul des soixante-neuf opéra de d’Orneval ou des associés de d’Orneval, qui a
couplets ; ceux qu’il a faits sur les invraisemblances reprochées à l’ Opéra , sont remplis d’antithèses ingénieuses ; mais voi
On sait que dans sa vieillesse, Piron paraphrasa le De profundis. Ses Opéra comiques étoient au nombre des pêchés qu’il se re
loir à l’aimable et vertueux M. Favart, d’avoir mieux aimé primer à l’ Opéra Comique qu’ailleurs ! Rien ne vous montrera mieux
ion entière. Les philosophes sévères ne font pas grace, non plus, à l’ Opéra , aux François, aux Italiens ; mais leur censure n
e n’est pas qu’il ne le soit beaucoup trop aux autres ; mais enfin, l’ opéra est un genre si fade, la comédie est devenue si é
69 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238
as s’éfforcer de la faire toujours briller au nouveau Théâtre : notre Opéra est de tous les Spectacles celui qui la possède l
égale celle du tems qu’on la représente. Il est de la nature de notre Opéra d’acourcir ainsi l’unité de tems : son intrigue é
aut ; je n’ai qu’à prier le Lecteur de jetter les yeux sur le prémier Opéra Bouffon qui lui tombera sous la main. Tout le mon
mp; voulant donner des règles pour la composition des Pièces de notre Opéra , je dois mettre le moins qu’il me sera possible d
70 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « Approbation des Docteurs »
Français, qui ont paru dans ce Siècle, pour et contre la Comédie et l’ Opéra , est de détruire les raisons de ceux qui croient
71 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286
s à la critique ; on conviendra, je pense, que les personnages de cet Opéra sont dépeints comme vivans dans ce Siècle ; ils o
n des principaux ornemens du nouveau Théâtre. Les Poètes de notre Opéra , sont trop sensés pour ne pas éviter des travers
72 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
i peut lire, sans une surprise mêlée d’indignation, les prologues des opéras , chantés devant Louis XIV & toute la cour ? Q
glois sont plus indulgents que vous. Ils se gardent bien de flétrir l’ opéra , qu’ils fréquentent, & de condamner les spect
ours au-dessus d’elles ; mais on mutile, en Italie, les chantres de l’ opéra . Les partisans du spectacle, qui font tant valoir
73 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27
5 juin 1761 (art. de Gènes), dit que les Entrepreneurs d’une salle d’ opéra à Livourne, ont fait un procès aux Juifs pour les
ts y font glisser le poison du vice. N’est-ce pas défendre d’avance l’ opéra et les concerts, où l’on en chante des scènes ent
t la religion. L’occasion fait tous les jours des prévaricateurs, à l’ opéra , à la comédie, aux italiens, à la foire, au parte
r quand ils sont dans le monde. L’Abbé Perrin fut l’entrepreneur de l’ opéra en France ; l’Abbé Pélegrin dînait de l’autel, et
74 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
s plus décents. Ce n’est pas apparemment à l’école des Italiens, de l’ Opéra , de Molière, de Poisson, de Dancourt, etc. qu’on
puissance. c. [NDE] mercuriale = remonstrance, réprimande. d. [NDE]  opéra dans le texte. e. [NDE] opéra dans le texte. f.
= remonstrance, réprimande. d. [NDE] opéra dans le texte. e. [NDE]  opéra dans le texte. f. [NDE] opéra dans le texte.
. [NDE] opéra dans le texte. e. [NDE] opéra dans le texte. f. [NDE]  opéra dans le texte.
75 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
la bonne année au commencement de janvier, la représentation de deux opéras comiques, la Servante Maîtresse, & Annette &a
corations innombrables pour toutes sortes de fêtes, de pieces & d’ opéras , même de décorations mouvantes qui forment de vra
retrouvé, & il a des cautions. La Cour reprend la direction de l’ Opéra , qu’on avoit donnée à la ville de Paris. Ou en ré
roit : ils ont le glorieux privilége d’être chargés des spectacles. L’ Opéra est de tous le plus riche & le plus vertueux.
t vrai que l’embrasement de l’Hôtel-Dieu, l’incendie de la salle de l’ Opéra , malheur le plus grand de tous, ne troublerent po
rit ce Prince, jetta son éventail, & se mit à danser. Le bal de l’ Opéra se tint en même-temps dans le même palais. S. M.
76 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
res regards demandoient le prix de leur amour. Cahusac croit être à l’ opéra  : ces Vierges seroient bien surprises de s’y voir
ffreuse, la plus ressemblante à de vrais démons ? combien de fois à l’ opéra ne fait-on pas venir des diables, des furies, qui
Rodope, &c. En voyant ce catalogue, on croit lire la table de nos opéras de nos comédies, Françoise, Italienne, & de l
orme indécence. Dans ce tableau on voit une grande salle (le bal de l’ opéra ) jonchée de fleurs, éclairée par des lustres ; d’
les accompagne, comme l’a fait souvent le voluptueux Quinaut dans ses opéra , & que tâchent de faire ceux qui le suivent,
dans ses opéra, & que tâchent de faire ceux qui le suivent, car l’ opéra est le vrai trône de la danse, le trône des danse
77 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
passe des uns pour ne pas rencontrer les autres. Les figurantes de l' Opéra et des deux comédies de Paris font plus de tort à
toute espèce, où les danseurs, les musiciens et les instruments de l' Opéra étalaient tout ce qu'ils avaient de talents, au m
rir la source de tous les vices ? comment peut-il justifier jusqu'à l' opéra , la danse, la musique, parce qu'on peut faire de
ire de beaux motets pour l'Eglise, comme s'il y avait un seul air à l' opéra qui n'inspire la mollesse et la passion, et comme
était une fille devenue folle par la lecture et la représentation des opéra , comme Don Quichotte par la lecture des romans, f
rcure et toutes ses gazettes, qu'on représenta à la Cour de Dresde un Opéra Italien (Thalestris, Reine des Amazones) dont la
78 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
llés Saints, 386. Pensée sur les Poëtes licencieux, 136 Peinture de l’ Opéra , b, 399. Belles leçons données aux gens de Lettre
t. Sa Réponse à Louis XIV sur les Spectacles, 61. Ce qu’il pensa de l’ Opéra , d’après une expérience qui se fit chez lui, 79.
, 353 Bruyere (la). Caractere de l’Incrédule, 34. Son jugement sur l’ Opéra , 78. Son jugement sur les Poëmes lyriques, 82. Co
amation, a, 264 Eupolis, b, 11 Evremond (de Saint-). Son idée sur l’ Opéra , b, 176. Critique de son opinion sur les mœurs du
s sur chacun d’eux, particuliérement sur la Comédie Françoise & l’ Opéra . Paris, 1765. in-12. L’une de ces vues nouvelles
e de son zele pour les mœurs relativement aux Jeux Scéniques, a, 432 Opéra . Caractere de ce Spectacle, a, 77 ; b, 57, 177, 3
historiques sur les Parlemens, a, 109 Pannart. Sa Piece badine sur l’ Opéra , b, 177. Peinture des vices de notre siecle, 339
des Théatres, quant à leur effet moral, a, 76. Ce qu’il pensoit de l’ Opéra , 83. Que les plus belles sentences se corrompent
nduite équivoque, 63. Caractere des François, 72. Sa description de l’ Opéra , 78. Son aveu sur la nécessité où le Poëte est de
79 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CONCLUSION » pp. 113-114
uvrage, on verra qu’on ne peut en conscience assister sans pécher à l’ Opéra et à la Comédie. FIN
80 (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188
ces de théâtre est plus dangereuse que la lecture. 108 Chap. XIII. L’ Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. 109
81 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
te lueur même momentanée est éclipsée ; nous avons seulement dans les opéras une sorte de chœur qui est fort peu soumis aux lo
il donne aux nouveaux maris, de ne pas laisser aller leurs femmes à l’ Opéra . Par toi-même bientôt menée à l’Opera, De quel œ
82 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
saint Docteur ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéra , et les Comédies » : et moi je trouve plus de fac
ait de lascif, il condamne en même temps les Danses et les chants des Opéra et des Comédies, puisque l’amour profane et lasci
héâtre, il fallait vous adresser à Mademoiselle Moreau qui a quitté l’ Opéra pour se réfugier dans un Monastère, et y réparer
elle avait donné occasion pendant qu’elle a paru sur le Théâtre de l’ Opéra . Il fallait vous adresser à Monsieur Bonnenfan qu
out que de la porter à lire les Romans et à aller à la Comédie ou à l’ Opéra . Quand il lui en a une fois donné l’envie, qu’ell
x confirmer tout ce que je viens de dire. Quoiqu’il ne parle que de l’ Opéra , tout ce qu’il en dit peut être appliqué à la Com
ne prétends rien dire de la Comédie que l’on ne puisse appliquer à l’ Opéra . Après avoir donc dit à son ami que la femme qu’i
donnera dans le monde, qu’il ne l’aura pas plutôt menée lui-même à l’ Opéra , qu’elle sera touchée de ces Spectacles, des Dans
e des Anciens, cependant le Poète ne fait pas assurément l’éloge de l’ Opéra . On ne peut pas dire au contraire qu’il ne le blâ
ens. On ne peut pas dire non plus que ce portrait ne convienne qu’à l’ Opéra , et qu’on n’est pas si sensible à la Comédie : ca
it plus d’effet dans un cœur que toutes les danses et les chants de l’ Opéra . Pour moi je crois que cela est fort égal ; et si
x cette persuasion dans celles que l’on a sollicitées d’entrer ou à l’ Opéra ou à la Comédie, et qui s’en sont défendues. J’en
la me fait souvenir d’une fille qu’on a vu monter sur le Théâtre de l’ Opéra il y a quelques années. Presque tout le monde dis
ont il est parlé dans l’Ecriture, vous prétendez justifier celles des Opéras , des Comédies et des autres Spectacles, comme fai
dus aux Eglises ? Ces Dames mondaines qui font en dînant une partie d’ Opéra ou de Comédie, et qui envoient sur le champ un la
es Danseurs de corde à la Foire, ou de ceux qui sont les piliers de l’ Opéra ou de la Comédie. Et quand il ajoute que ces gens
chansons déshonnêtes, etc. pouvait-il rien dire qui convînt mieux à l’ Opéra  ? Car enfin par ces chansons déshonnêtes, vous ne
an de Damas, faire naître dans le cœur de mauvais désirs. Celles de l’ Opéra ont-elles un autre caractère ? Vous ne nous persu
83 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
a liberté entiere du mêlange & de la mesure, comme parmi nous les opéras , les pieces de la Fontaine, ou vers libres. Un po
e scéne, ainsi que sur celle de notre musique, de notre danse, de nos opéras , de nos pantomimes, &c. on met à Parme, l’inc
p; Crebillon, qui n’en seront pas contents, & on ne parle ni de l’ opéra , ni du doucereux Quinault. Le Génie tutélaire de
n’auroient rien que de louable ; d’ailleurs quelque chatié que fût un opéra , l’exécution en seroit périlleuse ; les actrices,
parterre à niveau du théatre pour en faire un sale unique au bal de l’ opéra . Il est à la vérité font petit pour en faire un b
e sçait applanir tous les obstacles. Je ne doute pas que la sale de l’ opéra n’imite enfin celle du théatre de Parme, elle mér
ont un très-grand démérite pour la Réligîon & les mœurs. Pour les opéras comiques, le théatre de la foire, branche des Ita
84 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
ve, sérieuse, analogue à l’état présent de la république, mais par un opéra bouffon Italien, suivi d’un ballet, il y eut un g
nd concours ; c’étoit en effet quelque chose de si peu croyable qu’un opéra bouffon insultant à la misère publique que tout l
. Campistron, Poëte aux gages du Duc de Vendôme, fit les paroles de l’ opéra , & Lulli la musique : le grand Prieur, Chauli
lieu & moi, dit-il, y avions chacun notre maîtresse, Actrice de l’ opéra , qui y vinrent jouer. Le Public disoit que nous a
ajouter bien des pots de vin pour les Officiers : ainsi la salle de l’ opéra a été bâtie aux dépens du public, au profit de l’
c étant à Vienne fut mené à la comédie, on représentoit en Italien un opéra bouffon où il n’entendoit rien, mais il parut trè
jamais de vers comme cette Éminence : il donna à Quinaud pour sujet d’ opéra Amadis des Gaules, & Roland ; à Molière pour
85 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
ies anciennes se chantoient d’un bout à l’autre, à peu près comme nos Opéra .8 J’avoue que je puis me tromper, & il peut s
e les Représentations de ces Piéces étoient pareilles à celles de nos Opéra , qui ne causent jamais d’émotion, ou qui n’en cau
faire verser des larmes. Je n’ai jamais entendu dire qu’on ait vu à l’ Opéra tous les Spectateurs & les Acteurs en larmes,
le tout en Musique, quelque Tragique qu’en ait été le Sujet, après un Opéra , a-t-on besoin d’un pareil reméde ? N’étoit-ce do
re à un Baron : mais songeroit-il jamais à l’envoyer à un Acteur de l’ Opéra  ? Il est vrai que le Comédien chez les Anciens es
86 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286
angue était susceptible de mélodie, on ne voulut plus écouter que des Opéras Français ; peut-être que si on nous prouvait un j
pouvoir les représenter plus facilement. Zoroastre est un des grands Opéras auxquels ils ont fait cet honneur. On voit entre
çais, dont les talens sont très-connus, vient de mettre en musique un Opéra Italien, représenté à Londres avec le plus grand
t je parle, est actuellement à Milan,(61) où l’on va donner un nouvel Opéra de sa composition. Que vont dire ceux qui regarde
87 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
’elles ayent un certain tour qui les rendent dignes du Théâtre. Notre Opéra est le vrai genre de la Bouffonnerie, j’en convie
ages amoureux du nouveau Spectacle ressemblent un peu à ceux du grand Opéra  : ils sont fades à force d’être tendres, répètent
88 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
pas deux Vers. Quand imiterons-nous cette heureuse précision ? Notre Opéra la saisit avec le plus grand succès. Donnons-en u
té ! quelle précision ! Ai-je tort de vanter le stile rapide de notre Opéra , & de le mettre en parallele avec celui des T
89 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre II. Que les nouveaux Drames sont susceptibles de règles, ainsi que les autres Poèmes. » pp. 121-122
» Les paroles de celui à qui nous devons presque l’éxistence de notre Opéra , ne trouveront pas, je l’espère au moins, aucun c
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
n qu’un de ses Courtisans, au lieu que les mœurs dépeintes dans notre Opéra ne sont applicables qu’à une seule classe d’homme
91 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
la conscience du Théologien. Toutes les danses, tous les chants des «  Opéras  », tous les vers, toutes les déclamations des Com
êtes, et de Dimanches, lorsque l’Office divin est achevé, d’aller à l’ Opéra , ou à la Comédie pour se délasser l’espritPage 55
le charitable conseil de se reposer dans les tendres sentiments que l’ Opéra et la Comédie inspire après qu’on s’est bien lass
propres à délasser l’esprit. Qu’on appelle ces jeux « Comédies » ou «  Opéras  » : le nom n’y fait rien. Qu'il y ait des gens pa
ites. Mais sont-elles compatibles ces conditions avec nos Comédies et Opéras  ? Se trouvaient-elles dans les Spectacles du temp
92 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
e que dans le Tragique, dans les Spectacles où l’on déclame ; car à l’ Opéra , on ne leur donne que le nom d’Acteurs, ou d’Actr
93 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107
ini de maximes empestées qui se débitent dans les tragédies, dans les opéras , et les images licencieuses que présentent les co
94 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
le, & qu’elle affectoit de la faire voir comme les Danseuses de l’ Opéra , en portant des habits fort courts, en s’habillan
vues multiplié les fêtes, favorisé la comédie, & même introduit l’ Opéra en France, comme Cathérine avoit introduit la Com
eine, qui vouloit les faire monter avec honneur sur la scene. Comme l’ Opéra & la Comédie Françoise ont des Maîtres de dan
, il n’a cessé de repandre le vice avec le plus déplorable succès. L’ Opéra que le Cardinal Mazatin, autre Italien, fit aussi
is ; le culte de Venus s’y est invariablement soutenu ; la Salle de l’ Opéra est le temple où elle est le plus honnorée. Autre
dre Brantome. C’étoit un vrai paradis. C’est encore le paradis de l’ Opéra & de la Comédie, & celui de Mahomet, peup
t jamais, retourner à son tour & à son rang. (Les Danseuses de l’ Opéra ne faisoient pas mieux) Tout le monde s’ebahit qu
95 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358
réellement présens à l’action de ses Pièces. Les Auteurs de notre Opéra suivent souvent cette règle importante. Messieurs
96 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
ences doivent être bien plus rigoureusement observées qu’à celui de l’ Opéra , les a trop négligées dans la partie des Décorati
97 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
génu de Voltaire. j. [NDE] Quinault fut l'auteur des livrets de ces opéras , dont Lully composa la musique.
98 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
es jouées en ce temps-là, dans l’histoire du Théatre, l’histoire de l’ Opéra , le Théatre Italien, on sera surpris de voir si s
es pieuses pour S. Cyr, n’ait pas traité le sujet de Tobie en forme d’ opéra ou de pastorale ; il eût pû y semer des sentimens
ces fêtes nuptiales qui ont couru toute l’Europe, & où par-tout l’ opéra , le bal, la comédie sont des cérémonies essentiel
entielles qui doivent précéder la bénédiction nuptiale, on parle d’un opéra nouveau de l’Abbé Metastasio (Romulus & Tersi
99 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
elle atteinte mortelle ne donnent pas à leur innocence la morale de l’ opéra & la licence de la comédie ! Ces images ne s’
er les yeux sur les autres, non plus que sur les vingt-deux volumes d’ opéra & les farces innombrables du théatre Italien,
es jours de fête & dimanche, ni en carême. Je ne parle point de l’ opéra , il est impossible d’y mettre la réforme ; c’est
res, mêmes cérémonies. Si un Payen revenoit au monde & alloit à l’ opéra , il croiroit être à Rome. La licence, la corrupti
100 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
ion, la pièce fût-elle contre les règles, ne fût-ce qu'une farce de l' Opéra comique, l'Acteur ne fût-il qu'un Arlequin, un Pa
à pieds dorés fort riches. Autre palais de fées (pag.  146.) : Dans l' opéra de Castor et Pollux le palais de Jupiter offrait
ont ceux de Valet, de Soubrette, d'Arlequin, et dans tous les temps l' Opéra Comique, le théâtre de la Foire l'a si bien empor
fligeantes. La plupart des spectacles sont tristes : les fadeurs de l' opéra , l'enflure de Corneille, les horreurs de Crébillo
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